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Analyse comparée de la rentabilité de la production du maà¯s et de l'ananas dans la commune d'Allada (Sud Bénin )

( Télécharger le fichier original )
par Djibril Adékola FATOUMBI
Université d'Abomey-Calavi (Bénin ) - Licence professionnelle en économie 2011
  

Disponible en mode multipage

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    Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada

    REPUBLIQUE DU BENIN

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

    SCIENTIFIQUE
    UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)

    Analyse comparée de la rentabilité de la production du

    maïs et de l'ananas dans la commune d'Allada

    Mémoire

    Pour l'obtention d'une Licence Professionnelle en Economie
    Spécialité
    : Economie et Gestion des Exploitations Agricoles (EGEA)
    Présenté et soutenu par :

    Djibril Adékola FATOUMBI & Dine A. Adissa DAOUDA

    Sous la Direction du :
    Dr Michel AHOHOUNKPANZON
    Professeur d'Economie à la FASEG

    Décembre 2011

    La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université
    d'Abomey-Calavi n'entend donner aucune approbation, ni
    improbations aux opinions émises dans les mémoires. Ces opinions
    doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

    Ton affection et toutes tes sacrifices ont été pour moi une source intarissable de richesse naturelle, reçois ici un témoignage de ma profonde gratitude. Que Dieu t'accorde une longue vie afin de te faire bénéficier davantage des fruits de tes efforts.

    Pour ses encouragements, conseils et soutiens depuis le début de mon cursus universitaire. Considère ce travail comme une oeuvre commune, fruit de notre attachement fraternel.

    Je dédie ce travail :

    Durant tout le temps que nous avons eu à passer ensemble, tu as été pour moi un guide, un conseiller. Tes précieux conseils m'ont beaucoup aidé à m'orienter surtout après ton rappel à Dieu. Loin de moi là où tu es, Papa, accepte ce travail comme le fruit de plusieurs années de sacrifices.

    + A toute la famille ACHOBA FATOUMBI

    Que cette oeuvre soit un honneur pour ce précieux nom que nous portons. + A mon Cousin Augustin B. SANOUSSI

    + En mémoire de mon Père Fataï ACHOBA FATOUMBI

    + A ma mère Mariam LABODE

    DEDICACES

    Djibril A. FATOUMBI

    + A mon père, Manchoud DAOUDA. Toi dont l'amour pour moi est indéfectible, toi qui m'as montré le chemin de l'endurance et de la persévérance et a su développer en moi l'amour du travail, le sens de l'abnégation et la patience, reçois ici la consolation de tes peines et souffrances à travers ce produit qui est le premier fruit de l'arbre que tu as planté et entretenu avec l'aide du créateur. Longue vie à toi.

    + A ma Chère Mère Sophiath LEOTO. Mère courageuse et endurante, toujours dévouée à la cause de ses enfants, ton amour, ta tendresse, tes sacrifices ont été pour moi une source inépuisable d'enthousiasme, de consolation d'esprit ; en toi je découvre le symbole d'une mère qui ne vit que pour ses enfants. Je te resterai infiniment reconnaissant. Que ce travail soit le canal de l'aboutissement de tes peines.

    + A toute la famille DAOUDA, que cette oeuvre soit un honneur pour ce précieux nom que nous portons.

    Ce modeste travail est dédié :

    DEDICACES

    Dine A.DAOUDA

    Nos remerciements vont également à l'endroit de tout le personnel du CeCPA-Allada en particulier le RCPA, Monsieur Christophe ADJIN.

    Nos remerciements vont aussi à l'endroit des Messieurs Akim ODOUBI, André BIAOU, Abdoulaye FARA et Mantinou MEMOUDOU pour leur soutien.

    Le présent mémoire est le fruit de plusieurs années d'études. Sa réalisation a été possible grâce à l'aide effective de diverses personnes et institutions. Il est alors un devoir pour nous de leur présenter nos profonds sentiments de gratitude. C'est ici le moment de témoigner notre reconnaissance à tous nos professeurs qui ont été les artisans de notre formation.

    Ainsi, nous tenons à remercier de tout coeur le Dr Michel AHOHOUNKPANZON qui a accepté de nous suivre avec rigueur et détermination.

    Dans le même cadre, nos remerciements vont à l'endroit de Monsieur Dominique DANSOU Animateur à l'URP qui nous a aidé à tester notre questionnaire.

    C'est aussi l'occasion de remercier nos frères, soeurs, amis et toutes les personnes dont nous n'avons pas cité les noms ici et qui ont contribué de mille et une manière à notre formation.

    REMERCIEMENTS

    CERTIFICATION

    Je soussigné certifie que ce mémoire de Licence Professionnelle en Economie intitulé "ANALYSE COMPAREE DE LA RENTABILITE DE LA PRODUCTION DU MAÏS ET DE L'ANANAS DANS LA COMMUNE D'ALLADA" a été élaboré sous ma direction par Messieurs Djibril A. FATOUMBI et Dine A. DAOUDA à la Faculté des sciences Economiques et de gestion de l'Université d'Abomey-Calavi en République du Bénin.

    Abomey-Calavi, le Décembre 2011

    Dr Michel AHOHOUNKPANZON

    LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

    ABeC Association Béninoise de Cuniculture

    ARPA Association Régionale des Producteurs d'Ananas

    BIDOC Bibliothèque Centre de Documentation

    CeCPA Centre Communal pour la Promotion Agricole

    CEDA Centre pour l'Environnement et le Développement en Afrique

    CeRPA Centre Régional pour la Promotion Agricole

    DPP Direction de la Programmation et de la Prospective

    EGEA Economie et Gestion des Exploitations Agricoles

    ENEAM Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management

    FASEG Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

    FSA Faculté des Sciences Agronomiques

    IFPRI International Food Policy Research Institute

    INSAE Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

    LARES Laboratoire d'Analyse Régionale et d'Expertise Sociale

    MAEP Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

    OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

    ONG Organisation Non Gouvernementale

    OP Organisation Paysanne

    PDC Plan de Développement Communal

    PIB Produit Intérieur Brut

    PSRSA Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole

    PUASA Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire

    RCPA Responsable Communal pour la Promotion Agricole

    RGPH Recensement Général de la Population et de l'Habitation

    SCRP Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté

    UAC Université d'Abomey-Calavi

    URP Union Régionale des Producteurs

    TABLE DES MATIERES

    Introduction x

    Chapitre1 : Cadre institutionnel de l'étude xii

    1.1. Présentation de la structure de stage xii

    1.2. Déroulement du stage et travaux effectués xiii

    1.3. Missions et Moyens du CeCPA xv

    Chapitre 2 : Problématique et méthodologie de la recherche xviii

    2.1. Le Problème xviii

    2.2. Revue de la littérature xxi

    2.2.1. Clarification des concepts xxi

    2.2.2. Synthèses des travaux antérieurs xxviii

    2.3. Objectifs et Hypothèses xxix

    2.3.1. Objectifs xxix

    2.3.2. Hypothèses xxx

    2.4. Méthodologie de la recherche xxx

    2.4.1. Présentation du cadre de recherche (commune d'Allada) xxx

    2.4.2. Echantillonnage xxxiii

    2.4.3. Collecte des données xxxiv

    2.4.4. Techniques d'enquête xxxv

    Chapitre 3 : Présentation et Analyse des Résultats xxxvi

    3.1. Profil des Producteurs xxxvi

    3.2. Analyse de la place du maïs et de l'ananas dans le système de production de la Commune d'Allada xxxix

    3.3. Evaluation de la rentabilité financière de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada xlii

    3.4. Analyse socio-économique de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada xlv

    3.5. Analyse des difficultés rencontrées par les producteurs xlvii

    Recommandations pour l'amélioration des performances des deux filières xlviii

    CONCLUSION GENERALE l

    REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE li

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau N°1 : Planification et chronogramme des activités xiv

    Tableau N°2 : Forces et faiblesses du CeCPA xviTableau N°3 : Diagnostic des sujets xviiTableau N°4 : Critères de classification des systèmes de production agricoles xxv

    Tableau N°5 : Evolution de l'effectif de la population par Arrondissement (2010- 2020) .... xxxii
    Tableau N°6 : Echantillonnage xxxiv

    Tableau N°7: Répartition des enquêtés par âge et par sexe xxxviTableau N°8: Répartition des enquêtés selon le sexe et le statut matrimonial xxxviii

    Tableau N°9: Superficie emblavée par Année et par culture xli

    Tableau N°10 : Compte d'Exploitation du plus petit producteur xliiiTableau N°11 : Compte d'exploitation du plus grand producteur xliv

    Tableau N°12 : Compte d'exploitation du producteur moyen xlv

    LISTE DES FIGURES

    Figure N°1: Evolution de l'effectif de la population de la Commune d'Allada xxxiFigure N°2 : Répartition de la population d'Allada par groupe sociolinguistique xxxiiFigure N°3 : Répartition des enquêtés suivant leur niveau d'instruction xxxvii

    Figure N°4 : Structure des enquêtés par groupe sociolinguistique xxxviii

    Figure N°5: Part du maïs et de l'ananas dans la superficie totale emblavée par les enquêtés

    pour les trois années xli

    Figure N°6 : Difficulté rencontrée dans la production du maïs à Allada xlviiFigure N°7: Difficulté rencontrée dans la production de l'ananas à Allada Erreur ! Signet
    non défini.

    Introduction

    "Avant tout il faut vivre ; après on pourra philosopher "; (Proverbe latin) "Je vis de bonne souffle et non de beaux langage"; (Molière)

    "Il n'y a pas de sauce gratuite, il faut de l'argent pour acheter les condiments "; (Proverbe Gun, Bénin)

    "Le ventre affamé n'a point d'oreille";

    "Quand on connait le gaucher on ne peut pas le laisser manger plus que soi"; (Proverbe Fon, Bénin)

    "Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger". (Molière)

    Ces proverbes témoignent de l'importance de l'alimentation chez les êtres humains et dans les communautés humaines. Même les plantes ont besoins de se nourrir pour pérenniser leur espèce. C'est donc à juste titre que «se nourrir» a été reconnu comme l'un des besoins fondamentaux de la personne humaine. Ceci explique pourquoi des 8 objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés en septembre 2000 par les Nations Unies le premier est formulé comme suit :"éliminer l'extrême pauvreté et la faim". Ces objectifs ont été généralement acceptés par les Etats africains et par le Bénin en particulier comme cadre d'évaluation des progrès en matière de développement (Banque mondiale, 2003). Ils visent à réduire de moitié à l'horizon 2015 la proportion de la population vivant dans la pauvreté et souffrant de la faim.

    L'agriculture bien que ne pouvant à elle seule réduire massivement la pauvreté s'est révélée avoir un impact unique en ce domaine. Des études en particulier dans le domaine agricoles devraient être menées pour cerner les différentes contraintes à la diversification des filières agricoles, les progrès réalisés et la cause de l'échec des actions menées dans le domaine. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre recherche. La zone retenue est la Commune d'Allada au Sud du Bénin. Dans ce milieu la plupart des ménages agricoles gagnent leur vie en menant essentiellement des activités agricoles. La production agricole occupe dans cette Commune 44% de la population active (PDC Allada, 2011).

