LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : % des émissions de gaz à effet de serre
15
Tableau 2: Données pluviométriques 2008-2010 18
Tableaux 3: productions agricoles de 2007 à 2010 ..20
Tableau 4: Echelle des comparaisons des critères 26
Tableau 5 : Les indices aléatoires pour des matrices de
comparaisons 29
Tableau 6 : Sommaire des comparaisons entre les critères
30
Tableau 7 : Matrice de comparaison des critères par
rapport à l'objectif 31
Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 1 31
Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 2 31
Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 3 31
Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 4 32
Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 5 32
Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 6 32
Tableau14 : Priorités 34
Tableau 15 : Priorités des alternatives par rapport aux
critères 34
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Histogramme des données pluviométriques
de 2008 à 2010 18
Figure 2: Niveau hiérarchique du problème 18
Figure 3: Priorités relatives des éléments
du problème suivant la structure hiérarchique 35
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
INTRODUCTION
Depuis la conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement (CNUED) tenue à RIO de
Janeiro en Juin 1992, les questions de changements climatiques occupent une
place importante dans la protection de l'environnement, aussi bien au niveau
des pays industrialisés qu'au niveau des pays en développement,
avec diverses mesures visant à en atténuer les effets et à
s'y adapter.
Si l'homme a depuis toujours lutté pour s'adapter aux
variations climatiques, leur rapidité et leur intensité actuelles
dépassent largement les capacités d'adaptations des
sociétés (Mali, rapport provisoire : Eléments de Politique
Nationale d'Adaptation aux Changements Climatiques, 2008). Les mesures
traditionnelles ne suffisent plus et les sociétés
concernées deviennent encore plus vulnérables en fonction de deux
principaux facteurs :
· La fragilité du milieu naturel vis-à-vis
des extrêmes météorologiques et des variations climatiques
;
· La faible capacité d'adaptation des
populations.
Les populations très démunies des pays en
développement souffrent tout particulièrement des
répercutions du dérèglement climatique car leur survie
dépend directement de l'espace naturel, de l'agriculture, des ressources
en eau qui sont gravement perturbés par les changements climatiques
continus. La situation des plus pauvres est encore aggravée par les
effets des changements climatiques.
Ainsi, la lutte contre les effets négatifs des
changements climatiques doit être une partie intégrante du
processus de développement socio-économique des pays
concernés, avec comme axe central la lutte contre la pauvreté.
La réduction de la pauvreté et le
développement durable demeurent des priorités fondamentales
à l'échelle de la planète. Un quart de la population des
pays en développement à moins de 1,25 dollar par jour pour vivre.
Un milliard d'être humains n'ont pas accès à l'eau potable
; 1,6 milliard n'ont pas l'électricité et 3 milliards ne
bénéficient pas d'un assainissement adéquat. Un quart des
enfants, à l'échelle des pays en développement, souffrent
de malnutrition. Répondre à ces besoins doit rester au coeur des
priorités des pays en développement et des sources d'aide au
développement, sachant que le développement deviendra plus
difficile du fait du changement climatique (Rapport sur le développement
dans
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
le monde 2010).
Le changement climatique à l'échelle
planétaire est l'un des enjeux majeurs du XXIe siècle compte tenu
de la gravité de ses conséquences pour les économies et
l'environnement et l'un des défis de l'humanité pour les
prochaines années.
