UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Travail-Liberté-Patrie
Département d'Economie Ministère de
l'Enseignement Supérieur
Master Recherche et de La Recherche
Scientifique
SPECIALITE : ECONOMIE INTERNATIONNALE PROMOTION :
2009-2011 (Première promotion) MEMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION D'UN
MASTER DE
RECHERCHE
TRANSFERT DE TECHNOLOGIE ET
CROISSANCE ECONOMIQUE : UNE ESTIMATION EN PANEL AU SEIN DE
L'UEMOA
Réalisé par : Sous La Direction
de :
ADEDZE-DOGLAN Akoeté Ega AGBODJI
Yawo Agbenyégan Professeur Agrégé
ès Sciences Economiques
JURY :
Professeur Kako NUBUKPO : Président du
jury Professeur Akoété Ega AGBODJI Docteur Koffi
SODOKIN
Soutenu le 27 juin 2012
DEDICACES
Je dédie ce document :
A ma mère Vivor Amivi Collette : Pour
tout l'amour et le soutient qu'elle m'a apporté durant tout mon cursus
universitaire ;
A mon père ADEDZE-DOGLAN K. Basile : pour
tout le soutient moral et financier qu'il m'a toujours apporté dans la
réalisation de tous mes projets ;
A mes frères et soeurs pour leur soutien
moral et leur amour fraternel ; A tous mes amis, collaborateurs et
collègues de Master.
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Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
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REMERCIEMENTS
Nous ne serons jamais arrivés à ce niveau sans
l'appui de certaines personnes qui nous ont soutenues de près ou de loin
durant notre formation et dans la réalisation de ce mémoire. A
ces personnes, nous tenons à adresser nos vifs remerciements et notre
profonde gratitude .Il s'agit en l'occurrence de:
· Le professeur AGBODJI Ega Damien, Chef du
Département des Sciences Economiques et Responsable Scientifique Master
Professionnel, qui malgré ses multiples occupations, a pu nous
consacré son temps pour nous aider à la réalisation de ce
document· ;
· Le professeur Nadédjo BIGOU-LARE, Doyen de la
FASEG de l'Université de Lomé ;
· Le Docteur Messan Nourdine ANANI, Premier vice doyen
de la FASEG de l'Université de Lomé qui malgré ses
multiples responsabilités n'a cessé de nous soutenir durant tout
le processus académique avec sa rigueur et son sens du travail bien fait
;
· Le Professeur GOGUE Aimé, Responsable
Scientifique Master Recherche ;
· Le Professeur Kako NUBUKPO
· Le Docteur Koffi SODOKIN, Directeur de CERFEG pour ses
multiples conseils et apports ;
· Tous les professeurs qui interviennent au Master
économie ;
· Tout le corps professoral de l'Université de Kara
qui m'a assisté durant mes études à l'Université de
Kara ;
· Tout le collège de doctorants en économie
à l'Université de Lomé, principalement Monsieur KOREM
Ayira ;
· le Docteur Kwawo Assan JOHNSON Doyen de la FASEG de
l'université de Kara
Table des matières
DEDICACES II
REMERCIEMENT III
LISTE DES GRAPHIQUES V
LISTE DES TABLEAUX V
RESUME VII
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : 7
LES DETERMINANTS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 7
CHAPITRE I : SITUATION MACROECONOMIQUE DE L'UEMOA. 8
1.1. Tendances de la croissance économique au sein de
l'UEMOA 9
1.2. Les déterminants de la croissance économique
au sein de l'UEMOA 11
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 26
2.1. Revue théorique sur la croissance et le transfert de
technologie 26
2.2. Revue empirique sur la croissance économique et le
transfert de technologie 33
DEUXIEME PARTIE : ESTIMATIONS EN PANELS ET INTERPRETATIONS
39 CHAPITRE 1 : MODELISATION EN PANELS ET PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
40
1.1. Cadre d'analyse et le modèle 41
1.2. Présentation des variables et méthodologie
43
CHAPITRE 2 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 53
2.1. Résultats des tests préliminaires 53
2.2. Résultats de l'estimation des modèles et
interprétation. 55
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 63
BIBLIOGRAPHIE 65
ANNEXE VI
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Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
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LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Taux de croissance moyen du PIB par habitants dans
quelque zones dans le monde entre 2000 et 2010 9 Graphique 2: Evolution de
l'exportation dans les pays de l'UEMOA entre 1995-2010 en
million de dollars américain parité 2005
14 Graphique 3: Tendance de l'exportation et du PIB réel de l'UEMOA
entre 1995 et 2009 en
dollars américain parité 2005. 14 Graphique 4:
Evolution moyen par période des IDE dans les pays de l'UEMOA en
dollar
USA PPA 2005 16 Graphique 5: Tendance comparée des IDE
et du PIB réel dans l'UEMOA en dollar USA PPA
2005. 17 Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB
réel en million de dollars US parité
2005 20
Graphique 7: Les dépenses en R&D des dix premiers pays
investisseurs en R&D VII
Graphique 8: Evolution du PIB et des importations VII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Evolution moyenne de la part des exportions de
quelques zones dans le total
mondial 13
Tableau 2Part des importations de l'UEMOA dans le total mondial
de 1950 à 2010 15
Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la main
d'oeuvre de l'UEMOA 19
Tableau 4 : Estimation du modèle 1 56
Tableau 5: Signes attendus et signes obtenus des variables
explicatives du modèle 1 56
Tableau 6 : Résultats des tests de validations des
estimations en GMM 59
Tableau 7 : Résultats de l'estimation du modèle 2
60
Tableau 8 : Signes attendus et signes obtenus des variables
explicatives du modèle 2 60
Tableau 9: Résultats de l'étude de
stationnarité VI
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Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
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LISTE DES ABREVIATIONS
ASS : Afrique Subsaharienne
BAD : Banque Africaine de
Développement
BOAD : Banque
d'Afrique de l'Ouest pour le
Développement
CEMAC : Communauté
Economique Monétaire de
l'Afrique de l'Central CNUCED :
Conférence des Nations Unis
pour le Commerce et le
Développement
FCFA : Franc de la
Communauté Financière
Africaine FMI : Fonds
Monétaire International
FMN : Firmes Multinationales
FBCF : Formation Brute
de Capital Fixe
GMM : Méthode
Général des Moments
IDE : Investissement Direct
Etranger
MCO : Moindre
Carré Ordinaire
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement
Economique OMD : Objectifs
du Millénaire pour le
Développement
OMPI : Organisation Mondiale de
la Protection Intellectuelle ONU :
Organisation des Nations Unies
ONUDI : Organisation des
Nations Unis pour le
Développement Industriel PED :
Pays En Développement
PER : Programme
Economique Régional
PIC : Politique Industrielle
Commune
PGF : Productivité
Globale des Facteurs
PIB : Produit
Intérieur Brut
PME : Petites et Moyennes
Entreprises
PMI : Petites et Moyennes
Entreprises Industrielles R&D :
Recherche et Développement
UEMOA : Union Economique
et Monétaire Ouest
Africain UMOA : Union
Monétaire Ouest Africain
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
RESUME
Notre étude a pour objectif de déterminer
l'effet externe de la technologie étrangère ou des spillovers en
R&D internationaux sur la croissance de court et long terme des pays de
l'UEMOA.
Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle
à effet fixe pour étudier les effets de court terme et un
modèle en panel dynamique pour capter les effets de long terme. Les
résultats du premier modèle confirment les résultats de
Coe et helpman(1995) : les transferts internationaux de
technologies ont un effet positif sur la croissance économique des pays
de l'union, mais faiblement. L'estimation du second modèle confirme le
même effet mais, à un niveau plus faible.
Nous expliquons cette faiblesse par la qualité de
mains d'oeuvre et l'absence de mesures d'accompagnements.
Mots clés :
Transfert de technologie, croissance, panel
dynamique.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance economique : Vne
estimation en panefau sein de PVEMOJI
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INTRODUCTION GENERALE
Tout pays, qu'il soit pauvre ou riche, poursuit un but
principal : améliorer sa croissance économique. Diverses mesures
sont prises pour y parvenir ; dans un environnement qui est marqué par
la mondialisation avec tous ses aspects.
En effet, la globalisation avec à l'appui, l'ouverture
des marchés nationaux conduit à l'élargissement du
marché mondial et à l'augmentation de la concurrence entre les
entreprises. Pour émerger dans ce monde hostile, les entreprises se
doivent d'être compétitives à travers leurs
efficacités qui passent aussi bien par les innovations technologiques
que par le développement de nouveaux produits et l'amélioration
de la productivité des facteurs. C'est donc pour rechercher de
meilleures conditions économiques et rendre leurs économies plus
compétitives que les pays de l'UMOA (Union Monétaires Ouest
Africain) ont formé l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest
Africain) en 1994.
La croissance économique désigne une
augmentation soutenue et durable sur une ou plusieurs périodes, en
générale l'année, d'une mesure synthétique de
l'économie qui peut être le PIB ou le PIB par habitants. Garello
et Naudet (1991), précisent dans leurs termes que : «La
croissance économique se caractérise par une augmentation durable
de la production et des principales grandeurs économique, comme le
Produit Intérieur Brut (PIB)».
Il est démontré que plus de 60% du taux de
croissance du PIB par tête sont imputables à la différence
de productivité Coe et Helpman (1995). L'efficacité de l'appareil
productif devient donc très importante, voire déterminante pour
la croissance économique. Ce rôle est notamment
démontré par les modèles théoriques standards de la
croissance comme celui de la croissance exogène de Solow (1957), le
modèle de Lucas (1988), le modèle de P. Römer (1986,1990),
qui introduisent la notion de progrès technique dans la fonction de
production. Selon ces auteurs, l'amélioration de la productivité
passe par le progrès technique à travers les recherches et
développements <<le Learning by doing>>.
La recherche économique a montré que
l'accumulation de capital physique et humain ne peut expliquer que
partiellement les différences de niveau de revenu entre pays
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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(Easterly et Levine, 2001 ; Prescott, 1988)1. La
façon la plus classique de mesurer le niveau de technologie d'un pays
consiste à s'en rapporter soit à sa productivité, soit au
coût unitaire. Le rythme du changement technologique n'est pas
déterminé seulement par l'innovation intérieure, il l'est
aussi par la diffusion internationale de la technologie. Cette diffusion
devient d'autant plus importante dans l'optique du développement
économique.
Le progrès technique vient sous forme d'innovations
nouvelles initiées au sein de l'entreprise ou sous forme de transferts
de technologies ou encore d'externalités en recherche et
développement venant de l'extérieur. Les transferts de
technologies deviennent par là très importants pour les pays
sous-développés qui sont en manque de moyens d'investissements
dans les recherches et développements.
Le transfert de technologie est généralement
défini par : le « Procédé par lequel la science et la
technologie sont diffusées à travers l'activité humaine
selon les composantes horizontales et verticales ». Les divers canaux de
transmissions internationales de technologies sont : le commerce
international2, l'investissement étranger direct (IDE), la
co-entreprise, le franchisage, les achats de licences et brevets.
L'UEMOA est une union douanière et monétaire
regroupant les Républiques du Bénin, du Burkina Faso, de la
Côte-d'Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du
Sénégal et du Togo. Les huit pays membres de l'UEMOA ont une
population totale de plus de 95 millions d'habitants et comptent en leur sein
nombre des pays les plus pauvres du monde. 74 % de la population de la
région vit de moins de 2 dollar par jour, et tous les pays de la
région se classent parmi les 12 % de pays occupant le bas du tableau
dans l'indice de développement humain3.
En effet, l'UEMOA, est venue en remplacement de l'UMOA qui a
connu des échecs dans l'accomplissement de ses objectifs, pour renforcer
l'intégration économique entre les Etats membres afin de
promouvoir les échanges entre ces pays et favoriser leurs convergences
économiques.
1
Information tirée du document de l'OMC sur le commerce et
le transfert de technologie code WT/WGTI/W/136, 2 avril 2002.
2
Car, la technologie est incorporée au produit à
travers les dessins techniques. Donc, leurs importations ou exportations
conduisent à un transfert de technologies.
3
Les informations proviennent de la<< note par pays sur le
programme de technologie>> , UEMOA , Juin 2011
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Les échecs de l'UMOA peuvent être imputés
d'une part aux protectionnismes accrus que les pays membres ont
continués par appliquer et aux crises financières des
années 70 ; Suivis par ailleurs des divergences politiques entre les
pays occasionnées par l'intervention des institutions de Brettons Wood
à travers le programme d'ajustement structurel (PAS) à partir des
années 80. L'UEMOA est créée dans le but
d'améliorer la croissance des pays de l'union. Depuis sa création
le 10 janvier 1994 jusqu'aujourd'hui, quel est son bilan à
miparcours.
L'UEMOA a procédé au lancement de la Politique
Industrielle Commune (PIC) en 1999, dont les programmes sont : la mise à
niveau des entreprises et de leurs environnements, la promotion des
réseaux d'informations, la promotion des investissements et des
exportations, le développement de PME-PMI, le renforcement de la
concentration au niveau régional, le développement des structures
et des programmes de promotion de la qualité. Tous ces programmes
doivent concourir pour rendre l'industrie de la sous région plus
compétitive. Mais depuis, le secteur industriel dominé par les
industries manufacturières, demeure à l'état embryonnaire
avec une utilisation de moins de 50% de ses capacités ; les innovations
sont très lentes ou inexistante à cause de la faiblesse de la
recherche qui souffre d'une insuffisance de moyens financiers et physiques. Ce
qui fait qu'à ce jour d'aujourd'hui, les objectifs fixés ne sont
pas en partie atteints.
La croissance économique moyenne de la zone UEMOA
durant ces dernières décennies tourne autour de 3,5%4,
avec des fluctuations, loin des 7% qui constituent l'objectif à
atteindre pour irradier la pauvreté en 2015. Mais on note une nette
amélioration dans certain pays pris individuellement qui n'ont pas connu
ni une crise politique, ni une catastrophe naturelle depuis la création
de l'UEMOA. Les pays de l'union, sont essentiellement des producteurs de
produits primaires, c'est-à-dire des exportateurs de matières
premières et de produits agricoles.
En effet, la faiblesse de ses économies comme celles
des pays africains en général ne leur permet pas d'engager des
dépenses en recherche et développement5 ; ce qui fait
que la quasi totalité de la technologie qu'ils utilisent provient de
l'extérieur sous forme de
4 En référence aux données du CNUCED
5
A titre d'exemple, aucun pays africain ne figure dans le top dix
des pays investisseurs en R&D comme le montre le graphique7 de l'annexe1
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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transferts de technologies internationales à travers les
importations et les IDE principalement.
Le commerce international demeure le principal canal de
transmission internationale de technologie à travers les produits
à haute technicité. La part des articles manufacturés dans
le total des importations de l'UEMOA est passée de 56% durant la
période 1995-2000 à 55% entre 2000-2005 et 51,4% entre
2005-20106. Ces chiffre montrent que les produits
manufacturés sont restés les principaux produits d'importations
mêmes s'ils ont enregistré une baisse sensible durant ces
différentes périodes en faveur des produits de base qui sont
passés de 42% entre 1995-2000 à 44% entre 2000-2005 et 47,8%
entre 2005-20107.
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) ont montré que
les IDE impliquent un transfert de technologie. En effet, les IDE n'impliquent
pas uniquement un apport de capital ; elle implique également : le
transfert d'une technologie dont la FMN qui s'implante par exemple à la
maitrise ou le monopole, un transfert de mains d'oeuvres qualifiées et
des techniques organisationnelles. Ces transferts sont supposés donner
un coup de pousse à la productivité du pays d'accueil.
De manière générale, la maitrise de la
technologie est très importante dans la détermination de la
productivité d'un pays et son maintien passe par les Recherches et
Développements (R&D) qui engendrent d'énormes coûts,
surtout pour les pays en développements, y compris ceux de l'UEMOA qui
font partie des pays les plus pauvres du monde. L'unique voix qui s'offre
à ces pays serait de se tourner vers l'extérieur pour
acquérir la technologie nécessaire pouvant leur permettre
d'être compétitive au niveau mondial en améliorant leur
productivité.
Toutes ces observations nous ont amené à nous
intéresser à l'impacte de l'évolution technologique dans
les pays industrialisés partenaires commerciaux des pays de l'UEMOA sur
leur croissance; dans un environnement socioéconomique
caractérisé par l'insuffisance de la mains d'oeuvres
qualifiés, de la recherche scientifique et des investissements ;
l'importance des importations tirée vers les produits
manufacturés et des exportations qui sont principalement
constitués de produits agricoles et miniers ; etc.
6 , 5 : les chiffres proviennent des
moyennes calculés par période de 5ans à partir des
données du CNUCED
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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La question principale de notre recherche est donc la suivante
:
Quel est l'impact des transferts de technologies sur la
croissance des pays de la zone UEMOA ?
Plusieurs chercheurs se sont intéressés à
la question du transfert de technologie sur divers angles. Coe et
Helpman(1995), ont estimé l'effet des spillover sur la
productivité à travers le commerce international ; Keller (1996),
dans la suite Coe et Helpman(1995), utilise les approches de Monte Carlo
basé sur la simulation du commerce bilatéral. TAREK et NACEUR
(2007) de leur côté, utilisent la coopération en R&D
comme spillover sur la croissance pour développer un modèle en
panel dynamique linéaire dans lequel ils utilisent le taux de croissance
et les dépenses en R&D retardées d'une période comme
variable explicative.
