Incidence de la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain sur la consommation des ménages de Kisangani de 2006 à 2010( Télécharger le fichier original )par Aimé TSHIBUYI LUPAKA Université de Kisangani - Gradué en sciences économiques et de gestion 2011 |
CHAPITRE TROISIEME : LES POLITIQUES D'APPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS PAR RAPPORT AU DOLLAR AMERICAINCe chapitre porte essentiellement sur notre troisième hypothèse, nous voulons comprendre de ce fait les mesures prisent en compte par l'état Congolais pour améliorer les performances économiques, et nous analysons aussi les politiques économiques appropriée pour apprécier le CDF par rapport au USD. En effet, l'état Congolais dispose via son institution monétaire des instruments dont il peut se servir pour exercer une influence sur le cadre macroéconomique et principalement sur le phénomène de dépréciation monnaie nationale. Ainsi, l'état conduit l'économie vers un meilleur dosage de production, de stabilité, des prix, d'emploi et de commerce extérieur. III.1 POLITIQUE MONETAIREMOKILI BITILASI défini la politique monétaire comme l'ensemble des mesures relatives à la création et au contrôle monétaire33. Michael PARKIN considère quant à lui la politique monétaire comme l'ensemble des mesures qui visent à maitriser l'inflation et atténuer les fluctuations du cycle économique par la régulation de la masse monétaire et par l'ajustement du taux d'intérêt et le taux de change34. 2. Conduite de la politique monétaire35 La monnaie pouvant affecter des nombreuses variables économiques, est au coeur des préoccupations de l'autorité monétaire de part ses aspects variés et le taux d'intérêt. La politique d'une politique monétaire ressemble fortement à la conduite d'une voiture très étrangère, un véhicule muni d'un accélérateur (la baisse du taux d'intérêt) et d'un frein (la hausse du taux d'intérêt), qui sont tous deux relativement efficace mais dont les réactions sont tellement imprévisibles que le conducteur (la banque centrale) n'a aucune certitude quant à la réponse des ses manoeuvres. Pour ajouter du piquant au voyage, le conducteur n'a qu'une vue de l'arrière, il peut voir le chemin parcouru mais non le chemin à parcourir.2(*) Le défi du conducteur consiste à conduire cette voiture en tentant de maintenir une vitesse constante sur une route où altèrent les montés (périodes économiques difficiles qui sont caractérisées par le fléchissement de la croissance, du PIB réel, un risque de déflation et une augmentation du chaumage) et des descentes (périodes économiques caractérisées par une croissance du PIB réel, une hausse de l'inflation et une baisse du chaumage), le conducteur doit donc tantôt accélérer, tantôt freiner et tantôt ne rien faire du tout. Pour faire le meilleur voyage possible, le conducteur doit évaluer la situation immédiatement tout en tachant de prévoir ce qui viendra en suite, de même pour mener à bien la politique monétaire la banque centrale doit envisager l`évolution de l'économie et ce, en basant ses stratégies sur la situation économique du moment. Pour faciliter l'étude complexe de la tache d'une banque centrale, les économistes distinguent 3 aspects de la politique à savoir : - Ses objectifs; - Ses instruments; - Ses indicateurs. 3. Les objectifs de la politique monétaire L'objectif majeur de la politique monétaire est d'assurer la lutte contre l'inflation par le canal de la stabilité interne et externe, stabilité interne qui consiste à surveiller et à contrôler l'évolution de la masse monétaire et la stabilité externe qui consiste quant à elle à surveiller le taux de change. La finalité de la politique monétaire de l'autorité monétaire est de chercher à aboutir avec le soutien des autorités politico- administratives, à une situation que l'économiste Nicolas KADLOR a qualifiée de carré magique. Carré magique De Nicolas KADLOR PIB PRIX CHANGE COMMERCE EXTERIEUR Partant de cette situation, la politique monétaire vise à accroitre le PIB, diminuer le chaumage ou favoriser la création de l'emploi, la stabilisation des prix et Buster le commerce extérieur. Le carré magique est une entreprise difficile car c'est quasiment impossible d'atteindre tous ces 4 objectifs à la fois, on ne peut par exemple étendre le commerce extérieur tout en maintenant la stabilité des prix intérieur 4. Les instruments de la politique monétaire36. 4.1 Les instruments directs. Avec les instruments directs la banque centrale agis sur le taux d'intérêt. 4.1.1 La politique du taux d'escompte. En baissant le taux d'escompte, la banque centrale stimule les banques de dépôt à recourir aux crédits au prés d'elle, les crédits qui permettrons aux banques commerciales d'étendre leur possibilité de crédit à l'économie et d'augmenter le volume de la masse monétaire En haussant le taux d'escompte au contraire, la banque centrale exerce une contrainte sur les banques de dépôt dans la mesure où elles hésiteront à recourir aux crédits de la banque centrale, vue son taux élevé ; les banques commerciales serons dans ce cas beaucoup plus réticentes dans l'octroi des crédits à l'économie nationale. 4.1.2 La politique d'open market. Cette politique consiste a acheter ou à vendre des titres sur le marché de manière à diminuer ou à accroitre les ressources des banques. En achetant des titres, la banque centrale accroit les possibilités des crédits des banques commerciales dont les réserves en liquidité augmentent, ces banques commerciales procéderons ainsi à une injection monétaire. En vendant des titres, la banque centrale diminue la base des crédits consenti par les banques de dépôt, elles procèdent ainsi à une ponction monétaire.2(*) 4.1.3 La politique de persuasion morale. Le soubassement de cette politique est d'ordre psychologique; en effet toutes recommandations de la banque centrale sur l'évolution de telle ou telle autre nature de crédit créent un tel climat psychologique que les banques commerciales sont amenées à redoubler des précautions dans l'octroi des crédits. Cette politique est en générale complémentaire, elle complète la politique du taux d'escompte et celle d'open market.4(*) 4.2. Les instruments indirectsAvec les instruments indirects, la banque centrale agis sur la masse monétaire. * 33 F. MOKILI BITILASI, op.cit. Page 17 34. M. PARKIN, Introduction à la Macroéconomie moderne, Pearson Education, Paris, 2004, Page 122. 35. M. PARKIN, Op.cit. Page 132. * 2336. MOKILI BITILMASI, op cit, page 25 * 4537. MOKILI BITILMASI, op cit, page 27 |
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