RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail et compte tenu des difficultés
rencontrées, nous formulons les recommandations suivantes :
· Au niveau des ministères sectoriels :
Ø collecter et traiter de façon
régulière les données relatives à chaque
secteur ;
Ø mettre à jour les textes qui régissent
certaines recettes de services (notamment dans le secteur santé
où le texte en vigueur, datant de 1963, est dépassé et
très peu respecté), afin de les adapter au contexte
actuel ;
Ø lors de la révision des textes fixant les
frais des différentes prestations dans le secteur de la santé,
définir des montants ou des plages de référence pour les
recouvrements des coûts de la santé ;
Ø améliorer la qualité des chiffres de
recettes transmis au MINFI, en s'assurant qu'ils sont complets et
fidèles à la réalité.
· Au niveau du Ministère des Finances :
Ø s'assurer de l'exhaustivité des chiffres de
recettes de services transmis par les ministères sectoriels ;
Ø effectuer un suivi plus détaillé des
recettes de chaque secteur. L'idéal ici serait de disposer des chiffres
par lignes de recettes (hospitalisations, consultations, morgues,...) au lieu
de les regrouper par ministères ;
Ø sensibiliser tous les intervenants de la chaîne
de remontée des données sur les recettes de services, afin d'en
améliorer la qualité.
CONCLUSION
Le présent travail a été
réalisé dans le cadre de notre stage académique
effectué à la Division de la Préparation du Budget du 8
juillet au 2 octobre 2009. Le but de cette étude était de
caractériser et d'expliquer l'évolution des recettes de services
générées dans les secteurs santé et
éducation au Cameroun, entre 2003 et 2008. Globalement, il en ressort
que :
· ces deux secteurs mis ensemble, ont toujours fourni
à l'Etat plus de la moitié (en moyenne 64,86%) du total des
recettes de services hors recettes des domaines ;
· le secteur éducation a
généré en moyenne 14,552 milliards de FCFA chaque
année, contre 8,383 milliards de FCFA pour le secteur
santé ;
· les effectifs des élèves dans les
établissements publics et le nombre d'inscrits à certains examens
et concours sont globalement croissants sur la période d'étude,
ce qui corrobore l'évolution des recettes de services dans le secteur
éducation, sauf pour l'année 2008 ;
· dans le secteur santé, les recettes ont
également été croissantes sur toute la période sauf
en 2008, ce qui va dans le même sens que l'évolution du nombre de
formations hospitalières publiques, notamment des CSI ;
· avec le modèle de prévision retenu pour
les recettes du secteur santé, on se rend compte que ces recettes
pourraient s'élever à 8 129 770 900 FCFA pour l'année
2009, soit une baisse de 10,17% par rapport à l'exercice 2008.
Cependant, les résultats obtenus dans ce travail
peuvent être affectés par certaines limites que présente
notre étude. Il s'agit notamment de la non disponibilité des
données sur les effectifs des élèves dans l'enseignement
post-primaire et dans l'enseignement normal technique, des inscrits à
certains examens et concours, ainsi que des chiffres pour l'année
scolaire 2008-2009. De même, nous ne disposions pas de données sur
l'évolution des effectifs du personnel médio-sanitaire, du nombre
de lits hospitaliers, du taux d'occupation de ces lits et d'autres facteurs
influençant l'évolution des recettes dans les formations
hospitalières publiques.
Il serait donc important et intéressant d'approfondir
et d'affiner cette étude, en abordant par exemple la recherche des
déterminants de chacune de ces recettes, toujours dans le souci
d'améliorer le cadre de suivi des recettes de services.
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