CHAP IV. DISCUSSION DES
RESULTATS
IV.1. LES CARACTERISTIQUES
DES SUJETS DE L'ETUDE
Sur un total de 400 personnes interrogées, 57,8% sont
de sexe féminin, 42,3% sont de sexe masculin. Ceci montre que les femmes
sont les plus nombreuses que les hommes au sein de la population de notre
étude (Tableau N°3.)
La population a l'âge compris entre 25 et 44 ans
(48,3%). Ceci prouve que la moitié de nos enquêtés sont des
jeunes (Tableau N°4). En outre, ceux qui ont le niveau du secondaire sont
plus nombreux (44,5%) que les autres. Ces personnes ont un niveau
d'étude leur permanant de comprendre la nécessité
d'utiliser les Mll. Tableau N° 6.
IV.2 LE NIVEAU DE
CONNAISSANCE DE LA POPULATION SUR LES MLL.
Tout le monde a au moins une idée sur les Mll car
à 100%, les sujets enquêtés ont accepté avoir
déjà attendu parler des Mll et la majorité (91,1%)
connaît l'importance des Mll. Ils ont répondu que les Mll aident a
prévenir le paludisme (47,3%) ou protègent contre les
piqûres des moustiques et autres insectes piqueurs (43,8%). Les
principaux canaux d'informations sur les avantages et l'usage des Mll sont les
FOSA (42,5%) et le média (38,3%). Les écoles (16,8%) et les amis
(2%) sont également cités (Tableau N° 8, 9, 10 et 11).
Ces données s'apparentent à ceux trouvés
lors de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base
(FRP » de l'Université de Kinshasa. Ce rapport indique que les
canaux de transmission des informations sur la Mll sont les prestataires des
soins dans les formations sanitaires (50%) et 85,8% de ménages
connaissent les avantages de la Mll (32%). Par contre, ces chiffres sont
différents de ceux trouvés en Conte d'Ivoire par le PNLP
où dans une étude, seulement 9% des enquêtés pensent
que la moustiquaire imprégnée sert à se protéger
contre le paludisme, mais ne l'utilisent pas nécessairement (49). L
niveau d'instruction des enquêtés n'influence pas la connaissance
de l'importance des Mll car beaucoup de sujets (88,9%) qui n'ont jamais
été à l'école nt donné de bonnes
réponses en ce qui concerne l'importance des Mll. C'st seulement 9,1%
qui ne savent pas l'importance des Mll. Par contre, le nombre de ceux qui ne
savent son importance est un peu élève pour ce qui ont
terminé les études primaires (13,9%) et supérieures
(14,3%). La différence est significative entre le niveau d'instruction
sur la connaissance de l'importance des Mll (P= 0,05%) (Tableau N° 12).
IV.3. LA TAILLE DES MENAGES
ET LE NOMBRE DES MLL PAR MENAGE
Le nombre de personnes qui vivent dans les ménages
enquêtés varie de 2 à 17s personnes avec une moyenne de 7
personnes. Ce chiffre se rapproche de normes de l'habitant qui prévoient
qu'un ménage comprend en moyenne entre 6 à 8 ménage
(Tableau N°12).
En outre, nombre des Mll présentes dans les
ménages varie de 1 à 7 avec une moyenne de 2 (Tableau 14), selon
nos résultats, la proportion de ménage ayant au moins une Mll est
élevée (94,7%) par rapport à ceux qui n'en
possèdent pas (5,3%). La comparaison de ces deux moyennes montre que la
taille de ménages n'est pas proportionnelle au nombre moyen des Mll
disponibles dans les ménages car une Mll doit être utilisée
par 2 personnes (11). Ce qui signifie que 1 sur 7 personnes n'utilise pas de
Mll.
En principe, selon les nombres de l'OMS, 2 Mll sont a utiliser
par 6 personnes (11). Ceci montre qu'il y a une personne par ménage qui
est privée de Mll. La proportion de ménages ayant au moins une
Mll est largement élevée par rapport aux résultats des
études similaires enregistrés ailleurs dans d'autres pays
(Tableau N°13). Par exemple, dans la zone urbaine de Brazzaville, au
Congo, 73% des ménages possédaient au moins une moustiquaire
(43) dans la zone périurbaine de Bandim en Guinée-Bissau, ce taux
est de 69%. A Douala au Cameroun, ce taux est de 48% des 420 ménages
(15). Une autre étude similaire faite à Savalou au Bénin
atteste que 41% des 181 ménages se servaient de moustiquaire.
Enfin, des taux intermédiaires de
propriété de moustiquaire ont été observé
à Boula, au Cameron, où 48P. 100 de 420 ménages
possédaient au moins une moustiquaire et dans la région de
Savalou au Bénin, où une enquêté menée
auprès de 181 ménages a indiqué que 41p. 100 se servaient
de moustiquaires. En ce qui concerne les cibles, nos recherches ont
montré que 27% des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas sous une Mll
contre 73% qui dorment sous une Mll. En outre un enfant sur 2 en moyenne dort
sous une Mll (Tableau N°14, 15, 17 et 18). Ce résultat s'approche
de l'objectif de (couvrir 80% des moins de 5 ans d'ici 2011) dont la RDC s'est
fixés pour la lutte contre le paludisme dans le plan stratégique
2007- 2011.
Ce résultats ne sont pas les mêmes que ceux
mentionnés dans le rapport mondial sur le paludisme 2008 où on
rapporte que seuls 23% des jeunes enfants dorment sous Mll. Il en est de
même du rapport sur l'enquête FRP réalisée par
l'école de santé publique de l'Université de Kinshasa,
(Avril 2006) selon lequel seul 17,3% de ménages en RDC ont acquis au
moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide, permettant aux
personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour
les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.
Cependant, Aikins et al. (1993), qui avaient
déjà effectué des travaux dans la région du centre
en Gambie, ont indiqué qu'il a été difficile
d'établir les habitudes de couchage des enfants. Les jeunes enfants plus
âgés dorment normalement avec un parent, autre adulte parent,
leurs frères ou soeur (ou rarement tout seuls et n'ont peut être
pas accès à une moustiquaire.
Ces résultats sont comparables à ceux
trouvés au Bénin dans le rapport préliminaire
d'évaluation du Programme National de Lutte contre le Paludisme du
Bénin, plan quinquennal 1994- 1999. En effet, dans ce rapport, on note
une faible adhésion de l'utilisation de la Mll chez le groupe à
haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76
interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18% qui dorment sous
moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées. D'après le
rapport mondial sur le paludisme 2008, seul 2% des femmes enceintes dormaient
sous Mll en Afrique.
|