II.1.4. Sur le plan militaire et technologique
La force militaire consiste en la taille des forces
armées, leurs équipements et stratégies. De par la
diversité stratégique de différentes nations dans la
formation de l'armée congolaise, celle-ci présente des signes
d'une meilleure armée dans le tout prochain avenir. Sous MOBUTU, la
coopération militaire fut confiée à la fois à la
Belgique, à la France, à Israël, aux États-Unis,
à l'Italie, à l'Allemagne, à l'Egypte, à la Chine
et à la Corée du nord, en pleine guerre froide. Des telles
coopérations militaires ont aussi subsisté sous la dictature de
Laurent Désiré KABILA, durant laquelle se
succédèrent à Kinshasa instructeurs rwandais, ougandais,
tanzaniens, soudanais, zimbabwéens et angolais.
Même actuellement, les unités de
l'armée congolaise se trouvent entraînées par les casques
bleus de la MONUC parmi lesquels pakistanais, chinois, libanais, uruguayens,
sud-africains... ainsi que les troupes de la mission de l'union africaine en
RDC. Ceci peut leur permettre d'acquérir plusieurs stratégies
militaires selon qu'ils sont entraînés par les spécialistes
de différentes grandes armées du monde. Cette présence
militaire étrangère en RDC peut profiter à l'armée
congolaise un transfert de technologie militaire et la diffusion d'une culture
militaire. Mais cette intervention de différentes armées dans la
formation des unités congolaises n'est jamais sans inconvénient,
car la RDC ne retrouvera pas sa spécificité par rapport à
ces dernières.
Cependant, Un défi majeur règne au sein
de l'armée congolaise : celui de son unification. Les différentes
résolutions prises à la conférence de Goma sur la paix, la
sécurité et le développement dans les provinces du Nord
Kivu et du Sud Kivu du 06 au 23 janvier 2008 semblent jusque-là
n'avoir
pas atteint leurs objectifs. Plusieurs groupes
armés, bien qu'ayant ratifiéleur engagement dans la
cessation des hostilités et leur processus à
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l'intégration dans l'armée
régulière, continuent à être les semeurs de
plusieurs tracasseries sur les populations civiles. Cette armée donne le
spectacle d'un corps dont les membres se combattent parfois les uns contre les
autres et dont la fiabilité est des plus aléatoires, les chefs
militaires obéissant encore à leur propre agenda qu'à
celui de l'armée.
Au plan technologique, la RDC dispose d'assez d'atouts
pouvant lui permettre la fabrication d'armes sur son sol. Le Congo fut un enjeu
stratégique durant la seconde guerre mondiale, en tant que
détenteur de la mine d'uranium de Shinkolobwe, au Katanga, qui servit
à la fabrication des bombes atomiques larguées en août 1945
sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. Durant aussi presque toute la guerre
froide, il constituera un fournisseur important de cuivre et de cobalt du
« monde libre46 ». Mais fort surprenant, il n'existe pas
en RDC et presque partout en Afrique, les industries à fabrication
d'armes.
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