CHAP I. REVU DE LA
LUTTERATURE ET GENERALITE SUR LE MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D'INSECTICIDES
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS CLE ET APPARENTS
a) Moustiquaire :
Une moustiquaire est un grillage en métal, en plastique
ou en fibre de verre ou un tissu à mailles fines, tel gaze ou la tulle,
qu'on adapté aux cadres des fenêtres et des portes que l'on veut
laisser ouverts (en été ou sous climat chaud) pour
émécher les moustiques et autres insectes volant de
pénétrer dans les habitations ou les locaux. On les utilise aussi
pour renvelopper les lits, les berceaux,... toujours pour éviter les
insectes d'insectes, la nuit ou le jour.
Selon le Dictionnaire de l'Académie française,
huitième édition (1932- 1935), une moustiquaire est un rideau
gaze ou de mousseline très claire ou entoure les lits dans les pays
où l'on a besoin de se préserver de la piqûre des
moustiques.
Pour nous, une moustiquaire est un tisse de fibre
synthétique (nylon ou polyester), de forme variable (rectangulaire,
conique) et de différentes dimension (simple ou double) dont on entour
le lit et sous laquelle ont dort pour se protéger contre les
piqûres des moustiques.
b) Moustiquaire imprégnée d'insecticide
Selon l'OMS est un filet qui repousse, rend inactif ou tue les
moustiques qui viennent en contact ave l'insecticide imprégné
dans ce filet.
Il st existe deux sortes des Mll : une Mll
conventionnellement traitée et une Mll traitée industriellement.
Une Mll conventionnellement traitée est celle qui, après sa
fabrication a été imprégnée d'insecticide
après trois lessives, ou bien une fois par ans. Une Mll traitée
industriellement est celle dont les fibres qui la constituent en abondance
l'insecticide ou celle dont l'imprégnation est faible au cours du
processus de fabrication avec une durée d'efficacité
annoncée de plusieurs années. Cette Mll conserve son effet
insecticide sans ré imprégnation pendant 20 lavages ou
après 3 ans d'utilisation.
Pour le PNLP-RDC, c'est une moustiquaire trempée dans
un bain d'insecticide qui protège contre les piqûres de moustiques
et autres insectes.
Pour nous, une moustiquaire imprégnée
d'insecticide est un rideau de gaze ou de mousseline contenant l'insecticide
dont on enveloppe son lit ou la fenêtre pour se préserver de la
piqûre des moustiques et d'autres nuisibles.
c) Insecticide
Etymologiquement, les insecticides sont des substances actives
ou des préparations ayant la propriété de tuer les
insectes, leurs larves et/ou leurs oeufs. Ils font partie de la famille des
pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides, tous deux
réglementés en Europe par des directives spécifiques.
Selon le PNLP en République du Congo, c'est un produit chimique qui tue
les moustiques et autres insectes, et qui peu ou pas toxique pour les
vertébrés à la même dose.
Pour nous, une insecticide est une substance ou un produit
chimique capable de détruire les insectes.
d) Le paludisme
Selon LAROUSSE MEDICAL, le paludisme est une maladie due
à l'infestation par des hématozoaires (organismes unicellulaires
type particulier de protozoaires) du genre plasmodium.
Il existe quatre espèces d'hématosa ires du
paludisme du genre plasmodium, qui sont parasites de l'homme, plasmodium
falciparum, plasmodium vivax, plasmodium ovale et plasmodium malraie. Ces
parasites vivent dans le foie de l'homme puis dans ses globules rouges, dont
ils provoquent la destruction (hémolyse responsable d'une
anémie), ce qui d'éclanche l'accès fébrile.
L'encyclopédie de l'Agora définit le paludisme
comme étant une affection pseudo-grippale aiguë par une des quatre
espèces de parasites du genre plasmodium falcirum vivax, plasmodium
ovale et plasmodium malraie.
Quant à l'Institution Tropical Suisse le paludisme
(malaria en anglais) est une maladie infectieuse parasitaire causée par
des parasites monocellulaires du type plasmodium. Les quatre types de
plasmodiums pathogènes pour l'homme (P. falciparum, P. ovale, P.
malariae) sont transmis d'un être humain à un autre les
piqûres de la femelle de moustiques anophèles. Ces moustiques sont
tout particulièrement actifs pendant la nuit. Une fois introduit dans le
corps humain, le parasite se multiplie dans le foie et s'attaque alors aux
globules rouges du sang.