    Cette recherche vise la comparaison de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans le cadre du choix d'une stratégie de production appropriée aux deux cultures. Le travail est réparti en trois chapitres :

    Le chapitre 1 est consacré au cadre institutionnel de l'étude, le chapitre 2 s'étend de la de la problématique à la méthodologie de recherche, dans le chapitre 3, l'analyse et la présentation des résultats de la recherche sont abordées. Enfin, en conclusion, nous vérifions les hypothèses et formulons quelques recommandations.

    Chapitre1 : Cadre institutionnel de l'étude

    1.1. Présentation de la structure de stage

    Le Centre Régional pour la Promotion Agricole (CeRPA) Atlantique-Littoral notre structure d'accueil, est un démembrement du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pèche (MAEP). Il est localisé à Abomey-Calavi et sa zone d'intervention regroupe neuf (9) Communes à savoir : Allada, Ouidah, Zè, Sô Ava, Kpomassè, Tori-Bossito, Toffo, Cotonou et Abomey-Calavi. Les objectifs et missions assignés au (CeRPA) Atlantique-Littoral visent à mettre en oeuvre la politique agricole à travers le conseil et la coordination de la gestion du secteur agricole dans la région Atlantique-Littoral. Une Direction Générale administrée par un Directeur Général, coordonne les programmes et l'administration générale. Le Directeur Général est aidé dans ses fonctions par cinq (05) Directions Techniques qui sont : la Direction de l'Aménagement et de la Gestion des Ressources Naturelles (DAGRN); La Direction de l'Information, de la Formation et de l'Appui aux Organisations Professionnelles (DIFAOP) ; la Direction de la Promotion des Filières et de la Sécurité Alimentaire (DPFSA) ; la Direction

    de la Réglementation et du Contrôle (DRC) et la Direction de la Programmation, de l'Administration et des Finances (DPAF).

    Le Centre Communal pour la Promotion Agricole CeCPA-Allada qui est un démembrement du CeRPA-Atlantique/Littoral, est notre structure de stage et celle qui nous a accueilli après notre départ du CeRPA-Atlantique/Littoral. Le CeCPA-Allada apporte un encadrement technique aux producteurs de la commune d'Allada à travers des appuis et conseils dans la gestion de leurs exploitations. Il est dirigé par un Responsable Communal pour la Promotion Agricole (RCPA), qui est aidé dans ses fonctions par des Techniciens Spécialisés, des Agents Communaux et des Conseillers en : Production Animale, Production Végétale, Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Production Halieutique, Education et Suivi Evaluation.

    1.2. Déroulement du stage et travaux effectués

    De commun accord avec les responsables de notre encadrement, un programme de stage a été élaboré tel que présenté ci-dessous.

    Le stage a été effectué durant les mois de Septembre, Octobre et Novembre 2011. Ainsi, la première semaine du mois de Septembre a été consacrée à la présentation du CeCPA, ses différents services, agents et leur fonction. Au cours de la deuxième, troisième et quatrième semaine de ce mois nous avons fait des tournées sur les 4 zones agricoles que compte la Commune et visité les exploitations agricoles.

    Durant la première semaine du mois d'Octobre, nous avons eu à analyser et présenter les résultats de nos visites au RCPA. Cette analyse nous a permis de choisir la production agricole sur laquelle nous avons travaillé (production végétale : ananas et maïs). Ensuite, au cours des semaines qui ont suivi nous nous sommes entretenus avec les présidents des associations des producteurs de l'ananas et du maïs. La dernière semaine du mois d'Octobre et la première semaine du mois de Novembre ont été consacrées à l'achèvement de la rédaction de notre protocole de recherche.

    Enfin, durant les trois dernières semaines du mois de Novembre, nous avons administré notre questionnaire aux producteurs pour la collecte des données de l'étude. Le tableau N°1 présente le résumé des différentes phases des activités effectuées au cours du stage.

    Tableau N°1 : Planification et chronogramme des activités

    Septembre

    Novembre

    Octobre

    Activités réalisées durant le stage

    Présentation de la structure au stagiaire

    Visite de différentes exploitations

     

    Analyse des résultats issus des

    différentes visites et compte rendu au RCPA

     

    Entretient avec le président des

    producteurs d'ananas et du maïs avec ses collaborateurs

     

    Choix et formulation du sujet de

    recherche

     

    Rédaction du protocole de recherche

    Tournée avec les agents du terrain

    Validation du protocole de recherche par le Directeur du mémoire

    La collecte des données de l'étude

    S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

    S = semaine

    Source : CeCPA- Allada 2011

    1.3. Missions et Moyens du CeCPA

    Le CeCPA assure des missions régaliennes et les missions partagées.

    o Au titre des missions régaliennes, on distingue :

    - la coordination du dispositif

    - le contrôle et évaluation périodique du dispositif ;

    - l'agrément pour la mise en oeuvre du conseil agricole.

    o Au titre des missions partagées, on a ce qui suit :

    - La conduite des actions retenues dans la mise en oeuvre des conseils agricoles - l'intervention en équipes pluridisciplinaires composées des techniciens ;

    - la spécialisation des techniciens par filière pour un appui plus précis et pointu ; - l'appui aux grosses exploitations agricoles par des spécialistes ;

    - l'appui aux structures privées dans la mise en oeuvre des programmes spécifiques ;

    - l'élaboration des contrats types à chaque niveau avec des indicateurs mesurables.

    En ce qui concerne les moyens, on distingue deux ressources de fonctionnement : ressources humaines (au total 38 agents avec le RCPA en tête) ; ressources matérielles (un véhicule 4X4, 22 motocyclettes, un ordinateur portatif et une unité d'informatique). L'analyse des forces et faiblesses sont mentionnées dans le tableau N°2

    Tableau N°2 : Forces et faiblesses du CeCPA

     

    FORCES

    FAIBLESSES

    Internes

    - Personnel qualifié et compétent

    - Personnel insuffisant.

     

    - Confiance des producteurs

    - Faible couverture des

     

    - Disponibilité du personnel pour un

    producteurs.

     

    encadrement rapproché

    - Absence d'informations sur

     

    - Bonnes relations avec les acteurs du

    les performances

     

    secteur agricole (ONG, OP)

    économiques de plusieurs

    activités génératrices de
    revenu.

     
     

    - Absences des données

    statistiques sur l'ananas.

     
     

    - Insuffisance de matériel

    informatique.

    Externes

    - Région fortement agricole ;

    - Retard dans

     

    - Disponibilité des producteurs ;

    l'approvisionnement en

     

    - Existence d'organisations paysannes ;

    intrants

     

    - Existence de marchés d'écoulement.

     

    Source : CeCPA-Allada 2011

    Au niveau des producteurs, plusieurs problèmes sont identifiés. Nous pouvons citer l'absence de jachères, la baisse de rendement des cultures, la difficulté de maintenance du matériel de transformation, la forte attaque post-récolte, l'irrégularité des pluies, l'insuffisance de machines agricoles, la forte mortalité des animaux en période de sécheresse, le manque de subventions, la difficulté d'accès aux crédits, la forte dégradation des pistes, l'invasion des champs par les termites, la divagation des animaux, la mauvaise exploitation des bas-fonds, l'insuffisance de points d'eau, l'existence d'OP non-fonctionnelles, l'insuffisance de matériels de transformation, la mauvaise répartition des points d'eau, l`écoulement difficile des produits agricoles, etc.

    L'analyse des différentes contraintes nous a permis de diagnostiquer les différents sujets et de choisir le nôtre. Nous avons eu à formuler 3 sujets dont : analyse économique de la

    commercialisation des produits agricoles, analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas, analyse de la performance économique de l'activité de transformation de l'ananas fruit en jus. Ensuite, nous avons priorisé l'analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas, ce qui nous a conduit à son choix. Le tableau N°3 présente le diagnostic.

    Tableau N°3 : Diagnostic des sujets

    Contraintes Sujets Priorisation des Sujet choisi

    sujets

    - Personnels insuffisants

    - Faible couverture des producteurs

    - Absence d'information sur les performances économiques de plusieurs activités génératrices de revenu

    - Analyse de la rentabilité des produits agricoles

    - Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas

    - Analyse de la performance économique de l'activité de transformation de l'ananas fruit en jus.

    1-Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas

    2- Analyse de la performance économique de l'activité de transformation de l'ananas fruit en jus

    3- Analyse de la rentabilité des produits agricoles.

    Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas

    - Absence de données sur la rentabilité des activités de

    production du maïs et de

    l'ananas

    informatique.

    Source : CeCPA-Allada 2011

    Chapitre 2 : Problématique et méthodologie de la recherche

    2.1. Le Problème

    L'économie béninoise est caractérisée par les secteurs primaire (l'agriculture), secondaire (l'industrie) et tertiaire (le commerce). Le pays est à secteur agricole prépondérant (35 % du PIB), à secteur secondaire embryonnaire (15% du PIB) et à secteur tertiaire hypertrophié (50% du PIB) et mal organisé à dominance informel (Montcho, 2010). L'agriculture est pratiquée sur le tiers environ de la superficie nationale. Elle occupe environ 70% de la population active, contribue pour près de 36% au PIB et fournit 88% des recettes d'exportation (CeRPA, 2008). Le secteur agricole est donc l'un des secteurs vitaux de l'économie béninoise.

    Par ailleurs, le secteur agricole béninois est caractérisé par la prédominance des petites exportations agricoles. Ainsi le nombre d'exploitations agricoles existant aujourd'hui est estimé à environ 550000 reparties sur huit zones agro-écologiques (PSRSA, 2010). Selon la même source, environ 34% de ces exploitations couvrent moins d'un hectare, 5% dans le Sud et 20% dans le Nord couvrent plus 5 hectares. Mais l'agriculture demeure l'un des principaux

    moteurs de la croissance économique avec une contribution moyenne à la croissance de 0,9% entre 2007-2009. Cette performance du secteur agricole est liée entre autre à la mise en place du programme d'urgence d'appui à la sécurité alimentaire (PUASA) et à la distribution d'intrants spécifiques pour la production vivrière (SCRP 2010). Malgré les multiples efforts déployés par les autorités et les différents partenaires au développement pour faire du Bénin une économie agricole compétitive, le constat est que le pays continue d'importer une bonne partie de sa consommation alimentaire. Les résultats de ces efforts sont souvent en deçà des attentes du monde rural car les priorités des ces politiques agricoles découlent des diagnostics trop superficiels et des critères de choix peu adaptés au développement des populations. Cette faible performance de l'agriculture béninoise peut s'expliquer encore par la non-maîtrise de l'eau, l'appauvrissement des sols, les mauvaises pratiques culturales, les aléas climatiques, la faible utilisation des engrais chimiques etc. Toute politique visant le développement rural doit être adaptée à la diversité régionale et locale du pays (Banque Mondiale, 2003).

