MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS BURKINA -
FASO
SECONDAIRES ET SUPERIEURS SECONDAIRE ET SUPERIEUR
========
(MESS)
---------------- Unité - Progrès -
Justice
ECOLE DES CADRES (EDC)
Thème :
CONTRIBUTION A L'INTRODUCTION D'UNE ENTREPRISE EN BOURSE «
cas de l'ONATEL«
Présenté et soutenu publiquement
par : Hervé Sylvère GREPANDRE
Directeur de Stage Directeur de
Mémoire
Monsieur Honoré OUEDRAOGO Monsieur NANA. B.
Kevin
Directeur Général de JETHRO.SA
Economiste Gestionnaire
Année Académique 2011 - 2012
Sommaire
REMERCIEMENTS
IV
LISTE D'ABREVIATIONS ET SIGLES
V
PREAMBULE
VI
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE
4
DEFINITIONS
5
CHAPITRE I : LE MARCHE FINANCIER
6
Chapitre II : BOURSE REGIONALE DES VALEURS
MOBILIERES DE L'UEMOA
18
DEUXIEME PARTIE
36
CHAPITRE I : PROCESUS D'INTRODUCTION D'UNE
ENTREPRISE EN BOURSE:CAS DE L'ONATEL AU BURKINA
37
Chapitre II : LES PROBLEMES INHERENTS A
L'INTRODUCTION D'UNE ENTREPRISE EN BOURSE
45
CONCLUSION GENERALE
53
Table des matières
57
DEDICACE
A
Ø Mon père pasteur Bernard GREPANDRE de l'Eglise
Apostolique de Kptène pour ses soutiens spirituel, financier et
moral : ce travail est le fruit de ses apports et son amour paternel.
Ø Ma très chère mère Antoinette
VICKO pour son sacrifice maternel.
Ø Mes frères bien aimés GREPANDRE Alvin,
Gloire à Dieu, Priscille, Urbain, Davy, Dersy, Abigaël, Eunice et
BODO Romaric que ce document leur soit un modèle.
REMERCIEMENTS
Ce document a été réalisé
grâce aux précieux concours de tous ceux qui nous ont soutenus
durant la période de notre formation.
Cette volonté s'explique par l'esprit de collaboration
des uns et des autres entièrement disponible.
Ø Pour cela, nous remercions Dieu le père qui
est Alpha et Oméga, de pourvoir toujours à mes besoins à
tout moment, à lui soit l'honneur.
Ø Aux familles PRANDRE et BINGA, mes sincères
remerciements pour leur amour indéfectible.
Ø Nous sommes redevables à Monsieur
Honoré OUEDRAOGO le Directeur Général de la maison
JETHRO.SA qui a bien voulu nous accorder au sein de sa structure et qui a bien
voulu nous encadrer, en dépit de ses multiples occupations.
Ø Nous témoignons notre gratitude à
égard des enseignants de l'EDC/ULCO, pour tous les efforts consentis de
façon indispensable pour nous dispenser une bonne partie de leur
connaissance.
Ø A mon Directeur de mémoire Monsieur Kevin
NANA ; nous sommes très reconnaissant à l'honneur que vous
nous avez témoigné en acceptant de nous encadrer malgré
vos multiples obligations, votre disponibilité de tous les instants nous
a permis de mener à bien notre document.
Ø Mon grand frère PANDRE Pamphile, pour soutien
matériel et financier
Ø A DENEYAM Sandra pour sa confiance et ses
encouragements.
Ø A tous mes amis de l'école primaire, du
secondaire et de l'université pour leur amitié et leur
encouragement.
Ø Mes camarades de l'EDC, collègues stagiaires
et toute personne que je ne pourrais pas citer du fait de leur effectif
illimité, nous leur exprimons toute notre reconnaissance pour leur bonne
collaboration ainsi que l'expérience professionnelle que nous avons pu
partager ensemble ;
Ø A mes compatriotes vivant au Burkina pour leur
soutien moral.
Ø A tous mes amis et connaissances pour leurs apports
divers et l'entière disponibilité dont ils nous ont fait preuve.
LISTE D'ABREVIATIONS ET SIGLES
ABSA
|
Action à Bon de Souscription d'Action
|
ADP
|
Action à Dividende Prioritaire
|
ANB
|
Antennes Nationales de Bourse
|
APE
|
Appel Public à l'Epargne
|
BRVM
|
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
|
CIP
|
Certificat d'Investissement Privilégié
|
CREPMF
|
Conseil Régional de l'Epargne Publique et de
Marchés Financiers
|
DC/BR
|
Dépositaire central/Banque de règlement
|
FCP
|
Fonds Communs de Placements
|
MF
|
Marchés Financiers
|
MFR
|
Marché Financier Régional
|
ONATEL
|
Office National de Télécommunication
|
OPA
|
Offres Publics d'Achats
|
OPE
|
Offres Publics d'Epargnes
|
OPV
|
Offres Publics de Ventes
|
OPCMF
|
Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilière
|
SBIF
|
Société Burkinabé
d'Intermédiation
|
PME
|
Petit et Moyen Entreprise
|
SCA
|
Société en Commandité par Action
|
SGI
|
Société de Gestion et d'Intermédiation
|
SGP
|
Société de Gestion et de Patrimoine
|
SICAV
|
Société d'Investissement à Capital
Variable
|
UEMOA
|
Union Economique Monétaire de l'Ouest Africain
|
PREAMBULE
L'Ecole Des Cadres est un établissement d'enseignement
supérieur, ayant son siège à Lomé au Togo avec
quelques représentations dans les pays de la sous région tels
que le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Elle est en partenariat avec
l'Université Libre du Côte d'Opale de Dunkerque en France.
Créée en 2004-2005, l'Ecole Des Cadres s'est
fixée comme objectif de former des Cadres Compétents et
dynamiques de l'Administration Financière de demain dans plusieurs
domaines à savoir :
La Finance Comptabilité, la Gestion des Ressources
Humaines, le Commerce International, la Communication et Multimédia,
Logistique et Transport et Marketing des produits financiers et d'assurances,
techniques commerciales et industrielles.
La formation à l'Ecole Des Cadres s'organise en cycle
long et court. Ces formations qui durent entre 2 à 5 ans sont
sanctionnées par le Brevet de Technicien Supérieur (BTS), le
Diplôme de Technicien Supérieur (DTS), la Licence Professionnelle
et le master Spécialisé.
Tous les étudiants de 2ème et
3ème années sont tenus d'effectuer un stage d'une
durée minimale de deux (02) mois dans les différentes entreprises
de la place ou à leur convenance. Le but du stage est d'approfondir ou
du moins confronter les savoirs théoriques acquis à
l'école par des actes pratiques dans le milieu professionnel, à
l'issue duquel un rapport ou un mémoire de fin de cycle sera produit et
soutenu devant un jury, condition pour l'obtention du Diplôme de Fin de
Cycle. L'objectif des stages est généralement de compléter
la formation de l'étudiant par la pratique et afin de mieux cerner les
réalités professionnelles que traversent quotidiennement les
entreprises.
