UNIVERSITE DE KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
B.P :
2012
KISANGANI
INCIDENCE DE LA DEPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS PAR
REPPORT AU DOLLAR AMERICAIN SUR LA CONSOMMATION DES MENAGES DE KISANGANI DE
2006 à 2010
Par
Aimé TSHIBUYI
LUPAKA
TRAVAIL DE FIN DE CYCLE
Présenté en vue de l'obtention du grade de
gradué en sciences économiques et de gestion
Directeur : François MOKILI BITILASI
Chef de travaux
Encadreur : Janvier EGUDRA NYADRY
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE : 2011 - 2012
Première session
A ma famille
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail est le fruit d'une
abnégation sans pareil, à cela, il est pour nous un devoir de
transmettre nos remerciements à toutes les personnes qui nous ont
porté main forte.
Nos vifs remerciements s'adressent au chef de travaux
François MOKILI BITILASI te à l'assistant Janvier EGUDRA NYADRY,
respectivement directeur et encadreur de cette oeuvre, pour leur apport
scientifique suffisant à la réalisation de ce travail; A
eux nous pensons aussi au corps professoral de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion.
Nous remercions de tout coeur nos parents ALBERT LUPAKA
MBATAMISHA et ANGELIQUE KATANDA TSHIBUYI de nous avoir appelé à
l'existence et nous avoir encadré par leurs conseils en nous soutenant
d'une manière ou d'une autre jusqu'au terme de cette première
étape du cursus universitaire; nous resterons reconnaissant pour toute
notre vie de nous avoir accompli leur devoir.
Nos sentiments de gratitude, d'une manière
particulière, à notre frère Junior KABASELE LUPAKA sans
qui notre formation universitaire ne serait qu'un grand rêve
inaccessible
A nos frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et
nièces CHRISPIN MWADI, PRINCE KABONGO, ANTO MISENGA, ELYSE KAPINGA,
NATHALIE KUBIBWA, PATIENCE MBUMBA, CELESTIN MWANGALAYI, ELYSE TSHIKAMA, GRACIA
LUPAKA, THETHE TSHIAMA, ALBERT ZEMBELE, MAIMOUNA KASONGA, MBUYI KASONGA, DENIS
MULOWAYI, GEORGES MUKENDI, ANGE MBIYA, RAYANE MUTOMBO, JUNIOR OPENGE, DORCAS
KATANDA, qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères remerciements
pour leurs soutient tant morale que financier.
Que nos amis et camarades TRESOR ALAMBELO, EAUBENITE LOKOMBE,
BILALO JACQUES, ASIA LEMAMA, LANDRY ELANIA, GHISLAIN LAOANYA, JOEL ONNY PAULIN
LUMWAMWA,TEZONY DOMBI , DIDIER LOMBO, CATHY KOSOANYA, DELPHINE KIBAYA, Mc
DOWELL MWINYI, BIZA HEMEDI, ARLETTE TSHIDIBI, ODETTE SINGA, Mc KANK, COEURNE
TSHIMANGA, IRLES SHONGO, CHARLIE MALISAWA trouvent ici l'expression de notre
sympathie pour toue ce que nous avons vécus ensemble.
A tous ceux qui lirons ce travail et ceux qui ont
préféré l'anonymat, et qui d'une manière ou d'une
autre, ont contribué à notre formation, trouvent ici l'expression
de notre profonde reconnaissance.
Aimé TSHIBUYI LUPAKA
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AA : Agro-alimentaire
BCC : Banque Centrale du Congo
BCDC : Banque Commerciale pour le
Développement du Congo
C : Consommation
C : Consommation
incompressible
c, PMC : Propension Moyenne à
consommer
CDF : Congolese Democratic Franc
IPC : Indice des Prix à la
Consommation
FMI : Fond Monétaire
International
I : Importation
Kg : Kilogramme
Kwh : Kilo Wath Heur
N° : Numéro
P : Prix
PmC : Propension Marginale à
Consommer
Pce : Pièce
Pqt : Paquet
PE : Prix d'équilibre
% : Pourcentage
QE : Quantité
d'équilibré
Qté : Quantité
SBC : Solde de la Balance de
Paiement
t : Temps
TMB : Trust Marchand Bank
Um : Unité Monétaire
USD : United State of America
X : Exportation
Yc : Revenu courant
Yt : Revenu transitoire
Yp : Revenu permanent
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
1. GRAPHIQUES
Graphique n°1 : l'offre et la demande d'un bien dans
l'analyse classique.
Graphique n°2 : fonction de consommation
Keynésienne linéaire.
Graphique n°3 : fonction de consommation
Keynésienne affine.
Graphique n°4 : les fluctuations des revenus
Graphique n°5 : taux de change USD contre CDF
Graphique n°6 : structure de la masse
monétaire en %.
Graphique n°7: les objectifs et réalisations de la
politique monétaire de la BCC en 2009 (en%).
2. TABLEAUX
Tableau n°1 : structure des exportations 2006 et
2007(en millier des USD).
Tableau n°2 : structure des importations 2006 et
2007 (en millier de USD).
Tableau n°3 : structure des exportations de 2008
à 2009 (en milieu de USD).
Tableau n°4 : structure des importations de 2008
à 2009 (en millier de USD)
Tableau n°5 : évolution des termes de
l'échange exprimé en CDF (base 2000 = 100)
Tableau 6 : taux de change dollar contre CDF de 2000
à 2009.
Tableau n°7 : appréciation ou
dépréciation de CFD face au USD de 2000 à 2009
(année de base t1=2000)
Tableau n°8 : la masse monétaire de 2006
à 2009.
Tableau n°9 : Evolution de la masse monétaire
(en milliard de CDF)
Tableau n°10 : variation des paix des articles
entrant dans le calcul de l'IPC ders ménages de Kisangani pour la
période de novembre à décembre 2006.
Tableau n°11 : évolution annuelle de l'IPC
des ménages de Kisangani de 2008 à 2009.
Tableau n°12 : Evolution annuelle de l'IPC des
ménages de Kisangani de 2009 à 2010.
Tableau n°13 : variation de l'IPC en pourcentage
(taux cumulé).
Tableau n°14 : taux directeur de la BCC de 2000
à 2009 ( en %).
Tableau n°15 : évolution du taux d'inflation
de 2000 à 2009 (en %).
Tableau n°16 : évolution des volumes de
production dans les principaux secteurs de 2009 à 2010.
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Les faits économiques ayant marqués par leurs
effets une période de l'existence d'un peuple ou d'une nation
méritent une étude scientifique.
Parmi les éléments économiques qui ont
marqués cette physionomie, il faut sans doute compter les
dévaluations de la monnaie nationale Congolaise, à
l'époque du Zaïre; ces dévaluations qui ont
été incontournables et ont été justifiées
par le caractère très délabré de l'économie
nationale et par des multiples tentatives pour redresser la situation.
Quant une économie comme celle de la RDC qui se repose
essentiellement sur un système de monnaie fiduciaire, il est d'une
importance capital que l'autorité monétaire stabilise le cadre
macroéconomique pour voir l'économie prospérer.
Ainsi la banque centrale doit contrôler le bon
fonctionnement de ce système étant donné qu'elle a entre
autre la mission de contrôler le système bancaire et de
réguler la masse monétaire.
La monnaie est donc considérée comme la pierre
angulaire de toute pyramide financière dont dépend de la
façon la plu s intime le fonctionnement de l'économie
réelle ; de ce fait la monnaie quelque soit sa forme :
pièce, billet, cheque, électronique ...joue un rôle
essentiel dans l'économie et affecte aussi notre vie quotidienne.
A cet effet, il n'est pas possible d'organiser
l'économie nationale sans toucher à la monnaie nationale, car la
monnaie est dans l'économie d'un pays ce que le sang est au corps
humain; si le corps se porte bien, le sang sera bon, par contre si le corps est
malade, le sang ne pourra pas être doifferent1
La monnaie est considérée de nos jours
comme le thermomètre de l'économie, car si l'économie va
bien, la monnaie sera nécessairement aussi forte, au contraire si
l'économie s'affaiblie, la monnaie l'imitera dans sa chute.
C'est cette dernière situation que traverse la RDC,
avec son économie quasiment par terre et sa monnaie qui d'une
manière continue perd valeur face aux devises, principalement face au
dollar Américain.
Dans ce travail nous analysons l'incidence de cette
dépréciation de CDF sur la consommation des
ménages.1(*)
La littérature sur ce phénomène de
dépréciation de CDF est abondante, ainsi nous nous limiterons
à passer en revue certains travaux qui sont plus proche au notre en
montrant la démarcation, nette entre nous et nos
prédécesseurs.1(*)
Nous pouvons citer à cet effet les auteurs
suivants :
MUHINDO KAGHOMA2 dans son étude sur
« la problématique de la dépréciation du franc
Congolais par rapport au dollar Américain sur le marché des biens
et services de 2000 à 5005 » analyse les faits qui causent la
dépréciation du franc congolais et les politiques
appropriées pour apprécier le franc congolais sur le
marché des biens et services.
A l'issu de ses analyses critiques, il a abouti aux
résultats suivants :
- la dépréciation du franc congolais est
fonction de la mauvaise gestion du budget de l'état, la masse
monétaire, l'instabilité politique ainsi que du pessimisme des
agents économiques spéculateurs.
- la politique budgétaire stimule l'appréciation
du franc congolais sur le marché des biens et services parce qu'elle
permet de restaurer la confiance et la crédibilité de
l'état notamment dans le domaine financier.
UNYUTHI FWALING3 qui a mené une étude
sur « l'analyse de l'instabilité monétaire en DRC
de 1993 à 1998 » critique les causes de la volatilité
du franc congolais et analyse les solutions pour une stabilisation durable du
franc congolais.
Apres ces investigations, il abouti aux résultats
suivants :
- L'instabilité monétaire que subie le franc
congolais est due à la crise de liquidité dans le système
bancaire ; cette situation qui a pour effet une inflation
hétérogène.
- Pour une stabilité durable du franc
Congolais, il faut que l'autorité monétaire préconise
et coordonne des mesures visant à redresser la situation
socio-économique, essentiellement la régulation de la masse
monétaire.
NGANDU LISIMO4
dans « la politique de l'autorité monétaire
face à la dépréciation du franc congolais : enjeu et
conséquence » focalise son intention sur les variables qui
provoquent la dépréciation du franc congolais et sur
l'inefficacité de la politique monétaire.
Il a abouti aux résultats suivants, après ces
investigations :
- Les variables qui provoquent la dépréciation
du franc congolais sont monétaires notamment : l'offre de la
monnaie qui est abondante et le taux d'intérêt.
- L'inefficacité de la politique monétaire
s'explique par la xénomonétarisation qui vérifie la loi de
GRESHAM ainsi que la sous bancarisation de la RDC.
Il est évident que notre travail comme ceux de nos
prédécesseurs traite des causes de la dépréciation
de et du franc Congolais les politiques appropriées pour y
remédier; ce faisant, en ce qui nous concerne nous nous
démarquons de nos prédécesseurs par le fait que nous
analysons les conséquences de cette dépréciation sur la
fonction économique principale des ménages qui est la
consommation.
2. PROBLEMATIQUE
Dans toutes les économies du monde, la monnaie joue un
rôle de premier plan et elle est au centre de la préoccupation de
l'autorité monétaire qui met sur pied des politiques et
stratégies pour faire face aux différentes dépenses et au
financement des activités économiques.
Ainsi les problèmes liés à la monnaie
comme la dépréciation ou l'inflation sons liés à
l'économie toute entière parce qu'ils ont pour effet le
dérèglement des activités de celle-ci.
L'importance de la monnaie se vérifie aussi du fait
qu'elle touche les dépenses les plus modestes et les plus
immédiates à l'instar des dépenses de consommation
primaire et les procédés les plus sophistiqués de
financement; toutes ces dépenses qui reflètent la façon
font fonctionne système monétaire d'un pays et la façon
dont la monnaie est créée ainsi que la manière dont elle
circule.5
1(*)
Or précisément la monnaie, la politique
monétaire, l'inflation, la surveillance et la réglementation du
système bancaire sont au coeur des préoccupations de
l'autorité monétaire qui est considérée comme le
médecin de l'économie et que les déséquilibres
économiques comme des maladies de l'économie. 2(*)
A cet effet face à la dépréciation du
franc Congolais qui est considérée comme la maladie de
l'économie congolaise et qui a pour conséquence le
dérèglement des activités économiques notamment la
consommation des ménages.
Nous nous proposons de diagnostiquer les causes de cette
dépréciation et d'analyser les solutions qu'apporte
l'autorité monétaire pour y faire face.
La démarche scientifique de notre travail part d'un
certain nombre de questionnement :
- Qu'est- ce qui explique la dépréciation du
franc Congolais face au dollar Américain?
- Quelles en sont les conséquences sur la consommation
des ménages de Kisangani?
- Quelles sont les mesures prisent par l'autorité
monétaire pour apprécier le CDF ?
3. HYPOTHESES
Nous considérons avec MADELEINE GRAWITZ6
l'hypothèse comme étant une proposition des réponses
provisoires à, une question posée; cette hypothèse qui a
pour rôle de formuler une relation entre les faits significatifs, elle
aide à sélectionner les faits observés et permet de les
interprétés, de leur donner une signification, qui permet de les
vérifiés.
En guise d'hypothèse aux questions
précédentes, nous pensons que :
- La dépréciation du franc Congolais face au
dollar Américain serait fonction des facteurs économiques,
politiques et psychologiques.
- La dépréciation du franc Congolais aurait une
incidence négative sur la consommation des ménages soit une
diminution, du niveau de consommation.
- La banque centrale du Congo interviendrait par sa politique
monétaire pour apprécier le franc Congolais
4. BUT ET INTERET DU
SUJET
Toute construction théorique part toujours des
situations qui posent problème, ainsi nous nous proposons dans cette
étude d'éclairer l'opinion publique sur l'importance de la
monnaie dans l'économie; de ce fait nous présentons l'état
des fluctuations du franc Congolais face au dollar Américain et leurs
conséquences sur la vie quotidienne du peuple congolais.
