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Adhésion à  l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans la ville de Bukavu en RDC, du 1 janvier au 31 juillet 2012

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par Jean-Paul BINTU BATEGEKA
Université progressiste des pays des grands lacs - Licence en santé publique 2011
  

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INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

Sur 3,3 milliard de personnes à risque en 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludismes, dont près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de 5 ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45 sont situé dans les régions africaines de l'OMS1(*).

En effet, les moustiquaires imprégnées d'insecticide (Mll) sont l'une des mesures préventives qui, au cours de la dernière décennie, se sont révélées particulièrement adoptées à la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé primaires. Des Mll se sont avérées contribuer à réduire la mortalité due au paludisme d'une moyenne 18% chez les enfants en Afrique subsaharienne et accroître la proposition de meilleures issues de la grossesse. L'OMS encourage l'élargissement de la distribution des Mll et la déclaration d'Abuja signée par les dirigeants africains lors du sommet africain « faire reculer le palu » en 2000 demandait que 60% des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire imprégnée à l'horizon 20052(*).

Plusieurs chercheurs menés depuis 1988 à ce jour, ont mis en évidence l'efficacité des moustiquaires imprégnées dans la lutte contre le paludisme, notamment au Burkina Faso, au Cameroun, en Gambie, et RD. Congo, au Kenya, au Ghana, au Bénin et en côte d'Ivoire.

Toutefois, l'utilisation des Mll par les populations est une pratique encore très peu rependue en Afrique. Ceci se trouve confirme dans le rapport mondial sur le paludisme 2008. D'après ce rapport, la population des 647 millions de personnes a risque en Afrique bénéficiant d'une Mll est passée de 3? en 2001 a 26? en 2006, et on estime qu'elle était de 39? en 2007. Il faut une moustiquaire pour deux personnes. Les enquêtes auprès des ménages menés dans 19 pays africains ont abouti à des résultats similaires : 34? des ménages en moyenne possèdent une moustiquaire alors qu'ils étaient 65? au Niger. Les enquêtes ont cependant montre que tous ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas forcement : seuls 23% des jeunes enfants et 2% des femmes enceintes dormaient sous une Mll. Malgré les progrès constate, la couverture par les moustiquaires et les autres interventions était nettement inferieur aux 80% à atteindre d'ici 2010, conformément a la cible fixée par l'Assemblée mondiale de la sante3(*). Selon plusieurs obstacles. L'acceptabilité des moustiquaires constate dans certaines zones est différentes dans d'autres.

Si elle occupe plus de 40% du volume de la pièce4(*) concernant l'utilisation des moustiquaires en Afrique subsaharienne. Il est à noter que ces dernières semblent d'avantage utilisées en Africain de l'Oust spécialement en Gambie, qu'en Afrique de l'Est, et plus dans la ville que dans les zones rurales. Cette assertion se trouve illustrée par les résultats d'enquêtes menées dans différents pays africains. Par exemple, en Gambie. Une enquête réalisée a l'échelle du pays auprès de 360 regroupements dans les zones rurales durant la saison de pointe des moustiquaires, a indique que 58% de 3867 habitants comptes avaient une moustiquaire5(*). Dans la zone urbaine de Brazzaville, au Congo, 73% des ménages possèdent au moins une moustiquaire6(*). Une autre étude révèle que dans la zone périurbaine de Bandim, en Guinée- Bissau. Ce taux est de 69%7(*). A D'anal au Cameroun, ce taux est de 48% des 420 ménages interroges8(*). Une étude similaire faite a Savalou au Benin atteste que 41% des 181 ménages se servaient de moustiquaires. Un autre constant est que le taux d'utilisation est plus élève chez les adultes que chez les enfants. A Yaoundé au Cameroun, 15,5% seulement de 420 ménages enquêtes utilisent de moustiquaires9(*). Selon des renseignements obtenus, moins de 10% des personnes ut

Ils utilisent de moustiquaires dans les villages près de Bon Sierra Léone10(*) au Nord de Ouagadougou au Burkina ainsi que dans la région de Navrongo dans le Nord du Ghana.

