SOMMAIRE
DEDICACE.........................................................................................................................................2
REMERCIEMENTS.................................................................................................................................3
AVANT
PROPOS.....................................................................................................................................5
INTRODUCTION.....................................................................................................................................9
CHAPITRE I : la Guinée, un scandale
touristique........................................................................15
CHAPITRE II : le tourisme, un facteur de
développement durable ............................................29
CHAPITRE III : Quel tourisme pour la
Guinée?......................................................................40
CONCLUSION........................................................................................................................................54
ANNEXES..............................................................................................................................................55
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................................73
TABLE DES MATIERES
........................................................................................................................76
DEDICACE
Je dédie ce travail à la mémoire
des regrettés Alpha Dembélé, mon père, et N'na
Koumba. A ma très chère maman Mariam Alarba Camara, à mon
homonyme El.hassane Traoré et famille, mon beau frère Oumar
Nabé, sa femme Fanta Kaba, qui ont contribué à mon
encadrement, à mes soeurs chéries et mon unique frère
Ansoumane.
Cette dédicace constitue pour moi une
manière et une occasion de rendre hommage à tous mes parents qui
souhaiteraient me voir réussir.
Remerciements
C'est pour moi un honneur de présenter ce
mémoire après des années d'études. Je remercie tout
d'abord le Tout Puissant ALLAH de m'avoir donné la chance
d'étudier et de poursuivre ce projet. Je remercie mon père et
à ma mère, qui de par leur sagesse m'ont
scolarisé.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à
toutes les personnes qui ont contribué à l'élaboration de
ce travail.
Je remercie mes consultants, Monsieur Mamadou Aliou
BARRY et Mr Oumar DIABOULA, ce mémoire n'aurait pu être
rédigé sans leurs coopérations, leurs critiques, et leurs
encouragements.
Ma gratitude se tourne vers l'ensemble du corps
professoral qui s'est donné corps et âme pour notre formation,
à savoir : Dr Fanta TOURE, Directrice Générale de
l'Ecole Supérieure du Tourisme et de l'Hôtellerie (E.S.T.H.), Dr
Abou CAMARA, Directeur Général Adjoint chargé de la
recherche, Mr Karamoko Lansary SYLLA, Directeur Général Adjoint
chargé des études, qui m'a prodigué d'importants
conseils.
Mes remerciements vont également à
l'endroit de mes frères Sékou Traoré, Sory Traoré
qui fraternellement m'ont toujours guidé sur de bon chemin.
Je suis redevable à tous mes amis qui m'ont
encouragé à persévérer dans mes recherches :
Mamadou Alimou Diallo, Noel Guilavogui, Lucien Konomou, Moussa Condé,
Abdoulaye Baldé qui m'a assisté logistiquement durant tout ce
travail.
Je remercie autant Mr Cheick Ahmed Hamza, PDG de
l'hôtel du Golfe, ma maîtresse de stage Balkis Zayatte, mes
chères collègues : Abdoul Razak Farah, Ali et Bouki, Mr
DIALLO Mamadou Bobo, tous employés du dit hôtel.
En outre, je dois une incalculable reconnaissance
à tous les membres de ma famille : mon homonyme El.hassane
Traoré, mes tantes Houlématou Mansaré, Fatou Keita,
Aissata Camara, Binta Bah qui n'ont jamais cessé de me dorloter, mes
oncles Oumar et Moutane à Macenta, mes beaux frères Ali
Kanté, Tamba Emmanuel Kamano à Dabola, mes soeurs Mama,
Djènè, Hawa, Marie I, Marie II et Safiatou, leurs encouragements
et sacrifices à la réalisation de ce travail de recherche m'ont
été d'un soutien précieux.
Je ne saurais terminer sans dire avec une indulgente
reconnaissance, grand merci à Mohamed Soukrone Bangoura en Allemagne,
Saïfoulaye Diallo, Mamadou Traoré, Ousmane Traoré, Saidou
Traoré, ainsi qu'à tous mes amis de promotion avec qui j'ai
toujours tissé de très bonnes relations.
AVANT PROPOS
Ce document est un mémoire de fin d'études
sanctionnant la fin de notre formation, pour l'obtention du diplôme de
Maîtrise en Gestion Touristique. Le sujet traité est
intitulé : ·La Guinée face aux enjeux du
tourisme durable·.
Le tourisme occupe une place importante dans les
sociétés et précisément dans l'économie qui
lui est ouverte. En effet, sur le plan socio-économique, il
génère les devises, crée les emplois, enracine les
populations, améliore l'environnement. Malgré tous ces avantages,
cette activité reste très faiblement développée
dans les pays en voie de développement et particulièrement en
République de Guinée.
Or, les potentialités d'origine naturelle sont
attractives et jugées par leur caractère exceptionnel. Les plages
recouvertes de sable fin offrent un paysage fort pittoresque le long de ces 300
km du littoral. De plus, dans la région maritime, les sites
négriers de Benty (Forécariah), de Farinya (Boffa), la chute de
Kelissi, le voile de la mariée, le mont Gangan (Kindia) etc. ainsi que
d'autres sont originaux. Il existe même davantage à
l'intérieur du pays. Dans le fouta djallon, les sites comme la dame de
Mali, les chutes de Kinkon, de Sala, les pagnes indigos etc.... ne sont pas du
tout désagréable. Plus loin, la région de la haute
guinée regorge de multiples ressources touristiques surtout historiques,
tels que : la forteresse de Bissandougou, le sosso bala, la mosquée
d'el-hadj Omar Tall et quelques dances traditionnelles. Quant à la
guinée forestière, le mont Nimba, la forêt classée
de Ziama, les crapeaux vivipares, les chimpanzés de bossou, les
éléphants de Macenta, la forêt sacrée, la teinture
sont des produits touristiques qui rendent cette région attrayante.
Nonobstant, la richesse et la diversité du potentiel
touristique guinéen reste très faiblement
développée. Cette situation est due à la faiblesse des
moyens de promotion touristique, le non aménagement des sites, la
faiblesse des infrastructures (eau, énergie, route,
télécommunication), la faiblesse des ressources humaines, etc.
Alors, sachant que le tourisme guinéen est à un
état dérisoire, un questionnaire a été
élaboré en guise d'appoint : pourquoi le tourisme se
développe-t-il si difficilement en Guinée pourtant si riche en
potentialité?
Pour mieux approfondir notre recherche, des questions
spécifiques ont été posées :
- Le désengagement des pouvoirs publics n'explique-t-il
pas en partie ce problème ?
- Quels sont les impacts du développement durable du
tourisme en Guinée ?
- Comment doivent réagir les communautés locales
et les promoteurs touristiques ?
- Comment faire de la Guinée une destination
touristique convoitée au monde ?
Ces différentes hypothèses s'avèrent des
accompagnements très importants et nécessaires pour un
développement durable du tourisme en Guinée :
Le développement socio-environnemental de la
Guinée serait dû à un tourisme durable.
Allant des hypothèses spécifiques, notre
étude montre réellement que l'inadéquation entre les
textes et les actions des pouvoirs publics fragilise le secteur touristique, et
que la rapide insertion du tourisme en Guinée présenterait un
bilan favorable au développement des sociétés
d'accueil.
Sachant que les contraintes techniques et financières
entravent la prise en main des initiatives touristiques locales, l'Etat
guinéen doit faire du tourisme une priorité.
Par ailleurs, des initiatives se multiplient dans le pays et
contribuent à rassurer et faire espérer les meilleures
perspectives pour le peuple de Guinée. A l'évaluation, on en
reste au stade de pré tourisme.
I. Objectif Général :
Notre objectif général s'inscrit dans le cadre
d'analyse du processus de la durabilité du tourisme et les
problèmes liés à son développement en
Guinée.
II. Objectifs spécifiques :
Les objectifs spécifiques s'articulent sur les points
ainsi qui suivent :
- Evaluer les missions des pouvoirs publics ;
- Analyser les conséquences socio
environnementales ;
- Evaluer les stratégies mises en oeuvre par les
communautés locales et les promoteurs touristiques dans le cadre de la
promotion touristique guinéenne.
III. METHODOLOGIE
Pour mieux appréhender notre sujet, nous avons au
préalable effectué la recherche documentaire, l'observation, et
des entretiens auprès des personnes ressources de l'ONT, du
Ministère de l'Hôtellerie du Tourisme et de l'Artisanat, des
hôteliers et certains spécialistes.
La méthode utilisée pour l'élaboration de
ce travail fut la recherche documentaire, l'observation directe et indirecte,
et des entretiens directs et directs, relatifs à notre thème de
mémoire.
_ La recherche documentaire, c'est l'instrument de collecte
dans lequel le « chercheur » consulte des documents,
desquels il extrait une information factuelle (statistiques ou faits bruts de
comportement verbal, telle une déclaration ministérielle, ou non
verbal, tels un vote, une visite, etc.) ou des opinions ou conclusions
scientifiques qui lui serviront à appuyer ses arguments1(*).
_ L'observation : c'est le regard porté sur une
situation sans qu'elle ne soit modifiée d'aucune façon.
_ L'observation directe : c'est la présence du
chercheur sur le terrain et son regard sur un objet, un évènement
ou une situation au moment même qu'il se déroule.
_ L'observation indirecte : c'est le regard porté
sur un fait sans qu'on ne soit présent, à travers une image.
_ Quant à l'entretien, c'est un moyen par lequel le
chercheur tente d'obtenir des informations, qui n'apparaissent nulle part,
qu'auprès des personnes ayant été le plus souvent
témoins ou acteurs d'événements sur lequel porte la
recherche2(*). Notre
entretien a porté sur un échantillonnage précis de la
population : 3 cadres du Ministères du Tourisme, de
l'Hôtellerie et de l'Artisanat, 2 cadre de l'ONT, 5 hôteliers, 4
touristes étrangers, des spécialistes et de la population
cible.
La collecte des informations a été
effectuée grâce aux entretiens directs et indirects :
_ L'entretien direct : c'est l'enquête sur le
terrain avec une fiche de questionnaires sur laquelle sont mentionnées
toutes les données recueillies à travers des interviews de
personnes ressources. Cet entretien se passe directement entre
enquêté et enquêteur.
_ L'entretien indirect : c'est l'enquête qu'on
mène à travers la recherche documentaire (bibliothèque,
internet).
Pour l'exécution de ce travail, les difficultés
que nous avons rencontrées sont entre autres :
L'insuffisance de la documentation ;
La réticence de certaines personnes à livrer les
informations ;
Le manque de moyens matériels et financiers.
Les résultats de notre étude montrent
effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de promotion touristique
guinéenne.
Comme une recherche scientifique n'est jamais parfaite, ce
sont ces différents facteurs qui ont empêché notre
dévouement pour aller plus loin qu'on le souhaitait.
Ce travail a été élaboré en trois
(3) grands chapitres dont, le premier dégage les potentialités
touristiques de notre pays, le deuxième quant à lui nous parle de
l'importance du tourisme et des effets néfastes de ce secteur. Enfin le
troisième chapitre porte essentiellement sur le choix de tourisme
à adopter et à développer ; ce chapitre énonce
également les problèmes liés à cette
activité mais tout en proposant des solutions pour relever le
défi.
INTRODUCTION
Le tourisme s'impose comme un phénomène majeur
de la fin de ce siècle. Le bien être a apporté aux
sociétés non seulement la possibilité de répondre
à une variété de préoccupations sociales et
environnementales non satisfaites, mais aussi la capacité de s'adapter
aux évaluations défavorables3(*).
Les flux touristiques ne font que croitre et la
démocratisation du tourisme est due à une croissance
économique. La hausse du pouvoir d'achat favorise l'accession au
tourisme de nouvelles catégories sociales. Le temps libre augmente
à la faveur de la croissance des générations de
retraités et de l'extension de la durée des congés
payés pour les plus jeunes4(*).
Sans pratiques durables, la croissance économique peut
entrainer une dégradation excessive des ressources naturelles et
humaines. Les pouvoirs publics sont mis au défi de réunir des
pressions contradictoires sur les ressources naturelles et humaines sans
sacrifier le progrès économique.
« L'action écologique mondiale entamée
depuis les années 1970 suivie d'actions régionales et nationales
a permis de rendre compte de la nécessité de protection de
l'éco système »5(*). Aussi nous sommes engagés dans des
études portant à la fois sur le présent et le futur pour
mieux faire comprendre les réalités permettant d'examiner les
évolutions possibles en vue d'un développement durable comme
solution à la crise du développement et de l'environnement tout
en conciliant les impératifs économiques « à court et
moyen termes et les enjeux écologiques à long
terme »6(*).
