DEDICACE
A mes chers parents
M. TCHEWONPI Fidèle
et Mme TCHEWONPI née MATSING Pauline
Clairice.
Trouvez en ce travail, le fruit de vos prières et
encouragements, ainsi que des efforts consentis à mon
égard.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre stage
académique à la DPB, nous nous faisons le devoir de remercier
toutes les personnes qui nous ont aidé durant cette première
expérience professionnelle. Ainsi, notre sincère gratitude va
à l'endroit de :
Ø M. Gilbert Didier EDOA, Directeur
Général du Budget, pour nous avoir permis d'effectuer notre stage
académique au sein de la structure dont il est à la
tête ;
Ø M. Bonaventure Marcel PIIM, Chef de
Division de la Préparation du Budget, pour le suivi assidu de nos
travaux et ses conseils ;
Ø M. Armand MBIENA, pour son
encadrement et le suivi de nos travaux ;
Ø Tout le personnel de la DPB, en particulier
M. Roger WAKOU, M. Guillaume MOUASSIE
et M. Cyrille EFFILA, Chargés d'Etudes Assistants
à la DPB, M. Emmanuel MBOBDA et
Mme Sophie BOUMSONG Cadres à la DPB, pour leur
encadrement, leurs conseils et leurs encouragements ;
Ø M. HAMOA HAMADAMA, Cadre à la
DPB, dont nous avons partagé le bureau pendant notre stage, pour nous
avoir initié à la rédaction administrative et pour nous
avoir associé à la quasi-totalité des travaux à lui
confiés ;
Ø M. MANFOUO et Mme ELOUGA
du MINSANTE, Mme BOUM, M. TCHONANG
et M. MAMOUDOU BOBBO du MINEDUB, Monsieur le Chef de
Cellule de la Planification du MINESEC et ses collaborateurs, pour leur aide
lors de nos recherches documentaires sur les deux secteurs
étudiés ;
Ø Tout le personnel enseignant et administratif de
l'ISSEA, pour la qualité de notre formation ;
Ø Tous nos camarades de promotion, pour les
échanges fructueux qui nous ont permis d'avancer dans ce travail ;
Ø Mes frères et soeurs Aphrodite, Sorel,
Landry, Aristide, Milène et Angélique,
pour leur soutien et leur réconfort moral lors des moments
difficiles ;
Ø Mes oncles et tantes : Patrice KANKEU,
Edouard AKONO NANTIA, Nathalie KANKEU et Nadine
MANKOU, pour leur marque d'attention à notre égard,
surtout pendant les périodes difficiles ;
Ø Tous ceux et celles qui, de près ou de loin,
ont contribué à la réalisation de ce travail et dont les
noms ne sont pas mentionnés ici.
AVANT- PROPOS
L'Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée (ISSEA), est un organe
spécialisé de la CEMAC qui a trois missions principales que
sont :
ü la formation des cadres moyens et supérieurs
dans le domaine de la statistique et de l'économie ;
ü le perfectionnement et le recyclage des cadres des
services publics et privés nationaux et régionaux ;
ü la recherche appliquée dans les domaines de la
méthodologie, de la collecte, du traitement de l'analyse de
l'information statistique et économique.
Dans le cadre de la formation initiale, l'ISSEA compte quatre
cycles de formation, le cycle des Agents Techniques de la Statistique (ATS), le
cycle des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS), le cycle des
Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et le cycle des
Ingénieurs Statisticiens Économistes (ISE). Dans le cadre de
leurs études au sein dudit institut, les étudiants sont tenus
d'effectuer des stages académiques dans des structures privées ou
publiques avec un double objectif : d'une part, se frotter aux
réalités du monde professionnel et d'autre part, mettre en
pratique les connaissances théoriques reçues durant la formation.
C'est dans cette logique que nous avons effectué un stage
académique de trois mois à la Direction Générale du
Budget, plus précisément à la Division de la
Préparation du Budget. Le thème qui a retenu notre attention au
cours dudit stage et qui fait l'objet du présent rapport, est
intitulé « Analyse de l'évolution des
recettes de services issues des secteurs éducation et santé au
Cameroun de 2003 à 2008 et prévisions à court
terme ».
Il est question pour nous de réaliser une étude
dont l'objectif principal est de caractériser et d'expliquer dans la
mesure du possible, l'évolution des recettes
générées dans ces deux secteurs sur la période
considérée et de proposer un modèle de prévisions
des recettes mensuelles du secteur santé. Notons que, la finalité
de ce travail est d'apporter des éléments pouvant contribuer
à l'amélioration du cadre de suivi des recettes de services en
général.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dickey-Fuller
ARCH : AutoRegressive Conditional Heteroscedasticity
ARMA : AutoRegressive Moving Average
BEP : Brevet d'Etudes Professionnelles
BEPC : Brevet d'Etudes du Premier Cycle
CAP : Certificat d'Aptitude Professionnelle
CAPIEMP : Certificat d'Aptitude Professionnelle des
Instituteurs de l'Enseignement Maternel et Primaire
CAPIET : Certificat d'Aptitude Professionnelle des
Instituteurs de l'Enseignement Technique
CEP : Certificat d'Etudes Primaires
CET : Collège d'Enseignement Technique
CMA : Centre Médical d'Arrondissement
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CSI : Centre de Santé Intégré
CVS: Corrigée des Variations Saisonnières
DGB: Direction Générale du Budget
DPB : Division de la Préparation du Budget
ENIEG : Ecole Normale des Instituteurs de l'Enseignement
Général
ENIET : Ecole Normale des Instituteurs de l'Enseignement
Technique
FCFA: Franc de la
Coopération Financière en Afrique centrale
FSLC: First School Leaving Certificate
HD: Hôpital de District
MINEDUB : Ministère de l'Education de Base
MINEDUC : Ministère de l'Education Nationale
MINEPAT : Ministère de l'Economie, de la
Planification et de l'Aménagement du Territoire
MINESEC : Ministère des Enseignements
Secondaires
MINFI : Ministère des Finances
MINSANTE : Ministère de la Santé
publique
SAR/SM : Section Artisanale et Rurale/ Section
Ménagère
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
AVANT- PROPOS
iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES ENCADRES
vii
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES GRAPHIQUES
ix
RESUME
x
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER :
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL ET
DEROULEMENT DU STAGE
3
Section 1 : Présentation de la
structure d'accueil
2
§.1-Présentation de la Direction
Générale du Budget (DGB)
2
§.2-Présentation de la Division de la
Préparation du Budget (DPB)
2
Section 2 : Déroulement du
stage
4
§.1-Présentation du cadre de stage
4
§.2-Présentation des activités
réalisées
5
CHAPITRE
DEUXIEME :
CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
3
Section 1 : Processus de
préparation du budget de l'Etat
6
§.1-Présentation
générale
6
§.2- L'importance des recettes dans la
préparation du budget de l'Etat
7
Section 2 : Classification des
opérations budgétaires en recettes
8
§.1-Définition de la nomenclature des
recettes
8
§.2- Structure de la classification des
recettes
9
§.3- Classes et catégories de
recettes
10
Section 3 : Cadre institutionnel et
réglementaire régissant les recettes de services dans les
secteurs éducation et santé au Cameroun
13
§.1- Le secteur éducation au
Cameroun
13
§.2- Le secteur santé au Cameroun
15
Section 4 : Méthodologie de
l'étude
18
§.1- Présentation
générale
18
§.2- Vérification de l'hypothèse
de stationnarité
18
§.3- La méthode de Box et Jenkins
20
CHAPITRE
TROISIEME :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
3
Section 1 : Contribution des secteurs
santé et éducation dans le total des recettes de services de
2003 à 2008
23
Section 2 : Analyse de
l'évolution des recettes issues du secteur éducation
24
§.1- Evolution des recettes du secteur
éducation
24
§.2- Evolution des facteurs pouvant influencer
les recettes du secteur éducation
25
Section 3 : Analyse de
l'évolution des recettes issues du secteur santé
28
§.1- Evolution des recettes du secteur
santé
28
§.2- Evolution des facteurs pouvant influencer
les recettes du secteur santé
29
Section 4 : Construction d'un
modèle de prévision des recettes de services issues du secteur
santé
31
§.1- Etude des composantes de la chronique et
détermination du modèle de décomposition
31
§.2- Etude de la stationnarité de la
chronique
34
§. 3- Modélisation du processus
générateur de la série Yt
37
§. 4- Prévision des recettes
mensuelles issues du secteur santé
40
RECOMMANDATIONS
43
CONCLUSION
44
BIBLIOGRAPHIE
45
ANNEXES
46
LISTE DES ENCADRES
Encadré 1: Résultat
du test ARCH de Engel
3
Encadré 2: Résultat
du test de Jarque-Bera de normalité des résidus
40
Encadré 3: Liste des
chapitres budgétaires
46
Encadré 4: Structure du
sous-système anglophone au Cameroun
47
Encadré 5: Structure du
sous-système francophone au Cameroun
48
Encadré 6: Liste des grands
hôpitaux / hôpitaux de référence
49
Encadré 7: Résultats
de l'ajustement d'une courbe de tendance
49
Encadré 8: Test ADF pour le
modèle 1 (avec constante et tendance)
50
Encadré 9: Test ADF pour le
modèle 2 (avec constante et sans tendance)
51
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Catégories de la
nomenclature des recettes
3
Tableau 2: Détermination du
nombre de retard optimal pour le test de la racine unitaire
36
Tableau 3: Estimation des
paramètres des différents modèles ARMA
37
Tableau 4: Prévisions des
recettes de santé pour 2009
41
Tableau 5: Droits et frais
administratifs
52
Tableau 6: Ventes accessoires de
biens
53
Tableau 7: Ventes de prestations de
services
53
Tableau 8: Loyers des immeubles et
revenus des domaines
54
Tableau 9: Contributions aux frais
de scolarité selon le niveau d'enseignements aux frais de
scolarité selon le niveau d'enseignement
54
Tableau 10: Frais d'inscription au
examens et concours
55
Tableau 11: les différents
types de formations hospitalières
56
Tableau 12: Tarification des actes
professionnels dans les formations hospitalières publiques
56
Tableau 13: Coefficients
saisonniers
57
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Contribution des
recettes des secteurs santé et éducation dans le total des
recettes de services (hors recettes des domaines) de 2003 à 2008
3
Graphique 2: Evolution des recettes
du secteur santé de 2003 à 2008
29
Graphique 3: Evolution du nombre de
nouvelles créations de CSI de 2003 à 2008
30
Graphique 4: Evolution mensuelle
des recettes du secteur santé de 2003 à 2008 (en milliers)
32
Graphique 5: Evolution
comparée des recettes de santé de 2003 à 2008
32
Graphique 6: Série originale
et série corrigée des variations saisonnières (en milliers
de FCFA)
33
Graphique 7: Série
corrigée des variations saisonnières et débarrassée
de la tendance déterministe
34
Graphique 8: Corrélogrammes
simples et partiels de la série différenciée Yt
35
Graphique 9: Résidus du
modèle ARMA(1,1)
38
Graphique 10: Qualité
d'ajustement du modèle
41
Graphique 11: Corrélogrammes
simple et partiel de Xt pour 24 décalages
58
Graphique 12: Moyennes annuelles
des recettes de santé
58
Graphique 13: Ecart-types annuels
des recettes de santé
59
Graphique 14: Corrélogrammes
simple et partiel de la série Yt
59
Graphique 15: Corrélogrammes
simple et partiel des résidus du modèle ARMA (1,1)
60
RESUME
Bon nombre d'Etats africains comptent essentiellement sur les
recettes fiscales pour financer leur budget et c'est également le cas au
Cameroun. Cependant, dans la perspective de la signature des Accords de
Partenariat Economique avec l'Union Européenne, on s'attend à une
chute drastique des recettes liées aux droits de douanes, tandis que le
ralentissement des activités des entreprises locales dû à
la crise financière et économique entrainera à coup
sûr une baisse des recettes générées par la
fiscalité interne. De ce fait, il devient impératif pour tout
Etat de mobiliser les autres types de ressources dont il dispose. Les recettes
de services qui sont de natures diverses et qui semblent être moins
sensibles aux chocs extérieurs, présentent ainsi un
intérêt particulier. Pour mieux saisir l'évolution de ces
recettes et en faire un bon suivi, il est judicieux de les analyser secteur par
secteur. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés
aux recettes de services générées par les secteurs
santé et éducation. Des analyses réalisées, il
ressort principalement que :
· ces deux secteurs mis ensemble, ont fourni à
l'Etat camerounais en moyenne 64,86% (c'est-à-dire plus de la
moitié) du total des recettes de services hors recettes des domaines sur
la période considérée ;
· chaque année, le secteur éducation a
généré en moyenne 14,552 milliards de FCFA, contre
seulement 8,383 milliards de FCFA pour le secteur santé ;
· l'évolution des effectifs
d'élèves dans les établissements publics et du nombre
d'inscrits à certains examens et concours corrobore celle des recettes
de services dans le secteur éducation, sauf pour l'année 2008. De
même, dans le secteur santé, l'évolution des recettes va
dans le même sens que celle du nombre de formations hospitalières
publiques, notamment des CSI ;
· le modèle de prévision retenu pour les
recettes mensuelles du secteur permet de prédire que les recettes du
secteur santé pourraient s'élever à 8 129 770 900 FCFA
pour l'année 2009, ce qui représente une baisse de 10,17% par
rapport à 2008.
