La trichinellose est transmise d'un animal à un autre par
ingestion de muscles contaminés par des larves de trichine.
150 espèces de mammifères répartis sur
divers climats de la planète, peuvent héberger
Trichinella.
Sa vaste distribution géographique serait probablement en
relation avec le non développement externe du parasite, mais aussi avec
son adaptation à des conditions climatiques rigoureuses.
L'homme ne constitue qu'un hôte particulier, en relation
avec certaines habitudes culinaires.
Les modalités de transmission du parasite peuvent se
regrouper au sjn de deux principaux cycles (Chassaing J., 2001)
interdépendants: (Figure n°5)
Figure n°5 : Cycle parasitaire de Trichinella
spiralis.
-un cycle domestique ou synanthropique :
Dans lequel le porc est l'acteur principal, la transmission de
la trichine s'effectue entre le porc et le rat ; ce dernier constituant
l'espèce réservoir.
Omnivore, le porc ne répugne pas à consommer le
cadavre d'un rat ou d'un autre petit mammifère sauvage, ni méme
le cadavre ou la queue d'un de ces congénères.
Le chien, le chat et le rat présentent également
des sources d'infestation très variées.
Le cheval et l'homme s'insèrent dans ce cycle mais
l'homme constitue, de par son statut de super-prédateur, un cul-de-sac
épidémiologique.
-un cycle sauvage ou sylvestre :
Faisant intervenir des animaux sauvages prédateurs ou
charognards.
Les prédateurs, consommant des proies contaminées,
et les charognards se nourrissant de cadavres d'animaux infestés,
assurent la pérennité de ce cycle.
Ce deuxième mode de transmission est facilité par
la grande résistance des larves enkystées à la
putréfaction et aux basses températures des souches arctiques.
Il existe plusieurs variantes de ce cycle suivant les grandes
zones climatiques (zones tempérée, tropicale et arctique).