DEDICACE
A toute personne qui aime le développement.
KAVIRA MULINDIRIRWA
REMERCIEMENTS
Avant d'exposer le contenu de ce travail, qu'il me soit permis
de remercier tous ceux qui ont contribué à l'achèvement
complet de ce travail. Je remercie tout d'abord :
Les autorités académiques de l'ISDR/GL pour tous
les efforts consentis pour notre formation et le dynamisme qu'ils ont
créé au sein du corps enseignant pour un bon encadrement des
étudiants ;
Le professeur Docteur GAKURU SEMACUMU et le
Chef des Travaux Jacques CUNGURA BAJOJE qui sont
respectivement Directeur et Encadreur de notre travail et qui ont
acceptés de diriger ce travail malgré leurs préoccupations
multiples ;
Ensuite, je tiens à remercier le couple BULONDO
Jeannine pour nous avoir assistés matériellement et
financièrement dans l'accomplissement de ce travail ;
Mes chers parents, frères et soeurs, oncles et
tantes, cousins et cousines, je vous remercie du fond de mon coeur car vos
efforts, vos prières et vos encouragements ont été le sel
qui a assaisonné ma vie et la lumière qui a
éclairée tout mon parcours. Que Dieu le tout puissant vous le
rende au centuple ;
Enfin à tous mes amis de promotion et tous les autres,
pour leurs conseils et savoir faire qui ont été très
utiles à la réalisation de ce travail.
KAVIRA
MULINDIRIRWA
RESUME
Au centre de nos préoccupations figure le
problème pertinent au niveau du contexte dans lequel les unités
de transformation du maïs de la ville de Goma ont des difficultés
à s'approvisionner en matières premières à cause
des aspects tels que l'insécurité dans les zones de production et
de distribuer les produits issus de la transformation du à cause d'une
multitude des concurrents sur marché de distribution.
En fait, la relation entre production de la farine de
maïs et l'existence des marchés de distribution de celle-ci en
ville de Goma est discutable.
Notre travail qui analyse les circuits d'approvisionnements
des unités de transformation du maïs arrive à point
nommé en cette période de crise alimentaire en Afrique
Subsaharienne, au niveau national et même territorial. La ville de Goma,
notre champ d'action, n'est pas échappé aux menaces de cette
situation critique.
Dans notre travail, nous avons attiré l'attention sur
les unités de transformations du maïs comme industries
agro-alimentaires en les interprétant sur base de l'acheminement des
matières premières vers elles et sur base des consommateurs des
produits finis issus de la dite transformation.
C'est pourquoi plusieurs questions se sont
posées :
- Quels seraient les fournisseurs des matières
premières aux unités de transformation de maïs en ville de
Goma ?
- Les unités de transformation de maïs
répondent-elles aux besoins alimentaires des consommateurs ?
- Quels seraient les consommateurs des produits finis issus de
la transformation du maïs dans les unités de transformation de la
ville de Goma ?
- Les unités de transformations du maïs
constituent-elles un atout ou une contrainte au développement
local ?
- Que faire pour que les unités de transformations du
maïs contribuent au développement local ?
Partant de cette interrogation, nous avons proposé les
réponses suivantes :
- Les fournisseurs des matières premières aux
unités de transformation de maïs seraient les marchés
ruraux, les marchés urbains, les localités et/ou les territoires
du Nord-Kivu.
- La population de la ville de Goma serait la consommatrice
des produits finis issus de la transformation du maïs et il serait
probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci.
- Il serait probable que les unités de transformation
de maïs contribuent au développement socio-économique de la
ville de Goma.
- Il serait probable de proposer des stratégies
d'amélioration des circuits commerciaux pour augmenter les revenus des
acteurs dans la production et la distribution des produits finis issus de la
transformation du maïs.
Ce présent travail se subdivise à part
l'introduction et la conclusion, en quatre chapitres dont : le
premier : la présentation du milieu d'étude où nous
avons présenté la ville de Goma de par ses aspects
économiques et sociaux ;
le deuxième chapitre : le cadre conceptuel et
théorique où nous avons parlé des circuits commerciaux, la
culture et la transformation du maïs ;
le troisième chapitre : l'analyse et
l'interprétation des résultats de l'enquête, où nous
avons parlé des techniques que nous avons utilisées au cours de
notre recherche notamment le questionnaire, l'échantillon tiré et
la présentation des résultats de l'enquête qui nous a
permis de vérifier nos hypothèses :
Ainsi en cherchant, dans nos enquêtes, les lieux
où les unités de transformation s'approvisionnent en maïs,
nous avons constaté qu'elles s'approvisionnent dans les marchés
des villages, des territoires de Rutshuru, de Masisi, de Lubero, dans les
marchés de la ville de Goma, de Gisenyi ; ainsi, l'hypothèse
selon laquelle les fournisseurs du maïs en matières
premières seraient les territoires, les villes et/ ou les
localités de la province du Nord- Kivu et des pays voisins de la RDC est
confirmée.
Celle qui stipule que les unités de transformation du
maïs contribuent au développement socio-économique de Goma
est aussi confirmée car elles contribuent à augmenter les revenus
de la population qui commercialise la farine de maïs, elles gonflent la
caisse du trésor public en payant les taxes et les impôts, en
assurant une bonne alimentation à la population,
Celle qui stipule que les consommateurs des produits finis
issus de la transformation du maïs seraient la population de Goma et
celles des autres provinces de la RDC et qu'il serait probable qu'elles
répondent aux besoins de celle-ci : est confirmée car de
part nos enquêtes, les consommateurs de la farine et de semoule de
maïs sont les ménages, les commerçants de la ville de Goma
et ceux venant de Bukavu, les organismes, et les unités de
transformation répondent aux besoins de celle-ci.
L'organisation de la commercialisation des matières
premières et des produits finis issus de la transformation du maïs
fait intervenir les grossistes (sur les zones de production et de
consommation), les détaillants et les prestataires des services tels que
les transporteurs, les décortiquers, les agents qui font le moulage. Les
grossistes et les détaillants sont organisés en un circuit
intégré où chaque catégorie d'acteurs ne se limite
pas à un rôle fixe dans l'acquisition et la cession du produit.
Les taxes, les coûts élevés du transport à cause du
mauvais état des routes, l'insécurité, les multiples
concurrents constituent les goulots d'étranglement qui jouent
considérablement sur les marges des acteurs.
Chaque catégorie de commerçant emploie une
stratégie commerciale pour rentabiliser son activité : le
préfinancement, le stockage, et l'octroi des bonus est employé
par les grossistes et l'usage de différentes unités de mesure
par les détaillants.
Ainsi, vu les difficultés auxquelles les unités
de transformation du maïs se heurtent, nous avons proposé la
stratégie de la mise en oeuvre d'une politique qui permettra
d'accroître les revenus des transformateurs et des commerçants,
l'insécurité dans les zones de production, d'autre part, la
multitude des concurrents ne favorisent pas l'augmentation des revenus de
ceux-ci.
LISTE DES ABREVIATIONS
ACCO : Association des Chauffeurs au
Congo
BC : Banque Congolaise
BCC : Banque Centrale du Congo
BIAC : Banque Internationale de l'Afrique
au Congo
BIC : Banque Internationale de
Crédit
CAA : Compagnie Aérienne
Africaine
CAS : Cetraca Aviation Service
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
EPAIGO : Ecole Primaire d'Application de
l'Institut de Goma
FAO : Food Agriculture Organisation
INSTIGO : Institut de Goma
MONUSCO : Mission des Nations Unies pour la
Stabilité du Congo
NRC : Norgegian Refugie Cuncil
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
RTCT : Radio Télévision
Communautaire Tayna
RTNC : Radio Télévision
Nationale Congolaise
SNEL : Société Nationale
d'Electricité
TMK : Transport et Messagerie du Kivu
UNHCR : Haut commissariat des Nations Unies
pour les Refugiés
VBR : Virunga Business Radio
INTRODUCTION GENERALE
O .1 ETAT DE LA
QUESTION
Plusieurs auteurs ont mené une étude similaire
à la nôtre. On peut citer :
· Pour KODJO AGBEGNIDO(2005), il existe
trois groupes de commerçants : les grossistes dans les zones de
production, les grossistes dans les zones de consommation et les
détaillants. Son étude a révélé que les
producteurs sont les acteurs privilégiés en amont, ils
coopèrent les décors tiqueurs du riz jouant le rôle de
transformateurs (prestataires de services) et des transporteurs qui leur
assurent le transit du produit d'un produit à un autre (zones de
production vers les zones de consommation).
· Selon VIAU (1969) et SAMLABA
(2005), la commercialisation ou la transaction est l'ensemble
d'opérations nécessaires pour assurer la vente et donc pour
trouver, informer, décider les acheteurs à tous les niveaux
(gros, détail, consommation) et pour effectuer l'opération.
· Selon C. NAGO Mathurin, et D.
HOUNHOUIGAN Joseph, les systèmes techniques de transformation
artisanale du maïs révèlent la place et les rôles
importants de la filière au Bénin ainsi que les dynamismes qui
lui sont propres. Ces dynamismes s'exercent à la fois pour les outils,
les procédés, les produits et l'organisation sociale des
productions, pour répondre aux attentes des opérateurs
plutôt que de proposer les innovations ne correspondant ni aux
possibilités réelles des transformateurs, ni aux besoins et
à la solvabilité des consommateurs
Dans ce sens, un partenariat fonctionnel est
développé entre recherche et opérateurs de la
filière, afin que les actions entreprises soient établies
véritablement sur les initiatives de ceux-ci et sur leur participation
active. Parmi les produits issus de la transformation artisanale du maïs,
ils distinguent les produits prêts à cuire qui comprennent les
farines et les produits prêts à consommer qui comprennent les
plats cuisinés et les boissons.
Quant à nous, nous voulons analyser les circuits
d'approvisionnements des unités de transformation de maïs en ville
de Goma.
0.2 PROBLLEMATIQUE
En économie du type capitaliste ou libéral, les
décisions de produire sont prises par les entreprises en fonctions des
désirs des consommateurs, ce qui implique que producteurs, consommateurs
et transformateurs puissent se rencontrer (ALQUIER Claude, 1990).
Le système économique distingue
généralement comme fonctions économiques de base la
production, la transformation, l'échange et la consommation. Pour que
les biens et services soient consommés, il faut qu'ils soient mis
à la disposition des consommateurs. Ainsi, l'échange et la
distribution assurent la liaison entre la production et la consommation.
Notre travail qui analyse les circuits d'approvisionnements
des unités de transformation de maïs en ville de Goma arrive
à point nommé en cette période de crise alimentaire en
Afrique subsaharienne où on assiste à l'émergence des
réponses techniques endogènes qui permettent, en particulier,
d'assurer l'approvisionnement des villes et l'alimentation des populations
urbaines. Ainsi, les technologies traditionnelles se sont
développées et adaptées, conduisant en milieu urbain
à un artisanat alimentaire actif qui offre des produits et services
variés correspondants aux nouveaux styles de vie des populations (BRICAS
et Al., 1984, cité par Claire THUILLER,1991).
La croissance démographique de l'Afrique Subsaharienne
et ses conséquences sur la croissance urbaine et les crises
sociopolitiques récurrentes ont complètement modifié les
conditions de production et de consommation alimentaire dans la sous-
région : la demande en nourriture dans les principaux centres
urbains est devenue exponentielle, avec une forte dépendance en
approvisionnement alimentaire du marché international. Cette demande ne
concerne plus seulement les produits alimentaires à l'état brut,
elle porte aussi sur les denrées transformées, les produits
congelés et les huiles végétales (Alfred TAORE, Bernard
KOUASSI, Gnandorman SIPRE, Paris, 2008 p.7).
Par rapport cette forte demande en aliments de base, les
populations elles-mêmes cherchent à s'adapter en mettant davantage
l'accent sur quelques innovations : celles-ci concernent à la fois
les nouvelles cultures pratiquées dont notamment un développement
extraordinaire de l'agriculture périurbaine, la conception de nouveaux
aliments, l'évolution des anciens mets traditionnels,...
Cette situation de crise alimentaire se fait
déjà sentir tant au niveau national de notre pays qu'au niveau
provincial et territorial. La ville de Goma qui est notre champ d'action
n'échappe pas aux menaces de cette situation critique. Les
mécanismes de production, de transformation, de distribution et de
consommation du maïs méritent une attention particulière.
Plusieurs problèmes et plusieurs contraintes se
manifestent dans le secteur du Nord-Kivu. A titre d'exemple, la menace
d'érosions de sols(consécutive à leur épuisement),
la baisse de rendement des cultures dues aux facteurs climatiques, la
rareté des semences de qualité, des hectares exploitations
modernes et des fermés abandonnées non exploitées
inaccessibles aux ménages agricoles et sans programme de
réhabilitation ou de mise en valeur, la gestion rationnelle des facteurs
de production, la transformation des produits agricoles, la commercialisation,
l'augmentation des rendements,...( Profil Economique du Nord-Kivu, 10ans en
perspective : 2000 à 2009).
Dans le cadre de notre travail, nous avons focalisé
l'attention à l'approvisionnement des unités de transformation de
maïs comme industrie agro- alimentaire en ville de Goma. Ainsi, les
industries de transformations du maïs ont été
interprétées sur base de la production, de la consommation
locale, à l'intérieur de la province, dans les provinces voisines
voire même dans les pays voisins.
En fait, plusieurs questions se posent à ce
sujet :
- Quels seraient les fournisseurs des matières
premières aux unités de transformation de maïs en ville de
Goma ?
- Les unités de transformation de maïs
répondent-elles aux besoins alimentaires des consommateurs ?
- Quels seraient les consommateurs des produits finis issus de
la transformation du maïs dans les unités de transformation de la
ville de Goma ?
- Les unités de transformations du maïs
constituent-elles un atout ou une contrainte au développement
local ?
- Que faire pour que les unités de transformations du
maïs contribuent au développement local ?
0.3. HYPOTHESE
L'hypothèse est une réponse anticipée qui
doit être infirmée, confirmée ou nuancée selon le
résultat de la recherche. Notre recherche poursuit les hypothèses
ci-après :
- Les fournisseurs des matières premières aux
unités de transformation de maïs seraient les marchés
ruraux, les marchés urbains, les localités et/ou les territoires
du Nord-Kivu.
- La population de la ville de Goma serait la consommatrice
des produits finis issus de la transformation du maïs et il serait
probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci.
- Il serait probable que les unités de transformation
de maïs contribuent au développement socio-économique de la
ville de Goma.
- Il serait probable de proposer des stratégies
d'amélioration des circuits commerciaux pour augmenter les revenus des
acteurs dans la production et la distribution des produits finis issus de la
transformation du maïs
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Ce travail s'inscrit dans le cadre de la réduction de
l'insécurité alimentaire et celui de la réduction de la
pauvreté par la transformation du maïs et la distribution des
produits finis issus de cette transformation. En effet, face aux pertes,
parfois élevées, causées en cours de conservation de
grains de maïs, les dégâts causés par les insectes au
champ, par les moyens de leur donner la plus value, la transformation s'impose
comme une des priorités.
Ainsi, transformer le maïs :
Ø dans le volet
socio-économique : c'est permettre de mieux comprendre les
logiques d'actions et les motivations de différents acteurs de la
filière : producteurs, commerçants, transformateurs,
transporteurs,...
Ø dans le volet relatif aux comportements
alimentaires des populations, c'est apprécier les rôles
et l'importance alimentaires et déterminer les préférences
et les souhaits des consommateurs en vue de la définition d'un programme
de la valorisation technologique.
Ø dans le volet relatif à la technologie
de système de transformation de maïs, c'est
vérifier les outils, les procédés pour la transformation
et l'organisation sociale de production et déterminer les variables qui
conditionnent leur développement
0.5. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
0.5.1. Objectif
général
L'objectif général de notre étude
consiste à analyser les circuits d'approvisionnements des unités
de transformations de maïs en ville de Goma.
0 .5.2. Objectifs
spécifiques
L'étude se propose concrètement :
· de déterminer les principaux acteurs
fournisseurs de matières premières dans les unités de
transformations du maïs en ville de Goma.
· d'identifier les acteurs dans la chaîne
d'approvisionnement des matières premières et les acteurs dans la
chaîne de distribution des produits issus de la transformation du
maïs.
· Vérifier si les unités de transformation
du maïs répondent aux besoins des consommateurs.
· Identifier les consommateurs des produits finis issus
de la transformation du maïs.
· de reconstituer la structure du cout et les marges
prélevées par chacun d'intermédiaires dans la chaîne
de commercialisation.
· de comprendre le système d'organisation et de
distribution des produits finis issus de la transformation du maïs en vue
d'améliorer sa performance et son fonctionnement dans le cadre de la
promotion agricole.