Selon l'OMT, le marché mondial est passé de 160
à 341 millions de touristes internationaux de 1970 à 1986, soit
un accroissement de 113% en 15 ans, une croissance annuelle moyenne de
4,88%7(*).
Selon toujours l'OMT, de 1950-2005, le nombre de touristes
internationaux a été multiplié par 30, passant de 25
à 760 millions8(*).
Selon d'autres statistiques, celle de World Travel Tourism
Council (WTTC), ce secteur représentait déjà plus de 230
millions d'emplois directs, soit 11% de l'emploi mondial et 500 millions
d'emplois indirects. Cette industrie passe pour être la plus importante
du monde (OMT)9(*).
De nombreuses stratégies sont mises en oeuvre par les
continents, les groupements régionaux, les Etats et autres organisations
(ONG) pour capter les flux de ces mouvements de personnes, source de
rentrées de devises entre autres. Ce faisant les sociétés
et les espaces concernés, en particulier ceux des pays en voie de
développement en sont marqués. C'est justement le cas de la
République de Guinée.
« A l'exception des déclarations d'intention
et la création d'un Office National du Tourisme et de l'Hôtellerie
(ONATHOL), rien de performent n'a été fait dans ce domaine sous
la première République. On dénotait à
l'époque une certaine hostilité au tourisme perçu comme un
dangereux facteur de perturbation et de défiguration de la nature et de
l'environnement. On l'accusait d'être une ouverture propice aux services
secrets étrangers. Ces considérations sont à dominantes
politiques. Elles ne sont pas dénuées de fondement. Les multiples
déboires enregistrés par de nombreux pays dans leur effort de
développement touristique le confirment. Mais les craintes
évoquées ne justifient, en aucune manière, l'exclusion
catégorique du tourisme du processus de développement
national10(*). »
Le tourisme durable s'inscrit donc dans une force qui articule
des modes de déplacement, de production et de consommation
éco-responsables, tout en associant les populations qui vivent,
travaillent ou séjournent dans l'espace concerné au projet de
développement touristique et aux retombées
socio-économique, équitablement repartis.
Ce développement suppose un aménagement et une
gestion intégrée des ressources, une maîtrise des flux
(d'énergie, de biens et personnes) et qui implique donc la participation
étroite des acteurs locaux, et une éco-responsabilité des
touristes afin de concilier la mise en oeuvre du tourisme avec les besoins et
capacités d'accueil du territoire.
« La démarche adoptée par la
Guinée pour le développement durable du tourisme est tout
à fait ordinaire. Elle commence à peine son expérience de
relance touristique ; elle ne peut donc pas rester indifférente
à ce qui est fait ou en cour dans les pays justifiant d'une certaine
pratique dans ce domaine. Cette attitude procède à l'idée
simple selon laquelle toute création demeure, par essence, collective
dans ces objectifs, dans ses méthodes et dans ses résultats.
A cet égard, le retard de la Guinée dans la
promotion du tourisme peut s'avérer une chance fantastique. Celle de
pouvoir enfin faire valoir ses atouts touristique en évitant les erreurs
commises par ceux qui l'ont précédée et en
intégrant des facteurs naguère tenus pour secondaire, voir
insignifiant et qui sont devenus, par la suite, les préoccupations du
monde.
Il en est par exemple ainsi de l'indispensable
intégration de l'environnement dans tout processus de
développement socio-économique soutenable et durable. C'est
également ce type de considération qui appelle notre attention
sur la forme de tourisme à privilégier, ne serait-ce qu'au
départ. Cela est tout aussi vrai de la politique envisagée pour
conduire un projet dans l'intérêt bien compris du
pays »11(*).
Pour ces raisons, la Guinée devrait s'inspirer de
l'exemple des autres pays et s'engager à faire de ce secteur une
priorité.
REVUE DE LA LITTERATURE
L'expression tourisme durable décrit
généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui
respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources
patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d'un territoire à
l'attention des touristes accueillis, de manière à minimiser les
impacts négatifs qu'ils pourraient générer.
L'écotourisme, une expression direct du
développement durable est l'une des formes les plus sollicitée
parce qu'il tient compte des générations présentes et
futures et des trois dimensions socio culturelle, économique et
environnementale.
Selon le LAROUSSE; « est durable ce qui dure
longtemps ou ce qui est stable »12(*).
En 1987, l'expression développement durable apparait
dans le rapport de Brundtland, rédigé dans le cadre d'un
programme des nations unies sur le développement (PNUD) : il le
définit comme : « une forme de développement dont
les objectifs sont de répondre aux besoins présents et futurs de
l'humanité »13(*).
La conférence mondiale du tourisme durable (Lanzarote
1980) l'explique aussi « le développement touristique repose
sur des critères de durabilité ; il doit être
supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le
plan économique et équitable sur le plan éthique et social
pour les populations locales (...) »14(*).
Un groupe de travail européen définit le
concept de « tourisme durable » comme cherchant à
« concilier les objectifs économiques du développement
touristique avec le maintien de la base de ressources indispensable à
son existence. Plus précisément, il s'agit d'un tourisme qui
assure un développement économique inscrit durablement dans le
long terme, à la fois respectueux des ressources environnementales et
socio culturelles et respectueux des hommes, visiteurs, salariés du
secteur et populations d'accueil »15(*).
L'organisation mondiale du tourisme le définit comme
suit :
Le « développement touristique durable
satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d'accueil
tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour
l'avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources
de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et
esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant
l'intégrité culturelle, les processus écologiques
essentiels, la diversité biologique, et les systèmes
vivants. » (OMT). Sous la condition que tous les acteurs
concernés participent activement et s'engagent à respecter la
mise en oeuvre effective du tourisme durable.16(*) »
CHAPITRE I :
LA GUINEE, UN SCANDALE TOURISTIQUE.
Dotée d'immenses potentialités du sol et du sous
sol, la Guinée est appelée ·scandale
écologique· et, de par sa fertilité du sol, elle est
qualifiée de ·scandale agricole· d'où le slogan de
la campagne agricole de la troisième république.
Alors, vue toutes les richesses de la biodiversité
guinéenne, j'ose qualifier mon pays de scandale touristique.
Les produits touristiques guinéens sont divers et
variés parmi lesquels nous entamons par les merveilles du pays.
I-1. LES MERVEILLES DE LA GUINEE
La Guinée dispose d'un riche potentiel
touristique : « ·synthèse de l'Afrique de
l'ouest·, ·terre promise de cette partie de l'Afrique·,
·château d'eau de l'Afrique occidentale· ». Elle
comprend quatre régions naturelles bien distinctes, auxquelles
correspondent des types de climats, de reliefs, et de végétations
bien caractéristiques.
Le comte Olivier de Sanderval l'a confirmé :
« ... pays des rivières ... j'ai aimé tes rubans
tranquilles brillant à travers le coton des nuages, tes immenses
étendues vertes et si puissantes et si peu hostiles. J'ai parcouru tes
montagnes âpres et accueillantes et vu tes larges fleuves peuplés
de caïmans, j'ai pénétré ta forêt
étouffante...où la dance sacrée trouve sa
frénésie, ailleurs encore, j'ai rencontré tes beaux
hommes. Et sur tout cela j'ai vu éclater la tornade et le rideau gris de
la pluie s'étendre ». « Des côtes
parsemés de splendides plages à la luxuriante région
forestière au folklore riche et varié en passant par la savane
giboyeuse de la Haute Guinée que traverse le Djoliba (Fleuve
Niger) ; des fortins négriers au XVIe siècle au
magnifique passage du massif du Fouta Djallon avec son microclimat, la
Guinée est en fait un pays de synthèse de l'Afrique de l'Ouest.
La diversité du paysage et des sites, les contrastes entre la luxuriante
végétation tropicale et les savanes ainsi que des montagnes, les
gorges et les vallées profondes, les cours d'eau et les chutes offrent
au regard du touriste des vues grandioses, expression de l'unité dans le
respect de la diversité »17(*). La Guinée est, en fait, un pays de cultures,
de verdures, et d'écotourisme à la flore variée et
à la faune abondante.
I-1-1. LES AIRES PROTEGEES
La république de Guinée avec ses
potentialités fauniques et sa flore pittoresque, est un pays riche en
ressources touristiques. Il existe des aires protégées comprenant
des forêts sacrées (au nombre de 156 d'une superficie de 1.182.133
ha)18(*). Parmi ces aires
protégées, on peut retenir :
· Le parc Niokolo Badiar ;
· Le parc national du Haut Niger ;
· Pastoria ;
· La baie de Sangaréya.
En plus de ces parcs cités, on peut également
ajouter les chimpanzés de Bossou, les poissons sacrés de Gogota
(Lola), les éléphants de Ziama (Macenta), le mont Nimba et ses
crapauds qui devraient réellement bénéficier d'un
aménagement adéquat de la part des pouvoirs publics.
I-1-2. QUELQUES SITES NATURELS ET HISTORIQUES DE LA
GUINEE
NATURELLES
|
HISTORIQUES
|
Mont Nimba
|
Dame de Mali
|
Port négrier de Benty
|
Port négrier de farinya
|
Mont Gangan
|
Mont Kakoulima
|
Site négrier de Dominyah
|
Port fruitier de Benty
|
Le voile de la Mariée
|
Le lac de Sérédou
|
La Mosquée d'El.hadj Omar Tall
|
Le camp Boiro
|
La source du fleuve Niger
|
Les chutes de Kinkon
|
La forteresse de Bissandougou
|
Le Soso Bala
|
Les chutes de Saala
|
Les chutes de Kelissi
|
Les Mares sacrées
|
Les Sources Thermales
|
Le chien qui fume
|
Les cascades de la soumba
|
L'église de Boffa
|
Le pont de Liane de Macenta
|
Les plages
|
Les Crapauds vivipares
|
L'hôpital Ignace Deen
|
La Pierre à trois pieds (Boffa)
|
|
|
Les poissons sacrés de Gogota
|
La Case d'Alpha Yaya Diallo
|
|
|
La Case de zébéla Togba Pivi
|
|
Source : D.K Camara, Pour un
tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, Page
251.
a-) Les forêts classées
D'Amana
|
De Boula
|
De la Kouyo
|
Du Ndama
|
De Dokora
|
De Koumbakourou
|
Fello Digué
|
De Bani
|
Reser Nat de Kankan
|
Fello Sounga
|
De Dar es Salam
|
Du Milo
|
De Kankandé
|
De Balayan
|
Du Tibé
|
De Kabitat
|
Du Sinsar
|
Du Pic de Fon
|
De Gangan
|
De Kégnéko
|
De Ziama
|
Des grandes chutes
|
De Gouba
|
De Diécké
|
De la Gambie
|
De Diogouré
|
Des Monts Nimba
|
Du Woundou
|
De Balandougou
|
Kaléma
|
Du Gomba
|
De Pinelli
|
De Niagassola
|
De Bakoun
|
De Nono
|
De Tamba
|
De Sodan
|
De la Mafou
|
Wassoulou/waya
|
De Sincérie
|
|
|
Source : D.K Camara, Pour un tourisme
guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 252.
b-) Quelques rivières
Baffing
|
Koliba
|
Niani
|
Bakoye
|
Konkouré
|
Niger
|
Bondabon
|
Koulountou
|
N'Zélé
|
Cavally
|
Koumbia
|
Oulé
|
Diani
|
Loffa
|
Piké
|
Diougou
|
Makona
|
Rio Nunez
|
Djougou
|
Méli
|
Rio Pongo
|
Fatala
|
Mélikouré
|
Sankarani
|
Gambie
|
Milo
|
Téné
|
Gba
|
Miyi
|
Tinkisso
|
Kokoulo
|
Nianda
|
Tinzou etc.
|
Source : D.K Camara, Pour un tourisme
guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 252.
c-) Quelques montagnes et grottes
Montagnes
|
Grottes de
|
Bero
|
Nimba
|
Bamba
|
Diakissa
|
Richard molard
|
Bamba
|
Diéké
|
Sempéré
|
Blandé
|
Fon
|
Simandou
|
Gbagbé
|
Gangan
|
Soundoumouli
|
Kinseya
|
Gban
|
Sourouguia
|
Kakimbo
|
Du Coing
|
Tangana
|
Koumbia Tibi
|
Du Gouaffé
|
Tibé (Pic du)
|
N'Guefassa
|
Horace
|
Yenké
|
Sibeya
|
Kawadou
|
Loura
|
Toufoudou
|
Konkongoua
|
Tolo
|
Des traoré
|
Konossou
|
|
|
Source : D.K Camara, Pour un tourisme
guinéen de développement, Harmattan 2006, page 253, et
Répertoire touristique 2009, La Guinée, et sur
www.ontguinee.org
d-) Quelques chutes et îles
Chutes de
|
Plages
|
Iles
|
Boundo
|
De Bel Air
|
Aux Cabris
|
Djibé
|
Du Gouverneur
|
Aux Caïmans
|
Dogbonga
|
De Meingbé
|
Alcatraz (Gouano)
|
Garaya
|
Pokia
|
De Loos
|
Grandes Chutes
|
Salatougou
|
Matakang
|
Kankoma
|
De Sobalin
|
Room
|
Kélédou-Pongo
|
De Sogué
|
De Tamara
|
Kéno
|
Soro-Plage
|
De Tombo
|
Kelissi
|
Katfoura
|
Fotoba
|
Kinkon
|
Kapkin
|
Kassa
|
Kondou-ka
|
Kadigné
|
Room
|
Konkouré
|
Kapsine
|
|
Sala
|
Katcheck
|
|
La Sounsouré
|
Sobaney etc.
|
|
Source : D.K CAMARA,
« Pour un tourisme guinéen de
développement », Harmattan 2006, page 253.
e-) Quelques Lacs, Mares et Mines
Lacs
|
Mares
|
Mines
|
De Benton
|
Baforado
|
Albadaria
|
De Doundimagna
|
Bagué
|
Banama
|
|
Baro
|
Banankoro
|
|
Bolé
|
Débélé
|
|
Dambo
|
Firawa
|
|
Kaboye
|
|
|
Takriba
|
|
|
Dala koundian
|
|
Source : D.K Camara, Pour un
tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page
253.
