000000000
L'amélioration du monde peut s'accomplir par des actes
purs et bons, par une conduite louable et convenable.
0HD11 01D11
Il suffit d'un tout petit effort pour engendrer le sourire, il
suffit d'un sourire pour que tout soit possible.
00000 CANTIQUE DE CANTIQUE
DEDICACE
Merci mon DIEU pour le ciel et la terre et tous ceux qui s'y
trouve, ce que nous voyons et ce qu'ont ne voies pas,
A nos ancêtres qui nous ont donnés la vie à
travers nos parents et à tous ceux qui ont quitté cette terre
A vous KIPIMO Anani, TUNDWA Rénild que la nature jalouse
nous a arrachées prématurément à notre affectio,
que ce travail fasse revivre vos qualités dans la nature,
A vous jeunes frères, neveux et nieces pour le
modèle que nous avons l'honneur de mettre à votre disposition, ce
qui est bon n'est pas facile à trouvé,
A mes amis
Espérons que ce travail traduira la part d'émotion
qui nous anime et témoignera l'intimité de la science sur les
bases vécues dans le monde de vivants
Je dédie ce travail
MANDA KYOMBA Noel KOMBEKOMBE
REMERCIEMENT
A la famille KAPAMPA Emile : je suis redevable à vous,
soyer rassurée de mon éternelle fidélité, en ce
jour les mots me fait défaut pour qualifier votre apport dans ces
succès si nous puissions l'appeler ainsi.
A mes amies MUZIMBE Jules et KAONDE Jean : les hommes de parole,
éducateur de talent, vos soutiens et encouragement ne nous ont jamais
fait défaut, nous avons trouvé en vous des hommes doués de
modestie d'un profond amour de son prochain, en ce jour les mots nous manquent
pour qualifier nos relations.
A la famille KIBAYA Dagobert : nous vous remercions pour tous que
vous avez faits pour moi, bonne chance à votre progéniture
A la famille KAPUTA Albert : nous vous remercions pour vos
encouragements et aide tant financières que morale, nous souhaitons
bonnes chance à vos enfants.
A mon oncle KYUZWE Pascal et sa femme : dans votre famille, je me
suis toujours senti chez moi. Soyez remerciés pour votre
encouragement.
A vous KYOMBA François et KIFUNGO Lewis : vous avez
étés un apport incontestable dans la réalisation, de ce
travail, bonne chance dans vos jours.
A monsieur MANDA Marcel : professeur de français au
collège IMARA et à sa famille, votre estime et encouragement de
ce travail en matière de langue, nous ont été très
utile. A Bibi Marceline KIPIMO et sa famille pour la passion d'une grand mere
et son petit fils A Papa Gaspard KABENGELE, maman Rosalie NJIBA et sa famille
pour le soutient morale et spirituel dans la progression de nos études
et la foi vers jésus christ.
A mes frère et soeurs : MUSANGE Béatrice, KATEMPA
Victorine, MWANZA Marie-Anne, MANDA Thérèse, MANDA
Françoise, MANDA Brigitte, MANDA Claudine, MANDA Erick, MANDA Noël,
MANDA Anne, MANDA Antoine,
A mes petits KABWE Junior et KASANGU Abidal pour l'aide de tous
les jours
A mes oncles et tantes : KALUNGA Isidore, feu MANDA Noël,
MWANZA Jean, KABAZO Georgette, KABEMBO Gorette, MALOBA Agate... je voudrais
vous signifier ici toute ma reconnaissance.
A mes beaux frères et belles soeurs : KASOYA José,
MUYUMBA Anaclet, MANDA Godline, MANDA Carine, MANDA Solange,
A mes amis et compagnons de lutte : l'amitié qui nous a
liés depuis bien des années a atteint son apogée au cours
des difficultés inoubliables que nous avons vécues ensemble
durant le parcours universitaire ; mais je suis sûr que ces
difficultés ont été le tournant décisif de nos
relations et ont fait de nous les hommes et les femmes que nous sommes. En ce
jour mémorable, je formule le souhait de voir nos relations se
consolider d'avantage. Chers amis trouvez ici l'expression de mes
sincères reconnaissances
Au Chef de Travaux Dr Jean Félix MUTOMB : chirurgien et
chef de service à l'hôpital général de
référence Jason Sendwe. Vous avez été pour nous un
encadreur qui a le souci constant de la bonne formation des jeunes dans la
discipline. Vos critiques et suggestions nous ont permis à mainte
reprises d'éviter beaucoup d'erreur. Cher maitre trouvez ici
l'expression de notre profonde gratitude.
Au Professeur Dr TSHILOMBO KATOMBE François : chirurgien
et chef de département de chirurgie à l'université de
Lubumbashi. Nous reconnaissons en vous un encadreur passionné
méticuleux et précis dans la pratique chirurgicale. La rigueur de
votre raisonnement scientifique, votre sens d'humanisme, votre qualité
d'écoute et de compréhension ont fait de vous un maitre
très respecté, c'est la passion du travail bien fait. Cher maitre
trouvez ici l'expression de notre profonde reconnaissance.
RESUME
Du 01 janvier 2008 au 31 Décembre 2010, Nous avons
analysé 67 fiches de drépanocytaire dont 27 cas des complications
osseuses, 6 cas étaient défavorables pour notre travail, donc
exclus. Sur 67 cas de drépanocytaires qui ont consulté les
cliniques universitaires de Lubumbashi 21 ont présentés des
complications osseuses de la drépanocytose soit 31,34%, l'âge
moyen est 12,5 avec les extrêmes 6 et 29 ans.
Nous avons observé une fréquence
élevée des complications osseuses de la drépanocytose dans
la tranche d'age comprise entre 4 et 9 ans, dans une proportion de 42,85% ;
suivis de 23,80% des patients dont l'âge était situé entre
10 et 15 ans. Le sexe ratio est 1, 33. La drépanocytose maladie de la
douleur, 100% de patients se sont plaints de douleur, les patients qui boitent
à la consultation représentent 80,95%. Le côté droit
est le plus touché, soit 42,85%, la localisation mixte ou
bilatérale 23,80%, le côté gauche représente 33,33%
et la hanche est la partie du corps la plus touchée par les
complications osseuses , elle représente 7 cas sur 21 observations, soit
33, 33% ; alors que l'épaule et le fémur représentent
chacun 1 cas des localisations, soit 4,76% (=sexe=).
La nécrose aseptique de la tête fémorale
et l'ostéomyélite représentent chacune des complications 7
cas soit 33,33 %. Mais nous dévons savoir que
l'ostéomyélite regroupe deux entités différentes
qui se présentent de la manière suivante :
l'ostéomyélite aigue 23,80% et l'ostéomyélite
chronique 9,52%.Les fractures sont aussi fréquente chez le
drépanocytaire avec une proportion égale a celle de
l'ostéomyélite aigue (=diagnostic°=).
La radiographie est le moyen de diagnostique le plus constant
des complications osseuses de la drépanocytose dans notre milieu, elle
représente 100%, elle nous a rapporté 33,33% des
déformations de la tête fémorale, les réactions
périostées, la présence des séquestres, les images
normales ne sont pas exclus (=paraclinique=).
Le traitement orthopédique représente la base de
la prise en charge des complications osseuses de la drépanocytose, le
traitement orthopédique était associe aux antibiotiques et
analgésiques dans 42,85% des cas. L'ostéosynthèse
étaient réalisés chez 6 patients soit 28,57% le drainage
chez 5 patients soit 23,80% (=traitement=).
L'évolution des complications de la drépanocytose
est variable selon
le stade du diagnostic et elle est proportionnelle au type de
complication et à la prise en charge. Dans nos observations, toutes
les complications que nous avons observées ont
bien évolué dans une période de 4 semaines avec une
excellente évolution dans 2 semaines soit
28,57 % des infections ostéo-articulaires aiguës
(=evolution=).
PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE CHAPITRE II : CADRE
DU TRAVAIL
CHAPITRE III : PATIENTS MATERIELS ET METHODES CHAPITRE IV:
RESULTATS
CHAPITRE V : DISCUSSIONS ET COMMENTAIRE CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION
La drépanocytose est une pathologie fréquente
dans notre milieu. Connaître son origine, ses manifestations et ses
complications restent le seul moyen pour éduquer la communauté,
dans le cadre de diminuer la fréquence, pour ainsi permettre la
prévention, la surveillance ainsi que la prise en charge des
complications.
La drépanocytose entant qu'une pathologie
médicochirurgicale, en ce quiconcerne sa fréquence et
sa prise en charge. Cette pathologie génétique
caractérisée par la présence d'hémoglobines S, est
l'hémoglobinopathie la plus fréquente au monde et survient
surtout, chez les sujets de race noire, en Afrique, en Asie, en Arabie
Saoudite, en Amérique du nord, aux Antilles et au Congo en particulier.
Elle ne devient symptomatique qu'à l'état homozygote ou
hétérozygote composite (MUKISI M. et al., 1990). La
prévalence de la drépanocytose atteint jusqu'à 40p.100
dans certaines ethnies en RDC (TSHILOLO et al., 1996). Selon l'OMS, 300000
enfants naissent avec cette maladie dans le monde chaque année. En
France métropolitaine, 10000 personnes sont touchées, 2000 en
Martinique et 1500 en Guadeloupe (JOSIANE BARDAKJIAN et al., 2004).
L'hypothèse de l'influence de facteur favorisant, notamment la
crise vaso-occlusive les facteurs socio-économiques et bien d'autres a
été avancé pour expliquer la survenue de complications
osseuses de la drépanocytose (MUKISI M. 1992). L'évolution est
marquée par l'existence des crises d'anémie hémolytique,
des manifestations cardio-pulmonaires, digestives; neurologiques, oculaires et
ostéo-articulaires: celles ci sont particulièrement
fréquentes et sont secondaires à différentes causes: la
vaso-occlusion liée à la modification des hématies et aux
interactions entre drépanocytes et l'endothélium vasculaire,
l'hyperactivité médullaire érythroblastique et
l'augmentation de l'ostéogenèse. Le tableau
initial est marqué par une douleur osseuse aigu et il est
souvent difficile de différencier l'infarctus et
l'ostéomyélite (CATONNE Y. et al.,2004),
C'est dans le souci d'enrichir les connaissances dont nous
disposons sur cette pathologie, dans notre milieu, qui nous a motivé
à choisir ce sujet.
Les grandes questions sont les suivantes: quel a
été la fréquence des complications osseuses de la
drépanocytose?, quel a été la prise en charge et
évolution ?, c'est autours de ces questions que gravitera cet
travail.
Outre l'objectif général qui est celui
d'étudier les complications osseuses de la drépanocytose, nous
nous fixons les objectifs spécifiques suivant:
v' Déterminer la fréquence des complications
osseuses de la drépanocytose dans notre milieu ;
v' Evaluer la prise en charge de ces complications ;
v' Formuler des recommandations.
Nous ne sommes pas le premier a travaillé sur ce sujet
bien d'autres personnes ont travaillé sur les complications
Ostéoarticulaire de la drépanocytose a titre illustratif nous
citons : TSHILOMBO K. 1986, le Profil micro radiologique,
fluoroscopique histomorphométrique de l'os
drépanocytaire, la pathologie osseuse drépanocytaire se
caractérise par de nombreuses manifestations :
- Bruyante Comme les ostéomyélites aigue et
chronique les ostéo-arthrites et les ostéonécroses,
- Silencieuses comme les dystrophies : crane en brosse
hyperplasie médullaire retard de staturo-pondéral.
MUKISI M et al., sur les Complications
ostéo-articulaires de la drépanocytaire, dans une
étude rétrospective de 29 patients drépanocytaires SS,
réalisée au Shaba (République du Congo) de 1986 à
1990. Leur âge varie de 4 mois à 19 ans. Dont
12 nécroses aseptiques de la tête fémorale
et 17 atteintes diaphysaires des os longs ont été observée
:
SOUNA B. S. et al., 2006 , l'
ostéomyélite sur terrain drépanocytaire : Aspects
épidémiologiques diagnostiques et thérapeutique à
NIAMEY MALI médicale 2006, les patients appartiennent a la
tranche d'age de 0 à 5 ans ; le crise vaso-oclusive est le principale
facteur favorisant et présente 31,57%, les localisations multifocales
sont observées chez 15,15% des patients, les atteintes diaphysaires a
31,70% de cas dans la population générale.
Il s'agit donc de déterminer la fréquence
hospitalière des complications osseuses de la drépanocytose et
évaluer le traitement institué au département de chirurgie
des cliniques universitaires de Lubumbashi. Il s'agit d'une étude
rétrospective réalisée du 01 Janvier 2008 au 31
Décembre 2010 sur tous les patients présentant une complication
osseuse sur terrain de drépanocytose connus après un examen
clinique, et biologique (test d'Emmel positif).
Hormis l'introduction ce succinct travail sera divisé en
deux parties:
> Une partie théorique, où il sera question
de donner une vue d'ensemble sur la théorie relative à la
drépanocytose essentiellement les complications osseuses et la prise en
charge globale
> Une partie pratique basée sur une étude
rétrospective de la fréquence et de la prise en charge des
complications osseuses de la drépanocytose.
