Biodiversité des abeilles de Kinshasa: cas de l'Université de Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Armand Lokolo Okende Université de Kinshasa ( Unikin, RDC ) - Licence 2011 |
IntroductionProgressivement, la reconnaissance des invertébrés dans les processus touchant les écosystèmes ainsi qu'en tant que composant majeurs de la biodiversité, a provoquée une augmentation significative de leur représentation dans les études (Andersen et al, 2002 ; Hites et al, 2004 ; Rohr et al, 2006 in Groc ,2007). Cependant leur incorporation dans les études en particulier pour les écosystèmes terrestres, est plutôt considérée comme onéreuse (Andersen et al. 2002 ; New, 1996 ; Oliver & Beattie, 1996; Schnell et al. 2003 in Groc, 2007). En effet, l'identification n'est pas toujours faisable du fait d'une expertise taxonomique limitée, du temps et/ou des moyens financiers disponibles, et de la connaissance des caractéristiques biologiques nécessaires pour identifier les organismes collectés. Et il en résulte que la majorité de ces études écologiques concernent plutôt les vertébrés et les plantes vasculaires, bien que cela tendent à s'équilibrer au fil du temps. Parmi les invertébrés, les abeilles sauvages possèdent de nombreux attributs les rendant essentiels dans les écosystèmes. En effet, de par leur importance écologique dans la plus part des écosystèmes terrestres, leur diversité et leur sensibilité aux changements environnementaux, elles constituent des bioindicatrices pertinentes pour la santé des écosystèmes ( www.écologie.gouv.fr). Et en dépit de leur rôle décisif dans le bien-être des hommes, le grand public et les décideurs ne savent rien des conséquences de la perte de celles-ci qui sont pourtant d`une ampleur considérable. Sur ce, elles assurent à elles seules près de 85% de la pollinisation des plantes sexuées, elles nous procurent aussi un certain nombre des biens qui possèdent une valeur économique directe tels que: la nourriture, les médicaments, etc. (Fao, 2007). Et pourtant aujourd'hui plus de la moitié de 369 espèces d'abeilles sauvages sont menacées. Les causes de ce phénomène en grande partie sont connues, elles sont toutes dues aux faits de l'homme, qui par sa présence a modifié profondément les milieux naturels. En effet ces causes sont parfois l'introduction de nombreuses espèces de plante à fleurs horticoles et exotiques, ne fournissant pas de nourriture ou une nourriture non appropriée à nos abeilles sauvages; les modifications systématiques de notre territoire, engendrant la perte des zones de nidification ou la construction de barrières physiques difficilement franchissables; la présence des parasites causant ainsi des maladies (varraoses, la fausse teigne ou la teigne de la cire, la loque américaine); l'utilisation intensive des produits phytosanitaires; des émissions électromagnétiques; les effets de la pollution et du changement climatique et l'apparition de nouveaux prédateurs comme le frelon asiatique(Vereecken et al, 2010 ; www.abeillesentinelle.net). Et suite à la méconnaissance prononcée de la diversité, de la biologie et de la littérature taxonomique des abeilles sauvages, en dépit de leur importance écologique et économique au détriment de l'abeille domestique (Apis mellifera) suscite un attrait justifiant le choix de cette étude dans les milieux écologiquement contrastés de l'Université de Kinshasa singulièrement au niveau du jardin expérimental et dans les abords de la Faculté des Sciences. L'objet de cette étude est : > Déterminer la diversité des abeilles sauvages (farouches) qui s'y trouvent ; > acquérir une meilleure compréhension du réseau d'interaction plantes abeilles et la phénologie des abeilles sauvages (évaluer la succession d'espèces d'abeilles au cours du temps ; > discuter la richesse spécifique de ces espèces au niveau de l'Université de Kinshasa et pour enfin faire une discussion locale. Ce travail est subdivisé en trois chapitres précédés par une introduction. Le chapitre premier présente les données bibliographiques des abeilles sauvages. Le chapitre deuxième décrit le milieu de notre étude, les matériel et méthodes utilisés pour la récolte de nos données. Le chapitre troisième présente les résultats obtenus et la discussion de ceux-ci. Enfin une conclusion va clore notre étude. |
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