I-2. LES CURIOSITES ATTRAYANTES
I-2-1. Les Monts Nimba19(*)
Source : www.etudiantguinee.com
Les Monts Nimba constituent une chaîne montagneuse de 40
km de long et 8 à 12 km de large mesuré à vol d'oiseau,
qui dresse à 1752 m d'altitude, et marquent la frontière entre
la Guinée, la Cote d'Ivoire et le Liberia.
Depuis les années 1940, de nombreuses études
scientifiques se sont attachées à décrire la faune et la
flore des Monts Nimba et de très nombreuses espèces y ont
été découvertes, parmi lesquelles l'endémique
crapaud vivipare (Nectophrynoides occidentalis).
La diversité de ses paysages, extrêmement riches
tant du point de vue morphologique que sur le plan de la
végétation, et la rareté de sa faune endémique lui
ont valu d'être classée successivement réserve naturelle
intégrale en 1944, réserve de la biosphère en 1980 et site
du patrimoine mondial en 1981.
Les différents sommets des Monts Nimba sont :
Le mont Jacques Richard Molard 1752 m ; le plus
élevé ;
Le mont Sempéré 1652 ;
Le mont Piérré Riceauh ;
Le mont Léclèle ;
Le mont Alfa ;
Le mont Château ;
Les Grands Rochés.
Au Mont Nimba, on rencontre 36 cours d'eau dont 28 à
régimes permanent, et 2 les plus importants : le Cavally et le
Mani.
Le nom « Nimba » dérive du manon,
qui signifie : « l'enfant a glissé et est
tombé ».
Parlant des minerais de fer, la quantité est
estimée à 1 milliard de tonnes de qualité avec une teneur
de 67% de fer pur.
Dans l'ensemble, les écosystèmes du Nimba
abritent environ 85% des espèces constitutives de la diversité
biologique de la Guinée, soit 2835 espèces animales dont 107
espèces de mammifères, 72 espèces d'oiseaux, 58
espèces de reptiles, 45 espèces d'amphibiens, 38 espèces
de poissons, 38 espèces de mollusques, 2408 espèces d'insectes,
31 espèces de myriapodes, 17 espèces de scorpions, 18
espèces d'acariens, 17 espèces d'opilions et 46 espèces
d'annélides. En plus, il faut noter les 1875 plantes
(médicinales) parmi lesquelles on peut citer :
ü Le Macrophyla, utilisé pour le traitement de la
drépanocytose et de la faiblesse sexuelle chez les hommes ;
ü Le Protéa Angolinsis, utilisé pour le
traitement de la stérilité ;
ü La Bidenspilose, utilisé pour le traitement des
maux de dents, des yeux et des oreilles.
A coté des Monts Nimba se trouve la tombe de Jacques
Richards Molard, mort le 29 mars 1943 des suites d'un glissement survenu au
dessus de la montagne à la fin de sa recherche.
I-2-2. LES CHIMPANZES DE BOSSOU20(*)
Le village de bossou est situé à 1050 km de la
capitale Conakry, à 6 km des contreforts des Monts Nimba, dans la
préfecture de Lola et près de frontière libérienne.
Bossou est entouré de petites collines de 70 à 150 m de hauteur
qui constituent l'habitat des chimpanzés et sont recouvertes de
forêt primaire et secondaires, de champs cultivés ou en
jachères et de vergers. Bossou est des six (6) sites majeurs
consacrés à la recherche à long terme sur les
chimpanzés sauvages en Afrique21(*).
Considérés comme des êtres sacrés,
les chimpanzés de Bossou représentent la réincarnation des
ancêtres de l'ethnie Manon et, chaque année, une
cérémonie d'offrande rituelle est organisée en leur
honneur et celui du mont « Gban ».
Les chimpanzés de Bossou vivent en communauté et
se différencient de ceux (Solitaires), vivant au Mont Nimba. Ils
possèdent un large répertoire de comportements affiliatifs tels
que : le toilettage, la gestuelle, la pêche, la cueillette, et les
vocalisations qui leur permettent de renforcer leurs lien sociaux.
Après la pêche ou la chasse, le plus
âgé des chimpanzés (le sage) procède au partage et
cela se passe équitablement. Lors du partage, si tous les
chimpanzés gagnent deux fruits par exemple, les chimpanzés
femelles en gestation auront trois, ce qui signifie que le petit
déjà au ventre a sa part. Et après, s'il reste une
quantité dont ils ne peuvent pas partager, ils vont le jeter à
l'eau. Aucun d'entre eux ne gagne un de plus, même le sage.
Les chimpanzés de Bossou, habitant du mont
« Gban » possèdent trois cris
différents :
Le premier est un cri de joie, d'amusement ou de plaisanterie
entre eux ;
Le deuxième cri annonce le bonheur ;
Le troisième est un signe d'information de malheur.
Pour ces cris, seul les sages manons qui peuvent les
interpréter.
La protection de ces chimpanzés est
assurée par les manons, l'IREB, et une équipe japonaise
spécialisée en recherche primatologique.
I-2-3. LES CRAPAUDS VIVIPARES22(*)
L'endémique crapaud vivipare (nectophrynoides
occidentalis) des Monts Nimba est le seul connu au monde. Il mesure environ 2
cm et peuple les prairies d'altitude du massif entre 1200 et 1400 m. ces
crapauds vivipares ou « crapauds géants » par
certains se reproduisent comme un mammifère, neuf mois de gestation
comme les humains et mettent au monde entre 10 et 16 par accouchement et des
petits déjà développés.
Très rattachés à leur milieu, ces
crapauds une fois transportés au dessus de 1400 m ou en dessous de 1200,
ils meurent. Ils présentent aussi un caractère différent
au cours de leur évolution : pendant la saison sèche ils
pénètrent le sol à une profondeur de 300 à 400 m et
ne remontent à la surface qu'en saison des pluies (hivernage). C'est le
seul moment propice pour les voir.
Enfin, c'est toutes ces raisons qui les rendent une
curiosité à la fois touristique que scientifique.
I-3. LA CULTURE ET L'ARTISANAT
I-3-1. CULTURE
« Dotée d'immenses potentialités
qu'elle tient de la diversité de sa topographie, de son climat et de sa
culture, la république de Guinée offre aux visiteurs l'image d'un
« paradis touristique » aux ressources variées, mais
insuffisamment exploitées ».23(*)
La Guinée avec ses quatre (4) régions naturelles
distinctes dispose une culture très riche et variée.
En 1961, sous la première république, l'Etat
créa un ensemble musical pour relancer la culture guinéenne et,
cela fut vraiment un changement notable sur le plan culturel avec le
slogan « un son nouveau d'une nation nouvelle »,
d'où l'apparition des disques rouges. « Les Ballets africains,
le Djoliba, et diverses formations orchestrales, notamment le Bembeya Jazz
National et les Amazones de Guinée, y ont contribué».
Luc Mogenet a écrit : « La
Guinée est un pays riche de ses cultures traditionnelles et anciennes.
Chacune des différentes ethnies a apporté sa contribution. La
musique (guinéenne) est particulièrement bien
développée. Cependant le régime de Sékou
Touré en voulant imposer une culture
« moderne »calquée sur celle des pays du bloc
soviétique a empêché l'essor des cultures traditionnelles
sans arriver à créer une nouvelle culture. Le régime
effondré n'a laissé qu'un grand vide qui n'est encore que
très partiellement comblé »24(*).
La culture guinéenne au sens large demeure un ciment
propice au faire-valoir de tous les atouts.
En général, la culture des quatre régions
naturelles est pareille, mais la seule différence se situe au niveau de
la pratique. Par exemple, l'initiation : elle est pratiquée partout
en république de Guinée, la différence entre celle de la
Haute Guinée et de la Guinée Forestière est la
suivante :
En Haute Guinée, le « Soliba25(*) » est le
début de l'initiation. C'est l'organisation d'une grande fête
pendant la nuit, un jour avant l'épreuve. Cet évènement
est le passage des jeunes garçons immatures, négligents,
irresponsables en des adultes vraiment conscients, responsables et
appelés à fonder les foyers pour entrer dans la vie active et
assumer leur responsabilité avec les canons de valeurs qu'on les
véhicule à savoir : la bravoure, la dignité, la
fierté, la vérité et la parole donnée, etc.
Le lendemain matin, très tôt à l'aube, ces
jeunes garçons sont conduits dans un lieu sûr, loin du village.
Et, après excision ils retournent au village, encadrés,
rééduqués, et initiés par un
« Sema26(*) » dans une habitation différente des
leurs et vivants ensembles dans l'harmonie et l'hospitalité.
Après la période de l'initiation, la sortie de
ces jeunes est sanctionnée par « Kolakadi27(*) », une grande
cérémonie organisée à la place publique du village
et enfin la rémission de chaque enfant à ses parents.
Quant à la Guinée Forestière, les jeunes
garçons sont excisés dans une forêt sacrée, lieu de
culte et d'initiation, c'est là où tout le processus se
déroule durant une période d'environ trois à quatre mois
avant de retourner au village. L'accès dans cette forêt est
formellement interdit à n'importe qui.
A la fin de l'initiation, tous ces jeunes garçons
seront marqués par des tatouages dans le dos et sur la poitrine
signifiant des jeunes responsables, très discrets et capables de
participer à toutes les rencontres de sages pour des prises de
décisions. Le dernier jour est une grande cérémonie dans
tout le village d'où l'appellation de ces jeunes
« Hinènou28(*) » chez les guerzés.
L'habitat des quatre régions naturelles est
essentiellement constitué de cases rondes avec des toitures faites de
pailles. Mais, certaines cases de la Guinée Forestière sont
recouvertes de feuilles de coco ou de palme bien tressées par des
charpentiers traditionnels.
En Basse Guinée, malgré l'influence du
christianisme et de l'islam, le peuple Baga reste fidèle à sa
culture et le masque Nimba est au centre des manifestations rituelles de la
forêt sacrée. Le caractère monumental et la grandeur de
l'art Baga frappe l'oeil des visiteurs et sa principale divinité est
Nimba, la déesse de la fécondité et de l'abondance.
En Moyenne Guinée, la culture traditionnelle peulh est
fondée sur l'élevage. La coiffure des femmes
« Djoubandè29(*) » très exceptionnelle, reste unique
et propre à cette région. L'islam y est pratiqué avec
rigueur.
Quant à la Haute Guinée, l'existence des
royaumes, empires pendant près d'un millénaire a favorisé
la conservation des récits historiques par les traditions orales. La
dance de « Doundounba30(*) » et la pêche annuelle dans des
marres « Baro » et autres ne sont pratiquées dans
cette région. Malgré l'influence et la domination de l'islam,
l'animisme est quelque part pratiqué par une minorité de
personnes.
Par ailleurs, la Guinée Forestière avec ses
différentes populations (kissi, toma, guerzé, manon, konon) ont
développé des spécificités culturelles tout en
gardant en commun quelques valeurs. Dans cette région, toutes les
grandes cérémonies sont suivies de la sortie des masques.
Enfin, la Guinée, c'est aussi la capitale du
« Djimbé31(*) » et de la percussion.
I-3-2. ARTISANAT
L'artisanat est l'ensemble de toutes les activités
d'extraction, de production, de transformation, d'entretien, de
réparation ou de prestation de service, essentiellement manuel et
exercée à titre personnel.
