BURKINA FASO
Unité-Progrès-Justice &&&&&&&
Université Catholique de L'Afrique de
Société Burkinabè des Fibres Textiles
l'Ouest/ Unité Universitaire à
(SOFITEX) Bobo-Dioulasso (UCAO/UUB)
Burkina Faso 01 BP 147 Bobo-Dioulasso 01
01 BP : 1052-Tél : (226) 20 97 23 06 Tel : (226)
20 97 00 24/25/26
Email :
ucao.uub@fasonet.bf
Email:
dg@sofitex.bf
Site web:
www.ucao-uub.bf Site
web:
www.sofitex.bf
Présenté en vue de l'obtention
du
DIPLOME DE LICENCE EN ECONOMIE DU
DEVELOPPEMENT OPTION: MACROECONOMIE ET GESTION DU DEVELOPPEMENT
THEME : Culture du coton et diversification agricole
vers le tournesol : cas de la zone cotonnière de la
SOFITEX
Présenté par:
NANA Aymar Bérenger Ismaël
Directeur de stage: Monsieur BAYOULOU
Jonas
Directeur de la DEEP de la SOFITEX
Maître de stage: Monsieur BATIENE
Bolé
Chef de service des Etudes Economiques de la
SOFITEX
Juillet 2012
Sommaire
TABLEAU DES ILLUSTRATIONS II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
SIGLES ET ABREVIATIONS V
PREAMBULE VI
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET DIAGNOSTIC DU SOUS-SECTEUR
COTON 4
I.1 DEFINITION DE CONCEPTS 4
I.2 DIAGNOSTIC DU SOUS-SECTEUR COTON AU BURKINA FASO ET
PRESENTATION DU TOURNESOL COMME CULTURE ALTERNATIVE POUR LA DIVERSIFICATION
7
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL 13
II.1 CADRE METHODOLOGIQUE 13
II.2 CADRE INSTITUTIONNEL 14
CHAPITRE III: ANALYSE DE LA DIVERSIFICATION AGRICOLE VERS LE
TOURNESOL 17
III.1 ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE DU TOURNESOL PAR
RAPPORT AU COTON 17
III.2 AVIS DES PRODUCTEURS SUR LA DIVERSIFICATION AGRICOLE VERS
LE TOURNESOL 21
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 24
BIBIOGRAPHIE 25
ANNEXES i
TABLE DES MATIERES vi
UCAO/UUB Page
TABLEAU DES ILLUSTRATIONS
Liste des graphiques
Graphique 1 : Contribution du coton à la formation du PIB
et des exportations 8
Graphique 2 : Evolution de la production et de la superficie
cotonnière au Burkina Faso (2004/2005 à
2009/2010) 8
Graphique 3 : Evolution du rendement de coton graine au Burkina
Faso (2004/2005 à 2009/2010) 9
Graphique 4 : Répartition du capital de la SOFITEX 15
Graphique 5 : Coût global de production, revenu brut,
revenu net pour les deux cultures 21
Graphique 6 : Répartition des personnes
enquêtées sur la question de la connaissance du tournesol 22
Graphique 7 : Répartition des avis des producteurs sur la
question de l'accompagnement 23
Liste des tableaux
Tableau 1 : Coût d'utilisation des intrants du coton
(FCFA/ha/an) 18
Tableau 2 : Coût d'utilisation des intrants du tournesol
(FCFA/ha/an) 18
Tableau 3 : Coût global de production (FCFA/ha/an) 19
Tableau 4 : Compte d'exploitation 20
DEDICACE
Je dédie ce présent rapport à :
F mon père et ma mère qui m'ont toujours soutenu
moralement et n'ont ménagé aucun effort pour faire de moi ce que
je suis, que ce travail soit pour vous, le couronnement de vos efforts et le
fruit de tant d'années de souffrance et de dur labeur pour mon
éducation.
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos sincères remerciements à tous
ceux qui ont, d'une manière ou d'une autre, apporté leur
contribution à la réalisation du présent rapport.
Nos remerciements vont particulièrement à :
ü Monsieur Jonas BAYOULOU, Directeur des
Etudes Economiques et de la Prospective (DEEP) à la SOFITEX, pour nous
avoir accepté au sein de sa structure et pour son appui et ses conseils
tout au long de notre stage;
ü Monsieur Bolé BATIENE,
Chargé des Etudes Economiques à la SOFITEX, pour nous
avoir guidé tout au long de notre stage dans cette structure;
ü Monsieur Moumouni KONE, Economiste
gestionnaire, chargé de missions à la DEEP, pour ses conseils
pratiques ;
ü Monsieur Henry HIEN, pour sa
disponibilité et son soutien ; ü Tout le personnel de la
SOFITEX.
Nos remerciements vont également à l'ensemble des
corps administratif et professoral de l'UCAO/UUB pour avoir assuré notre
formation.
AICB
BEI
Bt
CAPES CERAO CFA
ESOP
FASO COTON
FCFA
FILSAH HVP
INERA INSD
MAHRH
MARI
PIB
SOCOMA SOFITEX
UNPCB
SIGLES ET ABREVIATIONS
Association interprofessionnelle du Coton du Burkina Banque
Européenne d'Investissement
Coton Bio technologique (ou Coton Génétiquement
Modifié) Centre d'Analyse des Politiques Economiques et Sociales
Conférence Episcopale Régionale de l'Afrique de l'Ouest
Communauté Financière Africaine
Entreprises de Services et Organisations de Producteurs
Société Cotonnière du Faso
Franc de la Communauté Financière Africaine
Filature du Sahel
Huiles Végétales Pures
Institut de l'Environnement et de la Recherche Agricole
Institut National de la Statistique et de la Démographie
Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques
Marge Après Remboursement des Intrants
Produit Intérieur Brut
Société Cotonnière du Gourma
Société Burkinabè des Fibres Textiles
Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina
|
PREAMBULE
La Conférence Episcopale Régionale de l'Afrique
de l'Ouest (CERAO) a créée l'Université Catholique de
l'Afrique de l'Ouest (UCAO) qui a ouvert ses portes au cours de l'année
académique 2005-2006. Elle est un réseau de huit (08)
Unités Universitaires à savoir :
> l'Unité Universitaire à Bobo au Burkina
Faso;
> l'Unité Universitaire à Bamako au Mali;
> l'Unité Universitaire à Abidjan en Côte
d'Ivoire ;
> l'Unité Universitaire à Conakry en
Guinée-Conakry ;
> l'Unité Universitaire à Ziguinchor au
Sénégal ;
> l'Unité Universitaire à Cotonou au
Bénin ;
> l'Unité Universitaire à Lomé au
Togo;
> l'Unité Universitaire à Yamoussoukro en
Côte d'Ivoire.
Depuis son ouverture, l'UUB a opté pour le système
LMD (Licence ; Master; Doctorat).
Le système d'enseignement de l'UCAO /UUB est bâti
autour du principe de base: « apprendre à apprendre, apprendre
à entreprendre et apprendre à être responsable ».
