Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi. UFR de Langue
Française
Rapport de Stage pour le Master 2
langue française appliquée
L'enseignement et l'apprentissage du français à
l'école
« EL-NAHDHA>> d'Abu Dhabi
Présenté par Fatima Zohra Aliouat Sous la direction
de M. Samir Bajriæ
2011/ 2012
Sommaire
Introduction
Présentation de stage
Première partie :
Présentation du cadre institutionnel Chapitre 1
: La prescriptive éducative et culturelle 1.1- L'école
1.2- Les élèves
Chapitre 2 : Le Français comme
langue étrangère à l'école << EL NAHDHA
>>
2.1- Le département des langues
2.2- Le statut du Français à l'école
2. 3- Le programme du Français à l'école et
pour les << grades 5 et 6 >>
Deuxième partie : Le
Français langue étrangère et sa didactique
Chapitre 1 : L'approche communicative et
interculturelle dans l'enseignement/apprentissage du FLE
1-1 L'approche communicative
1-2 La compétence de communication dans l'enseignement /
apprentissage du FLE
1-3 L'interculturel
1-4 L'interculturel dans la pratique pédagogique 1-5
Exemple de l'interculturel en classe
Chapitre 2 : L'enseignement /
Apprentissage du FLE facilité par la technologie (Tic)
2.1- La place de la technologie à l'école
2.2- Les (TIC) dans l'enseignement/apprentissage du FLE
2.3- Les moyens techniques Audio-visuel dans
l'enseignement/apprentissage du FLE
2.3.1- Les diaporamas. « Avec exemple »
2.4- Les moyens techniques Audio dans
l'enseignement/apprentissage du FLE
2.4.1- Le CD. « Avec exemple »
Chapitre 3 : Les quatre
compétences
3.1- La compréhension orale. « Avec exemple »
3.2- La production orale. « Avec exemple »
3.3- La compréhension écrite. « Avec exemple
» 3.4- La production écrite. « Avec exemple »
Chapitre 4 : Les deux grands types
d'évaluation des élèves 4.1- L'évaluation
formative
4.2- L'évaluation sommative
4.3- Le tableau d'évaluation des élèves
à l'école EL-
NAHDHA
Troisième partie : Les faits de
langue/ faits d'apprentissage Chapitre 1 : Les quatre
théories privilégiées de
l'acquisition/apprentissage
1.1- Le béhaviorisme
1.2- Le cognitivisme (N. Chomsky)
1.3- La théorie du « moniteur » de
Krashen
1.4- La théorie de « la néoténie
linguistique » de S. Bajriæ
Chapitre 2 : Faits de langue/Faits
d'apprentissage 2.1- Distinction acquisition/apprentissage 2.2- Distinction
faute/erreur
2.3- Les interférences
2.3.1- Les interférences linguistiques 2.3.2- Les
interférences comportementales
Conclusion
Bibliographie
Introduction
« Une théorie et une pratique de l'enseignement
des langues Implique non seulement une théorie du langage et une
théorie
De l'apprentissage mais aussi une articulation entre l'un et
l'autre »1
FLE expression qui fait aujourd'hui partie du clairs, apriori
leur association, assez inattendu, à donner naissance à un
être académique curieux, auquel on a fait progressivement une
place.
Le FLE qu'est-ce que c'est?
Le français langue d'apprentissage pour tous ceux qui ont
une autre langue que le français.
Ma pratique professionnelle en tant qu'enseignante de
français langue étrangère FLE, part d'une réflexion
principale : « La bonne méthode pour enseigner une langue
étrangère dans un contexte multiculturel ».
Cette problématique est assez complexe, qu'on ne peut
l'aborder qu'en évoquant différentes manières et
stratégies.
Le présent rapport de stage s'inscrit dans le cadre de
mon travail professionnel en tant qu'enseignante de français à
l'école `EL-NAHDHA' ABU DHABI2 ( Les émirats arabe
unis)3 , je présenterai un rapport de l'année
scolaire 2011-2012 pendant lequel j'ai enseigné le FLE à
des élèves de 5ème et
6ème année, ayant entre 10 et 12 ans.
1 H. Besse et R. Porquier, 1991, p. 179
2
http://www.nahdaschools.com/contact.php?lang=EN
3 Les Émirats arabes unis,
abrégés en E.A.U., en forme longue l'État des
Émirats arabes unis, en arabe al?Imârât al-?arabiyyat
al-mutta?id, et Dawlat al-?Imârât al-?arabiyyat al-mutta?ida, sont
un État fédéral. Créé en 1971, il regroupe
sept émirats : ceux d'Abou Dabi, d'Ajman, de Charjah, de Dubaï, de
Fujaïrah, de Ras el Khaïmah et d'Oumm al Qaïwaïn1. Ils sont
situés au Moyen-Orient, entre le golfe Persique et le golfe d'Oman. La
ville d'Abou Dabi est la capitale fédérale du pays.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mirats_arabes_unis
Ce travail est un exercice de synthèse qui
présente ma réflexion sur l'enseignement et l'apprentissage du
français dans un contexte scolaire multiculturel.
Mon rapport de stage se subdivise en trois grandes parties qui
sont étroitement liées. Dans la première partie, je
donnerai une présentation générale du cadre
institutionnel, de la perspective éducative et culturelle. Je parlerai
également de la place du français comme langue
étrangère à l'école `EL-NAHDHA', suivi d'un
aperçu sur le programme du français enseigné à
l'école. Ainsi le programma des grades 5 et 6.
La deuxième partie, je mettrai en évidence
le français L .E et sa didactique, se compose de quatre chapitres,
dans le premier chapitre je mettrai l'accent sur L'approche communicative
et interculturelle dans l'enseignement/apprentissage du FLE, dans le
deuxième chapitre je parlerai de la place des technologies
d'information et de communication (Tic) dans l'enseignent/apprentissage du
FLE, le troisième chapitre sera consacré aux: quatre
compétences, dans le quatrième chapitre, je mettrai le point
sur Les deux grands types d'évaluation des
élèves.
La troisième partie sera consacrée aux faits
de langue et faits d'apprentissage, à ce titre je
présenterai dans le premier chapitre un bref aperçu sur les
théories de l'acquisition et l'apprentissage des langues,
j'essayerai aussi d'expliquer le behaviorisme, le
cognitivisme et aussi la théorie de « contrôle
» de Krashen, ainsi la théorie de « la
néoténie » de S. Bajriæ.
Présentation du stage
J'ai effectué un stage de 50 heures, du 12
Février 2012 au 04 Mars 2012, au sein de l'école `EL-NAHDHA'
d'ABU DHABI. Le thème général et le but de ce stage :
l'enseignement /apprentissage du FLE « Français langue
étrangère », j'ai choisi monsieur Adnana Essa
Abbas en tant que directeur, madame Malika Salmi, coordinatrice
pédagogique de structure d'accueil, a accepté de me prendre en
charge pendant cette période. Le niveau que j'ai
enseigné durant mon stage était le niveau A14
: grades « 5 et 6 »5.
4 A1 (du Cadre européen commun de
référence pour les langues)
http://eduscol.education.fr/cid45678/cadre-europeen-commun-de-reference.html
5 Les niveaux sont appelés grades dans le
système éducatif américain et britannique
PREMIÈRE PARTIE : PRÈSENTATION
DU CADRE INSTITUTIONNEL
Chapitre 1 : La perspective éducative et
culturelle 1.1- L'école :
EL-NAHDHA school d'ABU DHABI est un établissement
d'enseignement privé qui a pour but l'apprentissage, la réussite
et l'épanouissement personnel de ses élèves.
L'établissement comprend les classes maternelle, primaire et secondaire.
Le programme d'étude est basé sur le système
éducatif Américain et Britannique.
L'école offre à ses élèves un
environnement d'apprentissage très rigoureux.
La mission de l'école est fondée sur le principe
d'un bon système éducatif, pour la bonne réussite de ses
élèves, le programme éducatif de EL-NAHDHA prépare
spécifiquement les élèves à acquérir des
compétences de pensée et une sensibilité
internationale.
L'école offre une grande variété de
matières littéraires, scientifiques ainsi que l'éducation
physique, les arts et trois langues vivantes. Outre le diplôme des
études secondaires, l'école offre aux élèves le
programme du Baccalauréat international.
L'environnement et l'organisation parfaite contribuent
à la mission de l'école, le campus est équipé de
plusieurs salles de classes, d'une médiatique et d'un auditorium. A la
bibliothèque, on trouve une large sélection de livres,
dictionnaires, revues éducatives et journaux. Il y'a section
consacrée à la langue française, comprenant de nombreux
magazines et journaux en français, toujours actualisés ; ainsi
que des dictionnaires de français et un grand nombre de CD et DVD. La
médiathèque est un espace agréable et un lieu favorable
pour la lecture et l'étude, elle offre un service internet où les
élèves peuvent faire des recherches et ils
bénéficient aussi de l'aide de quatre bibliothécaires.
L'école dispose également de jardins pour la
récréation, une cafétéria et des terrains pour
pratiquer un grand nombre de sports.
L'école EL-NAHDHA n'est pas une école mixte, les
garçons sont séparés des filles dans deux
établissements différents.
Les salles de classes où sont enseignées les
langues vivantes sont équipées de matériel audiovisuel et
d'ordinateurs à la disposition de chaque élève. Les salles
sont décorées de manière à refléter les
cultures cibles, à titre d'exemple, nous trouvons dans les salles de FLE
des cartes du monde Francophone, des citations et des cartes postales de
France.
1.2- Les élèves :
Au début de l'année scolaire 2011-2012,
l'école comprenait au total environ 4800 élèves
et 110 enseignants ; compte tenu de l'une des valeurs fondamentales de
l'école que la diversité avec respect est une force, les
4800 élèves de l'école représentent
30 nationalités différentes. Les inscriptions sont
ouvertes à tous les étudiants anglophones et arabophones
susceptibles d'être en mesure de mener un programme d'étude
rigoureux.
La majorité des élèves de cette
école ont vécu dans plusieurs pays du monde, et ils ont
été exposés à plusieurs langues automatiquement.
D'après une petite étude menée
auprès de 90 élèves du FLE dans les grades 5
à 6 pendant le mois de Février 2012 et qui porte
sur les langues parlées par les élèves, environ 56%
des interrogés ont répondu qu'ils parlent deux langues, cela
n'inclut pas les langues étrangères qu'ils apprennent à
l'école.
60% des élèves dans cette enquête
ont pris l'anglais en primaire. Ce pourcentage est particulièrement
intéressant surtout pour la réponse à la question
principale sur la langue la plus parlée et la plus courante à la
mission.
Pour cette question, 85% des personnes
interrogées ont répondu : l'anglais, ce qui indique qu'un certain
nombre d'élèves acquis l'anglais, même si ce n'est pas
leurs langue maternelle.
Avec l'anglais comme langue acquise on trouve l'arabe vue que
la majorité des élèves c'est leur langue maternelle. Le
reste des élèves révèle une grande diversité
en terme de langues apprises, les langues parlées incluent le serbe,
l'hindi et le kurde. Malgré cette diversité linguistique,
l'anglais et l'arabe demeurent les langues que les élèves parlent
le plus souvent.
Ces résultats seront particulièrement
intéressants pour notre analyse des processus qui aident à
apprendre une langue étrangère et les problèmes qui
rendent l'apprentissage des langues difficile. Dans cette analyse surgira la
question des ressemblances et des divergences, au niveau mental et linguistique
entre la langue maternelle et les langues cibles et le rôle majeure de la
première sur l'appropriation des dernières.
La plus part des élèves de l'école
EL-NAHDHA sont anglophones et arabophones aussi, ils ont acquis la langue
anglaise pendant la petite enfance.
Tous les élèves de l'école
démontrent une compétence supérieure de l'anglais,
même ceux qui non pas vécus dans des pays anglophones ; cela nous
conduit à relever la problématique de la définition d'un
natif, à ce propos Marina Yaguello se demande :
« Qu'est-ce qu'un locuteur natif ? C'est celui qui
parle sa langue maternelle, ou plus précisément celui qui parle
avec une aisance totale une langue acquise dans la
première enfance Ce n'est pas nécessairement
la langue de la famille, ni celle du pays de naissance ou du pays de
résidence. On peut naturellement être locuteur de plusieurs
langues, mais il est rare qu'une langue ne prenne pas le pas sur les autres
»6
Cette citation réfère exactement aux
compétences linguistiques d'un grand nombre d'élèves de
l'école EL-NAHDHA, ainsi que les habitants d'ABU DHABI ; la
majorité de la population des deux villes principales des Emirats Arabes
Unis, ABU DHABI et DUBAI parlent << avec aisance > la langue
anglaise sans que cette dernière soit la langue << de la
famille, ni celle du pays de naissance au pays de résidence
>.
L'école accueille des élèves et des
enseignants de différentes nationalités, s'inscrivant ainsi dans
la réalité multiculturelle de la ville d'ABU DHABI, bien que
cette dernière soit une ville arabe, l'anglais s'est imposé comme
langue de communication, compte tenu de la présence des populations
internationales qui ne partagent pas la même langue.
Nous remarquant dans cette ville un vrai
phénomène linguistique que l'on peut nommer lingua
franca7. En effet, malgré le recul relatif de l'anglais comme
langue maternelle, une forme internationale d'anglais s'est imposée
notamment dans cette région du Golf en raison des flux migratoires
provenant de partout dans le monde.
Dans cette école 'EL-NAHDHA' la langue anglaise chez
nos élèves l'emporte sur toute autre langue, c'est la langue la
plus pratiquée et employée par tous les élèves dans
leur vie quotidienne. Quelle qu'en soit la nationalité et l'origine, les
élèves de l'école d'EL-NAHDHA peuvent être
considérés des locuteurs confirmés dont << le
sentiment linguistique est suffisamment fiable et développé, pour
formuler des jugements d'acceptabilité sur des énoncés
produits dans la langue >8 .
6 M. Yaguello, 1988, p. 77
7 M. Yaguello, 1988, p. 77
8 S. Bajriæ, 2009, p. 27. 28
Mise à part l'anglais, les élèves
d'EL-NAHDHA school sont propices à l'apprentissage des langues. Au cours
de mon stage j'ai remarqué que la majorité des
élèves sont multilingues et prouvent des réussites dans
l'apprentissage des langues.
Un grand nombre de ces élèves, actuellement,
apprennent vite et ont la capacité de communiquer, mais à des
degrés variables.
Chapitre 2 : Le Français comme langue
étrangère à l'école « EL NAHDHA »
2.1- Le département des langues :
L'école EL-NAHDHA se répartit en plusieurs
départements, dont le département de langues vivantes. Les
langues étrangères enseignées sont le français,
l'ourdou9 et l'arabe10. La mission du département
de langues vivantes est basée sur le principe que la langue est au coeur
de l'expérience humaine. Le programme de langues vivantes vise à
produire des élèves qui peuvent communiquer à la fois
culturellement et linguistiquement avec les peuples de nombreuses
communautés mondiales. Le programme des langues vivantes s'efforce
d'éveiller chez les élèves une plus large conscience de
leur propre culture et des cultures des autres.
Un des principes fondamentaux du département des
langues est que l'apprentissage des langues est une entreprise de longue vie.
De ce fait, le
9 L'ourdou ou urdu, nom local urdû, est une
langue indienne appartenant au groupe indo-iranien de la famille des langues
indo-européennes. Il est parlé au Pakistan, dont il est la langue
officielle, ainsi que dans le nord de l'Inde, oü il est également
une langue officielle reconnue par la Constitution. Environ 160 millions de
personnes utilisent l'ourdou, dont 60 a 80 millions qui l'utilisent comme
première langue.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ourdou.
10 L'arabe3 (al ?arabîya4) est une langue
originaire de la péninsule Arabique. L'expansion territoriale au Moyen
Âge et la diffusion du Coran répandent la langue arabe, devenue
langue liturgique de l'islam, en Asie (Moyen-Orient et Proche-Orient), en
Afrique du Nord et en Europe (Chypre, Crète, Péninsule
ibérique, Malte et Sicile). Parlée d'abord par les Arabes, cette
langue sémitique5 qui se déploie géographiquement sur
plusieurs continents s'étend sociologiquement à des peuples non
arabes, et devient aujourd'hui langue officielle de plusieurs organismes
internationaux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arabe.
programme vise à aider les élèves
à prendre confiance en leur capacité linguistique, à
utiliser leurs compétences langagières dans des situations du
monde réel et à les motiver pour poursuivre leur apprentissage
dans des contextes variés.
