UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
*********
FACULTE DES LETTRES ARTS ET SCIENCES HUMAINES
Ecole Doctorale Pluridisciplinaire "Espaces, Cultures
et Développement" 10 BP 526 Cotonou, République du
Bénin, Tél. (229) 21-36-00-74
*********
Diplôme d'Etude Approfondie (DEA) / Master
II
Option : Géosciences de l'Environnement et
Aménagement de l'espace
VARIABILITE HYDRO-CLIMATIQUE DANS
LE BASSIN VERSANT DE LA PENDJARI AU
BENIN (Nord-Ouest du Bénin)
Présenté par : Sous la direction de :
M'po Edouard IDIETI Michel BOKO, Professeur
Titulaire
Soutenu le 14 avril 2009
Jury :
Président : Michel BOKO, Professeur
Titulaire, Université d'Abomey-Calavi
Rapporteur : Wilfrid Expédit VISSIN,
Professeur Assistant, Université d'Abomey-Calavi Examinateur :
Constant HOUDENOU, Maître de conférences,
Université d'Abomey-Calavi
0
1
Sommaire
Sommaire 1
Sigles et Acronymes 2
Avant propos 3
Résumé 4
Abstract 4
Introduction générale 5
Chapitre I : Contexte et démarche méthodologique de
l'étude . 6
1-1- Situation Géographique du bassin de la Pendjari 6
1-2- Problématique 8
1-3- Données et démarche méthodologique
10
1-4- Limites et difficultés de cette étude 21
Chapitre II : Fondements physiques et humaines du bassin versant
de la Pendjari 23
2-1- Caractéristiques géophysiques du bassin de la
Pendjari 23
2-2- Réalités socio-économiques du bassin
béninois de la Pendjari 32
Chapitre III : Variabilité climatique dans le bassin
versant de la Pendjari 35
3-1- Etude de la variabilité des températures et
l'insolation dans le bassin versant de la
Pendjari 35
3-2- Etude de la variabilité pluviométrique dans le
bassin versant de la Pendjari 38
Chapitre IV : Variabilité hydrologique du bassin versant
de la Pendjari 45
4-1- Régime hydrologique des cours d'eau du
bassin versant de la Pendjari . 45
4-2- Evolution des écoulements dans le bassin versant
béninois de la Pendjari 46
4-3- Impacts des fluctuations pluviométriques sur
l'écoulement du bassin versant béninois de
la Pendjari 46
4-4- Bilan hydrologique du bassin versant de la Pendjari 48
4-5- Influence du substratum géologique sur
l'écoulement du bassin versant de la Pendjari 49
Conclusion générale 50
Bibliographique 52
Liste des tableaux 57
Liste des figures 57
Liste des Photos 58
Table des matières 59
- - - 2 -Page 2 sur 61
Sigles et Acronymes
ASECNA : Agence de Sécurité et de
Navigation Aérienne en Afrique et en Madagascar
CeRPA : Centre Régional de Promotion
Agricole
CENALA : Centre National de Linguistique
Appliquée
CENAP : Centre National
d'Agro-Pédologie
CENATEL : Centre National de
Télédétection et de Cartographie Environnementale.
CIFRED : Centre Interfacultaire de Formation et de Recherche
en Environnement pour le Développement Durable
DE : Direction de l'Elevage
DGAT : Département de Géographie
et Aménagement du Territoire
DH : Direction de l'Hydraulique
DMN : Direction de la Météorologie
Nationale
EDP : Ecole Doctorale Pluridisciplinaire
ETP : Evapotranspiration Potentielle
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
GTZ : Gesellschaft Technische Zusammemarbeit
IGN : Institut Géographique National
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
IRD : Institut Français pour la Recherche
et le Développement
IRD : Institut de Recherches pour le
Développement
LACEEDE : Laboratoire Pierre Pagney : Climat,
eau, Environnement and Développement
OBM : Office Béninoise des Mines
OMM : Organisation Météorologique
Mondiale
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et
Technique d'Outre-Mer UAC : Université d'Abomey -
Calavi
3
Avant propos
Ce mémoire de DEA intitulé «
Variabilité hydro-climatique dans le bassin versant de la Pendjari
» est réalisé dans le cadre de l'obtention du Diplôme
d'Etude Approfondie (DEA) à l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire (EDP)
de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC). Il faut noter que c'est une
étude qui présente quelques aspects des recherches que nous
espérons mener dans le cadre des recherches pour la thèse de
doctorat.
Ce travail a été conduit à terme
grâce à la précieuse contribution scientifique,
matérielle et morale de plusieurs personnes qu'il faut remercier. Il
s'agit de :
- Monsieur le Professeur Michel Boko pour sa
méticuleuse attention, sa riche expérience, sa patience, son
encadrement et ses observations et critiques sans lesquels ce travail n'airait
pas connu son aboutissement. Malgré ses multiples obligations
académiques et administratives il a accepté diriger ce
travail.
- Monsieur Maman-Sani ISSA pour son immense soutient moral,
matériel et financier sans lesquels ce travail serait encore en
cours.
- Docteur Expédit Wilfrid VISSIN pour sa précieuse
disponibilité, ses conseils et orientations méthodologiques
malgré ses multiples occupations.
- Docteur Euloge OGOUWALE, Docteur Ibouraïma YABI,
Monsieur Ernest AMOUSSOU, Monsieur Henri TOTIN et Monsieur Gervais ETENE, pour
leur précieux conseils et orientation dans le choix de sujet, la
recherche et le traitement des données.
- Sans oublier Docteur Constant HOUNDENOU, Docteur Christophe
S. HOUSSOU et tous les autres membres du LACEEDE pour leur franche
collaboration et leurs multiples conseils.
Sincères remerciement à tous les enseignants de
l'EDP qui ont assuré ma formation. Merci aussi à tous ceux qui,
de près ou de loin ont contribué à l'aboutissement de ce
travail.
- - - 4 -Page 4 sur 61
Résumé
L'étude de la variabilite hydro-climatique dans le
bassin versant de la Pendjari au Benin vise à etudier la variabilite
climatique dans le bassin versant beninois de la Pendjari , l'impact de la
fluctuation pluviometrique sur les ressources en eau du bassin et à
analyser à partir du coefficient d'écoulement l'influence du
substratum géologique sur l'écoulement du bassin versant de la
Pendjari.
L'analyse de la variabilite climatique et hydrologique dans le
bassin versant beninois de la Pendjari a ete faite avec les series
pluviometriques, de temperatures, d'ETP et de debits de la periode de 1961
à 2006.
L'utilisation des méthodes de tendance linéaire
et de déficit hydrique a permis d'analyser l'évolution des termes
du bilan et d'étudier l'impact des fluctuations pluviometriques sur les
paramètres de l'écoulement.
Les resultats revèlent une baisse remarquable de la
pluviometrique et l'influence de cette baisse sur les ecoulements du bassin. Le
taux très faible du coefficient d'écoulement a
démontré qu'il n'y a pas d'apport de l'écoulement
souterrain dans l'écoulement du bassin versant de la Pendjari. Le
substratum geologique n'intervient donc pas dans l'écoulement.
Mots cles : Bassin versant de la Penjari,
variabilité hydro-climatique, fluctuation pluviométrique,
écoulement, influence du substratum géologique.
Abstract
The study of hydro-climatic variability in the catchment area
of Pendjari in Benin aims to study climatic variability in the area catchment
of Pendjari in Benin, to study the impact of the pluviometric fluctuation on
water resources of the catchment and to analyze starting from the coefficient
of flow the influence of the geological substratum on the stream flow of the
catchment area of Pendjari.
The analysis of climatic and hydrological variability in the
area catchment of Pendjari in Benin was made with the sets of data of the rain,
of temperatures, of ETP and flows for the period of 1961 to 2006.
The use of the methods of linear trend and hydrous deficit
made it possible to analyze the evolution of the terms of the assessment and to
study the impact of the pluviometric fluctuations on the flow parameters.
The results reveal a remarkable fall of the rain and the
influence of this fall on the stream flows of the catchment. The very low rate
of the coefficient of stream flow showed that does not have a contribution of
the underground flow in the stream flow of the catchment area of Pendjari. The
geological substratum thus does not intervene in the stream flow.
Key words: Catchment area of Penjari, hydro-climatic
variability, pluviometric fluctuation, stream flow, influence of the geological
substratum.
5
Introduction générale
La variabilité climatique et les changements du climat
menacent dangereusement les ressources naturelles en l'occurrence les
ressources en eau. Les scientifiques s'accordent à reconnaître
aujourd'hui que le climat de la terre change et que les effets attendus
engendrent déjà des conséquences désastreuses sur
l'agriculture, la foresterie, la pêcherie et surtout les ressources en
eau (Sadji, 2004).
Le Bénin en général et le septentrional
en particulier, connaît déjà les effets de cette
variabilité. La rivière
«Fourouyèkèrè», un bras de la Yerpao, un fleuve
qui traverse toute la ville de Natitingou, ne coule plus à plein
régime. «Cette rivière est en voie de disparition»,
martèle tout simplement Joachim Sama, directeur des mines, de
l'énergie et de l'eau de l'Atacora-Donga et point focal du Partenariat
National de l'eau du Bénin (le Municipal, 2008).
Les fluctuations de précipitations et de ruissellement
associées aux changements climatiques composent le défi de la
gestion de la rareté, comme le font les forces destructrices de l'eau
par le biais de la sécheresse, des inondations et de la contamination
hydrique pour le défi de la maîtrise de l'eau.
L'intér~t est alors grand pour les scientifiques
d'étudier la variabilité climatique et des ressources en eau
(Ouédraogo, 2001 cité par Totin, 2005).
La présente étude sur la
variabilité hydro-climatique de bassin versant
béninois de la Pendjari vise à déterminer
les variabilités climatique et hydrologique du bassin versant
béninois de la Pendjari, sur la base de l'analyse des séries
statistiques et des expériences des communautés rurales pour en
ressortir les enjeux environnementaux dont elles sont responsables.
La structure du mémoire part du contexte et
démarche méthodologique dans le premier chapitre, présente
les réalités géophysiques et humaines du bassin versant
béninois de la Pendjari dans le chapitre II, puis la variabilité
climatique au chapitre III et finit par la variabilité hydrologique au
chapitre IV.
6
- - - 6 -Page 6 sur 61
Chapitre I : Contexte et démarche
méthodologique de l'étude
Ce premier chapitre présente la situation
géographique du bassin versant de la Pendjari au Bénin et ensuite
décline la problématique et la méthodologie adoptée
dans le cadre de cette étude.
1-1- Situation Géographique du bassin de la
Pendjari
Le bassin versant béninois de la Pendjari est l'un des
cinq (05) grands bassins versants de la République du Bénin dans
la sous région de l'Afrique de l'Ouest. Il est situé dans le
département de l'Atacora et localisée entre 10°15' et
11°30' de latitude Nord et 0°53' et 2°00' de longitude Est.
Développé à l'Ouest de la chaîne
montagneuse de l'Atakora et sur la plaine de la Pendjari appelée plaine
de Gourma, le bassin versant de la Pendjari s'étend sur 22260
km2 (Le Barbet et al. 1993) y compris la partie du Burkina
Faso. Au Bénin, sa superficie est 8450,16 km2. Il se limite
au nord et à l'ouest par la République du Burkina Faso, à
l'est par le bassin béninois du Niger, au Sud par le bassin
béninois de la Kérant (figure 1).
Il jouit d'un climat de type tropical chaud et humide
caractérisé par une alternance d'une saison sèche de 6
à 7 mois (octobre à avril) et d'une saison pluvieuse de 5
à 6 mois (mai à octobre). La saison pluvieuse qui va de mai
à octobre est très fluctuante et se réduit de nos jours de
juin voire juillet à octobre (Idiéti, 2004). Les pluies arrivent
parfois très tôt est se terminent tard ou elles arrivent tard et
se terminent très tôt (Gnitona, 2000).
La quantité d'eau de pluies tombée dans bassin est
drainée par un réseau hydrographique dont la plupart des cours
d'eau sont temporaires.
- -
- 7 -Page 7 sur 61
Figure 1: Situation géographique du bassin
versant béninois de la Pendjari
7
- - - 8 -Page 8 sur 61
1-2- Problématique
Cette rubrique part de la justification du sujet, pose les
hypothèses de recherche et fixe les objectifs du sujet à
atteindre.
1-2-1- Justification du sujet
La plupart des études réalisées sur le
climat en Afrique subsaharienne en général (Nicholson, 1989,
Carbonnel et Hubert, 1992) et au Bénin en particulier indique une
variabilité climatique (Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; Houndénou,
1999 cité par Ogouwalé, 2006).
