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Problématique de l'exploitation forestière en RDC( Télécharger le fichier original )par Benjamin BISIMWA HAMISI Université de Kinshasa - Graduat 2009 |
Source : Wikipédia, 2010 En général, la RDC dispose des trois types principaux de climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne. Ce qui caractérise également la RDC, ce sont les précipitations en quantités suffisantes, doublées d'un important réseau hydrographique et d'un large ensoleillement. Toutes ces conditions font qu'il est possible de réaliser 3 à 4 récoltes annuelles pour ce qui concerne les cultures vivrières au pays (Wikipédia, 2010). Le climat étant fonction des précipitations d'eau et de certaines autres influences locales, on distingue deux saisons principales en RDC: - la saison sèche : caractérisée par un manque des pluies, une fraîcheur, un ciel gris et de températures basses, - la saison pluvieuse : saison d'été, le ciel est bleu, les plantes et les arbres retrouvent leur sève et les paysages sont verdoyants. Cependant, la répartition des saisons reste inéquitable sur l'ensemble du territoire national de la RDC. Au sud de l'Equateur, la saison des pluies dure d'octobre { mai et d'avril { novembre au Nord. Le reste des mois étant dominés par la saison sèche. Au niveau de l'Equateur, les précipitations sont relativement constantes tout au long de l'année ; elles atteignent, en moyenne, 107 cm d'eau pour l'ensemble du pays. La RDC est classée parmi les pays africains les plus riches en sols riches avec une forte concentration de ceux-ci dans la partie Est du pays. Malheureusement, sa productivité est entrain de décroître à cause de la mauvaise utilisation due à des techniques agricoles inadéquates, une exploitation excessive et l'agriculture itinérante sur brûlis. Le sous-sol du pays reste incomparable avec une richesse énorme en minerais précieux (cobalt, cuivre, or, coltan, diamant, uranium, étain, manganèse, zinc,...) et son exploitation constitue la première source de devises. Le pays possède également quelques gisements de pétrole off-shore et un fort potentiel hydroélectrique sousexploité (Nasi et al., 2006). Le sol, le relief et le climat de la RDC déterminent les grandes zones végétales du pays : la forêt, la savane, la brousse et la végétation de montagne. Les forêts congolaises s'étendent entre 3° de latitude nord et 40 de latitude sud, dans une région où il tombe un minimum des pluies de 1000 mm par an. Elles disposent d'importantes essences exploitables et non exploitables, couvrent presque la moitié de la superficie du pays soit 125 millions d'hectares, représentent 47% du massif forestier tropical du continent africain et 6% des réserves tropicales du monde (Wikipédia, 2010). Selon BOKELO (1999), le SPIAF (Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement Forestier), actuelle DIAF (Direction d'Inventaire et d'aménagement Forestier), avait déjà identifié, avant les années 1998 et à partir des résultats d'inventaires réalisés dans les provinces, une liste d'au moins 738 essences forestières confectionnées { partir de l'identification botanique. La classification dite de « Yangambi », adoptée par de phytogéographes, sous l'égide de la commission de coopération technique en Afrique subsaharienne, a identifié sept faciès physionomiques de la végétation au Congo Kinshasa (CHEZEAUX, 2003): - savanes arborée et herbeuse ; - mosaïque de forêt claire et de savane ; - forêt dense sèche dégradée ; - forêt sempervirente ; - forêt semi décidue ; - forêt sur sol hydromorphe ; - végétation de montagne ; Le pays occupe le troisième rang mondial et le premier rang en Afrique pour ce qui est des savanes boisées (Wikipédia, 2010). La savane herbeuse se localise au fur et { mesure que l'on s'éloigne de la forêt et de l'équateur, se transforme en brousse vers le nord-est et le sud-est et la végétation s'éclaircit. La savane arborée, étendue herbeuse parsemées des bouquets d'arbres, sont rencontrées en terrain plat où le temps est continuellement peu claire ; la savane et la brousse congolaises constituent les grands domaines des herbivores et des grands carnassiers. La végétation montagneuse varie au fur et { mesure que l'on monte vers le sommet. Par étage successif, nous rencontrons la forêt, la savane, la bambousaie, les arbustes et les herbes. Notons que la végétation congolaise est également constituée d'un nombre aussi important des arbrisseaux, des lianes et des suffrutex. Outre les réserves floristiques, la République Démocratique du Congo dispose de sept parcs nationaux et deux autres en voie de création, très riches en espèces végétales et animales (UNESCO, 2009). I. 3. DémographieLa RDC est un des pays du monde à forte croissance démographique (Eba'a et al., 2008). Sa population avait commencé à augmenter avec la crise de 1929 et la fin de la seconde guerre mondiale. Avec son slogan : "plus de population, plus de poids sur la scène internationale", le régime Mobutu encourageant ainsi la natalité au pays (Anonyme, 2009). Durant la guerre interafricaine de 1997 à 2005, le conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale, 3 900 000 de congolais sont décédés majoritairement des maladies infectieuses dues { la malnutrition et{ l'exode. D'après les dernières estimations du système de Nations Unies, la population de la RDC s'est élevée, de 66 000 000 d'habitants en 2008, à 68 692 542 en 2009. Cette population devrait dépasser 69 000 000 d'habitants en 2010, soit 25 habitants au km2 pour atteindre plus de 93 000 000 en 2020 (Wikipédia, 2010 ; Anonyme, 2009) et plus de 100 millions d'habitants en 2050, a fait savoir, début 2010, Mr JP GUENGANT, expert international en démographie (Géopopulation, 2010). Chercheur de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) basé à Ouagadougou (Burkina Faso), Mr JP GUENGANT, citant les estimations de plusieurs autres experts en démographie, a précisé que la population de la RDC connaît un fort accroissement annuel d'au moins deux millions d'habitants, soit environ 3,2% (Géopopulation, 2010). Vu sous cet angle, ce fort taux d'accroissement risquerait de renforcer la pauvreté au pays étant donné que l'élément moteur pour le développement et la réduction de la pauvreté demeure la population (Anonyme, 2010). Le pays étant vaste, la densité de la population est estimée à 29,3 habitants au km2 avec une espérance de vie (2009) de 54,36 ans. Avec une natalité annuelle de 42,63%o ; 11,63%o de la population du Congo Kinshasa disparaît chaque année dont la majorité est constituée des enfants soit 81,21%o. Le pays a