Au sein du département des langues vivantes, on trouve
le département de français. Les deux enseignants (parmi les
quatre enseignants) de FLE pour les << grade 5 et 6 >
ont été formés en FLE et disposent d'une grande
expérience professionnelle dans ce domaine. Un fait qui mérite
d'être mentionné est l'introduction par ces enseignants des
tendances méthodologiques actuelles dans leurs pratiques de classe et
leur investissement personnel dans l'enseignement du FLE. Ils exploitent les
démarches issues des dernières approches visant la motivation et
le succès des apprenants dans le développement de leurs
compétences linguistiques et interculturelles. En effet, l'école
adopte le concept d'un << apprentissage communautaire» il
est donc important que les enseignants et les administrateurs continuent
à s'enrichir en tant que professionnels afin d'en faire
bénéficier leurs élèves et le programme scolaire de
l'école.
Tout au long de l'année, les enseignants de FLE
participent à des séances de formation continue au sein de
l'école et assistent à des ateliers pédagogiques
organisés par l'Alliance Française français d'Abou
Dhabi.
Le programme de langues vivantes est révisé tous
les quatre ans par un comité composé des professeurs de langue et
du directeur pédagogique. L'objectif de cette révision est de
veiller à ce que toutes les ressources pédagogiques soient
continuellement mises à jour et alignées aux
<<meilleures pratiques ».
2.2- Le statut du français à
l'école :
Durant l'année scolaire 2011- 2012, 75
élèves sont inscrits dans les cours d'ourdou, 163
élèves dans les cours de français et 129 dans les
cours d'arabe. Les trois langues apportent un intérêt égal
pour les élèves, choisissant la langue en fonction de leur
intérêt personnel et de leur origine. Un fait important à
motionner
est que la plupart des élèves en français
sont d'origine européenne ou maghrébine, alors que la plupart des
élèves en ourdou sont d'origine indo-européenne. Pour
l'arabe, la plupart sont, en effet, d'origine arabe.
Bien que l'école soit une école locale
(émirienne), aucune langue étrangère ne l'emporte
sur une autre. Les publications au sujet du nombre d'élèves qui
choisissent le français dans les écoles parlent souvent d'une
chute d'effectifs surtout par rapport à la langue ourdou qui suscite un
grand intérêt chez les indo- européens qui résident
aux émirats arabes unis.
Dans une étude basée sur un questionnaire
à réponses ouvertes sur la raison pour laquelle les
élèves choisissent le français, la plupart des
élèves ont répondu qu'ils trouvent le français
être une « belle langue et langue de prestige» et sont
intéressés par la culture françaises. Quelques-uns d'entre
eux ont mentionné le français comme matière pouvant
être étudiée à l'université et
employée dans leurs futures carrières.
L'objectif principal du programme de FLE à
l'école EL-NAHDHA est le développement des quatre
compétences linguistiques fondamentales, à savoir la
compréhension orale, l'expression orale, la compréhension
écrite et l'expression écrite. Le programme du FLE permet aux
élèves d'atteindre un haut niveau de compétence dans la
langue française et d'explorer les cultures francophones. Les
élèves sont encouragés à développer leur
assurance dans l'usage de la langue, leurs sensibilités aux
différentes cultures et leurs capacités à exprimer leurs
idées clairement.
Une caractéristique de la situation
démographique à Abou Dhabi est le départ des familles
étrangères quand les parents finissent leurs contrats de travail
(puisque chaque résident étranger est tributaire d'un emploi
aux Emirats). De ce fait, l'école accueille de nouveaux
élèves chaque rentrée scolaire. Le positionnement des
nouveaux élèves est en particulier difficile lorsque ces derniers
proviennent de différents programmes d'études dont les objectifs
et les attentes diffèrent.
2.3- Le programme du Français à
l'école et pour les « grades 5 et 6 » :
Le programme de FLE à l'école EL-NAHDA pour les
« grades 5 et 6 », et comme pour tous les niveaux est
fondé sur les cinq normes suivantes :
1. La communication : comme le monde
évolue vers une communauté mondiale, iiest de plus en
plus important d'apprendre une langue étrangère afin de
pouvoir
s'engager dans une conversation, interpréter des
documents authentiques et présenter des concepts dans une langue autre
que la sienne.
2. Les cultures : le partage et
l'apprentissage des pratiques culturelles développent la
compréhension des élèves des perspectives culturelles qui
génèrent des modèles de comportement, des modes de vie,
des visions du monde. L'apprentissage d'une langue étrangère
permettrait aux apprenants d'apporter leur contribution aux régions
où la langue est parlée.
3. Les connexions à d'autres disciplines :
pendant que les élèves développent leurs
capacités dans une autre langue, ils acquièrent des
compétences qui les aideront à obtenir des connaissances dans
d'autres disciplines et à développer la sensibilité
à une variété de points de vue dans les cultures
cibles.
4. Les comparaisons : les
élèves développent leur esprit critique à partir
des similitudes et différences entre leur langue maternelle et la langue
qu'ils apprennent. Ils acquièrent de nouvelles perspectives sur leur
propre langue et culture.
5. Les communautés : apprendre une
langue étrangère ouvre les portes à une plus grande
variété d'options de carrière et offre d'autres
possibilités d'apprentissage.
Les activités d'apprentissage, les modèles
d'évaluation et les documents pédagogiques adoptés par
les enseignants de l'école EL-NAHDA gravitent autour de ces cinq
normes. Toutefois, les normes ne sont pas un guide pédagogique. Bien
qu'ils suggèrent des types d'expériences
pédagogiques nécessaires pour permettre aux élèves
d'atteindre les normes, ils ne décrivent pas le contenu des cours
spécifiques. Elles sont adaptées pour déterminer les
objectifs à atteindre. Et pour les << grades 5 et 6
>> considérés comme débutants, les cours de
français ont une place importante, car les élèves de ce
niveau sont censés assister deux séances de français par
semaine dont chacune est d'une durée d'une heure.
La première séance est consacrée pour
faire un cours et un ou deux exercices en classe, le travail sur ces exercices
est un travail de groupe, ce qui permet aux élèves de se
connaitre. L'objectif de ce travail en groupe est l'interaction, chaque
élève doit avoir des contacts avec, ses camarades de classe
<< les autres élèves >>.
La deuxième séance est consacrée pour la
correction du << HOME WORK >> travail fait à la
maison, de manière agréable les élèves
préfèrent cette séance de la semaine, car ils passent au
tableau pour écrire, s'expriment librement sur les sujets
d'activités orales. Dans cette deuxième séance, en tant
que enseignante, j'éprouve un sentiment de joie en voyant mes
élèves actifs et motivés et essayent de communiquer dans
la langue de manière très libre.
Les livres procurés aux élèves <<
grade 5 >> s'intitulent VITAMINE, de cours et
d'exercices. Pour le les élèves du << grade 6
>> les livres : EXPO, cous et exercices. Les enseignants, plus
leurs formations et expériences, disposent des guides
pédagogiques pour faire référence si sont
confrontés à de petites difficultés.
Exemple d'un plan de cours :
Unité 4 : Leçon 2 : Oü est le
parc ? pages 64 - 65. EXPO G 6
Cahier d'exercices page 34
Objectifs:
-Demander oü se trouvent les places. -Donner les
directions.
-Différence entre tu et vous.
-Utiliser puis.
Déroulement de la leçon:
-Ecouter l'enregistrement page 64 : C'est quelle photo ?
-Réviser les directions : à gauche, à
droite, tout droit.
-Introduire : Oü est le parc ?
Oü sont les magasins ?
-Lire les conversations page 65 et faire remarquer la
différence entre tu et vous.
Activités:
-Activité de compréhension orale : ex .4 p. 65.
-A deux. Poser des questions et donner des directions en se
référant aux images de l'ex.6 p.65.
Exercices en classe:
-Application dans le cahier d'exercices page 34.
Travail à la maison:
- Cahier d'exercices page 35.
|
Les élèves de ce niveau passent des tests durant
toute l'année, mais pas d'examen final. Leur évaluation ce fait a
partir des tests donnés et de divers activités.
Exemple de test:
Deuxième partie : Le Français langue
étrangère et sa didactique
Chapitre 1 : L'approche communicative et
interculturelle dans l'enseignement /apprentissage du FLE
1.1- L'approche communicative :
Définition générale
:
L'approche communicative est un terme de la didactique des
langues, correspondant à une vision de l'apprentissage basée sur
et le contexte de l'énoncé dans une situation de communication.
Cette approche s'oppose aux visions précédentes s'attardant
d'avantage sur la forme et la structure des langues que sur contexte.
Il est important d'étudier cette opposition au sein des
théories linguistiques afin de mieux comprendre le concept d'approche
communicative.
« En y incluant non seulement les formes
linguistiques de la langue, mais aussi ses règles sociales, le savoir
quand, comment et avec qui il est approprié d'utiliser ces formes (...)
le tout en tant que partie intégrante de la langue enseignée
»11.
Développer des 1975, l'approche communicative
est une réaction contre le caractère rigide et irréaliste
de la méthodologie audiovisuelle. Trop systématique, elle
laissait peu de place à l'initiative de l'apprenant dont le rôle
était tout simplement d'acquérir les notions qui lui était
enseignées et par conséquent de produire des
énoncés justes et atomisés.
-Les apports de l'approche communicative :
La spécificité de l'approche communicative est
ainsi d'avoir recentré la didactique des langues sur la communication.
Dès lors l'objectif de l'enseignement linguistique devient faire
acquérir la compétence de la communication, concept
créé par Dell Hymes (1972), cité par Bernard
(1991), il définit cette compétence comme étant
11Cité dans A.Gohard-Redenkovic, 1999, p
.78.
l'ensemble constitué de la connaissance des normes
grammaticales (compétence linguistique) et de la maitrise de
leurs normes d'emploi (règles d'usages).
Un autre apport de l'approche communicative est
constitué des actes de paroles qui relèvent des recherches
d'Austin (1970) et Searle (1972) sur l'approche pragmatique
du langage, approche qui considère le langage comme action, comme moyen
d'action sur l'autre. On a :
-Actes locutoires :
caractérisés sur l'articulation et la combinaison de son, et la
liaison syntaxique des mots.
-Les actes illocutoires : acte dont
l'énonciation constitue en elle-même un acte qui transforme les
rapports entre les interlocuteurs.
-Les actes perlocutoires : acte dont
l'énonciation produit des effets plus au moins lointains sur
interlocuteurs (convaincre, rassurer étonner, embarrasser, contrarier et
impressionner).
-Les présentatifs : assertions,
informations et description d'un état de fait... -Les
directifs : ordre, question et permission...
-Les commissifs : promesse, offre, obligation
contractée par le locuteur. -Les expressif :
félicitation, excuse, exprimer un état psychologique.
-Les déclaratifs : déclaration,
condamnation...
Le dernier rapport de l'approche communicative est la prise en
compte de science du langage, c'est-à-dire de la sociolinguistique
(Labov 1976,Hyms 1964, Berstien 1975) de la sémantique
(Fillmore 1975) et de la pragmatique (Austin 1970, Searle
1972) dans l'analyse du discours à partir des documents
authentiques et des fins d'hétérogénéité
théorique des outils descriptifs de référence.
1.2- La compétence de communication dans
l'enseignement /apprentissage du FLE :
L'objectif de l'enseignement/apprentissage d'une langue
étrangère est d'acquérir la compétence de
communication. C'est la capacité que le locuteur développe pour
produire et interpréter des énoncés adéquats
à une situation donnée conformément aux contextes sociaux
du pays. Cela montre que pour communiquer la maîtrise du système
de la langue ne suffit pas car il faut connaître surtout les
règles de son emploi. La compétence de communication se base sur
la combinaison de plusieurs compétences partielles dont les plus
importantes sont les suivantes :
1. La compétence linguistique :
C'est la compétence « socle » de base. Elle
consiste à pouvoir formuler et interpréter des phrases
grammaticales « correctes » et composées de mots pris
dans leur sens habituel. Elle exige, à la réalisation des actes
de parole, la maîtrise de la compréhension et expression orales et
écrites, en fonction de la connaissance des éléments
lexicaux, des règles de morphologie, de syntaxe, de grammaire
sémantique et de phonologie nécessaires pour pouvoir les
pratiquer.
. La compétence lexicale :
C'est la connaissance du vocabulaire et la capacité de
l'utiliser. Il s'agit : -d'élément lexicaux : des formules
stéréotypées (bonsoir, comment ça va), des
locutions figées (il a cassé sa montre - il est
triste), des structures figées (pouvezvous me passer...),
etc.
-d'élément grammaticaux : articles,
quantitatifs, démonstratifs, pronoms personnels, interrogatifs et
relatifs, possessifs, prépositions, auxiliaires, conjonctions.
. La compétence grammaticale
:
C'est la connaissance des ressources grammaticales de la langue
et la capacité de les utiliser : la morphologie et la syntaxe.
. Les compétences phonologique et
orthographique :
Elles supposent une connaissance de perception et de la
production et une aptitude à percevoir et à produire.
Exemple pour caractériser l'expression « il neige
» du point de vue linguistique - il s'agit du verbe impersonnel qui
désigne le phénomène météorologique de
la neige.
2. La compétence sociolinguistique :
Cette compétence consiste à recourir au contexte
ou à la situation de communication pour faire le choix de la forme
à donner au message à construire ou pour donner un sens au
message reçu. Elle exige l'analyse de l'intention de communication, des
relations sociales et psychologiques des interlocuteurs, du lieu ou du moment
de communication : statut, rôle, âge, sexe, lieu de
l'échange (qui parle, à qui, où, comment, pourquoi et
quand). Cette compétence est liée au vécu quotidien
de l'étranger dont on apprend la langue. L'utilisateur de la langue doit
adapter son comportement verbal au système de valeurs de la culture
étrangère :
- règles des relations sociales (usage et choix des
salutations, usage et formes d'adresse
Monsieur le Directeur, Madame, Pierre),
- règles de politesse (montrer de l'intérêt
pour le bien-être de l'autre, exprimer l'admiration, etc.)
- expressions de la sagesse populaire (expressions idiomatiques
par exemple : les petits ruisseaux font les grandes rivières)
- distance, gestuelle, jurons, humour
- différences de registre (officiel : Messieurs, la
Cour!, formel : La séance est ouverte, neutre :
Pouvons-nous commencer?, informel : On commence?, familier :
On y va? intime: Alors, ça vient ?)
- dialecte et accent (national, régional,
étrangère), etc.
Cette compétence exige un certain nombre de
connaissances factuelles (dites/ne dites pas, faites/ne faites pas) de
préférence fondée sur un bagage géographique,
historique, économique, sociologique, religieux, artistique, etc.
3. La compétence pragmatique :
La compétence pragmatique renvoie à l'approche
actionnelle et au choix de stratégies discursives pour atteindre un but
précis (organiser, structurer le discours...). Elle fait le lien entre
le locuteur et la situation en permettant de distinguer et d'identifier
différents messages (publicité, conversation, discours officiels,
conte, etc.). C'est cette compétence qui répond au «
pourquoi > de la compétence sociolinguistique. Elle consiste à
recourir aux stratégies de construction qui conviennent aux types de
discours à produire ou à comprendre, qu'il s'agisse
d'énoncés écrits ou oraux. C'est pourquoi on sensibilise
l'apprenant aux divers types de discours et à la notion d'acte de
parole. Cette compétence exige :
a) pour la production de textes
écrits ou oraux (exposés, descriptions, narrations,
résumés, exposés, argumentations, lettres, etc.) la
maîtrise :
- de la structuration au moyen de connecteurs logiques ou
chronologiques. - de la cohérence textuelle, de la disposition
typographique.
- de la mise en valeurs de certains éléments.
- du protocole de présentation, etc.
b) pour la compréhension des
textes mentionnés ci-dessus, mais aussi de messages écrits
publics (informations, règlements, avertissements, affiches, etc.) ou de
messages oraux (annonces dans les gares, aéroports, supermarchés,
émissions de télévision, débats, etc.) la
maîtrise :
- des aptitudes mentionnées pour la production et la
capacité.
- d'interpréter les présupposés du texte et
ses intentions.
- de rattacher le produit de la lecture ou de l'écoute
à se propres connaissances. - de fournir les informations manquantes ou
omises délibérément.
4. La compétence stratégique :
Cette compétence stratégique consiste à
recourir plusieurs moyens, linguistiques ou non, pour permettre la
communication en dépit d'une maîtrise imparfaite de la langue. La
compétence stratégique exige d'accepter comme normales ses
propres lacunes (elles existent aussi en langue maternelle)
plutôt que de renoncer à communiquer. Il s'agit de :
reformulation, substitution par un terme générique, un synonyme
ou un pronom, description ou définition, gestes ou mimiques, etc.