Pagney et Frecaut (1983) ont montré que c'est dans les
régions tropicales et subtropicales que l'on observe une grave
dégradation de l'écoulement de surface, puisqu'une forte
capacité d'évaporation coïncide avec une pénurie
pluviale pratiquement toute l'année. L'irrégularité des
précipitations se manifeste par des formes extrêmes : soit les
averses énormes, soit les sécheresses climatiques qui
déterminent souvent des étiages graves.
Dans le même sens, le Programme Mondial pour
l'Evaluation des Ressources en Eau estimait en 2003 que plusieurs
régions tropicales et subtropicales connaîtront vraisemblablement
des baisses de pluie inférieures à celles de la situation
actuelle ou plus erratique (Totin, 2005). Vissin (2001) démontrait plus
tôt que les systèmes hydrologiques sont non seulement sensibles au
forçage pluviométrique mais aussi à d'autres facteurs
(formations géologiques, évaporation, pratiques culturales,
diverses utilisations humaines) qui accentuent le déficit hydrologique.
A cet effet, la biodiversité des eaux continentales accuse un repli
général dû principalement à la perturbation de
l'habitat, ce qui peut ~tre considéré comme la preuve de la
dégradation de l'écosystème (PNUD, 2004).
Dans un contexte beaucoup plus réduit, le bassin
versant de la Pendjari en République du Bénin est une
région fragile et extrêmement complexe où se confrontent de
nombreux processus. En effet, du point de vue physique, le bassin de la
Pendjari est érigé sur un écosystème fragile du
cristallin susceptible de modification rapide. La question de l'eau est
influencée par une géologie assez rigide rendant difficile
9
l'infiltration, un relief jà deux unités
(Chaîne de l'Atakora à fortes pentes et Plaine de la Pendjari) et
une végétation dégradée qui accentuent
l'écoulement, une activité agricole qui contribue à la
désertification et en conséquence au déficit de l'eau
(Idiéti, 2004). La pression démographique est de plus en plus
forte autour de la réserve de la biosphère de la Pendjari (Ouassa
Kouaro, 2003).
Le contexte climatique est caractérisé par une
irrégularité et une diminution pluviométrique
saisonnière (Ogouwalé, 2006).
Force est de constater dans le bassin versant béninois
de la Pendjari que certains bras de cours d'eau et bas-fonds sont en voie de
disparition. Dans presque tous les cours d'eau, on assiste de plus en plus soit
à une baisse drastique des réserves en eau, soit à un
déficit d'écoulement lié à la baisse de la
pluviométrie (Sadji, 2004).
Face à toutes ces menaces, l'accessibilité
actuelle des ressources en eau et la satisfaction des besoins (biologiques et
socio-économiques) déjà faibles, sont gravement
compromises et le problème d'eau se pose en terme de sa maîtrise
(Idiéti, 2004).
A l'heure actuelle, aucune étude n'a
véritablement portée sur les preuves d'une modification des
paramètres hydrologiques du bassin versant béninois de la
Pendjari. Ainsi, la connaissance de la variabilité climatique et
hydrologique (variation en fonction du temps, des éléments du
climat et de l'hydrologie) du bassin versant béninois de la Pendjari,
permettrait d'éclaircir la question sur de la
variabilité hydroclimatique dans le bassin versant de la
Pendjari. Un certain nombre de questions se dégagent à cet effet
:
La pluviométrie et les ressources en eau superficielles
du bassin versant béninois de la Pendjari évoluent-elles avec le
temps ?
Quels sont les déterminants des fluctuations hydro
climatiques observées dans ce bassin?
Pour répondre à ces questions, des
hypothèses ont été émises et les objectifs ont
été fixés.
10
- - - 10 -Page 10 sur 61
1-2-2- Hypothèses
1- Le bassin versant de la Pendjari au Benin connait une baisse
de la pluviometrie depuis les annees 1970 à 2006.
2- Les ressources en eaux superficielles du bassin versant de la
Pendjari au Benin subissent une diminution continue dans le temps.
3- La variabilite climatique est le principal facteur
determinant des fluctuations hydrologiques dans le bassin versant de la
Pendjari et les activites humaines en sont les facteurs secondaires.
Pour verifier ces hypothèses, des objectifs ont ete
fixes.
1-2-3- Objectifs
Cette etude a pour objectif general d'étudier la
variabilite hydro-climatique dans le bassin versant de la Pendjari au Benin.
Spécifiquement, il s'agit de :
1- Etudier la variabilite climatique dans le bassin versant
beninois de la Pendjari ;
2- Etudier l'impact de la fluctuation pluviométrique sur
les ressources en eau du bassin ;
3- Analyser jà partir du coefficient d'écoulement
l'influence du substratum géologique sur l'écoulement du bassin
versant de la Pendjari.
1-3- Données et démarche
méthodologique
1-3-1- Données
1-3-1-1- Donnees meteorologiques
Les donnees meteorologiques utilisees sont principalement les
series pluviometriques mensuelles des stations de Tanguieta, Porga, Natitingou,
Kouande et Boukombe. Toutes ces stations pluviometriques appartiennent au
reseau de la DMN. Les températures, l'Evapotranspiration Potentielle
(ETP), l'Humidité Relative (HR), l'Insolation, la nebulosite à
l'échelle mensuelle proviennent de la station synoptique de
Natitingou.
Ces differents releves climatiques n'ont pas les mrmes longueurs
de séries ; elles sont de diverses generations.
- - - 11 -Page 11 sur 61
1-3-1-2- Données Hydrologiques
Ce sont des séries des stations hydrométriques
de Porga, et de Tiélé qui ont été disponibles dans
le bassin versant de la Pendjari. Ces séries également ne sont
pas de la même génération. La série de Porga couvre
une période de 1952 à 2006 (55 ans) et celle de
Tiélé couvre de 1961 à 1995 (35 ans).
Le tableau I présente les séries des données
climatiques et hydrologiques disponibles. Tableau I :
Données climatologiques et hydrologiques disponibles du bassin
versant de la Pendjari
Type de donnée
|
Station
|
Position
|
Période de couverture
|
Etendue de série
|
Taux de lacune
|
Etat
|
Long
|
Lat.
|
Pluviométriques
|
Porga
|
00°58'
|
10°52'
|
1964 -1996
|
33 ans
|
30,23 %
|
Non Fonctionnel
|
Tanguiéta
|
01°16'
|
10°37'
|
1937 -2006
|
70 ans
|
1,19 %
|
Fonctionnel
|
Boukombé
|
01°06'
|
10°10'
|
1923 -2007
|
85 ans
|
4,31 %
|
Fonctionnel
|
Natitingou
|
01°23'
|
10°19'
|
1921 -2006
|
86 ans
|
2,03 %
|
Fonctionnel
|
Kouandé
|
01°41'
|
10°20'
|
1931 -2003
|
73 ans
|
8,33 %
|
Non Fonctionnel
|
Kèrou
|
02°43'
|
10°46'
|
1959 -1998
|
40 ans
|
24,48 %
|
Non Fonctionnel
|
ETP
|
Natitingou
|
01°23'
|
10°19'
|
1961 -2006
|
42 ans
|
0,0%
|
|
Températures
|
01°23'
|
10°19'
|
1926 -2006
|
81ans
|
0,0%
|
|
Insolation
|
01°23'
|
10°19'
|
1961 -2006
|
46 ans
|
0,0%
|
|
Humidité Relative*
|
01°23'
|
10°19'
|
1961-1990
|
30 ans
|
0,0%
|
|
Nébulosité*
|
01°23'
|
10°19'
|
1961-1990
|
30 ans
|
0,0%
|
|
Hydrologiques
|
Porga
|
0°58'
|
11°03'
|
1952 -2006
|
55 ans
|
2,88 %
|
Fonctionnel
|
Tiélé
|
01°12'
|
10°43'
|
1961 -1995
|
35 ans
|
40,18 %
|
Non Fonctionnel
|
* = une seule moyenne sur 30 ans (la normale)
= Station retenue Source : Résultat de
recherche.
12
- - - 12 -Page 12 sur 61
1-3-2- Nature et sources de données
L'approche méthodologique utilisée dans le cadre
de cette étude est fondée sur des méthodes d'étude
en climatologie et en hydrologie continentale. Elle part des données
statistiques disponibles et intègre la perception traditionnelle
fondée sur les expériences paysannes et le vécu quotidien
des communautés rurales pour déterminer la variabilité
pluviométrique et hydrologique responsables des modifications
environnementales du milieu.
Elle a consisté en une exploitation de la
littérature disponible sur la problématique de la
variabilité hydro-climatique dans le bassin versant béninois de
la Pendjari. Les données climatiques des stations de Porga, Natitingou,
Tanguiéta et Boukombé, et celles hydrologiques des stations de
Porga et de Tiélé ont été utilisées. Elles
ont permis de déterminer la variabilité pluviométrique et
hydrologique du bassin versant de la Pendjari au Bénin.
Les données qualitatives d'investigations
socio-anthropologiques, quant à elles ont permis d'apprécier la
perception des populations sur la variabilité pluviométrique et
hydrologique et ses impacts sur leur cadre de vie.
La documentation a été faite dans les centres et
services ainsi que sur le terrain du secteur d'étude afin de collecter
les informations et données nécessaires (sur les
mécanismes d'exploitation des écosystèmes, les variations
climatiques et hydrologiques, etc.).
v Les données statistiques sont tirées des bases
de données de :
- statistiques climatiques (pluviométrie,
températures, ETP, humidité relative, insolation, etc.) de la
Direction de la Météorologie Nationale (DMN) à l'ASECNA et
du LACEEDE,
- statistiques hydrologiques (Débits, etc.) du service de
l'hydrologie à la Direction Générale de l'Eau (DG Eau),
- statistiques sur la démographie de l'INSAE à
Cotonou,
v Les données cartographiques utilisées sont
issues de l'IGN et du CENATEL. Il s'agit de :
- - - 13 -Page 13 sur 61
- La carte topographique d'Afrique de l'Ouest :
République togolaise /
République du Dahomey (Bénin) : Feuille Arli
NC-31-XX-1/200000 ; Feuille
Sansanne-Mango NC-31-XIII-1/200000 et Feuille Natitingou
NC-31-XIV-
1/200000 ;
- la carte pédologique de reconnaissance à
1/200000 - Feuilles Natitingou et Porga.
1-3-3- Période d'étude et stations
retenues
En raison de la diversité des générations
des séries de données statistiques climatiques et hydrologiques,
et pour garder une homogénéité les analyses de
variabilité et des bilans, le travail a été fait sur une
seule période, celle allant de 1961 à 2006. Sur la base de
corrélation entre les séries des stations pluviométriques
et hydrologiques par le test de Spearman (tableau II) seulement trois (03)
stations pluviométriques (stations de Tanguiéta, Natitingou et
Boukombé) se sont révélées représentatives
pour expliquer le comportement des écoulements dans le bassin versant de
la Pendjari.
Tableau II : Test de corrélation de
Spearman
|
Stations pluviométriques
|
Tanguiéta
|
Natitingou
|
Boukombé
|
Porga
|
Kouandé
|
Kèrou
|
Station hydrologique Porga
|
0,513
|
0,628
|
0,570
|
0,016
|
0,434
|
0,167
|
Source : Résultat de traitement statistique
Le test conclue qu'au seuil de signification Alpha = 0,05 (ou
5%), on peut rejeter l'hypothèse nulle d'absence de corrélation ;
Autrement dit, la corrélation est significative pour les forts
coefficients (> 0,50) et n'est pas significative pour les faibles
coefficients (< 0,50).
A cet effet, il n'a été retenu que trois (03)
stations pour les séries pluviométriques (stations de
Tanguiéta, Natitingou et Boukombé) et une (01) seule station
hydrologique (Station de Porga). La série de la station hydrologique de
Tiélé n'a pas été retenue parce qu'elle comporte
des lacunes assez importantes et couvre une période assez courte. En
plus, la position de la station de Porga dans le bassin (à
14
- - - 14 -Page 14 sur 61
l'exutoire) permet de caractériser le système
hydrologique du bassin sans tenir compte de celle de Tiélé.
Sur la base de la représentativité des trois
stations pluviométriques, il a été considéré
juste la moyenne arithmétique des séries pluviométriques
des trois stations sur la période 1961-2006, qui donne une idée
du comportement de l'écoulement dans le bassin versant de la Pendjari,
ceci afin de travailler à l'échelle de l'ensemble du bassin.
1-3-4- Travaux de terrain
Les données qualitatives d'investigations
socio-anthropologiques ont permis d'apprécier la perception des
populations sur la variabilité pluviométrique et hydrologique et
ses impacts sur leur cadre de vie.