0.6. METHODES ET
TECHNIQUES
La méthode se conçoit, dans certaines
disciplines, comme une marche rationnelle qui conduit vers la
vérité. Pour Pinto et M. Grawitz (1971), la méthode est
constituée d'un ensemble d'opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.
Dans le cadre de notre recherche nous avons utilisé la
méthode inductive c'est-à-dire la généralisation
à l'ensemble des cas des résultats obtenus sur notre
échantillon et la méthode analytique : Elle
sera articulée en trois points, basés sur la structure-le
comportement-performance du marché. La structure du marché
décrit l'environnement dans lequel se déroulent les transactions,
qui influencent la concurrence et la formation des prix. Elle prend en compte
les éléments suivants : les types d'intermédiaires,
les types des circuits commerciaux, les types de marché, les instruments
de mesure,... pour ce qui est de notre travail, nous avons pris en compte les
types de circuits commerciaux, les acteurs dans la commercialisation des
produits, les instruments de mesure. Au terme de cette
analyse, une typologie des circuits commerciaux et des acteurs a
été définie. Le comportement du
marché est axé sur la conduite des commerçants par rapport
aux stratégies commerciales. Dans son analyse, il tient compte des
comportements d'achat et de vente. L'analyse de la performance
a consisté à déterminer les coûts et la
rentabilité financière de chaque fonction dans la chaîne de
commercialisation. Il s'agit essentiellement de déterminer la marge des
acteurs dans la chaîne de commercialisation. Elle permet de voir la
progression des coûts, d'évaluer la marge nette de chacun des
acteurs, d'étudier la répartition des marges nettes entre les
acteurs (FAO, 2004).
Outil de l'analyse
Le niveau de revenus des acteurs dans chaque activité
et la rentabilité été défini à travers une
analyse de marges. Ainsi, nous avons:
1. Marge de producteurs (transformateurs)
Marge =PA-CC où
PA= produit d'activité
CC= charges correspondantes : elles
peuvent être les charges opérationnelles (achat de la
matière première, paiement de la main d'oeuvre,...), et les
charges de structures (entretien du matériel spécifique
utilisé,...). C'est ainsi qu'on distingue :
La marge brute=PA- charges
opérationnelles
La marge nette= marge brute- charge de
structure
2. Marges des commerçants
Pour étudier la rentabilité des activités
commerciales, il a été question de faire l'analyse des marges de
grossistes et des détaillants. Ainsi, on distingue : la marge brute
de commercialisation qui est la différence entre le prix de vente et le
prix d'achat (Gilberto, 1998).
Marge brute= prix de vente- prix d'achat
La marge nette ou la marge bénéficiaire est la
différence entre la marge brute et les coûts de transactions. Elle
doit être positive et constitue en quelque sorte le coût
d'opportunité de l'activité commerciale (Koffi-Tessio et Al,
2002).
Marge nette= Marge brute- coûts de
transactions
Concernant les techniques comprises comme un ensemble des
procédés ordonnés et mis au point scientifiquement,
permettant à l'investigateur de rassembler les informations sur un sujet
donné (Pinto et M. Grawitz op cit), nous avons utilisé, afin de
bien mener nos recherches, la documentation, le questionnaire, l'interview
auprès des transformateurs et commerçants, les enquêtes sur
les pratiques de consommation. Ainsi, techniques sont décrites dans la
suite de notre travail.
0.7. DELIMITATION SPATIO-
TEMPORELLE
Tout travail scientifique nécessite, pour
plus de performance, une délimitation dans le temps et dans l'espace.
Notre travail analyse les circuits d'approvisionnement des unités de
transformation de maïs centrées sur un espace économique
réduit, dans la ville de Goma, étant le chef-lieu de la province
du Nord-Kivu, et constituant un centre populaire qui doit être nourri et
ceci pendant l'année 2012.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion, nos investigations
sont circonscrites dans quatre chapitres dont le premier est axé sur la
présentation de la ville de Goma, le deuxième sur le cadre
conceptuels et théoriques du travail, le troisième porte sur la
présentation et la discussion des résultats de l'enquête,
le quatrième enfin présente les propositions des
stratégies.
0.9. DIFFICULTES
RENCONTREES
Au cours de notre travail nous nous sommes heurté aux
difficultés multiples dont :
Ø atteindre notre population d'étude
était difficile à cause des activités qu'elle fait et
demandant beaucoup de temps ;
Ø manque de moyens financiers pouvant nous permettre
d'atteindre nos enquêtés.
CHAPITRE PREMIER :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
I.1. Historique
D'après la légende, la ville de Goma serait la
déformation du mot « Ngoma » qui signifiait tambour
qui résonne, en faisant allusion aux bruits que devaient chaque fois
provoquer les éruptions volcaniques. Les origines de Goma remontent
depuis l'époque coloniale entre les années 1912-1930. Avant de
créer Goma comme chef lieu du district du Nord-Kivu, le pouvoir colonial
avait procédé à la création du territoire de Goma
et Nyiragongo en 1945.
Sur le plan éducationnel, deux écoles
exclusivement pour les blancs furent construites. Il s'agit de l'INSTIGO et
EPAIGO. Vers les années 1950, la population de Goma s'élevait
à 1.720habitants ce qui poussant pendant ce temps la division de la
ville en zone et cité. La zone pour les habitants blancs et la
cité pour les indigènes. Après l'indépendance, le
tout premier Gouverneur du Nord-Kivu fut BEN ZETH MULEY MUTINDA.
I.2. Aspects
Géographiques
I.2.1. Situation
Géographique
La ville de Goma est construite sur les couches successives de
laves et est un carrefour d'échange mais exposée aux risques
volcaniques. Elle a une superficie de 75Km². Elle est
limitée :
Ø Au Nord par le Territoire de Nyiragongo ;
Ø Au Sud par le Lac Kivu ;
Ø A l'Est par la République Rwandaise ;
Ø A l'Ouest le Parc National de Virunga.
I.2.2. Le relief et climat
· Relief : La ville de Goma est
située à une altitude de 1641 au Nord du Lac et 2000m au Nord
vers le territoire de Nyiragongo. Elle a un le sol volcanique très riche
en substances minérales.
· Climat : La ville de Goma
connaît un climat adouci par l'altitude et la brise vent qui souffle
régulièrement du Lac Kivu et vice versa. La température y
est presque constante, variant entre 19.6 et 19.9° avec une amplitude
moyenne de 1207mm par an. Les données thermiques et
pluviométriques montrent que la ville de Goma bénéficie
d'un climat tropical humide ;
· Saison : La ville de Goma
connaît les saisons sèches et humides reparties sur l'année
de la manière suivante :
- 1er Janvier au 15 Février ; la petite
saison sèche ;
- 15 Février au 15 Mai : La saison de
pluie ;
- 15 Mai au 15 Septembre : la grande saison
sèche ;
- 15 Septembre au 15 Décembre : La grande saison
de pluie.
I.2.3. Sol et le sous sol
a) Le sol : La ville de Goma est
érigée sur des roches volcaniques et dont certaines se sont
transformées en sable.
b) Le sous sol : La ville de Goma ne
regorge pas de carrière pour l'extraction des minerais ou d'autres
produits du sous sol. Le sable qu'elle contient intervient dans
différents domaines de construction.
I.2.4. Végétation
La ville de Goma est caractérisée par une
savane herbeuse qui pousse sur des étendues rocheuses d'origine
volcaniques. A cette végétation, s'ajoute la
végétation faite d'arbre planté par les
propriétaires de différentes parcelles.
I.2.5. L'hydrographie
La ville de Goma est caractérisée par
l'absence de cours d'eau. ^p; les roches volcaniques ne favorisent pas la
constitution de nappe phréatique qui ne favorise pas les infiltrations.
L'eau constitue une ressource rare pour les habitants de la ville de Goma ils
sont alimentés en eau potable, par la REGIDESO à partir du Lac
Kivu, l'unique réservoir d'eau potable.
I.3. Aspects politico-
Administratifs
La ville de Goma a été créée par
l'ordonnance Loi n°88-170 du 15 Novembre 1988 et abrite le chef lieu de
Province du Nord-Kivu. Elle comprend deux Communes créés suivant
l'ordonnance Loi n°89-127 du 22 Mai 1989 à l'occurrence la Commune
de Goma et celle de Karisimbi. La Commune de Goma comprend sept quartiers qui
sont : Quartier LES VOLCANS, MIKENO, KATINDO, LAC VERT, KESHERO, HIMBI,
MAPENDO. Elle a aussi 47 avenues. Elle est habitée par 226 823
habitants.
Pour ce qui est de la commune de Karisimbi, il est
habité par 460.946 habitants. Cette commune compte 11 quartiers et 162
avenues Ces quartiers sont : le Quartier KATOYI, KASIKA, KAHEMBE, BUJOVU,
MABANGA NORD, MABANGA-SUD, VIRUNGA, MUGUNGA, MURARA, MAJENGO. Chaque quartier
est subdivise en avenue et chaque avenue en dix maison. La ville est
dirigée par le Maire de la ville seconde par le maire adjoint et les
différents bourgmestres qui dirigent les communes. Chaque quartier est
dirigé par le chef de quartier et les avenues par le chef d'avenue. Les
dix maisons sont dirigées par les Nyumba Kumi. (Rapport annuel Mairie de
Goma exercice 2011).
I.4. Aspects
Démographiques
a. Population
La ville de Goma est un carrefour (ville cosmopolite) qui
regorge presque la diversité de toutes les tribus nationales, mais aussi
la présence des étrangers et des réfugiés.
Dans cette diversité on y trouve de HAVU, NANDE, HUTU,
TUTSI NYANGA, SHI, PYGMES, BALUBA, TEMBO, BATETELA, REGA...
Tableau n°01 : Représentation de
la population de la ville de Goma par Commune
SUSBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE NON REFUGIEE
|
POPULATION ENTRANGERE REFUGIEE
|
POPULATION TOTALE
|
H
|
F
|
G
|
FILLE
|
TOT.
|
H
|
F
|
GAR
|
FILLE
|
TOT.
|
H
|
F
|
G
|
FILLE
|
TOT.
|
H
|
F
|
G
|
FILLE
|
TOT.
|
COMMUNE DE GOMA
|
50332
|
50462
|
61190
|
63712
|
225696
|
752
|
176
|
111
|
67
|
1106
|
-
|
4
|
7
|
10
|
21
|
51084
|
50642
|
61308
|
63789
|
226823
|
COMMUNE DE KARISIMBI
|
89762
|
101120
|
123487
|
140221
|
460590
|
57
|
72
|
101
|
126
|
356
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
89819
|
107192
|
123588
|
140347
|
460946
|
TOT.GENERAL VILLE DE GOMA
|
14094
|
157582
|
184677
|
203933
|
686286
|
809
|
248
|
212
|
193
|
1462
|
-
|
04
|
07
|
10
|
21
|
140903
|
157834
|
183896
|
204136
|
687763
|
Source : Statistique Marie de Goma
2011.
La population de la ville de Goma est de 67763 habitants
répartis dans deux communes soit 226823 pour la Commune de Goma et
4608946 pour la commune de Karisimbi soit une densité de 9170 habitants
par Km².
I.5. Aspects socio culturel
I.5.1. Aspect social
a) L'Education
L'éducation est un moyen ou une voie efficace qui ouvre
à l'aspect des horizons nouveaux. C'est un moyen de
développements le plus incontestables. La ville de Goma possède
des écoles maternelles, primaires, secondaires, Institut
supérieur et Universités. Ces Institutions Scolaires sont
subdivisées sen deux catégories : Les Etablissements publics
et privés. A ces institutions scolaires, il faut ajouter aussi que la
ville de Goma présente plusieurs centres de formations qui fonctionnent
dans des conditions non méritées. Tel est le cas de centre de
formation en mécanique générale,
électricité, plomberie, coupe et couture, secrétariat
public, menuiserie...
b. La santé
Les infrastructures sanitaires sont en quelques sortes
très pauvres. La ville ne dispose que deux grands hôpitaux publics
(Hôpital général de référence de Goma et
l'hôpital militaire de Katindo). Les quelques centres Hospitaliers plus
organisés comme Heal Africa, Docs, CAMELIAS, CHARITE MATERNELLE, CBCA,
BELLE VUE, CAMELIAS...appartiennent à des particuliers ; donc, ils
sont privés. La ville dispose d'une inspection de santé qui
chapeaute toutes les zones des santés de la contrée.
c. Les sports et loisirs
Le football est le spot le plus préféré
et la ville compte plus ou moins trois stades médiocrement entretenus
où se déroulent les compétitions des différentes
associations sportives. Il y a aussi le marathon, le box et le karaté
bien que moins intéressant par les supporteurs sportifs.
d. ONG et organisation de développement
La ville de Goma regorge beaucoup d'ONG Internationales
à caractère caritatif qui interviennent d'une manière ou
d'une autre en cas de catastrophe ou de besoin dans différents domaines.
Nous pouvons citer à titre illustratif : CICR World Vision,
USAIDEC, save the children, War Child, NRC, CARE, CONCERN, IEDA Relief...
Nous avons aussi la représentation de Nations Unies qui
intervient dans différents domaines comme l'UNHCR, la MONUSCO, UNICEF,
l'OMS, le PAM, ...Il faut également signaler des associations et ONG
locales, nationales intervenant chacun dans son domaine pour le
développement.
e. Mode de vie, habitat et
religion
* Mode de vie : La population de Goma
est très hospitalière. Une grande partie de cette population vit
particulièrement du commerce. Elle se nourrit à l'ordinaire.
L'eau et l'énergie sont fournies respectivement par la REGIDESO et la
SNL. La communication est facile soit en Swahili, Lingala, Français et
d'autres langues locales.
* Habitat : Les maisons sont construites
soit en dur (matériaux durables) soit en planches (semi-durable) sans
respect strict des règles urbanistiques. La plus part des
matériaux de construction est importée.
* Religion : La ville de Goma compte
plusieurs Eglises et sectes religieux. La majorité de la population est
Catholique d'autres protestants regroupés au sein de l'ECC (Eglise du
Christ au Congo).
Les Musulmans occupent aussi une place de choix et enfin
différents sectes.
I.1.6. Aspects Economiques
I.1.6.1. L'agriculture
Goma en tant qu'une ville, elle n'est pas cultivable suite aux
espaces insuffisantes et aux laves volcaniques.
I.6.2. L'élevage
A Goma, nous y rencontrons deux types d'élevage
à savoir : l'élevage de petits bétails et des races
locales et celui des volailles.
I.6.3. La pêche
Il faut signaler à ce point qu'à Goma la
pêche semble être moins importante. Une pêche traditionnelle
et de moindre importance se pratique sur le Lac Kivu par un petit groupe des
pêcheurs utilisant essentiellement des pirogues. Notons ce pendant que ce
lac est dépourvu des poissons à cause de gaz méthane
défavorable à l'écologie de ces derniers. Les poissons
consommés dans la ville de Goma proviennent d'ailleurs : du La
Edouard, Ouganda et du Rwanda.
I.6.4. Le commerce
L'activité commerciale est plus
développée dans la ville de Goma, car on y trouve des grands
Magasins et des Boutiques et quelques marchés publics dont le plus grand
et remarquable est celui connu sous le nom du Marché de Virunga dans la
Commune de Karisimbi et le marché Alanine dans la Commune de Goma.
Le transport routier dans la ville de Goma se fait
par des minis bus, Voitures et Motos taxis sous la supervision de l'ACCO. Cette
dernière organise également le transport des passagers et des
marchandises pour les destinations ci-après :
- Goma- Rutshuru-Butembo- Beni ;
- Goma-Masisi-Walikale ;
- Goma-Sake-Minova-Bukavu-Uvira ;
- Goma-Kampala-Dar-es-Salam ;
- Goma-Rwanda.
En plus de transport routier, il faut aussi signaler le
transport aérien effectué par les sociétés
privées telles que TMK, CAA, CAS, ...et le transport maritime sur le Lac
Kivu par les sociétés suivantes : Safina, Ihusi,
Alléluia, Sté Emmanuel, Sté Akonkwa, les bateaux
provinciaux,...
Les industries artisanales dans la ville de Goma sont en
progression. Il s'agit entre autres des Menuiseries, les Boulangeries, les
Savonneries, les minoteries,...
I.1.6.5. Les institutions financières
La ville de Goma dispose des institutions bancaires. Ceux qui
sont opérationnelles sont : BIAC, BCC, RAW BANK, BCDC, BC, BIC...a
ces institutions financières s'ajoutent les caisses d'épargnes et
des crédits telles que : la COOPEC IMARA, AMANI, TUUNGANE, CARITAS,
UMOJA, MECREGO, COODEFI,...
I.6.6. Tourisme
La présence du Parc National des Virunga et des
chaînes volcaniques fait que la ville de Goma soit appelée ville
touristique car ces raisons font curiosité de tous. C'est-à-dire,
la ville enregistre plusieurs mouvements de va et vient de la part des
touristes.
