CONTRIBUTION DE L'AGROFORESTERIE DANS L'ADAPTATION
DE L'AGRICULTURE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LES COMMUNES NORD DU CERCLE
DE KAYES : CAS DE DJELEBOU, KARAKORO ET SAHEL
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER EN INGENIERIE DE
L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT OPTION : IDS
Présenté et soutenu publiquement le
02/02/2012 Sékou Tiémoko DIAKITE
Travaux dirigés par : Hamma YACOUBA
Chercheur, 2iE
Jury d'évaluation du stage :
Président : Pr SALIA Issaka
Membres et correcteurs : Djim DOUMBE DAMBA
GUEMADJI Tété Ennyon
Promotion : 2010/2011
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CITATIONS
« Le changement climatique exige que nous
agissions dans les délais les plus brefs pour confronter une menace
envers deux groupes d'individus possédant une faible voix sur le plan
politique : les pauvres du monde entier et les générations de
demain». L'avenir s'annonce orageux. »
Rapport sur le Développement Humain 2007-08,
PNUD (2007)
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
DEDICACES
A mes deux jumelles Adama et Hawa ;
A ma femme Marefing KEITA ;
A mon père Tiémokodian DIAKITE ;
A ma mère Massou TOURE qui m'a tout donné dans la
vie; Je dédie ce présent mémoire.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
REMERCIEMENTS
Ce travail rentre dans le cadre de mémoire de fin
d'études pour l'obtention de Master en Innovations -
Développement et Sociétés à l'Institut
International de l'Eau et de l'Environnement du Burkina Faso (2iE) et a pour
objectif l'évaluation des options d'adaptation de l'agriculture face aux
changements climatiques dans les communes nord du cercle de Kayes. Le
présent mémoire constitue un aboutissement d'une période
pleine d'événements, de découvertes, et d'émotions.
Tout au long du parcours de la préparation de cette recherche, j'ai eu
la chance de trouver de différentes personnes dont leurs directives
intarissables et leur écoute ont constitué un soulagement
indispensable à mes efforts.
Tout d'abord, je tiens à remercier ma famille, pour
m'avoir soutenu durant cette période et m'avoir permis d'atteindre mon
objectif: ma femme Marefing KEITA et mes deux jumelles Adama et Hawa.
Je remercie particulièrement Madame CORRY WITTERS
TJIMESEN et sa fille FABIOLA de la Fondation Stichting Vrienden Van de Sahel au
Pays Bas pour avoir financé mes études. Qu'elles trouvent ici
l'expression de ma profonde gratitude et reconnaissance.
Mes remerciements vont également à l'ONG Action
Couverture et Développement, la structure d'encadrement pour l'appui
conseil et les.soutiens accordés.
Je voudrais ici exprimer ma reconnaissance à Mr Sena
Kwaku ADESSOU Chargé de Programme Gestion des Ressources naturelles,
INADES Formation -Togo qui malgré ses multiples occupations a bien voulu
lire le présent mémoire et examiner le contenu de notre travail
pour lui donner un contenu scientifique.
A Docteur BADOLO de l'IAVS pour m'avoir permis de recadrer le
thème de mon mémoire vers l'élaboration des outils d'aide
à la décision.
Je voudrais également remercier tout le personnel du GRDR
et particulièrement l'équipe PASAK pour l'appui conseil. Qu'ils
trouvent tous ici l'expression de ma profonde gratitude. Au corps professoral
de 2iE qui s'est montré disponible pour notre encadrement sur le plan
théorique et pratique.
Enfin qu'il me soit permis d'exprimer mes sincères
remerciements aussi au Professeur HAMMA Yacouba, pour m'avoir fait l'honneur de
diriger ma recherche et de m'avoir encadré, car ce travail n'aurait pu
être réalisé sans ses critiques judicieuses et fructueuses
qui ont beaucoup participé à l'amélioration de ce travail
et aussi pour sa patience au cours de son
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
élaboration. J'ai beaucoup appris de lui et des
remerciements ne sauraient être à la hauteur de mon respect et de
ma gratitude envers lui.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
RESUME
Le continent africain en général et l'Afrique de
l'ouest en particulier fait face à de nombreux défis en ce
début du 21ème siècle parmi lesquels sa
vulnérabilité et son adaptation aux changements climatiques (Sena
Kwaku ADESSOU, 2007).
La partie nord -ouest de la région de Kayes
n'échappe pas à ce phénomène qui risque de
compromettre tous les efforts déployés jusque là pour
promouvoir le développement économique et social de la
région.
Ce changement climatique affecte sévèrement
l'agriculture, moteur essentiel de l'économie et les populations les
plus démunies. Il a des conséquences négatives en termes
d'économie et de sécurité alimentaire. Les options
d'adaptation à cette crise planétaire doivent non seulement
s'inscrire dans l'atténuation des effets du changement climatique, mais
aussi dans une perspective de satisfaction des besoins fondamentaux et
conservation des ressources naturelles. En bref, un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
à leurs propres besoins (CMED, 1987).
Aux dires des scientifiques dans les vingt prochaines
années, le changement climatique risque de s'aggraver si des solutions
ne sont pas prises. C'est pourquoi la nécessité d'intégrer
les changements climatiques dans les plans de développement à
court, moyen et long terme s'impose.
C'est dans la perspective de recherche de solutions durables
face aux effets pervers des changements climatiques sur l'agriculture, que la
présente étude « contribution de l'agroforesterie dans
l'adaptation aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel » a été
initiée.
La méthode AHP (Analyse du Processus
Hiérarchique) a été utilisée pour réaliser
l'étude. Elle est une des méthodes de prise de décision
à multicritères développée en 1980 par Thomas
Saaty. Elle vise à affiner un processus de décision en examinant
la cohérence et la logique des préférences du
décideur. Faute de disposer du logiciel Expertchoice qui est l'outil
d'analyse de l'Analyse du Processus Hiérarchique (AHP), l'Excel a
été utilisé.
Ainsi, six (06) critères et sept (07) alternatives ont
été retenus sur la base de leurs pertinences dans la
réduction de la vulnérabilité et de la pauvreté des
groupes socio-économiques, protection de l'environnement et l'adaptation
au changement climatique.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Des questionnaires ont été soumis à un
jugement d'experts nationaux et locaux sur la base de leur connaissance du
domaine de l'agriculture et de leur compétence en matière
d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques et ont permis
d'évaluer les différentes matrices de comparaison.
Les résultats des différentes analyses
multicritères ont permis de montrer que les pratiques
agroforestières constituent les meilleures options d'adaptation de
l'agriculture face aux effets des changements climatiques.
L'Analyse du Processus Hiérarchique (AHP) est un outil
important pour prendre des décisions à multicritères dans
le choix des meilleures options d'adaptation de l'Agriculture face aux effets
des changements climatiques.
Mots Clés :
1 - Vulnérabilité
2 - Changement climatique
3 - Agroforesterie
4 - Adaptation au changement climatique
5 -Atténuation aux effets au changement climatique
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
ABSTRACT
The African continent in general and West Africa in particular
is facing many challenges as we enter the 21st century including its
vulnerability and adaptation to climate change (Sena ADESSOU Kwaku, 2007).
The north-western region of Kayes is not immune to this
phenomenon, which may jeopardize all efforts so far to promote economic and
social development in the region.
This climate change severely affects agriculture, a key driver
of the economy and the poorest populations. It has negative consequences in
terms of economy and food security. Adaptation options for this global crisis
are not only part of the mitigation of climate change, but also with a view to
meeting basic human needs and conservation of natural resources. In short, a
development that meets present needs without compromising the ability of future
generations to meet their own needs (CMED, 1987).
According to scientists in the next twenty years, climate
change may worsen if solutions are not. Therefore the need to integrate climate
change into development plans in the short, medium and long term is
necessary.
This is in view of finding lasting solutions against the side
effects of climate change on agriculture, that this study "Contribution of agro
forestry in the climate changes adaptation in rural communities of Djelebou,
Karakoro and Sahel "was initiated.
AHP method (Hierarchical Process Analysis) was used for the
study. It is one of the methods of multicriteria decision making developed in
1980 by Thomas Saaty. It aims to refine decision-making process by examining
the coherence and logic of the decision maker's preferences. Lacking
Expertchoice software is the tool for analyzing the Analysis of Hierarchical
Process (AHP), the Excel was used.
Thus, six (06) criteria and seven (07) alternatives were
selected on the basis of their relevance in reducing vulnerability and poverty
among socioeconomic groups, environmental protection and climate change
adaptation.
Questionnaires were submitted to a trial of national and local
experts based on their knowledge of agriculture and competence in adapting
agriculture to climate change and have evaluated the different comparison
matrices.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
The results of different MCA have shown that agro forestry
practices are the best options for adapting agriculture to the effects of
climate change.
Analysis of Hierarchical Process (AHP) is an important tool
for decision making in multi-criteria in the selection of the best options for
adaptation of agriculture to the effects of climate change.
Key words:
1 - Vulnerability 2- Climate
Change 3 - Agro forestry
4- Adaptation to climate change
5 - Attenuation the effects of climate change
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
LISTE DES ABREVIATIONS
CNUED: conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement
GIEC: Intergouvernemental des experts sur
l'Evolution du Climat
OMD: Objectifs du Millénaire pour le
Développement MDP: Mécanisme pour un
Développement Propre
PANA: Programme d'Action Nationale pour
Adaptation aux changements climatiques
ACD: Action Couverture et
Développement ONG: Organisation Non
Gouvernementale ACPP: Agence de Coopération Pour la
Paix RDH: Rapport sur le Développement Humain
PNUD: Programme des Nations pour le
Développement
IUCN: Union internationale pour la conservation
de la nature
CRDI: Centre de recherches pour le
développement international
IDID: Initiatives Pour Un Développement
Durable Intégré
INADES : Institut Africain pour le
Développement Economique et Social
PIB: Produit Intérieur Brut
OMM: Organisation météorologique
mondiale
PNUE: Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
FAO: Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
CCNUCC: Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques
GES: Gaz à Effets de Serre
AGCK: Association Gidimaxa Commune Keri Kafo
CMED : Commission Mondiale de l'Environnement et du
Développement
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
SOMMAIRE
CITATIONS ii
Dédicaces iii
Remerciements iv
Résumé vi
SOMMAIRE xi
LISTE DES TABLEAUX xiii
LISTE DES figures xiv
Introduction 1
1.1. Problématique et justification 5
Problématique 5
Justification de la recherche 7
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
10
2.3. Revue de littérature 10
2.3.1. Le changement climatique : définition et
causes 10
2.3.2. Impacts du changement climatique 11
2.3.3. Changements climatiques et Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) 13
2.3.4. Adaptation au changement climatique 13
2.3.4 Enjeux agricoles et changements climatiques
14
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
17
3.1. Les facteurs biophysiques 17
3.1.1. Facteurs climatiques 17
3.1.2. Géomorphologie et sol 18
3.1.3. Végétation 19
3.2 Population et activités
socio-économiques 19
3.2.1 Les données sur la population 19
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
3.2.2 Les activités socio - économiques
20
CHAPITRE IV : HYPOTHESE DE TRAVAIL ET/OU OBJECTIFS DU
TRAVAIL 22
CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES 24
4.1. MATERIELS 24
4.2. METHODES 24
4.2.1. Identification des critères 24
3.2 Elaboration des options potentielles ou alternatives
25
4.2.2. administration du questionnaire 25
4.2.3. Intérêt de la méthode AHP
26
4.2.4. Justification de l'outil utilisé :
27
4.2.5. Description de l'Analytic Hierarchy Process
(Processus d'analyse hiérarchique) 28
4.2.5.1 La structure hiérarchique 28
4.2.5.2 L'évaluation 29
CHAPITRE VI : les résultats
30
6.1 ANALYSE 30
6.2 RESULTATS 33
6.2.0 Etablissement des priorités 33
6.2.0.0 Les critères 33
6.2.0.1 Les alternatives 34
6.3 Classement des critères selon les
priorités 35
6.4 Priorités globales : 35
CHAPITRE VII : Discussion et Analyses 37
Conclusions 40
Recommandations - Perspectives 42
Bibliographie 43
ANNEXES 45
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : % des émissions de gaz à effet de serre
15
Tableau 2: Données pluviométriques 2008-2010 18
Tableaux 3: productions agricoles de 2007 à 2010 ..20
Tableau 4: Echelle des comparaisons des critères 26
Tableau 5 : Les indices aléatoires pour des matrices de
comparaisons 29
Tableau 6 : Sommaire des comparaisons entre les critères
30
Tableau 7 : Matrice de comparaison des critères par
rapport à l'objectif 31
Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 1 31
Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 2 31
Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 3 31
Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 4 32
Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 5 32
Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 6 32
Tableau14 : Priorités 34
Tableau 15 : Priorités des alternatives par rapport aux
critères 34
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Histogramme des données pluviométriques
de 2008 à 2010 18
Figure 2: Niveau hiérarchique du problème 18
Figure 3: Priorités relatives des éléments
du problème suivant la structure hiérarchique 35
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
INTRODUCTION
Depuis la conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement (CNUED) tenue à RIO de
Janeiro en Juin 1992, les questions de changements climatiques occupent une
place importante dans la protection de l'environnement, aussi bien au niveau
des pays industrialisés qu'au niveau des pays en développement,
avec diverses mesures visant à en atténuer les effets et à
s'y adapter.
Si l'homme a depuis toujours lutté pour s'adapter aux
variations climatiques, leur rapidité et leur intensité actuelles
dépassent largement les capacités d'adaptations des
sociétés (Mali, rapport provisoire : Eléments de Politique
Nationale d'Adaptation aux Changements Climatiques, 2008). Les mesures
traditionnelles ne suffisent plus et les sociétés
concernées deviennent encore plus vulnérables en fonction de deux
principaux facteurs :
· La fragilité du milieu naturel vis-à-vis
des extrêmes météorologiques et des variations climatiques
;
· La faible capacité d'adaptation des
populations.
Les populations très démunies des pays en
développement souffrent tout particulièrement des
répercutions du dérèglement climatique car leur survie
dépend directement de l'espace naturel, de l'agriculture, des ressources
en eau qui sont gravement perturbés par les changements climatiques
continus. La situation des plus pauvres est encore aggravée par les
effets des changements climatiques.