un taux d'alphabétisation évalué { 67,20% (Anonyme, 2010). Tous ces chiffres ne sont que des estimations faites par de tierces personnes à cause du manque des données fiables de statistique démographique du pays. C'est dans cette optique que le premier ministre venait d'initier un programme de recensement et d'identification de la population congolaise { réaliser avant la fin de l'année 2010. Toutefois, cette population est très inégalement répartie sur le territoire national. Les plus fortes densités, plus de 100 habitants au km2, se rencontrent { l'Est du pays, le long des frontières avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi ou au Sud-Ouest autour de la ville province de Kinshasa et dans la province de Bas Congo. Ces régions à fortes densités de populations sont aussi celles où les ressources forestières subissent les plus fortes pressions résultant en une perte ou une dégradation du couvert forestier. La population de la RDC est constituée des pygmées, des charmites, des soudanais { l'extrême nord du pays et des nilotiques { l'Est du pays. La majorité, soit 81% de la population congolaise est essentiellement bantoue. Il est à noter que plusieurs centaines d'ethnies sont dénombrées au Pays. La RDC reste cependant le pays de la sous région qui a le plus fort taux de populations rurales soit environ 71% (KASEMUANA, 2009). CHAP II. POTENTIELS FORESTIERS DE LA RDCII. 1. Ressources et provinces forestièresAu moment où la RDC cherche à faire participer tous les secteurs d'activités dans le processus de développement économique, le secteur forestier constitue un atout majeur car, il s'agit l{ d'une potentialité énorme qui n'a pas encore joué pleinement son rôle. En effet, des 128 000 000 d'ha des forêts dont dispose la RDC, soit 54.6% de toute sa superficie et situées essentiellement au coeur du bassin du fleuve Congo, seuls 60 000 000, soit 41.4%, seraient économiquement exploitables compte tenu des contraintes diverses notamment l'accessibilité, les marécages, les forêts inondées,... (FAO, 2000). Ces forêts se caractérisent par une très grande hétérogénéité de son potentiel forestier, une diversité des familles et essences botaniques mais malheureusement aussi par un faible niveau de productivité moyen. Elles sont cependant : - habitat pour une densité floristique et faunique qui fait du pays un des premiers pays de méga biodiversité au monde ; - premières d'Afrique pour les espèces végétales (plus de 10 500 espèces recensées), avec un endémisme exclusif de faune (gorille de plaines et de montagnes de l'Est, bonobo, okapi, rhinocéros blanc du nord, paon congolais et bien d'autres) ; - le seul pays au monde où vivent quatre des cinq espèces de grands gorilles,... Le potentiel forestier de la RDC est encore relativement intact (ZASY, 2009) : son taux de déforestation est estimé à 0.2% pendant que sa production en bois d'oeuvre demeure encore en deç{ de 500 000 m3 par an. L'inventaire effectué dans la cuvette centrale indique qu'un volume brut de plus de 1 000 000 000 m3 serait disponible (TETE, 2004). Selon des hypothèses pessimistes, ce volume peut amener une exploitation annuelle de 13 000 000 m3, toutes essences confondues, avec une révolution de 80 ans. Si nous tenons comptes du fait que l'exploitation du bois en RDC ne s'intéresse qu'aux essences de grandes valeurs commerciales qui représentent à peine 30 { 40% de l'ensemble des essences inventoriées, le volume annuel effectivement réalisable s'établirait { 4 ou 5 000 000 m3 par an. La répartition de la couverture forestière de la République de la Démocratique du Congo à travers ses différentes régions administratives, accuse des inégalités frappantes comme illustrée au tableau ci-après. Tableau 2 : Importance relative de la couverture forestière des provinces
Source : CHEZEAU, 2003 et Monographies des provinces de l'ancien Kivu Le tableau 2 révèle que la plus grande proportion, soit 32.6%, des forêts de la RDC se trouvent en Equateur. 99,7% de la superficie de cette dernière est couverte des forêts et est respectivement suivie de la Province Orientale, de Bandundu et du Kasaï Orientale. Ces provinces représentent, à elles seules, 80.5% de la superficie forestière congolaise. Suite à la forte urbanisation de la ville de Kinshasa, les superficies forestières y sont devenues quasi inexistantes. II. 2. Particularités de la forêt congolaiseA son article premier, le code forestier (2002), défini les forêts comme : - les terrains recouverts d'une formation végétale { base d'arbres ou d'arbustes aptes à fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet direct ou indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux ; - les terrains qui, supportant précédemment un couvert végétal arboré ou arbustif, ont été coupés { blanc ou incendiés et font l'objet d'opérations de régénération naturelle ou de reboisement. Par extension, sont assimilées aux forêts, les terres réservées pour être recouvertes d'essences ligneuses soit pour la production du bois, soit pour la régénération forestière, soit pour la protection du sol. CHEZEAUX (2003) rapporte que la forêt en RDC et sa mise en valeur se caractérisent par les éléments forts suivants : - Une accessibilité aux massifs forestiers dépendant en très grande partie de la navigabilité des principaux fleuves et rivières, laquelle joue aussi sur la logistique d'évacuation des produits forestiers; - A l'intérieur du pays, des infrastructures routières inexistantes qu'il faut créer, d'où des rayons d'action autour des rivières navigables limités (une cinquantaine de kilomètres au plus) de façon à réduire le roulage; - Une forte hétérogénéité des types de forêts rencontrés localement, avec une importante part de l'occupation du sol vouée { une affectation non productive (forêts marécageuses, savanes, faible productivité en essences commerciales, ...). II.3. Importance et rôle des forêts en RDCII.3.1. ImportanceLa forêt peut être considérée comme une usine la plus vaste du monde avec près de 4 milliards d'ha couvrant le tiers des terres émergées et ayant pour source d'énergie le soleil (KADIATA, 2005). En effet, - elle offre des produits qui sont utilisés comme nourriture ou additifs alimentaires (noix, champignons, fruits sauvages, herbes, épices, condiments, plantes aromatiques,...). Elle offre également des végétaux (fibres, lianes, fleurs,...) et leurs extraits (raphia, bambou, rotin, liège, huile essentielles,...), des animaux (gibiers, abeilles,...) et leurs produits dérivés (miels, soie,...) ; - elle constitue le réservoir des plantes médecinales telles Piper quinense (ketchou), Rauwolfia