    En effet, l'agriculture béninoise est composée des productions végétales, animales, halieutiques et forestières. La production végétale est constituée des cultures vivrières, de rentes et maraîchères. Les principaux produits vivriers sont le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, l'igname ; le niébé et l'arachide. Ils permettent généralement de couvrir les besoins alimentaires mais restent en deçà des potentialités offertes par les conditions écologiques du pays. Quant au maïs, il est à ce jour la céréale la plus consommée au Bénin loin devant le riz et le sorgho. Son importance pour la sécurité alimentaire n'est donc plus à démontrer (PSRSA 2010). Selon les données statistiques de la DPP du MAEP, le maïs vient au premier rang des cultures vivrières et connait une évolution croissante de 78% entre 1996 et 2008. Son utilisation multiple pour la fabrication des farines et des provendes nécessite d'en garantir un solde vivrier acceptable. En dépit des conditions favorables dont jouit cette culture, force est de constater que la production du maïs connait une évolution en dent de scie qui fait fluctuer son solde vivrier dans des proportions parfois inquiétantes (avec une production de 652936 tonnes, 1005909 tonnes et 937238 tonnes respectivement en 2008, 2009 et 2010 selon les données statistiques du MAEP).

    En ce qui concerne les cultures de rente, la principale est le coton qui a atteint une production record de 427000 tonnes durant la campagne 2004-2005 avant de retomber à 195000 tonnes en 2005-2006. Les divers appuis du Gouvernement en faveur d'une relance de la filière, ont permis d'amorcer une remontée de sa production à 268535 tonnes en 2008 pour chuter à 242475 tonnes en 2009. Les niveaux actuels de production restent largement en deçà

    de la capacité d'égrenage totale des usines installées sur le plan national estimée à 600000 tonnes (PSRSA, 2010). Contrairement au coton, la culture de l'ananas connait une certaine émergence avec environ 140000 tonnes, 171330 tonnes et 216747 tonnes respectivement au cours des campagnes 2008, 2009 et 2010 (soit une évolution de 22,37% entre 2008 et 2009 et de 26,50% entre 2009 et 2010). L'ananas fait partie des premières filières faisant l'objet d'exportation au Bénin (MAEP, 2010).

    En effet, les conditions édaphiques et climatiques du Sud Bénin sont propices à la culture de l'ananas et lui confèrent de bonnes qualités organoleptiques qui donnent un label à l'ananas béninois. Le niveau d'exportation de l'ananas est encore très insuffisant face à la demande extérieure sans cesse croissante. Mais les divers acteurs de la filière sont confrontés à des difficultés d'organisation qui ne favorisent pas la synergie indispensable pour une mise en marché ordonnée vers l'Union Européenne qui est la principale destination de l'ananas de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (PSRSA, 2010). Selon les données du MAEP, sur les 216747 tonnes d'ananas produites sur le plan national 215491 tonnes (99,42%) sont produit dans le Département de l'Atlantique.

    La Commune d'Allada est l'une des localités du Département de l'Atlantique où les cultures du maïs et d'ananas occupent une place importante parmi les différentes activités économiques. Notons que l'ananas est purement et simplement une culture de rente tandis que le maïs est à la fois une culture de rente et une culture alimentaire. Ces deux cultures participent alors à l'atteinte des deux objectifs prioritaires (sécurité alimentaire et revenus monétaires nets) des ménages agricoles. Les producteurs ont donc intérêt à produire ces deux spéculations à la fois afin d'assurer leur sécurité alimentaire et améliorer leurs revenus. Etant donné que les ressources productives disponibles au niveau des producteurs sont limitées et que les producteurs sont dans le besoin de produire des quantités importantes de ces produits, la production conjointe de ces deux cultures pose le problème de compétition dans l'utilisation de ces ressources. Cette concurrence peut être expliquée à travers les difficultés que rencontrent les producteurs dans la production conjointe de ces deux cultures en matière de ressources disponibles. L'analyse comparée de la rentabilité de la production de ces deux produits est en effets nécessaire afin de mesurer leur part dans la réalisation des objectifs prioritaires des producteurs, d'évaluer le degré de compétition de ces deux cultures en ressources et de proposer des solutions permettant aux producteurs de mieux faire face aux problèmes posés par cette concurrence. La diversification des productions agricoles est aussi une raison d'être de cette recherche car ce travail permettra aux producteurs d'assurer une

    production conjointe optimale de ces deux cultures ce qui peut les amener à atteindre leurs objectifs à moindre coût.

    Afin de mieux cerner les charges liées à la production de ces deux cultures, nous avons choisi dans notre étude comme thème « Analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans la commune d'Allada ».

    2.2. Revue de la littérature

    Lorsqu'un chercheur entame un travail de recherche, il est rare et peu probable que le sujet traité n'ait jamais été abordé par quelqu'un d'autre auparavant, au moins en partie ou indirectement. Il est donc indispensable pour le chercheur de prendre connaissance d'un minimum de travaux de référence sur le même sujet ou sur des sujets qui y rapportent suffisamment (Abiassi et Quenum 2010).

    2.2.1. Clarification des concepts

    Dans le but de bien circonscrire notre étude et du fait qu'un même concept peut avoir plusieurs sens et faire l'objet d'une confusion, il convient de définir certains concepts qui reviendront souvent au cours de la présente étude. Ici, nous clarifions alors les concepts de maïs, d'ananas, d'exploitation agricole, de système de production, de compte d'exploitation de producteur et de production après avoir présenté quelques généralités sur la notion de rentabilité.


    · Quelques généralités sur la notion de rentabilité

    Etudier la rentabilité d'une opération, d'un produit ou d'une entreprise c'est comparé les résultats obtenus sur le plan économique avec les efforts fournis sur le même plan dans la réalisation de l'opération, dans la vente du produit ou dans la création de l'entreprise. La rentabilité d'une entreprise est son caractère rentable c'est-à-dire sa capacité à produire un bénéfice satisfaisant. C'est la possibilité qu'a l'entreprise de rémunérer de manière adéquate et permanente les différents facteurs de production tout en assurant sa stabilité financière. Le dictionnaire économique le définit comme «la capacité» d'un capital investi ou placé à procurer des revenus exprimés en terme financier. Elle est un outil important qui permet aux dirigeants de l'entreprise de savoir les éléments d'exploitation sur lesquels des améliorations sont souhaitables.

    Il existe différents types de ratios qui peuvent être utilisés pour apprécier la rentabilité d'une entreprise. Ainsi la rentabilité financière exprime le revenu financier (profit, intérêt) d'un agent alors que la rentabilité économique exprime les avantages ou les gains pour la collectivité dans son ensemble. En d'autres termes la rentabilité financière est le rapport entre le profit net et l'actif ; rentabilité économique est le rapport entre l'excédent brut d'exploitation et le capital fixe ou entre l'excédent net d'exploitation et l'ensemble des actifs non financiers. La rentabilité économique peut aussi s'intéresser aux externalités induites par l'activité menée. La rentabilité commerciale quant à elle mesure l'importance de l'activité de l'entreprise par rapport au résultat qu'elle réalise. Le seuil de rentabilité est par ailleurs une notion importante en matière de rentabilité. On l'appelle encore point mort ou chiffre d'affaire critique ; c'est le niveau d'activité que l'entreprise doit atteindre pour ne réaliser ni perte ni gain (Franquet, 1966).

    Dans le cadre de la production du maïs et de l'ananas la rentabilité financière est obtenue par comparaison du revenu brut et du coût total de production.


    · Maïs

    Le maïs, aussi appelé blé d'Inde est une plante herbacée annuelle de la famille de Poacées. Le terme désigne aussi le grain de maïs lui-même, de la taille de petit poids. Cette espèce originaire d'Amérique Centrale, d'Amérique du Sud et d'Amérique du Nord constituait la base de l'alimentation des améridiens avant l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb. Introduit en Europe au XVIè siècle, elle est aujourd'hui cultivée mondialement et est devenu la première céréale mondiale devant le riz et le blé. Le terme maïs vient de l'Espagnol maíz, emprunté lui-même à la langue des Tainos de Haïti qui le cultivaient. De nombreux autres noms locaux ont été appliqués à cette céréale, notamment blé de Turquie, blé de Barbarie. Le nom scientifique de l'espèce est Zea Mays, ce nom lui a été donné par Linné en 1753 (Wikipédia, 2011).

    Le maïs peut être utilisé à divers fins, il constitue un produit alimentaire de base de beaucoup de pays en développement. Principalement il est utilisée comme produit de base pour la consommation humaine, comme aliment pour les animaux (environ 2/3 globalement et concerne surtout les pays industrialisés) et aussi dans les industries agro-alimentaires y compris la production d'alcool (Mama, 2001). Au Bénin, il est utilisé dans l'alimentation humaine, consommé en épis frais ou sous forme de pâte ou de bouillie séchage et/ou en

    mouture. Il sert à la préparation de la bière traditionnelle qui peut être sucrée, amère, alcoolisée ou non (tchakpalo).


    · Ananas

    L'ananas est une plante xérophyte, originaire d'Amérique du Sud (Nord du Brésil), et des Caraïbes. Le mot ananas vient du tupi-guarani naná naná, qui signifie «parfum des parfums». Il est une plante tropicale qui meurt si elle est exposée à une température inférieure à 10°C et tolère une faible fertilité du sol. Son nom scientifique est Ananas comocus. L'introduction en Afrique de l'Ouest de cette plante par les Portugais remonte au XVIè siècle, sa culture dans la région de Ouidah est attestée au début du XVIIIè siècle. Son développement comme culture intensive de rente est très récent au Bénin. Un ananas nécessite quatorze à vingt mois de la plantation à la récolte (six à huit mois pour la phase végétative et cinq à six mois du forçage à la récolte).

    Les variétés de l'ananas sont classées en six groupes reconnus pour le caractère de leur feuillage, la localisation de leur culture ainsi que leurs caractéristiques morphologiques. Ces six groupes sont:

    Cayenne Lisse: (Smooth Cayenne ou Sweet Cayenne), il est acide, à chair jaunâtre, assez gros, fibreuse, et est coloré d'orangé vers le plumet lorsqu'il atteint sa pleine maturité. C'est la variété la plus cultivée de façon presque monopolistique. Permembuco: à chair jaune ou blanchâtre très sucrée, douce et peu acide, il est plus cultivé en Amérique du sud et Centrale. Il est vulgairement appelé Abacaxi en Afrique Occidental et Pain de sucre au Bénin.

    L'ananas bouteille: il est le premier à avoir été décrit par Christophe Colomb en 1493. Spanish: peau pourpre, chair jaune pâle, fibreuse et acidulée. Mordilonus-Parolera-Malpure: gros et allongé, à chair sèche et cassante.

    Queen: moins connu, plus petit, à chair jaune pâle, à saveur douce. (Wikipédia,2011; Le Meur,2000).

    De toutes variétés cultivées dans le monde , seuls la Cayenne Lisse et le Pain de sucre sont les plus cultivées sur le plateau d'Allada en général et dans la Commune d'Allada en particulier.


    · Système de production agricole

    Chambart de Lauwe (1957), dans son cadre d'analyse de la gestion de l'exploitation agricole, définit le système de production comme «la combinaison des facteurs de production et des production en vue d'augmenter son profit». Dufumier (1985) apporte plus de précision en le définissant comme «une combinaison cohérente, dans l'espace et dans le temps de certaines quantités de forces de travail (familial, salarial, communautaire) et de divers moyens de production (terres, bâtiments, machines etc.) en vue d'obtenir différentes productions végétales ou animales». Pour d'autres auteurs c'est la combinaison de personnes et d'institutions, dans une zone délimitée, qui utilisent les terres et d'autres ressources naturelles, la main d'oeuvre, le capital, la technologie, les intrants non factoriels et l'information pour assurer la production et la transformation de l'extrant agricole qui est destiné à la propre consommation et/ou à l'échange avec des biens et des services produits ailleurs (Tidjani 2004).