De notre coté, nous utilisons une méthodologie
à cheval entre celle de Coe et Helpman(1995) et TAREK et NACEUR (2007).
Nous partons du modèle de Solow où la croissance est
expliquée par le progrès technique, le stock de capital physique
et la main d'oeuvre pour construire un modèle qui nous permet de capter
dans le court terme, l'effet des innovations extérieures, plus
précisément celui des 31 Etats exportateurs de produits
manufacturés8 sur la croissance de l'UEMOA. En suite, en
partant du même modèle, nous retardons le PIB d'une période
pour construire un modèle dynamique semblable à celle de
TAREK. et NACEUR (2007) pour capter
l'effet de long terme. Nous utilisons le même proxy pour capter le
transfert de technologie que Coe et Helpman(1995), Lichtenberg et Van. Potterie
(2001), Abbdeljabbar et Hanchane (2004), Coe et Al, (2008), etc.
Notre étude a pour objectif de déterminer
l'effet de la technologie étrangère ou des spillovers en R&D
internationaux sur la croissance de court et long terme des pays de l'UEMOA. De
manière précise, il s'agit de :
Capter l'effet des transferts de technologies internationaux
sur la croissance des pays de l'UEMOA entre 1995 et 2009 ;
déduire l'implication de ces effets pour ces pays.
Nous faisons les hypothèses de départ suivantes
:
le transfert de technologie contribue à la croissance
économique des pays de l'UEMOA à travers le gain de
productivité qu'il engendre ;
8Ces pays sont définis dans la matrice des
données du CNUCED sur le commerce international
-- l'environnement socioéconomique de l'UEMOA
marqué par l'insuffisance de la main d'oeuvre qualifiée, la
faiblesse des investissements en recherche et développement
réduisent l'effet attendu.
Le travail se fera en deux parties : les déterminants de
la croissance (Partie I) et l'estimation en panel (Partie II).
La première partie sera scindée en deux
chapitres : la situation macroéconomique de l'UEMOA ; et la revue sur la
croissance. Dans le premier chapitre, nous présentons l'état des
lieux de l'économie de l'UMOA à travers la présentation de
la tendance de croissance de la zone ; l'évolution des indicateurs
d'ouverture commercial ; la disponibilité des facteurs de productions et
la situation des indicateurs comme l'inflation, les finances publiques et le
degré d'industrialisation. Le chapitre deux fait ressortir la
littérature théorique sur la croissance économique suivant
son évolution dans le temps et selon ses déterminants avant de
présenter une revue empirique sur la croissance et le transfert de
technologie.
La deuxième partie est scindée en deux chapitres :
la présentation du cadre d'analyse et du modèle en panel ; et la
présentation et interprétation des résultats.
PREMIERE PARTIE :
LES DETERMINANTS DE LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJ
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Nous ne pouvons entamer notre étude sans faire un
travail préliminaire qui consiste à faire l'état des lieux
de l'économie de l'UEMOA et visiter la littérature, aussi bien
théorique qu'empirique sur la croissance et ses liens avec le transfert
de technologie.
Nous présentons donc dans cette première
partie, la situation macroéconomique de l'UEMOA au premier chapitre,
à travers l'état de certains déterminants de la croissance
empiriquement reconnus comme l'ouverture commerciale, les facteurs de
production, l'inflation, les finances publiques, le degré
d'industrialisation.
Dans le chapitre deux, nous présentons une revue
théorique et empirique de la croissance et de la technologie au cours du
temps en faisant références aux divers canaux de transmissions
internationales de technologies.
CHAPITRE I : SITUATION MACROECONOMIQUE DE
L'UEMOA.
Introduction
La création de l'UEMOA remonte à 1994. Les pays
de la zone sont liés par une longue histoire qui débute avec la
colonisation, suivie de l'adoption du FCFA comme monnaie commune ; ce qui avait
induit la création de l'UMOA en 1963.Tous les pays de la zone sont des
pays en développement avec la particularité de pays moins
avancé (PMA) pour la plupart d'entre eux. L'accélération
de la croissance est l'un de leurs défis majeurs. Cela doit passer par
la mise au point de politiques macroéconomiques saines, des structures
mentales et sociales aptes et un bon environnement politique. Mais, depuis les
années soixante qualifiées d'années d'indépendances
jusqu'à ce jour, les performances économiques de la région
demeurent en deçà des ententes et font partie des plus
médiocres dans le monde. Nous allons donc présenter dans cette
partie la situation macroéconomique de la zone UEMOA.
Elle se fera à travers l'analyse des statistiques sur
: la production, l'ouverture commerciale et le flux des IDE, le capital humain,
les dépenses publiques, l'environnement industriel et technologique etc.
Nous commencerons par l'analyse de la tendance de la croissance au sein de la
zone avant d'analyser les déterminants de la croissance dans la zone.
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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1.1. Tendances de la croissance économique a u
sein de l'UEMOA
De manière globale, de 2000 à
2010, la
restée faible en référence
aux
croissance moyenne au sein de l'UEMOA
est autres zones de pays sous développés
d'Asie, d'Amérique latine. Selon les données
du CNUCED, le taux de croissance moyen mondial durant
cette ,
période tourne autour de 2,76% avec des taux
respectifs de 1,59 pour les pays développés
3,78 pour les économies émergentes et 7,20
pour les pays les moins avancés.
La croissance
de l'UEMOA (faisant partie des pays en
développement d'
Afrique) tourne autour de
3,24%, supérieure à la croissance mondiale
et a celle des pays développés mais
inférieure à
. Cette
celle de la zone CEDEAO et de l'Afrique en
générale faible performance de la zone
UEMOA pourrait
s'expliquer par
présente le taux de croissance moyen
les crises sociopolitiques de la Côte
d'Ivoire, poumon de l'économie de la région et
la dégradation des conditions climatiques. Le
graphique1 du PIB par habitant dans différentes
zones de pays dans le monde entre 2000 et 2010.
Graphique 1: quelque zones
Taux de croissance moyen du PIB par habitants
dans
dans le monde entre 2000 et 2010
8
4
0
7
6
5
3
2
1
Taux de croissance moyen annuel du PIB
par habitant
Source : calcul de l'auteur à partir
des données du CNUCED
Le graphique 1
montre que le niveau de la croissance
économique de l'UEMOA est acceptable m ême si il
reste en dessous de celui de l'Afrique pris globalement. Pour
l'année 2011, le taux de croissance de la zone se situe à
1,2%9.
9 BCEAO(2012) : Rapport sur la politique
monétaire dans l'UEMOA.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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En effet, durant ces dernières années, les pays
de la zone ont enregistré des taux de croissances réels divers
allant d'une moyenne de 0,7 % pour la Côte d'Ivoire entre 1999 et 2009
à 5,19% pour le Burkina qui a obtenu sa meilleure performance en 2008
où le taux de croissance réel atteignait 8%.10 En
général, les pays comme le Sénégal, le Burkina, le
Mali et le Niger ont réussi à maintenir, en moyenne un bon niveau
de croissance économique durant ces dernières décennies.
Cette performance est rendue possible par l'accroissement du flux de capitaux ;
la remise de la dette dans le cadre des initiatives PPTE, l'accroissement de la
demande mondiale ; et tout ceci accompagné par une stabilité
macroéconomique.
Plus précisément, le Sénégal, le
Burkina, Benin ont réussi à maintenir un taux de croissance
positif durant la période avec des pics en 2000, entre 2002 et 2003,
2004 et 2005, en 2008 et en 2009. Ces périodes de booms ont
été enregistrées également dans les pays comme le
Niger et le Mali, avec une fluctuation plus accrue pour le Niger. La
Guinée Bissau à eu un taux négatif entre 2001 et 2003
tandis que la Côte d'Ivoire à longtemps maintenu un taux
négatif de 1999 jusqu'en 2003 à cause des instabilités
politiques de la période.
En 2010, les performances économiques obtenues dans les
différents pays de la zone UEMOA se présentent de la façon
suivante : Bénin (2,6%), Burkina (7,9%), Côte d'Ivoire (2,4%),
Guinée-Bissau (3,5%), Mali (5,8%), Niger (8,0%), Sénégal
(4,2%) et Togo (3,7%). En 2011 elles se présentent comme suites :
Bénin (3,8%), Burkina Faso (5,2%), Côte d'Ivoire (-6,3%),
Guinée-Bissau (4,3%), Mali (5,3%), Niger (5,5%), Sénégal
(4,5%) et
Togo (3,9%)11.
Pour comprendre les origines de la faible performance
économique des pays de la zone UEMOA, il convient de faire une analyse
de l'état de certains déterminants de la croissance dans la zone
comme : les échanges commerciaux aussi bien intra zone que hors zone,
les investissements, les dépenses publiques, les facteurs de
productions, l'inflation, l'environnement socio politique dans la zone, le
degré d'industrialisation, etc.
10
Calcul de l'auteur à partir des données du
CNUCED
11
Les données de 2010 et 2011 proviennent des
données de la BCEAO
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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1.2. Les déterminants de la croissance
économique au sein de l'UEMOA
Bon nombres d'études ont été faits sur
les déterminants de la croissance. Dans cette sous sections, nous
faisons une analyse comparative des déterminants de la croissance dans
les pays de l'UEMOA en nous basant sur la littérature existante et les
données statistiques. Il s'agira de présenter :
Les déterminants qui sont liés à
l'ouverture commercial : l'exportation et l'importation ; aux quels nous
ajoutons les IDE ;
Les déterminants de la production dans l'optique du
modèle de croissance de Solow : la main d'oeuvre, le stock de capital et
la productivité globale des facteurs qui est une mesure du
progrès technique ;
les autres déterminants : les dépenses
publiques, les investissements, le niveau d'industrialisation et technologique,
l'environnement socio économique, etc.
1.2.1. L'ouverture commerciale
Il existe une littérature abondante qui atteste
à travers différentes approches que le commerce international
constitue un important déterminant de la croissance économique.
Nous pouvons citer entre autres : l'approche mercantiliste qui
privilégie l'importation des métaux précieux qui sont
sources de croissance des Etats ; l'approche néoclassique qui explique
les gains tirés de la libéralisation commerciale par les
avantages comparatifs, que ceux-ci soient sous la forme de dotations en
ressources naturelles (modèle Hecksher-Ohlin) ou de différences
technologiques (modèle ricardien). Ce rôle novateur de l'ouverture
commercial est notamment démontré par les nouvelles
théories de la croissance endogène qui montrent que cet effet
positif s'opère à travers le canal des économies
d'échelles et du transfert de technologie.
A la suite de ses théories plusieurs études ont
été effectuées pour corroborer la nature positive de la
relation entre croissance et ouverture commerciales. Mignon et Al (2009) ont
démontré sur 75 pays en développements, que le lien entre
ouverture et croissance est positif ; et ce lien est plus fort pour les pays
à faibles croissances que pour les pays à fortes croissances. De
même, Johnson(2006), démontre l'existence d'une causalité
réciproque positive entre les exportations et la croissance
économique entre 1965 et 2002 au Togo. Nous présentons dans cet
ordre, l'état des exportations et des importations au sein de l'UEMOA.
Nous ajoutons les IDE aussi, puisqu'ils proviennent également de
l'extérieur.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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i. Les exportations
Les exportations tiennent une place importante dans
l'économie d'un pays ; surtout pour la zone UEMOA dont l'exportation des
matières premières (calcaire, charbon, gaz naturel, or,
pétrole, phosphate, uranium etc.) et des produits agricoles (Arachide,
café, cacao, coton, etc.) demeurent une source de revenu importante.
Mais jusqu'à ce jour, les exportations de la zone UEMOA demeurent
insignifiantes par rapport à l'exportation mondiale.
Entre 1995 et 2010, les pays développés ont
connu une baisse continue de leur part d'exportation en moyenne dans le
commerce mondial en faveur des pays en développement (tableau 1
de la page 13) ; elle est passée de 71,47% dans la
période 1990- 1995 à 57,41% entre 2005-2010 contre une
augmentation dans les PED de 26,29% à 38,64% durant les mêmes
périodes. C'est le cas de la Chine qui est devenu populaire en Afrique
par ces produits moins couteux12. La baisse de 2005-2010 pourrait
également s'expliquer par la crise financière récente de
2008 qui a plus touché les PD que les PED.
Durant ces mêmes périodes (1995-2010), la part de
l'exportation des pays africains n'a pas suivi la même évolution
que celle des pays en développements pris globalement y compris la
Chine. Dans la période 1990-1995 la part de l'Afrique était de
2,56% tandis que celle de la CEDEAO était de 0,49 et celle de l'UEMOA
qui fait partie intégrante de la CEDEAO était de 0,13. La CEDEAO
détenait donc en moyenne les 1/5 des parts de l'Afrique sur lesquelles
l'UEMOA détient un peu plus du quart seulement. Cette petite part
détenu par les 8 pays de l'UEMOA par rapport à la part de la
CEDEAO s'explique par le fait que dans la zone CEDEAO, les pays
économiquement solides sont le Nigéria et le Ghana ; et ces pays
ne font pas partie de l'UEMOA. Pendant la période
1995-2000, toute la zone Afrique à subi une
légère baisse contrairement aux PED pris globalement. La
période 2000-2005 est marquée par une reprise
qui n'a pas été enregistré dans la zone UEMOA. Cette
reprise s'est poursuivie entre 2005 et 2010. La position de la CEDEAO peut
s'expliquer de manière générale par la position du Ghana
qui entre temps (2009) est devenu producteur de pétrole ; ce qui
à donné un coup de pousse à son économie et
à celle de la sous région.
12
En 2008, les échanges commerciaux entre la Chine ont
atteint 106,8 milliards de dollars américain selon le ministre chinois
du commerce Deming.(Les afriques/afrique Chine record/le journal de la finance
africaine)
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Tableau 1: Evolution moyenne de la part des
exportions de quelques zones dans le total mondial
Zone
Périodes
|
Economie développées
|
Economie en développement13
|
Economie en développement
: Afrique
|
CEDEAO
|
UEMOA
|
1990-1995
|
71,47
|
26,29
|
2,56
|
0,49
|
0,130
|
1995-2000
|
68,61
|
29,09
|
2,19
|
0,44
|
0,125
|
2000-2005
|
64,36
|
32,86
|
2,45
|
0,49
|
0,121
|
2005-2010
|
57,41
|
38,64
|
3,19
|
0,65
|
0,123
|
Source : Calcul de l'auteur à
partir des données tirées de la base de données du
CNUCED
De manière générale, les exportations de
la Côte d'Ivoire, plus forte économie de la zone UEMOA ont
toujours supplanté celle des autres pays même en période de
trouble socio-économiques entre 1999 et 2003. Il atteint son pic en 1999
avec une valeur de 11,971 million de dollar américain, tandis que la
majorité des autres pays enregistraient une baisse de leurs
exportations. Le graphiqu2 donne l'évolution des
exportations des différents pays de l'UEMOA entre 1995 et 2010 en
million de dollars américain parité 2005. Il montre que : la
Guinée a toujours gardé un niveau assez bas (moins de 200
millions) ; à partir de 2001, tous les pays de la zone ont
enregistré une amélioration de leurs exportations jusqu'au milieu
de 2007. Après2008 tous les pays ont connu une baisse de leurs
exportations à cause de la crise financière qui a entrainé
la faillite de beaucoup d'entreprises occidentales réduisant du
coût leurs demandes.
Le graphique3 quant à lui
décrit l'évolution globale du PIB réel de la zone UEMOA et
de son exportation en million de dollar américain parité 2005,
entre 1995 et 2009. Il montre que le PIB réel et les exportations n'ont
pas suivi la même évolution : tandis que le niveau du PIB
réel a enregistré une évolution croissante sauf pour la
période 1999-2001 où il est resté stable (en partie
expliquée par la crise ivoirienne), les exportations sont restées
stables jusqu'en 2001 avant de connaitre une période de croissance
importante qui s'arrête en 2008. Ce qui suggère une tendance
identique pour le PIB réel et les exportations dans l'ensemble entre
2001 et 2008.
13 Y compris les pays
émergents
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Graphique 2: Evolution de l'exportation dans les
pays de l'UEMOA entre 1995-2010 en million de dollars américain
parité 2005
14000
12000
10000
8000
4000
6000
2000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
2006 2007 2008 2009 2010
Bénin Burkina Faso Côte d'Ivoire
Guinée-Bissau Mali
Niger Sénégal
Togo
Source : Calcul l'auteur à partir des
données de la CNUCED
Graphique 3: Tendance de l'exportation et du PIB
réel de l'UEMOA entre 1995 et 2009 en dollars américain
parité 2005.
40000
60000
50000
30000
20000
10000
0
Exportation PIB Réel
Source : Calcul de l'auteur à partir des
données de la CNUCED
Si les exportations contribuent à la croissance du PIB, il
serait intéressant de voir la tendance des importations également
au sein de l'UEMOA.
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ii. Les importations
L'effet des importations sur la croissance économique
au sein de l'UEMOA n'a pas été prouvé empiriquement ;
néanmoins, nous présentons l'état des importations au sein
de l'UEMOA étant donné qu'ils représentent un canal
sûr de transfert de technologie qui contribue à
l'amélioration de la productivité globale des facteurs Coe,
Helpman (1995).
En 2010, la part des importations de l'UEMOA dans les
importations mondiale était de 0,15% approximativement14. De
manière générale, cette part n'a pas cessé de
baisser depuis 1950 jusqu'à ce jour en moyenne comme le décrit le
tableau2, qui donne les valeurs moyennes de la part des
importations de la zone UEMOA pour chaque décennie de 1950 à
2010.