Notre travail se veut de déterminer les facteurs qui
influencent la dépréciation du franc Congolais, analyser les
politiques misent en place pour l'appréciation du franc Congolais ainsi
que l'impact de la dépréciation du franc Congolais sur la
consommation des ménages.2(*)
Le choix de ce sujet est motivé par
l'intérêt qu'il revêt sur le plan scientifique et
pratique :
- L'intérêt scientifique du présent
travail se justifie par le fait qu'il permet d'élargir les connaissances
en sciences économique et de gestion en particulier, mais aussi apporter
une modeste pierre à la construction de la pyramide scientifique en
générale.
Il est de ce fait pour d'autres chercheurs un outil de
référence important permettant d'acquérir et d'approfondir
les connaissances sur les questions spéciales de la
dépréciation de CDF et sur la politique monétaire.
- L'intérêt pratique de ce travail réside
dans le qu'on pourra expliquer aux lecteurs l'arsenal des politiques de
l'autorité monétaire quand à la dépréciation
de CDF, les facteurs qui causent la dépréciation de CDF ainsi que
les conséquences que subit la consommation.
5. METHGODOLOGIE
5.1 METHODE
L'évolution d'une recherche scientifique n'est fiable
que lorsqu'on suit un chemin appelé méthode et qu'on utilise des
instruments appelés techniques.
Ce faisant pour atteindre la finalité et arriver aux
résultats escomptés, nous avons utilisé la méthode
descriptive, étant donné l'exigence des sciences
économique, nous avons décrit et analyser les fluctuations entre
le franc Congolais et dollar Américain ainsi que les
conséquences qui en découlent pour les ménages; notre
description qui était basée sur l'approche méthodique
intuitive qui part des cas particuliers aux générale.
Nous sommes partis d'un cas particulier, la ville de Kisangani
et les résultats de notre travail seront extrapolés sur toute la
RDC; tant donné le caractère nationale de la
dépréciation de CDF et surtout que nous nous sommes basé
sur l'individualisme méthodologique qui caractérise l'approche
classique de la consommation qui veut que ce qui valable pour les
ménages de Kisangani, le soit pour l'ensemble des ménages de la
RDC.7
5.2 TECHNIQUES
Dans le cadre de notre étude nous avions
utilisé les techniques ci après :
- La technique d'interview libres : qui nous a permis
d'entrer en contact avec les différents agents économiques,
notamment les commerçants, les chefs de ménage ainsi que les
agents de l'institut nationale de statistique et ceux de la banque centrale
congolaise
- La technique documentaire : qui nous a permis de
consulter les différents rapports de la banque centrale du Congo, les
publications de l'institut national des statistiques, les revues scientifiques,
les ouvrages scientifiques, les notes de cours, Les monographies, les
mémoires, les différents sites web... pour recueillir les
informations utiles à ce travail.
6. DELIMITATION DU SUJET
Pour ne pas faire de notre étude une
encyclopédie, nous l'avons délimité dans le temps et dans
l'espace.
Sur le plan temporel, notre étude porte sur la
période que couvrent nos enquêtes soit de 2006 à 2010 et
sur le plan spatial nos investigations se sont réalisées dans la
ville de Kisangani
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Pour atteindre les objectifs fixés dans ce travail,
nous l'avons subdivisé, hormis l'introduction et la conclusion, en trois
chapitres.
- Le premier est consacré aux considérations
générales. Ou nous avons défini les concepts de base de
notre travail et nous présentons la ville de Kisangani.
- Le deuxième est axé sur les facteurs qui
influencent la dépréciation du franc Congolais ainsi que
l'évolution des prix.
- La troisième traite des politiques de
l'appréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre il sera pour nous question de définir
les concepts de base de notre étude à fin d'en faciliter la
compréhension, notamment par un aperçu explicatif
général sur ces derniers; nous présenterons aussi, dans ce
même chapitre, la ville de Kisangani qui nous sert de cadre spatial dans
cadre de notre étude.
I.1 DEFINITION DES
CONCEPTS
1.
Dépréciation
A. BAUDINOT définie la dépréciation,
comme la perte de la valeur d'une unité monétaire par rapport
à sa parité face à une autre monnaie servant
d'étalon, par rapport au métal en référence du quel
elle a été crée, ou encore par rapport aux biens et
services qu'elle permet d'obtenir.8
En effet si 500CDF permettaient d'obtenir en 2006 1USD ou 1
litre d'huile de palme et qu'en 2010 la même quantité de CDF soit
500CDF ne permet plus que d'obtenir 0,56USD ou ½ litre d'huile de palme,
le CDF s'est déprécié par rapport au USD et son pouvoir
d'achat se dégradé par rapport au bien huile de palme.
Ahmed SILEM et J.M ALBERTINI, s'entendent et disent
qu'appliqué à la monnaie, la dépréciation est la
réduction du pouvoir d'achat de la monnaie par suite, sur le plan
interne de la hausse des prix et sur le plan externe de la
détérioration des termes de l'échange.9
Ainsi la dépréciation malgré qu'elle soit
aussi un signe avant coureur de la dévaluation si elle est durable, ne
doit pas être confondue à cette dernière qui est le
changement en baisse de la parité officielle d'une monnaie,
destinée à rétablir l'équilibre des paiements
extérieur; la dévaluation apparait donc en définitive
comme la diminution de la parité officielle d'une unité
monétaire voulue dans un régime de change fixe, contrairement
à la dépréciation qui est la diminution de la valeur d'une
monnaie due à la confrontation de l'offre et de la demande de cette
monnaie sur le plan interne dans un régime de change flottant ou
flexible.
Dans le cadre de notre étude nous définissons
la dépréciation comme la perte de la valeur de l'unité
monétaire due par la force du marché.2(*)
2. taux de change
Pour KABAMBA NTETA, le taux de change est le prix de la devise
étrangère exprimée en monnaie locale (par exemple
1USD=920CDF) ou le prix de la monnaie nationale exprimée en devise (par
exemple 1USD=0,0010USD) 10
Dans la pratique, la plupart des pays définissent le
taux de change comme le prix de la devise étrangère
exprimée en monnaie nationale; c'est la définition que nous
retenons pour notre travail.
Cependant il convient de noter que dans les modalités
de fixation du taux de change, deux régimes s'opposent :
- Régime de change fixe
Il est caractérisé par l'existence d'une
parité officielle de référence; la banque centrale ou la
banque d'émission est chargée de faire respecter cette
parité en intervenant sur le marché de change grâce
à ses réserves des devises.
- Régime de change flexible
En régime de change flexible, les fluctuations du
marché sont libres et l'autorité monétaire pas tenue
d'intervenir sur le marché de change.
Au milieu de ces 2 régimes il ya le régime de
change intermédiaire qui est ni flexible pur, ni fixe pur; il est
souvent adopté pour conserver les avantages du change fixe tout en
permettant la flexibilité et l'adaptabilité du change
flottant;
Notons que le flottement impur est le régime de change
en pratique en RDC, qui est flexible accompagné des interventions de
l'autorité monétaire.
3. Monnaie
A. CHAINEAU, cité par J. JALLADEAU défini la
monnaie comme une réserve de valeur inter temporelle qui sert de moyen
de paiement et dont l'utilisation peut être aussi bien immédiate
que differée11
Partant de cette conception, la monnaie est l'expression d'un
pouvoir d'achat et à ce titre elle sert également :
- D'instrument d'épargne dont la valeur en termes de
pouvoir d'achat dépendra de sa stabilité;
- De moyen de transport des valeurs dont elle est l'expression
sur tout le territoire ou elle a cour légal.
4. Ménage
Un ménage est un petit groupe de personne quoi partage
le même logement, qui mettent en commun tous ou une partie de leurs
revenus et consomme collectivement certains biens et services principalement le
logement et le repos.12
Notons cependant que les collectivités
constituées par les congrégations religieuses, les patients
à long terme des hôpitaux, les prisonniers de longue durée
ou les pensionnaires permanent des maisons de retraite forment chacune un
ménage.
5. Consommation
La consommation est définie par K. MWANIA comme la
destruction d'un bien ou d'un service pour satisfaire un besoin
économique (besoin primaire ou de civilisation) 13
La consommation est ainsi qualifiée de finale lorsque
les biens et services consommés sortent définitivement du circuit
économique.2(*)
I.2. APERCU GENERAL SUR LES
NOTIONS DE LA MONNAIE ET DE LA CONSOMMATION
I.2.1. NOTIONS GENERALES SUR LA
MONNAIE
1. Définition
Les fonctions traditionnelles de la monnaie permettent de la
définir plutôt ses aspects extrêmement divers.
- La monnaie est une unité de
compte
C'est un instrument qui sert à mesurer les autres biens
et services
- La monnaie est un moyen de paiement
Elle à ce titre d'intermédiaire dans les
échanges entre les biens et services (entre l'offre et la demande ou
l'achat et la vente des biens et services)
- La monnaie est une réserve de
valeur
Elle sert à conserver le pouvoir d'achat, en d'autres
termes, elle permet de mettre en réserve de la valeur pour une
utilisation ultérieure.
La monnaie est aussi définie en terme d'agrégats
monétaire, à ce titre elle est la sommation entre :
M1 : stock monétaire (monnaie métallique,
fiduciaire et scripturale)
M2 : masse monétaire (stock monétaire et
les dépôts à terme ou quasi monnaie)
M3 : masse monétaire et les instruments
monétaires négociables ou les titres de
placement.14
Monnaie = M1+M2+M3.
2. Origine
La notion de la monnaie apparait tôt dans l'histoire des
sociétés humaines et sous des formes variées.
Premièrement il s'agissait des objets ayant usage
courant, et ils étaient appelés monnaie-marchandise; certains vde
ces biens se sont révélés inadaptés en raison de
leur caractère périssable et indivisible et d'autre se sont
imposés, on est ainsi passé de la monnaie-marchandise à
la marchandise monnaie.2(*)
Ainsi des la fin de la préhistoire en Europe
occidentale, le bétail est utilisé comme monnaie (l'adjectif
pécuniaire dérive du latin pecus qui signifie troupeau) et les
plus anciennes monnaies métalliques romaines, des lingots de bronze,
sont frappées à l'effigie d'un boeuf.
En Afrique noire, les ethnologues ont souvent observés
dans les sociétés traditionnelles l'emploi monétaire du
mil, sel, coquillage rare servant habituellement de parure(le cauris), le
Nzimbu .... Il en a été de même en Asie
méridionale avec l'emploi du thé au Tibet15
Des que l'homme utilise une marchandise unique comme
intermédiaire dans les échanges, il sort du troc primitif pour
entrer dans l'ère de l'économie monétaire étant
donné que la marchandise choisie permet l'achat et la vente, la mesure
précise de la valeur de l'épargne.
Deuxièmement la monnaie métallique vue le jour
et elle fut accepter en forme des lingots d'or et d'argent; c'est
également une monnaie pesée (à chaque transaction il faut
peser ou mesurer le poids exact du lingot)
Suite au caractère de peser quoi entravait les
échanges et surtout étant donné que la monnaie
métallique présentait l'inconvénient d'être lourde
et encombrante, les détenteurs l'échangèrent cotre des
reçus chez les orfèvres qui s'occupaient de la fonte.
Ainsi elle est devenue monnaie papier ou monnaie fiduciaire
qui reposait essentiellement sur la confiance que l'on accordait à celui
qui l'émettait.
Le caractère très diversifié des
transactions les détenteurs des reçus d'un coté
commencèrent à s'échangés et de l'autre coté
les orfèvres commencèrent à accorder des prêts des
reçus et en gardé ainsi seulement des écritures
justifiant les emprunts; on est ainsi passé de la monnaie fiduciaire
à la monnaie scripturale ou la monnaie d'écriture.
A l'heure actuelle, on rencontre en RDC les 3 formes
suivantes:
- Monnaie métallique : émise par la BCC,
elle est aussi appelée monnaie divisionnaire
- Monnaie fiduciaire : ensemble des billets de banque en
circulation, émise en coupure par la BCC et détenus par les
ménages et les entreprise.
- Monnaie scripturale : ensemble des dépôts
au prés des banques commerciales (RAWBANK, BCDC,
TMB etc.)
3. fonctions
économiques de la monnaie
A part les fonctions traditionnelles, la monnaie remplie
également d'autres fonctions dites modernes.
3.1. Les fonctions
traditionnelles
- Fonction de rémunération ou unité de
valeur ou encore étalon des valeurs;
- Fonction d'intermédiaire des échanges;
- Fonction de réserve de valeur ou instrument
d'épargne.
3.2. Les fonctions
modernes16
a) Fonction de liquidité
La monnaie dit-on est la liquidité par excellence,
c'est-à-dire le détenteur de la monnaie peut à tout moment
la convertir à n'importe quel bien ou service, en tout lieu (à
l'intérieur tout comme à l'extérieur² du pays).
Ainsi l'analyse monétaire moderne retient 3 types de
liquidité :
- La liquidité primaires : les
billets de banque, les pièces de monnaie métallique, les
chèques, les cartes de crédit etc.
- La liquidité secondaire : les
bons de trésor avec possibilité de les convertir rapidement et
sans risque de perte du capital.
- Les liquidités tertiaires : les
actions et les obligations dont la vente comporte souvent un risque du à
la baisse du prix.
b) Fonction d'instrument de politique
économique
L'état joue le rôle de régulateur en sa
qualité de garant de l'intérêt général et de
l'équilibre en octroyant des crédits pour financer les
activités économiques à fin d'accroitre leur
niveau.2(*)
4. Les qualités
d'une bonne monnaie
Pour qu'un bien joue effectivement le rôle de monnaie,
il est indispensable qu'il soit :
- Economiquement divisible, de manière que son
fonctionnement ne puisse altérer sa valeur qui doit rester intacte.
- Précieux, il doit avoir une valeur en soi dans une
économie
- Indestructible, dans la mesure où elle a de la valeur
intrinsèque dans un pays.
