Approvisionnement en eau potable et évacuation des eaux usées domestiques dans la ville de Thiès: cas du quartier de DVF (Sénégal )( Télécharger le fichier original )par Babacar DIOUF Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 2011 |
Source : Diouf B. Enquêtes 2011 Il faut signaler que pour faciliter le tirage, un numéro est attribué à chaque îlot sur la carte délivrée par le service régional du cadastre de Thiès. Ensuite, après avoir relevé tous les numéros sur des bouts de papier, nous les avons mis dans un sachet. Ainsi, est effectué un tirage au hasard (aléatoire) sans remise afin de permettre à chaque unité d'îlot d'avoir une « chance » d'être sélectionnée et de figurer dans l'échantillonnage. Cette sélection repose sur ce que l'on appelle la randomisation. Les îlots ont été identifiés par ordre alphabétique allant de A à Z. Après avoir épuisé cette première liste de lettres, nous avons poursuivi avec la numérotation à deux (2) lettres AA ; AB, etc. jusqu'a AZ ; le reste des îlots a été coté avec les lettres AAA ; AAB jusqu'à AAR (voir le tableau 2). Tableau 2 : Numérotation des îlots de maisons et tirage au sort
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011 Au total nous avons retenu 207 concessions sur les 70 îlots que compte ce quartier. L'avantage de cette méthode est qu'elle permet d'avoir un échantillon « représentatif » tout en donnant à chaque individu (îlot) de la population une chance égale. Par contre, elle n'est applicable que lorsqu'il existe une liste exhaustive de toute la population. Cette méthode nous a permis de faire une étude beaucoup plus achevée de la zone. Il faut retenir qu'à la suite de cet échantillonnage, toutes les parcelles de chaque îlot sélectionné ont fait l'objet d'une enquête approfondie. (Voir carte 1) 11 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 Carte 1 : Localisation des îlots enquêtés dans le quartier de DVF 12 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 I.3. Discussion conceptuelleApprovisionnement (en eau) : c'est l'action d'alimenter, de fournir selon les besoins une personne ou une communauté. Dans ce travail, la notion d'approvisionnement suivi du terme eau désigne le fait de fournir à la population des quantités d'eau suffisantes à travers des branchements domiciliaires (robinets intérieurs) ou bien à partir des bornes-fontaines etc. Il faut intégrer aussi dans la définition la notion d'accès. Et cette dernière se mesure suivant des critères définis par l'OMS et l'UNICEF dans le rapport du Joint Monitoring Program de 2000 et qui servent de référence en la matière3. Selon ces organisations, la notion d'accès ne se limite pas à une dimension matérielle : elle sous-tend un objectif de disponibilité et de consommation effective d'eau potable par chaque personne, condition de son développement individuel. Assainissement : Selon le guide de l'assainissement individuel de l'OMS de 1995, c'est l'ensemble des travaux que doivent effectuer en se conformant aux différents codes liés à l'assainissement, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaitre dans les agglomérations toutes causes d'insalubrité. La notion d'assainissement suivie des termes eaux usées implique donc une évacuation adéquate des excréta et des eaux usées pour éliminer tout risque de contamination. Canalisation : Conduite destinée au transport des effluents. Elle peut être en amiante ciment ou en PVC. Les effluents renvoient ici aux eaux usées domestiques. Eaux usées (domestiques) : Selon Radoux, les eaux usées sont classées et caractérisées selon leur origine et leur composition. Cinq types principaux d'eaux usées peuvent être ainsi distingués : les eaux usées domestiques, les eaux usées urbaines, les eaux usées industrielles, les eaux usées agricoles, les eaux de pluies et de ruissellement4. Mais celles qui intéressent notre étude sont les eaux usées domestiques. La définition que nous retenons pour cette étude est la suivante : les eaux usées sont celles résultant des activités domestiques dans un logement familial. Elles peuvent, selon leur origine et leurs caractéristiques, être scindées en deux catégories : 3 OMS et UNICEF dans Agenda 21 : « Alimentation en eau potable et assainissement : élaboration d'un document de stratégie pour la réalisation à l'horizon 2015 des objectifs du millénaire pour le développement » Volume 1 : Etat des lieux-Rapport définitif ; 2004 ; 291 pages. 4 Radoux M. : la gestion intégrée des eaux usées urbaines dans les périphéries des grandes agglomérations, dans les périmètres touristiques et les zones rurales : bilan des technologies ; institut bruxellois de gestion de l'environnement ; ISE ; 1995; pp.133 13 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 .. Les eaux issues des WC (eaux de nettoyage anal pour certains, des urines et des matières fécales) riches en germes pathogènes et sont considérées à juste titre comme les plus dangereuses pour la santé. .. Les eaux ménagères regroupant l'ensemble des autres rejets (bain, douche, vaisselle, lessive). Ces eaux ménagères selon Radoux, représentent 70 à 75% des eaux usées domestiques totales. Evacuation (des eaux usées) : Elle désigne le fait de sortir, de rejeter à l'extérieur des matières nuisibles. Elle est utilisée dans le cadre de ce travail comme le rejet ou le déversement d'une eau ayant déjà servi à un nettoyage ou à un transport de déchets et est chargée de produits polluants ou toxiques5. Il faut reconnaitre que l'évacuation des eaux usées est un phénomène naturel lié à l'activité biologique et socio-économique de l'Homme. Fosse : Cavité destinée à la collecte des matières fécales d'une habitation et qui n'est pas reliée à un réseau d'assainissement. On distingue les fosses septiques, les fosses étanches etc. Perception : acte de percevoir par les sens, l'esprit. Dans le cadre de cette étude, elle désigne les représentations à partir des sensations que se font les populations du milieu, du cadre de vie notamment de la gestion des eaux usées domestiques, de l'assainissement. Pratiques : fait d'avoir, d'exercer une activité concrète, une habitude approfondie. Dans cette étude, elles renvoient aux comportements habituels et aux façons d'agir des populations en cas d'existence ou non d'un réseau d'égouts. Puisard : Egout vertical fermé destiné à absorber les eaux vannes. Mais dans le cadre de notre étude il renvoie aussi à une cavité creusée dans ou devant la parcelle et devant recueillir les eaux du linge, de la vaisselle, de nettoyage, etc. Usages : représentent ici la consommation domestique qui comprend l'eau nécessaire pour cuisiner, laver, nettoyer, boire, et l'eau pour les systèmes sanitaires. 5Secrétariat des missions d'urbanisme et d'habitat : « L'assainissement des zones urbaines en Afrique Tropicale » ; 1997 ; 97p ; p.13 I.4. Critique littéraireDe nombreux écrits existent sur la thématique de l'approvisionnement en eau potable, de l'assainissement et de l'évacuation des eaux usées. Ils s'organisent autour des axes : distribution de l'eau, gestion des eaux usées, gestion de l'environnement urbain etc. Approvisionnement (en eau potable) : Selon le dictionnaire de géographie, il s'agit de ce qui est apporté à une usine, une ferme, une ville, une région, un pays pour sa vie quotidienne et l'ensemble de ses activités. Dans notre étude, est utilisée la notion d'approvisionnement associée à l'eau, celle-ci désigne le procédé permettant de fournir, d'alimenter, de pourvoir une personne ou une communauté en eau potable. Il dépend de la demande qui est consécutive d'un ensemble de conditions comme les prix, les revenus et autres, qui peuvent prendre de nombreuses valeurs différentes et qui peuvent être influencées par les décisions politiques. Beaucoup d'auteurs et de documents officiels d'organismes ont produit une abondante littérature dans ce domaine. L'OMS et l'UNICEF dans le rapport «Joint Monitoring Program » [2000] publié dans « Alimentation en eau potable et assainissement : élaboration d'un document de stratégie pour la réalisation en 2015 des objectifs du millénaire pour le développement » ont intégré dans leur définition des critères liés à l'accès facile ou non à l'eau, à la qualité et à la quantité utilisée par personne/j afin de voir si l'approvisionnement en eau potable est adéquate ou pas. Water Utility Partnership [WUP] dans son document « Améliorer l'accès des populations urbaines démunies aux services d'eau et d'assainissement » publié en 2004 va dans le même sens que l'OMS et l'UNICEF, mais ajoute dans sa définition d'autres paramètres non moins importants tels que la proximité du point d'eau, le temps d'attente et le prix de l'eau. Assainissement des eaux usées : Il faut retenir que l'assainissement des eaux usées est le processus permettant d'assurer une évacuation adéquate des eaux souillées en évitant tout contact direct pour éliminer tout risque de contamination et permettre aux populations de vivre dans un environnement sain. Le problème d'assainissement est un sujet d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays en développement. La littérature est également abondante dans ce domaine. Les travaux de Ba P.D. [2003] qui ont porté sur : « Dynamiques urbaines et dysfonctionnement des réseaux d'assainissement urbains dans la ville de Thiès » montrent le parallélisme qui existe 15 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 entre urbanisation et assainissement. Il démontre que les mauvaises politiques d'urbanisme entrainent inéluctablement des problèmes d'assainissement avec leur cortège de désastres. Mais ce qu'il faut remarquer à la limite est que son étude est essentiellement consacrée à l'assainissement des eaux pluviales au détriment des eaux usées ménagères alors que ces dernières ne sont pas dues à des événements aléatoires comme les EP, mais se manifestent avec une grande régularité sur chaque jour de l'année. Abordant dans le même sens, Doukouré O. [2008] dans « Dynamiques de quartiers urbains et besoins d'assainissement : perception des dysfonctionnements à la Sicap liberté IV » met l'accent sur les dysfonctionnements notés dans le réseau et pouvant entrainer une mauvaise évacuation des eaux usées. Parmi ceux-ci, elle invoque les comportements, la démographie, la vétusté des infrastructures, les constructions anarchiques etc. Quant à Seydou Niang [1995], dans sa thèse intitulée « Evacuation et traitement des eaux usées urbaines de Dakar- bilan de la situation, comportements des populations et perspectives d'avenir : premières contributions pour le choix d'un système de traitement des eaux usées urbaines de Dakar par mosaïques Hiérarchisées d'Ecosystèmes Artificiels », pense que la gestion des eaux usées implique un certain nombre de facteurs sociaux tels que les comportements et habitudes culturelles et économiques etc. qui, s'ils ne sont pas pris en compte risquent de compromettre toute solution technique, quelque soit son efficacité. I.5. Présentation sommaire de la zone d'étudeSituée à l'Est de Dakar, la capitale du Sénégal, la région de Thiès couvre une superficie de 6601 km2, soit 3,4% du territoire national ; elle fait partie avec Dakar, Diourbel, Ziguinchor et Sédhiou des plus petites du pays. Elle est limitée au Nord par la région de Louga, au Sud par la région de Fatick, à l'Est par les régions de Diourbel et Fatick et à l'Ouest par la région de Dakar et l'Océan Atlantique. Elle est découpée en 03 départements : Mbour, Thiès et Tivaouane. La ville de Thiès est un chef-lieu de région et de département. C'est une ville secondaire située à 70km de la capitale nationale. Elle constitue le second pôle de l'axe Dakar-Thiès. Sur le plan géographique, elle se situe entre le 16°55' Nord et le 14°46' Ouest. Thiès est également une région très urbanisée, avec un taux atteignant 35,4% ; ce qui la place en troisième position après Dakar et Ziguinchor. La région a un relief relativement plat. Quant à la Commune de Thiès, elle est limitée à l'Ouest par la Communauté Rurale de Keur Moussa, dans les autres directions par celle de Fandène. (Voir carte 2). DVF est un quartier fondé vers les années 1912 d'après le délégué de quartier. Comme l'indique son nom Derrière la Voie Ferrée, il a été créé pour servir de site à la suite du déguerpissement des populations indigènes du quartier Escale appelé à abriter des locaux commerciaux et des bâtiments administratifs de l'administration coloniale. (cf. mémoire de maitrise 2009/2010). DVF est limité au Nord par Nguinth et de Keur Mame El hadj, à l'Est par la cité du Rail, au Sud par les quartiers de Malamine Senghor et de Mbambara et à l'Ouest par le quartier Escale. La carte suivante donne un aperçu du plan de situation de la zone d'étude. 17 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 Carte 2: Plan de situation de la zone d'étude 18 Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011 Chapitre II
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Babacar Diouf mémoire master II 201 |
Carte 3: Distribution du réseau d'égouts à Thiès et des quartiers desservis
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Le réseau d'assainissement des eaux usées de la ville de Thiès se présente comme suit :
Un réseau de collecte des eaux usées de 75 Km de long réparti en deux bassins versants (bassin versant de la zone Nord 40 km de long, celui de la zone Sud 35 Km de long).
+ 5000 branchements à l'égout dont 2200 pour la zone Sud et 2800 pour la zone Nord soit un taux d'accès de 18%.
+ 01 Station de pompage ou de relèvement des eaux usées à Sampathé
+ 01 Station d'épuration des eaux usées à Keur Saib Ndoye
+ Les diamètres des collecteurs sont définis de la façon suivante :
1' 160mm pour le collecteur situé dans la parcelle, appelé aussi collecteur primaire ; 1' 250mm pour le collecteur situé entre le décanteur qui est devant la parcelle et la canalisation principale, appelé aussi collecteur secondaire ;
1' 700mm pour la canalisation principale qui doit recueillir les eaux et les acheminer à la STEP ; il est appelé également collecteur principal.