Tableau 2Part des importations de l'UEMOA dans le total
mondial de 1950 à 2010
Période
|
1950-1960
|
1960-1970
|
1970-1980
|
1980-1990
|
1990-2000
|
2000-2010
|
Part
|
0,434
|
0,298
|
0,289
|
0,2198
|
0,137
|
0,137
|
|
Source : Calcul de l'auteur à partir des
données de la CNUCED
La zone importe principalement des produits
manufacturés. Les importations en provenance des nouveaux pays
industrialisés comme la Chine, l'Arabie Saoudite prennent de l'ampleur
grâce à leurs coûts moins élevé que celui des
produits occidentaux. Les importations en provenance de la zone sont moindres ;
inférieur à 4%. Les principaux produits alimentaires
importés par les pays de l'UEMOA sont le riz, le sucre et le
blé.
Un autre canal de transmission de transfert de technologie
est les IDE. Ce canal a été notamment démontré par
Van Pottelbergh de la Potterie et Lichtenberg (2000) dans leur article
intitulé « Does Foreign Direct Investment Transfer Technology
Across Borders? ». Son effet sur la croissance a été
testé par beaucoup d'auteurs au sein de l'UEMOA.
iii. Les IDE
Les IDE occupent une place importante dans la structure
économique d'un pays. En effet, ils représentent non seulement un
canal par lequel les capitaux entrent dans un pays, mais ils contribuent aussi
à la réduction du chômage, à la construction des
infrastructures, à l'amélioration de la productivité
globale des facteurs qui passe par la mise à disposition des
technologies de la firme mère et de toutes ses filiales, à la
formation du personnel, etc.
14 Données du CNUCED
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Selon le World Investment Report
2011, les flux mondiaux d'investissement
étranger direct (IED) ont légèrement
augmenté en 2010, pour s'établir à 1 240
milliards de dollars américain. Pour
la première fois, les pays en
développement et les pays en
moitié des flux mondiaux d'IED. Ils ont
transition ont ensemble absorbé plus de la également
affiché des niveaux records de sorties d'IED, en majeure partie à
destination d'autres pays du Sud. Cela confirme l'importance
croissante de ces pays pour 1'economie mondiale, la
coopération et l'investissement Sud-Sud pour
un développement durable. Néanmoins, quelques-unes des
régions les plus pauvres ont continué d'accuser un recul des flux
d'IDE. Les flux vers l'Afrique, les pays les moins avancés, les
pays en développement sans littorals et les petits
États insulaires en développements ont ainsi
diminué, tout comme les flux vers l'Asie du Sud ; C'est
le cas des pays de l'UEMOA dont tous les pays de la région se
classent parmi les 12 % de pays occupant le bas du tableau dans l'indice
de développement humain . En 2010, la part des
entrées de stock d'IDE dans la zone était de 0,077% du total
mondial.
L'évolution du niveau moyen des IDE dans
les différents pays est représentée par le
graphique 4. Ce graphique montre que la Côte
d'Ivoire détient le record
de flux d'IDE ; ce qui est justifié car il est
l'Etat le plus industrialisé de la zone. Les pays comme le
Benin, la Guinée, le Mali et le Togo ont connue une
augmentation en termes d'entrée
d'IDE suivant les périodes successives tandis que
le Burkina le Niger et le Sénégal ont subi une
baisse durant la période 2000-2005.
Graphique 4: Evolution moyen par période des IDE
dans les pays de l'UEMOA en dollar USA PPA 2005.
4000
6000
5000
3000
2000
1000
0
Bénin Burkina
Faso
Source : L 'auteur
à partir des données du CNUCED
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L'évolution du niveau du PIB réel et celui du
flux des IDE entrants sont apparemment liées en se
référant au graphique 5. En effet, ce graphique montre une
synchronisation entre l'évolution des deux entités entre 1995 et
2001. A partir de 2001, l'évolution des IDE est plus rapide que celle du
PIB reel.
Graphique 5: Tendance comparée des IDE et USA PPA
2005.
Source : Estimation de l'auteur à partir des
données du CNUCED
Après avoir analysé les déterminants de
la croissance liés à l'ouverture commerciale, il convient de
passer en revue l'état de certains autres facteurs dont leur effet sur
la croissance est démontré. Il s'agit en l'occurrence des
determinants de la production dans l'optique du modèle
néotechnologique de Solow.
1.2.2. Les facteurs de production
Solow, dans son modèle de c
jouent un rôle important dans l'appareil productif. Il
s'agit de la PGF qui vient sous forme de progrès technique
exogène, la main d'oeuvre et le stock de capital
i. La productivité globale des
facteurs
Selon Cette et Al (2005) dans leur etude de la productivite
globale des facteurs en France, les approches de comptabilité de la
croissance du PIB distinguent deux facteurs explicatifs de la croissance de
long terme : 1'intensification capitalistique et la PGF. En citant Lipsey et
Carlaw(2000,2004)
première appréhende la PGF comme une mesure de
progres technique. La seconde la
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considère comme l'expression de gain de
productivité induit par l'activité économique, par exemple
les effets d'externalités et non appréhendé par les
facteurs de production usuellement retenus. Enfin elle est
considéré comme un indexe de notre ignorance («
a mesure of our ignorance », Abramovitz (1956), repris par
Cette et Al (2005)) des sources de croissance du PIB ou de la
productivité. Ces auteurs précisent qu'une amélioration de
la productivité reflète aussi bien des progrès
technologiques que des avancés liées par exemple à
l'organisation du travail, aux économies d'échelle, aux
externalités de R&D ; lesquelles favorisent une meilleur
efficacité des facteurs.
La productivité est une source de croissance soutenue
des revenues. Elle a été théoriquement formalisée
pour la première fois par Solow(1957). Selon lui, elle est la somme des
taux de croissance des facteurs, pondérés par leur
élasticité de production, et du taux de croissance de la
technologie en supposant que les facteurs sont rémunérés
à leur productivité marginal. Une étude récente du
FMI fait ressortir que la PGF de l'UEMOA est plus faible que la moyenne de
l'ASS tandis que celle du CEMAC se situe au niveau moyen de l'ASS. Tahari et Al
(2004), dans leur étude sur les sources de la croissance en Afrique
sub-saharienne sur la période 1960-2002, ont montré que sur cette
période la croissance est principalement tirée par l'accumulation
des facteurs avec un rôle insignifiant pour la PGF. Ces auteurs
précisent en accord avec les travaux de Bosworth et Collins (2003) que
durant la période de leur étude, la PGF dans la zone est
restée en moyenne nulle ; mais, la elle a contribué à 30%
de la production en moyenne dans les années soixante avant d'être
négatif au cours des décennies suivantes. Ils trouvent
également que : exceptionnellement, les pays à revenus moyens,
les pays producteurs de pétrole, les pays qui n'ont pas connu
d'instabilité politique et les pays de la zone franc ont
enregistré une croissance positive de la PGF. Ce qui suggère donc
que la croissance au sein de l'UEMOA a bénéficié des
effets positifs de la croissance de la PGF dans les années 1990. Si
c'est réellement le cas, quel est l'impact des autres
déterminants de la production sur la croissance dans la zone.
ii. Evolution du capital humain
Le capital humain occupe une place importante dans l'appareil
productif d'un pays. Il est déterminé par la population
économiquement active. Une main d'oeuvre qualifiée fait partie de
l'environnement sans lequel le secteur privé ne peut opérer
efficacement. Sa capacité à utiliser l'intensité
capitalistique ; à mettre en oeuvre de nouvelles technologies et
à les utiliser ; à rationnaliser la production permet un meilleur
rendement de la production.
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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La population économiquement active en Afrique s'est
accrue d'environ 32.6% entre 2000 et 2010. Le nombre de personnes
économiquement actives a atteint 413,5 millions en 2010 comparativement
à 311,8 millions en 2000. Cet accroissement reflète
l'augmentation de la population africaine au cours des dix dernières
années. En 2011, sur une population mondiale estimée à
plus de 7 milliards, l'Afrique en développement récence seulement
les 15% dont 10% sont imputables à la zone UEMOA. Dans la population
totale recensée, non seulement la main d'oeuvre occupe moins de 50% mais
elle est moins qualifiée avec une moyenne du taux de scolarisation
secondaire qui fluctue autour de 20%. La majorité de la main d'oeuvre se
retrouve dans le secteur agricole. Le tableau3 décrit
l'évolution de la main d'oeuvre entre 1980 et 2010.
Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la
main d'oeuvre de l'UEMOA
Période
|
1980-1985
|
1985-1990
|
1990-1995
|
1995-2000
|
2000-2005
|
2005-2010
|
Population (en million)
|
44561,941
|
51366,754
|
59215,764
|
68321,414
|
78322,58
|
89664,957
|
Main d'oeuvre totale(en million)
|
16282,412
|
18733,625
|
21706,471
|
25571,577
|
29810,597
|
34641,025
|
Part dans le secteur agricole
|
0,78
|
0,76
|
0,75
|
0,71
|
0,68
|
0,66
|
Source : calcul de l'auteur à
partir des données de la CNUCED.
Ce tableau montre qu'en moyenne, la population aussi bien que
la main d'oeuvre de l'UEMOA ont suivi une évolution normale entre 1980
et 2010. En revanche, la part de la main d'oeuvre utilisée dans le
secteur agricole a suivit une trajectoire décroissante qui
reflète les efforts entrepris pour améliorer l'éducation.
A titre d'exemple d'effort entrepris, « le programme économique
régional (PER) contribue à la promotion du développement
humain à concurrence de près de 11% de son coût global. La
répartition sectorielle de ces dépenses est telle que 91,6% sont
allouées à la création de centres d'excellence et de
soutien aux réformes de l'enseignement supérieur, 3,2% à
la promotion de la scolarisation des filles dans les zones frontalières
défavorisées de l'Union.»15
15
Programme économique régional (PER) 2006-2010 ;
volume III : cadrage macroéconomique et impacte du programme
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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iii. Le capital physique
Il existe plusieurs méthodes pour
déterminer le stock physique dans l'appareil productif.
Coe et Helpman (1995) développent une méthode
basée sur l'inventaire permanent en utilisant les
dépenses en R&D comme investissement annuel. D'autres
leur étude16.
auteurs utilisent la FBCF comme stock de capital
dans
En effet plusieurs auteurs intègre ce facteur
dans leur modèle de croissance car les achats de
nouvelles machines, de nouveaux matériels de productions sont
supposés donné un pousse à la
production. Le graphique 6 (page 20)
donne l'évolution en moyenne des
investissements en FBCF dans l'UEMOA.
La première remarque qui se pointe à
partir du graphique 6 est l'écart très large qu'il
y a entre le PIB et le niveau de la FBCF, preuve que les pays de
l'UEMOA consacrent peu de moyen à l'achat de nouveaux
outils de production durables. Ensuite, il ressort que le
niveau moyen de la FBCF de la période 1998 -2001 a
baissé par rapport à celui de la période
1995-
1998 alors que l'effet contraire est enregistré
au niveau du PIB brute. Cela peut s'expliquer par les troubles
sociopolitiques en Côte d'Ivoire au cours de cette
période qui ont induit une baisse des investissements.
L'évolution des deux variables au cours des autres
périodes est presque identique jusqu'en 2007.
Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB
réel en million de dollars US parité 2005
50000 45000 40000 35000 30000 25000
|
|
|
PIB réel FBCF
|
20000 15000 10000 5000 0
|
|
1995-1998 1998-2001 2001-2004 2004-2007
Source : Estimation de l'Auteur à partir
des données du modèle
16 Il s'agit en particulier des études
sur les pays en développement qui souffre d'un manque chronique
de données ou de fiabilité des
données.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Au sein de l'UEMOA la grande partie des investissements
proviennent de l'extérieur à travers les IDE, les prêts
à l'extérieur, les dons et aides, à cause de la faiblesse
du secteur financier qui n'arrive pas à couvrir les besoins nationaux
dans les pays de l'UEMOA.
En 2009 le nombre d'institutions financières existant
au sein de l'Union est estimé à 520 (77 % d'IMF, 19 % de banques,
3 % d'entités financières)17. La majorité des
services de proximités sont assurés par les IMF, notamment les
coopératives financières qui mettent fortement l'accent sur la
mobilisation des dépôts de leurs adhérents.
Au 31 décembre 2007, le taux de bancarisation de
l'UEMOA était de 6,1% et les principaux groupes bancaires les plus
influant sont : la Société Générale, Ecobank, BNP
Paribas, African Financial Holding/Bank Of Africa (AFH/BOA), Atlantic Financial
Group (AFG) et Calyon (Groupe Crédit Agricole) (Dannon (2009)) qui sont
toutes des multinationales. Outre ses institutions, il y a la BOAD, une banque
affilée à l'UEMOA qui contribue à la réalisation
des projets de développement. En 2005, les contributions de la BOAD ont
permis la réalisation d'un volume globale d'investissements de 3500
milliards de FCFA hors taxe.
A la suite de l'état des lieux sur les facteurs de
productions, nous pouvons présenter la situation des déterminants
du troisième groupe qui conte les autres déterminants de la
croissance comme les finances publiques, l'inflation, le degré
d'industrialisation, etc.
1.2.3. Les finances publiques
La gestion des finances publiques est déterminante dans
le maintien d'un bon environnement macroéconomique. Nubukpo (2007),
précise que les dépenses publiques peuvent favoriser la
croissance des économies de l'UEMOA lorsqu'elles sont destinées
aux investissements, mais sont également susceptibles de la freiner
quand elles privilégient la consommation.
La principale ressource pour le financement des
dépenses publiques dans la zone UEMOA constitue les impôts. En
2007, les recettes budgétaires représentaient 18,3% du PIB. En
2008, il y a eu une légère progression de 10,7% par rapport
à 2007, engendrée par les efforts de recouvrement
déployés par les régies financières, suite à
la mise en oeuvre des mesures de renforcement de leurs performances. En 2009,
les recettes ont subi une baisse
17 Réponses de la BCEAO à
l'enquête 2010 sur l'accès aux services financiers
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
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pour s'établir à 17,4% imputable au
ralentissement de l'activité économique internationale à
cause de la crise. En 2010, grâce à une augmentation des recettes
fiscales de 8,7%, les recettes budgétaires sont remontées
à18% du PIB.
Les pays de l'UEMOA sont des pays pauvres qui ont une longue
histoire de déficits budgétaires. En fin 2009, l'encours de la
dette publique représentait 41,2% du PIB contre 44,3% en fin
décembre 2008. Cette baisse est liée principalement aux
allègements obtenus par le Togo et la Côte d'Ivoire, qui ont
atteint le point de décision de l'Initiative PPTE, respectivement en
novembre 2008 et en mars 2009. Mais, il faut noter que les finances publiques
en 2009 avaient été caractérisées par des
difficultés de trésoreries persistantes et un déficit du
solde global hors dons, qui s'établissait à 7,2% contre 5% en
2008. Ce résultat est le fait de la progression des dépenses
(+14,6%), liée au maintien des efforts d'investissements publics, plus
importantes que celle des recettes budgétaires (+4,4%). En 2010, les
dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 13,4%. Cette
progression a été portée essentiellement par les
dépenses courantes, en hausse de 15,1%, sous l'effet de l'accroissement
des dépenses de transferts et subventions, des dépenses de
fonctionnement et de la masse salariale en liaison avec la mise en oeuvre des
mesures d'atténuation des effets de la vie chère, prises par les
Etats membres.
1.2.4. L'inflation
Il est empiriquement démontré que l'inflation
à un effet négatif sur la croissance. Ces dernières
années l'évolution de l'inflation a connu des fortunes diverses
avec la crise financière de 2008, la crise de la zone euro et le cours
des matières premières. En 2009, le taux d'inflation était
de 5,2% dans les pays émergents et en développements, 0,1% dans
les pays avancés. En 2010, l'inflation a été
élevé partout dans le monde : 1,6% aux USA, un nivaux
élevé dans la zone euro dont la Grèce détient le
sommet avec 4,7%( à cause de la crise de la dette) ; 13,2% et 3,3% pour
l'Inde et la Chine ; 6% pour la zone Amérique latine et 7,5% pour
l'Afrique subsaharienne. En 2011, cette orientation haussière a
continué en raison du ralentissement du rythme de progression de la
demande intérieure dans les principaux pays développés et
émergents ainsi que de la détente des cours des matières
premières. Ainsi, en fin d'année 2011, l'inflation était
de 3% aux Etats unis, 4,1% en Chine.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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La zone UEMOA est reconnue comme une zone à faible
inflation. En comparaison aux différentes régions
précitées, en 2007, le taux d'inflation annuel de la zone
était maintenu à 2,4%. En 2008, elle a subi une brusque
augmentation pour atteindre 7,4% ; ceci malgré les mesures fiscales
prises par les Etats membres pour amoindrir l'effet de la flambée des
prix des produits alimentaires18. En 2008, le taux moyen annuel de
l'inflation connut un recul pour se fixer à 1,3%. Ce recul s'explique en
grande partie par le ralentissement du rythme de progression des prix des
céréales locales ainsi que celui des produits alimentaires et
pétroliers importés. Après avoir atteint 2,5% en
décembre 2009, les perspectives à moyen terme laissent
apparaître que l'inflation se maintiendrait à un niveau
élevé en 2012 à cause de la mauvaise récolte
2011-2012. Ainsi, « le taux d'inflation varierait entre 3,0% et 3,6%
sur les trois premiers trimestres de l'année 2012, avant de refluer,
à partir d'octobre 2012, sous l'hypothèse d'une bonne campagne
agricole 2012/2013. Les prévisions situent l'inflation, à
l'horizon de vingt-quatre (24) mois, à 2,6%, en deçà de la
borne supérieure de l'objectif de stabilité des prix.