5. Les formes de la
monnaie
5.1. Monnaie métallique
Sous cette forme la monnaie est définie par un certain
poids de métal précieux (or et/ou argent) et la valeur interne de
la monnaie est liée dans le système de l'offre et demande du
métal précieux quoi incorpore les caractères
suivants : l'homogénéité, la rareté et la
divisibilité.17
5.2. Monnaie fiduciaire
Appelée monnaie-papier, papier-monnaie, elle est
constituée par l'ensemble des billets de banque en circulation
émis par la banque d'émission ou la banque centrale.
5.3 Monnaie
scripturale
Elle constituée par l'ensemble des dépôts
à vue gérer par les banques, les entreprises financières
les caisses d'épargne, les centres des chèques postaux etc.
Appelée aussi monnaie immatérielle, elle permet
par un simple jeu d'écriture (d'où son nom) d'opérer par
virement le transport du débit d'un compte au crédit d'un autre
sans emploi aucune d'une monnaie.
La valeur de la monnaie scripturale tient essentiellement
à son pouvoir libératoire, conformément aux
décisions du pouvoir publique et entrainant son acceptation
générale.2(*)
6. Caractéristiques
de la monnaie
En tant qu'instrument de règlement, la monnaie
présente 3 caractères principaux :
- Caractère
indéterminé : la monnaie permet d'acquérir
n'importe quel bien à n'importe quel moment dans un espace bien
défini; la monnaie matérialise de ce fait le pouvoir d'achat non
différencié c'est-à-dire qu'elle permet d'acquérir
n'importe quel bien.
- Caractère
général : la monnaie est admise partout dans le
monde et en des fortes circonstances, dans l'espace économique national
ou international.
- Caractère immédiat : le
transfert de la monnaie permet d'éteindre définitivement les
dettes; c'est un instrument de libération ou encore un instrument de
règlement définitif.
I.2.2. NOTION SUR LA
CONSOMMATION
1. définition
R. BARRE défini la consommation comme la satisfaction
des besoins économiques (besoins quantifiables et chiffrés)
18
H. GUITON quant à lui dit que la consommation est un
acte par le quel l'agent économiques utilisent les biens et services
à leur disposition par la production pour satisfaire leurs
besoins.19
2. Sortes de
consommation
- consommation intermédiaire ou semi
finie
La consommation des biens et services dans le cadre d'une
activité de production.
- Consommation finie ou finale
Lorsque la consommation, qu'il s'agisse des biens durables ou
non durable, participe à la satisfaction des besoins totaux.
- Consommation autonome
Elle est aussi appelée consommation incompressible ou
exogène, c'est celle qui n'est pas directement liée au revenu;
Pour financer cette consommation, on recourt souvent aux emprunts ou à
l'épargne.
- Consommation volontaire
C'est celle qui est réalisé après un
jugement rationnel des biens à consommer; jugement guidé par le
revenu du consommateur, le prix du bien, la quantité et la
qualité du bien.
- Consommation spontanée
Réalisée sans tenir compte du jugement à
faire car elle est confrontée a plusieurs contraintes telles que le prix
du bien, le revenu souvent minime, le milieu ou l'environnement, les us et
coutumes etc.
- Consommation immédiate
C'est celle qui porte sur les biens non durables tels que les
produits alimentaires.
- Consommation différée
C'est celle qui porte sur les biens durables tels que les
chaussures, les véhicules etc.
- L'auto consommation
Elle porte sur les propres biens produits par l'agent
économique sans recourir aux biens achetés sur les
marchés.
Signalons par ailleurs que la consommation est dite marchande
lorsque les biens et services consommés sont obtenus sur les
marchés moyennant le paiement d'un prix.
Par convention, les dépenses de construction de
logement des ménages ne font pas partie de leur consommation finale,
elles représentent leurs dépenses d'investissement; toujours par
convention, l'achat par les ménages d'une catégorie des biens
durables de grande valeur tels que la voiture est considérer comme un
acte de consommation finale.
Les biens et services consommés par les ménages
sont évalués à leur prix courant toute taxe
comprise.20
Plusieurs théories économiques ont
été élaborées autour du concept de la consommation;
en général, elles cherchent à comprendre et à
identifier les facteurs à l'origine des fluctuations de cette grandeurs
macroéconomique dans l'espace ainsi que dans le temps.
Cela donne lieu à des polémiques et controverses
qui sont en réalité que des expressions de deux visions
opposées sur une même réalité : l'utilisation
de la richesse nationale soit pour la consommation, soit pour
l'épargne.
La principale pomme de discorde porte sur le choix de la
variable d'ajustement; si pour les économistes classiques et
néoclassiques, c'est la consommation quoi s'ajuste, pour les
économistes de la mouvance Keynésienne, c'set tout juste le
contraire.21
3. la consommation chez les
classiques et les néoclassiques
Pour les économistes classiques et
néoclassiques, les individus déterminent d'abord en fonction du
taux d'intérêt la part de leur revenu qu'ils doivent
épargner.
Les individus opèrent leurs choix entre la
consommation et l'épargne dans l'affectation de leur revenu en fonction
du taux d'intérêt; ainsi la consommation apparait comme le
réside de l'épargne; de ce fait une augmentation du taux
d'intérêt entraine la hausse du cout d'opportunité pour
celui qui s'abstient d'épargner et qui préfère
consommer.
2(*)
Pour les classiques et les néoclassiques, la
consommation dépend du prix des autres biens que le bien consommé
(complémentaire et substituable), du revenu courant ainsi que des gouts
et préférence
P
Courbe de l'offre
Courbe de la demande
Quantité
Graphique n°1 : l'offre et la demande d'un bien dans
l'analyse classique.
Comme on le voit sur le graphique n°1, il existe une
relation négative entre la demande et le prix d'un bien ce qui ce
traduit par la pente négative de la courbe de demande, étant
donné qui e l'utilité marginale est décroissante en
fonction de la quantité.
4. la consommation chez les
Keynésiens et les postkeynésiens
Pour J.M. KEYNES et ses disciples, l'individu détermine
d'abord la part du revenu qu'il doit consacrer à la consommation avant
celle qu'il doit affecter à l'épargne; ceci dit, pour les
Keynésiens et les post- keynésiens, l'épargne est le
résidu de la consommation et non l'inverse.
Keynes soutien que la demande de consommation finale est
fonction du revenu courant et s'appui sur sa loi psychologique de
1936, qui se résume comme suite, lorsque le revenu courant
augmente, la part qui est réservée à la consommation (PMC)
démunie et celle qui est consacrée à l'épargne
augmente22.
2(*)
C
C=Yd.
C=cYd.
C 0 <
C<
Yd.
Graphique n°2 : fonction de consommation
Keynésienne linéaire.
Dans cette fonction PMC=pmc ce qui signifie que la part du
revenu que les ménages consacrent à la consommation (propension
moyenne à consommer) est constante quelque soit le revenu courant, ce
qui est contraire à la loi psychologique.
La correction de cette faiblesse est faite par l'incorporation
d'une partie de la consommation, qui ne tien pas compte du revenu courant soit
la consommation incompressible(C).
C
Y= C+cYd.
Y= C+cYd
C
Yd.
Graphique n°3 : fonction de consommation
Keynésienne affine.
Cette façon de simplifier la fonction de consommation
Keynésienne est conforme à la loi psychologique, car PMC =
=
Donc quand le revenu courant (Yd) augmente, la part qui est
consacrée à la consommation (PMC) diminue et vice versa.
Notons cependant que l'approche keynésienne de la
consommation a essuyée des nombreuses critiques de la part de ses
contradicteurs; nous retenons celle formulée par MILTON FRIEDMAN (prix
Nobel d'économie en 1976), qui admet pour sa part que la consommation
dépeint du revenu permanent et non du revenu courant comme l'affirmait
J.M. KEYNES.
Graphique n°4 : les fluctuations des revenus
Um
Yc.
Yt.
Yp
Yc.
Temps
MILTON FRIEDMAN affirme que la consommation des ménages
non pas en fonction du revenu courant, mais en fonction permanent qui est
constant et que le premier étant variable.
De Keynes avec son approche du revenu courant, à
Friedman avec son approche du revenu permanent, en passant par les classiques
avec leur approche du prix pour comprendre la consommation; nous constatons que
tous ces auteurs expliquent la consommation par des variables intimement
liées à la monnaie; toute chose restant égales par
ailleurs, la consommation est intimement liée à la monnaie.
I.3. PRESENTATION DU CADRE
SPATIAL D'ETUDE
1. situation
géographique
La ville de Kisangani, chef lieu de la province orientale est
située au sud-ouest de cette province, en aval des chutes Wagenia qui
constituent le terminus de la navigation Kinshasa-Kisangani.
La ville de Kisangani s'étend sur deux rives du fleuve
Congo, la grande partie est bâtie sur la rive droite; au nord elle borne
la rivière Tshopo qui coupe une des six communes en deux à
savoir, soit commune de la Tshopo.
Kisangani comprend six communes : Makiso, Tshopo,
kabondo, Mangobo, Kisangani ainsi que Lubunga.
Signalons que Kisangani se trouve en pleine cuvette centrale
entre 0° et 30° de latitude nord, 25° et 30° de longitude
est à une altitude de 40m ; vaste de 1910km2, elle a une
température moyenne de 27°c par des amplitudes thermiques faibles
égalant 1,6°c et des fortes précipitations qui
l'arrosent23.
2. Aperçu
historique24
La ville de Kisangani, jadis connue sous le nom de
Stanleyville, est issue d'un poste militaire fondé par l'explorateur
Anglais H.M. STANLEY que les autochtones appelaient MBULA MATARI
c'est-à-dire casseurs des rocks.
Elle serait ainsi fondée en 1887, cette date qui est
rejetée par VERGHAGEN25 qui la situe plutôt en 1883
remontant ainsi le passage de Stanley à Kisangani vers 1876.
Jusqu'à 1940 Stanleyville n'avait pas le statut d'une ville, elle
était assimilée à un territoire.
Trois circonscriptions indigènes composaient le
territoire de stanleyville :
- La chefferie Arabisée;
- La chefferie de Wagenia;
- Le secteur de Bakumu (Lubuya-bera ainsi que plusieurs autres
entités coutumières).
Les limites de la ville sont celles de l'ancien territoire, il
y avait eu entre les entités non coutumières dont les centres
urbains extra coutumières et la circonscription urbaines au quartier
Européen; les autres circonscriptions furent
décentralisées en fonction soit médicale, soit scolaire,
soit encore militaire ou commerciale.
3. Structure
politico-administrative
La structure politico-administrative de la ville de Kisangani
est influencée par la situation coloniale, elle est actuellement le
chef-lieu de la province orientale et compte six communes divisées
chacune à leurs tour en collectivités ou en quartiers.
Notons que cinq communes parmi les six sont construites
autours du centre ville (commune Makiso) ou sont concentrés presque
toutes les activités administratives, judiciaires, militaires et
économiques.
2(*)
La ville de Kisangani est dirigée par un organe
délibérant appelé conseil de ville ou par un
exécutif appelé maire de ville, le maire dirige la ville
secondé de deux vices.
4. Situation
démographique
La population de la ville de Kisangani s'élève
selon le dernier recensement effectué en 1997 à 430.273 habitant
qui occupent une superficie de 1910km2 ; cette population est
très hétérogène, composée des autochtones de
la Province Orientale et également des ressortissants d'autres
provinces26.
A part les Congolais, la ville de Kisangani compte
également des étrangers notamment une forte communauté
ouest Africaine; de part sa démographie, Kisangani possède une
main d'oeuvre suffisante pouvant participer à la croissance
économique.
2(*)
CHAPITRE DEUXIEME :
LES FACTEURS DE LA DEPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS
Les faits économiques qui influencent la
dépréciation d'une monnaie par rapport à l'autre sont
légion; dans ce chapitre, il sera pour nous question d'analyser les
facteurs qui causent la dépréciation du franc Congolais par
rapport au dollar Américain. Aussi, nous aurons à analyser le
niveau de consommation des ménages de Kisangani.
La dépréciation monétaire qui est un des
phénomènes économiques le plus vaste et le plus complexe
à élucider, constitue une préoccupation majeure des
autorités tant politiques que monétaire pour lutter contre la
volatilité de l'unité monétaire.
Ainsi, nous aurons à décrypter au mieux les
facteurs économiques, politiques et psychologiques qui favorisent la
dépréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain.
II.1. LA DEPRECIATION DU
FRANC CONGOLAIS
II.1.1. LES FACTEURS
ECONOMIQUES
1. LE DEFICIT
COMMERCIALE
Quand un pays importe des biens et services du reste du monde,
il fait des paiements à l'étranger; quand il exporte par contre,
il reçoit des paiements de l'étranger, si les importations sont
excédentaires comparativement aux exportations, il accusera un
déficit commerciale27.
Cette notion nous renvoi à celle de niveau des prix
comparé ou la parité de pouvoir d'achat; d'après la
théorie de pouvoir d'achat (PPA), quand les prix d'un bien par exemple
congolais augmentent (les prix d'un bien par exemple Américain
étant constant), la demande portant sur ce bien Congolais chute, et le
CDF a tendance à se déprécier pour que les biens locaux
continuent à se vendre.
Inversement, quand les prix des biens par exemple
Américains augmentent de sorte que les prix relatif des produits par
exemple Congolais baissent, ces derniers sont plus demandés et le CDF
aura tendance a s'apprécier et les produits Congolais continuerons a se
vendre même avec une monnaie plus forte Généralement
lorsque dans un pays les importations dominent les exportations, on observe un
déficit de la balance commerciale, qui a pour effet direct à
l'intérieur du pays, la dévaluation de la monnaie en cas de
change fixe ou la dépréciation monétaire en cas de change
flottant.2(*)
2(*)A fin
d'augmenter la production ou alors stimuler les exportations et réduire
les importations seules les transactions internationales qui permettent de
produire une offre des devises sont constituées des exportations.