5. La compétence interculturelle :
La conscience et la compréhension des relations
(ressemblances et différences distinctives) entre le monde
d'où l'on vient et le monde de la communauté ciblée sont
à l'origine d'une prise de conscience interculturelle. Cette prise de
conscience inclut la conscience de la diversité régionale et
sociale des deux mondes. Elle s'enrichit de la conscience qu'il existe un plus
grand éventail de cultures que celle véhiculées par les
langues maternelle et étrangère de l'apprenant. Cela aide
à les situer toutes deux en contexte.
Les aptitudes et les savoir-faire interculturels comprennent :
- la capacité d'établir une relation entre la
culture d'origine et la culture étrangère.
- la sensibilisation à la notion de culture et la
capacité de reconnaître et d'utiliser des stratégies
variées pour établir le contact avec des gens d'une autre
culture.
- la capacité de jouer le rôle
d'intermédiaire culturel entre sa propre culture et la culture
étrangère et de gérer efficacement des situations de
malentendus et de conflits culturels.
1.3- L'interculturel :
Definition :
Toute culture est fondamentalement plu culturelle et se
construit grâce au contact entre différentes communautés de
vie qui apportent leurs façon de penser, de sentir et d'agir. Il est
évident que les échanges culturels ne produisent pas tous les
même effets ni conséquences mais, c'est à partir de ces
contacts que de produiront le métissage culturel et l'hybridation
culturelle.
Une culture ne peut évoluer que grâce aux
contacts avec d'autres cultures mais, cela peut être
considéré de diverses manières. Le pari pour
l'interculturel c'est le pari pour la rencontre et le respect.
L'interculturel, en effet, suppose l'existence d'une relation
entre les personnes qui appartiennent aux différents groupes culturels,
c'est un concept plus simple que le simple fait « pluriculturel
» toutefois, parler de relation interculturelle est une redondance.
L'interculturel implique, par définition, interaction.
Il n'existe pas de cultures meilleures ou pires que d'autres. Dans certains
contextes, chacune des cultures peut avoir l'impression de se trouver en
situation de discrimination mais, si nous acceptons qu'il n'y a pas de
hiérarchie entre elles, nous reconnaissons que toutes les cultures sont
dignes y méritent le respect des autres, au même niveau cela
signifie, d'autre part, que la manifestation en accord avec ses propres
critères culturels12.
12 Fragment de texte extrait de la communication
interculturel de Miquel Rodrigo Albian /Albain
1.4- L'interculturel dans la pratique
pédagogique :
La compétence interculturelle présente une large
partie dans la mission de l'école EL-NAHDHA d'ABU DHABI, compte tenu la
grande hétérogénéité culturelle et
linguistique au sein de l'école, l'importance est portée sur le
respect ainsi la compréhension mutuelle.
Les classes de langues sont des lieux où la
diversité est visiblement représentée, l'interculturel
s'impose de façon naturelle, et la classe devient un espace des
cultures.
« C'est au pédagogue qu'il revient de
transformer cette dimension plurielle, c'est-à-dire de faire de la
classe un lieu d'échanges où la contribution de chacun enrichit,
et où tous bénéficient de manière optimale des
capitaux culturels différents, maitrisés par chaque
participants. »13
L'apprenant d'une langue étrangère qui vient
d'une autre culture et qui a une vision du monde différente, va se
trouver dans une situation très délicate qui ne lui permet pas de
se familiariser avec la compétence communicative interculturelle propre
aux natifs.
S. Bajriæ note qu'il impossible de trouver au
sein d'une classe de langue des traces de vie permettant aux apprenants de
s'approprier un comportement linguistique authentique. Maitriser les formes
linguistiques aboutit à un simple savoir, ceci ne permet pas au locuteur
d'exister dans la langue, un processus exister dans une langue, selon S.
Bajriæ, c'est d'être doté d'un comportement
linguistique qui doit conformer au vouloir-dire de la langue ; par exemple, en
France, la politesse veut que l'on garde la porte ouverte pour la personne
derrière nous comme une marque de respect.14
13 M.Abdallah-Prectecielle et L.Porcher, 1996, p.
25
14 S. Bajriæ séminaire « principes
généraux de la linguistique »
Toute intégration d'une approche interculturelle sera
affrontée à des difficultés pour sa mise en oeuvre dans
notre pratique pédagogique.
Les enseignants de FLE de l'école déclarent qu'ils
trouvent l'enseignement de la dimension interculturelle complexe et vas vert le
difficile.
Premièrement, les enseignants de FLE ont leurs propres
cultures, et la langue Française n'étant pas la langue maternelle
de tous. Deuxièmement, les étudiants ont chacun leur propre
culture aussi, ainsi leur propre niveau de compétence linguistique.
Troisièmement, la nouvelle langue et remplie de différentes
références culturelles, cette situation complexe exige à
l'enseignant de FLE d'être lui-même interculturellement
compétant, et en mesure aussi d'avoir un bon encadrement de ses
étudiants.
Dans le programme de FLE à l'école EL-NAHDHA les
enseignants évaluent les élèves sur ce point
d'interculturel sur les critères suivants :
-La participation en classe est fruitive, la conversation est
très active, spontanée qui donne preuve de richesse de
l'information, recueille et cohérence entre le sujet et les documents
puis la langue est toujours adaptée au sujet et contexte.
Finalement, si on part du concept que la langue cible doit
être employée de manière exclusive dans la classe de FLE,
l'interculturel est difficile à enseigner au niveau débutant
A1 où les apprenants essaient d'assimiler les formes
linguistiques et ignorent les subtilités de la langue
Française.
1.5- Exemples de l'interculturel en classe :
Durant le un cours avec des élèves de 10 a 12
ans, nous proposons des images et des stéréotypes concernant
les français et les francophones en générale.
Le tableau :
I. Les images
|
A. La France
B. Les Français
C. la langue française
|
II. Les comparaisons
|
A. Ressemblances :
B. La France et mon pays
C. Les Français et mes conationaux
D. Le français et ma langue
|
III. Les comportements (donnez trois adjectifs
qualificatifs)
|
A. Les Français sont
B. Nous sommes
|
Le niveau correspondant à un réel niveau de
débutant (A1), de découverte de la langue
Française, l'apprenant doit avoir certaines capacités comme la
compréhension de mots familiers, des phrases simples, des documents
authentiques très simples, les conversations de base et les mots les
plus courants en classe. Aussi l'apprenant doit pouvoir parler en
Française dans des situations de famille ou en classe pour exprimer ses
besoins même les plus banals.
Chapitre 2 : L'enseignement / Apprentissage du FLE
facilité par la technologie (Tic)
Nous nous intéressons à l'apprentissage des langues
assisté par ordinateur (ALAO) et dans la présenté
contribution, nous proposons une réflexion sur le caractère
ludique des ressources multimédias (en ligne ou hors ligne)
consacrées à l'apprentissage du Français langue
étrangère (FLE).
A travers internet et les cédéroms, les
technologies de l'information et de la communication (TIC) connaissent depuis
quelques années un essor considérable et suscite un encouragement
certain dans les milieux de l'enseignement / apprentissage des langues. Si
membre d'enseignants n'hésitent pas à monter dans le train de
l'évolution technologique, ils sont aussi légion) pointer les
dérives techniciste, à stigmatiser l'absence de réflexion
pédagogique et à considérer comme des <<
gadgets >, ce que certains partisans des TIC qualifierait
d'outils.
2.1- La place de la technologie à l'école
:
L'école EL-NAHDHA a connu nue <<
révolution technologique » au cours des trois
dernières années, personne ne peut nier l'impact positif de cette
dernière sur l'apprentissage des langues.
Le laboratoire de l'école se dote de nouvelle
technologie (ordinateur et connexion internet) et les met à la
disposition des élèves, ainsi que les nombres du cade
éducatif dans le but d'améliorer l'apprentissage des
élèves. L'administration de l'école préserve un
budget important à ce secteur et offre des formations aux enseignants.
Il y a quatre laboratoires d'informatique, bien équipé,
disponible aux étudiants et à l'utilisation du personnel
aussi.
La médiatique que dispose de lecteurs DVD, CD et
d'ordinateurs portables. Chaque salle de classe est équipée de
matériel audiovisuel, y compris des projections et des tableaux blanc
interactifs.
Les étudiants et les enseignants de l'école
EL-NAHDHA utilisent la technologie dans tous les domaines. Les
élèves de l'école sont censé de suivre un cours de
technologie pour pouvoir obtenir leur diplôme secondaire. À
l'école, la technologie est intégrée dans toutes les
matières scolaires, même dans les cours de
mathématiques, des logiciels scientifiques
spécialisés sont installés et utilisés ; les
élèves dans l'éducation physique enregistrent des
vidéos de leurs activités sportifs.
Le développement des (TIC) correspond à la
mission de l'école EL-NAHDHA, l'objectif de cette intégration de
la technologie dans l'enseignement est de développer et guider les
capacités des élèves dans l'apprentissage de ces
technologies.
Pour assurer que les (TIC) sont employés à des
fins éducatives, le département de technologie à
l'école a élaboré différents normes ou points de
références que les enseignants partagent avec leurs
élèves et utilisent dans la progression de tout travail
basé sur les (TIC). Les élèves ont fait preuve de
compétence dans l'utilisation des outils d'informatiques de base, des
multimédias et aussi internet.
2.2- Les (TIC) dans l'enseignement/apprentissage du FLE
:
Faire correspondre les meilleures approches dans l'enseignement
du Français langue étrangère avec un mélange
idéal de technologies : est-ce possible ?
Dans son article «Vers une nouvelle philosophie de
langues »15, Jkobovits a prédit que le
cours de langue vivante sera :
Le premier à dé-thématiser son programme
d'enseignement, le professeur sera plus libre d'expérimenter avec des
techniques novatrices, les activités d'enseignement seront
dictées par les exigences et besoins, le premier cours centré sur
l'élève en tant qu'individu, le progrès individuel de
l'élève n'est pas déterminer par le professeur ou la
structure logique du sujet, le premier cours à individualiser totalement
l'enseignement libéré des rythmes de travail trop rapide,
l'élève partage avec l'enseignant la responsabilité de
décision prise pour le cours : contenu, progression, tests,
évaluation, l'innovation et l'utilisation de nouveaux
procédés d'enseignement, l'expérience sur le terrain,
même si beaucoup de ces prédictions
15 Jkobovits p.38.41
été réalisées, il a quand même
eu une bonne vision de ce que la langue vivante, son enseignement et son
apprentissage.
2.3- Les moyens techniques Audio-visuels dans
l'enseignement/apprentissage du FLE :
Boiron (1997)16 met l'accent sur
l'importance des moyens audio-visuels face aux moyens sonores. Il est d'avis
que, pour comprendre et utiliser avec efficacité un document
audio-visuel, il fait connaître et accepter un postulat de départ
:
`'Les images et la bonde son (bruit, musique, intonation,
voix, la situation et l'aspect physique des locuteurs...) transmettent des
indicateurs essentiels à la construction du sens ; les informations
linguistiques (voix off, dialogue et document écrit), ne sont qu'une
petite parie du message».
Le but pédagogique principale des moyens audio-visuels,
sont de développer une plus grande responsabilisation des
élèves vis-à-vis de leur apprentissage, de leur donner les
moyens de maitrise par eux-mêmes et pour eux- même.
Avec l'aide des moyens audio-visuels, l'enseignement fait
appel aux compétences cognitives des élèves : observer,
repérer, reconnaître, associer, deviner et formuler des
hypothèses. Le document sert de support pour analyser, résumer,
reformuler, imiter, critiquer, juger et rédiger.
Les moyens audio-visuels les plus utilisés sont : la
télévision, le film vidéo et les diaporamas... et pour nos
élèves de niveau A1 on utilise les diaporamas, le moyen qui
convient parfaitement leur niveau et leur capacité d'acquisition.
2.3.1- Les diaporamas :
Les diaporamas peuvent être une simple présentation
ou susciter l'interaction. Ils permettent d'introduire ou de consolider des
contenus linguistiques, culturels ou
16 Boiron. M. Juillet, 1997. P. 27
grammaticaux. Prenons, par exemple, un simple texte sonore
avec transcription visuelle et des images. Si nous le découpons en ne
présentant qu'une partie de chaque phrase avec l'image correspondante
sur chaque diapositive, nous inciterons nos élèves à
s'exprimer en langue cible, faisant appel à leurs connaissances dans
cette langue. Cette activité, quelque peu ludique, incitera non
seulement à la participation spontanée, mais permettra aux
élèves ayant plus de difficultés de s'affirmer, oubliant
leurs craintes d'échec et bien souvent établissant ainsi un lien
affectif fondamental avec la langue apprise.
L'exemple : Observer, repérer,
reconnaître
2.4- Les moyens techniques Audio dans
l'enseignement/apprentissage du FLE :
Coste & Frenczi17 mentionnent que le
moyen audio, Séparé de sa transcription visuelle, le texte sonore
présente un découpage des unités prosodiques qui, surtout
pour le Français, ne correspondent pas au détail de ces
éléments que sont les mots.
Avec le son l'élève est exposé à
cette réalité d'un enchaînement prosodique et il se
familiarise ainsi avec le rythme, l'intonation et les sonorités du
Français parlé dans des énoncés complets.
L'écoute du document doit être une écoute
«consciente». Pour cela, il est important de fournir une tâche
spécifique aux élèves : relever des informations
précises; identifier les personnages; reconstituer une histoire; etc.
Une fiche de compréhension orale peut être très utile et
oriente les élèves. Le travail de compréhension orale peut
aboutir à une activité de production écrite.
Les moyens audio les plus utilisés sont : la cassette,
le CD, la radio, le magnétophone dans la classe de langue »le
laboratoire de langue»etc.
Prenant le moyen le plus utilisé pour nos
élèves de niveau A1 qui est le CD.
2.4.1- Le CD :
Le CD (tell que la cassette) a la même fonction que la
radio en tant que document sonore. La seule différence est que, avec le
CD, on peut réécouter des parties à exploiter dans la
classe autant que l'enseignant et les élèves le veulent, alors
que, à la radio une telle émission est transmise une seule
fois.
Avec le CD l'enseignant a un grand choix de documents à
exploiter puisqu'il existe de nombreux CD pour la classe de langue. En plus, ce
moyen auxiliaire sonore permet aux élèves d'entendre la langue
authentique de la langue cible, par des natifs ou des francophones << le
cas de la langue Française », et de prendre conscience de sa
réalité. Par exemple, un document sonore, écouté
par des élèves << niveau A1 >,
accompagné d'un document papier à la portée des
mêmes élèves.
Si on fait entendre les élèves trois fois ce
document sonore, ils peuvent comprendre
17 Coste & Frenczi (1984) p. 137
et détecter puis faire le choix de la réponse, les
documents sonore aide à développer chez les élèves
la compétence de la compréhension orale (voir chapitre
3).
L'exemple : écoute, coche d'une
croix :
Les moyens audio et audio-visuels fournissent aux
élèves une aide supplémentaire dans la construction de
l'apprentissage. Citant une autre fois que le but de l'utilisation de la
technologie électronique n'est pas de remplacer l'enseignant mais, de le
soulager dans certains types d'exercices. Dans ce cas l'élève
travaillera d'une façon plus autonome alors que traditionnellement, ce
n'était pas le cas.
Les TIC sont aujourd'hui des outils/atouts de base pour
l'accès à la connaissance, en général, et pour
l'enseignement du FLE, en particulier. Elles séduisent nos
élèves et donc les motivent davantage et les impliquent
véritablement dans le développement de compétences
diverses (voir chapitre 3). Elles permettent des activités
diversifiées et surtout, elles dignifient le rôle de
l'enseignant.
Chapitre 3 : Les quatre compétences
Les quatre compétences sont utilisées, d'une
part, pour parler précisément des activités de
compréhension (orale et écrite) et d'expression (orale et
écrite), d'une autre part pour évoquer les objectifs les cours de
FLE.
Développer les `quatre compétences' des
apprenants en Français est souvent l'objectif affiché et
revendiqué par les enseignants de Français langue
étrangère `FLE'.
Les quatre compétences sont développées
dans un même temps, de manière harmonieuse : plus l'apprenant
progresse, plus ses `quatre compétences' se développent de
manière homogène, se rapprochant des compétences d'un
natif, l'idéal à atteindre.
Selon S.Bajriæ « L'écrit n'est
qu'une image dégradée du comportement linguistique humain
»18. L'apprenant d'une nouvelle langue ne peut avoir une bonne
maitrise de cette dernière sauf si il est confronté à
l'écoute d'un locuteur qui s'exprime de cette langue. Langue
première et seconde (L1 et L2) de l'apprenant ne sont
guère prises en compte dans la construction de la compétence
langagière et culturelle en langue seconde.
Le département de Français à
l'école EL-NAHDHA vise à développer les quatre
compétences chez l'apprenant du FLE comme suivant :
-Ouvrir le champ aux apprenants de comprendre et utiliser la
langue Française dans plusieurs contextes et à plusieurs
objectifs.