»19
1.2.5. Le degré d'industrialisation
En ce qui concerne le niveau d'industrialisation, une
politique industrielle commune à été initiée en
1999, mais ces résultats demeurent mitigés. Dans le
préambule du document de politique commune, il est précisé
que : La part de l'industrie manufacturé dans le PIB des Etats est
restée faible (7 à 26%), de même que le degré de
transformation des matières premières et que l'essentiel de la
production manufacturière est destinée aux marchés
nationaux. Les contraintes relevées sont : l'étroitesse des
marchés intérieurs, la faible compétitivité des
unités de production, les difficultés d'accès au
financement de l'investissement et aux technologies.
De manière globale, l'industrie manufacturière
de l'Afrique de l'ouest, dominée par l'agro industrie. En 2006, elle
représentait 7,36% du PIB régional. Plus des
quatrecinquième de la valeur ajoutée manufacturière
globale proviennent de quatre pays : le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le
Ghana et le Sénégal dont les parts dans celle-ci, sont
respectivement de 39,7%, 23,4%, 10,0% et 9,3%. Ceci prouve une fois encore le
poids
18
Ces mesures concernent essentiellement la suspension de la
perception des droits de douane et de la TVA sur les produits de grande
consommation ainsi que la mise à la disposition des
Populations de certaines céréales à des prix
sociaux
19
Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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de l'économie ivoirienne sur la zone UEMOA. En 2008
l'activité industrielle enregistre une régression de 5% par
rapport à son niveau de 2007 durant les huit premiers mois, imputables
aux industries manufacturières20.
L'industrie minière de la zone UEMOA est dominée
par les industries extractives ; les produits sont principalement
exportés à l'état brut. Les principales ressources
minières sont : l'uranium (Niger), l'or de très haute teneur
(Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, etc.), le pétrole et le gaz
naturel (Côte d'Ivoire, Niger, etc.), les phosphates
(Sénégal, Togo, etc.) ainsi que des ressources
considérables pour de nombreux autres minerais (charbon, calcaire,
manganèse, marbre, platine, etc.).
Sur le plan d'utilisation des capacités existantes, la
situation de l'UEMOA est identique à celle de l'Afrique de l'Ouest en
générale : plus de la moitié des unités
industrielles tournent à moins de 50% de leurs capacités. Cette
situation varie énormément selon les sphères
géographiques, avec un caractère exacerbée dans les pays
enclavés (Mali, Burkina Faso, Niger) et ceux qui connaissent de graves
difficultés de délestages électriques (Guinée
Bissau).
Sur le plan des innovations, l'UEMOA, comme toute l'Afrique
accuse un retard énorme par rapport aux autres régions du monde.
Selon l'institut de statistique de l'UNESCO, l'intensité des
dépenses en R&D développement de la zone UEMOA en 2009 se
situe entre 0 et 0,25% du PIB réel ; aucun brevet n'a été
déposé ces dernières années en provenance de la
zone ; ce qui témoigne de la faiblesse de la potentialité de la
zone à innover.
En fin, pour conclure cette partie liée au tissu
industriel de la zone UEMOA, nous pouvons retenir que : les mauvaises
conditions climatiques du secteur agricole, le coût élevé
des facteurs de production pour l'industrie, le manque de dynamisme des
entrepreneurs, la protection de certains secteurs, l'absence d'innovations,
l'inefficacité de la main d'oeuvre, la faible disponibilité des
infrastructures publiques et de capitaux sont des maux qui minent le secteur
industriel. En plus, le tissu industriel est essentiellement constitué
d'unités de production légères de substitution aux
importations, limité par un marché intérieur étroit
ne permettant pas de dégager d'importantes économies
d'échelles.
20
Textile (-24,6%), des produits chimiques (-10,7%), des produits
chimiques (-10,7%) et des produits pétroliers (-3,4%).
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique
: Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
Conclusion
Ce premier chapitre nous a permis d'analyser
l'évolution de la tendance de la croissance économique de la zone
UEMOA durant ces dernières décennies. Le constat est que le taux
de croissance est resté en moyenne faible, autour de 3,5%, loin des 7%
fixés par les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD). Cette situation s'explique par l'orientation des
exportations de la zone tourné vers les produits primaires dont elle n'a
pas la maitrise des prix ; l'insuffisance de capital physique, de mains
d'oeuvre qualifié et des innovations ; le faible degré
d'industrialisation ; et le niveau de certains indicateurs
macroéconomiques comme l'inflation, les finances publiques, etc.
A la suite de l'analyse de l'état des
déterminants de la croissance au sein de l'UEMOA, nous pouvons
développer la littérature afférente à la croissance
et au transfert de technologie. Elle se fera à travers la revue
théorique et la revue empirique sur les déterminants de la
croissance économique et les liens entre croissance et transfert de
technologie.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance economique : Vne
estimation en panefau sein de PVEMOJI
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CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
Introduction
La contribution de la technologie dans la croissance
économique est démontrée par plusieurs théories
économiques. En effet la technologie interagit sur la croissance
à travers l'amélioration de la productivité globale des
facteurs. Ce rôle novateur de la technologie qui est obtenu à
travers des activités de R&D agit sur la productivité sous
forme de progrès technique. Le côté théorique de
cette contribution a été innové par les nouvelles
théories de la croissance. Dans notre revue, nous allons dans un premier
temps donner une brève description des premières théories
économiques qui montrent l'importance du commerce international (CI)
pour la croissance économique avant de donner un aperçu des
théories de la croissance économique, dans le premier sous
chapitre intitulé revues théoriques sur la croissance et le
transfert de technologie. En suite, nous présentons les études
récentes sur la croissance et le transfert de technologie dans l second
sous chapitre.
2.1. Revue théorique sur la croissance et le
transfert de technologie
La croissance économique a été
expliquée différemment dans le temps avec divers
hypothèses et divers déterminants. Dans notre revue,
théorique, nous allons dans un premier temps donner une brève
description des premières théories économiques qui
montrent l'importance du commerce international pour une économie,
sachant qu'il est empiriquement démontré que le commerce
international est le principal canal par le quel est véhiculé le
transfert international de technologie, avant d'aborder les théories de
la croissance.
i. Les théories du commerce
international
Les origines des théories du commerce international
remontent aux mercantilistes ; à la suite des quels s'est
développé les pensées classiques et néoclassiques
relatives au commerce international avant d'aboutir aux nouvelles
théories du commerce international.
La pensée mercantilistes part du principe que, le
commerce extérieur est source essentielle de richesse d'un pays ; l'Etat
doit accroitre les exportations et limiter les importations de manière
à accumuler les métaux précieux qui sont source de
richesse. Cette pensée sera la base de la richesse du Portugal et de
l'Espagne au XVIIième siècle.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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L'école classique de sa part, à apporté
une grande contribution en matière de théorie de CI en tant que
précurseur des théories du commerce international. Adam Smith (La
Richesse des Nation, 1776) est le premier à mener une analyse
concrète du sujet en termes d'avantage absolu. Il pose que les nations
gagnent à l'échange international à condition que chacune
se spécialise dans la production pour laquelle elle est plus efficace.
David Ricardo(1840) élargie la démonstration au cas où un
pays n'a aucun avantage absolu en développant sa théorie des
avantages comparatifs qui introduit la différence de technologie c'est
à dire la productivité. Dans la ligné de Ricardo,
J.A.Schumpeter montre qu'une innovation crée un avantage comparatif pour
un pays et que cet avantage demeure tant que la propagation internationale ne
l'a pas éliminé ; ce qui permet aux pays de tirer un gain en
exportant ces produits.
Les néoclassiques, notamment à travers Heckscher
(1919), Ohlin(1933) et Samuelson (1941, 1948,1949) ont contribué pour
mettre au point le théorème HOS qui affirme que :
<<dans les échanges internationaux, les pays ont
intérêt à se spécialiser dans les productions qui
utilisent les plus grandes proportions des facteurs de production dont ils sont
relativement les mieux pourvus>> dans un environnement de
concurrence pure et parfaite.
Les développements récents des théories
du commerce international intègrent de nouveaux aspects tels que les
rendements croissants, la concurrence monopolistique pour expliquer les
intérêts du commerce international pour les nations dans leur
analyse ; ce qui permet d'expliquer les échanges entre économies
similaires. Dans cet ordre d'idée, Abdeljabbar et Hanchane(2004)
précise : « Partant des principes de concurrence parfaite et de
rendement croissant, les nouvelles théories du CI et de la croissance
ont été en mesure d'expliquer l'importance de l'innovation, des
échanges intra branches et échanges internationaux dans la
croissance économique. Ce qui a permis de justifier l'importance pour
une économie d'être ouverte ou intégrée à
l'économie internationale en mettant en évidence l'effet de long
terme via le progrès technique et le transfert de technologie
».
La période d'émergence de ces nouvelles
théories du commerce internationale correspond à
l'émergence des nouvelles théories de la croissance qui
intègrent le progrès technique dans leur argumentation.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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ii. Les théories de la croissance
économique
Selon F. Perroux, cité par Beiton et Al (2004) «
la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit global en terme réel. ». Garello et Naudet (1991), de
leur part précisent que : «La croissance économique se
caractérise par une augmentation durable de la production et des
principales grandeurs économiques - comme le Produit Intérieur
Brut (PIB)». Donc de manière générale, la
croissance économique est une augmentation soutenue et durable sur une
ou plusieurs périodes, en générale l'année, d'une
mesure synthétique de l'économie qui peut être le PIB
réel ou le PIB par habitants. L'indicateur le plus utilisé pour
repérer la croissance économique est le taux de croissance annuel
moyen du PNB ou du PIB en valeur courante. Mais quant on raisonne dans le long
terme, le PIB par habitant ou PNB par habitant est l'indicateur de mesure le
plus adapté. Il permet de mieux comparer dans l'espace et le temps les
capacités productives d'un pays, d'une région, en divisant le
volume de richesses créés par le nombre d'habitants.
La croissance économique doit être distinguée
de certaines notions que sont le progrès économique, le
développement économique, l'expansion économique et les
crises.
En effet, il y a progrès économique lorsque le
revenu par tête de la population augmente pour tous les individus. Ainsi,
comme le précise Perroux citer par Beiton et Al (2004), il peut y avoir
augmentation du produit global (et même du produit moyen) sans ce pendant
creusement des inégalités économiques comme c'est le cas
dans certains pays du tiers monde. Dans ces cas, le revenu engendré par
la croissance est accaparé par une minorité. Le progrès,
quant à lui, se rapporte à une analyse des performances
qualitatives, à l'amélioration de l'efficacité
économiques (productivité) et aux innovations.
Le développement est un processus qualitatif lié
au bien être de la population (hausse de l'espérance de vie,
élévation du niveau d'étude, urbanisation et
tertiarisation, etc.), qui englobe la croissance économique qui est un
processus quantitatif. En effet, le développement est un processus qui
fait appel à des transformations sociales, psychologiques, politiques,
institutionnelles, financières et économique, c'est l'état
de l'économie tandis que la croissance mesure le degré
d'évolution de l'économie d'un instant t à un instant
t+1.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance economique : Vne
estimation en panefau sein de PVEMOJI
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L'expansion est un phénomène qui désigne
une amélioration quantitative à court terme des performances
économiques qui est plus utilisé dans les analyses de cycles et
des fluctuations. Selon Beiton et Al (2004), l'expansion désigne un
phénomène d'accélération conjoncturelle du rythme
de croissance de l'économie par rapport au taux de croissance de longue
période. La croissance évoque donc la même tendance sur le
long terme.
Il faut en fin distinguer la croissance des crises car, il
peut y avoir croissance en tant de crise. On parle de crise au sens strict,
quant il y a retournement ou chute brusque de l'activité
économique (quantités de biens et services produits) ; cette
crise débouche sur une dépression qui correspond à une
baisse de l'activité économique.
Après avoir donné une définition de la
croissance économique, nous pouvons exposer les théories de la
croissance économiques. Nous allons commencer par exposer les
prémisses de la théorie de la croissance avant d'aboutir sur les
nouvelles théories de la croissance en passant par les analyses
keynésiennes et modèle néoclassique.
La dynamique classique
Les analyses prémisses des théories de la
croissance ne considèrent pas le progrès technique dans leurs
études ; et raisonnent sous l'hypothèse des rendements
décroissants. Dans le développement de leur modèle, Smith
et Malthus décrivent le développement économique en termes
de fixité des terres et de croissance de la population.
Malthus pensait que l'économie sous la pression de la
population, parviendrait à un point où les travailleurs ne
reçoivent que le minimum vital ce qui doit permettre un équilibre
stables de la population. L'analyse de Malthus s'est avérée
fausse car il a oublié la contribution des inventions et technologies
futures21.
Smith (1776), montre que la division du travail permet un gain de
productivité, ouvrant ainsi donc la perspective d'un cercle vertueux de
la croissance.
Ricardo de sa part, fonde son analyse sur la
répartition des revenus. Il considère que le revenu national est
reparti entre les propriétaires fonciers qui perçoivent la rente,
les ouvriers qui perçoivent un salaire et les entrepreneurs ou
capitalistes qui s'accaparent des profits. Il démontre que la dynamique
de la croissance conduit à un état stationnaire du fait
21
Voir :Samuelson et Nordhausen (1995), in Macroéconomie
Page : 768
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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de l'évolution de la répartition des revenus et
l'accroissement de la rente différentielle dans le revenu global qui
rend à long terme le profit nul. Néanmoins, il préconise
le libre échange pour dépasser ce stade de
stationnarité.
De manière générale, les classiques
considèrent la croissance économique comme résultant de
l'accumulation du capital, c'est-à-dire de la quantité
d'instruments (« moyens de production produits », selon Smith)
à la disposition des travailleurs.
A la suite de Malthus, Smith, Ricardo, d'autres auteurs
classiques comme Mill, ont eu à développé leur point de
vu.Avant d'aborder la contribution du modèle néoclassique de la
croissance nous allons présenter un aperçu de la pensée
keynésienne de la croissance.
Analyse keynésienne de la croissance
économique.
La contribution de la pensée keynésienne
à la théorie de la croissance économique se retrouve
précisément dans les travaux de Harrod-Domar. Keynes, de
lui-même n'a pas apporté une grande contribution.
Keynes, dans son analyse de la croissance suppose que la
société épargne plus qu'elle en a besoin. Ainsi, partant
de l'analyse de l'efficacité marginale du capital, il démontre
que le sous emploi du facteur capital va entrainer une baisse de son rendement
; ce qui au final va décourager l'accumulation de capital. Mais, il a
manqué de voir que cette baisse de la productivité marginal du
capita peut être atténué par la croissance
économique.
Les travaux d'Harrod-Domar sont cités comme les plus
grandes contributions de l'école de pensée keynésienne
à la théorie de la croissance. Il s'agit d'un modèle
basé sur le concept de l'ICOR (Incrémental Capital Out put Ratio)
qui établit une relation constante entre le taux de croissance et le
ratio d'investissement. Le modèle illustre le double rôle de
l'investissement :
· Premièrement un rôle de stabilisateur selon
le modèle keynésien étant donné qu'il constitue un
élément de la demande globale ;
· Secundo, l'investissement constitue un accroissement du
stock du capital donc des capacités de production de
l'économie.
En outre, le modèle définit les conditions d'une
croissance équilibrée se traduisant par l'égalité
entre le taux de croissance garanti et le taux de croissance naturelle. Solow
qualifie un tel équilibre d'« équilibre au fil de
rasoir » car il présente des instabilités et
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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quant on s'en écarte, on n'est pas sûre d'y
revenir. Ce modèle sera la base des politiques économiques dans
plusieurs PSD qui ont recouru à l'aide extérieur pour financer
leur investissement nécessaire pour atteindre le taux de croissance
désiré ; ce qui a conduit beaucoup de pays à s'endetter
sans aboutir aux résultats escomptés car leurs environnement
économiques n'était pas propice.
Les néoclassique vont essayer de résoudre
l'incohérence du modèle d'Harrod-Domar à
travers une modification de leur fonction de production.
Le modèle de croissance
néoclassique
Le pionnier du modèle de croissance néoclassique
est Solow (1957). Le modèle montre la possibilité d'une
croissance équilibré contrairement aux keynésiens pour qui
la croissance équilibré est une situation exceptionnelle. Selon
Samuelson et Nordhaus (1995), il s'agit d'un modèle far qui sert de
références dans les études des causes de la croissance. Le
modèle au départ considère deux facteurs de productions
qui sont utilisés efficacement : le capital et le travail. Un seul bien,
homogène est produit dans les conditions concurrentielles avec une
technologie constante dans le temps. Dans ces conditions, une économie
atteint son sentier de croissance grâce à la flexibilité
des prix et à l'existence d'une fonction de production à
coefficients variables. Ainsi, l'investissement par intensification du
capital22 génère une croissance de la production par
travailleur et des salaires.
Les cambridgiens ont beaucoup critiqué ce
modèle, notamment sa possibilité de mesurer le capital ; car il
est composé de biens hétérogène et il serait donc
difficile de mesurer sa productivité. Ils précisent que le taux
d'intérêt et le taux de profit ne sont pas des indicateurs de la
rareté relative du capital.