L'artisanat guinéen est riche et varié, mais ce
secteur reste très faiblement développé. Les immenses
potentialités artisanales caractéristiques de chaque
région naturelle de la Guinée seraient entre autres : la
sculpture, pour la Basse Guinée, la cordonnerie et les tissus indigo
(Léppi)32(*) pour
la Moyenne Guinée, la sculpture, la poterie et la forgerie en Haute
Guinée, et les tissus indigo (forêt sacrée) pour la
Guinée Forestière.
En Guinée, l'importance de l'artisanat est multiple et
apparaît dans tous les aspects du développement à
savoir :
La création d'emploi,
La formation professionnelle,
La réduction de l'exode rural,
L'amélioration du revenu,
Les échanges commerciaux,
La valorisation des matières locales.
En vue de surmonter les difficultés liées
à la promotion de l'artisanat, il sera mis en oeuvre les actions
suivantes :
« L'élaboration de la lettre de politique de
développement de l'artisanat »33(*) ;
La création d'infrastructures d'appui aux artisans en
matière de formation, de production et de commercialisation (centres et
villages artisanaux, galeries d'exposition, etc.)
L'extension des projets d'appui aux actions d'auto-promotion
de l'artisanat de Kindia, de Labé et à toutes les
préfectures de la Guinée ;
La mise en place d'un fond national d'appui au secteur
artisanal pour satisfaire les besoins des artisans en financement à
court, moyen et long terme ;
L'assistance technique aux entreprises artisanales en vue de
l'amélioration de la qualité et de la compétitivité
des produits.
CHAPITRE II :
LE TOURISME, FACTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE
De nos jours, la notion de tourisme durable est en rapport
permanent avec le concept de développement durable dans un sens
triptyque : « il doit être supportable à long
terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et
équitable sur le plan éthique et social pour les populations
locales ».
Pour rendre le concept de développement durable plus
opérationnel, on associe souvent l'éthique de ses trois
dimensions fondatrices : l'environnement, l'économique et le
social. Mais l'éthique, concept politique, n'est pas une dimension
universelle ; elle peut donner lieu à de nombreuses
interprétations. Pour sortir de cette impasse, certains
préfèrent dire que, le développement durable est une
démarche, une méthode de travail.
Figure 1: Schéma du
développement durable
Source : www.google.fr
Le tourisme durable est aujourd'hui le résultat d'une
convergence entre la recherche d'une dynamique de développement durable
appliquée aux différents secteurs de l'économie et d'une
histoire du tourisme, les acteurs se sont toujours interrogés, mais dans
des termes différents, sur la meilleure façon de préserver
ou de mettre en valeur durablement un territoire34(*).
Le tourisme est une activité sectorielle où la
durabilité joue et jouera un rôle majeur car il s'agit d'une
activité qui connaît une croissance supérieure à la
moyenne. « Le nombre de voyages touristiques internationaux est aussi
passé de 170 millions en 1970 à 698 millions en 2000 et devrait
atteindre à l'horizon 2020 un milliard six cent mille touristes35(*) ». Cette progression
de la demande au plan mondial s'explique à la fois par la
démocratisation du transport et par une extension du temps de loisir.
Le concept de développement durable n'est pas un slogan
vide de sens mais dévient désormais incontournable dans les
discours.
Le concept de développement durable met l'accent sur
l'équité entre les générations, ce qui implique que
les générations futures devraient avoir les mêmes chances
que les générations présentes.
Selon Hassan ZAOUAL, concepteur de la théorie des sites
symboliques d'appartenance, « la prise en compte des contingences
conduit nécessairement à la nuance et à la meilleure
écoute des acteurs du site. De là peuvent naître des
procédures spécifiques à la résolution des
problèmes supposés communs comme celui du développement
économique ».
C.GOLDFINGER (1994) a annoncé que désormais,
« les activités futiles comme le sport, le jeu, les loisirs
deviendraient les activités économiques les plus rentables et les
plus rechercher par les investisseurs. L'économie touristique a besoin
d'une éthique, afin de protéger les générations
présentes et à venir. Il faut rappeler que ce type
d'activité doit rester au service de l'homme, afin de lui donner de
véritables lettres de noblesses. »
A la fois objectif et démarche de travail, le tourisme
durable fait avancer l'idée qu'il est de l'intérêt de tous
de préserver l'avenir, et là n'est pas son moindre
mérite.
Dans cette situation, on assiste à l'apparition de
termes qui mettent l'accent sur les rapports qu'il peut y avoir entre
l'activité touristique et l'environnement naturel. On parle ainsi de
tourisme vert, d'éco tourisme, tourisme équitable, tourisme
solidaire et responsable, de tourisme éthique, etc. Cette glorification
montre que les avantages du tourisme sont énormes et qu'alors tous les
acteurs doivent prendre en main la protection de la nature tout en associant le
tourisme à l'environnement dans le but d'encourager les créations
d'emploi pour un développement durable.
Le présent chapitre porte explicitement sur le concept
de tourisme durable, ses enjeux et ses limites, l'exemple des autres pays,
l'environnement, le désengagement de l'Etat et l'analyse de la
croissance du phénomène touristique.
A- LES ENJEUX ET LES LIMITES DU TOURISME DURABLE
Le tourisme durable est aujourd'hui la formule incontournable
de tout les discours sur le tourisme, qu'il s'agisse des discours des
politiques ou du discours des scientifiques. Il s'agit d'une politique qui a
pour objectif de mettre en commun l'écologie, l'économique et le
social.
Les rapports entre tourisme et environnement sont complexes,
le tourisme peut être analysé, tour à tour, comme facteur
de « dégradation » de l'environnement et comme
source de préservation de celui-ci.
Donc, il existe, dans nos sociétés, un besoin de
nature qui est alimenté par le système touristique (des
reportages sur des lieux remarquables et éventuellement
menacés par les pratiques touristiques elles mêmes). Ainsi,
pour des scientifiques, « attirer l'attention de l'opinion publique
pour mobiliser en faveur de la défense d'un espace menacé, c'est
aussi donné l'idée à d'autres d'imaginer un nouveau
produit touristique »36(*).
Il s'agit donc de trouver les moyens de prendre en compte
à la fois les besoins économiques et sociaux des populations
concernées et la préservation des milieux jugés
remarquables.
Le tourisme durable doit associer les notions de durée
et de pérennité des ressources naturelles (eau, air, sol,
diversité biologique) et des structures sociales et humaines.
L'objectif du développement durable est de rendre
acceptable l'amélioration des conditions de vie de la population
présente, et tout en conservant celles des générations
futures.
« L'enjeu du tourisme durable est apparu essentiel
à la suite de la constatation de l'existence d'inégalités
croissantes dans le développement touristique
mondial »37(*).
Les nuisances du tourisme sont particulièrement importantes et graves en
termes d'environnement naturel et surtout du point de vue social et humain.
Dans ces conditions, la notion de tourisme durable ne doit pas
seulement concerner les pays en voie de développement, mais
également tous les pays qui devront lutter contre les
dégradations de l'environnement naturel résultant des projets de
développement des infrastructures touristiques.
En somme, le développement durable appliqué au
tourisme est celui qui équilibre ces trois dimensions :
l'économique, le social et l'humain, ainsi que l'utilisation des
ressources. Le tout basé sur la qualité de vie.
B- L'EXEMPLE DES AUTRES PAYS
L'exemple frappant de la Guinée pour son inspiration du
développement durable du tourisme est celui des autres pays qui
pratiquent déjà cette activité à travers le monde.
En effet, le tourisme est considéré comme un incontestable
facteur de développement économique et social. Enfin, l'exemple
de quelques pays suffiront à faire comprendre notre démarche
suivie, parmi lesquelles, il ya pour commencer : la position de l'union
européenne.
1- La position de l'union européenne38(*)
Aux alentours de l'an 2000, le tourisme arrive en
1ère place parmi les activités de services en Europe.
Malgré un fort développement du tourisme en zone tropicale et en
Asie, l'Europe reste la première destination touristique au monde,
accueillant près de 60% du tourisme international, notamment dans deux
premières destinations mondiale que sont la France et l'Espagne,
l'Italie venant en 4e après les Etats Unis.
A ces flux croissants il faut ajouter les flux
intra-européens (88% des touristes internationaux en Europe) et interne
aux Etats membres. C'est aussi d'Europe que part le plus grand flux de
touristes vers le reste du monde. Ce tourisme a des impacts positifs en termes
d'emplois (9 millions d'emplois directs repartis dans 2 millions d'entreprises
dont 95% sont des petites et moyennes entreprises ; 98% employant moins de
250 personnes) génère d'importants impacts environnementaux, qui
pourraient s'accroitre à cause du fait que les touristes tendent
à partir moins longtemps, mais plus loin et plus souvent. De plus
l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) estime qu'entre 2000 et 2020, le
tourisme devrait croitre d'environ 10% et que l'Europe pourrait connaitre un
doublement des arrivées internationales (717 millions/An contre les 393
en 2000), ce qui a incité l'Europe à réfléchir
à ces impacts.
L'agenda 21 du tourisme européen se donne quatre (4)
objectifs39(*) :
· Prévenir et réduire les impacts
territoriaux et environnementaux du tourisme dans des destinations ;
· Maîtriser la croissance des transports
liés au tourisme et ses effets négatifs sur
l'environnement ;
· Encourager un tourisme favorable à un
développement local durable maîtrisé par les acteurs du
secteur ;
· Promouvoir un tourisme responsable, facteur de
développement social et culturel.
Mais, ce n'est pas seulement le cas de l'union
européenne. L'expérience de quelques pays isolés devrait
également servir la guinée.
2- Quelques exemples de pays isolés
Pour la relance du secteur touristique en Guinée, notre
investigation se focalise arbitrairement sur deux (2) pays : la Tunisie et
la France.
2-1. La Tunisie
« En Afrique du Nord, le tourisme tunisien a
beaucoup contribué au développement national à travers
l'aménagement touristique du littoral, autour de la ville de Sousse,
dans les années 1975.
A partir de 1961, le tourisme y constitua une importante
d'exportation et une des principales sources de devises. « Les gains
ont passé de 20 millions de dollars en 1964, à 300 millions de
dollars en 1975 ».40(*)
Néanmoins, malgré quelques problèmes
posés, le tourisme créa des emplois directs et indirects dans
différent secteurs du pays. La restauration, l'agriculture,
l'immobilier, le mobilier furent les principaux bénéficiaires des
emplois crées. « En 1975, on dénombra 213 hôtels,
16 agences de voyages, 12 agences de tourisme et 5 agences de location de
voiture. La formation professionnelle y connut un élan nouveau et le
personnel employé dans le tourisme comportait 33% de jeunes, 16% de
femmes, 5% de personnes relativement âgées, et 2% du total
étaient des étrangers »41(*).
« Sur le plan de la formation, 21% des acteurs
n'avaient pas faits d'études, 45% s'étaient limités
à l'école primaire, 32% le secondaire et 2% l'université.
Avec une incidence prévisible d'un tourisme dominé par des
stations balnéaires, 96% de ces derniers étaient localisés
sur le littoral »42(*).
De manière générale, tout cela
entraîna une certaine promotion sociale génératrice de
quelques bouleversements. L'objectif initialement visé était de
développer l'agriculture et l'industrie, réduire le
déséquilibre de la balance des paiements, limiter les dettes
envers l'étranger, promouvoir un progrès humain par un meilleur
enseignement, créer des emplois, distribuer les revenus de façon
équitable.
Le gouvernement tunisien était le maître d'oeuvre
dans un premier temps et, après les cinq premières années
d'expériences, la relève devait ensuite être assurée
par les privés.
Alors, le tourisme tunisien créa un changement social
réel.
En résumé, on peut, à l'instar d'Ahmed
SMAOUI, alors directeur du tourisme, reconnaître avec une certaine
satisfaction que : « le tourisme a, sans aucun doute,
contribué à résoudre certains des problèmes urgents
de la Tunisie en procurant des devises et en offrant des possibilités
d'emplois ».43(*) Le modèle de tourisme privilégié
par la Tunisie était le tourisme de masse. »44(*)
2-2. La France
« En 1988, la France consacra au tourisme un
ministère de plein exercice. Le responsable de l'époque, Jean
Michel Baylet, soulignait alors avec une apparente satisfaction :
« ...les perspectives considérables offertes au pays, avec
cinquante millions de visiteurs étrangers chaque année, quelques
six cent milliards de chiffre d'affaires dont un cinquième en devises et
trente milles emplois nouveaux de plus par an45(*) ». Ces propos furent confirmés en
1995, puisque la France occupa le premier rang mondial du tourisme. Du reste,
la plupart des observateurs sont suffisamment informés des performances
du tourisme français pour qu'il soit utile d'en parler longuement dans
ce travail. Notons simplement que ce pays est désormais une des plus
grandes destinations touristiques du monde. La cathédrale Notre Dame de
Paris et la tour Eiffel se disputent la place de la meilleure attraction
touristique du pays. En aout 2001, une des chaines de télévision
française faisait état de 77 millions de visiteurs
enregistrés, alors que la saison touristique n'était pas encore
terminée46(*). »
C- L'ENVIRONNEMENT, UN ELEMENT INCONTOURNABLE DU
TOURISME
L'environnement, définit comme l'ensemble des
composantes naturelles (faune, flore, eau, air) qui nous entourent, plus
l'homme et ses activités est un moteur touristique.
