UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
MAITRISE EN SANTE PUBLIQUE
ABSTRACT
1. Context
Most of the people who belong to the vulnerable groups and
especially the historically marginalized groups live into conditions likely to
favor the risk of HIV and Aids. The situation of discrimination by the other
social groups leads to behaviors or attitudes favorable to the prevention
against HIV and Aids.
For historically marginalized groups, the situation still
remained unknown because since till then no specific studies had been conducted
in order to apprehend their situation. Thus, this study has been conducted to
this purpose.
2. Objectives
To determine the particularities of vulnerability and risk to
HIV and Aids by the Batwa, as social vulnerable and historically marginalized
group so as to propose operational strategies in order to prevent and/or to
reduce HIV and Aids prevalence in this group.
3. Methodology
Data collecting has effectively reached 130 individuals, say
10.4%, a largely acceptable and representative percentage for the reliability
of the survey results in social sciences.
The sample has been established at two degrees of survey: (i)
at the district level district, and (ii) to the household level. The study has
covered the former Province Cyangugu in the today's districts of Rusizi and
Nyamasheke and the one of Nyamagabe in the former province of Gikongoro, while
taking into account the balancing weight of locations habitually estimated as
populated by a significant number of individuals who the historically
marginalized Batwa group. The choice of the respondents has been focused on
heads of households, who have been randomly selected per site, a man and a
woman if possible. The analysis has been carried out through " SPSS»
and» Epi info" computer programme. Chi2 test has been applied with a 5%
statistical significance level.
4. Results
The results obtained from the descriptive analysis of the
respondents show that 60,7% of the respondents get married before the legal age
of 21 years old (the median age being 19 ; medium age : 20, the mode : 16 with
95% C I [19,5416-21,4346]).
In the same vein, regarding age at the first sexual intercourse,
more than the half of the respondents (57,7% ) have confirmed having had sex
before 21 years old and even before age sixteen (26,9%).
Still as regards sexual behavior, 43,8% of the respondents had
non-desired pregnancies before marriage; and a no-negligible group do not
perceive any risk of HIV infection (6,9%).
The majority of the respondents acknowledges that HIV does
exist (96,9%). So do they for the modes of its transmission and prevention. But
they don't know anything at all about Mothers to Child HIV Transmission
(PMTCT).
Only 5,4% of the respondents know about HIV prevention and
transmission methods, with reference to the three chief means of prevention;
notably sexual abstinence, fidelity to an unique non-infected partner and the
correct use of the preservative.
As concern prejudices formed around HIV, results demonstrate
that the respondents confuse HIV with the poisoning (79,2%). Women are more
inclined to believe this than men (60,2% versus 39,8% ).
The surveyed population accuses acute poverty as the main
reason which urges the Twa wife to have extra conjugal sexual relations in
order to satisfy her household primary needs. Among the given reasons, the
quest for food comes first (66,2%), then money and presents (32%) and finally
the valorization and/or prestige of having sex with rich person (2%).
As the marital status, married people are the most protected
(33,3%) in relation to independent union (0,0%) with p = 0,030; 95% IC
[0,562-0,791].
Regarding the use of the condom, results show that the
existence of the condom is almost totally known (96,9%). However, only 10,7% of
the respondents affirm having used the condom at least once in their life.
Given the fact that the Batwa live in isolation, they don't
easily access to information because only 8% argue that they have a health
animator within their group; the rest receive information from the radio
(28,1%), from neighbors (9,5%), in community meetings with local authorities
(19,8%) from the cell health animators (42,5%).
Conclusion
The Batwa are the most hit by poverty in Rwanda. This makes
them more vulnerable in social and economic aspects. There is a need for an
appropriate intervention as their problems are different from other groups in
terms of HIV and AIDS.
RESUME
1. Contexte
L'ensemble des personnes appartenant aux groupes
vulnérables et spécialement aux groupes historiquement
marginalisés vivent des conditions qui seraient de nature à
favoriser le risque d'infection au VIH/SIDA. La situation de discrimination par
les autres groupes sociaux pousse à des comportements ou attitudes peu
favorables à la prévention contre le VIH/SIDA.
Chez les groupes historiquement marginalisés, la
situation restait toujours inconnue car il n'y avait pas d'études
spécifiques jusqu'ici qui avaient été faites à leur
égard afin de se rendre compte de leur situation. C'est dans ce contexte
que cette étude a été menée.
