7.3.3. Caractéristiques de l'eau de boisson
Au regard du tableau une bonne partie de la population est
réticente pour les questions de qualité de l'eau avec 20% qui
refusent de répondre. Mais n'empêche 35% des répondants
pensent que l'eau est de mauvaise qualité. Néanmoins 10%
suggèrent que l'eau est de très bonne qualité, 10% pour
une qualité bonne et 27% pensent que la qualité est moyenne.
Tableau 11: Opinion de la population sur la
qualité de l'eau de boisson au niveau de la zone centre
QUALITE
|
Nombre de citadins
|
Fréquence
|
Non réponse
|
8
|
20,0%
|
très bonne?
|
4
|
10,0%
|
bonne?
|
4
|
10,0%
|
moyenne?
|
11
|
27,5%
|
mauvaise?
|
14
|
35,0%
|
très mauvaise?
|
0
|
0,0%
|
TOTAL OBS.
|
40
|
|
Source: Enquête
mémoire Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Parmi les 35% des répondants qui pensent que la
qualité est mauvaise, 65% situent le problème sur le goût
de l'eau, 17,5% la couleur et 2,5% l'odeur.
Graphe 18: Opinion des ménages de la zone
périphérique sur l'eau de boisson
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
L'analyse du tableau n°14 et du graphe n°14 montre que
la qualité de l'eau à Touba est à remettre en cause compte
tenu de l forte teneur en sel et de fluor.
7.3.4. Consommation de l'eau et santé des
ménages
Concernant les questions liées à la santé
des ménages, compte tenu des rumeurs sur l'épidémie de
choléra à Touba, 55% des répondants étaient
réticents par rapport à cette question. Finalement 20% seulement
pensent la qualité sanitaire est mauvaise. 37,5% disent que la
consommation de cette eau peut apporter des maladies et 22,5%
des ménages utilisent des moyens pour rendre potable
cette eau de boisson. Parmi les ces ménages 80 % font le filtre plus
l'ajout de goutte d'eau de javel. Seuls 20% font la décantation. Cela
montre le faible niveau technique des populations en matière de
traitement de l'eau.
Pourtant cette mauvaise qualité sanitaire ne se
reflète pas sur la présence des maladies car il n'y a que deux
cas rencontrés dans la zone centre.
Graphe 19: Opinion des ménages de la zone
périphérique sur l'eau de boisson
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
A côté les ménages situés dans le
périurbain surtout pour ceux du village de Boukhetoul Moubarack
suggèrent que la qualité de l'eau de boisson est mauvaise ; soit
30,7% des répondants. D'autres du fait de leur faible niveau
d'instruction manquent d'information sur la qualité de l'eau. Ce qui
fait que 16% des maladies présentes dans ces zones sont la
diarrhée et 3,1% le choléra. Ces chiffres montrent que la
situation sanitaire est un peu améloirée surtout le
choléra où durant tout ce premier semestre aucun cas n'est
noté dans les districts et centres de santé de Touba.
Graphe 20: Perception de la population sur la
qualité de l'eau dans les quartiers
périphériques
Graphe 21: Proportion des cas de maladies
rencontrées dans la zone périurbaine
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Pour l'avis des acteurs de la santé, le médecin
chef du centre de santé de Ndamatou était notre interlocuteur.
Selon ce dernier, il y'a une amélioration nette durant ces
dernières années avec la mise place de nombreux centres de
santé et de postes dans les zones périphériques. Ces
actions conjuguées à la vigilance des autorités sur les
questions d'épidémies ont fait que selon l'étude
menée dans le centre de santé de Ndamatou ; pour le premier
semestre de l'année 2009 aucun cas de choléra n'est
enregistré dans les structures sanitaires de Touba.
Par contre les autres maladies hydriques principalement la
diarrhée persiste toujours surtout la zone périphérique
où 16% des ménages sont confrontés. Ainsi dans le document
« Maquette Morbidité DS Touba Trim1 2009 » parmi les cas de
diarrhée recensés dans la région de Diourbel 34,7% sont
originaires de Touba dont 5,7%, 4,6% dans les postes de santé respectifs
de Darou Tanzil et de Madiyana, qui polarisent le village de Boukhetoul
Moubarak. Ceci montre que le problème est plus visible dans ce village
car la problématique de l'accès à l'eau est plus tangible
dans cette localité entrainant des alternatives qui dégradent de
jour en jour leur cadre de vie.
En plus, selon le médecin chef les facteurs limitant la
gestion de l'eau sont: > Le non maîtrise de la cible due au flux de la
population;
> Le réseau est non protégé;
> La chloration des forages est discontinue;
> Présence de fosse septique à proximité
des conduites d'eau;
> La présence des bassins pour le stockage de l'eau
dans les ménages
Donc de manière générale, les risques
liés au circuit de l'eau (approvisionnement jusqu'à la
consommation de l'eau) sont nombreux.
Pour les perspectives en domaine de santé le
médecin propose les points suivants:
> La sensibilisation continue des populations et des
autorités sur la privatisation de l'eau potable;
> Mettre un réseau d'assainissement dans toute la ville
pour gérer les eaux dures qui peuvent polluer la nappe
> Assurer un contrôle sur les branchements
clandestins.
Enfin notre interlocuteur recommande pour une gestion rationnelle
de l'eau potable afin d'éviter les maladies endémiques
liées à la consommation de l'eau:
> Une gestion multi sectorielle de l'eau;
> Formaliser la gestion de l'eau;
> Protéger le réseau de distribution de l'eau
potable;
> Faire payer les gros consommateurs (stations services,
boulangeries, etc.) > Respecter les principes du lotissement
Tableau 12: Croisement fréquence maladies et
pénuries d'eau
Tableau 13: Proportion des cas de diarrhée dans
les structures sanitaires de Touba
Structures sanitaires
|
Proportion des cas de diarrhée
|
CS Ndamatou
|
71,52%
|
PS Darou Tanzil
|
14,49%
|
PS Madiyana
|
11,77%
|
PS Khelcom
|
2,80%
|
Total
|
100%
|
Source: Enquête mémoire
Modou Loum, ENEA, Juillet 2009
Sur les 2998 cas de diarrhée, les 1180 sont
recensés dans la ville de Touba soit 39,35%.24
Selon les données de cette maquette de morbidité,
les cas de choléra n'ont pas été enregistrés durant
ce trimestre, ce qui montre qu'une nette amélioration est
notée.
A cet effet, la sensibilisation menée par les
autorités a porté fruit sur les conditions de vie des populations
mais également elle a engendré un changement de comportement.
Seulement l'inégale répartition de l'eau risque de nuire les
relations sociales car il se trouve que c'est une minorité qui
bénéficie suffisamment du service d'AEP. Par contre dans la zone
périphérique (quartiers précaires), les populations ont un
accès faible des services sociaux de base particulièrement
l'approvisionnement en eau surtout les quartiers du village de Boukhetoul
Moubaraca. Ce village compte 368 âmes avec seulement un forage qui est en
panne depuis un an et quelques branchements individuels alimentés par le
réseau des villages environnants (Madiyana, Dianatoul Mahwa).
24 Source: Maquette Morbidité DS Touba Trim1
2009 (version 1)
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