    Selon Quenum (2011) un système de production agricole ne se détermine pas seulement à partir des ressources disponibles dans une exploitation (terre, travail, capital fixe et circulant) mais aussi à partir de la gestion faite de ces ressources, c'est-à-dire la manière dont ces ressources sont combinées pour obtenir la production. Les producteurs ont donc intérêt à valoriser au mieux les ressources dont ils disposent en les comparant aux résultats qu'ils pourraient obtenir en les affectant à des emplois alternatifs.

    Le tableau N°4 présente les éléments à considérer dans la détermination d'un système de production agricole

    Tableau N°4 : Critères de classification des systèmes de production agricoles

    Eléments

    Variables à observer

    Indicateurs à produire

    TERRE (capital foncier)
    o Mode de faire valoir

    TYPES EXISTANTS

    · Propriété,

    · Fermage (types de contrats) ;

    · Métayage.

    · Nombre d'unités de production par mode ;

    · Surfaces concentrées.

    TRAVAIL

    MAIN D'OEUVRE

    · Origine : (familiale ou salariée)

    · Disponibilité : (abondance/ rareté)

    · Analyse genre.

    CHEF D'EXPLOITATION Qualification et âge

    · Rémunération du

    travail ;

    · Coûts d'opportunité des
    journées de travail.

    CAPITAL

    · Niveau d'équipement ;

    · Degré de mécanisation : culture manuelle, attelée ou motorisée.

     

     


    ·

    Niveau d'utilisation des intrants


    ·

    ·

    Unités de travailleurs /exploitations

    Nombre d'unités de
    production par type.

    Combinaison des facteurs


    ·

    Productivité du travail


    ·

    Chiffre d'affaire

     


    ·

    Rendement à l'hectare

     

    (produits bruts) valeurs

    · Itinéraire technique


    ·

    Classification des UP

     

    ajoutées, consommations

    · Analyse de la productivité des

     

    selon la production, le rendement et la surface

     

    intermédiaires ;

    facteurs : terre, travail et capital (degré d'intensification) ;

     
     


    ·

    Revenus des exploitations

    · Niveau d'intensification des systèmes de production.

     
     
     
     

    TAILLE DE


    ·

    Volumes produits et mis en marché

     
     

    L'EXPLOITATION


    ·

    Les résultats économiques

     
     

    ENVIRONNEMENT


    ·

    Proximité des marchés


    ·

    Km

    SOCIO-ECONOMIQUE

     
     
     
     
     

    Source : Cours d'Economie Rurale et Gestion des Exploitations Agricoles (FASEG-UAC) 2011

    - Exploitation Agricole

    La définition classique en théorie microéconomique conçoit l'exploitation agricole comme une entreprise ayant un niveau de décision et un objectif unique, celui d'optimisé le profit en combinant différentes productions et différents facteurs de production. Cette définition ne s'applique pas très bien à la structure et à l'organisation de la production en Afrique. En Afrique le processus de prise de décision n'est aussi simple que ne laisse pas croire cette définition. En effet, Benoit C.et Faye ont définit l'exploitation agricole familiale en Afrique au Sud du Sahara comme l'unité de production constituée par l'ensemble des membres d'un groupement familial qui partage la même cuisine et dont le chef assure la charge en y affectant une partie de sa production en contrepartie du travail que lui allouent les autres membres du groupement. Le reste du temps de travail est utilisé librement pour cultiver sur les parcelles appartenant au groupement et gérées par le chef et dont la production est apportée individuellement.

    Selon Billaz avoir des champs et un grenier collectif communs sous une même autorité constitue un repère de base qui délimite l'exploitation agricole. L'exploitation agricole regroupe l'ensemble des terres et autres moyens utilisés pour la production agricole.

    L'exploitant, le producteur ou le paysan sont des termes interchangeables qui font référence à la personne qui a l'initiative et la responsabilité économique et technique de gérer l'exploitation agricole (Quenum, 2011).

    - Compte d'exploitation

    Le compte d'exploitation est un compte qui résume les recettes et les dépenses d'une entreprise au cours d'un exercice comptable. C'est donc un état qui rend compte des résultats de l'activité de l'entreprise pendant l'exercice. Le résultat net ou bénéfice est ce qui reste après déduction des dépenses de production de la vente des produits. Ainsi le résultat ou bénéfice = recettes - dépenses (J. Price Gittinger, 1985). Dans nos analyses ce résultat sera appelé Marge (résultat analytique). Les recettes dans la plupart des exploitations proviennent de la vente des produits cultivés. C'est le cas des revenus du maïs et de l'ananas issus respectivement de la vente du maïs graine et de l'ananas fruit dans le cadre de notre étude. Le poste des dépenses d'exploitation en numéraire détaille toute les dépenses en argent engagées pour la production. Ces dépenses sont constituées dans la production du maïs et de l'ananas, de celles relatives aux opérations culturales (labour, dessouchage, sarclage, récolte etc.), aux intrants agricoles (rejets, semences, engrais etc.) et autres charges comme transports et amortissement des matériels.

    - Producteur

    Au sens général, un producteur est une personne ou une entreprise qui produit ou contribue à produire (en tant que salarié ou investisseur par exemple) des biens ou des services. En agriculture, un producteur ou un paysan-producteur ou encore un agriculteur - producteur est une personne qui gère une ferme pour commercialiser sa production agricole.

    Le producteur est à la fois l'entrepreneur, le propriétaire et le directeur d'une entreprise, son comportement est celui d'un homo-economicus : maximiser la recette totale et minimisé le cout total de la production.

    - Production

    La production est la chose crée ou fabriquée (les producteurs de la nature). Il vient du mot produire qui désigne l'action de créer un bien, un service par une activité agricole industrielle ou scientifique. La production est l'action de produire, de faire exister, le fait de se produire, de se former. La production peut se définir également comme l'ensemble des pratiques initiées et développées dans le but d'obtenir des récoltes suffisantes pour la satisfaction des besoins des populations. (Encyclopédie 2007, Gnitona 2000).

    Selon les doctrines, le concept de production est variable. Pour les physiocrates, la production est uniquement agricole. Pour les classiques Adam Smith, Ricardo, Marx, et les Marxistes, la production est de la nature matérielle. Dans cette conception, seuls les ouvriers travailleurs manuels sont considérés comme des producteurs. Pour Jean Baptiste Say et les néoclassiques, la production est une création d'utilité ou de richesse.

    2.2.2. Synthèses des travaux antérieurs

    Nous n'avons identifié aucune recherche antérieure qui ait été spécifiquement consacrée au même sujet que le nôtre. Toutefois, quelques documents qui s'y rapportent suffisamment nous ont servi de sources d'inspiration. Il s'agit :

    · Du mémoire de maîtrise ès Science de Gestion écrit en 2010 sur l'analyse des contraintes au développement de la culture de l'ananas. Son auteur (Montcho M.) au cours de sa recherche a trouvé que la culture de l'ananas est rentable au niveau des producteurs à Tori-Bossito et que la principale difficulté rencontrée par les producteurs est l'accès au financement. Il souligne de même que l'ananas représente la deuxième culture réalisée après le manioc et avant le maïs local dans le département de l'Atlantique en terme de production réalisée.(Montcho, 2010)

    · Du mémoire de fin de formation réalisé en 2004 par Tossou D. sur la rentabilité de l'activité cunicole au Bénin. La principale source de données de cette recherche a été l'enquête menée par l'auteur lui-même auprès d'un échantillon de vingt (20) éleveurs d'Atlantique-Littoral inscrits auprès de l'ABeC. Dans son travail l'auteur a conclu que certains éleveurs abandonnent l'activité cunicole parce qu'elle n'est pas rentable et que le prix de vente du lapin est jugé non rémunérateur par les éleveurs à cause de l'importance du coût de l'alimentation des animaux. (Tossou, 2004)

    · De la thèse écrit par Tidjani-Serpo en 2004 sur la contribution de la production de l'ananas à l'amélioration des conditions de vie des producteurs d'Allada et d'AbomeyCalavi. A travers une enquête effectuée auprès de 116 producteurs structurés en trois (3) catégories l'auteur a pu mesurer la capacité de la production de l'ananas à améliorer les conditions de vie des producteurs. Il a en effet comparé le bien-être des différentes catégories des producteurs (petits, moyens et gros) et étudié le processus d'accumulation de richesse de ces producteurs. Ce bien-être a été mesuré par Tidjani à travers le mode de soin des maladies, le taux de scolarisation des enfants, la taille du patrimoine et la période

    de couverture en alimentation de base. Ainsi, au nombre des résultats auquel il a aboutit l'auteur a noté que le patrimoine des gros producteurs est supérieur à celui des petits producteurs et que les producteurs moyens envoient plus leurs parents malades dans les centres de santé que les petits producteurs. (Tidjani-Serpo, 2004)

    · Du mémoire de licence dont le thème est « Analyse de l'impact des déterminants du rendement de la production du maïs au Bénin ». L'auteur de ce document (Hinsou B.) dans son travail a retenu que le rendement est fort lorsque la zone d'étude effectue plus de 1271Kg de maïs à l'hectare. La formation agricole des paysans, la structure par sexe de la main d'oeuvre et l'utilisation des intrants et des produits phytosanitaires sont des variables retenues par Hinsou comme facteurs déterminant des rendements de la production du maïs au Bénin. Il a mentionné que la gestion d'un ménage agricole par une femme contribue à la faiblesse du rendement. Cette situation selon lui pourrait être expliquée par le fait que généralement le pouvoir et l'autorité des hommes dans nos sociétés sont plus forts que ceux des femmes. De même il recommande qu'en matière de l'amélioration du rendement qu'il faut accorder une attention particulière au suivi des paysans dans la bonne utilisation des produits phytosanitaires. (Hinsou, 2001)

    · De la «logique paysanne» écrit par Pierre-Yves Le Meur sur l'accès de l'ananas à l'exportation et ses arrangements institutionnels. Dans son travail, l'auteur a conclu que le revenu par unité de surface et aussi par unité de travail que l'ananas permet de générer est largement supérieur à celui du maïs ou du manioc. Il souligne de même que la durée du retour de l'investissement pour l'ananas est six fois plus élevée que celle du maïs. (Le Meur, 2000)

    2.3. Objectifs et Hypothèses

    2.3.1. Objectifs

    L'objectif général de la présente recherche est de faire l'analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas au niveau des producteurs de la Commune d'Allada dans le cadre d'une stratégie de production appropriée aux deux cultures.

    Il s'agira de manière spécifique :

    > d'analyser la place du maïs et de l'ananas dans le système de production agricole de la Commune d'Allada ;

    > d'évaluer la rentabilité financière de la production du maïs et de l'ananas au niveau des producteurs de la Commune d'Allada.

    2.3.2. Hypothèses

    L'organisation d'un travail de recherche autour d'hypothèses de travail constitue le meilleur moyen de le mener avec ordre et rigueur. De ce fait, aucune recherche digne de ce nom ne peut être crédible si elle ne se structure autour d'une ou de plusieurs hypothèses (Abiassi et Quenum, 2009). En effet 2 hypothèses serviront de fil conducteur pour ce travail.