2. Objectifs
Déterminer les particularités de
vulnérabilité et de risque face au VIH et SIDA chez les Batwa,
groupe social vulnérable et historiquement marginalisé afin de
proposer des stratégies opérationnelles pour prévenir
et/ou réduire la prévalence du VIH et SIDA chez ces derniers.
3. Méthodologie
La collecte effective des données a pu atteindre 130 ;
soit 10.4%, un pourcentage largement acceptable et représentatif pour la
fiabilité des résultats de l'enquête en sciences sociales.
L'échantillon a été élaboré à deux
degrés de sondage : (i) au niveau district, et (ii) au niveau
ménages. L'étude a couvert l'ancienne Province de Cyangugu dans
les districts actuels de Rusizi et de Nyamasheke et celui de Nyamagabe dans
l'ancienne province de Gikongoro, tout en tenant compte d'une
pondération des endroits estimés habituellement peuplés
par un nombre significatif des personnes appartenant aux groupes historiquement
marginalisés Batwa. Le choix des personnes à interroger a
été focalisé sur les chefs des ménages tirés
au hasard par site, dont un homme et une femme si possible.
L'analyse a été faite à l'aide des
logiciels de traitement des donnés « SPSS » et « Epi info
». Le test de Chi2 avec un seuil de signification statistique
de 5% a été utilisé.
4. Résultats
Les résultats issus de l'analyse descriptive des
enquêtés montrent que 60,7% des enquêtés se marient
avant l'âge légal de 21 ans (âge médian : 19 ;
âge moyen : 20, mode : 16 avec 95%IC [19,5416-21,4346]). De même,
l'âge au premier rapport sexuel, plus de la moitié (57,7% de nos
enquêtés ont confirmé avoir fait leurs premiers rapports
sexuels avant 21 ans dont 26,9% d'entre eux ont fait leurs premiers rapports
sexuels avant 16 ans.
En ce qui concerne le comportement sexuel, 43,8% de nos
enquêtés ont contracté des grossesses non
désirées avant le mariage malgré un groupe non
négligeable qui ne perçoit aucun risque d'infection au VIH
(6,9%).
La majorité des enquêtés connaissent que
le VIH existe (96,9%). De même pour les modes de transmission et de
prévention. En ce qui concerne la transmission du VIH de la mère
à l'enfant, ceci n'est pas connu chez nos enquêtés.
Quant à la connaissance des méthodes de
prévention de la transmission du VIH, faisant référence
aux trois principaux moyens de prévention ; à savoir l'abstinence
sexuelle, la fidélité à un partenaire non infecté
et l'utilisation correcte du préservatif, les résultats montrent
que 5,4% seulement les connaissent.
En rapport avec des préjugés qui sont autour du
VIH, les résultats montrent que les enquêtés confondent le
VIH à l'empoisonnement (79,2%). Cela s'accentue beaucoup plus chez les
femmes que chez les hommes interrogés au cours de l'enquête.
(60,2% chez les femmes et 39,8% chez les hommes).
La population enquêtée accuse une pauvreté
accrue qui pousse la femme Twa à faire des rapports sexuels extra
conjugaux pour subvenir aux besoins primaires de son foyer. Parmi les causes
les poussant à les faire, la recherche de la nourriture vient en premier
lieu (66,2%), vient ensuite l'argent et cadeau (32%) et enfin la valorisation
et/ou prestige de faire des rapports avec une personne plus aisée
qu'elle (2%). En rapport avec le statut marital, les mariés sont les
plus protégés (33,3%) par rapport aux unions libres (0,0%) avec
p= 0,030; 95% IC [0,562 - 0,791].
En rapport avec l'utilisation du condom, les résultats
montrent que la connaissance de l'existence du condom est presque totale
(96,9%). Néanmoins, 10,7% des enquêtés qui affirment avoir
utilisé le condom au moins une fois dans la vie.
Les Batwa vivant isolés et qui vivent regroupés
seuls n'ont pas aisément accès à l'information car 8%
seulement affirment qu'ils ont un animateur de santé provenant de leur
groupe et le reste reçoit des informations à partir de la radio
(28,1%), des voisins (9,5%), dans des réunions communautaires avec les
autorités locales (19,8%) ainsi que des animateurs de santé de
cellule (42,5%).
Conclusion
Les Batwa ont une pauvreté
élevée qui les rend vulnérables en tous points de vue
social et économique. Il faudrait intervenir d'une manière
particulière chez eux, car leurs problèmes sont différents
des autres groupes de la population rwandaise en matière du VIH et
SIDA.
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