Ainsi, la lutte contre les effets négatifs des
changements climatiques doit être une partie intégrante du
processus de développement socio-économique des pays
concernés, avec comme axe central la lutte contre la pauvreté.
La réduction de la pauvreté et le
développement durable demeurent des priorités fondamentales
à l'échelle de la planète. Un quart de la population des
pays en développement à moins de 1,25 dollar par jour pour vivre.
Un milliard d'être humains n'ont pas accès à l'eau potable
; 1,6 milliard n'ont pas l'électricité et 3 milliards ne
bénéficient pas d'un assainissement adéquat. Un quart des
enfants, à l'échelle des pays en développement, souffrent
de malnutrition. Répondre à ces besoins doit rester au coeur des
priorités des pays en développement et des sources d'aide au
développement, sachant que le développement deviendra plus
difficile du fait du changement climatique (Rapport sur le développement
dans
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
le monde 2010).
Le changement climatique à l'échelle
planétaire est l'un des enjeux majeurs du XXIe siècle compte tenu
de la gravité de ses conséquences pour les économies et
l'environnement et l'un des défis de l'humanité pour les
prochaines années.
Selon le quatrième rapport d'évaluation du
Groupe Intergouvernemental des experts sur l'Evolution du Climat (GIEC)
publié en 2007, les communautés pauvres seront les plus
vulnérables du fait de leurs capacités d'adaptation
limitées et leur grande dépendance de ressources à forte
sensitivité climatique telles que les ressources en eau et les
systèmes de production agricole. En Afrique, les changements climatiques
représentent une grande menace pour la croissance et le
développement durable, ainsi que pour l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
D'après le dernier rapport du GIEC (2007), le
réchauffement climatique au cours du 21ème siècle en
Afrique sera plus important qu'au niveau mondial. C'est ainsi que les tendances
actuelles suggèrent que de vastes régions africaines, notamment
le Sahel et une partie de l'Afrique australe, pourraient subir un
réchauffement de l'ordre de 3 à 6°C d'ici à 2100. Les
régimes pluviométriques seront également touchés et
pourraient accuser une baisse de plus de 20 % à 30 % par rapport au
niveau de référence 1961-1990. Plus de 95 % de l'agriculture
africaine étant sous pluie, la production agricole sera fortement
compromise par la variabilité accrue des précipitations
conjuguée à la hausse des températures, les occurrences de
phénomènes extrêmes dévastateurs. Tandis que dans
les zones côtières, les activités seront handicapées
par les inondations côtières, l'érosion marine et la
salinisation des terres. Les effets attendus seront la réduction des
superficies de terres arables continentales et côtières, les
modifications de la durée des saisons de culture, la perturbation des
cycles biologiques des cultures conjuguées à des stress hydrique
et thermique.
Le Mali n'est pas en marge des effets néfastes de ces
changements climatiques. Au Mali, on note de nos jours en moyenne une baisse de
20% de la pluviométrie entre la période 1951 - 1970
(période humide) et la dernière période de
référence 1971 - 2000 entraînant un déplacement des
isohyètes de 200 km vers le Sud. L'isohyète 1200 mm n'existe plus
sur la carte du Mali. C'est pour dire que le régime
pluviométrique au Mali est très affecté par la
variabilité et les changements climatiques.
Le secteur agricole, pilier de l'économie, est
très affecté et mérite de ce fait une attention
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
particulière pour l'atteinte de l'autosuffisance
alimentaire.
Le Mali, pour montrer son engagement à combattre les
changements climatiques a posé un certain nombre de jalons qui sont :
- La signature de la convention cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques le 22 septembre 1992 et sa ratification le 28
décembre 1994 ;
- La signature du protocole de Kyoto, le 02 janvier 1999 et sa
ratification le 11 février 2002 ;
- L'élaboration de sa communication nationale initiale en
2000
- La désignation d'un point focal des changements
climatiques en 1992
- La mise en place d'une Autorité Nationale
Désignée (AND) du Mécanisme pour un Développement
Propre (MDP) en 2003.
- L'élaboration de son Programme d'Action National
d'Adaptation (PANA) aux effets néfastes des changements climatiques en
2007
Depuis quelques années, les trois (03) communes
rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel vivent une situation
d'insécurité alimentaire consécutive aux déficits
pluviométriques, aux inondations cycliques, aux invasions acridiennes et
aux sécheresses répétées. Le taux de malnutrition
aiguë chez les enfants de 0-5 ans est de 10.7% (rapport CSAV, 2007).
C'est donc pour trouver des options efficaces d'adaptation aux
effets du changement climatique dans le secteur agricole au nord ouest -Kayes
dans les communes de Djélébou, Karakoro et Sahel que la
présente étude a été initiée. Elle
s'intitule «Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation
de l'Agriculture au changement climatique dans la région de Kayes : cas
des communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel
». Elle entre dans le cadre d'un projet expérimental
d'agroforesterie initié par l'Action Couverture et Développement
(ACD), une ONG nationale en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP dans les
trois communes ci citées comme moyen d'adaptation face au changement
climatique. Ce projet a connu dans la première phase de test, un vif
intérêt au sein de la communauté rurale
bénéficiaire.
Dans le but de diffuser ce projet à très grande
échelle, les deux (02) structures veulent vérifier à
travers les outils d'aide à la décision si les pratiques
agroforestières constituent une option viable d'adaptation au changement
climatique.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Le présent mémoire s'articule autour de trois
points. Le premier point aborde la problématique de l'étude, le
cadre conceptuel et la méthodologique adoptée. Le second point
expose les résultats auxquels nous sommes parvenus et les analyses et
discussions qu'ils ont suscités. Enfin, le troisième point prend
en compte la conclusion et les suggestions.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION DE LA
RECHERCHE
1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
PROBLEMATIQUE
Le rapport mondial sur le développement humain (RDH)
2007/2008 stipule qu'au début du XXIe siècle, le monde s'est
trouvé confronté à l'urgence d'une crise aiguë : le
changement climatique. C'est, de tous les problèmes environnementaux, le
plus important et le plus urgent. Le changement climatique est le
problème critique du développement humain pour notre
génération. Il menace d'éroder les libertés
humaines et de limiter les choix. Il remet en cause le principe des
Lumières selon lequel le progrès humain rendra l'avenir toujours
meilleur que le passé (PNUD, 2007).
L'évaluation mondiale des données depuis 1970
indique que le réchauffement d'origine anthropique a probablement eu des
conséquences visibles sur de nombreux systèmes biophysiques.
Ainsi, les observations effectuées sur tous les continents et sur la
plupart des océans prouvent que de nombreux systèmes naturels
sont affectés par les changements climatiques régionaux, en
particulier les augmentations de température (GIEC, 2007). Les
connaissances actuelles sur les effets du changement climatique montrent que
les domaines impactés sont divers et les projections d'impacts futurs
sont très alarmantes aussi bien dans le secteur des ressources d'eau
douce et leur gestion, des écosystèmes, de la nourriture, des
fibres et produits forestiers, des systèmes côtiers et
régions de basses terres que dans le secteur de la santé.
L'Afrique en général et l'Afrique de l'Ouest en
particulier est plus vulnérable à la variabilité et aux
changements climatiques notamment à cause de certaines de ses
caractéristiques physiques et socio-économiques qui la
prédisposent à être affectée, de façon
disproportionnée, par les effets négatifs des variations du
climat (UICN-BRAO et al. 2003 cité par CRDI et IDID, 2007 ; GIEC, 2007).
En effet, selon GIEC (2007), les projections indiquent que vers l'an 2020, 75
à 250 millions de personnes seront exposées à un stress
hydrique accru en raison des changements climatiques.
Dans toutes les régions affectées, les pauvres
seront disproportionnément vulnérables à ses effets
à cause de leur dépendance à l'agriculture et de leur plus
faible capacité d'adaptation.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Couplé à une demande en augmentation, il aura
des incidences néfastes sur les moyens d'existence et aggravera les
problèmes liés à l'eau. Dans de nombreux pays et
régions d'Afrique, on s'attend à ce que la production agricole et
l'accès à la nourriture soient sérieusement compromis par
la variabilité et l'évolution du climat. Les zones propices
à l'agriculture, la durée des saisons de végétation
et le potentiel de production vont certainement diminuer,
particulièrement en marge des zones semi-arides et arides. La
sécurité alimentaire du continent sera encore plus menacée
qu'aujourd'hui et la malnutrition aggravée. Dans certains pays, le
rendement agricole dépendant de l'irrigation par les eaux pluviales
pourrait diminuer de 50 % vers 2020.
L'approvisionnement local sera vraisemblablement
touché par une diminution des ressources piscicoles dans les grands
lacs, en raison de l'élévation des températures, et
pourrait être encore aggravée par la surexploitation. Vers la fin
du XXIe siècle, l'élévation du niveau de la mer affectera
les côtes littorales basses à forte population. Le coût de
l'adaptation pourrait atteindre jusqu'à 5 - 10 % du produit
intérieur brut (PIB). Les mangroves et les récifs coralliens se
dégraderont encore plus, entraînant des incidences
supplémentaires sur les pêcheries et le tourisme. L'OMM et le PNUE
prédisent que les changements climatiques auraient des impacts
socio-économiques et environnementaux négatifs, principalement en
Afrique sub-saharienne. Pour la FAO (2007), l'agriculture est le secteur le
plus affecté par le changement des régimes climatiques et sera de
plus en plus vulnérable à l'avenir.
Le Mali en général et les communes rurales nord du
cercle de Kayes ne sont pas épargnées des effets pervers de ces
changements climatiques.
Au niveau de trois communes, les populations rurales
dépendent principalement des activités agro-sylvo-pastorales. Les
changements climatiques ainsi que la pression anthropique tendent à
précariser leurs conditions de vie par la dégradation du
potentiel productif. La zone est caractérisée par des
précipitations variables en volume et en répartition depuis les
années de sécheresse, entraînant un déficit
pluviométrique moyen annuel de plus de 150 mm et une
dérégulation hydrologique du bassin versant. Il en découle
une dégradation des terroirs de vallées accentuée par le
déclin de certaines pratiques agricoles non durables et la
surexploitation des ressources ligneuses. L'érosion des sols a
entraîné une baisse des rendements agricoles et la concentration
des activités agricoles sur les terres les plus fertiles. Ces
évolutions entraînent une exacerbation des tensions autour de
l'accès aux ressources
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
productives. Ces facteurs ont contribué à
l'accentuation de la pauvreté et de l'insécurité
alimentaire.
Selon une étude réalisée par CSAV en 2007,
les femmes et les enfants de 0 à 5 ans sont les plus touchés par
l'insécurité alimentaire. Le taux de malnutrition aiguë est
de 10,7%.
Face à cette situation alarmante qui pourrait mettre
en péril tous les efforts déployés jusque là pour
lutter contre la pauvreté et assurer un développement
socioéconomique harmonieux, il est urgent pour les communautés
rurales et les autorités communales de mettre sur pieds des
stratégies d'adaptation face aux effets des changements climatiques. A
l'heure actuelle, peu d'études ont été
réalisées par les populations rurales sur les stratégies
d'adaptation face aux changements climatiques.
Donc, l'objet de notre étude vise à accompagner
les communautés rurales des trois communes du nord de Kayes vers
l'élaboration d'analyse multicritères pour la sélection
des meilleures options d'adaptation face au changement climatique.
JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
L'agriculture dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel, à l'instar des autres
communes du cercle de Kayes, reste essentiellement pluviale. De ce fait, elle
subit de plein fouet les contrecoups de la variabilité climatique,
notamment celle des précipitations, de la température.
En effet, depuis quelques décennies, ces trois
communes rurales du nord du cercle de Kayes subissent les effets drastiques des
changements climatiques qui auront pour l'agriculture et les populations les
plus pauvres des conséquences néfastes en termes
d'économie et de sécurité alimentaire. Les actions
anthropiques jouent un rôle déterminant dans la dégradation
actuelle des écosystèmes. Les pratiques agricoles non durables
(coupe abusive des bois, les défrichements
répétés,) sont autant des facteurs qui ont
contribué à la dégradation des terres et accentué
la pauvreté. Les réserves forestières qui constituaient
une biodiversité pour ces zones ont été détruites.
À cause de la déforestation continue, les femmes et les enfants
doivent parcourir 5 à 10 kilomètres par jour pour trouver le bois
nécessaire à la cuisson et autres produits forestiers. Cette
charge supplémentaire diminue le temps qu'ils pourraient consacrer
à d'autres tâches pourtant indispensables.
Ces changements ont eu des effets sur les modes et moyens de
subsistance des populations des
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.
Il s'agit notamment de :
v' l'insécurité alimentaire
v' la perte du capital social ;
v' la perte de la biodiversité et de la fertilité
du sol.
Sur le plan socioculturel, ces phénomènes ont pour
conséquence la migration, les conflits autour de la gestion des
ressources naturelles.
Si rien n'est fait, les trois communes connaîtront
encore des situations difficiles en termes de sécurité
alimentaire et de gestion des ressources naturelles. C'est ainsi que l'ONG
Action Couverture et Développement en partenariat avec une ONG Espagnole
ACPP décident d'accompagner les communautés rurales et
collectivités décentralisées dans l'élaboration
d'outils d'aide à la décision pour choisir les meilleures options
d'adaptation aux changements climatiques.
Notre thème de recherche» Contribution des
pratiques agro forestières dans l'adaptation aux changements climatiques
dans les Communes nord du Cercle de Kayes : cas de Djélébou,
Karakoro et Sahel» s'inscrit dans la suite logique des études
antérieures effectuées par d'autres chercheurs dans ce domaine.
En 2007, une équipe de chercheurs conduite par Mr. Sena Kwaku ADESSOU a
travaillé sur `' l'Agroforesterie, une pratique viable dans l'adaptation
aux changements climatiques en Afrique de l'Ouest». Pour vérifier
son hypothèse de travail (les pratiques agroforestières seraient
- elles une option à privilégier en Afrique de l'Ouest ?), il
s'est basé sur une analyse multicritères confirmée par le
logiciel Décision Lab 2000 qui est un outil d'aide à la
décision. A travers l'analyse des données avec ce logiciel, les
pratiques agro forestières seraient l'une des meilleures options
d'adaptation aux changements climatiques. Mais ne serait - il pas important de
confirmer cette hypothèse par d'autres logiciels ? Notre thème de
recherche y trouve tout son intérêt. Le logiciel que nous allons
utiliser s'appelle Expertchoice.