INTRODUCTION GENERALE
Introduire sa société en bourse est
une décision stratégique essentielle pour un entrepreneur. Les
raisons de ce choix sont multiples, et toutes légitimes : faire
appel au marché pour accélérer sa croissance, faciliter la
sortie d'un investisseur, préparer une succession ou une transmission,
etc. Dans tous les cas, l'introduction en bourse se traduit par un changement
de dimension pour l'entreprise. Elle accroit la visibilité et modifie le
rapport entre l'entreprise et les parties prenantes (clients, fournisseurs,
banques...) en lui permettant d'accéder à un nouveau statut.
La préparation de l'introduction est l'occasion
d'énoncer clairement sa stratégie en direction de la
communauté financière, de ses clients et de ses collaborateurs.
Elle permet, enfin, de mobiliser toutes les équipes autour d'un projet
fédérateur. On constate d'ailleurs que les introductions sont
réalisées à l'issue de périodes de croissance et
d'investissement élevés et au cours de pics boursiers. Toutefois,
introduire en bourse n'est ni une chose simple, ni une décision à
prendre à la légère. Autrement dit, la bourse est une
approche participative du développement permettant à l'entreprise
de prendre le contrôle de leurs activités.
C'est ce constat qui nous a poussé à choisir
comme thème de mémoire de fin de premier cycle :
« CONTRIBUTION A L'INTRODUCTION D'UNE ENTREPRISE EN
BOURSE ». Elle est donc une partie intégrante de
l'économie et constitue la source essentielle de la croissance
grâce aux circuits de financement qu'elle engendre. Pour mieux comprendre
cette situation il y a lieu de s'interroger sur les aspects essentiels
suivants :
Ø L'introduction d'une entreprise en bourse
constitue t - elle une alternative d'appui au développement de
l'entreprise ?
Ø Quels sont les problèmes
afférents le marché boursier notamment en matière de
cotation ?
Dans le but d'apporter des réponses aux questions
posées ci - dessus, notre travail s'articulera autour de deux (02)
axes. Premièrement, nous aborderons sur l'aspect théorique du
concept du marché financier et deuxièmement nous allons aborder
l'aspect pratique du marché boursier et les problèmes
inhérents aux PME d'introduire en bourse.
1- MOTIVATIONS DU CHOIX DE THEME
Notre réflexion, qui s'est portée sur la
« Contribution à l'introduction d'une entreprise en
bourse : cas de l'ONATEL».a été motivée par les
raisons suivantes :
1. La faible représentativité des entreprises
Burkinabés sur le marché boursier ;
2. Le marché boursier est un canal de promotion de
différentes entreprises privées nationales, ce qui pourrait
contribuer à l'essor de l'économie du pays ;
3. La nécessité d'envisager des politiques et
stratégies pour une meilleure introduction et visibilité des
entreprises nationales dans le secteur des marchés boursier.
4. Et enfin déceler les difficultés qui
empêchent les entreprises burkinabés à s'introduire en
bourse.
2- OBJECTIF DE RECHERCHE
L'objectif principal de notre recherche consiste à
présenter les mécanismes possibles d'introduction d'une
entreprise en bourse, une description du marché boursier de
manière générale et en particulier celui de L'UEMOA et de
montrer l'importance du marché boursier aux PME.
A l'instar de L'objectif principal poursuivi par notre
étude, il existe d'autres objectifs à savoir montrer aussi
aux pays membres de l'UEMOA que l'introduction en bourse peut aider à de
nouveaux investissements, diminuer l'endettement, favoriser les partenariats ou
encore accroître sa notoriété et en apportant des solutions
alternatives pour rendre davantage le dynamisme dans les PME et dans le
processus du développement socio-économique du pays.
3- HYPOTHES D LA RECHERCHE
Notre étude s'appuiera sur deux
hypothèses :
Ø Hypothèse1 : introduction en bourse aide
à diversifier les sources de financement et faciliter le transfert de
propriété.
Ø Hypothèse2 : introduction en bourse
conforte la stratégie de l'entreprise à dynamiser son image et
motiver ses équipes.
4- INTERET DE L'ETUDE
L'intérêt recherché à la une de
cette étude s'adresse aux différentes parties engagées et
concernées :
ü Pour les entreprises
burkinabés
Cette étude leur permettra de bien comprendre le
processus d'introduction en bourse, les conditions d'admissibilités et
les avantages de la cotation d'une action en bourse.
ü Pour les Etats membres
Nous les suggérons de bien vouloir prendre en compte
les critiques et les suggestions pour améliorer le marché
financier dans la zone de l'UEMOA
ü Pour nous même
Cette étude nous permettra non seulement d'approfondir
nos connaissances en ce qui concerne le marché boursier et la
procédure d'introduction en en plus des connaissances acquises au cours
de notre formation. Il nous a également permit de découvrir les
problèmes que rencontrent les PME en s'introduisant en bourse.
ü Pour l'Ecole Des Cadres
L'école aura un document de plus dans sa
bibliothèque sur la contribution à l'introduction d'une
entreprise en bourse qui pourra servir aux autres étudiants de bien
comprendre ce qui se passe sur le marché boursier.
5- METHODE UTILISEE
Sur ce plan de la méthodologie nous avons
utilisé plusieurs approches :
Ø Revue de la littérature
Un certain nombre d'ouvrages rédigés par des
économistes, les recherches sur l'internet et la consultation des
anciens mémoires des étudiants nous ont servi de
documentation.
Ø ETUDES SUR LE TERRAIN
Entretien avec le responsable de la BRVM du Burkina - Faso et
le chef comptable de l'ONATEL.
PREMIERE PARTIE
DEFINITIONS
1. MARCHE FINANCIER
Le marché financier est un marché de capitaux
à long terme qui représente l'ensemble des offres et des demandes
de capitaux pour les souscriptions au capital social des entreprises et les
placements à long terme. Les transactions portent sur des valeurs
mobilières (actions, obligations et valeurs assimilées) ou sur
les nouveaux instruments financiers (contrats à terme, contrats
d'option...).
2. BOURSE DES VALEURS
Appelée tout simplement la bourse, est un lieu de vente et
d'achat d'actions et d'obligations.
3. VALEURS MOBILERES
Sont considères comme des titres (actions et obligations)
émis par des personnes morales publiques ou privées, qui
confèrent des droits de propriétés ou de créance
sur le patrimoine de la personne qui les émettent.