D'après le PNLP- Rwanda, le paludisme est une maladie
parasitaire fébrile due à un hématozoaire du genre
plasmodium.
L'infection se transmet habituellement par la piqûre
d'un moustique (anophèle femelle) infecté. Le plasmodium est
l'espèce la plus répandue pratiquement an Afrique.
Pour nous, le paludisme est une maladie produite par un
protozoaire parasite des globules rouges du sang, le plasmodium. Les parasites
sont injectés avec la salive anticoagulante au moment de la
piqûre. Le paludisme provoque des accès de fièvre rythmique
et une anémie.
I.1.2. Présentation et
explication du problème
Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours
d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable
dont agent et mode de propagation sont déjà connus à la
fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè
siècle, le paludisme demeure le principal subsaharienne. Dans cette
région, en dépit des avancées dans le domaine de la
recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et
cause 1 à 2 millions de décès chaque année.
Sur 3,3 milliards de personnes à risque en 2006, on
estime à 247 millions le nombre de cas de paludisme, dont près
d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de cinq
ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45
sont situés dans la Région africaine de l'OMS.
En 1992, l'OMS a convoqué une conférence
ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en vue de
définir une stratégie mondiale de lutte antipaludique et
d'intensifier les activités consacrées à
l'éradication de cette maladie dans le monde. Les quatre composantes
fondamentales de la stratégie mondiale de lutte antipaludique sont les
suivantes :
- Le diagnostic précoce et le traitement rapide ;
- La mise en oeuvre de mesures de prévention
sélectives et durables, y compris la lutte anti vectorielle ;
- La détection précoce, l'endiguement et la
prévention des épidémies,
- Le renforcement des capacités locales en
matière de recherche fondamentale et appliquée et la promotion
d'évaluations régulières de la situation du paludisme dans
les pays touchés évaluations portant notamment sur les
déterminants écologiques, sociaux et économiques de la
maladie.
- La présente étude est consacrée
à la deuxième stratégie mondiale. En effet, les moustiques
imprégnés d'insecticide sont l'une des mesures préventives
qui, au cours de la dernière décennie, se sont
révélées particulièrement adaptés à
la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé
primaire.
Les moustiquaires imprégnées d'insecticide se
sont avérées contribuer à réduire la moustique due
au paludisme d'en moyenne 18% chez le enfants en Afrique subsaharienne et
accroître la proportion de meilleurs issues de la grossesse. L'OMS
encourage l'élargissement de la distribution de moustiquaires
imprégnées d'insecticide et la Déclaration d'Abuja
signées par les dirigeants africains lors du Sommet africain
« Faire reculer le paludisme » en 2000 demandait que 60%
des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire
imprégnée à l'horizon 2005.
Parmi les différentes méthodes
encouragées dans la lutte contre le paludisme, la lutte anti vectorielle
occupe une place de choix. L'utilisation de la moustiquaire
imprégnée, comme méthode complémentaire de
prévention du paludisme est préféré dans la plupart
des stratégies déjà mises en oeuvre par les programmes
nationaux de lutte contre le paludisme.
Toutefois, l'utilisation des moustiquaires
imprégnées par les populations est une pratique encore
très répandue en Afrique. Ceci se trouve confirmé dans le
Rapport mondial sur le paludisme 2008, d'après ce rapport, la proportion
des 647 millions de personnes à risque en Afrique
bénéficiant d'une Mll est passée de 3M en 2001 à
26% en 2006 et on estime qu'elle était de 39% en 2007. Il faut une
moustiquaire pour deux personnes, les enquêtés après des
ménages menées dans 19 pays africains ont abouti à des
résultats similaires : 34% des ménages en moyenne
possédaient une moustiquaire (même si l'on a constaté des
écarts importants entre les pays : en Cote d'Ivoire, 6% des
ménages possédaient une moustiquaire alors qu'ils étaient
65% au Niger.