-Permettre aux apprenants d'utiliser la langue Française
de manière pertinente.
18 S.Bajric 2009.p. 60
-Motiver, encourager, à l'aide des échanges
sociaux, une sensibilisation aux déférents points de vue
d'individu provenant d'autre culture.
-Sensibiliser les apprenants sur le rôle de la langue
Française par rapport à d'autres domaines du savoir.
-Sensibiliser les apprenants aux attachements indissociables
entre les langues et les cultures.
3.1- La compréhension orale :
La compréhension orale est une compétence qui
vise à faire acquérir progressivement à l'apprenant des
stratégies d'écoute premièrement et de
compréhension d'énoncé à l'orale,
deuxièmement.
Il ne s'agit pas de tout faire comprendre aux apprenants, qui
ont tendance à demander une définition pour chaque mot.
L'objectif est exactement inverse ; il est question, au contraire, de former
nos auditeurs à devenir plus sûrs d'eux, plus autonomes
progressivement.
Notre apprenant va réinvestir ce qu'il a appris en
classe et à l'extérieur, pour faire des hypothèses sur ce
qu'il a écouté et compris, comme dans sa langue maternelle. Il a
dans son propre système linguistique des stratégies qu'il va
tester en Français.
L'élève va se rendre compte que ses
stratégies ne fonctionnent pas tout à fait et les
activités de compréhension orale vont l'aider à
développer de nouvelles stratégies qui vont lui être utiles
dans son apprentissage de la langue.
Les objectifs d'apprentissage sont d'ordres lexicaux et
socioculturels, phonétiques, discursifs et morphosyntaxiques.
En classe, l'acte d'écouter n'est guère
évident pour les apprenants, si cet acte est banal en langue maternelle,
ce n'est plus le cas en langue étrangère.
Un exemple donné par S.Bajriæ
démontre l'importance des valeurs intonatives sur le discours. La phrase
« je suis un homme heureux > apparait comme une construction
simple sur le plan syntaxique, et « pourtant, l'oral témoigne
de l'existence d'une particularité phonétique non visible sans
marquage orthographique. En effet, le locuteur est en mesure d'augmenter la
valeur pragmatique et stylistique de l'objectif en le relisant
phonétiquement « en deux temps » heu-reux ! Dès lors,
en passe d'une banale construction syntaxique à un comportement
linguistique particulier et lié à la langue parlée
>19.
Exemples d'activités pédagogiques de
compréhension orale :
En approche communicative, on commence nécessairement
par comprendre avant de produire. La compréhension orale est
probablement la première compétence traitée dès la
leçon zéro.
On peut utiliser un document iconique comme support
accompagnant le document sonore, son rôle est de faciliter la
compréhension, et non de remplacer l'explication. Elle peut permettre
aux apprenants d'identifier les personnages, les lieux et les chiffres et les
aide à émettre des hypothèses concernant le contenu du
document sonore avant la première écoute.
Les activités pédagogiques se présentent
sous la forme d'exercices variés. Car il est important de varier la
typologie d'exercices en compréhension orale, afin de ne pas ennuyer les
apprenants. Des activités qui se présentent différemment
stimulent leur esprit.
Les méthodes de FLE de dernière
génération tentent de se renouveler en proposant des exercices
très différents dans cette compétence. Voici un exemple
proposé à des apprenants de l'école EL NAHDHA:
Exercice de CO sous forme de tableau :
(niveau : A1)
19 S. Bajric , 2009, p, 45
Écouterez l'enregistrement deux fois et vous entourez le
nombre que vous écoutez dans le tableau.
Le tableau:
3.2- La production orale :
L'un des objectifs essentiel de l'enseignement,
Français langue étrangère (FLE), est de développer
chez les élèves la capacité de s'exprimer dans cette
langue, la production est l'une des principes étapes dans l'acquisition
d'une langue. Cependant, la majorité des enseignants soulignent les
difficultés des élèves à l'oral.
Selon Pekarek20, les apprenants sont
souvent incapables de communiquer de façon efficace dans des
interactions spontanées. Dans le même sens, beaucoup d'enseignants
de FLE sont unanimes pour souligner la passivité des
élèves en classe, dans le sens où très peu
d'apprenants prennent la parole spontanément, si ce n'est pas du tout,
ainsi la pratique de l'oral en classe pose problème aussi bien à
l'enseignant qu'à l'élève. Or, pour ce dernier, la
maitrise de l'oral est essentielle pour la poursuite de son cursus dans
l'enseignement supérieur.
20Pekaret 2003 formes d'interaction et
complexité des tâches discursives dans des activités
convertionnelles en classe de L2.
Nous devons noter qu'en situation exolingue21,
l'élève rencontre des difficultés à communiquer
qu'il éprouve des problèmes de communication (comme par exemple)
des ratés dans la formulation, des malentendus, des appels à
l'aide etc.
Seulement, nous pensons qu'il a besoin d'aide. Il est vrai,
nous dit Francine Cicurel, que << La présence du
professeur qui guide l'apprentissage, qui assure la `médiation' entre la
langue, le public et les activités d'enseignement, est un
élément incontournable >22.
Exemples d'activités pédagogiques de la
production orale :
La production orale consiste à s'exprimer dans des
situations très diverses.
L'objectif principal, des activités pour
développer cette compétence, est donc d'amener les
élèves à produire des énoncés dans des
situations de communication en respectant les structures grammaticales et le
lexique vus en classe, la justesse phonétique, la présence du
non-verbal (gestes, regards, silences, expressions du visage et du corps...) et
donnant le volume de la voix-aux intonations
La production orale est liée aux dialogues
étudiés en classe et à l'aide desquels on a
travaillé la compréhension orale. L'élève a besoin
de comprendre l'autre pour produire à son tour des énoncés
oraux.
Il est important : de mettre les élèves en
préparation des énoncés (par groupe ou individuellement)
de leur faire << Jouer la scène > : importance des gestes, des
déplacements, des regards ...
L'enseignant ne coupe pas le dialogue pour corriger mais il
note les erreurs et, une fois le dialogue terminé, guidera
l'élève afin qu'il se corrige seul s'il le peut. Dans le cas
contraire, l'enseignant corrige lui-même l'erreur.
21Une communication exolingue est une interaction
langagière entre un locuteur confirmé et un locuteur non
confirmé.
22Cicurel, 2002, p, 151
Exercice de production orale sous forme de dialogue
avec image : (niveau : A1)
A deux: regarder puis imiter le dialogue
: L'image du dialogue :
3.3- Compréhension écrite :
La compréhension d'un document écrit est
liée à la lecture. En FLE, la lecture vise plusieurs
compétences :
· premièrement la compétence de base qui
vise à saisir l'information explicite de l'écrit,
deuxièmement la compétence intermédiaire, qui vise
à reconstituer l'organisation explicite du document, enfin
· la compétence approfondie, qui vise à
découvrir l'implicite d'un document
écrit.
L'objectif de la compréhension écrite est
d'amener notre apprenant de manière progressive, vers le sens d'un
document écrit, à comprendre et à lire différents
types de texte. L'objectif principal de cette compétence n'est donc pas
la compréhension immédiate d'un texte, mais l'apprentissage
progressif de stratégies de lecture dont la maîtrise doit avec le
temps, permettre à notre apprenant d'avoir envie de lire ou de prendre
un article en français.
Les apprenants vont ainsi acquérir les méthodes
qui leur permettront après de s'adapter et de progresser dans des
situations authentiques de compréhension écrite.
Les phases de la compréhension écrite se
déroulent sous forme d'activités, il est important de
réaliser très souvent, afin d'encourager nos apprenants à
acquérir des réflexes, aidant la compréhension.
Exemples d'activités pédagogiques de la
compréhension écrite :
La compréhension écrite est liée à la
lecture. Les objectifs sont d'amener les élèves à saisir
le sens global et l'explicite d'un texte, comprendre l'organisation d'un
texte.
Les supports doivent être variés et choisis en
fonction du niveau des élèves. Ils doivent être
également les plus possibles authentiques : des cartes postales, des
lettres, des publicités, des catalogues, des courriers
électroniques, des affiches et des prospectus...
Les types d'exercices sont les mêmes que les exercices de
la compréhension orale, QCM, Vrai / Faux, Des exercices d'appariement
(relier différentes informations, relier des personnages à leurs
paroles...) et de classement, Compléter un tableau simple, Questions
ouvertes mais à réponses courtes (pour que la production
écrite ne soit pas un obstacle à la compréhension
orale).
Exercice de compréhension écrite sous
forme De QCM avec image : (niveau : A1)
Souligner la bonne réponse :
L'image :
3.4- La production écrite:
L'expression écrite est un moyen d'action mis en oeuvre
par un émetteur sur un destinataire. L'expression écrite ne
revient pas à écrire, mais à écrire pour. C'est
pourquoi les enseignants de français langue étrangère
gardent à l'esprit que les activités d'expression
proposées aux apprenants doivent se trouver dans une situation de
communication particulière : définir le destinataire, la fonction
de la communication, et le moyen de cette communication et des circonstances
spatiotemporelles, sélectionnés de manière que l'apprenant
soit amené à pratiquer ce qu'il aura appris
précédemment. Nous devons former nos apprenants à la
production écrite de tout type de texte authentique en français,
qui pourraient exister tels quels dans la réalité sociale.
S'exprimer, c'est chercher à exprimer un sentiment de
satisfaction, chez le destinataire ou chez l'émetteur. Le destinataire
ne connaît pas le contenu du message qu'il va recevoir. Il a surement la
possibilité d'anticiper, avec une plus ou moins grande précision,
mais il reste une part essentielle de découverte. Si l'on veut placer
l'apprenant dans une situation de communication authentique, il conviendra de
préserver cet enjeu de la communication.
Exemples d'activités pédagogiques de la
production écrite :
La production écrite vient après la
compréhension (écrite ou orale). Les activités de
production écrite doivent s'inscrire dans une situation de communication
précise. On écrit pour quelqu'un et non pas seulement pour
écrire (en classe de FLE).
Dans un premier temps, les productions doivent correspondre
à des besoins pratiques de la vie quotidienne (écrire une lettre,
remplir une fiche de renseignements...)
L'objectif principal est donc d'amener les
élèves à produire des écrits liés à
leur réalité quotidienne (en respectant les codes du type
d'écrit et la correction de la langue).
On utilisera les supports étudiés pour la
compréhension comme déclencheurs : Lire la consigne aux
élèves, expliquer la situation de communication et
vérifier que les élèves l'ont comprise et donner un nombre
de lignes ou de phrases minimum.
Les types d'exercices pour cette compétence: carte
postale ou lettre de vacances, carte d'invitation ou de réponse à
une invitation, courrier électronique et fiche de renseignements...
Exercice de production écrite sous forme
d'affiches : (niveau : A1)
Qu'est-ce que tu fais après le collège ? Ecris cinq
phrases
Les affiches :
Les quatre compétences fondamentales
(compréhensions orale et écrite, productions orale et
écrite) sont déclinées sous forme d'activités :
écouter, lire, prendre part à une conversation, s'exprimer
oralement en continu, écrire. Ceci permet donc d'éviter une
terminologie trop technique et d'utiliser rapidement la langue cible pour
indiquer les objectifs d'apprentissage.
Niveau A1 est celui des « grades 5 et 6
», ce niveau A1 correspond
à un vrai niveau de découverte de la langue français).
L'élève doit être capable de :
- comprendre des mots familiers, des expressions courantes sur
lui, sa famille et son environnement immédiat, dans des phrases
très simples.
- comprendre des documents authentiques très simples comme
annonces, affiches, des cartes postales.
- prendre part à une conversation de base, si
l'interlocuteur parle lentement et reformule.
- poser quelques questions très simples et y
répondre si le sujet est très familier, de décrire son
lieu d'habitation et les gens qu'il connaît.
- écrire une carte postale très simple de 3 ou 4
phrases, de même qu'il peut répondre à un questionnaire
informatif sur lui-même. En général, il s'agit de phrases
isolées.
- prononcer de manière approximative faisant de
nombreuses erreurs phonétiques.
En clair, l'apprenant peut comprendre et utiliser des
expressions familières et quotidiennes ainsi que des
énoncés très simples qui visent à satisfaire des
besoins concrets. Il peut se présenter ou présenter quelqu'un et
poser à une personne des questions la concernant (lieu d'habitation,
relations, ce qui lui appartient...). Il peut répondre au même
type de questions. Il peut communiquer de façon simple si
l'interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre
coopératif.
Chapitre 4 : Les deux grands types d'évaluation
des élèves
L'évaluation est un jugement de valeur fait à
travers des informations recueillies par un observateur. Lorsqu'il porte sur
des personnes ce jugement de valeur peut correspondre à des variations
très différentes.
A l'école EL-NAHDHA et au cours des pratiques
professionnelles, les enseignants évaluent très souvent les
élèves .il peut s'agir d'une évaluation implicite qui se
manifeste par des simples remarques ou par des mimiques .il peut aussi s'agir
d'une évaluation explicite et qui se traduit généralement
par une note.
On distingue deux grandes fonction d'évaluation .on
peut donner des notes aux élèves pour confirmer qu'ils ont
atteint un niveau de formation bien précis (évaluation
sommative), ou encore pour recueillir des informations qui permettrons une
certaine régulation du processus de formation (évaluation
formative).
4.1- L'évaluation formative :
L'évaluation formative sert à organiser et
à réajuster le travail d'apprentissage. Sa fonction est
régulatrice ; elle ne peut s'effectuer que de l'intérieur du
système d'apprentissage, dont elle est partie intégrante, et avec
les apprenants; elle ne juge ni les élèves, ni même leurs
performances, mais définit à la fois quantitativement et
qualitativement le travail à effectuer pour atteindre les objectifs
fixés.
Cette évaluation porte sur le chemin parcouru dans la
direction des objectifs à atteindre, et l'activité d'enseignement
elle-même; elle se caractérise par une prise de décision
quant aux suites à donner au travail d'apprentissage, notamment dans la
gestion du temps; elle inclut nécessairement le regard de
l'élève sur ses propres savoirs.
Régulièrement, mais pas trop souvent, tout au
long du travail d'apprentissage ; pour être à la fois
satisfaisante et efficace, cette évaluation doit avoir quatre vertus :
elle doit être rare, précise, prévue, et, de
préférence...joyeuse...!
Quand les conditions le permettent, une pédagogie
différenciée doit découler des résultats fournis
par l'évaluation formative.
Concernant l'évaluation des attitudes, l'enseignant
utilisera des grilles d'observation qui cibleront très
précisément le comportement à observer.
Les grilles d'évaluation :
Conviennent de ne pas réduire l'évaluation
certificative à la notation. En effet, cette évaluation permet de
faire le point à la fin de l'apprentissage ou d'un projet. Elle comme
objectifs de mesurer le degré de maîtrise des compétences
attendues et de prendre la ou les décisions adéquates (poursuite
de l'apprentissage).
Ce type d'évaluation requiert une grande rigueur dans
l'élaboration des questionnaires. L'évaluation formative
nécessite de même l'établissement de critères
d'évaluation précis avant chaque production,
présentés sous forme de grilles.
On va proposer des grilles qui représentent des
exigences, et il appartient à l'enseignant d'apprécier le niveau
de sa classe et de construire ses critères d'observation en fonction du
niveau de ses apprenants. Dans notre cas le niveau est celui de
débutants A1.
Exemple de grille d'observation du travail d'un
élève du niveau A1 à l'usage de l'enseignant
:
Critères d'observation
|
Indicateurs
|
Oui
|
Non
|
Communicatif
|
1- L'apprenant peut-il passer une commande dans un restaurant
?
2- L'apprenant peut-il payer l'addition ?
3- L'apprenant peut-il Connaitre les règles de
politesse et les tournures pour passer une commande ?
|
|
|
Socioculturel
|
1- L'apprenant peut-il comprendre
menus et plats français <<entrée, plat,
dessert et boisson ».
|
|
|
Linguistique
|
1- L'apprenant peut-il utiliser les déterminants : la,
le, les, de, du, de la ?
2- L'apprenant peut-il poser une question avec : <<
qu'est-ce que » ?
|
|
|
Résultat
|
1- Le produit final correspond-t-il à
l'attente (objectif de l'activité) ?
|
|
|
4.2- L'évaluation sommative :
L'évaluation sommative sert à repérer les
acquis des élèves et certifier leurs compétences; elle
pose une barrière pour le passage dans le secteur suivant (scolaire ou
professionnel) ; sa fonction est certificative ; elle peut doit s'effectuer de
l'extérieur du système d'apprentissage auquel elle n'appartient
pas. Cette dernière porte sur les composantes des savoirs acquis par les
élèves, qu'elle met en relation avec les compétences
socialement exigées pour le passage dans un autre secteur, afin de
déterminer les possibilités de passage en question.