Le secteur touristique est une activité qui a une
interdépendance majeure avec l'environnement dans lequel il se
développe dû au fait que pour une part il consomme les ressources
naturelles et que de l'autre il a besoin d'un environnement attractif pour se
développer puisque c'est cela le principal motif de l'attraction
touristique.
Le tourisme, ce n'est pas seulement les valeurs culturelles
mais aussi celles écologiques et surtout à cause de la
biodiversité.
L'environnement est l'attraction pour le tourisme car, le
tourisme valorise les écosystèmes et met à la disposition
des conservateurs un fond pour la protection et la gestion de ces richesses,
d'où l'écotourisme, un tourisme d'éthique, responsable qui
tient compte des trois dimensions : l'environnement, la population locale
et l'économie.
L'ensemble des potentialités floriques d'un pays
forment son attrait touristique.
Cependant, les effets néfastes de l'environnement
sont :
La dégradation
La déforestation
La pollution
Le changement climatique
Les feux de brousse
La surcharge des sites. Etc.
D- LE DESENGAGEMENT DE L'ETAT ET LE FLOTTEMENT DU
SECTEUR TOURISTIQUE
Pendant la première république, l'Etat
guinéen, pour des raisons politiques n'a pas considéré le
tourisme qui est aussi un secteur économique. Cela s'explique
approximativement par une absence générale des statistiques
pourtant l'Office Nationale du Tourisme (ONT) est créée depuis
1984. Le pionnier de l'administration du tourisme est l'ONT. Cette structure
qui a certainement produit des statistiques mais qui nous ont pas
été possible de consulter parce que ne les ayant pas
trouvé et parfois les détenteurs les qualifient de non
crédibles et partant de non publiables.
Avec tous ces désavantages, le tourisme est quelque
part pratiqué par un nombre de personnes, chose qui n'est pas profitable
pour l'Etat et les services chargés de ce secteur risquent de perdre
leur responsabilité.
Dans ce contexte de désengagement, l'Etat doit se
positionner en jouant un rôle de plus en plus fort pour tenter de
maintenir le tourisme à un niveau appréciable.
Le secteur du tourisme tente de se réorganiser autour
des municipalités sous le leadership du gouvernement et l'appui des
partenaires. Cela ne signifie pas que le Ministère du Tourisme de
l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) cesse d'exister, au contraire, il a
été crée l'ONT. Mais les missions de développement
du tourisme sont aux mains des collectivités locales tandis que le
Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) et
l'Office Nationale du Tourisme (ONT) devraient en assurer le contrôle.
E- L'ANALYSE DE LA CROISSANCE DU PHENOMENE
TOURISTIQUE
Le phénomène touristique guinéen
présente une forte polarisation. L'essentiel des investissements en
infrastructures et équipements en sont en manque. Ceci peut être
attribué à une planification insuffisante, à un goût
irrésistible pour l'Etat et aussi à l'insuffisance des moyens de
gestion du secteur.
Le secteur touristique guinéen connaît de
sérieux problèmes de planification. En effet, la croissance
n'obéit ni à un plan d'ensemble, ni à la
réalisation de quelques objectifs mesurables. Ainsi, les attributions de
l'Etat, du Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et l'Artisanat
(MTHA) et l'ONT consistent en :
L'encouragement des investissements touristiques ;
L'aménagement des sites ;
La promotion du tourisme guinéen ;
La collecte des statistiques ;
Et la formation du personnel.
Le tourisme s'insère dans un cadre physique par
subversion et conquête (Cages et Ali, 1993). Ces pouvoirs dont le
tourisme est doté en font souvent une source potentielle de danger aussi
bien pour le milieu et pour la population qui y vivent ou en dépendent
pour leur survie. La Guinée n'a pas toujours été un haut
lieu de tourisme.
En guise de bilan, il est clair que le tourisme n'est pas
partout le seul agent de perversion et de dégradation parce qu'il est
rarement l'unique à l'oeuvre. C'est généralement la
combinaison de facteurs complexes qui produit le résultat de
l'altération de l'espace et de la vie des hommes.
La préoccupation de ce chapitre était au
départ de répondre à la question de savoir pourquoi le
tourisme se développe si difficilement en Guinée pourtant si
riche en potentialité ? Pour y parvenir une réponse, nous
nous fixions l'objectif qui consistait à dresser un état des
lieux du développement touristique avant d'en présenter les
conséquences. Aussi nous avons émis l'hypothèse que le
développement durable du tourisme est subi et de plus en plus fort en
Guinée.
Pour y parvenir, nous avons exploité des données
issues de la littérature. Ceci nous a permis de présenter le
milieu d'action, l'évolution et les effets de la durabilité en
Guinée.
Nous sommes par la suite parvenus à la réponse
que le milieu favorable comporte de nombreuses ressources touristiques
naturelles et culturelles dont l'organisation et la prospection font
défaut. Les conséquences tant positives que négatives sont
déjà perceptibles tandis que d'autres sont encore seulement
potentiels. Néanmoins, il est évident que le développent
durable du tourisme est fort mais d'avantage polarisée en
Guinée.
CHAPITRE III :
QUEL TOURISME POUR LA GUINEE ?
La Guinée, ·synthèse de l'Afrique de
l'ouest·, est un pays à vocation touristique.
Au regard des potentialités touristiques et en vue de
la mise en oeuvre pour un développement durable, deux (2) produits
phares sont inscrits en priorité :
L'Ecotourisme et le Tourisme Culturel.
A)- ECOTOURISME
C'est « une modalité touristique responsable
sur le plan environnemental, consistant à voyager ou à visiter
des espaces naturels relativement peu perturbés dans le but de jouir
apprécier et étudier des attraits naturels ainsi que des
manifestations culturelles tout en facilitant l'insertion de la population
locale 47(*)».
1- LES IMPACTS DE L'ECOTOURISME
Le développement de l'écotourisme, comme toute
autre forme de tourisme nécessite la création d'infrastructure et
« l'afflux de personnes ayant des cultures, des valeurs ou des
besoins différents »48(*).
Avec tous les avantages qu'apporte l'écotourisme dans
un pays, si les populations d'accueils, les investisseurs et l'Etat
n'interviennent pas activement pour contrecarrer les effets pervers,
l'écotourisme peut avoir des conséquences négatives sur le
plan environnemental que social et économique.
2- LES IMPACTS SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
En général, le tourisme est perçu comme
responsable, du moins, parmi les éléments de la
dégradation de l'environnement on peut citer :
La pollution de la nature ;
La surcharge des sites ;
Le réchauffement climatique ;
L'érosion des sentiers ;
Le braconnage ;
1- LES IMPACTS SUR LE PLAN SOCIAL
L'accroissement rapide du nombre de visiteurs dans un endroit
précis a des répercussions à caractères social et
culturel sur les communautés locales (brassage culturel).
Les impacts socioculturels sont souvent plus difficiles
à identifier parmi lesquels il faut retenir :
L'acculturation ;
Le déracinement ;
L'exode rural ;
La prostitution ;
2- LES IMPACTS SUR LE PLAN
ECONOMIQUE
L'écotourisme peut représenter une occasion pour
les régions de diversifier leurs activités économiques
tout en protégeant leurs ressources naturelles.
L'un des principaux problèmes liés à
l'économie touristique est la demande touristique. On peut ajouter
également le manque de réceptifs d'accueil approprié,
l'instabilité politique, etc. ...
B)- LE TOURISME CULTUREL
Définition du Programme Européen sur
l'impact du tourisme culturel
« Le tourisme culturel est
une forme de tourisme centré sur la culture, l'environnement culturel
(incluant les paysages de la destination), les valeurs et les styles de vie, le
patrimoine local, les arts plastiques et ceux du spectacle, les industries, les
traditions et les ressources de loisirs de la communauté d'accueil. Il
peut comprendre la participation à des événements
culturels, des visites de musées et monuments et la rencontre avec des
locaux. Il ne doit pas seulement être considéré comme une
activité économique identifiable, mais plutôt comme
englobant toutes les expériences vécues par les visiteurs d'une
destination au-delà de leur univers de vie habituel; cette visite doit
durer au moins une nuitée et moins d'un an, se passer dans un
hébergement privatif ou marchand de la destination.49(*) »
La culture est l'âme vivante d'une nation. Sans culture,
pas de tourisme culturel. Tout comme les autres formes du tourisme, la
Guinée possède une culture très riche, diverse et
variée, selon les quatre régions naturelles bien distinctes.
Le développement de la culture guinéenne doit
avoir un impact positif dans le processus de développement durable. Sans
culture, pas de tourisme culturel.
C)- QUELQUES TYPES DE TOURISME
Le phénomène touristique est divers et
varié. La Guinée est un pays doté de toutes ces richesses
et, tous les différents types de tourisme y sont possibles.
Citons :
Le tourisme balnéaire
Le tourisme ludique
Le tourisme rural intégré
Le tourisme sportif
Le tourisme thermal
Le tourisme solidaire
Le tourisme d'affaire
Le tourisme religieux
Le tourisme social
Les randonnées
D- LES DIFFICULTES DE L'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR
DU TOURISME EN GUINEE
1. LES CONTRAINTES
Le développement du tourisme doit nécessairement
passer par la levée des contraintes en vue d'améliorer la
croissance économique d'un pays.
En effet, les contraintes liées au développement
du tourisme en Guinée sont :
a)- Au niveau de l'offre
touristique
Les difficultés d'accès aux sites ;
La faiblesse de l'investissement touristique ;
Le coût élevé des facteurs de productions
(eau, électricité, télécommunication) ;
L'inquiétude sécuritaire ;
La persistance des tracasseries administratives, etc.
b)- Au niveau institutionnel et
réglementaire
La faiblesse de l'organisation et de la structure du
secteur ;
Le manque d'harmonisation des rapports entre les
différents intervenants de l'activité touristique ;
L'inadéquation des textes liés notamment
à l'incitation pour l'investissement touristique, etc.
c)- Au niveau des ressources
humaines
L'insuffisance des ressources humaines ;
La faiblesse du revenu de qualification des emplois
existants ;
Le manque de programmes soutenus de perfectionnement des
ressources disponibles, etc.
d)- Au niveau du financement du
secteur
Les faiblesses du niveau des allocations
budgétaire ;
L'absence d'institutions adéquates au financement des
activités touristiques, etc.
e)- Au niveau des aménagements des
sites
L'enclavement de la plupart des sites ;
L'insuffisance des infrastructures d'accueil ;
La mauvaise qualité de la plupart des
équipements, etc.
f)- Au niveau de la promotion et de la vente de
destination
L'insuffisance des efforts de sensibilisation au fait
touristique à l'intérieur ;
La faiblesse du niveau de la promotion extérieure de la
destination, etc.
2. PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU
TOURISME EN GUINEE
La Guinée étant un pays à vocation
touristique, l'Etat, pour un développement du tourisme durable doit
créer toutes les conditions d'épanouissement pour devenir la
locomotive d'une activité touristique, génératrice de
devises et pourvoyeur d'emplois.
En effet, comme solutions aux contraintes ci-dessus, nous
avons :
2-1 Sur le plan institutionnel
La construction des hôtels qui répondent aux
normes internationales ;
La mise en place d'un code juridique et réglementaire
cohérent ;
La mise en service d'un visa touristique à l'image des
pays voisins ;
La révision de la stratégie de relance
touristique, etc.
2-2 Sur le plan de financement et de la
promotion
Réviser l'actuel code d'investissement ;
Créer une société nationale
d'aménagement de droit privé qui jouerait le rôle
d'agence foncière dans le model tunisien ;
Doter en capital l'ONT en tant qu'établissement public
à caractère industriel et commercial ;
La participation aux salons : ITB Berlin, SNTV
Paris ;
2-3 Sur le plan de formation et du
perfectionnement
La formation des guides nationaux (séminaire, atelier)
en collaboration avec l'OMT ;
Bâtir un partenariat stratégique : Etat,
Entreprise, Structure de formation et Institution internationale (BIT, OMT).