INTRODUCTION
L'Etat du Cameroun, à
l'instar de la plupart des pays d'Afrique sub-saharienne, tire l'essentiel de
ses ressources budgétaires propres de la fiscalité.
L'avancée des négociations en vue de la signature des Accords de
Partenariat Economique (APE) avec l'Union Européenne et l'impact de la
crise financière et économique mondiale sur certains secteurs de
l'économie réelle, sont de nature à remettre en cause la
pérennité et le niveau de ces recettes. En effet, dans la
perspective de la signature des APE, les pays africains et donc le Cameroun,
verront certainement leurs recettes douanières (fiscalité de
porte) chuter et même s'amenuiser, puisque le volume des échanges
avec l'Europe est assez important. D'un autre côté, le
ralentissement de l'économie nationale dû à la crise
financière, est particulièrement marqué dans le secteur
privé, avec des filières telles que celle du bois, qui ont subit
et subissent même encore les effets néfastes de cette crise, avec
notamment la baisse des exportations. Ceci a pour conséquence directe,
la réduction de l'assiette fiscale, du fait de la fermeture de
nombreuses entreprises et des licenciements qui vont avec. En outre,
l'inévitable épuisement des ressources naturelles telles que le
pétrole et la non maîtrise de leurs prix sur les marchés
internationaux, remettent en cause la pérennité des recettes
qu'elles procurent.
Il est donc nécessaire pour l'Etat, de mobiliser
d'autres types de ressources, afin de s'assurer un fonctionnement optimal et de
mener à bien ses projets d'investissements. Les recettes de services
apparaissent alors comme une alternative non négligeable, puisqu'elles
sont diversifiées, sont liées à l'évolution de la
population et sont moins sujettes aux chocs extérieurs. Un suivi
efficace des régies de ces recettes de services passe par une
maîtrise de leur comportement dans chaque secteur.
C'est dans cette optique que dans le cadre de notre stage
académique à la Division de la Préparation du Budget, nous
avons planché sur l'évolution des recettes de services
générées dans les secteurs éducation et
santé, tout en formulant des propositions pour améliorer le cadre
de leur suivi. Ainsi, il sera question pour chacun de ces secteurs sociaux, de
caractériser et d'expliquer autant que faire se peut, les variations
observées dans les recettes de services qui en sont issues. Nous nous
sommes également proposé de construire un modèle de
prévision des recettes de santé, afin de fournir un instrument
concret d'anticipation de l'évolution des recettes de services dans ce
secteur. Nous allons au préalable présenter la structure dans
laquelle nous avons effectué notre stage, ainsi que le cadre conceptuel
et méthodologique de l'étude, à travers une brève
présentation de la nomenclature budgétaire des recettes et des
deux secteurs étudiés.
CHAPITRE PREMIER
PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL ET DEROULEMENT DU STAGE
Dans la
première section de ce chapitre, nous nous proposons de présenter
brièvement la Direction Générale du Budget, en mettant un
accent particulier sur la Division de la Préparation du Budget où
nous avons été affectés, puis nous passerons en revue
toutes les activités que nous avons effectuées pendant notre
stage dans la deuxième section.
Section 1 :
Présentation de la structure d'accueil
§.1-Présentation de la
Direction Générale du Budget (DGB)
La Direction Générale du Budget est l'une des
quatre Directions Générales qui composent l'administration
centrale du Ministère des Finances. Placée sous l'autorité
d'un Directeur Général, elle est entre autres chargée de
la mise en oeuvre de la politique budgétaire du gouvernement, de la
prévision des évolutions budgétaires, du cadrage
budgétaire et de l'élaboration des projets de loi de finances de
l'Etat, de l'élaboration, de l'évaluation et du suivi du budget
de fonctionnement de l'Etat, de l'exécution du budget d'investissement
de l'Etat, en liaison avec le MINEPAT, du contrôle et de l'audit du
budget de l'Etat. Au sein de la DGB, nous avons effectué notre
stage à la Division de la Préparation du Budget ; nous en
ferons une présentation détaillée au paragraphe
suivant.
§.2-Présentation de la
Division de la Préparation du Budget (DPB)
Les missions et la structure de la DPB sont définies dans
le décret N° 2008/365 du 8 Novembre 2008 portant organisation du
Ministère des Finances.
1. Les missions de la DPB
Au terme du décret cité
précédemment, la DPB, placée sous l'autorité d'un
Chef de Division, est chargée :
· de la prévision des évolutions
budgétaires ;
· de la centralisation des opérations concourant
à la mise en forme de la Loi de Finances de l'Etat ;
· de l'élaboration du budget de l'Etat ;
· du suivi et de l'application du programme
d'investissement prioritaire, en liaison avec le Ministère en charge des
investissements ;
· du suivi de l'application du cadre des dépenses
à moyen terme ;
· de l'évaluation des charges récurrentes
liées aux opérations d'équipement de l'Etat ;
· de l'élaboration et du suivi des programmes des
dépenses publiques, en liaison avec les départements
ministériels compétents ;
· de l'administration de la nomenclature
budgétaire de l'Etat ;
· du suivi de la réglementation à incidence
budgétaire ;
· de la collecte et de la synthèse des
informations sur l'ensemble des recettes générées par les
services publics ;
· du suivi du contentieux sur les bulletins de
liquidations des recettes.
2. L'organisation de la DPB
La DPB comprend :
· la cellule du Suivi et de l'Analyse des Recettes
et Dépenses Publiques qui est chargée entre autres de l'analyse
et de la consolidation des données sur les recettes et les
dépenses publiques, de la collecte, de l'exploitation et de la diffusion
de l'information statistique relative à la préparation du budget,
du suivi de l'exécution des financements extérieurs ainsi que de
l'élaboration de la loi de règlement, en liaison avec la
Direction Générale du Trésor et de la Coopération
Financière et Monétaire ;
· la Cellule de la Préparation du Budget des
Services de Souveraineté, de défense et de
sécurité, ainsi que de l'administration générale et
financière ;
· la Cellule de la Préparation du Budget des
Services de l'enseignement, de la formation et de la recherche, ainsi que de la
communication, de la culture des sports et loisirs ;
· la Cellule de la Préparation du Budget des
Services des affaires sociales et de la santé ;
· la Cellule de la Préparation du Budget des
Services des infrastructures, de la production et du commerce ;
Ces quatre cellules sont chargées chacune dans son
secteur, de la collecte et de l'exploitation de toutes les informations
relatives à la préparation du budget, de la préparation du
budget de l'Etat, en liaison avec les administrations et départements
ministériels compétents et de l'administration de la
nomenclature budgétaire de l'Etat en ce qui concerne les dépenses
courantes ;
· la Cellule de la Préparation du Budget des
Chapitres Communs qui est chargée, en liaison avec les structures
spécialisées de gestion de la dette lorsque nécessaire, de
l'évaluation et de la mise en forme des budgets des crédits
communs, de l'évaluation du stock de la dettes publique, de la
détermination du niveau d'amortissement annuel de la dette en fonction
des ressources mobilisables, de l'élaboration du budget
réservé à l'apurement de la dette et des impayés de
l'Etat, de l'engagement des impayés, ainsi que du suivi de
l'exécution des dépenses liées à la dette
publique.
Section 2 :
Déroulement du stage
§.1-Présentation du
cadre de stage
Au cours de notre stage académique qui s'est
déroulé du 8 Juillet au 2 Octobre 2009, nous avons
séjourné dans le bureau du Chargé d'Etudes Assistant
N°2 (porte 401-D bis, bâtiment B). Dans ce milieu accueillant et
viable, nous ne disposions malheureusement pas d'un poste ordinateur fixe.
Cependant, pour nos différentes impressions et photocopies de documents,
nous avions accès aux imprimantes, photocopieurs et petits
matériels de bureau de la quasi-totalité du personnel de la
Division.
En ce qui concerne le suivi de nos travaux durant le stage,
nous avons bénéficié de l'encadrement du Chef de Division
et de l'ensemble du personnel de la DPB, malgré des débuts
difficiles. Nous avons ainsi pu tirer profit de leur riche expérience
professionnelle à travers nos multiples échanges et les
différents travaux effectués à leurs
côtés.
Pour ce qui est des relations humaines, elles étaient
globalement bonnes avec le personnel de la DPB, ceci dans une atmosphère
de respect et de sympathie.
La rigueur du Chef de Division et son attachement au travail
soigné et bien fait, nous ont notamment permis de mettre en pratique nos
connaissances et aptitudes lors de la réalisation des tâches qui
nous étaient confiées.
Dans le paragraphe suivant, nous présenterons
succinctement les différents travaux effectués dans le cadre de
notre stage académique à la DPB.
§.2-Présentation des
activités réalisées
Nos journées de stage à la Division de la
Préparation du Budget débutaient généralement
à 8h00 et s'achevaient dans l'après-midi ou en soirée
(parfois au-delà de 21h), selon l'intensité des travaux à
accomplir.
Après avoir fait le tour des différents services
de la DPB, nous avons consacré les premières semaines de notre
stage à une intense consultation/exploitation de la documentation, ceci
dans le but de nous familiariser avec le cadre de notre stage et
d'acquérir un certain nombre de connaissances dans le domaine
budgétaire.
Les divers entretiens avec notre encadreur et les
différents responsables et cadres de la DPB, nous ont permis de bien
assimiler les dispositions de ces textes et de mieux comprendre leur
application dans l'exercice des missions assignées à cette
division en particulier et au Ministère des Finances en
général.
Grâce à ces connaissances, nous avons pu
participer à la réalisation et même effectuer un certain
nombre de travaux pendant notre stage. Nous pouvons citer entre autres les
activités suivantes :
· participation au séminaire de lancement du
processus de préparation du budget de l'Etat pour l'exercice 2010, qui
s'est tenu au Palais des Congrès de Yaoundé le 13 juillet 2009 et
contribution à la rédaction du rapport y relatif ;
· participation à la rédaction du rapport
du séminaire d'appropriation du processus de décentralisation par
le personnel du MINEPAT, tenu à Kribi les 30 et 31 juillet
2009 ;
· exploitation des fonds des dossiers traités par
certains Chargés d'Etudes Assistants au cours des deux dernières
années ;
· contribution au traitement de certains dossiers soumis
à l'examen des cadres de la DPB par la hiérarchie ;
· conception d'un modèle de rapport pour les
pré-conférences budgétaires à la demande du Chef de
Division ;
· participation à toutes les
pré-conférences budgétaires du 19 août au 04
septembre 2009 ;
· rédaction des rapports des
pré-conférences budgétaires pour chaque chapitre
budgétaire (voir encadré 3 en annexes pour la liste des chapitres
budgétaires) ;
· élaboration de la synthèse des demandes
budgétaires pour l'exercice 2010, document devant servir de base pour le
cadrage budgétaire.
CHAPITRE DEUXIEME
CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
DE L'ETUDE
Section 1 : Processus
de préparation du budget de l'Etat
§.1-Présentation générale
Aux termes de l'article 33 de la Loi portant régime
financier de l'Etat du Cameroun, « Sous l'autorité du
Président de la République, le Premier Ministre coordonne la
préparation des projets de lois de finances, assurée par le
Ministre chargé des finances, en concertation avec les organes
constitutionnels, les Ministres et les responsables des services
concernés ».
Les principales étapes de la préparation du
budget de l'Etat du Cameroun sont les suivantes :
· la publication de la Circulaire relative
à la préparation du budget de l'Etat ; C'est
un texte signé par le Président de la République qui fixe
les orientations générales pour l'élaboration du budget de
l'Etat au titre de l'exercice considéré. Il présente le
contexte macroéconomique dans lequel le budget sera
préparé et précise les objectifs à atteindre. Ce
document donne également les hypothèses sur lesquelles le projet
de budget doit être basé : Taux de croissance du PIB, Taux
d'inflation, Solde budgétaire global et Déficit du compte courant
de la balance des paiements. Enfin, ce document définit la politique
budgétaire à mettre en oeuvre en matière de recettes, de
dépenses et d'endettement ;
· les Pré-conférences
budgétaires : il s'agit ici de séances de
travail au cours desquelles les responsables des différentes
administrations publiques (Présidence de la république,
Assemblée Nationale, Ministères, etc.) viennent présenter
les demandes de crédits de leurs chapitres budgétaires devant les
responsables du MINFI en charge du budget du fonctionnement et ceux du MINEPAT
en charge du budget d'investissement public ;
· le Cadrage : ici, il
faut distinguer le cadrage macroéconomique du cadrage
budgétaire.
ü Pendant le cadrage
macroéconomique, les responsables compétents
planchent sur les prévisions de ressources budgétaires, à
partir des anticipations faites sur l'évolution de l'économie
nationale. Au sortir de cette phase, un montant total prévisionnel des
recettes est arrêté ;
ü Lors du cadrage
budgétaire, le montant global du budget de l'Etat est
arrêté sur la base des résultats du cadrage
macroéconomique et une répartition de ce montant entre les
différents chapitres budgétaires est ensuite
réalisée.
