Etude des idéophones d'une langue kwa: l'abouré éhè( Télécharger le fichier original )par Ben Martial BEGROMISSA Université de Bouaké - Côte d'Ivoire - DEA 2012 |
INTRODUCTION____________________________________________________On rencontre, aujourd'hui, dans les langues africaines beaucoup d'expressions (mots et termes) qui n'existent pas fondamentalement mais qui sont usités par certains orateurs et qui apparaissent nouveaux aux locuteurs même natifs. Un récit oral africain est soutenu par une multitude de procédés qui contribuent à son expression esthétique. Dans l'usage de ces procédés (stylistiques, poétiques,...) certaines classes de mots apparaissent. Ce sont les onomatopées. A côté des onomatopées que l'on rencontre dans les langues du monde, les langues d'Afrique connaissent mieux cette catégorie de mots : idéophones, pour lesquels l'on a du mal à trouver des correspondances dans les langues européennes. Tous les travaux récents sur la question de la distinction entre catégories lexicales grammaticales s'accordent sur le fait que la distinction entre Nom et Verbe est grande1(*). Malheureusement, jusqu'aujourd'hui, les recherches menées sur les idéophones n'ont pu s'approprier la question de la catégorisation de ces formes lexicales. Heureusement, notre travail se soustrait à cette question de classification et s'arroge l'intention de saisir le sens, l'utilité et l'importance des idéophones dans une langue ivoirienne : l'abouré Ehê. En choisissant d'étudier les idéophones de l'abouré, nous emboîtons le pas aux chercheurs qui ont privilégié les recherches sur les langues ivoiriennes et les africains qui ont porté leur regard sur les problèmes suscités par cette catégorie de mots. L'objectif de cet exposé est de trouver la signification particulière que pourraient avoir les idéophones de l'abouré et saisir également leur valeur dans la langue visée. C'est aussi une occasion de démontrer que ces faits langagiers contribuent à l'enrichissement du lexique des langues africaines et jouent un grand rôle dans la fonction du symbolisme du langage. Le présent projet de thèse sur l'étude du sens et de la valeur des idéophones de la langue abouré veut s'articuler autour de quatre (04) points majeurs. Tout d'abord, le chapitre premier est une présentation du cadre théorique du sujet de recherche, évoquant les objectifs visés par cette étude en donnant les raisons du choix d'un tel sujet ; il s'agira de même de définir les thèmes principaux (Idéophones, Akan), principaux avant d'aborder la problématique du sujet et enfin faire l'état actuel des recherches sur le problème posé. Le chapitre qui vient ensuite, propose une description du cadre méthodologique de la recherche. Ici, nous présentons le cadre d'étude avant d'indiquer la technique d'exploitation et de collecte de données ainsi que la méthode d'analyse qui entre dans l'exploration de l'ensemble des données du terrain. Le chapitre Orientations de la thèse, englobe le plan directeur de la thèse. Après cela, le point est fait sur ce plan. Il s'agit d'un commentaire succinct des grandes articulations du plan en question. On passe ensuite au développement de la thèse générale où il s'agira d'appréhender le point essentiel du travail. Puis, vient un point qui présente de façon brève les perspectives du présent travail (chronogramme, corpus). Pour terminer, la conclusion est une analyse de la réflexion à laquelle se confond un bilan qui attire notre attention sur la complexité et la difficulté que revêtent les idéophones pour l'ensemble des langues en général.
* 1 CREISSELS (Denis), « Adjectifs et adverbes dans les langues subsahariennes », Colloque sur les Théories linguistiques et langues subsahariennes, Université de Paris VIII, 6-8 Février 2002, pp.1-24. |
|