En fin de travail, pour justifier le passage dans le secteur
supérieur ; l'évaluation a intérêt
éventuellement à exister aussi en début du travail
d'enseignement, afin de déterminer les
«savoirs-déjà-là» des élèves et
permettre une évaluation de leurs progrès accomplis.
4.3- Le tableau d'évaluation des
élèves à l'école EL-NAHDHA :
Ce tableau a été repris avec les vrais
résultats des élèves « grade 6A » de
l'école EL-NAHDHDA sans aucun privilège. Il est une
évaluation générale pour les élèves, on voit
qu'ils ont trois tests durant un semestre, les résultats finals de
chaque semestre, le premier plus le deuxième, seront divisés par
deux pour un résultat final de toute l'année scolaire. Si
l'élève n'arrivera pas à atteindre plus de 45%, il passera
à une session de synthèse, s'il ne réussira pas il refera
toute une année scolaire.
Le tableau :
FRENCH 16 A
|
Q 1
|
Q2
|
Q3
|
Quiz tot
|
CW
|
HW
|
POR
|
PRO
|
BEH
|
TOT
|
FEV · MARS
|
15
|
20
|
15
|
50
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
100
|
ABDULLA HAMAD
|
15
|
14
|
13
|
42
|
8
|
5
|
7
|
7
|
10
|
79
|
ANDREW NABIL
|
15
|
16
|
15
|
46
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
96
|
BILAL SAMI
|
9
|
16
|
15
|
40
|
10
|
5
|
10
|
10
|
10
|
85
|
FALAH HAMAD
|
2
|
4
|
7
|
13
|
6
|
5
|
5
|
7
|
10
|
46
|
Q 2 AHMAD Q 3
|
|
|
|
|
P10
|
6
|
5
|
10
|
10
|
83
|
HAMDAN ALI 20
|
9
|
7
|
7
|
23
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
73
|
15 HATEM KHALIL 14
|
14
|
820
|
15 5
|
49
|
10
|
010
|
9 10
|
10
|
10
|
99
|
15 HAllA AHMAD 16
|
6
|
3
|
7
|
16
|
6
|
5
|
5
|
7
|
9
|
48
|
9 JUMAA KHALID 16
|
9
|
8
|
11 5
|
28
|
10
|
010
|
5 10
|
7
|
10
|
75
|
2 KHALED MOHAMED 4 7
|
11
|
614
|
12 5
|
37
|
10
|
010
|
6 10
|
10
|
10
|
87
|
13 KHALID HAMAD 14
|
13
|
016
|
13 6
|
42
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
77
|
9 KHALIFA SALAH 7
|
3
|
010
|
0 5
|
18
|
7
|
7
|
5
|
7
|
5
|
49
|
14 MAJED ABDULLA 20 1
|
8
|
011
|
08
|
27
|
10
|
010
|
9 10
|
7
|
10
|
74
|
6 MANSOOR 3 JUMA
|
12
|
620
|
14 5
|
46
|
10
|
5
|
5
|
7
|
10
|
83
|
9 MANSOUR 8 MOHAMED 11
|
8
|
7
|
08
|
23
|
6
|
6
|
5 10
|
10
|
10
|
65
|
11 MOHAMED 14 BUAINAIN 12
|
8
|
5
|
9
|
22
|
10
|
010
|
7 10
|
10
|
10
|
72
|
13 MOHAMED 16 AL MARI 13
|
8
|
711
|
78
|
27
|
7
|
5
|
7 10
|
7
|
10
|
66
|
3 MOHAMED 10 HEIKAL 5
|
15
|
720
|
15 7
|
50
|
10
|
510
|
9 10
|
10
|
10
|
100
|
8 MOHAMMED 11 TALAL 8
|
12
|
011
|
12 0
|
35
|
10
|
010
|
4 10
|
10
|
10
|
85
|
12 MUSABEH 20 ALMURAR 14
|
13
|
016
|
13 5
|
42
|
10
|
10 0
|
7
|
7
|
10
|
86
|
8 MUSALLAM 7 SALAH 8
|
4
|
5
|
13 6
|
22
|
10
|
7
|
6
|
10
|
10
|
65
|
8 OMAR ABDULRAHHMAN 5 9
|
14
|
016
|
15 0
|
45
|
10
|
010
|
2 10
|
10
|
10
|
95
|
8 OUALID MOHAMMED 11 8
|
15
|
720
|
15 5
|
50
|
10
|
010
|
6 10
|
10
|
10
|
100
|
15 SAEED MOHAMED 20 15
|
10
|
7
|
10 0
|
27
|
10
|
5
|
6
|
7
|
10
|
65
|
12 SAQAR MOHAMMED 11 12
|
8
|
010
|
0 8
|
26
|
7
|
7
|
7
|
7
|
7
|
61
|
13 YOUSEF MOHAMED 6 13
|
15
|
020
|
15 0
|
50
|
10
|
010
|
6 10
|
10
|
10
|
100
|
4 ZAYED KHALID 5
|
9
|
012
|
15 7
|
36
|
10
|
6
|
5 10
|
10
|
10
|
82
|
Q1 : Quiz1 : test1, il est sur 15
20 0
Q2 : Quiz2 : test2, il est sur 20
10 7 0 27
-Q3 : Quiz3 :test3, il est sur 15
-Quiz tot : Quiz total : total des tests sur 50 -CW : Class work
: travail en classe, il est sur 10
-HW : Home work : travail à la maison, il est sur 10
-POR : Portfolio : classeur, portefeuille où mettre les
documents concertants le cours de FLE, il est sur 10
-PRO : Project : projet, il est sur 10
-BEH : Behavior : comportement (en classe)
-TOT : Total, il est sur 100
La différence entre évaluation sommative et
évaluation formative tient plus au fond qu'à la forme. Les
mêmes exercices, les mêmes supports d'évaluation peuvent
être communs aux deux démarches. C'est l'objectif qui
diffère. Dans le premier cas, on cherche à mesurer la performance
des élèves presque indépendamment de la manière
dont l'enseignement a été dispensé. Dans le second, on
s'interroge sur l'efficacité du dispositif d'enseignement.
Mais il faut reconnaître que si la distinction entre
évaluation sommative et évaluation formative est claire en
théorie, les pratiques effectives d'évaluation participent plus
ou moins de ces deux formes d'évaluations.
Troisième partie : Les faits de langue/
faits d'apprentissage
Chapitre 1 : Les quatre théories
privilégiées de l'acquisition/ l'apprentissage
D'après S. Bajriæ (2009), le
modèle linguistique se centralise, premièrement sur l'analyse de
faits de langue et de faits apprentissage. Deuxièmement, le
modèle cognitif adresse les structures cognitives et les comportements
linguistiques du sujet parlant-pensant. Troisièmement, le modèle
didactique aborde l'ensemble des méthodes, hypothèses et
principes qui permettent au linguiste-didacticien d'optimiser les processus
d'apprentissage et de relever les difficultés soulevées pendant
ce processus avant et après l'âge linguistique adulte.
L'évolution des grandes théories linguistiques
ne peut être analysée sans aborder les différents «
conflits » entre les mouvements successifs de la recherche dans
ce domaine.
L'acquisition et apprentissage d'une langue
étrangère est un processus assez complexe qui est
déterminé par de nombreux facteurs, dont la description
systématique et l'explication présentent de sérieuses
difficultés. Mais, les tentatives n'ont pas manqué de donner une
vision simplifiée. Dans ce qui suit, on va regrouper quelques
théories ou positions théoriques qui ont joué ou jouent
encore un rôle important dans la recherche sur L'ALE23 et les
commenter brièvement.
1.1- Le béhaviorisme :
Au début du XXe siècle, Le
béhaviorisme fut fondé par le psychologue américain
John B.Watson. La psychologie était considérée
comme l'étude des états intérieurs ou des sentiments au
moyen de méthodes subjectives d'introspection. Sans négliger
l'existence des états de conscience, Watson s'appuyait sur le
fait que,
23 Signifie : Apprentissage de langue
étrangère
n'étant pas observables, ces états ne pouvaient
être étudiés. Waston était influencé
par les recherches pionnières des physiologistes russes Ivan
P.Pavlov et Vladimir M.Bekhterev sur le conditionnement
des animaux.
Watson proposait de faire de la psychologie une
discipline scientifique en utilisant uniquement des procédures
objectives comme les expériences de laboratoire, pour établir des
résultats exploitables statistiquement. Cette conception
béhavioriste l'entraîna à constituer la théorie
psychologique du stimulus-réponse. Selon cette théorie,
toutes les formes complexes de comportement -émotions, habitudes, etc.
sont composées d'éléments musculaires et glandulaires
simples, qui peuvent être observés et mesurés. Il soutenait
que les réactions émotionnelles sont le résultat et le
fruit d'un apprentissage au même titre que les autres aptitudes.
La théorie du stimulus-réponse de
Watson suscita une immense vague de recherches sur l'apprentissage
chez les animaux comme chez les hommes, du jeune enfant à l'âge
adulte.
De 1920 jusqu'au milieu du siècle, le
béhaviorisme gouverna la psychologie aux États-Unis, tout en
exerçant une puissante influence partout dans le monde. Dès les
années 1950, ce nouveau mouvement avait produit une telle masse
de données que des psychologues expérimentaux américains
comme Edward C.Tolman, Clark L.Hull, et Burrhus F.Skinner
purent formuler leurs propres théories de l'apprentissage et du
comportement, en se fondant et basant sur les expériences de laboratoire
et non sur l'introspection.
Les positions de Skinner, exposées
principalement dans un ouvrage de 1938, sont considérées
comme les plus typiques de ce qu'on appelle la psychologie behavioriste, sans
doute à la fois pour le rigorisme de ses conceptions, et pour la rigueur
avec laquelle il a exploré l'application de ces conceptions à
tous les domaines des comportements. La fameuse expérience du
«rat de Skiner» est à la base de ses théories
et de l'application des théories aux comportements humains les plus
complexes.
L'expérience se déroule dans une petite cage,
comportant un levier manipulable par l'animal qui déclenche
automatiquement, l'arrivée de nourriture. Lorsqu'on place dans cette
cage un rat affamé, celui-ci manifeste une intense activité
exploratoire et s'appuie par hasard sur le levier, obtenant ainsi une boulette
de nourriture, peu à peu le temps qui passe diminue et le rat s'appuie
par hasard sur le levier, obtenant ainsi une boulette de nourriture, peu
à peu le temps qui passe diminue et le rat s'appuie de façon
répétée et constante sur le levier.
Dans cette expérience, au début du XXe
siècle, les deux principes fondamentaux, selon skinner, de
l'acquisition d'un comportement quel qu'il soit :
Il faut que le sujet produise une réponse, c'est
à dire comportement à acquérir apparaisse, quelles que
soient les modalités de cette apparition (expérience du rat,
«pression sur le levier»)
Le renforcement accroit la probabilité de
réapparition de cette réponse. Celle-ci devient capacité
acquise s'il y a renforcement répété. Tout apprentissage
s'effectue selon ces lois: pour être apprise, une réponse doit
être effectuée et immédiatement renforcée.
Le Behaviorisme apporte à l'enseignement des langues
deux types d'applications, qui ne sont d'ailleurs pas incompatibles; les
applications de l'enseignement programmé skinnerien dans le
domaine des langues étrangères; dans un sens plus large, ce que
le courant «audio-oral» en didactique de langues
étrangères a retenu de la théorie du conditionnement.
Sans s'attarder sur les techniques propres à
l'enseignement programmé, disons que son principe consiste à
découper la matière enseignée en très petites
étapes, chaque étape pouvant apporter une information nouvelle,
et surtout conduisant l'élève à produire une
réponse.
Pour résumer :
- apprendre, c'est produire des réponses
déterminées et adéquates dans une situation
spécifiée ;
- l'adéquation des réponses dépend de leur
résultat dans le cadre d'un environnement déterminé ;
- l'apprentissage est plus efficace si la connaissance de ce
résultat est immédiate.
Les tentatives d'application des techniques d'enseignement
programmé n'ont pas fait l'objet, dans le domaine des langues
étrangères, d'une très grande diffusion.
C'est la méthode audio-orale,
développé dans les années 60, que l'on
considère souvent comme l'application pédagogique la plus
évidente des théories skinneriennes.
1.2- Le cognitivisme (N. Chomsky) :
Le modèle de Chomsky a été
élaboré en réaction au behaviorisme (avec Skinner
notamment) qui conffirmait qu'on pouvait rendre compte du comportement
d'un organisme par des théories fondées uniquement sur
l'observation des interactions que cet organisme entretient avec son entourage.
En ce sens, d'un point de vue behavioriste, l'enfant est doté dès
la naissance de capacités d'apprentissage générales et non
de connaissances spécifiquement langagières. Le comportement
linguistique est considéré comme renforcé par les
locuteurs adultes, l'imitation par l'enfant jouant un rôle important.
Chomsky adopte une position différente: il considère
qu'on ne peut rendre compte de l'acquisition du langage sans avancer
l'idée d'un système spécifiquement linguistique.
Dans l'optique de la théorie formelle du langage
caractéristique des travaux de Chomsky, on peut définir le
langage de façon étroite en termes de structures. Se pose alors
une question: comment l'input linguistique (le langage reçu)
influence le développement grammatical chez l'enfant. L'hypothèse
sous-jacente à la position de Chomsky est que le langage, comme
système structural, est indépendant du langage
comme système de communication. Il est obligatoire de
se demander comment est apprise la structure du langage (sa forme et sa
signification) et comment ce processus peut être facilité et
s'simplifié par la nature-même du langage adressé à
l'enfant.
Bien que les études sur l'interaction sociale et le
développement du langage tendent à voir ce dernier comme un moyen
de communication, les premières recherches ont été
dominées par la théorie structurale de Chomsky. Un tournant s'est
opéré lorsque les aspects sociaux du processus d'acquisition sont
devenus évidents. Bien qu'on ne puisse nier l'existence d'un
enseignement explicite de la grammaire (grâce aux mères, aux
enseignants), on donne une importance particulière aux relations
entre l'input et le développement quand ces relations sont moins
formelles, moins explicites mais peut-être plus puissantes.
La théorie Chomskyenne a servi de catalyseur
pour les recherches sur le développement du langage dans deux
directions.
1- L'occultation relative de l'environnement social dans
lequel se développe le langage a conduit à une forte
poussée dans les recherches des années 1970 qui ont centré
leur intérêt sur de larges propriétés de l'input
langagier susceptibles de faciliter ou d'entraver l'évolution du
langage. Puis, l'intérêt s'est déplacé sur les
ajustements spécifiques de l'adulte et à leur impact particulier
sur des structures émergentes définies dans le langage de
l'enfant.
2- D'autres recherches se situent dans une optique de
"réglage de paramètres"; celui-ci reconnaît l'aspect
inné du langage en ce sens que l'enfant est génétiquement
doté de règles ou de principes grammaticaux. Ce qui importe est
que, au moins certaines règles sont données à un tel
niveau de généralité qu'elles demandent à
être spécifiées. Dans les premières
élaborations de la théorie Chomskyenne, les enfants sont
considérés comme prédisposés à
l'apprentissage des règles de grammaire de façon innée.
Cette prédisposition permet de sélectionner les règles
à partir d'un ensemble infini de règles qui pourraient exister.
Dans ce modèle du paramétrage, les enfants établissent la
valeur d'un paramètre; ou disant, ils se fixent
une règle grammaticale. La majorité des travaux
sont ainsi à l'interface de la linguistique pure et de l'acquisition du
langage. Cela a donné lieu à tout un ensemble d'études qui
reposent la question suivante: comment en arrive-t-on aux
représentations linguistiques étant donnée la limitation
de la base de données disponibles?
Pour cela, deux hypothèses sont émises:
a)- Les principes grammaticaux formels sont innés.
b)- Le langage peut être appris, le langage adulte
étant l'idéal à atteindre.
Les chercheurs essaient ainsi de rendre compte de la
façon dont se construit le langage en fonction des circonstances. Selon
les tenants de cette orientation (learnability theory), l'enfant est
équipé d'une part d'un ensemble inné de principes
grammaticaux, d'un ensemble de places où l'on peut avoir certaines
variations - d'autre part, l'enfant est équipé de
procédures d'apprentissage.
Exemples de principes:
- celui de relations comme l'anaphore (reprise du
référent), les pronoms
(quiremplacent un nom), les expressions
référentielles ("Pierre" réfère à une
personne).
- celui de primauté (Head principale): dans bon
nombre de langues, l'élément le plus important de la phrase
apparaît en tête d'énoncé.