Au sortir du cadrage, les propositions d'enveloppes
budgétaires sont transmises au Premier Ministre qui, après
validation, notifie aux Ministres et aux responsables des administrations
concernées, les montants-plafonds (issus des arbitrages) qui leur sont
accordés ainsi que la répartition en grandes masses
(Dépenses permanentes de personnel, Autres dépenses de personnel,
Bourses et stages, Biens et services) à respecter ; on parle alors
d'enveloppes de base.
Chaque Administration reformule alors son projet de budget, de
sorte à respecter l'enveloppe de base qui lui est allouée et la
répartition correspondante, ceci avant les conférences
budgétaires ;
· les conférences
budgétaires constituent une étape cruciale de la
préparation du budget de l'Etat. En effet, c'est durant ces
séances de travail que les projets de budget des différents
chapitres budgétaires sont examinés en détail. Les
différents programmes sont alors étudiés dans le fond et
il peut y avoir des modifications en ce qui concerne les montants
alloués à chaque administration. Au sortir des conférences
budgétaires, on a les enveloppes
définitives de tous les chapitres
budgétaires ;
· la présentation du projet de loi de
finances devant l'Assemblée Nationale est l'aboutissement
de ce processus. D'après l'article 39 (alinéa 1) de la Loi
portant régime financier de l'Etat, le projet de loi de finances de
l'année, y compris les annexes obligatoires, doit être
déposé sur le bureau du parlement au plus tard, quinze (15) jours
avant le début de la session budgétaire.
§.2- L'importance des recettes dans la préparation
du budget de l'Etat
Le budget de l'Etat décrit les ressources et les charges
de l'Etat autorisées par la loi de finances, sous forme de recettes et
de dépenses pour un exercice budgétaire donné. Les
dépenses sont programmées en fonction du niveau attendu des
recettes puisque l'un des principes budgétaires est que
« l'ensemble des recettes assure l'exécution de l'ensemble
des dépenses ». Ainsi, durant la préparation du
budget de l'Etat, la prévision des recettes constitue une étape
charnière. En effet, c'est sur la base de ces prévisions de
recettes que le montant total du budget est fixé et que la
répartition entre administrations publiques d'une part et entre natures
de dépenses d'autre part, est effectuée.
Section 2 :
Classification des opérations budgétaires en recettes
§.1-Définition de la nomenclature des recettes
La nomenclature budgétaire des recettes est
constituée d'une classification unique des opérations
budgétaires en recettes, selon la nature économique. Ceci
contrairement à la nomenclature budgétaire des dépenses
qui comporte trois classifications : une classification par fonctions, une
classification par destinations administratives et une classification par
natures économiques.
Cette classification des opérations budgétaires
en recettes est donc une liste des ressources budgétaires et
financières de l'Etat, classées selon leur nature
économique. Elle donne une présentation complète des
ressources de l'Etat, y compris les recettes de services et les recettes issues
de la coopération internationale. Elle regroupe ainsi :
· les recettes fiscales sur les revenus des personnes
physiques, les bénéfices et les patrimoines ;
· les recettes fiscales et douanières sur les
biens et services ;
· les recettes de services, des domaines et les autres
recettes non fiscales ;
· les transferts courants à recevoir ;
· les dons et subventions ;
· les amendes et condamnations
pécuniaires ;
· les cotisations et autres transferts à
recevoir ;
· les recettes en capital ;
· les remboursements de prêts et avances ;
· les tirages sur emprunts.
Destinée à une utilisation budgétaire,
statistique et comptable, cette classification permet d'attribuer un cadre
comptable aux opérations budgétaires en recettes. Elle n'a pas un
objectif de gestion puisque, contrairement à la nomenclature des
dépenses, elle n'est pas utilisée au niveau de l'exécution
proprement dite du budget.
§.2- Structure de la
classification des recettes
Les opérations budgétaires en recettes sont
identifiées par un numéro à quatre (4) chiffres,
correspondant au paragraphe budgétaire. Ce numéro donne le code
d'imputation budgétaire des recettes publiques. Il s'applique selon une
même classification à toutes les catégories de recette.
1. La classification des recettes selon le
critère économique dans le paragraphe
budgétaire
La classification des recettes est présentée
selon les normes d'un plan comptable classique par le code classe et le code
catégorie ; les recettes et dons de l'administration publique sont
ensuite réparties en groupes à l'intérieur de chacune des
catégories de recettes.
De ce fait, le code d'imputation budgétaire à
quatre chiffres se décompose comme suit :
· le premier chiffre identifie la " classe " des
natures de recettes ;
· le deuxième chiffre de la classification des
recettes indique la " catégorie de recette " ;
· le troisième chiffre de la classification des
recettes identifie des groupes de recettes budgétaires cohérents
selon leur nature économique, à l'intérieur de chaque
catégorie ;
· le quatrième chiffre de la classification des
recettes désigne la ligne budgétaire en recette proprement dite,
à l'intérieur de chaque groupe.
2. L'exception des recettes affectées qui sont
aussi classées par destinations et fonctions.
Par définition, la classification des unités
administratives destinataires de la dépense ne devrait pas s'appliquer
aux recettes puisque ces dernières ne peuvent être
affectées à une destination spécifique, selon les
principes budgétaires de base
Cependant, il existe des dérogations à cette
règle ; il s'agit notamment de certaines recettes d'exploitation
des services, des dons et financements extérieurs, des fonds de
contrepartie et des tirages sur emprunts dans le cas de projets à
financement multiple. Notons que les recettes des secteurs santé et
éducation qui font l'objet de la présente étude, sont des
recettes affectées.
§.3- Classes et
catégories de recettes
1. Les quatre classes de la nomenclature des
recettes
Dans la nomenclature budgétaire, on distingue quatre
classes de natures économiques de recette
Classe 1 : les opérations
financières à long et moyen terme pour les tirages sur emprunts
supérieurs à 2 ans.
Classe 2 : les opérations sur
biens et services immobilisés correspondant aux recettes en capital.
Classe 5 : les opérations
financières à court terme correspondant aux avances et emprunts
à court terme (supérieurs à un an et inférieurs
à 2 ans).
Classe 7 : les opérations
courantes : " produits et profits par nature " qui regroupe toutes les recettes
fiscales et non fiscales en dehors des recettes en capital et des emprunts.
2. Les catégories de la nomenclature des
recettes
a) Présentation globale
Au sein des quatre classes ci-dessus définies, la
classification répartit les recettes en catégories. On compte au
total quinze (15) catégories de recettes qui sont
présentées dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1:
Catégories de la nomenclature des recettes
Classes
|
Catégories
|
Libellés
|
1
|
15
|
Tirages sur emprunts à l'extérieur
|
16
|
Tirages sur emprunts à l'intérieur
|
2
|
20
|
Frais amortissables, immobilisations incorporelles
|
21
|
Terrains
|
22
|
Immobilisations corporelles
|
26
|
Titres à long et moyen terme, participations et
affectations
|
5
|
51
|
Titres, avances et prêts à court terme
|
7
|
70
|
Ventes de marchandises
|
71
|
Recettes et ventes accessoires des services administratifs
|
72
|
Produits des impôts sur les revenus, les
bénéfices et les patrimoines
|
73
|
Produits des impôts sur les biens et services
|
74
|
Revenus des entreprises publiques et produits financiers à
recevoir
|
75
|
Subventions à recevoir
|
76
|
Transferts à recevoir
|
77
|
Autres produits et profits
|
b) Les cas particuliers des catégories 70
et 71
Les recettes des opérations courantes sur biens et
services, connues sous le vocable de « Recettes de
services », sont réparties en deux
catégories : les catégories 70 et 71.
b.1) Les opérations de la catégorie
70.
Il s'agit ici des recettes sur ventes de biens et services des
unités administratives marchandes. Ainsi, les recettes des
opérations sur biens et services ne sont regroupées dans la
catégorie 70 que lorsqu'il s'agit de ventes par des services marchands.
Ainsi, ce cas ne se présente que pour certaines entreprises publiques.
La catégorie 70 ne peut donc exister qu'en cas de consolidation
budgétaire. Elle ne concerne pas les services de l'administration
centrale ni ceux des administrations en région ou à
l'étranger, ni les unités opérationnelles
déconcentrées.
b.2) Les opérations de la catégorie
71.
Cette catégorie est constituée des recettes sur
frais administratifs, les participations des usagers à des services non
lucratifs et les ventes accessoires. En effet, il est fréquent que
l'Administration demande une participation aux usagers pour des services
publics non lucratifs (hôpitaux ou écoles) ou des frais
administratifs (visas, permis de conduire, cartes de séjour, etc.).
Certains services peuvent également procéder à des ventes
accessoires, leur vocation principale n'étant évidemment pas
marchande (fermes pilote, production des services sociaux ou des écoles
professionnelles par exemple). C'est donc l'ensemble de ces opérations
qui forme la catégorie 71.
Au sein de la catégorie 71, les recettes sont
classées en quatre grands ensembles :
Ø Les paiements obligatoires
afférents à des services à caractère
réglementaire tels que les droits de scolarité
perçus dans les établissements d'enseignement public, les droits
de délivrance de permis de conduire ou les frais de passeport, qui sont
obligatoires et inévitables dès lors qu'on a besoin de ces
services. Connues sous le vocable de « Droits et frais
administratifs », ces recettes ne sont pas considérées
comme représentant des paiements à des fins de consommation
privée. Comme présenté dans le tableau 5 en annexes, ce
sont les groupes 710, 711 et 712 qui sont concernés ici.
Ø Les recettes sur ventes de biens et
services accessoires aux activités usuelles de caractère public
des départements ministériels regroupées
sous l'expression de « Ventes accessoires de biens » et qui
concernent les groupes 714 et 715 comme figuré dans le tableau 6 en
annexes. Il faut relever que ces ventes ne doivent pas être
considérées comme une activité industrielle distincte et
l'organisme vendeur ne doit pas être classé dans les unités
de production marchande des administrations publiques.
Ø Les recettes au titre de services fournis
par des administrations publiques à but non lucratif qui ne sont pas
constitués en entreprises publiques. C'est par exemple le
cas des frais facturés par les hôpitaux et dispensaires publics.
Ces recettes, dénommées « Ventes de prestations de
services », concernent les groupes 716, 717 et 718 comme
présenté dans le tableau 7 en annexes.
Ø Les revenus des domaines et les loyers
perçus pour les bâtiments et les
équipements : il s'agit ici des produits que l'Etat
réalise sur la location des immeubles et logements publics, des salles
de spectacle, des terrains, ainsi que des engins du génie militaire. Les
lignes budgétaires concernées figurent en annexes dans le tableau
8.
Section 3 : Cadre
institutionnel et réglementaire régissant les recettes de
services dans les secteurs éducation et santé au Cameroun
§.1- Le secteur
éducation au Cameroun
1. Présentation
générale
Au Cameroun, l'éducation est régie par la Loi
N° 98/004 du 14 Avril 1998 d'orientation de l'éducation. Ce texte
législatif fixe le cadre juridique général de
l'éducation au Cameroun et la consacre comme « une grande
priorité nationale » assurée par l'Etat avec le
concours des partenaires privés qui contribuent à l'offre
d'éducation. Selon cette loi, l'éducation a pour mission
générale « la formation de l'enfant en vue de son
épanouissement intellectuel, physique, civique et moral et de son
insertion harmonieuse dans la société et prenant en compte les
facteurs économiques, socioculturels, politiques et moraux ».
Les principes généraux de la politique éducative du
Cameroun sont: l'égalité des chances d'accès, la
laïcité de l'enseignement, la démocratisation de
l'enseignement, le bilinguisme, la décentralisation, la gratuité
du service public, le caractère apolitique de l'enseignement, le
caractère obligatoire de l'enseignement primaire, l'implication des
milieux professionnels à l'élaboration et à la mise en
oeuvre des politiques éducatives, la gestion participative des
unités scolaires, la possibilité de formation ouverte à
distance et par alternance.
La loi N° 005 du 16 Avril 2001 portant orientation de
l'enseignement supérieur va dans le même sens, en ce qui concerne
l'organisation, le fonctionnement, la gestion et le financement et le
contrôle des institutions d'enseignement supérieur et de formation
post-secondaire.
Sur le plan institutionnel, les Ministères qui
composent le secteur éducation avec l'organisation actuelle du
gouvernement Camerounais sont les suivants : le Ministère de
l'Education de Base, le Ministère des Enseignements Secondaires, le
Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle et le
Ministère de l'Enseignement Supérieur. Cependant, le suivi des
régies de recettes issues de ce secteur ne couvre pas l'Enseignement
Supérieur ; de ce fait nous nous limiterons donc aux trois premiers
Ministères cités plus haut.
En outre, le système éducatif camerounais qui
est composé de deux sous-systèmes (anglophone et francophone),
comporte trois volets :
· le volet Formel, géré par les quatre
départements ministériels cités
précédemment ;
· le volet Non formel qui relève du
Ministère des Affaires Sociales, du Ministère des Sports et
de l'Education Physique, du Ministère de la Jeunesse et du
Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ;
· le volet Informel est couvert par les Ministères
de la Culture et de la Communication.
Les encadrés 4 et 5 en annexes présentent la
structure des sous-systèmes éducatifs anglophone et francophone
au Cameroun.