Enfin, l'Etat doit faire de ce secteur une priorité.
3. INFRASTRUCTURES
En matière d'infrastructure, il faut signaler que la
Guinée est en manque de suffisance dans ce domaine. Parmi les types
d'infrastructures rencontrées en Guinée, celui le plus
utilisé est le réseau routier : c'est le principal mode de
transport en Guinée et le gouvernement, avec l'aide des bailleurs de
fonds, s'emploi à développer ce secteur. Bien que des
progrès notoires aient été enregistrés, il reste
encore beaucoup à faire dans ce domaine.
Actuellement, le réseau routier est d'une longueur
totale de ·34 000km de routes· qui se décompose comme
suit : ·6 886km de routes praticables (dont 2 272km de routes
bitumées), 6 770km de routes préfectorales, 20 000km de routes
rurales.·50(*)
Le moyen de transport le plus utilisé est le taxi,
permettant de visiter toutes les régions de la Guinée.
Les différents types de voies rencontrées
sont :
La voie routière ;
La voie aérienne ;
La voie maritime, fluviale;
La voie ferroviaire.
Concernant les infrastructures hôtelières, les
projets entrepris par le gouvernement guinéen en 2012 sont :
4. PROJETS DE CONSTRUCTION DES HOTELS 2012
HOTELS
|
CAPACITES
|
CATEGORIES
|
OBSERVATION
|
Kaloum
|
380
|
5
|
Chantier
|
Niger
|
194
|
3
|
Chantier
|
Camayeenne
|
124
|
5
|
Chantier
|
Sheraton
|
300
|
5
|
Chantier, Kipé
|
Onomo
|
100
|
5
|
Chantier, Kipé
|
Radiston Blue
|
234
|
5
|
Chantier, Kipé
|
Chair
|
180
|
4
|
Chantier
|
Hôtel Simandou
|
40
|
3
|
Chantier
|
Hôtel Taber
|
|
3
|
Chantier
|
Excil
|
|
4
|
En projet, Kaloum
|
Hilton
|
204
|
5
|
En projet, Boulbinet
|
Source : MTHA 2012.
Par rapport aux infrastructures de
télécommunication, il reste à retenir que des experts en
la matière indiquent que l'Etat guinéen est victime de trafics de
ces sociétés à hauteur de 45 à 50% de trafics
frauduleux qui entrent sur le territoire national, réalisés sur
des appels sortants de la Guinée, soit des millions de dollars
mensuellement.
Les principaux réseaux téléphoniques
rencontrés en Guinée sont :
La SOTELGUI, Areeba (MTN), Orange, Intercell et Cellcom.
5. LES RECEPTIFS DE GUINEE
a. CONAKRY
HOTELS
|
CAPACITES
|
ADRESSES
|
G.H.I. Novotel
|
230ch - 50 cvts
|
Boulbinet, Kaloum
|
Camayenne
|
96ch - suites - 100 cvts
|
Coronthie/ Kaloum
|
Riviera Royal
|
75ch - 50 cvts
|
Tombo/ Kaloum
|
Riviera Taouyah
|
24ch - 50 cvts
|
Taouyah/ Ratoma
|
Mariador Palace
|
-
|
Taouyah/ Ratoma
|
Mariador Résidence
|
40ch - 80 cvts
|
Taouyah/ Ratoma
|
Mariador Parc
|
35ch - 60 cvts
|
Taouyah/ Ratoma
|
Le Rocher
|
35ch
|
Sandervalia/ Kaloum
|
Petit Bateau
|
33ch - 3suites- 100cvts
|
Coronthie/ Kaloum
|
Galaxie
|
12ch- 10 cvts
|
Boulbinet/ Kaloum
|
Grand Hôtel de Conakry
|
64ch- 24 suites- 100 cvts
|
Cité chemin de fer
|
Sacha hôtel
|
14ch
|
Boulbinet/ Kaloum
|
Le Sogué (île Room)
|
14 bungalows- 100 cvts
|
Ile Room
|
Le Magellan
|
24ch- 250 cvts
|
Ile Kassa
|
Le Grillon
|
10ch- 50 cvts
|
Almamya/ Kaloum
|
Hôtel du Golfe
|
40ch- 20 cvts
|
Minière/ Dixinn
|
Taady Club
|
16ch-
|
Nongo/ Ratoma
|
Le Miel
|
25ch
|
Minière/ Dixinn
|
Motel du port
|
26ch
|
Almamya Gare/ Kaloum
|
Tourisme Hôtel
|
18ch
|
Kipé T2/ Ratoma
|
Hôtel Central
|
30ch
|
Almamya, Manquepas/ Kaloum
|
La Mantise
|
16ch
|
Taouyah/ Ratoma
|
La Mantise
|
15ch
|
Matoto
|
César
|
17ch- 30 cvts
|
Taouyah/ Ratoma
|
Source : Le candidat, 2012.
b. GUINEE MARITIME
HOTELS
|
CAPACITE
|
ADRESSES
|
Hôtel Bel Air
|
66ch- 8 suites- 25 villas
|
Plage de Bel Air/ Boffa
|
Le Soli
|
20ch
|
Kindia
|
Le Kanyah
|
-
|
Kindia
|
Le Flamboyant
|
20ch
|
Damakhanya/ Kindia
|
Village Touristique Sobané Karaf
|
27ch
|
SObané/ Boffa
|
Rio Pongo
|
6ch- 3 Bungalows- 100 cvts
|
Gbantama/ Dubréka
|
Le Filao
|
15ch- 20 cvts
|
Yomboya/ Boké
|
Bungalow
|
26ch
|
Samaya/ Kindia
|
Mariam
|
14ch
|
Katouroun 1/ Fria
|
Yaskadi
|
10ch
|
Katouroun 1/ Fria
|
Océane Plus
|
25ch
|
Kamsar, cité CBG/ Boké
|
Océane
|
15ch
|
Kamsar Filima/ Boké
|
Le Niarabelli
|
10ch
|
Bolondé/ Boffa centre
|
Sayon
|
8ch
|
Sabemdé/ Fria
|
Hôtel Bouliwel Palace
|
12ch
|
Kindia
|
Les Cascades de la Soumba
|
6 Bungalows- 200 cvts
|
Khorira/ Duréka
|
Source : le candidat, 2012.
c. MOYENNE GUINEE
HOTELS
|
CAPACITE
|
ADRESSES
|
Balys
|
16ch
|
Balya/ Mamou
|
Rama
|
19ch
|
Mamou
|
Buffet de la Gare
|
15ch
|
Mamou
|
Le Safatou
|
40ch
|
Labé
|
Saala
|
20ch
|
Labés
|
Hôtel Africa
|
-
|
Mamou centre
|
SIB hôtel
|
-
|
Dalaba
|
Le Tangama
|
-
|
Dalaba
|
Auberge Tata
|
-
|
Labé
|
Source : le candidat, 2012.
d. HAUTE GUINEE
HOTELS
|
CAPACITE
|
ADRESSES
|
Hôtel sincéry
|
-
|
Dabola
|
Hôtel Tinkisso
|
-
|
Dabola
|
Batè
|
40ch
|
Kankan
|
Calao
|
8ch
|
Kankan
|
Sogona
|
16ch
|
Kouroussa
|
Diôma hôtel
|
57ch
|
Siguiri
|
Relais Batè
|
20ch
|
ORS/ Siguiri
|
Tando Plus
|
8ch
|
Kouroussa
|
Galaxie
|
28ch
|
Kankan
|
Mantise Palace
|
24ch
|
Yassafè/ Kissidougou
|
Mantise Résidence
|
11ch
|
Madina/ Kissidougou
|
Mantise Auberge
|
7ch
|
Korodou/ Kissidougou
|
Source : le candidat, 2012.
e. GUINEE FORESTIERE
HOTELS
|
CAPACITE
|
ADRESSES
|
Hôtel du Mont Nimba
|
43ch- 8 suites 4 villas
|
Ossud/ N'zérékoré
|
Class 2
|
10ch
|
Ministère/ N'zérékoré
|
Le Palmier
|
8ch
|
Ministère/ N'zérékoré
|
Bamala
|
-
|
Macenta
|
Hôtel Fatou Rooc
|
-
|
Gueckedou
|
Hôtel Christa
|
-
|
Gueckedou
|
Case Idéale
|
10ch
|
Kolyéba/ N'zérékoré
|
Source : le candidat, 2012.
6. LES AGENCES DE VOYAGES
N°
|
AGENCES DE VOYAGES
|
ADRESSES
|
1
|
MONDIAL TOURS
|
Immeuble Kaloum, Manquepas/ Kaloum
|
2
|
ATV (TENE VOYAGES)
|
Av. de la République - immeuble Kaloum
|
3
|
EXPRESS VOYAGES
|
5è Av. Kaloum
|
4
|
KAROU VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum
|
5
|
DUNIA VOYAGES
|
6è Av. de la République
|
6
|
GLOBUS TRAVEL
|
Almamya Kaloum, Western Union
|
7
|
AMBASSADOR VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum
|
8
|
AGENCE DAS
|
Coléah, Matam
|
9
|
KSD VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum
|
10
|
GUINEE EVASION
|
Almamya Kaloum
|
11
|
BOUBACAR BARRY TRAVEL B.B.T
|
Hamdallaye, Ratoma
|
12
|
KASSIA BOUYI VOYAGES
|
|
13
|
AAZ VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum
|
14
|
DOUNO INTERNATIONAL TRAVEL
|
Bd Telly Diallo, entre 3è et 4è Av. Sandervalia,
Kaloum
|
15
|
BARRY VOYAGES
|
Madina, Matam
|
16
|
AGENCE BARRY VOYAGES
|
7è Av. face SNAPE, Almamya-Kaloum
|
17
|
FOUGOUMBA VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum
|
18
|
NORD SUD EVASIONS
|
3è Av. Manquepas, Kaloum
|
19
|
ELHADJ KABINE DIANE
|
6è Av. de la République, Bât. N°
447
|
20
|
UNION VOYAGE GUINEE
|
Manquepas, Kaloum
|
21
|
SENNADE VOYAGES
|
|
22
|
HAIDARA VOYAGES (A.H.V)
|
Kaloum
|
23
|
SALY VOYAGES
|
8è Av. Almamya, Kaloum
|
24
|
BATE VOYAGES
|
Almamya- Kaloum, près UIBG
|
25
|
NOUMA VOYAGES
|
Lancébouyi- Matam
|
25
|
TROPIKA VOYAGES
|
Kaloum
|
26
|
DJOLIBA VOYAGES
|
Almamya- Kaloum
|
27
|
TAMATA
|
Almamya- Kaloum
|
28
|
HORIZON VOYAGES
|
Almamya- Kaloum
|
29
|
HIDIAB PRESTIGE VOYAGES
|
Manquepas, Kaloum 3è Av.
|
30
|
IPC VOYAGES
|
Kaloum 6è Av.
|
31
|
CANAAN D'AFRIQUE-GUINEE
|
Faranah
|
Source : le candidat, 2012.
CONCLUSION
Au terme de ce travail consacré à relever le
défi du développement durable, il faut retenir que le premier
chapitre traite essentiellement les avantages du tourisme et les facteurs du
développement durable, tout en dégageant leurs enjeux.
Malgré les obstacles notés et analysés, le gouvernement et
les instances internationales sont bien engagés dans le processus de
développement durable.
Si au niveau de la classe dirigeante il ya une volonté
de changement de politique de développement et d'environnement, le
deuxième chapitre qui porte sur la scandalité touristique
guinéenne, le pari du développement aurait réussi
grâce à l'aménagement et à la promotion des
différents sites attrayants du pays.
Le développement de l'écotourisme, un tourisme
d'éthique, responsable, la valorisation des cultures sont en effet les
points sensibles que le choix des autorités doit porter afin de profiter
des retombés de ce secteur et de normaliser l'économie car,
l'industrie du tourisme est propulsée en position de tête en terme
de retombées économiques au niveau international grâce
à ses créations d'emplois (directs et indirects) et son apports
de recettes.
La durabilité du développement touristique est
étroitement liée à la protection de l'environnement c'est
pourquoi nous nous sommes donné comme objectifs le choix de
l'écotourisme et du tourisme culturel comme moyens de relance de ce
secteur en Guinée.
Le concept de développement durable mérite
d'être compris de tous car c'est le slogan de tous les discours.
En somme, il faut noter que le tourisme largement subi
s'intègre dans le contexte socio-environnemental de la Guinée
à un rythme soutenu et qu'il pourrait s'avérer une chance, la
rapide insertion du tourisme présente un bilan favorable au
développement des sociétés d'accueils. Bien que les
contraintes techniques et financières entravent la prise en main des
initiatives touristiques locales, l'Etat guinéen doit faire du tourisme
une priorité.