L'UUB a ouvert jusqu'à présent huit (08)
filières de formation et de recherches organisées autour de trois
(03) Unités de Formation et de Recherche (UFR) qui sont :
1) UFR/Sciences et Techniques (UFR/ST)
Elle regroupe trois (03) filières qui sont :
> biologie (Industrie Alimentaire et Analyse Biologique),
> informatique,
> génie civil.
2) UFR/Sciences Economiques et de Gestion
(UFR/SEG)
Elle regroupe trois (03) filières qui sont
> management /marketing,
> économie appliquée au
développement,
> finance/comptabilité.
3) UFR/Sciences Juridiques, Politiques et Humaines
(UFR/SJPH)
Elle regroupe deux (02) filières qui sont :
> Droit,
> sociologie appliquée au développement.
En vue d'accomplir la tâche qui lui est assignée,
l'UUB dans le cadre de son système académique
Licence-Master-Doctorat, organise des stages pratiques dont la durée et
les
objectifs sont fonction du niveau d'étude des
étudiants dans le but de leurs permettre de confronter leurs
connaissances théoriques aux réalités du monde
professionnel.
INTRODUCTION GENERALE
Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole avec un
climat tropical de type soudanosahélien. Ce climat se traduit par la
faible fertilité des sols et des fluctuations pluviométriques. Le
secteur agricole occupe plus de 86% de la population active et contribue
à la formation du PIB à hauteur de près de 40% et
génère 50% des recettes d'exportations (Ouédraogo, 2008).
La production agricole est à dominance céréalière
avec une moyenne de production annuelle de 2,6 millions de tonnes (CAPES,
2007). Quant aux principales cultures de rentes (coton, sésame,
arachide), elles occupent 12% des superficies cultivées annuellement
(MAHRH, 2007). Le coton demeure la première culture de rente du pays car
il participe fortement à sa croissance économique en favorisant
une importante entrée de devises. En 2004, la filière coton a
généré une recette de plus de 160 milliards de FCFA (INSD,
2006). Sa culture est pratiquée sur plus de 250 000 exploitations
agricoles regroupant plus de 350 000 producteurs (MAHRH, 2007) sur plus de 400
000 hectares. Le coton fait vivre directement près de 3 millions de
personnes et s'est révélé dans le temps comme un
véritable outil de lutte contre la pauvreté et
d'amélioration des conditions d'existence des populations en milieu
rural.
Cependant, la filière cotonnière connait
actuellement de nombreuses difficultés induites par l'instabilité
des cours mondiaux du coton couplée d'une volatilité remarquable.
De plus ces dernières années dans les pays
développés, des subventions sont accordées aux
cotonculteurs en plus des avantages (semences performantes, équipements
techniques modernes, etc.) dont ceux-ci bénéficient du fait du
niveau de développement technologique desdits pays. Ce qui a
contribué à créer une situation de dumping à
l'exportation. Cette situation se traduit par une offre excédentaire sur
le marché mondial, amplifiant ainsi la chute des cours internationaux. A
cela, il faudrait ajouter les fluctuations du taux de change en dollars et
l'euro. Or depuis 2002, il y a une dépréciation du dollar par
rapport à l'euro, ce qui pénalise le prix payé pour la
fibre de coton exportée depuis la zone CFA en raison de la parité
fixe entre l'euro et le FCFA. Quant au prix des intrants, ils connaissent
également une hausse continue ces dernières années en
raison d'une offre incapable de satisfaire une forte demande mondiale. Sur le
plan national, la filière cotonnière est aussi confrontée
à de nombreuses difficultés à savoir : la
dégradation des sols et de l'environnement ; la pression et
l'insécurité foncière ; le coût élevé
des intrants et des facteurs de production; une forte pression parasitaire ;
les impayés sur crédit intrants. Ces difficultés ont
accentué la paupérisation des producteurs qui se sont fortement
endettés. Face à cette situation, on assiste à
l'avènement du coton Bt à partir de 2008. Le coton Bt a
permis de résoudre en partie le problème du
coton au Burkina Faso notamment les problèmes parasitaires. Cependant
les autres aspects sont restés en l'état.
Ainsi, un projet d'étude sur la diversification
agricole en zone cotonnière a été mis en place par la
SOFITEX. Selon la SOFITEX, diversifier la production agricole apportera
indéniablement un surplus de revenus aux acteurs de la filière
mais également permettra de soulager toute la filière coton.
C'est ainsi que la société cotonnière, a envisagé
en plus du coton, d'intégrer le tournesol dans son système
d'exploitation.
Communément appelé grand-soleil, le tournesol
est très cultivé pour ses graines riches en huile (environ 40% de
leur composition) alimentaire de bonne qualité. Il est l'une des trois
sources principales d'huile alimentaire en Europe avec le colza, et l'olivier.
Sur le plan de la production, la Russie, l'Ukraine et l'Argentine sont les plus
grands producteurs mondiaux de graine de tournesol et représentent
près de 48% de la production mondiale en 2003/2004 (FAO Stat,
2003/2004).
Au regard de toutes ces performances, nous pouvons nous poser
la question centrale suivante : la diversification vers le tournesol est-elle
envisageable dans la zone cotonnière de la SOFITEX? Cette question
centrale de notre étude est sous-tendue par deux interrogations
fondamentales à savoir : le tournesol est-il plus rentable que le coton
? Quel est l'avis des producteurs sur cette diversification agricole vers le
tournesol?
L'étude vise à cerner la faisabilité de
cette culture dans la zone cotonnière de la SOFITEX, mais aussi à
découvrir ses avantages. Pour mener à bien la présente
étude et répondre aux diverses questions posées ci-dessus,
nous nous sommes fixés quelques objectifs. Ainsi, l'objectif principal
de notre étude est de contribuer à l'analyse d'une
possibilité de diversification vers le tournesol. Quant aux objectifs
secondaires, ils peuvent se résumer comme suit:
Ø estimer la rentabilité financière du
tournesol par rapport au coton à travers le compte d'exploitation ;
Ø faire ressortir l'avis de producteurs sur la
diversification agricole en générale et le tournesol en
particulier.
De ce qui précède, il se dégage les
hypothèses suivantes :
Ø H1 : le tournesol est financièrement plus
rentable que le coton ;
Ø H2 : l'avis des producteurs est favorable à la
diversification vers le tournesol.
Ce rapport se veut une synthèse des résultats de
l'étude. Il s'articule autour de trois grands chapitres. Le premier
chapitre présente l'approche théorique et le diagnostic de la
situation du coton au Burkina (Chapitre I). Le deuxième chapitre
s'intéresse au cadre méthodologique et institutionnel (Chapitre
II) et le dernier chapitre porte sur l'analyse de la diversification agricole
vers le tournesol, cas de la SOFITEX (Chapitre III).
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET DIAGNOSTIC DU SOUS
SECTEUR COTON
Le succès d'une étude dépend en grande
partie des orientations théoriques accordées par la recherche.
Dans ce chapitre, nous abordons d'abord la définition de concepts,
ensuite nous ferons un diagnostic de la situation du coton au Burkina Faso,
puis nous terminerons par une brève présentation du tournesol.
I.1 DEFINITION DE CONCEPTS
Les concepts que nous définirons dans cette partie
concernent essentiellement la diversification agricole et ses
différentes modalités, ainsi que la rentabilité et le
compte d'exploitation.