CHAPITRE I : LE MARCHE FINANCIER
Le champ de la finance englobe des marchés
aux fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un
rôle de financement. Ils constituent des marchés de capitaux,
c'est - à dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de
financement peuvent trouver en face d'eux d'autres agents disposés
à avancer des fonds excédentaires en contrepartie d'une
rémunération appropriée : c'est le rôle que
tiennent le marché financier par des financements à long terme et
le marché monétaire par des financements à court terme.
Le marché financier est compartimenté en
marchés primaire et secondaire.
I - LES COMPARTIMENTS DU MARCHE FINANCIER
1 - Marché primaire
Le marché des émissions des titres
financiers est le marché primaire. Il constitue le premier compartiment
du marché financier. Il relève du domaine de l'Appel Public
à l'Epargne(APE) : « c'est le marché du
neuf » ou de « titres nouveaux ».
En tant que marché primaire, il permet de lever du
capital et de transformer directement l'épargne des ménages en
ressources longues pour les collectivités publiques et
privées ; en contrepartie des capitaux qu'elles recueillent sur le
marché, les collectivités émettent des valeurs
mobilières qui matérialisent les droits acquis par ceux qui ont
apporté ces capitaux.
Le marché primaire assure le financement de
l'économie. Son rôle étant d'organiser les rencontres et
les échanges entre les agents à capacité de financement,
agents détenteurs de capitaux et les agents à besoin de
financement agent en recherche des capitaux.
Il n'existe pas de lieu géographique abritant le
marché primaire.
Les émissions d'actions réalisées par les
entreprises en vue d'augmenter les fonds propres, les opérations
d'emprunts.
Obligataires assurant à leurs émetteurs la
collecte de capitaux remboursables à long terme et les émissions
de produits hybrides se situant souvent à la frontière des
actions et des obligations constituent les principales opérations
réalisées sur le marché primaire.
Le marché primaire, pour être efficace, s'appuie
sur le marché secondaire.
2 - Marché secondaire
Le marché secondaire est celui de l'achat et
de la vente d'actifs financiers déjà existants. C'est le lieu des
transactions boursières.
Il est le second compartiment indispensable au bon
fonctionnement d'un marché financier : c'est la bourse. Il remplit
un rôle diffèrent mais complémentaire de celui du
marché primaire.
Sur le marché secondaire ou bourse des valeurs,
s'échangent les titres déjà émis sur le
marché primaire : « c'est le marché de
l'occasion ».
La bourse répond pour ainsi dire à la
nécessité de créer un marché officiel et
organisé pour les détenteurs de titres qui souhaitent
récupérer leurs fonds sans devoir attendre
l'échéance des titres détenus.
Le marché secondaire assure la liquidité de
l'épargne ainsi que l'évaluation et la mobilité du
marché du neuf.
Au nombre de ces opérations, nous pouvons citer :
les Offres Publiques d'Achat(OPA), les Offres Publiques d'Echange(OPE) et
les Offres Publiques de Vente(OPV).
Les OPA consistent à proposer aux détenteurs le
rachat de leurs titres. .Les OPE possèdent les mêmes
caractéristiques que les OPA, mais ici le rachat se fait en
échange d'autres titres.
Ø Marché à terme :
le marché à terme est un marché où
s'échangent des instruments financiers appelés contrats à
termes ou futurs. C'est un engagement irrévocable à acheter ou
à vendre à un certain prix, à une date future, une
certaine quantité d'une marchandise. Ces engagements peuvent nous faire
gagner de l'argent ou en perdre.
Ø Marché d'option :
L'acheteur d'une option a le droit, mais non l'obligation, d'acheter ou de
vendre une quantité donnée d'un actif sous-jacent à un
prix déterminé à une date
prédéterminée ou avant cette date.
· Une option d'achat (droit d'acheter l'actif
sous-jacent) s'appelle un call
· Une option de vente (droit de vendre l'actif
sous-jacent) s'appelle un put
· Une option qui peut être exercée à
n'importe quel moment avant la date d'échéance est dite option
"à l'américaine"
· Une option qui ne peut être exercée
qu'à la date d'échéance est dite option "à
l'européenne"
· La somme versée par l'acheteur de l'option au
vendeur s'appelle la prime.
· le prix déterminé à l'avance est
le "prix d'exercice" (le "Strike" en
anglais)
· la date d'échéance s'appelle aussi
date d'exercice. Après cette date l'option cesse
d'exister.
· lever ou exercer son
option consiste pour l'acheteur à faire jouer son droit d'acheter ou de
vendre.
II - LES PRODUITS DU MARCHE FINANCIER
Les produits du marché financier sont entre
autres les actions, les obligations, et les produits du marché
dérivé.
Ces produits sont souvent regroupés sous le nom
générique de valeurs mobilières.
1 - LES ACTIONS
Une action est un titre de propriété qui
représente une portion du capital social de la société
émettrice. Elle représente une part de capital d'une
société. Une action est un titre de capital.
L'action est librement négociable sur le marché.
Seules les Sociétés Anonymes1(*)(SA) et les Sociétés en Commandité
par Actions (SCA) ont la faculté d'émettre des actions. Les
actions étant des titres de propriété représentant
une fraction du capital d'une société, leurs
détenteurs(les actionnaires) deviennent copropriétaires de la
société. Ils reçoivent une partie du
bénéfice de cette société sous forme de
dividendes.
L'action peut être au porteur ou nominative. Dans le
premier cas, le détenteur n'est pas connu de l'émetteur mais
seulement du teneur de compte. Pour le second cas, le détenteur est
connu de l'émetteur.
L'avantage pour la société est de disposer
d'argent « frais »; de plus, le nombre d'actions
représentant le capital peut être augmenté à
loisir.
L'avantage pour l'actionnaire est de recevoir une partie
(proportionnellement au nombre d'actions) des bénéfices de la
société, de profiter des plus-values sur l'augmentation du cours
de l'action à la bourse, de bénéficier des droits
attachés à l'action de vendre ou de céder ses actions avec
tous les droits qui lui sont liés.
Les conditions d'exercice du droit attaché à
l'action sont précisées dans les statuts de la
société : un droit de gestion, qui se matérialise par
le vote en assemblée générale tel que chaque action
représente une voix; un droit au bénéfice (le solde
bénéficiaire après impôt, plus éventuellement
tout ou partie des réserves de la société, est
répartie entre les actionnaires) ; un droit à l'information,
les sociétés s'engagent à fournir les documents
indispensables sur leurs activités et sur leurs résultats.
Plus que dans la distribution des dividendes,
l'intérêt de ce placement réside dans la plus-value
réalisée lors de la revente de l'action. C'est pourquoi il
convient plus à ceux qui désirent augmenter le capital investi
à plus ou moins long terme qu'à ceux qui veulent recevoir des
revenus sur l'argent qu'ils ont placé.