Les enquêtes ont été réalisées
dans 20 villages du bassin versant de la Pendjari, choisis sur la base d'un
certain nombre de critères :
· Critère de relief :
L'aspect topographique du bassin versant béninois de la
Pendjari présent distinctement deux unités de relief : la
montagne de l'Atakora et la plaine de Gourma. C'est sur cette base que deux
secteurs d'enqu~tes de terrain ont été identifiés.
- secteur de la chaîne de montagne de l'Atakora : la cible
est la population installée sur les flancs des chaînons de la
montagne.
- secteur de plaine : ce sont les populations installées
dans plaine de Pendjari du côté ouest de la chaîne de
montagnes.
· Critère de proximité des cours d'eau :
Le choix des villages par unité de relief a
été fait en privilégiant les villages riverains aux cours
d'eau, identifiés sur la base de la carte de relief et hydrographie du
bassin versant de la Pendjari superposée à la carte des
entités administratives. Le tableau III récapitule les villages
choisis.
Tableau III : Villages ciblés
Unité de relief
|
Villages
|
Communes
|
Secteur de
|
N'dahonta
|
Tanguiéta
|
Yohongou
|
Porga
|
Matéri
|
- - - 15 -Page 15 sur 61
Plaines
|
Satiandiga
|
|
Firouhoun
|
Pingou
|
Tihoun
|
Dassari
|
Tiélé
|
Kotari
|
Secteur de chaîne de montagnes
|
Perpoyakou
|
Natitingou
|
Yarikou
|
Secteur de chaîne de montagnes
|
Tampégré
|
Toukountouna
|
Kouarfa
|
Toukountouna
|
Tayakou
|
Tanguiéta
|
Manougou
|
Niangou
|
Tanougou
|
Batia
|
Source : Résultat de traitement des données
spatiales.
· · Choix des enquêtés :
Pour les populations du bassin versant de la Pendjari, la taille
de l'échantillon a été obtenue à partir d'un choix
des catégories d'enqu~tés (tableau IV).
Tableau IV : Répartition et critères de
choix des catégories de personnes pour l'échantillon
N°
|
Catégories et critères
|
Nombre de personnes
|
Total
|
1
|
Paysans (Vieux sages de 50 à 70 ans)
|
1 par village
|
20
|
2
|
Intellectuels communautaires (Griots ou
chanteurs traditionnels)
|
5 par unité de relief
|
10
|
3
|
Chefs féticheurs ou de terres
|
1 par village
|
20
|
4
|
Groupement de Femmes (responsables ou plus âgées)
|
3 femmes par groupement et par commune
|
12
|
5
|
Les ménages (le chef de famille)
|
2 par village
|
40
|
6
|
Personnes ressources (Techniciens des
CeCPA, Agents des eaux et forêts)
|
5 par commune
|
20
|
Total
|
122
|
Source : Résultat de recherche
Au total, cent vingt deux personnes ont été
enquêtées.
Sur le terrain, la Méthode
Accélérée de Recherche Participative (MARP) a
été utilisée pour collecter les informations
auprès des paysans, des intellectuels communautaires
16
- - - 16 -Page 16 sur 61
ou traditionnels (personnes ayant une bonne connaissance des
faits hydro-climatiques et détiennent la mémoire à travers
les canaux informationnels traditionnels (Ogouwalé, 2006)), les
personnes ressources, etc.
La MARP a été également utilisée
pour collecter les informations relatives aux problèmes liés
à la variabilité hydro-climatique et appréhender les
perceptions et les savoirs des communautés. Elle part de
l'hypothèse que les populations ont élaboré un I1 savoir
au fil du temps, qu'il faut nécessairement le respecter pour mener des
enqu~tes dans le domaine de la variabilité hydro-climatique.
A cette méthode s'ajoute le diagnostic rapide ou Rapid
Rural Appraisal (RRA). Il a consisté à effectuer des visites
exploratoires dans les localités choisies où la collecte des
informations a été faite pour identifier les faits porteurs et
les tendances lourds en rapport avec la variabilité hydro-climatique.
1-3-5- Traitement des données et analyse
Il a été question d'abord de décrire les
différents types de données disponibles et l'harmonisation
effectuée ensuit les traitements qui en sont faits par rubrique des
résultats attendus.
1-3-6- Reconstitution des données manquantes
Les séries qui présentent des lacunes
inférieures ou égales à 5% ont été
comblées. Plusieurs techniques ont été utilisées
pour reconstituer les valeurs manquantes.
En effet, dans la même série, pour un nombre de
lacunes inférieures à cinq et non consécutives
(Ogouwalé, 2006), la valeur manquante a été
remplacée par la moyenne des valeurs encadrant la lacune. Cette
méthode est valable uniquement pour les séries
journalières.
Pour des lacunes consécutives, les données
manquantes ont été remplacées par celles de la station
voisine avec laquelle est a le plus fort coefficient de corrélation.
1-3-7- Etude de la variabilité hydro-climatique
Cette rubrique décrit les méthodes par lesquelles
les analyses de la variabilité et les bilans ont été
faites.
18
- - - 17 -Page 17 sur 61
1-3-7-1- Mise en évidence des tendances
La détermination des tendances thermométriques,
pluviométriques et hydrologiques sur la période de 1961-2006 a
été faite à l'aide de la méthode de
régression. Elle consiste en une représentation graphique de
droite de régression de type affine qui présente
l'évolution linéaire et permet de déceler la tendance.
L'équation de la droite de tendance est sous la forme : y = ax + b ;
a est le coefficient directeur et représente la pente et b une
constante.
- Si a > 0, on a une tendance à la hausse ;
- Si a < 0, on a une tendance à la baisse
1-3-7-2- Indice pluviométrique
L'indice est utilisé pour identifier les
séquences sèches ou déficitaires, les séquences
humides ou excédentaires et les séquences moyennes ou normales
sur la période (1961-2006). Cet indice est déterminé
à partir de la formule :
Ip = (Xi -
Xmoy)/ó
où Xi est la pluviométrie de
l'année i,
Xmoy la pluviométrie moyenne
interannuelle sur la période de référence et
a l'Ecart type de la série.
Si Ip< 0, l'année est sèche ou
déficitaire.
Si Ip = 0, l'année est dite moyenne ou normale.
Si Ip > 0, l'année est humide ou
excédentaire.
La mise en évidence des tendances pluviométriques
a été faite à partir des courbes de tendances des hauteurs
de pluies annuelles, des indices pluviométriques.
1-3-7-3- Déficit pluviométrique
Le déficit permet de caractériser le
comportement de l'évolution des pluviométries entre deux
périodes, une antérieure et une récente. Il a
été considéré dans le cas de cette étude,
deux périodes (1961-1970 et 1971-2006).
En effet, des autres études qui ont été
menées dans la région du nord Bénin (BOKO (1988) ; AFOUDA
(1990) ; HOUNDENOU (1999) ; GNITONA (2000) ; IDIETI (2004) ; VISSIN (2001 et
2007) ; etc., les années '70 ont été identifiées
comme années de rupture de la stationnarité
pluviométrique. Sur la base de ces études, l'année
- - - 18 -Page 18 sur 61
1970 a été considérée dans cette
étude comme année de rupture de la stationnarité des
séries pluviométriques du basin versant de la Pendjari.
La formule de calcul du déficit est notée comme
suit :
Dh = (M2 - M1)/ M1 * 100
Avec Dh : déficit hydrique ; M1
et M2 : Moyennes respective des périodes
ancienne et récente.
1-3-7-4- Deficit d'écoulement
Le déficit d'écoulement représente les
pertes dues à l'évaporation (Musy, 2005). C'est la
différence entre les précipitations tombées sur le bassin
et le volume d'eau écoulé à l'exutoire (Amoussou, 2005).
Il permet d'évaluer le comportement du système hydrologique d'un
bassin versant pendant une durée donnée (mensuelle, annuelle ou
période d'année). Il peut ~tre estimé à l'aide de
mesures ou des méthodes de calcul.
Le déficit d'écoulement du bassin versant de la
Pendjari a été estimé à l'aide de la méthode
de calcul en utilisant la formule suivante :
D = P - Ve
Avec D : déficit d'écoulement ; P : pluie ; Ve :
volume d'eau écoulé à l'exutoire.
1-3-7-5- Bilan climatique
Le bilan climatique est la somme (P - ETP) (BOKO, 1988) c'est
à dire la différence entre "précipitation" et "demande
climatique en eau". Il exprime la différence entre la somme des abats
pluviométriques et celle de l'évapotranspiration potentielle
(ETP) (Sutcliffe et Piper, 1985 cité par Vissin, 2007). Le bilan
climatique permet de mettre en évidence l'évolution de la demande
atmosphérique en eau donné par la différence entre les
apports pluvieux et les pertes partielles par évaporation. Cet
indicateur a surtout été appliqué à des
régions ayant une saison sèche et une saison des pluies (Vissin,
2007). C'est bien le cas du bassin de la Pendjari au Bénin.
Le bilan climatique du bassin versant de la Pendjari au
Bénin a été étudié au pas de temps annuel et
mensuel.
- - - 19 -Page 19 sur 61
En effet, pour déterminer les années ou les
mois secs et humides, les pluies mensuelles ou annuelles ont été
comparées avec l'Evapotranspiration Potentiel (ETP) mensuel ou annuel
selon le cas :
Si P < ETP le mois ou l'année est sec
Si P > ETP, le mois ou l'année est humide
1-3-7-6- Bilan hydrologique
Le bilan hydrologique rend compte des entrées et des
sorties d'eau à l'échelle du bassin versant en fonction des
précipitations (P), de
l'écoulement/ruissellement (R) (débit à
l'exutoire), de l'évaporation (E) et de l'infiltration
(I).
Il permet d'estimer les ressources en eau du bassin,
d'évaluer l'impact des fluctuations pluviométriques sur les
autres paramètres du bilan et de mettre aussi en évidence la
relation existant entre la sécheresse pluviométrique
observée depuis 1970 et la sécheresse hydrologique [~] (Vissin,
2007).
L'équation du bilan hydrologique (Le Barbé et
al. 1993) au cours d'une période peut s'écrire de la
façon suivante :
P = E + L + I + (S1- S0)
avec : P = pluie, en mm
E = évaporation, en mm
L = écoulement, en mm
I = recharge (infiltration), en mm
S1 - S0 variation du stock d'eau présent dans le bassin,
en mm
Des cinq termes de cette équation, deux
(I et S1 - S0) ne sont pas quantifiables par
des mesures directes.
Pour diminuer le nombre d'inconnues, (S1 - S0) est
supposé négligeable (Vissin, 2007). L'infiltration constitue
l'élément fondamental de la recharge de la nappe, elle ne peut
donc être négligée.
> Estimation de l'Evaporation (E)
20
22
- - - 20 -Page 20 sur 61
L'un des deux types de mesures permettant d'évaluer
les paramètres de l'évapotranspiration décrits par Vissin
(2007) est la mesure indirecte à partir de l'évapotranspiration
potentielle (ETP). Il définit l'ETP comme étant
l'évaporation maximale que pourrait fournir un couvert
végétal (gazon) suffisamment irrigué pour satisfaire la
demande en eau de l'atmosphère et déduit qu'on peut
schématiquement écrire l'évaporation d'une surface par
l'équation :
E = á.ETP
L'évaporation (E) peut donc être
calculé a partir de cette équation. Le coefficient á qui
traduit la disponibilité en eau dans les premiers horizons du sol est
toujours inférieur ou égal à 1 (Vissin, 2007). Nous avons
adopté comme Vissin (2007) la même hypothèse que SUTCLIFFE
et PIPER, (1986), à savoir :
- si Pi > ETPi, á = 1 où Pi = pluie mensuelle
en mm
- si Pi < ETPi, á = Pi/ETPi où ETPi
= évapotranspiration potentielle mensuelle en mm
> Evaluation de l'écoulement
,Il s'agit de déterminer le bilan
d'écoulement et le coefficient d'écoulement ou de ruissellement
du bassin versant de la Pendjari.
En effet, on distingue deux (02) grands types
d'écoulement à savoir : les écoulements qui gagnent
rapidement les exutoires qualifiés de « rapides » et par
opposition, les écoulements souterrains qualifiés de « lents
» qui représentent la part infiltrée de l'eau de pluie
transitant lentement dans les nappes vers les exutoires (Musy, 2005).
Pour les rivières drainant les formations de socle,
où la contribution des nappes souterraines aux écoulements est
négligeable [~] (Vissin, 2007), l'apport ses écoulements
souterrains qualifiés de « lents » dans les nappes vers
l'exutoire est aussi négligeable. L'écoulement total
représente donc les eaux de pluie qui gagnent rapidement les exutoires
qualifiés de « rapides».
Face à la seule station hydrométrique
fonctionnelle du bassin (Porga), l'écoulement est connu de façon
précise. L'écoulement du bassin versant de la Pendjari
représente donc la lame écoulé due aux pluies
mesurées directement à la station hydrométrique de
Porga.