vomitoria,... qui renferment des alcaloïdes { effets cardiotoniques et hypotenseur (KATANGA, 2005 ; cité par BALIMBAKI, 2006) ; - elle constitue le réservoir de bois qui sert d'énergie de chauffe, dans l'ébénisterie (meuble), pour la construction des habitats, dans les voies de communication (traverse de chemins de fer, ponts), dans la construction des bateaux et embarcations (barques, pirogues, baleineries,...), comme poteaux pour le transport de l'électricité, comme matière première dans l'industrie du papier ; - des animaux, on tire des produits comme les pointes d'ivoires (éléphants), les dents (rhinocéros), des peaux qu'on exploite comme trophées (lions, léopards, zèbres,...) soit pour la fabrication des objets en cuir (chaussures, ceintures,...) ; - elle constitue la merveilleuse des manufactures puisque ses matières premières qui sont le gaz carboniques de l'atmosphère, l'eau et les sels minéraux puisés dans le sol sont gratuites et inépuisables, son produit principal, le bois, de plus en plus précieux, et ses sous-produits, de l'air pur, divers bénéfices, du silence et de la joie (KADIATA, 2005). II.3.2. RôlesSur l'environnement : La forêt : - apporte une protection mécanique au sol contre l'érosion par l'obstacle au ruissellement, en empêchant le tassement du sol par les
pluies battantes fréquentes ; l'alimentation des sources et bassins hydrologiques en zones intertropicales ; - protège l'homme contre les rayons solaires, les vents violents, les bruits, la poussière et bien d'autres facteurs pouvant affecter sa santé ; - préserve l'équilibre sur le climat par la régulation des précipitations ou en tempérant les excès de climat (KADIATA, 2005). Sociaux, récréatifs et esthétiques : - lieu de divertissement, tourisme et agrément pour les citadins ; - habitat idéal des populations en zone intertropicale à cause des avantages environnementaux et économiques qu'elle leurs offre ; - refuge privilégié des populations en temps d'insécurité ; - lieu d'initiation rituelle chez certains peuples ; - donne un aspect esthétique à la nature (KADIATA, 2005). Economiques : La forêt génère des revenus de : - la grande diversité des produits et services { tirer d'elle ; - la valeur marchande de ceux-ci (KADIATA, 2005). Ecologiques : La forêt remplit plusieurs fonctions écologiques importantes notamment dans la protection des ressources en eau, des sols, atténuation des excès climatiques, amélioration de l'air, conservation de l'habitat naturel et de la diversité biologique. Elle abrite flore et faune et assure, en fonction de sa santé et sa vitalité, sa propre perpétuation ; la vitalité de la forêt dépendant de la façon dont elle gérée et protégée. - la flore : elle renferme 377 familles dont 216 familles de spermaphytes pour la flore terrestre et 107 familles pour la flore aquatique ; - la faune : elle renferme d'importantes réserves du monde comprenant 352 espèces de reptiles, 168 de batraciens, 1068 d'oiseaux, 421 des mammifères, 1596 d'invertébrés aquatiques dont 1423 d'eau douce et 183 marines, 544 d'invertébrés terrestres et 1606 des vertébrés aquatiques (KADIATA, 2005). CHAP III. EXPLOITATION FORESTIERE ET ECONOMIE EN
RDC
|
N° |
Exploitant |
Volume (m3) |
Pourcentage (%) |
1 |
SIFORCO |
83 780.194 |
25.2 |
2 |
SODEFOR |
64 692.412 |
19.9 |
3 |
TRANS-M |
35 084.535 |
10.8 |
4 |
FORABOLA |
26 250.785 |
8.1 |
5 |
SOFORMA |
24 850.394 |
7.6 |
6 |
SEDAF |
19 880.713 |
6.1 |
7 |
ITB |
16 661.819 |
5.1 |
8 |
AUTRES |
55 663.139 |
17.03 |
Total |
326 863.991 |
100 |
Source : DGF, 2009
Alors que les pays moins nantis en essences forestières comme la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Cameroun, pour ne citer que ceux-là, atteignent facilement 2 000 000, 1 500 000 et 1 000 000m3, le détail sur la production de la RDC ci-haut présenté dans le tableau 3, ne fait état que de 326 863.991 m3 de bois d'oeuvre produits durant toute l'année et répartis sur 25 sociétés qui avaient transmis leurs déclarations, selon la DGF (Direction de la Gestion Forestière).
Il se révèle aussi que, pendant l'exercice 2009, la SIFORCO s'est placée en tête avec près du quart de toute la production suivie de la SODEFOR, du TRANS-M, de FORABOLA et de la SOFORMA. Ces sociétés ont représenté, à elles seules, à peu près le trois-quarts de la production totale annuelle, soit 71.6%. Par ailleurs, certaines de sociétés n'avaient pas transmis leurs déclarations ; un défit que l'Etat Congolais est appelé à relever.
La forêt congolaise demeure alors un géant qui dort encore et dont il faut réveiller car, l'intensification de sa mise en valeur favoriserait une diversification de l'économie nationale depuis longtemps monopolisée sur le marché des minerais.
D'après les récentes statistiques faites par la Direction de Gestion Forestière (DGF) pour l'exercice 2009, les proportions de volumes de bois exportées se présentent dans les tableaux 4, 5, 6 et 7 ci-après selon les exploitants, les essences, les pays et continents importateurs :
Tableau 4 : Exportation des différents produits de bois d'oeuvre par principaux exploitants sur base des notes de débit et AEBT transmise par le FRCF
Exploitant |
Grumes |
Sciages |
Placages |
Parquets |
Tasseaux |
Total |
||||||||
Volume EQ |
Valeur |
Volume EQ |
Valeur |
Volume |
Valeur |
Volume EQ |
Valeur |
Volume EQ |
Valeur |
Volume EQ (m3) |
% |
Valeur € |
% |
|
SOFORMA |
75 526,247 |
2 079 783,00 |
3 895,599 |
903 009,00 |
48,263 |
24 066,00 |
- |
- |
- |
- |
79 470,110 |
32,37 |
3 006 858 |
10,06 |
SIFORCO |
16 810,145 |
4 028 810,00 |
30 866,446 |
6 329 522,00 |
55,336 |
3 680,00 |
- |
- |
- |
- |
47 731,927 |
19,45 |
10 362 012 |
34,68 |
SICOBOIS |
43 379,662 |
505 760,44 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
43 379,662 |
17,67 |
505 760,44 |
1,7 |
SODEFOR |
24 473,607 |
5 270 930,89 |
29,579 |
5 404,00 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
24 503,186 |
9,98 |
5 276 334,89 |
17,66 |
TRANS-M |
8 359,964 |
1 613 578,26 |
5 942,013 |
1 232 184,49 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
14 301,977 |
5,83 |
2 845 762,75 |
9,52 |
TOTAL |
194 002,531 |
18 741 724,98 |
46 921,024 |
9 515 313,53 |
154,468 |
44 335,52 |
3 679,193 |
1 466 858,44 |
713,691 |
112 192,42 |
245 470,906 |
100 |
29 880 424,89 |
100 |
PERCENT |
79,03 |
62,72 |
19,11 |
31,84 |
0,06 |
0,15 |
1,50 |
4,91 |
0,29 |
0,38 |
100 |
100 |
Source : DGF, 2009
EQ : équivalents grumes, coefficients des EQ sont 1,8 pour sciages, parquets et tasseaux et 1,9 pour placages ; AEBT : Autorisation pour l'Exportation de Bois Transformés ;
FRCF : Fond de Reconstitution du Capital Forestier.