Ces différentes études montrent que le faible taux d'utilisation des moustiquaires est probablement représentatif de vastes zones en Afrique. En 1991, une enquête réalisée en Gambie à l'échelle du pays auprès de 360 groupements dans les zones rurales pendant la saison de pointe de moustiquaires a révélé un taux d'utilisation des moustiquaires : 58% des 3867 lits comptés avaient une moustiquaire. La moustiquaire était plus utilisée dans la région du centre (76 p. 100 des 1293 lits compotées, dont plus de 90p. 100 de ceux utilisateurs par les femmes enceintes et les jeunées enfants que dans les régions de l'Est et de l'Oust environ 51p 100 des lits recensés ; dont 55 à 65p. 100 de ceux utilisés par les femmes enceintes et les jeunes enfants. Au Benin, le rapport préliminaire d'évaluation du programme National de lutte contre le Paludisme du Benin, plan quinquennal 1994- 1999, apporte d'avantage de précisions. En effet, ce travail aborde entre autres l'évaluation des stratégies de prévention du paludisme, ainsi, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de la Mll chez le groupe à haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18% qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées, par ailleurs, la situation au niveau de la communauté en général n'est pas pour autant réduisent. En effet, d'après une étude menée auprès de 86 ménages, seulement 56% disposent d'au moins une moustiquaire. Un autre rapport d'étude sur l'analyse de la situation du paludisme et des autres maladies de l'enfant au Bénin dans le cadre de l'initiative « faire reculer le paludisme » donnera des résultats plus nuancés en différenciant les propositions d'utilisation de moustiquaires simples. On note que 27,58% dorment sous Ms et 1,72% seulement utilisent les Mll. Face à ces faibles taux d'utilisation, l'étude a recommandé l'intensification des LEC (Information, Education et Communication) sur le paludisme et les Mll avec une réduction du prix de cession de ces derniers.

En cote d'Ivoire, devant les difficultés que rencontre le programme National de lutte contre le paludisme (PNL) de côte d'Ivoire, dans sa volonté d'amener les populations à adopter les Mll, une étude a été faite en 2002- 2003, pour chercher à savoir si les représentations sociales, les attitudes et les pratiques des communautés liées à l'utilisation des moustiquaires n'expliquent pas cette contre performance. Les résultats obtenus montrent qu'au niveau des enquêtes quantitatives. La moustiquaire en général est faiblement utilisée par les populations (25%), les moyennes les plus utilisées sont les serpentins fumigènes (50%) et les bombes aérosols (31%). La moustiquaire imprégnée est très faiblementut utiliseer (6%). La moustiquaire est de manière Générale, appreciée dans un premier temps pour son éfficacité dans la protection contre les nuissances dues aux moustiques par 76% des enquêtés, seulement 9% de ces enquêtés pensent que la Mll sert à se protéger contre le palu, mais ne l'utlis ent pas nécessairement. L'organisation des Unités de couchage, voir leur inadoption, sont de terminantes dans l'utilisation de la moustiquaire. La moustiquaire souhaitée par la population est colle d'au moins 2 places, de forme rectangulaire, de couleur blanche, faite en tulle à moilles fines, transparante, impregnée d'insecticide et à imprégnation définitive. Toutefois, son coût semble être le handicap majeur à son adoption par les populations pour qui le coût idéel de la moustiquaire à l'achat, se situe entre 2000 et 2500 FCFA contre les 3500 Fcs actuellement pratiqués en côte d'Ivoire.

Au Congo Brazza, une étude transversale sur la lutte contre le paludisme maladie par la moustiquaire imprégnée a été menée à Brazzaville du 25 octobre au 28 décembre 2001, l'enquête a été faite par sondage en groupe sur un échantillon de 704 personnes. Il ressort du questionnaire que 93,8% des chefs de ménage, interrogés ont déclaré connaitre le paludisme et ses principales causes. Les symptômes évoqués et rattachés au plus étaient la fièvre (69,8%), les maux de tête (45,2%), les courbatures (37,4%), les frissons (30,9%). Malgré l'existence des centres d'imprégnation le recourt à la moustiquaire simple est encore fréquent 83%. Seuls 7,7% de l'ensemble de chefs de ménage interrogés utilisent la Mll. l'appropriation à grande échelle de ce nouveau moyen de protection individuel requiert un partenariat sociale et une mobilisation sociale par l'information, l'éducation et la communication.