La STEP construite à Keur Saib Ndoye (route de Tivaouane) est conçue pour recevoir et traiter la majorité des eaux usées domestiques de la ville de Thiès. Elle fonctionne avec un débit moyen journalier de 550 m3/jour, soit 18% de sa capacité nominale 3000 m3/jour. Donc la STEP traite un volume inférieur à celui attendu et bien en deçà de sa capacité maximale. Toutes les eaux collectées annuellement (150410m3) selon l'ONAS sont traitées et réutilisées par les maraichers installés en aval de la station. En raison de 550m3/j, si on fait le calcul la STEP doit recevoir réellement 200750m3. On voit nettement que le volume avancé par l'ONAS est inférieur à la quantité d'eau reçu par la STEP.
Ce qu'il faut retenir de cette partie est que la conception du réseau d'assainissement de la ville de Thiès s'est effectuée par phases successives. En effet, Thiès dispose du système d'assainissement le plus usité au monde (système séparatif) avec 75km de linéaire, d'une station de traitement et d'une station de relèvement. Les caractéristiques du réseau d'égouts ont montré le faible taux de raccordement des quartiers (18%) ce qui entraine particulièrement une sous-utilisation du réseau. De ce fait la STEP qui a une capacité nominale de 3000m3/j ne reçoit que 550m3/j et ne fonctionne ainsi qu'au dixième de sa capacité.
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Cette deuxième partie porte sur l'analyse des données recueillies sur le terrain avec les enquêtes. Parmi celles-ci, nous avons celles relatives à la grille démographique et à la fiche habitat et celles issues du questionnaire/ménage qui tourne essentiellement autour du niveau de vie des ménages, de leur mode d'approvisionnement en eau potable, des usages et des modes d'évacuation des eaux usées ainsi que de leur perception des dangers qui peuvent résulter de la mauvaise évacuation de ces eaux usées, des comportements et de la politique des pouvoirs publics.
L'étude de ces paramètres
constitue une étape importante en matière d'assainissement, car elle
permet de connaitre
permettent d'avoir une idée de la consommation en eau et l'utilité
le profil de la population étudiée et les aspects de l'habitat. Ces paramètres d'une mise en place d'un système d'assainissement.
sont
établi sous forme
n qui s'estime à 207 parcelles
A partir de la taille de l'échantillo , 1891 personnes
interrogées . Ce qui fait en moyenne 9 personnes/parcelle. L
e questionnaire est de grille. Pour cela, on a eu 452 cas de sans réponse. Ce nombre
important est essentiellement lié social, culturel etc.
à des refus de réponse pour différentes raisons d'ordre
Graphique 1 : Distribution de la population selon la classe d'âge
Pourcentage |
30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% |
Tranche d'age |
09
10_19
20_29
30_39
40_49
50_59
60 et
plus
SR
Age
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
La population de DVF est jeune . Sur la population totale interrogée, 1078 personnes sont âgées de moins de 30 ans soit 57
%. Si on était tenté de représenter ces données sous la forme d'une pyramide ; nous aurions une base élargie et un sommet pointu . Les adultes dont la tranche d'âge est comprise entre 30 et 49 ans représentent 12,5% de la population soit 236 personnes. Enfin, les vieux (50 ans et plus) font 125 personnes soit 6,6%.
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Tableau 3: Situation matrimoniale
lien avec le chef de |
Effectifs |
Pourcentage % |
Epoux |
127 |
6,70 |
Epouses |
216 |
11,40 |
Enfants |
1140 |
60,28 |
Petits fils |
180 |
9,51 |
Neveux/nièces |
112 |
5,92 |
Oncle/tantes |
10 |
0,52 |
Frère/soeurs |
52 |
2,74 |
Domestiques |
18 |
0,95 |
Sans réponses |
36 |
1,98 |
Total |
1891 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Au Sénégal, la famille est de nature très élargie. Elle cohabite toujours avec des parents. Les résultats ont montré 1,98% de cas de sans réponse. Sur les 98,02% de réponses obtenues, les chefs de ménage/hommes font 6,70% contre 11,40% pour les chefs de ménage/femmes. Cette différence s'explique par l'existence de divorcées, de veuves ou de coépouses. Ensuite, nous avons les enfants qui représentent 60,28% et les petits enfants 9,51%. Les neveux/nièces qui font 5,92%, sont constitués essentiellement par des élèves venus séjourner avec leurs oncles ou tantes surtout pendant la période des grandes vacances. Les oncles/tantes représentent 0,52% tandis que les frères/soeurs font 2,74%. Les employées de maison font 0,95% et ce faible taux s'explique par le fait que ce sont les enfants qui s'occupent le plus souvent des travaux ménagers. Cette structuration de la famille joue sur la croissance démographique et va influer largement sur la consommation en eau potable du ménage et les quantités d'eaux usées rejetées.
L'origine des populations est importante dans la mesure où elle permet de connaitre si la population en question est issue d'une zone urbaine ou d'un milieu rural.
Tableau 4: Lieux d'origine de la population
Localité d'origine |
Effectifs |
Pourcentage % |
Thiès |
1486 |
78,60 |
Dakar |
68 |
3,60 |
Saint Louis |
42 |
2,22 |
Louga |
23 |
1,21 |
Kaolack |
33 |
1,74 |
Ziguinchor |
25 |
1,32 |
Diourbel |
15 |
0,80 |
Fatick |
12 |
0,63 |
Etranger |
14 |
0,74 |
SR |
173 |
9,14 |
Total |
1891 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
La population est issue d'horizons divers. La plus grande majorité est née dans la ville de Thiès soit 78,60%. Parmi les autres régions d'origine Dakar vient en tête avec 3,60%. Les étrangers ne représentent que 0,74%. Cependant, il faut noter qu'on a eu 9,14% de cas de sans réponse. On remarque qu'à DVF, la population est majoritairement citadine. En milieu urbain, l'anonymat peut avoir des impacts énormes sur les différents comportements des populations. La ville est un lieu où on se soucie parfois très peu de son voisinage.
Le niveau d'instruction est un paramètre important à tenir en compte en ce qui concerne les formes d'utilisation de l'eau courante, des usages et des modes de rejet des eaux usées. Il permet de mesurer le niveau de perception sur les exactions commises à l'endroit de l'environnement. Il offre également la possibilité de connaitre la politique de sensibilisation qu'il faudra adoptée pour cette population mais aussi si cette politique aura un effet sur la gestion de ces eaux usées et sur les différents comportements. Le niveau d'instruction permet ainsi de développer les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la gestion de la qualité de l'environnement. Un fort niveau d'instruction peut favoriser donc la prise de conscience et la compréhension des enjeux vitaux par les individus, là où son contraire conduit parfois à de mauvais comportements.
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Graphique 2: Niveau d'instruction
Pourcentage
45,00%
40,00%
50,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
A DVF, 989 personnes soit 52,29% sont instruites avec 7,56% qui ont atteint le niveau supérieur, 20,41% le niveau secondaire et 23,32% le niveau primaire et 1% qui ont fait une éducation en arabe. Cependant,
il faut noter qu'on a eu 2,11% d'analphabètes et 45,60% de cas de sans
réponse.
Les CSP permettent d'identifier les différentes occupations des populations afin de jauger leur niveau de vie.
Tableau 5 : Catégories socioprofessionnelles des populations
CSP |
Effectifs |
Pourcentage % |
Artisans, commerçants et chefs d'entreprise |
69 |
3,64 |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
36 |
1,90 |
Professions intermédiaires |
58 |
3,07 |
Employés |
26 |
1,38 |
Ouvriers |
206 |
10,90 |
Retraités |
19 |
1 |
Autres personnes sans activités |
857 |
45,31 |
Sans réponses |
620 |
32,80 |
Total |
1891 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les données ont révélé
l'existence de 857 personnes sans activités
professionnelles soit 45,31%
de la population de DVF
. Elles sont pour la plupart constituées par des
ménagères , des étudiants
et des
élèves. Les ouvriers viennent après avec 10,90
% alors que 19 personnes sont des retraités
soit 1% de la population. On compte également 6 2 0 cas de sans réponse soit 32,80 % de la population.
Les caractéristiques de l'habitat ont toute leur importance dans cette étude car, elles peuvent informer sur le
standing de vie à travers le statut foncier, les types de construction etc. Ce qui
issement.
peut influer à la limite sur la faisabilité d'un système d'assain
Ce paramètre est important en matière d'assainissement à travers l'in
térêt que l'individu porte au ment. Il permet d'apprécier la
milieu qui lui appartient exclusive réussite éventuelle d'une
politique d'investissement individuel dans les équipements sanitaires, plus le pourcentage de propriétaires sera
élevé dans un quartier donné, plus une p olitique d'investissement aura des chances d'y réussir. Etant entenduque le locataire n'investirait pas dans une maison où il ne maitriserait pas la durée de son séjour.
Graphique 3: Statut foncier
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Pourcentage
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
A DVF,
on compte beaucoup plus de propriétaires que de locataires. En effet, on a eu 84,54% de propriétaires contre 12,10% de locataires et 0,95% qui déclarent avoir emprunté le lieu occupé. Cependant,
il faut noter l'existence de 2,41% de cas de sans réponse.
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
C'est un paramètre qui informe sur l'ancienneté de l
'installation des populations dans le quartier.
En effet, DVF est occupé depuis sa création en 1912 d'après le chef de quartier.
Tableau 6: D urée de séjour des populations
Durée de séjour |
Effectifs |
Pourcentage % |
0_9 |
27 |
13,04 |
10_19 |
24 |
11,60 |
20_29 |
45 |
21,73 |
30_39 |
40 |
19,32 |
40_49 |
36 |
17,40 |
50 et plus |
19 |
9,19 |
Sans réponses |
16 |
7,72 |
Total |
207 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
La part de ménages ayant vécu
50 ans et plus dans le quartier de DVF représente 9,19%. 13,04% y ont résidé moins de 10 ans et sont pour la plupart constitués de locataires. Les populations qui y ont résidé entre 40 et 49 ans font 17,40% et celles qui
19,32%. La enquêtés.
y ont vécu entre 30 et 39ans
et
part de populations qui s'y sont installées entre 20 29 ans représentent 21,73% des III.3.3.
L'acquisition des parcelles
Le mode d'acquisition peut jouer un grand rôle en ce qui concerne le maintien de la qualité du cadre de vie.
Graphique 4: Modes d'acquisition de la parcelle
Pourcentage
40,00%
50,00%
60,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet, l'essentiel des parcelles enquêtées ont été achetées par leurs détenteurs, soit 57,97%. Les parcelles acquises par
héritage font 20
,30% et celles acquises par location-simple font
12,07%. Cependant,
2 concessions ont fait l'objet d'emprunt soit 0,96% et on a eu 8,70% de cas de sans réponse soit 18 ménages.
III.3.4. Nature des constructions à DVF
Parmi les paramètres choisis, le type de construction peut jouer un rôle important pour l'accès au service d'assainissement.
Graphique 5: Types de construction ou de bâti
Pourcentage |
70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% |
toit non toit coulé R 1
coulé zinc terrasse
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet, 6
3,28% des concessions sont en toit non coulé (zinc)
tandis que 28,50% sont des
terrasses et 17 concessions sont en R+1 soit 8,22%.
DVF est donc un quartier qui tend peu à peu
vers la modernité, de vieux bâtiments sont en train d'être rénovés par leurs propriétaires. III.3.5. Revêtement de la cour
Le type d
e revêtement est un élément important en matière d'assainissement des eaux usées domestiques. En effet,
d'une part,
un revêtement sableux permet l'épandage des eaux dans la cour de la maison pour profiter de la capacité d'infiltration du sol. D' autre part, les maisons aux cours dallées ou carrelées
et
ne disposant pas de systèmes d'assainissement adéquats évacuent souvent leurs eaux usées ménagères directement dans la rue.
32
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 6: Revêtement de la cour
60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% |
||
Pourcentage |
||
carreaux dalle sable
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les revêtements sable dominent dans la zone de DVF avec 52,65% des réponses enregistrées. Les cours dallées représentent 33,33%. Par contre, on a un pourcentage moins important de concessions avec une cour carrelée soit 14%. Les cours dalles ou carrelées sont essentiellement constituées par les habitats en terrasse ou par des R+1.
A la suite des différents paramètres étudiés ci-dessus, nous pouvons retenir que les caractéristiques démographiques ont révélé que la population en question est jeune. Ils montrent également que certes le niveau d'alphabétisation est assez bon mais ne se reflète pas sur la qualité de l'environnement marquée par des comportements parfois inciviques.
Quant aux paramètres liés à la structure de l'habitat, on note beaucoup plus de parcelles qui sont obtenues par achat par leurs propriétaires. La typologie de l'habitat avec des culs-de-sac, des rues étroites par endroit, les types de construction avec des toilettes éloignées de la canalisation principale passant dans la rue et le revêtement de la cour des concessions ne favorisent guère l'accès facile à un assainissement adéquat des eaux usées domestiques de la population de DVF. Ceci conjugué à la non disponibilité des moyens contribue fortement à la dégradation de la santé humaine et de l'environnement.
Il s'agit maintenant de faire une analyse de la situation économique des ménages afin de voir s'ils peuvent supporter les coûts d'accès à l'assainissement collectif.
L'étude sur le revenu moyen des populations est une étape incontournable parce qu'elle permet de connaitre le niveau de vie des ménages, de voir si la population en question peut supporter les coûts d'accès au service de l'assainissement des eaux usées domestiques définis par l'O NAS afin de voir les répercussions sur le fort taux de non raccordement au réseau des populations.