L'Action Couverture et Développement (ACD), une ONG
nationale en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP expérimentent dans
les trois communes un projet d'agroforesterie depuis 2010 comme moyen
d'adaptation face au changement climatique. Ce projet a connu dans la
première phase de test, un vif intérêt au sein de la
communauté rurale bénéficiaire.
Dans le but de diffuser ce projet à très grande
échelle, les deux (02) structures veulent vérifier à
travers les outils d'aide à la décision si les pratiques
agroforestières constituent une option
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
viable d'adaptation au changement climatique.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
2.3. REVUE DE LITTERATURE
2.3.1. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : DEFINITION ET CAUSES
Au sens étroit du terme, le climat désigne
généralement le "temps moyen"; il s'agit plus
précisément d'une description statistique en fonction de la
moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des
périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à
des millions d'années (la période classique, définie par
l'Organisation Météorologique Mondiale, est de 30 ans). Ces
grandeurs sont le plus souvent des variables de surface telles que la
température, les précipitations et le vent. Dans un sens plus
large, le climat est la description statistique de l'état du
système climatique.
Les changements climatiques désignent une variation
statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa
variabilité persistant pendant de longues périodes
(généralement, pendant des décennies ou plus). Les
changements climatiques peuvent être dus à des processus internes
naturels ou à des forçages externes, ou à des changements
anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère ou de
l'affectation des terres (GIEC, 2007). On notera que la Convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans son
Article 1, définit « changements climatiques » comme
étant des « changements de climat qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine
altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent
s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au
cours de périodes comparables ». La CCNUCC fait ainsi une
distinction entre les « changements climatiques » qui peuvent
être attribués aux activités humaines altérant la
composition de l'atmosphère, et la « variabilité climatique
» due à des causes naturelles.
Les changements climatiques sont perçus aujourd'hui
comme l'une des menaces les plus graves qui pèsent sur la
durabilité de l'environnement mondial pour le 21ème siècle
(MEHU, 2003). Ces changements sont principalement dus à une
concentration de plus en plus élevée des gaz à effet de
serre (CO2, CH4, N2O, HFC, PFC et SF6) dans l'atmosphère, ce qui induit
un réchauffement global. Les scientifiques ont démontré
que les activités humaines générées depuis la
révolution industrielle, notamment l'utilisation de combustibles
fossiles et le changement d'affectation des terres sont à l'origine
d'une concentration atmosphérique accrue
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
des gaz à effet de serre, qui emprisonnent plus de
chaleur dans l'atmosphère et déséquilibrent le bilan
énergétique du système Terre-atmosphère (FAO,
2007). Spore (2008) dans sa publication du mois d'Août apporte plus
d'informations sur ces gaz à effet de serre (GES). En effet, Le
principal GES est le dioxyde de carbone ou CO2, qui représente
près de 70 % des GES d'origine humaine. Six milliards de tonnes
proviennent de la combustion des énergies fossiles, essentiellement le
pétrole, dans l'industrie et le transport. Les pays occidentaux en sont
les plus gros émetteurs, les USA en tête. Mais ils sont en passe
d'être rattrapés par les pays émergents : la Chine et
l'Inde. S'y ajoute 1,6 milliard de tonnes provenant de la déforestation
dans les pays du Sud. Une forêt qui brûle libère du carbone
alors que, quand les arbres poussent, ils en stockent. De même, le labour
libère le carbone stocké dans le sol. Le pire, selon les
recherches les plus récentes, est que plus la planète ne se
réchauffe, moins les plantes et les mers absorbent le CO2, et plus la
température terrestre n'augmente.
C'est dans la production de méthane (CH4), le second
GES le plus important, que les activités agricoles jouent le plus grand
rôle, même s'il est difficile de quantifier ces rejets avec
précision. Le méthane est principalement issu de la fermentation
anaérobie (sans air), importante dans les rizières et les zones
inondées (tourbières, étangs). Les bovins qui ruminent et
rejettent des gaz dans l'atmosphère émettent près de 100
millions de tonnes de méthane par an. Bien que petits, les termites
produisent chaque année entre 15 et 35 millions de tonnes de
méthane. Ils arrivent à ce résultat surprenant en faisant
fermenter les matériaux végétaux de la forêt
tropicale dans leurs intestins à l'aide des bactéries qui y sont
présentes. Cependant, le plus grand danger pour la planète est la
fonte du permafrost. Ces sols des zones arctiques, en se dégelant,
pourraient rejeter dans l'atmosphère des milliards de tonnes de
méthane et de CO2. Enfin, le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O, 16
% des émissions de GES) résulte de l'agriculture intensive
(notamment de l'utilisation d'engrais), de la déforestation et de
procédés chimiques comme les aérosols.
2.3.2. IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
L'impact des changements climatiques sur la production
agricole devrait susciter des inquiétudes en raison du rôle
primordial du secteur de l'agriculture dans le développement
socio-économique du Mali où 80 % de la population rurale se
consacre essentiellement aux cultures vivrières.
Une estimation approximative des impacts du changement
climatique sur l'agriculture
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
tropicale rapportée par Sinha (1991) stipule la
réduction de la saison de croissance et donc du rendement des cultures,
la stérilité du riz en raison des hausses de température
et d'humidité, la croissance éventuelle de la production de
matière sèche surtout pour les céréales, la
multiplication des maladies et des insectes nuisibles existants ainsi qu'une
apparition d'autres types de maladies et insectes, l'affectation du rendement
des cultures par la nébulosité. Izrael (1991) mentionne que
l'impact d'un changement climatique dû aux gaz à effet de serre
(GES) sur l'agriculture sera une réduction des productions allant de 10
à 30% en moyennes latitudes. Des impacts négatifs
sévères doivent être attendus dans les régions dont
l'agriculture est fortement dépendante du climat telles les zones arides
et subtropicales d'Afrique. On pourra s'attendre dans ces zones à des
baisses de production allant de 30 à 70%. Si l'on se
réfère au rapport publié par le GIEC en 2001, trois grands
domaines peuvent être menacés au niveau agricole :
· les pâturages avec une modification des zones
propices à l'élevage, une diminution de la valeur nutritive du
fourrage, une modification de la composition des espèces de fourrage
· les cultures avec une modification des cultures tant
au niveau de la production agricole qu'au niveau de la nature des cultures, une
baisse des rendements (sécheresse), une forte incidence des maladies
végétales et des insectes nuisibles, une menace des cultures de
littoral causée par les problèmes de salinité des eaux
· les écosystèmes avec une modification
des emplacements géographiques des écosystèmes de la flore
et de la faune, un assèchement des zones humides (zones les plus
vulnérables)
De même, les changements climatiques réduiraient
les revenus des populations vulnérables et augmenteraient
conséquemment le nombre absolu de personnes exposées à la
pauvreté.
De manière indirecte les changements climatiques se
manifestent aussi au niveau de la maind'oeuvre agricole, des prix des
denrées agricoles et du fonctionnement des unités de
transformation agro industrielle (MEPN, 2008). En effet, les jeunes ruraux,
découragés par les manifestations des aléas climatiques
répétés, vont migrer dans les villes à la recherche
d'emplois rémunérateurs.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
2.3.3. CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET OBJECTIFS DU
MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT (OMD) Les changements
climatiques représentent une nouvelle menace qui vient s'ajouter aux
risques
existants. Ils interagissent avec ces risques et les
amplifient, soumettant ainsi à des tensions supplémentaires les
moyens d'existence et les stratégies de survie des populations pauvres.
En 2000, les dirigeants de 189 nations ont adopté la déclaration
du millénaire, dont découlent les huit (8) objectifs du
millénaire pour le développement (OMD). Les changements
climatiques compromettent la réalisation des OMD ainsi que des
stratégies nationales d'éradication de la pauvreté et de
développement durable.
De façon plus spécifique, la réalisation
de l'objectif 1 des OMD (Réduire l'extrême pauvreté et la
faim) pourrait être entravée par les baisses de
productivité et l'insécurité alimentaire qui
découleront des manifestations des changements climatiques.
L'augmentation de la prévalence de certaines maladies (dont le
paludisme), la recrudescence des maladies liées à la chaleur, la
raréfaction de l'eau potable pour les ménages sont autant
d'obstacles à l'atteinte des objectifs 4, 5 et 6 relatifs à la
santé humaine. Quant à la réalisation de l'objectif 2
(Assurer une éducation primaire pour tous), le lien est beaucoup plus
indirect.
En effet, la perte d'actifs ou de moyens du fait des
catastrophes (inondations et sécheresse) pourrait conduire à
l'impossibilité d'éducation à plein temps des enfants. Sur
le plan de la promotion de l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes (objectif 3), les changements climatiques devront
creuser les inégalités entre hommes et femmes. Ceci est du fait
que les femmes, dépendante de l'exploitation des ressources naturelles,
deviendraient plus vulnérables car ces ressources s'épuiseront
véritablement. Sur un autre plan, la perte de la biodiversité et
la dégradation de l'environnement qui se profilent du fait des
conditions climatiques de plus en plus difficiles sont autant de freins
à la réalisation de l'objectif 7 (assurer un environnement
durable).
A moins de prendre des mesures concrètes et urgentes
pour réduire la vulnérabilité et améliorer la
capacité d'adaptation des populations pauvres, et d'intégrer ces
actions dans les stratégies nationales, il sera difficile d'atteindre
certains OMD d'ici 2015.
2.3.4. ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Comme dans le monde développé, les populations des
pays les plus pauvres devront faire face
aux conséquences d'un climat en évolution (PNUD,
2007). Même si les gouvernements du nord ont les moyens financiers,
technologiques et humains de répondre aux risques auxquels
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
sont confrontés leurs citoyens, les options des pays
en voie de développement sont beaucoup plus restreintes. Dans les pays
les plus pauvres, l'adaptation est largement une question d'effort d'autonomie
et d'initiative personnelle. Des millions de personnes disposant à peine
de ressources suffisantes pour alimenter, vêtir et abriter leurs familles
sont contraintes d'affecter des fonds et leur travail à des mesures
d'adaptation.
L'adaptation vise à réduire la
vulnérabilité et à renforcer la capacité
d'adaptation, ou résilience, de ceux qui tirent leurs moyens d'existence
de ressources dépendantes du climat. Dans le secteur de l'agriculture,
l'adaptation requiert l'utilisation de bonnes pratiques agricoles,
forestières et en matière de pêche, pour faire face
à des conditions environnementales changeantes et plus rudes.
L'adaptation en agriculture s'illustre notamment par la modification du
calendrier de plantation ou des semis, l'adoption de nouvelles technologies, et
la promotion de la biodiversité agricole (FAO, 2007).
2.3.4 ENJEUX AGRICOLES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les preuves scientifiques de la gravité des menaces
climatiques pour l'agriculture sont désormais sans
ambiguïté, même si leur ampleur exacte est incertaine en
raison des interactions complexes au sein de l'écosystème et de
l'économie.
L'agriculture contribue pour moitié, environ, aux
émissions mondiales de deux des gaz à effet de serre les plus
puissants en dehors du dioxyde de carbone : l'oxyde nitreux et le
méthane. Les émissions d'oxyde nitreux par les sols et de
méthane causé par la fermentation intestinale des animaux
d'élevage représentent chacune environ un tiers des
émissions totales hors dioxyde de carbone de l'agriculture et, selon les
projections, devraient encore augmenter.
Les animaux d'élevage et les cultures émettent
du CO2, du méthane, de l'oxyde nitreux et d'autres gaz, ce qui fait de
l'agriculture une source majeure d'émissions de GES Selon les
inventaires d'émissions que les gouvernements soumettent à la
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
l'agriculture est responsable d'environ 15 % des émissions mondiales de
GES. Si l'on y ajoute les émissions causées par la
déforestation dans les pays en développement (l'agriculture
étant la principale cause de déforestation), sa contribution aux
émissions mondiales augmente de 26 à 35 %. Environ 80 % des
émissions totales provenant de l'agriculture, y compris la
déforestation, proviennent des pays en développement (Banque
mondiale, Rapport sur le développement dans le monde, «
l'agriculture au service du développement », 2008).
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau 1 : % des émissions de gaz à effet
de serre
Les agriculteurs d'Afrique de l'Ouest font face à des
menaces croissantes liées au changement climatique. Les changements de
fréquence des sécheresses, des vagues de chaleur, des
inondations, des tempêtes, des gelées et des invasions acridiennes
obligent le secteur agricole à prendre des mesures d'adaptation pour
atténuer les incidences du changement climatique
Avec 43% de sa population totale, l'Afrique de l'Ouest est
l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique.
Selon le quatrième Rapport d'évaluation du Groupe d'experts
intergouvernemental OMM/PNUE sur l'évolution du climat (GIEC), la
pluviométrie annuelle en Afrique de l'Ouest a diminué de 20
à 40% entre la période 1931-1960 et la période 1968-1990.
D'après les projections du GIEC, l'Afrique connaîtra très
probablement un réchauffement au XXIe siècle, qui aura pour effet
de réduire la durée de la période de
végétation et le potentiel de rendement des cultures dans une
bonne partie de l'Afrique de l'Ouest. Dans certains pays, les rendements de
l'agriculture pluviale pourraient diminuer de moitié d'ici à
2020. La survie d'une grande partie des habitants de l'Afrique de l'Ouest
dépend d'une agriculture pluviale, et les agriculteurs ont du mal
à préserver leurs moyens d'existence.
Le changement climatique menacera d'accroître encore
leur vulnérabilité, de saper les résultats de longues
années d'efforts et de gravement compromettre leurs perspectives de
développement. Il aggrave les difficultés auxquelles se heurtent
les efforts axés sur la réalisation des objectifs de
développement pour le Millénaire et la préparation d'un
avenir sécurisé et viable au-delà de 2015.
Il faudra alors mettre en place des meilleures pratiques
agricoles qui répondent aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à
répondre à leurs propres
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
besoins (CMED, 1987). Parmi ces pratiques agricoles
respectueuses de l'environnement et du bien -être social, figure en bonne
place l'agroforesterie. Le recours aux pratiques agricoles non durables ne
serait - il pas une chance pour ces communautés rurales nord du cercle
de Kayes.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
|
Les communes rurales de Djélébou, Karakoro
et Sahel sont situées dans l'arrondissement d'Aourou dans
la partie nord du cercle de
Kayes.