    1 La production du maïs et de l'ananas occupe plus de 60% des superficies agricoles emblavées par les producteurs ;

    1 La rentabilité financière de la production de l'ananas est meilleure à celle du maïs.

    2.4. Méthodologie de la recherche

    2.4.1. Présentation du cadre de recherche (commune d'Allada)

    Située presqu'au centre du Département de l'Atlantique et à 54 Km de Cotonou, la capitale économique du Bénin, la Commune d'Allada couvre une superficie de 381 km2. Elle est limitée au Nord par la Commune de Toffo ; au Sud par la Commune de Tori-Bossito; à l'Est par la Commune de Zè; à l'Ouest par les Communes de Kpomassè et de Bopa (voir carte de situation géographique, Annexe2). Elle compte 12 arrondissements (Agbanou, Ahouannonzoun, Allada, Attogon, Avakpa, Ayou, Hinvi, Lisse-Gazoun, Lon-Agonme, Sekou, Togoudo, Tokpa) et 84 villages et quartiers de ville. (PDC- Allada 2011).

    Le climat de la Commune d'Allada est de type subéquatorial caractérisé par deux saisons de pluie et deux saisons sèches qui s'alternent annuellement comme suit :

    - une grande saison des pluies de mi-mars à mi-juillet ;

    - une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre ;

    - une petite saison des pluies de mi-septembre à mi-novembre ;

    - une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars.

    Cette pluviométrie ainsi repartie offre d'immenses opportunités agricoles à la Commune. En considérant les 20 dernières années, le total pluviométrique annuel moyen est de 978.50 mm de pluie. Les mois les plus secs sont : novembre, décembre, janvier, février et les mois plus pluvieux sont : mai, juin, juillet. La température varie suivant les mois sur l'ensemble de la Commune.

    Sur le plan pédologique, près de 90 % du territoire de la Commune d'Allada est constituée de sols ferralitiques avec par endroits des sols latéritiques, argileux et hydromorphes. C'est donc un milieu très favorable à l'agriculture. Le couvert végétal est principalement caractérisé par des mosaïques de culture et jachère. De plus, les plantations recouvrent plus de 20% de la Commune et sont principalement observées dans la portion Nord.

    Evalué à 91778 habitants en 2002, l'effectif de la population d'Allada est estimé à 105 525 habitants en 2010 avec un taux d'accroissement de 1,76 % selon les données du RGPH3. Ce taux est faible par rapport à la moyenne départementale (4,24 %) et nationale (3,25%). Par ailleurs, il pourrait probablement passer à 2% pour la période 2010-2020 compte tenu de l'essor des activités économiques et de l'évolution de la population.

    Ces hypothèses permettent d'estimer la population d'Allada à 107408 habitants en 2015 puis à 127 281 habitants en 2020 (voir figure N° 1).

    Figure N°1: Evolution de l'effectif de la population de la Commune d'Allada

    Evolution de l'effectif de la population d'Allada (2002-2020)

    140 000
    120 000
    100 000
    80 000
    60 000
    40 000
    20 000
    0

     
     

    2002 2010 2015 2020

     

    Sources : RGPH3 et Estimations

    Les pôles de concentration de populations sont constitués par les arrondissements de Sékou, d'Allada, d'Agbanou et de Lissègazoun. Ils représentent à eux seuls 50,20 % de l'effectif total de la population de la Commune (Voir tableau N°5). Cette tendance appelle à une plus grande attention en matière d'urbanisme et d'amélioration du cadre de vie des populations.

    Tableau N°5 : Evolution de l'effectif de la population par Arrondissement (2010- 2020)

    Arrondissements

    2002

    2010

    2015

    2020

    AGBANOU

    9304

    10698

    10912

    13040

    AHOUANNONZOUN

    9131

    10499

    10683

    12648

    ALLADA

    14915

    17149

    17451

    20660

    ATTOGON

    6230

    7163

    7289

    8630

    AVAKPA

    3987

    4584

    4665

    5523

    AYOU

    5541

    6371

    6483

    7675

    HINVI

    3604

    4144

    4217

    4992

    LISSE-GAZOUN

    11856

    13632

    13872

    16423

    LON-AGONME

    3492

    4015

    4086

    4837

    SEKOU

    16124

    18539

    18865

    22334

    TOGOUDO

    4059

    4667

    4749

    5622

    TOKPA

    3535

    4064

    4136

    4897

    Total Commune

    91 778

    105525

    107408

    127281

     

    Sources : RGPH3 et Projections

    La Commune d'Allada présente une population jeune : 46% de l'effectif total ont entre zéro et 14 ans. Par ailleurs, la population active, c'est-à-dire celle ayant entre 15 et 59 ans représente 47 % de l'effectif total. La couche la plus vulnérable, c'est-à-dire celle constituée par les enfants de moins de cinq ans, représente 21 % (PDC Allada).

    Les Aïzo et les Fon constituent les groupes ethniques majoritaires de la Commune. Ils représentent respectivement 83% et 10% de l'effectif total de la population. Viennent ensuite les Yoruba et apparentés : 5,6%. Les ethnies Mahi, Adja, Dendi, Bariba et autres sont en proportions réduites (voir Figure N°2). En ce qui concerne les religions, celles dominantes sont le traditionalisme, le Christianisme (Catholicisme et Protestantisme), et l'Islam.

    Figure N°2 : Répartition de la population d'Allada par groupe sociolinguistique.

    Répartition de la population d'Allada
    par groupes socio-linguistique

    Aïzo Fon Yoruba Autres

    Source : RGPH3.

    La Commune dispose d'importantes ressources en terres agricoles. Les sols de la Commune sont en général fertiles et peuvent supporter une grande variété de cultures vivrières fruitières et maraîchères.

    Les principales activités de production sont l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat, le transport. Le secteur agricole occupe une place prépondérante dans l'économie de la Commune d'Allada en mobilisant environ 44% de la population totale active. Les principales cultures produites dans la Commune d'Allada sont : le maïs, le niébé, l'arachide, le gombo, la tomate, le manioc, l'ananas, la patate douce, la tomate, le piment et le gombo. Parmi ces cultures, le maïs est la principale céréale et occupe en moyenne 73% des superficies emblavées annuellement. La culture d'ananas est la culture de rente de la Commune d'Allada, elle occupe en moyenne 1,3% des superficies emblavées et est fortement pratiquée sur le plateau d'Allada. (CeRPA 2009)

    La Commune d'Allada est un grenier d'approvisionnement en produits vivriers pour l'Atlantique et le Littoral et en produits de rente (ananas). Elle jouit aussi d'une position géographique favorable au développement des activités économiques. Mais, la mise à profit de ces atouts dépend fortement de la dynamisation du secteur agricole et de l'état des voies et pistes desservant la Commune. C'est pourquoi, un accent particulier doit être mis sur des études dans le secteur agricole en faveur de la Commune et l'aménagement des pistes afin de donner un coup de pouce à l'économie locale.

    2.4.2. Echantilonnage

    Avec une population estimée en 2010 de 105525 habitants la commune d'Allada comporte 12 arrondissements et un total d'environ 1566 producteurs d'ananas et 1500 producteurs du maïs (CeCPA-Allada). Nous retenons pour l'étude trois (3) catégories de

    producteurs : les producteurs cultivant moins de 0,5 ha d'ananas sont considérés comme des petits producteurs, ceux dont la superficie emblavée est comprise entre 0,5 et 1 ha comme des producteurs moyens et ceux cultivant plus d'un (1) ha d'ananas sont considérés comme des gros producteurs.

    Le choix des personnes à enquêter a été effectué dans les arrondissements qui sont les 4 premiers producteurs d'ananas et du maïs dans la commune d'Allada en terme de superficie emblavée à partir de la base de données du CeCPA. Les arrondissements retenus sont les suivants : Sékou, Ahouannonzoun, Lissègazoun et Togoudo. Avec un total de 1330 producteurs d'ananas ces arrondissements occupent respectivement 33,7% ; 20,4% ; 11,4% et 7,5% en terme de superficie emblavée du maïs et d'ananas (CeCPA-Allada 2010) dans la commune.

    Au total, 50 producteurs ont été enquêtés soit un taux global d'échantillonnage de 3,76%. Pour des raisons d'une bonne représentativité de l'échantillon et des différentes catégories des personnes enquêtées, la méthode d'échantillonnage utilisée est celle des quotas. Ainsi, l'étude s'est concentrée sur 27 petits producteurs, 16 producteurs moyens et 7 gros producteurs. La situation globale du choix des personnes enquêtées par arrondissement se trouve dans le tableau N°6

    Tableau N°6 : Echantillonnage

     
     
     

    Taux d'échantillonnage en

    Arrondissement

    Effectif estimé

    Echantillon

     
     
     
     

    %

    Sékou

    830

    31

    3,73

    Ahouannonzoun

    215

    08

    3,72

    Lissègazoun

    188

    07

    3,72

    Togoudo

    97

    04

    4,12

    Total

    1330

    50

    3,76

     

    Source : Calcul fait à partir de la base des données du CeCPA-Allada

    L'hypothèse1 de notre travail sera testée grâce à l'enquête sur le terrain et la revue de littérature. Ainsi nous enquêterons sur :

    · Les superficies totales emblavées par les enquêtes ;

    · Les superficies consacrées à la production du maïs et de l'ananas

    Quant à l'hypothèse2 l'analyse des comptes de l'exploitation par kantin pour le maïs et l'ananas nous permettra de la tester. Cette hypothèse sera donc vérifiée lorsque le résultat analytique ou la marge par kantin tirée de la production d'ananas sera supérieure à la marge découlant de l'exploitation d'un kantin de maïs. Par ailleurs, l'élaboration du compte d'exploitation prendra en compte les données sur :

    · Les coûts des opérations culturales de chacune des deux cultures (défrichement, débroussaillage, dessouchage, labour, piquetage, planting, semis, sarclage, épandage d'engrais ou apport de fumure, traitements phytosanitaires, séchage).

    · Les coûts des consommations en intrants agricoles (engrais, insecticide, herbicide, autres) utilisés pour chacune des deux cultures.

    · Les rendements moyens par kantin et de prix de vente du kg de chacune des deux cultures.

    · Les autres charges (amortissement des matériels agricoles, charge d'entretien de la main d'oeuvre salariée, coûts de transport et autres charges).

    2.4.4. Techniques d'enquête

    La collecte des données sur le terrain a été effectuée, essentiellement à partir de deux instruments d'enquête à savoir : les entretiens structurés et les entretiens semi et non structurés. Les entretiens structurés réalisés à l'aide d'un questionnaire adressé aux producteurs nous ont permis de recueillir les informations relatives à la place du maïs et de l'ananas dans le système de production agricole d'Allada et à la rentabilité financière du maïs et de l'ananas. Les entretiens semis et non structurés sont réalisés auprès des agents du CeCPA et l'animateur de l'URP. Ces entretiens nous ont permis de tester notre questionnaire afin de vérifier et compléter certaines informations.