Dans la mouvance générale d'amélioration
de la gestion publique et de l'efficacité de l'action gouvernementale,
la Stratégie Sectorielle de l'Education du Cameroun assortie d'un plan
d'action visant sa mise en oeuvre a été adoptée, puis
endossée par les partenaires techniques et financiers (PTF) en juin
2006. C'est une réponse globale qui rassemble et articule les objectifs
des quatre ministères en charge de ce secteur, avec des
paramètres de politique éducative cohérents avec ceux du
cadre indicatif de l'Initiative de Mise en OEuvre
Accélérée de l'Education Pour Tous (IMOA-EPT).
2. Réglementation relative aux recettes issues
du secteur éducation
Selon la nomenclature budgétaire de l'Etat camerounais,
les lignes de recettes qui concernent le secteur éducation sont
classées parmi les « droits et frais
administratifs » et celles qui font l'objet d'un suivi sont les
suivantes :
· 7104 : Contributions aux frais de
scolarité ;
· 7105 : Frais d'examens et concours.
En effet, tous les élèves des
établissements publics d'enseignement maternel, post-primaire,
secondaire général, secondaire technique et normal, sont soumis
au paiement des frais de scolarité, ceux du primaire étant
exemptés de cette mesure. Les montants correspondants vont de 4 500
FCFA dans le post-primaire à 60 000 FCFA dans certaines classes de
l'enseignement normal et ont été fixés par
l'arrêté interministériel N°
20/B1/1464/MINEFI/MINEDUC/CAB du 13 Février 1996, signé par le
Ministre de l'économie et des finances et le Ministre de
l'éducation nationale de l'époque. La grille de ces frais de
scolarité est présentée dans le tableau 9 en annexes. Ces
recettes sont directement affectées au fonctionnement des
établissements scolaires concernés, ceux-ci ayant juste
l'obligation de faire remonter les informations y relatives aux services
compétents du Ministère des finances.
En outre, l'inscription de tout élève (du public
ou du privé) à un examen ou à un concours officiel est
subordonnée au paiement de certains frais, destinés à
l'organisation matérielle et à la prise en charge du personnel
impliqué dans l'organisation desdits examens et concours.
Pour ce qui est des enseignements secondaires
(général et technique), les examens et concours de début
et de fin du premier cycle sont gérés par la Direction des
Examens, des Concours et de la Certification (DECC) tandis que les examens du
second cycle sont organisés par l'Office du Baccalauréat du
Cameroun (OBC). Chaque année, le Ministre des enseignements secondaires
signe des circulaires dans lesquelles sont spécifiées les
conditions d'inscription aux examens et concours relevant de ce
département ministériel, avec un rappel sur les frais exigibles.
Le tableau 10 en annexes présente les différents examens et
concours du MINEDUB et du MINESEC ainsi que les frais y afférents. Comme
on peut le constater, ces frais sont plus élevés dans
l'enseignement technique que dans l'enseignement général. Ceci
s'explique notamment par le fait que tous les examens de l'enseignement
technique se font en deux phases (l'écrit et la pratique) tandis que
dans l'enseignement général, on n'a que l'écrit.
§.2- Le secteur
santé au Cameroun
1. Présentation
générale
Au Cameroun, le secteur santé comprend trois
sous-secteurs :
Ø le sous-secteur public qui comprend en plus des
structures sanitaires du Ministère de la Santé Publique, celles
sous tutelle des autres départements ministériels que sont les
Ministères de la Défense (Hôpitaux militaires), du Travail
et de la Sécurité Sociale (Hôpitaux de la CNPS), des
Affaires Sociales (Centres de réhabilitation des handicapés),
sans oublier les Ministères en charge de l'Education (Centres
médico-sociaux des universités,...) et la
Délégation Générale à la Sureté
Nationale (Centres médicaux de la police) ;
Ø le sous-secteur privé qui regroupe d'une
part, les structures sanitaires privées à but non lucratif
(confessions religieuses, associations et diverses organisations non
gouvernementales) et d'autre part, les structures sanitaires privées
à but lucratif (cliniques médicales et cabinets de
soins) ;
Ø la médecine traditionnelle qui occupe une
place importante mais qui est peu réglementée.
Le système national de santé au Cameroun quant
à lui, est un système pyramidal à trois niveaux qui sont
:
Ø un niveau central chargé de
l'élaboration des politiques nationales de santé, des normes et
standards et de la réglementation. Il est constitué des services
centraux du Ministère de la Santé publique ;
Ø un niveau intermédiaire chargé de
l'appui technique qui est constitué des délégations
régionales de la santé publique ;
Ø un niveau périphérique qui est le
district de santé.
En 2008, le pays était subdivisé en 174
districts de santé comprenant 239 hôpitaux de district (HD) dont
150 relevaient du secteur public et 89 du secteur privé. A ce
réseau s'ajoutait 2 129 centres de santé intégrés
(CSI), structures en charge des soins médicaux de base, de
l'éducation sanitaire de base, et des soins pour femmes enceintes et
enfants. En outre, dans le sous-secteur privé à but lucratif, on
recensait 63 cliniques sur tout le territoire avec une capacité totale
d'accueil de 2 152 lits, soit 10,6 % du total des lits hospitaliers.
Cependant, il faut relever qu'il existe de fortes
disparités régionales. En effet, l'offre publique de soins est
insuffisante et inégalement répartie : 30% des centres de
santé et 50% des hôpitaux sont concentrés dans deux
régions (Ouest et Centre) alors que le Nord et l'Extrême-Nord ne
disposent que de 17% des centres de santé. Dans le tableau 11 en
annexes, sont présentés les différents types de formations
hospitalières publiques classiques au Cameroun par ordre d'importance
décroissant.
Le Ministère de la Santé Publique, responsable
de ce secteur sur le plan institutionnel, a élaboré un document
de Stratégie Sectorielle de la Santé (SSS), validé par
l'ensemble des partenaires en octobre 2001 et mettant en avant les trois
objectifs majeurs du Gouvernement en matière de santé d'ici
2010 :
- réduire d'un tiers la charge morbide des groupes de
population les plus vulnérables ;
- mettre en place, à une heure de marche et pour 90% de
la population, une formation sanitaire délivrant le Paquet Minimum
d'Activités (PMA) ;
- pratiquer une gestion efficace et efficiente des ressources
dans 90% des formations sanitaires et services de santé publics et
privés, et aux différents niveaux de la pyramide.
2. Réglementation relative aux recettes de
services dans le secteur santé
Dans le cadre de ce travail, nous nous limiterons aux
formations hospitalières relevant du Ministère de la Santé
Publique. Il convient de préciser que les recettes de santé qui
font l'objet d'un suivi par le Ministère des Finances, ne prennent pas
en compte celles des Hôpitaux Généraux/Grands
Hôpitaux (voir encadré 6 en annexes). En effet, ces structures
sont des Etablissements Publics Administratifs dotés de conseils
d'administrations qui statuent sur leurs budgets.
Les lignes de recettes de services qui concernent le
Ministère de la Santé Publique sont classées parmi les
« ventes de prestations de services » et sont les
suivantes :
· 7181 : Hospitalisations ;
· 7182 : Consultations ;
· 7183 : Accouchements ;
· 7184 : Recouvrement des coûts de la
santé et des médicaments essentiels ;
· 7185 : Morgues.
On peut également y ajouter la ligne 7108 : Frais
de scolarité et d'internat dans les écoles de formation. En
effet, le MINSANTE gère plusieurs écoles de formation
d'infirmiers et de personnels médico-sanitaires sur l'ensemble du
territoire national.
La tarification des prestations offertes dans les
hôpitaux publics est consignée dans le décret
présidentiel N° 63/DF/141 du 24 Avril 1963 portant fixation pour la
santé publique, des tarifs de consultations, visites, accouchements,
certificats médicaux, ainsi que la valeur des lettres clefs de la
nomenclature des actes professionnels. Le tableau 12 en annexes présente
en détail lesdits tarifs. Il faut relever que certains actes
professionnels sont codifiés par des lettres (K pour les actes de
chirurgie et de spécialités, PO pour les petites chirurgies, B
pour les analyses,...) auxquelles des valeurs ont été
attribuées. Chaque praticien détermine selon la gravité du
cas du patient et selon le niveau de l'intervention, un nombre par lequel sera
multipliée la valeur de la lettre clé correspondante pour obtenir
le montant que doit payer le patient. De plus, ce texte du 24 Avril 1963
prévoit deux types de tarification : un tarif plein et un tarif
réduit réservé aux personnes qui présentent une
attestation des contributions directes précisant qu'elles sont
assujetties à un impôt direct inférieur à
20 000 FCFA par an.
Cependant, l'esprit et la lettre du décret N°
63/DF/141 du 24 Avril 1963 sont très peu respectés sur le terrain
et ce texte lui-même s'avère être dépassé
compte tenu des évolutions multiples qui ont été
enregistrées dans le domaine de la santé. Dans le souci de
remédier à cette situation, les responsables du Ministère
de la Santé Publique ont engagé la révision et la mise
à jour de ce texte réglementaire, pour l'adapter au nouveau
contexte dans lequel les actes professionnels de santé sont
posés.
Section 4 :
Méthodologie de l'étude
§.1- Présentation générale
Dans le cadre de l'examen de l'évolution
des recettes issues des secteurs éducation et santé,
nous procèderons à des analyses descriptives, en faisant
ressortir à chaque fois les éléments des contextes
institutionnel et réglementaire qui peuvent avoir eu une influence sur
les variations observées. Nous examinerons aussi le poids de ces deux
secteurs dans le total annuel des recettes de services au cours de la
période considérée.
Pour la construction d'un modèle de prévision,
nous utiliserons la méthode de Box et Jenkins. Mais avant d'y arriver,
nous allons étudier puis estimer la composante tendance
déterministe et la composante saisonnière, au cas où elles
existent, tout en déterminant le schéma de décomposition
de la série concernée. L'estimation de la fonction classique qui
sous-tend l'évolution de la série (tendance déterministe)
se fera à l'aide de la régression, tandis que la
saisonnalité sera évaluée par la méthode des
moyennes mobiles.
§.2- Vérification
de l'hypothèse de stationnarité
L'étape préalable à l'utilisation de la
méthode de Box et Jenkins est de représenter graphiquement la
série temporelle afin d'avoir une indication sur la présence
éventuelle des composantes déterministes que sont la tendance
déterministe et la saisonnalité.
La vérification de cette hypothèse peut se
faire par l'examen du corrélogramme de la série ou
l'application des tests de la racine unitaire tels que les tests de Dickey et
Fuller.
1. L'examen du corrélogramme de la
série
Sur le corrélogramme simple de la série, le
phénomène de non stationnarité se traduit par des valeurs
de l'estimation de assez proches les unes des autres sans décroissance rapide.
2. Les tests de Dickey-Fuller
Les tests de racine unitaire de Dickey-Fuller permettent de
détecter le type de non stationnarité d'un processus et donc de
déterminer la bonne manière de le stationnariser.
Les modèles servant à la réalisation de
ce test sont au nombre de trois. Le principe du test est le suivant: si
l'hypothèse H0 : Non stationnarité DS (ou encore
= 0) est retenue dans l'un des trois modèles ci-dessous, le
processus est alors non stationnaire. L'hypothèse alternative est
H1 : < 0.
Modèle 1 :
Modèle 2 :
Modèle 3 :
Sous H0, les règles habituelles de
l'inférence statistique ne peuvent pas être appliquées pour
tester ces hypothèses ; en particulier la distribution de Student
du paramètre ainsi que celle des paramètres b et c des
modèles servant aux tests ; Dickey et Fuller ont donc
étudié la distribution asymptotique des estimateurs de , b et c
sous l'hypothèse H0, et ont tabulé des valeurs
critiques qui sont utilisées dans ces tests.
La valeur optimale de p pour la réalisation de ces
tests peut être déterminée par analyse de la fonction
d'autocorrélation partielle de la série
différenciée ou par minimisation des critères
d'information tels que ceux d'Akaike et de Schwarz.
Notons que ces tests sont réalisés du le
modèle le plus général (modèle 1) au modèle
immédiatement le moins général selon la
significativité des paramètres.
§.3- La méthode de
Box et Jenkins
La méthodologie développée par Box et
Jenkins, publiée en 1976, est une technique qui permet de
déterminer le modèle le mieux adapté pour
représenter le processus générateur d'une chronique,
à partir des réalisations observées de ce processus. Cette
approche comporte trois étapes principales dont les grandes lignes sont
les suivantes :
1. Identification du processus
générateur : c'est l'étape la plus
délicate, puisqu'il s'agit de déterminer le modèle
adéquat dans la famille des modèles ARMA. Le principe est de
tracer les corrélogrammes simple (graphique des autocorrélations
) et partiel (graphique des autocorrélations partielles ) et d'utiliser la règle de décision suivante :
Ø si les tendent graduellement vers 0 et que les sont nuls dès que le décalage dépasse
un ordre p, on peut alors pronostiquer un modèle
AR(p) ;
Ø si par contre les tendent graduellement vers 0 et que les sont nuls dès que le décalage dépasse
un ordre q, on peut alors pronostiquer un modèle
MA(q) ;
Ø lorsque les deux procédures
précédentes n'ont pas débouchées de façon
claire sur un AR ou un MA, il faut penser à un
modèle ARMA. Pour cela, une approche classique consiste en la
procédure suivante :
· estimer différents modèles ARMA
: ARMA(1,1), ARMA(1,2), ARMA(2,1),
ARMA(2,2) ;
· modéliser la chronique par un pseudo
AR(p) et les résidus obtenus par un
MA(q).