Du tableau 4 se révèle ce qui suit :
- au total 245 470,906 m3 ont été exporté pour une valeur de 29 880 424,89€. Ce volume a été reparti en deux dont 194 002,531 de grumes soit 79,03% qui ont rapporté 18 741 724,98€ soit 62,72% et 51 468,375 soit 20,97% pour les bois transformés rapportant ainsi 11 138 699,91€ soit 37,28% ;
- la SOFORMA se place en tête en ce qui concerne les proportions des exportations et suivie de la SIFORCO, la SICOBOIS, la SODEFOR, ~
- quant aux valeurs monétaires, la SIFORCO est au premier rang suivie de la SODEFOR, la SOFORMA, Cela signifierait que ces dernières sociétés ont exporté beaucoup plus d'essences de grande valeur commerciale que les autres.
Tableau 5 : Exportation des différents produits de bois d'oeuvre par principales essences sur base des notes de débit et AEBT transmise par le FRCF
Essence |
Grumes |
Sciages |
Placages |
Parquets |
Tasseaux |
Total |
||||||||
Volume EQ |
Valeur |
Volume EQ |
Valeur |
Volume |
Valeur |
Volume EQ |
Valeur |
Volume |
Valeur |
Volume EQ (m3) |
% |
Valeur € |
% |
|
Iroko |
65 567,276 |
2 852 717,28 |
16 747,889 |
2 965 978,99 |
- |
- |
263,576 |
70 163,56 |
- |
- |
82 578,740 |
33,64 |
5 888 859,83 |
19,71 |
Tola |
44 268,799 |
520 016,59 |
969,318 |
170 059,03 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
45 238,117 |
18,43 |
690 075,62 |
2,31 |
Wenge |
14 646,513 |
3 559 940,60 |
7 265,902 |
1 373 312,04 |
50,869 |
16 589,52 |
2 326,450 |
986 388,60 |
605,242 |
103 884,76 |
24 894,976 |
10,14 |
6 040 115,52 |
20,21 |
Sapelli |
10 618,808 |
1 879 152,68 |
8 944,870 |
1 928 846,55 |
47,952 |
1 797 |
- |
- |
- |
19 611,630 |
7,99 |
3 809 796,23 |
12,75 |
|
Afrormosia |
11 850,813 |
3 284 696,60 |
2 801,497 |
798 238,83 |
- |
- |
1 089,167 |
410 306,28 |
108,450 |
8 307,66 |
15 849,926 |
6,46 |
4 501 549,37 |
15,06 |
Sipo |
8 755,667 |
2 003 147,41 |
4 068,014 |
1 141 571,51 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
12 823,681 |
5,22 |
3 144 718,92 |
10,52 |
Bobinga |
12 396,326 |
222 355,43 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
12 396,326 |
5,05 |
222 355,43 |
0,74 |
TOTAL |
194 002,531 |
18 741 724,98 |
46 921,024 |
9 515 313,53 |
154,468 |
44 335,52 |
3 679,193 |
1 466 858,44 |
713,691 |
112 192,42 |
245 470,906 |
100 |
29 880 424,89 |
100 |
PERCENT |
79,03 |
62,72 |
19,11 |
31,84 |
0,06 |
0,15 |
1,50 |
4,91 |
0,29 |
0,38 |
100 |
- |
100 |
- |
Source : DGF, 2009
Déduisons des données du tableau 5 ce qui suit :
- l'Iroko occupe une place de choix en terme de proportions de volume exporté suivi de Tola, Wenge, Sapelli, Afrormosia, Sipo, Bobinga, ~ Ces sept essences ont représenté 86,93% du volume total exporté pendant l'année 2009 alors que seuls l'Iroko, le Tola et le Wenge en ont fait 62,21% ;
- S'agissant de leurs valeurs apportées, le Wenge s'impose avec 20,21% de la valeur totale. Cette essence de grande valeur commerciale est suivie de l'Iroko, l'Afrormosia, le Sapelli, le Sipo, ~
Ainsi, puissions-nous nous permettre de dire, partant des données de ce tableau que la valeur commerciale des différents produits de bois est fonction de types d'essences et de la qualité et qu'elle est décroissante pour les sept essences du tableau selon l'ordre de succession suivant : Wenge, Iroko, Afrormosia, Sapelli, Sipo, Tola et
Bobinga.
Tableau 6 : Exportation de bois d'oeuvre par pays importateurs sur base des notes de
débit et AETB transmise par le FRCF. |
|||||
N° |
Pays |
Totaux |
Proportions (%) |
||
Volume (m3 EQ) |
Valeur (Euro) |
Volume |
Valeur |
||
1 |
France |
80 912,080 |
5 720 842,86 |
32,96 |
19,15 |
2 |
U.E |
42 452,577 |
326 098,82 |
17,29 |
1,09 |
3 |
Chine |
30 534,928 |
7 101 199,60 |
12,44 |
23,77 |
4 |
Portugal |
26 560,890 |
2 818 029,48 |
10,82 |
9,43 |
Total Annuel |
245 470,906 |
29 880 424,89 |
100 |
100 |
Source : DGF, 2009
Les statistiques de la DGF font état de 44 pays qui ont importé le volumebois congolais dont 6 Africains, 2 Américains, 20 Asiatiques et 16 Européens. Le tableau
6 nous renseigne sur les pays importateurs :
- la France est en tête avec 32,96% du volume total exporté suivie successivement de l'U.E, la Chine et le Portugal qui ont importé le trois-quarts de volume annuel exporté soit 73,51%.
