CHAP. V. CONCLUSION ET
RECOMMENDANTIONS
V.1. CONCLUSION
Le présent travail a eu pour objectifs
d'évaluer le degré d'utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticides et d'identifier les obstacles majeurs
de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de Bukavu
afin de proposer des solutions.
Au terme de la présente évaluation de la
population de Bukavu sur les Mll n'est pas faible. Ceci parce que tous les
enquêtés (100%) affirment avoir déjà vu et attendu
au moins une fois parler des Mll. En outre, 91,1% des répondants
connaissent l'importance des Mll.
Malgré cela, la population est sous informée sur
la durée d'imprégnation de leurs Mll (79,2%) et par
conséquent beaucoup ne savent pas le rythme de traitement de leurs Mll.
Ce facteur limite l'utilisation efficace des Mll par les ménages. Les
canaux de transmission des informations sur les Mll sont les FOSA (42,5%), le
media (radio et télévision : 38,3%) et les écoles
(16,8%) et les amis (2%).
Concernant la possession des Mll dans les ménages,
94,7% ont acquis au moins une Mll. C'est ainsi que 73% des enfants de moins de
5 ans dorment sous les Mll. Toute fois, ils difficile d'apprécier les
habitudes de couchage des enfants comme la majorité dort avec leurs
parents ou leurs aînés. Par contre, le taux de femmes enceintes
utilisant une Mll est très bas (26,2%). Ce qui montre qu'il n'y a pas
grande avancée par rapport à la souscription de la RDC en
février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait
que d'ici 2011, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes
enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier
de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection
personnelle et communautaire, telles que les Mll pour prévenir
l'infection et la souffrance.
Les propriétaires des Mll des ont acquis aux
marchés, dans des boutiques et pharmacies (47,3%) où le prix des
Mll variaient entre 3 à 5$ américains qui est jugé
exorbitant par la population (61,7%). Ce qui confirme notre hypothèse
selon laquelle le coût des Mll serait élevé.
La protection de ceux qui n'ont pas l'habitude de se coucher
sous une Mll est grande (52,2%) ce qui confirme que cette arme n'est pas encore
dans les habitudes de la population.
Les raisons avancées sont entre autre : le manque
de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur (23,8%), avoir eu le
l'allergie au moins une fois (11,7%), la Mll occupe une grande espace par
rapport aux dimensions de la chambre (7,1%). Ce qui confirme notre
hypothèse selon laquelle les difficultés d'ordre social et
culture constitueraient un obstacle à l'utilisation des Mll.
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