0.2. PROBLEMATIQUE
Depuis les années 1990, la sous région des
Grands Lacs traverse des crises qui ont débouché sur guerres
civiles et inter -étatiques au point de menacer la
sécurité internationale. Ces crises ont conduit à la
Rupture des relations diplomatiques entre les Etats de la sous-région et
ont opposé le Rwanda et la République Démocratique du
Congo aux pays limitrophes d'une part et aux autres pays d'autre part. Depuis
la découverte des ressources naturelles dans les fleuves, surtout les
hydrocarbures dans les lacs internationaux, plusieurs enjeux s'imposent aux
Etats. Nous remarquons actuellement que les strategiés des hydrocarbures
incite aujourd'hui les Etats, à se faire la guerre pour maintenir leur
puissance dans la gestion de ces ressources naturelles. Cependant, en RDC, le
droit congolais des hydrocarbures est encore en gestation. Les matières
précieuses des provinces de Kivu et de Maniema, le diamant du Kasaï
et de la Province -Orientale et les autres richesses sont devenus l'en jeu d'un
conflit qui qualifie de guerre des matières premières entre les
Etats africains.
Face à cette réalité, nous dévons
reconnaitre que la RDC qui a traversé depuis 1996 une pleine crise
politique qui est militaire, connait encore de problèmes dans le domaine
de la régulation des hydrocarbures. Au clair, la gestion
prédatrice des ressources naturelles qui avait plongé la RDC dans
une situation d'instabilité politique, avec le déclenchement en
Septembre 1996 d'une guerre qui avait abouti à l'évincement du
régime du Président MOBUTU en mai 1997, semble encore
l'être bien longtemps après cette période de guerres. Par
contre, afin d'éviter les conflits par rapport à l'exploitation
du gaz méthane dans cette zone, les pays protagoniste, en l'occurrence
le Rwanda et la RDC ainsi que d'autres Etats, avaient signé en 2006, le
pacte de Nairobi qui recommande l'exploitation commune des Richesses qui se
trouvent à cheval aux frontières communes de ces Etats.
C'est ainsi que dans leur programme d'actions sur le
développement économique, les parties prenantes à l'accord
ont accepté de faire cesser et de prévenir les mécanismes
juridiques efficaces pouvant régir l'exploitation illégale des
ressources naturelles, respecter la souveraineté nationale sur les
Ressources Naturelles. Cependant, il y a eu lieu de relever que cette
situation de non exploitation du gaz méthane rendait les chercheurs
inquiets. Car, des mouvements géologiques ou volcaniques pourraient
à tout moment, perturber ces eaux profondes, que celle-ci laisseraient
alors le gaz s'échapper.
En vue de normaliser les relations diplomatiques entre la
République Démocratique du Congo et le Rwanda, plusieurs
tentatives ont été envisagées ainsi que des
mécanismes diplomatiques ont été mis en place pour
favoriser un processus de dialogue et de paix à travers des pourparlers
et la Réouverture des missions diplomatique entre deux pays pour trouver
des solutions au différend qui les opposaient jadis et mettre fin
à la crise qui a secoué la RDC depuis plus d'une
décennie.
En effet, au-delà des multiples accords de paix, aux
multiples traités et protocoles conclus, la normalisation des relations
diplomatiques entre les deux pays a évolué à dent
déci, jusqu'à l'arrestation du président du CNDP soutenu
par le Rwanda.
Quel est alors la place du gaz méthane du Lac Kivu
dans le Rétablissement des relations diplomatique entre ces deux Etats
voisin ?
Telle est la question fondamentale qui a donné
naissance à notre étude en nous renvoyant aux questions
spécifiques suivantes :
1. Le projet conjoint Rwanda & RDC d'exploitation du gaz
méthane dans le Lac-Kivu peut-il contribuer au rétablissement
des bonnes relations entre la RDC et le Rwanda ?
2. Quels sont les difficultés qui peuvent
découler de ce projet et qui sont de nature à nuire les relations
entre le Rwanda et la RDC.
Telles sont les questions de notre étude auxquelles
nous tenterons de répondre tout au long de ce travail.
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