- quant à la valeur apportée, la chine est à la place de choix suivie de la France, du Maroc (9,53), du Portugal et de l'Italie (8,52). Cette démarcation serait due à la proportion de volume d'essences de grande valeur commerciale importée par chacun de ces pays.
Tableau 7 : Exportations de bois d'oeuvre par continent sur base des notes de débit et
AEBT transmise par le FRCF |
||||
N° Continent |
Totaux |
Proportions (%) |
||
Volume (m3 EQ) |
Valeur (Euro) |
Volume |
Valeur |
|
1 Afrique |
12 835,108 |
2 986 880,04 |
5,23 |
10,00 |
2 Amérique |
1 748,815 |
380 332,74 |
0,71 |
1,27 |
3 Asie |
46 207,399 |
10 096 560,44 |
18,82 |
33,79 |
4 Europe |
184 679,588 |
16 416 651,67 |
75,23 |
54,94 |
Total Annuel |
245 470,906 |
29 880 424,89 |
100 |
100 |
Source : DGF, 2009
Il ressort du tableau 7 que :
-la plus grande proportion de volume exporté, soit 75,23% a été destinée au continent européen suivi successivement de l'Asie (18,82), l'Afrique (5,23) et l'Amérique (0,71), -quant à la valeur apportée par les exportations, la succession précédente reste valide avec plus de la moitié pour l'Europe.
Les tableaux des exportations montrent que sur les 100% (245 470,906 m3) de bois exportés, 194 002,531 m3, soit 79,03%, ont été exportés en grumes pour une valeur de 18 741 724,98€ tandis que 51 468,375 m3, soit 20,97%, seulement ont été transformés et exportés pour une valeur de 11 138 699,91€, soit 37,28%.
Bref, l'exportation de bois en grume, largement supérieure à celle de bois transformé pour l'exercice 2009, viole la loi forestière congolaise de 2002 qui stipule en son article 109 : «Seuls les détenteurs des unités de transformation opérationnelles et les exploitants nationaux dûment autorisés peuvent, pour une période de 10 ans au maximum à compter de la date du démarrage de l'exploitation, exporter des bois sous forme de grumes, moyennant un quota ne dépassant pas 30% de leur production totale annuelle.»
Puissions-nous signaler encore que les statistiques en République Démocratique du Congo connaissent un problème d'exactitude car elles restent différentes selon les auteurs.
Outre cela, certaines sociétés d'exploitations forestières ne font pas de déclarations sur leurs productions et exportations, ce qui réduit encore cette exactitude et accroît le manque de fiabilité dans les données d'exploitation recueillies et publiées notamment sur les essences exploitées et le volume réellement produit et exporté au pays.
Une essence forestière exploitable est un végétal ou une espèce d'arbre de la forêt, ligneux, exporté et exploité industriellement et/ou artisanalement pour sa valeur économique permettant ainsi l'entrée de devises étrangères dans le pays.
La valeur économique de chacune de ces essences est fonction de ses propriétés physiques et mécaniques, de sa disponibilité en forêt et son évacuation.
Elle tient aussi compte de sa promotion sur le marché en fonction du niveau de développement industriel atteint. Les principales essences exploitées en RDC sont reprises dans le tableau 8. L'exploitation forestière et les exportations sont essentiellement focalisées sur un petit nombre d'essences de grandes valeurs commerciales alors que le pays dispose d'un potentiel important évalué { plus de 970 essences recensées (MALELE, 2005).
Le tableau 8 fait état de trente essences seulement faisant objet d'une exploitation plus ou moins régulière alors que le Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) reporte que la République Démocratique du Congo dispose 78 de 86 essences exploitables déjà inventoriées. Parmi les trente essences régulièrement exploitées, neuf sont surexploitées : Afzelia bipendensis, Diospyros canaliculata, Diospyros crassiflora, Diospyros grex, Entandrophragma angolense, Entandophragma utile, Milletia laurentii, Pericopsis elata et Swartzia fistuloides (MALELE, 2005). C'est cette surexploitation qui fait de l'Afrormosia, Pericopsis elata, une essence actuellement désignée d'en « voie de disparition >> (OCC, 2010). D'où, un besoin urgent de promouvoir des essences nouvelles s'impose afin d'arrêter l'écrémage des forêts congolaises.