Nous allons orienter notre travail sur une période
allant du 01/01/2008 au 31/12/2010; sur la prévalence et l'aspect
thérapeutique des complications osseuses de la drépanocytose afin
de donner une vue d'ensemble sur la fréquence de la maladie. Les
patients à dossiers incomplets ne seront pas inclus.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE
I.1. LA DREPANOCYTOSE
I.1.1.DEFINITION
Définition de la maladie (1927 - 1944)
Les caractéristiques de la maladie s'affinent mais sa
compréhension est de plus en plus complexe. La falciformation,
considérée comme phénotype, ne distingue pas trait et
anémie. Ainsi ils forgent le terme "drepanocytemia" terme vague, non
corrélé à une connaissance génétique
sous-jacente (MUKISI M. 1992).
La drépanocytose : mot d'origine grec drepnos :
faucille
Egalement appelée: Hémoglobinose S, Sicklemie,
Anémie à cellules falciformes.
Maladie héréditaire transmise selon le mode
Mendélien autosomique coodominant et caractérisé par la
présence d'une anomalie de structure des chaînes de globines.
Cette Hémoglobinose S résulte de la mutation portant sur le
sixième acide aminé de la chaîne â de
l'hémoglobine une valine se substituant à un acide glutamique.
Cette substitution est la conséquence d'une mutation de gêne
codant pour la chaîne â situé sur le chromosome 11.
L'adénine second nucléotide du sixième codon est
remplacée par l'uridine (MUKISI M. 1992).
I.1.2. HISTORIQUE
En 1904 JAMES HERRICK, médecin de Chicago, fait la
première description médicale de la drépanocytose, il
examine un étudiant noir de 20 ans, hospitalisé pour toux et
fièvre, le sujet est faible, a de vertige et souffre de maux de
tête. Depuis un an, il ressent des palpitations et un essoufflement comme
certains membres de sa famille. L'examen du sang montre que le malade est
très anémique, le nombre de ses hématies n'atteignant que
la moitié de la valeur normale. L'observation d'un frottis sanguin
montre des hématies inhabituelles en forme de faucille d'acanthe (ARNAL
C. et al., 2002).
En 1949 JAMES NEEL démontre que la transmission de
cette maladie est mendélienne. La même année Linus Pauling
montre qu'elle est due à une structure anormale de l'hémoglobine,
caractérisée par une moindre solubilité. Ainsi fut la
premiere fois qu'on découvre l'origine moléculaire d'une maladie
génétique (ARNAL C. et al., 2002).
En 1956 le Britannique VERNON INGRAM montre qu'elle est due
à un remplacement d'un acide aminé dans l'hémoglobine
anormale. Cela a démontre pour la première fois que les
gênes déterminaient la nature de chaque acide aminé dans
une protéine (ARNAL C. et al., 2002)
En 1978 TOM MANIATIS isole l'hémoglobine de la bêta
globine;
En 1980 YUET WAI KAN met au point un test
génétique prénatal de la drépanocytose ;
EMMEL passe de la clinique pure au laboratoire. En
décrivant le potentiel de falciformation, réversible in vitro, il
souligne le rôle prépondérant de la cellule dans la
maladie. La particularité des globules aurait une valeur de test
diagnostique. (ARNAL C. et al., 2002).
I.1.3 EPIDEMIOLOGIE
Selon l'OMS, 300000 enfants naissent avec cette maladie dans
le monde chaque année. En France métropolitaine, 10000 personnes
sont touchées, 2000 en Martinique et 1500 en Guadeloupe .La
répartition ethnique et géographique est remarquable, les noirs
africains de la ceinture sicklémique qui s'étend de la
15éme parallèle de latitude sud sont les plus
atteints, on trouve 5 à 20 pour cent de porteurs de la tare en Afrique
de l'Ouest et jusqu'à 40 pour cent dans certaines ethnies d'Afrique
centrale (le Congo R.D., Congo Brazzaville, Nigeria) (Marc GENTILINI 1995).
Près de 120 millions de personnes dans le monde
seraient porteuse d'une mutation drépanocytaire en France
métropolitaine, les sujets atteints d'un syndrome drépanocytaire
majeur seraient 6000 à 7000, avec 250 nouveaux cas diagnostiqués
chaque année surtout en région parisienne (JOSIANE BARDAKJIAN et
al., 2004).
également dans d'autres régions du bord de la
méditerannée, notamment en Italie surtout en Sicile, en
Grèce et en Anatolie.
Cette distribution se superpose assez bien avec celle d'une
autre maladie entre autre le paludisme, qui, lui, a une origine infectieuse: le
Plasmodium falciparum (DEPECHE DU JOURNAL LE MONDE OMS 2006).
La présence élevée de cette maladie en
Afrique semble être un cas de polymorphisme génétique
équilibré entraîné par une sélection
naturelle. En effet, les personnes porteuses saines hétérozygotes
`(AS) ou atteintes de la drépanocytose homozygote `(SS) sont
protégées des affections neurologiques de plasmodium (HOMAWOO K.
et al., 2003).
Au cours des générations, les individus porteurs
sains de l'allèle S se sont donc mieux reproduits que les autres, ce qui
a provoqué l'augmentation de la fréquence de cet allèle
(ARNAL C. et al., 2002).
I.1.4 PATHOGENIE
La principale caractéristique de l'hémoglobine S
réside dans sa capacité à se polymériser dans
certaines conditions ; acidose, hyperthermie, déshydratation et surtout
hypoxie. L'hémoglobine S polymérisée présente une
affinité réduite pour l'oxygène (MABIALA J. 2005).
Chez les hétérozygotes AS la concentration en
hémoglobine S est trop faible pour que la polymérisation se
produise in vivo sauf dans de rares situations. La succession dans le temps des
cycles de polymérisation dépolymérisation aboutit à
la modification des caractéristiques physiques du globule rouge lui
confèrent un aspect en faucille: c'est le phénomène de
falciformation caractéristique de la drépanocytose, s'accompagne
des modifications majeures de la membrane cellulaire du globule rouge (MABIALA
J. 2005)
La falciformation est au début réversible et
disparaît lors du réoxydation des globules rouges. Après
plusieurs cycles de polymérisation les lésions membranaires
conduisent de façon irréversible à la formation d'un
globule rouge falciforme ; drépanocyte. Celui-ci mécaniquement
fragile est détruit par le système
réticuloendothélial ; il y aura une diminution de la durée
de vie des globules rouges expliquant
ainsi l'anémie chronique observée dans la
drépanocytose. Ces modifications au début réversibles,
deviennent irréversibles à l'état chronique (MUKISI M.
1992).
I.1.5. LA SYMPTOMATOLOGIE
La drépanocytose est symptomatique qu'à
l'état homozygote SS ou hétérozygote composite SC, S
bêta thalassémie. Les individus porteurs possèdent des
traces drépanocytaires AS sont en principe asymptomatiques mais dans
certaines conditions des signes cliniques ont pu être observés
chez certains patients AS (GUINDO Y. 2007).
L'affection se signale chez le nourrisson, mais n'est
d'ordinaire pas manifeste à la naissance parce que les globules rouges
du nouveau-né contiennent encore 50 à 90 pour cent
d'hémoglobine foetale. Celle-ci est progressivement remplacée par
l'hémoglobine S et les premiers symptômes de cette maladie peuvent
apparaître des l'âge de 5 à 6 mois (Marc GENTILINI 1995).
Des l'âge de trois de mois ; il y a déjà apparition de la
chaîne bêta ; et une anémie hémolytique est possible
a cet âge ; vers 6 mois souvent une splénomégalie qui tend
à disparaître après 17 ans. Les cinq premières
années de la vie sont marquées par le risque de survenue de
séquestration splénique aigue et par une fréquence
importante d'infections graves. Ces complications sont responsables d'un taux
de mortalité précoce encore important dans certaines
régions (GALACTOROS F. 1995).
L'évolution de la drépanocytose est
caractérisée par l'existence de crises d'anémie
hémolytique évoluant selon différents modes :
Les manifestations aigues habituelles de la
drépanocytose:
> Crises vaso-occlusives douloureuses : sont possibles dans
tous les territoires vasculaires les caillots bouchent les artères,
entraînant des infarctus tissulaires pouvant toucher différents
parties du corps : viscères, os, (oedème par stase
artérielle et compression des filets nerveux intra médullaires
responsables de la douleur, exacerbée par l'ischémie), rein,
cerveau, rétine...) (ANOOSHA HABIBI et al., 2004).
> Une anémie aiguë par séquestration
massive des globules falciformes par la rate s'observe dans l'enfance.
> Les infections sont responsables de
déshydratation, d'hypoxie, de fièvre, les infections favorisent
l'apparition de crises vaso-occlusives et de septicémies, sont dues,
deux fois sur trois, aux salmonelles (plutôt qu'aux staphylocoques, qui
affectent surtout les enfants non drépanocytaires) (TSHILOLO L. et al.,
1988 et 1992)
L'explication reste hypothétique: sensibilité
plus grande à l'infection aux salmonelles de foyers d'infarctus
multiples drépanocytaires? Antagonisme entre drépanocytose et
staphylococcie (MUKISI M. 1992).
Le déficit immunitaire des drépanocytaires explique
la spécificité des bactéries telles les pneumocoques et
les salmonelles.
Les mécanismes de cette sensibilité sont:
l'asplénie fonctionnelle (atrophie); une diminution de la
capacité d'opsonisation par anomalies des lymphocytes et probablement de
la voie alternée du complément. Elles peuvent aussi aggraver
l'anémie en cas d'infection par le parvovirus B19. (TSHILOLO L. et al.,
1988 et 1992 ; MUKISI M. 1992)
> Les crises ostéo-articulaires sont les plus
fréquentes et constituent très souvent le motif de consultation
après l'anémie. Elles sont liées aux
propriétés de HbS.
*Quatre processus élémentaires
génèrent des lésions :
o L'hyperactivité médullaire
érythroblastique cause d'hyperplasie
médullaire et d'épaississement du diploé;
o La thrombus-embolie, responsable des infarctus diaphysaire
(ostéonecrose);
o La réparation du squelette traduite par
l'ostéosclérose ou
l'ostéocondensation réactionnelle;
o La réceptivité de l'os nécrosé
à la greffe bactérienne, source
d'ostéomyélite aigue, pouvant devenir chronique.
Elles sont le plus souvent aiguës et transitoires: douleurs osseuses ou
articulaires souvent nocturnes (SCHWARZINGER M. 2005).
Les manifestations chroniques de la
drépanocytose associent):
> Un retard de taille et de poids,
> Des déficits nutritionnels (notamment en folate,
car cette vitamine est indispensable à la création des
hématies qui sont renouvelées très rapidement lors des
crises d'anémie, épuisant ainsi le stock de folate),
> Un retard pubertaire fréquent,
> Des troubles cardio-pulmonaires (cardiomyopathie
ischémique cardiomégalie, hypertension artérielle
pulmonaire, embolie pulmonaire, infection pulmonaire et cardiaque, insuffisance
respiratoire),
> troubles digestifs : lithiase biliaire pigmentaire
(liée à la l'hémolyse chronique) atteint le
drépanocytaire après 20ans, une splénomégalie (mais
qui avec le temps va régresser jusqu'à devenir de petite taille
par atrophie),
> des anomalies rétiniennes: rétinopathie
ischémique parfois responsable de décollement rétinien
source de cécité, etc.
> les anomalies génito-urinaires : atteinte tubulaire,
infection urinaire, insuffisance rénale, priaprisme,
> anomalies cutanée : ulcères cutanés au
tiers inférieur de jambe et sur le dos du pied,
éléphantiasis,
Chez l'adulte les crises douloureuses et les complications
infectieuses sont plus rares mais les atteintes
dégénératives se développent : insuffisance
respiratoire, cardiopathies, néphropathies (ANOOSHA HABIB et al.,
2004)
I.1.6 PARACLINIQUE ET DIAGNOSTIQUE
A part les constatations communes a toutes les anémies
hémolytiques, le diagnostic repose sur la mise en évidence de
l'hémoglobine S .Ceci peut se faire :
+ Le test de falciformation :
Décrit par Emmel en 1917 consiste à placer le
sang (hématies) en atmosphère anoxique: il s'agit de
l'observation au microscope de sang frais conservé entre lame et lamelle
(frottis sanguin), luter à la paraffine ou avec à la vaseline,
laisser à la température du laboratoire ou mettre à
l'étuve; lire après 24 à 48 heures (addition d'un
réducteur, metabisulfite de potassium, acide ascorbique ,lecture rapide
15 à 30 minutes, mise en évidence des hématies
déformées en feuille de choux ou allongées en faucille ,
dont la proportion dépend de la nature homozygote ou
hétérozygotes, mais celui-ci est en fait affirmé par l'
électrophorèse de l'hémoglobine qui permet de
différentier les hémoglobines anormales :AS, SS, SC, S beta
thalassémie (Marc GENTILINI 1994; BEGUEP 1999).
·:. Electrophorèse:
Confirme le diagnostic en mettant en évidence la
présence d'hémoglobine S (hémoglobinopathie)
+ Réaction de polymérisation en
chaîne (PCR): permet de déterminer le
génotype,
notamment HbAS (hétérozygote) ou HbSS
(homozygote)
+ Hémogramme: anémie
normocytaire (2-3 millions/ul) avec hémoglobine autour de 6-8 g/dl.