IV.1. Le revenu mensuel des ménages et leur capacité à épargner Graphique 7: Revenu mensuel des ménages
Pourcentage
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
0,00%
5,00%
Tranche de revenu
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
La population interrogée a été par endroit très réticente par rapport à cette question. En effet, il faut noter les difficultés qui existent quand on aborde des questions liés à l'argent, au salaire, au revenu. Les gens manifestent un non catégorique pour des raisons de « mauvais oeil » ou pour d'autres raisons d'ordre social. les résultats ont révélé que 108 ménages soit 52,17% des
Ainsi,
répondants ont un revenu inférieur
à 100000 f. CFA/mois contre 11,60% qui ont un
revenu
compris entre 100 et 199000 f. CFA. 9
ménages seulement soit 4,34% des répondants ont
affirmé
à 200000 f.CFA. Cependant, pour les raisons citées
avoir un revenu mensuel supérieur ou égal
précédemment, nous avons eu 31,89% de cas de sans réponse.
La comparaison du revenu moyen des ménages et les modalités définies pour l'accès au ré seau d'égouts, montrera nettement que les frais seront difficilement supportables à la grande majorité de la population.
34
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
L a question touchant la capacité à épargner des ménages est important e dans la mesure où elle montre si la population en question peut subvenir à ses charges intégrales et parvenir à garder une somme à la fin du mois pour d'éventuelles dépenses. A la question est -ce qu'il vous arrive d'épargner à la fin du mois, 29 ménages soit 14% ont répondu par l'affirmatif, par contre, il a été très difficile de co nnaitre les montants.
IV.2. Raisons liées à la non épargne Graphique 8: Raisons non épargne
Pourcentage
40,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
pas de moyens charges familiales
importantes
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
La situation é conomique précaire d'une majorité importante des ménages n'augure guère l'épargne d'argent. Et les ménages révèlent plusieurs raisons dont les plus importantes sont liées au manque de moyens (39,32%) et à des charges familiales considérables (60,68%).
IV.3.
sement, à la
Connaissance du coût de raccordement à l'égout
tion se préoccupe
Elle permet de voir si la popula tant des questions liées à l'assainis
connaissance de l'existence d'un service habilité
uniquement à la collecte des eaux usées
domestiques de la ville.
Graphique 9: C onnaissance des frais de raccordement
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
A DVF, seulement 35 ménages soit 16,90% des enquêtés ont un aperçu réel du coût de raccordement au réseau car la majorité d'entre eux ont déjà payé ces frais. L'analyse de ces données révèle que la politique de sensibilisation adoptée par les autorités à l'endroit des populations reste très timide. Ce qui explique cette méconnaissance constatée sur les frais d'accès au réseau d'égouts.
IV.4. Connaissance de l'existence d'une taxe9 à l'assainissement Il s'agit d'une taxe prélevée chez les ménages et liée à leur consommation en eau potable. Elle est régulièrement récupérée par la SDE à travers la facturation bimestrielle de l'eau et doit être versée à l'ONAS pour couvrir ses frais de fonctionnement. Elle est calculée en fonction du volume d'eau consommée. Graphique 10: C onnaissance de l'existence de la taxe à l'assainissement |
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
9 La taxe à la différence de l'impôt un
, même si elle est prélevée par voie d'autorité et à titre définitif implique service re ndu par la collectivité locale.
36
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Sur l'ensemble des ménages ayant répondu à la question, 81 ménages soit 39,13% disent connaitre l'existence de cette taxe contrairement au reste . Alors que cette taxe figure sur les factures de l a SDE, ces chiffres montrent qu' une part importante de la population ne prend pas le soin de lire leur facture et que beaucoup de ménages payent cette taxe sans pour autant bénéficier des services de l'ONAS.
IV.5. Disposition à payer pour l'accès au réseau d'égouts
L'accès des populations à un service d'assainissement adéquat est un devoir des pouvoirs publics mais il requiert également selon les agents de l'ONAS une participation des populations au coût de réalisation des travaux.
Graphique 11: Disposition à payer pour l'accès au réseau d'égouts
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Plus d e la moitié des ménages de DVF est disposée à payer pour accéder aux facilités offertes par le raccordement au réseau d'égouts. En fait, certains ont compris l'avantage qu'il y a d'être épargné des vidanges manuelles. Ainsi, 55,36% se disent être disponibles à payer contre 44,64%. Sur les 79 ménages qui ne sont pas disposés à payer : 32 ménages soit 40,50% d'entre eux évoquent un manque de moyens qui les empêche d 'accéder au réseau d'égouts. En revanche les autres se disent être des locataires. En effet, il devient quasiment rare de voir quelqu'un qui vit dans un local qui ne lui appartient pas et ne maitrisant pas sa durée de séjour se payer le coût d'accès au réseau.
ncière pour une Au Sénégal, quand on parle de participation fina cause donnée partagés. A DVF, nous avons rencontré l e même problème pour les populations pas encore raccordée s au réseau d'égouts et qui désirent le faire. |
, les avis sont qui ne se sont |
Graphique 12 : Coûts supportés par les ménages
Pourcentage
40,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet, 5,10% des ménages estiment pouvoir supporter moins de 20000f CFA et 15,30% entre 20 et 59000 là où 8,18% des ménages peuvent payer entre 60 et 99000f CFA. Par ailleurs
100000f CFA et
seulement 6,12% estiment pouvoir payer plus. Cependant, nous avons eu
beaucoup de cas de sans réponse (65,12%) liés essentiellement parfois à leur méconnaissance.
L'étude du niveau économique des ménages a été d'une grande importance parce qu'elle a n
permis de voir si la population en questioa un niveau acceptable lui permettant d'accéder au réseau d'égouts. Les résultats ont montré que le faible niveau de vie avec plus de 50% de la population qui a moins de 100000f CFA/mois, permettront difficilement de se payer un tel « luxe ». L'assainissement est très onéreux
pour la population de Thiès notamment celle de DVF.
Des frais d'accès
largement supérieurs aux revenus des ménages, ne f
ont qu'augmenter l'écart entre le taux de branchement à l'eau potable et celui de la collecte des eaux usées domestiques et par ricochet encourager les rejets fréquents d'eaux usées dans la rue de façon inadéquate. Il s'agit maintenant de le de la
voir dans le chapitre qui suit les modes d'approvisionnement en eau potab population et les quantités d'eau utilisées.
38
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Toute étude de réseau d'assainissement doit remonter à la source des eaux qui seront collectées. La consommation d'eau potable, le mode d'approvisionnement en eau, ont leur sens dans cette étude car, ils permettent de connaître le volume de consommation de la population qui a une influence notable sur les quantités d'eaux usées rejetées dans le milieu. Le système d'approvisionnement en eau couvre tout le quartier. Il y a un type de branchement domestique avec un robinet intérieur (RI) et des ménages qui s'approvisionnent toujours à partir des bornesfontaines (BF).
L'accès à l'eau potable a été mesuré suivant les critères définis par l'OMS et l'UNICEF dans le rapport du Joint Monitoring Program de l'année 2000 et qui servent de référence en la matière :
+ sont considérés comme bénéficiant d'un accès « raisonnable » les populations : (i) de toutes les localités disposant sur place d'une ou de plusieurs bornes-fontaines, d'un puits ou d'un forage à motricité humaine, ainsi que (ii) de toutes les localités situées à moins de 1 km des localités précédentes ;
+ sont considérés comme bénéficiant d'un accès « intermédiaire » les populations disposant d'un branchement domiciliaire (ou particulier) avec un point de puisage unique (généralement situé dans la cour de la concession) ;
+ sont considérés comme bénéficiant d'un accès « optimal » les ménages disposant de points de puisage multiples à l'intérieur de leur concession (réseau et appareillage intérieurs d'eau potable).
Mais il faut dire que la notion d'accès ne se limite pas à une dimension matérielle : elle sous-tend un objectif de consommation effective d'eau potable par chaque homme, femme et enfant, condition de leur développement individuel.
Au Sénégal, les objectifs et critères globaux suivants ont été dégagés :
10Alimentation en eau potable et assainissement: élaboration d'un document de stratégie pour la réalisation à l'horizon 2015 des objectifs du millénaire pour le développement ; volume 1 : Etat des lieux ; rapport définitif ; décembre 2004 ; pp.20
+ l 'universalité de l'accès raisonnable à l'horizon 2010 est définie comme 100% de la
population à moins de 15mn d'un point d'accès à l'eau potable11 . Cette définition est
différente de celle adoptée pour les OMD et l'OMS/UNICEF, qui est de 30mn ( cf.ci - dessus).
+ u n objectif quantitatif qui est de 35l/j/personne, sans qu'il soit clairement précisé s'il s'agit d'un objectif de disponibilité ou de consommation effective.
Deux modes d'approvisionnement à l'eau potable sont proposés aux ménages urbains : le branchement particulier ou robinet intérieur [RI] et la borne-fontaine [BF]. Pour faciliter l'accès amélioré ou optimal à l'eau potable à la plus grande partie possible de la population, une stratégie très volontariste de branchements sociaux est mise en oeuvre depuis 1996, se traduisant par une quasi-gratuité des travaux de raccordement.
Concernant notre zone d'étude, les populations ont recours à deux principales sources pour satisfaire leurs besoins en eau : le robinet intérieur (RI) et la borne-fontaine (BF).
Graphique 13 : Modes d'approvisionnement en eau potable
borne fontaine
robinet
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
L e robinet intérieur constitue la principale source d'approvisionnement en eau potable des populations avec
87,44% des réponses obtenues contre 12,56% qui s'alimentent toujours à partir des bornes-fontaines.
Plus la source
d'approvisionnement en eau potable est facile, plus la production d'eaux usées est importante. Il est d'une évidence que si les conditions d'accès à l'eau potable sont pénibles (efforts physiques du puisage, distance à parcourir...), les ménages adopteront des moyens pour
11 Alimentation en eau potable et assainissement, op-cit, p.61
40
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
limiter considérablement le gaspillage. Donc, la consommation d'eau a tendance à augmenter du fait que l'on a un robinet chez soi.
Le nombre de robinets disponibles dans la parcelle est important dans la mesure où le volume d'eaux utilisé et rejeté est généralement dépendant du nombre d'installations fonctionnelles. Elle permet de mesurer la facilité de l'accès à ce liquide précieux.
Graphique 14 : N ombre de robinets dans la parcelle
Pourcentage |
60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% |
1RI 2RI 3RI plus de
3
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
On a 50,28% des ménages qui disposent d'une seule installation dans la parcelle, 28,17% qui ont deux robinets contre 12,15% qui s'alimentent à partir de 3 robinets. Cependant 9,40% disposent de plus de 3 installations dans la parcelle. Donc on peut dire que DVF est régulièrement alimenté
en eau potable.
destiné à limiter la ». Dans ce cas, le
robinet par le biais
.
Le contrôle du robinet est un procédé souvent observé dans les ménages. Il est
« trop
consommation en eau ou le gaspillage afin d'éviter
les factures salées
chef de ménage
remplit les tonneaux disponibles dans la parcelle et ferme
le
-ouvert qu'après
d'un cadenas. Ce dernier n'est ré utilisation totale de l'eau puisée
Graphique 15 : L e contrôle du robinet
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
A DVF, seulement 11,04% des ménages exercent un contrôle de leur robinet contre 88,96%. Cette pratique va jouer un grand rôle sur les quantités d'eau à utiliser et le montant des factures d'eau distribuées par la SDE.
La connaissance du montant de la dernière facture d'eau est importante dans la mesure où elle permet d'avoir un aperçu sur le volume d'eau utilisé par chaque ménage qui est fonction également du nombre de personnes vivant dans la maison.
Graphique 16 : M ontant de la dernière facture
Pourcentage
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
0,00%
5,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Selon le niveau de vie de la famille, le volume d'eau consommé varie également par habitant et par jour12. Les cas de sans réponse (19,88%) sont dus parfois à l'oubli ou à l'indisponibilité de la personne qui gardait la facture d'eau au moment de l'enquête. Sur les 80,12% qui ont répondu à cette question, 64,07 % payent moins de 30.000 francs CFA . 13,25% des ménages payent entre
12 Radoux Michel 1995
42
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
30 et 39.000 contre 2,80% qui payent entre 40 et 49.000 francs CFA. Les familles où l'on compte plus de personnes consomment plus d'eau. Donc cela va de pair avec la croissance démographique du quartier. Plus la population augmente, plus la consommation d'eau augmente et plus les quantités d'eaux usées rejetées augmentent.
A défaut de l'existence d'un robinet à l'intérieur de la parcelle, certains ménages pour s'alimenter en eau potable se rabattent sur les bornes-fontaines disponibles dans le quartier. Tableau 7 : Nombre de bassines d'eau/j à la BF
Nombre de bassines/j |
Effectifs |
Pourcentage % |
4 bassines |
4 |
15,40 |
6 bassines |
3 |
11,53 |
Plus de 6 bassines |
19 |
73,07 |
Total |
26 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Sur les 26 ménages qui utilisent l'eau de la borne-fontaine, 19 ménages soit 73,07% ont besoin de plus de 6 bassines par jour pour satisfaire leurs besoins en eau potable. 4 ménages soit 15,40% achètent 4 bassines/j et seulement 3 ménages soit 11,53% des répondants se procurent de 6 bassines/j au niveau des bornes-fontaines.
Concernant le prix de la bassine d'eau, les ménages payent régulièrement 25 ou 35 francs CFA au fontonnier du coin sans compter la pénibilité de cette opération consistant à porter sur la tête un poids parfois considérable sur une longue distance.
L'approvisionnement en eau potable montre l'existence d'une disparité au niveau de DVF, car on observe toujours des ménages qui n'ont pas encore un robinet à l'intérieur de leur parcelle et s'alimentent à partir des bornes-fontaines.
Les résultats obtenus à DVF montrent que les Objectifs du Millénaire pour le Développement horizon 2015 définis dans le Programme de l'Eau Potable et de l'Assainissement du Millénaire [PEPAM] sont en phase d'être atteints en ce qui concerne l'approvisionnement en eau potable en zone urbaine (98% en 2010 source : PEPAM). L'inexistence de ménages qui s'approvisionnent à partir des puits fait état de l'accès facile à l'eau à DVF, ce qui contribue de façon directe à la multiplicité des usages et à une augmentation des quantités d'eaux rejetées.