I.1.1 Diversification agricole
Selon Moustier1 (1997), de
manière classique, la diversification a souvent été
considérée par les économistes comme le fait, pour une
entreprise, de varier ou d'élargir la gamme de ses produits et de ses
clients pour se développer ou se protéger des aléas de son
activité principale. Appliquée à l'agriculture, la
diversification pouvait être définie comme l'introduction ou le
développement de spéculations additionnelles aux
spéculations existantes. La diversification peut concerner un pays, une
région, une exploitation ou même une parcelle. Ainsi, ce que l'on
appellera à l'échelle d'un pays «diversification»
correspondra souvent au développement d'exploitations agricoles
spécialisées en termes d'espèces cultivées et de
produits commercialisés. Par exemple, la diversification
maraîchère dans les départements et territoires d'outre-mer
(DOM-TOM) et en Afrique correspond à la fois à l'essor
d'exploitations de polyculture associant vivriers et maraîchages et
d'exploitations spécialisées, en particulier en zone
périurbaine.
Cependant, la diversification agricole a souvent un sens assez
global. Si le terme de diversification agricole peut revêtir plusieurs
acceptions, deux éléments particuliers viennent pourtant lui
donner un nouvel écho à savoir des dimensions non plus
strictement économiques (sens de diversification d'une entreprise ou de
diversification d~une industrie), mais aussi écologiques et sociales. La
fonction sociale de l'agriculture se
1 E. MALEZIEUX, P. MOUSTIER, Cahiers Agricultures vol. 14,
n° 3, mai-juin 2005, La diversification dans les agricultures
du sud : à la croisée de logiques et d'environnement et de
marché ;
modifie et la diversification peut alors s'accompagner de
l'émergence de nouvelles fonctions pour les agriculteurs, qu'ils
deviennent polyactifs ou gardien d'un espace rural. Ce contexte de
multifonctionnalités, qui place la diversification dans la logique de la
révolution doublement verte, vient modifier profondément le sens
même du processus de diversification (Griffon,
(1996))2.
Sur le plan écologique,
Malézieux3 (2005) traduit le terme «
diversification » par l'action d'un agriculteur ou d'une communauté
rurale, pour favoriser le développement durable de systèmes de
culture ou de systèmes de production caractérisés par des
niveaux plus élevés de biodiversité. D'autres auteurs ont
élargi le champ de la diversification agricole.
Selon Nihous4 (juin 2008) la
diversification agricole est définie comme étant les
activités lucratives indissociables de l'exploitation, donc
réalisées avec les moyens humains, patrimoniaux et
matériels de l'exploitation.
La diversification agricole est un concept qui prend plusieurs
dimensions telles que la diversification verticale et horizontale.
Ø Diversification verticale
Diversifier, c'est une réponse à la segmentation
croissante des marchés, c'est-à-dire la coexistence de classes de
consommateurs aux caractéristiques économiques et culturelles de
plus en plus contrastées, qui exigent des produits divers que ce soit en
termes de gamme ou de qualité. En zone cotonnière, la
diversification verticale est axée sur les types de coton et les
transformations supplémentaires des graines de coton qui peuvent
apporter une plus grande valeur ajoutée. Les graines de coton (jadis
traitées comme déchets) ont permis l'établissement
d'huileries procurant l'huile de table, savons et tourteaux pour le
marché local. Mais, malgré l'augmentation rapide de la
production, la demande de tourteaux pour l'alimentation du bétail
dépasse encore l'offre. Grâce à une meilleure valorisation
locale, la part de la vente des graines dans les recettes de la SOFITEX a
triplé depuis 1995. L'expérience dans le domaine
2 GRIFFON, Vers une révolution doublement
verte. Acte du séminaire des 8 et 9 novembre 1995.
Poitiers : Centre de coopération internationale en recherche agronomique
pour le développement (CIRAD) ; Unité de recherche en prospective
et politiques agricoles (Urpa), 1996 ; 206 p
3 MALEZIEUX, E., Agriculture du Sud, forêts tropicales,
effet de serre. De nouveaux défis pour la recherche agronomique.
Montpellier: Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (CIRAD), (2004) ; 50 p
4 NIHOUS, Juin 2008, Rapport sur la diversification
et la valorisation des activités agricoles au travers des services
participant au développement rural
de l'industrie textile n'a pas été un grand
succès. La Filature du Sahel (FILSAH), la seule filature restante
après la fermeture de FASO-FANI, a reçu un prêt de 1
million d'euros de la BEI en 1997, pour son implantation; elle a connu des
difficultés au début des années 2000 suite à la
crise ivoirienne qui a entrainé la perte de son principal
débouché. De nos jours, la FILSAH est en phase de redynamisation
de ses activités sur la base d'une stratégie de
développement durable convenue avec les pouvoirs publics.
Ø Diversification horizontale
Diversifier, c'est également diminuer les risques de
dépendre d'un seul produit ou d'un nombre limité de produits dont
le prix peut s'effondrer. La diversification horizontale dans la zone
cotonnière favorise, lorsque les conditions le permettent, les
activités génératrices de revenus destinées
à relever les exploitants d'une dépendance à
l'égard d'une monoculture. Le système de rotation coton/maïs
a été performant, mais il peut être amélioré
par l'introduction de légumineuses (niébé) apportant une
partie de l'azote nécessaire au coton et la constitution d'un sous
couvert végétal protégeant les sols de l'érosion.
Parallèlement le développement des autres filières
porteuses (niébé, fruits et légumes, oléagineux et
productions animales) devrait être encouragé dans les zones
où les conditions agro écologiques sont favorables.
Le projet de diversification de la société
cotonnière est ainsi basé sur la diversification horizontale.
I.1.2 La rentabilité
D'après le dictionnaire universel, le mot
rentabilité désigne le caractère de ce qui est rentable,
qui produit une rente, un bénéfice.
Le dictionnaire économique le définit comme la
« capacité » d'un capital placé ou investi à
procurer des revenus exprimés en termes financiers. On distingue
cependant deux sortes de rentabilité : la rentabilité
financière et la rentabilité économique.
La rentabilité financière exprime le revenu
financier (profit, intérêt) d'un agent alors que la
rentabilité économique exprime les avantages ou les gains pour la
collectivité dans son ensemble (Wikipédia, 2011). En d'autres
termes, la rentabilité financière est le rapport entre le profit
net et l'actif. La rentabilité économique est le rapport entre
l'excédent brut d'exploitation et le capital fixe brut ou entre
l'excédent net d'exploitation et l'ensemble des actifs non
financiers. La rentabilité économique peut aussi
prendre en compte les externalités induites par l'activité
(Wikipédia, 2011).
Dans le cas de la production du coton, la rentabilité
financière est obtenue par comparaison (rapport) du revenu brut et du
coût total de production.