Cependant, la stabilité de la monnaie est d'abord
fonction de la régulation de l'offre de la monnaie proportionnellement
au niveau de la production intérieur et de la disponibilité des
devises dans l'économie28.
En effet du fait de l'étroitesse de leur marché
intérieur et de l'absence quasiment des industries de base en amont et
en aval, indispensable à la transformation des matières
premières locales, conséquence inéludable de l'absence
d'intégration interne et de l'extraversion des secteurs dynamiques de
ces économies, les pays en voie de développement demeurent
dépendant des centres industrialisés tant pour ses
débouchés que pour ses approvisionnement29.
L`économie de la RDC se caractérise par une
large ouverture sur l'extérieur due à la faiblesse de sa
production nationale des produits faisant objets des exportations, manque
d'équipement, manque d'infrastructure de base et une forte
dépendance à l'égard des importation d'un nombre des
produits premières ou de première nécessité.
Dans la balance de paiement, lorsque le solde est
excédentaire, cela profite à la nation, alors qu'un solde
déficitaire est un manque à gagner pour le pays la balance de
paiement, lorsque le solde est excédentaire, cela profite au pays,
alors qu'un solde déficitaire constitue un manque à gagner pour
le pays.
L'augmentation des exportations favorise l'afflux des
capitaux, et à l'opposé, l'augmentation des importations entraine
une fuite des devises.
Tableau n°1 : structure des exportations 2006 et
2007(en millier des USD).
|
2006
|
2007
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
1. Produits Miniers
|
2.537,6
|
93,8
|
5.924,8
|
96,4
|
- Produits Gécamines
- Autres Sociétés
- Or
- Diamant
- Pétrole Brut
|
367,2
|
13,6
|
266,9
|
4,3
|
831,6
|
30,7
|
4.214,1
|
68,5
|
2,9
|
0,1
|
4,0
|
0,1
|
883,6
|
32,7
|
827,5
|
13,5
|
452,2
|
16,7
|
612,2
|
10,0
|
2. Produits Agricoles
|
111,3
|
4,1
|
172,0
|
2,8
|
- Café
- Caoutchouc
- Bois
- Autres
|
37,7
|
1,4
|
64,5
|
1,0
|
8,5
|
0,3
|
17,0
|
0,3
|
55,5
|
2,1
|
30,7
|
1,3
|
21,6
|
0,4
|
9,7
|
0,2
|
3. Produits Industriels
|
55,5
|
2,1
|
51,1
|
0,4
|
- Ciment
|
19,7
|
0,7
|
13,8
|
0,2
|
- Produits Chimique
|
0,8
|
0,0
|
0,8
|
0,0
|
- Electricité
|
23,1
|
0,9
|
24,7
|
0,4
|
- Autres
|
11,8
|
0,4
|
11,8
|
0,2
|
Total
|
2.704,4
|
100,0
|
6.147,9
|
100,0
|
Source : rapport annuel 2007, BCC.
Ainsi, les tableaux 1 et 2 sur la structure des exportations
et des importations en RDC de 2006 à 2007 nous apprennent de la
dépendance de cette dernière pour couvrir ces besoins de
consommation; en effet pour l'année 2006, le pays présente un
déficit commerciale de l'ordre de -6,47% avec des exportations quoi se
situent au niveau inferieur des importations notamment à 2.704,4 en
milieu de USD contre des importations qui se situent à 2.891,65 USD.
Tableau n°2 : structure des importations 2006 et
2007 (en millier de USD).
PRODUCTION EXPORTEE
|
Exportations de 2006 en valeur
|
Exportations de 2006 en %
|
Exportations de 2007 en valeur
|
Exportation de 2007 en %
|
1. BIENS DE CONSOMMATION
Non durables
Durables
2. ENERGIE
Matières brute
Matières élaborées
3. MATIERES SEMI-FINIES
Destination AA
Destination industrie
4. BIENS D'EQUIPEMENT
Matériel pour l'agriculture
Matériel de transport
Matériel pour l'industrie
spécialisée
|
1.000,01
736,74
264,27
535,16
1,07
534,09
148,97
73,14
75,82
1.206,52
108,10
675,77
422,64
|
34,62
25,48
9,14
18,51
0,04
18,47
5,15
2,53
2,62
41,72
3,74
23,37
14,62
|
1.145,53
843,11
302,42
683,70
1,87
682,33
182,17
89,45
92,72
3.245,79
290,82
1.817,9631.137, 00
|
21,79
16,04
5,75
13,01
0,03
12,98
3,47
1,70
1,76
61,74
5,53
34,58
21,63
|
TOTAL
|
2.891,65
|
100,00
|
5.257,19
|
100,00
|
Source : rapport annuel BCC, 2007
En 2007, ce qu'on peut qualifier de miracle économique
se réalisé en RDC, qui après plusieurs décennies de
déficit commerciale, présente un excédent dans sa balance
commerciale de l'ordre 16,9% ce qui peut s'expliqué par le fait que 2007
étant l'année post électorale, les investisseurs ont
apportés les capitaux frais pour le financement de l'économie
nationale.
Tableau n°3 : structure des exportations de 2008
à 2009 (en milieu de USD).
|
2008
|
2009
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
1. Produits Miniers & Hydrocarbure
|
6.623,9
|
96,4
|
4.240,1
|
97,0
|
- Produits Gécamines
- Autres Sociétés
- Or
- Diamant
- Pétrole Brut
|
211,9
|
3,1
|
112,6
|
2,6
|
4.958,3
|
72,2
|
395,7
|
77,7
|
6,9
|
0,1
|
11,7
|
0,3
|
674,5
|
9,8
|
233,7
|
5,3
|
772,2
|
11,2
|
486,5
|
11,1
|
2. Produits Agricoles
|
178,4
|
2,6
|
77,3
|
1,8
|
- Café
- Caoutchouc
- Bois
|
89,0
|
1,3
|
37,3
|
0,9
|
16,3
|
0,2
|
0,0
|
0,0
|
73,0
|
1,1
|
40,0
|
0,9
|
3. Produits Industriels
|
67,5
|
1,1
|
53,7
|
1,2
|
- Ciment
|
12,3
|
0,2
|
15,7
|
0,4
|
- Produits Chimique
|
0,8
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
- Electricité
|
31,0
|
0,5
|
25,3
|
0,6
|
- Autres
|
23,3
|
0,3
|
11,8
|
0,3
|
Total
|
6.869,8
|
100,0
|
4.371,0
|
100,0
|
Source : rapport annuel 2009, BCC
Tableau n°4 : structure des importations de 2008
à 2009 (en millier de USD)
PRODUCTION EXPORTEE
|
Exportations de 2006 en valeur
|
Exportations de 2006 en %
|
Exportations de 2007 en valeur
|
Exportation de 2007 en %
|
1. BIENS DE CONSOMMATION
Non durables
Durables
2. ENERGIE
Matières brute
Matières élaborées
3. MATIERES SEMI-FINIES
Destination AA
Destination industrie
4. BIENS D'EQUIPEMENT
Matériel pour l'agriculture
Matériel de transport
Matériel pour l'industrie
spécialisée
|
1.450,6
1.067,6
383,0
1.094,2
2,2
192,2
306,8
150,6
156,2
3.874,3
347,1
2.170,0
1.357,1
|
21,6
15,9
5,9
16,7
0,5
16,2
4,6
2,2
2,3
57,6
5,2
32,3
20,2
|
1.303,9
959,6
344,2
678,9
1,4
677,6
203,4
99,9
103,5
2.762,8
247,5
1.547,4
967,8
|
26,3
19,4
7,0
13,7
0,0
13,7
4,1
2,0
2,1
55,8
5,0
31,3
19,1
|
TOTAL
|
6.725,8
|
100,00
|
4.949,0
|
100,00
|
Source : rapport annuel, BCC 2009
Notons par ailleurs que la même situation a
caractérisée l'économie de la RDC les années 2008
et 2009 , comme nous renseigne le tableau n°3 et n°4 sur la
structure des importations et exportations, avec pour 2008 des exportations qui
se situent à 6.869,8 en millier des USD et des importations de l'ordre
de 6.725,8 en millier des USD et 2009 avec des exportation s de l'ordre de
4.371,0 en millier de USD et les importations situés à 4.949,0 en
millier de USD, soit pour 2008 un excédent de la balance commerciale de
l'ordre de 2,1 % et un déficit pour 2009 de l'ordre de 11,67%.
Ce qui conduit à dire que l'évolution des
exportations et importations en RDC suit une ligne de croissance à dent
scie.
SBC=
Evolution de la balance commerciale =
Cette situation de déséquilibre entre les
exportations et les importations, permet d'analyser l'indice des prix à
l'exportation et à l'importation dont la finalité est de comparer
le terme de l'échange.
Tableau n°5 : évolution des termes de
l'échange exprimé en CDF (base 2000 = 100)
Années
|
Indice des prix à l'exportation
|
Indice des prix à l'importation
|
Termes de l'échange
|
2000
|
100,00
|
100,00
|
100,00
|
2001
|
1.020,9
|
1.0754
|
94,9
|
2002
|
2.020,9
|
2.508,8
|
89,3
|
2003
|
2.240,1
|
5.738,4
|
76,9
|
2004
|
4.412,7
|
5.208,2
|
44,9
|
2005
|
2.339,6
|
4.895,5
|
42,1
|
2006
|
2.058,7
|
6.970, 2
|
33,8
|
2007
|
4.265,5
|
10.033, 3
|
42,5
|
2008
|
12.239,9
|
24.842, 8
|
49,3
|
2009
|
11.193,8
|
26.272,2
|
42,6
|
Source : rapport annuel BCC 2009
Nous constatons dans le tableau 5 que l'indice des prix
à l'importation est supérieur à celui de l'exportation et
ce, depuis l'année 2000 ; ce qui explique la
supériorité des importations sur les exportations en RDC.
Cependant la valeur des importations ne dépend pas
seulement de l'indice des prix à l'importation, mais elle aussi soumise
au taux de change, toute chose étant égale par ailleurs, plus le
taux de change de CDF est élevé, plus il faut une grande
quantité de CDF pour obtenir les devises étrangères fortes
et plus le pays et importateur30.2(*)
Tableau 6 : taux de change dollar contre CDF de 2000
à 2009.
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Janvier
|
5.92
|
50.00
|
327.35
|
413.57
|
376.63
|
460.99
|
434.94
|
527.88
|
523.27
|
680.76
|
Février
|
9.00
|
50.00
|
335.57
|
416.69
|
370.30
|
472.26
|
433.38
|
549.57
|
546.15
|
728.97
|
Mars
|
9.00
|
50.00
|
334.61
|
416.11
|
381.53
|
494.05
|
437.49
|
558.81
|
554.36
|
790.87
|
Avril
|
9.00
|
50.00
|
319.88
|
414.80
|
384.12
|
509.98
|
440.04
|
552.16
|
558.37
|
835.40
|
Mai
|
9.00
|
104.42
|
313.04
|
415.90
|
385.66
|
512.40
|
445.91
|
533.50
|
557.99
|
787.89
|
Juin
|
18.67
|
344.52
|
333.47
|
420.16
|
383.92
|
453.91
|
448.51
|
497.34
|
559.32
|
766.27
|
Juillet
|
23.50
|
262.75
|
335.22
|
429.83
|
390.36
|
482.67
|
454.64
|
495.66
|
558.47
|
770.85
|
Aout
|
23.50
|
295.92
|
356.50
|
422.79
|
405.03
|
485.53
|
463.95
|
494.77
|
559.11
|
802.59
|
Septembre
|
23.50
|
311.51
|
372.98
|
394.94
|
426.12
|
464.77
|
486.52
|
495.60
|
560.59
|
841.05
|
Octobre
|
30.73
|
318.65
|
399.18
|
372.90
|
434.68
|
458.02
|
518.11
|
496.86
|
567.47
|
869.37
|
novembre
|
50.00
|
321.55
|
377.40
|
372.93
|
440.56
|
453.71
|
531.83
|
497.45
|
582.24
|
898.81
|
31 déc.
|
50.00
|
318.60
|
332.14
|
369.37
|
440.53
|
437.07
|
521.83
|
500.26
|
606.03
|
904.53
|
MOYENNE
|
21.82
|
206.62
|
346.48
|
405.00
|
398.30
|
473.78
|
468.05
|
516.68
|
561.12
|
806.45
|
Source : site du Fond Monétaire International,
cité par NGANDU LISIMO.
Ces fluctuations entre le dollar Américain et le franc
Congolais qui peuvent aussi s'expliquées graphiquement.
Graphique n°5 : taux de change USD contre CDF
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Dans la graphique n°5, nous voyons que les années
2000 et 2001 la dépréciation de CDF était très
prononcée, soit une perte de valeur de l'ordre de 846,92%; il y'avait
une instabilité monétaire et la politique monétaire
était inefficace; les années 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007 sont
des années de la continuité de la dépréciation, on
a assisté à la chute libre de la monnaie nationale Congolaise
face à la devise Américaine et l'intervention de
l'autorité monétaire n'avait des effets qu'à très
court terme.
Ainsi nous avons par exemple l'appréciation de CDF par
rapport au USD de l'ordre de 7,5% d'aout en septembre 2003, mais dans la
moyenne, ces années restent celles ou la dépréciation se
vraiment prononcée.
Les années 2008, 2009 et jusqu'à nos jours
marquent un tournant dans l'évolution de la dépréciation
de CDF par rapport au USD; en effet, c'est en 2008 que cette
dépréciation a franchie la barre symbolique de 500 CDF, marquant
le franchissement du billet à valeur faciale la plus
élevée émise par la BCC.
L'évolution du taux change qui permet d'analyser les
fluctuations entre le franc Congolais et le dollar Américain en terme de
la dépréciation ou de l'appréciation du premier face au
second.
