· Les limites de la communauté
rurale
La communauté rurale de Touba couvre une superficie de
553 km2. Elle est limitée au nord par Darou Mouhty et
Missirah, au sud par le département de Gossas, à l'est par le
département de Linguère et à l'ouest par les
communautés rurales de Touba Fall et de Kaél.
· Le relief & sols
Située dans le bassin arachidier, la zone de Touba a un
relief caractérisé par une topographie plane à l'image du
reste de la région de la région de Diourbel.
La communauté rurale est constituée principalement
de sols sableux, profonds bien drainés, perméables et à
faible degré de saturation.
· Le climat & la
pluviométrie
Le climat est soudano-sahélien, chaud et sec. Il est
caractérisé par deux saisons: > Une saison des pluies sui
s'étend de Juillet à Octobre;
> Une saison sèche longue allant de Novembre à
Juin
Graphe 1: pluviométrie de la zone de 1999
à 2008
Source: CADL Ndame
Ces données, état d'une régression
progressive du régime pluviométrique
d'année en année même si l'on constate
parfois un retour à la normale (2000-2001 et 2006-2007).
D'une manière générale, il y a une
évolution avec une tendance à la baisse. La pluviométrie
qui dans son ensemble demeure insuffisante favorise une
avancée du désert obligeant les populations
à abandonner les activités rurales telles que l'agriculture et
l'élevage aux rendements de plus en plus faibles. Les populations se
voient dans l'obligation de quitter les zones rurales pour le centre ville
(Touba) ou l'extérieur de la Communauté rurale (Thiès,
Dakar, Kaolack) ou même l'étranger (U.S.A, Italie, Espagne...),
d'où le déséquilibre noté au niveau de la
répartition de la population dans l'espace communautaire de Touba
Mosquée. A cela s'ajoute les problèmes de recharges de la nappe
qui influence directement la capacité de production d'eau potable de la
ville, d'où une attention particulière sur la gestion de
l'existant.
~ Les ressources en eau
En dépit des problèmes pluviométriques
précédemment cités, la communauté rurale de Touba
Mosquée dispose encore de ressources en eau souterraines relativement
importantes, qui peuvent produire en moyenne 55.000 m3/ jour
> L'hydrographie
Faire l'état des ressources en eau suppose une bonne
connaissance de celles-ci en termes de contraintes et de potentialités.
Mais, une analyse exhaustive de l'état de
ces ressources au Sénégal est limitée
par la faiblesse des instruments de suivi qui permettent une quantification des
questions liées aux ressources en eau En dépit de ces faiblesses,
le Sénégal dispose d'un réseau de stations
pluviométriques, synoptiques, piézométriques et
hydrologiques auxquelles s'ajoutent des dispositifs de mesures ponctuelles qui
renseignent sur l'état des ressources en eau.
Le réseau hydrographique national résulte, d'une
part, de la configuration géologique et géomorphologique, et
d'autre part, du régime et de la répartition de la
pluviométrie. Comme le montre la carte 5.4, la zone de Touba se
caractérise par un chevelu hydrographique assez faible, du fait de
l'absence de plans d'eau.
Au plan hydrographique deux nappes aquifères sont
principalement exploitées: l'Eocène et le Maestrichtien. L'eau
est exploitée à des profondeurs de 20 à 60 mètres
dans l'Eocène et à environ 300 mètres dans le
Maestrichtien.
Les réserves hydriques souterraines au niveau national
sont estimées entre 450 et 600 milliards de m3 d' e a u
(MH/PNUD, 1994). La recharge annuelle est évaluée entre 3 et 4
milliards de m3. Cependant, le potentiel d'exploitation de ces eaux
est limité par des problèmes de pollution diverse (avancée
du biseau salé, les fluorures, le fer et les nitrates). Ces chiffres
comparés à ceux des réserves hydriques de Touba laissent
voir un écart important
Carte 5: Réseau hydrographique du
Sénégal
Source: Rapport sur l'état
de l'environnement au Sénégal, Edition 2005
· L'hydraulique rurale
L'alimentation en eau potable de la ville de Touba est
assurée par l'exploitation d'une batterie de 21 forages, dont 15 en zone
urbaine et 6 en zone rurale permettant de disposer d'une capacité de
production journalière de 57840 m3 pour la zone urbaine et
7968 m3 pour la zone rurale soit 65808 m3/j pour
l'ensemble de la CR.
Parmi ces forages, 11 seulement refoulent vers des
réservoirs ; de plus deux de ces
forages se trouvent exploités
pour d'autres fins. Il s'agit du forage Aïnou Rahmaty
appelé aussi forage d'eau bénite ; situé
dans la zone centre et le forage de l'université qui est traité
et commercialisé.
La CR de Touba dispose de 19 réseaux répartis dans
44 localités avec une population desservie de 448. 935 habitants.
· Niveau d'équipement
hydraulique:
La fonction religieuse de Touba Mosquée et
l'importance des investissements mis en oeuvre se traduisent par une offre
importante en termes d'infrastructures et d'équipements malgré le
fait que la croissance très rapide de la population et le rythme
d'extension urbaine, tendent à annihiler ces efforts.
Graphe 2: Répartition des forages par
zone
> Les zones de Touba Bogo, Touba Belel et Thiawene ont
chacune 01 forage. Touba Bogo composé de 04 villages dispose de 02 puits
forage et 01 AEP; tandis que Thiawene avec 14 villages, a 13 AEP et Touba Belel
(10 villages) à 07 AEP.
Donc, la CR enregistre 21 forages, 04 puits forages, 35 AEP.
Graphe 3: Répartition du réseau AEP en
fonction des types d'ouvrages
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Cependant les contraintes sont plus liées au manque
d'organisation du système de distribution, à l'absence d'une
structure centrale de gestion, au mauvais dimensionnement du réseau.
Photo 1: Forage d'Aïnou Rahmaty
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Cette figure montre le forage Aïnou Rahmaty qui gorge
l'eau bénite découvert le Fondateur du mouridisme. Le forage a
été confié par la famille de Serigne Bassirou Sarr qui l'a
considère comme un patrimoine du mouridisme. Ce forage a
été réfectionné tout récemment et il
continue de jouer son fonction religieuse.