I.2.4.3. Arthrite septique
Les atteintes articulaires sont classées en
manifestations aiguës transitoires et chroniques (polyarthralgies
évoluant par crise souvent sans signe radiologique, mono ou
oligo-arthrites aiguës avec parfois des signes de thrombose vasculaire
intra-synoviale (MUKISI M. et al., 1990). La surinfection à Salmonella
frappe l'os, rarement l'articulation. Les atteintes sont graves, parfois
polyarticulaires: genoux, chevilles, coudes, poignets (TRAORE O. et al., 1997 ;
CATONNE Y. et al., 2004).
Les arthrites aiguës passant à la
chronicité s'accompagnent d'un décollement épiphysaire et
d'une destruction ostéo-articulaire, difficile à traiter. Une
arthrite septique est évoquée lors de tout épanchement
articulaire. La ponction précise le diagnostique et permet d'identifier
un germe éventuel; outre Salmonella, on peut être confronté
à: Escherichia coli, Pseudomonas aeroginosa, Proteus mirabilis ou au
bacille de Koch. L'arthrite septique est rare chez les
hétérozygotes et dans les formes associées (SC,
Sâthal) (MUKISI M. 1992).
L'arthrite chronique de la cheville s'accompagne souvent d'un
ulcère cutané. Bien que beaucoup plus rarement que
l'ostéomyélite, une arthrite aiguë peut se rencontrer sans
atteinte osseuse au cours d'une drépanocytose. Le diagnostic repose sur
l'analyse du liquide synovial (COULIBALY et al. 2006).
Dans la plupart des cas, l'arthrite était secondaire
à un foyer adjacent d'ostéomyélite. Les germes en causes
sont souvent les Salmonelles 53 %, les Staphylocoques doré 16 % et
l'Escherichia Coli 11 %. Le tableau clinique est celui d'une fièvre
associée à une arthralgie. Des spondylodiscites ont
également été décrites au niveau du rachis
cervicale, dorsal ou lombaire (CATONNE Y.et al. 2004).
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