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Cours moyen de change CDF
|
21,82
|
206,62
|
346,43
|
405,00
|
398,30
|
473,78
|
468,05
|
516,68
|
561,12
|
806,45
|
Taux de dépréciation en%
|
_
|
846,92
|
67,45
|
16,38
|
_
|
18,95
|
_
|
10,38
|
8,60
|
43,72
|
%d'appréciation en
|
_
|
_
|
_
|
_
|
1,6
|
_
|
1,2
|
_
|
_
|
_
|
Tableau n°7 : appréciation ou
dépréciation de CFD face au USD de 2000 à 2009
(année de base t1=2000)
Source : rapport annuel BCC, 2009.
- Taux d'appréciation ou de
dépréciation :
- T1 : année de base
- T2 : année déterminée
- Cours moyen de change : moyenne arithmétique du
taux de change.
A la lumière du tableau n°7, nous constatons que
le CDF a perdu 846,92% de sa valeur face au dollar Américain de 2000
à 2001, en 2002 le CDF a connu une dépréciation de
67,45% ; notons par ailleurs qu'en 2004 le CDF s'est
apprécié sur le marché de change de l'ordre de +1.60% par
rapport à 2003 et la même situation se répétera en
2006 avec une appréciation de l'ordre de +1,20 par rapport à
2005.
Le déficit commercial est donc l'un des facteurs qui
influence la dépréciation de CDF par rapport au USD.
2. La masse
monétaire
Adam Smith cité par Gilbert TENGAME considère la
monnaie comme une marchandise par conséquent son prix varie selon la loi
de l'offre et de la demande.
En RDC, la BCC a le monopole de l'émission ou de
l'offre monétaire, de ce fait elle contrôle l'offre de la monnaie
nationale en ou en vendant par exemple des obligations lancées par le
gouvernement Congolais dans le cadre des opérations d'OPEN MARKET.
Cette conception est incomplète car elle passe sous
silence le rôle des banques commerciales dans le système
monétaire.
En effet il faut tenir compte non seulement de l'argent
liquide dans la constitution de la masse monétaire, mais aussi les
comptes de dépôt ouvert dans les banques commerciales ; le
comportement de celles-ci peut influer sur la quantité des comptes de
dépôt, et donc sur l'offre de la monnaie.
La BCC dispose de plusieurs moyens de contrôle de
l'offre monétaire notamment : les opérations d'open market,
les coefficients de réserves obligatoires, le taux d'escompte etc.
Une opération d'open market consiste pour la banque
d'émission à acheter ou à vendre des titres (obligations)
d'état; si la BCC achète les obligations, le CDF qu'elle verse
au public en contre partie de son achat, viennent augmenter la quantité
de la masse monétaire en circulation; certain de ces CDF seront
déposé aux banques commerciales et celles-ci les utiliserons pour
créer de la monnaie supplémentaire et d'autres seront conserve
sous forme liquide hors du circuit bancaire.
Ainsi chaque CDF supplémentaire détenu sous
forme liquide augmente la masse monétaire d'exactement 1CDF et chaque
CDF supplémentaire déposé sur un compte en banque accroit
les réserves de la banque et la quantité monétaire que
celle-ci peut créer.
Si la BCC vend des obligations, le CDF qu'elle reçoit
en contre partie de sa vente réduit la quantité de la masse
monétaire; quant l'argent est retiré d'un compte bancaire, les
banques commerciales ont moins des réserves et le processus de la
création monétaire est inversé.
La BCC impose aussi aux banques des dépôts des
coefficients de réserves obligatoires; une augmentation de ces
réserves réduit le multiplicateur monétaire, donc l'offre
de la monnaie; inversement une diminution de ces réserves augmente le
multiplicateur monétaire et accroit la masse monétaire.
En fin la BCC peut modifier son taux d'escompte qui est le
taux au quel elle prête de l'argent aux banques de dépôt,
les banques de dépôt empruntent quant leurs réserves sont
trop faibles.
Quant la BCC prête l'argent aux banques commerciales, le
système bancaire se trouve doté des réserves qu'elles
n'avaient pas et ses réserves supplémentaires autorisent les
banques de dépôt à créer la monnaie.
Tableau n°8 : la masse monétaire de 2006
à 2009.
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Masse monétaire
|
436.922.182
|
658.833.855
|
688.764.291
|
962.226.786
|
Source : rapport annuel BCC, 2009
Nous remarquons au regard du tableau n°8 que l'offre de
la monnaie nationale en RDC ne pas figée, elle varie d'une année
à une autre.
En effet en 2007, la BCC a injecté 50,7% des
liquidités de plus que l'année 2006, en 2008 elle a
injecté 4,5% de plus qu'en 2007 et en 2009 elle en a injecté
39,7% de plus qu'en 2008.
Variation de la masse monétaire =
Tableau n°9 : Evolution de la masse monétaire
(en milliard de CDF)
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
? 2009 en %
|
Masse monétaire
|
658 ,8
|
1 .041,4
|
1.543,6
|
58,1
|
+48,2
|
M2 sous stock
|
350,3
|
995,5
|
1.501,9
|
223,5
|
50,4
|
Circulation fiduciaire
|
233,3
|
304,6
|
381,5
|
30,6
|
+25,2
|
Dépôt à vue
|
67
|
87,9
|
98 ,4
|
31,2
|
+11,9
|
Quasi monnaie
|
341
|
306
|
1.022
|
77,7
|
+63 ,6
|
Dépôt à terme au MM
|
2,5
|
1,3
|
3,5
|
?48,0
|
+169,2
|
Dépôt à devises
|
338,5
|
604,7
|
1.018,50
|
78,6
|
+68,4
|
Provision pour importation
|
17,6
|
42,9
|
41,7
|
143,8
|
?2,8
|
Source : Rapport annuel BCC ,2008
II.1.2 FACTEURS POLITIQUES
1. L'INSTABILITE
POLITIQUE
Il est quasiment impossible de trouver dans le monde un pays
qui soit économiquement fort alors qu'il est politiquement instable car
naturellement l'instabilité politique dans un pays est directement
proportionnelle à l'instabilité économique.
Depuis son accession à l'indépendance, la RDC
n'a cessé d'évoluer dans un environnement des crises politiques.
Certaines de ces crises ont été armées telles que les
guerres qui ont couvertes la période post indépendante.
Loin de nous l'idée de retracer l'histoire politique
de la RDC, mais parlant des crises politiques majeures, nous pouvons citer
à cet effet :
Ø A période de 1960 à 1967
caractérisée par la sécession Katangaise. Les
différentes rebellions muleliste, la révolte des mercenaires
blancs à Kisangani et à Bukavu.
Ø Les deux guerres de Shaba en 1977 (80 jour à
Kolwezi) et en 1978(6 jour à Moba).
Ø Les guerres qualifiées d'agressions,
imposées par les mouvements politico militaires de 1996.
2. LES GUERRES EN REPETITION
Les guerres ont fait de la RDC un milieu d'instabilité
politique, économique et sociale; ainsi nous pourrions dire que
l'appareil productif de la RDC n'a pas échappe aux impératifs de
ces différentes guerres car on dit: «sous le
crépissement des bales, personnes ne peut travailler ».
Malgré le moment d'accalmie entre ces différentes guerres, la RDC
est devenue un pays au sein de quel les investisseurs bénéficient
de très peu de garantir en évoquant le risque de perte des
capitaux à cause de cette instabilité.
Soulignons qu'une stabilité monétaire est
fonction d'un environnement politique stable comme on peut évoquer le
cas de la reforme monétaire de 1967 qui bénéficia d'un
environnement politique stable, aussi cette époque du début du
courant monopartite, était considérée comme celle qui a
fait un consensus autour d'un pouvoir fort, impliquant ainsi le soutient du
peuple31.
II.1.3. FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
Ces facteurs sont les comportements et les attitudes des
agents économiques dans leur position des consommateurs, des
travailleurs et surtout dans leur position d'épargnant.
En effet, lorsque les agents économiques sont
convaincus de la dépréciation continue de la monnaie, ils
cherchent à se prémunir coutre cette dépréciation
et vont entre autre anticiper une hausse de taux de change et recourent ainsi
à la monnaie forte capable de causer un leur pouvoir d'achat pour une
longue période.
AFFALION dans ses analyses de «la théorie
psychologique et synthétique de change » cité par
SUMATA, nous révèle l'importance des anticipations sur la
monnaie322(*).
Il exprime la méthode d'élasticité
d'anticipation c'est-à-dire de la monnaie dont un sujet prend des
décisions, non seulement en fonction de ce qui est arrivé, mais
en fonction de ce qu'il pense devoir arrivé.
Lorsqu'un agent économique achète des devises
étrangères ou vend des devises étrangères, il est
influencé sans doute par l'évolution monétaire de deux
pays, l'évolution des prix et de pouvoir d'achat de la monnaie dans les
2 pays et cela se traduira par des éléments mécaniques,
mais ceci est insuffisant comme conception des éléments
d'influence.
L'agent économique est aussi influencé par ce
qu'il croit que sera la monnaie dans six, dix donc plusieurs mois à
venir par exemple il va mettre en comparaison ses estimations
psychologiques.
Ainsi les agents économiques se trouvent-ils dans une
situation ou le franc Congolais perd sa valeur au jour le jour face à la
devise Américaine; par rapport à cette situation, ils
préfèrent plus le dollar Américain au détriment du
franc Congolais.
Les préférences des agents économiques en
matière de détention des actifs monétaires se sont
confrontées en 2009 en faveur des dépôts bancaires
essentiellement en devise.2(*)
Graphique 6 : structure de la masse monétaire en
%.
En effet la préférence des agents
économiques pour les billets a diminuée, influencée par la
baisse du point relatif à la circulation fiduciaire dans l'ensemble des
moyens de paiement (24,7% contre 29,2% en 2009).
Le graphique n°7 met en lumière la baisse de la
préférence pour la monnaie nationale le CDF suite à la
chute progressive des parts respectives des billets en circulation et les
dépôts à vue et à terme de la monnaie nationale
dans la masse monétaire.
Cette évolution est notamment expliquée par la
perte de pouvoir d'achat interne avec l'inflation de 53,4% en 2009 et la baisse
significative de la valeur externe de la monnaie nationale le CDF.
II.2. L'INFLUENCE DE LA DEPRECIATION DE CDF PAR
RAPPORT AU USD SUR LA CONSOMMATION DES MENAGES DE KISANGANI.
La monnaie facilite les échanges et le prix est
considéré comme la valeur d'un bien en terme monétaire en
compensation avec les autres biens et services. Ainsi le prix conditionne la
décision des consommateurs sur base des forces existantes sur le
marché et tendant à mettre en équilibre la production et
la consommation d'un bien ou d'un service.
Dans cette section, nous nous basons sur l'indice des prix
à la consommation qui est avant tout une mesure statistique traduisant
les fluctuations d'une variable ou d'un groupe des variables en relation avec
une valeur déterminée prise pour référence ou
valeur de base. L'indice des prix à la consommation permet de
synthétiser les fluctuations d'une variable d'un groupe de variable, et
plus fine est la recherche sur la structure de la consommation, plus fidele est
l'indice des prix à la consommation.
En effet, l'indice est au fait la forme la plus
appréciée et habituelle de refléter la tendance des
données, c'est aussi un instrument destiné à faciliter
l'analyse de la conjoncture économique.
Tableau n°10 : variation des paix des articles
entrant dans le calcul de l'IPC ders ménages de Kisangani pour la
période de novembre à décembre 2006.
Description
|
Expression unitaire
|
Prix moyen novembre
|
Prix moyen décembre
|
Variation en %
|
ALIMENTATION
1. Repas préparés
2. Produit à céréale
3. Féculents
4. Sucre et confiture
5. Légumes
6. Légumineuses
7. Fruits et noix frais
8. Conserves
9. Poisson
10. Viandes volailles
11. Condiment
12. Boisson alcoolisées
13. Boisson non alcoolisés
14. Huile et graisse cosmétique
15. Produits laitiers
PRODUITS MANUFACTURES
1. Habillement
2. Autres articles
3. Appareils ménagés
4. Articles de ménage
5. Matériels de construction
6. Produit d'entretien
7. Articles de soin de santé
8. Papèterie et livre
9. Combustible
10. Tabac
SERVICES
1. Loyer et l'eau
2. Transport et communication
3. spectacle
INDICE GENERAL
|
Plat
Kg
kg/pqt
kg
kg
kg
kg
kg
boîte
kg
kg
bouteille
bouteille
bouteille
boite
pièce
pièce
piece
piece
sac/piece
piece/pqt
piece/sachet
piece
kg/piece/kwh
pqt
m3
ticket/unite
place/ticket
_
|
550,0.0
334,50
279,00
505,00
425,11
785,33
186,50
625,00
3.608,40
2.086,28
474,00
250,00
1.492,50
548,00
775,00
2.322,50
4.550,00
975,00
450,00
7.685,00
155,00
105,00
100,00
160,60
215,00
3.831,86
3.516,75
75,00
1.186,94
1.186,94
|
550,00
342,12
267,60
524,00
510,22
1.092,00
208,00
625,00
3.430,60
1.969,85
541,00
250,00
1.175,00
464,33
783,33
2.557,50
5.100,00
1.175,00
500,00
8.910,00
130,00
90,00
100,00
160,62
235,00
4.131,86
3.779,25
75,00
1.417,04
1.417,04
|
00
+2,28
-4,08
+3,76
+20,02
+39,04
+11,52
00
-4,92
-5,58
+14,13
00
-21,27
-15,26
+1,07
+10,114
+12,08
+20,51
+11,10
+15,94
-16,12
-14,28
00
+0,01
+9,30
+7,82
+7,46
00
+19,38
+19,38
|
Variation en % =
T1 : novembre
T2 : décembre
A la lecture du tableau n°10, nous constatons en effet
que de novembre en décembre 2006 l'indice des prix à la
consommation des ménages était passé de 1.186,94 à
1.417,04 ; d'où un relèvement de 19,38% d'indice traduisant
une augmentation mensuelle des prix de l'ordre de 230,1.
Des hausses couvrant les périodes ci-haut sont
particulièrement dues au relèvement des prix dans les groupes
liés aux branches suivantes :
- alimentation : +40,1%
- produits manufacturés : +48,65%
- service : +15,65
Tableau n°11 : évolution annuelle de l'IPC
des ménages de Kisangani de 2008 à 2009.