Tableau 8 : Principales essences exploitées en RDC
N° |
Nom scientifique |
Nom commercial |
Famille botanique |
|
1 |
Afzelia bipindensis |
Doussie |
Fabaceae |
|
2 |
Afzelia pachyloba |
Doussie |
Fabaceae |
|
3 |
Albizia ferruginea |
Iatandza |
Fabaceae |
|
4 |
Autranella congolensis |
Mukulungu |
Sapotaceae |
|
5 |
Diospyros crassiflora |
Ebène |
Ebenaceae |
|
6 |
Diospyros canaliculata |
Ebène |
Ebenaceae |
|
7 |
Diospyros grex |
Ebène |
Ebenaceae |
|
8 |
Entandrophragma cylindricum |
Sapelli |
Meliaceae |
|
9 |
Entandrophragma angolense |
Tiama |
Meliaceae |
|
10 |
Entandrophragma utile |
Sipo |
Meliaceae |
|
11 |
Entandrophragma candolei |
Kosipo |
Meliaceae |
|
12 |
Chrysophyllum lacourtianum |
Longhi |
Sapotaceae |
|
13 |
Hallea stipulosa |
Abural/Bahia |
Rubiaceae |
|
14 |
Khaya anthotheca |
Acajou d'Afrique |
Meliaceae |
|
15 |
Lovoa trichiloides |
Dibetou |
Meliaceae |
|
16 |
Milicia excelsa |
Iroko/kambala |
Moraceae |
|
17 |
Millettia laurentii |
Wenge |
Fabaceae |
|
18 |
Nauclea diderrichii |
Bilinga |
Rubiaceae |
|
19 |
Pericopsis elata |
Afrormosia |
Fabaceae |
|
20 |
Ongokea gore |
Angeuk |
Olacaceae |
|
21 |
Prioria balsamifera |
Tola |
Fabaceae |
|
22 |
Prioria oxyphylla |
Tshitola |
Fabaceae |
|
23 |
Pterocarpus soyauxii |
Padouk |
Fabaceae |
|
24 |
Pycnanthus angolensis |
Ilomba |
Myristicaceae |
|
25 |
Pterocarpus tinctorius |
Padouk |
Fabaceae |
|
26 |
Staudtia kamerunensis |
Niove |
Myristicaceae |
|
27 |
Swartzia fistuloides |
Paorosa |
Fabaceae |
|
28 |
Terminalia superba |
Limba |
Combretaceae |
|
29 |
Guarea cedrata |
Bosse |
Meliaceae |
|
30 |
Piptadeniastrum africanum |
Dabema |
Mimosaceae |
Dans sa lettre du 06 Février 2010, le Ministère de l'Economie Nationale et Commerce (MENC) de la République Démocratique du Congo, via sa commission nationale des mercuriales des prix des produits à marché exportés par la RDC, a transmis une nouvelle mercuriale des prix des produits destinés { l'exportation jusqu'alors valable. Cette dernière se présente comme suit dans le tableau 9 :
Tableau 9 : Mercuriale des prix de bois exports 1. GRUMES
CLASSE 1
NOM COMMERCIAL |
NOM SCIENTIFIQUE |
PRIX MERCURIAL |
||
QUALITE L/M : |
QUALITE B : €/m3 |
QUALITE B/C : |
||
Doussie |
Afzelia bipindensis |
415,75 |
374,20 |
311,83 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
290,47 |
261,43 |
217,85 |
Sipo |
Entandrophragma utile |
247,79 |
223,02 |
185,86 |
Sapelli |
Entandrophragma cylindricum |
196,44 |
176,80 |
120,39 |
Wenge |
Millettia laurentii |
275,37 |
247,04 |
206,54 |
Tiama |
Entandrophragma angolense |
111,14 |
100,02 |
83,37 |
Iroko |
Chlorophora excelsa |
227,67 |
204,89 |
170,77 |
Khaya |
Khaya anthotheca |
149,73 |
134,58 |
112,18 |
Limba |
Terminalia superba |
105,38 |
94,84 |
79,02 |
Kossipo |
Entandrophragma condollei |
111,57 |
100,43 |
83,66 |
Longhi blanc |
Gambeya africana |
451,32 |
406,20 |
338,73 |
Dibetou |
Lovoa trichilioides |
132,05 |
118,83 |
99,06 |
Bosse |
Guarea cedrata |
205,45 |
184,92 |
154,10 |
Padouk |
Pterocarpus soyauxii |
119,40 |
107,47 |
89,57 |
Bubinga |
Guibourtia demeusei |
123,34 |
111,00 |
92,49 |
Tola |
Gossweilerodendron balsamiferum |
112,60 |
101,34 |
84,4 |
Aniengre |
Aningeria robusta |
126,15 |
113,53 |
94,52 |
Bahia/abura |
Hallea cilaita |
118,74 |
106,87 |
89,06 |
Autres essences (sauf ebene) |
105,38 |
94,84 |
79,02 |
|
CLASSE 2 |
||||
Limbali |
Gilbertodendron dewevrei |
111,71 |
100,55 |
83,78 |
Tali |
Erythrophleum suaveolens |
111,71 |
100,55 |
83,78 |
Kotibe |
Nesogordonia papavifera |
129,71 |
116,74 |
97,27 |
Lati |
Amphimas pterocarpoides |
111,71 |
100,55 |
83,78 |
Obeche, samba |
Triplochiton scleroxylon |
124,86 |
112,37 |
94,37 |
Mukulungu |
Autranella congolensis |
118,89 |
107,32 |
89,17 |
Benge/muteney e |
Guibourtia arnoldiana |
132,56 |
119,30 |
99,42 |
Tshitola |
Oxystigma oxyphyllum |
89,69 |
80,71 |
67,27 |
Niove |
Staudtia stipitata |
77,60 |
69,95 |
58,19 |
Autres ess. (sauf ebene) |
74,88 |
67,40 |
56,16 |
2. SCIAGES 2.1. SCIAGES AVIVES
NOM |
NOM SCIENTIFIQUE |
PRIX MERCURIAL |
||
STANDARDS : |
CHEVRONS : |
FRISES : €/m3 |
||
Doussie |
Afzelia bipindensis |
676,92 |
609,25 |
541,54 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
548,15 |
493,34 |
438,53 |
Sipo |
Entandrophragma utile |
517,29 |
465,58 |
413,83 |
Sapelli |
E. cylindricum |
369,57 |
332,61 |
295,66 |
Wenge |
Millettia laurentii |
548,15 |
493,34 |
438,53 |
Tiama |
E. angolense |
319,23 |
287,30 |
255,37 |
Iroko |
Chlorophora excelsa |
416,98 |
375,28 |
333,57 |
Khaya |
Khaya anthotheca |
331,44 |
298,28 |
265,15 |
Limba |
Terminalia superba |
177,45 |
159,73 |
141,98 |
Kossipo |
Entandrophragma condollei |
239,42 |
215,49 |
191,53 |
Dibetou |
Lovoa trichilioides |
270,12 |
243,11 |
216,09 |
Bosse |
Guarea cedrata |
281,48 |
258,73 |
229,98 |
Padouk |
Pterocarpus soyauxii |
328,90 |
291,52 |
259,12 |
Tola |
G. balsami ferum |
283,62 |
255,27 |
226,91 |
Bahia/abura |
Hallea cilaita |
334,38 |
304,96 |
271,10 |
Autres essences (sauf ebene) |
239,42 |
215,49 |
191,53 |
|
2.2 SCIAGES |
||||
Doussie |
Afzelia bipindensis |
473,88 |
426,49 |
379,08 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
383,72 |
345,31 |
306,99 |
Sipo |
Entandrophragma utile |
362,10 |
325,91 |
289,66 |
Sapelli |
E. cylindricum |