Ce placement est plus risqué que les obligations. Le
cours de l'action dépend des bénéfices faits par la
société mais aussi des prévisions de profit pour l'avenir,
du secteur économique auquel l'entreprise se rattache, et enfin de la
conjoncture générale de l'économie du pays.
Si la société fait faillite, l'actionnaire
reçoit l'actif net (Actif total-dettes) au prorata de leurs droits.
1.1 - TYPOLOGIE DES ACTIONS
Une action est une part du capital de l'entreprise. Ainsi, en
devenant actionnaire, vous devenez copropriétaire de la
société, mis à part le cas des actions
préférentielles.
Action préférentielle ou
privilégiée : est une action dont le
détenteur bénéficie de plusieurs avantages
ü la société n'a pas le droit de verser des
dividendes aux actionnaires « ordinaires » tant que
les dividendes privilégiés n'ont pas été
versés. Le détenteur d'une action préférentielle
dispose donc d'un droit de priorité sur les actionnaires ordinaires.
ü Le détenteur d'une action
préférentielle bénéficie d'un remboursement
prioritaire de la valeur de chaque action en cas de liquidation (après
le remboursement des détenteurs d'obligation, le cas
échéant)
ü Certaines actions préférentielles sont
assorties de droits de vote multiples.
L'action est un titre à revenu variable. Il existe une
diversité d'action:
Ø Action ordinaire
L'action ordinaire est le type d'action le plus
répandu. Elle représente la quasi-totalité des actions
cotées en bourse. A l'action ordinaire correspond un droit de vote aux
assemblées générales.
Ø Action à Dividende Prioritaire (ADP)
sans droit de vote
En renonçant à son droit de vote, l'actionnaire
bénéficie d'un dividende supérieur, qui ne peut être
inférieur à 7,5 % du nominal des ADP. Il permet aux premiers
actionnaires de maîtriser le capital de l'entreprise. Les ADP ne peuvent
pas représenter plus d'un quart (1/4) du capital social.
Créée en 1983, ce type d'actions n'a eu que peu de succès.
Il ne reste plus en circulation quelques ADP, notamment Essilor International
en France.
Ø Action nominative
L'inscription au nominatif permet à l'entreprise de
connaître l'identité des actionnaires. Deux (02)
possibilités sont offertes ici.
Le nominatif administré signifie que
l'actionnaire confie la gestion du compte de titres à un
intermédiaire financier.
Dans le cas d'une action au nominatif pur,
c'est la société qui prend en charge le service du titre. Ce
système est avantageux pour l'actionnaire, qui ne paye pas de droits de
garde sur ces titres.
Ø Action au porteur
Une action est par essence au porteur. Elle est inscrite aux
livres de comptes de l'intermédiaire financier. L'entreprise ignore le
nom de ses actionnaires.
Ø L'action nouvelle
La création d'actions nouvelles permet à
l'entreprise de voir sa liquidité s'accroitre. Elle peut contribuer
à augmenter le capital de l'entreprise si elle est émise dans le
cadre d'une augmentation de capital.
Ø Action à Bon de Souscription
d'Action
L'Action à Bon de Souscription d'Action (ABSA) est une
action de type hybride. Elle comprend une action de type classique auquel est
attaché un droit représenté par le Bon de Souscription
d'Action ou BSA. Ce BSA correspond à un titre financier à
durée de vie limitée qui permet à son détenteur
d'acheter une certaine quantité d'actions à un prix convenu
à l'avance.
Ø Le certificat d'investissement et le
certificat de droit de vote
Le certificat d'investissement et le certificat de droit de
vote sont issus de l'action existante ou à créer.
Le certificat d'investissement se caractérise par
l'absence d'un droit de vote assorti d'un dividende supplémentaire
compensant la privation du droit de vote, le certificat d'investissement
devient alors un Certificat d'Investissement Privilégié (CIP).
Lors d'un financement par émission de certificats
d'investissement, la société crée deux (02) titres :
un certificat d'investissement et un certificat de droit de vote
attaché à l'action. L'émission de certificats est
limitée au quart du capital social et il y a autant de certificats
d'investissement créés que de certificats de droit de vote.
Les certificats d'investissement sont remis aux apporteurs en
capital, tandis que les certificats de droit de vote sont remis aux
actionnaires existants. Cette technique permet aux sociétés
d'obtenir des finances extérieures tout en permettant aux actionnaires
existants de conserver leur influence sur la société.
Un certificat d'investissement est en fait une action sans
droit de vote. Par conséquent, un possesseur de certificats
d'investissement n'a pas le statut d'actionnaire. Pour
récupérer ce statut, il doit acheter les certificats de droit de
vote. En revanche le certificat d'investissement a le même droit aux
dividendes que l'action. Il est négociable et peut être
coté en bourse.
Ø Les actions à droit de vote
double :
Pour ce type d'action, le droit de vote est compté
doublement par action.
Notons que la négociation des actions non cotées
en bourse est faite sur le marché de gré à
gré.
L'action donne à son détenteur le droit
de regard sur la gestion de l'entreprise (participation aux
Assemblées Générales ou AG et droit de vote) ; les
droits pécuniaires portant sur le capital social et sur les
bénéfices ; le droit à l'information (Confère
le tableau n°1 à la page 14)
1.2°) VALEUR D'UNE ACTION
La valeur d'une action n'est pas sa valeur nominale (valeur
« nominale » fixée par les statuts de
l'entreprise).
Un cours de bourse n'est pertinent que si le titre est
relativement liquide. La liquidité d'un titre est la facilité
qu'a ce titre à être échangé. Elle dépend du
flottant (partie des actions effectivement susceptibles d'être
échangée en bourse) et des volumes de titres
échangés quotidiennement.
2 - LES OBLIGATIONS
Une obligation est un titre de créance (ou
reconnaissance de dette) représentant un emprunt.
Ø les obligations de première catégorie
sont émises par l'Etat ou par un secteur public. Elles sont garanties
par l'Etat ;
Ø les obligations de seconde catégorie sont
émises par des entreprises du secteur privé ou des
collectivités auxquelles l'Etat n'a pas accordé sa garantie.
Une collectivité qui veut emprunter de l'argent
émet des obligations qui représentent un prêt à long
terme. La somme empruntée est divisée en part égale
(obligation). Ces parts sont émises sur le marché à la
même date et sont souscrites simultanément par les
épargnants. Les détenteurs d'obligations sont donc des
créanciers et la collectivité ayant émis ces obligations
s'engage à rembourser la somme empruntée dans un délai
fixe et à verser périodiquement un intérêt aux
souscripteurs.