Plus tard, l'introduction du progrès technique dans la
fonction de production a été la grande nouveauté des
néoclassiques.
Solow(1957) est l'un des premiers chercheurs à
intégrer le progrès technique dans son modèle. Il donne
pour la première fois, une explication théorique au rôle
déterminant de la PGF dans l'appareil productif. Dans son modèle,
Il introduit un troisième facteur de production, le progrès
technique, en supposant qu'il est exogène c'est-à-dire non
engendré
22
On est en présence d'investissement par intensification de
capital lorsque le stock de capital augmente plus rapidement
que la force de travail.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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par le système productif ; Il est plutôt
imposé au système productif. Il obtient donc que le taux de
croissance est égal à la somme du taux de croissance du capital
et du travail pondéré par leurs efficacités respectives et
celles du progrès techniques.
Des critiques portés sur le fait que le progrès
technique soit exogène vont entrainer l'émergence de nouveaux
modèles de croissance économiques développés
principalement par les américains dont les tenants sont Romer (1986) et
Lucas (1988).
Les nouvelles théories de la
croissance
L'émergence des nouvelles théories de la
croissance est fondée sur les résultats des travaux empiriques
portant sur : les questions de convergence, le rôle des politiques
gouvernementales (Reynold (1983)) et l'influence des facteurs
démographiques. En effet ces travaux vont ouvrir la voix à ce
qu'on va appeler la théorie de la croissance endogène.
Contrairement à Solow, plusieurs autres auteurs ont
plutôt dans leurs recherches incorporées le progrès
technique. Parmi ces auteurs nous pouvons citer entre autres
Römer(1986,1990), Lucas(1998) etc. Le rôle novateur de la
théorie de la croissance endogène est d'affirmer le rôle
directeur de la connaissance (éducation, capital humain, capital
physique, le <<Learning by doing>>, l'innovation de
procédés ou de produits) dans la connaissance économique (
Baumon et Ali (1997)). De manière générale, la
théorie de la croissance endogène met en évidence quatre
facteurs qui influencent sur le taux de croissance d'une économie : les
rendements d'échelle constante (Romer) 23 , les interventions
de l'Etat à travers les investissements dans les infrastructures (R.
Barro)24, la recherche et développement (Romer, .SCHUMPETER),
l'accumulation de capital humain(Lucas).
L'économie géographique constitue une extension
féconde à l'analyse de la croissance et en particulier aux
théories de la croissance endogène qui intègrent les
effets externes technologiques en tant que vecteurs de développement.
Selon la théorie de l'économie géographique, les
intégrations verticales (nord-sud) sont a priori plus favorables
à la croissance que des intégrations régionales sud-sud,
qui seraient créatrices
23 Il attribue la croissance à
l'accumulation de capital et suppose que les infrastructures publiques
constituent donc un facteur de croissance qui engendre des rendements
croissants dans le long terme en raison des économies in ternes qu'elles
permettent pour leurs producteurs privées
24 Il considère que les infrastructures peuvent conduire
à l'amélioration de la productivité et les impôts
qui servent à les financés à rôle positif
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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de divergences aux dépens de économies les plus
pauvres ((Venables 2000) cité par Maingy(2004)). En
effet, la baisse des barrières tarifaires et la suppression des
obstacles tarifaires vont permettre aux firmes des pays du Nord de
délocaliser leurs productions vers les pays pauvres pour profiter des
avantages en coût et en main d'oeuvre ; ce qui est profitable aux
puissances en terme de rendement ; et aux pays pauvres car ils
bénéficient non seulement de la technologie importée mais
aussi du développement dans divers secteurs comme les infrastructures
induites par les IDE.
Sur la base de ses diverses théories, divers travaux ont
été réalisés pour capter l'effet des divers
déterminants de la croissance sur la croissance à travers divers
méthodes.
2.2.Revue empirique sur la croissance économique
et le transfert de technologie
Il existe, en ce jour une littérature assez riche qui
explique les relations entre la croissance, le commerce international, les IDE
et le transfert de technologie. En particulier, il existe une
littérature assez riche américaine qui se base sur les
externalités en R&D pour expliquer les effets du transfert de
technologies sur la croissance économique.
i. Commerce international et transfert de
technologie
Le commerce aboutit à la diffusion internationale de
technologie parce qu'il permet de disposer de biens intermédiaires de
hautes technicité pour la production ; de produits finis pour en
étudier la spécification technique ; et favorise la communication
de personnes à personnes. Cette forme de transfert de technologie est
particulièrement captée sous forme d'externalité de
l'évolution technologique en provenance des partenaires commerciaux du
pays bénéficiaire.
En effet, l'importation représente un canal important
de transfert de technologie à travers l'emploi de biens
intermédiaires. Il est naturel de penser que non seulement les
transferts de technologies s'arrêteraient si les importations
s'arrêtaient, mais encore une augmentation des importations du type de
produits appropriés devrait entrainer une augmentation des transferts de
technologie et une amélioration de la productivité du pays si la
technologie importée est utilisée rationnellement. Il existerait
par là une corrélation positive entre les flux commerciaux de
biens intermédiaires et le niveau de productivité des facteurs
dudit pays. Les travaux de Coe et Helpman (1995) constituent une
référence pour les travaux sur le transfert de technologie
à travers le canal du commerce international.
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Les résultats de leur étude montrent que les
retombés technologiques sont plus importants lorsque la part des
importations provenant des pays à niveau de connaissances
élevées est plus grande que celle des autres importations. Ils
concluent donc que pour un volume donné des importations, plus leurs
volumes globaux croient, plus augmente le transfert de technologie en
provenance de l'étranger. Leurs travaux seront confirmés par
Keller (1998).
Blyde (2001) de sa part a constaté que les
retombés technologiques des importations en provenance des pays de
l'OCDE sont plus forts en Amérique latine que celles des importations
provenant de la région en raison de la technicité plus
élevé de ces dernières.
L'importance de la composition sectorielle des importations
pour les transferts de technologies est attestée notamment par Helpman
(1997). Il a étudié la diffusion de technologie en provenance de
pays industrialisés dans 77 PED. Il obtient une corrélation
positive et significative de la PGF dans les pays en développement avec
la recherche et développement des pays industrialisés qui sont
leurs partenaires commerciaux. Il trouve la même relation positive entre
la productivité totale des facteurs de ces mêmes pays avec leurs
importations de machines et de matériels provenant des mêmes pays
industrialisés.
Rezgui (2004) ; dans ses recherches sur la « Localisation
géographique, commerce international et diffusion des connaissances
technologiques », utilise un modèle simplifié de
diffusion de connaissance de type Grossman et Helpman (1991) où
l'accroissement de la production d'un pays dépend de
l'amélioration de la qualité des inputs ; l'amélioration
étant capté par un indice technologique agrégé qui
représente la PGF du pays. Ces résultats lui
conduisent à conclure que primo : la proximité
géographique peut jouer un rôle dans la diffusion des
connaissances, bien que les NTIC constituent eux mêmes des
mécanismes complémentaires pour le transfert des connaissances
des pays développés vers les pays en développement.
Secundo, la distance physique et à un degré moindre les
importations, expliquent les écarts technologiques ; et qu'une diffusion
des connaissances restait tributaire des écarts de productivités
entre le pays récepteur et le pays émetteur ainsi que de la
qualité des compétences humaines disponibles dans les pays en
développement. En prenant en compte les
«importations de proximité»,
il trouve que la diffusion de la technologie engendrée n'est pas
intense. Il explique cela par le fait que la mesure des importations
utilisée est agrégée. Dans sa conclusion il précise
en ses terme que : « au-delà
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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de cette limite nous constatons toujours que le contenu en
connaissances technologiques d'une unité monétaire d'importation
demeure faible, même s'il peut s'agir d'importations de biens
d'équipement. Ceci est valable en particulier pour les pays en
développement ».
Si le doute est levé sur le rôle important
joué par le commerce international sur la diffusion international de
technologie, un autre canal important demeure les IDE.
ii. IDE et transfert de technologie
La littérature sur les IDE montre que leurs effets sur
l'économie des pays sont divers. Dans une importante revue de la
littérature dans le domaine, De Mello (1997) ressort deux voies
principales par lesquelles les IDE encouragent la croissance :
la diffusion du progrès technique par des effets
d'entraînement ;
le transfert des connaissances, notamment par l'acquisition de
nouvelles techniques managerielles et organisationnelles.
De Mello (1997) va plus loin en démontrant que, selon
les cas, l'entrée des flux d'investissements directs étrangers
n'est pas nécessairement bénéfique à l'égard
du pays d'accueil. Pour ce faire, il divise son échantillon de pays en
deux parties, le groupe des pays « leaders » qui
initient les innovations technologiques (pays développés) et le
groupe des pays suiveurs (pays en développement) qui importent les
technologies depuis les pays développés. Il obtient des effets
positifs sur la production globale dans les deux groupes de pays ; tandis qu'il
obtient des effets positifs sur la productivité totale des facteurs des
pays développés mais en revanche négatifs sur la
productivité des pays en développement. Ce résultat est
expliqué par le fait que les pays suiveurs ne font qu'utiliser la
nouvelle technologie sans une absorption réelle. Les pays
développés connaissent en revanche un effet de substitution et de
diffusion des nouvelles technologies par rapport à celles existantes, ce
qui occasionne une production plus efficace.
Ces résultats obtenus par De Mello (1997) peuvent
être interprétés autrement. Le transfert technologique
accompagné des flux entrants d'investissements directs étrangers
ne sera bénéfique au pays d'accueil que si celui-ci dispose
déjà d'un niveau d'appropriation assez avancé de la
technologie ou si ce dernier a un niveau important de croissance
économique. Dans le même sens, Karim (2008) précise que,
les IDE permettent d'introduire dans les pays d'accueil un savoir technologique
et des compétences
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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managériales à condition que la population
d'accueil soit en grande partie alphabétisée et que
l'environnement économique soit favorable au développement.
Van Pottelsberghe et Litchtenberg (2000), se sont basés
sur la méthodologie de Coe et Helpman (1995) améliorée
pour tester l'importance des flux d'IDE dans la diffusion internationale de la
technologie dans treize pays industrialisés. Leur résultats
confirme que les sorties d'IDE et les importations sont des canaux de
transmission de technologie qui permettent aux autre pays industrialisés
de bénéficier de la technologie nouvelle. Il trouve en outre que
l'effet sur la productivité du pays ôte est plus importante pour
les pays vastes.
Xu et Wang (2000), ont fait des études similaires
à ceux de Van Pottelsberghe et Litchtenberg (2000).Ils trouvent que le
commerce international des biens d'équipements constitue un canal
important de transfert de technologie et que les multinationaux transmettent la
technologie dans les pays d'accueils. En outre, il trouve également que
les IDE ne constituent pas un canal significatif de diffusion de technologie
entre les pays industrialisés et que les pays qui sont plus
éloignés du niveau technologique mondiale
bénéficient plus des transferts de technologies obtenus à
partir des IDE. Ces résultats quelque peu concordent avec ceux de Van
Pottelsberghe et Litchtenberg (2000), qui ont trouvé que le sens de
diffusion de la technologie est dans un sens unique : seuls les pays
industrialisés qui ont investi dans les R&D dans le pays d'origine
en bénéficient.
Ils existent d'autres canaux de transmission de transfert de
technologie qui permettent aux pays d'acquérir la technologie
intérieur.
iii. Autres canaux de transmission de la technologie
internationale
Il s'agit principalement de la coentreprise, le franchisage et
les licences et brevets. Ces filières constituent des substitues
à l'IDE car elles permettent de réduire le risque politique et
économique lié à l'IDE et parce qu'elles sont plus
compatibles avec les préoccupations liées à la
souveraineté du pays d'accueil. Mais ce canal étant direct, ce
qui nous intéresse dans cette sous section, c'est le rôle des
autres éléments comme la coopération, l'intégration
dans la transmission de la technologie.
Tarek et Naceur (2007), ont examiner le lien entre la
coopération en R&D et la croissance sur un échantillon de 23
pays au cours de la période 1992-2004 en utilisant la méthode des
GMM d'Arellano et Bond (1992), les tests de causalité et de racine
unitaires
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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appliqués aux données de panel. Leurs
résultats obtenus montrent que l'impact coopération en R&D
sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de
recherche et développement de chaque pays pris dans
l'échantillon.
iv. Transfert de technologie et croissance
économique.
La technologie ou le progrès technique constitue un
élément déterminant dans l'appareil productif d'un pays.
Comme l'ont démontré les théories de la croissance, cette
technologie provient aussi bien des efforts en R&D locaux que des efforts
en R&D étrangers par le biais des externalités.
Coe et Helpmann (1995), dans leurs travaux intitulés
<<International R&D spillovers>>, sur 22 pays de l'OCDE et
l'Israël, ont estimé l'effet des dépenses en R&D
domestiques et celle des pays partenaires commerciaux sur la PGF des pays de
l'échantillon. Ils trouvent un résultat positif pour les deux
facteurs. De plus, leurs résultats montrent que l'effet des
dépenses en R&D étrangers sur les petites économies
est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui
bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont
affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays
est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des
dépenses en R&D de ses pays partenaires.
Plusieurs critiques ont été portés
à leurs travaux. Ces critiques concernent pour la plus part leur
méthodologie. A ce propos, Edmon (2001) a soulevé deux
problèmes liés aux données en panel utilisées par
Coe et Helpman (1995) : l'application d'un test de stationnarité brut
pour tirer les résidus et l'utilisation de mauvaises techniques
d'estimations. En effet, le test de LLC utilisé par Coe helpman (1995)
ne permet pas de saisir l'effet individuel des individus du panel et
l'équation qu'il a utilisée ne permet pas d'analyser le
rôle de l'intensité des importations. Il a remédié
à ces problèmes en faisant le test de IPS sur les mêmes
variables utilisées par les auteurs et en introduisant une seconde
variable la part des importations dans le PIB.
Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) confirment l'existence
d'une relation de cointégration entre les stocks de capital en R&D
domestique et étrangère et la PGF. Leurs estimations toutefois,
fondées sur l'estimateur MCO, sont sujettes à un possible
biais.
Musolesi (2006), dans une étude sur un
échantillon de 16 pays de l'OCDE, à déterminer l'ampleur
véritable du lien entre les différents stocks de connaissances,
notamment «celles étrangères» véhiculées
entre pays grâce aux flux commerciaux, et la productivité totale
des facteurs. Il utilise deux modèles, dans les quels il introduit deux
nouveaux éléments : la recherche publique et la recherche
universitaire. L'estimation de son premier modèle lui permet de conclure
que la recherche universitaire et la recherche étrangère sont les
véritables contributeurs à la productivité tandis que la
seconde, confirme les résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels
la recherche domestique aurait un impacte plus élevé dans les
grands pays appartenant au G7 que dans les autres.
Conclusion
La première partie de ce document nous a permis de
retracer les tendances économiques de la zone UEMOA à travers
l'analyse du degré d'ouverture, des facteurs de productions, de
l'inflation, des dépenses publiques et du degré
d'industrialisation dans le premier chapitre. Nous avons remarqué que le
taux de croissance de la zone est resté en moyenne faible,
expliqué par l'état des différents déterminants
précités.
Le deuxième chapitre, nous a permis de retracer la
littérature existante, aussi bien théorique qu'empirique. Ces
revus vont nous permettre dans la seconde partie de définir le cadre
d'analyse et un modèle pour la suite de notre travail.
DEUXIEME PARTIE :
ESTIMATIONS EN PANELS ET
INTERPRETATIONS
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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La deuxième partie de notre travail est intitulé
estimation en panels et interprétations. Dans le premier chapitre nous
présentons notre méthodologie qui est basée sur
l'estimation de deux modèles en panels : un modèle à effet
fixe que nous corrigeons des erreurs
d'hétéroscédacité et de corrélations et un
modèle en panel dynamique que nous estimons par la méthode des
Moments Généralisés d'Arellano et Bond (1991)/ Bundel et
Bond (1998). Pour corriger les imperfections liées à nos
différentes séries et éviter les biais d'estimations, nous
procédons différemment aux tests de spécification, de
stationnarités, d'endogénéité, d'autocorrelation
des erreurs, d'hétéroscédasticité et de
corrélation inter individuel. Dans le second chapitre, nous
présentons tous les résultats obtenus et leurs
interprétations : il s'agit principalement des résultats des
différents tests préliminaires développés dans
notre méthodologie et de l'estimation des deux modèles.
CHAPITRE 1 : MODELISATION EN PANELS
ET PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE
Introduction
Dans ce chapitre, sont exposés le modèle
d'estimation, les variables et leurs sources et la méthodologie à
suivre. Nous utilisons l'économétrie des données de panel
car elle est supposée être le meilleur moyen pour prendre en
compte les phénomènes de croissance en fournissant des
informations en dynamique pour tous les pays de l'UEMOA.
Nous allons donc présenter le cadre d'analyse et le
modèle de notre étude qui tourne autour de deux équations
: le premier à effet fixe et le second en panel dynamique. A la suite de
ces modèles, nous présentons nos variables et leurs origines
avant d'exposer notre méthodologie qui s'articule en trois étapes
: les tests de spécifications, les test préliminaires (racine
unitaire, endogénéité, autocorrelation,
hétéroscédasticité corrélation) et enfin
l'estimation des modèles en tenant compte des tests
préliminaires.