Disposer chaque jour d'une quantité d'eau minimale est pour l'individu un besoin vital. Avec l'accroissement
des ressources et des besoins
des ménages, l'éventail des usages domestiques n'a cessé toutefois de s'élargir. Les différentes formes d'usage hormis la boisson dans notre zone :
d'étude se présentent de la façon suivante
La toilette corporelle et les moyens utilisés pour le bain
de
La toilette corporelle est un élément fondamental dans la vie toute personne normale. Il y va de son hygiène
et de sa santé. Mais le but visé ici est d'apprécier les moyens par lesquels les
perçu des populations prennent le bain mais également la fréquence de ces bains pour avoir un a
quantités d'eaux utilisées et
rejetées. Pour les besoins de la toilette corporelle, les populations : le seau et le robinet de chasse.
utilisent principalement deux moyens Les seaux utilisés ont une
contenance qui varie
généralement entre 15 et 20 litres.
Graphique 17 : M oyens utilisés pour la toilette corporelle
seau
robinet de chasse
seau contre
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les données recueillies montrent que 84,0 5% des ménages se douchent avec le seulement 15,95% des ménages qui utilisent le robinet de chasse pour le bain.
Les seaux sont
consommation en
on d'eau. Mais
plus économiques en matière de consommati il faut dire que la
eau dépend des personnes qui occupent la parcelle et de leurs comportements.
44
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Le nombre de fois que le bain s'effectue dans la
journée constitue également un
élément
indicateur pour mesurer les
quantités d'eau utilisées pour enlever la
souillure corporelle. Et ceci
dépend pour une large
part de la période dans laquelle on se trouve dans
l'année, soit en période
.
de canicule soit en période de fraicheur
Graphique 18 : Nombre de bains/j
Pourcentage
100,00%
40,00%
80,00%
60,00%
20,00%
0,00%
1 fois 2 fois 3 fois
fréquence
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet,
la toilette corporelle se fait généralement deux fois par jour, naturellement le matin et le soir, ce qui représente 86,47% des réponses obtenues. Parmi les répondants, 12,57% ne prennent le
bain qu'une seule fois dans la journée et généralement le matin. Par contre 2 ménages soit r toilette corporelle 3 fois/j.
0,96% des répondants font leu La fréquence du bain quotidien va
influer largement sur la quantité d'eau à utiliser pour chaque toilette corporelle et par conséquent sur les eaux usées rejetées.
Le volume d'eau pour la toilette corporelle dépend pour une large part de la facilité de l'accès à l'eau mais également du moyen par lequel on prend le bain.
Graphique 19 : Quantité d'eau utilisée pour le bain
Pourcentage |
70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% |
1 seau 1 seau et demi chasse
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet, 66,66% de la population utilisent
l'équivalent d'un seau d'eau (20 litres) pour
chaque
toilette corporelle contre 17,40% qui en utilisent 1 seau et
demi soit 30 litres. Le reste c'est-à-
es d'eau
dire 15,94% utilisent directement le robinet de chasse et utilisent ainsi des volum difficiles à quantifier.
En raison 2 bains/j/pers en moyenne avec un seau de 20 litres, nous aurons pour une personne: 20 litres×2?40 litres d'eau
pour le bain quotidien. Comparé à la taille de notre population d'étude, le volume d'eau utilisé pour le bain quotidien sera de 40 litres×1891?75640 litres en moyenne.
Le linge est un paramètre
d'une grande importance dans la mesure où il constitue un moment de production d'énormes quantités de déchets liquides.
Le nombre de linges
dans la semaine permet également
d'avoir une idée de la quantité d'eau
usée devant être évacuée après le lavage des habits. Car le linge consomme beaucoup d'eau.
46
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 20 : N ombre de linges/semaine
Pourcentage
40,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet, à DVF 41,06% font le linge deux fois/sem. contre 29,00% qui n'en font qu'une seule fois/sem . On remarque également que 14% des répondants s'acquitten t de cette opération 3 fois/sem. là où 15,94% des ménages la font plus de 3 fois/semaine. Il s'agit dans ce dernier cas des ménages où on rencontre plus d'enfants.
Pour le linge, le moyen principal utilisé est la bassine d' une contenance normale de 30 litres. Ici, l'usage de la machine à laver à l'image de certaines familles aisées n'est pas permis par la faible situation économique des ménages. Connaitre le nombre de bassines/linge est nécessaire, car toutes les quantités d'eau qui y ont servi, seront inutilisables et devront être évacuées soit dans la rue, soit dans des puisards, soit dans les égouts.
Tableau 8 : Nombre de bassines/linge
Nombre de bassines |
Effectifs |
Pourcentage % |
2 bassines |
12 |
5,80 |
4 bassines |
88 |
42,51 |
6 bassines |
90 |
43,47 |
Plus de 6 bassines |
16 |
7,72 |
Sans réponse |
1 |
0,50 |
Total |
207 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les données enre gistrées montrent que pour le linge,
43,47% des ménages ont besoin d'environ 6 bassines d'eau, là où 42,51% disent utiliser 4 bassines. 16 ménages soit 7,72% des enquêtés utilisent plus de 6 bassines
et sont constitués pour la plupart par les grandes familles contre
seulement 5,80% qui n'ont besoin que de deux bassines d'eau. Cependant, on a eu 0,50% de cas de sans réponse dû à la non maitrise de la quantité d'eau utilisée.
En raison de 2 linges/ sem. et 6 bassines/linge en moyenne, nous aurons pour un ménage :
30 litres×6×2? 360 litres pour le linge de la semaine. Ramené à l'ensemble des ménages interrogés à DVF nous aurons en moyenne 74520 litres/semaine rejetés.
La préparation des repas requiert un certain volume d'eau destiné pour le lavage des légumes, du riz etc. pour enlever toute forme de saletés pouvant être risque de maladies.
Tableau 9 : Nombre de seaux d'eau pour la cuisson
Nombre de seaux d'eau |
Effectifs |
Pourcentage % |
1 seau |
26 |
12,56 |
2 seaux |
65 |
31,40 |
3 seaux |
37 |
17,88 |
Sans réponse |
79 |
38,16 |
Total |
207 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Pour cette question, nous avons eu 79 cas de sans réponse soit 38,16% des ménages enquêtés. Ceci est généralement dû au fait que les femmes ne maitrisent pas cette étape car disent elles, de l'eau est utilisée à volonté, l'essentiel est que toute la provision soit propre et mangeable sans risque. Néanmoins 17,88% des ménages utilisent 3 seaux pour la cuisson là où, 31,40% font usage de 2 seaux. Cependant, 12,56% seulement des ménages disent n'avoir besoin que d'un seau d'eau. Ainsi la consommation d'eau pour la cuisson dépend du nombre de personnes dans le ménage car si le niveau de peuplement est élevé la quantité d'eau augmente aussi.
En raison de 2 seaux d'eau/ménage/j en moyenne, nous aurons pour les ménages interrogés 8280 litres d'eau/j pour la cuisson.
L'utilisation d'eau pour l'entretien de la maison dépend d'un certain nombre de facteurs dont le revêtement de la cour, car les cours carrelées utilisent plus d'eau que celles en dalle ou en sable.
48
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 21 : Nombre de seaux d'eau pour l'entretien de la maison
Pourcentage |
80,00% 60,00% 40,00% 20,00% 0,00% |
1 seau 1 seau et demi
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Ainsi il y a 154 ménages soit 74,40% qui utilisent un seau d'eau (15 à 20 litres) alors que le reste utilise 1 seau et demi.
En moyenne 1 seau d'eau est donc utilisé, si on fait le rapport on aura 20 litres×207 soit 4140 litres pour le nettoyage de l'ensemble des ménages interrogés.
Après utilisation pour les travaux ménagers, l'eau devient souillée et inutilisable et est appelée à être évacuée.
La facilité de l'accès à l'eau courante notée à DVF participe énormément aux quantités d'eau utilisées et multiplie ainsi les usages (bain, linge, etc.) et les rejets. A DVF, pour la toilette corporelle, une personne utilise en moyenne 20 litres/bain. Pour la lessive de la semaine, elle se fait en moyenne 2 fois et les ménages font usage régulièrement de 6 bassines de 30 litres chacune.
A la suite des différents résultats présentés ci-
dessus, on voit nettement que la population de DVF s'approvisionne correctement en eau potableet produit ainsi de grandes quantités d'eaux usées. Mais
la grande interrogation est maintenant de voir si ce réseau de distribution d'eau est
co
mplété par celui de l'évacuation efficace des eaux usées domestiques.
L'eau demeure un élément vital pour la satisfaction des besoins de la population. Mais il ne faut pas nier qu'elle peut être source de diverses nuisances : son usage est généralement source de dégradation de sa qualité. De ce fait, elle doit faire l'objet d'une évacuation adéquate pour limiter tout risque de contamination ou de maladies pour la communauté et de détérioration de l'environnement. Il faut noter que le volume d'eaux usées produit quotidiennement par une personne représente au moins 80% de sa consommation journalière en eau (tous usages domestiques confondus)13. Mais la grande question reste toujours de savoir si la collectivité concernée a les moyens d'assurer cette élimination dans de bonnes conditions ou dans le cas contraire comment les populations concernées s'y prennent.
Hormis les irrégulières campagnes de branchements sociaux effectués par l'Etat où le client ne paie que 19000 f.CFA, pour accéder au réseau d'assainissement des eaux usées, le service régional de l'assainissement de Thiès a établi un système de branchement classique qui se fait à partir d'un certain nombre de critères définis dans deux situations :
Situation 1 :
> Le client possède un décanteur : le raccordement se fera avec le paiement des Frais pour l'Etude de Devis (FED) qui équivaut à 5200f CFA. De 0 à 5m du réseau principal le client doit payer 124130f CFA hors taxe.
> Le client ne possède pas de décanteur mais habite à moins de 25m du réseau : le raccordement se fera après le payement du FED et du devis par le client. Situation 2 :
> Le client habite à une distance qui est supérieure à 25m du réseau : dans ce cas on le considère comme une extension et il revient ainsi au client de payer le devis de l'extension, du FED en plus du branchement.
> Si le client habite dans une zone non desservie : une réponse d'espoir lui sera fournie en attendant l'extension du réseau dans la zone.
13 Diop sidy Bécaye et Mbaye Mbéguéré : assainissement des eaux usées domestiques ; ISE ; pp2
14 Service régional de l'ONAS de Thiès.
50
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Cependant il faut retenir qu
e le devis commence à varier au delà de 5m.
Si le client ne parvient
pas à payer l'intégralité des frais en un coup, un système de moratoire lui est proposé et chaque mois il est tenu de verser une somme à l'ONAS jusqu'à l'acquittement total de la somme due. Les deux situations observées ci- dessus montrent que la tarification n'a pas tenu compte de la situation économique précaire de la population. Ce qui n'encourage guère le raccordement facile à l'égout.
Graphique 22 : T aux de raccordement à l'égout
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Le secteur de l'approvisionnement
en eau et celui des eaux usées sont les deux faces d'une même médaille. Tout branchement à l'eau potable doit être accompagné par un système d'évacuation des eaux usées. Mais sur le terrain la situation est autre. Les résultats montrent que le
-tête et pour les
raccordement des ménages au réseau d'égouts constitue un véritable casse
autorités de l'ONAS et pour les populations. Ceci se remarque
nettement par l'écart qui existe
dement à l'
entre les ménages disposant d'un raccor eau potable et ceux raccordés au réseau
ment 14,50% des ménages
d'égouts. Pour cette question, seule sont raccordés au réseau
d'assainissement collectif contre 85,50%.
La carte suivante présente le circuit du réseau es à DVF.
d'assainissement des eaux usées domestiqu
Carte 4 : Circuit du réseau d'assainissement des eaux usées à DVF
52
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 23 : Raisons du non raccordement au réseau
Pourcentage
40,00%
50,00%
60,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
pas de
moyens
rues étroites sans réponse
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Concernant le non raccordement au réseau d'égouts, plusieurs raisons sont avancées par les :
populations parmi lesquelles on peut citer
Les données recueillies
ont montré que 10,16% des répondants évoquent dans leurs réponses le manque de moyens dont ils font l'objet, ce qui les empêche d'avoir accès à un assainissement adéquat.
Si on compare le revenu moyen des ménages et les frais d'accès au réseau d'assainissement on
. L'
voit nettement les problèmes qui s'imposent aux populations assainissement coûte cher, car il
venir à ses besoins de
devient difficile pour un ménage qui éprouve d'énormes problèmes à sub
payer tout
les 5m une somme de 124130f CFA pour être raccordé. On peut dire donc que les systèmes d'égouts importés, très efficaces dans les pays développés
, car conçus en fonction de
socio-
leur niveau de vie, sont inadaptés à nos conditions économiques. Pour qu'un système
la portée de tous, c'est-à-
d'égouts soit efficace, il doit être à dire que les coûts d'installation pour
accéder à la canalisation principale, les
branchements et les raccords aux bâtiments doivent
être
supportés par les populations. En effet,
résoudre le problème de l'assainissement revient
à
Il est donc
proposer aux populations des solutions techniques accessibles économiquement.
évident que les revenus peu élevés qui caractérisent nos pays sous développés permettent
sanitaires aux ré
difficilement aux familles de raccorder leurs installations seaux d'égouts.