Selon le quatrième rapport d'évaluation du
Groupe Intergouvernemental des experts sur l'Evolution du Climat (GIEC)
publié en 2007, les communautés pauvres seront les plus
vulnérables du fait de leurs capacités d'adaptation
limitées et leur grande dépendance de ressources à forte
sensitivité climatique telles que les ressources en eau et les
systèmes de production agricole. En Afrique, les changements climatiques
représentent une grande menace pour la croissance et le
développement durable, ainsi que pour l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
D'après le dernier rapport du GIEC (2007), le
réchauffement climatique au cours du 21ème siècle en
Afrique sera plus important qu'au niveau mondial. C'est ainsi que les tendances
actuelles suggèrent que de vastes régions africaines, notamment
le Sahel et une partie de l'Afrique australe, pourraient subir un
réchauffement de l'ordre de 3 à 6°C d'ici à 2100. Les
régimes pluviométriques seront également touchés et
pourraient accuser une baisse de plus de 20 % à 30 % par rapport au
niveau de référence 1961-1990. Plus de 95 % de l'agriculture
africaine étant sous pluie, la production agricole sera fortement
compromise par la variabilité accrue des précipitations
conjuguée à la hausse des températures, les occurrences de
phénomènes extrêmes dévastateurs. Tandis que dans
les zones côtières, les activités seront handicapées
par les inondations côtières, l'érosion marine et la
salinisation des terres. Les effets attendus seront la réduction des
superficies de terres arables continentales et côtières, les
modifications de la durée des saisons de culture, la perturbation des
cycles biologiques des cultures conjuguées à des stress hydrique
et thermique.
Le Mali n'est pas en marge des effets néfastes de ces
changements climatiques. Au Mali, on note de nos jours en moyenne une baisse de
20% de la pluviométrie entre la période 1951 - 1970
(période humide) et la dernière période de
référence 1971 - 2000 entraînant un déplacement des
isohyètes de 200 km vers le Sud. L'isohyète 1200 mm n'existe plus
sur la carte du Mali. C'est pour dire que le régime
pluviométrique au Mali est très affecté par la
variabilité et les changements climatiques.
Le secteur agricole, pilier de l'économie, est
très affecté et mérite de ce fait une attention
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
particulière pour l'atteinte de l'autosuffisance
alimentaire.
Le Mali, pour montrer son engagement à combattre les
changements climatiques a posé un certain nombre de jalons qui sont :
- La signature de la convention cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques le 22 septembre 1992 et sa ratification le 28
décembre 1994 ;
- La signature du protocole de Kyoto, le 02 janvier 1999 et sa
ratification le 11 février 2002 ;
- L'élaboration de sa communication nationale initiale en
2000
- La désignation d'un point focal des changements
climatiques en 1992
- La mise en place d'une Autorité Nationale
Désignée (AND) du Mécanisme pour un Développement
Propre (MDP) en 2003.
- L'élaboration de son Programme d'Action National
d'Adaptation (PANA) aux effets néfastes des changements climatiques en
2007
Depuis quelques années, les trois (03) communes
rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel vivent une situation
d'insécurité alimentaire consécutive aux déficits
pluviométriques, aux inondations cycliques, aux invasions acridiennes et
aux sécheresses répétées. Le taux de malnutrition
aiguë chez les enfants de 0-5 ans est de 10.7% (rapport CSAV, 2007).
C'est donc pour trouver des options efficaces d'adaptation aux
effets du changement climatique dans le secteur agricole au nord ouest -Kayes
dans les communes de Djélébou, Karakoro et Sahel que la
présente étude a été initiée. Elle
s'intitule «Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation
de l'Agriculture au changement climatique dans la région de Kayes : cas
des communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel
». Elle entre dans le cadre d'un projet expérimental
d'agroforesterie initié par l'Action Couverture et Développement
(ACD), une ONG nationale en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP dans les
trois communes ci citées comme moyen d'adaptation face au changement
climatique. Ce projet a connu dans la première phase de test, un vif
intérêt au sein de la communauté rurale
bénéficiaire.
Dans le but de diffuser ce projet à très grande
échelle, les deux (02) structures veulent vérifier à
travers les outils d'aide à la décision si les pratiques
agroforestières constituent une option viable d'adaptation au changement
climatique.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Le présent mémoire s'articule autour de trois
points. Le premier point aborde la problématique de l'étude, le
cadre conceptuel et la méthodologique adoptée. Le second point
expose les résultats auxquels nous sommes parvenus et les analyses et
discussions qu'ils ont suscités. Enfin, le troisième point prend
en compte la conclusion et les suggestions.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
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