Les sociétés de capitaux (Société
Anonyme SA) et (Société en Commandité par Action SCA) ont
aussi le droit d'émettre des obligations. La fiabilité du
remboursement de l'emprunt obligataire fait intervenir la notion de signature
préférentielle.
2.1 - CLASSEMENT DES OBLIGATIONS PAR NATURE
· Les obligations convertibles en
action
Ce sont des obligations dont le contrat d'émission
prévoit qu'elles pourront à des périodes
déterminées ou à tout moment, être
transformées en actions, sur la demande du porteur.
· Les obligations échangeables
Les contrats d'émission de telles obligations stipulent
qu'à partir d'une certaine date et pour une certaine période, les
obligations à taux fixe pourront être échangées
contre les obligations à taux variable (ou inversement).
· Les obligations à bon de souscription
d'action
Un ou plusieurs bons sont attachés à ces
obligations ; bons donnant droit de souscrire pendant un délai
fixé des nouvelles actions. Ce produit permet donc de devenir
actionnaire tout en restant obligataire.
· Les obligations à coupon
zéro
Elles se caractérisent par l'absence de versement
d'intérêt pendant la vie de l'obligation. Le rendement provient de
la différence entre le capital versé à l'émission
et celui remboursé à l'échéance.
· Les obligations indexées
Ce sont des obligations dont le coupon et/ou le remboursement
du capital est /sont complètement ou partiellement indexés
sur une valeur de référence (chiffre d'affaire de l'entreprise
émettrice, ou prix d'un produit,...). L'indexation protège le
porteur contre une dépréciation du coupon ou du capital, en cas
d'inflation.
· Les titres participatifs
Ces titres constituent un type de valeur mobilière
intermédiaire entre une action et une obligation. La pratique du
marché assimile ces titres à des obligations.
L'intérêt versé au porteur est constitué d'une
partie fixe et d'une partie variable indexée sur les résultats de
l'émetteur.
· Les Titres Subordonnés à
Durée Indéterminée (TSDI)
Ce sont des titres de créances perpétuelles dont
le capital n'est en théorie jamais remboursé et dont le paiement
des intérêts peut être reporté si aucun dividende
n'est alloué aux actionnaires.
2.2 - CLASSEMENT DES OBLIGATIONS EN FONCTION DU
TAUX
· Les obligations à taux fixe
Elles rapportent chaque année le même
intérêt.
Les obligations à taux fixe sont plutôt
destinées aux épargnants qui désirent recevoir un revenu
stable de leur placement quitte à risquer sur leur capital (qui peut
baisser mais aussi augmenter). En période de forte inflation, elles sont
défavorables.
· Les obligations à taux variable ou
révisable
Elles ont été introduites pour prémunir
l'émetteur et le porteur des risques que font courir les obligations
à taux fixe :
v Pour l'émetteur : un poids excessif des
intérêts à payer en cas de baisse des taux du
marché.
v Pour le porteur : une baisse des cours en cas de baisse
du taux du marché.
Le nominal de ces obligations reste inchangé pendant
toute la durée de l'emprunt. Par contre, le taux d'intérêt
varie en fonction des taux des marchés financiers.
2.3 - REMBOURSEMENT DES OBLIGATION
Le prix de remboursement est la valeur de l'obligation
à la fin de sa durée de vie. Chaque obligation a une durée
de vie limitée (de 5 à 15 ans, bien que des obligations à
échéance 100 ans aient déjà été
émises). Ce prix de remboursement peut être supérieur ou
inférieur au prix d'émission. Cette différence est
appelée prime de remboursement.
· Les modalités de remboursement
Il existe trois méthodes de remboursement des
obligations émises pour l'émetteur :
v Remboursement par annuités
constantes :
A chaque période, l'obligataire percevra outre son
coupon, une partie du principal (prix de remboursement de l'obligation). Le
total de ces deux éléments, coupon + remboursement, sera
identique tout au long de la période. Les annuités sont dites
constantes.
v Remboursement par séries
égales :
A chaque période, l'obligataire percevra une fraction
identique du principal. En supposant une durée de vie de 5 ans, chaque
année, il se verra rembourser 20 % du principal. De ce fait, le montant
des intérêts versés ira en diminuant.
v Remboursement in fine :
La modalité permettant à l'obligataire de se
garantir de la régularité des intérêts versés
tout au long de la durée de vie de l'obligation. En effet, la
totalité du principal est remboursée in Fine, c'est-à-dire
en intégralité le dernier jour de l'échéance. Les
intérêts sont, quant à eux versés tout au long de la
durée de vie de l'obligation.
Tableau 1 : comparaison entre une action et une
obligation
|
Action
|
Obligation
|
Droits
|
-Droit de vote
-Droit d'information
-Droit de dividende
-Droit de gestion
|
-Droit aux intérêts
-Droit de remboursement
-Droit à l'information
|
Avantages
|
-Dividende
-Plus-value
-Participation à la gestion
|
-Intérêts (sureté et garantie)
-Remboursement du placement
|
Inconvénients
|
-Risque de perte de placement
-Pas de garantie
|
-Rémunération fixe
-Non participation à la gestion de la
société
|
Emetteurs
|
-Entreprises
|
-Entreprises
-Etat et Collectivités
|
Acheteurs
|
- Ménages
-Collectivités privées
|
- Ménages
-Collectivités privées
|
Source : Cours de Finance de Marché -Master I
Contrôle de Gestion, Audit et Fiscalité Institut Africain de
Professionnalisation en Management(IAPM): M .Lassané Nacoulma,
2009- 2010
Conclusion partielle
Le marché financier offre de nombreux
produits. Au nombre de ceux-ci, nous avons cité les actions, les
obligations et les titres de créance négociable. Le marché
est une réponse au besoin de financement des entreprises et un lieu de
placement financier pour épargnants.
Le dynamisme d'un marché est
révélé par ses indices. L'indice le plus
célèbre d'une place boursière est représentatif de
cette place.
Le processus de mondialisation a entraîné la
concentration des bourses à travers le monde entier.
Chapitre II : BOURSE
REGIONALE DES VALEURS MOBILIERES DE L'UEMOA
La Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières, est une institution financière
spécialisée, qui a démarré ses activités le
16 septembre 1998 sur les cendres de la Bourse d'Abidjan. Elle a pour vocation
d'être un instrument de financement important pour les pays de l'UEMOA et
se présente avant tout comme un outil d'intégration
financière. C'est une société anonyme, disposait d'un
capital de deux milliards neuf cent quatre millions trois cent mille francs CFA
(2 904 300 000F CFA), dont 13,5% proviennent des Etats membres
de l'UEMOA, le reste étant réparti entre les
sociétés de gestion et d'intermédiation (SGI), les
chambres de commerce et d'industries, les institutions sous régionales
et d'autres personnes ou entreprises privées de l'UEMOA. Cette bourse
est commune aux huit (08) pays de l'Afrique de l'ouest suivant :
(Bénin, Burkina - Faso, Côte d'Ivoire, Guinée
Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, son siège est
situé à Abidjan en Côte d'Ivoire) et
représentée dans les Etat membre de l'union par une antenne
nationale de bourse.