53
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Selon les populations la configuration de l'habitat est de loin la cause principale de l'inaccessibilité à l'assainissement des eaux usées domestiques avec 35,60% des réponses. En effet, les rues étroites multipliées aux impasses et à la conception qu'ont les africains de l'emplacement des toilettes dans la parcelle sont des paramètres à ne pas négliger. Le raccordement à moins de 5m équivaut à 124130f alors que la plupart des ménages ont des toilettes situées à l'arrière du logement (Ganaaw Keur ou Ganaaw neek), ce qui fait qu'on peut avoir facilement 15 à 20m entre les toilettes et le réseau. Dans ce cas, le coût du branchement peut être facilement multiplié par trois ou plus. Donc, si l'ONAS impose une tarification sur la base du métrage sans tenir compte de ces paramètres, ceci n'encourage guère l'accès facile des populations à un assainissement adéquat.
Il faut retenir que tout ceci entre dans ce que l'on a coutume d'appeler les grands problèmes d'aménagement du territoire, de maîtrise de l'espace urbain. Dans beaucoup de villes africaines, on a mis la charrue avant les boeufs. Les populations ont occupé l'espace avant de penser à l'assainissement. Or, l'approvisionnement en eau et l'assainissement suivent le réseau viaire auquel ils s'accommodent généralement.
Ici, l'urbanisation est rarement accompagnée d'investissement en matière environnementale alors que les agglomérations doivent disposer d'infrastructures pour leur bon fonctionnement et celui de la vie quotidienne de leurs citadins. Le rythme de croissance engendre des besoins dans tous les domaines de sorte que l'aménagement, l'assainissement etc. passent après d'autres priorités. Ces manquements sont aujourd'hui à l'origine de tous les problèmes rencontrés en ville.
Les rejets d'eaux usées ménagères ne sont pas dus à des événements aléatoires à l'image des eaux pluviales, mais se font avec une grande régularité sur chaque jour de l'année avec des débits variés. Pour des raisons relevant de la santé et de la protection de l'environnement urbain, ces eaux doivent être évacuées dans de bonnes conditions afin d'éviter au maximum les risques de contamination. Parmi ces eaux usées ménagères qui doivent être évacuées figurent : les eaux de toilette, du linge, de la vaisselle, de l'entretien de la maison etc.
Graphique 24 : Lieux d'évacuation des eaux de toilette
Pourcentage |
80,00% 60,00% 40,00% 20,00% 0,00% |
puisard latrines égouts
onas
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Concernant les eaux issues des toilettes,
165 ménages soit 79,71% des enquêtés évacuent leurs eaux usées dans des latrines contre 5,79% qui déversent dans des puisards creusés pour l'occasion. Cependant, seulement 30 ménages soit 14,50% des répondants disent évacuer les eaux utilisées pour la toil
ette corporelle directement dans le réseau d'assainissement de l'ONAS. VII.4.2. Evacuation des eaux du linge, de la vaisselle et d 'entretien de la maison Graphique 25: Evacuation des eaux du linge, de la vaisselle et d 'entretien de la maison
Pourcentage |
70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% |
rue puisard égout
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Concernant l 'évacuation de ces eaux (linge, vaisselle, entretien de la maison), les ménages
'en débarrasser. Ainsi, 63,28
procèdent de différentes manières pour s % des répondants par faute
de moyens déversent directement ces eaux dans la rue, tandis que 22,22% des ménages ont creusé
des puisards soit devant leur parcelle soit à l'intérieur et y versent les eaux. Cependant seulement 14,50% des ménages qui se sont raccordés utilisent les services du réseau d'égouts.
55
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Photo 2: femmes déversant leurs eaux du linge dans la rue
Comme l'indique leur nom, ce sont des eaux qui
urines et contiennent d'énormes quantités de germes pathogènes et dont le contact direct
une mauvaise évacuation peut entrainer de réels problèmes de santé publique mais également de dégradation de l'environnement.
l'habitat. La façon dont est opérée cette neutralisation peut
Les excréta humains et les urines renferment différents éléments pathogènes. Ces derniers sont propagés par l'eau, les mains, les insectes ou le sol. Donc un réseau d'égouts ou une fosse septique adéquate peut rompre ce cycle.
Graphique 26 : Evacuation des eaux vanne
Concernant l'évacuation des eaux vanne
creusé des fosses (septiques Babacar Diouf mémoire master II 201 |
contaminées. Or,
14,50% seulement des ménages voient leurs eaux
usées collectées par le réseau
d'assainissement de l'ONAS.
La fosse septique ou étanche
constitue un cycle fermé où le contenu peut stagner au même
end
roit pendant plusieurs années. Elle est appelée à être vidée réguliè
rement par ses utilisateurs.
La fréquence de
la vidange est en fonction de la taille du ménage mais également de l'utilisation de l'eau. Dans ces cas, elle est vidée soit par les membres du ménage ou bien ces derniers font appel au service d'un camion -citerne.
Graphique 27 : Avez-
vous déjà vidé la fosse ?
oui
non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les résultats révèlent que sur les 177 ménages qui utilisent une fosse
, 63,84% d'entre eux ont
déjà vidé leurs fosses contre seulement 36,16%.
Sur les 113 ménages qui disent avoir
déjà vidé leurs fosses, 38,05% l'ont fait plus de 3
fois
constituées essentiellement par des fosses
étanches marquées par des vidanges
régulières,
35,40% l'ont fait 2 fois contre
14 ménages soit 12,40% qui ont effectué 1 vidange au moins
1
88% de cas de sans réponse.
fois. Cependant nous avons eu 0,
Si ce sont les membres du ménage qui se chargent de l'évacuation du liquide de la vidange deux procédés sont généralement utilisés : un trou est creusé dans la cour de
la maison ou devant la
parcelle dans la rue.
57
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 28 : D éversement du liquide de la vidange
Pourcentage
48,00%
46,00%
44,00%
42,00%
40,00%
56,00%
54,00%
52,00%
50,00%
trou dans la
cour
trou dans la
rue
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les résultats ont montré que lorsque cette situation se présente, par faute de moyens, 54,39 déversent ces eaux usées dans un trou creusé devant la parcelle contre 45,61% dans
dans la maison.
Photo 4: Trou creusé en bordure de mur pour la vidange Photo 5: Trous remplis de déchets derrière une parcelle
Photo 6 : Mur d'une toilette troué pour évacuer les eaux de toilette dans la rue
Source : Diouf B. photos de terrains 2011
Babacar Diouf mémoire master II 201
Nos enquêtes ont permis également de recueillir certains témoignages sur des cas de vidange observés uniquement en période hivernale. En effet, en saison pluvieuse, certains ménages vidangent leurs fosses manuellement sur des pentes ou dans la rue afin que les eaux de ruissellement puissent se charger de leur transport. Ce qui fait parfois l'objet de polémiques au sein de la population parce que personne ne veut être incommodé par ces mauvaises odeurs.
Pour ceux qui utilisent les services des camions de vidange privés et qui représentent au total 56 ménages, 32,15% d'entre eux disent payer 20000f CFA à chaque vidange, contre 35,71% qui versent 15000f CFA pour la vidange. 19,64% des ménages payent régulièrement 25000f CFA et seulement 3,58% qui versent jusqu'à 30000f CFA pour la vidange.
Les produits de la vidange sont ainsi transportés par des camions et déposés sans traitement dans des espaces vacants localisées à la périphérie de la ville portant atteinte ainsi à l'environnement et à la santé humaine.
L'information qu'on peut tirer à partir de ces chiffres est que si la fréquence de la vidange est rapide, cas des fosses étanches, il serait beaucoup plus économique pour un chef de ménage de se raccorder au réseau en passant par le système moratoire établi par l'ONAS.
L'économie qu'on peut faire de ce chapitre est que par faute d'égouts suffisants, de la cherté de l'assainissement, de la configuration de l'habitat, on a un taux de raccordement très faible. On peut dire qu'il serait prétentieux à ce rythme d'affirmer que les OMD pour l'assainissement en milieu urbain qui sont de 72% en 201515 seront atteints. La grande majorité des femmes versent le plus souvent les eaux usées dans la rue, créant ainsi des bourbiers. Certains ménages débrouillards aménagent des puisards ou « puits-perdus ». Concernant les eaux vanne, l'utilisation de la fosse prédomine dans la zone. Les vidanges se font soit par des camions privés pour ceux qui en ont les moyens, soit par les membres de la famille. Et dans ce dernier cas, un trou est creusé dans la rue ou dans la cour de la maison pour recueillir ces déchets. Ces différentes situations créent ainsi dans l'aire de jeu des enfants, des conditions idéales pour le développement d'innombrables insectes et parasites. De nombreuses maladies comme le choléra, les affections diarrhéiques etc. peuvent ainsi être transmises par l'environnement malsain.
15 Données PEPAM
Les eaux usées domestiques mal évacuées peuvent être sources de maladies et de dégradation de la qualité de l'environnement. Ceci est bien connu, les populations de DVF évoquent le plus les être liées à ces eaux souillées :
maladies suivantes qui peuvent
Graphique 29: Maladies liées aux eaux usées domestiques selon les populations
Pourcentage
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
0,00%
5,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
de plusieurs maladies
Selon les populations les eaux usées mal évacuées peuvent être à l'origine
telles que le
choléra avec 26,61% des réponses obtenues, des maladies diarrhéiques (20,15%), du paludisme (20,67%), du péril fécal (14,21%) et de la gale avec 14,47% des répondants. Cependant, nous avons eu 3,89% de cas de sans réponse dû parfois à une méconnaissance de la part des populations.
sévit
Les enfants constituent la couche la plus vulnérable selon les populations et la maladie qui le plus chez eux reste encore
le paludisme, ensuite viennent la gale et la diarrhée.
En effet, le déversement des eaux usées à même le sol entraine son humidité et constitue ainsi un moustiques vecteurs du paludisme.
milieu propice de ponte pour les
Des étude
s ont montré que l'eau de manière directe ou indirecte constitue la première cause de . Ell
mortalité et de maladie au monde e engendre de grands problèmes de santé. Selon l'OMS,
60
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
dans les pays en développement, 80% des maladies sont dues à l'eau, un africain sur deux souffre d'une maladie hydrique.
En zone urbaine nentes des
où l'urbanisation et l'assainissement restent des conquêtes perma pouvoirs publics et des populations, les eaux usées
facilitent le développement des vecteurs et
.
par conséquent la transmission des maladiesEn plus des risques sanitaires, les eaux usées peuvent également être à l'origine de plusieurs exactions sur l'environnement.
Le faible niveau de desserte du réseau de collecte des eau
x usées domestiques qui ne couvre
qu'
une petite partie de Thiès
peut avoir des impacts non négligeables sur l'environnement selon
les populations.
Graphique 30 : Risques liés à l'environnement selon les populations
Pourcentage
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
En effet , d'après les réponses obtenues, ces eaux
usées rejetées de manière intempestive peuvent avec 28,46% si l'étanchéité
être source de pollution du sol de la fosse est défectueuse ; ce qui est
malheureusement observé le plus souvent avec les fosses à fond perdu.
Ces eaux usées rejetées dans la rue peuvent être également source d'insalubrité selon 29,20% des ménages qui ont répondu
et présentent ainsi une agression esthétique. Ce phénomène constitue pour beaucou
une agression visuelle et participe p à l'enlaidissement du cadre de vie sans
compter les odeurs i ncommodantes qui en découlent.
«
La problématique de l'assainissement est assez
complexe du fait de l'implication d'un facteur
: le comportement
humain »16.
primordial et difficile à maitriser On se soucie souvent des rejets
d
es eaux usées domestiques de façon inadéquate, alors que ce sont les nuisances individuelles additionnées qui ont créé cette situation. Les
causes sont liées pour une large part aux
comportements parfois inciviques des populations par rapport à la chose publique. VIII.3.1. Le comportement des populations
Le graphique s comportement des
uivant nous présente les différentes appréciations du
populations par rapport à l'environnement :
Graphique 31 : Perception du comportement des populations
Pourcentage |
70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
64,25% des ménages de DVF
jugent leurs comportements par rapport à l'environnement mauvais, là o ù 27,53% pensent agir de façon insuffisante.
Cependant 7,72% des répondants nnement.
apprécient le comportement de la population sur l'enviro
L'assainissement des eaux usées domestiques de DVF et ses conséquences incombent certes aux autorités locales, mais c'est surtout sa population qu'il faut dénoncer
; beaucoup d'entre elle
,
devrait apprendre des leçons de civisme. Parfoison se demande si c'est par laxisme ou par refus du respect des
règles les plus élémentaires de propreté. Il suffit de traverser les rues pour avoir un aperçu de l'état des lieux. Des déchets liquides sont régulièrement versés dans les rues poussant
16 NIANG S. : Evacuation et traitement des eaux usées urbaines de Dakar : bilan de la situation, comportements des populations et perspectives d'avenir : premières contributions pour le choix d'un système de traitement des eaux usées urbaines de Dakar par mosaïques hiérarchisés d'écosystèmes artificiels. Thèse de doctorat de troisième cycle en sciences de l'environnement ; ISE-UCAD ; 108p. 1995.
62
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
même à se demander si la population n'est pas amnésique à la cohabitation avec les eaux usées domestiques. La propreté intérieure des concessions contraste avec l'insalubrité des rues. Certains observateurs du développement urbain soutiennent que beaucoup d'afri
migrent dans les villes emportent avec eux leurs habitudes rurales
montre que ces attitudes qui étaient typiquement rurales, sont apprivoisées
certaines personnes ne seraient peut
l'environnement propre. Les images suivantes montrent l'état des rues de DVF
sont déversées dans la rue sans souci de protection du cadre de vie
ouverts avec tous les dangers que cela comporte.