Une hypothèse supplémentaire concernant la
nature du langage est que ce dernier correspond à un don biologique qui
nécessite des stimulations environnementales. Ce qu'on entend ici par
langage reflète toujours des règles grammaticales qui sont
puissantes, abstraites; ce sont des formulations généralisables
qui permettent la spécification de phrases de la langue, devant
être grammaticalement correctes. Les règles sont implicites, mais
peuvent devenir explicites lorsque l'enfant pose des questions à leur
sujet, lorsqu'une erreur a été relevée par l'entourage ou
encore lorsqu'un jugement de grammaticalité est demandé. Pour
Chomsky, donc, les potentialités innées de l'enfant ne
s'actualisent
que par le fait que cet enfant est exposé à une
communauté linguistique. Le milieu joue un rôle de catalyseur ou
de déclencheur d'une machine toute montée dans le cerveau du
sujet. Cette machine n'a plus qu'à se mettre en route pour assimiler la
réalisation particulière qui lui est présentée des
règles du langage. Ces règles sont universelles, propres à
l'espèce et elles constituent un modèle interne.
Selon Chomsky (1965) et Mac Neill (1966; 1970),
le développement du langage se réalise grâce à
une mystérieuse composante, une "boîte noire", le LAD
(Language Acquisition Device système d'acquisition du
langage), constitué des règles linguistiques de la langue
courante de la communauté. Ce LAD dispositif d'acquisition du
langage de nature grammaticale universelle est équipé pour capter
les éléments de base qui constituent la langue de l'entourage et
ce, avec une très grande rapidité. C'est cela qui expliquerait la
rapidité d'acquisition et l'aspect créateur du langage. On
remarque en effet que les enfants apprennent leur langue maternelle dans un
laps de temps relativement court. A cela s'ajoute le fait que, très
rapidement, les enfants deviennent capables de produire et de comprendre un
nombre pratiquement illimité d'énoncés.
1.3- La théorie du « moniteur » de
Krashen :
Les deux théories que l'on vient de présenter
concernent les relations entre acquisition et apprentissage de la langue
maternelle et acquisition et apprentissage de la langue
étrangère. La théorie du contrôle
(monitor-theory) de Krashen, qui est la théorie
globale la plus discutée ces dernières années, s'occupe
essentiellement des relations entre acquisition spontanée et acquisition
guidée ; elle peut être résumée comme suit :
Les adultes disposent de deux façons principales
d'acquérir une langue étrangère, l'acquisition non
consciente et l'apprentissage conscient ; c'est la première qui est de
loin la plus importante. «L'acquisition linguistique»
mène à une communication axée sur le sens et
répondant aux besoins du locuteur dans la
langue à apprendre. Dans les interactions auxquelles
ils prennent part, les apprenants ne sont pas attentifs à la forme des
énoncés qu'ils produisent, mais à comprendre et à
être compris. Les règles qu'ils utilisent pour y parvenir leur
restent inconscientes. Cette «acquisition linguistique»
mène souvent à des ordres d'acquisition identiques pour tous les
apprenants. «L'apprentissage linguistique» au contraire est
l'intégration de règles formulées explicitement; et
l'autocontrôle conscient joue là un rôle important. On ne
trouve pas d'ordre acquisition invariant; même si on fournit à
l'apprenant une progression d'enseignement précise.
1.4- La théorie de « la
néoténie linguistique » de S. Bajriæ :
S. Bajriæ postule, Dans son ouvrage «
Linguistique, Cognition et Didactique » que l'analyse linguistique
liée aux structures cognitives est à la base de l'enseignement
des langues et que c'est cette analyse qui garantit une correspondance entre la
production linguistique et les facultés cognitives du sujet
parlant-pensant.
Dans le même ouvrage S. Bajriæ propose
une nouvelle terminologie dans le domaine de la linguistique-didactique.
S'inspirant de la théorie Guillaumienne du Psychomécanique du
langage, Bajriæ distingue dans un contact interlinguistique la
langue in fieri et la langue in esse. Pour lui, la langue in fieri est «
toute langue naturelle dans laquelle le locuteur peut communiquer, à
des degrés variables, mais dont il ne possède pas un sentiment
linguistique développé. >24 La langue in esse,
d'autre part, renvoie à « toute langue naturelle dont on
possède un sentiment linguistique développé et une
intuition linguistique solidement ancrée. >25.
Suivant cette définition, nous pouvons distinguer deux types de
locuteurs quant à l'appropriation de la langue : le locuteur
confirmé et le locuteur non confirmé. Le locuteur
non-confirmé est « tout individu dont la maitrise de langue
quelque qu'en soient les raisons se révèle inférieure
à celle du locuteur confirmé. Le locuteur
24 S. Bajric, 2009, p. 13
25 Ibid p. 15
confirmé est tout individu dont l'intuition
linguistique est suffisamment fiable pour émettre des jugements
d'acceptabilité sur des énoncés produits dans la
langue. »26
S. Bajriæ évoque la théorie
postulée par le biologiste néerlandais Louis Bolk sur
« l'être inachevé » pour mettre en
évidence le statut du locuteur non confirmé, ce locuteur qui est
considéré comme un sujet-parlant inachevé à cause
de sa maîtrise incomplète et imparfaite de la langue. Les
énoncés et le comportement linguistique du locuteur non
confirmé ne connaissent pas le plein développement atteint chez
le locuteur confirmé. Le locuteur non confirmé arrive à un
stade de fossilisation, pendant lequel il n'arrive ni à progresser dans
son apprentissage ni à surmonter certaines difficultés. Ce
phénomène est connu sous le terme d'inertie mentale. Le locuteur
n'arrive pas à se bâtir un nouveau système de
conceptualisation dans la langue in fieri et reste sujet à des
interférences qui nuisent aux faits d'apprentissage.
Apprendre une langue in fieri est un processus mental où
tout un système de conceptualisation de la langue que l'on apprend vient
se greffer à celui qui est déjà établi dans la
langue in esse. Le locuteur non confirmé doit confronter des obstacles
psycholinguistiques entre la langue in esse et la langue in fieri. Ces
obstacles se présentent sous forme de diverses interférences
d'ordre linguistique et comportemental.
Le locuteur non confirmé, Pendant son parcours
d'apprentissage, s'approprie progressivement un nouveau système de
conceptualisation en apprenant la langue 2. Ce processus n'exige pas que le
locuteur se débarrasse de toutes les connaissances acquises en langue 1
mais uniquement de les formater selon la manière dont la langue 2
appréhende les objets du monde. Cependant, tant qu'il reste prisonnier
dans le vouloir-dire de sa langue in esse et ne forge pas une nouvelle
identité linguistique et mentale dans la langue fieri, le locuteur non
confirmé restera sujet à des interférences linguistiques
et comportementales. Bajriæ conclut que la maîtrise d'une langue
implique l'assimilation des formes
26 Ibid p. 15
linguistiques ainsi que l'appropriation d'un comportement
linguistique qui conforme au génie de la langue que l'on apprend.
Chapitre 2 : Faits de langue/Faits d'apprentissage
2.1- Distinction acquisition/apprentissage :
Acquisition c'est ramasser un langage à travers la
conversation significative la façon dont les enfants apprendre les
langues. Il n'y a aucune étude des formes et de la grammaire.
L'acquisition est en contraste avec l'apprentissage d'une langue par
l'étude consciente de formes. En Krashen «
l'acquisition d'apprentissage hypothèse », l'acquisition
est de loin supérieure à l'apprentissage parce que c'est la
langue qui est acquis qui est disponible pour la parole fluide, rapide et
naturel. Acquisition se produit lorsque l'apprenant est exposé à
un sens, entrée compréhensible.
Apprentissage est un terme qui présente une certaine
confusion, car il a différents usages de la profession
ESL27. Un sens est juste ou le développement des
compétences de plus en région.
L'apprentissage peut être un mot trompeur, car dans
l'hypothèse d'acquisition-learning a un sens très
précis: une étude consciente des règles et des formes.
Cependant, l'apprentissage est également utilisé dans un sens
plus général de devenir plus compétent dans quelque chose
ou bien informé. Ainsi, par exemple, dans la phrase:
Apprenants de langue étrangère peuvent
acquérir ou apprendre une langue, le sens de l'apprentissage est
différente dans les deux cas dans lesquels il est utilisé.
Peut-être,
27 ESL signifie: «English as a second
language». People usually use the word ESL to talk about teaching English
to people who do not speak English
cette confusion n'aurait pas abouti si Krashen a choisi
à la place de l'étude d'apprentissage.
Pour s'approfondir :
Les mécanismes d'apprentissage d'une langue à
l'âge linguistiquement adulte sont fondamentalement différents de
l'acquisition de la langue chez l'enfant monolingue. S. Bajriæ
cite que Krashen28 a systématisé la
distinction entre apprentissage et acquisition. Selon lui, l'acquisition est
liée à la nature humaine et l'immanence du locuteur.
L'acquisition, qui concerne toutes les langues et tout être humain
normalement constitué, est favorisée par la communication dans un
contexte naturel par l'exposition à la langue telle qu'elle est
parlée par une communauté linguistique identifiable. L'enfant
monolingue n'acquiert pas un savoir sur la langue. Il ignore les formes de la
langue. L'acquisition d'une langue est sa complète maîtrise par
l'absence de réflexion sur la façon d'opérer. Elle est
orientée vers les significations plus que vers les formes qui
véhiculent ces significations. Elle peut se développer en
contexte naturel ou institutionnel, mais se fait à travers un grand
nombre d'interactions verbales et donne au locuteur une certaine intuition de
ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas.
L'apprentissage renvoie à des aptitudes cognitives,
à la faculté de connaître. Il concerne les connaissances
transmises au locuteur dans un cadre institutionnel. Ce processus suppose
l'explication des règles sur le fonctionnement de la langue dans un
cadre d'instruction. Il suppose chez le locuteur une connaissance
réflexive de ce qu'il fait et lui procure un savoir sur la langue et ses
emplois. Il est davantage orienté vers les formes que vers les
significations. En apprenant le système grammatical de la langue, le
locuteur développe une capacité de jugement plutôt qu'une
intuition.
28 Cité dans S. Bajriæ, 2009 p.136-138
Krashen postule que les mécanismes de
l'apprentissage sont indépendants de ceux de l'acquisition or les
frontières entre les deux restent floues. Ces deux processus peuvent
coexister mais sont fondamentalement distincts. Selon Krashen,
l'apprentissage peut être conscient ou inconscient. L'apprentissage
conscient appelé « moniteur » contrôle la
performance langagière. Cet apprentissage conscient permet de modifier
les acquis pour une correction afin d'arriver à une exactitude. L'appris
intervient donc d'une façon incidente et facultative selon certaines
conditions comme la correction et la connaissance de la règle. D'autre
part, l'apprentissage ne sert qu'à évaluer et corriger ; il ne
sert surtout pas à communiquer dans la langue car la communication fait
appel à l'acquis. Il existe des conditions pour que le monitoring exerce
un contrôle sur l'acquisition. Ces conditions concernent le temps, les
connaissances des règles de fonctionnement et la motivation.
Bajriæ (2009) souligne que l'acquisition et
l'apprentissage ne sont pas exclusifs. Le processus d'acquisition
spontané de la langue tel qu'il se développe chez chaque enfant
monolingue ne disparaît pas complètement à l'âge
adulte et peut être fonctionnel pour l'apprentissage d'une langue
à l'âge adulte.
La maîtrise de la langue réfute toute
hypothèse consistant à séparer radicalement deux processus
cognitifs censés être complémentaires. ...Bien parler une
langue implique qu'il y ait eu « et de l'acquisition et de l'apprentissage
. dans le processus d'appropriation. Par conséquent, la
linguistique-didactique gagnera à consolider l'ensemble des
éléments qui peuvent unir les deux
processus.29
2.2- Distinction faute/erreur :
En didactique des langues étrangères, les fautes
correspondent à « des erreurs de type (lapsus)
inattention/fatigue que l'apprenant peut corriger (oubli des marques
29 S. Bajriæ, 2009, p. 138
de pluriel, alors que le mécanisme est
maîtrisé) >30 Il est donc possible de dire que,
dans notre quotidien, les concepts d'erreur et de faute ne sont pas
suffisamment distincts l'un de l'autre, et les enseignants ont souvent tendance
à les confondre.
Les fautes constituent une réalité
inévitable dans le processus de tout apprentissage. Le
phénomène de commettre des fautes continue de susciter
l'intérêt des linguistes et didacticiens. Le dictionnaire Larousse
définit la faute comme << Manquement à une norme,
à un principe, à une procédure>. La faute
manifeste un écart, une déviation de la norme et peut
entraîner des conséquences coûteuses sur le plan scolaire,
professionnel et social. L'enseignement d'une langue fondé sur le
conditionnement s'engage dans une approche qui ne laisse aucune place à
la faute. A travers la procédure stimuls/réponse/
renforcement, l'apprenant est inscrit dans la réussite
résultant d'une progression qui atomise les difficultés et
où la faute n'existe pas. D'autre part, dans l'approche communicative,
la faute est considérée comme une étape transitoire dans
l'apprentissage et représente des constructions momentanées de
l'apprenant. Les études contrastives essaient de poser un traitement
spécifique à la faute qui est vue comme un point d'appui de
l'apprentissage. Comprendre pourquoi et quand les fautes se manifestent est ce
qui doit intéresser tout enseignant et didacticien.
Frei31a révolutionné la
conception de la faute en proposant une cohérence des
énoncés considérés étant fautive par rapport
à la norme. Selon Frei, les fautes relèvent de la
phénoménologie du langage, pourvues de règles et de lois
identifiables. Les locuteurs confirmés qui prennent des libertés
par rapport à la langue restent des locuteurs confirmés parce
qu'ils ne s'écartent pas de ce qui est acceptable et attesté par
le groupe linguistique auquel ils appartiennent. Guillaume affirme que <<
la langue est en ensemble de choses qui sont permises dans le
discours. >32. Le locuteur confirmé domine la langue
qualitativement et
30 Marquilló Larruy, 2003p,120
31 S. Bajriæ, 2009, p. 140-141
32 Cité dans S. Bajriæ, 2009, p. 106
quantitativement, il a donc plus de choix linguistiques qu'un
locuteur qui ne maîtrise pas la langue.
Le locuteur non confirmé ne commet pas les mêmes
types de fautes que le locuteur confirmé. Le locuteur non
confirmé commet des fautes à cause de sa maîtrise
déficitaire du système linguistique. Ses fautes procèdent
de la compétence dans le sens Chomskyen. Le locuteur non confirmé
ne peut corriger ses erreurs étant donné qu'il n'est pas capable
de repérer le dysfonctionnement qui est le résultat de la
grammaire intériorisée de sa langue in esse. En revanche, il peut
corriger ses fautes qui sont dues à des facteurs psychologiques comme la
fatigue, le chagrin et l'inhibition.
« L'erreur n'est pas seulement l'effet de
l'ignorance, de l'incertitude, du hasard (...), mais l'effet d'une connaissance
antérieure qui avait son intérêt, ses succès, mais
qui, maintenant, se révèle fausse, ou simplement
inadaptée. »33
Dans l'apprentissage de langues, l'erreur est forcément
présente et transitoire. La diminution des erreurs est le signe d'une
meilleure maîtrise du domaine de connaissances. Etant donnée
l'omniprésence de l'erreur dans l'apprentissage, il est essentiel
d'analyser la place qu'elle occupe dans la didactique des langues.
Jusque-là, en pédagogie, l'erreur était
généralement considérée de façon
négative. Souvent assimilée à une "faute", cette
dernière devait nécessairement être sanctionnée pour
disparaître.
La distinction entre faute et erreur est étroitement
liée à la dichotomie chomskyenne compétence/performance.
Selon Chomsky, la compétence renvoie au système des
règles intériorisées par le sujet parlant, grâce
auquel il est capable de comprendre ou d'énoncer un nombre infini de
phrases inédites. La performance est
33 G. Brousseau, cité dans la revue Echanger,
avril 1994
la manifestation de la compétence du sujet parlant dans
son acte de parole. L'erreur est donc intégrée au système
grammatical de l'apprenant et relève d'une maîtrise
déficitaire des règles de fonctionnement. La faute est
associée à la performance indépendante du niveau de
compétence et elle est souvent non répétitive et
autocorrective. Certaines situations provoquent davantage l'émergence
des erreurs et des interférences compte tenu des convergences qui
existent entre le vouloir dire de la langue in esse et la langue à
apprendre. D'autres situations de communication entraînent
l'émergence des fautes qui sont parfois dues au phénomène
de la surgénéralisation.