I.6.7. Hôtellerie
Goma étant une ville touristique connaît
également la présence des hôtels dont voici quelque
uns :
Masque Hôtel, KARIBU, Hôtel NYIRA, Hôtel
GRAND LAC, VIP, IHUSI, CAP KIVU, , Le CHALET, STELLA MATUTINA, ISHANGO, BUNGWE,
NEW RIVIERA, MBINZA HOTEL,LINDA HOTEL,...
I.6.8. La Communication
La ville de Goma prend contact avec d'autres milieux à
l'aide de moyen de Communication : à ce point nous avons les
diverses sociétés de télécommunication à
savoir : Airtel, Vodacom CCT, MTN et Supercell. En dehors de ces
sociétés de Communication, la Ville de Goma connaît aussi
des différentes stations de Radio, à savoir : la RTNC/Goma
et Kinshasa, Radio OKAPI, Radio La Colombe, Radio DIGITAL CONGO, Radio Sauti ya
Injili, Radio KIVU I, Radio RTCT, Radio VBR FM, Radio MISHAPI. A part la
Communication à distance, le transport est une activité capitale
à Goma et ses environs en dépit de routes qui sont dans un
état de délabrement, à ce point le transport à 3
aspects :
- La voie terrestre : sur laquelle le
transport s'effectue au moyen des camions sur les routes qui relient la ville
aux intérieurs ;
- La voie maritime ou lacustre : sur
laquelle s'effectuent par le moyen du Lac Kivu, les bateaux, les
pirogues...;
- La voie aérienne : le transport
se réalise par les avions, il faut noter que Goma possède un seul
aéroport nommé l'Aéroport International de Goma.
I.6.9. Les industries et Mines
La ville de Goma est peu industrialisée : elle
compte quelques industries à savoir : Super Match, des Minoteries
telles que MAÎZEKING, BON MARCHE, ENTRE NOUS RENOVE,... des boulangeries
telles que Mont Carmel, Chrishna, des sociétés : REGIDESO,
SNEL, MUUNGANO. Quant aux mines, la ville de Goma n'enregistre aucun gisement
de minerais. Les coltans, diamants, cassitérites souvent observés
proviennent des autres contrées.
Tableau n° 1: les industries de
transformation des produits agro-alimentaires de la ville de Goma
Dénomination
|
adresse
|
N° identification
|
activités
|
ETS Bon Marché
|
Himbi, AV. Alindi
|
NRC : 1928, Id.Nat.F7805T
|
Semoule de maïs, farine, huile de tournesol
|
ETS ENTRE NOUS RENOVE
|
AV. du port, commune de Goma
|
NRC : 2628/ Goma, Id. Nat.5-93-N47
|
Semoule de maïs
|
ETS MAÏZEKING
|
AV. Mont HOYO, Commune de Karisimbi
|
NRC/ Goma, Id. Nat.5-93-C32215E
|
Masoso, farine de blé, semoule, farine de maïs,
soja.
|
AU SOURCE DU BONHEUR
|
AV. Walikale
|
|
Production de la farine de maïs
|
CONGO TABACO COMPAGNY
|
Av. Bujovu/ Kabutembo
|
NRC1724/Goma, Id.Nat.5-93-N44828Q
|
Traitement des feuilles de tabac en cigarette
|
Boulangeries
|
|
|
Transformation de la farine de blé en pain
|
Source : Archives Division de l'industrie de
Goma
I.1.7. Les Différents
secteurs de Production
a. Secteur Primaire
La ville de Goma, comme la plupart des villes dans le monde
n'a pas des surfaces culturales, c'est une ville et elle est le centre de
commercialisation des différents produits agricoles qui sont produits
dans les territoires périphériques dont elle est le chef lieu.
L'élevage est presque inexistant à l'exception
de quelques petites initiatives comme AMAVIC, ESCO et quelques autres
particuliers. La pêche avec une rentabilité très
médiocre, se pratique souvent la nuit sur la partie du Lac Kivu qui
longe la cote Est de la ville.
b. Secteur Secondaire
A l'exception de quelques petites sociétés ou
groupes considérés comme industries, la ville de Goma n'est donc
presque pas industrialisée, bien que elle soit le centre
d'écoulement des tous ces produits agricoles. Il n'y a pas aucune usine
ni industrie de transformation pour tous ces produits bruts malgré que
la Province soit toujours réputée être le gainier du Congo
où l'agriculture est l'activité la plus prospère. Ceci
peut être expliqué par plusieurs raisons vis-à-vis de la
production agricole car la demande est supérieure à l'offre, les
raisons politiques telle que la guerre ou par des causes naturelle comme le
volcan qui décourageraient les investisseurs pour expliquer
l'inexistence des industries ou usines de traitement des produits de la
culture et élevage.
De ces quelques initiatives nous pouvons citer :
MAIZEKING, Groupe Industriel du Kivu, Atelier MUUNGANO et différentes
sociétés, la SNL, la REGIDESO,...
c. Le secteur tertiaire
Comme le chômage est très élevé, le
secteur tertiaire reste plus développé que tous les secteurs car
le commerce est devenu comme la principale activité pour la survie du
peuple Congolais il se traduit par MAGASIN, BOUTIQUE, Différents
marchés et autres.
CHAPITRE II : CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE DU TRAVAIL
II.1 CADRE CONCEPTUEL
Notre étude s'articule autour des concepts
suivants :
1. Analyse
Selon le Petit Larousse Illustré, l'analyse
c'est la décomposition, c'est l'étude faite en vue de discerner
les différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer
les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres.
2. Les circuits d'approvisionnement
Ils dé signent l'ensemble d'intermédiaires qui
réalisent les opérations successives d'achat d'un produit
l'acheminement de ce produit vers le consommateur.
3. Les unités de transformation
Ce sont les usines, les industries (agro-alimentaire,
manufacturières,...) où on fait changer la forme d'une chose, son
aspect, modifier ses caractères généraux dans le but
d'obtenir un produit fini.
4. Le maïs
Le maïs (Zea mays) est une plante de la famille
des poacées et est une céréale cultivée dans
diverses zones agro-écologiques, seul ou en association avec la plupart
des cultures. Il constitue l'aliment de base de nombreuses populations.
II.2. CADRE THEORIQUE
II.2.1. Les circuits
Depuis des années, il y a un essor des formes de
commercialisation rapprochant le producteur et le consommateur. Ces formes de
commercialisation sont des circuits économiques : ils apparaissent
d'une part pour les producteurs comme moyen pour reconsidérer leur
métier de production agricole et revaloriser leur produit ; d'autre
part les consommateurs cherchent différentes qualités des
produits (la fraicheur et le goût du produit) en achetant.
L'étude des circuits économiques est
diversifiée et mérite d'être analysée comme un objet
scientifique à part entière.
II.2.1.1.Définitions courantes et typologies
employées
On distingue les circuits directs ou ultra
court (c'est-à-dire du producteur au client), les
circuits courts ou semi intégré (un seul
intermédiaire entre le producteur et le client), les circuits
intégré (comprend deux intermédiaires qui sont
les grossistes sur les lieux de production, les grossistes sur les lieux de
consommation et les détaillants intégrés) et les
circuits longs (plusieurs intermédiaires).
Ces définitions à partir du nombre
d'intermédiaires sont les plus communément employées, mais
elles ne tiennent pas compte de la proximité géographique, ni de
la manière dont s'organise le circuit. La proximité
géographique dépend fortement des c caractéristiques
territoriales (diversité, quantité de type de production,
densité de la population, présence d'un Pole de consommation
proche,...) du type de produit et ne saurait pas se limiter à une
distance fixe. On se réfère aussi à la proximité du
consommateur. Il peut rester sur place ou faire voyager le produit.
II.2.1 .2. Les circuits de commercialisation
Partout dans le monde, il ya une incitation à produire
lorsque le producteur a devant lui les consommateurs, les acheteurs(en gros et
en détail) et les prix attractifs. Sans ces trois
éléments, nous ne voyons pas un paysan, quelque soit le pays,
dégager tout simplement un surplus agricole qui ne servira à
rien.
Ce qui affecte plus la production agricole, c'est la
désorganisation des circuits de commercialisation : n'importe qui
peut s'improviser acheteur et proposer son prix ; du moment où il
réussit à atteindre les producteurs car, les voies de
communications ne facilitent pas les transactions commerciales par leurs
états. Ainsi, nous avons :
1 .Les circuits de distributions
Le circuit de distribution désigne l'ensemble
d'intermédiaires réalisant les opérations successives qui
permettent l l'écoulement d'un produit, l'acheminement de ce
produit : du producteur au consommateur (Jeannot MUHAVI, 2005 p. 47),
Le circuit de distribution comporte le circuit court de
distribution et le circuit long de distribution :
§ le circuit court comprend souvent un
unique intermédiaire, parfois deux entre le producteur et le
consommateur, à savoir le colporteur(le par-colis) et/ou le
détaillant.
§ le circuit long comprend un
importateur ou collecteur, un grossiste, un semi-grossiste et un
détaillant
Le circuit court est en général tout à
fait informel et le circuit long, souvent partiellement informel.
Production agricole et/ou production après
transformationa
Collecte-triage-emballage
Transport (routier, fluvial, lacustre,
aérien,...)
Importation
Vente en gros
Vente en demi-gros
Vente au détail
Vente au micro-détail
Consommation
Figure1 : Schéma de la chaîne de
commercialisation dans le circuit de distribution
Source : GOOSENS, MINTEN B et TOLLENS E, 2003, P 46
La fin du circuit de distribution est la consommation du
produit et non pas l'acte d'achat seulement : toute les flèches
s'orientent vers la consommation. Les transporteurs vendent aux grossistes, aux
demi-grossistes et aux détaillants voire même aux
consommateurs : cette vente dépend du lieu où les
camions ou bateaux s'arrêtent. Ça peut être aux bords des
routes, dans les parkings ou aux ports. Les transporteurs peuvent être
les producteurs et/ ou les transformateurs.
2. les circuits
d'approvisionnements
Le circuit d'approvisionnement désigne l'ensemble
d'intermédiaires qui réalisent les opérations successives
d'achat d'un produit, l'acheminement de ce produit vers le producteur
et /ou le consommateur. Le producteur ou le consommateur peut être
une unité de transformation. Quand le producteur ou le consommateur est
cette dernière, les intermédiaires achètent les produits
qui sont soit les matières premières ou secondaires qu'elle
utilise.
Comme dans le circuit de distribution, le circuit
d'approvisionnement peut être court ou long. Dans les circuits
d'approvisionnements, les consommateurs ou le transformateur achètent
soit directement dans les zones rurales (chez les paysans ou aux marchés
ruraux) soit auprès des commerçants grossistes ou
détaillants dans les marchés urbains. C'est ce circuit
d'approvisionnement qui fait l'objet de notre étude. Les deux types de
circuits (distribution et approvisionnement) ont presque les mêmes
intermédiaires dans la chaîne de commercialisation. Ces
intermédiaires sont :
1. « les par-colis »
Ils achètent auprès des paysans producteurs et
revendent au détaillant et même au consommateur en ville. Ils
louent une place sur un véhicule pour eux-mêmes et leurs
produits ; ils opèrent à moindre frais fixes et constituent
un facteur important de compétition dans le système : les
par-colis achètent des produits dans leur région d'origine. Il
peut y avoir un ou éventuellement deux intermédiaires entre le
producteur et le consommateur, c'est-à-dire le collecteur-revendeur et
le détaillant. Les collecteurs-revendeurs n'ont pas de propre moyen de
transport et ont généralement peu de fond de roulement, ils
louent un camion en groupe et procèdent à des achats sur le lieu
de production. Ils achètent directement auprès du paysan et
revendent souvent au détaillant et même au consommateur. L'achat
des produits se fait aux marchés ruraux ou dans les villages, de porte
à porte.
Après leur arrivée en ville, les par-colis
vendent leurs produits ; ils n'ont pas de permis d'achat, ils paient seulement
des taxes sur le parking. Ceci explique la forte augmentation du nombre de
par-colis durant ces dernières années. Ils peuvent obtenir des
produits agricoles à crédit dans leur village, et ils ne payent
le transport qu'après la vente de leur produit en ville. Il est
évident que ce sont les personnes en insécurité
alimentaire qui essayent de développer ce type d'activité, bien
que les conditions de travail soient extrêmement difficiles et souvent
dangereuses étant donné l'état de routes et les conditions
de voyage. Ce genre d'intermédiaires est souvent observé en
circuit d'approvisionnement.
2. Les détaillants
Ils achètent auprès des par-colis et
auprès de semi-grossistes et vendent leur produit au marché de
détail ou dans la rue au consommateur. Au marché de
détail, les ventes s'effectuent à l'aide d'unités de
mesures diverses de toute sorte et de toute dimension. Les qualités et
les quantités de produits sont relativement définies : un
assortisse ment assez large est offert au consommateur avec une
différenciation des prix.
3. Les semi-grossistes
Ils organisent la vente dans un dépôt et ils
revendent par petites unités ou à la pièce aux
détaillants et aux consommateurs. L'unité de vente est
généralement le sac. La plupart des semi-grossistes sont les
locataires de leur dépôt, les autres peuvent être
propriétaires. Souvent, ils ne disposent pas de moyen de transport.
Etant donné que le but principal est l'approvisionnement du commerce,
les dépôts se situent autour de grand marché de
détail. Les entreprises de demi-gros font généralement du
secteur informel. Leurs faiblesses sont l'absence de comptabilité dans
beaucoup de cas, la comptabilité se réduisant à
l'enregistrement des recettes.
4. Les grossistes
Ils se ressourcent en quantité suffisante auprès
de producteurs mais de plus, ils s'approvisionnent en grande quantité
dans les centres de production les plus éloignés. Les grossistes
disposent généralement d'une infrastructure commerciale et d'une
infrastructure de transport important. D'une part, ils supportent le coût
de transport et deviennent les commerçants-transporteurs. Ces derniers
se caractérisent par l'intégration de trois interventions
ci-dessous sur la chaîne de commercialisation des produits
agricoles :
l'achat direct des produits agricoles auprès des
producteurs ou les agents d'achats,
l'évacuation vers les centres de consommation et/ou le
centre de transformation,
le stockage dans des dépôts prévu
à cet usage.
L'intégration de ces trois actions nécessite des
moyens financiers relativement importants et fait des
commerçants-transporteurs la catégorie d'intervenants dont
l'influence dans le circuit de commercialisation est très importante. La
plupart de commerçants-transporteurs se spécialisent dans le
commerce d'un ou plusieurs produits agricoles. La rentabilité de
l'activité dépend de la diversification des produits
commercialisés et donc à transporter. C'est ainsi qu'au
départ, vers la campagne, ils sont munis des biens manufacturés
à vendre ou à échanger contre les produits agricoles.
D'autre part, les grossistes peuvent ne pas disposer d'aucun
moyen de transport pour exercer leurs activités, mais ils
achètent et évacuent leurs produits par les moyens de
tiers : Ils deviennent les commerçants ambulants.
Les grossistes travaillent à moindre échelle,
aussi bien dans l'usinage que dans le transport et la distribution.
5. Les commissionnaires
Ce sont les agents qui interviennent auprès des
producteurs pour le compte surtout des grossistes. Ils sont chargés des
achats et de la manutention et sont parfois appelés des
intermédiaires.
6. Les transporteurs
Ils assurent le transfert des produits d'un point à
l'autre. Il peut s'agir du producteur lui-même, qui utilise
généralement la tête, le vélo ou la charrette comme
moyen de transport et desservent ainsi les marchés d'approvisionnement
ruraux ; ou des chauffeurs assurant le transit du produit des zones de
production vers les zones de consommation. Le transport est la première
et souvent la seule opération qui vient à l'esprit lorsqu'on
parle des circuits de commercialisation.
7. Les transformateurs
Ils assurent à la fois l'activité industrielle
et la distribution des produits finis de la production jusqu'à la
consommation.
8. La commercialisation
C'est une opération nécessaire
pour assurer la vente et donc pour trouver, informer les acheteurs à
tous les niveaux (gros, détail, consommation,...) et pour effectuer les
opérations : l'étude de marchés, la publicité,
la promotion de ventes. Ce sont les activités qui prennent une
importance croissante dans les économies dites de
« consommation » (VIAU, 1969).
II.2.1.3. Notion d'organisation de marché dans
les circuits commerciaux
La nécessité de comprendre l'organisation de
marché est liée au fait que tous les types des chaînes de
commercialisations ( approvisionnement et distribution) s'articulent autour
d'un marché et de plus, les circuits de commercialisation qui se
réalisent à travers des opérations techniques, sont aussi
le lieu d'une rencontre entre les vendeurs et les acheteurs. Ils remplissent
ainsi une fonction économique importante qu'exprime le mot de
marché (VIAU P. op cit). Donc, mieux comprendre l'organisation du
marché permet une meilleure connaissance du fonctionnement des circuits
commerciaux.