L'examen du frottis coloré à sec peut montrer quelques
hématies falciformes (en forme de croissant, aux
extrémités allongées ou pointues). L'hyperleucocytose est
fréquente au cours d'une crise.
· :. Réticulocytes: nombre
augmenté dans le sang périphérique (15-40%).
· :. Fer sérique: normal
ou peu augmenté.
· :. Myélogramme:
Prolifération normoblastique (hyperplasie
érythroblastique). Une aplasie peut apparaître au cours d'une
crise ou d'une infection.
+ Oxymétrie:
Montre une hypoxémie nocturne qui précède
les accidents vasculaires cérébraux et les crises convulsives.
Dans les pays industrialises le diagnostic se fait en
période néo natale si les parent sont à risque ou
atteints, tandis que dans les pays non industrialisés, les diagnostics
se fait souvent a la première manifestation ou complication de la
drépanocytose. Le dépistage néo natale pourrait se
traduire par une amélioration du pronostic (MUKISI M. et al., 1990).
L'infection doit être recherchée devant toute
manifestation fébrile ou douloureuse chez l'enfant
drépanocytaire. Son diagnostic est parfois difficile, mais il faut y
penser car une crise vaso-occlusive peut être fébrile et
douloureuse comme une simple infection. Les hémocultures doivent
être systématiques. Compte tenu des complications, la radiographie
s'impose en cas manifestation osseuse, thoracique (BEGUEP et al., 1999).
I.1.7. TRAITEMENT
I.1.7.1. Traitement préventif
La Connaissance des facteurs favorisants la survenue des
crises vaso-occlusives qui le sous bassement de toutes les manifestations
cliniques de la drépanocytose et ses complications elles sont secondaire
aux changements de temps (humidité, froid, hyperthermie), bains en eau
froide (piscine), déshydratation (sueurs, diarrhée), stress
(physique et psychique), infections, hypoxie (altitude, voyage en avion),
anesthésie, intoxication alcoolique, vaccinations, transfusion,
grossesse, avortement, accouchement, etc.
Selon J.R. MABIALA, en Afrique, les crises sont imputées
au paludisme dans
48,9% des cas.
Assurer une hyperhydratation permanente de l'enfant par des
boissons abondantes et majorée en cas de besoin (chaleur, efforts
physiques, fièvre, infection intercurrente, etc.) à
100-150ml/kg/j. Avoir au domicile des antalgiques (paracétamol,
codéine, ibuprofène) et de l'acide folique en comprimé
(MABIALA J. 2005)
Hygiène de vie : les activités physiques (sport
à l'école) sont à encouragées, mais doivent
être modérées: éviter endurance et
compétition.
Prévention des infections :
> administration quotidienne de pénicilline V
(Oracilline* 50000 à 100000
UI/kg/j) en 2 à 3 prises, jusqu'à 5ans ;
> vaccination par vaccin pneumococcique conjugué aux
2e, 3e et 4e mois,
avec rappel vers 16-18 mois;
> vaccination anti-méningite A+C vivement
conseillée ; calendrier vaccinal
habituel à suivre rigoureusement.
I.1.7.2. Traitement des crises vaso-occlusive
La douleur peut être évaluée avec
différentes échelles (EVA, GEGR, échelle des visages,
etc.). Mais la règle d'or est de croire le patient, qu'il s'agisse d'un
enfant ou d'un adolescent, qu'il soit agité ou au contraire
prostré, atone, qu'il soit un familier des consultations ou pas (SYLVIE
PONTHIEUX 2003- 2004).
Les crises modérées:
Elle est fréquentes, souvent ignorées des
médecins et invalidantes (absentéisme scolaire). Elles peuvent
être soignées au domicile avec des boissons abondantes et des
antalgiques : aspirine et paracétamol dans un premier temps, puis
association de paracétamol avec du propoxyphène, voire de la
codéine ou du tramadol.
Les crises sévères:
doivent être soignées à l'hôpital :
> Hydratation intraveineuse, > Morphine et morphiniques
> Oxygène si nécessaire,
> AINS dans certains cas.
La transfusion sanguine n'est envisagée qu'en cas de
douleurs persistantes après
24 à 36 heures d'un traitement médicamenteux bien
conduit, avec objectif un taux d'HbS voisin
de 40% de l'hémoglobine totale. Il s'agira d'une
transfusion simple si Hb<8g/dl et d'un échange transfusionnel si
Hb>8g/dl.
La douleur a de nombreuses conséquences sur la vie du
patient (psychologiques, familiales, relationnelles). Sa prise en charge est un
élément clé de la confiance avec le médecin (SYLVIE
PONTHIEUX 2003-2004 ; DIALLO D. 2004 ; DIONE L. 2006).
Le syndrome thoracique aigu :
Sa prise en charge repose sur le traitement antalgique, y
compris par morphine sous surveillance vigilante,
l'oxygénothérapie, l'hyper hydratation, la
kinésithérapie respiratoire, la ventilation non invasive et
l'antibiothérapie. Un échange transfusionnel est indiqué
dans les formes sévères (SYLVIE PONTHIEUX 2003-2004).
Le priapisme:
Le traitement utilise les injections intra caverneuses
d'éthyléfrine, le drainage des corps caverneux sans lavage et, si
la durée de l'épisode dépasse 6 heures, l'échange
transfusionnel.
I.1.7.3. La transfusion sanguine
La transfusion sanguine a pour but de corriger une
anémie mal tolérée et de réduire le taux
d'hémoglobine S afin de prévenir les conséquences de la
falciformation. Il s'agit soit d'une transfusion simple, soit d'un
échange transfusionnel
I.1.7.3.1. La transfusion simple
Elle est indiquée en cas d'aggravation de
l'hémolyse (dans certaines infections), de l'anémie
(séquestration splénique, hémorragie,
érythroblastopenie due au parvovirus B19, nécrose
médullaire étendue) et dans les situations d'hypoxémie
(syndrome thoracique aigu et en péri opératoire) (SYLVIE
PONTHIEUX 2003-2004).
I.1.7.3.2. L'échange transfusionnel
:
C'est une transfusion réalisée conjointement
avec une saignée, de façon à réaliser un
échange isovolémique. Il est pratiqué soit ponctuellement
(AVC, sepsis grave, thrombose artérielle, crise vaso-occlusive
hyperalgique résistant aux antalgiques majeurs, échecs de
l'étiléfrine, dans le priapisme, en péri
opératoire, etc.), soit au long cours (échange programmé)
en cas d'antécédents d'AVC par exemple, afin de maintenir des
taux d'HbS<30%, nécessaires
pour éviter les récidives. Un échange est
pratiqué toutes les 4 à 6 semaines (DIALLO D. 2004 ; DIONE L.
2006).
I.1.7.4. Le Traitement par hydroxyurée
L'hydroxyurée est une chimiothérapie
utilisée depuis une trentaine d'années en hématologie et
dans certains cancers. Elle a la propriété d'augmenter la
production d'hémoglobine F qui, en quantité suffisante, protege
contre les effets induits par l'hémoglobine S. De nombreuses
études expérimentales laissent penser qu'en plus de ces effets,
l'hydroxyurée réduirait les phénomènes
inflammatoires contribuant à amplifier l'obstruction vasculaire (DIONE
L. 2006).
Elle est indiquée chez les patients ayant des crises
douloureuses fréquentes et chez ceux qui ont des syndromes thoraciques
à répétition. Certains auteurs la préconisent
également dans les anémies très sévères et
dans de nombreuses situations nécessitant des programmes de
transfusions, qu'elle remplace : elle a en effet la propriété
d'augmenter le taux d'hémoglobine des patients traités (DIALLO D.
2004).
I.1.7.5. La greffe de la moelle
Seul traitement curatif de la drépanocytose, elle a
pour but le remplacement des hématies SS par des hématies AA ou
AS, ce qui a pour effet la disparition des complications et,
éventuellement, la réparation de lésions existantes (DIONE
L. 2006).
Ses indications sont limitées. Elle n'est
proposée que dans des situations où le rapport
bénéfice/risque est favorable avec certitude. Il s'agit plus
souvent de patients homozygotes SS, âgés de moins de 16 ans, ayant
une vasculopathie cérébrale clinique ou infra clinique, une
anémie sévère ou des syndromes thoraciques aigus, des
crises vaso-occlusives ou des priapismes récidivants. Le taux de survie
est autour de 90% avec 75 à 80% sans évènement et 15% de
rejets. Les complications demeurent la persistance des séquelles
neurologiques (DIALLO D. 2004 ; DIONE L.2006).
I.1.8. PRONOSTIC
nombreux travaux ont précisé la
physiopathologie, la symptomatologie et le diagnostic de la
drépanocytose, dont le traitement reste malheureusement décevant
(Marc GENTILINI 1995).
La maladie peut se compliquer d'accidents vasculaires
cérébraux dont la prévenance atteint près de 10
pour cent des patients de moins de 20 ans. L'hypertension artérielle
pulmonaire est une complication fréquente (dans un tiers de cas) et
grave parfois une insuffisance rénale chronique (Marc GENTILINI
1995).
I.2. LES COMPLICATIONS OSSEUSES DE LA DREPANOCYTOSE
La littérature nous apprend que la pathologie osseuse
dans la drépanocytose se caractérise par de nombreuses
manifestations, soit bruyantes, ou silencieuses. Les premières sont
représentées essentiellement par les ostéomyélites
aiguës et chroniques, les arthrites, mono ou polyarticulaires, les
ostéo-arthrites et les ostéonecrose. Les secondes par contre,
s'expriment par l'apparition des dystrophies pouvant se traduire par la
production du crane en bosse, l'hyperplasie médullaire, le retard
staturo-pondéral, et aux niveaux des métacarpiens et
métatarsiens par l'élargissement de leurs
extrémités, l'étranglement de leurs cavités
médullaires et l'amincissement de leurs corticales (TSHILOMBO K.
1986).
I.2.1. Physiopathologie des manifestations
ostéoarticulaire de la drépanocytose
Le terme crise vaso-occlusive est tiré de la conception
physiologique de la crise douloureuse drépanocytaire. La douleur, qui
est le malheureux sort du malade drépanocytaire, est d'origine
ischémique (SYLVIE PONTHIEUX et al. 2003).
La falciformation brutale, déclenchée par la
diminution de la pression artérielle en oxygène, entraine dans un
territoire donné un arrêt microcirculatoire due à une
diminution de l'élasticité des globules rouges et une
augmentation de l'adhésion de drépanocytes à
l'endothélium vasculaire. Le syndrome pied-mains, une forme d'infarctus
plus fréquente chez les nourrissons, tandis que chez l'enfant et chez
l'adulte, les crises concernent tous les os longs, les vertèbres et le
thorax, elle dure 4 à 5 jours (CATONNE Y. et al., 2004).
Les complications surviennent plus souvent dans le contexte
multifocal, en particulier les infarctus osseux dont l'Ostéonecrose
correspondant à la mort cellulaire irréversible. Par ailleurs,
les lésions infectieuses sont également directement liées
à la vasoocclusion la greffe bactérienne sur un os
hypo-vascularisé semble être la cause principale des
ostéomyélites drépanocytaires. Les germes sont
véhiculés par voie sanguine et sont souvent d'origine digestive
(cholécystite ou gastro-entérite), ce qui explique la
fréquence des salmonelles parmi les germes responsables (MUKISI M. 1992
; CATONNE Y. et al., 2004).
La lésion d'infarctus initialement aseptique constitue
donc une zone privilégiée pour l'implantation et le
développement de germes : salmonelles, mais aussi staphylocoque
doré et autres bactéries : Entérobactéries,
klebsiella, Escherichia coli, streptocoques, pneumocoques (MUKISI M. 1992).
On peut finalement établir une graduation entre les
différents stades de lésions secondaires à la
vaso-occlusion, la crise vaso-occlusive passagère, manifestation
clinique plus que complication de la maladie drépanocytaire est sans
traduction radiologique. L'infarctus osseux manifestation aiguë avec
signes clinique et radiologique, l'occlusion des artères diaphysaires
entraîne un infarctus diaphysaire dont le mécanisme est double :
défaut d'irrigation artériolaire et insuffisance du drainage
veineux lié à l'oedème (signes inflammatoires) (TSHILOMBO
K. 1986).
L'infarctus des os touche le plus souvent l'enfant de moins de
10 ans, mais les manifestations à tout âge est possible, mais
encore réversible comme témoigne, la réhabilitation de
certaines lésions diaphysaires (CATONNE Y. et al., 2004).
L'hyperactivité médullaire et ostéogénique
secondaire à l'ischémie, s'accompagnent d'une
hyperactivité médullaire érythroblastique traduisant un
trouble de l'hématose et une augmentation de l'activité
d'ostéogenese liée à un mécanisme de
réparation du séquestre (TSHILOMBO K. 1986).
L'hyperplasie médullaire érythroblastique
traduit une importante augmentation de l'activité médullaire
visant à compenser la destruction des hématies par
hémolyse
osseuse traduisent une ostéogenèse accrue ceux
qui explique certains aspects radiologiques, d'ostéosclérose
rencontrés sur l'os drépanocytaire et d'ossification endostale ou
périostées (CATONNE Y. et al., 2004).
Enfin l'ostéonecrose épiphysaire correspondant a la
mort cellulaire de différents composants osseux dont l'évolution
spontanée est irréversible. L'obstacle à
l'écoulement sanguin par occlusion des vaisseaux
intra-médullaires est responsable des infarctus intra-médullaire,
la stase et l'extravasion plasmatique augmentent la pression osseuse (PATEL
JC.1970 ; CATONNE Y. et al., 2004; MABIALA J. 2005).
L'évolution de la nécrose
drépanocytaire aigue se fait en deux temps.
> Ralentissement circulatoire compliqué de stase ou
d'oedème, de plasmostase, de congestion, d'hémorragie avec
hyperpression intraosseuse;
> Foyers nécrotiques (point d'appel de l'infection
endogène) par thromboembolie capillaire aigue, ou "sommation"
progressive des infarctus responsables de la fibrose.
Les sites de nécrose sont variables :
> En premier lieu fémorale ;
> En second la tête humérale ;
> Plus rarement les condyles fémoraux.
La fréquence de la localisation de la nécrose
à la tête fémorale peut s'expliquer par le calibre
réduit de ces vaisseaux et le manque de circulation collatérale
de suppléance (MUKISI M. 1992 ; CATONNE Y et al., 2004 ; SOUNA B.S. et
al. 2006 ;).
I.2.2. Les ostéonécroses Epiphysaires
I.2. 2.1. Osteonecrose de la tête fémorale
I.2.2.1.1. Nécroses de l'enfant
L'age moyen de survenue chez l'enfant est de 12 ans. Le
début est donc beaucoup plus tardif dans l'ostéonecrose
drépanocytaire que dans l'ostéochondrose de Legg Perthes
Calvé.
La nécrose drépanocytaire de l'enfant
présente de nombreux caractères communs avec la maladie de LEGG
Perthes Calvé, Comme la maladie de LEGG Perthes Calvé la
nécrose drépanocytaire évolue en trois stades : phase
évolutive, la phase de remodelage et la phase des séquelles
(CATONNE Y et al. 2004 ; COULIBALY et al 2006).
1. La phase évolutive comporte
elle-même différents stades radiologiques en fonction de l'aspect
de l'épiphyse :
> Un stade muet radiologiquement où la radiographie
standard ne montre aucune anomalie; à ce stade la scientigraphie et IRM
permettent de faire le diagnostic ;
> Un stade de condensation de l'ensemble ou d'une parie du
noyau
épiphysaire ;
> La condensation s'accompagne souvent d'une géode
supero-externe ;
> Un stade de fragmentation, inconstant marqué par des
remaniements du noyau épiphysaire : aplatissement, fragmentation ;
> Un stade de reconstruction au cours duquel on observe une
réossification du noyau épiphysaire.
2. La phase de remodelage
Elle est caractérisée par l'adaptation entre la
tête fémorale et la cotyle entre la fin de la phase de
reconstruction et la fin de la croissance. Elle peut être marquée
par des modifications morphologiques de la tête, du col fémoral ou
de la cotyle (MUKISI M. et al., 1990; CATONNE Y. et al., 2004 ; TSHILOMBO K.
1986).
Cette phase de remodelage est également beaucoup plus
courte en raison de la proximité de la fin de croissance chez les
enfants présentant une nécrose drépanocytaire:
> Les modifications morphologique de la tête, sous
forme d'une coxa plana. Celle-ci peut être régulière ou
irrégulière,
> Les modifications de l'inclinaison et de la taille du col
fémoral sont également fréquentes. Il existe souvent une
coxa vara ou une coxa plana,
> Les modifications de la cotyle sont plus rarement
observées,
3. La phase séquellaire
Elle se prolonge à l'âge adulte, une arthrose
secondaire apparaît dans la majorité des cas mais peut être
longtemps bien tolérée.
La présence d'anomalies morphologiques n'est pas toujours
liée à l'apparition d'une détérioration clinique.
Aucune hanche ayant présenté une nécrose
pendant l'enfance ne peut être jugée comme
strictement normale sur la radiographie au dernier recul, même dans les
cas où elle l'est cliniquement. Les hanches présentant une
ostéochondrite disséquant, caractérisées par la
présence d'un séquestre osseux ont un pronostic
particulièrement mauvais (CATONNE Y. et al., 2004).
I.2.2.1.2. Nécrose de
l'adulte
La nécrose de la tête fémorale est une
complication fréquente de la drépanocytose homozygote SS ou
hétérozygote à l'âge adulte. Très souvent,
les nécroses drépanocytaires sont vues pour la premiere fois
à un stade déjà évolué; il s'agit plus
souvent de nécroses massives évoluant rapidement vers un
affaissement du segment supero-externe de la tête puis la disparution de
l'interligne articulaire (CATONNE Y. et al., 2004).
> Le stade I de FICAT la radiologie est normal, le diagnostic
se fait à la scientigraphie ou à l'IRM,
> Le stade II est marqué par la présence
d'anomalies radiologique (condensation ou géode) sans perte de
sphéricité de la tête fémorale
> Le stade III: la perte de la sphéricité de la
tête fémorale.
> Le stade IV: l'apparition d'un pincement articulaire.
L'évolution des formes cliniquement asymptomatiques de
stade I est imprévisible. Dans notre pratique, elle peut rester
longtemps non déformée et indolore et ne justifie pas de
traitement chirurgical en l'absence de douleurs (MUKISI M. 1992 ; CATONNE Y. et
al., 2004).
I.2.2.1.3. Nécroses
itératives
La possibilité d'une nécrose itérative
est une particularité des ostéonecrose drépanocytaires. Il
s'agit rarement de nécroses de l'enfance présentant une nouvelle
nécrose à l'age adulte, beaucoup plus fréquemment de
nécroses ayant commencé à l'age adulte. Les examens
histologiques montrant des stades différents sur une même coupe au
niveau du spongieux épiphysaire témoignent du caractère
itératif de ces nécroses (MUKISI M. 1992 ; TSHILOMBO K. 1986).
I.2.2.2 . Osteonecrose de la tete humerale.
Elle survient tres souvent pendant l'enfance. Les anomalies
radiologiques le plus souvent rencontrées sont la non
sphéricité de la tête, la caput magna ou une simple
condensation anormale sur une tête de forme normale (CATONNE Y. et al.,
2004).
L'atteinte de la glène est beaucoup plus rare.
Ces lésions morphologique de la tête
humérale sont liées comme pour la hanche a une altération
du cartilage de l'extrémité supérieure de
l'humérus. Ces ostéonécroses sont souvent bien
tolérées : les douleurs sont inconstantes et peuvent
n'apparaître qu'avec la survenue d'une arthrose (CATONNE et al., 2004 ;
COULIBALY et al., 2006).
I.2.2.3. Autres localisations I.2.2.3.1. Atteintes
polyépiphysaires
La drépanocytose est caractérisée par des
atteintes polyépiphysaires correspondant à la persistance de
l'activité hématopoïétique importante au niveau des
épiphyses. A la naissance l'hématopoïèse est
localisée exclusivement dans la moelle osseuse. Jusqu'à l'age de
5 ans tous les os ont une activité hématopoïétique,
qui va progressivement se limiter aux os courts et plats (sternum, cotes,
vertèbres, os iliaques). Chez le drépanocytaire cette
activité hématopoïétique va persister dans les zones
métaphyso-épiphysaires, chez l'enfant et dans les
épiphyses des os longs (fémur, humérus, tibia) chez
l'adulte (MUKISI M et al., 1990).
Chez le drépanocytaire, en plus des côtes, du rachis
vertébral, cette activité hématopoïétique
persiste au niveau des diaphyses, dans les zones
métaphyso-épiphysaire chez l'enfant, au niveau des
épiphyses des os longs chez l'adulte. Une activité
hématopoïétique, importante se traduit par des images
d'hyperfixation dites "physiologiques" à la scientigraphie. En cas
d'ischémie par vaso-occlusion par des GR falcifomés, elle
explique les manifestations douloureuses et les atteintes osseuses au niveau
des épaules, des coudes, de la cheville (astragale), des genoux, et de
la colonne vertébrale (image en H ou en arête des poissons (MUKISI
M. 1992).
I.2.2.3.2. L'atteinte des genoux
Elle est souvent bilatérale, prédomine au niveau
des condyles fémoraux
Sa fréquence serait évaluée 10 à
15 %. Une atteinte du cartilage de croissance peut entraîner une
déviation axiale qui peut nécessiter une ostéotomie de
relaxation (MUKISI M. 1992 ; HERNIGOU et al., 2003).
I.2.2.3.3. L'atteinte de la cheville
Elle est plus rare et touche le plus souvent l'épiphyse
tibiale inférieure parfois responsable d'une épiphysiodese
partielle
I.2.2. 3.4. La localisation à l'astragale ou
au calcanéum Elles sont rares (MUKISI M. 1992).
I.2.2 3.5. L'atteinte du rachis
Elle est fréquente, et il s'agit plus souvent d'un
signe radiologique que d'une véritable complication. Les lésions
nécrotiques intéressent à la fois le plateau
supérieur et inférieur de la vertèbre donnant un aspect
caractéristique de vertèbre en H ou en marche d'escalier. Elles
sont surtout retrouvées à l'étage dorsal et lombaire
(MUKISI M.1992 ; CATONNE Y.et al., 2004).
I.2.3. Les complications intra-articulaires aseptique
I.2.3.1. Hémarthroses
Des phénomènes de thrombose intra vasculaire de
la synoviale peuvent être à l'origine d'hémarthrose,
surtout au niveau du genou. Le liquide articulaire contient alors des
hématies falciformes.
L'étude en microscopie électronique de la
synoviale a confirmé la présence de vaisseaux occlus par des
hématies falciformes (DIONE et al 2002, CATONNE Y. et al., 2004)
I.2.3.2. Arthrites aseptiques
a. Arthrite aseptique aiguë
Elle peut survenir au cours d'une crise vaso-occlusive: le
liquide synovial est rarement inflammatoire. La biopsie synoviale peut, montrer
une oblitération des vaisseaux. L'évolution de ces arthrites est
favorable en 10 à 15 jours. Une hyper uricémie liée
à une hyperproduction et à une mauvaise élimination de
l'acide urique peut être responsable d'arthrite goüteuse. Le
diagnostic repose sur l'examen du liquide articulaire montrant la
présence de microcristaux d'urate, ou la biopsie synoviale (MUKISI
M.1992 ; CATONNE Y. et al., 2004)
b. arthrite aseptique chronique
Elles ont également été décrites.
Elles sont volontiers d'une évolution destructrice et doivent faire
rechercher une étiologie dysimmunitaire. Par ailleurs, la
drépanocytose aggrave l'évolution d'une maladie auto-immune,
lorsqu'elle lui est associée. Cette association pose des
problèmes thérapeutiques car la corticothérapie peut
être responsable de crises vaso-occlusives et semble moins efficace sur
les manifestations rhumatismales inflammatoires (MUKISI M. 1992 ; HERNIGOU et
al., 2003).
I.2.4. Les infections osteo-articulaires
Les infections ostéo-articulaires paraissent comme les
manifestations secondaires aux troubles vaso-occlusives ; elles sont de deux
ordres : l'ostéomyélite et les arthrites septiques.
I.2.4.1. Ostéomyélite aiguë.
L'ostéomyélite dans sa forme classique ou algique
apparaît comme secondaire à l'infarctus osseux :
Le diagnostic bactériologique de
l'ostéomyélite repose sur l'hémoculture.
L'évolution de l'atteinte diaphysaire se fait vers la reconstruction
totale ou partielle. La reconstruction ad integrum est fréquente (SOUNA
et al., 2006). Les complications de l'ostéomyélite consistent en
la survenue de fractures pathologiques ou en l'apparition d'une ostéite
chronique pouvant fistuliser (MUKISI M. 1990).
Il est souvent très difficile de différencier au
début un infarctus osseux d'une ostéomyélite. Dans les
deux cas, une douleur osseuse est associée à une fièvre,
et l'interprétation de la VS et la protéine C réactive
(CRP) peut être difficile, en dehors du contexte africain, l'infection
semble moins fréquente que l'infarctus osseux celui ci ne
nécessite qu'une hydratation traitement de la douleur, alors que
l'ostéomyélite justifie un traitement antibiotique de longue
durée (SOUNA et al., 2006, CATONNE Y. et al., 2004).
L'attitude devant une fièvre associée à
une douleur osseuse est de réaliser les hémocultures, la radio
simple entre le 10 ème et 15 ème jour et se
caractérise par trois phases d'évolution (TSHILOMBO K. 1986 ;
BEGUEP et al., 1999).
> La destruction: raréfaction osseuse, une
irrégularité de la ligne bordante des corticales... ;
> La destruction et reconstruction osseuse ;
> La guérison.
L'évolution de l'atteinte diaphysaire se fait vers la
reconstruction totale ou partielle. La reconstruction « ad integrum »
est fréquente MUKISI M. en décrit 27 cas sur 35 atteintes
diaphysaires. Les complications de l'ostéomyélite consistent en
la survenue de fractures pathologiques, ou en l'apparition d'une ostéite
chronique pouvant fistuliser (TSHILOMBO K. 1986 ; CATONNE et al., 2004).
I.2.4.2 .Ostéomyélite chronique
Elle apparaît le plus souvent au cours de
l'évolution d'une ostéomyélite aigue, mais elle peut
également survenir sans phase aigue apparente sous ses formes
> Hyperostosantes ;
> Les abcès de Brodie ;
> Forme ossifluente.
La clinique est marque par des douleurs empêchant la
marche ou une fistule riche en germes (Salmonelle, Staphylocoque doré).
Une séquestrectomie est souvent nécessaire pour tarir
l'écoulement.
I.2.4.3. Arthrite septique
Les atteintes articulaires sont classées en
manifestations aiguës transitoires et chroniques (polyarthralgies
évoluant par crise souvent sans signe radiologique, mono ou
oligo-arthrites aiguës avec parfois des signes de thrombose vasculaire
intra-synoviale (MUKISI M. et al., 1990). La surinfection à Salmonella
frappe l'os, rarement l'articulation. Les atteintes sont graves, parfois
polyarticulaires: genoux, chevilles, coudes, poignets (TRAORE O. et al., 1997 ;
CATONNE Y. et al., 2004).
Les arthrites aiguës passant à la
chronicité s'accompagnent d'un décollement épiphysaire et
d'une destruction ostéo-articulaire, difficile à traiter. Une
arthrite septique est évoquée lors de tout épanchement
articulaire. La ponction précise le diagnostique et permet d'identifier
un germe éventuel; outre Salmonella, on peut être confronté
à: Escherichia coli, Pseudomonas aeroginosa, Proteus mirabilis ou au
bacille de Koch. L'arthrite septique est rare chez les
hétérozygotes et dans les formes associées (SC,
Sâthal) (MUKISI M. 1992).
L'arthrite chronique de la cheville s'accompagne souvent d'un
ulcère cutané. Bien que beaucoup plus rarement que
l'ostéomyélite, une arthrite aiguë peut se rencontrer sans
atteinte osseuse au cours d'une drépanocytose. Le diagnostic repose sur
l'analyse du liquide synovial (COULIBALY et al. 2006).
Dans la plupart des cas, l'arthrite était secondaire
à un foyer adjacent d'ostéomyélite. Les germes en causes
sont souvent les Salmonelles 53 %, les Staphylocoques doré 16 % et
l'Escherichia Coli 11 %. Le tableau clinique est celui d'une fièvre
associée à une arthralgie. Des spondylodiscites ont
également été décrites au niveau du rachis
cervicale, dorsal ou lombaire (CATONNE Y.et al. 2004).
I.2.5. Fractures pathologiques
Fréquentes au niveau des sites d'infarctus
(d'infection), les petits défects corticaux sont sources de fractures
pathologiques avec une fréquence élevée au niveau des gros
os longs (fémur, humérus et tibia), en dehors des épisodes
aiguës, après un microtraumatisme sur un os fragilisé. Bien
traitées, leur évolution est favorable; non traitées,
elles entraînent des déformations (MUKISI M. 1992., PATEL JC.
1970).
I.3. PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS OSSEUSES DE LA
DREPANOCYTOSE
Les recommandations qui suivent concernent les patients
atteints de drépanocytose Homozygote SS ainsi que les
hétérozygotes composites SC et SB thalassémiques.
Le premier temps de la prise en charge est l'information. Les
parents d'enfants drépanocytaires puis les patients eux-mêmes
quand ils grandissent, doivent bien connaître les principales
complications de la maladie et les moyens utilisés pour les
prévenir. Le sujet drépanocytaire fera l'objet
d'une grande attention du médecin quiorganisera pour lui des
consultations périodiques et régulières (TSHILOMBO K.
1986).
Les moyens d'information sont multiples: discutions sur la
maladie, documents, associations.
L'origine de la maladie doit être expliquée et
une enquête familiale doit être effectuée dans toute famille
de drépanocytaire
La drépanocytose est une maladie chronique et une
collaboration doit s'instaurer entre la PMI, le médecin traitant, le
Centre Hospitalier suivant le drépanocytaire pour assurer la meilleure
prise en charge possible. C'est de cette collaboration que dépend en
grande partie le pronostic de la maladie. En France la drépanocytose est
une maladie prise en charge à cent pour cent (COLLOQUE DE L'OCEAN INDIEN
2008).
I.3.1. Le suivi en consultation
Une fois diagnostiquer il faut établir un programme de
suivi compte tenue des diverses complications liée à la
drépanocytose. Chez l'enfant avant 2 ans, prévoir au moins une
consultation tous les 3 mois, Ensuite, prévoir 2 à 4
consultations par an, voire plus, en fonction de la demande du patient et du
contexte clinique (DEPECHE DE L'OMS 2005).
Ainsi les consultations doivent être systématiques
pour la surveiller certains points particuliers:
> la surveillance du développement
staturo-pondéral ainsi que le développement de la puberté;
la taille de la rate doit être surveillée (signe de
séquestration splénique.
I.3.2 Hospitalisation
L'hospitalisation est nécessaire pour exercer la
surveillance suivantes en cas des complications pour :
> Examen clinique complet; > Examen ophtalmologique;
> Examen orthopédique;
> Tests hépatiques et explorations des voies
biliaires;
> Examens spécialisés guidés par le
contexte.
I.3.3. Prise en charge médicale I.3.3.1. Mesures
prophylactiques I.3.3.1.1. Lutte contre la douleur
Les antalgiques sont classés par ordre
d'efficacité croissant il est souhaitable de toujours commencer par un
médicament du palier inférieur (SYLVIE PONTHIE et al. 2003) :
Palier I : paracétamol comprimé
de 30 à 40 mg/kilogramme/Jour, Acide acétyle salicylique :
Aspirine 50 à 70 milli gramme/kilogramme/jour per os 4fois /jour
Palier II : Codéine 2 à 5
mg/kg/jour: 4 x/jour, Efferalgan-codéine : comprimé de 500 mg de
paracétamol plus 30 mg de codéine, Lindilane : comprimé de
400 mg de paracétamol plus 25 mg de codéine
Palier intermédiaire entre palier I et II :
Pentazocine : fortal. Par voie orale : 2mg/kg/jour comprimé de
50 mg 6 x/jour avant le recours aux antalgiques du palier III il faut
réhydrater suffisamment le patient et attendre 12 à 24 heures
pour juger de l'inefficacité des mesures précédentes.
I.3.3.1.2 La vaccination
Outre les vaccinations usuelles le drépanocytaire doit
également immuniser par les vaccinations suivantes:
> Vaccin antipneumococcique (pneumo 23) tous
les enfants vaccinés
entre 6 mois et un an seront revaccinés à 2 ans
et ceux vaccinés entre 1 et 2 ans auront leur premier rappel à 3
ans. Les enfants plus âgés sont revaccinés tous les 3ans
(SYLVIE PONTHIEUX 2003- 2004; DIONE L. 2006.)
> Vaccin antihemophilus b
conjugué (une seule injection après l'âge
d'un an).
> vaccination contre l'hépatite virale B
(Hévac B) :Trois injections
sont effectuées à un moi d'intervalle avec un
rappel un an plus tard La sérologie du virus B est à surveiller
pour effectuer les rappels en temps utile.
> vaccination
anti-typhoparathyroidique :elle parait intéressante
pour
les patients devant séjourner en zone d'endémie de
la typhoïde.
I.3.3.1.3 La réhydratation
Volume: 3 litres/ m2
- Voies d'administrations:- orale si possible
- intraveineuse
Produits : - per os: boissons habituelles y compris jus de fruits
ou coca-cola dégazéifié - intraveineuse: B 27 (pour 100
ml: 5g glucose plus 3,4 mEq Na Cl plus 2mEq KCl plus 0,44 mEqCa
I.3.3.1.4 L'antibiothérapie
L'antibiothérapie préventive par la
pénicilline s'impose chez les drépanocytaires des que le
diagnostic est posé, au moins jusqu' à 5 ou 6 ans voire jusqu' au
début de l'adolescence. Cette prophylaxie doit être
expliquée aux parents et aux enfants les plus grands pour obtenir une
bonne adhésion.
La diversité des situations cliniques et
bactériologiques possibles conduit à l'utilisation
des antibiotiques au cas par cas. Tout foyer ostéomyélitique
drépanocytaire exigera un examen
approfondi à la recherche éventuellement des
germes en cause et l'antibiothérapie ne sera entreprise qu'après
cette preuve formelle de la présence microbienne et l'antibiogramme dans
ce cas sera correctement fait. Dans cas contraire il faut s'abstenir (TSHILOMBO
K. 1986).
Toute manifestation fébrile et douloureuse implique la
recherche de l'infection (DEPECHE DU JOURNAL LE MONDE OMS 2005).
I.3.3.1.5 Supplément:
Une supplémentassions en acide folique (foldine
comprimé dosé à 5mg) est utile : 1 comprimé par
jour, 10 jours par mois.
Autres mesures prophylactiques: toute fièvre peut
être un facteur
déclenchant d'une crise drépanocytaire
douloureuse ou d'une déglobulisation aigue. On doit recourir alors aux
antithermiques usuels. A noter que l'Aspirine n'est pas contreindiquée
chez les patients drépanocytaire. De la même façon, les
autres facteurs déclenchant les crises (fatigue, froid, etc.) doivent
être évités. En zone palustre, les antipaludéens
doivent être prescrits comme chez tout autre enfant. (DEPECHE DU JOURNAL
LE MONDE OMS 2005).
I.3.3.1.6. La transfusion
La transfusion sanguine a pour but de corriger une
anémie mal tolérée et de réduire le taux
d'hémoglobine S afin de prévenir les conséquences de la
falciformation. Il s'agit soit d'une transfusion simple, soit d'un
échange transfusionnel.
I.3.4. Prise en charge chirurgicale
I.3.4.1. Les moyens orthopédiques
I.3.4.1.1. Immobilisation
L'immobilisation du foyer de complications osseuses de la
drépanocytose est
obligatoire et sera rapidement instaurée.
+ Matériel d'immobilisation
1. Le plâtre
Le plâtre est un moyen de contention et
d'immobilisation. Il est fait sur les membres supérieurs ou
inférieurs, au bassin etc. Il porte plusieurs noms selon l'endroit
oüil est fait. Il est souhaitable d'avoir un plâtre
fenestré qui doit correctement se mouler au membre ou au segment atteint
et doit être changé des qu'il y a fonte d'oedème.
Indications de plâtre
D'une manière générale le plate sert
à Immobiliser os léser et les articulations pendant un temps
nécessaire à leur réparation, ce qui permet la
résorption de hématome et de l'oedème, aussi la formation
et le rétablissement des structures ostéoarticulaires calmer la
douleur exacerbée par les mouvements intempestifs, permettre
l'alignement de l'axe du membre contusionné (TSHILOMBO 2009).
2. La traction
La traction continue est une méthode d'immobilisation
qui vise dans la fracture corrigé l'axe du membre et surtout à
corriger le chevauchement fracturaires. Elle est différente selon qu'il
s'agit de l'enfant plus jeune (1 à 3 ans) ou de grands enfants et des
adultes.
-Traction continue au zénith
Elle est faite chez le petit enfant soit par des bandes
adhésives soit par une broche transcalcanéenne pour la fracture
diaphysaire du fémur.
La broche transcalcanéenne peut remplacer les bandes
adhésives. Chez l'enfant plus grand, cette traction est insuffisante sur
la lésion (TSHILOMBO 2002 ; PATEL JC. 1970).
-Traction continue
Ici le membre fracturé repose sur une attelle de Braun
(dispositif métallique servant à mettre le membre inferieur
surélevé) et la broche de traction est placée au niveau du
tibia (traction trans-tibiale) ou au niveau du calcanéum (traction
transcalcanéenne)
En principe le poids servant à la traction est suspendu au
bout de la corde. Pour une traction efficace on utilise le 6ème du poids
du paient en kg (TSHILOMBO K. 2005). Indication :
luxation de la hanche, fracture du fémur avec grand chevauchement,
Attelle métallique et moyenne
d'immobiisation
L'Attelle métallique est un moyen provisoire
d'immobilisation d'un membre ou d'une partie du corps.
I.3.4.2 Les Moyens Sanglants
Les voies chirurgicale sanglante du foyer
ostéomyélitique est par principe à proscrire : le foyer
est soit aseptique, soit à germes peut virulents de suppuration, la
seule indication d'ouverture du foyer ostéomyélitique est la
présence d'une fistule intarissable et
évoluant depuis plusieurs mois malgré un traitement
médical bien conduit (TSHILOMBO K. 986).
Les moyens sanglants sont indique en cas d'échec des
moyens orthopédiques, le forage simple peut être indiqué au
stade I douloureux ou II, il a un bon effet antalgique chez l'adulte ou en cas
de cartilage de conjugaison fermé chez l'adolescent pour certains
auteur: MUKISI MUKAZA sur une série 13 forages pratiqués en
majorité sur des stades II (9 sur 13) retrouve une stabilisation des
lésions qui n'évoluent pas vers le stade III. (MUKISI M.
1992).
CHAPITRE II : CADRES DE RECHERCHE
Nos recherches ont comme champ d'étude les cliniques
universitaires de Lubumbashi, situées dans la ville du Lubumbashi chef
lieu de la province du Katanga en République Démocratique du
Congo.
I.1 PRESENTATION DU LIEU DE TRAVAIL
I.1.1. Aperçu historique des cliniques
universitaires de Lubumbashi
Les cliniques universitaires de Lubumbashi en sigle, CUL,
jadis appelées « Hôpital Reine Elizabeth » ou «
Hôpital des blancs » ont vu leurs travaux de construction
débutés en 1918 et prendre fin en 1922.
Le premier bâtiment érigé fut celui
abritant le service de gynécoobstétrique, par la suite seront
construits tour à tour le bloc opératoire en 1923, le
bâtiment abritant le service de médecine interne en 1929, celui de
la pédiatrie en 1936 et enfin en 1939 seront érigés les
bâtiments de la polyclinique et du dispensaire des consultations
externes. L'inauguration de l'institution interviendra une année
après la fin de la premiere construction soit en 1923.
Il convient de signaler, en passant, que le dit Hôpital
n'était réservé qu'aux blancs et à l'élite
congolaise, quant à sa gestion financière, elle était
confiée à une congrégation religieuse, « les soeurs
de la charité de Gand» jusqu'en 1973 et Monsieur Chydelenelle, de
nationalité belge en était le Médecine Directeur.
L'Etat Zaïrois (actuel congolais) s'en étant
approprié de 1973 à 1976, la gestion fut dès lors
accordée au public sous le Dr Mulopo Prosper comme Médecin
Directeur.
Le ministère de la santé publique en changera le
nom sous l'appellation « Hôpital Maman Mobutu ».
En 1976, la supervision des activités et la gestion
passent sous la responsabilité de l'université de Lubumbashi avec
comme médecin Directeur, le Dr. Ntumba Albert. Dés lors la
gestion financière et la responsabilité de la supervision sont
confiées au comité de gestion de l'Université de
Lubumbashi et c'est à partir de ce moment que cette institution de
santé est dénommée « Cliniques Universitaires de
Lubumbashi ».
Cet hôpital géré par l'université
de Lubumbashi, reçoit une grande partie de la population de la ville,
soigne tout étudiant et tout professeur ayant le numéro matricule
avec sa famille et enfin toute personne ayant choisi ce cadre comme lieu
où il doit recevoir les soins médicaux.
I.1.2. Situation géographique et
présentation
a. Situation géographique
Les cliniques universitaires sont situées dans la commune
de Lubumbashi. Elles sont limitées :
> A l'Est par l'avenue Kasaï
> A l'Ouest par l'école de la santé publique et
le Lycée Tuendelée
> Au Nord par l'avenue Kambove
> Au sud par l'avenue Djamena
b. Présentation
Du point de vue sanitaire, cette institution appartient
à la Zone de santé de Lubumbashi dont elle est un des
hôpitaux de Référence. Les cliniques universitaires
renferment quatre grands départements et plusieurs services. Les
départements sont les suivants :
> La Médecine interne
> La Pédiatrie
> La chirurgie
> La Gynéco-Obstétrique
Comme service nous citerons :
> L'administration
> Le laboratoire
> La pharmacie
> La réanimation
> L'imagerie (Radiologie)
> L'ophtalmologie
> Les services généraux (la Buanderie)
> Le bloc opératoire
> Les salles des urgences
> La morgue
> Le dispensaire (Réception, PMI, CPN etc.) > La
Dermatologie
> La neurologie et ORL.
I.2 NATURE ET CADRE DE L'ETUDE
La présente étude décrit et analyse de
manière rétrospective les dossiers médicaux des patients
hospitalisés entre le 1er janvier 2008 et le 31
décembre 2010 soit une période de 2ans.
CHAPITRE III. PATIENTS, MATERIELS ET METHODES
II.1.PATIENTS
Etaient inclus dans la présente étude, les
patients définis comme drépanocytaire ; ayant un test d'Emmel
positif ou l'électrophorèse d'hémoglobine positif,
hospitalisés aux cliniques universitaires de Lubumbashi dans son
département de chirurgie durant la période du 1er
Janvier 2008 et le 31 Décembre 2010.
Nous avons eu 67 patients dont 21 ont présentés des
complications osseuses de la drépanocytose.
II.2.MATERIELS
Les actifs ayant servi à la présente étude
étaient les suivants :
+ Les fiches et registres d'hospitalisation düment
remplies,
+ Le protocole de récolte : notre protocole de
récolte préétabli, reprenait les éléments
ci-dessous :
> Age
> Sexe
> Plaintes principales
> Les éléments de l'examen physique
> Localisation de la lésion
> Le test d'Emmel ou l'électrophorèse
> La culture (pyoculture)
> Radiographie
> Prise en charge médicale
> Prise en charge chirurgicale
> Orthopédique
> Evolution ;
> Papiers et stylos.
II.3. METHODE
Pour mener à bon port notre étude, nous avons
opté pour une étude descriptive transversale, portant sur
l'analyse des anales du département de chirurgie aux cliniques
universitaires de Lubumbashi dans une période et critères
requises sur base des matériels précités. Nous avons
passé en revue les différents dossiers, registres des malades
hospitalisés dans le but de réunir les éléments
selon notre protocole ci-haut cité.
II.3.5. Evaluation statistique des résultats
Après saisie et codification des données par le
programme office Word 2007 , traitement des donnée par le logiciel
épi info 2003 et office Excel 2007
II. 4. DIFFICULTES RENCONTREES
Pour parfaire ce travaille nous avons été
buté aux différentes difficultés d'ordre administratifs et
clinique en ce qui concerne les suivies des patients, plusieurs cas qui pouvais
constituent l'effectif de notre taille ont étés rejetés
pour n'avoir pas remplis les
critères.il est vraiment
difficile de faire un travaille rétrospectif permettant de juger une
évolution de la prise en charge de certaines pathologies.
Parmi les éléments manquants sur les fiches,
nous avons la durée d'hospitalisation, parfois certains
éléments qui pouvaient nous permettre d'avoir d'autres
considérations plus que ce que nous avons donnés.
CHAPITRE IV: RESULTATS
Les résultats de la population d'étude (n=67),
pour les patients ayant répondu au critère. Nous avons
analysé 67 fiches de drépanocytaire dont 21 cas des complications
osseuses de la drépanocytose.
D'une façon générale nous allons dans la
mesure du possible présenter le cas que nous avons eu dans une
étude rétrospective, basée sur l'analyse de fiches et
registres d'hospitalisation de patients drépanocytaires ayant
présenté au moins une des complications osseuse de la
drépanocytose. Comme dans toute étude les difficultés sont
nombreuses, nous parlerons au point consacré à ce sujet ; il est
vrai qu'une étude rétrospective n'est rien d'autre qu'une
observation sur les passés pour apprécier la prise en charge des
certaines pathologies et de leurs évolutions dans le temps, il est
question de faire table rase sur la fréquence et la prise en charge des
complications osseuses de la drépanocytose aux cliniques universitaires
de Lubumbashi.
Figure I : Répartition des cas selon le
sexe
43%
57%
Masculin FEMININ
La figure I nous donne la répartition selon le sexe,
sur 21 cas examiner, 12 cas représente le sexe masculin (57 %) et 09 cas
pour le sexe féminin (42 %), soit sexe ratio de 1, 3
Tableau I : Nombres des cas selon l'âg
Ages/an Effectif Pourcentage
4-9
|
09
|
42,8
|
10-15
|
05
|
23,8
|
16-21
|
05
|
23,8
|
22-27
|
01
|
4,7
|
28-33
|
01
|
4,7
|
Total
|
21
|
100
|
Les complications sont fréquentes entre 4 et 9 ans, 9 cas
soit 42,8 %, et deviennent rare entre 22-27 et 28-33 ans, soit 4,7 pour chacune
de classe ,l'âge moyen de 9,53
Tableau II: Répartition des complications osseuses
de la drépanocytose en fonction de la provenance
Provenances
|
Effectif
|
Pourcentages
|
Communes annexes
|
06
|
28,57
|
Commune de Kamalondo
|
00
|
00
|
Commune de Kampemba
|
02
|
9,52
|
Commune de Katuba
|
03
|
14,28
|
Commune de la Kenya
|
01
|
4 ,76
|
Commune de Lubumbashi
|
09
|
42,85
|
Commune de la Ruashi
|
00
|
00
|
Total
|
21
|
100 %
|
La commune Lubumbashi représente 42,85%, la commune
Katuba avec 14,28%, la commune Kamalondo et la commune Ruashi ne
fréquentent pas les cliniques universitaires.
Tableau III : Répartition de cas selon les
plaintes
Plaintes Fréquences Pourcentage
Boiterie 17 80,9
Douleur 21 100
Fièvre 09 42,8
Impotence fonctionnelle 12 57,1
Ecoulement du pus 02 9,6
Tuméfaction 15 71,4
TOTAL 21 100
La douleur était le maitre symptôme qui
accompagnent les complications osseuses de la drépanocytose dans 100 %
des cas, l'impotence fonctionnelle 12 cas soit 57,1%. La fièvre bien que
pas spécifique pour cette fin, elle représente 42,8 %.
Tableau IV : Répartitions des complications par
rapport au segment atteint
Localisations Nombres des cas Pourcentage
Tête 00 00
Colonne vertébrale 00 00
Epaule 01 4,76
Thorax 00 00
Hanche 07 33,33
Fémur 01 4,76
Genou 05 23,80
Tibia 0 3 14,28
Malléoles 04 19,0
TOTAL 21 100
Ce tableau révèle que les complications osseuses
de la drépanocytose se localisent le plus souvent au niveau de la hanche
et représente 33,33%, et l'épaule comme dernier représente
4,47 %.
Figure II: Répartition en fonction du coté
atteint
Répartition en fonction du coté
atteint
21 21 21
9
7
5
Droit Gauche Droit et Gauche
Les lésions du coté droit représente 42,85%,
soit 9 cas /21, suivi du coté Gauche 7 cas/ 21, et ensuite les atteintes
mixtes.
48 Tableau V : Répartition de cas par rapport
aux diagnostiques clinique et radiologique
Diagnostique Nombres des cas Pourcentage
Fracture pathologique 05 23,8
Ostéomyélite aiguë 05 23,8
Ostéomyélite chronique 02 9,6
Nécrose aseptique de la tête
Fémorale 07 33,3
Décollement épiphysaire de 01
4,7
l'humérus
Arthrite 01 4,7
Total 21 100
Cette référence montre une fréquence de
33,33 % en faveur de la nécrose aseptique de la tête
fémorale, 4,86 %, l'arthrite avec 2,43 % pour chaque cas.
Tableau VI : La répartition selon les examens
complémentaires
Examens complémentaires
|
Non fait
|
Fait
|
Total
|
Test d'Emmel
|
00
|
21
|
21
|
Electrophorèse
|
11
|
10
|
21
|
Radiographie
|
0
|
21
|
21
|
Culture
|
15
|
06
|
21
|
Le test d'Emmel représente 100 % cas, alors que
près de la moitie seulement font l'électrophorèse. La
culture représente 28,57 %.
Tableau VII: Répartition en fonction de l'aspect
radiologique
Aspect radiologique
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Nécrose de la tête
fémorale
|
07
|
33, 3
|
Normale
|
03
|
14,2
|
Réaction périostée
|
05
|
23,8
|
Séquestre
|
|
|
|
05
|
23,8
|
Trait de fracture
|
6
|
28,6
|
Total
|
21
|
100
|
Trois radiographies faites sur nos malades sont revenues
normales, soit 14,28% ; 7 cas des déformations de la tête
fémorale soit 33,33%.
Tableau VIII: Répartition selon le résultat
de la pyoculture.
Germes Effectif Pourcentage
50
Staphylocoque 0 3
Streptocoque 00 0
Salmonelle 01 16,7
Mixtes 02 33,3
Total 6 100
Le tableau VIII nous montre que sur 21 cas, 6 seulement ont fait
la pyoculture, dont le staphylocoque représenté 50% des analyses
faites.
Figure III: Répartition selon la prise en
charge
Répartition selon la prise en charge
19%
81%
Medical Chirurgical
La prise en charge de complications osseuses était plus
médicale associer à l'orthopédie soit 81 % et 19% un
traitement chirurgical sanglante.
Tableau IX: La répartition selon le traitement
médical et orthopédique
Médical et Orthopédique EFFECTIF
Pourcentage
Antibiothérapie 10 71,4
Autres médicaments 14 100
Immobilisation sous plâtre 14 100
Traction horizontale 06 42,8
De tout le traitement Orthopédique et médical,
l'immobilisation représentée 100% soit 14 patients sur 14, suivi
de l'antibiothérapie avec 10 cas, soit 71,4%.
Tableau X: La répartition selon le traitement
chirurgicale
Prise en charge EFFECTIF POURCENTAGE
Incision Drainage 06 88
Séquestrectomie 00 0,0
Piroguage 01 12
TOTAL 07 100
L'incision et drainage représente 6 cas sur 7, soit 88 %
alors que le piroguage ne représente 1 cas sur 7 soit 12%.
Tableau XI: durée moyen
d'hospitalisation
Durées / semaines
|
Nombres de cas
|
Pourcentage
|
2
|
10
|
47,6
|
3
|
05
|
23,8
|
4
|
01
|
4,7
|
5
|
03
|
14,2
|
6
|
02
|
9,5
|
>6
|
00
|
00
|
L'évolution est favorable dans une durée de 2
semaines pour 47,6% de cas, En revanche pas de cas qui a évolué
dans une période supérieur à 6 semaine.