Le choix d'un modèle est dans ce cas basé sur le
principe de parcimonie : dans la classe des modèles acceptables, on
choisira celui qui fait intervenir le plus petit nombre de
paramètres.
2. Estimation des paramètres du processus
générateur : Cette étape consiste
en l'estimation par la méthode du maximum de vraisemblance ou par celle
des moindres carrés ordinaires, des paramètres du modèle
ARMA sélectionné à l'étape
précédente.
3. Validation du modèle retenu pour
représenter le processus générateur : il
s'agit ici de réaliser une analyse de diagnostic pour confirmer que le
modèle de représentation du processus générateur
est adéquat. En outre, l'étape 2 peut avoir conduit à
sélectionner plusieurs processus ARMA possibles ;
après avoir estimé les paramètres de ces différents
processus ARMA( p,q) , il faut alors les valider et
choisir celui qui s'ajuste le mieux à la série temporelle.
Cette validation consiste en un examen des coefficients
estimés (ils doivent tous être significativement différent
de 0 à un niveau de signification fixé à l'avance) et en
un examen des hypothèses sur les résidus (les résidus
estimés doivent suivre un processus de bruit blanc).
a) Test sur les coefficients
Parmi les processus ARMA( p,q) dont
les paramètres ont été estimés à
l'étape 3, on ne retient que ceux dont tous les coefficients sont
significatifs (pour un niveau de signification fixé à l'avance
et une taille d'échantillon suffisamment grande, la p-valeur,
calculée avec la statistique de Student doit être
inférieure à ).
b) Vérification des hypothèses sur les
résidus
Lorsque le processus ARMA( p,q) est
bien estimé à l'étape 3, les résidus doivent se
comporter comme un bruit blanc, c'est-à-dire que leur espérance
est nulle, leur autocorrélation est également nulle et leur
variance est homoscédastique (constante).
· Le test sur la nullité de l'espérance des
résidus consiste à confronter l'hypothèse
contre . La statistique de test est alors.
On rejette si p-valeur = est strictement inférieure à .
· Le test d'autocorrélation des résidus est
important parce que, lorsque le modèle ARMA(
p,q) a été bien spécifié à
l'étape 2 et bien estimé à l'étape 3, les
résidus ne doivent pas être corrélés. Il existe un
grand nombre de tests d'autocorrélation. Les plus connus sont ceux de
Durbin-Watson, de Box et Pierce (1970) et de Ljung- Box
(1978).
· Pour vérifier l'homoscédasticité
des résidus, il existe plusieurs tests possibles : test de Goldfeld
et Quandt, test de White, test de Breusch et Pagan et
test ARCH de Engle.
· Test de Normalité des résidus :
à l'étape 3, la procédure d'estimation des coefficients
suppose que les résidus sont gaussiens. Il est donc nécessaire de
vérifier qu'ils proviennent bien d'une loi normale. On peut utiliser
à cet effet des tests tels que le test d'adéquation du Chi-deux,
le test de Kolmogorov et le test de Jarque et Bera.
Toutefois, par l'inspection des corrélogramme simple et
partiel des résidus, il est possible d'affirmer si le modèle
choisi est correct ou non. Dans l'affirmative, les coefficients
d'autoccorrélation estimés doivent présenter le même
comportement que les coefficients d'autocorrélation d'un bruit blanc,
c'est-à-dire significativement nuls, oscillant autour de zéro.
Dans notre étude, nous utiliserons en plus de cet examen des
corrélogrammes des résidus, quelques tests pour valider le
modèle retenu.
Une fois le modèle validé, il sera possible de
réaliser des prévisions à court terme pour les recettes
issues du secteur de la santé.
CHAPITRE TROISIEME
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Section 1 :
Contribution des secteurs santé et éducation dans le total des
recettes de services de 2003 à 2008
Comme on peut le voir dans le graphique 1 ci-dessous, entre
2003 et 2008, les recettes issues des secteurs santé et éducation
ont toujours représenté plus de la moitié (en moyenne
64,86%) du total des recettes de services hors recettes des domaines. En effet,
la plus petite contribution qui est de 58,64%, a été
observée en 2008, tandis que la plus importante, soit 72,21% est celle
de 2006. Ces chiffres traduisent bien le poids des secteurs santé et
éducation en ce qui concerne les recettes de services.
Graphique 1:
Contribution des recettes des secteurs santé et
éducation dans le total des recettes de services (hors recettes des
domaines) de 2003 à 2008
Source : DPB
En outre, il faut remarquer que les recettes de santé
et d'éducation ont connu une évolution assez proche de celle de
l'ensemble des recettes, sauf pour les années 2004 et 2008. En effet, on
note tout d'abord une diminution en 2004 par rapport à 2003 du total des
recettes de services (- 3,42%), alors que les recettes de santé et
d'éducation mises ensemble, connaissaient une hausse de 3,24%. On
observe ensuite une croissance soutenue jusqu'en 2007 pour les deux
séries. En 2008, on remarque une chute des recettes dans les secteurs
santé et éducation par rapport à 2007 (- 4,82%) alors que
l'ensemble des recettes de services est en augmentation (+ 1,80%).
De ces observations, naissent certaines questions : entre
2003 et 2008, comment se sont comportées les recettes de chaque secteur
étudié ? Qu'est-ce qui pourrait expliquer ou justifier ces
évolutions ? Des deux secteurs étudiés, lequel
contribue le plus aux recettes de services ?
Nous apporterons des éléments de réponses
à ces interrogations à travers une analyse des recettes de
chaque secteur pris isolément.
Section 2 : Analyse de
l'évolution des recettes issues du secteur éducation
§.1- Evolution des
recettes du secteur éducation
Dans le graphique 2 qui suit, l'on peut constater que sur la
période considérée, le secteur éducation a
généré chaque année des recettes supérieures
à 13 milliards de FCFA. En effet, le montant le plus faible,
observé en 2003, est de 13,215 milliards alors que le plus
élevé, un peu plus de 15,941 milliards, est celui de 2007. Ainsi,
de 2003 à 2008, le secteur éducation a produit en moyenne environ
14,552 milliards de FCFA annuellement.
Graphique 2 : Evolution des
recettes du secteur éducation de 2003 à 2008.
Source : DPB
Pour ce qui est de l'évolution de ces recettes, partant
de 13,215 milliards en 2003, on note une croissance non négligeable
d'une année à l'autre jusqu'en 2007, avec les taux respectifs de
2,8% en 2004, 1,34% en 2005, 13,52% en 2006 et 2,00 % en 2007. Cependant, on a
une chute de 4,80% en 2008 par rapport à 2007, bien que le niveau des
recettes d'éducation soit resté largement au dessus de celui de
2003.
§.2- Evolution des
facteurs pouvant influencer les recettes du secteur éducation
L'évolution des recettes issues du secteur
éducation telle que présentée dans le paragraphe
précédent doit être mise en relation avec celle de certains
éléments de ce secteur. En effet, comme nous l'avons
précisé précédemment, les recettes
d'éducation sont constituées des frais d'inscription des
élèves et des frais d'examens et concours. De ce fait,
l'évolution de ces recettes pourrait s'expliquer par celle du nombre
d'élèves dans les établissements publics et du nombre
d'inscrits aux différents examens et concours.
Il est important de noter que les recettes du secteur
éducation pour l'année budgétaire n sont composées
des frais d'inscriptions pour l'année scolaire n/n+1 et les frais
d'examens et concours pour l'année scolaire n-1/n.
1. Evolution des effectifs d'élèves dans
les établissements publics
Tout en rappelant que les élèves du primaire
sont exonérés des frais d'inscription dans les
établissements publics et que les frais de scolarité pour
l'année scolaire N/N+1 sont comptabilisés dans les recettes de
l'année budgétaire N, on remarque à la lecture des
graphiques 3 et 4 ci-dessous que :
· Dans le préscolaire (enseignement maternel), le
nombre d'élèves inscrits dans les établissements publics a
connu une croissance soutenue sur toute la période. On est notamment
passé de 62 773 élèves pour l'année scolaire
2003-2004 à 90 558 élèves en 2007-2008.
· Dans l'enseignement normal général, on a
une évolution en dents de scies avec des hausses et des baisses qui se
succèdent. Toutefois, ce chiffre est très faible par rapport
à celui du préscolaire.
Graphique 3 : Evolution des
effectifs d'élèves dans les établissements publics de
l'éducation de base
Source : MINEDUB
· Dans les enseignements secondaires
général et technique, on note une augmentation des effectifs
d'élèves sur toute la période considérée
(sous réserve des données de 2005-2006 qui ne sont pas
disponibles), avec une prépondérance de l'enseignement
général où les frais d'inscriptions sont moins
élevés.
Graphique 4 : Evolution des
effectifs d'élèves dans les établissements publics des
enseignements secondaires
Source : MINESEC
D'une façon générale, les effectifs
d'élèves dans les établissements publics sont croissants
sur la période d'étude, ce qui épouse assez
fidèlement l'évolution des recettes issues du secteur
éducation qui est cependant marquée par un recul en 2008. Pour
essayer de mieux capter les éventuelles causes de ces variations des
recettes d'éducation, il est nécessaire d'étudier
l'évolution d'un autre facteur important : les effectifs d'inscrits
aux examens et concours.
2. Evolution du nombre d'inscrits aux
différents examens et concours
Sous réserve des données non disponibles, l'on
observe dans le graphique 5 ci-dessous qu'en dehors du concours d'entrée
en 6ème, les effectifs d'inscrits aux autres examens sont
globalement croissants entre 2005 et 2008. Une nouvelle fois, ce
résultat rend assez bien compte de l'évolution des recettes de
services générée par le secteur éducation sur la
période d'étude, excepté pour l'année 2008.
Graphique 5 : Evolution du
nombre d'inscrits à certains examens et concours
Source : MINEDUB et MINESEC
Cependant, l'explication de l'évolution des recettes
d'éducation par celle des effectifs d'élèves dans les
établissements publics d'une part et par l'évolution du nombre
d'inscrits aux examens et concours d'autre part, aurait été plus
complète si les deux conditions suivantes étaient
remplies :
· L'exhaustivité des chiffres concernant les
effectifs d'élèves et d'inscrits aux différents examens et
concours. En effet, pour ces deux facteurs, les données ne sont pas
disponibles pour toutes les années de la période d'étude
(notamment les effectifs d'inscrits pour l'année scolaire 2008-2009). En
outre, certaines séries n'ont pas été utilisées,
faute de données ; c'est le cas des effectifs des
élèves dans le post-primaire (SAR/SM) et des
élèves-instituteurs dans l'enseignement normal technique (ENIET).
Il aurait également été plus intéressant de scinder
les enseignements secondaires général et technique en
1er et 2nd cycles, puisque les frais de scolarité
diffèrent beaucoup d'un cycle à l'autre et d'un type
d'enseignement à l'autre. De même, les effectifs des inscrits
à certains examens et concours (concours d'entrée en
1ère année CET, Concours d'entrée en
2nde technique, CAPIET, ...) n'ont pas été
présentés ici, ce qui pourrait cacher un certain nombre
d'informations nécessaires à l'analyse.
· La bonne qualité des données sur les
recettes d'éducation et des données sur les effectifs
d'élèves et d'inscrits aux différents examens et concours.
En effet, le fait que la collecte et l'archivage des données sur les
effectifs d'élèves et d'inscrits aux examens et concours n'aient
pas été faites de façon régulière et
systématique au cours des années passées, peut avoir
contribué à altérer la qualité de ces
données. Pour ce qui est des chiffres sur les recettes
d'éducation, il faudrait s'assurer de la cohérence entre les
montants effectivement recouvrés par les établissements scolaires
et les chiffres transmis au Ministère des finances.
Section 3 : Analyse de
l'évolution des recettes issues du secteur santé
§.1- Evolution des
recettes du secteur santé
A la lecture du graphique 6 ci-dessous, on retient que le
secteur santé a fourni à l'Etat camerounais plus de 7 milliards
de FCFA chaque année sur la période considérée. En
effet, le plus faible montant a été observé en 2003 et est
d'environ 7,201 milliards, alors que le montant le plus important est celui
2007 et s'élève à 9,512 milliards. En moyenne, ce secteur
a généré un peu plus de 8,383 milliards de FCFA chaque
année.
Graphique
2: Evolution des recettes du secteur santé de 2003
à 2008
Source : DPB
Parties d'environ 7,201 milliards en 2003, les recettes du
secteur santé ont connu une croissance régulière jusqu'en
2007, avec un taux moyen de croissance de 7,23%. On remarque une forte
augmentation de ces recettes en 2005 par rapport à 2004 (+10,42%), ce
qui pourrait se justifier par une meilleure prise en compte des recouvrements
des coûts de la santé dans lesdites recettes. Cependant, on
relève une baisse des recettes de services issues du secteur
santé en 2008 par rapport à 2007 (- 4,85%).
Pour bien expliquer cette évolution, elle doit
être mise en relation avec le comportement de certains
éléments qui caractérisent le secteur santé.