I.1.3 Compte d'exploitation
Le compte d'exploitation est un compte financier qui
résume les recettes et les dépenses d'une entreprise au cours
d'un exercice comptable, en général une année ou une
campagne de production (Wikipédia, 2011). C'est donc un état
(document) qui rend compte des résultats de l'activité de
l'entreprise pendant l'exercice. Le résultat net ou
bénéfice est ce qui reste après que les dépenses de
production ont été déduites de la vente des produits. En
d'autres termes résultat ou bénéfice = recettes -
dépenses (Wikipédia, 2011). Les recettes dans la plupart des
exploitations proviennent de la vente des produits cultivés ou des
animaux. Le poste des dépenses d'exploitation en numéraire
détaille toutes les dépenses en argent engagées pour la
production.
I.2 DIAGNOSTIC DU COTON AU BURKINA FASO ET PRESENTATION
DU
TOURNESOL COMME CULTURE ALTERNATIVE POUR LA
DIVERSIFICATION Le diagnostic de la situation du coton au Burkina Faso
concerne essentiellement la contribution du coton à la formation du PIB
et aux exportations, l'évolution de la production du coton graine et la
présentation du tournesol comme culture alternative.
I.2.1 Contribution du coton à la formation du PIB et
aux exportations
Le coton burkinabè, avec une production annuelle dont
le record (713 000 tonnes) atteint lors de la campagne 2005/2006, contribue
à environ 4% du PIB du pays. En moyenne, les produits de coton ont
contribué à 70% des exportations du pays sur la période
1999/2005, avec un record de 77,3% atteint en 2004 correspondant à une
valeur de 160 milliards de FCFA (. (cf. graphique 1).
Graphique 1 : Contribution du coton à la formation
du PIB et des exportations
Source : INSD, 2006
I.2.2 Evolution de la production du coton graine
Le coton présente la spécificité
d'être une culture encadrée par les agents des
sociétés cotonnières. Les statistiques sur le coton
montrent que la production nationale était en constante évolution
jusqu'en 2005/2006, date à laquelle, la production connait une baisse.
Le graphique 2 retrace l'évolution de cette production de 2004/2005
à 2009/2010.
Graphique 2 : Evolution de la production et de la
superficie de coton graine au Burkina Faso (2004/2005 à 2009/2010)
Source : Données de la SOFITEX, SOCOMA, FASO
COTON
Le graphique montre qu'en 2004/2005 et 2005/2006, la
production a connu une légère hausse passant de 632 355 tonnes
à 713 661 tonnes. Toutefois, sur la période de 2005/2006 à
2007/2008, nous constatons une chute de la production passant de 713 651 tonnes
à 355 388 tonnes. Cette situation pourrait s'expliquer par les
importantes subventions accordées par les pays développés
à leurs cotonculteurs, la dépréciation du dollar par
rapport à l'euro constaté depuis 2002, mais également par
la hausse du prix des intrants. Toutefois, de 2007/2008 à 2008/2009, la
production connait à nouveau une légère hausse atteignant
446 628 tonnes, puis une baisse à la campagne suivante soit 361 102
tonnes (2009/2010).
Quant à la superficie, le graphique montre que de
2004/2005 à 2006/2007, les superficies connaissent une hausse de 566 520
hectares à 713 934 hectares. Cette situation est due au prix
relativement élevé du kg de coton graine (soit 210 FCFA). Mais la
baisse du prix intervenue en cours de campagne 2006/2007 à 2007/2008 a
entrainé une démotivation des producteurs d'où une
diminution des superficies de 713 934 hectares à 425 674 hectares. De
2007/2008 à 2009/2010 les superficies ont connu une légère
stabilisation due à une légère hausse du prix du coton qui
n'a pas réussi à mettre en confiance les producteurs. .
Graphique 3 : Evolution du rendement du coton graine au
Burkina Faso (2004/2005 à 2009/2010)
Source : données de la SOFITEX, SOCOMA, FASO
COTON
En ce qui concerne les rendements, on enregistre une
régression régulière de 2004/2005 à 2007/2008
où elle atteint moins de 900kg à l'hectare.
Tout ceci trouve une explication. En effet, la filière
coton connait des difficultés ces dernières années, et
comme difficultés :
Ø la productivité marginale à l'hectare ne
s'améliore plus depuis une décennie ;
Ø le prix du coton est en baisse constante sur le
marché mondial depuis 2007 pendant qu'on enregistre une hausse du
coût des intrants ;
Ø les risques accrus de dégradation de
l'environnement, de la santé humaine et animale en étroite
corrélation avec l'utilisation accrue de pesticides et d'engrais
chimiques ;
Ø les impayés sur crédit intrants;
Ø enfin, il y a les aléas pluviométriques de
ces dernières années.
Face à ces difficultés persistantes qui
pèsent sur la durabilité de la filière cotonnière,
un projet d'étude sur la diversification agricole vers le tournesol en
zone cotonnière a été mis en place par la SOFITEX. Mais
qu'est-ce que le tournesol ?
I.2.3 PRESENTATION DU TOURNESOL
Il s'agit ici de décrire le tournesol (photo cf. annexe
3), ainsi que ses utilisations possibles. Enfin, nous présenterons les
conditions de culture de cette spéculation.
I.2.3.1 Description
Originaire du Pérou, Hélianthus annuus L., (qui
veut dire « fleur du soleil ») communément appelé
tournesol, est une plante oléagineuse appartenant à la famille
des Astéracées. C'est une grande plante annuelle, à tige
très forte et peu ramifié, pouvant atteindre jusqu'à 4
mètres de hauteur. Les feuilles simples, cordées (en forme de
cSur), alternées, sauf à la base où elles sont parfois
opposées, ont un pétiole plus ou moins long et sont rudes au
toucher. Les fleurs extérieures ligulées disposées sur un
seul rang, sont généralement jaunes (cf. photo 1). Les fleurs
centrales en tube sont jaune pâle ou rouge foncé chez les
variétés anthocyanées. Le tournesol donne des fleurs qui
tournent au cours de la journée, en suivant la trajectoire du soleil.
Les fruits sont des akènes surmontés par deux
écailles en arête. Le tournesol est doté d'une longue
racine pivotante capable d'aller explorer les profondeurs du sol. Lorsqu'elle
ne rencontre pas d'obstacle, elle peut venir puiser l'eau et les
éléments nutritifs situés à 2 mètres de
profondeur. L'appareil racinaire du tournesol exploite en fait les ressources
hydriques disponibles dans chaque horizon du sol : les performances de ses
racines sont supérieures à celles du blé et du soja.
I.2.3.2 Utilisation
Le tournesol qui est une culture oléagineuse semble
présenter de bons rendements en huile dans des bonnes conditions
pluviales. Cette huile peut être utilisée à plusieurs fins
à savoir :
Ø Dans l'alimentation humaine : l'huile de
tournesol est appréciée pour son équilibre en acides gras.
D'après les nutritionnistes, cette huile a d'excellentes qualités
diététiques, par exemple pour combattre le diabète. Elle
entre dans la composition des margarines, de la fabrication de savons et de
cierges.
Ø Dans l'alimentation animale : la plante
entière récoltée avant maturité est utilisée
comme fourrage. De plus les résidus de trituration, appelés
tourteaux, sont riches en protéines, dont un acide aminé
très recherché dans l'alimentation du bétail, la
méthionine.
Ø Comme agro-carburant : l'huile de tournesol
peut être utilisée comme agro-carburant pour les moteurs
diésel, soit directement en tant qu'Huile Végétale Pure
(HVP), ou après estérification en ester méthylique
(diester). Les expérimentations à 100% d'HVP sur les poids lourds
fonctionnent généralement avec un système de
démarrage au gasoil. L'huile pure, contrairement au diester, ne
nécessite aucun procédé industriel de fabrication. Une
presse suffit, suivie d'un filtre performant.
I.2.3.3 Culture du tournesol
Le tournesol affectionne des climats chauds et secs. Peu
gourmand en eau, sa racine pivot lui permet de capter l'eau en profondeur, deux
à quatre arrosages suffisent pour une année moyenne. Ces besoins
en azote sont faibles (80 unités/ha contre 180 pour du maïs), mais
il faut prévoir une bonne fumure de fond (80 unités de phosphore
et de potassium) et du bore. C'est une plante plus sensible à la
qualité du sol (profondeur, structure) qu'à l'ajout d'engrais.
Elle est peu sensible aux insectes (sauf en début de cycle) et les
variétés commerciales ont des résistances importantes aux
attaques fongiques, de ce fait elle n'a quasiment pas besoin d'être
traitée. C'est une culture de printemps, il se sème vers
avril/mai et sa récolte débute en miaoût.
Au Burkina Faso, l'expérience de la culture du
tournesol a été tentée pour la première fois en
1951 puis une deuxième fois dans les années 70. L'objectif
visé était d'évaluer l'adaptabilité du tournesol
aux conditions du Burkina Faso en pluvial, en irrigué et en irrigation
de complément/ rotation tournesol et blé. Les recherches
menées sur le tournesol entre 1970 et 1986 ont montré que la
plante s'adaptait aux conditions pluviales ou en irriguée du Burkina
Faso. Le rendement moyen en pluvial était de 1500 kg/ha et passait
à 3000 kg/ha dans la Vallée du Sourou en irrigué.
Malgré ces performances, le tournesol n'a pas été
adopté comme
culture oléagineuse au Burkina. C'est autour de 2005
qu'on assiste à un intérêt accordé à la
plante par des structures agricoles et de particuliers.
Ainsi depuis 2005, la Société Cotonnière
du Gourma (SOCOMA) a introduit le tournesol dans le système
d'encadrement des producteurs comme innovation pour améliorer le
système de production du coton dans sa zone cotonnière. Au niveau
de la SOFITEX, c'est à la Direction des Etudes Economiques et de la
Prospective qu'est revenu la charge de mener l'étude sur la
diversification. Ainsi le tournesol qui est un secteur dynamique en
matière d'huilerie a été ciblé, d'où notre
étude. Nous verrons par la suite le cadre méthodologique et le
cadre institutionnel.
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET CADRE
INSTITUTIONNEL
Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord le cadre
méthodologique, ensuite nous présenterons le cadre
institutionnel.
II.1 CADRE METHODOLOGIQUE
Une phase importante de la recherche est sans doute la collecte
des données. Pour notre étude nous avons utilisé des
techniques afin de pouvoir réunir les données quantitatives ainsi
que qualitatives qui ont fait l'objet de notre analyse.
II.1.1. Population cible
Notre étude s'est effectuée à la SOFITEX
et dans 03 provinces. La population cible de cette étude prend en compte
les acteurs du coton à savoir les travailleurs de la
société cotonnière SOFITEX ainsi que les producteurs de
coton dans la zone cotonnière de la SOFITEX.
II.1.2 Choix de l'échantillon
Notre échantillon a porté sur 04 cadres de la
société cotonnière, 33 producteurs de coton dans la zone
cotonnière de la SOFITEX dont la répartition est la suivante : 10
ressortissants de la province du Tuy, 13 ressortissants de la province du
Mouhoun, et 10 ressortissants de la province de la Comoé, respectivement
des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, et des Cascades.
Le choix des individus s'est fait de façon aléatoire.
Notons que le choix de ces localités s'est fait en se
basant sur le fait qu'elles sont les plus productrices de coton.
II.1.3 Les méthodes de collecte de
données
L'étude s'est appuyée sur 2 sources fondamentales,
à savoir : l'exploitation de la documentation existante, les
enquêtes et les entretiens.
Ø La recherche documentaire
Une première partie a consisté en la collecte de
données à partir des ouvrages et publications scientifiques,
relatifs au coton et à la diversification agricole. Elle s'est
réalisée au sein de la SOFITEX. Nous avons aussi
sélectionné des articles sur des sites internet.
Ø L'entretien
Une deuxième partie a consisté en l'enquête
de terrain. En ce qui concerne cette phase, nous avons procédé
à une interview de la population concernée par notre étude
à travers des guides
d'entretiens (voir annexe). Nous nous sommes d'abord entretenu
avec des cadres de la SOFITEX à savoir le Directeur des Etudes
Economiques et de la Prospective (DEEP), le Chef de service de l'étude
économique, le Chargé des missions, puis enfin, avec les
producteurs.
II.1.4 Le traitement des données
Nous avons procédé au traitement manuel des
données collectées qui a consisté à
dépouiller un nombre important d'entretiens qui représente le
point de vue de l'ensemble des personnes interviewées. Nous avons aussi
procédé à la mise en évidence de certaines
tendances grâce au logiciel MS Excel qui nous a d'ailleurs permis de
faciliter l'analyse des données de l'enquête.
II.1.5 Difficultés de l'étude
D'une manière générale, l'étude
s'est bien déroulée. Cependant nous avons été
confronté à certaines difficultés notamment le manque de
moyens financiers, et la situation de crise qui prévalait dans certaines
zones cotonnières lors de notre étude, ce qui nous a
empêché d'étendre nos enquêtes à un nombre
plus important de producteurs.
II.2 CADRE INSTITUTIONNEL
II.2.1 Historique de la SOFITEX de 1949 à nos
jours
Le coton a toujours été un élément
de l'assolement des exploitations paysannes afin de satisfaire aux besoins
domestiques, économiques et rituels.
Cependant, les besoins industriels nés de la
colonisation ont amené la métropole à élaborer des
politiques afin de promouvoir le développement de cette culture de
rente. C'est ainsi qu'en 1949, la Compagnie Française pour le
Développement des Fibres Textiles (CFDT) fut créée avec
son siège social à Bobo-Dioulasso. La CFDT va continuer à
être en charge du devenir de la filière jusqu'en 1979,
année de création de la Société Voltaïque des
Fibres Textiles qui est devenu la Société Burkinabè des
Fibres Textiles (SOFITEX) depuis 1984.
La SOFITEX est placée de nos jours, sous la tutelle du
Ministère du Commerce, de la Promotion de l'Entreprise et de
l'Artisanat. Elle est une société anonyme au capital social
actuel de 38.628.000.000 FCFA. Son capital est reparti comme suit: l'ETAT 69%,
l'UNPCB 30% et les BANQUES 1%.