Groupe d'articles
|
Expression unitaire
|
Prix annuel moyen 2008
|
Prix annuel moyen 2009
|
Variation en %
|
1. Alimentation
2. Produit manufacturés
3. services
|
Plat/kg
Pièce/kg
Ticket/place
|
309,09
253,97
308,50
|
370,70
298,83
420,73
|
+19,90
+17,66
+36,38
|
INDICE GENERALE
|
-
|
209,52
|
363,42
|
+25,09
|
Source : rapport annuel INS, 2009
L'indice des prix à la consommation des ménages
de Kisangani est passé de 290,42 de 2008 à 2009, d'où un
relèvement de 79,9 points d'indice traduisant une augmentation annuelle
des prix de l'ordre de 25,09%
Tableau n°12 : Evolution annuelle de l'IPC des
ménages de Kisangani de 2009 à 2010.
Groupe d'articles
|
Expression unitaire
|
Prix annuel moyen 2009
|
Prix annuel moyen 2010
|
Variation en %
|
1. alimentation
2. produits manufacturés
3. services
|
Plat/kg
Pièce/kg
Ticket/place
|
370,70
298,83
420,73
|
437,00
365,43
576,48
|
+17,88
+22,28
+37,00
|
INDICE GENERAL
|
-
|
363,42
|
459,63
|
+26,47
|
Source : rapport annuel INS, 2010
De 2009 à 2010 l'indice général des prix
à la consommation des ménages de Kisangani est passé de
368,42 à 459,63 traduisant un accroissement de 26,47% ;
d'où un relèvement annuel des prix de l'ordre cde 96,25.
De tous ce qui précède, nous remarquons que le
franc Congolais perd sa valeur d'une manière continue face au dollar
Américain passant ainsi de 468,05 pour une unité de USD à
806,45 pour une unité de USD respectivement entre 2006 à 2009.
Aussi nous constatons que l'indice des prix à la
consommation des ménages qui explique le niveau général
des prix de ce fait, il exprime le niveau de la consommation, vari suivant
l'ordre croissant, passant ainsi de 118,06 à 2006 ; 290,52 à
2008 ; 863,42 à 2009 et de 459,63 à 2010.
En outre nous constatons que le déficit commercial et
la masse monétaire influent sur la dépréciation de CDF en
tant que facteurs économiques (le déficit commerciale et la masse
monétaire), l'instabilité politique permanente et les guerres en
répétition qui constituent les facteurs politiques ainsi que la
préférence des agents économiques à la
détention des devises plutôt que la monnaie nationale constituent
les causes principales de la dépréciation du franc Congolais.
Ce qui nous permet de confirmer notre première
hypothèse qui soutient que la dépréciation de CDF par
rapport au USD serait fonction des facteurs économique, politique et
psychologique.
Notre deuxième hypothèse qui soutien que la
dépréciation de CDF face au USD aurait une incidence
négative sur la consommation des ménages de Kisangani, notamment
la baisse du niveau de la consommation due à la hausse de l'indice des
prix à la consommation, ce trouve ici confirmée étant
donné que nous remarquons qu'au fur et à mesure que le CDF se
déprécie par rapport au USD, l'indice des prix à la
consommation augmente, réduisant ainsi le niveau de la consommation des
ménages de Kisangani.
Notre troisième hypothèse qui stipule que la BCC
interviendrait par des mesures de sa politique monétaire pour
apprécier le CDF face au USD, ce qui nous pousse à analyser dans
notre dernier chapitre, les politiques de l'appréciation du franc
Congolais par rapport au dollar Américain.
CHAPITRE TROISIEME :
LES POLITIQUES D'APPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS PAR RAPPORT AU DOLLAR
AMERICAIN
Ce chapitre porte essentiellement sur notre troisième
hypothèse, nous voulons comprendre de ce fait les mesures prisent en
compte par l'état Congolais pour améliorer les performances
économiques, et nous analysons aussi les politiques économiques
appropriée pour apprécier le CDF par rapport au USD.
En effet, l'état Congolais dispose via son institution
monétaire des instruments dont il peut se servir pour exercer une
influence sur le cadre macroéconomique et principalement sur le
phénomène de dépréciation monnaie nationale.
Ainsi, l'état conduit l'économie vers un
meilleur dosage de production, de stabilité, des prix, d'emploi et de
commerce extérieur.
III.1 POLITIQUE
MONETAIRE
1. Définition
MOKILI BITILASI défini la politique monétaire
comme l'ensemble des mesures relatives à la création et au
contrôle monétaire33.
Michael PARKIN considère quant à lui la
politique monétaire comme l'ensemble des mesures qui visent à
maitriser l'inflation et atténuer les fluctuations du cycle
économique par la régulation de la masse monétaire et par
l'ajustement du taux d'intérêt et le taux de
change34.
2. Conduite de la
politique monétaire35
La monnaie pouvant affecter des nombreuses variables
économiques, est au coeur des préoccupations de l'autorité
monétaire de part ses aspects variés et le taux
d'intérêt.
La politique d'une politique monétaire ressemble
fortement à la conduite d'une voiture très
étrangère, un véhicule muni d'un
accélérateur (la baisse du taux d'intérêt) et d'un
frein (la hausse du taux d'intérêt), qui sont tous deux
relativement efficace mais dont les réactions sont tellement
imprévisibles que le conducteur (la banque centrale) n'a aucune
certitude quant à la réponse des ses manoeuvres.
Pour ajouter du piquant au voyage, le conducteur n'a qu'une
vue de l'arrière, il peut voir le chemin parcouru mais non le chemin
à parcourir.2(*)
Le défi du conducteur consiste à conduire cette
voiture en tentant de maintenir une vitesse constante sur une route où
altèrent les montés (périodes économiques
difficiles qui sont caractérisées par le fléchissement de
la croissance, du PIB réel, un risque de déflation et une
augmentation du chaumage) et des descentes (périodes économiques
caractérisées par une croissance du PIB réel, une hausse
de l'inflation et une baisse du chaumage), le conducteur doit donc tantôt
accélérer, tantôt freiner et tantôt ne rien faire du
tout.
Pour faire le meilleur voyage possible, le conducteur doit
évaluer la situation immédiatement tout en tachant de
prévoir ce qui viendra en suite, de même pour mener à bien
la politique monétaire la banque centrale doit envisager
l`évolution de l'économie et ce, en basant ses stratégies
sur la situation économique du moment.
Pour faciliter l'étude complexe de la tache d'une
banque centrale, les économistes distinguent 3 aspects de la politique
à savoir :
- Ses objectifs;
- Ses instruments;
- Ses indicateurs.
3. Les objectifs de la
politique monétaire
L'objectif majeur de la politique monétaire est
d'assurer la lutte contre l'inflation par le canal de la stabilité
interne et externe, stabilité interne qui consiste à surveiller
et à contrôler l'évolution de la masse monétaire et
la stabilité externe qui consiste quant à elle à
surveiller le taux de change.
La finalité de la politique monétaire de
l'autorité monétaire est de chercher à aboutir avec le
soutien des autorités politico- administratives, à une situation
que l'économiste Nicolas KADLOR a qualifiée de carré
magique.
Carré magique De Nicolas KADLOR
PIB
PRIX
CHANGE
COMMERCE EXTERIEUR
Partant de cette situation, la politique monétaire vise
à accroitre le PIB, diminuer le chaumage ou favoriser la création
de l'emploi, la stabilisation des prix et Buster le commerce
extérieur.
Le carré magique est une entreprise difficile car c'est
quasiment impossible d'atteindre tous ces 4 objectifs à la fois, on ne
peut par exemple étendre le commerce extérieur tout en maintenant
la stabilité des prix intérieur
4. Les instruments de la politique
monétaire36.
4.1 Les instruments directs.
Avec les instruments directs la banque centrale agis sur le
taux d'intérêt.
4.1.1 La politique du taux d'escompte.
En baissant le taux d'escompte, la banque centrale stimule les
banques de dépôt à recourir aux crédits au
prés d'elle, les crédits qui permettrons aux banques
commerciales d'étendre leur possibilité de crédit à
l'économie et d'augmenter le volume de la masse monétaire
En haussant le taux d'escompte au contraire, la banque
centrale exerce une contrainte sur les banques de dépôt dans la
mesure où elles hésiteront à recourir aux crédits
de la banque centrale, vue son taux élevé ; les banques
commerciales serons dans ce cas beaucoup plus réticentes dans l'octroi
des crédits à l'économie nationale.
4.1.2 La politique d'open market.
Cette politique consiste a acheter ou à vendre des
titres sur le marché de manière à diminuer ou à
accroitre les ressources des banques.
En achetant des titres, la banque centrale accroit les
possibilités des crédits des banques commerciales dont les
réserves en liquidité augmentent, ces banques commerciales
procéderons ainsi à une injection monétaire.
En vendant des titres, la banque centrale diminue la base des
crédits consenti par les banques de dépôt, elles
procèdent ainsi à une ponction monétaire.2(*)
4.1.3 La politique de persuasion morale.
Le soubassement de cette politique est d'ordre psychologique;
en effet toutes recommandations de la banque centrale sur l'évolution
de telle ou telle autre nature de crédit créent un tel climat
psychologique que les banques commerciales sont amenées à
redoubler des précautions dans l'octroi des crédits.
Cette politique est en générale
complémentaire, elle complète la politique du taux d'escompte et
celle d'open market.4(*)
4.2. Les instruments
indirects
Avec les instruments indirects, la banque centrale agis sur la
masse monétaire.
4.2.1 La politique des
réserves obligataires
Cette politique consister à thésauriser au
près de la banque centrale une portion des dépôts
bancaires; la portion ainsi faite sur les ressources des banques commerciales
diminue d'autant les possibilités de crédits de ces
dernières.
Notons que cette politique est largement utilisée dans
les pays en voie de développement, étant donné qu'ils ne
disposent quasiment pas des marchés financiers pour effectuer les
transactions des titres à long terme.
Concernant la RDC, la BCC utilise largement la politique des
réserves obligataires comme complément de la politique de
plafonnement des crédits à injecter dans l'économie
nationale par le secteur bancaire.
4.2.2 Politique de plafonnement
des crédits
Dans cette politique la banque centrale détermine le
montant global du crédit que le système bancaire peut accorder
à l'économie ; le montant global est ensuite reparti par les
banques de dépôt sur base du volume de leurs
dépôts.
4.2.3 Politique de
sélection des crédits
Cette politique consiste à orienter les crédits
vers les emplois jugés profitables et productifs et à les
détourner de ceux estimés néfastes en raison de la
conjoncture et du niveau de développement de l'économie
nationale
Il est à noter qu'actuellement la politique
monétaire est considérée comme un instrument essentiel de
l'ensemble de la politique économique d'un pays37.
En effet pour que la politique monétaire soit efficace,
elle doit tenir compte de :
- La demande globale;
- Des relations qui existent entre d'une part le taux
d'intérêt et les disponibilités de crédit et d'autre
part entre les différents type de crédit à accorder et
les institutions financières;
- 4 éléments suivant
Ø L'offre des crédits par les banques
commerciales
Ø Les variations dans les encaisses liquides des agents
économiques
Ø Les variations de l'épargne liquide à
court terme
Ø Les variations de l'offre des monnaies dans
l'économie nationale
4.2. Aperçu de la
politique monétaire en RDC
En RDC la conduite de la politique monétaire incombe
à la BCC, qui tien cette prérogative de l'ordonnance-loi
n°037/264 du 22 juin 1964 telle ratifiée à ces jours par
l'ordonnance-loi n°072/004 du 10 janvier 1972 relative à la
protection de l'épargne et au contrôle des intermédiaires
financiers38.
La BCC vise principalement à atteindre 2 objectifs
primordiaux par la mise en oeuvre des moyens de contrôle
monétaire, à savoir :
- Assurer le financement des activités prioritaires
pour le développement économique de la RDC;
- Servir de garde-fou à fin que la distribution du
crédit ne provoque l'expansion des dépenses créant ainsi
des pressions excessive sur la balance de paiement et sur les prix
intérieurs.
Bref, la BCC vise à financer l'économie
nationale et à stabiliser les prix.
Dans la mise en oeuvre de la politique monétaire de la
BCC, un cadre de pilotage est établi pour permettre à cette
dernière de disposer à temps utile des indications sur
l'évolution des repères essentiellement quant au suivi
régulier de la conjoncture.
A ce titre, le cadre de pilotage vise à mieux faire
connaitre les canaux de transmission de cette politique monétaire, la
nature des chocs ou des facteurs à la base des fluctuations
monétaires, leurs répercutions sur les différents
objectifs (opératoires, intermédiaires et finales) au terme
d'ajustements à opérer à travers la manipulation des
instruments appropriés pour rechercher et préserver la
stabilité des prix.6(*)
4.2.1. Cadre de transmission de
la politique monétaire de la BCC39
S'agissant spécifiquement du canal de transmission de
la politique monétaire, il se fonde sur le processus intérieur
de la théorie quantitative de la monnaie et l'effet FISHER selon la
séquence suivante :
Niveau des prix
Taux d'inflation
Taux d'intérêt directeur
Demande de la monnaie
Offre de la monnaie
Cette séquence illustre de manière
schématique les relations existant entre la monnaie, le prix et le taux
d'intérêt.
L'offre et la demande déterminent conjointement le
niveau des prix, les variations de ce niveau se traduisent par le taux
d'intérêt nominal qui est le cout de la détention de la
monnaie.