Pour BADJARE (Togo, 2004), l'organisation des marchés
est la coordination des activités de production, de commerce, de
consommation et de l'ensemble des services nécessaires à
l'échange à savoir : le transport, la transformation, le
stockage.
L'organisation de marché concerne la coordination dans
l'espace de zones de production, de collecte, de distribution de consommation
et la coordination socio-économique des décisions de
différents acteurs dont les intérêts parfois
contradictoires sont toujours interdépendants ; car tous
poursuivent l'objectif d'acheminer le produit jusqu'aux consommateurs pour
satisfaire la demande en terme de qualité, quantité et
disponibilité régulière. Ces acteurs sont liés par
une finalité commune : obtenir un revenu monétaire à
travers les opérations d'achat et de revente. Leurs revenus
dépendant étroitement des prix d'achat et la revente des produits
par une quantité donnée.
II.2.1.4. Prix, structure des coûts et marges sur
les circuits de commercialisations
La mesure de l'efficacité des chaînes de
commercialisation est liée aux calculs de marges,
déterminés par les coûts de commercialisation, des prix
d'achat et de vente. Selon BASSOLET B. (2002, p.42), les coûts de
commercialisation se réfèrent aux coûts de transaction et
de transformation. Les coûts de transformation sont les coûts de
stockage des céréales c'est-à dire le coût de
l'entreposage (frais de l'entrepôt, coût de l'emballage des
produits finis, d'insecticides,...) et les coûts financiers ; tandis
que les coûts de transactions sont l'ensemble des coûts des
services qui sont requis pour transférer les droits de
propriété du produit d'une personne à une autre.
1. Les coûts liés à la perte du
produit
Les produits achetés ne sont
généralement pas vendus tels quels quantitativement et
qualitativement, à cause de mauvaises méthodes récoltes et
de manutention à l'exploitation. Les denrées peuvent être
vendues déjà abîmées avant d'être vendues aux
commerçants. Le poids des produits peut diminuer même si rien
n'est jeté. La plupart des produits agricoles diminuent de poids en
transport et pendant l'entreposage parce qu'ils perdent de
l'humidité.
2. Les coûts de l'entreposage
On entrepose les produits agricoles afin de prolonger la
période pendant laquelle ils sont disponibles pour les consommateurs.
Pour les produits viviers de base, l'entreposage à long terme est
évidemment essentiel. Les coûts de l'entreposage ne se justifient
que lorsque les produits peuvent être revendus à un prix
supérieur à leur prix au moment de la mise en entrepôt. La
différence devant couvrir la totalité des coûts
d'entreposage et de représenter un encouragement à prendre un
risque de perte pour le commerçant. Il est facile d'ignorer le fait que
l'entreposage des produits représente un coût financier pour le
commerçant. Mais si l'on n'en tient pas compte, on a une impression
totalement inexacte des coûts de commercialisation.
3. Les coûts de transformation
Les coûts de transformation prennent en compte d'une
part la quantité effectivement vendue au consommateur lorsqu'un
kilogramme est acheté à l'agriculteur. D'autre part, la valeur
du sous-produit est obtenue après transformation et qui est souvent
commercialisée.
Les autres coûts entrant dans le calcul des coûts
commercialisation sont :
- Le coût de transport
- Le coût de l'emballage
utilisé
- Le coût de chargement et du
déchargement.
Une fois tous ces coûts déterminés, il
convient d'en faire la somme pour obtenir le coût de
commercialisation.
Les marges des acteurs
La marge est la différence entre le produit
d'activité et les charges imputables à cette activité
(TOURNIER D, 1986, p360). On peut distinguer plusieurs marges, nous citerons en
passant : les marges de productions, les marges des
commerçants,...
II.2.2 La transformation du
maïs
La transformation est le changement de forme ou d'aspect
extérieur de quelque chose ; elle est le changement physique,
physico-chimique, biochimique pour obtenir un produit (SUMBU Eric, 2011).
De cette définition, il ressort que la transformation
est le fait de rendre quelque chose différente, de faire changer sa
forme, d'aspect, de modifier ses caractères généraux afin
d'obtenir un produit fini prêt à la consommation.
La transformation du maïs est une opération
très importante en RDC en général et à Goma en
particulier, ses grains sont transformés afin de fabriquer des produits
dérivés dont la plus- value dépasse celle des grains
eux-mêmes. La nécessité de transformer le maïs est
fonction des problèmes liés à leur utilisation, elle peut
être faite suivant deux méthodes à savoir : la
méthode traditionnelle où on transforme le maïs sous
diverses formes d'alimentation ; la méthode industrielle où
le maïs est transformé en farine (semoule), huile, amidon, et
autres produits. Dans le cadre de notre travail, nous avons vu les
étapes de transformation du maïs en farine d'une façon
industrielle.
A. Les types de transformation du
maïs
1 .1. La transformation traditionnelle du
maïs
La plupart des technologies de transformation du mais
utilisé dans le secteur artisanal proviennent du patrimoine culturel
local. Il s'agit en effet, des techniques domestiques transmise et
pérennisés à travers l'éducation familiale, qui
sont progressivement intégrés et utilisées à plus
grande échelle dans des activités marchandes. Les
événements socio-économiques qui favorisent cette
évolution technologique sont nombreux mais interdépendants ;
l'exode rural, l'explosion urbaine, le chômage, les difficultés
économiques..., les procédés utilisés sont
généralement long et complexes. La majorité des produits
élaborés sont de nature parmi les produits finis du secteur
artisanal de transformation du maïs, on distingue deux
catégories :
· Les produits prêts à cuire qui comprennent
les farines
· Les produits prêts à consommer qui
comprennent surtout les boissons. (locales)
Outils de transformation traditionnelle
De façon générale, les outils sont
simples et identiques, dans leur conception, à ceux de la cuisine
domestique. Certains d'entre-eux sont utilisés pours plusieurs
opérations unitaires différentes : vannage, lavage,
tamisage, décantation, fermentation, d'autres sont employés
spécifiquement pour certaines opérations ou pour la
préparation d'un produit donné. La mouture mécanique est
le cas le plus général qu'on observe dans la transformation
traditionnelle utilisés sont : les sceaux, les écumoires,
les foyers, les couteaux, les poêles, les râpes manuelles, les
marmites en fonte, les presses métalliques, les tables à bois,
les chaises,...comme source d'énergie on utilise le bois de chauffage.
1.2 La transformation moderne du maïs
Dans la transformation moderne, les technologies de
transformation du maïs proviennent de l'industrialisation. Il s'agit en
fait des techniques industrielles utilisées pour transformer le
maïs en boisson, en farine fine, en huile,...la mouture de grains de
maïs est faite dans les moulins modernes. La source d'énergie dans
la transformation moderne est le courant électrique. Les produits finis
de la transformation moderne sont propre et se gardent pour longtemps car sont
emballées à l'usine tout juste après transformation. En
transformation moderne, les principales opérations se font à un
temps court et ne fatiguent pas car souvent tout se fait à la machine
appropriée (triage, décorticage,.. .)
a. Transformation du maïs en
farine
La farine de maïs fait partie des ingrédients
courants les plus utilisés dans les préparations culinaires. Elle
est utilisée comme une alternative à la farine de blé, car
son apport calorifique est similaire. Toutefois, la farine offre un pourcentage
d'environ 4,5% dans les grains entiers, pourcentage le plus
élevé que celui de la farine de blé. Le pourcentage de
fibres y est également beaucoup plus élevé, de même
que le contenu en vitamines B (MAYBELLINE ESCALANTE-TEN HOOPEN&ABDOU
MAÏGA, Cameroun, 2006, p 24). De ce fait, la farine de maïs est un
bon nutriment à intégrer dans l'alimentation de la population de
la vile de Goma, c'est pourquoi, dans notre étude, elle mérite
une attention particulière.
b. Types de farine de maïs
La farine de maïs est une fine poudre obtenue par mouture
des grains en utilisant plusieurs méthodes dont le choix dépend
de l'utilisation et de la préparation des plats envisagés. Les
types de farine les plus consommées sont :
- la farine de maïs précuit, où le
maïs est cuit avant le broyage. Elle est la forme la plus connue et la
plus pratique.
- la farine de maïs à écosser avant
ébullition de grains de maïs avec de la chaux, pour enlever sa
coquille.
- la farine de maïs broyé où le maïs
est moulu quand il est cru et cuit plus tard.
- la farine de maïs rôti où le maïs est
torréfié avant d'être broyé.
- la farine de maïs frais et fine appelée semoule
de maïs
c. Procédures pour
obtenir la farine de maïs
Pour obtenir la farine de maïs il faut s'assurer de la
qualité et de l'état de grains de maïs : les lots de
maïs contenant une forte proportion de grains défectueux sont
à rejeter, le maïs qui sert à la fabrication de la farine
est choisi en fonction de sa teneur en humidité puisque les grains
très humides poseront le problème de stockage après
transformation.
Au stade de triage, toutes les impuretés telles que le
sable, rafles et feuilles sont à éliminer. Le maïs
trié est dirigé dans le moulin pour le broyage qui produit une
farine grossière et est envoyée à travers un tamis qui
sépare les particules grossières des particules fines. Les
particules grossières retournent au broyeur pour un nouveau broyage
tandis que les fines constituent les produits finis qui sont dirigés
vers les installations d'emballage.
Quelques utilisations culinaires de la farine de
maïs
La farine de maïs peut être utilisée sous
plusieurs formes, nous citons :
La bouillie de maïs
v prévoir
· 1 tasse de farine de maïs
· 3 tasses d'eau
· 1 tasse de lait
· ¼ de cuillerée à café de noix
de muscade
· Sucre au goût
· ½ cuillerée à café de sel
· 1 cuillerée à café d'extrait de
vanille
v Mélanger la farine de maïs dans une tasse
d'eau
v Porter le reste de l'eau et le lait à
ébullition et incorporer la farine de maïs et le sel
v Cuire pendant 20 à 30 minutes
v Ajouter la muscade, la vanille,
v Sucrer et servir chaud
Pain de maïs
v Prévoir
· 225g de farine de maïs
· 225g de farine de blé
· 15g de levure
· 4 cuillerées à café de sucre
· 35 cl de lait
· 2oeufs
· 30g de beurre
· 1 cuillerée à café de sel de
cuisine
v Mélanger les farines, le sucre, la levure et le
sel
v Faire fondre le beurre à feux doux,
réserver
v Dans un bol, battre les oeufs à la fourchette,
ajouter les oeufs au beurre fondu et le lait au mélange homogène
de deux farines (maïs et blé)
v Bien mélanger, beurrer le moule et y verser la
préparation
v Cuire pendant 25 à 30 minutes
v Vérifier la cuisson avec la lame d'un couteau,
démouler et laisser refroidir.
II.2.3. culture du
maïs
1. Buts de la culture
Avec le riz et le blé, le maïs
est une de trois graminées les plus cultivées dans le monde
(Mémento de l'agronome, 4eme édition, Afrique, p651) ; il
constitue pour beaucoup des civilisations, un aliment, un fourrage, une
denrée, un matériau de construction, un combustible, une plante
médicinale ou décorative ; ses grains, sa tige, ses
feuilles, ses épis et ses soies ont dans la plupart des régions
une valeur commerciale, même si celle du grain reste la plus
importante.
Avec le développement industriel, le maïs est
devenu de plus en plus une matière première pour la production de
l'amidon : extrait industriellement des grains pour la préparation
des bouillies pour enfants, des biscuits, de la bière, des colles, des
textiles, des apprêts pour tissus ; les germes du maïs donnent
de l'huile qui sert pour l'alimentation humaine, pour la fabrication de la
margarine, des savons, des vernis, des textiles artificiels,( Mémento de
l'agronome, op cit)
De part le monde, près de 66% de l'ensemble de
maïs sont utilisés pour nourrir le bétail, 25% sont
destinées a la consommation humaine et 9% servent à des fins
industriels et comme semences. Dans des Pays en voie de développement,
50% de l'ensemble de maïs sont consommés par l'homme en tant que
source directe de nourriture, tandis que 43% sont destinés au
bétail et le reste étant utilisé en industrie et comme
semence. En Afrique, la quasi-totalité est utilisée pour la
consommation humaine, à l'exception d'une petite quantité
réservée au bétail (moins de 10%), une partie de maïs
étant consommée encore vert comme encas, soit grillé ou
bouilli. Le grain sec est le plus souvent transformé en porridge, en
soupe, en porridge, en soupe, en pâte fermentée ou une sorte de
couscous (Romain H RAEMAEKERS, Bruxelles, p68). Dans tous les cas, c'est la
qualité qui importe, tout particulièrement la texture, la
couleur, le goût, la facilité de manipulation, la qualité
d'entreposage et la qualité de cuisson. Le maïs est un aliment
incomplet, il contient 70 à 80% d'amidon et du sucre, 7 à 8% de
matières albuminoïdes et 1 à 2% de matières grasses.
Le germe de maïs contient 15 à 40% de matières grasses (Ir
Cyrille MUZAMA, cours L1, ISDR/GL 2010-2011).
1. Systématique et morphologie
Originaire de l'Amérique tropicale, le maïs
Zea mays appartient à la famille des poacées. Il existe
de nombreuses variétés de maïs classées en sept types
suivant les caractéristiques du grain ( Cyrille MUZAMA, op
cit) :
- Le maïs vêtu : chaque grain
est entouré de glumes. Cette forme est primitive et représente
seulement une curiosité
- Le maïs éclaté :
caractérisé par de petits épis et de grains. Le grain est
entouré par une couche de substance dure appelée endosperme
corné, qui est une matière protéique, au milieu se trouve
l'amidon tendre. Selon que le sommet du grain est pointu ou arrondi, on
distingue le rice pop corn et le pearl pop corn ;
lorsqu'on le chauffe, le grain éclate, de la son nom. Le maïs
éclaté est une forme primitive dont l'importance
économique est limitée.
- Le maïs vitreux : comme dans le
type précédent, le grain est entouré par l'endosperme
corné qui constitue l'essentiel du grain. Ce type est plus
précoce, plus résistant aux maladies, présente un meilleur
taux de germination que les autres formes. La plupart des
variétés cultivées en RDC appartiennent à ce
groupe.
- Le maïs denté : le grain
de ce type ne comporte de l'amidon que sur les côtés, tandis que
les extrémités et le centre sont constitués de l'amidon
tendre. Au fur et à mesure que le grain mûrit, l'endosperme
amylifère se contracte, tandis que l'endosperme corné reste
inchangé, provoquant une dépression à
l'extrémité libre du grain. Dans ce groupe, l'épi et le
grain sont généralement gros.
- Le maïs farineux : ici,
l'endosperme ne comprend que l'amidon tendre, et le sommet du grain ne porte
généralement pas de dépression.
- Le maïs sucré : à
l'état immature, le grain comporte un endosperme translucide, à
la maturité, le grain se ride de façon marquée.
- Le maïs visqueux : tout l'amidon
est composé d'amylopectine, tandis que dans les types
précédents l'amidon est un mélange d'amylose et
d'amylopectine.
2. Ecologie
2.1 Climat
Le maïs est une espèce exigeante en eau, la
période la plus critique à cet égard se situe au moment de
la floraison et immédiatement après. Pour une bonne production,
la pluviométrie ne doit pas être inférieure à 200mm,
l'optimum étant de 450 à 600mm. La où la
pluviométrie est insuffisante, on peut recourir à l'irrigation.
La culture du maïs demande une température de 21 à
31°C. Des t° dépassant 35°C diminuent le rendement. Comme
les autres plantes annuelles, le maïs est une héliophile typique.
En culture mixte, il doit donc constituer la strate supérieure.
L'association avec des cultures comme le manioc, le Plantin ou les plantes
pérennes est possible du fait que la croissance du maïs est plus
rapide que celles des autres plantes (Cyrille MUZAMA, op cit).
2.2 Le sol
Le maïs est une plante exigeante, très sensible
aux variations, très sensible aux variations de fertilité du sol.
Elle affectionne particulièrement les sols riches en matières
premières organiques et doués de bonnes propriétés
physiques. La culture du maïs répond bien aux apports d'engrains et
notamment d'azote. C'est pourquoi, cette espèce a souvent
été pour mettre en évidence les carences minérales
du sol. Le cycle végétatif est de trois à cinq mois, les
variétés tardives ayant un plus grand rendement à
l'hectare ; la germination se fait en 3-6 jours. Chez les
variétés précoces, la floraison mâle commence vers
le 42eme jour et la maturation des grains a lieu vers le 90e jour.