258,71 |
232,83 |
206,96 |
Wenge |
Millettia laurentii |
383,72 |
345,31 |
306,99 |
Tiama |
Entandrophragma angolense |
223,46 |
201,12 |
178,78 |
Iroko |
Chlorophora excelsa |
291,89 |
262,69 |
233,52 |
Khaya |
Khaya anthotheca |
232,00 |
208,81 |
185,61 |
Limba |
Terminalia superba |
124,26 |
111,81 |
99,39 |
Kossipo |
Entandrophragma condollei |
167,61 |
150,84 |
134,06 |
Dibetou |
Lovoa trichilioides |
189,08 |
170,18 |
151,25 |
Bosse |
Guarea cedrata |
136,83 |
123,14 |
109,45 |
Padouk |
Pterocarpus soyauxii |
226,76 |
204,08 |
181,38 |
Tola |
G. balsami ferum |
198,53 |
178,69 |
158,83 |
Bahia/abura |
Hallea cilaita |
237,21 |
213,49 |
189,77 |
Autres essences (sauf ebene) |
167,61 |
150,84 |
134,06 |
3. PLACAGES 3.1. PLACAGES TRANCHES
PRIX MERCURIAL
NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PLACAGES TRANCHES :
€/m3
Wenge Millettia laurentii 1198,14
Afrormosia Pericopsis elata 1064,99
Limba Terminalia superba 344,80
Sipo Entandrophragma utile 827,64
Sapelli Entandrophragma cylindricum 591,32
Khaya (acajou) Khaya anthotheca 591,32
Tiama Entandrophragma angolense 547,02
Tola Gossweilerodendron balsami ferum 526,90
Autres essences (sauf ebene) 402,23
3.2. PLACAGES DEROULES
NOM |
NOM SCIENTIFIQUE |
PRIX MERCURIAL |
||
PLACAGES |
PLACAGES |
PLACAGES |
||
Wenge |
Millettia laurentii |
576,61 |
443,54 |
354,85 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
576,61 |
443,54 |
354,85 |
Limba |
Terminalia superba |
194,80 |
149,82 |
119,86 |
Sipo |
E. utile |
584,49 |
449,66 |
359,69 |
Sapelli |
E. cylindricum |
417,57 |
321,27 |
256,98 |
Khaya (acajou) |
Khaya anthotheca |
386,32 |
297,13 |
237,74 |
Tiama |
E. angolense |
372,08 |
286,21 |
228,97 |
Tola |
G. balsami ferum |
314,37 |
241,86 |
193,44 |
Autres essences (sauf ebene) |
284,08 |
218,53 |
174,78 |
4. CONTREPLAQUES
NOM |
NOM SCIENTIFIQUE |
PRIX MERCURIAL |
||
CONTREPLAQU. < |
CONTREPLAQU.3 |
CONTREPLAQU.> |
||
Wenge |
Millettia laurentii |
576,61 |
487,92 |
443,54 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
576,61 |
487,92 |
443,54 |
Limba |
Terminalia superba |
194,80 |
164,81 |
149,82 |
Sipo |
E. utile |
584,49 |
494,57 |
449,66 |
Sapelli |
E. cylindricum |
417,57 |
353,34 |
321,27 |
Khaya (acajou) |
Khaya anthotheca |
386,32 |
326,90 |
297,13 |
Tiama |
E. angolense |
372,08 |
314,84 |
286,21 |
Tola |
G. balsami ferum |
314,37 |
266,01 |
241,86 |
Autres essences (sauf ebene) |
284,08 |
240,38 |
218,53 |
5. PARQUETS-LAMBRIS-PROFILES
NOM |
NOM SCIENTIFIQUE |
PRIX MERCURIAL |
||
PARQUETS FINIS : |
PARQUETS SEMI- |
LAMBRIS ET |
||
Wenge |
Millettia laurentii |
793,29 |
616,73 |
760,57 |
Afrormosia |
Pericopsis elata |
748,68 |
554,39 |
717,49 |
Doussie |
Afzelia bipindensis |
050,28 |
846,10 |
050,28 |
Padouk |
Pterocarpus soyauxii |
463,47 |
372,48 |
463,47 |
Iroko |
Chlorophora excelsa |
522,09 |
393,86 |
522,09 |
Benge/Muteney |
G. arnoldiana |
317,52 |
247,31 |
317,52 |
Bosse |
Guarea cedrata |
317,52 |
247,31 |
317,52 |
6. PRERABOTES
PRIX MERCURIAL
NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRERABOTES : €/m3
Wenge Millettia laurentii 555,05
Afrormosia Pericopsis elata 433,68
Doussie Afzelia bipindensis 498,73
Padouk Pterocarpus soyauxii 353,85
Iroko Chlorophora excelsa 374,17
Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 234,94
Bosse Guarea cedrata 234,94
7. LAMELLES
PRIX MERCURIAL
NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE LAMELLES : €/m3
Wenge Millettia laurentii 951,94
Afrormosia Pericopsis elata 898,42
Doussie Afzelia bipindensis 1260,34
Padouk Pterocarpus soyauxii 556,16
Iroko Chlorophora excelsa 626,51
Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 381,02
Bosse Guarea cedrata 381,02
8. DECKING
NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRIX MERCURIAL
DECKING : €/m3
Wenge Millettia laurentii 555,05
Afrormosia Pericopsis elata 433,68
Doussie Afzelia bipindensis 498,73
Padouk Pterocarpus soyauxii 335,23
Iroko Chlorophora excelsa 354,47
Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana 222,58
Bosse Guarea cedrata 222,58
Autres essences (sauf Ebene)
9. TASSAUX
NOM COMMERCIAL NOM SCIENTIFIQUE PRIX MERCURIAL
TASSAUX : €/m3
Wenge Millettia laurentii 199,50
Afrormosia Pericopsis elata 183,75
Doussie Afzelia bipindensis -
Padouk Pterocarpus soyauxii -
Iroko Chlorophora excelsa -
Benge/Muteneye Guibourtia arnoldiana -
Bosse Guarea cedrata -
Autres essences (sauf Ebene) 164,85
Source : MECNT, 2010
En RDC, la dégradation et la disparition de l'espace vert forestier est encore faible et estimées à 0.2% (ZASY, 2008). Les pertes dues au chablis, aux insectes et aux feux sont moins fréquentes et les risques liés à l'exploitation forestière sont encore moindres. Une projection dans l'avenir montre que cette exploitation va entraîner la disparition des essences précieuses si jamais le plan d'aménagement et gestion durables n'est pas mis rigoureusement en application. Cependant, les principales causes de dégradation des forets congolaises sont :
- les défrichements : ils constituent, au Congo-Kinshasa, la cause principale de la déforestation. Des constats faits à ce sujet indiquent que près de quatre millions d'individus assurent leur production vivrière en défrichant chaque année plus de 400 000 ha de forêt (KADIATA, 2005).