    Chapitre 3 : Présentation et Analyse des Résultats

    3.1. Profil des Producteurs

    Comme nous avons eu à le signaler plus haut, la base de sondage de notre enquête est l'ensemble des personnes qui cultivent à la fois le maïs et l'ananas dans la Commune d'Allada. Cette section est en effet consacrée à la description du profil de ces producteurs.

    L'âge moyen des producteurs du maïs et d'ananas dans la Commune d'Allada est de 35,6 ans. Le plus jeune de ces enquêtés n'a que 25 ans tandis que le plus âgé a 70 ans. Parmi ces producteurs 30% ont entre 40 et 49 ans, 44% ont entre 30 et 39 ans, 22% ont entre 20 et 29 ans et 2% ont plus de 50 ans ; 10% sont des femmes et 90% des hommes.

    Le tableau N°7 présente la structure par âge et par sexe des enquêtés. L'analyse de ce tableau montre que l'âge moyen des femmes est de 37 ans alors qu'il est de 40,73 ans chez les hommes et que les femmes sont moins âgées que les hommes avec une faible représentativité.

    Tableau N°7: Répartition des enquêtés par âge et par sexe

    Catégories

    Age moyen

    Age minimum

    Age maximum

    Homme

    40,73

    25

    70

    Femme

    37

    30

    48

    Ensemble

    35,6

    25

    70

     

    Source : Enquête du terrain, Novembre 2011

    L'éducation est un facteur affectant l'adoption et l'application des innovations technologiques en milieu rurale. Elle est aussi un facteur expliquant la gestion et la conduite d'une exploitation de façon professionnelle (IFPRI/LARES 2001). La figure N°3 présente la

    répartition des enquêtés en fonction de leur niveau d'instruction. Il ressort de l'analyse de cette figure que 36% des producteurs sont des analphabètes, 46% ont le niveau primaire et 14% ont le niveau cours secondaire (premier et second cycle). Cette analyse montre aisément que les enquêtés sont pour la plupart peu instruits et non alphabétisés.

    Figure N°3

    : Répartition des enquêtés suivant leur niveau d'instruction

    46%

    14%

    4%

    36% Analphabète

    Niveau primaire Niveau sécondaire Niveau superieur

    Source

    : Enquête du terrain, Novembre 2011

    Par ailleurs, lorsqu'on considère les jeunes et les adolescents de la Commune d'Allada, la situation est beaucoup plus reluisante. En effet, presque tous les enfants en âge d'être scolarisés sont instruits. Cette situation traduit une volonté manifeste des parents pourtant peu instruits à scolariser leurs enfants. Ceci conduit à une faible disponibilité de ces enfants et adolescents, provoquant ainsi une forte demande de la main d'oeuvre salariale pour suppléer la contribution de ces enfants dans les activités agricoles.

    Aïzo et Fon sont les groupes ethniques dominants. Ils représentent respectivement 65% et 31% de l'échantillon

    ; vient ensuite le Yoruba avec une proportion

    de 4% (Voir figure N°4).

    Figure N°4 : Structure des enquêtés par groupe sociolinguistique

    31%

    Aïzo

    4%

    Fon Yoruba

    65%

    Source : Enquête du terrain, Novembre 2011

    Parmi les producteurs enquêtés, chez les hommes 88,88% sont mariés et 11,12% sont célibataires tandis que chez les femmes 60% sont mariées et 40% sont veuves.

    Au total, 86% des enquêtés

    sont mariés et 10% sont célibataires; ceci explique l'importance de la moyenne de la taille des ménages enquêtés qui est de 7,14. Voir Tableau N°8

     

    Marié(e)

    Célibataire

    Veuf/ve

     

    60%

    0%

    40%

    Femme

    (3)*

    (0)

    (2)

     

    88,88%

    11,12%

    0%

    Homme

    (40)

    (5)

    (0)

     

    86%

    10%

    4%

    Total

    (43)

    (5)

    (2)

     

    * Les chiffres entre parenthèses représentent les effectifs Source : Enquêtes du terrain, Novembre 2011

    Par ailleurs les principaux modes d'acquisition de la terre dans la Commune d' Allada sont : l'achat, l'héritage, la location et la donation. Selon nos enquêtés, 26% des producteurs ont acheté leur domaine de production ; 42% les ont loué ; 16% les ont hérité et 2% les ont reçu comme don. Soulignons qu'il y a 14% de ces producteurs qui ont acheté une partie de leur terre et loué une autre partie.

    3.2. Analyse de la place du maïs et de l'ananas dans le système de production de la Commune d'Allada

    L'objectif ici est d'examiner la place de l'ananas et du maïs par rapport aux autres cultures principales dans la Commune d'Allada en comparant les fréquences calculées des superficies par année de chaque culture de 2009 à 2011. Une analyse de l'évolution des superficies des 5 premières cultures de 2009 à 2011 viendra compléter cette analyse.

    En théorie statistique, la fréquence ou fréquence relative se définit comme une mesure du nombre d'individus présentant un caractère rapporté à l'effectif. Elle représente alors le quotient de l'effectif total et peut être exprimé en pourcentage.

    Soient ni la superficie par année de chaque culture et N la superficie totale. La fréquence fi est obtenue à partir de la formule suivante :

    n

    ni

    ou fi =

    ? ~~

    n

    ~~~

    ni

    N avec N = ~ ni

    1

    fi =

    La valeur de fi indépendante de toute unité de mesure spécifique est située entre 0 et 1 ; cela signifie que la fréquence est toujours positive ou nulle. Dans le

    cadre de la présente étude, les valeurs calculées des fréquences sont exprimées en pourcentage et arrondies à deux chiffres après la virgule.

    Ce choix nous permettra de nous faire comprendre au mieux dans la comparaison des fréquences calculées, l'arrondi étant la meilleure approximation décimale d'un nombre rationnel. Une fois les fréquences par culture au cours d'une année calculée, on les compare entre elles. Ensuite, on compare la somme des superficies consacrées à l'ananas et au maïs à la somme des superficies des autres cultures.

    Les principales cultures produites dans la Commune d'Allada sont : le maïs, l'ananas, le manioc, l'arachide, le niébé et la tomate. 44% des enquêtés pratiquent la culture du maïs associée avec d'autres spéculations telles que le manioc, l'arachide etc. et 56% pratiquent une culture pure du maïs. Par contre, 18% des enquêtés pratiquent la culture d'ananas associées avec d'autres spéculations telles que le piment, la tomate, le maïs etc.

    Par ailleurs, en ce qui concerne les producteurs enquêtés dans la Commune les données d'enquête nous permettent de faire le point des superficies emblavées par ceux-ci dans le tableau N°9.

    L'observation de ce tableau révèle que la superficie totale des cultures principales emblavées par les 50 producteurs enquêtés dans la Commune est de 124,05 ha en 2009. La superficie d'ananas emblavée par les producteurs est de 44,12 ha, soit un pourcentage de 35,56% ; celle du maïs est de 39,13 ha, soit un pourcentage de 31,54%. En 2010, par contre la superficie totale emblavée pour toutes les cultures principales est de 128,6 ha. La superficie de l'ananas en ce moment faisait 46,62 ha, soit 37,11% ; celle du maïs faisait 37,73 ha, soit 30,03%. Enfin en 2011, la superficie totale des principales cultures est de 127,22 ha avec 48,46 ha d'ananas, soit 39,01% et 39,46 ha du maïs, soit 31,76%. Entre 2009 et 2010, les superficies totales emblavées ont augmenté de 3,67%, par contre il y a une diminution de 1,07% de 2010 à 2011. L'analyse de ce tableau permet également de constater que de 2010 à 2011, la part du maïs dans la production de la Commune est sensiblement la même avec une légère diminution de 2009 à 2010. Par contre, la part de l'ananas dans la production de la Commune augmente de 2009 à 2011 avec une croissance de 1,55% de 2009 à 2010 et de 1,9% de 2010 à 2011.

    En effet les parts des autres cultures (tableau N°

    l'ananas et du maïs occupent respectivement la première et la deuxième place dans la Commune au cours des trois années. Ensuite viennent en troisième, quatrième,

    cinquième, sixième positions respectivement le manioc, le nié

    tomate. Tout ceci montre l'importance qu'accorde les producteurs à ces deux cultures dans l'exercice de leur activité agricole.

    Tableau N°9: Superficie emblavée par Année et par culture

    Années

    Ananas

    Arachide

     
     
     
     
     
     

    2009

    44,12

    8,65

     
     
     
     
     
     

    2010

    46,62

    9,2

     
     
     
     
     
     

    2011

    48,46

    7,05

     
     
     
     
     
     

    % de 2009

    35,56

    6,97

     
     
     
     
     
     

    % de 2010

    37,11

    7,32

     
     
     
     
     
     

    % de 2011

    39,01

    5,67

     
     
     
     
     
     
     

    Source: Enquête du terrain; Novembre 2011

    En matière des superficies conjointes des deux cultures, l'analyse profonde de la figure N°5 permet de constater que la production du maïs et de l'ananas a occupé plus de 2/3 des superficies emblavées au cours des trois campagnes, soit 67,1% en 2009 ; 67,14% en 2010 et 70,77% en 2011.

    Figure N°5: Part du maïs et de l'ananas dans la superficie totale emblavée par les enquêtés

    Source : Réalisée à partir du tableau N°9

    Conclusion partielle

    Il apparaît au vue de tout ce qui précède que la production d'ananas et du maïs occupe une grande place dans le système de production agricole de la Commune d'Allada, ce qui confirme l'hypothèse 1 de notre étude. La production du maïs et d'ananas occupe plus de 60% des superficies agricoles emblavées dans la Commune d'Allada.

    3.3. Evaluation de la rentabilité financière de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada

    Cette partie est consacrée à l'analyse profonde des comptes d'exploitations du plus petit producteur, plus grand producteur et moyen producteur de notre échantillon en terme de superficie du maïs et d'ananas emblavée. La plus rentable des deux activités sera déterminée en comparant les marges dégagées au cours des trois campagnes d'étude.

    Au niveau du petit producteur, l'analyse du tableau N°10 révèle que sur un kantin d'ananas la marge tirée est de 22625Fcfa, 28225Fcfa, 22400Fcfa respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011. Par contre pour la production du maïs elle est de 8175Fcfa, 9825Fcfa, 8775Fcfa respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011. Ceci permet de remarquer qu'il y a une importante différence entre la marge tirée de la production d'ananas et celle tirée de la production du maïs par ce producteur. Au cours des trois campagnes, la production d'ananas est alors presque trois fois plus rentable que la production du maïs au niveau du petit producteur.

    Tableau N°10 : Compte d'Exploitation du plus petit producteur

    Campagnes

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

     

    Ananas

    Maïs

    Ananas

    Maïs

    Ananas

    Maïs

    Production (bâchée/bassine)

    2,5

    6

    2,75

    9

    2,5

    8,5

    Superficie (kantin)

    5

    3

    5

    3

    5

    3

    Rendement

    0,5

    2

    0,55

    3

    0,5

    2,83333333

    Prix

    130000

    8000

    125000

    7500

    125000

    6000

    Recette

    65000

    16000

    68750

    22500

    62500

    17000

    Coûts des opérations culturales

    25250

    6100

    21300

    5800

    20850

    5000

    Coûts des intrants

    14625

    225

    16225

    250

    17100

    325

    Autres coûts

    2500

    1500

    3000

    1000

    2150

    1200

    Coût de revient

    42375

    7825

    40525

    7050

    40100

    6525

    Marge

    22625

    8175

    28225

    15450

    22400

    10475

     

    Source: enquête du terrain; 2011

    Le tableau N°11 présente la situation au niveau du plus gros producteur de nos enquêtés, toujours sur un kantin d'ananas la marge tirée est de 38025Fcfa, 34265Fcfa et 38190Fcfa respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011, elle est de 18200Fcfa, 14155Fcfa et 9475Fcfa pour la production du maïs respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011. A ce niveau la production d'ananas demeure toujours plus rentable que la production du maïs, mais la marge est un peu plus importante pour les deux produits qu'au niveau du plus petit producteur.

