5 CONCLUSION
La qualité audiovisuelle est significativement
améliorée : alors qu'en analogique la transmission introduit
toujours de légères dégradations (neige,
dédoublement, etc.), la qualité du signal numérique
reçu ne dépend pas des conditions de transmission.
Les technologies numériques introduisent
également une notion nouvelle, le multiplex. Traditionnellement en
analogique, une fréquence est utilisée pour un programme. Dans le
monde numérique, ce n'est plus le cas et plusieurs services
numériques peuvent se partager une même fréquence : par
exemple, plusieurs programmes de télévision, les données
pour un guide de programmes et un service de diffusion de pages Internet. La
combinaison des flux audio numériques, des flux vidéo
numériques et des données pour leur permettre de partager une
fréquence est appelée multiplexage, et le flux (la suite de 0 et
de 1) issu de cette opération est appelé multiplex. Entre 4 et 10
programmes peuvent être diffusés là où un seul
était diffusé en analogique : il y a un accroissement très
net du nombre de programmes diffusés.
Le signal numérique sera transmis, tout comme
l'analogique, par des émetteurs placés dans toute la France, qui
propagent autour d'eux des ondes radio. L'onde elle- même ne transmet pas
d'information (elle passe ou ne passe pas) mais en modulant son amplitude et sa
fréquence, on lui fait transporter l'information numérique faite
de 0 et de 1. Comme toute onde radio, elle peut être perturbée par
des échos ou des brouillages, et le téléspectateur devra
orienter correctement son antenne. Mais le signal numérique sera
nettement moins vulnérable aux brouillages que le SECAM
Mis à part la diffusion analogique, la
télévision utilise aujourd'hui plusieurs vecteurs de
communication qui se veulent avant tout complémentaires : la
réception par satellite, la réception par Faisceau Hertzien, le
réseau câblé et enfin plus récemment celui du «
haut débit ». Chaque mode de diffusion sera détaillé,
en particulier celui du satellite, puis ensuite comparé dans un tableau
récapitulatif.
disparaître d'ici quelques années, à la
condition de donner l'accès à la télévision par
satellite à 100% de la population.
Remis dans le contexte actuel, la télévision par
faisceau Hertzien présente le plus de désavantages tant au niveau
de la qualité de diffusion que de la quantité de programmes.
Au moyen d'une parabole d'un coût très modique,
tout bâtiment collectif ou individuel peut recevoir les émissions
satellitaires, dont une partie est gratuite. Il est le système de
diffusion prépondérant en France de la télévision
numérique avec 20% des foyers recevant la télévision.
En revanche, dans les zones urbaines, il est parfois interdit
par des contraintes administratives visant à protéger le paysage.
Le satellite dispose d'une capacité importante et permet de recevoir des
bouquets de plusieurs centaines de chaînes Françaises et
étrangères. Il reste le royaume des thématiques et propose
des programmes très ciblés.
La télévision par faisceau Hertzien concurrence
les autres supports de diffusion, et cherche toujours à
l'amélioration dans leur contenu et dans leurs zones de diffusion. Les
quatre modes de diffusion ne sont pas accessibles partout, mais la
pluralité des accès permettra d'offrir à (presque) tous la
possibilité de recevoir les émissions en numérique. Le
câble par exemple est absent des zones à faible densité de
population. Quant au satellite, il ne peut être reçu lorsqu'un
obstacle important obstrue la trajectoire du satellite (montagne, immeuble,
etc...).
La télévision par satellite s'adresse à
terme plutôt au public traditionnel de la télévision
analogique gratuite, que l'interactivité laisse de marbre. De plus, elle
devrait principalement s'adresser au public des zones de faibles
densités relativement éloignées des centraux
téléphoniques et donc inaccessible par l'ADSL.
On notera aussi que la diffusion télévision
terrestre permet une portabilité, souplesse indéniable, qui n'est
disponible nulle part ailleurs.
L'encodage utilisé des flux numériques aujourd'hui
est le MPEG-2 pour tous les supports.
Avec l'arrivée du MPEG-4 en septembre, cela va sans doute
creuser les écarts entre les fournisseurs et risque de déclencher
une avancée technologique sur le marché.
Le marché naturel de la télévision par FH
restera probablement celui de la télévision en clair gratuite
grand public, celui du satellite les grands bouquets diversifiés payants
à thèmes, et celui de l'ADSL et du câble performants dans
les zones urbaines en offrant des chaînes thématiques.
Les premiers atouts majeurs de la télévision
numérique terrestre sont : - Sa gratuité (si on ne compte pas le
décodeur),
- Son mode de diffusion exploitant l'antenne râteau
existante, - Son taux de couverture à terme de 85% de la population.
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