6(*)
Tableau n°13 : variation de l'IPC en pourcentage (taux
cumulé).
|
janvier
|
février
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
aout
|
sept
|
oct
|
nov
|
dec
|
2000
|
17,5
|
24,0
|
34,6
|
37,9
|
69,7
|
114,0
|
144,0
|
180,8
|
238,1
|
298,6
|
363,1
|
511,2
|
2001
|
29,7
|
34,0
|
45,5
|
68,4
|
129,6
|
134,7
|
97,1
|
126,1
|
133,0
|
140,6
|
140,2
|
135,1
|
2002
|
3,8
|
4,6
|
2,6
|
2,4
|
3,12
|
5,7
|
6,6
|
7,0
|
8,2
|
11,0
|
16,2
|
15,8
|
2003
|
1,2
|
3,5
|
4,2
|
4,2
|
5,2
|
5,5
|
6,3
|
6,5
|
4,4
|
4,3
|
4,4
|
4,4
|
2004
|
0,4
|
4,7
|
1,4
|
2,5
|
2,6
|
2,7
|
3,3
|
3,9
|
6,1
|
7,8
|
8,0
|
9,0
|
2005
|
2,8
|
7,1
|
13,2
|
17
|
18,9
|
10,4
|
18,8
|
20,7
|
19,2
|
20,0
|
23,0
|
21,3
|
2006
|
0,6
|
1,4
|
1,2
|
2,4
|
2,9
|
5,0
|
6,2
|
6,8
|
8,2
|
11,3
|
18,2
|
18,2
|
2007
|
1,6
|
3,6
|
5,3
|
6,4
|
7,8
|
7,3
|
6,4
|
6,7
|
7,3
|
8,0
|
10,0
|
9,9
|
2008
|
1,4
|
2,6
|
3,6
|
5,8
|
10,2
|
15,3
|
19,3
|
20,6
|
21,1
|
21,6
|
23,3
|
27,6
|
2009
|
8,3
|
14,5
|
21,4
|
28,8
|
26,1
|
25,
|
27,3
|
30,7
|
36,5
|
46,3
|
53,1
|
53,4
|
2010
|
3,2
|
4,2
|
4,2
|
4,4
|
4,6
|
4,5
|
4,6
|
4,8
|
5,7
|
6,7
|
7,9
|
9,8
|
Source : rapport annuel BCC 2010, cité dans le
rapport annuel de la BCDC 2010.
La lecture du tableau n°13, nous montre les efforts
consentis par la BCC de part sa politique monétaire pour lutter contre
l'inflation qui est un facteur important d'incertitude depuis plusieurs
années pour l'investissement en RDC.
Bien en dessous des niveaux record des années 2000 et
2001 avec respectivement 51,3% et 135,1%, l'inflation en rythme annuel a
été maintenue en dessous du seuil de l'ordre fixé par la
BCC dans le cadre du PEG II de 9,9% au 31 décembre 2010
s'établissant à 9,8%
La dernière composante du cadre de pilotage de la
politique monétaire de la BCC est basée sur le taux directeur
qui constitue un élément moteur de l'économie de chaque
pays.
La volonté de supporter les marchés peut venir
du souhait de donner des grandes répercussions aux moments ses taux
d'intérêt, de créer des chocs psychologiques.40
Un taux d'intérêt trop élevé bloque
l'engrenage de l'économie alors qu'un taux d'intérêt trop
bas ne parvient pas à faire tourner le moteur de l'économie via
le système bancaire, il faut alors que le taux d'intérêt
soit à un niveau moyen pour favoriser le bon fonctionnement de
l'économie.6(*)
Tableau n°14 : taux directeur de la BCC de 2000
à 2009 ( en %).
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux directeur
|
120
|
140
|
24
|
8
|
14
|
23
|
|
22
|
28
|
65
|
Source : rapport annuel BCC, 2009
Le tableau n°14 nous montre que la BCC adapte son taux
directeur au rythme du taux d'inflation; ainsi entre les années 2000 et
2001, la RDC a des taux d'inflation à 3 chiffres, soit respectivement
511,2% et 135,1%, de ce fait la BCC a maintenue son taux directeur en dessous
de la barre symbolique de 100%, soit 120% et 140% respectivement pour 2000 et
2001.
Tableau n°15 : évolution du taux d'inflation
de 2000 à 2009 (en %).
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Taux d'inflation
|
53,2
|
47,4
|
15,8
|
4,4
|
9,0
|
21,3
|
18,2
|
9
|
2,6
|
14,2
|
Source : rapport annuel BCC, 2009
Avec le recul de l'inflation, les années 2002, 2003,
2004, 2004, 2006, 2007 et 2008 soit respectivement à 15,8% ;
4,4% ; 9,0% ; 21,3% ; 18,2% ; 9% et 2,6% ; la BCC a
ramené son taux directeur à 2 chiffres soit 24%, 3%, 14%, 28%,
40%, 22% et 23% pour ces dites années.
Notons que parmi les instruments de la politique
monétaire piloter par la BCC, la politique de plafonnement des
crédits accordés fait preuve de son inefficacité depuis
quelques années, ainsi des nouveaux circuits de financement vont le
jour et bon nombre d'entreprises y recourent pour obtenir le financement de
leurs activités.
Au cours de ces dix dernières années, la
politique monétaire en RDC a été gravement restreinte en
raison de des pressions inflationnistes ayant affectées le cadre
macroéconomique.
Graphique n°7: les objectifs et réalisations de la
politique monétaire de la BCC en 2009 (en%)
Légende
: Réalisation
: Objectif
Nous constatons que malgré une conjoncture très
contrastée en 2009, la BCC dans le cadre de sa politique
monétaire ne pas passé largement à coté de ses
objectifs.
Cependant pour atteindre les objectifs du carré magique
de KADLOR, seule la politique monétaire de la banque centrale ne peu s'y
faire; en effet d'autres aspects de la politique économique pourrons
contribuer à la stabilité des prix, au niveau interne et relancer
le commerce extérieur tout en luttant contre le chômage et veiller
à la stabilité du taux de change.
III.2. POLITIQUE DE RELANCE
DE LA PRODUCTION41
La politique économique pure consiste à combiner
tous les objectifs de la relance économique en tenant compte du niveau
de la production, de l'emploi, du commerce extérieur et de la
stabilité des prix.
Considérant la dégradation
générale de l'économie de la RDC à l'égard
des profonds déficits commerciaux depuis des décennies,
d'où une politique de relance économique s'impose pour
apprécier le franc Congolais face au dollar Américain.
Il s'agit en faite d'une régulation conjoncturelle de
l'économie du pays; en d'autres termes un cadrage conjoncturel des
secteurs économiques les plus sensibles à court terme, objectifs
prioritaires et urgents de la politique économique.6(*)
Pour ce faire, il faudra principalement stimuler d'une part la
demande globale et d'autres parts, l'offre globale en s'appuyant
essentiellement sur trois volets à savoir :
- La demande nationale ou intérieure (la consommation
nationale);
- L'offre nationale (production nationale des biens et
sévices);
- La réglementation et/ou la
déréglementation.
Il faut augmenter la pouvoir de consommation de la population
en vue de lui permettre non seulement de consommer, mais aussi et en même
temps de stimuler la production nationale, l'une et l'autre se stimulant,
concourent à l'objectif de relance économique
En clair, l'augmentation du pouvoir d'achat de la population
doit absolument servir avant tout et principalement à payer la
production nationale et au besoin les importations prioritaires et non pour
financer des productions externes non prioritaires et substituables, car si non
il y'aura fuite de la demande, préjudiciable à l'économie
nationale et susceptible d'annuler les effets recherchés à
travers les mesures prisent pour la relance.
Pour consommer, la population doit disposer d'un pouvoir
d'achat; en d'autres termes, il faut enrichir la population au lien de
l'appauvrir.
Concrètement, il faut notamment procéder au
paiement de la dette publique interne, des salaires aux agents des services
publics, des subventions et de prestations sociales ou des solidarité
nationale verticale, construire dans la population, notamment par
l'introduction de la notion d'impôt négatif dans le système
fiscal Congolais.
Dans tous les cas, on ne consomme pas sans moyens, sans
argent.
Les objectifs que l'économie nationale doit à
présent suivre sont des voies que le gouvernement Congolais doit
explorer pour augmenter le pouvoir d'achat pour l'ensemble de la population en
vue de stimuler la croissance.
Comme souligner précédemment, pour relancer
l'économie nationale, il faut concomitamment travailler sur deux fonds,
l'offre et la demande.
Le gouvernement devra clairement définir ce qu'il
compte faire simultanément pour l'une et pour l'autre, tout en observant
l'équilibre entre les deux; dans les circonstances actuelles la meilleur
arme contre l'inflation est l'offre nationale c'est-dire la production
nationale.
Des lors, il faudra consentir les efforts sur la production
nationale en vue de réduire la dépendance à
l'extérieur, ou l'ouverture exagérée vers les exportations
qui conduit au déficit commerciale et à la
dépréciation de CDF, grâce au patriotisme
déguisé de «consommer Congolais».
Des que la RDC réduira sa dépendance
vis-à-vis de l'extérieur, surtout en ce qui concerne la
consommation de masse, le CDF s'en tirera mieux; alors automatiquement d'elle
même, la part de l'inflation importée diminuera, puisque la
demande des devises étrangères ne sera plus aussi forte; D'autre
part, grâce à la reprise des exportations, la demande des devises
étrangères diminuera et concomitamment, celle de la monnaie
nationale augmentera.
Signalons que dans cette politique de relance
économique par les exportations, la RDC devra diversifier sa production
nationale qui reste dominée par l'exploitation minière.
Tableau n°16 : évolution des volumes de
production dans les principaux secteurs de 2009 à 2010
PRODUCTION
|
Cumul en valeur 2009
|
Cumul en valeur 2010
|
Ecarts valeur
2009/2010
|
Ecarts en %
2009/2010
|
I.MINES, HYDROCARBURESET ENERGIE
- Cuivre(t)
- Cobalt(t)
- Zinc(t)
- Diamant(c)
- Or brut (kg)
- Pétrole brut (baril)
- Electricité (kwh)
I. AGRICULTURE
- Café(t)
- Cacao(t)
- Bois grumes (m3)
- Bois scié (m3)
- Huile de palme(t)
II. INDUSTRIE DE TRANSFORMATION
- Farine de froment(t)
- Boissons alcoolisées (hl)
- Boissons gazeuses (hl)
- Ciment(t)
III. MANUTENTION DANS LES PORTS
|
309.131
56.258
19.936
17.380
220
9.382
7.665.180
9.970
14
107.415
40.538
3.937
176.058
3.575.854
1.795.800
443.550
2.622.097
|
97.537
97.693
9.223
16.966
178
8.586
7.453.953
10.763
81
203.528
24.951
6.621
169.558
3.893.307
1.931.985
489.745
2.667.849
|
+188.356
+41.435
-10.713
-914
-42
-796
-211.227
+1.693
+67
+96.113
-15.587
+2.684
-6.499
+318.453
+137.195
+46.195
+21.814
|
+60,9
+73,7
-53,7
-5,1
-19,1
-8,5
-2,8
+13,7
+473,6
+89,5
-33,5
+63
-3,7
+3,9
+7,6
10,4
+1,8
|
Source : BCC, cité dans le rapport annuel de la
BCDC, 2010
Ecart 2009/2010 en volume :
T2-T1
Ecart 2009/2010 en % : et T1=2009 et T2=2010
Nous constatons qu'à la lecture du tableau n°17,
la RDC ka une orientation très poussé vers l'exportation des
produits miniers, l'hydrocarbure ainsi que l'énergie; l'année
2010 quasiment tout les secteurs était en baisse et une poignée
des secteurs seulement ont connus une croissance; a l'exemple de la production
de cacao en croissance de 478,6% par rapport à sa production de 2009.
De tous ce qui précède, nous remarquons que la
BCC met en oeuvre les instruments de sa politique monétaire pour
lutter contre la volatilité de notre monnaie nationale par rapport au
dollar Américain, ce qui nous permet de confirmer notre troisième
hypothèse.
CONCLUSION
Au terme de ce travail qui a porté sur
«l'incidence de la dépréciation du franc Congolais par
rapport au dollar Américain sur la consommation des ménages de
Kisangani de 2006 à 2010», il nous est indispensable de la
résumé et de donner quelques avis, considérations et
suggestions.
L'appréhension de la problématique de la
dépréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain, a mis en évidence la prépondérance de la
confiance comme un acte de construction sociale.
La réussite de toute stabilité visant à
faire apprécier la monnaie Congolaise est conditionnée par la
formation d'un nouveau lien social; dans ces conditions, la transformation du
rapport politique devient indispensable, pour réduire l'ampleur de la
dépréciation du franc congolais.
Notre question problème était de connaitre les
conséquences de la dépréciation du franc Congolais sur une
composante majeure des grandeurs macroéconomiques, soit la
consommation.
La problématique de ce travail a tournée autour
des questions suivantes :
- Qu'est ce qui explique la dépréciation du
franc Congolais face au dollar Américain?
- Quel est l'impact de cette dépréciation sur la
consommation des ménages à Kisangani?
- Quelles sont les mesures les mesures prisent par
l'autorité monétaire pour apprécier le franc Congolais?
En guise d'hypothèses, nous pensons que :
- La dépréciation du franc congolais par rapport
au dollar Américain serait fonction des facteurs économiques,
politiques et psychologiques;
- La dépréciation du franc Congolais par rapport
au dollar Américain aurait une incidence négative sur la
consommation des ménages de Kisangani, soit la hausse de l'indice des
prix à la consommation;
- La banque centrale du Congo interviendrait par des mesures
de sa politique monétaire pour apprécier la franc Congolais.
La garantie de l'aboutissement d'une étude scientifique
se situe dans la mesure où l'on suit un chemin appelé
méthode et qu'on utilise un instrument appelé technique.
Ce faisant, nous avons utilisé dans le cadre de ce
travail, la méthode descriptive de part l'exigence des sciences
économiques, basée sur l'induction décisionnelle; quant
aux techniques, nous avons utilisé les techniques documentaire et
l'interview libre.