A -
ORGANISATION DU MARCHE BOURSIER REGIONAL DE L'UEMOA
I - LES
INTERVENANTS ET LES ACTEURS DU MARCHE
Il convient de distinguer les intervenants
institutionnels qui sont les structures de gestion du marché et les
intervenants commerciaux ou financiers qui sont les acteurs du marché
exerçant les fonctions de négociation, de gestion et de
comptabilisation des titres pour le compte de leurs clients.
Le schéma organisationnel de la BRVM peut se
représenter comme suit :
Schéma n°1 : Organisation de
l'UEMOA
Source : site UEMOA
1- LES INTERVENANTS INSTITUTIONNELS
1.1 - LE CONSEIL REGIONAL DE L'EPARGNE PUBLIQUE ET
DES MARCHES FINANCIERS (CREPMF)
Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et
des Marchés Financiers(CREPMF) est un organe de l'UEMOA, doté de
la personnalité morale et constitué par une convention entre les
Etats. Il a été créé le 03 juillet 1996 par
décision du Conseil des Ministres de l'UMOA, dans le cadre de la mise en
place du marché financier régional dont il assure la tutelle.
Le CREPMF est un organe de surveillance du
marché financier régional. Le marché est placé sous
son autorité. Ses activités ont commencé le 20/09/1998.
Il est investi d'une mission générale de
protection de l'épargne investie en valeurs mobilières, produits
financiers négociables en bourse et en tout autre produit donnant lieu
à une sollicitation de l'épargne de l'UEMOA.
Il est chargé de la délivrance de
l'agrément des structures Société de Gestion et
d'Intermédiation(SGI), apporteurs d'affaires, sociétés de
gestion de patrimoine, Organisme de Placement Collectif en Valeur
Mobilières (OPCVM), des visas pour les opérations d'appel public
à l'épargne.
Les principales missions qui lui sont dévolues
sont l'organisation et la protection de l'appel public à
l'épargne ; l'habilitation et le contrôle des structures de
marché et des intervenants commerciaux ; la surveillance de la
régularité des opérations de bourse ; la
définition et la proposition d'orientations pour améliorer le
fonctionnement du marché financier.
1.2 - LA BOURSE REGIONALE DES VALEURS
MOBILIERES
Le capital social de la BRVM a
subi une augmentation. Il est aujourd'hui de trois milliards soixante deux
millions quarante mille (3 062 040 000) francs FCA.
Le siège social de la BRVM est à Abidjan. Elle
est en charge de l'organisation du marché boursier et de la diffusion
des informations boursières ; pour cela, elle garantit les
opérations suivantes :
ü l'inscription des titres à la cote de la
bourse ;
ü la cotation des valeurs mobilières ;
ü la publication des cours et des informations
boursières ;
ü la promotion et le développement des valeurs
mobilières.
La BRVM est une bourse entièrement
électronique. La BRVM, est une institution financière
spécialisée constituée sous forme de
société anonyme (SA) dotée d'une mission de service public
communautaire. Elle est chargée d'organiser et d'assurer la bonne fin
des transactions sur les valeurs mobilières et d'en informer le
public.
Elle a une triple fonction à savoir l'habilitation
des intervenants boursiers pour l'exercice de leurs activités ; la
gestion du marché, qui consiste pour la bourse à assurer les
opérations : centralisation des ordres, gestion de la cote,
diffusion des informations de marché, promotion et vulgarisation de la
culture financière au sein de l'UEMOA
La BRVM a pour vocation d'être l'unique lieu
de cotation des valeurs mobilières dans l'UEMOA. Sur le plan
organisationnel, son architecture, outre le site central basé à
Abidjan (son siège social) où sont centralisés les ordres
pour la cotation, intègre les Antennes Nationales de Bourse (ANB) dans
chaque pays de l'Union. Les ANB sont connectées au site central pour
assurer la transmission des ordres et la diffusion des informations
boursières en temps réel et d'organiser la promotion locale,
nationale du marché, d'assister les Sociétés de Gestion
et d'Intermédiation et les autres intervenants du marché.
Les principaux objectifs de la BRVM sont le
relèvement du taux d'épargne ; le retour au rôle
premier des banques ; le renforcement de la structure financière
des entreprises et la réduction du coût
d'intermédiation financière.
1.3 - LE DEPOSITAIRE CENTRAL / LA BANQUE DE REGLEMENT
(DC/BR)
Dans le cadre de sa mission, la BRVM est
accompagnée par le Dépositaire Central/Banque de Règlement
(DC/BR). Le DC/BR est le second organe central du marché financier de
l'UEMOA. Il est une entité privée dont le capital
s'élève à un milliard quatre cent quatre vingt un millions
cinq cent cinquante deux mille cinq cents (1.481.552.500) francs CFA dont
13,50% proviennent des Etats membres, les restes venant des
Sociétés de Gestion, d'Intermédiation (SGI), les chambres
de commerce et d'industrie, les Institutions sous - régionales et
d'autres sociétés privées de l'UEMOA.
Il est chargé de la conservation et de la circulation
scripturale des valeurs mobilières pour le compte des émetteurs
et des intermédiaires financiers agréés par le CREPMF.
Il fait office de banque de règlement et peut
détenir les encaisses des négociateurs (comptes espèces).
Il assure entre autres les missions de centralisation de la
conservation des comptes courants des valeurs mobilières pour le compte
de ses adhérents ;de règlement et la livraison des
opérations de bourse ;de compensation, valeur par valeur entre les
titres achetés et vendus ; de règlement des
négociations et la gestion du service financier des titres ;de
règlement des soldes résultant des compensations relatives aux
opérations de marché et le paiement des produits
(intérêts, dividendes, etc.) attachés à la
détention des valeurs mobilières ;de mise en action du fonds
de garantie en cas de défaillance d'un
adhérent ;d'habilitation des postulants à la fonction de
teneur de compte ;de tenue des comptes courants de valeurs
mobilières ouverts par les SGI dans ses livres ; de conservation et
la circulation scripturale des valeurs mobilières ;de paiement en
numéraire, en qualité de banque de règlement, des soldes
des transactions boursières.
Toute comme la bourse régionale, le Dépositaire
Central/Banque de Règlement est un établissement financier,
constitué sous la forme d'une société anonyme
privée au capital majoritairement détenu par le secteur
privé.
