3 chapitre2 : Transmission d'un signal
audio-vidéo fréquence par Faisceau Hertzien et par satellite
3.1 section1 : Production et traitement du signal
vidéo
3.1.1 Production et distribution du signal vidéo
analogique
Production
En sortie de la caméra, le signal vidéo se
présente sous la forme de trois composantes RVB analogiques. Le son se
présente sous la forme d'un signal analogique mono ou
stéréo en bande de base.
- les traitements de production englobent le montage, le
mélange ou l'incrustation de plusieurs signaux vidéo.
Ces traitements peuvent s'appliquer aux signaux produits
localement ou à distance tels que des reportages ou des programmes
provenant d'autres sites de production.
- le codage des composantes audio et vidéo sous une
forme qui soit "transportable" et "diffusable". Les procédés
NTSC, PAL et SECAM permettent de réaliser cela par codage et
multiplexage des trois composantes vidéo RVB en incorporant le signal
audio. Le signal "composite" résultant transporte un programme de
télévision prêt à être modulé. D'autres
opérations telles que l'insertion de données
(télétexte) dans les intervalles de "suppression trame" du signal
vidéo ou l'embrouillage du signal composite dans les systèmes
à péage peuvent être réalisées en aval du
studio de production.
Transport
Cette phase assure l'acheminement des programmes vers les
points de diffusion. Différents supports de transmission tels que le
câble, la fibre optique ou les faisceaux Hertziens sont utilisés.
Ce segment "transport" peut se réduire à une simple connexion
locale si les lieux de production et de diffusion sont proches.
Diffusion
La phase de diffusion recouvre l'ensemble des
opérations de conditionnement des signaux composites avant leur
diffusion sur les supports Hertziens terrestres, satellite, et câble. En
Hertzien terrestre, les programmes sont diffusés dans les bandes VHF et
UHF où un canal de 8MHz (6 Mhz aux USA) est attribué à
chaque programme. Par satellite, chaque programme occupe une largeur de bande
qui est de 27, 33 ou 36 Mhz
3.1.2 Production et distribution de l'image
numérique
Historiquement, la numérisation du signal vidéo
a d'abord eu lieu dans la phase de la production. Elle a permis d'effectuer des
traitements de production de plus en plus complexes tout en évitant la
dégradation des signaux.
Les techniques numériques ont ensuite été
appliquées à l'échange des programmes de
télévision entre studios. Il est alors apparu nécessaire
de comprimer les signaux vidéo numériques qui avaient
initialement un débit brut de 2l6 Mbit/s pour les transmettre sur des
voies de télécommunications offrant des débits de 34
Mbit/s à 140 Mbit/s.
La phase de production nécessite de la qualité
pour réaliser les opérations de traitement demandées par
les opérateurs des programmes, pour cela il a été
difficile de comprimer à des débits inférieurs à 34
Mbit/s. Par contre, pour le téléspectateur, une fois les
opérations de traitement effectuées, les exigences de
qualité sont moindres et il est alors possible de pousser la compression
à des débits inférieurs.
Pour acheminer un grand nombre de programmes sous forme
numérique et se donner la possibilité d'offrir des services plus
importants aux téléspectateurs il était nécessaire
d'atteindre des débits compris entre 4 et 8 Mbit/s.
C'est dans ce but qu'ont été
élaborées, et normalisées, les caractéristiques
d'un signal adapté à la transmission d'une image : le signal
vidéo.
Il doit comporter toutes les composantes de l'image : ses
dimensions ainsi que la luminosité et la couleur de chaque point ou
pixel. Toutes ces informations ne peuvent pas être transmises
simultanément sur un seul signal : l'image à transmettre est donc
analysée séquentiellement, pixel par pixel, de gauche à
droite et de haut en bas, de sorte qu'à un instant donné, le
signal vidéo ne contient que les informations relatives à un seul
pixel.
Des intervalles de temps sont réservés pour
insérer des informations de synchronisation horizontale (au début
de chaque ligne) et verticale (au début de chaque image) qui permettent
de reconstituer le format de l'image. La seconde étape a consisté
à diffuser dans les canaux existants les programmes numériques.
Des techniques dites de modulation numérique propres à chacun des
supports de diffusion ont été développées. Ces
techniques permettent aujourd'hui de diffuser des flux binaires entre : 20 et
45 Mbit/s dans un canal satellite ; 25 et 40 Mbit/s dans un canal câble ;
8 et 25 Mbit/s dans un canal Hertzien terrestre. On constate que les
procédés de modulation numérique permettent d'acheminer
plus d'un programme par canal. Pour exploiter au mieux cette
possibilité, il apparaît nécessaire d'introduire dans le
segment transport un multiplexeur de programmes chargé d'en effectuer le
regroupement. Les codeurs vidéo et audio, le multiplexeur de
composantes, le multiplexeur de programmes et le modulateur numérique
viennent compléter la chaîne de distribution de l'image analogique
pour donner naissance à la chaîne de distribution de l'image
numérique.
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