Elles font partie du territoire de Gidimaxa malien et de
l'intercommunalitéAGCK.
|
|
La pluviométrie oscille entre 150 à 550 mm d'eau
par an.
3.1. LES FACTEURS BIOPHYSIQUES
3.1.1. FACTEURS CLIMATIQUES
La commune de Djélébou est située dans la
zone Sahélienne caractérisée par un climat de
type sahélien avec des précipitations oscillant
entre 150et 550 mm d'eau par an. Il existe deux saisons :
- La saison pluvieuse qui va de juin à octobre est
caractérisée par la mousson (vent chaud et humide) qui souffle du
Sud-ouest au Nord-est, avec des températures moyennes se situant autour
de 25°C.
- La saison sèche qui s'étale de novembre
à mai est marquée par l'harmattan qui est un vent chaud et sec.
Ce vent souffle du Nord-est au Sud-ouest avec des températures moyennes
autour de 40 à 45°C. A cette période, l'insolation est
maximale.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau 2: Données pluviométriques
2008-2010
|
|
|
Mois
|
|
Cumul Campagne
|
Rappel campagne
|
Rappel Campagne
|
11111
|
|
|
|
|
10/11
|
09/10
|
08/09
|
|
|
Juin
|
|
Juillet
|
Août
|
|
Sept
|
Octobre
|
|
|
|
|
|
J
|
|
mm
|
J
|
|
mm
|
J
|
mm
|
J
|
|
mm
|
J
|
mm
|
J
|
mm
|
J
|
mm
|
J
|
mm
|
Djelebou
|
1 0
|
|
259
|
29
|
|
800
|
51
|
815
|
31
|
|
417
|
13
|
183
|
27
|
495
|
35
|
517
|
40
|
547
|
Karakoro
|
1 7
|
|
143
|
25
|
|
192
|
31
|
322
|
25
|
|
74
|
10
|
93
|
27
|
461
|
30
|
501
|
36
|
682
|
Sahel
|
1 7
|
|
183
|
25
|
|
771
|
38
|
841
|
27
|
|
345
|
12
|
201
|
241
|
468
|
30
|
409
|
28
|
642
|
|
Source GRDR Kayes, 2011
Figure 1: histogramme des données
pluviométriques de 2008 à 2010
Ces déficits pluviométriques et la mauvaise
répartition jouent de façon négative sur les cultures.
Cette situation occasionne une installation tardive des cultures et des
ressemis répétitifs.
3.1.2. GEOMORPHOLOGIE ET SOL
La plupart des sols sont des sols d'apport alluvial. Il s'agit
de sols sablo-argileux à argilo-
sableux. Sur les plateaux latéritiques impropres
à l'agriculture, les sols sont gravillonnaires. Les sols d'apport
alluvial dits ferralitiques ont une valeur agronomique faible à moyenne,
cependant, ils se prêtent assez facilement aux actions de
restauration.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Il existe aussi des sols argilo limoneux et sablo limoneux qui
s'y prêtent bien à l'agriculture. On note une forte
dégradation de ces sols à cause de l'érosion
3.1.3. VEGETATION
La végétation de la commune est de type savane
arborée très diversifiée mais dégradée
par
l'action anthropique et des agressions diverses. Elle est
composée de baobab (Andasonia digitata), gommiers (Acacia
Sénégal), Balanites aegyptica, Combretum, zizyphus et surtout de
rôniers (Borassus aethiopium) et Doumier (Prosopis africana) qui
constituent les espèces les plus importantes au niveau de la commune.
Sur le long des cours d'eau, on rencontre les rôniers et les Doumiers.
Pendant la saison hivernale, la strate herbacée qui est
plus ou moins dense par endroit disparaît par la combinaison de plusieurs
facteurs dégradants pendant la saison sèche.
En somme, la nature connaît une forte
dégradation due aux actions anthropiques et aux dégâts des
animaux. Les feux de brousse, les défrichements anarchiques et la coupe
abusive du bois vert sont autant d'actions qui ont contribué à la
destruction du patrimoine floristique.
3.2 POPULATION ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
3.2.1 LES DONNEES SUR LA POPULATION
La population des trois communes se compose :
Commune
|
Ménages
|
Population
|
Total
|
Taux d'accroissement annuel moyen (1998-2009)
|
|
Femmes
|
|
3909
|
11963
|
12711
|
24674
|
3,8%
|
Karakoro
|
2352
|
7206
|
7607
|
14813
|
2,2%
|
Sahel
|
1923
|
5404
|
6226
|
11630
|
4,2%
|
|
Source : RGPH, 2009
La population est en majorité sédentaire et
très faiblement urbanisée. Ce terroir est constitué de 24
villages avec comme chef lieu de commune : Aourou. Les principaux groupes
sociaux sont, les soninkés suivis des Peuls et des Bambaras.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
3.2.2 LES ACTIVITES SOCIO - ECONOMIQUES
a) L'agriculture
C'est la principale activité pratiquée par
l'ensemble de la population. Les principales spéculations sont le mil,
le sorgho et le niébé cultivées en association ou en
monoculture. Les autres cultures sont : l'arachide, le voandzou et le gombo,
cultivées pour leur valeur économique.
Il existe principalement deux systèmes de culture dans
la zone : il s'agit en premier lieu de la culture hivernale dominée par
les cultures de sorgho, d'arachide, de niébé et de maïs. Le
riz de bas fond est cultivé surtout par les femmes sur des petites
superficies.
La seconde, la culture de décrue est dominée
par des variétés de cycle court : maïs, de sorgho,
d'arachide et surtout de niébé dont les rendements
dépassent souvent les cultures hivernales. Elle est pratiquée
dans le long de Karakoro et dans les bas fonds en année de bonne
pluviométrie.
L'activité maraîchère est plus ou moins
développée dans les communes. Elle est surtout pratiquée
de façon traditionnelle, bien qu'il y ait un début
d'amélioration au niveau technique. Tableau 3: Productions
agricoles de 2007 à 2010
Spéculations
|
Surfaces (ha)
|
Rendements (kg/ha)
|
Productions (T)
|
Riz de bas - fonds
|
1257
|
750
|
943
|
Mil
|
1907
|
650
|
1240
|
Sorgho
|
12423
|
680
|
8448
|
Maïs
|
5093
|
700
|
3565
|
Fonio
|
56
|
360
|
20
|
Total de la production des
cultures sèches
|
|
|
14216
|
Décrue
|
Maïs
|
1800
|
400
|
720
|
Sorgho
|
388
|
450
|
175
|
Total de la production des cultures de
décrue
|
|
|
895
|
|
La production céréalière est
déficitaire et n'arrive pas à couvrir les besoins de la
population sans cesse croissante. La production agricole est de 15111 tonnes
avec un rendement moyen de 526, 5 kg/hectares.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
b) L'élevage
La zone dispose des potentialités énormes
pastorales, mais elles sont mal valorisées et confrontées
à d'énormes problèmes liés à la
transhumance. Il constitue la seconde activité après
l'agriculture.
Les espèces animales élevées sont les
bovins, les caprins, les ovins, les asins et les équins. Le
système d'élevage est du type extensif avec la pratique de la
transhumance à une certaine période de l'année. Les
parcours sont constitués de jachères, de friches et de couloirs
de passage en saison des pluies. Pendant la saison sèche, après
la libération des champs tout l'espace est ouvert au pâturage des
animaux.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE IV : HYPOTHESE DE TRAVAIL ET/OU OBJECTIFS
DU TRAVAIL
Les trois communes situées dans la partie nord - ouest
de Kita sont classées dans les 166 communes les plus vulnérables
du Mali. Elles connaissent depuis quelques années des modifications
climatiques qui compromettent de façon négative tous les efforts
de développement : les sécheresses répétées,
l'insuffisance pluviométrique, les invasions acridiennes, les vents
violents, l'ensoleillement et les inondations. Les populations à 90%
agropasteurs sont sérieusement menacées par les effets
néfastes des changements climatiques. Les productions agricoles ont
chuté avec comme conséquence l'insécurité
alimentaire, l'exode massif des jeunes et la pauvreté. Le taux de
malnutrition aiguë est de 10,7% chez les enfants de 0 à 5 ans
(CSVA, 2007). Comme stratégie de survie, les populations se sont
rabattues sur les ressources naturelles avec comme conséquence le
déboisement et la dégradation des terres. Il s'en est suivi des
conflits entre les agriculteurs et les éleveurs autour des bas fonds
propices à l'agriculture.
Face à cette situation, quelle serait la meilleure option
de l'agriculture face au changement climatique ?
L'objectif général de cette
recherche est d'évaluer le niveau de contribution de certaines options
efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux changements climatiques dans
les communes- nord du cercle de Kayes.
De façon spécifique, il s'agira
de :
· de montrer la nécessité d'adopter les
approches agroforestières dans la lutte contre les changements
climatiques et de réduction des GES ;
· de prouver que les approches agroforestières
permettent de gérer durablement les ressources naturelles ;
· et de proposer des recommandations pour ces communes
ciblées.
2.3.1 Questions de recherche
· Q G: Quelle est la contribution de l'agroforesterie dans
d'adaptation de l'agriculture au changement climatique dans les Communes
Rurales du nord de Kayes ?
· QS: Le recours aux pratiques agroforestières
permet -il de réduire les effets liés au changement climatique
dans l'agriculture ?
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
2.3.2. Hypothèses de recherche
· Afin d'atteindre les objectifs, nous testerons les
hypothèses suivantes :
· H G: Les pratiques agroforestières ont
contribué à réduire les effets du changement climatique
sur l'agriculture dans les communes rurales du nord de Kayes,
· HS: L'analyse multicritères par le logiciel
Expertchoice a retenu l'agroforesterie comme la meilleure option viable dans
l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES
|
4.1. MATERIELS
Pour mener à bien cette étude, nous avons
utilisé les matériels suivants :
o Ordinateur : Il a permis de faire la saisie du
mémoire ;
o Google : ce logiciel a été
d'un apport capital dans la recherche des travaux faits à travers le
monde en général et en Afrique en particulier (séminaires,
ateliers, foras) sur l'Agriculture durable en Afrique, les impacts des
changements climatiques, les interactions entre le changement climatique et le
développement durable.
o Internet : Les échanges en emails ont
été effectués avec des experts internationaux dans le
domaine concerné.
o Excel : Le logiciel Excel a été
utilisé pour analyser les données mais de disposer le logiciel
Expertchoice.
4.2. METHODES
4.2.1. IDENTIFICATION DES CRITERES
Une première phase a consisté à
l'identification des critères affectant le choix des options
d'adaptation de lutte contre les effets négatifs des changements
climatiques. Ces critères se fondent sur les conditions
spécifiques des trois (03) communes en matière de
vulnérabilité aux effets néfastes du changement climatique
sur l'agriculture d'une part, et d'autre part, ils se basent sur les principes
d'une gestion raisonnée de l'environnement et celui du
développement durable.
Ces critères doivent contribuer à la
réduction de la vulnérabilité et de la pauvreté des
groupes socio-économiques et permettre la protection de l'environnement
et l'adaptation au changement climatique.
Ainsi, les critères suivants retenus ont été
retenus :
1. Aptitude à assurer l'adaptation aux changements
climatiques : Le choix d'une option doit tenir compte de sa capacité
à atténuer les conséquences d'un ou de plusieurs risques
climatiques identifiés en vue de permettre l'adaptation.
2. Conditions locales pour la réalisation de l'option
: Les conditions naturelles et socioéconomiques de la localité
pour laquelle est prévue une option donnée doivent être
favorables à la réalisation de l'option. Elle doit, notamment,
être acceptée par les populations locales pour permettre son
appropriation et la pérennisation des acquis de l'option.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
3. Préservation de l'environnement : La
réalisation de l'option doit contribuer à assurer la
préservation de l'environnement.
4. Cohérence avec les plans stratégiques locaux
de développement : L'option retenue doit être cohérente
avec les plans locaux de développement qui intègrent les autres
plans nationaux sur les AME.
5. Cohérence avec les plans stratégiques locaux
de développement : L'option retenue doit être cohérente
avec les plans locaux de développement qui intègrent les autres
plans nationaux sur les AME.
6. Coût de réalisation de l'option : Le coût
de l'option choisie doit pouvoir être facilement mobilisable par la
communauté locale avec ou sans apport extérieur.
3.2 ELABORATION DES OPTIONS POTENTIELLES OU
ALTERNATIVES
Dans le cadre de cette étude, l'identification des
alternatives a été faite à partir du profil de la zone
d'étude, combiné à l'analyse des risques inhérents
aux changements climatiques. Ceci nous a permis d'en proposer sept, à
savoir :
· La promotion des pratiques agroforestières (1)
· L'aménagement des eaux de surface (2)
· Promotion des fumures organiques (3)
· L'introduction des variétés culturales
(4)
· La mise en défens et le reboisement (5)
· Les pratiques anti - érosives (6)
· La promotion d'activités
génératrices de revenus (7)
Ces différentes options potentielles
(alternatives) doivent être physiquement
réalisables sur le terrain dans le cadre des programmes d'Action
Nationale d'Adaptation (PANA) et bénéficier de l'adhésion
des populations locales pour lesquelles elles sont mises en oeuvre et
être prises en compte dans les programmes locaux de développement
prioritaires qui intègrent les programmes d'action des autres accords
multilatéraux sur l'environnement (Biodiversité, Changements
climatiques, lutte contre la désertification, etc..). Enfin, les
coûts de réalisation des options doivent être mobilisables
par la communauté locale avec ou sans apport extérieur.
4.2.2. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE
Le choix de la méthode d'administration du questionnaire
influence quantitativement ou qualitativement les informations fournies.
Dans la littérature, nous trouvons une variété des
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
méthodes d'administration des questionnaires dont les plus
connues sont les suivantes: l'enquête par téléphone,
l'enquête par la poste et l'enquête personnelle. Ces
dernières avaient été choisies conjointement lors de notre
étude afin de collecter le maximum d'informations. Les critères
et les alternatives de notre étude ont fait l'objet d'un questionnaire
destiné à des experts choisis sur la base de leur connaissance et
de leur compétence en matière d'externalisation. Les experts ont
évalué les importances relatives des critères et
alternatives sur une échelle variant de 1 (peu important) à 9
(extrêmement plus important).