§.2- Evolution des
facteurs pouvant influencer les recettes du secteur santé
En 2003, le sous-secteur public au Cameroun disposait de 11
hôpitaux régionaux, 129 hôpitaux de districts et
assimilés, environ 142 Centres Médicaux d'Arrondissement (CMA)
et 1 255 Centres de Santé Intégrés (CSI). Au cours
des six (6) dernières années, aucun nouvel hôpital
régional n'a été créé, 4 CSI ont
été érigés en hôpitaux de districts, tandis
que le nombre de CSI n'a cessé de croître avec de nouvelles
créations chaque année. En effet, les CSI sont les formations
sanitaires de base (ou encore de premier niveau) et leur répartition
entre les régions du territoire national est très proche de celle
de la population, puisque la logique des nouvelles créations de CSI est
de suivre l'évolution de la population et de réduire la distance
à parcourir par un patient pour y accéder. Cela se traduit par
une irrégularité dans l'évolution du nombre de nouvelles
créations de CSI comme on peut le voir dans le graphique 7 ci-dessous.
Ainsi, on observe des pics en 2004 et 2007 et des creux en 2006 et 2008.
Graphique 3:
Evolution du nombre de nouvelles créations de CSI de 2003
à 2008
Source : MINSANTE
De 2003 à 2008, ce sont donc en moyenne 102 CSI qui ont
été créés chaque année, ce qui implique que
le nombre de formations hospitalières (et donc le nombre d'actes
professionnels) est allé croissant sur cette période, puisqu'une
fois créés, les CSI commencent très souvent à
fonctionner, même dans des locaux provisoires. Cette évolution
corrobore bien celle des recettes de services issues du secteur
santé.
Cependant, l'évolution du nombre d'actes
médicaux dépend aussi de celle des effectifs du personnel
médio-sanitaire et il serait donc nécessaire de la
décrire. Notons qu'en 2003, dans les formations hospitalières
publiques, on comptait environ 1 794 médecins, 4 972
infirmiers et 1 242 techniciens médico-sanitaires. De même,
plusieurs autres facteurs présentent un certain intérêt,
mais la non disponibilité des données ne permet pas leur analyse.
On peut citer par exemple l'évolution du nombre de lits hospitaliers
ainsi que le taux d'occupation de ces lits.
Section 4 :
Construction d'un modèle de prévision des recettes de services
issues du secteur santé
Dans cette section, nous nous limitons aux recettes du secteur
santé par ce que les données du secteur éducation sont
annuelles. En effet, les recettes issues de ce secteur sont recouvrées
soit en un temps, soit en deux temps et en des mois différents d'une
année à l'autre, alors que pour le secteur santé, il
existe une série mensuelle des recettes de services, qui peut bien se
prêter à une modélisation.
§.1- Etude des
composantes de la chronique et détermination du modèle de
décomposition
1. Etude de la tendance
déterministe
Sur le graphique 8 ci-dessous représentant
l'évolution mensuelle des recettes de services du secteur santé
de janvier 2003 à décembre 2008, on remarque une allure
générale qui est croissante. En plus, le corrélogramme
simple de la série (voir graphique 15 en annexes) présente une
décroissance lente de la fonction d'autocorrélation, ce qui
renforce le soupçon de présence d'une tendance
déterministe dans la série étudiée.
Pour se faire une idée plus précise sur le type
de tendance dont il s'agit, nous avons utilisé la régression pour
plusieurs types de tendance et avons choisi celle qui explique le mieux
l'évolution de la série dans le temps.
Dans l'encadré 7 en annexes, figurent les
résultats des estimations de fonctions usuelles et celle qui s'ajuste le
mieux à notre série est une fonction polynomiale de degré
3. En effet, le modèle cubique explique environ 54,5% de
l'évolution des recettes de santé dans le temps (R²=0,545 et
R² ajusté =0,525 ces valeurs sont comparables) et a ainsi le plus
grand coefficient de détermination. Nous retenons donc finalement une
tendance cubique dont l'estimation est :
Graphique
4: Evolution mensuelle des recettes du secteur santé de
2003 à 2008 (en milliers)
Source : DPB
2. Etude de la saisonnalité
L'examen du graphique 5 ci-dessous qui présente les
profils saisonniers, laisse soupçonner la présence d'une
composante saisonnière dans la chronique, bien que cette
saisonnalité ne soit pas rigide, puisqu'on n'a pas une reproduction
à l'identique d'une année à l'autre.
Graphique
5: Evolution comparée des recettes de santé de
2003 à 2008
Source : DPB
Pour se faire une idée plus claire sur l'existence d'un
mouvement saisonnier dans la série étudiée, nous allons
représenter sur un même graphique la série corrigée
des variations saisonnières et la série originale.
L'observation du graphique 8 ci-dessus suggère un
schéma de décomposition multiplicatif pour la série des
recettes issues du secteur santé, puisque l'amplitude des oscillations
augmente avec le temps. En outre, par la construction de la table de
Buys-Ballot, on constate que les moyennes annuelles et les écart-types
annuels sont croissants dans le temps (voir graphiques 16 et 17 en annexes), ce
qui conforte le choix d'un modèle multiplicatif. Pour la
dessaisonalisation, nous avons utilisé la méthode des moyennes
mobiles appliquée à un modèle multiplicatif. Les
coefficients saisonniers sont présentés dans le tableau 13 en
annexes.
Graphique
6: Série originale et série corrigée des
variations saisonnières (en milliers de FCFA)
Source : DPB
Au regard du graphique 10 ci-dessus, on peut remarquer que,
comparativement à la série originale, la série
corrigée des variations saisonnières présente des
écarts assez importants. De ce fait, il est vraisemblable que la
série des recettes de santé soit affectée par un mouvement
saisonnier. Par la suite, c'est la série corrigée des variations
saisonnières que nous utiliserons.
§.2- Etude de la
stationnarité de la chronique
1. Analyse graphique
Etant donné que nous avons détecté une
composante tendance déterministe dans la série des recettes du
secteur santé, nous allons préalablement enlever cette tendance
de la série corrigée des variations saisonnières. Soit
donc la nouvelle série Yt définie par :
Elle fluctue autour de sa moyenne comme on peut le voir sur
le graphique 11 ci-dessous, ce qui laisse croire que cette série est
stationnaire.
Graphique
7: Série corrigée des variations
saisonnières et débarrassée de la tendance
déterministe
Source : DPB
Ce résultat semble se confirmer par l'examen du
corrélogramme simple de la série Yt (voir graphique 18
en annexes) qui ne présente pas une décroissance lente et dans
lequel les estimations de la fonction d'autocorrélation oscillent autour
de zéro malgré la présence de deux barres qui touchent les
limites de l'intervalle de confiance.
Pour confirmer la stationnarité de la série
Yt, nous allons procéder au test de la racine unitaire de
Dickey-Fuller.
2. Test de la racine unitaire de
Dickey-Fuller
a) Détermination du nombre de retard optimal
pour la réalisation du test
L'application de la stratégie de test de Dickey-Fuller
augmenté nécessite la recherche du nombre de retard optimal qui
permet de « blanchir » les résidus.
· Analyse de la fonction d'autocorrélation
partielle de Yt
Dans le graphique ci-dessous, on peut voir que la
dernière autocorrélation partielle de Yt qui est
significativement différente de zéro, est observée pour
p=4.
Graphique
8: Corrélogrammes simples et partiels de la série
différenciée Yt
Nous allons donc analyser les critères d'information
pour p allant de 0 à 4.
· Minimisation des critères d'information
Nous allons estimer chacun des trois modèles
présentés au chapitre précédant pour un nombre de
retard allant de 0 à 4, puis nous retiendrons celui qui minimise les
critères d'information AIC et SBIC.
Les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau 2:
Détermination du nombre de retard optimal pour le test de la racine
unitaire
p
|
Modèle 3
|
Modèle 2
|
Modèle 1
|
AIC
|
SBIC
|
AIC
|
SBIC
|
AIC
|
SBIC
|
0
|
-2,212138
|
-2,180269
|
-2,668359
|
-2,604621
|
-2,642413
|
-2,546807
|
1
|
-2,306351
|
-2,242108
|
-2,654355
|
-2,557990
|
-2,626073
|
-2,497587
|
2
|
-2,408672
|
-2,311537
|
-2,618079
|
-2,488565
|
-2,589097
|
-2,427205
|
3
|
-2,413329
|
-2,282769
|
-2,581759
|
-2,418560
|
-2,552774
|
-2,356935
|
4
|
-2,464115
|
-2,299586
|
-2,559423
|
-2,361988
|
-2,530218
|
-2,299877
|
Il ressort de ce tableau que le nombre de retard optimal pour
la réalisation du test ADF est p=0.
b) Test de Dickey-Fuller augmenté
Le test ADF pour le modèle général
(modèle 1) avec tendance et constante conduit au rejet de
l'hypothèse nulle de non stationnarité DS (ou encore de
présence d'une racine unitaire). En effet, la valeur de la statistique
de test (-6,513253) est inférieure à la valeur critique
tabulée de Dickey-Fuller (quel que soit le seuil) : -4,092547 (1%);
-3,474363 (5%) et -3,164499 (10%) (voir encadré 8 en annexes).
Puisque le processus n'est pas DS, on va voir s'il est TS. Pour cela, on teste
l'hypothèse H0' : b=0 avec le seuil de la loi normale.
En ce référant à l'encadré 8 en annexes, on voit
que la statistique de test tb vaut 0,389052 et est inférieure
en valeur absolue à la valeur critique de la loi normale au seuil de 5%
(1,96). On ne rejette donc pas H0' et par conséquent, le
modèle 1 n'est pas le « bon » modèle ;
on passe au modèle 2.
L'estimation du modèle 2 avec constante et sans
tendance conduit au rejet de l'hypothèse principale H0 de
présence d'une racine unitaire. Dans l'encadré 9 en annexes, on a
en effet la statistique de test t qui vaut -6,558244 et est
inférieure aux valeurs critiques de Dickey-Fuller pour différents
seuils : -3,525618 (1%) ; -2,902953 (5%) et -2,588902 (10%). On teste
ensuite l'hypothèse H0'' : c=0 en utilisant la valeur
critique de la loi normale. Le résultat (voir encadré 9 en
annexes) indique que la statistique de test tc (6,557415) est
supérieure en valeur absolue à 1,96 ; on rejette donc
H0''. Ainsi, le processus générateur de la
série yt est de la forme Yt = c +
t ; c'est donc un processus stationnaire puisqu'il
s'écrit comme étant une constante plus une perturbation
aléatoire.
En conclusion, l'analyse graphique et le test de Dickey-Fuller
augmenté nous permettent d'être en faveur de l'hypothèse de
stationnarité du processus générateur de la série
corrigée des variations saisonnières et débarrassée
de la tendance déterministe.
§. 3-
Modélisation du processus générateur de la série
Yt
Ici, nous allons dérouler les différentes
étapes de la méthode de Box et Jenkins.
2. Recherche de la représentation
adéquate : l'identification
L'analyse des corrélogrammes simple et partiel de la
série (voir graphique 14 en annexes) ne permet pas d'identifier
clairement un processus AR ou MA. En effet, les estimations de la fonction
d'autocorrélation et de la fonction d'autocorrélation partielle
observées, ne sont pas typiques de ces processus. De ce fait, nous
pencherons pour un processus de type ARMA et les modèles candidats sont
alors ARMA(1,1), ARMA(1,2), ARMA(2,1) et ARMA(2,2).
2. Estimation des paramètres des modèles
candidats
L'estimation des paramètres des quatre modèles
candidats, donne les résultats consignés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau
3: Estimation des paramètres des différents
modèles ARMA
Modèles
|
Paramètres
|
Estimations
|
Ecart-types
|
t
|
p-valeur
|
ARMA (1,1)
|
AR1
|
-0,7896
|
0,1314
|
-6,0086
|
0,0000
|
MA1
|
-0,9914
|
0,3111
|
-3,1864
|
0,0022
|
CONSTANTE
|
1,0005
|
0,0080
|
124,6562
|
0,0000
|
ARMA (2,1)
|
AR1
|
-0,7061
|
0,1591
|
-4,4371
|
0,0000
|
AR2
|
0,1076
|
0,1361
|
0,7907
|
0,4319
|
MA1
|
-0,9737
|
0,1558
|
-6,2499
|
0,0000
|
CONSTANTE
|
1,0007
|
0,0090
|
111,2478
|
0,0000
|
ARMA (1,2)
|
AR1
|
-0,8515
|
0,1680
|
-5,0673
|
0,0000
|
MA1
|
-1,1149
|
0,9774
|
-1,1407
|
0,2580
|
MA2
|
-0,1176
|
0,2176
|
-0,5407
|
0,5905
|
CONSTANTE
|
1,0006
|
0,0087
|
114,7580
|
0,0000
|
ARMA (2,2)
|
AR1
|
0,7576
|
0,3933
|
1,9263
|
0,0583
|
AR2
|
0,0366
|
0,3847
|
0,0951
|
0,9245
|
MA1
|
0,6118
|
1,0743
|
0,5695
|
0,5709
|
MA2
|
0,3838
|
0,6337
|
0,6057
|
0,5468
|
CONSTANTE
|
0,9999
|
0,0019
|
515,9267
|
0,0000
|
A la lecture de ce tableau, on remarque que seul le
modèle ARMA(1,1) a tous ses paramètres qui sont significativement
différents de zéro au niveau =5% (on a des p-valeurs qui sont
toutes inférieures à 0,05). Ainsi donc, la représentation
ARMA (1,1) semble être le plus adéquate pour modéliser le
processus générateur de la série Yt, sous
réserve de la validation des hypothèses sur les
résidus.