3. Culture
Le maïs est très sensible à
l'amélioration des propriétés physiques du sol,
l'augmentation du rendement due au seul labour (qui augmente notamment les
réserves d'eau du sol) est généralement
élevée. La culture est réalisée à plat (cas
plus fréquent), sur les billons ou sur les buttes. Il est
recommandé de semer tôt, au début des pluies, et de traiter
préalablement les semences avec un mélange de 80% de
thiramine ?? 20% de lindane à raison de 200g de produit pour
100kg de semence. Tout retard entraîne une baisse de rendement, dont la
valeur dépend aussi de la variété (Mémento de
l'agronome, op cit p 658). En culture pure, les
densités optimales de plantation varient de 50000 à 75000, voire
même 87500 plants par hectare en culture intensive avec fumure et
irrigation, à l'écartement de 80x50cm, à raison de 2
plants par piquet. Cela demande généralement 15 à 25 kg de
semence par hectare, avec généralement 5-7,5 cm de profondeur.
Les soins d'entretien comprennent le regarnissage des vides,
une semaine et demi après semis, le démariage, trois à
quatre semaines après semis, le buttage, lorsque les plants ont 40
à 50 cm de haut. Cette opération stimule le développement
des racines adventives, ce qui améliore la stabilité et la
nutrition des plants, le buttage peut aussi se pratiquer après la sortie
des racines adventices, les sarclages dont le nombre est fonction de la
croissance de mauvaises herbes, sont nécessaires car le maïs a du
mal à rivaliser avec les adventices en ce qui concerne l'espace, l'eau
et les engrais.
4. Rendement
En culture paysanne, on obtient 500 à 800 kg par
hectare, en culture semi intensive, on atteint 1 ,5 à 2t /
hectare. En ce qui concerne la production fourragère, on peut atteindre
40 à 60 t par hectare de matière verte.
4.1 Récolte
Le moment de la récolte dépend de la nature du
produit recherché : pour la consommation directe, le maïs est
récolté avant maturité, quand les grains sont encore
relativement aqueux et plus ou moins sucrés ; pour la
préparation de la farine, comme pour la semence, on récolte
à maturité complète, lorsque les feuilles jaunissent et
que les spathes se dessèchent. Les grains de maïs ne doivent plus
pouvoir se rayer aux ongles. Ce pendant, une récolte tardive augmente
les attaques des chenilles des épis. En agriculture traditionnelle, la
récolte se fait à la main, épi par épi. En culture
mécanisée, les moissonneuses-batteuses récoltent les
épis, enlèvent les spathes,...
4.2. Séchage
Les épis sont séchés au soleil, si
possible démunis de leurs spathes (dans les milieux où la
récolte se fait en saison sèche). Lorsque la récolte est
réalisée au cours d'une période pluvieuse, l'utilisation
des séchoirs est recommandée. Les maïs actuellement
cultivés, sont pour la plupart, issus des populations bien
adaptées aux conditions locales : ils sont assez résistants
aux maladies, et des dégâts causés par les insectes au
champ sont également restreints, alors que les pertes en cours de
conservation sont parfois élevées. Pour éviter ces pertes,
il faudra protéger les greniers traditionnels à l'aide de
pyrimisphosmétyl (Mémento de l'agronome, op cit p 661).
4.4 .PRODUCTION DE MAÏS AU NORD KIVU (EN
TONNES)
ANNEE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
WALIKALE
|
1225
|
1015
|
1439
|
1565
|
1090
|
RUTSTHURU
|
5590
|
5075
|
6567
|
6183
|
7798
|
MASISI
|
7670
|
6140
|
9011
|
8799
|
10586
|
BENI
|
5480
|
5650
|
6438
|
7015
|
7001
|
LUBERO
|
1225
|
1015
|
1439
|
1565
|
34190
|
NYIRAGONGO
|
10
|
10
|
11
|
4
|
10
|
Total Nord-Kivu
|
34375
|
33570
|
40383
|
39961
|
45357
|
|
|
|
|
|
|
Source : Service National des Statistiques
Agricoles/ SNSA
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
III.1. PRESENTATION DE
L'ENQUETE
III.1.1 Objectifs de
l'enquête
Elle s'est fixée deux objectifs principaux :
- compléter et vérifier les données
fournies par la bibliothèque
- identifier les circuits de commercialisation fonctionnels en
approvisionnement des matières premières et dans la distribution
des produits finis issus de la transformation du maïs et en
élucider leur spécificité à travers :
v la détermination des coûts qu'engendre chaque
niveau d'activité dans les circuits identifiés ;
v les opinions et expériences des enquêtés
sur les contraintes que soulève le dynamisme d'approvisionnement de la
matière première et de distribution des produits finis issus de
la transformation du maïs.
III.1.2. Outils de
récolte des données
1. Le questionnaire
Le questionnaire élaboré retrace le cheminement,
depuis l'approvisionnement des matières premières aux
unités de transformation, la distribution des produits finis jusqu'aux
consommateurs finaux. Les questions sont pour la plupart semi-fermées,
on note cependant quelques questions de type fermé ou ouvert.
L'administration du questionnaire s'est faite dans les unités de
transformation et auprès des commerçants : chez les
transformateurs, les opérations impliquées dans la production de
la farine et leurs coûts, les problèmes qui surgissent lors de la
transformation du maïs en farine, les consommateurs... chez les
commerçants, les lieux d'approvisionnement des produits finis, les
consommateurs, les problèmes de la commercialisation,...
2. L'échantillon
Les échantillonnages réalisés au niveau
des unités de transformation du maïs et des commerçants sont
des échantillonnages prix au hasard à deux niveaux :
a. Echantillonnage des unités de
transformation
1er niveau : choix des unités
de transformation
Les unités de transformation seront
réparties en 2 : celles qui transforment le maïs en farine
simple et celles qui le transforme en semoule.
2ème niveau : nombre et choix
des unités de transformation
2O unités de transformation au total seront
enquêtées dont 5 qui produisent la semoule de maïs et 15 qui
produisent la farine simple.
b. Echantillonnage des commerçants
1er niveau : choix des
marchés
Il existe pour nos produits finis issus de la transformation
du maïs les marchés d'approvisionnements qui sont les unités
de transformation, et les marchés de consommation.
2eme niveau : Nombre et choix des
commerçants
120 commerçants toutes catégories confondues
seront enquêtés. Il s'agit des 20 grossistes, 40 semi- grossistes
et 60 détaillants.
2. L'interview
Cette technique nous a aidé à interviewer des
enquêtés ne savant pas lire et écrire.
III.2. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
III.2.1 Caractéristiques
socio-économiques des enquêtés
Tableau n°4 : Age des
enquêtés
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Moins de 18 ans
|
11
|
9,1%
|
2
|
Entre 18-25 ans
|
23
|
19,1%
|
3
|
Entre 26-45 ans
|
31
|
25,8%
|
4
|
Plus de 45 ans
|
55
|
45,8%
|
Total
|
120
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête Juillet 2012
L'analyse de ce tableau montre que la production et la
commercialisation de la farine du maïs en ville de Goma attire et
intéresse les adultes, la majeure portion de nos enquêtés
est âgées d'entre concurremment 26-45 ans et la minorité
représente la tranche d'âge entre 18-25 ans. Ce ci peut être
expliqué par le fait que, le métier de vente et de
transformation de maïs garni beaucoup des risque et cela raison pour la
quelle la jeunesse haïsse cette activité.
Tableau n°5: Etat-civil des
enquêtés
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Marié
|
60
|
50%
|
2
|
Célibataire
|
26
|
21,6%
|
3
|
Veuf (ve)
|
13
|
10,8%
|
4
|
Divorcé
|
21
|
17,5%
|
total
|
120
|
100%
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 50% de nos enquêtés sont mariés, 21,6% sont
célibataires 10,8% sont veufs (ve), 17,5% sont divorcé
Tableau n°6: Niveau d'étude des
enquêtés
N°
|
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Primaire
|
40
|
33,3%
|
2
|
Secondaire
|
37
|
30,8%
|
3
|
Universitaire
|
20
|
16,6%
|
4
|
Sans études
|
2 3
|
19,1%
|
total
|
120
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête,
juillet 2012
Commentaire : ce tableau indique que
1,6% de nos enquêté ont un niveau d'étude maternelle, 33,3%
ont un niveau d'étude primaire, 29,1% ont un niveau d'étude
secondaire, 16,6% ont un niveau d'études universitaire, bien que 19,1%
sont sans études.
III.2.1. PRODUCTION DE LA
FARINE DE MAÏS
Tableau n°7 : Fournisseurs des
matières premières aux unités de transformation du
maïs.
N°
|
Fournisseurs des matières
premières
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Producteurs
|
10
|
50%
|
2
|
Le marché du village
|
3
|
15%
|
3
|
Marché de la ville
|
3
|
15%
|
4
|
Autres (à préciser)
|
4
|
20%
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête,
juillet 2012
Il ressort de ce tableau que 50% affirment que leurs
fournisseurs sont de producteurs, 15% disent que leurs fournisseurs sont les
marchés du village, tandis que 15% affirment l'hypothèse selon
la quelle leurs fournisseurs des matières sont le marché de la
ville, 20% ont comme fournisseurs des matières premières autre
part tels que la ville de Gisenyi, les villages des territoires de Rutshuru
(Tongo, Nyanzale, Rusthuru centre), Masisi (Matanda,Ngungu), Lubero (Bingi,
Kipese)
Tableau n°8 : Acteurs dans la fourniture
des matières premières aux unités de transformation du
maïs.
N°
|
Différents acteurs
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Les détaillants
|
5
|
25%
|
2
|
Les grossistes
|
10
|
50%
|
3
|
Les par colis
|
2
|
10%
|
4
|
Les semis grossistes
|
1
|
5%
|
5
|
Autres
|
1
|
5%
|
Total
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
Commentaire : la lecture de ce tableau
indique que 50% de nos unités de transformations enquêtées
s'approvisionnent auprès des grossistes, 25% auprès des
détaillants, 10%, s'approvisionnent auprès des par -colis, 5%
auprès des semis grossistes, bien que 5% précisent qu'elles
s'approvisionnent autre part :c'est surtout au Rwanda quand il y a
rareté des grains de maïs à Goma lorsque les
commerçants détaillants de la farine amènent leurs grains
au moulin pour qu'ils soient transformés en farine de maïs .
Tableau n°9 : Consommation des produits
issus de la transformation du maïs
N°
|
Consommateurs des produits finis
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Les ménages
|
5
|
25%
|
2
|
Les commerçants
|
10
|
50%
|
3
|
Les ONG
|
4
|
20%
|
4
|
Autres
|
1
|
5%
|
Total
|
20
|
100%
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
L'observation de ce tableau indique que 50% affirment que les
consommateurs de leurs produits sont les commerçants (grossistes,
semi-grossistes et détaillants) 25% disent que leurs consommateurs sont
les ménages, 20% disent que sont les ONGs qui consomment leurs produits
(parmi celles-ci, les unités de transformation ont cité :
PAM, ADRA,...), alors que 5% sont d'autres consommateurs : nous citons
à titre d'exemple les groupes armés,...
Tableau n°10 : Produits issus de la
transformation du maïs
N°
|
Produits issus de la transformation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Farine de maïs
|
10
|
50%
|
2
|
Semoule de maïs (Gasabo, Bon marché,
Maïzeking, kaumo)
|
6
|
30%
|
3
|
Huile
|
2
|
10%
|
4
|
Autres
|
2
|
10%
|
Total
|
20
|
100%
|
Sources : nos enquêtes, juillet
2012
Il ressort de ce tableau que 50% de nos enquêté
témoignent que les produits obtenus après transformation est la
farine de maïs, 30% affirment que pour eux c'est la semoule de maïs
qu'on différencie par leur emballage sur le marché. 10% disent
que le produit obtenu après transformation est l'huile produit à
partir du tournesol, pendant que 10% produisent bien d'autres produits qui ne
sont pas issus du maïs à part la transformation du maïs en
farine.
Tableau n°11 : Quantité de farine
produite par jour
N°
|
Quantités produites
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
700-900kg
|
4
|
20%
|
2
|
900-1200kg
|
10
|
50%
|
3
|
1200-1400kg
|
3
|
15%
|
4
|
1400-1600kg
|
1
|
5%
|
5
|
2000kg et plus
|
2
|
10%
|
Total
|
20
|
100
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Au regard de ce tableau nous constatons 20% affirment que la
quantité produite après transformation par jour est de 700-900kg,
50% témoignent que la quantité produite après
transformation est de900-1200kg, bien que 15% de nos unités de
transformation enquêtées stipulent que la quantité de
farine produite après transformation est de 1200-1400kg, pendant que 5%
de nos unités de transformations du maïs prouvent que la
quantité produite après transformation est de 1400-1600kg, tandis
que 10% des nos répondants, disent que la quantité de farine
produite après transformation du maïs est de 2000kg et plus.
La quantité de farine produite varie en fonction de
l'accès à la disponibilité des matières
premières : Les unités de transformations
enquêtées disent avoir produit les quantités importantes et
suffisantes en cas d'abondance des matières surtout pendant la
période de récolte, et quand il n'a pas d'obstacles lors de
l'écoulement de celles-ci vers les zones de consommations tels que
l'insécurité, les pillages, les mauvais états des
routes,... et elle dépend aussi de la capacité de production du
matériel utilisé pour la mouture et du nombre des
commerçants et ménages qui fréquentent les moulins.
Tableau n°12 : Opérations
réalisées au cours de la transformation du maïs en farine
par différentes unités
N°
|
Opération de la transformation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Décorticage
|
2
|
10%
|
2
|
Séchage
|
2
|
10%
|
3
|
Mouillage
|
1
|
5%
|
4
|
Moulage
|
10
|
50%
|
5
|
Tamisage
|
1
|
5%
|
6
|
Triage
|
1
|
5%
|
7
|
emballage
|
1
|
5%
|
8
|
Autres
|
2
|
10%
|
total
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
Ce tableau relève différentes opérations
que réalisent les transformateurs. Ainsi les résultats
d'enquête montrent que 10% de nos unités de transformation
enquêtées font le décorticage, 10% le séchage, 50%
moulage, 5% triage, , 5% emballent leurs produits, bien que 5% font le
mouillage, 10% de nos unités de transformation font d'autres
opérations telles que l'entreposage des matières premières
et des produits finis, l'exposition au soleil des matières
premières ,...
Prix des produits finis après
transformation
Tableau n° 13 : Prix des producteurs de la
semoule de maïs
N°
|
semoule
|
Réponses
|
Quantité en kg
|
1
|
Gasabo
|
16500FC
|
25
|
2
|
Kaumo
|
17000FC
|
25
|
3
|
Bon marché
|
18000FC
|
25
|
4
|
Maïzeking
|
22500FC
|
25
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 20212
Il ressort de ce dernier que le prix varie selon les
coûts et les charges que l'unité de transformation a
supporté dès l'approvisionnement de matières
premières jusqu'à la production des produits finis. Ainsi 25kg
de semoule Gasabo coûtent 16500fc parce qu'elles sont produites à
moindre coûts : ses producteurs achètent les matières
premières dans des marchés de la ville, soit au marché du
village : eux-mêmes les amènent au moulin qui produit la
semoule à moindre coût, ils vont chercher les emballages de marque
Gasabo et commencent à emballer sur place ; alors que la marque
d'emballage Gasabo est un des productions de semoule du maïs du Rwanda. 25
kg de semoule Kaumo coûtent 17000fc parce que à part les charges
et coûts d'approvisionnements des matières premières, la
minoterie supporte les coûts de distributions vers les consommateurs et
paie les taxes et les primes journaliers de son personnel ; 25 kg de
semoule Bon Marché et Maïzeking coûtent respectivement 18000
et 22500fc parce que à part les charges et coûts
d'approvisionnement et de distribution que ces derniers supportent, ils
produisent la semoule de meilleur qualité que les minoteries
citées ci-haut car ils utilisent les meilleurs tamis que celles-ci, ils
payent les taxes aux quels s'est ajouté la TVA et payent leur personnels
mensuellement car étant des minoteries plus grandes que celles
citées précédemment.
Pour les producteurs de la farine de
maïs
Généralement, les commerçants et les
consommateurs dans des ménages sont ceux qui amènent les grains
de maïs au moulin. Ils supportent les frais de moulage qui
s'élèvent à 60fc /par kg. Les unités de
transformation sont là seulement pour la mouture.