Les décideurs qui font des estimations sur l'importance
relative de divers éléments à l'aide des comparaisons par
paire, sont des personnes ayant des connaissances approfondies et de
l'expérience dans la matière. Pour que les comparaisons par paire
soient compatibles, Saaty suggère de limiter le nombre maximal de
critères ou d'alternatives à 7.
Le tableau qui suit représente l'échelle
utilisée pour les comparaisons par paire pour cette
étude.
Tableau 4: Echelle des comparaisons des
critères
Jugement verbal
|
Évaluation numérique
|
extrêmement plus important
|
9
|
|
8
|
très fortement plus
|
7
|
important
|
6
|
fortement plus important
|
5
|
|
4
|
modérément plus important
|
3
|
|
2
|
importance égale
|
1
|
Source : d'après Saaty, 1984
4.2.3. INTERET DE LA METHODE AHP
Pour l'intérêt que suscite l'approche
multicritère, nous avons choisi d'utiliser la méthode AHP
comme méthode qui anticipera et complétera la
phase de recherche de cas dans la base de cas. Le choix d'une méthode
d'analyse multicritère doit se faire en prenant en compte de nombreux
paramètres. Une vue d'ensemble de l'analyse multicritère est
nécessaire pour effectuer un choix adéquat. En effet, en
implémentant n'importe laquelle des méthodes d'analyse
multicritère, on arrivera à un résultat. Toutefois, le
chemin choisi ne sera pas forcément le plus pratique, le résultat
ne sera pas forcément satisfaisant non plus ; il est donc souhaitable de
justifier la méthode d'analyse multicritère choisie ; ceci ayant
une influence importante sur le résultat final.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
4.2.4. JUSTIFICATION DE L'OUTIL UTILISE :
Nous avons opté pour la méthode de
hiérarchie multicritère (AHP) de Saaty qui fait partie de la
famille des approches dites de l'école américaine pour
résoudre le problème d'adaptation aux risques liés aux
stratégies d'externalisation.
Cette méthode vise à organiser l'information et
les préférences qui interviennent dans la prise de
décision. Elle reflète la logique et les convictions subjectives
qui peuvent se manifester vis-à-vis de questions ou problèmes
particuliers. Puis, elle synthétise les diverses opinions
exprimées et débouche sur une recommandation qui s'accorde avec
les attentes.
Les raisons qui nous poussent vers l'utilisation de cette
méthode pour la résolution des problèmes d'adaptation aux
risques liés aux stratégies d'externalisation sont les
suivantes:
- La AHP est un modèle souple et facilement
compréhensible pour résoudre un large éventail de
problèmes non structurés. Les problèmes d'adaptation aux
risques d'externalisation étant non structurés, le
développement d'un modèle permettra d'alléger le fardeau
de la prise de décision.
- La AHP permet de résoudre des problèmes
complexes tout en tenant compte de l'interdépendance des
éléments du système sans se focaliser sur une
pensée linéaire. Les problématiques d'adaptation aux
risques d'externalisation sont des problèmes complexes où il faut
considérer séparément plusieurs facteurs parfois
conflictuels.
- La AHP reflète la tendance naturelle de l'humain
à trier et classer ensemble les éléments semblables d'un
système sur un même niveau. L'expert en l'externalisation se
sentira donc à l'aise en utilisant cette méthode.
- La AHP attribue des valeurs numériques à des
jugements subjectifs sur l'importance relative de chaque variable et permet de
synthétiser les jugements afin de déterminer les variables qui
ont la plus grande priorité et sur lesquelles il convient d'agir pour
parvenir à la solution.
- La AHP organise les préférences, les
intuitions et la logique du gestionnaire de projet dans une approche
structurée de prise de décision qui s'applique bien aux
problèmes d'adaptation aux risques liés aux stratégies
d'externalisation.
En résumé, la méthode de Saaty est un outil
de décision multicritère robuste et flexible. Cet outil permet de
considérer les critères subjectifs autant qu'objectifs et
s'adapte bien, à notre avis, au processus de décision en
problématique d'adaptation aux risques d'externalisation. Notre objectif
en optant pour une approche multicritère de prise de décision en
problématique
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
d'adaptation des options efficaces aux effets de changements
climatique est de permettre à l'expert d'agir, face à ce
problème, avec un degré d'incertitude moindre.
4.2.5. DESCRIPTION DE L'ANALYTIC HIERARCHY PROCESS
(PROCESSUS D'ANALYSE HIERARCHIQUE)
L'application de la méthode AHP se fait à deux
niveaux : la structure hiérarchique et
l'évaluation.
4.2.5.1 LA STRUCTURE HIERARCHIQUE
La structure hiérarchique de la méthode AHP
reflète la tendance naturelle de l'esprit de
l'homme. Cette structure hiérarchique clarifie le
problème et permet d'identifier la contribution de chaque
élément à la décision finale.
L'objectif du problème se situe au niveau le plus haut
de la hiérarchie. Les critères et les sous critères,
étant les éléments qui influencent l'objectif, se trouvent
dans les niveaux intermédiaires de la hiérarchie. Les
alternatives sont le niveau le plus bas de l'hiérarchie.
Pour notre étude, nous avons construit trois niveaux
hiérarchiques. Le niveau 1 étant l'objectif, le niveau 2 compare
les critères par rapport à l'objectif, le niveau 3 compare les
alternatives par rapport à chaque critère. Le but de chaque
analyse est de cibler le meilleur critère et la meilleure alternative
par rapport au niveau hiérarchique supérieur.
A ce niveau, il est maintenant possible de faire des comparaisons
par paire.
|
|
Montrer l'importance des pratiques agroforestières dans
le choix des options efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux
changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou,
Karakoro et Sahel
|
|
|
Objectif
|
|
|
Niveau 1
|
|
|
|
|
Impact socioéconomique
|
|
Cohérence avec les plans stratégiques
locaux de développement
|
|
Coût de réalisation de l'option
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Niveau 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Aptitude à
|
Conditions
|
Préservation de
|
|
assurer
l'adaptation aux changements climatiques
|
|
locales pour la réalisation de l'option
|
|
l'environnement
|
Critère
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7
|
|
|
|
|
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7
|
|
|
|
|
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7
|
|
Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4
Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7
|
|
|
|
Altern
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Niveau 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FIGURE2 : NIVEAU HIERARCHIQUE DU PROBLEME
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
4.2.5.2 L'EVALUATION
La méthode AHP intègre l'opinion et
l'évaluation des experts, et décompose le problème de
décision à multicritères en un système des
hiérarchies, en descendant dans la hiérarchie de grands aux
petits éléments.
Parmi plusieurs méthodes de prise de décision
à multicritères, AHP s'identifie par sa façon de
déterminer les poids de critères. À l'étape
d'évaluation, les éléments qui se situent à un
même niveau de la hiérarchie sont comparés les uns avec les
autres, par des comparaisons par paire. À chaque niveau de la
hiérarchie, les comparaisons par paire sont effectuées par
rapport aux éléments du niveau supérieur.
Le processus de comparaison rapporte un rangement relatif des
priorités. Les évaluations qualitatives sont transformées
à des poids quantitatifs selon le degré d'influence des
éléments de décision sur l'objectif du problème.
Etant donné que ces évaluations se font par des individus, un
manque d'objectivité et de compatibilité peuvent toujours
apparaître lors des
jugements subjectifs. Saaty a défini un indice de
cohérence (IC) : n : nombre
d'éléments comparés. CI se compare avec RI
appelée l'index aléatoire. Le tableau 5 contient les valeurs de
RI, qui sont obtenues pour chaque dimension n de la matrice.
Tableau 5 : Les indices
aléatoires pour des matrices de comparaisons
N
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
IA
|
0.58
|
0.90
|
1.12
|
1.24
|
1.32
|
1.41
|
Le ratio de compatibilité CR est calculé par : CR =
CI / RI.
AHP tolère jusqu'à un degré
d'incompatibilité de 0,10. Lorsque le ratio de compatibilité
dépasse cette valeur de 0,10, quelques révisions de jugement
s'imposent [SAATY, 1984]. Dans notre étude, certaines valeurs des ratios
étaient supérieures à 0,1 ; par conséquent, on a
invité certains experts à réviser leurs jugements et on a
changé le degré d'incompatibilité à 25% au lieu de
10% afin d'aboutir à des résultats compatibles, ce qui nous a
permis d'aboutir à des matrices de comparaison des critères et
des alternatives.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE VI : LES RÉSULTATS
6.1 ANALYSE
Matrice du niveau 1 :
Critères
Tableau 6 : Sommaire des comparaisons entre les
critères
Comparaisons
|
Critère le plus important
|
Evaluation
|
Critère 1- Critère 2
|
Critère 1
|
3
|
Critère 1- Critère 3
|
Critère 3
|
3
|
Critère 1- Critère 4
|
Critère 1
|
3
|
Critère 1- Critère 5
|
Critère 5
|
4
|
Critère 1- Critère 6
|
Critère 6
|
4
|
Critère 2- Critère 3
|
Critère 3
|
5
|
Critère 2- Critère 4
|
Critère 2
|
5
|
Critère 2- Critère 5
|
Critère 5
|
3
|
Critère 2- Critère 6
|
Critère 2
|
3
|
Critère 3- Critère 4
|
Critère 3
|
5
|
Critère 3- Critère 5
|
Critère 5
|
5
|
Critère 3- Critère 6
|
Critère 6
|
4
|
Critère 4- Critère 5
|
Critère 5
|
5
|
Critère 4- Critère 6
|
Critère 6
|
4
|
Critère 5- Critère 6
|
Critère 5
|
3
|
Source : Questionnaires
Matrice de comparaison
Dans le but d'établir les priorités des
différents éléments du problème, il faut effectuer
des comparaisons binaires. C'est la comparaison des éléments deux
à deux par rapport à un élément de niveau
hiérarchique supérieur donné. L'analyse matricielle est
simple d'utilisation. Avant d'initier la comparaison binaire, les
hiérarchies doivent être construites. Le processus de comparaison
binaire s'effectue en commençant au sommet de la hiérarchie en
sélectionnant l'élément qui sera utilisé pour la
première comparaison. Ensuite, on considère les
éléments du niveau immédiatement inférieur. Le
nombre d'éléments à comparer gouverne la taille de la
matrice.
Dans notre étude, certaines valeurs des ratios
étaient supérieures à 0,1 ; par conséquent, on a
invité certains experts à réviser leurs jugements afin
d'aboutir à des résultats compatibles ce qui nous a permis
d'aboutir aux différentes matrices de comparaison suivantes
Matrice du niveau 1 : Critères
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau 7 : Matrice de comparaison des
critères par rapport à l'objectif
Critères
|
Critère2
|
Critère3
|
Critère4
|
Critère5
|
Critère6
|
Critère1
|
Critère2
|
1
|
1/5
|
5
|
1/3
|
3
|
1/3
|
Critère3
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/5
|
1/4
|
3
|
Critère4
|
3
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/4
|
1/3
|
Critère5
|
4
|
5
|
1/4
|
1
|
3
|
4
|
Critère6
|
1/3
|
4
|
4
|
1/3
|
1
|
4
|
Critère1
|
3
|
1/3
|
3
|
1/4
|
1/4
|
1
|
|
11,53
|
10,73
|
13,45
|
2,32
|
7,75
|
12,67
|
Matrice du niveau 2 : Alternatives
Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 1
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
3
|
2
|
1/5
|
1/5
|
3
|
1/6
|
Alter.6
|
1/5
|
1
|
2
|
1/5
|
2
|
1
|
1/5
|
Alter.5
|
1/3
|
2
|
1
|
1/5
|
1
|
1
|
1/4
|
Alter.4
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
Alter.3
|
3
|
1/3
|
1/5
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/3
|
Alter.2
|
1/4
|
1/5
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1/5
|
Alter.1
|
3
|
1/4
|
1/5
|
1/3
|
2
|
3
|
1
|
Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 2
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1/5
|
3
|
1/3
|
2
|
1/4
|
alter 6
|
1/9
|
1
|
1/9
|
1/5
|
1/7
|
3
|
2
|
Alter.5
|
2
|
2
|
1
|
1/5
|
1/4
|
1/4
|
2
|
Alter.4
|
1/3
|
1
|
2
|
1
|
2
|
1
|
3
|
Alter.3
|
1
|
3
|
2
|
1/5
|
1
|
3
|
1/5
|
Alter.2
|
1/6
|
1/5
|
1
|
1/4
|
1/4
|
1
|
1/4
|
Alter.1
|
3
|
1/7
|
1/4
|
1/7
|
2
|
2
|
1
|
Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 3
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter. 2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
2
|
1/7
|
3
|
1/3
|
2
|
1/4
|
Alter.6
|
1/4
|
1
|
1/4
|
1/5
|
1/5
|
4
|
2
|
Alter.5
|
2
|
2
|
1
|
1/2
|
1/4
|
1/4
|
2
|
Alter.4
|
1/3
|
2
|
2
|
1
|
2
|
3
|
1
|
Alter.3
|
3
|
2
|
2
|
1/5
|
3
|
2
|
1/5
|
Alter.2
|
1/5
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/6
|
1
|
1/6
|
Alter.1
|
2
|
1/4
|
1/4
|
1/4
|
2
|
1
|
1
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 4
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1/4
|
2
|
1/4
|
1/6
|
1/5
|
Alter.6
|
1/3
|
1
|
4
|
1/4
|
1/3
|
1/4
|
1/5
|
Alter.5
|
1/4
|
1/4
|
1
|
1/3
|
1/5
|
1/4
|
1/5
|
Alter.4
|
1/3
|
4
|
3
|
1
|
4
|
4
|
1/3
|
Alter.3
|
1/4
|
3
|
5
|
1/4
|
1
|
1/4
|
1/4
|
Alter.2
|
1/4
|
4
|
4
|
1/4
|
4
|
1
|
1/4
|
Alter.1
|
1/5
|
5
|
5
|
3
|
4
|
4
|
1
|
Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 5
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
1/3
|
4
|
3
|
1
|
3
|
3
|
Alter.6
|
3
|
1
|
1/4
|
4
|
2
|
1/4
|
3
|
Alter.5
|
1/4
|
4
|
1
|
4
|
3
|
3
|
4
|
Alter.4
|
3
|
1/5
|
1/5
|
1
|
5
|
5
|
4
|
Alter.3
|
1/3
|
5
|
1/4
|
1/5
|
1
|
3
|
1/5
|
Alter.2
|
1/3
|
3
|
4
|
4
|
2
|
1
|
1/4
|
Alter.1
|
1/3
|
1/3
|
1/5
|
1/4
|
5
|
4
|
1
|
Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 6
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1
|
1/3
|
3
|
3
|
2
|
Alter.6
|
1/3
|
1
|
1/4
|
3
|
1/5
|
3
|
3
|
Alter.5
|
1/4
|
3
|
1
|
2
|
3
|
3
|
2
|
Alter.4
|
3
|
1/5
|
1/5
|
1
|
5
|
2
|
2
|
Alter.3
|
1/5
|
3
|
1/4
|
1/5
|
1
|
3
|
1/5
|
Alter.2
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1
|
1/4
|
Alter.1
|
1/4
|
1/3
|
1/4
|
1/4
|
3
|
4
|
1
|
Dans la matrice, on évalue chaque élément
de la colonne de gauche à chaque élément de la ligne
supérieure par rapport à l'objectif (ou au critère)
fixé. La diagonale dans la matrice représente la comparaison d'un
élément avec lui-même et correspond toujours à la
valeur 1. Le nombre de comparaisons à effectuer se calcule ainsi :
Nombre de comparaisons = n2- n où n =
nombre de critères.