3. Validation du modèle ARMA(1,1)
retenu
a) Analyse graphique
Comme on peut le voir sur le graphique 9 ci-après, les
résidus du modèle ARMA(1,1) retenu se comportent comme un bruit
blanc. En effet, ces résidus fluctuent autour d'un niveau moyen
égal à zéro. En outre, dans les corrélogrammes
simple et partiel (voir graphique 15 en annexes), on observe que les
estimations de la fonction d'autocorrélation et de la fonction
d'autocorrélation partielle sont toutes dans l'intervalle de confiance
(c'est-à-dire que les coefficients correspondants ne sont pas
significativement différents de zéro). Compte tenu de ces
résultats, nous sommes portés à admettre que les
résidus sont bien bruit blanc et donc, que le modèle retenu est
valide.
Graphique
9: Résidus du modèle ARMA(1,1)
Nous allons renforcer cette conclusion de validité du
modèle retenu en effectuant les tests requis sur les résidus.
b) Tests sur les résidus
Ø Hypothèse de nullité de
l'espérance des erreurs
La valeur observée de la statistique de test est
donnée par : . La valeur critique de loi de Student à 71
dégrés de liberté pour = 5% vaut T=1,993943. On
constate que la valeur observée de la statistique de test est
inférieure en valeur absolue à la valeur critique de la loi de
Student ( |Tobs| < T ), ceci conduit au non rejet de
l'hypothèse principale H0 qui stipule que l'espérance
des résidus est nulle.
Ø Hypothèse de non
autocorrélation des résidus
Les statistiques de Ljung-Box (Q-stat) sont toutes non
significatives au seuil de 5%, comme on peut le voir dans le graphique 15 en
annexes ; en effet, elles sont toutes supérieures à 0,05.
Ceci nous permet de valider l'hypothèse nulle de non
autocorrélation des résidus.
Ø Hypothèse
d'homoscédasticité des résidus
Pour valider cette hypothèse, nous allons utiliser le
test ARCH de Engel. Ce test effectué avec le logiciel Eviews et dont le
résultat figure dans l'encadré 1 ci-dessous, est non significatif
au seuil =5%. En effet, on a p-valeur = 0,403885 > 0,05. Ceci conduit au non
rejet de l'hypothèse principale d'homoscédasticité des
résidus.
Encadré
1: Résultat du test ARCH de Engel
Ø Hypothèse de normalité des
résidus
Ici, nous utiliserons le test de Jarque-Bera, dont
l'hypothèse principale H0 postule que les résidus
suivent une loi normale. Le résultat de ce test, présenté
dans l'encadré 2 ci-après, montre que la statistique de test est
non significative au seuil de 5%. On a en effet une p-valeur de 0,948611 qui
est supérieure à 0,05. On ne rejette donc pas H0, ce
qui signifie que l'hypothèse de normalité des résidus est
bien valide pour le modèle retenu.
Encadré
2: Résultat du test de Jarque-Bera de normalité des
résidus
Puisque les résidus du modèle retenu
vérifient toutes les hypothèses requises, nous pouvons
considérer que ledit modèle est correct. Ainsi donc,
l'équation de prédiction de la série des recettes du
secteur santé corrigée des variations saisonnières et
débarrassée de la tendance déterministe, s'écrit
comme suit :
.
§. 4-
Prévision des recettes mensuelles issues du secteur santé
Pour obtenir le modèle de prévision des recettes
mensuelles du secteur santé au Cameroun, nous allons rajouter la
composante saisonnière et la composante tendance déterministe
(par multiplication) au modèle d'estimation de Yt
présenté précédemment. On a ainsi :
Où est la tendance déterministe estimée plus haut et est le coefficient saisonnier estimé pour le mois t (voir
tableau 13 en annexes), ce qui donne en définitive le modèle
suivant :
Pour se faire une idée de la qualité d'ajustement
de ce modèle, nous allons représenter la série originale
et la série estimée sur un même graphique.
Graphique
10: Qualité d'ajustement du modèle
Source : DPB
Au vu de ce graphique, l'on peut dire que le modèle
retenu a une bonne qualité de prédiction puisque la courbe
obtenue avec ce modèle de janvier 2003 à décembre 2008,
s'arrime assez bien à la série originale, malgré des
écarts pour les années 2007 et 2008.
En utilisant ce modèle, les prévisions des recettes
mensuelles du secteur santé au Cameroun obtenues pour l'année
2009 en cours, sont les suivantes :
Tableau 4:
Prévisions des recettes de santé pour 2009
Mois
|
Prévisions
|
Intervalle de confiance
|
Borne inférieure
|
Borne supérieure
|
Janvier
|
743 137 800
|
653 427 100
|
832 848 500
|
Février
|
646 031 600
|
563 239 700
|
728 823 400
|
Mars
|
751 575 800
|
657 302 600
|
845 849 000
|
Avril
|
729 376 700
|
634 863 800
|
823 889 600
|
Mai
|
718 388 900
|
626 784 200
|
809 993 500
|
Juin
|
742 103 600
|
645 697 900
|
838 509 400
|
Juillet
|
710 385 800
|
619 111 600
|
801 660 000
|
Août
|
650 302 700
|
565 826 100
|
734 779 300
|
Septembre
|
611 712 600
|
532 822 800
|
690 602 400
|
Octobre
|
653 745 800
|
568 876 400
|
738 615 100
|
Novembre
|
600 023 600
|
522 491 000
|
677 556 200
|
Décembre
|
560 499 200
|
487 781 600
|
633 216 800
|
Ainsi donc, les recettes de services issues du secteur
santé pourraient culminer à plus de 751 millions de FCFA en mars
2009, et connaître une forte chute en décembre avec un montant
d'un peu plus de 560 millions. Le total annuel de ces recettes en 2009 pourrait
de ce fait s'élever à 8 129 770 900 FCFA (huit milliards cent
vingt neuf millions sept cent soixante dix mille neuf cent FCFA), ce qui
représenterait alors une baisse de 10,17% par rapport à 2008.
RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail et compte tenu des difficultés
rencontrées, nous formulons les recommandations suivantes :
· Au niveau des ministères sectoriels :
Ø collecter et traiter de façon
régulière les données relatives à chaque
secteur ;
Ø mettre à jour les textes qui régissent
certaines recettes de services (notamment dans le secteur santé
où le texte en vigueur, datant de 1963, est dépassé et
très peu respecté), afin de les adapter au contexte
actuel ;
Ø lors de la révision des textes fixant les
frais des différentes prestations dans le secteur de la santé,
définir des montants ou des plages de référence pour les
recouvrements des coûts de la santé ;
Ø améliorer la qualité des chiffres de
recettes transmis au MINFI, en s'assurant qu'ils sont complets et
fidèles à la réalité.
· Au niveau du Ministère des Finances :
Ø s'assurer de l'exhaustivité des chiffres de
recettes de services transmis par les ministères sectoriels ;
Ø effectuer un suivi plus détaillé des
recettes de chaque secteur. L'idéal ici serait de disposer des chiffres
par lignes de recettes (hospitalisations, consultations, morgues,...) au lieu
de les regrouper par ministères ;
Ø sensibiliser tous les intervenants de la chaîne
de remontée des données sur les recettes de services, afin d'en
améliorer la qualité.
CONCLUSION
Le présent travail a été
réalisé dans le cadre de notre stage académique
effectué à la Division de la Préparation du Budget du 8
juillet au 2 octobre 2009. Le but de cette étude était de
caractériser et d'expliquer l'évolution des recettes de services
générées dans les secteurs santé et
éducation au Cameroun, entre 2003 et 2008. Globalement, il en ressort
que :
· ces deux secteurs mis ensemble, ont toujours fourni
à l'Etat plus de la moitié (en moyenne 64,86%) du total des
recettes de services hors recettes des domaines ;
· le secteur éducation a
généré en moyenne 14,552 milliards de FCFA chaque
année, contre 8,383 milliards de FCFA pour le secteur
santé ;
· les effectifs des élèves dans les
établissements publics et le nombre d'inscrits à certains examens
et concours sont globalement croissants sur la période d'étude,
ce qui corrobore l'évolution des recettes de services dans le secteur
éducation, sauf pour l'année 2008 ;
· dans le secteur santé, les recettes ont
également été croissantes sur toute la période sauf
en 2008, ce qui va dans le même sens que l'évolution du nombre de
formations hospitalières publiques, notamment des CSI ;
· avec le modèle de prévision retenu pour
les recettes du secteur santé, on se rend compte que ces recettes
pourraient s'élever à 8 129 770 900 FCFA pour l'année
2009, soit une baisse de 10,17% par rapport à l'exercice 2008.
Cependant, les résultats obtenus dans ce travail
peuvent être affectés par certaines limites que présente
notre étude. Il s'agit notamment de la non disponibilité des
données sur les effectifs des élèves dans l'enseignement
post-primaire et dans l'enseignement normal technique, des inscrits à
certains examens et concours, ainsi que des chiffres pour l'année
scolaire 2008-2009. De même, nous ne disposions pas de données sur
l'évolution des effectifs du personnel médio-sanitaire, du nombre
de lits hospitaliers, du taux d'occupation de ces lits et d'autres facteurs
influençant l'évolution des recettes dans les formations
hospitalières publiques.
Il serait donc important et intéressant d'approfondir
et d'affiner cette étude, en abordant par exemple la recherche des
déterminants de chacune de ces recettes, toujours dans le souci
d'améliorer le cadre de suivi des recettes de services.