Culture du coton et diversification agricole vers le tournesol :
cas de la zone cotonnière de la SOFITEX Graphique 4 :
Répartition du capital de la SOFITEX
Source: SOFITEX
L'organisation de la SOFITEX se présente comme suit:
II.2.2 Le Cabinet du Directeur Général
Le Cabinet du Directeur général est la cellule
organisationnelle chargée de fixer les objectifs stratégiques,
définir la politique générale de la société
et imprimer le dynamisme stratégique au fonctionnement de l'entreprise.
Il comprend :
> les Conseillers Techniques;
> la Direction de l'Audit Interne et du Contrôle de
Gestion ;
> le Secrétariat du Cabinet;
> le Service Relations Publiques et Presse ;
> la Délégation SOFITEX à Ouagadougou
(DO) ;
> les Régions Cotonnières (RC) ;
> les Services Informatiques Exploitation (SIE) et
Réseaux et Télécommunications (SIRT)
II.2.3 Le Secrétariat Général
Le Secrétariat Général (SG) assiste le
Directeur Général dans l'application de la politique de la
société. Il est en particulier chargé de la coordination
administrative des directions centrales, de l'intérim du Directeur
Général. Relèvent du domaine de la coordination du
Secrétariat Général, les directions suivantes :
Ø la Direction du Développement de la Production
Cotonnière (DDPC) ; Ø la Direction Industrielle (DI) ;
Ø la Direction des Transports et de la Logistique (DTL)
;
Ø la Direction Commerciale (DC) ;
Ø la Direction des Ressources Humaines et des Affaires
Administratives (DRHA) ; Ø la Direction des Intrants et du Crédit
Agricoles (DICA) ;
Ø la Direction des Finances et de la Comptabilité
(DFC) ;
Ø la Direction d'Approvisionnement et Transit (DAT) ;
Ø la Direction des Etudes Economiques et de la Prospective
(DEEP).
Nous tenons à préciser que nous avons
effectué notre stage exactement dans cette dernière direction
(DEEP). Cette direction est composée de deux(02) services: le service
des études économiques et le service suivi-évaluation des
études et projets. Les attributions du directeur de la DEEP s'articulent
autour de deux(02) missions fondamentales :
Ø une mission relative à l'étude de
l'environnement économique et à l'analyse des questions actuelles
afin de développer la capacité de réaction de la
société.
Ø une mission prospective qui développera la
force d'anticipation de la SOFITEX, entreprise moderne, à la recherche
de l'excellence dans un environnement en constante évolution.
Tout comme les deux(02) autres sociétés
cotonnières (SOCOMA à l'Est et FASOCOTON au Centre), la SOFITEX a
ses propres régions cotonnières implantées dans sept(07)
localités et chaque localité ayant au moins une usine
d'égrenage. Il s'agit de : Banfora, Bobo-Dioulasso, Dédougou,
Diébougou, Houndé, Koudougou, Ndorola. (cf. annexe 4)
CHAPITRE III : ANALYSE DE LA DIVERSIFICATION AGRICOLE
VERS LE
TOURNESOL
Ce chapitre expose les différents résultats
obtenus lors de notre recherche sur la diversification agricole vers le
tournesol dans la zone SOFITEX. De ce fait, nous ferons une comparaison sur la
rentabilité financière du tournesol et celle du coton et par la
suite, nous ferons ressortir l'avis de producteurs sur la diversification
agricole en général et le tournesol en particulier.
III.1 ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE DU TOURNESOL
PAR
RAPPORT AU COTON
Cette analyse consistera à faire dans un premier temps une
estimation des coûts de production, et deuxièmement, une analyse
du compte d'exploitation pour ces deux cultures.
III.1.1 Estimation des coûts de production
Dans la détermination des coûts de production,
nous distinguons deux types de coûts : il s'agit des coûts
payés (les seuls qui sont présentés) et les coûts
non payés. Les coûts payés regroupent les coûts
d'intrants, d'entretien du matériel de culture attelée et
d'utilisation du matériel. Les coûts non payés sont
constitués essentiellement de la main d'Suvre familiale.
III.1.1.1 Coût du matériel
Il existe une grande difficulté dans le calcul du
coût d'utilisation du matériel agricole dans notre pays car le
même matériel est souvent utilisé pour pratiquer
différentes cultures. Donc il paraît difficile d'affecter les
charges d'amortissement à une culture donnée. Nous retiendrons
comme coût d'amortissement du matériel, les coûts de
location ou de prestations de service.
III.1.1.2 Coût des intrants
Ø Pour le tournesol, les intrants sont constitués
de la semence conventionnelle, de l'engrais chimique.
Ø Pour le coton, les intrants sont constitués de la
semence conventionnelle, de l'engrais chimique, des insecticides, des
herbicides chimiques.
Les coûts relatifs à ces différents intrants
sont consignés dans les tableaux suivants :
Tableau 1 : Coût d'utilisation des intrants du coton
(FCFA/ha) 2011/2012
Désignations
|
Coût unitaire (FCFA/kg ou litre)
|
Quantité par ha (kg ou litre/ha)
|
Coût total
|
Semence conventionnelle (kg)
|
438
|
12
|
5 260
|
Engrais NPK (kg)
|
334,96
|
150
|
50 244
|
Engrais Urée (kg)
|
368,90
|
50
|
18 445
|
Insecticides (litre)
|
4885
|
6
|
29 310
|
Herbicides (kg)
|
5837
|
1
|
5 837
|
Appareil (Pièce)
|
28 090
|
1
|
28 090
|
TOTAL
|
|
|
137 186
|
Source: SOFITEX
Tableau 2 : Coût d'utilisation des intrants du
tournesol (FCFA/ha) 2011/2012
Désignations Coût unitaire Quantité
par ha Coût total
(FCFA/kg ou litre) (kg ou litre/ha)
Semence conventionnelle (kg)
|
1000
|
6
|
6 000
|
Engrais NPK (kg)
|
334,96
|
150
|
50 244
|
Engrais Urée (kg)
|
368,90
|
100
|
36 890
|
TOTAL
|
|
|
93 134
|
Source : Compilation de données UNPC-B, SOFITEX
Ces différents tableaux nous montrent que le coût
des intrants engagés dans le coton est plus élevé que
celui du tournesol. Soit de 137 186 FCFA/ha et 93 134 FCFA/ha respectivement
pour le coton et le tournesol pour la campagne 2011/2012. Ce fort niveau des
dépenses d'intrants dans la culture du coton est essentiellement
dû à une forte utilisation des produits chimiques et à leur
prix très élevé.
III.1.1.3 Coût global de production
La somme des différents coûts engagés nous
donne un coût global de production pour ses deux cultures (coton et
tournesol). Ses calculs sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Culture du coton et diversification agricole vers le tournesol :
cas de la zone cotonnière de la SOFITEX
|
Tableau 3 : Coût global de production (FCFA/ha)
2011/2012
|
|
|
|
|
Opérations culturales
|
Coton
|
Tournesol
|
Coût des intrants
|
137 186
|
93 134
|
Coût d'entretien du matériel
agricole
|
10 000
|
10 000
|
Coût de location des appareils de
traitement
|
4 000
|
4 000
|
Coût global de production
|
151 186
|
107 134
|
Source: données de l'enquête
Dans notre analyse, nous remarquons que si l'on fait une
combinaison des coûts de production pour obtenir un coût global de
production pour ces deux cultures, on constate que celui du coton (151 186
FCFA/ha) est très élevé par rapport à celui du
tournesol (107 134 FCFA/ha). Nous obtenons une différence de 44 052
FCFA/ha en ce qui concerne la campagne 2011/2012.