- - - 21 -Page 21 sur 61
> Estimation de l'infiltration
La valeur n'est que le solde du bilan hydrologique, les autres
termes du bilan étant eux-mêmes connus avec une certaine
imprécision sauf la pluviométrie (P). Cette imprécision se
répercute sur l'infiltration estimée. Du fait de ces
incertitudes, l'infiltration n'est pas assimilée directement à la
recharge de la nappe. Cependant, l'analyse de ce paramètre peut
permettre de suivre l'évolution de la recharge de la nappe dans le
bassin de la Pendjari (Amoussou, 2005).
La formule de calcule de l'infiltration peut ~tre défini
comme suit :
I = P - (L +
E)
I : infiltration (mm) ;
P : pluie (mm) ; L :
écoulement (mm) ; E : évaporation
(mm).
1-3-7-7- Détermination du coefficient
d'écoulement
Le coefficient d'écoulement traduit la capacité de
ruissellement du bassin (Vissin, 2007). Il est déterminé à
partir de la formule :
C = Q/ P ×100
Avec Q : l'écoulement et P : la pluie.
C évolue suivant les variations climatiques et souligne
les différences de comportement entre les pluies et les
écoulements. Il doit aussi permettre de mettre en évidence le
fonctionnement hydrologique différentiel des formations de grès
sédimentaires et du socle du bassin du Niger au Bénin (Vissin,
2007).
1-4- Limites et difficultés de cette
étude
Les limites du sujet sont liées surtout à la
disponibilité et la répartition spatiale des stations.
En effet, le bassin versant béninois de la Pendjari
occupe 8450,16 km2 soit 7% du territoire de la République du
Bénin. Sur cette étendue il n'y a que deux (02) stations
hydrométriques et de ces deux, une seule continue d'enregistrer les
données jusqu'à nos jours. Les stations pluviométriques
quant à elles sont pour la plupart hors du bassin.
- - - 22 -Page 22 sur 61
Une grande partie du territoire du bassin béninois est
occupée par la réserve du parc. C'est peut-être aussi l'une
des raisons pour lesquelles il n'y a pas de stations hydrométriques dans
cette partie.
Une autre limite de cette étude est que ce sont
seulement les données des stations du Bénin qui ont servi
à l'étude ; les données des stations situées sur le
territoire du Burkina Faso n'ont pas pu ttre obtenues en raison des
difficultés d'accès à ces données.
Comme difficultés rencontrées, les moyens
financiers limités n'ont pas permis d'acquérir les données
des stations du Burkina Faso concernant le bassin.
Sur le terrain, la difficulté des populations rurales
à se souvenir des phénomènes hydro-climatiques anciens a
été un problème ; la non disponibilité de certains
des enquêtés en a été un autre ; etc.
24
- - - 23 -Page 23 sur 61
Chapitre II : Fondements physiques et humaines du
bassin versant de la Pendjari
Introduction
L'objectif de ce chapitre est d'analyser les
réalités socio-économiques et géophysique du bassin
versant béninois de la Pendjari.
2-1- Caractéristiques géophysiques du
bassin de la Pendjari
Il s'agit des paysages géologiques,
géomorphologiques, du réseau hydrographique et des formations
végétales du bassin versant béninois de la Pendjari.
2-1-1- Caractéristiques géologiques du bassin
de la Pendjari
La géologie du bassin versant de la Pendjari comporte
des formations de la série de la Pendjari, série de la
Podiéga, la série du Dahomeyen, de la série de
l'Atacorien, de la série Kandé-Boukombé, de la
série de Buem et du quaternaire.
ü La série de la Pendjari est constituée
par des siltites et des grès fins verts, très compétents
et parfois massifs, ou rubanés. Les grès s'alternent avec les
lithotypes moins compétents et plus érodables (siltites et
argilites), qui affleurent rarement. L'épaisseur des couches
gréseuses varie d'une dizaine de centimètres à un
mètre. On les retrouve en affleurements continus dans les basses
collines au nord de la piste Mare-Bali. On peut attribuer à la
même série les siltites et argilites qui affleurent le long de la
piste qui borde le fleuve Pendjari à la proximité de Porga.
ü La série de la Podiéga qui affleure dans
les collines du Parc de la Pendjari, est formée successivement par des
grès quartzites fins et moyens constituant la plupart des collines qui
émergent dans la plaine à l'ouest de l'Atacora ; des jaspes
rouges et violets qui forment le squelette de quelques unes des collines du
Parc de la Pendjari. A l'ouest de l'Atacora affleurent des schistes argileux et
des siltites qui ont été attribués à la
série de la Podiéga.
ü La série du Dahomeyen est constitué de
roches métamorphiques ayant subi des mouvements tectoniques
répétés, accompagnés d'une activité
magmatique qui ont créé une structure tectonique
compliquée, difficile à déchiffrer.
- - - 24 -Page 24 sur 61
La différenciation de la série du Dahomeyen est
basée non seulement sur la composition des roches, mais aussi sur leur
position dans la structure générale. Dans le bassin versant
béninois de la Pendjari, les roches de la série du Dahomeyen sont
de l'assise moyenne et représentent le flanc Est de l'anticlinal de
mékrou. L'assise moyenne est constituée de gneiss à
biotite et à biotite-amphibole avec grenat, d'amphibolite à
pyroxène-grenat, d'amphibolite.
ü La série de l'Atacorien quant à elle,
représentée par des quartzites variés et des schistes
à séricite-quartz, se subdivise en trois groupes :
Kouandé, Tagayéyé et Kanson.
- Les roches du groupe de Kouandé s'étendent
sous forme d'une bande discontinue le long du versant Est de la chaîne de
l'Atacora, affleurent aussi dans certains blocs tectoniques dans la partie
centrale de la chaîne où elles sont attribuées aux
dômes anticlinaux. Les quartzites constituant le groupe de Kouandé
sont des roches à grains grossiers, moyens, plus rarement fins, de
couleur blanche, gris clair, parfois gris rosâtre.
- Les roches du groupe de Tagayéyé constituent
presque entièrement la moitié Est de la chaîne de l'Atacora
entièrement constituées de quartzites gris clair et gris
jaunâtre fins, souvent renfermant la séricite. Les quartzites
à hématite importante caractérisent le groupe.
- Les roches du groupe de Kanson sont
développées dans la partie centrale de la chaîne Atacora
dans les bassins des rivières Kounné, Tikou et Pendjari ou elles
constituent la structure syndicale de Toukountouna. Il est
représenté par une assise monotone de schistes
séricito-quartzeux gris et gris-jaunâtre en plaque minces et
feuilletées, saturées en boudins de quartz.
ü Quant à la série de
Kandé-Boukombé, les dépôts sont
développés à l'Est et au Nord de Boukombé ou ils
affleurent dans les blocs tectoniques isolés. Les roches de la
série affleurent dans le bassin du cours inférieur de la
rivière Sarga et près de l'embouchure de la rivière
Kounné. Dans la composition de la série dominent nettement les
schistes monotones séricito-chlorito-quartzeux et
séricito-chloriteux à
- - - 25 -Page 25 sur 61
quartz gris verdâtre. La série est composée
aussi de grès à grain fin et moyen et des conglomérats
intra-formationnels en relation avec les parties inférieures de la
coupe.
( Les dépôts de la série du Buem sont
développés dans la partie sud-ouest du le bassin versant de la
Pendjari. Initialement subdivisés en deux groupes (groupe de
Korontière et groupe de Manta), ce sont les dépôts du
groupe de Manta qui concernent le bassin versant de la Pendjari. Le groupe de
Manta est représenté par des variétés lithologiques
différentes des roches à cause du degré différent
du métamorphisme. Un affleurement isolé des roches de ce groupe
est observé dans un bloc tectonique au nord de la chaîne de
l'Atacora où il est attribué à une partie plus
ennoyée du synclinal de Toukountouna.
( Les dépôts du quaternaire ancien occupent une
vaste superficie correspondant à la plupart du parc de la Pendjari sur
une plaine uniforme sans affleurements et faiblement incisée par le
drainage des eaux fluviales.
La figure 2 présente les différentes couches
géologiques du bassin versant béninois de la Pendjari
- - - 26 -Page 26 sur 61
1500' 1015'
111:30'
N
11E15'
Porga
0
|
1E30'
BURKINA FASO
|
11345'
|
|
|
KEROU
|
|
Konkombri
2500'
|
ii50o
111:15
|
11500'
0 8
Tantpga · Dassari
·
10D45.
MATER!
·
· Nodi
101:30'
Ko a i . Nidahonta
Tabota ·
|
Tanou Tayakou
11 pip
Tang Opta
·
.
TO UKCJ
TamPPgrPr
|
Tanougou
|
.
|
NTOU
.
|
Bati
|
NA
a
|
|
#
|
Séri
·
|
Tandafa
·
|
Spri
|
KOUAND
|
11500
10L45
E
loc3o
|
g
Manta .1-
akou
BOUKOM BE
#
10E15'NTOUNA
1500' 1 D15'
|
|
·
Yarikou
· Perpoyakou o 10 20
km NATITINGOU
10E15
1E30' 11345' 2500'
|
|
|
Tampégré
Alluvions argilo-sableuses des vallpes infprieures des fleuves
Serie de Pendjari
#
ta
|
Serie de Podiega
|
Sprie de Pendjari : Argilites, silts,
|
|
|
grqs 20
Grqs, Manta fins et moyens, Pepoyakouschistes argileux
|
Serie de
|
BOUKOMBE Kande-Boukornbe
|
|
Dpp{ ts pplliculaires argilo-sableux
|
|
de la Pendjari
|
|
|
Schiste Dikouan Failles
|
Serie
|
200
|
de l'Atacorien TTTTT Chevauchement
|
|
ilo-sableuses des vallées inférieures des fleuves
Limite d'etats
|
Groupe de Tag aypyp et de de Kouandp : Quartzites, schistes j
spricite, djari : Argiltes s
|
tes fins et j moyens siltites jasp Cours d'eau
|
|
Quarté tes, grqs,
conglomprats p uocaesy
|
to-chorito-quartzeux-grssongloméats-dolomiesamphibole,
gneiss j biotite et grenat. Amphibolite j pyroxqne et g ren at, Paragneiss j
muscovite. Filons de pegmatite, gneiss fin ; micaschistes j
deuxiiiii
|
upe de Kanson: OBRGM, SchistesCotonou : Cartes
sérictoquartzeuxquatzites du Bpnin, Feuilles : SANSANE-MANGO, NATITINGOU
et PO RGA REALISATION : !DIET! M. Edouard
|
26
Figure 2 : Géologie du bassin versant béninois
de la Pendjari ~ lomét
- - - 27 -Page 27 sur 61
2-1-2- Caractéristiques géomorphologiques du
bassin versant de la Pendjari
Sur le bassin versant de la Pendjari se distinguent d'ouest
à l'est les éléments morphostructuraux suivants :
- La chaîne de montagnes de l'Atacora dont les
côtes absolues oscillent entre 600 et 660 m (OBM, 1995), composée
en grande partie de quartzites. Un relief plat s'est installé sur ces
montagnes et présente des particularités qui le font passer pour
une plaine inclinée à l'est et au sud-est. Le jeu de la
tectonique a permis la formation de bourrelets alignés sur plusieurs
kilomètres dans la direction nord-est et coupés par des
vallées asymétriques où coulent des rivières comme
Kounné à l'est de la chaîne dans la commune de
Toukountouna. Ces vallées sont la plupart du temps le long des failles
dont la profondeur d'incision ne dépasse pas 300 m. Dans les zones de la
rivière Pendjari et ses principaux affluents (Kounné et Sarga),
s'est développée une terrasse datée du quaternaire
supérieur dont la largeur est de 1 à 1,2 km. Elle s'étend
sur 1 à 1,5 km.
- une plaine basse qui s'étend à l'ouest de la
chaîne de l'Atacora. Sa hauteur varie de 180 à 250 m. Sa monotonie
est interrompue par un groupe de collines qui atteignent et dépassent
les 400 m d'altitude ; des collines provenant des grès quartzites et
jaspes du Buem s'abaissent progressivement du sud-ouest au nord-est et
disparaissent au-delà de Dassari, mais sur le terrain les grès
quartzites continuent d'affleurer. Les marigots ont un lit mineur large,
très plat et un lit majeur à peine marqué entaillant les
schistes altérés. Les affluents des rivières ne
possèdent pas en générale, de lit mineur.
La figure 3 montre le relief du bassin de la Pendjari.