    Tableau N°11 : Compte d'exploitation du plus grand producteur

    Campagnes

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

     

    Ananas

    Maïs

    Ananas

    Maïs

    Ananas

    Maïs

    Production (bâchée/bassine)

    98

    262,5

    100,5

    240,625

    97,5

    218,75

    Superficie (kantin)

    200

    87,5

    200

    87,5

    200

    87,5

    Rendement

    0,49

    3

    0,5025

    2,75

    0,4875

    2,5

    Prix

    160000

    9500

    150000

    9000

    170000

    7000

    Recette

    78400

    28500

    75375

    24750

    82875

    17500

    Coûts des opérations culturales

    27125

    8775

    28285

    9125

    30425

    6875

    Coûts des intrants

    13250

    1525

    12825

    1470

    14260

    1150

    Autres coûts

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Coût de revient

    40375

    10300

    41110

    10595

    44685

    8025

    Marge

    38025

    18200

    34265

    14155

    38190

    9475

     

    Source: enquête du terrain; 2011

    En ce qui concerne le moyen producteur, l'analyse sera faite sur le maïs et sur les deux variétés d'ananas cultivées dans la zone de notre recherche (Pain de sucre et Cayenne lisse). Ainsi le tableau N°12 présente les marges moyennes tirées de la production d'ananas Pain de sucre, d'ananas Cayenne lisse et de du maïs au cours des trois campagnes. De l'analyse de ce tableau 21696,25Fcfa, 23020Fcfa et 20619,2Fcfa sont les marges moyennes tirées de la production d'ananas Pain de sucre respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011 et 32161,5Fcfa, 32086Fcfa et 36423Fcfa sont les marges moyennes tirées de la production d'ananas Cayenne lisse respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et 2011. Par ailleurs 4126,68Fcfa, 4403,02Fcfa et 3149,01Fcfa sont les marges moyennes tirées de la production du maïs respectivement au cours des campagnes 2009, 2010 et

    2011. La marge moyenne tirée de la production du maïs est très inférieure à celle tirée de la production d'ananas quelque soit la variété produite.

    Tableau N°12 : Compte d'exploitation du producteur moyen

    Campagnes

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

     

    Ananas PS

    Ananas CL

    Maïs

    Ananas PS

    Ananas CL

    Maïs

    Ananas PS

    Ananas CL

    Maïs

    Production (bâchée/bassine)

    11,0275

    8,5561

    39

    12,3225

    8,22525

    37,5

    13,44

    9,32575

    39,5

    Superficie (kantin)

    22

    17

    19,5

    23,25

    16,5

    18,75

    24

    18,25

    19,75

    Rendement

    0,50125

    0,5033

    2

    0,53

    0,4985

    2

    0,56

    0,511

    2

    Prix

    125000

    155000

    7500

    120500

    156000

    7750

    105820

    153500

    7000

    Recette

    62656,25

    78011,5

    15000

    63865

    77766

    15500

    59259

    78438,5

    14000

    Coûts des opérations culturales

    23525

    26750

    8258,3

    22875

    25990

    8366

    21980

    22765

    8155,33

    Coûts des intrants

    14850

    16325

    1381,7

    15225

    17235

    1466

    13895

    16775

    1370,33

    Autres coûts

    2585

    2775

    1233,3

    2675

    2455

    1266

    2765

    2475

    1325,33

    Coût de revient

    40960

    45850

    10873

    40775

    45680

    11097

    38640

    42015

    10850,99

    Marge

    21696,25

    32161,5

    4126,7

    23090

    32086

    4403

    20619

    36423,5

    3149,01

     

    PS= Pain de Sucre CL=Cayenne Lisse

    Source: Enquête du terrain; Novembre 2011

    Conclusion partielle

    L'évaluation de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada montre que la rentabilité financière de l'ananas est meilleure à celle du maïs quelque soit le type de variété d'ananas cultivé. Ce qui confirme alors l'hypothèse 2 de notre étude.

    3.4. Analyse socio-économique de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada

    Tous les producteurs enquêtés ont affirmé qu'ils consacrent une partie de leur récolte en maïs à la consommation alimentaire et le reste à la vente. Ce qui justifie l'idée selon laquelle le maïs est à la fois une culture alimentaire et une culture de rente. Par contre, presque toute la production en ananas des cinquante enquêtés est destinée à la vente ; l'ananas est alors une culture de rente pure.

    D'une manière globale, les revenus issus de la culture du maïs et de l'ananas sont utilisés par la majorité des producteurs pour la consommation alimentaire, la scolarisation des enfants, les soins de santé, la provision pour la campagne prochaine, l'épargne et le remboursement des dettes. Ainsi, 47,35% des producteurs affirment avoir utilisé les revenus issus de la vente du maïs pour la consommation alimentaire, 28% de ces producteurs le consacre pour la scolarisation des enfants, 11% pour se soigner et 51% pour la provision de la campagne prochaine. Par ailleurs, une proportion de 50,75% des producteurs affirme avoir épargné les revenus issus de la production d'ananas, toujours sur le total des enquêtés 27,89% consacrent leur revenu pour le remboursement des dettes contractées, 10% l'utilisent pour se soigner, 41,81% l'utilisent pour la scolarisation des enfants et enfin 47,36% l'utilisent pour se soigner (Voir Annexe N°3). Cette analyse permet de constater que la culture de l'ananas participe plus à l'amélioration des revenus des producteurs que celle du maïs à travers l'épargne. Les atouts économiques de la culture de l'ananas ne se limitent pas à ceux cités. Il y a aussi les arrières effets des engrais sur les autres spéculations souvent en association avec l'ananas. 10% des producteurs d'ananas enquêtés affirment avoir pratiqué la culture associée avec d'autres cultures juste pour permettre à ces derniers de bénéficier aussi de l'effet des engrais utilisés à l'ananas.

    Au niveau communautaire, la culture d'ananas a permis la naissance de plusieurs organisations telle que l'ARPA (Association Régionale des Producteurs d'Ananas), les GV (Groupements Villageois) et de certaines unités de transformation de l'ananas en jus ce qui contribue à la création d'emploi dans la Commune.

    Toute activité économique ou sociale entreprise aujourd'hui doit pouvoir respecter les exigences environnementales. Donc il est opportun d'aborder dans notre analyse les impacts de la production de la culture de l'ananas et du maïs sur les ressources humaines et naturelles. Ainsi les pesticides utilisés pour la production de l'ananas ont des impacts sur le corps humain, ce qui les amène à faire l'épandage très tôt le matin comme en témoignent les producteurs (qui affirment qu'après chaque traitement ils ont des démangeaisons, la grippe, etc.) et sur le milieu physique.

    3.5. Analyse des difficultés rencontrées par les producteurs

    Les cultures du m

    aïs et de l'ananas sont confrontées à un certains nombres de difficultés au nombre desquelles nous pouvons citerles difficultés de financement, de

    es post récolte,

    variation de prix, des aléas climatiques, de la rareté de main d'oeuvre, des pert d'approvisionnement et de débouchés.

    D'une manière générale les problèmes majeurs qui limitent l'essor de la filière maïs au Bénin sont les aléas climatiques et la variation du prix. Les résultats de notre recherche confirment cela à travers la figure N°6. La question posée est la suivante « Citez dans l'ordre quatre difficultés que vous rencontrez dans la production du maïs ». Il ressort l'analyse de la figure N°6 que 40% des enquêtés considèrent les aléas climatiquescomme la principale

    ïs

    difficulté qu'ils rencontrent dans la production du ma et 24% considèrent les fluctuations du prix comme la principale difficulté rencontrée dans cette production.

    Figure N°6 : D ifficulté rencontrée dans la production du maïs à Allada

    8%

    24%

    12%

    4% 2%

    10%

    40%

    Aléas climatiques

    Rareté de main d' oeuvre Fluctuation du prix Manque de semence Perte post récolte

    Accès à la terre

    Autres

    Source : Données de l'enquête, Novembre 2011

    La pri

    ncipale difficulté rencontrée dans la production de l'ananas est le financement ou le crédit agricole à plus de 55%. En effet, l'entretien des champs nécessite assez de moyens

    s). Par

    financiers (environ 50000 FCFA par kantin d'après les résultats de nos recherche conséquent, le producteur a besoin d'argent pour supporter ces charges. Ces résultats

    confirment les résultats des travaux de Gnimadi (2000) qui conclut que le crédit est une étape indispensable pour le développement de la filière ananas (Voir Figure N°8).

    Figure N°7 : D ifficulté rencontrée dans la production de l'ananas à Allada

    11%

    16%

    10%

    5% 2%

    56%

    Financement

    Fourniture

    Débouchés

    Rareté de main d' oeuvre Accès à la terre

    Autres

    Source : Données de l'enquête, Novembre 2011

    Recommandations pour l'amélioration des performances des deux filières

    Aujourd'hui la question de développement des filières ananas et maïs doit préoccuper les acteurs à divers niveau. Ainsi, des actions concrètes doivent être menées et des propositions doivent être faites par n'importe qui est intéressé par les deux filières. Les suggestions que nous proposons concernent aussi bien les autorités publiques (gouvernement) que les responsables à divers niveaux ces filières.

    Ainsi si l'on veut renforcer les performances des deux filières, il faut :

    · Renforcer l'appui technique du CeRPA Atlantique-Littoral en général et celui du
    CeCPA Allada en particulier dans le choix de matériel végétal de plantation.

    · Diminuer le prix des engrais afin d'encourager les producteurs à optimiser la production de l'ananas et du maïs.

    · Renforcer l'outillage agricole de la Commune constitué de nos jours de houe, coupe-coupe, daba etc. par un équipement d'engins agricoles (tracteurs, herses, semoirs etc.).

    · Créer des centres et industries de transformations locales proches des zones où la production est plus concentrée (Sékou, Ahouannonzoun, Lissègazoun et Togoudo).

    · Augmenter la fréquence des séances de formation organisée par le CeCPA au profit des producteurs de l'ananas et du maïs.

    · Résoudre le problème lié au foncier (sécurité, disponibilité, fertilité).

    · Solliciter les organismes ou institutions d'appuis techniques nationaux ou internationaux à la mise en marché de l'ananas.

    · Soutenir les recherches agronomiques en vue d'améliorer les techniques culturales et procéder à la réorganisation de la filière maïs pour une utilisation de bonne variété et qualité des semences.