2
Pour notre étude, le nombre de critères est de
six, il y a donc 15 comparaisons à effectuer, soit
le triangle supérieur au-dessus de la diagonale. Les
valeurs réciproques sont utilisées pour compléter les
cases sous la diagonale.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Pour obtenir l'ensemble des priorités globales du
problème, il faut procéder à des opérations de
pondération et d'addition qui fournissent un chiffre unique indiquant la
priorité de chaque élément.
Les quatre étapes pour arriver aux valeurs des
priorités sont les suivantes :
1. Additionner les colonnes de la matrice : tous les
éléments d'une même colonne sont additionnés ;
2. Normaliser la matrice : chaque entrée de la matrice
est divisée par le total de sa colonne. La normalisation de la matrice
permet alors des comparaisons significatives entres les éléments,
3. Calculer la moyenne des lignes : tous les éléments d'une
même ligne de la matrice normalisée sont additionnés et
ensuite divisés par le nombre d'entrées qu'elle comporte : 4.
Résultat : le résultat de l'étape précédente
fournit les pourcentages des priorités globales relatives.
Ces calculs sont effectués par le logiciel Expert
Choice support informatique dont jouit la méthode AHP. Ce logiciel
assiste spécifiquement dans la phase de prise de décision, par la
synthèse de l'ensemble des jugements fournis par les experts et
basée sur un traitement analytique des données
théoriquement fondées. Mais faute de disposer ce logiciel, les
données ont été analysées avec le logiciel
Excel.
6.2 RESULTATS
6.2.0 ETABLISSEMENT DES PRIORITES
6.2.0.0 LES CRITERES
A ce stade, le décideur a porté un jugement de
valeur sur l'importance relative de chaque
critère et a spécifié une
préférence pour chaque alternative en regard de chaque
critère. Il s'agit maintenant de déterminer les priorités
et de les synthétiser. Cette étape consiste à calculer la
priorité de chaque critère en relation avec sa contribution vers
l'atteinte de l'objectif. Le tableau suivant illustre les résultats
obtenus.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau14 : Priorités
Critères
|
Priorités
|
Critère 1
|
0,122
|
Critère 2
|
0,172
|
Critère 3
|
0,080
|
Critère 4
|
0,083
|
Critère 5
|
0,328
|
Critère 6
|
0,215
|
Le ratio de cohérence (RC) est
0,068, donc inférieur à 0,10. Le
jugement est donc considéré compatible.
6.2.0.1 LES ALTERNATIVES
Il s'agit à ce niveau de l'étude de relever la
priorité des sept alternatives par rapport aux six critères.
Cette étape consiste à calculer la priorité des
alternatives par rapport à chaque critère. Le processus de
comparaison rapporte un rangement relatif des priorités. Les
évaluations qualitatives sont transformées à des poids
quantitatifs selon le degré d'influence des éléments de
décision sur l'objectif du problème.
Tableau 15 : Priorités des alternatives par
rapport aux critères
|
Critère 1
|
Critère 2
|
Critère 3
|
Critère 4
|
Critère 5
|
Critère 6
|
Alternative 1
|
0,244
|
0,205
|
0,206
|
0,204
|
0,139
|
0,200
|
Alternative 2
|
0,146
|
0,186
|
0,165
|
0,134
|
0,216
|
0,194
|
Alternative 3
|
0,091
|
0,173
|
0,209
|
0,101
|
0,104
|
0,095
|
Alternative 4
|
0,155
|
0,057
|
0,052
|
0,143
|
0,130
|
0,044
|
Alternative 5
|
0,093
|
0,136
|
0,170
|
0,046
|
0,215
|
0,208
|
Alternative 6
|
0,105
|
0,096
|
0,142
|
0,075
|
0,110
|
0,160
|
Alternative 7
|
0,166
|
0,159
|
0,033
|
0,297
|
0,090
|
0,098
|
Les ratios de cohérence sont respectivement de 0,
086; 0, 007; 0,039; -0,186; 0,935 et 0,085. Ces rations ont
inférieurs à 0, 10 et donc de cohérence des comparaisons
est acceptable.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
|
|
Montrer l'importance des pratiques agroforestières dans
le choix des options efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux
changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou,
Karakoro et Sahel
|
Objectif
|
|
|
|
|
|
Aptitude à assurer l'adaptation aux changements
climatiques=0,122
|
|
Conditions
locales pour la réalisation de l'option=0,172
|
|
Préservation de l'environnement 0,080
|
|
Impact socioéconomique 0,083
|
|
Cohérence avec les plans stratégiques locaux de
développement
=0,328
|
|
Coût de réalisation de l'option=
0,215
|
Critère
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alternative 1=0,200 Alternative 2=0,194 Alternative 3=0,095
Alternative 4=0,044 Alternative 5=0,208 Alternative 6=0,160 Alternative
7=0,044
|
|
|
Alternative 1=0,244 Alternative 2=0,146 Alternative 3=0,091
Alternative 4=0,105 Alternative 5=0,093 Alternative 6=0,166 Alternative
7=0,105
|
|
Alternative 1=0,205 Alternative 2=0,186 Alternative 3=0,173
Alternative 4=0,057 Alternative 5=0,136 Alternative 6=0,159 Alternative
7=0,096
|
|
Alternative 1=0,209 Alternative 2=0,165 Alternative 3=0,209
Alternative 4=0,052 Alternative 5=0,170 Alternative 6=0,033 Alternative
7=0,142
|
|
Alternative 1=0,204 Alternative 2=0,134 Alternative 3=0,101
Alternative 4=0,143 Alternative 5=0,046 Alternative 6=0,075 Alternative
7=0,143
|
|
Alternative 1=0,186 Alternative 2=0,169 Alternative 3=0,095
Alternative 4=0,154 Alternative 5=0,185 Alternative 6=0,110 Alternative
7=0,154
|
|
Altern.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 3: priorité relative des éléments du
problème suivant la structure hiérarchique 6.3
CLASSEMENT DES CRITERES SELON LES PRIORITES
Les matrices de comparaison pour les alternatives et les
critères ont donné les résultats suivants : La valeur de
0,328 (c'est-à-dire 32%) fait de la cohérence
avec les plans stratégiques locaux de développement
(critère 5) non seulement le critère principal, mais aussi le
critère déterminant de la décision finale quant à
l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques dans les communes
rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.
Le coût de l'option qui a 0,215 (21,5%)
comme poids (priorité) est le deuxième critère important
des options d'adaptation. Les conditions locales pour la réalisation de
l'option et l'aptitude à assurer l'adaptation aux changements
climatiques sont respectivement le troisième et le quatrième
critère ayant comme poids 0,172 et
0,122.
6.4 PRIORITES GLOBALES :
La méthode AHP part des matrices de comparaison binaire
pour arriver après des étapes à évaluer un vecteur
de poids qui permet de comparer les choix du problème de
décision.
Dans ce qui suit, nous avons calculé ce vecteur de poids
pour les différentes dimensions du modèle (critères).
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Pour cela, les priorités des critères sont
combinées aux priorités des alternatives pour obtenir la
préférence globale en matière d'options d'adaptation
efficaces de l'agriculture au changement climatique.
Alternative 1 : 0,122(0,244) + 0,172(0,205) + 0, 080(0,206) +
0,083(0,204) + 0,328(0,139) + 0,215(0,200) = 0,187
Alternative2 : 0,122(0,146) + 0,172(0,186) + 0, 080(0,165) +
0,083(0,134) + 0,328(0,216) + 0,215(0,194) = 0,187
Alternative3 : 0,122(0,155) + 0,172(0,057) + 0,080(0,052) +
0,083(0,143) + 0 ,328(0,130) + 0,215(0,044) = 0,097
Alternative4 : 0,122(0,105) + 0,172(0,096) + 0, 080(0,142) +
0,083(0,075) + 0,328(0,110) + 0,215(0,160) = 0,117
Alternative 5 : 0,122(0,093) + 0,172(0,136) + 0, 080(0,170) +
0,083(0,046) + 0,328(0,215) + 0,215(0,208) = 0,167
Alternative4 : 0,122(0,091) + 0,172(0,173) + 0 080(0,209) +
0,083(0,101) + 0,328(0,104) + 0,215(0,095) = 0,120
Alternative7 : 0,122(0,166) +0,172(0,159) +0,080(0,033)
+0,083(0,297) + 0,328(0,090) + 0,215(0,098) = 0,125
Au regard de ces résultats, la promotion
des pratiques agroforestières (alternatives1) avec
une priorité globale de 0,1870 s'avère l'alternative la plus
efficace et viable comme options d'adaptation afin de limiter les
impacts négatifs des changements climatiques sur l'agriculture dans les
communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel. Cette
alternative 1 est suivie par l'aménagement des eaux de surface qui
occupe lui aussi un bon score 0, 0187.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CHAPITRE VII : DISCUSSION ET ANALYSES
|
Au regard des résultats, il est clair que le
critère le plus important aux yeux des « experts » est le
« critère 5 » : la cohérence avec les plans
stratégiques locaux de développement sur lequel doit être
axé toutes les options d'adaptation de l'agriculture aux changements
climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et
Sahel.
Le coût de l'option « critère7 » est,
quant à lui, considéré comme étant le
deuxième critère le plus important des options d'adaptation.
Quant à la préservation de l'environnement «
critère 3 », il occupe le troisième rang d'importance.
La promotion des pratiques agroforestières est la
meilleure des options d'adaptation de l'agriculture face aux
effets néfastes des changements climatiques.
La promotion d'activités
génératrices de revenus est l'option qui a eu moins
de score. Cela peut s'expliquer par le fait que dans l'ensemble des villages
couvrant les trois communes, des périmètres maraîchers ont
été réalisés. L'introduction du maraîchage a
permis d'améliorer quantitativement et qualitativement le régime
alimentaire et nutritionnel de la population et de diversifier les sources de
revenus.
Les poids respectifs des alternatives : « l'introduction
des variétés culturales » ; « promotion des fumures
organiques » qui sont respectivement de 0,097 et 0,117
parait étonnant d'autant plus que la zone est soumisse depuis quelques
années à un déficit pluviométrique et à une
dégradation des terres cultivables. Peut -être les
variétés culturales introduites dans le passé dans la zone
par les vulgarisateurs pour faire face au déficit pluviométriques
n'ont pas été fort appréciées par les paysans en
terme de goût.
La population voit dans la promotion des fumures l'effort
physique consenti pour la production du compost plutôt l'effet
bénéfique.
Les « Pratiques anti érosives », occupe la
quatrième position des alternatives d'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques. L'érosion éolienne et
hydrique est le facteur le plus dégradant de l'environnement dans les
communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.
Le ruissellement dû aux pluies violentes est à
l'origine d'une érosion hydrique prononcée qui décape les
sols, crée des ravines, et envase les plans d'eau. Enfin, les terres
dunaires agricoles, zones de céréaliculture par excellence,
connaissent une baisse drastique de fertilité, due à une
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
très faible restitution de matière organique, au
lessivage des sols, auxquels s'ajoute une forte pression
démographique.
Plusieurs études ont démontré que le
manque de fertilité des sols est le facteur limitant le plus important
de la production au Sahel (DAOUDA HAMANI Oumarou, 2007). La fertilisation est
indiquée comme la voie la plus appropriée pour une exploitation
judicieuse des ressources en eau. Il faut également souligner qu'une
restauration des sols serait réalisable grâce aux techniques
agroforestières, plus accessibles aux agriculteurs que les engrais (Teme
et al.1995). Les cordons pierreux, les diguettes, les demi-lunes, les Zaï
constituent des techniques de conservation et de restauration des eaux et du
sol très efficaces dans la stratégie d'adaptation aux changements
climatiques.
La mise en défens est la troisième
option d'alternative choisie par les experts. La mise permet la
restauration de l'écosystème. Elle se justifie par le fait que la
zone d'intervention de l'étude est soumisse à une exploitation
anarchique des ressources forestières par les transhumants et les
agriculteurs. Le couvert végétal s'est dégradé et
les sols sont devenus improductifs avec le phénomène de
l'érosion hydrique et éolienne. La mise en défens permet
la régénération de la végétation.
Sur la base de l'analyse multicritères, il a
été démontré que les pratiques
agroforestières et l'aménagement des eaux de surface occupent
les premiers rangs en termes d'adaptation et d'accroissement
de rendement avec pour corollaire, la conservation des ressources naturelles
(0,187). Les pratiques agroforestières constituent sans
nul doute une bonne option d'adaptation de l'agriculture face aux changements
en ce sens qu'elle permet de fixer le carbone dans les sols agricoles
nécessaires pour stabiliser les émissions à court terme.