Les enquêtés ont cependant montré que tous
ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas
forcément : seuls 23% des jeunes enfants et 2% des femmes enceintes
dormaient sous une Mll. Malgré les progrès constaté, la
couverture par les moustiquaires et les autres interventions était
nettement inférieur, conformément à a ciblée
fixée par l'Assemblée mondial de la santé.
a) Le paludisme dans les pays
industrialisé
Même si le paludisme endémique a
été éliminé aux Etats- Unis, il reste l'une des
premières maladies infectieuse dans le monde. Ainsi, chaque année
aux Etats- Unis, 1200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne,
presque tous importés, entrainant jusqu'à 13 décès
par an. La mauvaise connaissance du paludisme et de se profils de
chimiorésistance par les cliniciens et les personnes de laboratoire
américains contribue à des retards de diagnostic et de
traitement, parfois associés à des issues fatales (22).
Au Canada, comme le nombre des voyages internationaux est
à la hausse, les cas importés de paludisme devienne plus
fréquents. En 1991, on a signalé au total 674 cas, dont 5 morts.
En Suisse, 214 cas de paludisme ont été
signalés en 2008, tous les cas diagnostiqués ont
été importés de zones endémiques (tourisme, visite
de parents et voyage d'affaires), les cas mortel sont rares grâce
à un diagnostic et à traitement précoces.
b) Le paludisme dans les pays en voie de
développement
b.1. En Amérique
Parmi les pays d'Amérique latine, le
Pérou est celui qui connaître le taux d'incidences du paludisme le
plus élevé. En 1995, en a rapporté plus de 190 000
cas au Pérou contre 165 000 pour toute l'Amérique centrale
et l'Amérique du Sud.
En 2002, le Brésil a rapporté 40% du nombre
total des cas en Amérique. Presque 99% des cas de paludisme en
registrés dans la région d'AMAZON où moins de12% de la
population Brésilienne réside. En 1992, 572.000 cas
été signalés et un pie de 610.878 en 2000, en 2003, il y a
eu encore une recrudence (379.500) à cause des mouvements de la
population.
b.2. En Asie
Le paludisme est un problème majeur de santé
publique au Pakistan, l'agriculture intensive, les réseaux d'irrigation,
la moisson sont des facteurs qui contribuent à l'augmentation de sa
prévalence. Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a
été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme
à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la
même période, 46% des cas ont été notés en
province de Baluchisant avec une proportion la plus élevées du
paludisme à Falciparum (44%).
En Afghanistan, on estime que 12 millions des personnes sont
exposées au risque d'attraper le paludisme en Afghanistan, la
transmission y est saisonnière de juin à novembre, avec une
faible Falciparum était 8%. En 2002, le nombre des cas signalé
était de 626.839 contre 583.602 en 2003. Toutefois en 2004 il y a eu une
baisse des cas 282.883.
b.3. En Afrique
L'Algérie se caractérise par des foyers
autochtones de paludisme à Plasmodium vivax et du paludisme
d'importation, en provenance du Niger et du Mali, dû essentiellement
à Plasmodium Falciparum. Actuellement, seulement, seul persiste le foyer
d'IHERIR, près de Djanet, dans la Willaya d'Illizi. Les dernières
statistiques disponibles indiquent clairement qu'avec moins de 250 cas annuels,
le paludisme n'est plus aujourd'hui un problème de santé
publique, alors que de 1950 à 1961 on a compté plus de 50 0000
cas annuels.
Au Cameroun, le paludisme demeure l'endémie majeure et
la première cause de mortalité et mortalité dans les
groupes cibles les plus vulnérables (enfants de 0 à 5 ans et
femmes enceintes).
Selon le Ministère de la santé publique
Camerounaise, il représente 45 à 5% des consultations
médicales, 25% des hospitalisations, 26% des arrêts maladies, 40%
des décès chez les enfants de moins de 5 ans, 30 à 35% de
décès, 35M de la mortalité dans les formations
hospitalières et, 40% du budget annule de santé des
ménages.
Au Rwanda approximativement 90% de la population sont
exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale
cause de morbidité et de mortalité dans ce pays et est
responsable de 50% de motifs de consultations médicales.
En 2005, on a rapporté 991.612 de paludisme, en 2006,
la maladie était responsable de 37% des consultations externes des
patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42%
des enfants de moins de 5 ans.