En RDC, dans les environs de Kinshasa, S. KARCH et all ont expérimenté les Mll de deltaméthrine dans un village de 3000 habitants et comparer les résultats à ceux d'un village où la population était protegé par des moustiquaires non imprégnées et ceux d'un village témoin protégé de 199 à 1991. Le but de l'étude était d'évaluer :

- L'acceptabilité des moustiquaires ;

- Les effets sur la transmission du paludisme ;

- Leurs impacts aux plans parasitologique et épidémiologique

Concernant l'acceptabilité par la population, étant donné que les villageois en général, ne connaissaient pas l'usage des moustiquaires, les enquêteurs ont d'abord procédé à une campagne d'information et d'éducation avec protection de diapositives. Après cette compagne, aucune difficulté n'a été rencontrée, les populations deux villages (Mbangu- Mbuma et Kinkole) ont accepté de dormir sous moustiquaire imprégnée ou non. La population vis-à-vis des piqûres de moustiquaires et de punaises du lit a été très appréciée par la population, dès les premiers jours de la mise en place des moustiquaires. D'après les interrogations et les visites surprises des chercheurs à domicile, 96% des villages à Mbangu- Mbumu et 93% à Kinkole dormaient effectivement sous moustiquaire. Cette excellente collaboration de la communauté s'est maintenue pendant les 8 mois de l'expérimentation. Ils ont conclu que l'acceptation des moustiquaires par la population est considérée comme le principal facteur limitant toute utilisation. La gratuité des moustiquaires ajout un rôle essentiel étant donné le faible revenu de la population.

En outre, selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des individus de base « FRP » de l'école de santé publique de l'Université de Kinshasa (avril 2006), 85,8% de ménage connaissent les avantages de la Mll. Les canaux de transmission des informations sur la Mll sont les prestataires des soins dans la formation sanitaire (50%), les média (35%) et les relais communautaires (5%). Les utilisateurs ont acquis ces Mll au centre de santé lors de la CPN (36%), au centre de santé lors de la CPS (37%), par vente du marketing social (18%) et auprès du relais communautaire (6%). Les raisons pour les quelles ces cibles donnent sous la Mll varie : protection contre les piqûres des moustiques (76%), protection contre la nuisance de moustiquaire (4%) et protection contre le palu (17%), plus de 80% de personnes n'utilisent pas la Mll, elles évoquent les raisons suite sensation de chaleur occasionné par la Mll (42%), difficultés de l'installation (17%), inadaptation de la Mll au lit (8%), la Mll est une mauvaise chose pour la maison (8%) et aussi raison de la non utilisation de cet outil de prévention du paludisme n'est donnée (17%) En effet, une synthèse de ces enquêtes rend compte que la pratique de la Mll reste très faible. En conséquence, il serait intéressant d'aller rechercher dans les comportements reliés à la Mll pour connaitre d'avantage les déterminants de cet état de chose.

1.1. QUESTION DE RECHERCHE

Ce mémoire se propose de répondre aux questions de savoir si l'insuffisance à l'utilisation de la moustiquaire imprégnée par les populations de Bukavu:

Ø Question principale

Quelles sont les considérations culturelles et psychologiques de la population de Bukavu vis-à-vis de moustiquaire imprégnées d'insecticide?

Ø Question spécifique

- Quelles sont les connaissances de la population de Bukavu sur les méthodes d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides ?

- Quelles sont les difficultés d'ordre social et culturel dans les différents ménages de Bukavu ?

* 1 OMS: Rapport mondial sur le paludisme 2008, Génève 2008, pp 4

* 2 Htt. www.worldbank.org/ external/ defant/WDW contant server/WDSP/IB/2008/05/20/0003037/PUBLIC1.pdf

* 3 HWO Global Malaria, Programme: Position Statement on l'TNS disponible

* 4 PNLP-RDC, Fiche techniques paludisme, version 2005

* 5 htt/fr.wikipedia.org/wiki/insecticide.

* 6 Claude Naudin et all. Larousse Médical, Pari CEDEX, 1998.

* 7 Encyclopedie Agora.

* 8 htt:/agro.qc.cat/mot.nf/dossier/paludisme

* 9 MINISANTE RWANDA, Manuel de formarmation pour la prise en charge du paludisme au Rwanda, PNLP; Kigali, Juillet 2008, pp.165.

* 10 OMS, Rapport Mondial sur le paludisme, 2005.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore