III. Un cadre juridique ad hoc
1. Une instauration des opérations
matérialisée par une relation tripartite
La mise en place d'une animation commerciale ou encore d'une
opération d'événementiel relève d'une réelle
gestion de projet. En effet, le besoin est à l'origine formulé
par une marque (commanditaire ou maître d'ouvrage) mandatant, le plus
souvent, une société de marketing opérationnel (le
maître d'oeuvre) alors chargée de la mise en place de
l'opération. Un cahier des charges est élaboré dans
l'optique de mettre en exergue les différentes attentes émises
par l'entreprise donneuse d'ordres. Il incombe à la
société prestataire d'opérations commerciales terrain
d'assurer le recrutement d'une personne disposant du profil concordant au
profil de poste établi et, de garantir le suivi de cette dernière
jusqu'à l'aboutissement du projet.
Elle est également en charge de la partie logistique.
Le troisième acteur, le point de vente, est convoité par la
marque soucieuse de traiter des disponibilités de ce dernier, des
emplacements qu'il pourrait accorder aux produits donnés et des
commandes qu'il se doit de déclencher en fonction des besoins.
2. Une représentation active de la
profession, un pilier primordial : le SORAP
A) Présentation
du syndicat
Les entreprises rattachées au SORAP (Syndicat des
Professionnels de l'Action Commerciale Terrain) sont des professionnels de
l'action commerciale terrain, au service du développement des marques.
Les missions qu'elles ont fixées à leur syndicat professionnel
demeurent essentielles :
· les représenter auprès des pouvoirs
publics en tant qu'organisation patronale
· tenir un rôle actif dans le dialogue social
· veiller au respect des bonnes pratiques
L'appartenance au SORAP est un véritable label de
qualité vis à vis des partenaires de ces sociétés,
industriels et distributeurs. L'objectif premier de ce syndicat
professionnel : valoriser les métiers de l'animation
commerciale.
B) Ses
interlocuteurs
(a) Les partenaires sociaux, les pouvoirs publics :
Le SORAP représente ses membres et la profession au
sein de la Convention collective des Prestataires de Services du Secteur
Tertiaire. Il participe à ce titre aux négociations dans le cadre
de la commission mixte paritaire avec les partenaires sociaux et les pouvoirs
publics pour améliorer le contexte règlementaire régissant
la profession.
Le 13 février 2006, après trois années de
réflexion et de négociation, a été signé un
accord de branche définissant le recours à un contrat de travail
dédié au métier de l'animation, le contrat d'intervention
à durée déterminée. Ce contrat constitue une
avancée considérable dans le traitement social des animateurs et
la reconnaissance du métier de l'animation commerciale. La voie
conventionnelle a permis de combler le vide législatif en dotant la
profession d'un contrat conforme aux spécificités de l'animation
commerciale.
|