SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
GENERALITES 3
I. Grossesses extra-utérine 5
II. Fenêtre implantatoire 17
III. Les mucines 20
MATERIEL ET METHODES 30
1. Type et période d'étude 30
2. Cadre d'étude 30
3. Population d'étude 31
4. Méthodes 32
RESULTAT 44
1. Fréquence 44
2. Caractéristiques générales de la
population 44
3. Expression de MUC1 53
DISCUSSION 57
1. Analyse de la Méthodologie 57
2. Analyse des résultats 58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 6 3
RESUME 64
ABSTRACT 65
REFERENCES 66
ANNEXES 71
1-
Patiely Prince Darel Ray
INTRODUCTION
La grossesse extra utérine (GEU) est l'implantation
d'une grossesse en dehors de la cavité utérine. Elle constitue un
problème de santé publique ; car elle est responsable de 13% de
décès maternel au premier trimestre de la grossesse
[1].
En Europe, selon une méta-analyse faite par Bouyer
et al [2] en 2003, l'incidence de la GEU était
estimée entre 100 et 175 par an pour 100.000 femmes. Cette incidence
correspondait à un ratio de 2 GEU pour 100 naissances vivantes.
Aux Etats-Unis, selon les travaux de Goldner et
al [3] publiés en 1993, l'incidence de la GEU
était en légère progression entre 1970 et 1989; et elle
était estimée à 1.97 % des grossesses suivies en milieu
hospitalier. L'augmentation de cette incidence serait concomitante à
celle de la fréquence de certains facteurs de risque comme le tabagisme
et les infections sexuellement transmises.
epuis la décennie 1990, on assiste à une
diminution globale de l'incidence de la GEU dans les pays
développés. Cependant dans les pays en développement
l'incidence de la GEU reste élevée. Une étude
réalisée en milieu hospitalier en Guinée montre que
l'incidence de la GEU est passée de 0,54 % en 1973 à 1,08 % en
1986 et à 5,08 % en 1990 [4]; au Gabon, cette
fréquence est passée de 2 % en 1997 à 3,14 % en 2000
[5]; au Congo, une étude réalisée en
milieu hospitalier [6] montre une fréquence relative
d'une GEU pour 34 accouchements soit 2,9 %.
Les travaux sur l'épidémiologie descriptive de
la GEU ont été réalisés ces vingt dernières
le plus souvent axées sur l'identification des facteurs de risque. Par
ailleurs, plusieurs théories étiopathogéniques ont
été émises dans la survenue des GEU, notamment: (i) le
retard de migration de l'oeuf vers la cavité utérine, (ii)
l'anomalie de captation des ovocytes, (iii) et le reflux tubaire. Cependant
leur substratum lésionnel n'est pas connu.
1-
Patiely Prince Darel Ray
La lumière tubaire, comme celle des voies
aériennes et du tractus digestif, est recouverte de mucus; avec comme
principal constituant les mucines. Ces dernières sont des
glycoprotéines de haut poids moléculaire
sécrétées par les cellules épithéliales.
Elles jouent un rôle dans l'adhésion cellule-cellule, dans
l'interaction cellule-matrice extracellulaire, et joueraient un rôle dans
le péristaltisme tubaire.
Des études réalisées chez des
espèces animales (lapin, porc, singe) montrent une sous expression de
MUC1 pendant la phase implantatoire au niveau de la muqueuse
endométriale. Or les GEU ne sont observées que dans
l'espèce humaine. En 2008, une étude réalisée par
Savaris et al [7] sur l'expression de MUC1 dans les
grossesses tubaires, montrait une sous-expression de cette glycoprotéine
dans l'épithélium tubaire. Les auteurs ont évoqués
l'hypothèse d'une corrélation entre la survenue de la GEU et la
modification de l'expression génomique de MUC1.
Le rôle joué par le gène MUC1 dans la
survenue des grossesses extra utérines serait-til le même dans la
genèse des grossesses extra utérines dans nos contrées?
De nos jours, aucune étude n'a été
réalisée au Congo pour déterminer les facteurs biologiques
liés à la survenue des GEU. C'est ainsi que nous avons entrepris
cette étude dans le but de déterminer la place de MUC1 dans la
survenue des grossesses tubaires.
Les objectifs poursuivis dans ce travail sont :
1. Déterminer la fréquence relative des GEU ;
2. Déterminer les facteurs de risque de la GEU ;
3. Déterminer l'expression de MUC1 dans les trompes
porteuses de lésions de GEU ;
4. Corréler les facteurs de risque de la GEU et
l'expression de MUC1.
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