CHAPITRE V. DISCUSSION ET COMMENTAIRE
Les complications osseuses de la drépanocytose est
réel problème de santé et nécessite une mise au
point précoce en fin d'éviter les invalidations qui sont de
véritables complications parfois inévitables à un certain
niveau d'évolution des complications osseuses.
Cette partie va porter sur la fréquence et la prise en
charge des complications osseuses de la drépanocytose, et
l'évolution, de tous les drépanocytaire que nous avons
considérés comme éligible pour notre travail.
De la fréquence
Sur 67 cas de drépanocytaires qui ont consulté
les cliniques universitaires de Lubumbashi du janvier 2008 au 31
Décembre 2010, 21 ont présentés des complications osseuses
de la drépanocytose soit 31,34%, nous n'avons pas trouvé des
publications sur la fréquence des complications osseuses de la
drépanocytose comme indique notre travail. Les références
à notre disposition sont des travaux sur une complication bien
déterminée. Notre travail semble être unique du fait qu'il
regroupe toutes les complications osseuses de la drépanocytose bien que
certaines complications ne sont pas décrites du fait que la plupart des
cliniciens ne font pas mention. La théorie nous apprend l'existence des
formes silencieuses (TSHILOMBO K. 1986) alors que, ces formes sont les
complications chronique et fréquente dont on ne tient pas compte.
Nous pensons que le clinicien considère les
lésions qui amènent le patient en consultation. Si nous
considérons quelques lésions qui sont fréquentes dans nos
analyses, l'ostéonecrose représente 17,07%, COULIBALY et al 2006
ont trouvé 0,73%, alors que DIOP et al. 2001avait 18%. En ce qui
concerne l'ostéomyélite représente 14,6% alors que SOUNA
B. S. et al 2006 ont trouvés 68,04%. Cette différence de
résultats est justifiée par la différence de taille de
l'échantillon et la durée d'étude.
De l'âge
Dans cette étude l'âge moyen est 12,5 avec les
extrêmes 6 et 29 ans. Nous avons observé une
fréquence élevée des complications osseuses de la
drépanocytose dans la tranche d'age comprise entre 4 et 9 ans, dans une
proportion de 42,85% ; suivis de 23,80% des patients dont l'âge
était situé entre 10 et 15 ans et 16 et 29.
Ce résultat est proche de celui observé par
SOUNA B. S. et al. 2006 Qui pour 66 drépanocytaires a trouvé la
tranche d'age entre 4 et 11 ans, avec une différence d'age très
importante avec DIONE et al. 2002 qui sur 110 drépanocytaires, a
trouvé une tranche d'age entre 0 et 4 ans avec 47,2%. Nous avons
observé une fréquence élevée des complications
osseuses de la drépanocytose dans la tranche d'age comprise entre 4 et 9
ans, dans une proportion de 42,85% ; suivis de 23,80% des patients dont
l'âge était situé entre 10 et 15 ans et 16 et 29 ans. La
différence avec les observations de DIONE et al. 2002 s'explique par le
fait que le syndrome pied main dans notre milieu est géré par le
pédiatre, c'est ainsi que nous n'avons pas trouvé aucun cas de
syndrome pied main.
Selon CATONNE Y. et al. 2002 ce dernier est une forme
particulière d'infarctus osseux survenant avec une fréquence
particulière chez les Africains à hémoglobine SS, avant
deux ans alors que notre travail va de 6 à 29 ans.
Du Sexe
Nos analyses montrent que le sexe masculin est plus
vulnérable aux complications osseuses de la drépanocytose et
représente 57,14% soit 12 sur 21 cas éligibles. Le sexe ratio est
ainsi calculé et vaut 1, 33. DIALLO et al.2003 avait trouvé 1,2.
Ces résultats sont proches aux résultats de BEGUE et al. 2003 qui
ont trouvé 57% et celui de SOUNA B.S. qui a trouvé 56,10%.
Plusieurs études menées sur différentes complications ont
données de résultats écrasants en faveur du sexe masculin,
ce résultat s'explique par le mode de transmission autosomique de la
drépanocytose SOUNA B.S. et al 2006.
Nous pensons que ces résultats s'allient aux principes qui
disent que le sexe masculin est vulnérable.
De la Plainte
ou la déformation était présente chez
15patients soit 71,42%, 9 patients soit 42,85% avaient la fièvre, nous
n'avons eu que 2 cas soit 9,52% avec fistule.
Ces données sont près des résultats de
SYLVIE PONTHIEUX et al. 2004, travaillant sur 85 drépanocytaires a
trouvé que la douleur était présente chez 100% des
drépanocytaires. La boiterie et l'importance fonctionnelle
représentait respectivement 71 cas (83,52%) et 47 cas (55,29%), la
fièvre était présente chez 32 patients (37,64%), la
tuméfaction était retrouvée chez 19 patients (28,78%),
tandis que la fistule chez 18 patients (21,17%).
SYLVIE PONTHIEUX et al. 2004 dans sa conclusion confirme que la
douleur est le malheureux sort du malade drépanocytaire, elle est
d'origine ischémique.
TRAORE et al. 2001 fait ses observations et trouve que la douleur
revenait comme plainte principale dans 83,2%.
GENTILINI 1995 revient sur la douleur, pour enfin dire, la
douleur bien que parfois variable dans sa durée, dans sa
fréquence et dans son intensité, c'est le symptôme dominant
chez les drépanocytaires. La douleur reste le signe majeur qui
amène les patients en consultation quelle que soit son origine.
SOUNA B.S.et al. 2006 travaillant sur 106
drépanocytaires nigériens a trouvé que la douleur
était présente chez 56,06% des drépanocytaires. Il a aussi
trouvé que la fièvre était présente chez 21
patients (31,81%), La fistule chez 26 patients (39,39%). La boiterie et
l'importance fonctionnelle représentait respectivement 23 cas (34,84%)
et 17 cas (25,75%), tandis que la tuméfaction était
retrouvé chez 19 patients (28,78%).
Pour plusieurs auteurs que nous avons consultés, la
douleur venait en premiere position des signes à l'entrée mais
souvent à des proportions différentes. Nos observations montrent
que la douleur est le signe important et fidèle de la
drépanocytose dans ses complications, la boiterie et l'impotence surtout
chez les adolescents.
Bien que les complications osseuses de la drépanocytose
ne soient pas d'origine infectieuse, la fièvre est le deuxième
signe dans les observations de SOUNA B.S. et al. 2006, il est logique, mais
dans notre milieu la fièvre est décapitée par l'abus des
antibiotiques et certains autres produits avant la consultation.
De la Localisation
Notre travail montre que le côté droit est le plus
touché, soit 42,85%, la localisation mixte ou bilatérale 23,80%,
le côté gauche représente 33,33%.
La hanche est la partie du corps la plus touchée par
les complications osseuse de la drépanocytose, elle représente 7
cas sur 21 observations, soit 33, 33% ; le genou fait la suite avec 23,80% soit
5 cas sur 21, la localisation des lésions dans la région
malléolaire représente 19,04% soit 4 cas sur 21, la diaphyse
tibiale 3 cas, soit 14,28% ; l'épaule et le fémur
représentent chacun 1 cas des localisations, soit 4,76%. Les
complications osseuses de la drépanocytose sont fréquentes au
niveau de la hanche du fait que la hanche supporte le poids du corps, ainsi
toute augmentation de la pression intraarticulaire secondaire a une thrombose
de vaisseaux synoviaux de la hanche, il conduit à une synovite ou
à une hémarthrose, qui conduit à un ralentissement de la
circulation qui aboutit à l'obstruction de la fovéa qui aggrave
l'ischémie au niveau de la tête fémorale TSHILOMBO K. 2008
.
La localisation au niveau de la hanche s'explique par le
calibre des ses vaisseaux réduits et l'absence de la circulation
collatérale de suppléance COULYBALY et al. MALI 2009,
CATONNE Y. et al. 2002 donne ses explications sur la
localisation bilatérale de la nécrose aseptique de la tête
fémorale la nécrose bilatérale est secondaire à une
évolution de la nécrose unilatérale.
KOUADIO et al. 2001 trouve une limitation du mouvement de la
cheville chez 10 patients pour une taille de 47 échantillons soit
21,27%. LEMAIRE et al. 1999 a enregistré les localisations
fémorales et tibiales dans 70% de cas. SOUNA B.S. et al. 2006 parle de
59,09% de localisation au membre inferieur et 37,87% au membre
supérieur.
Selon BEGUE et al. 2003 la localisation diaphysaire est
très fréquente chez le drépanocytaire et s'explique par
l'ischémie.
Du diagnostic
Nos analyses montrent une fréquence égale entre
la nécrose aseptique de la tête fémorale et
l'ostéomyélite qui représente chacune des complications 7
cas soit 33,33 %. Nous dévons savoir que l'ostéomyélite
regroupe deux entités différentes qui se présentent de la
manière suivante : l'ostéomyélite aigue 23,80% et
l'ostéomyélite chronique 9,52%.Les fractures sont aussi
fréquente chez le drépanocytaire avec une proportion égale
avec l'ostéomyélite aigue 23,80%.Le décollement
épiphysaire de l'humérus et l'arthrite du poigné
représente 9,52%.
Ces résultats ne sont pas loin d'autres observations a
notre possession, il est vrais que la nécrose aseptique de la tête
fémorale et l'ostéomyélite sont les drames du
drépanocytaire: HERNIGOU et al. 2003, montre que la
prévenance de la nécrose aseptique de la tête
fémorale est de 40% sur une étude 140 patients.
Pour 207 drépanocytaires Nigériens EBONG et al.
1998 a trouvé 78 cas soit 37% d'ostéomyélite.
WARE et al. 2004 a trouvé 41% sur 27 patients.
SOUNA B. S.2006 a trouvé dans ses observations de 66
drépanocytaires une distribution ci après: la métaphyse et
la diaphyse sont les sièges de prédilection avec 58,52% et
29,78%, épiphyse 10 cas soit 15,15% et 5 cas d'atteint
ostéo-articulaires soit 7,57% et 5 atteintes isolé. Nous n'avons
pas eu les résultats en rapport avec le décollement
épiphysaire de l'humérus et les arthrites, nous nous
réservons de toutes commentaires a ces sujets, mais les observations de
SOUNA B.S 2006. semble donner une vue d'ensemble sur les atteintes articulaires
et épiphysaire.
De la Radiographie
Il semble que la radiographie reste l'examen fondamental pour
diagnostiquer les complications osseuses de la drépanocytose dans un
délais bien déterminer pour chaque complications, la radiographie
faite peut être justifié par le fait que, en cas de toute
suspicion d'infection chez les drépanocytaires, une surveillance
minutieuse de l'architecture osseuse doit être de rigueur (TSHILOMBO K.
1986),
Nos analyses montrent, une satisfaction du clinicien par
l'obtention de résultat radiographique contrairement à d'autres
examens demandés. La radiographie est faite dans 100% des cas pour nos
observations. Nous avons trouvés 33,33% pour la déformation de la
tête fémorale, la réaction périostée et la
présence des séquestres 5 cas pour chaque image soit 23,80% pour
chaque image, les traits des fractures à une proportion de 28,52%, les
images normales dans 14,28% soit 3 patients.
La possibilité d'avoir une radiographie normale peut
être due au fait qu'au début des certaines complications osseuses
comme l'ostéomyélite, l'ostéonecrose de la tête
fémorale, la radiographie peut être normale surtout si elle est
fait avant 2 semaines (TSHILOMBO K. 2008).
Nos résultats sont proches aux résultats de
SOUNA B.S. ce dernier a trouvé 3 signes radiologiques. Il s'agissait des
images de séquestre, d'oedème des parties molles et de
réaction périostée chez respectivement 36.36%, 34,84% et
25.75% des patients. Il confirme aussi l'association des images
radiologiques
De la pyoculture
L'écouvillonnage était demandé, 6 cas
seulement soit 28,57% avaient les résultats, qui plaidé en faveur
d'une staphylococcie à 50%, le salmonelle à 16 ,7% et une flore
mixte chez trois patients soit 33,3%.
Nos résultats sont proches aux résultats de
SOUNA B.S. 2006, le staphylocoque est le germe le plus fréquemment
rencontré lors des hémocultures (35,71%), suivi des salmonelles
et des streptocoques avec 14,28% des cas chacun. Sur les 43 examens de pus
réalisés dans son étude, il a trouvé que le
staphylocoque est le germe prédominant avec 37,20% des cas suivis des
salmonelles et des bacilles gram négatif avec respectivement 16,27% et
9,30% des cas. Il a enfin noté que dans 21,42% des cas, les
hémocultures se sont révélées négatives et
l`examen du pus a été négatif dans 20,33% des cas.
Ces deux résultats sont proches, il est question de la
taille de l'échantillon et surtout du nombre très bas des
patients qui ont fait la culture.
Du traitement médical
Basé sur les antibiotiques dans une proportion de 71,4%,
les antalgiques et et autres produits à 100%l'acide folique chez 5
patients 23,80%.
Ces résultats ne sont pas comparable aux
référence a notre possession, SCHWARZINGER décrit la
lincomycine comme l'antibiotique à large spectre qui avec une bonne
diffusion osseuse.