1.1. Cadre d'analyse et le modèle
La référence dans le domaine des études
d'effet de l'évolution technologique extérieur sur la croissance
nationale demeure à ce jour les travaux de Coe et helpman (1995). Dans
leurs études décrites dans la littérature, dans la partie
précédente, l'idée était d'évaluer les
bénéfices indirects dérivant des importations de biens et
services qui incorporent les connaissances technologiques du partenaire
commercial à partir des données en panel. Les auteurs partent
d'un modèle théorique où la production expliquée
par les inputs qui s'écrit de la forme :
Y = D( ·) , où Y est la
production et D( ·) est une fonction linéaire des inputs.
A partir de ce modèle ils ont construit une
équation qui prend en compte le stock de capital en R&D domestique
et de celui des partenaires commerciaux tout en proposant une
méthodologie de calcul du stock de capital en recherche et
développement. La version finale de l'équation de base qu'ils ont
utilisée a la forme suivante :
1nTFPit = ai + fid1n1itd
+ fig7G71nD+ fie mit 1nDite-cli + Eit
(1)
Yit
Où TFP est la productivité totale des facteurs ;
les ai sont les effets individuels ; 13d est
l'élasticité de la TFP par rapport au stock de
capital en R&D domestique~~~~, qui
peut varier entre les pays du G7 et les autres pays grâce à
l'interaction entre le capital en R&D domestique et une variable
indicatrice qui vaut 1 pour le pays du G7 et 0 pour les autres.
Remit
Yit
|
est l'élasticité de la TFP par rapport au stock de
capital en R&D étrangère, Eit est le
|
terme d'erreur et Df-cil est le
stock de capital en R&D étrangère défini comme le
stock moyen de capital en R&D domestique des partenaires commerciaux
pondéré par la part des importations.
Plusieurs auteurs dont : Helpman (1997), Lichtenberg et Van P.
Potterie (2001), Coe et Al ,2008) vont se baser sur ce modèle pour
étudier les effets de la technologie extérieur sur la PGF au
niveau national en gardant la même mesure des externalités en
R&D extérieures. Dans le même optique, Abdeljabbar et Harchane
(2004), rendent dynamique le modèle en utilisant la PGF retardé
d'une période comme variable explicative ; ce qui leur a permis de
capter l'effet de long terme du transfert de technologie sur la croissance
économique.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Il existe également une littérature qui associe
les externalités en R&D avec la coopération en R&D pour
expliquer la croissance économique. Tarek et Naceur (2007) en utilisant
la coopération en R&D comme spillover sur la croissance,
développent un modèle en panel dynamique linéaire dans
lequel ils utilisent le taux de croissance et les dépenses en R&D
retardées d'une période comme variables explicatives.
En référence à ces études
empiriques, l'étude de l'impacte de la technologie extérieure sur
l'économie des Etats de l'UEMOA doit tenir compte des flux du commerce
international et des IDE dans la mesure où les achats de brevets sont
insignifiants dans ces zones. Or les variables telles que les importations, les
dépenses publiques dépendent partiellement du niveau de
l'économie dans les périodes passées. C'est ce qui
justifie notre choix de prendre en compte les valeurs passées de
certaines de nos variables. De surcroit, pour l'étude des
phénomènes régionaux, les panels constituent le meilleur
choix permettant de capter les effets dynamiques dans le comportement des
agents et de contrôler l'hétérogénéité
individuelle et /ou temporelle (Doucoure (2008)). L'auteur précise
également que les données de panels constituent une source
d'information extrêmement riche permettant d'étudier les
phénomènes dans leurs diversités comme dans leurs
dynamiques.
Nous aurons donc à estimer deux modèles :
Modèle 1 : Nous partons
du modèle néoclassique où la production est
expliquée par le capital physique (K), la quantité de travail (L)
et le progrès technique (A) :
Y = AF(K, L)
En suite, sous hypothèse d'une fonction Cobb-Douglass
linéalisée, nous construisons un modèle linéaire
simple où le PIB est expliqué par le capital physique, la force
de travail, le progrès technique qui vient sous forme de transfert de
technologie internationale. Nous y ajouterons d'autres variables telles que les
IDE, les exportations dont les effets sur la croissance ont été
empiriquement démontrés.
Modèle 2 : Il est
identique au premier à la différence que le PIB par habitant est
retardé d'une période pour rendre compte de l'effet dynamique. Ce
modèle est semblable à celui utilisé par
TAREK. et NACEUR (2007).
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économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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Le modèle dynamique
Un modèle est dit dynamique lorsqu'il est
caractérisé par la présence d'une ou de plusieurs
variables endogène retardées parmi les variables explicatives.
Pour la présentation du modèle, nous prenons le cas simple d'un
modèle autorégressive d'ordre 1 du type :
Yit = a. Yit-i + fixit + Ili + nit (2) ; i= {1, ,
k},t={1, ,T} Où
Yit Désigne la variable endogène,
X la variable exogène25 ; á et â sont les
paramètres à estimer ; ui
l'hétérogénéité individuelle ;
çit le terme aléatoire qui est.
Ce modèle peut être réécrit sous la
forme : yi=Wiä+Di ui +íi, où ä est une matrice
contenant á. et â ; Wi est une matrice contenant les variables
endogènes retardées et les variables explicatives ; D la matrice
des variables muettes et ui le vecteur des effets individuel, íi le
vecteur des résidus
1.2. Présentation des variables et
méthodologie
Nous présentons dans ce sous chapitre les variables, leurs
origines, les équations à estimer et la méthodologie.
1.2.1. Les variables
A la suite de la littérature que nous avons
présenté, nos variables sont : le PIB réel ; le transfert
de technologie, le flux entrant des IDE, les exportations, les dépenses
publiques, la force de travail, la FBCF qui est utilisé comme proxy du
stock de capital en R&D national.
i. Le PIB réel
Il s'agit d'une variable clé qui détermine le
niveau de l'économie d'un pays ou d'une région. Son augmentation
d'une période à une autre conduit à la croissance.
L'utilisation de cette variable comme variable retardé nous permettra de
savoir si le niveau de l'économie dans le passé à un
influence sur la croissance dans la zone UEMOA.
25
Dans notre cas ici, X représente le vecteur des variables
explicatives de la croissance.
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ii. Le transfert de technologie
En absence d'une variable réelle qui traduit les
transferts de technologies, nous retenons comme variables de transfert de
technologie : les externalités en R&D des pays
développés comme Abdeljabbar1 et Harchane(2004). L'auteur utilise
un proxy qui a été utilisé par divers auteurs tels que :
Coe et Helpman (1993,1995) ; Keller(1996). Elle est déterminée de
la façon suivante :
T5678 = Er = ? d1 imttd * () (3)
PIB td
mitd représente les importations
bilatérales d'un pays de l'UEMOA (i) auprès d'un pays exportateur
de produits manufacturés (d) pendant l'année (t) et
(R&D/PIB)td est le ratio du stock de R&D26 des 31 pays
exportateurs de produits manufacturés définis dans la matrice des
données sur le commerce international du CNUCED .
Pour calculer le stock de R&D nous utilisons la
méthode de l'inventaire perpétuel décrite par Coe et
Helpman (1993) :
R&Dt = R&Dt_i + It -- 6R&Dt_i , R&Do =
10 / (6 + g) (4)
Où It désigne les
investissements, ici les dépenses en R&D de l'année t
; R&Dt désigne le stock de capital en R&D
; K27 le taux de dépréciation du
capital physique et g le taux de croissance annuel de
l'investissement. D'après la revue que nous avons
développée, cette
variable à un effet positif sur la croissance.
iii. Les IDE
La relation entre les IDE , les transferts de technologies et
la croissance économique a été démontré
empiriquement par diverses méthodes que nous avons décrit dans la
première partie. En effet, les IDE constituent un vecteur sûr de
transfert de technologie et agissent positivement sur la croissance. Nous
attendons un effet positif de cette variable sur la croissance
économique.
26Pour calculer le stock de R&D ont utilisé
la méthode de l'inventaire perpétuel décrite par Coe et
Helpman (1993) de la même manière que le stock de capital
physique. Ainsi, nous utilisons les dépenses intérieures en
R&D pour mesurer l'investissement en R&D, en se référant
à Coe et Helpman (1995).
27 6=0,05 en se
référant à Coe et Helpman (1995)
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iv. L'exportation
Dans notre littérature, développée dans
la première partie, nous avons expliqué l'importance de
l'exportation pour l'économie des pays, en particulier pour les pays de
l'UEMOA. Nous retenons donc cette variable avec un signe supposé positif
sur la croissance.
v. La formation brute de capital fixe
En absence des données sur les dépenses en
R&D, la FBCF permet de capter les dépenses d'investissements dans
les achats de machines et matériaux durables. Nous attendons un effet
positif de cette variable sur la croissance.
vi. Les dépenses publiques
Les dépenses publiques peuvent agir soit
négativement sur la croissance à travers la réalisation
des infrastructures par exemple ou négativement à travers les
dépenses improductives liées à la corruption et aux
détournements de fonds. La nature de l'indicateur afférent n'est
donc pas prédéterminée ; mais nous attendons un signe
positif en référence aux efforts qui sont consentis dans la zone
UEMOA pour respecter les critères de convergences.
vii. La force de travail
La force de travail occupe une place importante dans
l'appareil productif en terme de capital humain. Nous l'introduisons sans tenir
compte de sa qualité comme
TAREK. et NACEUR (2007). Le but est de
l'utiliser dans l'optique d'un modèle néoclassique. Nous
attendons un signe positif de cette variable sur la croissance du PIB
réel.
1.2.2. Origines des données
Les données sur les différentes variables
prédéfinies proviennent de diverses sources qui peuvent
être classées de la façon suivante :
-- Les données sur le commerce international (les
importations et les exportations) et les IDE proviennent de la base de
données du CNUCED ;
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Les données sur l'intensité des
dépenses en recherche et développement proviennent de la base des
données de l'UNESCO sur l'intensité des dépenses en
R&D ;
Les données sur la formation brute de capital fixe
proviennent des données de la BAD.
A la suite de la présentation des variables nous pouvons
écrire les deux équations représentant nos deux
modèles.
1.2.3. Les équations à estimer
En référence à notre modèle, nous
exprimons deux équations qui sont :
Equation 1 :
1n(PIBit) = a + 11l 1n(DPUBit) + 112 1n(EXPORit) + 113
1n(FBCFit)
+ 1141n(IDEit) + 115 1n(TRANSit) + 116 1n(FTRAVit) +
pi + it + eit (5)
Où 1n(PIBit) désigne le
logarithme du PIB réel ; ln(DPUBit ) ; celui
des dépenses publiques ; 1n(EXPORit), celui des
exportations, 1n(FBCFit) celui de la formation brute de
capital fixe, ln(IDEit ) celui des IDE.
ln(TRANSit ) désigne le logarithme du proxy
des externalités en R&D représentant le transfert de
technologie et 1n(FTRAVit) le logarithme de la force de
travail ; les 11i représentent les
élasticités des différentes variables par rapport au PIB
réel ; uiet lit sont
respectivement les effets spécifique pays et temps ;et
Eit le terme d'erreur.
Equation 2 :
1n(PIBit) = a' + 11'11n(P1Bit_1)+
11'21n(DPUBit) + 11'31n(EXPORit)
+ 1114 1n(FBCFit) + 1115 1n(IDEit)
+ 11i6 1n(TRANSit)
+ 1117 1n(FTRAVit) + pi + nt +
eit(6)
Où 1n(PIBit_i)
représente le logarithme du PIB réel retardé d'une
période, á' et â' représentent les coefficients
à estimer.
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1.2.4. Méthodologie
On peut estimer les paramètres de nos modèles
par les méthodes traditionnelles (MCO, Between, Within,etc), la
méthode `Anderson et Hsiao (1982), la méthode d'Arellano et Bond
(1991) et la méthode Bundel et Bond (1998) ; mais, en ce qui concerne le
modèle dynamique (modèle 2), les estimateurs traditionnels ne
sont pas convergents.
La méthode Anderson et Hsiao (1982) est basée
sur l'utilisation des variables instrumentales. Elle donne des estimateurs qui
ne sont pas efficaces car elle ne prend pas en compte la structure des termes
d'erreurs et n'exploite pas toutes les conditions des moments28
.C'est ce qui fait que dans la pratique, on fait recours souvent à
la méthode des moments généralisée sur
panel dynamique d'Arellano et Bond (1991)/ Bundle et Bond (1998) qui
permet de contourner le problème d'endogénéité des
variables. En effet, le GMM est la méthode <<magique>> qui
fait fureur chez les économistes depuis quelques années ; elle
permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de
simultanéité et est la plus indiquée pour les panels
dynamiques (Kpodar (2008)).
Notre méthodologie se présente en trois points :
le test de spécification pour choisir la meilleure spécification
du premier modèle ; les tests préliminaires (racine unitaire,
autocorrelation des erreurs, endogénéité, etc.) ; et
l'estimation du modèle à effet fixe ou aléatoire selon le
résultat du test de spécification avec correction selon la
méthode de Leblond et Belley-Ferris (2004) et du modèle dynamique
à l'aide de la méthode des GMM.
i. Le test de spécification
Le test de spécification est important lorsqu'on
travaille sur les données de panel. Hurlin (2006) précisent :
« lorsque l'on considère un échantillon de données de
panel, la toute première chose qu'il convient de vérifier est la
spécification homogène ou hétérogène du
processus générateur de données. Sur le plan
économétrique, cela revient à tester
l'égalité des coefficients du modèle étudié
dans la dimension individuelle. Sur le plan économique, les tests de
spécification reviennent à déterminer si l'on est en droit
de supposer que le modèle théorique étudié est
parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des
spécificités propres à chaque pays ».
28
Elle utilise uniquement comme instruments des retards d'ordre2
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Dans ce ordre d'idée, nous allons successivement
effectuer le test de Fisher pour valider le modèle à effet fixe,
le de Breusch - Pagan (LM-test) pour le modèle à effet
aléatoire, utilisé le test de Hausman pour discriminer entre les
deux et en fin effectuer les tests d'endogénéité,
d'autocorrolation des erreurs, d'hétéroscédasticité
et de correlation inter individuel.
> Test de Fisher
On utilise le test de Fisher pour discriminer le modèle
à effet fixe et le modèle sans effet fixe. Concrètement,
on cherche à déterminer si l'on est en droit de supposer que le
modèle théorique étudié est parfaitement identique
pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités
propres à chaque pays. Le test est effectué automatiquement
après estimation du modèle à effets fixes sur stata 11.
Les hypothèses du test sont :
H0 : Absence d'effets individuels
H1 :Presence d'effets fixes
Le logiciel stata calcule deux statistiques de Fisher .Le
premier teste la significativité conjointe des variables explicatives
tandis que la seconde teste la significativité conjointe des effets
fixes introduits.
> Le test de Breusch and Pagan (LM-test)
On utilise le test de Breusch -Pagan (LM-test) pour discriminer
le modèle à effet aléatoire et le modèle sans effet
aléatoire.
Les hypothèses sont :
H 0 : Absence d'effets
H 1 : Présence d'effets aléatoires
> Le test de Hausman
Il permet de discriminer entre le modèle à effet
fixe et le modèle à effet aléatoire. Il repose sur les
hypothèses suivantes :
H0 : Présence d'effets aléatoires
H1 : Présence d'effets fixes
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Le résultat suit une loi X2
avec K-1 degré de liberté. Si on ne peut rejeter
l'hypothèse nulle, c'est-à-dire si la p-value est
supérieure au niveau de confiance, on utilisera les effets
aléatoires qui sont efficaces s'il n'y a pas de corrélation entre
les erreurs et les variables explicatives.
Les tests d'endogénéité et
d'autocorrélation, vont nous permettre de vérifier si le
modèle choisi est efficace et peut être estimé sans
précautions.
· Test
d'endogénéité
Nous allons nous basé sur le test de Nakamura
Nakamura en deux étapes défini par
Kpodar(2008) pour vérifier si on est en droit
d'utiliser l'une de nos variables explicatives comme variables
endogènes.
· Le test d'autocorrolation des erreurs
Nous utilisons le test d'autocorrelation de Wooldrigde (2002)
sur stata dont l'hypothèse H0 est l'absence d'autocorrelation de premier
ordre. Si on rejette cette hypothèse, i.e. si la valeur obtenue est
supérieure à la valeur critique, les erreurs des individus sont
autocorrélées.
Après avoir retenu laquelle des deux
spécifications correspond le mieux aux données utilisées,
nous pouvons passer à l'étude de leur stationnarité.
· Test
d'Hétéroscédasticité
L'hétéroscédasticité qualifie des
données qui n'ont pas une variance constante, c'està-dire
Var(e) = 4 . En effet,
l'hétéroscédasticité ne biaise pas l'estimation des
coefficients, mais l'inférence habituelle n'est plus valide puisque les
écarts-types trouvés ne sont pas les bons.
Ils existent plusieurs tests qui se ressemblant pour
détecter l'hétéroscédasticité dont le test
de Breusch-Pagen et le test de White. L'idée générale de
ces tests est de vérifier si le carré des résidus peut
être expliqué par les variables du modèle. Si c'est le cas,
il y a hétéroscédasticité. Dans notre travail, nous
allons utiliser le test de Breusch-Pagen dont l'hypothèse Ho
est que tous les coefficients de la régression des résidus au
carré sont nuls, c'est-à-dire que : les variables du
modèle n'expliquent pas la variance observée. Si le
<<p-value>> est inférieur au seuil de
significativité (1%, 5%, 10%), on rejette l'hypothèse nulle.