L'agroforesterie permet de créer des sources de revenus
complémentaires pour les exploitants et créer de l'emploi. Aussi,
elle permet d'améliorer le régime alimentaire de la population
d'une part et d'autre de créer des banques fourragères pour le
développement de l'élevage. Notons que les trois communes sont
dominées par des activités agropastorales.
Pour l'aménagement des eaux de surface, son choix
s'explique par le fait que dans la zone, il existe de nombreuses
potentialités d'aménagement des eaux de surface. Donc, la
réalisation des micros barrages permet de stocker l'eau pendant une
bonne partie de l'année et les agriculteurs pourront faire des cultures
de riz pendant l'hivernage et des cultures de décrue pendant la saison
sèche.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
En résumé, on peut dire que notre
hypothèse de départ « le recours aux pratiques
agroforestières permet -il de réduire les effets liés au
changement climatique dans l'agriculture » se confirme. Les
résultats auxquels nous nous sommes parvenu montrent que la meilleure
alternative viable est la promotion des pratiques agroforestières dans
l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques, mais cela n'exclut
pas les autres alternatives qui sont transversales à sa
réalisation.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
CONCLUSIONS
Notre objet d'étude porte sur la « contribution de
l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le
cercle de Kayes ». Dans ce cadre, notre but consistait à montrer
l'importance des pratiques agroforestières dans l'adaptation de
l'agriculture face aux effets drastiques des changements climatiques dans les
communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le cercle de
Kayes.
L'objectif de cette étude était d'apporter une
aide à la décision et de proposer des options efficaces
d'adaptation de l'agriculture face aux effets des changements climatiques dans
les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le
cercle de Kayes.
La sélection de la meilleure option d'adaptation a
nécessité une prise en considération de six (06)
critères. Cette sélection multicritère était
accompagnée de sept (07) alternatives choisies sur la base de leur
pertinence aux grandes orientations de la littérature et des PDSEC des
trois communes. Cet éventail de critères et d'alternatives
était ensuite soumis à des experts nationaux à l'aide d'un
questionnaire. Les données collectées, nous ont permis d'accorder
à chaque risque un poids et de lui affecter une alternative
adéquate.
Pour ce faire, nous avons utilisé la méthode
d'aide à la décision multicritère AHP de Saaty. Cette
méthode facile à comprendre et à appliquer, est
utilisée fréquemment par les chercheurs et les praticiens afin de
faciliter la prise de décision. Parmi plusieurs méthodes, AHP se
démarque par sa façon de déterminer les poids des
critères. Plusieurs comparaisons par paires sont effectuées afin
de trouver les priorités relatives de chaque critère et
alternative. Malgré de nombreux critiques adressés à juste
titre à cette méthode, pour notre problème de
sélection de la meilleure option d'adaptation, AHP a été
un outil effectif, adéquat, compréhensible et facile à
appliquer via son support informatique dont elle jouit : le logiciel Expert
Choice. Mais faute de disposer de ce logiciel, l'Excel a été
utilisé pour analyser les données.
Les principaux enseignements tirés de cette
étude
Les principaux enseignements tirés de cette
étude montrent que des stratégies d'adaptation efficientes
existent, elles ont leurs limites, mais elles peuvent être
améliorées. Ces stratégies peuvent être
vulgarisées au niveau local pour réduire les impacts
négatifs des changements climatiques sur l'agriculture.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Sur le plan méthodologique, notre contribution se
résume à l'implémentation d'outils relevant des domaines
d'aide à la décision dans une problématique appartenant
aux domaines des sciences de gestion. Malgré de nombreuses critiques
adressées à juste titre à la méthode
multicritère d'aide à la décision choisie, pour notre
problème de sélection de la meilleure option d'adaptation, l'AHP
a été un outil effectif, adéquat, compréhensible et
facile à appliquer.
Les limites de l'étude
Après avoir souligné les apports de notre
étude, nous allons en présenter ses limites. Tout d'abord, notre
projet de recherche s'est seulement intéressé à sept (07)
alternatives d'adaptation de l'agriculture aux effets de changement climatique
que nous avons jugés les plus pertinents, quoiqu'il en existe une
multitude. Ce choix s'explique par le fait que nous ne disposons pas de
logiciel Expertchoice, support informatique dont jouit la méthode AHP
qui aurait pu nous permettre de choisir plusieurs alternatives au lieu de Sept
(07).
L'une des difficultés majeures rencontrées au cours
de cette étude est l'absence des données sur la zone et
l'enclavement.
Nous ne prétendons pas avoir cerné toutes les
limites de cette étude, elle en comporte certainement d'autres.
Toutefois, le traitement de celles que nous venons de caractériser,
représente un potentiel de travaux de recherche qui n'est pas
négligeables.
Concernant la généralisation de la réflexion
analytique et des démarches et outils, nous croyons possible à
partir de notre travail d'ouvrir des perspectives de recherche, telles que :
- La nécessité de planifier la mise en oeuvre des
actions d'adaptation
- L'application des techniques d'analyse multicritères
à une échelle beaucoup plus grande c'est - à - dire qui
prendra l'intercommunalité (Gidimaxa).
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
RECOMMANDATIONS - PERSPECTIVES
Au regard des conditions socio économiques et
environnementales des trois communes rurales, des actions d'urgence militent en
leur faveur si l'on veut éviter des risques d'insécurité
alimentaire et bien d'autres catastrophes. C'est pourquoi, il est important de
réfléchir à toute forme de stratégies allant dans
le sens des options efficaces d'adaptation aux secteurs vitaux dont
l'agriculture et l'élevage. Il faut rappeler que les trois communes
rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel sont essentiellement des
agro-éleveurs.
L'intégration des analyses multicritères dans le
choix des meilleures options d'adaptation de l'agriculture aux effets
négatifs des changements climatiques s'avère utile.
En vue d'assurer un développement harmonieux dans les
trois communes, des actions suivantes doivent être entreprises :
- Communiquer sur le phénomène du changement
climatique à travers des sensibilisations pour une meilleure prise de
conscience ;
- Vulgariser les bulletins agro météorologiques en
langue locale ;
- Soutenir les agriculteurs dans leurs politiques
agroforestières (de gérer efficacement leurs ressources en sols
et d'améliorer la fertilité et la productivité).
- Promouvoir la culture des essences fruitières de
manière optimale sur les parcelles de culture ;
- Promouvoir la diversification des activités
génératrices de revenu en insistant sur - l'élevage et les
transformations agroalimentaires ;
- Promouvoir un mécanisme de fonds d'adaptation au
changement climatique au niveau
- Inscrire les questions de changement climatique au rang des
priorités pour le développement ;
- Procéder à des aménagements hydro
agricoles des zones inondables et penser à une
mobilisation des eaux de ruissellement pour stabiliser la
production agricole ;
- Procéder à l'installation des stations
pluviométriques tout au moins dans toutes les
communes pour un meilleur suivi des risques climatiques.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et articles
Banque Mondiale, (2007), Rapport sur le Développement dans
le monde : l'Adaptation aux
changements climatiques et l'atténuation de leurs impacts
sur l'agriculture.
Banque Mondiale (2008), Rapport sur le Développement dans
le monde : Développement et
changement climatique
Bureau BECIS, (2008), Schéma d'Aménagement du
Territoire de Kayes: Rapport diagnostic. CIDS. (2007), Plan Stratégique
de Développement Régional de Kayes : Rapport diagnostic et
perspectives.
CNRST (2007), Programme d'Action Nationale d'Adaptation aux
Changements Climatiques. CIDS et Sidi Koné (2010), Programme de
Développement Social, Economique et Culturel des communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel
GRDR (2008), Etudes monographiques des communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel.
Famouké Traoré, Abdoulaye Bayoko, Sidi
Konaté, Arona Coulibaly & Birama Diarra : Etude des perspectives de
changement climatique au mali, 2004
Mali, Cadre Stratégique pour la Croissance et la
Réduction de la Pauvreté, 2006
Sites internet
A. T. BAGAN, Adaptation aux changements climatiques, actions en
cours au Bénin dans le domaine de l'Agriculture, Accra, 21-23 septembre
2006.
Kwaku Sena ADESSOU, L. FAYE, S. DEMBELE, K. Y BENE. Et L.
ALAGBE, l'agroforesterie, une pratique viable dans l'adaptation aux changements
climatiques en Afrique de l'Ouest, Ouagadougou, 26-30 Octobre 2008.
Conférence Internationale sur les implications du
changement climatique global sur la vulnérabilité des
systèmes naturels, économiques et sociaux en Afrique de l'ouest,
Ouagadougou, Burkina Faso24 au 27 janvier 2007.
Septime Sonagnon Philippe HOUSSOU-GOE, Agriculture et
changements climatiques au Bénin : Risques climatiques,
vulnérabilité et stratégies d'adaptation des populations
rurales du département du Couffo, Thèse, 2008
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
DAOUDA HAMANI Oumarou, Adaptation de l'agriculture aux
changements climatiques : Cas du département de Téra au Niger,
Mémoire de fin d'études, 2007
Mme Salma BELLAAJ, L'Adaptation aux risques liés aux
stratégies d'externalisation : cas des entreprises industrielles
tunisiennes, Thèse, 2009
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
ANNEXES
ANNEXE 1 : Questionnaires
Identité :
Nom :
Profession :
Formation:
Age :
Structure ..
Adresse :
Diagnostics des 03 communes
|
Potentialités
|
|
Contraintes
|
|
Milieu physique
|
·
|
Des terres des mares et vallées fertiles ;
|
·
|
mauvaise répartition de la pluviométrie
|
·
·
|
L'existence de nombreux plans d'eau, L'existence d'une faune et
flore
|
·
|
dans le temps et dans l'espace ; érosions éolienne
et hydrique ;
|
|
diversifiée
|
·
·
|
Dégradation du couvert végétal ; absence de
structures locales de gestion ;
|
|
|
·
|
Absence de statistiques fiables sur la faune et la flore
|
|
|
·
|
Ensablement
|
|
Potentialités
|
|
Contraintes
|
|
Secteur agricole
|
·
|
Disponibilité de terres agricoles
|
·
|
Insuffisance pluviométrique
|
|
récupérables
|
·
|
Divagation des animaux
|
·
|
Possibilité d'une double culture
|
·
|
Insuffisance de matériels agricoles
|
|
(hivernale et décrue)
|
·
|
Présence de beaucoup de déprédateurs
|
·
|
Existence de bas fonds aménageables
|
·
|
Faible niveau d'encadrement
|
·
|
Abondance de fumure organique
|
·
|
Conflit entre éleveurs/agriculteurs
|
·
|
Disponibilité en grand nombre d'animaux de traction
|
|
|
·
|
Possibilité d'une double culture
|
|
|
|
(hivernale et décrue)
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
|
Secteur élevage
|
|
Potentialités
|
Contraintes
|
·
|
Abondance du cheptel
|
·
|
insuffisance de sensibilisation
|
·
|
Existence de nombreux débouchés
|
·
|
Présence des maladies aviaires et
|
·
|
Importance des produits dérivés
|
|
parasitaires
|
·
|
Existence de service d'encadrement
|
·
|
Insuffisance du service d'encadrement
|
|
|
·
|
Surpâturage
|
|
|
·
|
Cherté des produits vétérinaires
|
|
|
·
|
Insuffisance de fourrage
|
|
|
·
|
Insuffisance des points d'eau
|
|
|
·
|
Problème de gestion des troupeaux
|
|
Secteur socio économique
|
|
Potentialités
|
|
Contraintes
|
|
· Population très jeune
|
·
|
Faible taux de scolarisation
|
|
|
·
|
Très faible pouvoir d'achat
|
|
|
·
|
Enclavement
|
|
|
·
|
Migration
|
|
|
·
|
Echanges commerciales très peu développées
avec les pays voisins
|
|
|
·
|
Inexistence des foires
|
|
Source : GRDR 2008
Evaluation
Extrêmement plus important 9
8
très fortement plus important 7
6
fortement plus important 5
4
modérément plus important 3
2
importance égale 1
A partir de l'analyse du profil des trois communes
(Djélébou, Karakoro et Sahel) dans le cercle de Kayes, veuillez
SVP évaluer en choisissant une note de 1 à 9 dans la case
correspondante.
Objectif : Montrer l'importance des
pratiques
|
agroforestières dans l'adaptation de
|
l'agriculture face aux changements climatiques
|
|
Critère le plus important par rapport à
l'objectif
|
Note
|
|
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
· Conditions locales pour la
réalisation de
l'option
|
|
|
· Aptitude à assurer l'adaptation aux
changements climatiques
· Préservation de
l'environnement.
|
|
|
· Aptitude à assurer l'adaptation aux
changements climatiques
· Impact
socio-économique
|
|
|
· Aptitude à assurer l'adaptation aux
changements climatiques
· Cohérence avec les plans
stratégiques locaux de développement
|
|
|
· Aptitude à assurer l'adaptation aux
changements climatiques
· Coût de réalisation de
l'option
|
|
|
· Conditions locales pour la
réalisation de l'option
· Préservation de
l'environnement.
|
|
|
· Conditions locales pour la
réalisation de l'option
· Impact
socio-économique
|
|
|
· Conditions locales pour la
réalisation de l'option
· Cohérence avec les plans
stratégiques locaux de développement
|
|
|
· Conditions locales pour la
réalisation de l'option
· Coût de réalisation de
l'option
|
|
|
Critère1 : Aptitude à assurer
l'adaptation aux changements
|
climatiques
|
|
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère1
|
Note
|
|
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
· Promotion des fumures
organiques
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
· L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
· La mise en défens et
reboisement
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
·
|
L'aménagement des eaux de surface Promotion
des fumures organiques
|
|
|
·
·
|
L'aménagement des eaux de surface
L'introduction des variétés culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
|
Critère 2 : Conditions locales pour la
réalisation de
|
l'option
|
|
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère
|
Score
|
|
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'aménagement des eaux de surface
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'introduction des variétés culturales
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
|
Critère 3 : Préservation de
l'environnement
|
Comparaison entre les alternatives
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère
|
Score
|
|
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
· Promotion des fumures
organiques
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
· L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
· La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
|
Critère 4: Impact
socio-économique
|
|
|
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère
|
Note
|
|
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'aménagement des eaux de surface
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
La mise en défens
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
Les pratiques anti -
érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
|
Critère 5: Cohérence avec les plans
stratégiques locaux
|
de développement
|
|
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère
|
Note
|
|
|
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'introduction des variétés culturales
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières La
mise en défens
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières Les
pratiques anti - érosives
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières La
promotion d'activités génératrices de
revenus
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
Critère 6 : Coût de réalisation de
l'option
|
Comparaison entre les alternatives
|
Alternative la plus
importante par rapport au critère
|
Note
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'aménagement des eaux de surface
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières
L'introduction des variétés culturales
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières La
mise en défens et le reboisement
|
|
|
·
·
|
La promotion des pratiques agroforestières Les
pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
La promotion des pratiques
agroforestières
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
Promotion des fumures organiques
|
|
|
·
|
L'aménagement des eaux de
surface
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement
|
|
|
·
|
La promotion d'activités
génératrices de revenus
|
|
|
·
|
La mise en défens et le
reboisement,
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
Les pratiques anti - érosives
|
|
|
·
|
L'introduction des variétés
culturales
|
|
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Annexe II : Matrices de niveau 1 : Etablissement des
priorités, calcul de Cohérence de la
Matrice
Etablissement des priorités
Etape 1 : somme des colonnes
Critères
|
Critère2
|
Critère3
|
Critère4
|
Critère5
|
Critère6
|
Critère1
|
Critère2
|
1
|
1/5
|
5
|
1/3
|
3
|
1/3
|
Critère3
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/5
|
1/4
|
3
|
Critère4
|
3
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/4
|
1/3
|
Critère5
|
4
|
5
|
1/4
|
1
|
3
|
4
|
Critère6
|
1/3
|
4
|
4
|
1/3
|
1
|
4
|
Critère1
|
3
|
1/3
|
3
|
1/4
|
1/4
|
1
|
|
11,53
|
10,73
|
13,45
|
2,32
|
7,75
|
12,67
|
Etape 2 : Diviser chaque élément par le total de la
colonne.