Tableau n°14 : Problèmes liés
à la transformation du maïs
N°
|
Difficultés liées à la
transformation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
La concurrence étrangère
|
3
|
15%
|
2
|
Multiplicité de taxes
|
10
|
50%
|
3
|
Moindre approvisionnement
|
2
|
10%
|
4
|
Manque de matériels appropriés à la
transformation
|
1
|
5%
|
5
|
Insécurité
|
3
|
15%
|
6
|
autres
|
1
|
5%
|
|
Total
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet 2012
Ce tableau montre différentes difficultés
liées à la transformation c'est ainsi que 15% de nos
unités de transformations enquêtées témoignent que
la concurrence étrangère est un des problèmes liés
à la transformation du maïs : quand il y a insuffisance des
matières premières due à la période qui n'est pas
de récolte, elles chôment et les farines comme Minimex,
Gikondo,...en provenance du Rwanda sont consommées massivement. 50%
affirment que la multiplicité de taxes est aussi un problème, 10%
disent qu'il ya un moindre approvisionnement dû à la rareté
du maïs parce que ce n'est pas sa période de récolte, aux
troubles armés qui règnent dans les milieux reconnus de
production du maïs tels que Rutshuru et Masisi, aux mauvais états
des routes de dessertes agricoles qui ne permettent pas l'écoulement
facile des grains de maïs vers les marchés, de 5% ils disent qu'il
ya insuffisance des matériels appropriés à la
transformation, 15% parlent de l'insécurité, bien que 5%
affirment d'autres raisons telles que le délestage du courant
électrique,
Tableau n°15 : Contribution des
unités de transformation au développement local
N°
|
Contribution des unités au développement
local
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
oui
|
18
|
90%
|
2
|
non
|
2
|
10%
|
total
|
20
|
100
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Il ressort de ce tableau que 90% de nos unités de
transformations enquêtées témoignent qu'elles contribuent
au développement socio-économique de la ville de Goma part le
fait qu'elles ont épaulé les femmes aux travaux d'utiliser les
mortiers et pilons pour produire la farine, elles fournissent l'aliment qui est
consommé chaque jour dans presque tous les ménages de la ville de
Goma et la provende pour les petits bétails, elles augmentent les
revenus des commerçant qui vendent leurs produits finis et quand elles
payent les taxes et impôts elles contribuent à l'augmentation des
recettes de la province, tandis que 10% passent aux envies négatives
contraire des unités de transformations dans la ville de Goma
Tableau n°15 : Charges supportées
lors de la distribution de la farine du maïs
N°
|
Charges supportées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Chargement
|
8
|
40%
|
2
|
Déchargement
|
3
|
15%
|
3
|
Transport
|
6
|
30%
|
4
|
Autres
|
3
|
15%
|
Total
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
La lecture de ce tableau nous montre que la grande charge
supportée face aux consommateurs est celle du chargement : 40% des
unités de transformation l'ont confirmé, elles payent les gens
qui transportent les produits finis de l'entrepôt vers le camion. 15%
supportent le déchargement, 30% supportent le transport de
l'unité de transformation vers le milieu de consommation qui est surtout
les lieux de commercialisation, bien que 15% supportent d'autres charges.
III.2.2. RENTABILITE DE LA
PRODUCTION DE LA FARINE DU MAÏS
Tableau n°16 : Investissement par mois de
quantités ci-dessous produites de la farine de maïs dans les
unités de transformation enquêtées
N°
|
Frais investis
|
Quantités à produire
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
-
|
27000KG
|
16
|
80
|
2
|
1236000
|
36000KG
|
1
|
5
|
3
|
1427300
|
42000KG
|
1
|
5
|
4
|
1700000
|
48000KG
|
1
|
5
|
5
|
2000000
|
600OOKG
|
1
|
5
|
TOTAL
|
6363300
|
213000KG
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
1272660
|
42600
|
4
|
20
|
Source : nos enquêtes et calculs, juillet
2012
Au regard de ce tableau, 100% des unités de
transformation enquêtées investissent au total 6363300FC pour
produire 213000KG de farine de maïs : 80% produisent 27000kg de
farine simple sans rien investir, 5% produisent respectivement 36000KG,
42000KG, 48000KG, 60000KG pour les investissements respectifs de 12360000FC,
14273000FC, 17000000FC, 20000000FC. En moyenne, 20% des unités de
transformation investissent 1272660FCpour produire en moyenne 42600KG de farine
de maïs.
Tableau n°17 : Charges et coûts de
production par mois de la farine de maïs dans les 20 unités de
transformation enquêtées
N°
|
charges
|
Coûts(en FC)
|
1
|
Achat des matières premières
|
6228000
|
2
|
Transport-chargement-déchargement
|
1496400
|
3
|
Entretien du matériel
|
408000
|
4
|
emballage
|
1088640
|
5
|
Prime du personnel
|
238000
|
6
|
Taxes et autres charges
|
148500
|
Total
|
9607540
|
Moyenne
|
1601256.6
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Dans ce tableau, nous constatons que le coût d'achat des
matières premières est de 6228000FC, le transport, le chargement
et le déchargement coûtent 1496400FC, l'entretien du
matériel est de 408000FC, l'emballage coûte 1088640FC, la prime du
personnel coûte 238000FC, les taxes et autres charges coûtent
148500FC. Le coût total étant de 9607540FC.
Les tableaux n°16 et n°17, nous poussent à
calculer la marge brute moyenne de production de la farine de maïs dans
les 20 unités de transformation enquêtées :
Marge brute=1272660-1601256.6=-328596.6
III.2.2. COMMERCALISATION DE LA
FARINE DE MAÏS
III.2.2.1. AVIS DES
COMMERCANTS DE LA FARINE DE MAÏS
Tableau n°18 : Durée d'exercice du
commerce de la farine de maïs
N°
|
Durée d'exercice
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Depuis 1997
|
12
|
10%
|
2
|
Depuis 1998
|
10
|
8,3%
|
3
|
Depuis 1999
|
10
|
8,3%
|
4
|
Depuis 2000
|
25
|
20,8%
|
5
|
Depuis 2001
|
22
|
18, 3%
|
6
|
Depuis 2003
|
10
|
8,3%
|
7
|
Depuis 2004
|
6
|
5%
|
8
|
De 2004 à nos jours
|
25
|
20%
|
Total
|
120
|
100
|
Source : résultats de l'enquête
juillet 2012
Commentaire : 8,3% de nos
enquêtés donnent la thèse selon la quelle ils ont
débuté le commerce de la farine de maïs en 1997, 8,3%
affirment qu'ils ont débutés en 1998, 20,8% disent avoir
débuté l'activité en 2000, 18,3% disent avoir
commencé l'activité en 2001, 8,3% ont commencé
l'activité en 2003, alors que 20% affirment avoir débuté
l'activité depuis 2004.
Tableau n°19: Lieux d'approvisionnement de la
farine de maïs
N°
|
Lieux d'approvisionnement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Transformateurs
|
70
|
58%
|
2
|
Dans des boutiques
|
24
|
20%
|
3
|
Aux sociétés de transformation
|
15
|
12,5%
|
4
|
Autres à préciser
|
11
|
9%
|
Total
|
120
|
100
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Commentaire : d'après ce tableau
ci haut, 58% nos enquêtés s'approvisionnent chez le
transformateurs(ici, ces derniers sont les moulins qui transforment directement
les grains de maïs en farine), pendant que 20% de nos commerçants
s'approvisionnent au marché :ce sont surtout les détaillants
de la farine de maïs qui vont acheter les grains de maïs qu'ils
amènent au moulin pour qu'ils soient moulu, bien que 12,5%
s'approvisionnent aux différentes autres sociétés
transformatrices de la ville, tandis que 9% de nos répondants ont
précisé d'autre lieux d'approvisionnement. les
développement des industries de transformation dans la ville de Goma la
multiplicité d'impôts et taxes, la mauvaise définition de
la politique du secteur industriel, le manque de protection de la production
interne et l'insécurité total, sont d'autres raisons
poussées par les répondants du fait de ne pas s'approvisionner de
ce produit ou ne pas se lasser dans cette activité.
Tableau n°20 : Consommateurs de la farine de
maïs
N°
|
consommateurs
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Aux ménages
|
50
|
41,6%
|
2
|
Aux ONG
|
30
|
25%
|
3
|
Aux sociétés privées
|
30
|
25%
|
4
|
autres
|
10
|
8,3%
|
Total
|
120
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2012
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 41% de nos commerçants ont confirmé avoir vendu les produits
aux ménages, 25% vendent les produits aux ONG Internationales, 25%
vendent le produits aux sociétés privées : ce sont
surtout aux personnels de coopératives, aux personnels des ONG locales,
aux personnels de stations,... pendant que 8,3% ont précisé
d'autres consommateurs tels que les groupes armés, les autres
commerçants de villes voisines telles Bukavu,
Prix de vente des produits issus de la transformation
du maïs
Tableau n°21 : Prix de vente des grossistes
et semi-grossistes de la farine de maïs
N°
|
Prix de vente
|
Qualité de la farine
|
Quantité en kg
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
15300-16200
|
Semoule Gasabo
|
25
|
30
|
50
|
2
|
18000-18900
|
Semoule Bon Marché
|
25
|
12
|
20
|
3
|
20700-22500
|
Semoule maïzeking
|
25
|
8
|
13,3
|
4
|
16200-17100
|
Semoule kaumo
|
25
|
10
|
16,6
|
Total
|
60
|
100
|
Source : résultats de l'enquête,
juillet 2012
Au regard de ce tableau, nous constatons que les prix varient
en fonction de la qualité de la farine. C'est ainsi que 50% des
grossistes et semi-grossistes de la semoule Gasabo vendent leurs farines
à respectivement 15300FC et 16200FC, 20% les grossistes et semi-
grossistes de la semoule Bon Marché à 18000FC et à
18900FC, la semoule Maïzeking est vendue à 20700FC et à
22500FC pour respectivement 13.3% des grossistes et semi-grossistes, 16.6% des
grossistes et semi-grossistes de la semoule Kaumo vendent à un prix de
16200 et à 17100FC ; ce sont les prix de 25kg de semoule.
Tableau n° 22 : Prix de vente des
détaillants de la farine de maïs
N°
|
Prix de vente
|
Qualité de la farine
|
Quantité en kg
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
800FC
|
Farine de maïs simple
|
1.5
|
15
|
25
|
2
|
1000FC
|
Semoule Gasabo
|
1.5
|
38
|
63.3
|
3
|
1800FC
|
Semoule Bon Marché
|
1.5
|
3
|
5
|
4
|
2500FC
|
Semoule Maïzeking
|
1.5
|
2
|
3.3
|
5
|
1200FC
|
Semoule Kaumo
|
1.5
|
2
|
3.3
|
TOTAL
|
60
|
100
|
Source : résultats de
l'enquête
Au regard de ce tableau, nous constatons que 25% de nos
enquêtés vendent 1.5KG de farine simple de maïs à
800fc, 63.3% de nos enquêtés vendent la même quantité
de semoule Gasabo à 1000FC, 5% de détaillants de semoule Bon
Marché vendent 1.5KG de semoule à 1800FC, 3.3% de vendeurs de
semoule Maïzeking vendent 1.5KG de semoule à 2500FC, alors que 3.3%
vendent 1.5KG de semoule Kaumo à 1200FC.
Tableau n°23 : Unité de mesure pour
la vente de la farine de maïs.
N°
|
Emballage
|
Mesure en kg
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
Emballage à caoutchouc
|
1.5
|
60
|
50
|
2
|
Emballage à plastic
|
1
|
6
|
5
|
3
|
Emballage à papier
|
5
|
12
|
10
|
4
|
Emballage à sac
|
25
|
30
|
25
|
5
|
Emballage à sac
|
50
|
12
|
10
|
Total
|
|
120
|
100
|
Source : nos enquêtes, juillet
2012
En observant ce tableau, nous constatons que 50% de nos
enquêté confirment qu'ils utilisent l'emballage à
caoutchouc (ce sont surtout les commerçants détaillants de la
farine qui utilisent le « murongo » comme
unité de mesure qui pèse 1.5 kg), 6% utilisent emballage à
plastics (c'est surtout les commerçants grossistes ou détaillants
pièce par pièce de la farine appelée masoso qui est
emballée dans les emballages pesant 1kg), 10% utilisent les emballages
à papier où on mentionne 5kg comme poids net, alors que 25% et
10% utilisent l'emballage à sacs qui pèsent respectivement 25 et
50 kg.
Tableau n°23: Problèmes liés
à la commercialisation de la farine de maïs
N°
|
Difficultés liées à la
commercialisation
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
1
|
Taxe divers
|
55
|
45%
|
2
|
Gains aux taxateurs
|
22
|
18%
|
3
|
Baisse de productivité
|
11
|
9%
|
4
|
Insécurité
|
10
|
8,3%
|
5
|
Problème de concurrents
|
2
|
1,6%
|
6
|
Manque de précision de prix normal
|
12
|
10
|
7
|
Autres
|
10
|
8,3%
|
Total
|
120
|
100%
|
Source : résultats de
l'enquête
Les résultats de ce tableau indiquent que 45% de nos
enquêtés ont affirmé que le plus grand problème
qu'ils rencontrent, c'est le paiement des taxes, 18% de nos
enquêtés témoignent qu' un second problème est
lié au bénéfice des taxateurs, 18% poussent la raison de
la baisse du prix de productivité liée à l'insuffisance
des matières premières dans les unités de transformation
qui fournissent de la farine aux commerçants, 8,3% disent que
l'insécurité est aussi un problème lié à la
commercialisation, 1,6% invoquent le problème de concurrence dans la
commercialisation de la farine du maïs, 10% disent que sur le
marché de vente de la farine de maïs les prix ne sont pas stables,
ils sont fixés selon la qualité et la finesse de la farine, 8,3%
précisent d'autres raisons liés au produit de
commercialisation,
Tableau n° 24 : obtention des
crédits auprès des transformateurs
N°
|
Réponses
|
fréquence
|
Pourcentage
|
1
|
oui
|
40
|
33%
|
2
|
non
|
80
|
66,6%
|
Total
|
120
|
100
|
Source : nos enquêtés, juillet
2012
Commentaire : au regard de ce tableau,
nous constatons que 33% de nos enquêtés affirment qu'ils
obtiennent des crédits auprès des transformateurs. C'est surtout
lorsque les unités de transformation ont produit une grande
quantité de farine de maïs et qu'elles ne parviennent pas à
l'écouler, alors que 66,6% n'obtiennent pas des crédits
auprès de transformateurs.
III.2.2.2.
Rentabilité de la commercialisation de la farine de maïs
Tableau n°25 : Coûts moyen d'achat de
grossistes de la farine de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
Fréquence
|
%
|
1
|
1296000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
2052000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
4140000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
7488000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
2496000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Source : résultats de l'enquête et
calculs
Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33% de
commerçants grossistes achètent 3333.3kg de semoule de maïs
par mois.
Tableau n°26 : Coût moyen de vente de
grossistes de la farine de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
1332000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
2106000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
4230000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
7668000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
2556000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Source : résultats des enquêtes et
calculs.
Charges et coûts des grossistes de semoule
Tableau n°27 : charges et coûts moyen
des grossistes pour 3333.3 kg de farine commercialisé en moyenne par
mois
N°
|
Charges
|
Coûts (en FC)
|
1
|
Stockage
|
1890000
|
2
|
Taxes
|
225000
|
3
|
Prime du personnel et autres
|
42000
|
Coût moyen total
|
2157000
|
Source : résultats de l'enquête et
nos calculs
Ce tableau montre que le coût moyen de stockage pour les
grossistes est de 189000FC par mois, des taxes consomment 225000Fc en moyenne
pour les grossistes, le prime du personnel et autres charges consomment en
moyenne 42000FC. Ainsi, les tableaux n° 27 et n°28 nous pousse
à calculer les marges de grossistes de semoule de maïs : il se
dégage que la marge moyenne des grossistes est de 399000FC
(2556000-2157000=399000FC)
Tableau n°29: Coûts moyen d'achat de
détaillants de 3333.3KG de farine de maïs commercialisés
par mois
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
45000
|
700
|
25
|
41.6
|
2
|
60000
|
980
|
23
|
38.3
|
3
|
1058400
|
1400
|
12
|
20
|
TOTAL
|
1163400
|
3080
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
3490200
|
1026.6
|
20
|
33.3
|
Source : résultats de l'enquête et
nos calculs
Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33.3%
des détaillants de la farine de maïs achètent 1026.6KG de
farine de maïs par mois à 3490200FC.
Tableau n° 30 : coût moyen de
vente de détaillants de la farine de maïs
N°
|
Coût de vente en FC
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
373333.3
|
700
|
25
|
41.6
|
2
|
391999.9
|
980
|
23
|
38.3
|
3
|
933333.3
|
1400
|
12
|
20
|
TOTAL
|
858666.5
|
3080
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
286222.1
|
1026.6
|
20
|
33.3
|
Source : résultats de l'enquête et
calculs
Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33.3%
de détaillants vendent 1026.6 KG de farine de maïs à
28666.5FC par mois
Tableau n°31 : Charges et coûts moyen
de détaillants de la farine de maïs/ par mois
N°
|
charges
|
Coûts en FC
|
1
|
Transport
|
15400
|
2
|
Emballage
|
12466.6
|
3
|
Taxes et autres
|
3866.6
|
total
|
31744
|
Source : résultats de l'enquête et
calculs
De ce tableau, le coût moyen de détaillant pour
le transport, l'emballage, les taxes et autres charges est de 31744FC.
