2. Discussion des résultats
2.1. Paramètres épidémiologiques
Durant notre période d'étude, nous avons
enregistré 1729 accouchements dont 35 GEU soit une fréquence
relative de 1,9 %. Ces résultats sont superposables a ceux de Buambo
et al en 2004 au Congo [6] qui ont retrouvé
une fréquence relative de 2,9% ; de Sy et al (1,4
%); et de en Guinée [56] (P> O,
05);
Par ailleurs Bouyer dans son étude sur
l'épidémiologie de la GEU a rapporté une forte
augmentation entre 1910 et 1990 et cette incidence a décru depuis
une dizaine d'années selon les données du registre d'Auvergne
(seul registre de GEU au monde). Cette tendance à la E réduction
de la fréquence s'explique par l'amélioration de la prise en
charge des IST et des infections génitales.
La tranche d'ge de 25-29 ans a été la plus
concernée (45,2 %). Ces résultats sont superposables à
ceux retrouvés par Buambo et al en 2004[6] et
par Sy et al [56] en Guinée en 2006.
Il en découle que la fréquence de la GEU diminue
avec les âges extrêmes pour augmenter durant la période
active de la vie sexuelle. L'absence et la diminution de la fréquence de
l'activité sexuelle à ces ~ges pourrait expliquer ce constat.
Les célibataires sont les plus touchées dans
l'ordre de 87,1 %. Ces résultats sont contraires à ceux
retrouvés par Sy et al en Guinée [56]. Dans leur
étude, les mariées étaient les concernées. Dans
notre étude, ces résultats s'expliquent par le faite que les
célibataires sont exposées au libertinage sexuel donc
exposées aux infections génitales et aux IST qui sont des
facteurs de risque de GEU. La situation matrimoniale n'est pas un facteur de
risque de risque de GEU.
Les femmes instruites avec un niveau du secondaire ont
constitué le groupe le plus touché (54,8 %). Ce résultat
est contraire a celui retrouvé par Sy et al
[56]. Ces résultats s'expliquent par le faite que
le taux d'alphabétisation est élevé dans la population est
congolaise.
En analysant les antécédents de nos patientes,
plusieurs facteurs de risque ont été retrouvés. Les IVG
(80,6 %) et les infections génitales (77,4 %) ont été les
facteurs de risque les plus retrouvés. Ces facteurs de risque ont
été aussi retrouvés par Buambo et al en 2004 au
Congo et par Sy et al [56]. en Guinée en 2006. L'infection
endommage la trompe et empêche la migration normale de l'embryon. Les
lésions provoquées au cours des infections utéro
annexielles sont responsables des cicatrices qui réduisent
considérablement la lumière tubaire. Quant aux IVG, Anorlu et
al dans une méta analyse révèle que les IVG
augmentent de 9 fois le risque de contracter une GEU. L'infertilité a
été retrouvée dans 9,7 %. Dans notre étude les
patientes ayant présenté un antécédent
d'infertilité étaient celles qui avaient plusieurs facteurs de
risque.
Les pauci pares ont été les plus touchées
dans notre étude avec un pourcentage de 41,9 %. Ces résultats
sont superposables à ceux retrouvés par Diallo FB et al
et par Sy et al. La parité n'influence pas la survenue des GEU
cependant, nous avions remarqué que les pauci pares et les nullipares
avaient plusieurs facteurs de risque de GEU ce qui expliquerait les pics de
fréquences dans ces deux populations.
La triade douleur pelvienne (90,3%), métrorragie
(74,2%), aménorrhée (51,6%) a constitué le motif de
consultation avec des signes sympathiques de la grossesse qui était
inconstant. Ce qui est conforme aux données de la littérature. Le
diagnostic de GEU a été suspecté devant les
éléments anamnestiques, clinique et para cliniques et
confirmé lors de la laparotomie. Aucune erreur de diagnostic n'a
été retrouvée pendant notre période d'étude.
Bien que l'échographie ait été strictement pelvienne, les
masses pelviennes retrouvées à l'échographie ont toutes
été
4-
Patiely Prince Darel Ray
en rapport avec la GEU. Aucun signe en lui seul n'a permis de
conclure au diagnostic de certitude de GEU.
Les patientes ont été vues au stade d'inondation
péritonéale, ce qui explique le traitement chirurgical radical
des patientes.
La localisation tubaire avec une prédominance
ampullaire (70,0 %) conforme aux données de la littérature.
Aucune explication n'a été retrouvée dans la
littérature. Cependant ce constat peut ~tre expliqué par le fait
que la fécondation dans 95 % des cas au niveau de l'ampoule.
Les critères de jugement ont été
définis pour vérifier l'hypothèse de recherche.
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