En République Démocratique du Congo, le
paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de
moins de 5 ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation
de l'intervention du Fond Mondial menée en 2006 dans 15 zones de
santé du pays par l'Ecole de Santé Publique de
l'Université de Kinshasa a montré que le paludisme était
responsable de 67% de motif de consultations externes chez les enfants de moins
de 5 ans, 47% des décès survenus chez les enfants de moins de 5
ans en hospitalisation, 18% de létalité hospitalière du
paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, 54% des hospitalisation chez les
femmes enceinte.
Le paludisme est la maladie la plus répandu en
République Démocratique du Congo. Il est reconnu un
problème de Santé Publique et est placé au centre des
préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit
dans toutes les provinces du pays.
Face à cette situation le Gouvernement de la RDC a mis
sur pied l'organisation de la lutte anti paludisme qui a évolué
d'abord comme un projet du ministère de la santé (projet de lutte
Ani Paludisme ; PLAP en sigle de 1982. En suite, elle est devenue un volet
dans le Programme Elargi de vaccination et de Lutte contre les Maladies
Transmissibles de l'Enfance (PEV/LMTE).
A partir de 1998, il a été crée un
programme National de Lutte contre le Paludisme, PNLP en sigle. C'est
l'institution qui jusqu'à ce jour a la responsabilité
d'élaborer les normes et directives de lutte comme le paludisme. Ce
Programme ayant comme objectif la réduction de la morbidité et de
la mortalité dues au paludisme utilise deux approches notamment la prise
en charge de cas et la prévention, la politique nationale de traitement
du paludisme recommande en ce qui concerne la prise en charge de cas simple la
combinaison artésunat+ amodia quine, la quinine est
réservée pour les échecs thérapeutiques au
médicament de première ligne (artésunat + amodiaquine) et
les cas graves. Quant à la dernière approche qui est la
prévention, la politique nationale recommande la lutte anti vectorielle
et le traitement préventif intermittent de la femme enceinte.
La lutte anti vectorielle consiste à l'utilisation
à large échelle de la moustiquaire et à l'assainissement
intra et péri domiciliaire. La pulvérisation domiciliaire est
prévue aussi dans le cadre de la lutte anti vectorielle et elle n'est
pas encore opérationnelle. Le problème d'accessibilité et
de disponibilité se pose pour ces intrants de lutte antipaludique
notamment la moustiquaire imprégné et la combinaison
artésunat + amodiaquine. Cette situation est à la base faible
couverture des interventions en général et celle de la
moustiquaire en particulier.
Selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation
des indicateurs de base « FRP » de l'Ecole de Santé
Publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006, 17,3 de
ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire
imprégnée d'insecticide, permettant aux personnes cibles d'en
assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de
cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.
Ces chiffres alarmants ne traduisent aucune avancée par
rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la
Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2005, au moins 60% de
personnes à risque surtout les femmes enceintes et les enfants de moins
de 5 ans puissent bénéficier de la combinaison la plus
appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire,
telles que les Mlle pour prévenir l'infection et la souffrance. Et
après la situation s'empire d'avantage, selon le PNLP.
Au Sud- Kivu, selon le PNLP, la province a enregistrée
3.1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants
pour une population estimée à 4,4 millions d'habitants en
2010.
Les Centre de santé sensibilisent la population sur
l'entretien de la parcelle et de la maison pour limiter les foyers de
moustiques. Ils vulgarisent aussi l'utilisation de moustiquaires
imprégnées d'insecticide dont la distribution par l'Unicef a
commencé dans la province en 2005. « ces moustiquaires sont
distribuées aux femmes qui viennent aux consultations prénatales
moyennant 0,5$ par ménage. En 2010 835 Mll on été
distribuées » lit- on dans le rapport annuel du Programme
élargi de vaccination qui a couvert la compagne de distribution.
Malgré toutes les dispositions prises pour une
mobilisation sociales et un changement de comportement favorable à
l'emploie de moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme
persiste toujours à Bukavu. Ceci nous pousse à dire que la Mll
est peu utilisée à Bukavu.
C'est-à-dire que l'adoption de cet instrument comme
moyen de prévention du paludisme n'est pas encore dans les habitudes des
ménages. Elle se trouverait donc confrontée à des
barrières de divers ordres.
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