Des tableaux n°29 et n°30, calculons la marge
moyenne mensuelle des détaillants de la farine de maïs :
Marge=286222.1-31744=254478.1FC
III.3. DISCUSSION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
Après la présentation et l'interprétation
des résultats nous constatons :
III.3.1. unités de
transformation du maïs
Que les unités de transformation du maïs
s'approvisionnent en matières premières dans le territoire de
Rutshuru dans le bassin de production de Rutshuru centre, à Tongo,
à Kibirizi, à Nyanzale,... dans le territoire de Masisi, dans le
bassin de production de Ngungu, de Karuba, de Matanda, elles s'approvisionnent
aussi du maïs en provenance du territoire de Lubero dans les bassins de
production de Bingi, Kipese, en suivant les périodes de récolte
pour chaque province. Elles cherchent là où le maïs est
produit en abondance. Mais c'est souvent en territoire de Rutshuru :
là elles achètent le maïs directement auprès des
producteurs qu'ils soient en gros, en demi-gros ou en détail :
c'est le circuit court d'approvisionnent, quand le maïs commence à
être rare, les transformateurs envoient les paysans originaires de
territoires producteurs du maïs à la recherche de la matière
première auprès de producteurs qui ont récolté
tardivement. Là elles coopèrent avec des
intermédiaires ; lorsqu'elles achètent le maïs aux
marchés des villes telles les dépôts de Birere, de
Gisenyi là où le maïs a subit plusieurs
opérations: c'est le circuit long d'approvisionnement.
Que les consommateurs de la farine simple et de semoule issus
de la transformation du maïs sont les ménages, les
commerçants, les ONGs ; et autres (qui sont surtout les groupes
armés) : lorsqu'ils s'approvisionnent en farine chez les
transformateurs : c'est aussi le circuit court d'approvisionnement, et
lorsqu'ils achètent la farine auprès des commerçants
grossistes ou détaillants : c'est le circuit long
d'approvisionnement.
Que les unités de transformation contribuent au
développement socio-économique de la ville de Goma car en
produisant la farine, elles contribuent à l'alimentation de la
population, elle donne de l'emploi à la jeunesse de la ville, ainsi elle
réduit le taux de chômage, en payant les taxes et impôts,
elles contribuent à augmenter les recettes de la ville et de la
province,... Qu'après calculs des coûts d'investissement et les
charges et les coûts de production de la farine de maïs, que la
marge a été négative -328596.6 parce que les unités
de transformation qui produisent de la farine simple n'investissent pas dans
l'achat des matières premières car provenant des clients qui sont
soit les ménages, soit les détaillants, dans l'achat de
l'emballage, le transport,... Elles supportent d'autres charges telles que
les taxes, prime du personnel,...
III.3.2. Les contraintes de la
production de la farine de maïs
Les déterminants de la production de la farine de
maïs sont d'ordre technique, financier, social, commercial :
- Les facteurs techniques : ils se
rapportent au niveau des opérations de moulage faites lors de la
production de la farine de maïs. En effet, les unités de
transformation qui produisent de la farine simple ne font pas
d'opérations telles séchage, triage, décorticage, à
part celles de moulage et de tamisage, elles sont là pour moudre
seulement les grains de maïs raison pour laquelle elles produisent la
farine qui n'est pas tellement consommée par beaucoup de consommateurs
car contenant des déchets qu'ils faut tamiser de nouveau, et
abîmant de temps à temps les tamis de celles-ci car les grains
contiennent souvent les feuilles, les cailloux, le sable. Les unités de
transformation qui produisent la semoule de maïs, lors du
décorticage peuvent exagérer au cours de cette opération
en cherchant à produire la semoule de meilleure qualité mais en
perdant la valeur nutritive de celle-ci.
- Les facteurs financiers :
l'acquisition des matières premières en quantité
suffisante et la disponibilité d'une main d'oeuvre
régulière, le courant électrique, la disponibilité
des matériels destinés à la production de la farine,...
sont autant d'éléments qui exigent un niveau d'investissement
important dans la production de la farine. De ce fait, les unités qui ne
disposent pas des moyens financiers suffisant sont pénalisées par
de faibles niveaux de rendement.
- Les facteurs sociaux : ils sont
surtout liés à la présence régulière des
groupes armés dans les territoires produisant le maïs. De ce fait,
les transformateurs ont des difficultés d'aller chercher les
matières premières dans le territoire de Rutshuru qui est
occupé dans sa grande partie par la présence de M23 qui
déstabilise la population productrice du maïs pendant sa
période de récolte (juillet et Août).
- Les facteurs commerciaux : ils sont
liés au manque de débouchés, certains qui doivent assurer
un écoulement rapide de la farine de maïs et faire gagner aux
transformateurs un prix plus rémunérateur. En effet, les
commerçants surtout grossistes de semoule ont une attitude de piratage
et de tricherie à l'égard de transformateurs ; d'autres
quand les unités de transformation chôment par manque de
matières premières s'approvisionnent en farine à
provenance du Rwanda ce qui pas de n'encourage produire de quantités
suffisantes.
III.3.3. Analyse structurelle
du marché de distribution de la farine issue de la transformation du
maïs :
Dans la distribution de la farine de maïs, l'organisation
des échanges pour le transfert fait intervenir trois types
d'intermédiaires actifs : les grossistes, les semi-grossistes et
les détaillants. Les semi-grossistes jouent le rôle de
détaillant selon le besoin du consommateur : lorsqu'ils vendent
les sacs de 25kg de farine 1 par 1 aux ménages au même prix que
les détaillants. Là on assiste donc à une
intégration des activités où les semi-grossistes sur les
lieux de vente deviennent les semi-grossistes intégrés : il
s'agit là d'une organisation d'acteurs en un circuit
intégré où chaque acteur peut réaliser
l'activité de celui située en amont ou en aval de son
activité. A part ce circuit, nous avons constaté que les
commerçants surtout grossistes achètent directement la farine
auprès de sociétés de transformation : c'est le
circuit ultra court.
Des instruments de mesure utilisés dans la
commercialisation varient en fonction de la capacité financière
du consommateur. Ils sont généralement utilisés par les
détaillants.
Sur le marché de distribution, les tracasseries du
payement des taxes sont nombreuses
III.3.4. Analyse du
comportement du marché :
Les stratégies des commerçants utilisées
dans la distribution de la farine sont :
- Le préfinancement : elle est
plus utilisée par les grossistes lors de la rareté de
matières premières dans les unités de transformation. Il
permet aux grossistes de disposer de la farine même quand elle devient
rare sur le marché.
- L'usage de différentes unités de
mesure : il est la coutume de détaillant de la farine de
maïs. Il leurs permet de gagner beaucoup sur une quantité de farine
vendue.
- Le stockage de la farine : les
grossistes transformateurs emploient généralement cette
méthode lors de l'abondance de la matière première afin de
bénéficier des prix plus rémunérateurs.
- L'octroi des bonus pour les commerçants qui
achètent de grandes quantités en leur accordant un
surplus sur les quantités achetées suivant le nombre des sacs ou
cartons achetés
III.3.5. Analyse de la
performance du marché de distribution de la farine de
maïs :
Cette analyse nous permet de voir l'efficacité
économique de la distribution de la farine de maïs par l'analyse
des marges. C'est ainsi que les marges des commerçants toutes
catégories confondues ont des marges moyennes mensuelles positives
qu'ils trouvent en fonction des stratégies qu'ils utilisent et des
charges que les transformateurs supportent à leur faveur telles que le
transport, le chargement et le déchargement lors de la distribution aux
grossistes et aux semi-grossistes. Elles sont de 399000FC pour les grossistes
et de254478.1FC pour les détaillants pour respectivement 3333.3kg et
1026.6kg en moyenne commercialisés par mois.
En somme, chaque catégorie de commerçants
rentabilise son activité indirectement : la chaîne est
rentable pour les commerçants avec des surprofits au niveau des
grossistes et des détaillants. Mais économiquement elle ne l'est
pas car les acteurs tels que les transformateurs sont perdants à cause
des marges négatives.
CHAPITRE QUATRIEME :
STRATEGIES DE LA MISE EN OEUVRE D'UNE POLITIQUE PERMETTANT A ACCROITRE LES
REVENUS DES TRANSFORMATEURS ET COMMERÇANTS
Introduction
Selon le dictionnaire, une stratégie est un art de
combiner les opérations pour atteindre un objectif. Autrement dit c'est
un ensemble des voies et moyens utilisés pour mener une action à
fin d'atteindre un but.
Pour notre part ; nos enquêtés
eux-mêmes connaissant leurs menaces opportunités, forces et
faiblesses : durant la recherche ils ont proposé des
stratégies pour accroitre les revenus des transformateurs et des
commerçants relatives au développement des entreprises agricoles
en partant des anciennes stratégies.
IV.1 ANCIENNES
STRATEGIES
1. Le code des investissements
La loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant code
des investissements prévoit des conditions favorables de fonds et de
forme pour être agrée à ce régime. A ce qui concerne
le PME et PMI ça porte sur un montant minimum à
l'équivalent de 10.000dollars et le maximum l'équivalent de
200.000 dollars USA, demande conforme aux formalités requise aux
articles 5 et 6 qui transmet la demande aux ministres ayant le plan et finances
dans leurs attribution pour approbation par arrêté
interministériel. Ce code prévoit des avantages relevant du
domaine de la douane, la parafiscalité et des exonérations.
2. La loi portant principes fondamentaux relatif
à la transformation
Cette loi dispose à ses articles 72, 73, 74,75, 76,24
et 41 de régime de transformation des intrants agricoles
importés.
· Exonération à la transformation des
produits agricoles
· Exonération de superficie bâtie
affectée exclusivement à l'exploitation agricole.
· Exemption d'impôt de tout matériel roulant
affectés exclusivement à la transformation des produits
agricole.
· Le bénéfice réalisé et
profits de l'exploitant pendant la transformation des produits agricoles du
type familial sont soumis à l'impôt sur le revenu aux taux de
20%.
IV.2. NOUVELLES STRATEGIES
Ces nouvelles stratégies visent la fixation des
anciennes stratégies arrêtées par le pouvoir public
(administration public) et un plaidoyer auprès des gouvernements pour
assoir une politique effective de la protection des entreprises de
transformations agricoles internes naissantes.
1. Vulgariser le code des investissements aux
transformateurs.
Cette vulgarisation doit se conformer à la
décentralisation. D'où au niveau de chaque province, commune, il
faut l'installation de l'agence nationale, de promotion de l'investissement qui
pourra s'approcher de la communauté des transformateurs. Cette
stratégie concernera la mise en oeuvre d'une politique permettant la
croissance de revenus des transformateurs et commerçants.
2. Mettre en place une politique fiscale incitative
destinée à améliorer le climat des affaires de
commerce et de transformation:
De cette politique, il faut entendre l'instauration d'un tarif
de transformation particulier à la production interne avec un taux de
compétitivité de l'industrie locale vis-à-vis du
marché international. Cette reforme au niveau de la fiscalité
doit permettre à l'assujetti de supporter une taxe unique avec
déductibilité d'autres charges fiscales supportées en
amont.
3. Mettre en place une brigade de transformateurs
chargés de contrôler toutes les entrées des produits
internes.
Cette brigade aura comme mission principale, la persuasion des
sommes d'argent perçu sur la transformation en vu de décourager
la pratique de vol et protéger la production interne dans la
transformation.
IV.3. PRESENTATION DE LA
MATRICE MOFF
Plusieurs facteurs peuvent influencer la
matérialisation des stratégies ci- haut
énumérées. Ces facteurs sont traduits en menaces,
opportunités, forces et faiblesses. La technique ci-après nous
permettra de faire une double analyse dans les unités de
transformation.
L'analyse des unités de transformation se consacre
à l'identification physique des forces et faiblesse de
différentes activités et de l'entreprise tandis que l'analyse
externe se base sur les opportunités et les menaces qui font obstacle
à l'entreprise.
Rappelons qu'une force est une
caractéristique interne qui contribue substantiellement à la
mission de l'unité de transformation dans l'organisation.
Une faiblesse une caractéristique
interne qui influe négativement et substantiellement au mauvais
fonctionnement de l'unité de transformation de l'organisation.
Une opportunité est un fait, une
réalité externe à l'organisation qui peut être
utilisée pour apporter une solution substantielle à la mission de
l'organisation.
Une menace est un fait externe qui peut
influencer négativement et substantiellement les performances de
l'organisation.
L'application de la matrice sur la transformation et la
commercialisation dans les unités de transformation nous donne les
résultats suivants :
MENACES
|
OPPORTUNITES
|
· L'insécurité dans les milieux ruraux qui
affecte la ville.
· Multiples services d'impôts et taxes sur
l'entreprise de transformation et celle commerciale
· La corruption et la mauvaise gouvernance.
· Concurrence locale et étrangère
· Mesures de protection de la production locale
inexistantes
|
· Création des entrepôts de semoule et
matière première
· Relance du secteur agricole par le gouvernement.
· Disponibilité des transformateurs, investisseurs
nationaux et étrangers capables d'investir dans le domaine de PME et
PMI.
· Présence d'une main d'oeuvre suffisante.
· Présence de la matière
première.
· Présence des emballages, de
décortiqueuses,
· Disponibilité de semence
|
FAIBLESSES
|
FORCES
|
· Le non vulgarisation des produits de transformation.
· Difficulté de la prise de décision par le
Gouvernement et l'éducation de ses membres pour un développement
durable dans l'analyse de commercialisation et transformation de produit agro
alimentaire.
· La léthargie du gouvernement dans
l'exécution des décisions prise dans son programme de
développement.
· Difficulté de commercialisation de semoule
produite localement
|
· Existence d'un budget national alloué au
ministère de l'agriculture, PME, PMI
· Loi portant principes fondamental relatif à
l'agriculture et à la commercialisation et transformation de
matière première.
· Le code des investissements à tarif de
transformation et commercialisation de matière première.
· Présence de l'agence nationale des projets des
investissements en matière de commercialisation et transformation.
· Présences des partenaires nationaux et
internationaux tel que la Banque Mondiale pour le développement.
· Feuille de route du ministère de l'agriculture
et développement rural ; PME et PMI.
· Mise en place du bureau de la bonne gouvernance et la
lutte contre la corruption.
|
La lecture de cette matrice se résume en quatre
stratégies :
v Saisir les opportunités en éliminant les
faiblesses et en utilisant les forces ;
v Réduire une menace en utilisant les forces et en
éliminant les faiblesses ;
v Utiliser une force pour saisir les opportunités et
réduire les menaces ;
v Eliminer une faiblesse pour saisir une opportunité
réduire les menace.
Nous pensons que toutes ces stratégies prises en compte
permettront l'éclosion d'un développement industriel dans le
domaine agricole gage d'un véritable progrès
économique.
CONCLUSION GENERALE
La présente étude sur l'analyse des circuits
d'approvisionnement des unités de transformation de maïs à
ville de Goma a pour but de connaître les circuits commerciaux qui
interviennent en distribution des différents produits finis.
Les résultats sont quelques peu impressionnant au
regard du contenu des chapitres qui constituent notre travail à
savoir : la Monographie du milieu d'étude, le cadre conceptuel et
théorique du travail, la présentation et l'interprétation
des résultats de l'enquête, la proposition des
stratégies.
Le premier chapitre (présentation du milieu
d'étude) se voulait une présentation de la Ville de Goma :
sa Végétation, son climat, sa population, son aspect
Administratif, son économie, ...donc ses aspects économiques
et sociaux.
Le deuxième chapitre se voulait une présentation
conceptuelle et théorique des circuits commerciaux(les unités
de transformation du Maïs) en considérant les circuits
d'approvisionnement des matières premières et les circuits de
distribution des produits finis issus de la transformation du maïs comme
marchés d'approvisionnement et de distribution.
Nous avons distingué les acteurs dans les dits circuits
commerciaux, tels que les grossistes, les détaillants, les par-colis,
les transformateurs.
Les unités de transformation du maïs : ici,
nous avons souligné la transformation traditionnelle du maïs et la
transformation moderne du maïs en les différenciant du point de vue
des produits finis et nous avons parlé de quelques utilisations
culinaires de la farine du maïs.
Le maïs, nous avons parlé de la culture, du but de
la culture, son rendement, sa production.
Le troisième chapitre a été
consacré à la présentation et à
l'interprétation des résultats de l'enquête appuyée
par le questionnaire, nous avons utilisé l'échantillon pris au
hasard à deux niveaux. Le premier niveau a été
consacré au choix et nombre d'unités de transformation :
Nous avons choisi les unités de transformation qui produisent de la
farine simple et celles qui produisent la semoule et nous avons
enquêté 20 unités de transformation. Le deuxième
niveau a été consacré au nombre et choix de
commerçants. Nous avons pris 120 commerçants parmi lesquels 20
grossistes, 40 semi-grossistes et 60 détaillants ; dans le but de
généraliser les résultats à l'ensemble. Pour
analyser la rentabilité de la production et de la commercialisation de
la farine de maïs, nous avons calculé les coûts de la
production et de commercialisation pour trouver les marges.