SOUNA B.S. 2006 montre que l'antibiotique le plus
utilisé est l'oxacilline comme le médicament le plus
utilisé à 52,54%.Tout foyer ostéomyélitique
drépanocytaire exigera un examen approfondi à la recherche
éventuellement des germes en cause l'antibiothérapie ne sera
entreprise apres cette preuve formelle de la présence microbienne et
l'antibiogramme dans ce cas sera correctement fait dans les cas contraire il
faut s'abstenir (TSHILOMBO K. 1986)
Du Traitement chirurgical
Dans notre étude, 9 patients soit 42,85%avaient un
traitement orthopédique, 7 patients pour une prise en charge mixte
c'est-à-dire sanglante-orthopedique- médicale soit 33,33%.
antibiotiques et analgésiques dans 42,85% des cas.
L'ostéosynthèse étaient réalisés chez 6
patients soit 28,57% le drainage chez 5 patients soit 23,80%.
SOUNA B.S. 2006 dans ces observations l'immobilisation
plâtrée représente 76,47%, dans la série Malienne
28,57% représente le traitement orthopédique, la prise en charge
sanglante est représentée par la séquestration à
47,36%, mais aucun cas d'amputation n'est noté.
La chirurgie avec utilisation de prothèse
représente 9,4% dans la nécrose aseptique de la hanche stade II
et III de FICA. CATONNE Y. et al., 2002
Selon SIMON le traitement de la nécrose aseptique de la
tête fémorale, au stade avancé est superposable à
celui de toute coxopathie chronique .Il s'agit d'une arthroplastie totale ;
Notre faible taux de traitement chirurgical et la rareté
de l'utilisation des prothèses s'expliquent par l'indisponibilité
et le coüt élevé de prothèse dans notre milieu
De l'Evolution
L'évolution des complications de la
drépanocytose est variable selon le stade du diagnostic et elle est
proportionnelle au type de complication et à la prise en charge. Ainsi
dans nos observations, toutes les complications que nous avons observées
ont bien évolué dans une période de 4 semaines avec une
excellente évolution dans 2semaines soit 28,57% pour les cas des
infections ostéo-articulaires aiguës devant un bon
traitement.23,80% soit 5 cas ont évolué dans 3 semaines, c'est le
cas d'ostéomyélite chronique dans notre observation, la
complication qui a une période plus importante d'évolution reste
la nécrose aseptique de la tête fémorale autour de 5
à 6 semaines suivie des cas de fractures qui ont évoluées
autour de 3 à 5 semaines respectivement 33,33% et 28,57%. Nous devons
sans oublier qu'un certain nombre de cas près de 20% ont quitté
l'hôpital en cours du traitement et l'évolution nous est difficile
à expliquer pour ce cas.
L'évolution et la prise en charge sont jugées
bonnes dans 71,42% et mauvaises dans 28,57%, soit 6 cas sur notre observation.
COULIBALY et al., 2006 montrent une évolution favorable dans 62,25%,
SOUNA B.S. et al., 2006 parlent d'une évolution favorable dans 63,15% et
39,28% d'une bonne évolution dans les analyses de KEITA et al., 2001
Nos résultats sont très différents de ceux
de STULBERG qui a trouvé que l'évolution était
défavorable pour 80% cas.
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
I. CONCLUSION
Une étude rétrospective a été
réalisée sur 21 cas des complications osseuses de la
drépanocytose au service de chirurgie des cliniques universitaires de
Lubumbashi pendant une période de 2 ans allant du 1er Janvier
2008 au 31Décembre 2010.
En conclusion, les complications osseuses de la
drépanocytose sont observées dans notre environnement chez les
enfants, adolescents et les jeunes adultes, avec une fréquence
relativement élevée d'une complication osseuse chez le
drépanocytaire que chez une personne normale. La drépanocytose,
maladie de la douleur, rend difficile le diagnostique entre la douleur de crise
et nécrose débutante, ce qui rend le retard diagnostique et de la
prise en charge.
Près de 100% de nos patients consultent pour une
complication lorsque les manifestations sont présentes, ce sont la
douleur, la boiterie, une impotence fonctionnelle, une tuméfaction, pour
fièvre, voire pour présence d'une fistule. Dans la
majorité de cas, les patients présentent des images radiologiques
spécifiques d'une complication osseuse de la drépanocytose ce
sont par ordre de fréquence la déformation de la tête
fémorale, le trait de fracture, une réaction
périostée, le séquestre, les images mixtes ne sont pas
négligeables.
De nombreux travaux ont démontré le rôle
ischémique dans de l'hyperpression intra-osseuse dans la
physiopathologie des complications osseuses de la drépanocyte pour la
crise vaso-occlusive, les infections ostéo-articulaires, et les
nécroses aseptiques dont celle de la tête fémorale reste la
lésion grave d'approche thérapeutique difficile.
En ce qui concerne l'évaluation thérapeutique
aux cliniques universitaires de Lubumbashi, nous sommes satisfait de leur
manière de faire sous une conduite rigoureuse du chef de
département de chirurgie de l'université de Lubumbashi et ses
collaborateurs, il est question du département de santé publique
d'intensifier la sensibilisation sur la connaissance de la
drépanocytose, maladie de la douleur et invalidante.
II. RECOMMANDATIONS
A la lumière de nos résultats, nous formulons
quelques recommandations à différents niveaux de
responsabilité pour l'amélioration du diagnostic et de la prise
en charge des cas de complications osseuses de la drépanocytose.
Que l'Université de Lubumbashi en général
et la Faculté de Médecine en particulier initient et encouragent
les travaux de recherche dans le domaine des maladies
héréditaires visant à identifier les facteurs de risque
pour meilleure connaissance permettant leur lutte. L'installation d'une
unité de la prise en charge de drépanocytaires au sein des
Cliniques Universitaires de Lubumbashi, permettrait une meilleure organisation
des travaux de recherche dans ce secteur. Equiper cette institution
hospitalière de recherche des appareils modernes qui permettraient de
poser un diagnostic précausse.
Aux cliniciens, nous recommandons :
> D'exclure le diagnostic d'une complication osseuse de la
drépanocytose devant toutes douleurs chez les drépanocytaires
;
> De sensibiliser les parents sur l'importance de consulter
tôt des les premiers signes de la drépanocytose ;
> Une vaccination contre les germes encapsulés, la
prise régulière de l'acide folique et une bonne hydratation.
Au pouvoir public :
> de renforcer les campagnes de sensibilisation pour inciter
les parents à consulter en cas de signes d'appel de la
drépanocytose;
> d'équiper des Centres de Santé de
référence et Hôpitaux en matériel d'imagerie pour le
diagnostic des complications osseuses de façons précausse pour
une prise en charge sans risque;
> de former et recycler le personnel de santé pour une
conduite à tenir uniforme, bien codifiée et spécifique
;
> de financer et d'équiper le laboratoire provincial en
matériel d'analyse de l'hémoglobine gratuitement ou à
moindre coüt
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Inédit TSHILOMBO K. et al. Cours de chirurgie pédiatrique UNILU
2008. Inédit
TABLE DES MATIERES
PLAN DU TRAVAIL~ ~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
.0 INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~.1 CHAPITRE I.
GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE~~~~~~.~~~ ~4
I.1. LA DREPANOCYTOSE~~~~~~~~. ~~~.~~~.~~~~~~ 4 I.1.1. LA
DEFINITION~~~~~~~~~~~.~~~~~~~..~ ~~~ .4 I.1.2.
HISTORIQUE~~~~~~~~~~~.~~~~~~~..~~~ ~~~4 I.1.3.
EPIDEMIOLOGIE~~~..~~~~~~~~~~~~~~~. ~~~ .5 I.1.4.PATHOGENIE
~~~~~~~~ ~~~~~~~ ~~~ ~~~~~.6 I.1.5. LA SYMPTOMATOLOGIE~~~~~~~~~~~~~..~~.
~~ ~7 I.1.6. PARACLINIQUE ET DIAGNOSTIQUE~~~~~~~~..~~~~.~...9 I.1.7.
TRAITEMENT~~~~~~~~~~~~~~..~~~~~~.~ .~~10
I.1.7.1. TRAITEMENT PREVENTIF~~~~~~~~~~..~~~. ~~~.10
I.1.7.2. TRAITEMENT DES CRISES VASO-OCCLUSIVE 11
I.1.7.3. LA TRANSFUSION SANGUINE~~~~~~~~~~~~~. ~~ 12
I.1.7.3.1. LA TRANSFUSION SIMPLE~~~~~~~~~~. ~~.~~~~12
I.1.7.3.2. L'ECHANGE TRANSFUSIONNEL~~~~~~~. ~~~~ ~~12
I.1.7.4. LE TRAITEMENT PAR HYDROXYRE~~~~~~~~~~.~~.~13 I.1.1.7.5. LA GREFFE
DE LA MOELLE~~~~~~~~~~~~~~..~~13 I.1.8.
PRONOSTIC~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~13
I.2. LES COMPLICATIONS OSSEUSES DE LA DREPANOCYTOSE~.~~~14
I.2.1. PHYSIOPATHOLOGIE DES MANIFESTATIONS OSTTEO
ARTICULAIRE DE LA DEPANOCYTOSE~~~~..~~ ~~~~~~~~~ 14
I.2.2.LES OSTEOMECROSES EPIPHYSAIRES~~~~~~.~~~~~~~16
I.2.2.1. OSTEOMECROSE DE LA TETE FEMORALE~~~~~.~~~~~. ~~16
I.2.2.1.1. NECROSES DE L'ENFANT~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 16
I.2.2.1.2. NECROSE DE L'ADULTE~~~~~~~~~~~~~~~~..~ 18
I.2.2.1.3. NECROSE ITERATIVES~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 18
I.2.2.2. OSTEOMECROSE DE LA TETE HUMERALE~~~~~~~~~~ 18
I.2.2.3. AUTRES LOCALISATIONS~
~~~~~~~~~~~~~~.~~19 I.2.2.3.1. ATTEINTES
POLYEPIHYSAIRES~~~~~..~~~~~~~~~.19
I.2.2.3.2. L'ATTEINTE DES GENOUX~~~~~~~~~~~~~..~~..~19
I.2.2.3.3. L'ATTEINTE DE LA CHEVILLE 20
I.2.2.3.4. LA LOCALISATION A L'ASTRAGALE OU AU CALCANIUM 20
I.2.2.3.5. L'ATTEINTE DU RACHIS 20
I.2.3. LES COMPLICATIONS INTRA ARTICULAIRES ASEPTIQUE 20
I.2.3.1.
HEMARTHOSE..........................................................
......... 20
I.2.3.2. ARTHRITES
ASEPTIQUES............................................... 21
I.2.4.LES INFECTIONS OSTEO-ARTICULAIRES 21
I.2.4.1. OSTEOMYELITE
AIGUE....................................................... 21
I.2.4.2. OTEMYELITE
CHRONIQUE................................................. 22
I.2.4.3. ARTHRITE SEPTIQUE 23
I.2.5.FRACTURES PATHOLOGIQUES...............................
23
I.3. PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS OSSEUSES DE LA
DREPANOCYTOSE 24
I.3.1. SUIVI EN
CONSULTATION........................................ ............ 24
I.3.2.
HOSPITALISATION.............................................. 25
I.3.3. PRISE EN CHARGE MEDICALE 25
I.3.3.1. MESURE PROPHYLACTIQUES 25
I.3.3.1.1. LUTTE CONTRE LA DOULEUR 25
I.3.3.1.2. LA VACCINATION 26
I.3.3.1.3. LA REHYDRATATION 26
I.3.3.1.4. L'ANTIBIOTHERAPIE 26
I.3.3.1.5. SUPPLEMENT 27
I.3.3.1.6. LA TRANSFUSION 27
I.3.4. PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE 27
I .3.4.1MOYENS ORTHOPEDIQUES 27
I.3.4.1.1. IMMOBILISATION 27
I.3.4.2. LES MOYENS SANGLANTS 28
CHAPITRE II : CADRES DE
RECHERCHE.................................. ......... 30
I.1. PRESENTATION DU LIEU DU TRAVAIL 30 I.1.1. APERCU
HISTORIQUE DES CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE
LUBUMBASHI 30
I.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION 31
I.2. NATURE ET CADRE DE L'ETUDE 32
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES~~~~~~~~~~.~~~~~ 33
II.1.PATIENTS~~~. ~~~~~~~~~~~~ ~ ~~~~~~.~~ 33
II.2. MATERIELS~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~33
II .3 METHODE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.34
II.3.5. EVALUATION STATISTIQUE DES
RESULTATS~~~~~~~.~~34
II.4. DIFFICULTES RENCONTREES~~~..~~~~~~~~~~~~~~34 CHAPITRE
III : RESULTATS~~~~~~..~~~~~~~~~~~..~~~~~35 CHAPITRE IV : DISCUTION ET
COMMENTAIRE 50 CONCLUSION ET RECOMMANDATION~~~~~~~~~~~~..~~~~~57
CONCLUSION~~~~. 57
RECOMMANDATION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 58
BIBLIOGRAPHIE~~~~~.~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~...~..~59 TABLE DES
MATIERES~~~~~~~~..~~~~~~~~~~~~~~~..~63
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