Plusieurs documents nous ont été utiles pour mieux
cerner le concept clé de notre mémoire et faire le point de
l'état de la recherche.
Nous nous sommes prioritairement basés sur les
instruments juridiques qui forment le cadre juridique du mécanisme en
étude. Nous avons donc lu la Charte des Nations Unies
dont le chapitre VIII indique les bases des relations qui doivent
exister entre les Nations Unies et les organisations régionales dans le
règlement des conflits en affirmant la suprématie du Conseil de
Sécurité en la matière. Cette suprématie a
été reconnue par l'Union Africaine qui parle de «
responsabilité principale » du Conseil de sécurité
dans le Protocole créant le Conseil de Paix et de
Sécurité. L'acte constitutif de l'Union
Africaine affirme la mission de l'organisation de promouvoir la paix et la
sécurité. Elle permet ainsi à l'institution de prendre les
mesures nécessaires pour régler les conflits internes et
internationaux qui secouent ses membres.
Outre les instruments juridiques, nous nous sommes
également intéressé aux travaux antérieurs
réalisés sur la question. Ainsi, nous nous sommes rendu compte
qu'il n'existe pas dans le répertoire de l'ENAM, des mémoires
déjà réalisé sur la question. Toutefois, nous en
avons vu qui évoque le rôle de l'UA dans le règlement des
conflits en Afrique. Nous avons donc lu essentiellement les mémoires
suivants :
- Ariane AMOUSSOU, « Contribution à une meilleure
efficacité de l'Union Africaine en matière de maintien de paix et
de sécurité », Cycle I ENAM (2010) ;
- Abel AGBEBLEO, « L'Union Africaine face aux
changements anticonstitutionnels en Afrique : cadre de réaction et
perspectives », Cycle II ENAM (2004).
Outre les mémoires de l'ENAM, nous nous sommes
également inspirés du mémoire de Philippe TUNAMSIFU
SHIRAMBERE sur le thème : « la collaboration entre l'ONU et l'Union
Africaine dans la résolution pacifique des conflits armés en
Afrique: cas de la crise au Darfour » (Université Libre des Pays
des Grands Lacs "ULPGL" - Diplôme de licence 2005). Ce mémoire
évoque comme nous la collaboration entre l'ONU et l'UA dans le
règlement des conflits ; mais il s'est limité à la
résolution pacifique et l'auteur a choisi comme cas d'étude, la
crise au Darfour.
Toujours dans le cadre de notre revue de littérature,
nous avons exploré les ouvrages et documents ci-après :
- William ZARTMAN, « la résolution des conflits en
Afrique », (1990). Dans ce document, l'auteur définit le conflit
comme un «
litige qui sous-tend les heurts entre les
intéressés », tandis que la crise s'analyse comme un «
passage [à] des hostilités armées ». La crise est une
« flambée soudaine sur une courte période », mais
pouvant être durable (c'est le cas des « litiges prolongés
comme la guérilla sahraouie »). Il a également
mentionné les différentes étapes de résolution d'un
conflit en Afrique.
Nous avons également exploité la leçon
inaugurale de la rentrée académique solennelle 2007-2008 de
l'Université de Saint Louis, donnée par le Professeur Djibril
Samb sur le thème : « conflits et crises en Afrique :
étiologie, typologie, symptomatologie, prévention et
résolution ». Ce document a rappelé la définition de
Zartman ci-dessus évoquée.
Le concept de crise politique nous est élucidé
par le dictionnaire de la politique : Topictionnaire qui le définit
comme « une étape grave dans la vie d'un Etat ». Le
dictionnaire distingue deux sortes de crises politiques à savoir :
la crise institutionnelle qui peut aboutir à un changement de
constitution et la crise de régime qui peut aboutir à
une alternance au pouvoir (cas de la Côte d'Ivoire). Il est important de
préciser que la forme la plus bouleversante de crise politique est
la révolution (cas de la Libye).
Plusieurs articles de journaux et de revues sans oublier les
communiqués de presse et les résolutions du Conseil de
sécurité, les communiqués du conseil de paix et de
sécurité, les rapports du Secrétaire Général
des Nations Unies et du Président de la Commission de l'UA sur les
crises en Libye et en Côte d'Ivoire, nous ont aussi servi dans le cadre
de ce travail.