A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux
résultats ci-après :
ü La dépréciation de CDF par rapport au USD
est causée par les facteurs économiques notamment le
déficit commercial ( entre 2006 et 2007, un déficit de l'ordre de
2.704,65 en millier de USD soit -6,47% et entre 2008 et 2009 un déficit
de l'ordre de 4.949,0 en millier de USD soit -11,67) et la masse
monétaire (une offre en augmentation de : 57,6%; 50,7%; 5,5%; et
39,7% respectivement pour 2006, 2007, 2008 et 2009), les facteurs politiques
(instabilité politique, guerres en répétition) ainsi que
psychologique, notamment la préférence des agents
économiques en matière de détention monétaire, en
2009 la structure de la masse monétaire en RDC était
dominée par les dépôts en devises Américaine, soit
66,0% contre 24,7% des circulation fiduciaire; 6,4% des dépôts
à vue; 2,7% des provisions pour importation et de 0,2% des
dépôts à terme.
ü La dépréciation de CDF face au USD a un
impact négatif sur la consommation des ménages, soit une hausse
de l'indices prix à la consommation, soit un relèvement de
19,90%; 17,66% et 36,38% respectivement pour les groupes d'articles
alimentation, produits manufacturés et services entre 2008 et 2009 en
outre un accroissement de l'IPC de l'ordre de 17,88%; 22,28% et 37,00% pour
les même groupes d'articles entre 2009 et 2010, ce qui conduit
à la diminution du niveau de la consommation.
ü La Banque Centrale du Congo met en oeuvre ses
instruments directs et indirects de la politique monétaire pour
apprécier le CDF, la politique monétaire de la BCC qui se repose
essentiellement sur 3 instruments :
- Le taux directeur de la BCC
- Les coefficients des réserves obligataires
- Les aspects d'offre des bons de trésorerie
Quant à nos hypothèses, elles ont
été confirmées
Par ailleurs, la stabilité de la monnaie Congolaise
nécessite une volonté nationale de relance de la production et
l'exportation à moyen et là long terme. Ce processus constitue
une voie saine pour entrainer les capacités monétaires vers les
circuits institutionnels en éliminant la prédominance des
marchés parallèles.
Il a été soutenu, comme le suggèrent
certains auteurs, que la recherche d'une certaine autonomie de la banque
centrale pourrait constituer une alternative face à la
pérennisation du processus de dépréciation.
En effet, l'indépendance de cette institution par
rapport au pouvoir politique devrait soustraire la politique monétaire
au pouvoir de décision du gouvernement; cette dynamique est de nature
à privilégier la défense du pouvoir d'achat de la monnaie
Congolaise comme un objectif prioritaire de la politique économique.
Il s'agit de constituer un pouvoir monétaire dont la
tache primordiale serait de préserver le pouvoir d'achat de la monnaie
nationale, en limitant son implication directe dans le financement du
déficit budgétaire de l'état, ainsi s'impose la rigueur
budgétaire.
L'analyse de la dépréciation de CDF doit
s'inscrire dans une approche d'ensemble visant à doter à celle-ci
de toutes les fonctions que doit remplir une monnaie digne de cette
qualification.
Auréoler de tous ce qui précédent, nous
suggérons ce qui suit :
- Au gouvernement, de mettre en place un plan de relance
économique visant à accroitre d'une manière
considérable les exportations et à limiter les importations
qu'aux produits d'extrême nécessité, et d'accorder
l'autonomie et l'indépendance réelle à la BCC;
- A la Banque Centrale du Congo d'étendre les actions
de la politique monétaire à d'autres instruments pour mener
efficacement la lutte contre la dépréciation de CDF;
- A la population Congolaise d'accorder sa confiance à
la monnaie nationale.
Les travaux postérieurs pourrons s'étalés
à dégager d'autres variables causales de la
dépréciation du franc Congolais que nous n'avons pas pu analyser
et évaluer les effets de la dépréciation de CDF sur une
d'autres composantes comme le revenu, l'épargne ainsi que d'autres
politique d'appréciation du franc Congolais par rapport au dollar
Américain.
C'est ainsi que nous ne prétendons pas avoir
réalisé un travail parfait, étant donné la
complexité et la mobilité des faits monétaires
résultant du caractère très particulier de la monnaie, et
de ce fait, reconnaissons nos limites inhérentes à toute oeuvre
humaine et souhaiterons d'être complété.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- BAUDINOT A, banque, bourse et commerce extérieur,
CLET éducation, Paris, 1981.
- GRAWITZ M, méthodes des sciences sociales,
11e édition Dalloz, Paris, 2001.
- JALLADEAU J, introduction à la macroéconomie,
Boeck université, 1998.
- KABATU SUILA B, le Congo en marche, Ka-immo, Kinshasa,
2001.
- LACLAVERE B, Atlas de la République du Zaïre, Ed
jeune, Paris, 1978.
- MISHKIN F, Monnaie, banque et marché financier,
7e édition, Pearson éducation, Paris, 2004.
- PARKIN M, Ii Introduction à la
macroéconomie moderne, Pearson éducation, Paris, 2005.
- SUMATA, Economie parallèle en RDC, harmattan, Paris,
2002.
- VERGHAGEN et Al, Kisangani 1876-1976, histoire d'une ville,
Tome 1, PUF, 1975.
II. DICTIONNAIRES ET RAPPORTS
- D NORVA et A REY, Dictionnaire le robert pour tous,
Classière, Paris, 1995.
- L LECLAIRE, Dictionnaire d'économie pour les nuls,
Pearson éducation, Paris, 2005.
- Rapport annuels BCC de 2006 à 2009.
- Rapport annuels de l'INS de 2006 à 2009.
- Rapport annuel de la BCDC 2010.
- Rapport du centenaire de la BCDC, 2009.
III. COURS ET ANCIENS TRAVAUX
- K. MWANIA, Economie politique II, cours inédit,
2e graduat, FSEG, UNIKIS, 2010-2011.
- N. KABAMBA, Economie monétaire
générale, cours inédit, 3e graduat, FSEG,
UNIKIS, 2007-2008.
- B. MOKILI, Comptabilité nationale, cours
inédit, 3e graduat, FSEG, UNIKIS, 2011-2012.
- B. MOKILI, Economie monétaire générale,
cours inédit, 3e graduat, FSEG, UNIKIS, 2011-2012.
- G. TENGAME, Economie politique I, cours inédit, 1e
graduat, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.
- K. BWALUM, Histoire économique, cours inédit,
3e graduat, FSEG, UNIKIS, 2005-2006.
- MUHINDO KAGHOMA, la problématique de
l'appréciation du franc Congolais par rapport au dollar Américain
sur le marché des biens et services de 2000 à 2005, TFC
inédit, FSEG, UNIKIS, 2005-2006.
- UNYUTHI FWALING, Analyse de l'instabilité
monétaire en RDC de 1993 à 1998, TFC inédit, FSEG, UNIKIS,
2005 à 2006.
- NGANDU LISIMO, La politique de l'autorité
monétaire face à la dépréciation de CDF :
enjeu et conséquence, Mémoire de licence inédit, FSEG,
UNIKIS, 2009 à 2010.
IV. WEBOGRAPHIE
- www.Bcc.Cd
- www.Banque - France.fr/Fr/syst-mon-fin.
- www.imf.org.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1
1. ETAT DE LA
QUESTION
1
2.
PROBLEMATIQUE
3
3.
HYPOTHESES
4
4. BUT ET INTERET
DU SUJET
4
5.
METHGODOLOGIE
5
5.2 TECHNIQUES
6
6. DELIMITATION DU
SUJET
6
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GENERALES
7
I.1 DEFINITION DES CONCEPTS
7
1. Dépréciation
7
2. taux de change
8
3. Monnaie
8
4. Ménage
9
5. Consommation
9
I.2. APERCU GENERAL SUR LES NOTIONS DE LA MONNAIE
ET DE LA CONSOMMATION
9
I.2.1. NOTIONS GENERALES SUR LA MONNAIE
9
1. Définition
9
2. Origine
10
3. fonctions économiques de la monnaie
11
3.1. Les fonctions traditionnelles
11
3.2. Les fonctions modernes16
12
a) Fonction de liquidité
12
b) Fonction d'instrument de politique
économique
12
4. Les qualités d'une bonne monnaie
12
5. Les formes de la monnaie
12
5.1. Monnaie métallique
12
5.2. Monnaie fiduciaire
13
5.3 Monnaie scripturale
13
6. Caractéristiques de la monnaie
13
I.2.2. NOTION SUR LA CONSOMMATION
13
1. définition
13
2. Sortes de consommation
14
3. la consommation chez les classiques et les
néoclassiques
15
4. la consommation chez les Keynésiens et
les postkeynésiens
16
I.3. PRESENTATION DU CADRE SPATIAL D'ETUDE
18
1. situation géographique
18
2. Aperçu historique24
19
3. Structure politico-administrative
19
4. Situation démographique
20
CHAPITRE DEUXIEME : LES FACTEURS DE LA
DEPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS
21
II.1. LA DEPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS
21
II.1.1. LES FACTEURS ECONOMIQUES
21
1. LE DEFICIT
COMMERCIALE
21
2. La masse monétaire
29
II.1.2 FACTEURS POLITIQUES
31
1. L'INSTABILITE
POLITIQUE
31
CHAPITRE TROISIEME : LES POLITIQUES
D'APPRECIATION DU FRANC CONGOLAIS PAR RAPPORT AU DOLLAR AMERICAIN
38
III.1 POLITIQUE MONETAIRE
38
1.
Définition
38
2. Conduite de la
politique monétaire35
38
3. Les objectifs de
la politique monétaire
39
4.2. Les instruments indirects
41
4.2.1 La politique des réserves
obligataires
41
4.2.2 Politique de plafonnement des
crédits
41
4.2.3 Politique de sélection des
crédits
41
4.2. Aperçu de la politique monétaire
en RDC
42
4.2.1. Cadre de transmission de la politique
monétaire de la BCC39
43
III.2. POLITIQUE DE RELANCE DE LA
PRODUCTION41
47
CONCLUSION
50
BIBLIOGRAPHIE
53
* 1. B. KABATU SUILA, Le Congo en marche,
Ka-immo, Kinshasa, 2001, page 69.
* 2. MUHINDO KAGHOMA, la
problématique de l'appréciation du franc Congolais par rapport au
dollar Américain sur le marché des biens et services de 2000
à 2005, TFC inédit, FSEG, UNIKIS, 2005-2006.
3. UNYUTHI FWALING, L'analyse de l'instabilité
monétaire en RDC de 1993 à 1998, TFC inédit, FSEG, UNIKIS,
2005-2006.
* 1 4. NGANDU LISIMO, La
politique de l'autorité monétaire face à la
dépréciation de CDF : enjeu et conséquence,
Mémoire de licence inédit, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.
5. NGANDU LISIMO, op cit, page 5.
* 6. M. GRAWITZ, Méthodes des
sciences sociales, 11e édition, Dalloz, Paris, 2001, page
264.
* 7. KIBANZA MWANIA, Economie politique
II, cours inédit, 2e graduat, FSEG, UNIKIS, 2010-2011.
* 8. A. BAUDINOT, Banque, bourse et
commerce extérieur, CLET éd., Paris, 1981, page 121.
9. A. SILEM et JM. ALBERTINI, Lexique d'économie,
8e édition, Dalloz, Paris, 2004, page 144.
10. NTENTA KABAMBA, Economie monétaire
générale, cours inédit, 3e graduat, FSEG,
UNIKIS, 2007-2008.
11. J JALLADEAU, Introduction à la macroéconomie,
Boeck université, Paris, 1998, page 221
* 12.F. MOKILI BITILASI,
Comptabilité nationale, cours inédit, 3e graduat,
FSEG, UNIKIS, 2011-2012 page 32.
13. KIBANZA MWANIA, op cit, page 45.
* 14.F. MOKILI BITILASI, Economie
monétaire générale, cours inédit, 3e
graduat, FSEG, UNIKIS, 2011-2012.
15. MUHINDO KAGHOMA, op cit, page 36.
* 16. G. TENGAME MIMOLO, Economie politique
I, cours inédit, 1e graduat, FSEG, UNIKIS, 2009-2010
17. A BAUDINOT, op cit, page 47.
* 18. R. BARRE, Economie Politique, Tome
1, PUF, Page 126
19. H. GUITON, Politique Economique, PEARSON EDUCATION, Paris
1972.
* 20. KIBANZA MWANIA, op cit, page 32.
21. IDEM
* 22. JM KEYNES, Théorie
générale sur l'emploi, l'intérêt et la monnaie, PUF,
Paris, 1935, page 331.
* 23. MUHINDO KAGHOMA, op cit, page 17.
24. G. LACLAVERE, Atlas de la République du Zaïre, Ed
jeune, Paris, 1978, page 7.
25. B. VERGHAGEN, Kisangani, 1876-1976, histoire d'une ville,
Tome 1, PUF, 1975, page 9.
* 26. HOTEL DE VILLE DE KISANGANI, bureau
d'Etat civile et population, Rapport sur la structure synoptique de la
population de la ville de Kisangani, 1997-1998.
* 27. F. MISHKIN, Monnaie, banque et
marché financier, 7e édition, Pearson
éducation, Paris, 2004, page 47.
* 28. J. JALLADEAU, op cit, page 19.
29. KAWATA BWALUM, Histoire économique, cours
inédit, 3e graduat, FSEG, UNIKIS, 2005-2006.
* 30. A. BAUDINOT, op cit, page 312.
* 31. MUHINDO KAGHOMA, op cit, page 20.
32. SUMATA, Economie parallèle en RDC, Harmattan, Paris,
2002, page 47.
* 33 F. MOKILI BITILASI, op.cit. Page
17
34. M. PARKIN, Introduction à la Macroéconomie
moderne, Pearson Education, Paris, 2004, Page 122.
35. M. PARKIN, Op.cit. Page 132.
* 2336. MOKILI BITILMASI, op
cit, page 25
* 4537. MOKILI BITILMASI, op
cit, page 27
* 38. NGANDU LISIMO, op cit, page 47.
* 39. RAPPORT ANNUEL BCC, 2009.
* 40. P. ARTUS, Politique
monétaire, Economica, Paris, 2001, page 85.
* 41. KABATU SUILA, op cit, page 46.
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