III.1.2 Analyse du compte d'exploitation des
différentes cultures
Le tableau ci-après présente une estimation des
comptes d'exploitation d'un hectare de coton et de tournesol. Les
données consignées dans ce tableau sont celles de l'enquête
terrain. Les prix du coton graine et du tournesol sont ceux de la campagne
2011/2012.
Tableau 4 : Compte d'exploitation 2011/2012
Désignation Coton Tournesol
Rendement (kg/ha) 1200 1500
Prix (FCFA/kg) 245 170
Revenu brut (1) (FCFA/ha) 294 000 255 000
Coût Global de production (2) 151 186 107
134
(FCFA/ha)
Coût de revient du kg (3) : 125,98
71,42
(2)/rendement (FCFA/kg)
MARI (4) : (1) - (2) (FCFA/ha) 142 814 147
866
Coût de transport TKM5 (Unité)
1 000 1 000
(5)
Revenu Net (7) : (4)-(5) (Unité) 141 814 146
866
Revenu net par kg (8) : (7)/rendement 118,17
97,91
(Unité)
Source : données de l'enquête
L'analyse du tableau montre que le rendement du tournesol
(1500kg/ha) est supérieur à celui du coton (1200kg/ha) de
300kg/ha, mais quant au revenu brut, nous constatons que le revenu brut du
coton est supérieur à celui du tournesol. Cette situation
s'explique par le fort niveau du prix d'achat aux producteurs dans la culture
du coton. Au niveau de la Marge Après Remboursement des Intrant (MARI),
les résultats montrent que le tournesol a une marge supérieure
à celle du coton, dû au fait que le coût global de
production du coton est très élevé par rapport à
celui du tournesol. Quant au revenu net, sa trajectoire est à l'image de
la MARI. En effet, nous notons un revenu net pour le tournesol
légèrement au-dessus de celui du coton (voir graphique 5). Le
revenu net est respectivement de 141 814 FCFA/ha et 146 866 FCFA/ha pour le
coton et le tournesol (2011/2012). Ce qui fait une marge
bénéficiaire supplémentaire de 5 052 FCFA/ha pour le
producteur de tournesol.
5 TKM coton graine : représente le coût de transport
sur un Km d'une tonne de coton graine
Graphique 5 : Coût global de production, MARI,
revenu net pour les deux cultures
160 000
140 000
120 000
100 000
40 000
80 000
60 000
20 000
0
Coût global de production
MARI Revenu net
Coton Tournesol
Source : données de l'enquête
III.2 AVIS DES PRODUCTEURS SUR LA DIVERSIFICATION
AGRICOLE VERS LE TOURNESOL
L'avis des producteurs constitue un élément non
négligeable pour la faisabilité et la réussite
de cette diversification agricole vers le tournesol. Nous verrons
dans cette partie les avis des producteurs sur la question du tournesol.
III.2.1 Notion sur le tournesol
L'enquête menée auprès des producteurs de
coton dans la zone SOFITEX a donné les résultats suivants en ce
qui concerne leurs notions sur le tournesol. Ces résultats sont
consignés dans le graphique 6.
Graphique 6 : Répartition des
personnes enquêtées sur la question de la connaissance du
tournesol
85%
15%
OUI NON
Source : Données d'enquête, 2011
Le graphique indique qu'une forte majorité de
producteurs n'a aucune notion en ce qui concerne le tournesol. En effet,
près de 85% des producteurs n'a aucune notion sur le tournesol, tandis
que 15% d'entre eux ont affirmé avoir une notion sur le tournesol. De
ceux qui ont une notion, certains producteurs ont affirmé avoir vu le
tournesol lors des tests effectués par les chercheur du Programme Coton
dans la région des cascades (2007). Ainsi ils ont eu à
s'entretenir avec les chercheurs par rapport au tournesol. Pour d'autres par
contre, c'est par l'intermédiaire de producteurs de coton dans la zone
cotonnière de la Société Cotonnière du Gourma
(SOCOMA), qui depuis quelques années, ont expérimenté et
même introduit le tournesol dans leur système d'exploitation.
III.2.2 Avis des producteurs sur un éventuel
accompagnement dans la diversification
vers le tournesol
La notion d'accompagnement dont nous faisons cas, consiste
à suivre la SOFITEX dans son processus de diversification agricole vers
le tournesol. Ainsi, les avis des producteurs en ce qui concerne leur
accompagnement dans la diversification agricole, ont été
consignés dans la figure suivante :
Graphique 7 : Répartition des avis des producteurs
sur la question de l'accompagnement
64%
36%
Source : données de l'enquête
Près de 36% des producteurs sont prêts à
accompagner la SOFITEX dans la diversification agricole vers le tournesol. En
effet, les producteurs sont convaincus que si la SOFITEX veut entamer une
diversification agricole vers le tournesol, c'est parce que cette nouvelle
culture leurs apportera indéniablement un surplus de revenus, ce qui
leurs permettra de subvenir un temps soit peu à leurs besoins. Le
graphique 6 montre également que 64% des producteurs ne sont pas
prêts à accompagner la SOFITEX. Selon eux, non seulement le prix
d'achat du tournesol doit être égal ou supérieur au prix
d'achat du coton-graine pour être intéressant (le prix d'achat des
graines de tournesol est fixé à 170 FCFA contre 245 FCFA pour le
coton pour la campagne 2011/2012), mais aussi la promotion du tournesol ne
saurait se faire sans que le problème de financement et des
impayés de la filière coton ne soit réglé.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La principale question qui a fait l'objet de notre étude a
porté sur la possibilité de diversification agricole vers le
tournesol dans la zone cotonnière de la SOFITEX.
Les résultats montrent que notre hypothèse (H1)
selon laquelle le tournesol est financièrement plus rentable que le
coton est confirmée. Les données recueillis montrent un
coût de production du coton (151 186 FCFA) nettement supérieur
à celui du tournesol (107 134 FCFA). Par contre le revenu net, du
tournesol (146 866 FCFA) est légèrement au-dessus de celui du
coton (141 814 FCFA) avec une différence de 5 052 FCFA/ha pour la
campagne 2011/2012. Ce surplus pourrait permettre aux producteurs de subvenir
à leurs besoins.
Par contre notre hypothèse (H2) qui stipule que l'avis
des producteurs est favorable à la diversification agricole vers le
tournesol est infirmée, car les données recueillis montrent que
non seulement près de 85% des producteurs n'ont aucune notion sur le
tournesol, mais qu'également près de 64% ne sont pas prêts
à accompagner la SOFITEX dans cette diversification vers le
tournesol.
Au vu de tous nos résultats, nous pouvons dire que la
diversification agricole vers le tournesol entreprise par la SOFITEX est
possible mais il sied que des dispositions soient prises.