- - - 28 -Page 28 sur 61
bota
°00' de la 1°15 de la
Biosphere 401 - 1°45'
COMMUNE DE
·
139
ZONE CETE
JAR
Tanougo
Tayakou
#S
gr
187
416
189
481 -
Koufa
2
Yarikou
1
2
a
5
4
7
47
8
25 0
28
Coure d n va
Figure 3: Relief du Bassin versant béninois de la
Pendjari
P
- - - 29 -Page 29 sur 61
2-1-3- Hydrographie du bassin de la Pendjari
Le réseau hydrographique du bassin versant de la
Pendjari est contrôlé par la rivière
Pendjari qui prend sa source à Pèporiakou (dans
la commune de Natitingou).Elle dirige vers le Nord, traverse la chaîne de
l'Atakora puis se retourne vers le Sud-ouest dans le Parc National de la
Pendjari et coule vers le Sud au Togo sous le nom de Oti. Ce "fleuve" est
alimenté par de nombreux affluents et sous affluents pour la plupart
temporaires (ne coulent qu'en saison de pluies). Il s'agit des rivières
Magou, Yatama, Yabiti, Podiéga, Sarga, Tikou, etc.
Ces cours d'eau présentent des berges abruptes à
moyennement et leurs alluvions sont riches en blocs et gravillons rocheux. Ces
dépôts pauvres en argile sont perméables et ne favorisent
pas la rétention des eaux en surface capable de pérenniser les
écoulements.
En haute saison sèche, seule la rivière
Yatama (alimentée par la cascade de Tanougou)
présente un écoulement permanent, même la Pendjari
tarit en plusieurs endroits.
La figure 4 présente la configuration du réseau
hydrographique du bassin de la Pendjari.
- -
- 30 -Page 30 sur 61
Figure 4: Réseau hydrographique du Bassin
versant béninois de la Pendjari
30
- - - 31 -Page 31 sur 61
2-1-4- Végétation du bassin versant de la
Pendjari
La végétation du bassin versant de la Pendjari
est caractéristique pour la zone
soudanienne avec une mosaïque de savanes et de forêts
abritant une strate herbacée dominée par les graminées.
Les formations végétales suivantes sont
distinguées :
+ La forêt galerie à Khaya
senegalensis et Vitex chrysocarpa et la forêt galerie
à Cola laurifolia.
+ la forêt dense sèche à
Anogeissus leiocarpus et Diospyros mespiliformis ; dans les
plaines d'inondation sous-jacentes aux forêts galerie.
+ la forêt claire à
Anogeissus leiocarpus disséminée un peu partout dans le
complexe et la forêt claire à Daniellia oliverii formant
une bande discontinue parallèle à la rivière
Pendjari et localisée dans quelques plaines
périodiquement inondées.
+ La savane boisée à Combretum
spp et Pterocarpus erinaceus ; se différencie de la
forêt claire par sa surface terrière relativement faible.
+ La savane arborée à
Combretum spp ; et la savane arbustive à
Acacia gourmaensis et Crossopteryx febrifuga
disséminée un peu partout.
+ La savane saxicole à Detarium
microcarpum et Burkea africana ; sur la chaîne de montagne
et sur les collines.
Photo 1: Formation saxicole sur le flanc de montagne
à Toukountouna Source : Cliché IDIETI, 2009.
32
- - - 32 -Page 32 sur 61
La végétation exerce un rôle assez
important dans la protection du sol et le cycle de l'eau. Un sol recouvert de
végétation ralentit le ruissellement. Aussi, les plantes
prélèvent une certaine quantité d'eau par leurs racines,
eau qu'elles transpirent ensuite vers l'atmosphère pour la formation des
nuages et de la pluie. Mais la présence humaine influence
énormément le fonctionnement normal de ces différents
éléments du bassin versant de la Pendjari.
2-2- Réalités socio-économiques du
bassin béninois de la Pendjari
Il s'agit des différentes activités et leur
influence sur les différents éléments du climat et de
l'hydrologie du bassin versant de la Pendjari.
2-2-1- Activités socio-économiques du bassin
versant de la Pendjari
L'agriculture est encore extensive dans le bassin versant de
la Pendjari. Les techniques culturales n'ont pas encore atteint le niveau
requis pour favoriser la préservation correcte des ressources en eau. La
superficie emblavée chaque année est d'environ 157 884 ha en
moyenne par an (moyenne sur 10 ans, 1998-2007).
La figure 5 présente l'évolution des superficies
emblavées dans le bassin versant de la Pendjari de 1971 à 1990
(20 ans) pour tout le département de l'Atacora-Donga et de 1988 à
2007 (20 ans) pour seulement les sept communes du bassin de la Pendjari.
Figure 5 : Evolution des superficies cultivées dans le
bassin versant de la Pendjari
- - - 33 -Page 33 sur 61
L'analyse de la figure 5 permet de remarquer une
évolution accélérée des superficies
emblavées ces dix dernières années (1998-2008). A ce
rythme, les terres cultivables courent jà l'insuffisance. Il en
résulte l'exploitation des espaces non recommandés et non
autorisés (berges des cours d'eau, zones inondables, aires
protégées). C'est ce qui s'observe sur le terrain comme le montre
la photo 3.
Photo 2 : Un champ du riz sur la berge de la
rivière Kounnè à Toukountouna
Source : Cliché IDIETI, 2009.
Cette situation accélère la dégradation des
ressources en eau et accentue l'assèchement précoce des
cours d'eau et le manque d'eau.
En plus de l'occupation et l'exploitation des espaces non
recommandés, il faut noter l'utilisation des produits chimiques polluant
ou dégradant les sols, la végétation et l'eau. En effet,
la culture du coton pour des fins monétaires oblige à utiliser
les intrants agricoles (engrais chimiques, pesticides, etc.) qui contaminent
facilement les cours et plans d'eau.
Aussi, la p~che non organisée et non
contrôlée avec l'utilisation des techniques de pêche non
adaptés et prohibés contribue énormément à
la dégradation des cours et plans d'eau du bassin versant de la
Pendjari.
Conclusion partielle
En somme, l'étude des réalités physiques
et humaines du bassin versant béninois de la Pendjari a permis de se
rendre compte que le bassin repose sur une lithologie faite des roches
métamorphiques modelée en deux grandes unités de reliefs :
la chaine de
34
- - - 34 -Page 34 sur 61
l'Atakora et la plaine de Pendjari. Sur ces structures circule
un réseau de cours d'eau quasi temporaire. La population sans cesse
croissante y exerce l'agriculture comme activité principale ; une
activité male organisée et/ou mal menée compromettant
dangereusement le bon fonctionnement des processus hydro-climatiques du
bassin.
- - - 35 -Page 35 sur 61
Chapitre III : Variabilité climatique dans le
bassin versant de la Pendjari
Introduction
Les changements qui interviennent dans les processus
climatiques aux échelles journalières, mensuelles et annuelles
dans un milieu donné, constituent la variabilité climatique dans
ce milieu. Cette partie a pour objectif d'analyser la variabilité des
températures et de l'insolation, la variabilité
pluviométrique et les bilans climatiques dans le bassin versant
béninois de la Pendjari.
3-1- Etude de la variabilité des
températures et l'insolation dans le bassin versant de la Pendjari
,Il s'agit d'analyser les variations mensuelles et
l'évolution interannuelle des températures et de l'insolation
dans le bassin versant de la Pendjari.
3-1-1- Variabilité inter mensuelle de
températures
La température moyenne annuelle sur l'ensemble du
Bénin est estimée à 25 °C (Vissin, 2007).
Dans le bassin versant béninois de la Pendjari, la
température moyenne annuelle est de 27,2 °C (sur la période
1961-2006). Cette moyenne cache d'importantes disparités entre les
températures extrêmes dont les maxima atteignent et
dépassent parfois 39 °C en Mars et dont les minima descendent
parfois en dessous de 17 °C en décembre.
Les températures les plus élevées
s'observent en mars, avril et mai et les plus basses en décembre,
janvier et février, période pendant laquelle souffle
l'alizé du nord-est appelé harmattan.
En général, les températures moyennes
maximales sont élevées sur toute l'année et varient entre
28 °C et 37 °C. En revanche, les moyennes minimales
s'échelonnent entre 18 °C et 24 °C.
Quant à la durée d'insolation, son maximum
mensuel dépasse parfois 312 heures en décembre et son minimum
mensuel descend parfois jusqu'à 63 heures en aoEt. Les moyennes
mensuelles oscillent entre 137 heures en août et 270 heures en Janvier ;
et la
36
- - - 36 -Page 36 sur 61
moyenne annuelle est de 222 heures. La figure 6 ci-dessous
présente les variations mensuelles de la température et
l'insolation dans le bassin versant de la Pendjari.
Figure 6 : Variations mensuelles de
températures et d'insolation moyennes
La figure 6 indique que les mois de Mars, Avril et Mai sont
les plus chauds avec une température moyenne autour de 29°C, avec
une insolation autour de 240 heures et les mois les plus froids sont ceux de
juillet, août et septembre avec une température moyenne autour de
25°C et une insolation moyenne autour de 150 heures.
En somme, la température et l'insolation sont
généralement élevées dans le bassin de la
Pendjari. Eléments climatiques, leur combinaison constitue l'un des
facteurs
300
conditionnant la disponibilité de l'eau
atmosphérique (la pluie) à la surface de la terre. Elles sont
à l'origine de l'évapotranspiration et de la formation des nuages
qui donnent
150
les précipitations. Comment varient-ils alors au file des
années ?
100
3-1-2- Variabilité inter annuelle de la
température et de l'insolation
0
Les changements intervenus dans les chroniques climatiques aux
échelles annuelle et a A Sp N c
Mois
interannuelle ont été analysés à
partir de l'évolution, entre autres, de la température et
ti Teét
de l'insolation, qui sont aussi des éléments
déterminants de la disponibilité des ressources en eau dans le
bassin versant de la Pendjari.
Les tendances des températures et de l'insolation ont
été déterminées sur la période 1961 à
2006.
Les figures 7 et 8 présentent chacune la
variabilité interannuelle et les tendances.
- - - 37 -Page 37 sur 61
Figure 7 : Variabilité interannuelle de la
température moyenne annuelle dans le bassin versant de la
Pendjari
Figure 8 : Variabilité interannuelle de
l'insolation moyenne annuelle dans le bassin versant de la Pendjari.
Il ressort de l'analyse des figures 7 et 8 que la
température et l'insolation connaissent des tendances à la hausse
de 1961 à 2006. C'est dire que la durée de la radiation solaire
augmente et la température s'élève de plus en plus au fil
des ans.
L'analyse comparative des périodes 1961-1970,
1971-1980, 1981-1990 et 1991-2000 (Figure 9 ci-dessous) montre que les
températures moyennes mensuelles des décennies 1971-1980,
1981-1990 et 1991-2000 sont plus élevées que celles de la
décennie 1961- 1970, ce qui confirme la tendance à la hausse de
la température ces dernières décennies.
38
- - - 38 -Page 38 sur 61
Figure 9 : Variabilité mensuelle de la
température moyenne sur les décennies 1961-1970, 1971-1980,
1981-1990 et 1991-2000 dans le bassin versant de la Pendjari
3-2- Etude de la variabilité
pluviométrique dans le bassin versant de la Pendjari
L'analyse de la variabilité pluviométrique a
été faite d'abord à l'échelle du bassin. Il a
été question d'abord d'analyser le régime
pluviométrique, puis la variabilité interannuelle.
3-2-1- Régime pluviométrique dans le bassin
versant de la Pendjari
Le bassin versant béninois de la Pendjari au
Bénin jouit d'un climat de type tropical chaud et humide
caractérisé par une alternance d'une saison sèche de 6
à 7 mois (octobre à avril) et d'une saison pluvieuse de 5
à 6 mois (mai à octobre). La saison pluvieuse va de mai à
octobre avec en moyenne 1106,4 mm de pluie par an. Les mois de juillet,
août et septembre sont les plus pluvieux (figure 10) avec une moyenne qui
n'excède pas 240,7 mm de pluie par mois.
Figure 10 : Régimes pluviométrique du
bassin versant béninois de la Pendjari (Moyenne 1961-2006)
- - - 39 -Page 39 sur 61
Ce phénomène de rythme pluviométrique et
d'alternance saisonnière a été maîtrisé par
les populations du bassin versant de la Pendjari par suite de leur vécu
quotidien et qu'ils suivent et respectent pour leurs diverses
activités.
Elles reconnaissent deux (02) variantes pour chaque saison.
Pour elles, il existe des saisons intermédiaires qu'on peut nommer
"intersaisons" : une intersaison pluvieuse et une intersaison sèche. Ces
intersaisons s'identifient à travers les signes de
démarrage ou de fin de saison. Le tableau V présente les
intersaisons et leurs signes d'identification.
