Ce mécanisme est régi par le chapitre VIII de
la Charte des Nations Unies intitulé ACCORDS RÉGIONAUX
et l'article 17 du protocole relatif à la création du
Conseil de Paix et de Sécurité. Tous les deux instruments
affirment la nécessité d'une collaboration étroite entre
le Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Conseil de Paix et
de Sécurité de l'Union Africaine, dans la gestion des conflits.
Mais, des deux organisations, il importe de préciser que c'est l'ONU,
par le biais du Conseil de Sécurité, qui assure la
responsabilité principale en matière de
gestion des crises. A cet effet, le Conseil de
Sécurité utilise, s'il y a lieu, l'UA pour l'application des
mesures coercitives prises sous son autorité. Cette
prééminence est encore plus prononcée, en ce sens
qu'aucune action coercitive ne peut être entreprise par l'UA sans
l'autorisation du Conseil de Sécurité.
En situation de crise en Afrique, l'article 52 de la charte
prévoit que l'UA doit faire tous ses efforts pour la régler d'une
manière pacifique avant de les soumettre au Conseil de
sécurité. Ainsi, le Conseil de Sécurité encourage
le développement du règlement pacifique des différends
d'ordre local par le moyen de ces accords ou de ces organismes
régionaux, soit sur l'initiative des Etats intéressés,
soit sur renvoi du Conseil de sécurité.
A chaque fois qu'il sera nécessaire, l'UA peut faire
recours aux Nations unies pour obtenir l'assistance financière,
logistique et militaire nécessaire pour les activités de l'Union
dans le domaine de la promotion et du maintien de la paix, de la
sécurité et de la stabilité en Afrique. Le paragraphe 3 de
l'article 17 du protocole prévoit même l'organisation entre les
organes compétents des deux organisations, de réunions
périodiques et de consultations régulières sur les
questions de paix, de sécurité et de stabilité en
Afrique.
Il est également important de souligner que Le Conseil
de sécurité doit, en tout temps, être tenu pleinement au
courant de toute action entreprise ou envisagée par l'UA pour le
maintien de la paix et de la sécurité internationales.
L'analyse de ce mécanisme nous fait estimer qu'il est
acceptable, ne ce reste que formellement. Mais, l'application
révèle des insuffisances.