Photo 7: eaux usées épandues dans la rue
L'assainissement des eaux usées n'est pas une compétence transférée aux collectivités locales. Donc, il revient à l'Etat à travers ses démembrements comme l'ONAS d'assurer le service lié à l'assainissement des eaux usées. Du fait de
connues et font parfois l'objet de plusieurs jugements
17 Vennetier P. : les villes d'Afrique Tropicale pp.139 Babacar Diouf mémoire master II 201 |
Graphique 32 : Perception de la politique des pouvoirs publics
80,00%
60,00%
Pourcentage
40,00%
20,00%
0,00%
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les données ont révélé
que 72,46% de la population enquêtée estiment insuffisante l'action des
contre 22,70% qui
pouvoirs publics en matière d'assainissement des eaux usées domestiques
, seulement 4,84%
vont plus loin en la taxant de mauvaise. Cependant pensent que les autorités
responsables de cette
question sont entrain de faire une bonne politique d'assainissement. VIII.3.3 . Les contraintes liées au réseau d'assainissement
L'assainissement des eaux usées connus sont les suivants :
· Contraintes techniques
:
Les problèmes
techniques sont visibles avec le taux de couverture faible du fait d'un
lupart importés et
manque crucial de matériels qui sont pour la p subissant la fluctuation
des cours mondiaux. Il faut également citer
parmi ces contraintes techniques, les
du réseau avec les
moyens
difficultés liées à l'exploitation dérisoires. Le service régional
de l'ONAS de Thiès ne dispose que d'un seul véhicule pour couvrir les 75
de la ville
et des stations de traitement et de relèvement
en plus des 7 km de Saly avec
seulement 12 agents de terrain.
· Contraintes socio- économiques
Les contraintes socio
:
-économiques sont liées entre autres
aux conditions de vie des
populations (cf. au
x revenus mensuels faibles etc.). Ces conditions peuvent constituer des
Même si les
handicapes majeurs en matière d'assainissement des eaux usées.
des
équipements sont disponibles, les populations éprouvent difficultés pour se raccorder.
de la ville de Thiès
est sujet à plusieurs obstacles dont les plus
km de réseau
64
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
·
Le comportement des populations :
Le comportement des populations entre dans ce que l'on appelle la pauvreté urbaine avec un déficit des équipements destinés aux eaux usées. Certaines personnes évacuent les eaux pluviales à travers les avaloirs des eaux usées en période hivernale. Il y a également la faible utilisation d'eau par endroit. De ce fait, le faible tirant d'eau défavorise l'autocurage des canalisations conduisant à la stagnation des solides et au colmatage du réseau. Pour le bain, les gens peuvent utiliser jusqu'à 30 litres d'eau par endroit pour n'enlever que quelques grammes de souillures alors que quand il s'agit d'aller dans les WC, ils n'utilisent qu'un à deux litres d'eau pour une quantité de déchet plus importante. Parmi les comportements des populations, on peut noter le défoncement des regards, le déversement de déchets solides dans les canalisations, le vol des plaques, la casse de conduite de refoulement par certaines entreprises, les branchements clandestins et le déversement des camions de vidange privés dans le réseau de l'ONAS nuitamment.
· Les contraintes urbaines : des habitations non planifiées
L'occupation anarchique de l'espace qui entre dans la problématique de l'aménagement du territoire accroit les problèmes d'accès et d'évacuation des eaux usées (cf. raisons non raccordement au réseau d'égouts).
· Contraintes institutionnelles :
Les contraintes institutionnelles font référence à l'application timide des réglementations. Ce qui tend à favoriser le non respect des dispositions en matière d'hygiène et constitue une des causes indirectes de la détérioration du cadre de vie et de l'environnement. En effet, il est très difficile de condamner une personne pour son comportement alors qu'il est tributaire de la situation générale de son pays18.
« Le manque d'information,
la méconnaissance de la nature des risques explique
certains
comportements. Donc, la perception de l'impact des déchets
détermine en partie le
18 Pape Djibril Ba : Dynamique urbaine et dysfonctionnement des réseaux d'assainissement dans la ville de Thiès ; mémoire de maitrise ; Université Gaston Berger Saint-Louis ; 2002-2003 ; pp. 85.
comportement que nous adoptons vis -à-vis de l'élimination des déchets »19. Les résultats de l'enquête montrent à tra vers le tableau suivant le niveau de sensibilisation dans la zone étudiée. Graphique 33 : T aux de sensibilisation
Pourcentage
40,00%
80,00%
60,00%
20,00%
0,00%
oui non
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
Les résultats ont révélé que 148 ménages soit 71,50% sont informés d
es dangers liés aux eaux
alternative disent-elles,
usées contre 28,50% mais par manque d' la rue est la seule solution qui
s'offre à elles. Donc,
sur
la sensibilisation adoptée par les structures responsables n'a pas apporté les changements escomptés
sur les pratiques des populations
et leurs effets réels l'environnement. Ainsi, une politique de sensibilisation beaucoup plu
s efficace devrait être
adoptée ; car une bonne campagne de sensibilisation permet
aux ménages de prendre conscience , la santé
des liens qui existent entre les hommes, l'environnement et le développement socio-
ilité individuelle et
éc onomique. Elle doit encourager la stimulation du sens de la responsab
, aider les
collective des citoyens face à leur environnement. Elle doit s'inscrire dans cette logique
out vivre leur environnement,
individus à mieux percevoir et surt en avoir une conscience plus
intégrée et plus globale.
Pour cette question ouverte, les populations avaient la possibilité de cocher plusieurs réponses. Ainsi, le tableau suivant fait état des différentes propositions faites par les populations :
19 Seck, M. 1997, la gestion des déchets à Dakar
: perceptions et effets environnementaux, Thèse de doctorat de troisième cycle, Université Cheikh Anta Diop, FLSH pp.8
66
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Tableau 10: Proposition de solutions des populations
Suggestions |
Effectifs |
Pourcentage % |
sensibilisation |
128 |
48,30 |
Augmentation des moyens |
89 |
33,60 |
Education de la population |
4 |
1,50 |
Sans réponse |
44 |
16,60 |
Total |
265 |
100,00 |
Source : Diouf B. Enquêtes de terrain 2011
De l'avis des populations, une sensibilisation qui prend en compte leurs préoccupations constitue le moyen le plus efficace pour améliorer la situation avec 48,30% des réponses enregistrées. Le citoyen consommateur a besoin d'être informé, sensibilisé et motivé pour répondre aux sollicitations. Cette sensibilisation peut se faire sous différentes formes en utilisant les moyens techniques et audiovisuels modernes tels que les campagnes de TV et Radio, le porte-à-porte, les causeries de quartier. Ce sont des moyens qui s'adressent directement aux populations concernées. Ils ont le propre d'attirer l'attention des gens sur les problèmes d'insalubrité qui se posent dans la cité. Les populations pensent également qu'il faut augmenter les moyens (33,60% des répondants) mis à la disposition des structures telles que l'ONAS car la faiblesse de ces moyens n'augure guère une bonne politique d'assainissement et de sensibilisation.
Le but visé ici est de faire le rapprochement entre ces deux problématiques de l'environnement urbain. Aborder ensemble ordures ménagères et eaux usées domestiques ouvre sur la question plus générale de la saleté dans la ville, tant dans le comportement et les pratiques domestiques des habitants que dans le positionnement des différents types d'acteurs face au service public global qu'est l'environnement.
La gestion des ordures ménagères relève de la responsabilité exclusive des Collectivités Locales à la suite du transfert de compétences avec la loi de la décentralisation alors que tel n'est pas le cas pour les eaux usées, toujours gérées par l'Etat à travers ses démembrements. Les mêmes problèmes d'ordre social, financier, institutionnel etc. observés avec les ordures ménagères se répercutent dans la gestion des eaux usées domestiques. En effet, l'évolution rapide de la population, l'extension du périmètre communal avec la naissance de nouveaux quartiers n'ont pas été suivies par les moyens destinés à la collecte des OM et à la mise en place de réseaux d'égouts. Les déchets solides, avec la fréquence d'enlèvement qui laisse à désirer, sont souvent mélangés aux déchets liquides formant ainsi des immondices aux odeurs insupportables.
Ce qu'il faut retenir pour ces deux secteurs au niveau de DVF et à Thiès dans son ensemble est le manque ou l'insuffisance d'information et de sensibilisation des populations sur les modes de gestion adéquates des eaux usées et des ordures ménagères, l'insuffisance des moyens et des techniques de gestion importées pour la plupart et non adaptées au contexte socio-économique et culturel des populations.
Donc après ces deux études successives, les résultats montrent que le phénomène de l'insalubrité n'est pas encore jugulé à Thiès notamment à DVF. Les ordures jonchent les rues et les eaux usées mal évacuées sont une réalité visible. Les dépôts d'ordures souffrent de l'irrégularité de la collecte là où le taux de raccordement à l'égout demeure très faible.
De ce fait, nous estimons que les acteurs responsables doivent en faire une gestion intégrée parce que ce sont deux secteurs qui représentent les deux faces d'une même médaille.
Ce chapitre montre l'existence d'une méconnaissance des liens étroits existant entre l'homme, l'environnement et la santé de la part des différents acteurs. La mauvaise évacuation des eaux usées domestiques est à l'origine de diverses pathologies rencontrées en milieu urbain et porte atteinte également à l'environnement.
Pour juguler tout ceci, les populations estiment qu'il faut une plus grande volonté politique des autorités responsables de cette question mais également une responsabilisation des populations qui doit passer nécessairement par une sensibilisation adaptée au contexte socio-culturel du milieu et non par des techniques importées et inadaptées aux réalités locales.
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
L'assainissement des eaux usées fait partie aujourd'hui des grands problèmes d'insalubrité que connaissent les pays pauvres notamment ceux d'Afrique subsaharien.
A Thiès notamment à DVF, les eaux usées domestiques qui concernent cette étude, souffrent de leur évacuation adéquate. Elles sont déversées le plus souvent dans la rue, faute d'un réseau et d'un raccordement suffisants, du fait de la cherté de l'assainissement. A titre comparatif des disparités énormes existent entre les localités, Thiès dispose de 75km de linéaire, d'une STEP et d'une station de pompage, là où Dakar bénéficie de 657 km de linéaire, de 41 stations de pompage et de 2 STEP20.
Dans les pays sous développés, les schémas d'assainissement sont définis sans tenir compte des plans d'aménagement lorsque ces derniers existent. En effet, la ville de Thiès se distingue par un étalement urbain sans précédent avec la naissance de nombreux quartiers périphériques localisés dans la Communauté Rurale de Fandène. Cet étalement urbain au delà des conflits fonciers qu'il entraine entre les deux collectivités, ne prend pas en compte l'accès ou la couverture de ces nouveaux quartiers en équipements destinés à la collecte des ordures à l'assainissement des eaux usées.
A cela, il faut ajouter le faible niveau de vie des populations qui ne permet pas l'accès facile à l'assainissement. Ce qui réduit le taux de raccordement au réseau d'égouts et par conséquent une sous-utilisation de la STEP qui ne fonctionne aujourd'hui qu'au 1/10 de sa capacité nominale (3000m3/j), d'où la mauvaise prise en charge des eaux usées domestiques.
Tel a été l'objet de notre étude faite à DVF.
L'étude sur le sujet « approvisionnement en eau potable et évacuation des eaux usées domestiques dans la ville de Thiès : cas du quartier de DVF » avait pour objectif principal de montrer :
+ le mode de gestion des eaux usées domestiques.
Dans ce cadre une étude a été menée sur le terrain, dont les finalités étaient d'étudier : > le niveau de vie des populations ;
> les modes d'approvisionnement en eau potable et les usages ;
> les modes d'évacuation des eaux usées domestiques ;
20 Textes de base sur l'environnement au Sénégal 2eédition 2005 version 2.0
> les pratiques individuelles des populations et leur perception des risques liés aux rejets intempestifs des eaux usées dans l'espace public.
L'étude de ces questions résulte des enquêtes qui ont été menées auprès des ménages et au niveau des différentes structures responsables de cette question.
De l'analyse des résultats, les conclusions suivantes sont retenues :
L'approvisionnement en eau potable dans la zone se fait de manière régulière avec un taux d'accès en phase avec les objectifs fixés dans les OMD en ce qui concerne l'approvisionnement en eau potable des zones urbaines. Cependant, les études ont montré une proportion de la population qui s'approvisionne toujours à partir des bornes-fontaines. La facilité de l'accès à l'eau potable dans la zone a entrainé une multiplicité des usages domestiques, mais n'a pas été accompagnée par la mise en place de réseaux d'égouts suffisants.
La mauvaise évacuation des eaux usées domestiques dans la zone est due au faible niveau de vie des populations (plus de 50% ont un revenu mensuel inférieur à 100000f CFA), à la cherté de la tarification de l'accès au réseau d'égouts (les modalités n'ont pas tenu compte des aspects socio économiques des populations et de la configuration de l'habitat africain). Ce qui est à l'origine du faible taux de raccordement à l'égout.
Concernant l'accès à l'assainissement et au réseau d'égouts, les données ont montré que la priorité est toujours accordée à l'approvisionnement en eau potable alors que tout logement raccordé à l'eau potable doit disposer d'un système d'évacuation adéquat des eaux usées.
Les paramètres étudiés avec la grille démographique ont montré que le niveau d'instruction assez bon ne reflète pas les comportements inciviques observés dans la zone avec les rejets fréquents d'eaux usées dans la rue. On pourrait dire que la population est comme insensible à l'hygiène collective.
La structure de l'habitat à travers le statut foncier, les types de construction entre autres ont montré un léger attrait à la modernité à DVF. Mais il convient de signaler l'existence partielle de lotissements spontanés rendant difficile la mise en place de canalisations pour le raccordement au réseau d'égouts. La remarque faite à l'intérieur de l'habitat est que dans la plupart des ménages africains notamment sénégalais, pour des raisons d'ordre socio-culturel, les toilettes sont derrière le logement, augmentant ainsi la probabilité de non raccordement parce que leur distance par rapport à la canalisation principale peut faire facilement 20m.