Tableau V: Intersaisons et leurs signes
d'identification dans le bassin versant de la Pendjari
|
Signes d'identification (perception rurale des
populations du bassin versant béninois de la Pendjari)
|
|
- L'herbe et les cultures (mil et sorgho) fleurissent et portent
les épis ;
|
|
- La pluie diminue ;
|
|
- Les orages isolés commencent ;
|
|
- Le vent change de sens et vient du Nord ;
|
Intersaison
|
- Le brouillard d'harmattan apparaît ;
|
sèche
|
- Les fruits de ficus commencent à mûrir ;
|
|
- Apparition des feuilles sur l'Acacia albida ;
|
|
- Les feuilles de baobab et d'Afzelia jaunissent et
tombent ;
|
|
- Immigration des hérons ;
|
|
- Les tourterelles blanches à une tâche noire au cou
commencent à chanter.
|
|
- L'harmattan cesse
|
|
- La chaleur devient très forte et persistante ;
|
|
- Le soleil devient brillant et très brulant ;
|
|
- Les fruits de néré et de Karité
mûrissent ;
|
Intersaison
|
- Humidité sous les pierres les matins et dans les
rivières taries ;
|
pluvieuse
|
- Les feuilles d'acacia albida jaunissent et tombent
;
|
|
- Les nuages voyage vers le nord ;
|
|
- La cigale crie intempestivement (stridule) dans la
journée ;
|
|
- Le chevalier guigette (Actitis hypoleucos), oiseau au
chant composé de
séries de trilles chante les louanges de labours le matin
et le soir.
|
40
- - - 40 -Page 40 sur 61
Source : Résultats d'enqu~tes, 2009
3-2-2- Variabilité interannuelle de la
pluviométrie dans le bassin versant béninois
de la PendjariLes pluviométries moyennes
annuelles dans le bassin versant de la Pendjari sont
comprises entre 682,0 mm et 1768,2 mm par an.
La tendance pluviométrique a été mise en
évidence par l'utilisation de la courbe de tendance linéaire des
indices pluviométriques ou anomalies calculées à partir
des moyennes pluviométriques annuelles enregistrées dans le
bassin pendant la période 1961 - 2006 (figure 11).
Figure 11: Variabilité interannuelle et
tendance pluviométrique dans le bassin de la Pendjari
Il ressort de l'analyse de la figure 11 que la tendance est
nettement en baisse dans le bassin versant de la Pendjari. La courbe de
tendance linéaire indique une diminution progressive des
quantités de pluies de 1961 à 2006. Les indices
pluviométriques annuels qualifient les quantités de pluies
tombées annuellement dans le bassin versant de la Pendjari. On observe
sur la figure 11 une démarcation de trois
(03) sous-périodes distinctes de 1961 à 2006 : une
sous-période (1961-1970) oüpresque tous les indices
pluviométriques sont positifs, une sous-période (1971-1990)
à
indices pluviométriques presque tous négatifs et
une sous-période (1991-2006) avec autant d'indices
pluviométriques positifs que négatifs.
Les indices pluviométriques négatifs (Ip
< 0) indiquent les années à pluviométrie
déficitaire et les indices pluviométriques positifs
(Ip > 0) indiquent les
- - - 41 -Page 41 sur 61
années à pluviométrie excédentaires.
Il y a des indices pluviométriques nuls ; les pluviométries
correspondantes sont qualifiées de normales.
Il en résulte alors que la sous-période
1961-1970 est marquée par les pluviométries excédentaires
suivie d'une sous-période (1971-1990) à pluviométries
déficitaires et une reprise de pluviométries excédentaires
autant que celles déficitaires de 1991 à 2006.
La répartition des années à
pluviométries excédentaires, déficitaires et normales
enregistrées dans le bassin versant de la Pendjari, pendant la
période 1961-2006, a été déterminée (tableau
VI).
Tableau VI: Les années exceptionnelles
enregistrées dans le bassin versant de la Pendjari de1961 à
2006
|
Années déficitaires
|
Années normales
|
Années excédentaires
|
1961,
|
1973,
|
1977,
|
1980,
|
1981,
|
|
|
|
1962,
|
1963,
|
1964,
|
1967,
|
1968,
|
|
|
|
|
|
1965,
|
1966,
|
1972,
|
|
|
|
|
|
1982,
|
1983,
|
1984,
|
1985,
|
1986,
|
|
|
|
1969,
|
1970,
|
1971,
|
1974,
|
1975,
|
|
|
|
|
|
1976,
|
1979,
|
1996,
|
|
|
|
|
|
1987,
|
1988,
|
1989,
|
1990,
|
1992,
|
|
|
|
1978,
|
1991,
|
1994,
|
1995,
|
1998,
|
|
|
|
|
|
1999,
|
2002,
|
2005.
|
|
|
|
|
|
1993,
|
1997,
|
2000,
|
2001,
|
2006.
|
|
|
|
2003,
|
2004.
|
|
|
|
|
|
43 %
|
|
|
20
|
%
|
|
|
37 %
|
|
|
L'analyse du tableau VI permet de dire que le bassin versant
de la Pendjari a connu plus d'années à pluviométrie
déficitaire que d'années à pluviométrie
excédentaire sur la période 196&-2006 (43 % contre 37 %). Il
faut remarquer que presque toutes les années à
pluviométrie déficitaire sont dans la période 1971-2006.
Ce qui confirme la tendance à la baisse des pluviométries
mentionnée dans l'analyse de la figure 11.
La figure 12 montre l'évolution de la
pluviométrie moyenne mensuelle des périodes décennales
1961-1970, 1971-1980, 1981-1990 et 1991-2000 dans le Bassin de la Pendjari.
42
- - - 42 -Page 42 sur 61
l ressort de l'analyse de la figure 12 que les hauteurs de pluie
saisonnières des
Figure 12: Pluviométries moyennes mensuelles
des décennies 1961 à 2000 dans le
déce 71-1980 et 1981-1990 son e 1961-
bassin versant de la Pendjari
1970 ; ce qui confirme que les années 1971 à
1990 sont marquées par la récession pluviométrique
démontré par les études antérieurs (Boko, 1988 ;
Afouda, 1990 ; Houndénou, 1999). La décennie 1991-2000 est
marquée par la reprise de pluies importantes surtout aux mois d'aoIt et
septembre.
3-2-3- Déficits de la pluviométrie dans le
bassin de la Pendjari
Les mois pluvieux (mai, juin, juillet, août, septembre)
fournissement en moyenne 83 % de la pluviométrie annuelle de la
période 1961-2006. Le déficit de ces mois pendant les
décennies 1971-1980, 1981-1990 et 1991-2000 par rapport à la
période 1961-1970 sont respectivement de 9 %, 21% et 2%.
Le tableau VII présente les déficits
enregistrés des mois humides dans le bassin de la Pendjari.
Tableau VII : Déficit de la pluviométrie
mensuelle dans le bassin de la Pendjari
|
Pluviométrie moyenne (mm)
|
Déficit
1971-1980
|
Déficit
1981-1990
|
Déficit
1991-2000
|
1961-2000
|
1961-1970
|
1971-1980
|
1981-1990
|
1991-2000
|
Mai
|
102,7
|
108,8
|
99,8
|
81,7
|
120,677
|
-8%
|
-25%
|
11%
|
Jui.
|
136,5
|
152,5
|
126,1
|
117,3
|
150,227
|
-17%
|
-23%
|
-1%
|
Juil.
|
197,8
|
228,2
|
204,4
|
171,7
|
186,99
|
-10%
|
-25%
|
-18%
|
Août
|
240,8
|
254,2
|
238,1
|
196,0
|
275,107
|
-6%
|
-23%
|
8%
|
Sept.
|
234,5
|
246,4
|
233,5
|
220,0
|
238,023
|
-5%
|
-11%
|
-3%
|
Total
|
912,4
|
990,1
|
901,8
|
786,6
|
971,0
|
-9%
|
-21%
|
-2%
|
L'analyse du tableau VII permet de dire que les déficits
de la décennie 1981-1990 sont plus élevés que ceux des
décennies 1971-1980 et 1991-2000.
Les déficits de la pluviométrie des mois
pluvieux, enregistrés dans le bassin versant de la Pendjari, explique la
tendance à la baisse de la pluviométrie observée sur la
période de 1961 à 2006.
- - - 43 -Page 43 sur 61
Les bilans climatiques ont permis d'évaluer l'importance
de la baisse des pluies dans le bassin versant béninois de la
Pendjari.
3-3- Bilans climatiques dans le bassin versant de la
Pendjari Ils sont effectués au pas de temps mensuel.
3-3-1- Bilan climatique mensuel
Le bilan climatique réalisé au pas de temps mensuel
dans le bassin versant de la Pendjari est présenté par la figure
13 ci-dessous.
Figure 314 : Bilan
climatique au pas de temps mensuel dans le bassin de la
Pendjari
L'analyse de la figure 13 permet d'identifier deux
périodes opposées dans une même année : une
période de huit (08) mois (Octobre à Mai) où l'ETP
mensuelle est supérieure à la pluie mensuelle et une
période de quatre (04) mois (Juin-Septembre) l'ETP mensuelle est
inférieure à la pluie mensuelle.
Les mois de juin à septembre, mois humides parmi les
mois pluvieux, sont ceux qui fournissent d'importantes quantités d'eau
de pluie (en moyenne 73% de la pluie annuelle) et favorisent
l'écoulement dans les rivières et l'alimentation des
réservoirs souterrains du bassin ; alors que les mois d'octobre à
mai sont les mois où la demande évaporatoire de
l'atmosphère est très forte et entraine un fort amenuisement
rapide des réserves d'eau du sol et l'assèchement précoce
des cours d'eau.
44
- - - 44 -Page 44 sur 61
Conclusion partielle
Le bassin versant béninois de la Pendjari est
confronté à une variabilité climatique à plusieurs
échelles temporelles : échelle mensuelle, annuelle et
décennal. L'étude sur la période de 1961 à 2006 a
révélé une tendance à la baisse de la
pluviométrie et un déficit pluviométrique pendant les
décennies de 1971 à 2000. Le bilan climatique a permis
d'identifier deux périodes opposées au cours d'une année.
Les mois de juin, juillet, août et septembre sont les mois qui
fournissent d'importantes quantités d'eau de pluie favorisant
l'écoulement dans les rivières.
Une étude de la variabilité hydrologique permettra
d'établir le rapport entre la variabilité climatique et les
ressources en eau de surface.
- - - 45 -Page 45 sur 61
Chapitre IV : Variabilité hydrologique du bassin
versant de la Pendjari
Ce chapitre présente les résultats des
traitements et analyses des mesures hydrologiques et pluviométriques.
Ces résultats devront permettre de caractériser la dynamique des
régimes et la réalité des déficits
d'écoulement, liés notamment à la pluviométrie. Il
a été également mis en évidence les impacts des
fluctuations pluviométriques sur l'écoulement et les bilans
hydrologiques du bassin.
4-1- Régime hydrologique des cours d'eau du
bassin versant de la Pendjari
Le régime hydrologique d'un cours d'eau se
définit par les variations de son débit habituellement
représentées par le graphique de l'écoulement mensuel
moyen (calculé sur un certain nombre d'années et ainsi
appelé débit inter-mensuel.
L'analyse de la répartition mensuelle des débits
enregistrés à la station hydrométrique de Porga a permis
de caractériser le régime hydrologique du bassin versant de la
Pendjari (Figure 14).
Figure 15 : Régime hydrologique du bassin
versant béninois de la Pendjari
La figure 14 indique que les mois de décembre à
juin sont caractérisés par un débit presque nul : c'est la
période d'étiage. L'écoulement intervient vers la fin du
mois de juin jusqu'en novembre. Il atteint son maximum en septembre. Ainsi, le
mois de septembre est qualifié de mois de crue et le mois d'octobre
celui de décrue. Le régime hydrologique des cours du bassin
versant de la Pendjari est caractérisé par un étiage
presque nul de décembre à juin et un écoulement
concentré sur une courte période de 3 à 4 mois (juillet
à octobre). Le bassin versant de la Pendjari a un régime
saisonnier caractérisé par de hautes eaux en juillet, août,
septembre et octobre et d'étiages en décembre, janvier,
février, mars, avril et mai.
- - - 46 -Page 46 sur 61
4-2- Evolution des écoulements dans le bassin
versant béninois de la Pendjari L'étude de
l'évolution interannuelle des débits moyens annuels (figure 15) a
permis d'analyser les variations d'écoulement du bassin versant
béninois de la Pendjari sur la période de 1961 à 2006.
Figure 16 : Variabilté interannuelle du
débit moyen annuel dans le bassin versant béninois de la
Pendjari
La figure 15 présente de forts débits moyens
annuels de 1961 à 1975 suivie de faibles débits moyens annuels
jusqu'en 1993 puis une reprise de forts débits moyens annuels de 1994
à 2006. Les grands déficits d'écoulement ont
été observés au cours des années 1984, 1991 et
1997. De façon générale, les débits moyens annuels
sont en baisses de 1961 à 2006 comme le traduit la courbe de tendance
linéaire. Cette tendance traduit la dégradation du système
hydrologique tributaire de la baisse des quantités
pluviométriques démontrée plus haut.