Critères
|
Critère2
|
Critère3
|
Critère4
|
Critère5
|
Critère6
|
Critère1
|
Critère2
|
0,087
|
0,019
|
0,372
|
0,144
|
0,387
|
0,026
|
Critère3
|
0,017
|
0,093
|
0,015
|
0,086
|
0,032
|
0,237
|
Critère4
|
0,260
|
0,019
|
0,074
|
0,086
|
0,032
|
0,026
|
Critère5
|
0,347
|
0,466
|
0,019
|
0,432
|
0,387
|
0,316
|
Critère6
|
0,029
|
0,373
|
0,297
|
0,144
|
0,129
|
0,316
|
Critère1
|
0,260
|
0,031
|
0,223
|
0,108
|
0,032
|
0,079
|
Etape 3 : Moyenne des rangées et établissement des
priorités.
Critères
|
Critère2
|
Critère3
|
Critère4
|
Critère5
|
Critère6
|
Critère1
|
Priorités
|
Critère2
|
0,087
|
0,019
|
0,372
|
0,144
|
0,387
|
0,026
|
0,172
|
Critère3
|
0,017
|
0,093
|
0,015
|
0,086
|
0,032
|
0,237
|
0,080
|
Critère4
|
0,260
|
0,019
|
0,074
|
0,086
|
0,032
|
0,026
|
0,083
|
Critère5
|
0,347
|
0,466
|
0,019
|
0,432
|
0,387
|
0,316
|
0,328
|
Critère6
|
0,029
|
0,373
|
0,297
|
0,144
|
0,129
|
0,316
|
0,215
|
Critère1
|
0,260
|
0,031
|
0,223
|
0,108
|
0,032
|
0,079
|
0,122
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Matrice des cohérences Etape 1 :
5 1/3 3 1/3
1/5
1/5
1/5
1
1/4
+0,328
1
1/3
4
1/4
3
+0,215
|
1/4 1/4 3
1
1/4
|
+ 0,122
|
3
1/3
4 4 1
|
|
1
|
|
1/5
|
|
|
1/5
|
|
1
|
|
0, 172
|
3
|
+ 0,080
|
1/5
|
+ 0,083
|
|
4
|
|
5
|
|
|
1/3
|
|
4
|
|
|
3
|
|
1/3
|
|
0,172 0,016 0,415
0,644 0,041
1,397 0,617 0,776 2,571 1,523 1,051
0,109
+
0,066 0,054 0,367
+
0,066 + 0,054 + 0,041
0,328 0,644 0,489
0,109 0,215 0,489
=
0,034
0,517 +
0,690
0,057
|
0,080 0,017
|
0,016 + 0,083
0,401 0,021
0,321 0,332
|
0,517 0,027 0,249 0,082 0,054 0,122
Etape 2 : Divisez les éléments du
vecteur de la somme pondérée par la priorité correspondant
à chaque critère
Critère2 : (Conditions locales pour la réalisation
de l'option) : 1,397 = 8,105
0,172
Critère 3 : (Préservation de l'environnement) :
0,617 = 7,700
0,080
Critère 4 : (Impact socio économique) :
0,776 = 9,351
0,083
Critère 5 : Cohérence avec les plans
stratégiques : 2,571 = 7,848
0,328
Critère 6 : Coût de réalisation de l'option :
1,523 = 7,095
0, 215
Critère 1 : Aptitude à assurer l'adaptation au cc :
1, 051= 8,596
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
0,122
Etape 3 : Calcul de la moyenne des valeurs
trouvées à l'étape 2.
ëmax = 8,105+7,700+9,351+7,848+7,095+8,596 =
8,116
6
Etape 4 : Calcul de l'index de cohérence
(IC).
IC : ëmax-n = 8,116 - 6 = 2,116 =
0,423 n-1 5 5
Etape 5 : Calcul du ratio de
cohérence
RC = IC
IA
IA est l'index de cohérence d'une matrice de comparaison
des paires aléatoirement générées.
n
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
IA
|
0,58
|
0,90
|
1,12
|
1,24
|
1,32
|
1,41
|
RC= 0,084 = 0,068, RC <0,10 ; alors le
degré de cohérence des comparaisons est acceptable. 1,24
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
ANNEXE III : Matrice du niveau 2 : Alternatives
Pour chaque alternative, on procède de la même
façon que pour les critères aussi bien pour la
détermination des priorités que pour ratio de
cohérence.
Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 1
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
3
|
2
|
1/5
|
1/5
|
3
|
1/6
|
0,146
|
Alter.6
|
1/5
|
1
|
2
|
1/5
|
2
|
1
|
1/5
|
0,105
|
Alter.5
|
1/3
|
2
|
1
|
1/5
|
1
|
1
|
1/4
|
0,093
|
Alter.4
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
0,244
|
Alter.3
|
3
|
1/3
|
1/5
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/3
|
0,091
|
Alter.2
|
1/4
|
1/5
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1/5
|
0,155
|
Alter.1
|
3
|
1/4
|
1/5
|
1/3
|
2
|
3
|
1
|
0,166
|
Ratio de cohérence= 0,09<0,10 Donc le
degré de cohérence est acceptable.
Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 2
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1/5
|
3
|
1/3
|
2
|
1/4
|
0,186
|
alter 6
|
1/9
|
1
|
1/9
|
1/5
|
1/7
|
3
|
2
|
0,096
|
Alter.5
|
2
|
2
|
1
|
1/5
|
1/4
|
1/4
|
2
|
0,136
|
Alter.4
|
1/3
|
1
|
2
|
1
|
2
|
1
|
3
|
0,205
|
Alter.3
|
1
|
3
|
2
|
1/5
|
1
|
3
|
1/5
|
0,173
|
Alter.2
|
1/6
|
1/5
|
1
|
1/4
|
1/4
|
1
|
1/4
|
0,057
|
Alter.1
|
3
|
1/7
|
1/4
|
1/7
|
2
|
2
|
1
|
0,159
|
Ratio de cohérence= 0,007<0,10 Donc le
degré de cohérence est acceptable.
Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 3
|
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
2
|
1/7
|
3
|
1/3
|
2
|
1/4
|
0,165
|
Alter.6
|
1/4
|
1
|
1/4
|
1/5
|
1/5
|
4
|
2
|
0,142
|
Alter.5
|
2
|
2
|
1
|
1/2
|
1/4
|
1/4
|
2
|
0,170
|
Alter.4
|
1/3
|
2
|
2
|
1
|
2
|
3
|
1
|
0,206
|
Alter.3
|
3
|
2
|
2
|
1/5
|
3
|
2
|
1/5
|
0,209
|
Alter.2
|
1/5
|
1/5
|
1
|
1/5
|
1/6
|
1
|
1/6
|
0,052
|
Alter.1
|
2
|
1/4
|
1/4
|
1/4
|
2
|
1
|
1
|
0,033
|
Ratio de cohérence= 0,039<0,10 Donc le
degré de cohérence est acceptable.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 4
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1/4
|
2
|
1/4
|
1/6
|
1/5
|
0,134
|
Alter.6
|
1/3
|
1
|
4
|
1/4
|
1/3
|
1/4
|
1/5
|
0,075
|
Alter.5
|
1/4
|
1/4
|
1
|
1/3
|
1/5
|
1/4
|
1/5
|
0,046
|
Alter.4
|
1/3
|
4
|
3
|
1
|
4
|
4
|
1/3
|
0,204
|
Alter.3
|
1/4
|
3
|
5
|
1/4
|
1
|
1/4
|
1/4
|
0,101
|
Alter.2
|
1/4
|
4
|
4
|
1/4
|
4
|
1
|
1/4
|
0,143
|
Alter.1
|
1/5
|
5
|
5
|
3
|
4
|
4
|
1
|
0,297
|
Ratio de cohérence= -0,186<0,10 Donc
le degré de cohérence est acceptable.
Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 5
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
1/3
|
2
|
2
|
1
|
2
|
2
|
0,216
|
Alter.6
|
2
|
1
|
1/5
|
2
|
2
|
1/5
|
1
|
0,110
|
Alter.5
|
1/4
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
0,215
|
Alter.4
|
2
|
1/5
|
1/5
|
1
|
2
|
1
|
1
|
0,139
|
Alter.3
|
1/5
|
2
|
1/5
|
1/5
|
1
|
2
|
1/5
|
0,104
|
Alter.2
|
1/5
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1/5
|
0,130
|
Alter.1
|
1/3
|
1/3
|
1/5
|
1/4
|
2
|
1
|
1
|
0,090
|
Ratio de cohérence= 0,079<0,10 Donc le
degré de cohérence est acceptable.
Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au
critère 6
|
|
Alter.7
|
Alter.6
|
Alter.5
|
Alter.4
|
Alter.3
|
Alter.2
|
Alter.1
|
Priorités
|
Alter.7
|
1
|
3
|
1
|
1/3
|
3
|
3
|
2
|
0,194
|
Alter.6
|
1/3
|
1
|
1/4
|
3
|
1/5
|
3
|
3
|
0,160
|
Alter.5
|
1/4
|
3
|
1
|
2
|
3
|
3
|
2
|
0,208
|
Alter.4
|
3
|
1/5
|
1/5
|
1
|
5
|
2
|
2
|
0,200
|
Alter.3
|
1/5
|
3
|
1/4
|
1/5
|
1
|
3
|
1/5
|
0,095
|
Alter.2
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1
|
1/4
|
0,044
|
Alter.1
|
1/4
|
1/3
|
1/4
|
1/4
|
3
|
4
|
1
|
0,098
|
Ratio de cohérence= 0,085<0,10 Donc le
degré de cohérence est acceptable.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Annexe IV : Productions agricoles de 2005 à
2010
|
2005 - 2006
|
Spéculations/Produits
|
Superficie (hectare)
|
Productions (tonnes)
|
Mil
|
80 hectares
|
40 tonnes
|
Sorgho
|
320 hectares
|
160 tonnes
|
Mais
|
25 hectares
|
15 tonnes
|
Riz
|
15 hectares
|
9 tonnes
|
Sources : Service Local
d'Agriculture
|
2006 - 2007
|
Spéculations/Produits
|
Superficie (hectare)
|
Productions (tonnes)
|
Mil
|
85 hectares
|
51 tonnes
|
Sorgho
|
325 hectares
|
195 tonnes
|
Mais
|
28 hectares
|
17 tonnes
|
Riz
|
20 hectares
|
12 tonnes
|
Sources : Service Local
d'Agriculture
|
2007 - 2008
|
Spéculations/Produits
|
Superficie (hectare)
|
Productions (tonnes)
|
Mil
|
96 hectares
|
44 tonnes
|
Sorgho
|
330 hectares
|
198 tonnes
|
Mais
|
30 hectares
|
18 tonnes
|
Riz
|
22 hectares
|
13 tonnes
|
Sources : Service Local
d'Agriculture
|
2008- 2009
|
Spéculations/Produits
|
Superficie (hectare)
|
Productions (tonnes)
|
Mil
|
90 hectares
|
45 tonnes
|
Sorgho
|
332 hectares
|
199 tonnes
|
Mais
|
33 hectares
|
20 tonnes
|
Riz
|
25 hectares
|
15 tonnes
|
Sources : Service Local
d'Agriculture
|
2009 - 2010
|
Spéculations/Produits
|
Superficie (hectare)
|
Productions (tonnes)
|
Mil
|
95 hectares
|
57 tonnes
|
Sorgho
|
350 hectares
|
210 tonnes
|
Mais
|
35 hectares
|
21 tonnes
|
Riz
|
25 hectares
|
15 tonnes
|
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
Annexe V : Liste des experts
Nom et Prénoms
|
Profils
|
Structure
|
Pays
|
Ibrahim Maïga
|
Ingénieur des Eaux et Forêts
|
Direction Régionale des Eaux et Forêts
Kayes
|
Mali
|
Mahamadou Keïta
|
Ingénieur Agronome
|
GRDR Kayes
|
Mali
|
Baki Sacko
|
Aménagiste
|
ONG ACD
|
Mali
|
Moussa TRAORE
|
Sociologue
|
GRDR Kayes
|
Mali
|
Alassane KOÏTA
|
Géographe
|
GRDR Kayes
|
Mali
|
Hamidou DIALLO
|
Ingénieur Agronome
|
GRDR Kayes
|
Mali
|
Abdoulaye Sidibé
|
Géographe
|
ACD
|
Mali
|
|