2 - LES INTERVENANTS COMMERCIAUX OU
FINANCIERS
2.1 - LES SOCIETES DE GESTION ET
D'INTERMEDIATION(SGI)
Les SGI sont des sociétés commerciales
ayant le statut d'établissement financier spécialisé qui
ont un double monopole d'intervention : sociétés de
négociation habilitées à titre exclusif à
présenter des ordres au marché et à recevoir et
détenir des fonds publics dans le cadre de cette activité ;
sociétés de teneur de compte de valeur mobilière,
détenant un monopole d'exercice de cette activité.
Le statut et le fonctionnement des SGI dérogent
à la loi bancaire.
Les SGI sont les principaux animateurs du marché .Elles
bénéficient de l'exclusivité de la négociation des
valeurs mobilières cotées à la bourse et assurent dans une
large proportion de la conservation des titres pour le compte de leurs clients.
Elles sont constituées en sociétés anonymes ayant le
statut d'établissement financier.
Nous distinguons trois (03) types de SGI : les SGI de
réseau sont créées par des institutions financières
telles que les banques ; les SGI de place émanent d'un ensemble
d'opérateurs d'un même pays, d'un même Etat ; les SGI
indépendantes ont pour origine l'esprit d'entreprise de groupes de
sociétés et/ou de personnes physiques.
Pour organiser le caractère essentiellement
professionnel de la Bourse régionale, les SGI sont tenues de participer
au capital de la BRVM à hauteur d'au moins quarante millions
(40 000 000) de francs CFA et au moins vingt millions
(20 000 000) de francs CFA pour le CD/BR.
Il y a environ vingt ( 20) SGI de place dont neuf( 09)
basées en Cote d'Ivoire , trois (03) au Sénégal et un (
01) au Burkina Faso à savoir la Société Burkinabè
d'Intermédiation Financière (SBIF).
En vue de renforcer la sécurité du
marché, chaque SGI doit avoir un capital minimum de cent cinquante
millions (150 000 000) de francs CFA et justifier d'un personnel
qualifié.
2.2 - LES SOCIETES DE GESTION DE
PATRIMOINE(SGP)
Les SGP sont des personnes morales qui, par le biais
de placements et négociations en bourse effectuées par les SGI,
interviennent de manière discrétionnaire dans gestion des titres
qui leur sont confiés sur la base d'un mandat de la gestion
établi avec leurs clients.
Leur capital social minimum est de quarante millions
(40 000 000) de francs CFA et leurs fonds propres minimaux ne peuvent
être inférieurs, pendant le cours de leur existence, à
quarante millions (40 000 000) de francs CFA.
N° d'agrément SGP-01/2005 basée en Cote
d'Ivoire est la seule SGP dans l'UEMOA à la date 31/12/2006.
2.3 - LES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS
MOBILIERES (OPCVM)
Un Organisme de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières(OPCVM) est un organisme financier qui collecte
l'épargne des agents économiques en émettant des actions
ou des parts. L'épargne ainsi collectée est utilisée pour
constituer un portefeuille de valeurs mobilières.
L'OPCVM canalise ainsi cette épargne vers le
financement des entreprises, participant par ce biais au développement
des économies nationales.
Deux(02) catégories d'OPCVM ont été
agréées sur le marché financier régional : les
Sociétés d'Investissements à Capital Variable
(SICAV) et les Fonds Communs de Placement (FCP). On en recense huit(08)
sur le marché de l'UEMOA dont un (01) SICAV (Société
d'Investissement à Capital Variable) et sept (07) FCP (Fonds Communs de
Placement).
2.4 - LES APPORTEURS D'AFFAIRES
Ce sont des personnes physiques ou morales qui ont
habilité à exercer la profession d'apporteurs d'affaires ;
laquelle profession consiste à mettre en relation les clients avec les
SGI ou les SGP pour les opérations d'ouverture de comptes-titres et les
opérations de conseils en placement ou la gestion sous mandat.
Nous dénombrons sept (03) Apporteurs d'Affaires
agréés par la CREPMF.
B - LA
COTATION
I°)
L'INDICE BOURSIER DANS LE MONDE
Le rôle premier d'un indice est de
représenter le plus fidèlement possible toute l'activité,
tous les mouvements des titres qui composent un marché.
Les principaux indices sont :
L'indice est une valeur statistique calculée
par le regroupement des valeurs des titres de plusieurs
sociétés. Il sert dans la généralité des
cas, à mesurer la performance de la bourse.
Citons quelques places boursières et leurs
indices :
Ø le CAC40 (France)
Le CAC40 est l'indice phare des grandes sociétés
françaises. C'est un indicateur européen les plus suivi à
l'international, on estime en effet qu'environ deux tiers de l'activité
des entreprises du CAC40 est localisé hors du France
Composition : les 40 plus importantes valeurs
françaises cotées sur Nyse - Euronext
Ø le FTSE100 (Royaume - uni)
Communément appelé le «Footsie«, le
FTSE est la référence du London Stock Exchange.
Composition : les 100 plus importantes valeurs
cotées sur LES
Ø le DAX (Allemagne)
Le DAX est plus important indice du marché allemand, il
représente 75% de la capitalisation boursière
agrégée qui s'échange sur la bourse de Francfort.
Composition : les 30 plus importantes
sociétés allemandes, Exsiemens, E.ON, Daimler, Byer.
Ø Standard& Poor's 500 (USA)
Le S&P 500 est l'indicateur par excellence du
marché USA, il représente les grandes sociétés
cotées sur Nyse et Nasdaq.
Composition : 500 valeurs
sélectionnée par S&P index committee
Ø Dow Jones Industrial Average
(DJIA)
Détrôné par S&P 500
en tant qu'indice phare du marché US. Il reste
une référence même s'il contient moins de valeurs. Il est
un des rares indices simples encore existants.
Composition : 30 valeurs du Nyse et du
Nasdaq (General Electric, Disuey, Exxon, Microsoft etc.)
Ø Nasdaq 100
Le Nasdaq 100 inclut les 100 plus importantes valeurs
cotées sur le Nasdaq, deuxième plus important marché US 15
entreprise étrangères, dont Research in motion et Vodafone sont
inclues.
Composition : principalement des valeurs
technologies US, ex : Apple, Google, Microsoft.
Ø Wilshine 5000
Originairement composé de 5000 valeurs, il permet
d'observer la performance de la totalité des bourses US.
Composition : plus 4100 entreprises
cotées.
Ø Le Nikkei 225 (Tokyo, JAPON)
L'indice le plus suivi pour les valeurs japonaises, c'est
l'équivalent du DJIA aux US.
Composition : les 225 plus importantes
valeurs du Tokyo Stock Exchange.
Ø Le Hong seng - HSI (Hong Kong,
Chine)
Le HSI est le principal indice boursier de la bourse de Hong
Kong. Du fait de son statut particulier au sein de la Chine, de nombreuses
entreprises Chinoises y sont cotées. C'est la porte d'entrée par
excellence des investisseurs étrangers sur le marché chinois en
forte croissance.