70
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Deux systèmes d'assainissement sont observés dans la zone : un système d'assainissement collectif de type séparatif et un système de type individuel ou autonome. Ce dernier est le plus représentatif avec 85,50% des ménages de la zone.
Face à cette situation, les populations adoptent des pratiques de survie qui génèrent parfois des comportements nuisibles à la santé et à l'environnement.
En effet, les résultats obtenus avec les enquêtes ont montré que les eaux usées mal évacuées peuvent être à l'origine de beaucoup de maladies observées en milieu urbain telles que le paludisme, le choléra, la diarrhée etc., mais également ont des impacts sur l'environnement à travers la pollution du sol et les odeurs méphitiques.
Les comportements des populations ont joué également un grand rôle dans cette situation, les habitants privilégient l'espace privé de leur concession au détriment de l'espace public.
Les moyens limités affectés à ce secteur d'assainissement urbain ne sont pas en reste. La plupart du matériel utilisé est importé et coûte cher, ce qui va se répercuter nécessairement sur les coûts d'accès.
Pour pallier cette situation, les populations estiment qu'il faut passer nécessairement par des campagnes d'information, d'éducation et de sensibilisation mais surtout adapter les frais de raccordement au réseau d'égouts au niveau de vie des populations si les autorités veulent vraiment apporter un changement dans la situation.
Mémoires et Thèses
1. Ba (P. D) : « Dynamique urbaine et dysfonctionnement des réseaux d'assainissement
dans la ville de Thiès » ; mémoire de maitrise 2002-2003 ; UGB ; 128p.
2. Baldé (M.L). : « Eaux et assainissement à Thiès : analyse des aspects domestiques dans les quartiers de Thialy, Escale » ; DEA ; ISE ; UCAD ; Dakar ; Juillet 1987 ; 133p.
3. Diouf (B.) : « La gestion des ordures ménagères dans la ville de Thiès : leurs impacts sur
l'environnement et sur la santé des populations » ; mémoire de maitrise ; UCAD ; 2009- 2010 ; 138p.
4. Diouf (S.) : « la ville de Thiès (Sénégal) : croissance démographique et démesure spatiale d'une ville moyenne en pays « sous développé » ; Thèse de 3° cycle ; 1980 ; 377p.
5. Doukouré (O.): « Dynamique de quartiers urbains et besoins d'assainissement : perception des dysfonctionnements à la Sicap Liberté IV » ; mémoire de maitrise ; UCAD ; 2008 ; 118p.
6. Fall (M.L.) et Gaye (E.M.) : « Etude du réseau d'assainissement des eaux usées de la ville
de Thiès : mise en place d'un système d'information géographique » ; EPT ; 2008-2009 ; 118p.
7. Niang (S.) : « Evacuation et traitement des eaux usées urbaines de Dakar : bilan de la situation, comportements des populations et perspectives d'avenir : premières
contributions pour le choix d'un système de traitement des eaux usées urbaines de Dakar par mosaïques hiérarchisées d'écosystèmes artificiels » ; ISE ; 1995 ; 108p.
8. Seck (C.D.) et Ba (D.) : « Alimentation en eau potable et évacuation des eaux usées et pluviales de la ZAC de Nord Nguinth à Thiès » ; EPT Thiès ; 2004-2005 ; 147p.
9. Seck (M.) : « la gestion des déchets à Dakar : perceptions et effets environnementaux » ; Thèse de Doctorat de 3e cycle de Géographie ; UCAD; Juillet 1997 ; 310 p.
10. Sy (I.) : « la gestion de la salubrité à Rufisque (Sénégal) : enjeux sanitaires et pratiques urbaines » ; Thèse de Doctorat ; Strasbourg ; 2006 ; 528p.
Rapports et Ouvrages généraux
11. « Alimentation en eau potable et assainissement : Elaboration d'un document de stratégie pour la réalisation à l'horizon 2015 des objectifs du millénaire pour le développement » ; République du Sénégal Ministère de l'agriculture et de l'hydraulique Direction de l'hydraulique Projet Eau à Long Terme Sénégal ; vol. 1 ; 2004 ; 291p.
12. « Améliorer l'accès des populations urbaines démunies aux services d'eau et d'assainissement : recueil des bonnes pratiques en Afrique subsaharienne » ; WUP ; 2004 ; 126p en ligne.
13. ANSD : situation économique et sociale de la région de Thiès ; 2008
14. Gendreau (F.): « Populations et environnement dans les pays du Sud » ; Khartala ; CEPED ; 1996 303p
15. Code de l'hygiène loi n° 8371 du 5 juillet 1983 ; 21p.
16. Commune de Thiès : Réalités et perspectives ; Février 2003 ; 38p.
17. CRDI : « les problèmes d'assainissement dans les pays en voie de développement, compte rendu du colloque sur la formation tenue à Lobatsi (Botswana) du 14 au 20 Aout 1980 » ; 1983 ; 166p.
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18.
GTZ, Textes de base sur l'environnement au Sénégal, 2005 ; 2 édition, version 2.0
19. Knaebel (G.) et al. : « Que faire des villes sans égouts ? Pour une alternative à la doctrine et aux politiques d'assainissement urbain » ; SEDES ; 1986 ; 199p.
20. L'eau et la ville : Coopération et Aménagement, 98 ; Rue de l'Université, 75007 Paris 207p.
21. Loi n° 81-13 du 4 mars 1981 portant Code de l'Eau ; 15p.
22. « Objectifs du Millénaire pour le Développement ; Programme d'Eau Potable et d'Assainissement du Millénaire 2015 » : document de travail ; Juil.2006 ; 29p.
23. OMS : « exploitation et entretien des systèmes de distribution d'eau et d'assainissement en milieu urbain : guide du gestionnaire » ; 1996, 108p.
24. OMS : « collecte et évacuation des eaux usées des collectivités » ; Daniel A.Okun et George Ponghis ; OMS Genève ; 1976 ; 315p
25. ONAS : « Rapport sur la stratégie nationale de l'assainissement au Sénégal ; Projet Sectoriel Eau Dakar-UNICEF » ; 1998 ; 31p.
26. Payot (L.) : « L'homme et l'environnement » 1991-1992 ; 101p.
27. Plan D'aménagement Urbain de la ville de Thiès : 101p.
28. Programme Solidaire Eau (pS-Eau) et Partenariat pour le Développement Municipal (PDM): « gestion durable des déchets et de l'assainissement » ; 2004 ; 192p.
29. Radoux (M.) : « la gestion intégrée des eaux usées urbaines dans les périphéries des grandes agglomérations, dans les périphéries touristiques et les zones rurales : bilan des technologies » ; Viville ; 1995 ; 154p.
30. Secrétariat des Missions d'urbanisme et d'habitat : « l'assainissement des zones urbaines en Afrique Tropicale » ; 1977 ; 97p.
31. « Rapport sur l'état de l'environnement au Sénégal »; CSE ; MEPN ; République du Sénégal ; édition 2005 ; 231p.
32. République du Sénégal : « lettre de politique sectorielle de l'hydraulique et de l'assainissement en milieu urbain et rural » ; Juin 2005 ; 29p.
33. Vennetier (P.) : « Les villes d'Afrique Tropicale » ; Masson, Paris, 1976 ; 190p. Wébographie :
35. www.gouv.sn
Questionnaire/ménage
IDENTIFICATION:
Nom : prénom : Age : Sexe : Profession : Niveau d'étude
I. ACCES A L'EAU POTABLE
1. Quel est votre mode d'approvisionnement en eau potable ?
Robinet puits borne fontaine autres (à préciser)
2. Si robinet, combien en disposez-vous dans votre parcelle ?
non
1 2 3 autres (à préciser)
3. Le robinet dans la parcelle est-il contrôlé ? oui
Si oui pourquoi?4. Quel est le montant de votre dernière facture d'eau ?
F CFA
5. Si borne fontaine, combien de bassines achetez-vous par jour ?
2 |
4 |
6 |
autres (à préciser)
7.
Quel est le coût de la bassine ?
8.
Si puits, quelle distance par rapport à votre lieu de résidence ?
11. Par quel moyen prenez-vous votre bain ?
Seau robinet de chasse autres (à préciser)
12. Combien de fois prenez-vous le bain par jour ?
1 fois 2 fois 3 fois autres (à préciser)
13. Quelle est la quantité d'eau utilisée par personne pour la toilette corporelle ? 1 seau 1 et demi autres (à préciser)
14.
1 |
2 |
3 |
Combien de fois faites-vous le linge dans la semaine ? autres (à préciser)
15. Combien de bassines utilisez-vous pour le linge ?
|
|
|
autres (à préciser)
16.
1 |
2 |
3 |
Combien de seaux d'eau utilisez-vous pour la cuisine ? autres (à préciser)
17. Combien de fois faites-vous le ménage (entretien de la maison) par jour ?
74
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1 2 3 autres (à préciser)
18. En dehors de ce que je viens de citer, quels sont les autres formes d'usage ?
19. Etes-vous raccordé à un réseau d'égouts ?
Oui non
Si non pourquoi ?
III.1. EAUX USEES MENAGERES
20. Où sont évacuées les eaux de toilette ?
Puisard latrines autres (à préciser)
21. Où versez-vous les eaux du linge ?
Rue puisard égouts autres (à préciser)
22. Où sont évacuées les eaux de la vaisselle ?
Lavabo puisard rue autres (à préciser)
23. Où sont évacuées les eaux provenant du ménage (nettoyage) ? Puisard rue autres (à préciser)
|
|
|
|
||
|
|
||||
|
|
|
Oui non
27. Si oui combien de fois ?
1 2 3 autres (à préciser)
28. Qui fait la vidange ?
Vous camion citerne
29. Si vous, où évacuez-vous le liquide de la vidange ?
Trou dans la cour trou dans la rue autres (à préciser)
30. Si camion citerne, combien payez-vous pour la vidange ?
IV. RISQUES SANITAIRES /PERCEPTION DES DANGERS
31. Savez-vous que les eaux usées mal évacuées peuvent être source de maladies ? Oui non
Si oui lesquelles ?
32. Quelles sont les maladies attrapées le plus souvent par les enfants ?
33. Selon vous ces eaux usées comportent-elles des risques pour votre environnement ? Oui non
Si oui lesquels ?
34. Du moment que vous connaissez les risques, pourquoi continuez-vous à jeter vos eaux usées dans la rue ?
|
|
Manque de moyens
35. Que pensez-vous du comportement des populations en matière de propreté ? Mauvais bon très bon
36. Globalement comment jugez-vous l'action des pouvoirs publics en matière d'assainissement des eaux usées ?
Mauvaise insuffisante bonne
37. Etes-vous sensibilisé aux dangers liés aux eaux usées ?
Oui non
38. Comment pensez-vous qu'on pourrait faire pour améliorer l'évacuation des eaux usées ?
V. SITUATION ECONOMIQUE DES MENAGES
39. Quel est le revenu mensuel de votre ménage ?
-50000 50-99000 100-199000 autre (à préciser)
40. Vous arrive t-il d'épargner de l'argent à la fin du mois ?
Oui non
Si oui combien ? Si non pourquoi?
41. Savez-vous le coût d'un branchement au réseau d'égouts ?
Oui non
42. Savez-vous que les ménages payent une taxe d'assainissement ? Oui non
43. Etes-vous prêt à payer pour bénéficier d'un réseau d'égouts ? Oui non
Si non pourquoi?
44. Jusqu'à combien pouvez-vous payer ?
76
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GUIDE D'ENTRETIEN POUR LE RESPONSABLE REGIONAL DE L'ONAS
I. IDENTIFICATION :
Nom : prénom : âge : profession : nombre d'années
d'expérience dans ce domaine : niveau d'étude :
1. Comment assurez-vous l'assainissement des eaux usées à Thiès, à DVF ?
2. Quelles sont vos zones d'intervention ?
3. Comment s'effectue le branchement au réseau d'égouts ?
4.
Quel est le coût du branchement ?
5. Existe-t-il un système d'amortissement du coût de branchement?
6. Pensez-vous que le niveau de vie faible des populations peut supporter ce coût ?
Oui non
7. Comment expliquez-vous le fait que beaucoup de quartiers de Thiès ne soient pas branchés au réseau d'égouts ?
8. Quelles en sont les conséquences ?
9. Que pensez-vous du comportement des populations par rapport au rejet des eaux usées dans l'espace public ? Mauvais
10.
|
|
|||||
Faites-vous des campagnes de sensibilisation en direction des populations ?
Oui non
11. Ces campagnes ont-elles des impacts sur leurs attitudes et comportements ?
Oui non
12. Est-ce que vous impliquez les populations dans vos actions ?
Oui non
13. Pensez-vous que les initiatives individuelles peuvent être une solution à la gestion des eaux usées domestiques ? oui non
14. Quelles sont selon vous les contraintes pour une bonne gestion des eaux usées domestiques urbaines ?
15. Quelles relations entretenez-vous avec les services du nettoiement et de l'hygiène ? Bonnes Mauvaises
16. Quel est l'historique de l'assainissement à Thiès ?
GUIDE D'ENTRETIEN POUR LE CHEF DE LA STATION EPURATION
I. IDENTIFICATION :
Nom : prénom : sexe : Âge : Fonction :
Nombre d'années d'expérience dans ce poste : Niveau d'étude :
1. Quel est l'utilité et le mode de fonctionnement de la station d'épuration ?
2. Quelle est la quantité d'eau usée reçue par jour au niveau de la station ?
m3
3. Quelle est la capacité de la station ?
m3
4. A quelle période de l'année recevez-vous les plus grandes quantités d'eau ?
5. Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
GUIDE D'ENTRETIEN AU CHEF DE SERVICE DE LA SDE
IDENTIFICATION :
Nom : prénom : sexe : Âge : Fonction :
Nombre d'années d'expérience dans ce poste : Niveau d'étude :
1. Comment s'effectue l'approvisionnement en eau courante ?
2. Quel est le taux des branchements particuliers à Thiès, à DVF ?
3.