BIBLIOGRAPHIE
· Décret N° 2008/365 du 08 novembre 2008 du
Président de la République portant organisation du
Ministère des Finances ;
· Décret N° 2003/011/PM du 09 janvier 2003 du
Premier Ministre portant nomenclature budgétaire de l'Etat ;
· Loi N° 2007/006 du 26 décembre 2007 portant
régime financier de l'Etat ;
· Circulaire N° 001 CAB/PR du 18 septembre 2008 du
Président de la République, relative à la
préparation du budget de l'Etat pour l'exercice 2009 ;
· Circulaire N° 09/00002/MINFI du 14 janvier 2009,
portant instructions relatives à l'exécution et au contrôle
de l'exécution du budget de l'Etat et des organismes
subventionnés pour l'exercice 2009 ;
· Rapports économiques et financiers, exercice
2006 et exercice 2007 ;
· Annuaires statistiques 2003/2004, 2004/2005,
2006/2007et 2007/2008 du MINEDUB ;
· Annuaires statistiques 2006/2007 et 2007/2008 du
MINESEC ;
· Mission Economique de l'Ambassade de France au
Cameroun, « Le secteur de la santé au
Cameroun », Mars 2008 ;
· R. BOURBONNAIS,
Econométrie, 5e édition
Dunod, Paris, 2003 ;
ANNEXES
ANNEXE A : Encadrés
Encadré
3: Liste des chapitres budgétaires
Code
|
Libellé
|
Code
|
Libellé
|
Code
|
Libellé
|
1
|
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
|
23
|
MINISTERE DU TOURISME
|
51
|
PPTE-INVESTISSEMENT
|
2
|
SERVICES RATTACHES A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
|
25
|
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES
|
55
|
DETTE INTERIEURE DE FONCTIONNEMENT
|
3
|
ASSEMBLEE NATIONALE
|
26
|
MINISTERE DE LA JEUNESSE
|
56
|
DETTE PUBLIQUE D'INVESTISSEMENT
|
4
|
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
|
28
|
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DE LA NATURE
|
57
|
DETTE PUBLIQUE INTERIEURE
|
5
|
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
|
29
|
MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DES MINES ET DU
DEVELOPPEMENTTECHNOLOGIQUE
|
58
|
AUTRES DEPENSES PPTE
|
6
|
MINISTERE DES RELATIONS EXTERIEURES
|
30
|
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL
|
60
|
INTERVENTIONS DE L'ETAT
|
7
|
MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA
DECENTRALISATION
|
31
|
MINISTERE DE L'ELEVAGES, DES PECHES ET DES INDUSTRIES ANIMALES
|
65
|
DEPENSES COMMUNES
|
8
|
MINISTERE DE LA JUSTICE
|
32
|
MINISTERE DE L'ENERGIE ET DE L'EAU
|
90
|
FINANCEMENTS EXTERIEURS
|
9
|
COUR SUPREME
|
33
|
MINISTERE DES FORETS ET DE LA FAUNE
|
91
|
DEPENSES DE RESTRUCTURATION
|
11
|
CONTRÔLE SUPERIEUR DE L'ETAT
|
35
|
MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
|
92
|
PARTICIPATIONS DIVERSES
|
12
|
DELEGATION GENERALE A LA SURETE NATIONALE
|
36
|
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
|
93
|
REHABILITATION
|
13
|
MINISTERE DE LA DEFENSE
|
37
|
MINISTERE DES DOMAINES ET DES AFFAIRES FONCIERES
|
|
|
14
|
MINISTERE DE LA CULTURE
|
38
|
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT URBAIN ET DE L'HABITAT
|
|
|
15
|
MINISTERE DE L'EDUCATION DE BASE
|
39
|
MINISTERE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, DE L'ECONOMIE
SOCIALE ET DE L'ARTISANAT
|
|
|
16
|
MINISTERE DES SPORTS ET DE L'EDUCATION PHYSIQUE
|
40
|
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
|
|
|
17
|
MINISTERE DE LA COMMUNICATION
|
41
|
MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE
|
|
|
18
|
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
|
42
|
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES
|
|
|
19
|
MINISTERE DE LA RECHERCHE SCENTIFIQUE ET DE L'INNOVATION
|
43
|
MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
|
|
|
20
|
MINISTERE DES FINANCES
|
45
|
MINISTERE DES POSTES & TELECOMMUNICATIONS
|
|
|
21
|
MINISTERE DU COMMERCE
|
46
|
MINISTERE DES TRANSPORTS
|
|
|
22
|
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DE LA PLANIFICATION ET DE L'AMENAGEMENT
DU TERRITOIRE
|
50
|
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DE LA REFORME
ADMINISTRATIVE
|
|
|
Encadré 4:
Structure du sous-système anglophone au Cameroun
Source : Bureau de l'UNESCO - Yaoundé
Encadré
5: Structure du sous-système francophone au Cameroun
Source : Bureau de l'UNESCO - Yaoundé
Encadré 6:
Liste des grands hôpitaux / hôpitaux de
référence
Dénomination
|
Hôpital général de Yaoundé
|
Hôpital général de Douala
|
Hôpital Gynéco-obstétrique et
pédiatrique de Yaoundé
|
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé
|
Encadré
7: Résultats de l'ajustement d'une courbe de tendance
Independent: T
Dependent Mth Rsq d.f. F Sigf b0 b1 b2
b3
XT LIN ,481 70 64,94 ,000 588196 3028,34
XT LOG ,453 70 57,97 ,000 474788 67469,6
XT INV ,168 70 14,15 ,000 717401 -276562
XT QUA ,519 69 37,21 ,000 547153 6356,12
-45,586
XT CUB ,545 68 27,20 ,000 589699 -405,63 184,391
-2,1002
XT POW ,494 70 68,24 ,000 499461 ,0987
XT EXP ,505 70 71,38 ,000 591373 ,0043
Encadré
8: Test ADF pour le modèle 1 (avec constante et
tendance)
Encadré
9: Test ADF pour le modèle 2 (avec constante et sans
tendance)
ANNEXE B : Tableaux
Tableau 5:
Droits et frais administratifs
710/1/2 DROITS ET FRAIS ADMINISTRATIFS
|
Codes
|
Libellés
|
7101
|
Frais de visas
|
7102
|
Frais de délivrance des actes judiciaires et
extrajudiciaires des dossiers
|
7103
|
Frais de constitution des dossiers
|
7104
|
Contributions aux frais de scolarité
|
7105
|
Frais d'examens et de concours
|
7106
|
Commissions de transfert
|
7107
|
Déclarations d'importation
|
7108
|
Frais de scolarité et d'internat dans les écoles
de formation
|
7109
|
Frais de scolarité dans les écoles de
formation
|
7110
|
Certificats médicaux et médicaux
légaux
|
7111
|
Frais d'inscription et de formation dans les centres de
formation professionnelle d'employés de bureau et des métiers
industriels
|
7112
|
Contribution au titre des agréments des bureaux ou
offices privés de placement des travailleurs
|
7113
|
Contribution au titre des agréments des entreprises de
travail temporaire
|
7114
|
Frais de scolarité de l'Ecole Nationale des Assistants
des Affaires Sociales
|
7115
|
Frais d'élaboration des permis de conduire
|
716
|
Frais d'élaboration des cartes grises
|
7117
|
Droits sur la délivrance des cartes des
contribuables
|
7118
|
Droits sur les travaux topographiques et cadastraux
|
7119
|
Frais de délivrance des cartes bleus
|
7120
|
Droits sur la délivrance des cartes de contribuable
|
7121
|
Droits sur les décisions de justice
|
7122
|
Frais de délivrance des passeports et laissez-passer
|
7123
|
Frais de délivrance des cartes d'identité et de
séjour
|
7124
|
Frais d'agrément phytosanitaire
|
7125
|
Prélèvements sur les rémunérations
des officiers ministériels
|
7126
|
Immatriculation au registre de commerce
|
Tableau 6:
Ventes accessoires de biens
714/5 VENTES ACCESSOIRES DE BIENS
|
Codes
|
Libellés
|
7141
|
Ventes de cartouches dans les cartoucheries
|
7142
|
Frais de séjour dans les centres d'accueil du MINDEF
|
7143
|
Formation, reproduction de documents aux archives
nationales
|
7144
|
Prises de vues aériennes
|
7145
|
Ventes du programme général des
échanges
|
7146
|
Ventes des produits de fermes
|
7147
|
Interventions dans les cliniques vétérinaires
|
7148
|
Vaccinations (vétérinaires)
|
7149
|
Ventes des cartes géologiques
|
7150
|
Recettes relatives à la vente d'or
|
7151
|
Recettes relatives à la vente des produits
pétroliers
|
7152
|
Recettes des forages
|
7153
|
Ventes aux enchères des produits fauniques
|
7154
|
Frais de cession des médailles
|
7155
|
Produits des activités des centres de promotion de la
femme
|
7156
|
Produit de la vente des articles fabriqués par les
unités de formations professionnelles et les ateliers artisanaux.
|
Tableau 7: Ventes de prestations de
services
7160/70/80 VENTES DE PRESTATIONS DE
SERVICES
|
Codes
|
Libellés
|
7168
|
Recettes de garage administratif
|
7169
|
Agrément des activités touristiques et
hôtelières
|
7171
|
Utilisation de la main d'oeuvre pénale
|
7172
|
Prestations des hôpitaux militaires
|
7173
|
Visite des musées, expositions, sites et monuments
historiques
|
7174
|
Recettes des rencontres sportives, des spectacles et
manifestations culturelles
|
7175
|
Recettes des Centres de Jeunesse et d'Animation
|
7176
|
Inscription au fichier import/export
|
7177
|
Inspection des appareils de pression à gaz
|
7178
|
Recettes des services de l'environnement et des
forêts
|
7179
|
Frais de passage sur les bacs
|
7180
|
Hospitalisations
|
7181
|
Consultations
|
7182
|
Accouchements
|
7183
|
Recouvrement des coûts de la santé
|
7184
|
Morgues
|
7185
|
Recettes du Centre National de Réhabilitation des
Handicapés
|
7186
|
Recettes du péage
|
7187
|
Recettes de pesage
|
7188
|
Visites techniques
|
Tableau 8: Loyers des immeubles et
revenus des domaines
719 LOYERS DES IMMEUBLES ET REVENUS DES
DOMAINES
|
Codes
|
Libellés
|
7191
|
Revenu des immeubles publics loués
|
7192
|
Revenu des logements occupés par les fonctionnaires et
agents
|
7193
|
Frais de location des engins du MINDEF
|
7194
|
Location des salles de spectacle
|
7195
|
Loyers des terrains
|
7196
|
Autres revenus des domaines
|
Tableau 9:
Contributions aux frais de scolarité selon le niveau d'enseignements aux
frais de scolarité selon le niveau d'enseignement
NIVEAU D'ENSEIGNEMENT
|
Contributions exigibles par élève
|
MATERNEL
|
7 500
|
POST-PRIMAIRE (SAR/SM)
|
4 500
|
SECONDAIRE GENERAL
|
1er cycle
|
7 500
|
2nd cycle
|
10 000
|
SECONDAIRE TECHNIQUE
|
1er cycle
|
10 000
|
2nd cycle
|
15 000
|
NORMAL
|
ENIEG
|
BEPC 1
|
60 000
|
Probatoire 1
|
60 000
|
BAC
|
60 000
|
BEPC 2
|
35 000
|
Probatoire 2
|
35 000
|
BEPC 3
|
30 000
|
ENIET
|
CAP 1
|
60 000
|
Probatoire 1
|
60 000
|
BAC
|
60 000
|
CAP 2
|
35 000
|
Probatoire 2
|
35 000
|
CAP 3
|
30 000
|
Source : MINFI & MINEDUC
Tableau 10:
Frais d'inscription au examens et concours
Structure responsable
|
Examens/Concours
|
Frais d'inscription
|
Frais de pratique/ Participation matière
d'oeuvre
|
Total
|
Direction de l'Enseignement Maternel, Primaire et Normal /
MINEDUB
|
CEP
|
2 500
|
|
2 500
|
CAPIEM
|
5 000
|
2 500
|
7 500
|
Direction des Examens, des Concours et de la Certification /
MINESEC
|
Concours d'entrée en 6ème
|
2 500
|
|
2 500
|
Concours d'entrée en 1ère année CET
|
2 500
|
|
2 500
|
BEPC
|
3 500
|
|
3 500
|
CAP Commerciaux
|
3 500
|
3 500
|
7 000
|
CAP Industriels
|
3 500
|
6 500
|
10 000
|
Concours d'entrée en 2nde technique
|
3 500
|
|
3 500
|
Concours d'entrée en 1ère année BEP
|
3 500
|
|
3 500
|
CAPIET
|
11 000
|
9 000
|
20 000
|
Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC)
|
Probatoire A-B-C-D
|
9 500
|
|
9 500
|
Probatoire E
|
9 500
|
7 000
|
16 500
|
Baccalauréat A-B-C-D
|
10 500
|
|
10 500
|
Baccalauréat E
|
10 500
|
8 000
|
18 500
|
Probatoire G
|
9 500
|
3 500
|
13 000
|
Probatoire AF-F et CI
|
9 500
|
7 000
|
16 500
|
Probatoire de BT
|
9 500
|
7 000
|
16 500
|
BEP Commerciales
|
9 500
|
3 500
|
13 000
|
BEP Industrielles
|
9 500
|
7 000
|
16 500
|
Baccalauréat G
|
10 500
|
4 000
|
14 500
|
Baccalauréat AF-F et CI
|
10 500
|
8 000
|
18 500
|
Brevets de Technicien
|
10 500
|
8 000
|
18 500
|
BP Commerciaux
|
21 000
|
4 000
|
25 000
|
BP Industriels
|
21 000
|
15 000
|
36 000
|
Source : MINEDUB & MINESEC
Tableau 11:
les différents types de formations hospitalières
Catégorie
|
Dénomination
|
Zone desservie
|
Attributions
|
Première
|
Grands hôpitaux/Hôpitaux de
référence
|
Niveau central
|
Soins, enseignement et recherche de très haut niveau
|
Deuxième
|
Hôpitaux centraux
|
Niveau central
|
Soins de haut niveau et de masse, formation et recherche
|
Troisième
|
Hôpitaux régionaux
|
Niveau régional
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Soins de niveau intermédiaire, formation et recherche
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Quatrième
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Hôpitaux de district
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District de santé
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Soins de base médico-chirurgicaux des affections
courantes, santé publique, formation
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Cinquième
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Centres médicaux d'arrondissement
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Aire de santé
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Soins de base
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Sixième
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Centres de santé intégrés
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Aire de santé
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Soins élémentaires
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Tableau 12:
Tarification des actes professionnels dans les formations hospitalières
publiques
Prestation/Acte professionnel
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Tarif réduit (en FCFA)
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Tarif plein (en FCFA)
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Consultation
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150
|
600
|
Consultation de nuit, dimanche et jour férié
|
225
|
900
|
Visite
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225
|
900
|
Visite de nuit, dimanche et jour férié
|
300
|
1 200
|
Actes de chirurgie et de spécialités (K)
|
60
|
225
|
Petites chirurgies (PO)
|
40
|
150
|
Analyses (B)
|
8
|
30
|
Actes pratiqués par le dentiste
|
60
|
240
|
Actes pratiqués par la Sage-femme
|
45
|
180
|
Certificat médical
|
225
|
900
|
Certificat médical-légal
|
450
|
1 800
|
Accouchement simple par un médecin
|
8 000
|
Accouchement gémellaire par un médecin
|
12 000
|
Accouchement simple par une sage-femme
|
6 000
|
Accouchement gémellaire par une sage-femme
|
8 000
|
Source : MINSANTE
Tableau 13:
Coefficients saisonniers
Mois
|
Coefficients Saisonniers
|
Janvier
|
1,00177
|
Février
|
0,91430
|
Mars
|
1,04316
|
Avril
|
1,04948
|
Mai
|
1,02745
|
Juin
|
1,09263
|
Juillet
|
1,04939
|
Août
|
0,98562
|
Septembre
|
0,93664
|
Octobre
|
1,02608
|
Novembre
|
0,95670
|
Décembre
|
0,91677
|
ANNEXE C : Graphiques
Graphique
11: Corrélogrammes simple et partiel de Xt pour 24
décalages
Graphique
12: Moyennes annuelles des recettes de santé
Source : DPB
Graphique 13:
Ecart-types annuels des recettes de santé
Source : DPB
Graphique
14: Corrélogrammes simple et partiel de la
série Yt
Graphique
15: Corrélogrammes simple et partiel des résidus du
modèle ARMA (1,1)