ANNEXE 1 : SIGLES ET ABREVIATIONS
BIT : Bureau International du
Tourisme
IREB : Institut de Recherche
Environnementale de Bossou.
MTHA : Ministère du Tourisme de
l'Hôtellerie et de l'Artisanat
OMT : Organisation Mondiale du
Tourisme.
ONATHOL : Office Nationale du Tourisme
et de l'Hôtellerie.
ONT : Office National du Tourisme.
ONG : Organisation Non
Gouvernementale.
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le Développement.
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement.
SOTELGUI: Société
Téléphonique de Guinée.
WTTC: World Travel Tourism Council.
ANNEXE 2 : CODE MONDIAL D'ETHIQUE DU TOURISME
ANNEXE 3 : FORMALITES ADMINISTRATIVES
(Extraits du décret n° 169/PRG/SGG)
POLICE - SANTE - DOUANE
COMMENT ENTRER EN GUINEE ?
Pour entrer en Guinée, il faut avoir les pièces
ci-dessous :
1) Carnet de vaccination de moins de trois (3) mois contre la
fièvre jaune
2) Visa d'entrée
Le visa est délivré dans les consulats à
l'extérieur. Toutefois, une procédure de facilitation est mise en
place à l'aéroport, pour les touristes déclarés
comme tels.
Dans ce cas de figure, le demandeur reçoit un visa de
transit de trois (3) jours pour lui permettre de prendre contact avec le
Ministère du tourisme qui lui facilitera l'acquisition du visa de
séjour.
Le coût du visa est de 85 000 FG.
(Extraits du décret n° 169/PRG/SGG)
Facilitant voyages et séjours des touristes en
République de Guinée.
PASSEPORT - VISAS - DUREE DU
SEJOUR
Article 1 / PASSEPORT
Tout étranger devant se rendre en République de
Guinée doit être muni d'un passeport en cours de validité
ou de tout document en tenant lieu.
Ces documents de voyage doivent comprendre un visa permettant
l'accès du territoire national, à moins que le titulaire du dit
document ne soit citoyen d'un Etat ayant passé une convention
particulière de dispense de visa avec la République de
Guinée.
Article 2 / VISA TOURISTIQUE
Le visa accordé pour une ou plusieurs entrées et
sorties, doit être dûment porté sur le passeport ou le titre
de voyage, avec indication de sa validité, du moyen de transport
utilisé, du point d'entrée, du motif et de la durée du
séjour.
Le délai maximum, pour son utilisation, est de trois
(3) mois. Le visa est délivré, sur demande du titulaire ou de la
tutelle publique ou privée dont il relève.
Il peut être accordé à une ou plusieurs
personnes à la fois, mais reste dûment apposé dans les
documents de voyage des titulaires.
Le visa de séjour temporaire est renouvelable pour une
période de trois(3) mois au maximum, il tient lieu de visa de sortie.
Article 3
Les ambassades et consulats de la République de
Guinée sont autorisés à délivrer des visas
touristiques à toute personne ou tout groupe qui désirerait venir
en Guinée, dans le cadre d'un séjour touristique.
Article 4 / VISA DE TRANSIT
La durée du séjour est de 5 jours.
Il est accordé de la même manière que le
visa peut être délivré par le chef de la police
frontière ou son adjoint.
Article 5 / LA DUREE DU SEJOUR
La durée du séjour, accordée par le visa,
est égale au temps de sa validité. Toutefois, une prolongation de
séjour, dont la durée n'excède pas trois (3) mois, peut
être accordée au postulant.
Cette demande de prolongation de séjour doit être
faite au moins 5 jours ouvrables avant l'expiration du visa de séjour
temporaire en cours.
La prolongation du séjour
suppose :
§ L'existence d'un passeport ou titre de voyage en cours
de validité et sur lequel a été apposé le visa du
séjour en cours.
§ Le dépôt d'une lettre justificative de la
demande de prorogation.
§ Le paiement d'un timbre fiscal.
Article 6
L'octroi des visas individuels et collectifs, selon que les
touristes arrivent individuellement ou par groupe, est conditionné par
la perception d'une redevance à la charge du visiteur, appelée
frais de visas.
La délivrance de visas touristiques se fera
conformément à l'Arrêté n° 43/SES/CAB/87 du 19
décembre 1987, fixant les conditions d'application de l'ordonnance
n° 54/PRG/SGG/87, portant conditions d'entrée et de séjour
des étrangers en République de Guinée, et
conformément à l'Arrêté n° 2363/MEF/CAB/88 du
17 avril 1968, portant tarification des divers visas de séjour de
l'étranger en République de Guinée.
Article 7
Dans le cadre de la mise en place d'une structure d'accueil,
le secrétariat d'Etat au Tourisme et à l'Hôtellerie, est
invité :
§ A créer un bureau d'accueil et d'informations
touristiques au niveau de l'aéroport de Conakry.
§ A prendre toutes les informations des antennes
touristiques au niveau des préfectures jouant un rôle de
charnière pour le tourisme, et au niveau des principaux pays
émetteurs.
FORMALITES, FACILITES DOUANIERES
Article 8
a) La police des frontières est invitée à
prendre toutes les mesures nécessaires pour un traitement rapide et
collectif des passeports appartements aux touristes et dans le respect de leur
personne. Pour cela, au niveau douane, les contrôles doivent être
faits avec souplesse, rapidité et bienveillance à l'égard
des touristes.
b) Son admis en franchise et par voyageur, d'où qu'il
vienne, sous réserve que soient régulièrement et
préalablement déclarés, tous les articles en
quantité réduite et les effets personnels pouvant attribuer
à rendre agréable le séjour. Ce sont :
§ Vêtement et linges neufs ou non.
§ Appareils photographiques de types différents,
caméras.
§ Menus objets de camping, fer à repasser,
articles de toilette, couvertures.
§ Bijoux personnels en or, argent ou pierres
précieuses dont le poids ne dépasse pas 600 grammes.
L'importation de végétaux et d'animaux exige
respectivement la présentation d'un certificat phytosanitaire,
délivré par les services de la protection des
végétaux du pays d'origine ou d'un certificat attestant que
l'animal est sain.
§ La rentrée des armes de chasse est
subordonnée à l'obtention d'un permis de port et d'utilisation
des armes de chasse. Ce permis est délivré par le
Ministère chargé de l'intérieur.
§ Le permis de chasse est délivré au
titulaire du permis de port d'arme par le Ministère de l'Agriculture et
des Ressources Animales, conformément aux dispositions du nouveau code
de protection de la faune sauvage et de la réglementation de la
chasse.
Article 9
Sont admis à la réexportation, par les
touristes, les effets personnels :
Statuettes d'art, articles d'artisanat, objets
fabriqués par notre petite industrie.
La sortie des pièces de musée est
subordonnée à la présentation d'une autorisation de la
Direction Nationale du musée National.
L'ADMINISTRATION MONETAIRE
Article 10
Le voyageur temporaire peut emporter librement toutes devises
en billets de banque, traveller chèques, etc., sous réserve d'une
déclaration du montant. Le change peut se faire à
l'aéroport, dans les institutions bancaires ou dans les hôtels
abritant un bureau de change.
La réexportation en est également
autorisée dans les mêmes conditions, si le montant soumis ne
dépasse pas celui déclaré à l'importation,
diminué des dépenses à effectuer au cours du séjour
en République de Guinée.
Article 11
Les moyens de transports sont admis dans la limite de 90
jours, sous réserve d'achat de vignettes touristiques auprès des
unités douanières frontières.
Les pièces suivantes sont exigées :
· Carte grise
· Permis de conduire
· Carnet de passage en douanes
Les pièces, ci-dessus mentionnées, sont
également indispensables pour la circulation à l'intérieur
du pays.
Article 12
Sont abrogées toutes les dispositions
antérieures contraires à celles du présent
décret.
Le Secrétaire d'Etat au Tourisme et à
l'Hôtellerie, le Ministère de la Défense Nationale et de la
Sécurité, le Ministère de l'Economie et des Finances, le
ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de
l'Agriculture et des Ressources Animales, le Ministère de l'Industrie du
Commerce et de l'Artisanat, le Ministère de l'Intérieur et de la
décentralisation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'application du présent Décret, qui sera enregistré et
publié au Journal Officiel de la République.
Conakry, le 31 août 1990
ANNEXE 4 : TABLEAU DES FIGURES ET IMAGES
N°
|
TABLEAUX
|
PAGES
|
1
|
TABLEAU 1
|
Quelques sites naturels et historiques de la Guinée
|
23
|
2
|
TABLEAU 2
|
Les forêts classées
|
24
|
3
|
TABLEAU 3
|
Quelques rivières
|
24
|
4
|
TABLEAU 4
|
Quelques montagnes et grottes
|
25
|
5
|
TABLEAU 5
|
Quelques chutes et îles
|
26
|
6
|
TABLEAU 6
|
Quelques lacs, mares et mines
|
26
|
7
|
TABLEAU 7
|
Projet de construction des hôtels 2012
|
37
|
8
|
TABLEAU 8
|
Les réceptifs de Guinée : Conakry
|
38
|
9
|
TABLEAU 9
|
Les réceptifs de la Basse Guinée
|
39
|
10
|
TABLEAU 10
|
Les réceptifs de la Moyenne Guinée
|
40
|
11
|
TABLEAU 11
|
Les réceptifs de la Haute Guinée
|
41
|
12
|
TABLEAU 12
|
Les réceptifs de la Guinée Forestière
|
41
|
13
|
TABLEAU 13
|
Les agences de voyages
|
42
|
Source : le candidat, 2012.
FIGURE
FIGURE
|
Schéma du développement durable
|
14
|
Source : le candidat, 2012.
IMAGE
Source : le candidat, 2012.
ANNEXE 5 : GUIDE D'ENTRETIENS
1. Quelles sont les faiblesses du tourisme guinéen?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Pourquoi le tourisme guinéen n'est-il- pas une
priorité pour l'Etat ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Pour la relance du tourisme guinéen, quels types de
tourisme faudrait-il développer ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Pourquoi la Guinée n'est-elle pas un marché
touristique concurrentiel ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Comment vendre l'image de la Guinée ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. Avec tous les qualificatifs attribués à la
Guinée, pourquoi cette activité reste presque méconnue et
non bénéfique pour la population locale ?
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7. Pourquoi les promoteurs touristiques s'intéressent
mieux à la billetterie qu'aux activités touristiques ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8. Pourquoi les statistiques du tourisme guinéen ne
sont-elles pas fiables ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9. Quelle place occupe le tourisme guinéen ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10. Le budget alloué au Ministère du Tourisme de
l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) est-il suffisant pour la
réalisation de ses activités afin d'atteindre ses objectifs
?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
11. Pour un départ, quel type de tourisme serait utile
à la Guinée pour se hisser au rang des pays les plus
visités de la sous région, voire l'Afrique ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
12. De quoi part le désengagement de l'Etat jusqu'au
flottement de ce secteur ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. Comment vivent les chimpanzés de Bossou ?
- Entre
eux :...................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
- Avec la communauté locale :
...................................................................................................
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
14. Pourquoi les crapauds des Monts Nimba sont appelés
crapauds géants ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
15. Quel est le mode de vie des crapauds vivipares ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
16. La Guinée est appelée capitale de la
percussion, quelle est votre impression par rapport au développement de
la culture guinéenne ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
17. Qu'est ce qui cause problèmes aux investissements
touristiques en Guinée ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES GENERAUX
1) D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen
de développement », l'Harmattan 2006.
2) DEWAILLY J-M. Pratiques, processus, enjeux du tourisme
urbain, Lyon, septembre 2003.
3) Dieudonné AMISI ALI : La valorisation du
tourisme en République Démocratique du Congo.
4) E. de Kadt, Tourisme, Passeport pour le
développement, Paris, 1980,
5) FRANGIALLI Francesco. , 1991. , La France dans le
tourisme, Econimica édit.
6) Gordon MACE, Guide d'élaboration d'un projet de
recherche, Québec, Presses Universitaires Laval,
1ère édition, 1988.
7) Jaber Rachid TCHITOU : « analyse de
la politique de promotion touristique au Sénégal »
2005.
8) Jean Michel Baylet, la préface de
Tourisme, chance pour l'économie, risques pour les
sociétés ? Septembre 1992.
9) Luc MOGENET, Guide de la Guinée, Edition
Imprimerie Mission Catholique, Conakry 1999.
10) Seloua GOURIJA : « Tourisme et
développement durable : quelle
conjugaison ? »
II. MEMOIRES, REVUES ET BROCHURES
1) Didérot Serge NGUEPJOUO
M : « l'insertion du tourisme et les problèmes
de son développent dans les marges côtières de la province
du sud Cameroun », DEA 2005.
2) Mme Bah Fatoumata Diao DIALLO : « le
développement du tourisme solidaire à Labé, cas de
l'association Fouta Treking Aventure (AFTA) ».
3) Nènè Oumou BARRY : « Le
rôle et la place de l'Office Nationale du Tourisme dans le processus de
développement et de la promotion du tourisme en République de
Guinée ».
4) Afripub Guinée : La Guinée,
répertoire touristique 2008 et 2009 ;
5) Dictionnaire le LAROUSSE, édition 2010.
6) Institut de Recherche Environnementale de Bossou
(IREB), « Dépliant sur : Les Chimpanzés de
Bossou et Nimba », 2007 ;
7) La biodiversité des Monts Nimba, février
2004 ;
8) Ministère du Tourisme, de l'Hôtellerie et de
l'Artisanat : Projet de Budget Exercice 2009 ;
9) OMT, Assemblée générale de Manille,
1980
10) Oumar Yacine BAH, ·Infrastructures routières
en Guinée· 19.03.2007.
11) Ousmane Alexis DIALLO, Brochure d'Ecotourisme,
ESTH, 2010.
III. WEBOGRAPHIE
www.ask.com
www.etudiantguinee.com
www.guineeconakry.info
www.guineeresa.com
www.google.fr
www.memoireonline.com
www.omar-toure.com
www.ontguinee.org
www.world-tourism.org
IV. SOURCES ORALES
1) Mr Djibril Kassomba CAMARA, les diversités
culturelles de la Guinée
2) Mr BARRY Mamadou Aliou, Directeur National
Aménagement Touristique (DNAT).
3) Mr SYLLA Karamoko Lansary, DGA/Etudes, ESTH:
« le développement durable du tourisme et l'environnement
»
4) Mr Jérémy, guide des Monts Nimba, excursion
scolaire, février 2004.
5) Mr Soropogui, guide adjoint des Monts Nimba en
février 2004
Table des matières
SOMMAIRE.............................................................................................................................................1
DEDICACE...............................................................................................................................................3
REMERCIEMENTS.................................................................................................................................3
AVANT
PROPOS.....................................................................................................................................5
OBJECTIF GENERAL
.............................................................................................................................6
BOJECTIFS
SPECIFIQUES......................................................................................................................7
METHODOLOGIE
..................................................................................................................................8
INTRODUCTION
..................................................................................................................................10
REVUE DE LA LITTERATURE
...............................................................................................................13
CHAPITRE I : LA GUINEE, UN SCANDALE
TOURISTIQUE................................................................15
I. 1 LES MERVEILLES DU
PAYS............................................................................................................15
I. 1-1 LES AIRES PROTEGEES
.............................................................................................................16
I. 1-2 QUELQUES SITE NATURELS ET HISTORIQUES
......................................................................16
a) LES FORETS CLASSEES
...................................................................................................................17
b) QUELQUES
RIVIERES......................................................................................................................18
c) QUELQUES MONTAGNES ET GROTTES
.......................................................................................19
d) QUELQUES CHUTES ET
ILES...........................................................................................................20
e) QUELQUES LACS, MARES ET MINES
............................................................................................21
II. 2 LES CURIOSITES
ATTRAYANTES.................................................................................................21
I. 2-1 LES MONTS NIMBA
.................................................................................................................21
I. 2-2 LES CHIMPANZES DE BOSSOU
...............................................................................................23
I. 2-3 LES CRAPAUDS VIVIPARES
.....................................................................................................24
I-3. CULTURE ET
ARTISANAT...........................................................................................................25
I-3-1 CULTURE
....................................................................................................................................25
I-3-2 ARTISANAT
................................................................................................................................27
CHAPITRE II : LE TOURISME, UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT
...............................................29
A. LES ENJEUX ET LES LIMITES DU TOURISME
DURABLE......................................................31
B. L'EXEMPLE DES
AUTRES........................................................................................................32
1) LA POSITION DE L'UNION
EUROPEENNE............................................................................32
2) QUELQUES EXEMPLES DE PAYS ISOLES
..............................................................................32
a)
TUNISIE...................................................................................................................................32
b) b)
FRANCE..............................................................................................................................35
C. L'ENVIRONNEMENT, UN ELEMENT INCONTOURNABLE DU
TOURISME.................................36
D. LE DESENGAGEMENT DE L'ETAT ET LE FLOTTEMENT DU SECTEUR
TOURISTIQUE...............37
E. L'ANALYSE DE LA CROISSANCE DU PHENOMENE
TOURISTIQUE.............................................37
CHAPITRE III : QUEL TOURISME POUR LA GUINEE
?................................................................40
A.
L'ECOTOURISME.....................................................................................................................40
1) LES IMPACTS DE
L'ECOTOURISME.......................................................................................40
2) LES IMPACTS SUR
L'ENVIRONNEMENT...............................................................................41
3) LES IMPACTS SUR LE PLAN
SOCIAL......................................................................................41
4) LES IMPACTS SUR LE PLAN
ECONOMIQUE.........................................................................41
B. LE TOURISME
CULTUREL.......................................................................................................42
C. QUELQUES TYPES DE
TOURISME.........................................................................................42
D. LES DIFFICULTES DE L'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR DU
TOURISME EN
GUINEE....................................................................................................................................43
1. LES
CONTRAINTES...........................................................................................................................43
a) AU NIVEAU DE L'OFFRE
TOURISTIQUE........................................................................................43
b) AU NIVEAU INSTITUTIONNEL ET
REGLEMENTAIRE...................................................................43
c) AU NIVEAU DES RESSOURCES
HUMAINES..................................................................................44
d) AU NIVEAU DU FINANCEMENT DU
SECTEUR.............................................................................44
e) AU NIVEAU DES AMENAGEMENTS DES
SITES............................................................................44
f) AU NIVEAU DE LA PROMOTION ET DE LA VENTE DE
DESTINATION........................................44
2. PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME EN
GUINEE................................................................................................................................................45
2.1 SUR LE PLAN
INSTITUTIONNEL...................................................................................................45
2.2 SUR LE PLAN DU FINANCEMENT ET DE LA
PROMOTION........................................................45
2.3 SUR LE PLAN DE LA FORMATION ET DU
PERFECTIONNEMENT.............................................45
3.
INFRASTRUCTURES.........................................................................................................................46
PROJET DE CONSTRUCTION DES HOTELS
2012..............................................................................47
4. LES
RECEPTIFS.................................................................................................................................48
a)
CONAKRY.........................................................................................................................................48
b) LES RECEPTIFS DE LA GUINEE
MARITIME....................................................................................49
c) LES RECEPTIFS DE LA MOYENNE
GUINEE.....................................................................................50
d) LES RECEPTIFS DE LA HAUTE
GUINEE..........................................................................................51
e) LES RECEPTIFS DE LA GUINEE
FORESTIERE.................................................................................51
AGANCE DE VOYAGES
........................................................................................................................52
CONCLUSION
......................................................................................................................................54
ANNEXES..............................................................................................................................................55
SIGLES ET
ABREVIATIONS.................................................................................................................56
CODE MONDIAL D'ETHIQUE DU
TOURISME ...................................................................................57
FORMALITES ADMINISTRATIVES
......................................................................................................64
TABLEAU DES SITES TOURISTIQUES, FIGURES ET IMAGES
...........................................................69
GUIDE D'ENTRETIENS
.......................................................................................................................70
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................73
TABLE DES
MATIERES.........................................................................................................................76
* 1 Gordon MACE, Guide
d'élaboration d'un projet de recherche, Québec, Presses
Universitaires Laval, 1ère édition, 1988.
* 2 Gordon MACE, Guide
d'élaboration d'un projet de recherche, Québec, Presses
Universitaires Laval, 1ère édition, 1988.
* 3 Seloua
GOURIJA : « Tourisme et développement
durable : quelle conjugaison ? » page 3
* 4 FRANGIALLI Francesco. ,
1991. , La France dans le tourisme, Econimica édit. , P.23.
* 5 OMT, Assemblée
générale de Manille, 1980.
* 6 Seloua GOURIJA :
Tourisme et développement durable : quelle
conjugaison ? P.23.
* 7 Le développement
durable, article publié sur le site
www.world-tourism.org
* 8 OMT, article publié
sur www.world-tourism.org
* 9 Didérot Serge
NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les
problèmes de son développent dans les marges
côtières de la province du sud Cameroun », DEA
2005.
* 10 D.K CAMARA,
« pour un tourisme guinéen de
développement », l'Harmattan 2006, page 24
* 11 D.K
CAMARA : « Pour un tourisme guinéen de
développement », l'Harmattan 2006, page 26.
* 12 Dictionnaire le Larousse,
édition 2010.
* 13 Rapport de Broundtland,
programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 1987.
* 14 Développement
durable, article publié sur
www.google.fr
* 15 Didérot Serge
NGUEPJOUO : « l'insertion du tourisme et les
problèmes de développement dans les marges côtières
de la province du sud Cameroun », DEA, 2005, page 9.
* 16 OMT, article tiré
du mémoire de Didérot Serge NGUEPJOUO M, DEA 2005, page 9
* 17 ONT,
www.guineeresa.com
* 18
MTHA, « Projet de Budget Exercice 2009 »
* 19 Propos recueillis lors de
la conférence de Mr Jérémy et Soropogui, et des archives
portant sur la biodiversité des Monts Nimba, février 2004.
Archives, pages 3 et 5.
* 20 Propos recueillis du guide
adjoint Mr Soropogui, lors des visites sur les Monts Nimba en février
2004
* 21 Institut de Recherche
Environnementale de Bossou (IREB), « dépliant
sur : Les Chimpanzés de Bossou et Nimba »,
2007
* 22 Mr Jérémy,
guide des Monts Nimba, excursion scolaire, février 2004
* 23 D.K CAMARA,
« Pour un tourisme guinéen de
développement », Harmattan 2006, Page 121.
* 24 Luc MOGENET, Guide de la
Guinée, Edition Imprimerie Mission Catholique, Conakry 1999.
* 25 Langue Maninka, qui
signifie : Fête organisée pour les nouveaux excisés,
un jour avant l'épreuve.
* 26 Terme Malinké qui
signifie : responsable de l'initiation, hommes chargé de la
rééducation des nouveaux exigés.
* 27 Langue Maninka, qui
signifie : Fête organisée pour les nouveaux excisés,
au terme de l'initiation
* 28 Terme guèrzé
qui signifie : Garçon.
* 29 Terme Peulh qui
désigne la coiffure foutanienne
* 30 La dance des hommes forts
en pays Malinké, Haute Guinée.
* 31 Tam-tam
* 32 Tissu indigo peulh.
* 33 MTHA, Projet du Budget
Exercice 2009.
* 34 Didérot Serge
NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les
problèmes de son développement dans les marges
côtières de la province du sud du Cameroun, DEA 2005,
Tourisme, Page 10
* 35 OMT, article publié
sur
www.worldtourism.org,
vision 2020 : Africa.
* 36 DEWAILLY J.-M. Pratiques,
processus, enjeux du tourisme urbain, Lyon, septembre 2003, Page 6.
* 37 Jaber Rachid
TCHITOU : « analyse de la politique de promotion
touristique au Sénégal » 2005, Page36
* 38 Le tourisme en
Europe, article publié sur
www.ask.com
* 39 Les enjeux du tourisme
durable en Europe, article publié sur
www.world-tourism.org
* 40 E. de Kadt, Tourisme,
Passeport pour le développement, 1980, Page 102.
* 41 MIOSSEC J.M., 1997.
«Le tourisme en Tunisie : acteurs et enjeux»In Espaces
du
monde arabe. Bulletin de l'Association de
Géographes Français, Mars, 74è année.
* 42 D.K CAMARA, Pour un
tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page
57.
* 43 E. de Kadt, Tourisme,
Passeport pour le développement, Paris, 1980, Page 110.
* 44 D.K
CAMARA, « pour un tourisme guinéen de
développement », l'Harmattan 2006, Page 59
* 45 Jean Michel Baylet dans la
préface de Tourisme, chance pour l'économie, risques pour les
sociétés ? Septembre 1992
* 46 D.K
CAMARA, « pour un tourisme guinéen de
développement », l'Harmattan 2006, Page 60.
* 47 Rapport de Broundtland,
Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 1987.
* 48
www.ontguinee.org
* 49
www.tourismeculturel.com
* 50 Oumar Yacine BAH,
Données émanent de ·Infrastructures routières en
Guinée· 19.03.2007.