Les erreurs et les fautes sont inévitables durant
l'apprentissage et dans l'emploi d'une langue. Personne ne pourrait dire qu'il
parle parfaitement une langue. Le locuteur adulte est plus conscient de
l'erreur et il est souvent terrorisé par la peur d'en commettre, ce qui
freine son apprentissage. Force est de constater que les élèves
de langue prennent moins de risques à s'exprimer en classe car ils ne
veulent pas commettre d'erreurs. Dans une classe de langue, « le
filtre affectif »34 devrait être bas, c'est-à-dire, que
les enseignants doivent veiller à créer une atmosphère
« conviviale > afin de minimiser l'inhibition des
élèves en les encourageant de s'exprimer sans courir le risque
d'être puni chaque fois qu'ils commettent des erreurs.
Il faut attribuer aux fautes un statut de lieu de travail.
Toutefois, l'enseignant ne doit pas corriger toutes les fautes
systématiquement. Il faut recourir à une correction
discrète et favoriser l'expression sur la correction, sans laisser les
erreurs se fixer car cela risque d'engendrer le phénomène de
fossilisation chez l'apprenant. Les enseignants doivent engager les apprenants
dans un processus d'autocorrection à travers une réflexion sur
les raisons pour lesquelles ils
34Concept évoqué par Krashen dans
«the affective filter hypothesis» pour designer la barrière
psychologique qui empêche l'élève d'acquérir une
langue à partir de l'information présentée. Le filtre
inhibe l'apprentissage
commettent des erreurs. S'agit-il d'une règle qui n'est
pas encore maîtrisé ou d'interférences des langues acquises
ou apprises antérieurement?
2.3- Les interférences :
L'interférence est un phénomène
linguistique issu du fait du contact de langues. Selon MACKEY «
l'interférence est l'utilisation d'éléments
appartenant à une langue tandis que l'on en parle ou que l'on en
écrit une autre >>35.
Dans les études des processus qui facilitent ou
compliquent l'apprentissage des langues se pose la question des ressemblances
et divergences entre la langue in esse et la langue in fieri. Le contact entre
deux langues est rendu au moins partiellement responsable des erreurs
observables chez les apprenants en raison des transferts qu'ils effectuent
d'une langue à l'autre. Dans ce cadre, la linguistique contrastive a
pour rôle de décrire et prédire ces erreurs.
La linguistique contrastive est une branche de la linguistique
appliquée qui a pour objectif la comparaison des systèmes
linguistiques de deux ou de plusieurs langues afin de faciliter leur
enseignement et leur apprentissage. Cette définition implique la notion
de « comparaison >>, cette notion qui remonte au
dix-neuvième siècle, notamment dans la branche classique de la
linguistique, appelé « grammaire comparée >>
proposant une approche diachronique, qui confronte des mots et des structures
grammaticales de deux ou de plusieurs langues, pour émettre
l'hypothèse que les mots comparés qui se ressemblent renvoient
à une forme unique qui a évolué de deux ou de plusieurs
manières différentes. Le résultat des recherches
comparatives permet d'établir les liens de parenté entre les
langues et de les regrouper en « familles de langues >>. On
peut employer ces résultats dans les analyses contrastives : en
principe, entre deux langues appartenant à la même
35 William. F. MACKEY, bilinguisme et contact des
langues, Edition Klincksieck, Paris 1976
famille génétique on peut s'attendre à plus
de ressemblances qu'entre deux langues sans aucune parenté.
Des recherches contrastives qui critiquent le caractère
trop descriptif et diachronique de la grammaire comparée essaient
d'expliquer le rôle de la langue in esse dans l'appropriation d'une
deuxième langue. Lado (1957) postule que la langue maternelle
influence énormément sur l'apprentissage des langues.
D'après la théorie contrastive défendue par Lado,
les divergences entre les deux langues présentent des difficultés
à l'apprentissage et les ressemblances sont moins difficiles à
apprendre. Dans le cas des divergences, l'apprenant est susceptible de
commettre des erreurs interlinguales ou des interférences de sa langue
maternelle, qui se manifestent sur tous les plans linguistiques. Une
comparaison détaillée des deux langues concernées peut
révéler les difficultés que les apprenants de L1 vont
avoir au cours de l'apprentissage de L2. Les fautes que commettront les
apprenants sont prévisibles, les plus grosses difficultés se
présenteront là où les différences sont les plus
grandes.
Une deuxième position dans le débat de
l'influence de la langue maternelle sur l'apprentissage est postulée par
Krashen (1977) qui affirme qu'il existe d'autres facteurs autre que la
langue maternelle qui interviennent dans l'apprentissage d'une autre langue.
Dans le cas de l'influence des langues acquises antérieurement,
l'apprenant recourt à son système acquis qu'il transpose dans les
formes du système de la langue à apprendre. D'autres facteurs
importants tels que la motivation de l'apprenant, les facteurs psycho-cognitifs
et sociaux et la méthodologie d'enseignement jouent un rôle,
à chance égale, dans ce processus.
La problématique qui se pose est pourquoi les locuteurs
non confirmés commettent des interférences ou un transfert? Les
interférences peuvent être vues comme étant une
stratégie d'apprentissage que le locuteur emploie en cherchant à
s'exprimer dans la langue in fieri. A cause de sa maîtrise
incomplète du système de la langue, il emprunte des formes
linguistiques de sa langue in esse qui véhiculent
une certaine vision du monde pour produire des
énoncés dans la langue qu'il apprend.
Dans les recherches contrastives, on distingue le transfert
négatif et le transfert positif. Quand les structures des deux langues
en question se ressemblent, un transfert positif résulte, facilitant
ainsi la maîtrise d'une forme linguistique de la langue. Le transfert
négatif se produit lorsque l'apprenant évoque une structure
grammaticale ou un vouloir-dire qui ne conforme pas au génie de la
langue à apprendre. C'est aussi quand le locuteur n'assimile pas une
structure linguistique ou un comportement linguistique à cause de sa
nature transcendante36. Ceci se rapproche de ce que constate
Bajriæ, qui souligne que le locuteur non confirmé «
néglige » certains types de production linguistique
liés aux différents types de situation linguistique ou contextes.
Il éprouve des difficultés à intégrer dans son
énonciation (le dire) des entités dont la
fréquence d'emploi est étrangère du dire de la langue in
esse. Par conséquent, il choisit le non dire sans se rendre compte que
son choix nuit à son apprentissage de la langue. A l'inverse, le
locuteur non confirmé produit parfois des énoncés qui
traduisent des comportements linguistiques étrangers à la langue
qu'il apprend. Apprendre une autre langue revient à se laisser fortement
influencer par les formes les plus représentatives de son vouloir-dire,
différent de celui de la langue in esse. Bajriæ conclut
qu'on n'apprend jamais une langue en y cherchant des équivalences. On
apprend une langue en essayant d'y utiliser ses propres formes, celles que la
langue impose ou propose. Pour exister dans la langue, il faut savoir dire ce
qui est conforme au génie de cette langue et savoir ne pas dire ce qui
est conforme uniquement au génie de la langue in esse.
Force est de constater que les erreurs observables chez les
apprenants ne sont pas toujours induites par leurs langues maternelles. Dans ce
qui suit, nous essayerons de souligner l'influence de la (des) langue (s) in
esse dans le processus d'apprentissage du français, à travers
quelques exemples tirés de mon expérience
36 Concept employé par S. Bajriæ et
emprunté a Heideggar et qui implique dans la L-D savoir se forger une
nouvelle identité personnelle dans la langue in fieri.
menée auprès des élèves
anglophones et arabophones. Les exemples qui vont être donnés sont
tirés des productions orales et écrites regroupées durant
mon stage. Le but de cette analyse est de montrer qu'une grande partie des
difficultés lors de l'appropriation du français relèvent
de la langue in esse. Nous aborderons deux types d'interférences : les
interférences linguistiques et les interférences
comportementales.
2.3.1- Les interférences linguistiques :
Pour bien apprendre une langue, il est nécessaire de se
débarrasser des interférences en s'appropriant les formes
nouvelles de la langue in fieri et en adaptant des comportements nouveaux. Pour
éviter les interférences linguistiques qui nuisent à
l'apprentissage, le locuteur doit assimiler les structures
sémanticosyntaxiques de la langue qu'il apprend. Les difficultés
d'ordre linguistique que j'ai observées chez mes élèves
dans leurs productions orales et écrites apparaissent aux niveaux
phonétique, lexical et syntaxique.
Note : Les exemples
d'interférences que je vais proposer sont, généralement,
les
interférences les plus courantes et les plus commises par
les élèves du niveau A1 dans la classe de FLE.
1-Interférence Au niveau syllabique :
Cette interférence est du type phonologique qui touche les
unités et les structures en particulier de syllabation et
d'articulation.
Ce type d'interférence phonologique est plus
fréquent à l'oral qu'à l'écrit. Par exemple en
arabe, il peut affecter une structure mais appartenant au code oral parce que
c'est à l'oral qu'on peut trouver un mélange entre deux
langues.
C'est à l'oral qu'un énoncé peut être
composé de mots provenant des deux
langues. A l'écrit, ce cas est très rare. L'exemple
suivant illustre bien ce cas. L'exemple suivant illustre bien ce cas :
*Les moustiques entrent par la fenêter. (re) ?
(er)
Les moustiques entrent par la fenêtre.
Ici l'arabophone a substitué la structure RE par ER,
c'est parce qu'il est influencé par la règle phonologique arabe.
En arabe, il y a une ressemblance entre l'oral et l'écrit. On
écrit ce qu'on entend. Autrement dit, tous les sons prononcés
s'écrivent. Dans le mot « fenêtre >, la suite de sons
révèle qu'il y a une voyelle entre le phonème /t/ et le
phonème /r/.
En conclusion, la syllabe qui subit des changements au niveau de
l'ordre des sons peut subir aussi des changements au niveau des sons qui le
constitue.
2-Interférence du genre :
Le genre est une interférence syntaxique qui se fait
lorsqu'il y a emploie de caractères provenant de différentes
catégories grammaticales.
L'arabophone peut avoir tendance à reporter dans la langue
in esse la règle du genre de la langue in fieri. Les phrases suivantes
montrent bien ceci :
*Le maison est tout vide. La maison est toute
vide. (La) ? (le)
*La tapis est trop large. Le tapis est trop large. (Le)
? (la)
La substitution de l'article « la > à <<
le > dans le premier exemple et le changement de << le > par
<< la > dans le deuxième s'explique par le fait que en
français il n'y a pas de règles qui distinguent le masculin du
féminin au niveau formel. En français, il n y a aucune
règle à appliquer pour déterminer le genre exacte d'un mot
par exemple le mot français « arbre > il n y a aucun indice qui
détermine si c'est un mot masculin ou féminin. Par contre,
l'arabe dispose de ces règles. Pour les mots en arabe, le féminin
est distingué du masculin au niveau de la structure morphologique. Ce
qui distingue le féminin du masculin est un phonème qui s'attache
en position finale du mot. Ce phonème se prononce [a]. De plus, en
arabe, il n y a qu'un seul déterminant utilisable avec les deux genres.
Ce déterminant se prononce [l] avec la gémination.
3-Interférence de L'accord :
Au même titre, l'interférence dans les
catégories grammaticales peut toucher le phénomène
syntaxique de l'accord. Les phrases suivantes illustrent bien ce type
d'interférence au niveau de la relation liant deux mots.
*Elle entre de petit fenêtre laissé ouvert. Elle
entre de petite fenêtre laissée ouverte
*La porte est ouvert. La porte est ouverte.
*J'ai fermé un autre porte. J'ai fermé une
autre porte.
A travers ces exemples, on remarque bien que le rapport d'accord
n'est pas marqué entre les noms et les adjectifs et les noms et les
déterminants.
L'absence de l'accord entre les déterminants et les
noms s'explique par la nature du déterminant existant en arabe. Le
système syntaxique arabe dispose d'un seul déterminant
défini [eli ou [ll] qui détermine les mots de genre
féminin et masculin à la fois. En revanche, en français,
il y a deux déterminants de genres différents ; un pour les mots
masculins et un pour les mots de genre féminin. L'absence de rapport
d'accord entre les noms et les adjectifs se justifie par le postulat suivant ;
l'arabe dans certain cas ne fait pas d'accord entre les noms et certains
adjectifs parce qu'il existe des adjectifs invariables qu'on peut utiliser avec
un nom singulier et pluriel. Les deux possibilités sont justes.
4-Interférence phonétique chez les
élèves anglophones :
Chez les élevés anglophone ou se manifestent dans
de simples noms comme :
* obzerve
Observe
Le phonème [s] et [z]
La prononciation du phonème /r/ avec l'allophone
français ne Pose pas de problème pour l'arabophone car ils font
partie de son système articulatoire. Commettre de telles erreurs
témoigne de la bonne maîtrise de l'anglais notamment par les
apprenants arabes du pays du golfe. Ces derniers utilisent l'anglais pour
remplir les tâches quotidiennes des plus élémentaires aux
plus techniques. Aux émirats, l'anglais concurrence en effet, largement
l'emploi de l'arabe. Il est la langue de travail, quel que soit le domaine
professionnel, pour des raisons de facilité de communication entre les
communautés arabe.
Il se manifeste de temps à autre dans les exercices
oraux d'interaction communicative. On marque un point de citer l'exemple de
l'éternelle erreur de confusion des arabophones :
La non distinction entre le phonème <b»
et le phonème < p» :
*Basport. Pasport ;
*Baba boit du coca.
Papa boit du coca.
Dans les exemples, une interférence de la langue in
esse peut se manifester chez les locuteurs arabophones apprenant le
français précisément. En effet l'arabe ne possède
pas de phonème pour /p/ ce qui entraine des difficultés de
prononciation et occasionnellement d'orthographe.
5-La liaison chez les locuteurs arabophones et
anglophones :
Ignorer les règles de liaison est une rupture d'une
norme linguistique importante de la phonétique française. Cette
rupture chez les locuteurs arabophones et anglophones est due à
l'absence de ce phénomène en arabe et en anglais. L'apprentissage
de la phonétique doit se focaliser sur ce phénomène, qui
semble être problématique dans l'apprentissage du français
parlé et dans une certaine mesure délaissé par les
enseignants. Dans la pratique pédagogique, il me semble important
d'assimiler ce phénomène phonologique de la chaîne
parlée, qui est étroitement lié à la morphologie et
la syntaxe, dans le but d'assurer une bonne compétence de l'expression
orale.
La réalisation de la liaison est certainement un
travail difficile pour les élèves parce qu'il faut tenir compte
de la position des mots dans les syntagmes et les changements
phonétiques que cela entraîne. La difficulté réside
dans le fait qu'il existe des liaisons obligatoires, d'autres facultatives ou
interdites. Une explication explicite des règles de la liaison à
travers des exercices de lecture à haute voix pourrait aider les
élèves à surmonter cette difficulté phonologique,
absente dans
leur système cognitif de conceptualisation. Il
s'avère important de faire beaucoup d'exercices en relevant le
phénomène de liaisons dans des textes authentiques oraux comme le
discours ou le journal télévisé, où les
élèves peuvent établir des relations entre les marques
graphiques et les réalisations orales.
6-Être et avoir pour l'arabophone :
Cette interférence est du type sémantique.
L'existence de la phrase nominale en arabe explique l'omission de la copule
"être" dans les écrits des élèves. Certes, ces
élèves commettent souvent des erreurs comme:
*Elle à Paris.
Elle est à Paris.
* Vous triste. Vous êtes triste.
*La terre ronde.
La terre est ronde.
Aussi l'incorrigible faute d'utiliser le verbe « être
>> pour dire l'âge en français, est attestée dans
:
*Je suis 11 ans.
J'ai 11a ans.
Cette erreur s'explique, d'une part, de l'influence de
l'anglais qui utilise « I am 11 years old » et, d'autre part, de la
non utilisation formelle de la copule en arabe.
* Il est manges.
Il a mangé.
*Tu es regardes.
Tu as regardé.
*Vous êtes marchez. Vous avez marché.
Ce type d'erreurs provient d'une part de la structure arabe
dialectal marquant le présent progressif comme dans l'exemple «
Hammed biyakul », il est en train de manger, et d'autre part de
la structure morphosyntaxique anglaise « to be verbe+ing » marquant
le temps en cours de réalisation comme dans « he is eating, she is
waiting ». Néanmoins, l'existence en français de la
construction « être en train de traduisant exactement et avec
simplicité les sens véhiculés dans les exemples
donnés en arabe et en anglais est frappant ». La non-application de
la construction française en question nous amène à
considérer que le recours aux constructions arabes et anglaises est le
fruit des fautes d'inattention. Certes, quand l'enseignant attire l'attention
des apprenants sur ces fautes, les apprenants disent avoir commis de telles
fautes par oubli ou lapsus.
7-Être et avoir pour l'anglophone :
*Il est toujours chaud à Abou Dhabi. Il fait toujours
chaud à Abu Dhabi.