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· Test de corrélation inter
individuel
Pour tester la présence de corrélation des erreurs
inter-individus pour une même période, c'est-à-dire
E(eitejt) pour i?j, on utilise un test
Breusch-Pagan. Ce test vérifie
que la somme des carrés des coefficients de
corrélation entre les erreurs contemporaines est approximativement
zéro.
L'hypothèse nulle de ce test est l'indépendance
des résidus entre les individus. La statistique résultante suit
une loi X2 avec (k-1)/2
degré(s) de liberté, équivalent au nombre de restrictions
testées.
Si la valeur obtenue est supérieure à la valeur
critique, on rejette l'hypothèse nulle : les erreurs sont
corrélées de manière contemporaine.
ii. Tests de racine unitaire
Avant de commencer l'étude, il convient de tester la
stationnarité des séries qui constitue une condition de
départ de l'application du GMM.
Les tests de racines unitaires font partie des
développements théoriques récentes des modèles de
données de panel (Doucouré, 2008).Ces tests permettent de
déterminer le degré d'intégration des panels. On peut
citer : les tests de : Levin-Lin-Chu(1993) (LLC) ; de Im, Pesaran et Shin
(1997) (IPS) ; de Hadri (2000) et celui de Breitung (2000).
Le test d'ADF de Levin and Lin-Chin (1992) appliqué aux
données de panel à été utilisée par Coe et
Helpman (1995) .Il est spécifié de la manière suivante
:
p
AYft = ìi + e4$,%0 + siAY$,t-k
+ yt + eit (7)avec i = I,. N; t = 1, . . ,
k=1
Les hypotheses d'estimations sont:
- H0 : â = 0 ; la série est non
stationnaire ;
- H1 : â < 0 ; la série est
stationnaire
H0 , est rejeté si le p-valu calculé (donné
par le logiciel) est inférieur à 10%. Le test de IPS quant
à lui par de l'équation suivante :
Yi,t = YiYi,t-i ? ì$,r
j s>0 (8)
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
Les hypotheses sont:
H0 : yi = 1 ; toutes les séries du
panel contiennent une racine unitaire ;
H1 : yi = 1 au moins une des séries
individuelles du panel est stationnaire. Une probabilité du test
inférieure à 10% conduit au rejet de H0.
Après toutes ces séries de tests, on peut passer
à l'estimation des deux modèles.
iii. L'estimation du modèle à effet
aléatoire ou à effet fixe
Les deux modèles ont été estimés
au moment de la réalisation des tests de spécification. Il
s'agira à ce nivaux de faire une autre estimation du modèle
retenu en tenant compte des résultats obtenus des tests
d'hétéroscédacité, de corrélation et
autocorrelation selon la commande proposée par Leblond et Belley-Ferris
(2004) sur stata.
iv. La méthode d'Arellano et Bond (1991)/ Bundel
et Bond (1998)
On utilise la Méthode des Moments
Généralisés en panel dynamique pour contrôler les
effets spécifiques individuels et temporels, et pallier les biais
d'endogénéité des variables. Les estimateurs les plus
efficaces sont :
l'estimateur d'Arellano et Bond (1991) ou GMM en
différence ;
l'estimateur de Blundell et Bond(1998) ou GMM
système.
Arellano et Bond (1991) proposent une
estimation en différence dont le but est d'éliminer un
éventuel biais de variables omises liés aux effets
spécifiques, dont l'équation se présente sous la forme
suivante :
(Yit - Ytt-1) = a(Ytt-i - Y~t-2) + fi(xtt - xtt-1) +
(fit - fit-i)(9)
En se basant sur les conditions sur les moments, ils
proposent l'estimateur des GMM en deux étapes. Dans la première
étape, les termes d'erreur sont supposés indépendants et
homoscédastiques dans le temps et selon les individus. Dans une seconde
étape, les résidus obtenus précédemment sont
utilisés pour construire un estimateur efficient de la matrice de
variance-covariance en relâchant l'hypothèse d'indépendance
et d`homoscédasticité.
Le problème avec cette méthode est que la
différenciation de l'équation en niveau élimine les
variations inter-pays et ne prend en compte que les variations intra-pays et
produit des estimateurs biaisés pour les échantillons de petites
tailles. C'est pour palier à ce
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique
: Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
problème qu'on fait recours à l'estimateur des
GMM en système de Blundell et Bond(1998) qui combine l'équation
en différence première (9) avec l'équation (2)
On utilise le test de Sagan (Avellino et Bond, 1981) pour
vérifier l'absence de corrélation de premier et second ordre. Le
test de Sargan est basé sur l'auto variance des résidus moyens
standardisé et suit une loi normale {N (0,1)} sous l'hypothèse
Ho.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons successivement
présenté le modèle d'estimation, les variables et leurs
sources et la méthodologie à suivre qui est basée sur
l'économétrie des données de panel car elle est
supposée être le meilleur moyen pour prendre en compte les
phénomènes de croissance en fournissant des informations en
dynamique pour tous les pays de l'UEMOA.
Dans le chapitre qui suit, nous allons présenter les
résultats issus des différents tests et estimations
décrits dans ce présent chapitre.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJ
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CHAPITRE 2 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Introduction
Nous présentons dans ce chapitre les résultats
des différents tests, les résultats de l'estimation des deux
modèles et leurs interprétations. L'interprétation va
concerner les résultats des tests préliminaires et les
résultats des estimations.
2.1. Résultats des tests
préliminaires
Il s'agit principalement des tests de spécification,
notamment le test de Fisher, le test Breusch - Pagan, le test Hausman ; du test
d'endogénéité et d'autocorrelation, de corrélation
inter individuel, d'hétéroscédasticité et des tests
de racines unitaires.
i. Test de Fisher
Les résultats du test se présentent de la
façon suivante :
F(6,106) = 98,49
P-value = 0,0000
La probabilité du chi2 est inférieure à
10%. L'hypothèse H0 ne peut être acceptée. Nous pouvons
conclure à l'existence d'effet individuel dans le modèle.
ii. Le test de Breusch and Pagan
Les résultats sont :
Chi2(1) = 171,03
P-value = 0,000
La p-value est inférieur à 10% ; nous pouvons
conclure à un modèle aléatoire.
Le test de Hausman nous permettra de discriminer entre les deux
modèles validés.
iii. Test de Hausman
Les résultats du test se présentent de la
façon suivante :
Chi2(6) = 10,91
P value = 0,0913
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
|
La probabilité du test de Hausman est
inférieure à 10%, nous ne pouvons rejeter H0. Le modèle
à effet fixe est donc préférable au modèle à
effet aléatoire. Nous allons donc utilisé le modèle
à effet fixe.
iv. Test
d'Hétéroscédasticité
Les résultats du test de Breusch-Pagan sont:
F(6,113)=5643,88
P-value=0,000
La probabilité du test est nulle, l'hypothèse
nulle est fortement rejetée ; nous sommes en droit de conclure à
la présence d'hétéroscédacité.
v. Test de corrélation inter
individuel
Les résultats du test se présentent de la
façon suivante :
Chi2(28) =75,731
P-value = 0,0000
La valeur du p-value est nulle ; de plus la valeur
calculée du chie2 à 28 (=8*(8-1)/2) degré de
liberté est supérieur à la valeur critique du chie2. Nous
pouvons donc rejeter l'hypothèse nulle et conclure que les erreurs sont
corrélées de manière contemporaine.
vi. Test d'autocorrelation des erreurs
Les résultats du test se présentent de la
façon suivante :
F(1,7)=35,418
p-value=0,0006
La p-value associée au test vaut 0, 0006,
inférieur à 1% ; on ne peut donc accepter l'Hypothèse H0
d'absence d'autocorrelation. L'estimation par les méthodes
traditionnelles sera biaisée. On peut l'estimer en corrigeant
l'autocorrolation des erreurs et en utilisant le moindre carré ordinaire
ou utilisé le GMM.
Par rapport aux trois derniers tests, il convient de corriger les
phénomènes trouvés afin d'avoir un meilleur
résultat.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
vii. Test d'endogénéité
Les résultats du test
d'endogénéité des différentes variables
présentés en annexe 3 suggèrent qu'aucune
des variables explicatives ne peut être utilisé comme variable
endogène.
viii. Etude de la stationnarité.
Nous avons procédé à trois tests : le
test de Levin-Lin-Chu (LLC), le test d'ImPesaran-Shin (IPS) et le test
ADF-Fisher à l'aide du logiciel Eviews 7. En annexe 4 figurent ces
différents tests selon diverses spécifications : avec trend, avec
effet spécifiques ou sans effet spécifique et trend.
Selon ces résultats toutes les séries en panels
sont intégrées d'ordre 1 dans toutes les figures sauf
lnTRANS qui ne l'est pas dans le cas de figure
où on considère un effet individuel et un trend. En effet, nous
considérons qu'une série est stationnaire pour un cas de figure
donné si les résultats d'au moins deux des tests utilisés
est positif. Pour la suite de notre travail, nous allons supposer que toutes
les séries sont intégrées d'ordre 1. Nous allons donc
stationnarité nos séries en différence première
afin de passer à l'estimation du modèle dynamique.
A la suite des tests qui nous ont permis de vérifier
les hypothèses sous les quelles l'estimation de modèles peut
être efficients, nous pouvons passer à la présentation des
résultats de nos estimations ;
2.2. Résultats de l'estimation des
modèles et interprétation.
Nous allons successivement présenter les résultats
de l'estimation des deux modèles et procéder à leur
interprétation.
i. Modèle 1 :
171(PIBit) = a + ph 171(DPUBit) + P2 171(EXPORit) + P3
171(FBCFit)
+ P4 171(iDEit) + 1P5 171(TRANSit) + 1P6 171(FTRAVit)
+ pi + nt
+ eit (5)
Les résultats de l'estimation du premier modèle
figurent dans le tableau 4 de la page 52.
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
|
Tableau 4 : Estimation du modèle 1
|
Variable dépendante :ln(PIB)
|
|
Variables
|
Coefficient
|
z
|
P>z
|
lndpub
|
0,2193851***
|
8,79
|
0,0000
|
lnexpor
|
0,2808287***
|
15,5
|
0,0000
|
lnfbcf
|
0,0499196*
|
1,86
|
0,0630
|
lnide
|
-0,0064924
|
-1,36
|
0,1730
|
lntrans
|
0,0983681***
|
10,23
|
0,0000
|
lnftrav
|
0,0863752***
|
4
|
0,0000
|
_cons
|
1,280194
|
35,05
|
0,0000
|
|
Note : les symboles *, ** et ***
représentent les seuils de significativité respectivement 1% , 5%
et 10%.
Source : estimation de l'auteur.
Tableau 5: Signes attendus et signes obtenus des
variables explicatives du modèle 1
Variables
|
Signes attendus
|
Signes obtenus
|
lnDPUB
|
+
|
+
|
lnEXPOR
|
+
|
+
|
lnFBCF
|
+
|
+
|
lnIDE
|
+
|
Non significatif
|
lnTRANS
|
+
|
+
|
lnFTRAV
|
+
|
+
|
|
Source : construit par l'auteur
à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata
11
Globalement, pour toutes variables, le signe attendu est
obtenu, sauf pour les IDE dont le coefficient est d'ailleurs non significatif.
Nous allons donner une explication économique à ces
résultats en nous basant sur la situation macroéconomique des
pays de la zone UEMOA.
Le sens réel des dépenses publiques sur
l'économie n'est pas empiriquement démontré de
manière univoque, car il faut tenir compte des obstacles tels que la
corruption,
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
|
la mauvaise gestion qui réduisent les effets positifs
des dépenses publiques. Mais dans notre première estimation nous
obtenons un effet positif pour cet indicateur ; c'est-à-dire qu'une
augmentation d'un point de la croissance des dépenses publiques entraine
une augmentation de 0,22 point du taux de croissance du PIB réel. Ceci
traduit le fait que les différentes dépenses effectuées
par les gouvernements de l'union à travers la construction des
infrastructures, les diverses subventions, la création de l'emploi et
autres ont un effet positif sur leur croissance malgré le niveau de la
corruption assez élevé dans la zone. Ce résultat traduit
également l'efficacité de la commission de surveillance de
l'UEMOA en termes de respect des critères de convergences.
D'après ce tableau 4, une
augmentation d'un point des exportations entraine une augmentation de 0,28
point du taux de croissance du PIB dans les pays de la zone UEMOA entre 1995 et
2009. Ce résultat confirme l'importance de l'ouverture commerciale pour
les pays de l'union. En effet, l'accroissement des exportations fait rentrer
les devises dans le pays et stimule la production à travers une
amélioration de la technologie. Les devises induites par l'accroissement
des exportations servent à financer les importations, les
investissements dans les infrastructures, l'éducation et les recherches.
L'évolution technologique induite peut être diffusée dans
les autres secteurs nationales et permettre une amélioration de la
productivité globale du pays et donc de la production nationale. En
outre ces résultats au niveau des pays de l'UEMOA peuvent s'expliquer
par le fait que l'exportation des produits primaires occupe une place
importante dans leurs PIB
L'acquisition de nouveaux matériels de production
améliore la productivité du travail à travers l'effet du
progrès technique comme l'ont démontrées les
théories de la croissance endogène. La zone UEMOA est
caractérisée par la faiblesse du secteur bancaire ou financier
malgré les reformes entreprises ; de sorte que la grande partie du
capitale investi provient de l'extérieur ; ce qui constitue une dette
pour le pays. C'est ce qui peut expliquer la faiblesse de l'effet de ce facteur
sur la croissance au sein de l'UEMOA qui est de 0,05 pour une augmentation d'un
point de la FBCF.
Les IDE de leurs part favorisent l'importation de la
technologie du pays d'origine vers les pays d'accueille, favorisant la
productivité de la filiale qui peut se répercuté sur
d'autres indicateurs tels que le chômage 29 , le financement
de la réalisation des
29 Les IDE créent le travail dans les pays
d'accueils.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
|
infrastructures qui sont connus avoir un effet positif sur la
croissance. Mais ici nous obtenons un signe négatif qui est bien sur
assez faible et non significatif. La non significativité peut
s'expliquer par la présence d'une autre variable qui est le proxy du
transfert de technologie qui matérialise mieux le transfert de
technologie.
Le résultat obtenu pour le transfert de technologie
corrobore les résultats obtenus par de nombreuses recherches (Coe et
Helpmann (1995), Coe et Al (1997), Edmon (2001) Lichtenberg et Van P. Potterie
(2001), Musolesi (2006)) qui démontrent un effet positif mais faible des
transferts de technologie sur la croissance des pays en développement.
Selon ces résultats, une augmentation d'un point du taux de croissance
des transferts de technologies induit une augmentation de 0,1 point du taux de
croissance du PIB réel. Cette faiblesse peut s'expliquer d'une part par
la faiblesse du capital humain (pour une bonne utilisation et une bonne gestion
de la technologie transférée), l'insuffisance ou l'inexistence
des activités de R&D de sorte qu'il n'existe pas d'innovations
complémentaires. Et d'autre part par le faible niveau d'appropriation de
la technologie des pays de la zone et la structure de leur économie en
référence aux travaux de De Mello(1997) et Karim (2008).
En effet, le transfert obtenu s'effectue principalement par
l'importation et l'emploi des biens équipements et des biens
intermédiaires. Ces biens qui véhiculent la technologie qu'ils
incorporent permettent aux entreprises locales d'avoir accès à la
technologie extérieure à travers la mise à disposition de
nouvelles machines, des ordinateurs, des composantes électroniques, etc.
Ces nouvelles innovations permettent aux entreprises d'améliorer leurs
productions mais occasionnent aussi des coûts supplémentaires
liés à l'entretient, à la formation et à
l'utilisation à cause de l'inexistence de la main d'oeuvre
qualifiée. Ce qui fait que, en fin de compte, l'impacte de la nouvelle
technologie ne sera déterminé qu'à partir du
différence entre les coûts supplémentaires et
l'accroissement de la production. D'autre part, pour analyser la
spécificité des produits importés et initier des produits
similaires, il faut un niveau acceptable de recherches et développements
comme ce fut le cas pour le japon et la Chine ; or les pays de la zone UEMOA
font face à une carence en R&D ; ce qui rend impossible les
innovations qui doivent suivre l'importation massive des produits à
haute technicités.
Dans l'optique du modèle néoclassique, la force
de travail joue un rôle important dans l'appareil productif. Son
amélioration conduit à l'augmentation de la production à
capital égal. La faiblesse de l'effet capté sur la croissance,
qui est de 0,09 pour une
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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|
augmentation d'un point du taux de croissance de la force de
travail, peut s'expliquer par la qualité de la force de travail. En
effet au sein de l'UEMOA, comme nous avons eu à le dire le nivaux de
scolarité secondaire est faible par rapport à la part de la
population active de sorte que la main d'oeuvre n'est pas qualifié.
Les résultats de l'estimation du second modèle
nous permettront de capter la dynamique de long terme de l'effet de ces
différentes variables sur le PIB.
ii. Modèle 2
1n(PIBit) = a' + 11' 1 1n(PIBit_i) + I'2
1n(DPUBit) + I'3 1n(E XPORit)
+ Pi4 1n(FBCF~t) + Pi5 1n(IDE~t) +
Pi6 1n(TRAN S~t)
+ Pi7 1n(FTRAVit) + ,ui +
nt + eit(6)
Le présent paragraphe est consacré à une
évaluation empirique sur panel dynamique de la relation entre le
transfert de technologie et la croissance économique.