- la croissance démographique : là où la population est très dense, les forêts claires, les galeries forestières ainsi que toutes les formations végétales dominantes sont constamment sollicitées par les populations en quête du bois de feu, bois de services et des terres fertiles.
- impact de l'agriculture : près de 60% de la population congolaise serait constituée des ruraux qui pratiquent essentiellement une agriculture de subsistance. L'agriculture extensive est préjudiciable au maintient des forêts, surtout en zone de forte densité où le raccourcissement de la période de jachère ne permet plus à la forêt de se reconstituer.
- l'exploitation minière : lorsque, tout particulièrement, pratiquée à ciel ouvert sur des grandes superficies, est préjudiciable au maintient de la biodiversité.
Les activités extractives ou minières, même organisée de manière rationnelle pour l'exploitation de gisement, conduisent très souvent { la dégradation des ressources de l'environnement.
Aussi, est-il qu'{ coté de ces différentes formes de dégradation, pouvons associer la récolte des combustibles ligneux et produits forestiers non ligneux, la chasse et la pêche.
La RDC occupe la place de choix en Afrique et dans la Bassin du Congo quant à ce qui concerne les couvertures forestières. Cependant, l'exploitation de ces ressources est encore mal maîtrisée au point que celle-ci ne participe que pour près de 1% au PIB (Prix Intérieur Brut). Ce n'est que pendant les périodes de troubles, de 1999 à 2000, qu'on nota une avancée positive de cette participation suite { la contre performance du secteur minier et des autres branches de l'économie. A partir de 2003, elle retomba de nouveau { cause de la reprise des autres secteurs de l'économie (MALELE, 2005). Cette faible participation du secteur forestier { l'économie du pays est contrainte par plusieurs facteurs parmi lesquels :
- absence d'un investissement dans le secteur forestier : suite aux multiples cas d'insécurité, { l'insuffisance des données relatives aux essences ligneuses du pays et à la multiplicité et tracasserie des taxes;
- utilisations des équipements vétustes dans les exploitations forestières. D'après la fiscalité forestière congolaise, les entreprises d'exploitation doivent payer, par an, une taxe basée sur les équipements d'exploitation et transformations de bois, le nombre de travailleurs expatriés ou sur la masse salariale. Elle est évaluée à 30% des valeurs des exportations (KABONGO, 2004). Elle constitue un frein à la production et devrait être supprimée afin de permettre une performance dans la production et le déroulement de l'exploitation ;
- pénurie chronique de carburant et de pièces de rechange ;
- éloignement des matières premières : le Bas Congo, province proche de Kinshasa où se concentre la quasi-totalité des industries de bois du pays, étant presque épuisée, les exploitants forestiers trouvent leurs matières premières dans les provinces de l'Equateur, Bandundu et la Province Orientale ;
- manque d'énergie dans les provinces { vocation forestière qui permettrait une transformation sur place, avec création d'emplois, une augmentation de la valeur ajoutée des produits forestiers ainsi qu'un transport des produits finis où les coûts et risques sont minimisés ;
- rupture de transport par voie fluviale, principale voie d'évacuation grumiere du pays, pendant la saison sèche et autres difficultés de transport ;
- absences des pratiques sylvicoles, comme cela est fait dans d'autres pays du continent africain, Ghana, Cote d'Ivoire,... et ailleurs, permettant ainsi l'accroissement de la production, la pérennisation et la protection des essences dont certaines menacées d'extinction ainsi que le maintient de l'équilibre biologique ;
- les guerres dites de libération qui ont paralysé tout le secteur forestier ainsi que des cas d'insécurités jusqu'alors signalées partout dans le pays ;
- insuffisance de cadres forestiers capables de maintenir une gestion durable des forêts congolaises tout en entreprenant des recherches et études sur sa biodiversité totale pour la promotion d'autres essences;
- l'exploitation sélective qui est basée sur la recherche des seules essences cde grandes valeurs commerciales.
Ce travail est une analyse bibliographique sur la problématique de l'exploitation forestière en RDC. Elle a consisté à évaluer les causes de dégradation des forêts et les contraintes de l'exploitation forestières ainsi que définir des perspectives pouvant permettre la relance du secteur forestier dans l'économie du pays.
A l'issue de cette analyse, nous sommes arrivés à conclure que le secteur forestier congolais demeure un géant qui dort encore et qu'il soit temps pour tout un congolais à reprendre conscience et sens de responsabilité pour ce secteur car l'intensification de la mise en valeur du potentiel forestier permettrait la diversification de l'économie nationale longtemps axée sur le marché des minerais. Pour ce faire, le gouvernement, à travers le ministère qui a, dans ses attributions, les forêts, a un rôle très important dans la gestion, l'inventaire, les investissements, les financements, les infrastructures, la formation et renforcement des capacités des cadres et ouvriers, l'énergie, la communication, le transport, la promotion,...
Ainsi, les perspectives suivantes peuvent en être déduites:
- le respect strict du code forestier ou sa révision, du plan d'aménagement durable déjà établi et mise en place d'une structure solide de contrôle ;
- la formation universitaire et post-universitaire des cadres forestiers, l'aménagement et la création des sites de tourisme et récréation et la valorisation d'autres essences qui sont encore peu ou pas exploitées ;
- promouvoir à de traitements sylvicoles adéquats, contrôlés et appropriés dans les forêts congolaises ;
- améliorer la gouvernance, l'éducation, les voies d'évacuation et les systèmes d'allocation forestière, revoir le salaire des cadres et employés du secteur, ce qui leur permettrait de franchir la corruption et surmonter multiples autres difficultés, favoriser les échanges nord-nord et sud-nord ;
- l'exonération sur les taxes liées { l'importation des matériels industriels, comme dans le secteur agricole. Cela permettrait une forte performance du secteur forestier et surtout dans son domaine de la transformation du bois.
Le secteur forestier est capable de générer d'énormes retombées et activités économiques et ainsi relever le niveau de vie de la population congolaise en réduisant la pauvreté et en offrant de multiples emplois. Cette tâche lui donne un caractère aussi important { l'instar de celui qu'il joue dans le maintien de la vie sur le globe terrestre.
Il faudra donc, pour ce faire, mettre en place une politique de développement devant tenir compte des besoins sociaux et économiques inhérents à la survie des divers groupes sociaux et du danger que court les communautés concernés à la suite d'une mauvaise gestion des ressources forestières : c'est la gestion participative.
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