4-3- Impacts des fluctuations pluviométriques
sur l'écoulement du bassin versant béninois de la Pendjari
Il s'agit d'analyser l'effet de la variabilité
interannuelle de la pluviométrie, des tendances et des déficits
pluviométriques sur l'écoulement du bassin versant de la
Pendjari.
46
L'influence de la tendance à la baisse de la
pluviométrie annuelle sur l'évolution des débits annuels
du bassin versant béninois de la Pendjari est mise en évidence
par la représentation graphique comparée des deux termes du bilan
hydrologique (figure 16).
- - - 47 -Page 47 sur 61
Figure 17 : Tendance pluviométrique annuelle et
tendance des débits annuels dans le bassin versant béninois de la
Pendjari
L'analyse de la figure 16 permet de dire que les deux
tendances sont du même sens mais pas de même allure. La tendance
linéaire des débits moyens annuels est plus prononcée que
celle des pluies moyennes annuelles. Pour un déficit
pluviométrique de 11 %, le déficit des débits annuels est
de 35 % soit plus de trois fois celui de la pluviométrie.
Les déficits annuels résultent des fluctuations
observées jà l'échelle mensuelle.
L'impact des fluctuations pluviométriques sur
l'écoulement du bassin versant béninois de la Pendjari jà
l'échelle mensuelle a été démontré à
travers le tableau récapitulatif comparatif (Tableau VIII des
déficits pluviométriques et des débits au niveau des mois
pluvieux qui contribuent à l'écoulement des rivières du
bassin.
Tableau VIIVIII : Influence des déficits
pluviométriques sur les débits mensuels dans le bassin versant
béninois de la Pendjari
|
Pluviométrie (mm)
|
Débit (m3/s)
|
1961-1970
|
1971-1980
|
Déficit
|
1961-1970
|
1971-1980
|
Déficit
|
mai
|
102,7
|
108,8
|
-8%
|
1,3
|
1,4
|
9%
|
juin
|
136,5
|
152,5
|
-17%
|
10,8
|
5,9
|
-45%
|
juillet
|
197,8
|
228,2
|
-10%
|
41,0
|
25,1
|
-39%
|
août
|
240,8
|
254,2
|
-6%
|
165,7
|
134,1
|
-19%
|
septembre
|
234,5
|
246,4
|
-5%
|
362,3
|
230,0
|
-37%
|
Total
|
912,4
|
990,1
|
-9%
|
581,1
|
396,5
|
-32%
|
48
- - -
48 -Page 48 sur 61
Le tableau VIII permet de dire que les déficits au
niveau des hauteurs pluviométriques mensuelles des mois de juin,
juillet, août et septembre sont très amplifiés au niveau
des débits mensuels. Pour un déficit pluviométrique de 5 %
par exemple en septembre, on observe un déficit de débit de 37 %
soit environ huit fois celui de la pluie.
Outre les tendances et les déficits
pluviométriques, les sécheresses et les excédants
pluviométriques influencent également l'écoulement dans le
bassin versant béninois de la Pendjari.
En effet au cours d'une année de sécheresse, la
quantité d'eau tombée ne suffi pas pour qu'il ait
écoulement à partir du moi de juin et seul le mois de septembre
connaît un écoulement important.
Pendant les excédants pluviométriques,
l'excès de pluies entraine d'importants écoulements.
L'écoulement commence normalement en juin mais elle se poursuit parfois
jusqu'au mois de décembre.
4-4- Bilan hydrologique du bassin versant de la
Pendjari
Il s'agit d'évaluer et comparer les déficits des
termes du bilan hydrologique enregistré dans la décennie
1971-1980 par rapport à la décennie 1961-1970. Le tableau XI
présente le récapitulatif de déficits des termes du bilan
hydrologique du bassin versant de la Pendjari.
Tableau IIX : Déficits des termes du bilan
hydrologique du bassin versant de la Pendjari
Termes de bilan hydrologique
|
Périodes décennales
|
Déficits
|
1961-1970
|
1971-1980
|
Pluie (mm)
|
1221,3
|
1093,0
|
-11%
|
Evaporation
|
1491,0
|
1502,0
|
1%
|
Infiltration (mm)
|
-377,4
|
-476,9
|
26%
|
Ecoulement (mm)
|
107,6
|
67,9
|
-37%
|
- - - 49 -Page 49 sur 61
Il ressort de l'analyse du tableau IX que le bassin versant de la
Pendjari recueille une importante quantité d'eau de pluie par an.
Pour un déficit pluviométrique de l'ordre de 11 %,
on enregistre un déficit d'écoulement de 37 %.
L'infiltration calculée est négative dans le
bassin versant de la Pendjari sur toute la période d'étude
(1961-2006). Le résultat de déficit de l'infiltration obtenu
n'explique pas une baisse de l'infiltration, mais une absence d'infiltration.
La recharge des nappes aquifères serait donc assurée par les
fissures et fractures des roches. L'intervention du substratum
géologique sur l'écoulement serait à la base de cet
état de chose.
4-5- Influence du substratum géologique sur
l'écoulement du bassin versant de la Pendjari
La moyenne annuelle calculée du coefficient
d'écoulement du bassin versant béninois de la Pendjari est de 6 %
sur la période 1961-2006. Ce coefficient est faible par rapport à
la quantité moyenne de pluie tombée par an (1106,4 mm). Le
substratum géologique n'intervient donc pas dans l'écoulement du
bassin versant béninois de la Pendjari. Il n'y a pas d'apport de
l'écoulement souterrain dans l'écoulement général
du bassin versant de la Pendjari. Ce qui explique l'assèchement ou le
tarissement rapide des cours d'eau après les pluies.
50
- - - 50 -Page 50 sur 61
Conclusion generale
Le bassin versant béninois de la Pendjari est
constitué de deux unités spatiales distinctes : la plaine de
Pendjari et la chaîne de montagnes de l'Atacora. Il repose sur des
formations géologiques constituées des roches
métamorphiques qui ne favorisent pas l'infiltration de l'eau dans le
sous-sol. Le bassin versant béninois de la Pendjari a un dense
réseau hydrographique quasi temporaire caractérisé par un
régime saisonnier de trois (03) mois de hautes eaux. Il
bénéficie d'un climat tropical humide à deux saisons (une
saison sèche et une saison pluvieuse).
Les séries pluviométriques et de débits
de la période 1961-2006 présentent un caractère
déficitaire remarquable avec une certaine reprise de pluies à
partir de 1990 à 2006.
L'analyse de la variabilité hydro-climatique dans le
bassin versant béninois de la Pendjari a été faite
à trois niveaux d'échelles temporelles : mensuelle, annuelle et
décennal.
Les méthodes de tendance linéaire et de
déficit hydrique ont permis de démontrer une évolution
à la baisse de la pluviométrie et un déficit
pluviométrique pendant les décennies de 1971 à 2000. La
baisse de la pluviométrie induit directement le déficit et une
baisse de l'écoulement. Le bilan climatique a permis d'identifier deux
périodes opposées au cours d'une année. Les mois de juin,
juillet, août et septembre sont les mois qui fournissent d'importantes
quantités d'eau de pluie favorisant l'écoulement dans les
rivières.
Le bilan hydrologique a démontré qu'un
déficit pluviométrique de 11 % engendre un déficit
d'écoulement de 37 %. L'infiltration calculée est négative
dans le bassin versant de la Pendjari sur toute la période
d'étude (1961-2006). Ce résultat explique une absence
d'infiltration plutôt qu'une baisse.
Le coefficient d'écoulement calculé sur la
période d'étude est faible par rapport à
la quantité moyenne de pluie tombée par an. Cela
démontre qu'il n'y a pas d'apport de l'écoulement souterrain
dans l'écoulement général du bassin versant de la
Pendjari. Le
- - - 51 -Page 51 sur 61
substratum géologique n'intervient donc pas dans
l'écoulement du bassin versant béninois de la Pendjari.
Au terme de cette étude, il est à
reconnaître que les méthodes utilisées sont classiques et
nombres de processus et facteurs de la variabilité hydro-climatique
n'ont pas été abordés dans les détails. Ainsi, nos
travaux de recherche pour la thèse prendrons en compte la
régionalisation des hydro-écorégions du bassin versant de
la Pendjari, l'analyse de la dynamique des états de surface du bassin et
son impact sur l'écoulement, l'étude des déterminants
socio-économiques de la dynamique des états de surface du bassin
et l'étude des déterminants environnementaux de la gestion des
écosystèmes naturels du bassin versant béninois de la
Pendjari.
Ces travaux seront réalisés à partir du
thème « caractérisation des
hydro-écorégions du bassin de la Pendjari au Bénin :
analyse des déterminants socio-économiques et environnementaux de
la gestion des écosystèmes naturels ».
52
- - - 52 -Page 52 sur 61
Bibliographique
1- AFFATON, P., (1987) : Le bassin des Volta (Afrique de
l'Ouest), une marge passive d'~ge protozoïque supérieur,
tectonisé ou panafricain (600 MA). Thèse de doctorat,
Université d'AIX-Marseille III ; Ed. ORSTOM, France, 480 pages.
2- AFOUDA, F., (1990) : L'eau et les cultures dans le
Bénin central et septentrional : Etude de la variabilité
des bilans de l'eau dans leurs relations avec le milieu et la savane
africaine. Thèse de doctorat nouveau régime, Paris IV, SORBONNE,
428 pages.
3- ALE, G., (1994) : Gestion des ressources en eau au
Bénin. Rapport de consultation. 41 pages.
4- AMOUSSOU, E., (2005) : Variabilité hydroclimatique
et dynamique des états de surface dans le bassin versant du Couffo.
Mémoire de DEA, UAC/FLASH. 105 pages
5- AUF, (2003) : Sécheresse. Cahier d'études et de
recherches francophones ; Revue N°1, Volume 14, 68 pages.
6- AZONTONDE, H. A., (1988) : Conservation des sols et des eaux
en République Populaire du Bénin. CENAP - ORSTOM, Cotonou,
Bénin; 50 pages.
7- BOKO, M., (1988) : Climats et communautés rurales
au Bénin: rythmes climatiques et rythmes du développement.
Thèse de Doctorat d'Etat. 2 tomes, CRC, URA 909 CNRS, Université
de Bourgogne, Dijon, 608 pages.
8- BOKO, M., (2005) : Méthodes et Techniques en Sciences
Environnementales. Edition revue et corrigée. UAC /CIFRED, 305 pages
9- BOKO, M., OGOUWALE, E., (2007) : Eléments
d'approche méthodologique en Géographie et sciences de
l'environnement et structure de rédaction des travaux d'étude et
de recherche. LECREDE, FLASH DGAT, UAC, 104 pages.
10- BOKONON-GANTA, B. E., BOKO, M., PERARD, J., (1990) :
Contraintes climatiques et croyances en Afrique tropicale : Essai
d'ethnoclimatologie. Publication de l'Association Internationale de
Climatologie. Vol 3, 1990 ; PP 163- 171.
- - - 53 -Page 53 sur 61
11- CENAGREF, GTZ, (2004) : Parc National de la Pendjari,
Bénin : Plan d'aménagement participatif et de gestion 2004-2013,
84 pages + annexes.
12- DH, (2000) : Vision eau Bénin 2025. Cotonou, janvier
2000 ; 28 pages.
13- DOUKPOLO, B., (2007) : Variabilité et tendances
pluviométriques dans le nordouest centrafricain : enjeux
environnementaux ; Mémoire de DEA, UAC, 73 pages.
14- DUPRIEZ, H., DELEENER, P., (1984) : Agriculture tropicale
en milieu paysan africain; édition Terre et Vie, l'Harmattan,
Environnement africain - ENDA, Paris, 280 pages.
15- FAKOREDE, M. I. A., (2002): Gestion des ressources en eau
par les communautés rurales de la Sous-préfecture de
Ouèssè; Mémoire de maîtrise, UAC/FLASH/DGAT; 83
pages.
16- FRECAUT, R., (1982) : Eléments d'hydrologie et de
dynamique fluviale. Tome1 : Hydrologie et dynamique fluviale des régions
chaudes et humides des basses latitudes. Université NANCY II, 148
pages.
17- FRECAUT, R., PAGNEY, P., (1983) : Dynamique des climats et
de l'écoulement fluvial. Masson ; 240 pages.
18- GEORGE, P., (1984) : Dictionnaire de la géographie
3ème édition PUF, Paris 484 pages.