Nos résultats découlent d'une estimation sur
panel dynamique à l'aide de la méthodologie des GMM en
système à une étape. L'échantillon de base à
été divisée en sous périodes de 5ans afin de
pouvoir introduire des variables instrumentales muettes dont la première
prend la valeur 1 pour la première période et 0 les autres ; la
seconde prend la valeur 1 pour la seconde période ainsi de suite. Nous
retenons uniquement la dernière variable muette qui nous permet
d'obtenir un résultat acceptable. Avant de procéder à
l'interprétations des résultats de l'estimation du modèle
2 nous avons effectués le test de sur identification de Sargan/ Hansen
et le test d'autocorrélation de second ordre d'Arrelano et Bond dont les
résultats figurent dans le tableau 6
ci-après.
Tableau 6 : Résultats des tests de validations des
estimations en GMM
Test
|
resultat
|
p-value
|
Test d'Arellano-Bond en difference première AR(2)
|
z=0,5
|
0,617
|
Test de Sargan
|
chi2(89) = 105,03
|
0,133
|
Source : Estimation de l'auteur
Le test d'Arellano et Bond de second ordre donne une
probabilité de 0,67 ; ce qui ne permet pas de rejeter l'hypothèse
d'absence d'autocorrélation de second ordre ; de même le test de
Sargan avec une probabilité de 0,133 ne permet pas de rejeter
l'hypothèse de
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
validité des variables retardées en niveau et en
différence comme instruments. Nous pouvons donc passer à
l'interprétation de nos résultats.
Tableau 7 : Résultats de l'estimation du
modèle 2
Variable dépendante :ln(PIB)
|
|
Variable
|
Coef,
|
t
|
P>t
|
llnPIB
|
0,0455965
|
0,58
|
0,5640
|
lnDPUB 0,0306589
|
1,04
|
0,3030
|
lnEXPOR
0,0744366**
|
2,47
|
0,0150
|
lnFBCF 0,018778
|
0,47
|
0,6400
|
lnIDE
|
-0,0167589**
|
-2,11
|
0,0370
|
lnTRANS
|
0,0597272***
|
3,74
|
0,0000
|
lnFTRAV
|
0,0534916**
|
2,43
|
0,0170
|
Dum4 0,0017519
|
0,58
|
0,5640
|
Constante 0,0088036***
|
3.76
|
0,0000
|
Note : les symboles *, ** et ***
représentent les seuils de significativités respectivement de 1%,
5% et 10%.
Source : Calcul de l'auteur à partir des
données du modèle
Tableau 8 : Signes attendus et signes obtenus des
variables explicatives du modèle 2
Variables
|
Signes attendus
|
Signes obtenus
|
llnPIB
|
+
|
+
|
lnDPUB
|
+
|
+
|
lnEXPOR
|
+
|
+
|
lnFBCF
|
+
|
+
|
lnIDE
|
+
|
-
|
lnTRANS
|
+
|
+
|
lnFTRAV
|
+
|
+
|
Source : construit par l'auteur
à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata
11
Ces résultats confirment les résultats du
premier modèle : toutes les variables sont liées positivement au
PIB réel (tableau 8) sauf les IDE qui ont un effet négatif mais
faible. Ils confirment également les travaux de Coé et
Helman(1995), Tarek. et Naceur (2007) et celui d'autres travaux.
En effet, les résultats de l'estimation du second
modèle confirme les résultats du premier modèle avec des
effets plus poussés ou moindres.
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
L'effet des dépenses publiques qui était
à 0,22 pour une augmentation de 1 point à baisé à
0,031. Celui des exportations est passé à 0,074 contre 0,28, les
transferts de technologie de 0,10 à 0,06, les IDE de -0,006 à
-0,017, la force de travail de 0,09 à 0,05 ; et enfin, la FBCF baisse de
0,05 à 0,019. En plus de ces différences, les coefficients
calculés pour les dépenses publiques, la FBCF ne sont pas
significatifs ; de même que le PIB retardé d'une
période.
La baisse de l'impacte des exportations peut s'expliquer par
la fluctuation du cours des matières premières, dans la mesure
où les exportations de la région sont principalement
constituées de produits primaires.
De nombreuses études montrent que les entrées
des IDE permettent d'améliorer la productivité des entreprises
des pays hôtes par l'intermédiaire des transferts technologiques.
Abdeljabbar et Hicham(2010), trouvent dans leur étude qu'il existe une
complémentarité entre les IDE et le capital humain et donc que
les PED doivent accumuler un niveau minimum de capital humain pour que les IDE
puissent jouer pleinement leurs rôles ; or en Afrique de l'ouest le
capital humain est très faible. Sur la période d'étude
considérée, le taux de scolarité secondaire est de
20%30 et le plus souvent en dessous de cette moyenne dans la plus
part des pays. Ces remarques peuvent en partie expliquer nos résultats
obtenus pour les IDE en référence à De Mello (1997) et
Karim (2008) que nous avons précédemment cité.
La baisse de l'impacte du transfert de technologie dans le
long terme va à l'encontre de l'idéologie qui sous tend le
modèle de Solow qui suppose une amélioration normalement,
expliquée par le progrès technique engendré. Ceci ne fait
que traduire l'hypothèse que les PED sont des utilisateurs de
technologie en ce sens que l'innovation est quasis inexistante et les
transferts de technologies ne sont opérés que partiellement.
Celui de la force de travail traduit l'inefficacité de la main d'oeuvre
qui se traduit par l'absence d'innovations et l'incapacité de pouvoir
utiliser rationnellement les technologies transférées. Bref ces
résultats confirment la thèse de de Mello (1997) qui dit que les
pays suiveurs ne font qu'utiliser la nouvelle technologie importée sans
absorption réelle.
30 Calcul de l'auteur à partir des
données de la BAD
Conclusion
Ces résultats suggèrent que les
externalités de R&D dont bénéficient les pays de
l'UEMOA sont plus productives dans le court terme. Cela peut s'expliquer par la
faiblesse du capital physique et l'insuffisance des R&D qui font que les
technologies importées ne sont utilisées réellement que
dans le court terme. Sur ce point, Coe et Helpman (1995) ont montré que
plus un pays effectue des efforts en R&D, plus il bénéficie
des effets des innovations technologiques étrangers.
La mauvaise qualité de la main d'oeuvre peut expliquer
la baisse de l'effet de la force de travail dans le long terme également
car une main d'oeuvre non qualifiée ne participe pas à
l'initiation des innovations. L'amélioration des effets du stock de
capital national dans le long terme s'explique car nous les avons
représentés par la formation brute de capital fixe qui est un
investissement de long terme. Mais il faut noter que ce coefficient n'est pas
significatif.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif de notre étude était de
déterminer l'effet de la technologie extérieure sur la croissance
des pays de l'UEMOA. Pour ce faire, nous avons utilisé deux
modèles : un modèle à effet fixe avec correction d'erreurs
et un modèle en panel dynamique, que nous avons estimé à
partir des GMM, notamment la méthode d'Arellano et Bond (1991)/Bundel et
Bond (1998) sur panel dynamique. Notre étude couvre la période de
1995 à 2009. Le choix de cette période nous a été
dicté par la disponibilité des données.
Pour capter l'effet des transferts de technologies, nous avons
utilisé un proxy du transfert de technologie qui tient compte des effets
externes de l'évolution technologique dans les pays exportateurs de
biens manufacturés partenaires commerciaux des pays de l'UEMOA. Ce proxy
à été défini par Coé et Helpman (1993) ; et
a subi des transformations depuis. Il est le meilleur instrument pour capter le
transfert international de technologie à travers le canal du commerce
international, en termes d'externalités de R&D étrangers.
L'estimation du premier modèle confirme nos
hypothèses sur les effets des différentes variables explicatives
retenues sur la croissance sauf pour les IDE dont le coefficient est non
significatif.
En effet, les résultats montrent qu'une augmentation
d'un point du taux de croissance du transfert de technologie, entraîne
une augmentation du taux de croissance du PIB réel de 0,1 point ; ce qui
confirme les résultats de Coé et Helpman (1995) qui trouvent que
l'effet du transfert de technologie sur les économies des pays en
développements est moindre. La faiblesse de cet effet peut s'expliquer
d'une part, par l'insuffisance des moyens d'accompagnements comme le capital
humain ; les innovations complémentaires ; les dépenses en
R&D nationales ; et d'autre part par la faiblesse du secteur industriel ;
qui font des pays de la zone UEMOA, de simples utilisateurs de technologies.
En outre, l'effet sur la croissance est un peu plus important
pour les exportations et les dépenses publiques qui sont
également des déterminants de la croissance : une augmentation
d'un point des exportations ou des dépenses publiques entraîne
respectivement une augmentation de 0,28 point et 0,22 point du taux de
croissance. Ces résultats traduisent d'une part l'importance des
exportations dans le PIB des pays de l'UEMOA et d'autre part l'effet des
critères de convergences et l'efficacité du travail de la
commission de surveillance de l'UEMOA. L'effet du capital physique et de la
force de
travail trouve une explication dans la logique
néoclassique qui donne une place importante à ces deux facteurs
dans l'appareil productif ; mais, la faiblesse de leur impact peut s'expliquer
par leurs insuffisances respectives doublées de la
médiocrité de la main d'oeuvre.
L'estimation du second modèle confirme le signe des
résultats du premier modèle. Mais, la force des effets
diffère un peu. En particulier, le coefficient obtenu pour le transfert
de technologie passe de 0,10 à 0,06. Cette diminution peut s'expliquer
par l'absence d'innovation et l'insuffisance de la main d'oeuvre
qualifiée qui fait que le transfert de technologie qui s'opère
principalement à travers le commerce international de bien à
forte technicité est juste efficace dans le court terme.
Dans la mesure où l'effet positif des transferts de
technologies sur l'économie des pays de l'UEMOA a été
démontré, il serait opportun pour les Etats de cette zone de
mettre en oeuvre des politiques qui conduiront au plein accomplissement de ces
transferts de technologies, qui est l'utilisation et l'adaptation de la
technologie nouvelle aux réalités des pays d'accueils. Cela doit
passer par des politiques basées sur le développement des
infrastructures, la promotion de l'éducation, la coopération
technologique au sein de l'union, etc.
|
Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
|
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Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
ANNEXE
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE I : GRAPHIQUES
Graphique 7: Les dépenses en R&D des dix
premiers pays investisseurs en R&D
Graphique 8: Evolution du PIB et des importations
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
2006 2007 2008 2009
PIB Réel IMP
Source : Estimation de l'auteur à partir des
données du CNUCED
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE II: Test de spécification
i. Test de Fisher
ii. Test de Breusch-Pagan
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE II: Test de spécification (Suite)
iii. Test de Hausman
iv.
iii. Test d'hétéroscédacité
Test de corrélation interindividuel
v. Test d'auto corrélation
. xtserial lnpib lndp ub lnexpor lnfbcf lnide
lntrans lnftrav
wooldridge test for a utocorrelation in panel data H0: no
first-order a utocorrelation
F( 1, 7) = 35.418
Prob > F = 0.0006
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE II: Test de spécification (Suite)
vii. Tests d'endogénéité
a. lndepub
b. lnexpor
c. lntrans
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
ANNEXE II: Test de spécification (Suite)
Tests d'endogénéité suite
d. lnfbcf
e. lnftrav
XI
f. lntrans
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE III: Test de stationnarité
Tableau 9: Résultats de l'étude de
stationnarité
Variables
|
Résultats
|
LLC
|
IPS
|
Fisher
|
à niveau
|
Différence première
|
, .
a niveau
|
Difference première
|
, .
a niveau
|
Différence première
|
|
Effet
|
-2,94
|
-2,56645
|
-0,47074
|
-2,97627
|
4,28761
|
29,8628
|
|
individuel
|
(0,0016)
|
(0,0051)
|
(0,3189)
|
(0,0015)
|
(0,3685)
|
(0,0029)
|
lnPIB
|
Effet individuel plus trend
|
3,06555 (-0,9989)
|
-2,29841
(0,0108)
|
0,09638
(0,5384)
|
-1,56 451
(0,0588)
|
11,4961 (0,4869)
|
23,7481 (0,0491)
|
|
Sans effet individu et
|
0,07486
|
-1,70846
|
|
|
0,94090
|
21,0280
|
|
trend
|
(0,5298)
|
(0,0438)
|
|
|
(0,9999)
|
(0,0071)
|
|
Effet
|
1,82192
|
-1,15743
|
2,229
|
-1,90541
|
5,64688
|
27,4121
|
|
individuel
|
(0,9658)
|
(0,15743)
|
(0,9871)
|
0,0284
|
(0,9746)
|
(0,0371)
|
lnTRANS
|
Effet individuel plus trend
|
0,26 (0,6026)
|
-0,09437
(0,4624)
|
1,10283 (0,865)
|
-0,73426
(0,2314)
|
4,60478 (0,9699)
|
20,5476 0,111
|
|
Sans effet individ et
|
2,22789
|
-5,1032
|
|
|
1,73409
|
30,6496
|
|
trend
|
(0,9871)
|
0,00
|
|
|
(0,9980)
|
(0,0002)
|
|
Effet
|
-2,26552
|
-5,53961
|
0,35517
|
-4,53961
|
1,28
|
50,9902
|
|
individuel
|
(0,0117)
|
(0,0000)
|
(0,6388)
|
(0,0000)
|
(0,3592)
|
(0,0000)
|
lnEXPOR
|
Effet individuel plus trend
|
-0,11962
(0,4524)
|
-3,34763
(0,0000)
|
1,37376 (0,9152)
|
-3,3440
(0,0004)
|
07,65997 (0,8111)
|
36,3557 (0,0009)
|
|
Sans effet individ et
|
3,08873
|
-3,99327
|
|
|
0,55397
|
26,9628
|
|
trend
|
(0,999)
|
(0,0000)
|
|
|
(1,000)
|
(0,0007)
|
|
Effet
|
-0,99048
|
-5,33328
|
2,14682
|
-4,53961
|
3,33205
|
50,9902
|
|
individuel
|
(0,1610)
|
(0,000)
|
(0,9983)
|
(0,000)
|
(0,9983)
|
(0,000)
|
lnIDE
|
Effets individuel plus trend
|
-0,38728
(0,3493)
|
-5,34763
(0,000)
|
0,7611 (0,7611)
|
-3
(0,0004)
|
9,39329 (0,6690)
|
36,3557 (0,0009)
|
|
Sans effet individ et
|
3,50841
|
-3,99327
|
|
|
0,69502
|
26,9628
|
|
trend
|
(0,9998)
|
(0,000)
|
|
|
(1,000)
|
(0,0007)
|
|
Effet
|
1,9287
|
-4,79605
|
2 ,98759
|
-3,19335
|
4,14885
|
37,1933
|
|
individuel
|
0,8628
|
(0,000)
|
(0,9986)
|
(0,0007)
|
(0,9945)
|
(0,0020)
|
lnDPUB
|
Effet individuel plus trend
|
-0,49670
(0,3097)
|
-3,71252
(0,0001)
|
0,98168 (0,8369)
|
-1,27925
(0,10004)
|
6,15272 (0,9082)
|
19,9713 (0,1310)
|
|
Sans effet individ et
|
5,9501
|
-2,94385
|
|
|
0,46090
|
20,7527
|
|
trend
|
(1,000)
|
(0,0016)
|
|
|
(1,000)
|
(0,0078)
|
|
Effet
|
-1,02998
|
-2,33345
|
2,02684
|
-2,75221
|
8,5529
|
35,3000
|
|
individuel
|
(0,1515)
|
(0,098)
|
(0,9787)
|
(0,0030)
|
(0,8586)
|
(0,003)
|
lnFBCF
|
Effet individuel plus trend
|
0,84604 (0,8012)
|
-0,97480
(0,1648)
|
1,64395 (0,9499)
|
-1,50343 (0,0664)
|
8,11879 (0,7758)
|
22,9353 (0,0613)
|
|
Sans effet individ et
|
3,77940
|
-3,74611
|
|
|
1,25779
|
54,1685
|
|
trend
|
(0,9999)
|
(0,0001)
|
|
|
(1,000)
|
(0,0014)
|
|
Effet
|
-0,37763
|
-3,25023
|
1,97928
|
-4,37599
|
10,9803
|
49,1085
|
|
individuel
|
(0,3529)
|
(0,0006)
|
(0,6876)
|
(0,000)
|
(0,0118)
|
(0,000)
|
lnFTRAV
|
Effet individuel plus trend
|
-0,21575
(0,4146)
|
-3,58565
(0,0002)
|
-0,08831
(0,3993)
|
-3,49148
(0,0002)
|
12,5932 (0,3993)
|
38,5008 (0,0004)
|
|
Sans effet individ et
|
4,65621
|
-2,04483
|
|
|
2,37573
|
20,5496
|
|
trend
|
(1,000)
|
(0,0204)
|
|
|
(0,9926)
|
(0,0084)
|
Source : Calcul de l'auteur
|
Transfert de tecfinol"ogie et croissance
économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ
|
ANNEXE IV : Résultats des Estimations
i. Estimation du premier modèle
ii. Estimation GMM en système de Blundel et Bond
(1998)
Source : Stata 11 : Estimation de l'auteur à
partir des données du modèle
Y=lnpib, G=Dlndpub, K=lnfbcf, inv=Dlnide, Exp=Dlnexpor,
TT=lntrans, FT=Dlnftrav
|