Quels sont les niveaux de consommation en terme de m3 d'eau à Thiès, à DVF ?
m3 m3
4. Evolution de la consommation d'eau
5. Comment expliquez-vous l'écart entre le taux de branchement à l'eau potable et le taux d'accès au réseau d'égouts des eaux usées ?
6. Existe-t-il une taxe à l'assainissement pour les ménages ?
Oui non
Si oui, quel est le montant de cette taxe ?
7. Est-elle régulièrement versée à l'ONAS ?
8. Quelles relations entretenez-vous avec le service de l'ONAS ?
9. Quel est l'historique de l'assainissement à Thiès ?
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GUIDE D'ENTRETIEN POUR LE CHEF DU SERVICE REGIONAL D'HYGIENE
I. IDENTIFICATION :
Nom : prénom : sexe : Âge : Fonction :
Nombre d'années d'expérience dans ce poste : Niveau d'étude :
1. Etes-vous suffisamment impliqué dans l'assainissement des eaux usées ?
Oui non
Si oui comment ? Si non pourquoi?
2. Comment s'organisent vos interventions dans ce domaine ?
3. Y'a-t-il des risques liés aux rejets intempestifs d'eaux usées dans la rue ?
Oui non
Si oui lesquels ?
4. Y'a-t-il des contrôles périodiques de la propreté des maisons et espaces publics ?
5.
Oui
non
Oui
non
Oui
non
bon
insuffisant
5. Dans ces contrôles, recensez-vous des maladies liées aux eaux usées domestiques?
Si oui lesquelles?
7. Comment jugez-vous le comportement des populations en matière d'évacuation des eaux usées domestiques ?
Mauvais
9. Les textes et lois sont-ils appliqués en cas d'atteinte à l'hygiène publique ?
Selon vous comment améliorer la gestion des eaux usées domestiques ?
6. Vous arrive t-il de faire des campagnes de sensibilisation à l'endroit des populations ? Oui non
10. Ces campagnes ont-elles des impacts sur les habitudes et comportements des populations ?
non
Oui
11. Quels sont les principaux problèmes rencontrés dans l'exécution de vos travaux ?
GRILLE DEMOGRAPHIQUE POUR LES OCCUPANTS DE LA
CONCESSION
Commune quartier concession
N° |
Nom |
Prénom |
Age |
L N |
Sexe |
L/ CM |
S/M |
N I |
S F |
Profession |
|
M |
F |
||||||||||
1 |
|||||||||||
2 |
|||||||||||
3 |
|||||||||||
4 |
|||||||||||
5 |
|||||||||||
6 |
|||||||||||
7 |
|||||||||||
8 |
|||||||||||
9 |
|||||||||||
10 |
|||||||||||
11 |
|||||||||||
12 |
|||||||||||
13 |
|||||||||||
14 |
|||||||||||
15 |
|||||||||||
16 |
|||||||||||
17 |
|||||||||||
18 |
|||||||||||
19 |
|||||||||||
20 |
L N : lieu de naissance ; Sexe : M : masculin F : féminin ; L /CM : lien avec chef de ménage ; S/M : situation matrimoniale ;
N I: niveau d'instruction ; Profession; S F : statut foncier ;
Ni : niveau d'instruction |
SM : situation |
SF : statut foncier |
|||
1 |
Analphabète |
1 |
célibataire |
1 |
Propriétaire |
2 |
Arabe |
2 |
M +1 |
2 |
Locataire |
3 |
primaire |
3 |
M+2 |
3 |
Emprunt |
4 |
secondaire |
4 |
M+3 |
4 |
Autre (à préciser) |
5 |
supérieur |
5 |
M+4 |
||
6 |
Divorcé (e) |
||||
7 |
Veuf /Veuve |
Fiche d'habitat
Nom |
Prénom |
Statut |
Durée de |
Mode |
Types de |
Revêtement de la |
|||||||
Durée de séjour |
Mode d'acquisition des |
Type de bâti |
Revêtement de la |
||||||||||
1 |
0-9 |
1 |
Location-vente |
1 |
Toit non coulé zinc |
1 |
Carreaux |
||||||
2 |
10-19 |
2 |
Location simple |
2 |
Toit coulé terrasse |
2 |
Dalle |
||||||
3 |
20-29 |
3 |
Achat |
3 |
R+1 |
3 |
Sable |
||||||
4 |
30-39 |
4 |
Emprunt |
4 |
R+2 |
||||||||
5 |
40-49 |
5 |
Héritage |
||||||||||
6 |
Plus de 50ans |
6 |
Sans réponse |
80
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Graphique 1: Distribution de la population selon la classe d'âge 26
Graphique 2: Niveau d'instruction 29
Graphique 3: Statut foncier 30
Graphique 4: Modes d'acquisition de la parcelle 31
Graphique 5: Types de construction ou de bâti 32
Graphique 6: Revêtement de la cour 33
Graphique 7: Revenu mensuel des ménages 34
Graphique 8: Raisons non épargne 35
Graphique 9: Connaissance des frais de raccordement 36
Graphique 10: Connaissance de l'existence de la taxe à l'assainissement 36
Graphique 11: Disposition à payer pour l'accès au réseau d'égouts 37
Graphique 12 : Coûts supportés par les ménages 38
Graphique 13 : Modes d'approvisionnement en eau potable 40
Graphique 14 : Nombre de robinets dans la parcelle 41
Graphique 15 : Le contrôle du robinet 42
Graphique 16 : Montant de la dernière facture 42
Graphique 17 : Moyens utilisés pour la toilette corporelle 44
Graphique 18 : Nombre de bains/j 45
Graphique 19 : Quantité d'eau utilisée pour le bain 46
Graphique 20 : Nombre de linges/semaine 47
Graphique 21 : Nombre de seaux d'eau pour l'entretien de la maison 49
Graphique 22 : Taux de raccordement à l'égout 51
Graphique 23 : Raisons du non raccordement au réseau 53
Graphique 24 : Lieux d'évacuation des eaux de toilette 55
Graphique 25: Evacuation des eaux du linge, de la vaisselle et d'entretien
de la maison 55
Graphique 26 : Evacuation des eaux vannes 56
Graphique 27 : Avez-vous déjà vidé la fosse ? 57
Graphique 28 : Déversement du liquide de la vidange 58
Graphique 29: Maladies liées aux eaux usées domestiques selon les populations 60
Graphique 30 : Risques liés à l'environnement selon les populations 61
Graphique 31 : Perception du comportement des populations 62
Graphique 32 : Perception de la politique des pouvoirs publics 64
Graphique 33 : Taux de sensibilisation 66
Liste des tableaux
Tableau 1 : Echantillonnage des îlots : 10
Tableau 2 : Numérotation des îlots de maisons et tirage au sort des 11
Tableau 3: Situation matrimoniale 27
Tableau 4: Lieux d'origine de la population enquêtée 28
Tableau 5: Catégories socioprofessionnelles des populations 29
Tableau 6: Durée de séjour des populations enquêtées 31
Tableau 7 : Nombre de bassines d'eau/j à la BF 43
Tableau 8 : Nombre de bassines/linge 47
Tableau 9 : Nombre de seaux d'eau pour la cuisson 48
Tableau 10: Comment améliorer la situation selon les populations ? 67
Carte 1 : Localisation des ilots enquêtés dans le quartier de DVF 12
Carte 2 : Plan de situation de la zone d'étude 18
Carte 3: Distribution du réseau d'égouts à Thiès et des quartiers desservis 23
Carte 4 : Circuit du réseau d'assainissement des eaux usées à DVF 52
Photos 1: Quelques clichés de la Station d'épuration de Thiès 22
Photo 2 : Femmes déversant leurs eaux du linge dans la rue 56
Photo 3 : Des trous remplis d'eaux usées en bordure d'une clôture 56
Photo 4: Trou creusé en bordure de mur pour la vidange 58
Photo 5: Trous remplis de déchets derrière une parcelle 58
Photo 6 : Mur d'une toilette troué pour évacuer les eaux de toilette dans la rue 58
Photo 7: eaux usées épandues dans la rue 63
Photo 8: décanteur ouvert pour évacuer des EP dans le réseau EU 63
82
Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
Pages
Sommaire i
Remerciements ii
Difficultés rencontrées iii
Sigles et abréviations iv
Introduction générale 1
Première partie : présentation du cadre d'étude, de la zone et état des lieux
de l'assainissement des eaux usées à Thiès 3
Chapitre I : Présentation du cadre d'étude et de la zone 4
I.1.Problématique 4
I.1.1. Contexte de l'étude 4
I.1.2. Justification 6
I.1.3. Objectifs 7
I.1.4. Hypothèses 7
I.2. Méthodologie 8
I.2.1. Recherche documentaire 8
I.2.2. Travail de terrain 8
I.2.3. Analyse et traitement des données 10
I.2.4. Echantillonnage 10
I.3. Discussion conceptuelle 13
I.4. Critique littéraire 15
I.5. Présentation sommaire de la zone d'étude 17
Chapitre II : Etat des lieux de l'assainissement des eaux usées à Thiès 19
II.1. Rappel historique de l'assainissement des eaux usées à Thiès 19
II.1.1. Définition de l'assainissement 19
II.1.2. Historique de l'assainissement des eaux usées à Thiès 20
II.1.3. Conception de l'ancien réseau 21
II.2. Présentation de la situation actuelle 21
II.3. Caractéristiques du réseau d'égouts dans la ville de Thiès 24
Deuxième partie : Relations entre niveau de vie, approvisionnement en eau potable,
usages, évacuation des EU et perception des populations 25
Chapitre III: Caractéristiques démographiques et structure de l'habitat 26
III.1.Caractéristiques démographiques 26
III.1.1. Distribution de la population selon la classe d'âge 26
III.1.2. Situation matrimoniale 27
III.1.3. Origine des populations de DVF 27
III.2. Caractéristiques socio-économiques 28
III.2.1. Niveau d'instruction des populations 28
III.2.2. Catégories socio professionnelles des populations 29
III.3. Structure de l'habitat 30
III.3.1. Le statut foncier 30
III.3.2. La durée de séjour 31
III.3.3. L'acquisition des parcelles 31
III.3.4. Nature des constructions à DVF 32
III.3.5. Revêtement de la cour 32
Chapitre IV : Situation économique des ménages de DVF 34
IV.1. Le revenu mensuel des ménages et leur capacité à épargner 34
IV.2. Raisons liées à la non épargne 35
IV.3. Connaissance du coût de raccordement à l'égout 35
IV.4. Connaissance de l'existence d'une taxe à l'assainissement 36
IV.5. Disposition à payer pour l'accès au réseau d'égouts 37
IV.6. Niveau de paiement supporté par les populations 37
Chapitre V : Approvisionnement en eau potable des ménages 39
V.1. Définition et critères d'accès à l'eau potable 39
V.2. L'approvisionnement en eau potable 40
V.2.1. La présence de robinets dans la parcelle 41
V.2.2. Le contrôle du robinet 41
V.2.3. Analyse de la dernière facture d'eau 42
V.2.4. Approvisionnement à partir d'une BF 43
Chapitre VI : Les usages domestiques de l'eau à DVF 44
VI.1. La toilette corporelle et les moyens utilisés pour le bain 44
VI.1.1. Le bain quotidien 45
VI.1.2. La quantité d'eau utilisée pour la toilette corporelle 45
VI.2. Le linge 46
VI.2.1. Le linge de la semaine 46
VI.2.2. La quantité d'eau utilisée pour le linge 47
VI.3. La quantité d'eau utilisée pour la cuisson 48
VI.4. La quantité d'eau utilisée pour l'entretien de la maison/j 48
Chapitre VII: Modes d'évacuation des eaux usées domestiques 50
VII.1. Modalités de branchements au réseau de l'ONAS 50
VII.2. Le raccordement à l'égout 51
VII.3. Difficultés du raccordement à l'égout 53
VII.3.1. Raisons économiques 53
VII.3.2. Raisons liées à la configuration de l'habitat 54
VII.4. Evacuation des eaux usées domestiques 54
VII.4.1. Evacuation des eaux de toilette 55
VII.4.2. Evacuation des eaux du linge, de la vaisselle et d'entretien de la maison 55
VII.5. Evacuation des eaux vanne (WC/Urines) 56
VII.5.1. La gestion des eaux vanne 56
VII.5.2. La vidange des fosses 57
VII.5.3. Lieux de dépôt du liquide de la vidange 57
Chapitre VIII : Risques et perception des dangers 60
VIII.1. Les menaces sur la santé des populations 60
VIII.2. Les menaces sur l'environnement 61
VIII.3.Perception des comportements et de la politique des pouvoirs publics 62
VIII.3.1. Le comportement des populations 62
VIII.3.2. Perception de l'action des pouvoirs publics 63
VIII.3.3. Les contraintes liées au réseau d'assainissement 64
VIII.4. La sensibilisation 65
VIII.5. Comment améliorer la situation 66
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Babacar Diouf mémoire master II 2010/2011
VIII.6.Gestion intégrée des ordures ménagères et des eaux usées domestiques 67
Conclusion générale : 69
Bibliographie : 72
Annexes : 74
Table des matières : 83