* Je suis soif, je peux aller boire ? J'ai soif, je peux aller
boire ?
Il s'agit dans ces exemples d'une traduction mentale de
l'anglais. Comme j'ai déjà signalé, l'apprentissage est
une opération consciente qui suppose chez le locuteur une connaissance
réflexive de ce qu'il fait. Les locuteurs qui commettent ce type
d'erreur restent sous l'effet de l'inertie mentale qui affecte
négativement leur
apprentissage.
Dans le premier exemple, les locuteurs se sentent
désorientés par la présence du verbe faire qui veut dire
<< do », ou << make » en anglais ; ils éprouvent
des difficultés à concevoir comment on peut parler du temps en
employant le verbe faire. Dans le même égard, le locuteur dans le
deuxième exemple n'a pas bien compris que le français emploie
«avoir» là où l'anglais emploie «être»
dans des constructions qui expriment l'âge, l'état physique par
exemple de peur, de soif, d'avoir chaud ou froid. Il faut signaler que les
règles concernant ces deux exemples ont été bien
expliquées aux élèves à travers des explications
explicites et un grand nombre d'exercices oraux et écrits. Les
problèmes dans les deux exemples évoqués aboutissent
à une simple différence grammaticale que les locuteurs doivent
assimiler dans leur système de conceptualisation du français.
2.3.2- Les interférences comportementales :
Un locuteur peut maîtriser parfaitement les structures
grammaticales d'une langue, mais tant qu'il est émergé dans le
vouloir-dire de la langue in esse, il reste sujet à des
interférences, résultant des différences du vouloir-dire
dans les deux langues. Même à un niveau avancé où
les élèves assimilent avec succès les
particularités sémantico-syntaxiques du français, ils
éprouvent des difficultés à intégrer dans leur
énonciation des éléments qui sont uniques au génie
et vouloirdire du français, à savoir les interjections, les
phrases-tiroirs, les expressions idiomatiques... Ils « demeurent
profondément ou en partie immergés dans les comportements de la
langue in esse »37 , ce qui entraine l'émergence
des interférences constantes de la langue in esse. Pour exister
véritablement dans une langue, il est essentiel de s'approprier un
comportement linguistique conforme au génie de la langue.
Maîtriser les formes linguistiques n'est qu'une
composante, déficitaire par
37 S. Bajriæ, 2009, p. 63
définition, ne permet pas au locuteur non confirme
d'être, d'exister dans la langue qu'il apprend. Elle ne lui apporte pas
les éléments hybrides, déconnectés de la
réalité sociale et inadaptés aux comportements
linguistiques.38
1- Le tutoiement et le vouvoiement39 :
Le passage du tutoiement au vouvoiement est un
phénomène sociolinguistique qui marque la nature des relations
que les locuteurs entretiennent entre eux. Le choix du pronom d'adresse
reflète les normes sociales inscrites dans la langue correspondante et
dépend des variables qui sont parfois opaques au locuteur non
confirmé, telles que l'âge, la formalité de la situation et
la distance sociale. L'absence du vouvoiement dans certaines situations de
communications (les personnes que l'on rencontre pour la première fois,
le supérieur hiérarchique) peut être ressenti comme une
agression ou un manque de respect. Les règles du tutoiement et
vouvoiement dépendent des différences régionales, l'usage
du tutoiement est plus répandu, un phénomène largement
influencé par le vouloir-dire de la langue anglaise.
Le mauvais choix du pronom d'adresse chez les
élèves anglophones est le résultat d'une
interférence comportementale. En effet, les règles du tutoiement
et vouvoiement procèdent d'un comportement linguistique dans la langue
anglaise, et par le biais d'une traduction mentale, les locuteurs anglophones
emploient le tutoiement dans des situations de communication qui exigent le
vouvoiement.
*Madame, tu as corrigé mon test ? *Madame, tu peux
répéter ?
38 Ibid, p. 62
39Exemple repris tell qu'il est d'un rapport de stage
: L'enseignement et l'apprentissage du français a l'école
« American Community School '> d'Abou Dahbi.
Présenté par Layla Ben Barka ; Sous la direction de M. Samir
Bajriæ
Dans ces exemples, l'influence de la langue in esse est forte
dans la mesure où il est plus naturel pour les locuteurs anglophones
d'employer la troisième personne du singulier pour s'adresser à
leur interlocuteur et peu importe le rapport qu'ils entretiennent avec la
personne adressée. Chez les locuteurs anglophones, le pronom « you
>> est perçu comme l'équivalent de « tu >>, donc
il n'est pas étonnant que le locuteur anglophone trouve des
difficultés majeures dans le choix du bon pronom d'adresse dans les
échanges exolingues. La problématique qui se présente
à l'enseignant est comment enseigner pendant des heures de cours
très limitées, cet aspect sociolinguistique qui implique
plusieurs années de socialisation chez le locuteur francophone.
Même quand les locuteurs reçoivent une
instruction explicite de la différence importante entre le tutoiement et
le vouvoiement en français, ils demeurent profondément
influencés par le comportement linguistique de leurs langues in esse. Ce
type de faute relève plutôt de la performance que de la
compétence parce que les locuteurs sont en mesure de corriger leurs
fautes, qui apparaissent d'une manière non systématique. Nous
pouvons évoquer ici la fatalité du monolinguisme quand les
locuteurs retournent en arrière à cause des facteurs
psychologiques, ce qui freine le cycle d'apprentissage.
2- Les actes de parole40 :
La théorie des actes de parole relève du domaine
pragmatique qui implique l'emploi de la langue d'une manière
appropriée dans une situation concrète de communication. Dans son
ouvrage Quand dire, c'est faire (1962), J. L. Austin postule que toute
énonciation non seulement produit un énoncé selon un
certain nombre de règles linguistiques (acte locutoire) mais aussi
réalise une action qui modifie une
40 Exemple repris tell qu'il est d'un rapport de stage
: L'enseignement et l'apprentissage du français a l'école
« American Community School '> d'Abou Dahbi.
Présenté par Layla Ben Barka ; Sous la direction de M. Samir
Bajriæ
situation en faisant transparaître une intention
pragmatique de la part de l'énonciateur (acte illocutoire).
L'étude des actes de parole et toutes les subtilités qu'elle
comporte est une notion fondamentale qui ne doit pas être
négligée dans l'enseignement apprentissage des langues.
Même quand les locuteurs maîtrisent honorablement le système
linguistique d'une langue, ils ne disposent pas automatiquement d'une
compétence pragmatique avancée. Souvent, les locuteurs
établissent une relation (par le biais d'une traduction mentale) entre
les conventions communicatives de leur propre langue et celles de la langue
qu'ils apprennent, d'où l'occurrence des interférences d'ordre
pragmatique.
J'aime tes cheveux aujourd'hui
Madame, est-ce qu'on peutfaire quelques choses (fun) ? Je
n'aime pas la grammaire.
Les exemples cités servent de repère pour
détecter les interférences comportementales de la langue in esse.
Ces énoncés prononcés par des élèves
anglophones dans le cours de français sont assez symptomatiques. Ils
reflètent un certain degré de naïveté de la part de
ces locuteurs non confirmés. Dans les deux exemples, il est
évident que l'énonciation est entravée par un comportement
linguistique relevant de la langue anglaise.
Dans le premier exemple « Madame, j'aime tes cheveux
aujourd'hui », il est rare qu'en France, un élève donne
un compliment personnel à son professeur pendant le cours. Ce
comportement est tout à fait acceptable en anglais. Là où
une langue comme l'anglais choisit la réaction linguistique, une autre
(le français) choisit le silence linguistique, lié aux
caractères cognitifs du génie et vouloir-dire de la langue. En
France, les compliments sont peu fréquents dans des situations
académiques et professionnelles.
Le deuxième exemple « Madame, est-ce qu'on
peut faire quelques chose (fun) ? Je n'aime pas la grammaire » est
particulièrement intéressant car il comporte trois actes de
langage, à savoir protester, exprimer son ennui et faire une
proposition. Outre le fait que l'élève commet
une interférence linguistique en employant l'adjectif « fun >,
qui n'existe pas en français, ce qui nous intéresse ici c'est
l'assimilation comportementale. L'élève s'appuie sur le
vouloir-dire de la langue anglaise où il est complètement
acceptable qu'un élève exprime son ennui d'une façon assez
direct en proposant de faire une activité plus intéressante
pendant le cours de français, ce qui implique que ce que l'enseignant
fait n'est pas aussi intéressant. Ledit exemple véhicule une
relation horizontale entre les partenaires de la chaîne communicative,
normale chez les locuteurs anglophones. En français, les demandes se
font d'une façon moins directe, en recourant à des
stratégies de mitigation. Ainsi l'emploi de l'imparfait « Je me
demandais si on pouvait faire des jeux après la leçon de
grammaire » engendrerait moins d'obligations pour l'élève et
pour l'enseignant qu'un énoncé du type « est-ce qu'on peut
faire quelque chose fun, je n'aime pas la grammaire>. L'emploi de
l'imparfait sert à atténuer les propos en les rendant moins
directes.
Comme conclusion, pour éviter que les malentendus
s'engendrent dans une communication exolingue, les locuteurs doivent assimiler
des comportements nouveaux dans la langue in fieri. Il revient donc à
l'enseignant de faire en sorte que le locuteur assimile non seulement les
formes linguistiques de la langue, mais aussi les comportements linguistiques
qui conforment au vouloir-dire du français, car c'est l'assimilation
linguistique et comportementale qui régit le bon déroulement d'un
échange exolingue.
Conclusion
La progression des apprentissages en français langue
d'enseignement est un complément au programme actuel, elle apporte des
précisions sur les
connaissances que les élèves doivent apprendre
au cours de chacune des années scolaires. Ces connaissances sont
groupées autour des compétences : écrire des textes
variés, lire des textes variés, apprécier des oeuvres
littéraires et communiquer oralement.
Depuis les années 70,
l'enseignement/apprentissage du FLE a fait couler beaucoup d'encre, aussi bien
en laboratoire que sur le terrain. Le FLE c'est aussi un champ disciplinaire
qui s'est constitué lentement depuis une trentaine d'année uni
par un enjeu commun.
Une question essentielle a guidé ce rapport de stage :
« qu'entend-on par une bonne méthode d'enseignement pour mes
élèves » ? Cette problématique m'a conduite
à diviser ce travail en trois parties.
Dans la première partie j'ai essayé de donner
une vue générale sur mon cadre de travail professionnel en tant
qu'enseignante de FLE à l'école `EL - NAHDHA' d'ABU DHABI. La
multi culturalité m'a amenée à conclure que
l'hétérogénéité linguistique et culturelle
qui caractérise l'ensemble de l'école `ELNAHDHA' qui est une
micro come de la ville d'ABU DHABI, appelle à inscrire l'enseignement et
l'apprentissage du FLE dans une perspective interculturelle.
Dans la deuxième partie, j'ai essayé de mettre
la lumière sur l'enseignement et apprentissage du FLE, d'un point de vue
culturel et montre le rapport qui lie la langue et la culture. J'ai
commencé par l'enseignent et le développement des quatre
compétences linguistique, ainsi que la compétence interculturelle
des élèves, et c'est ici qu'on démontre les technologies
d'information et de communication.
Dans la troisième partie, il paraît important de
décrire quelques théories de l'acquisition et de l'apprentissage,
ce qui m'a amené à orienter mes réflexions sur les faits
de langue /faits d'apprentissage, ces réflexions m'ont conduite à
étudier le phénomène de faute/erreur, dans les productions
orales et écrites de mes élèves, locuteurs anglophones et
arabophones. Ainsi que les quarte théories privilégiées de
l'acquisition et de l'apprentissage de la langue étrangère. Il ne
faut pas négliger plusieurs autres facteurs qui interviennent dans
l'apprentissage d'une langue tels que la motivation et l'environnement
scolaire.
Finalement, l'enseignement n'est qu'un facteur parmi d'autres
dans le
processus de l'acquisition d'une langue. Cependant, toute
démarche méthodologique doit être basée sur un
fondement théorique ; d'où la conclusion que la didactique des
langues doit avoir comme fondement l'analyse linguistique. Il existe plusieurs
méthodes pour enseigner les langues, mais aucune méthode n'est
parfaite pour maîtriser la langue dans un cadre multiculturel.
La difficulté d'apprentissage d'une langue provient
donc, du fait qu'elle se présente comme un faisceau d'habitudes qui doit
s'ajouter à celui que l'on possédait déjà.
La linguistique authentique celle d'une réalité
confirme la fatalité de l'apprentissage d'une langue
étrangère, dans un cadre institutionnel. Il faut noter que
l'assimilation des formes linguistiques est primordiale, mais n'est pas
suffisante pour une parfaite maîtrise de la langue ; il faut non
seulement l'assimilation des formes, mais aussi des interactions authentiques.
Il revient donc à l'enseignement de lier entre les << formes >
et << significations > et de faire en sorte de refermer l'écart
entre la réalité du cours de langue et la vie en dehors de la
classe.
Comme S. Bajriæ l'affirme « L'idéal
serait de faire de l'apprentissage une vie « normale » mais cet
idéal relève de la pure utopie >41.
D'un point de vue cognitif, je pense qu'acquérir une
seule langue peut être suffisant pour parler et penser, mais un contexte
multiculturel comme `ABU DHADI' et à l'école `EL-NAHDHA', la
maîtrise de plus qu'une langue devient une nécessité.
Dans un monde de multi culturalité où surgit
sérieusement la question de savoir communiquer de façon claire
avec notre interlocuteur. L'acquisition et la maîtrise d'une langue
étrangère ouvre la porte pour plonger dans un contexte culturel
nouveau.
41 S. Bajriæ 2009. P. 67
Bibliographie
Besse H., et Porquier R., Grammaire et didactique des
langues, Paris, Hatier/ Didier, 1991.
Yaguello M., Catalogue des idées reçues sur la
langue, Paris, Point Virgule, 1988.
Bajriæ S., Linguistique, cognition et didactique,
Paris, PUPS, 2009.
Gohard-Radenkovic A., Communiquer en langue
étrangère; de compétences culturelles vers des
compétences linguistiques, Berne, Peter Lang, 1999.
CUQ, J.-P., GRUCA, I. Cours de didactique du français
langue étrangère et seconde. Grenoble : PUG, 2003.
CUQ, J.-P. (sous la direction de). Dictionnaire de didactique
du français langue étrangère et Seconde. Paris : CLE
International, 2003.
MOIRAND, S. Enseigner à communiquer en langue
étrangère. Paris : Hachette, 1990. PUREN, C. Se former
en didactique des langues. Paris : Ellipses, 1998.
Un cadre européen commun de référence
pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer. Paris : Conseil
de l'Europe / Les Editions Didier, 2001.
WIDDOWSON, H. G. Une approche communicative de l'enseignement
des langues. Paris : LAL, Crédif / Hatier, 1991.
Abdallah-Pretceille M., et Porcher, L., Education et
communication interculturelle, Paris, PUF, 1996.
Abdallah-Pretceille M., Vers une pédagogie
interculturelle, Paris, Anthropos, 1999 Jkobovits. Vers une nouvelle
philosophie de langues 1973
Boiron. M.. Apprendre et enseigner avec TV5, le
Français dans le monde . n°295, 31- 32. Paris-France : CLE
International. Juillet, 1997.
Coste & Frenvzi, V. Méthodologie et moyen
audio-visuel. Guide pédagogique pour les professeurs de Français
langue étrangère. 1984. Edite par A. Reboullet. Paris.
France : Hachette.
Pekaret. Formes d'interaction et complexité des
tâches discursives dans des activités convertionnelles en classe
de L2. 2003.
Cicurel, F. La classe de langue un lieu ordinaire, une
interaction complexe. In Aile n° 16. 2002.
Chomsky, N. Aspects of the theory of syntax. Cambrige,
Mass.: M.I.T. Press. 1965.
Garton, A.F. Social interaction and the development of
Language and Cognition. Coll. Essays in Developmental Psychology. Hove
(UK) - Hillsdale (USA): Lawrence Erlbaum Associates. 1992.
Mc Neill, D. Developmental psychology. In: F. Smith,
& G.A. Miller (Eds). The genesis of language: A psycholinguistic
approach. Cambridge, Mass.: M.I.T. Press. 1966.
Mc Neill, D. The acquisition of language: the study of
developmental psycholinguistics. New York: Harper and Row. 1970.
Pinker, S. L'instinct du langage. Paris: Odile Jacob.
(1999 pour l'édition française; 1994 pour l'édition
américaine).
Marquilló Larruy M. 2003 : L'interprétation de
l'erreur. Paris, Hachette G. Brousseau, Echanger, avril 1994.
William. F. MACKEY, bilinguisme et contact des langues, Edition
Klincksieck, Paris 1976
|