Dans ce chapitre, il a été question de
vérifier aussi les hypothèses émises au sein de ce
travail.
Les hypothèses émises au sein de cette
investigation ont été confirmées car :
- En cherchant, dans nos enquêtes, les lieux où
les unités de transformation s'approvisionnent en maïs, nous avons
constaté qu'elles s'approvisionnent dans les marchés des
villages, des territoires de Rutshuru, de Masisi, de Lubero, dans les
marchés de la ville de Goma, de Gisenyi ; ainsi, l'hypothèse
selon laquelle les fournisseurs du maïs en matières
premières seraient les territoires, les villes et/ ou les
localités de la province du Nord- Kivu et des pays voisins de la RDC est
confirmée.
- Celle qui stipule que les unités de transformation du
maïs contribuent au développement socio-économique de Goma
est aussi confirmée car elles contribuent à augmenter les revenus
de la population qui commercialise la farine de maïs, elles gonflent la
caisse du trésor public en payant les taxes et les impôts, en
assurant une bonne alimentation à la population,
- Celle qui stipule que les consommateurs des produits finis
issus de la transformation du maïs seraient la population de Goma et
celles des autres provinces de la RDC et qu'il serait probable qu'elles
répondent aux besoins de celle-ci : est confirmée car de
part nos enquêtes, les consommateurs de la farine et de semoule de
maïs sont les ménages, les commerçants de la ville de Goma
et ceux venant de Bukavu, les organismes, et les unités de
transformation répondent aux besoins de celle-ci.
Le quatrième chapitre enfin se voulait des
propositions des stratégies : la stratégie de la mise en
oeuvre d'une politique permettant à accroitre les revenus des
transformateurs et des commerçants de la farine de maïs a
été proposée vu les difficultés auxquelles ces
derniers se heurtent.
Sans pour autant prétendre être exhaustif, ce
travail ne constitue qu'une maille d'un ensemble des thèmes susceptibles
d'être développés.
Ainsi, la voie reste ouverte à tout chercheur soucieux
de connaître les circuits commerciaux en approvisionnement de la
matière première et en distribution des produits finis issus de
toute transformation.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
1. TAORE Alfred, KOUASSI Bernard, SIRPRE
Gnandorman, Transformation et consommation des
denrées alimentaires en Afrique Centrale, de l'Ouest,
Burkinafaso, Côte d'Ivoire, Ghana, Karthala, Paris 2008.
2. RAEMAEKERS H. Romain, Agriculture en Afrique
Tropicale, Direction Générale de la
Coopération Internationale, Ministère des Affaires
Etrangères, du Commerce Extérieur et de la Coopération
Internationale, Bruxelles, 2003.
3. THUILLER Claire,
Département des systèmes agro-alimentaires et
ruraux, CIRAD, Montpellier, 1991
4. MAYBELLINE Escalante -HOOPEN Ten et MAïGA
Abdou, Production et transformation du maïs,
Cameroun, 2006.
5. PINTO R. et GRAWITZ M.,
Méthodes et sciences sociales,
4ème édition, DALLOZ, Paris, 1971
6. VIAU, Agriculture dans
l'économie, initiation économique, édition
ouvrières, Paris, 1969, pp326
7. GOOSENS F., MINTEN B. et TOLLENS E,
Commercialisation et distribution urbaine des
vivres, Kinshasa, 2003.
8. NAGO C. Mathurin, D. HOUNHOUIGAN Joseph,
Transformation artisanale du maïs au Bénin :
aspects technologiques et socio-économique,
Université Nationale du Bénin, Facultés des
Sciences Agronomiques, Cotonou, 2006
9. B BASSOLET, organisation et
l'efficacité du marché céréalier au Burkina-Faso,
2002, Pp 42
10. Ministère de la coopération,
Mémento de l'agronome, 4ème
édition, collection « techniques rurales en
Afrique », CIRAD, Paris, 2002.
2. Dictionnaires
1. ALQUIER Claude, Dictionnaire
encyclopédique économique et sociale,
2ème édition, Économica, Paris, 1990
2. Petit Larousse Illustré
3. Mémoires
1. BADJARE, Contribution de
l'organisation des circuits de commercialisation de la tomate,
Mémoire d'Agronome, Togo, 2004
2. KODJO AGBEGNIDO, Organisation
des circuits de distribution du riz local au Togo : cas
de la vallée de Zio, Mémoire publié à
l'Université de Lomé
4. Notes des cours
1. SAMLABA, Notes du cours de
commercialisation des produits Agricoles, ESA Lomé Togo
2. SUMBU Eric, Notes du cours
Technologies Agro-alimentaires, L1 Planification
Régionale et Nationale, ISDR/GL 2010-2011
3. MUZAMA Cyrille, Notes du cours de Phytotechnie
spéciale, L1, ISDR/GL, 2010-2011
5. Revues et journaux
1. De la crise vers une croissance durable (STAREC-Composante
3), profil économique (1Oans en perspective, 2000-2009),
« Nord- Kivu » Terre d'excellence de l'Agro-alimentaire
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
RESUME
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
O .1 ETAT DE LA QUESTION
1
0.2 PROBLLEMATIQUE
2
0.3. HYPOTHESE
4
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
5
0.5.1. Objectif général
5
0 .5.2. Objectifs spécifiques
5
0.6. METHODES ET TECHNIQUES
6
0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE
8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
8
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
8
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
9
I.1. Historique
9
I.2. Aspects Géographiques
9
I.2.1. Situation Géographique
9
I.2.2. Le relief et climat
10
I.2.3. Sol et le sous sol
10
I.2.4. Végétation
10
I.2.5. L'hydrographie
10
I.3. Aspects politico- Administratifs
11
I.4. Aspects Démographiques
11
SUSBDIVISION ADMINISTRATIVE
13
POPULATION CONGOLAISE
13
POPULATION ETRANGERE NON REFUGIEE
13
POPULATION ENTRANGERE REFUGIEE
13
POPULATION TOTALE
13
I.5. Aspects socio culturel
14
I.5.1. Aspect social
14
I.1.6. Aspects Economiques
15
I.6.2. L'élevage
15
I.6.3. La pêche
16
I.6.4. Le commerce
16
I.6.6. Tourisme
17
I.6.7. Hôtellerie
17
I.6.8. La Communication
17
I.1.7. Les Différents secteurs de
Production
19
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DU
TRAVAIL
20
II.1 CADRE CONCEPTUEL
20
II.2. CADRE THEORIQUE
20
II.2.2 La transformation du maïs
29
II.2.3. culture du maïs
34
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
39
III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
39
III.1.1 Objectifs de l'enquête
39
III.1.2. Outils de récolte des
données
39
III.2. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
40
III.2.1 Caractéristiques
socio-économiques des enquêtés
41
III.2.1. PRODUCTION DE LA FARINE DE MAÏS
42
III.2.2. RENTABILITE DE LA PRODUCTION DE LA FARINE
DU MAÏS
48
III.2.2. COMMERCALISATION DE LA FARINE DE
MAÏS
50
III.2.2.1. AVIS DES COMMERCANTS DE LA FARINE DE
MAÏS
50
III.2.2.2. Rentabilité de la
commercialisation de la farine de maïs
55
III.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
58
III.3.1. unités de transformation du
maïs
58
III.3.2. Les contraintes de la production de la
farine de maïs
59
III.3.3. Analyse structurelle du marché de
distribution de la farine issue de la transformation du maïs :
60
III.3.4. Analyse du comportement du
marché :
61
III.3.5. Analyse de la performance du marché
de distribution de la farine de maïs :
61
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE LA MISE EN
OEUVRE D'UNE POLITIQUE PERMETTANT A ACCROITRE LES REVENUS DES TRANSFORMATEURS
ET COMMERÇANTS
63
Introduction
63
IV.1 ANCIENNES STRATEGIES
63
IV.2. NOUVELLES STRATEGIES
64
IV.3. PRESENTATION DE LA MATRICE MOFF
64
CONCLUSION GENERALE
68
BIBLIOGRAPHIE
71
1. Ouvrages
71
2. Dictionnaires
72
3. Mémoires
72
4. Notes des cours
72
5. Revues et journaux
72
TABLE DES MATIERES
73
ANNEXE I : Charges et coûts de la
production de la farine de maïs / par mois
Achat des matières premières par
mois
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantité produite en kg
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
-
|
27000KG
|
16
|
80
|
2
|
1728000
|
36000KG
|
1
|
5
|
3
|
1260000
|
42000KG
|
1
|
5
|
4
|
1440000
|
48000KG
|
1
|
5
|
5
|
1800000
|
600OOKG
|
1
|
5
|
TOTAL
|
6228000
|
213000
|
20
|
100
|
Transport, chargement et déchargement(en
approvisionnement en matières premières et en distribution des
produits finis)
N°
|
Coûts en FC
|
Quantité produite en kg
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
-
|
27000KG
|
16
|
80
|
2
|
504000
|
36000KG
|
1
|
5
|
3
|
762000
|
42000KG
|
1
|
5
|
4
|
110400
|
48000KG
|
1
|
5
|
5
|
120000
|
600OOKG
|
1
|
5
|
TOTAL
|
1496400
|
213000
|
20
|
100
|
Entretien des matériels
N°
|
coûts
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
18000
|
16
|
80
|
2
|
45000
|
1
|
5
|
3
|
90000
|
1
|
5
|
4
|
135000
|
1
|
5
|
5
|
120000
|
1
|
5
|
TOTAL
|
408000
|
20
|
100
|
Coût de l'emballage
N°
|
Coûts
|
Quantité emballée en kg
|
fréquence
|
pourcentage
|
1
|
-
|
27000KG
|
16
|
80
|
2
|
233280
|
36000KG
|
1
|
5
|
3
|
272160
|
42000KG
|
1
|
5
|
4
|
259200
|
48000KG
|
1
|
5
|
5
|
324000
|
600OOKG
|
1
|
5
|
TOTAL
|
1088640
|
213000
|
20
|
100
|
Prime du personnel
N°
|
Prime
|
fréquences
|
pourcentage
|
1
|
27000
|
16
|
80
|
2
|
36000
|
1
|
5
|
3
|
45000
|
1
|
5
|
4
|
63000
|
1
|
5
|
5
|
67500
|
1
|
5
|
TOTAL
|
238000
|
20
|
100
|
Taxes et autres charges
N°
|
Coûts
|
fréquences
|
pourcentage
|
1
|
9000
|
16
|
80
|
2
|
22500
|
1
|
5
|
3
|
27000
|
1
|
5
|
4
|
45000
|
1
|
5
|
5
|
45000
|
1
|
5
|
TOTAL
|
148500
|
20
|
100
|
ANNEXE II : Charges et coûts de la
commercialisation de la farine de maïs, coût de stockage des
grossistes de la semoule de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
1620000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
1800000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
2250000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
5670000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
1890000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Coût des taxes des grossistes de semoule de
maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
225000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
180000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
270000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
675000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
225000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Coûts : Prime du personnel et autres
charges
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
27000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
45000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
54000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
126000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
42000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Coûts moyen d'achat de grossistes de la farine
de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
1296000
|
2000
|
12
|
60
|
2
|
2052000
|
3000
|
5
|
25
|
3
|
4140000
|
5000
|
3
|
15
|
TOTAL
|
7488000
|
10000
|
20
|
100
|
MOYENNE
|
2496000
|
3333.3
|
6.6
|
33.3
|
Coûts moyen d'achat de détaillants de la
farine de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
45000
|
700
|
25
|
41.6
|
2
|
60000
|
980
|
23
|
38.3
|
3
|
1058400
|
1400
|
12
|
20
|
TOTAL
|
1163400
|
3080
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
3490200
|
1026.6
|
20
|
33.3
|
Coût moyen de transport par mois de
détaillants de la farine de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
16800
|
700
|
25
|
41.6
|
2
|
18200
|
980
|
23
|
38.3
|
3
|
11200
|
1400
|
12
|
20
|
TOTAL
|
46200
|
3080
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
15400
|
1026.6
|
20
|
33.3
|
Coût moyen par mois de l'emballage des
détaillants de la farine de maïs
N°
|
Coûts(en FC)
|
Quantités commercialisées en
KG
|
fréquence
|
%
|
1
|
9000
|
700
|
25
|
41.6
|
2
|
10400
|
980
|
23
|
38.3
|
3
|
18000
|
1400
|
12
|
20
|
TOTAL
|
37400
|
3080
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
12466.6
|
1026.6
|
20
|
33.3
|
Coût moyen par mois des taxes et autres charges
des détaillants
N°
|
Coûts taxes(en FC)
|
fréquence
|
%
|
1
|
3000
|
25
|
41.6
|
2
|
2600
|
23
|
38.3
|
3
|
6000
|
12
|
20
|
TOTAL
|
11600
|
60
|
100
|
MOYENNE
|
3866.6
|
20
|
33.3
|
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Questions destinées aux transformateurs de
maïs
Identité de l'unité de
transformation
Date de création :
Num d'ordre :
Nom de l'unité de
transformation :
Avenue :
Quartier/commune :
Questions proprement dites :
1 .Depuis quand vous exercez l'activité de
transformation de maïs ?
2. A. Quels sont vos fournisseurs des matières
premières (maïs) que vous transformer ?
a. les producteurs
b. le marché du village (à
préciser)............................................................................
c. le marché de la ville (à
préciser) ............................................................................
d. Autre part (à
préciser)...............................................................................................
B. Quels sont les différents acteurs que vous
rencontrez dans les marchés de fournitures de vos matières
premières ?
a. les détaillants
b. les grossistes
c. les par- colis
d. les semis- grossistes
3. Après transformation, quels sont les consommateurs
de vos produits finis ?
a. les ménages
b.les commerçants (grossistes ou détaillants de
la ville)
c.les organismes
d. Autres (à préciser)
4. Quels sont les produits que vous obtenez après
transformation de maïs?
a. farine de maïs
b. semoule de maïs
c. huile
d. Autres (à préciser)
5. Quelle quantité produisez- vous après
transformation par jour et /ou par mois
Produit
|
Quantité produite par jour en kg et/ou en
t
|
Quantité produite par mois en kg et/ou en
t
|
Farine de maïs
|
|
|
Semoule de maïs
|
|
|
Huile végétal
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
6. Quelles sont les opérations que vous
réalisées au cours de la transformation du maïs pour
obtenir tel ou tel autre produit ? et combien chaque opération vous
coûte ?
7. A quel prix rendez-vous vos produits finis après y
avoir incorporé tous les coûts de transformation ?
Produit
|
Unité de mesure
|
Prix( en Fc ou en dollars)
|
Farine de maïs
|
|
|
Semoule de maïs
|
|
|
Huile végétal
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
8. N'a-t-il pas des concurrents étrangers qui
transforment le maïs et qui peuvent entrainer la non consommation locale
de votre produit fini ?
9. Quelles sont les difficultés ou problèmes
liés à la transformation du maïs ?
10. Votre unité de transformation contribue-t-elle au
développement socio-économique de la ville de Goma ? Si oui
comment ?, si non pourquoi ?
11. Quelles sont les charges supportez-vous face aux
consommateurs quand ils viennent s'approvisionner chez vous ?
Charges
|
Coûts
|
Chargement
|
|
Déchargement
|
|
Taxes
|
|
Transport
|
|
Autres
|
|
Questions destinées aux
commerçants
Identité du
commerçant
Nom et
Prénom :...........................................................................
Age.........
Sexe : M F
Situation matrimoniale : marié
célibataire veuf (ve)
divorcé
Niveau d `étude :
1. Sans étude 2. Primaire
3. Secondaire 4 .universitaire
Questions de
l'enquêté
1. Depuis quand exercez vous ce commerce de ce produit fini
issu de la transformation du mais ?
2. Quels sont vos lieux d'approvisionnement des produits vos
finis ?
a. Chez les transformateurs
b. Au marché (à
préciser).....................................................................................................................
c. Dans des boutiques
d. Autres (à préciser)
...........................................................................................................................
3. A qui vendez- vous les produits ?
a. Aux ménages
b. Autres
4. Evolution du prix d'achat et de vente
Produit
|
Prix d'achat
|
Prix de vente
|
période
|
Quantité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5. Quelles sont vos unités de mesure pour la vente de
vos produits
6. Quels sont les problèmes liés à la
commercialisation des vos produits ?
7. Obtenez- vous des crédits auprès des
transformateurs ?
a. oui b. non
Si oui, quand, combien et comment les remboursez ? Et
comment les transformateurs recouvrent-ils auprès de vous?
8 .Quelles sont les charges que vous supportez au cours
de la commercialisation de la farine de maïs ?
a) Transport
b) Chargement et déchargement
c) Taxes
d) Autres
|