Les recommandations que nous pouvons formuler afin de permettre
à la SOFITEX de réaliser la diversification agricole vers le
tournesol dans sa zone cotonnière, sont essentiellement :
Ø de mettre une cohérence entre le prix du
tournesol à celui du coton, au regard des
exigences des producteurs ;
Ø de revoir le mécanisme de financement du
crédit agricole ;
Ø de mettre en place une vaste campagne de sensibilisation
et de formation auprès des producteurs pour une appropriation du
tournesol.
BIBIOGRAPHIE
CAPES., (2007), Contribution des cultures de
saison sèche à la réduction de la pauvreté et
à l'amélioration de la sécurité alimentaire,
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Dr LANKOANDE, L., Dr MARADAN, D., Dr SANON, K., Pr
THIOMBIANO, T., ZEIN, K.,( 2011), Rapport final sur l'analyse
économique du secteur du coton, liens pauvreté et environnement
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révolution doublement verte. séminaire . Poitiers : Centre
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développement (CIRAD), Unité de recherche en prospective et
politiques agricoles (Urpa), (1996), 206 p ;
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407 p ;
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revenus en zones cotonnière, Rapport provisoire ;
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MAHRH., (2007), Diagnostic de la
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Sud, forêts tropicales, effet de serre. De nouveaux défis pour la
recherche agronomique. Montpellier: Centre de coopération
internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD),
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MALEZIEUX, E., MOUSTIER, P., (2005), La
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logiques et d'environnement et de marché ; Cahiers Agricultures
vol. 14, n° 3
NIHOUS, F., (2008), Rapport sur la
diversification et la valorisation des activités agricoles au travers
des services participant au développement rural; Ministère
de l'Agriculture et de la Pêche (France)
Ouédraogo., (2008), facteur de
vulnérabilité et stratégie d'adaptation aux risques des
maraîchers urbains et périurbains dans les villes de Ouahigouya et
de Koudougou. Mémoire d'ingénieur, Institut du
développement rural, Université polytechnique de Bobo-Dioulasso,
64 p ;
TASSI BENNANI, H., SAKO, I., BELHRI, A., ELOUA,
(2011), Stratégie de diversification: impact sur la
création de valeur de l'entreprise ;
Sites internet
http:// IYNF-2009@fao.org (page
consulté le 15/06/2011)
http://
www.ifad.org/opération/index.htm (page consulté le
18/06/2011)
http://fr.wikipedia.org (page
consulté le 04/01/2012)
ANNEXES
Annexe 1 :
Questionnaire d'enquête
Date :&&&&&&.
Objectif de l'enquête : cette
enquête a pour objectif de recueillir des informations sur la culture de
coton et la diversification agricole vers le tournesol dans la zone
cotonnière de la SOFITEX. Elle s'inscrit dans le cadre de la
rédaction de notre rapport de fin de cycle.
Identification de l'enquêté
:
Nom:&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.
Prénom(s)
:&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Age
:&&&&&&&&&&&&&&&
Sexe
:&&&&&&&&&&&&&&&&&
Région:&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.
Province
:&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
Coût de production du coton
1- Combien coûte un kg de semence ?
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&...
2- Combien de Kg faut-il pour un hectare ?
&&&&&&&&&&&&&&&&&&
3- Quel type de main d'Suvre utilisez-vous ?
Familiale Salariée Les deux
4- Quelles quantités d'intrant utilisez-vous pour un
hectare?
Intrants
|
Quantités (kg ou litre)
|
Prix (kg ou litre)
|
Engrais NPK (kg)
Engrais Urée (kg)
Herbicide (kg)
Insecticides (litre)
Avis sur le tournesol
5- Etes-vous informé de la diversification agricole vers
le tournesol ? OUI NON
6- Connaissez-vous le tournesol ? OUI NON
7- Si oui, comment?
8- Etes-vous prêt à accompagner la SOFITEX dans la
culture du tournesol ? OUI NON
Justification
:&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
9- Avez-vous des recommandations quant à la
diversification vers le tournesol ?
Merci pour votre aimable collaboration
Annexe 2 : Guide d'entretien
1- Quel est votre avis sur la situation cotonnière au
Burkina Faso?
2- Pourquoi la SOFITEX veut-elle appliquer la diversification
agricole vers le tournesol ?
3- Aviez-vous déjà expérimenté le
tournesol ? Si Oui, quelles ont été les conclusions?
4- Combien coûte le kilogramme de semence du tournesol
?
5- Combien de kilogramme faut-il pour un hectare?
6- Quel est le prix d'achat actuel du tournesol ?
Photo 1 : champ de tournesol Photo 2 : le
tournesol
Photo 3 : graine de tournesol
Annexe 3 : Photos du tournesol
Annexe 4 : Carte des usines d'égrenage de la
SOFITEX
TABLE DES MATIERES
TABLEAU DES ILLUSTRATIONS II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
SIGLES ET ABREVIATIONS V
PREAMBULE VI
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET DIAGNOSTIC SUR LE COTON 4
I.1 DEFINITION DE CONCEPTS 4
I.1.1 Diversification agricole 4
I.1.2 La rentabilité 6
I.1.3 Compte d'exploitation 7
I.2 DIAGNOSTIC DU COTON AU BURKINA FASO ET PRESENTATION DU
TOURNESOL COMME CULTURE ALTERNATIVE POUR LA DIVERSIFICATION 7
I.2.1 Contribution du coton à la formation du PIB et aux
exportations 7
I.2.2 Evolution de la production du coton graine 8
I.2.3 PRESENTATION DU TOURNESOL 10
I.2.3.1 Description 10
I.2.3.2 Utilisation 10
I.2.3.3 Culture du tournesol 11
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL 13
II.1 CADRE METHODOLOGIQUE 13
II.1.1. Population cible 13
II.1.2 Choix de l'échantillon 13
II.1.3 Les méthodes de collecte de données 13
II.1.4 Le traitement des données 14
II.1.5 Difficultés de l'étude 14
II.2 CADRE INSTITUTIONNEL 14
II.2.1 Historique de la SOFITEX de 1949 à nos jours 14
II.2.2 Le Cabinet du Directeur Général 15
II.2.3 Le Secrétariat Général 15
CHAPITRE III : ANALYSE DE LA DIVERSIFICATION AGRICOLE
VERS LE
TOURNESOL 17
III.1 ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE DU TOURNESOL PAR
RAPPORT AU COTON 17
III.1.1 Estimation des coûts de production 17
III.1.1.1 Coût du matériel 17
III.1.1.2 Coût des intrants 17
III.1.1.3 Coût global de production 18
III.1.2 Analyse du compte d'exploitation des différentes
cultures 19
III.2 AVIS DES PRODUCTEURS SUR LA DIVERSIFICATION AGRICOLE
VERS LE TOURNESOL 21
III.2.1 Notion sur le tournesol 21
III.2.2 Avis des producteurs sur un éventuel
accompagnement dans la diversification vers le tournesol 22
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 24
BIBIOGRAPHIE 25
ANNEXES i
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête i
Annexe 2 : Guide d'entretien iii
Annexe 3 : Photos du tournesol iv
Annexe 4 : Carte des usines d'égrenage de la SOFITEX v
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