    CONCLUSION GENERALE

    La présente recherche s'est concentrée sur l'analyse comparée de la rentabilité de la production du maïs et de l'ananas dans la Commune d'Allada. Elle a pour objectif global la détermination de la plus rentable entre l'activité de production du maïs et celle de l'ananas à travers l'analyse de la place de ces deux spéculations dans le système de production de la Commune d'Allada et l'évaluation de la rentabilité financière de ces deux filières.

    La Commune d'Allada offre d'énormes potentialités pour la culture de l'ananas. Il s'agit des conditions climatiques favorables à la production de l'ananas de bonne qualité ; des conditions humaines appréciables pour l'obtention d'une plantation de l'ananas de grandes envergures. La production du maïs quant à elle participe à la sécurité alimentaire des producteurs.

    Selon les informations reçues au cours de nos investigations la production du maïs et de l'ananas occupe plus des 2/3 des superficies emblavées dans le système de production de la Commune et quelque soit la variété cultivée, la production d'ananas est plus rentable que celle du maïs.

    En effet la culture de maïs et de l'ananas participent à l'amélioration des revenus et à la sécurité alimentaire des populations d'Allada à travers leur importance socio-économique.

    Par ailleurs les cultures du maïs et de l'ananas sont confrontées à un certains nombres de difficultés au nombre desquelles nous pouvons citer les difficultés de financement, de variation de prix, des aléas climatiques, de la rareté de main d'oeuvre, des pertes post récolte, d'approvisionnement et de débouchés.

    Ainsi, dans la Commune, l'évolution de ces deux filières connait de nombreuses contraintes qui peuvent être atténuées suite à la prise en compte de nos propositions et recommandations.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    · ABIASSI E., QUENUM B. (2009): "Méthodologie de recherche en sciences économiques et de gestions"; Cours de maîtrise (FASEG/UAC).

    · ADJATIN E., FALL M. (1997): "Etude de la rentabilité d'un projet d'élevage de porc" ; Mémoire de Licence en Gestion des Entreprises, ENEAM/UAC.

    · AHOHOUNKPANZON M. (2011): "Analyse économique de la commercialisation des produits agricoles" Cours de Licence (FASEG-UAC Spécialité : EGEA).

    · ANNUAIRE STATISTIQUE (2008-2009): "Campagne agricole 2007-2008 et 2008- 2009", MAEP.

    · Banque Mondiale (2003): " Note sur la pauvreté au Bénin " CEDA (Cotonou, Bénin).

    · CeCPA (2010) : " Répertoire des acteurs agricoles".

    · CeRPA 2007,2008, 2009 " Centre Régional pour la Promotion Agricole."

    · CHAMBART DE LAUWE (1957), " Cadre d'analyse de la gestion de l'exploitation agricole"

    · Commune d'Allada (2011): Plan de développement communal (PDC).

    · FATON B. (2011): "Diagnostic des potentialités et contraintes liées à la réhabilitation du périmètre rizicole de Domè-Go dans la commune de Zogbodomey" Mémoire de licence en Agronomie, FSA/UAC.

    · FRANQUET A. (1966) : "la pratique des études de la rentabilité" 3ème Edition (Paris)

    · HINSOU B. (2001): "Analyse de l'impact des déterminants de rendement de la
    production du maïs au Bénin"
    ; Mémoire de Licence en Statistique, ENEAM/UAC.

    · http : // www.wikipédia.com

    · IFPRI/LARES (2001) : " Impact des réformes agricoles sur les petits agriculteurs au Bénin".

    · LE MEUR (2000) "Logiques Paysannes au Bénin".

    · MAEP 2010 " Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche."

    · MONTCHO K. (2010): "Analyse des contraintes au développement de la culture de l'ananas dans la commune de Tori-Bossito" ; Mémoire de maîtrise ès sciences de gestion, FASEG/UAC.

    · Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA Bénin 2010).

    · QUENUM Yves B. (2011): "Economie rurale et gestion des exploitations agricoles"; cours de licence (FASEG-UAC, Spécialité : EGEA).

    · SCRP3 (2010) "Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté".

    · TIDJANI-SERPOS A. (2004): "Contribution de la production de l'ananas à

    l'amélioration des conditions de vie des producteurs: cas des producteurs d'AbomeyCalavi et d'Allada" thèse d'Ingénieur Agronome, FSA/UAC.

    · TOSSOU A. (2004): "Rentabilité de l'activité cunicole au Bénin" : Cas des élevages de l'ABeC ; Mémoire de DTS en Gestion des Entreprises, ENEAM/UAC.

    · VITAL B., OLYMPE S. (2007): "Etude de la rentabilité d'une entreprise de prestation de services : cas de Bénin télécom SA" Mémoire de licence en Comptabilité de Gestion, ENEAM/UAC.

    · Wikipédia Ananas/Maïs 2011.

    ANNEXE 1

    QUESTIONNAIRE

    Dans le cadre d'une étude sur la comparaison de la rentabilité de la production de différentes spéculations, en particulier l'ananas et le maïs, nous vous prions de consacrer une partie de votre précieux temps pour nous donner les informations ci-après. Nous vous remercions d'avance.

    Date :

    Enquêteur : N° de la fiche :

    1- Identité de l'enquêté

    Nom et prénoms :

    Arrondissement : Village/quartier :

    Age : Sexe : Ethnie :

    ix

    Religion : Traditionnelle Christianisme Islam Autres

    Niveau d'instruction 0=Aucun, 1=Primaire, 2=Secondaire, 3=Autres

    Situation matrimoniale: Marié Célibataire Divorcé Veuf/ve

    Effectif dans le ménage : Nombre d'actifs agricoles :

    Superficie totale emblavée : Principales cultures et leur

    superficie :

    2- coût par opération culturale par kantin

     

    Maïs

    Ananas

    Campagnes Opérations

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    débroussaillage

     
     
     
     
     
     

    défrichement

     
     
     
     
     
     

    Dessouchage et labour

     
     
     
     
     
     

    nivellement

     
     
     
     
     
     

    Le semis, piquetage et planting

     
     
     
     
     
     

    sarclages

     
     
     
     
     
     

    L'épandage d'engrais (urée, npk)

     
     
     
     
     
     

    Apport de fumure

     
     
     
     
     
     

    Tous les traitements phytosanitaires

     
     
     
     
     
     

    Récolte

     
     
     
     
     
     

    séchage

     
     
     
     
     
     

    transport

     
     
     
     
     
     

    stockage

     
     
     
     
     
     

    conservation

     
     
     
     
     
     

    Autres(àpréciser)

     
     
     
     
     
     

    Total

     
     
     
     
     
     

    3- Consommation des intrants et des semences

    Eléments

    Maïs

    Ananas

     

    PU

    Montant

    Qté

    PU

    Montant

    Urée

     
     
     
     
     
     

    NPK

     
     
     
     
     
     

    Insecticide

     
     
     
     
     
     

    Fongicide

     
     
     
     
     
     

    Rejets

     
     
     
     
     
     

    semences

     
     
     
     
     
     

    Herbicide

     
     
     
     
     
     

    Autres

     
     
     
     
     
     

    Total

     
     
     
     
     
     
     

    4- Amortissement des matériels

     

    Maïs

    Ananas

    Amortissement

    Matériels

    Nombre

    Coût

    Durée d'utilisation

    Nombre

    Coût

    Durée d'utilisation

    Houe

    Daba

     
     
     
     
     
     
     

    5-

     

    Petite houe

     

    Coupe-coupe

    Tracteur

    Autres

    Rendement par kantin

     

    Maïs

    Ananas

    Eléments

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    Production en Kg

     
     
     
     
     
     

    Superficie en Kantin

     
     
     
     
     
     

    Rendement

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6- Prix de vente du Kg de production

     

    Maïs

    Ananas

    Campagnes

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    Prix du Kg

     
     
     
     
     
     

    7- Vente et Consommation

     

    Maïs

    Ananas

    2008-2009

    2009-2010

    2010-2011

    2008-2009

    2009-2010

    2009-2010

    Qté vendue

     
     
     
     
     
     

    Qté consommée

     
     
     
     
     
     

    8- A quoi ont servi les revenus issus de la vente du maïs/ananas pour la campagne 2010- 2011 ?

     
     

    Maïs

     

    Ananas

    Rubrique

    Poste concerné

     

    Montant

    Poste concerné

     

    Montant

    Habillement

     
     
     
     
     
     

    Mariage/dote

     
     
     
     
     
     

    Cérémonies

     
     
     
     
     
     

    Construction

     
     
     
     
     
     

    Scolarisation des enfants

     
     
     
     
     
     

    Consommation alimentaire

     
     
     
     
     
     

    Remboursement de dettes

     
     
     
     

    Achat de bétail

     
     
     
     

    Provision pour la campagne en

    cours

     
     
     
     

    Epargne

     
     
     
     

    Réparations

     
     
     
     

    Maladies

     
     
     
     

    Apprentissage

     
     
     
     

    Autres(à préciser)

     
     
     
     

    Mettre le chiffre correspondant

    0=pas du tout, 1=un peu, 3=moyen, 4=beaucoup

    *Cocher la rubrique concernée

    9- Laquelle des deux cultures vous demande plus d'investissements ?

    Humains

    Matériels

    Financiers

    Maïs

     

    Ananas

    *Cocher la cellule correspondante

    10- Quel est le mode d'accès à la terre ?

    Achat Héritage Donation Location Métayage

    11- Faites vous des cultures associées avec le maïs ?

    Oui Non Si Oui lesquelles ?

    12- Faites vous des cultures associées avec l'ananas ?

    Oui Non Si Oui lesquelles?

    13- Laquelle des deux cultures vous semble être plus rentable ?

    Maïs Ananas

    Pourquoi ?

    14- Citez dans l'ordre, quatre difficultés que vous rencontrez dans les productions :

    -Maïs

    -Ananas

    Proposez-en quelques solutions :

    15- Voyez-vous d'autres points importants que ce questionnaire n'a pas abordé ?

    Merci pour votre franche collaboration

    Signature de l'enquêteur

    ANNEXE 2

    Situation de l'Atlantique dans le Bénin et celle de la commune d'Allada dans l'Atlantique

    ANNEXE 3

    Tableau N°1 : Niveau d'utilisation des revenus issus de la vente mais

     

    Consommation alimentaire

    Scolarisation des enfants

    Maladie

    Provision pour campagne

    Pas du tout

    0%

    10,12%

    55,23%

    0%

    un peu

    25,20%

    5,22%

    22,50%

    33,50%

    moyen

    27,45%

    56,66%

    11,13%

    15,50%

    beaucoup

    47,35%

    28%

    11,14%

    51,00%

    total

    100%

    100%

    100%

    100%

    Source : enquête du terrain, Novembre 2011

    Tableau N°2: Niveau d'utiisation des revenus issus de la vente de l'ananas

     

    Epargne

    Remboursement de dettes

    Construction

    Scolarisation des enfants

    Maladie

    Pas du tout

    0%

    5,70%

    45,23%

    3,33%

    12,56%

    un peu

    12,50%

    40,11%

    7,39%

    25%

    16,33%

    moyen

    36,75%

    26,30%

    37,38%

    33,19%

    23,75%

    beaucoup

    50,75%

    27,89%

    10%

    41,81%

    47,36%

    total

    100%

    100%

    100%

    100%

    100%

    Source : enquête du terrain, Novembre 2011






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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"