19- GNITONA, P., (2000) : Stratégies d'adaptation aux
contraintes hydriques et climatiques chez les B°tãmmarib° de l'Atacora.
Mémoire de maîtrise; D.G.A.T./ FLASH / UNB, 81pages.
20- HOUNDENOU, C., (1992) : Variabilité
pluviométrique et conséquences socioéconomiques dans les
plateaux du bas-Bénin (Afrique de l'Ouest). Mémoire de DEA
"Climats et contraintes climatiques". URA 909 du CNRS "Climatologie Tropicale".
Université de Bourgogne. 2 volumes, Dijon, 90 pages.
21- HOUNDENOU, C., (1999) : Variabilité climatique et
maïsiculture en milieu tropical humide. l'exemple du Bénin,
diagnostic et modélisation. Thèse de Doctorat de
l'Université de Bourgogne, Dijon. 390 pages.
22- IDIETI, M. E., (2004) : Les ressources en eau et leur
gestion par les communautés rurales de la commune de Boukombé
(Nord-Ouest du Bénin). Mémoire de maîtrise, UAC/FLASH ; 117
pages + annexes.
54
- - - 54 -Page 54 sur 61
23- ISSA, M. S., (1995) : Impacts potentiels d'un changement
climatique dE au doublement du CO2 atmosphérique sur l'agriculture en
République du Benin. Mémoire de DESS, Université Senghor
d'Alexandrie, 113 pages.
24- LE BARBE, L., ALE, G., MILLET, B., TEXIER, H., BOREL, Y.,
(1993) : Monographie des ressources en eaux superficielles de la Republique du
Benin. Paris, ORSTOM, 540 pages.
25- MAMA, D., (2005) : Rapport intégré sur
l'état de l'environnement au Bénin 2eme edition (RIEEB - 2) ;
Chapitre : RESSOURCES EN EAU ; ABE, Cotonou ; 47 pages.
26- MEHU, (2003) : Défis de l'eau et assainissement
des villes. Bulletin d'information ; Spécial semaine de l'habitat,
Numéro 11, ECO-CITOYEN ; 20 pages.
27- NATTA, N. K. J., (1999) : Tradition et developpement:
occupation et organisation spatiale chez les Båtãmmaribå du
Nord - Benin. Memoire de Maîtrise; UNB/FLASH/DGAT. 148 pages.
28- NEUY, G., (1991) : L'homme et l'eau dans le domaine
tropical. Masson, Paris ; 227 pages.
29- OGOUWALE, E., (2004) : Changements climatiques et securite
alimentaire dans le Benin meridional. Memoire de DEA, UAC/FLASH ; 79 pages +
Annexes.
30- OGOUWALE, E., (2006) : Changement climatique dans le
Benin meridional et central : indicateurs, scenarios et prospective de la
securite alimentaire. Thèse de doctorat unique, UAC/EDP ; 302 page.
31- OUASSA, KOUARO, M., (2003) : Les dimensions
socio-economiques de la desertification. Cas des communes de Materi et de
Tanguieta en Republique du Benin, Memoire de DEA, UAC/FLASH ; 111 pages +
annexes
32- OUEDRAOGO, M., (2001) : Contribution à
l'étude de l'impact de la variabilite climatique sur les ressources en
eau en Afrique de l'Ouest. Analyse des conséquences d'une
sécheresse persistante. Normes hydrologiques et modélisation
regionale. Thèse de doctorat. Universite de Montpellier II, 257 pages
- - - 55 -Page 55 sur 61
33- SADJI, B. A., (2004) :
Vulnérabilité/adaptation des ressources en eau de surface aux
changements climatiques dans le département de la Donga. Mémoire
de maîtrise, UAC/FLASH ; 115 pages + Annexes.
34- TENTE, A. B., (2005) : Recherche sur les facteurs de la
diversité floristique des versants du massif de l'Atacora : secteur
Perma - Toukountouna (Bénin). Thèse de doctorat unique ;
UAC/FLASH/Géographie et Gestion de l'Environnement. 252 pages.
35- TOTIN, V.H.S., (2005) : Tendances hydroloclimatiques et
scénarios de gestion des ressources en eau sur les plateaux du
sud-Bénin. Mémoire de DEA, UAC/FLASH. 83 pages.
36- VISSIN, E. W., (2001) : Contribution à
l'étude de la variabilité des précipitations et des
écoulements dans le bassin du fleuve Niger. Mémoire de DEA,
UAC/FLASH. 53 pages
37- VISSIN, E. W., (2007) : Impact de la variabilité
climatique et de la dynamique des états de surface sur les
écoulements du bassin béninois du fleuve Niger. Thèse
unique de doctorat, Université de Bourgogne, 285 pages + annexes.
38- YABI, I., (2004) : Rôle de l'agroforesterie
à base de l'anacardier dans la dynamique de l'occupation du sol dans la
région des monts kouffe (secteur Agbassa-Idadjo). Mémoire de DEA,
UAC/FLASH.
39-
http://echo.epfl.ch/e-drologie/-22/08/2008-14h45
: Hydrologie Générale, par Prof. André Musy ; Laboratoire
d'Hydrologie et Aménagements (HYDRAM), Institut des Sciences et
Technologies de l'Environnement (ISTE), Ecole Polytechnique
Fédérale (EPFL), Section SIE et GC, 4ème semestre 2005
40-
www.mpl.ird.fr/suds-en-ligne/sols/mieux/climatique4.html.
26/02/2006- 13h20 : Mieux connaître les sols : Sols et
changements climatiques.
41-
http://siteresources.worldbank.org/EXTIDAFRENCH/Resources/GestionEau_FR.p
df : Ressources en eau : la gestion d'une ressource commune rare.
42-
http://www.inbo-news.org/wwf/NoteGIRE_Kyoto.pdf
: Forum de l'eau de Kyoto Contribution à la session du RIOB « Les
progrès réalisés dans le monde dans la gestion
intégrée des ressources en eau par bassin » : GESTION
INTEGREE DES
56
- - - 56 -Page 56 sur 61
RESSOURCES EN EAU ; Par M. Jean-Michel SEVERINO, Directeur
Général de l'Agence Française de Développement.
43-
http://lemunicipal.org/index.php/2008/12/09/variabilite-climatique-au-benin-lebenin-aux-difficiles-heures-de-l%E2%80%99adaptation/
-02/03/2009 : Variabilité climatique au Bénin: Le
Bénin aux difficiles heures de l'adaptation, article de Alain TOSSOUNON
dans « le municipal » du 09 décembre 2008.
- - - 57 -Page 57 sur 61
Liste des tableaux
Tableau I : Données climatologiques et hydrologiques
disponibles du bassin versant de la
Pendjari 11
Tableau II : Test de corrélation de Spearman 13
Tableau III : Villages ciblés 14
Tableau IV : Répartition et critères de choix
des catégories de personnes pour l'échantillon 15 Tableau V:
Intersaisons et leurs signes d'identification dans le bassin versant
de la Pendjari 39 Tableau VI: Les années exceptionnelles
enregistrées dans le bassin versant de la Pendjari
de1961 à 2006 41
Tableau VII : Déficit de la pluviométrie mensuelle
dans le bassin de la Pendjari 42
Tableau VIII : Influence des déficits
pluviométriques sur les débits mensuels dans le bassin
versant béninois de la Pendjari 47
Tableau IX : Déficits des termes du bilan hydrologique du
bassin versant de la Pendjari 48
Liste des figures
Figure 1: Situation géographique du bassin versant
béninois de la Pendjari 7
Figure 2 : Géologie du bassin versant béninois de
la Pendjari 26
Figure 3: Relief du Bassin versant béninois de la Pendjari
28
Figure 4: Réseau hydrographique du Bassin versant
béninois de la Pendjari 30
Figure 5 : Evolution des superficies cultivées dans le
bassin versant de la Pendjari 32
Figure 6 : Variations mensuelles de températures et
d'insolation moyennes 36
Figure 7 : Variabilité interannuelle de la
température moyenne annuelle dans le bassin versant de la Pendjari
37 Figure 8 : Variabilité interannuelle de l'insolation moyenne
annuelle dans le bassin versant de
la Pendjari. 37 Figure 9 : Variabilité mensuelle de la
température moyenne sur les décennies 1961-1970,
1971-1980, 1981-1990 et 1991-2000 dans le bassin versant de la
Pendjari 38 Figure 10 : Régimes pluviométrique du bassin
versant béninois de la Pendjari (Moyenne
1961-2006) 38 Figure 11: Variabilité interannuelle et
tendance pluviométrique dans le bassin de la Pendjari
40 Figure 12: Pluviométries moyennes mensuelles des
décennies 1961 à 2000 dans le bassin
versant de la Pendjari 42
58
- - - 58 -Page 58 sur 61
Figure 13 : Bilan climatique au pas de temps mensuel dans le
bassin de la Pendjari 43
Figure 14 : Régime hydrologique du bassin versant
béninois de la Pendjari 45
Figure 15 : Variabilté interannuelle du débit moyen
annuel dans le bassin versant béninois de la Pendjari 46 Figure 16 :
Tendance pluviométrique annuelle et tendance des débits annuels
dans le bassin
versant béninois de la Pendjari 47
Liste des Photos
Photo 1: Formation saxicole sur le flanc de montagne à
Toukountouna 31
Photo 2 : Un champ du riz sur la berge de la rivière
Kounnè à Toukountouna 33
- - - 59 -Page 59 sur 61
Table des matières
Sommaire 1
Sigles et Acronymes 2
Avant propos 3
Résumé 4
Abstract 4
Introduction générale 5
Chapitre I : Contexte et démarche méthodologique de
l'étude . 6
1-1- Situation Géographique du bassin de la Pendjari 6
1-2- Problématique 8
1-2-1- Justification du sujet 8
1-2-2- Hypothèses 10
1-2-3- Objectifs 10
1-3- Données et démarche méthodologique
10
1-3-1- Données 10
1-3-2- Nature et sources de données 12
1-3-3- Période d'étude et stations retenues 13
1-3-4- Travaux de terrain 14
1-3-5- Traitement des données et analyse 16
1-3-6- Reconstitution des données manquantes 16
1-3-7- Etude de la variabilité hydro-climatique 16
1-3-7-1- Mise en évidence des tendances 17
1-3-7-2- Indice pluviométrique 17
1-3-7-3- Déficit pluviométrique 17
1-3-7-4- Déficit d'écoulement .. 18
1-3-7-5- Bilan climatique 18
1-3-7-6- Bilan hydrologique 19
1-3-7-7- Détermination du coefficient d'écoulement
.. 21
1-4- Limites et difficultés de cette étude 21
Chapitre II : Fondements physiques et humaines du bassin versant
de la Pendjari 23
2-1- Caractéristiques géophysiques du bassin de la
Pendjari 23
2-1-1- Caractéristiques géologiques du bassin de la
Pendjari 23
2-1-2- Caractéristiques géomorphologiques du bassin
versant de la Pendjari 27
60
- - - 60 -Page 60 sur 61
2-1-3- Hydrographie du bassin de la Pendjari 29
2-1-4- Vegetation du bassin versant de la Pendjari 31
2-2- Realites socio-economiques du bassin beninois de la Pendjari
32
2-2-1- Activites socio-economiques du bassin versant de la
Pendjari 32
Chapitre III : Variabilite climatique dans le bassin versant de
la Pendjari 35
3-1- Etude de la variabilité des températures et
l'insolation dans le bassin versant de la
Pendjari 35
3-1-1- Variabilite inter mensuelle de temperatures 35
3-1-2- Variabilité inter annuelle de la température
et de l'insolation 36
3-2- Etude de la variabilite pluviometrique dans le bassin
versant de la Pendjari 38
3-2-1- Regime pluviometrique dans le bassin versant de la
Pendjari 38
3-2-2- Variabilite interannuelle de la pluviometrie dans le
bassin versant beninois de la
Pendjari 40
3-2-3- Deficits de la pluviometrie dans le bassin de la Pendjari
42
3-3- Bilans climatiques dans le bassin versant de la Pendjari
43
3-3-1- Bilan climatique mensuel 43
Chapitre IV : Variabilite hydrologique du bassin versant de la
Pendjari 45
4-1- Régime hydrologique des cours d'eau du bassin versant
de la Pendjari 45
4-2- Evolution des ecoulements dans le bassin versant beninois de
la Pendjari 46
4-3- Impacts des fluctuations pluviométriques sur
l'écoulement du bassin versant béninois de
la Pendjari 46
4-4- Bilan hydrologique du bassin versant de la Pendjari 48
4-5- Influence du substratum géologique sur
l'écoulement du bassin versant de la Pendjari 49
Conclusion generale 50
Bibliographique 52
Liste des tableaux 57
Liste des figures 57
Liste des Photos 58
Table des matières 59
|