Composition : 43 valeurs divisées
en sous indices sectoriels (commerce, services immobiliers, secteur
financier).
Ø SSE composite (Shanghai, Chine)
L'indice Shanghai Stock Exchange (SSE) est le plus suivi de la
bourse de Shanghai, aujourd'hui la 5e place mondiale en termes de
capitalisation boursière.
Composition : toutes 237 et quelque
société en ynan renminbi et en US dollars sur la bourse de
Shanghai.
Ø Indices africains :
-l'indice Johannesburg Stock Exchange JSE (Afrique du
Sud). L'Afrique du Sud est la première puissance africaine. La JSE
apparait comme la 2(*)19è place financière dans le monde en
termes de capitalisation boursière.
- l'indice South African Futures Exchange: Afrique du
Sud ;
- L'indice GSE: Accra/Ghana (Ghana Stock
Exchange);
- l'indice Madex : Casablanca/Maroc
- l'indice NSE : Lagos/Nigeria
- l'indice Tunindex :
Tunis/Tunisie ;
-l'indice BRVM 10 : Zone UEMOA.
II - LES
INDICES DE LA BOURSE DE L'UEMOA
Un indice permet d'évaluer l'état du
marché grâce à un échantillon de valeurs
représentatives. Il constitue également un outil efficace de
comparaison pour évaluer les performances de son propre portefeuille.
Par indice boursier, il convient de sous- entendre les
indicateurs des mouvements de l'ensemble des titres.
Deux (02) indices sont utilisés pour analyser
l'évolution de la BRVM, l'indice BRVM10 et l'indice BRVM Composite. Le
second rend compte de l'évolution moyenne de tous les actifs du
marché. Tous les actifs admis à la cote y sont
intégrés au prorata de leur capitalisation boursière. Le
premier est revu chaque trimestre et il intègre les dix (10) actifs les
plus échangés, les plus actifs sur le trimestre
précédent. Les deux (02) indices boursiers de la BRVM
représentent l'activité des titres du marché des
nations
A côté de ces indices, depuis juin 1999,
sept(07) autres indices sectoriels sont analysés : industrie,
services publics, finances, agriculture, distribution, transports, autres.
Chacun de ces indices est censé rendre compte de l'évolution des
secteurs nommés de l'économie de l'UEMOA.
A chaque place financière, ses indices. Tout
marché boursier est caractérisé par son indice le plus
célèbre.
Les indices sont automatiquement générés
par le système de négociation de la BRVM et diffusés
après chaque séance de négociation. Par ailleurs, le BRVM
10 est révisé quatre fois par année (les premiers
lundi de Janvier, Avril, Juillet, et Octobre) et le BRVM Composite après
chaque nouvelle inscription à la côte, de manière à
être adapté à l'évolution du marché financier
régional.
Pour être éligible, l'émetteur doit
être constitué dans un des pays de l'UEMOA et y résider
pour des fins fiscales.
Seules les actions ordinaires sont éligibles, par
conséquent les fonds d'investissement sont exclus de l'indice.
Cet indice est publié en plus de l'indice BRVM
Composite qui est constitué de toutes les valeurs admises à la
cote.
Le BRVM 10 est composé des dix (10)
sociétés les plus actives du marché boursier
régional.
Les capitalisations boursières sont
classifiées. Elles sont enregistrées en
catégories :
A : sociétés ayant une capitalisation
boursière supérieure à 100 milliards de F CFA ;
B : sociétés ayant une capitalisation
boursière comprise entre 10 milliards et 100 milliards de F
CFA ;
C : sociétés ayant une capitalisation
boursière inférieure ou égale à 10 milliards de F
CFA.
La base des indices (BRVM 10 et BRVM Composite) de
référence est 100. Elle correspond à l'indice à la
date de démarrage : 15 Septembre 1998. Quant aux indices
sectoriels, leur indice de base est également 100, lequel correspond
à l'indice du 14 juin 1999, date de lancement des indices
sectoriels.
3(*) Les
actions cotées à la BRVM sont regroupées en sept (7)
secteurs et se présentent comme suit : (voir tableau
ci-dessous)
Tableau N°2
Industrie
|
Services Publics
|
Finance
|
Transport
|
Agriculture
|
Distribution
|
Autres
|
SICABLE (CI)
|
CIE (CI)
|
BICI (CI)
|
SDV -SAGA (CI)
|
Palm (CI)
|
Abidjan Catering (CI)
|
Setao (CI)
|
CEDA (CI)
|
ONATEL (BF)
|
BOA (Benin)
|
SIVOM (CI)
|
PHCI (CI)
|
Bernabe (CI)
|
|
· FILTISAC (CI)
|
SODECIS (CI)
|
BOA (CI)
|
|
· Saph (CI)
|
CFAO (CI)
|
|
· NEI (CI)
|
SONATEL (Sénégal)
|
BOA (Niger)
|
|
· SICOR (CI)
|
Peyrissac (CI)
|
|
· Nestlé (CI)
|
|
· Ecobank Transnational Incorporated
|
|
· Sogb (CI)
|
Sari (CI)
|
|
· SIEM (CI)
|
|
· SAFCA CI
|
|
|
· · Shell (CI)
|
|
· SLBA (CI)
|
|
· SGBCI
|
|
|
· · Total Fina Elf (CI)
|
|
· SBM (CI)
|
|
|
|
|
|
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· · · · · · SITAB (CI)
|
|
|
|
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|
· · · · · · SIVOA (CI)
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· · · · · · TRITURAF (CI)
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· · · · · · Unilever
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· · · · · · UNIWAX
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|
|
|
· · · · · ·
Source : réaliser par nous
1 - Obligataire Corporate
Les obligations Corporate sont des obligations qui sont
émises par des personnes morales qui relèvent du privé.
Cette catégorie comporte actuellement 12 lignes.
· BNDM.01 BNDA du MALI 6.50 % 2004 - 2009
· BOABF.01 BOA Burkina Faso 5.90 % 2006 - 2011
· BOAM.01 BOA-Mali 5.75 % 2006 - 2011
· CAAB.02 CAA Benin 6.00 % 2007 - 2012
· CEB.01 CEB 6.50 % 2003 - 2010
· CEB.02 CEB 6.50 % 2004 - 2011
· CLTB.01 CELTEL Burkina Faso 7.15 % 2003 - 2009
· CLTB.02 CELTEL Burkina Faso 6.35 % 2007 - 2013
· ONTBF.01 ONATEL Burkina Faso 6.65 % 2005 - 2011
· SEM.01 SEMA 6.85 % 2007 - 2012
· SHAF.01 SHELTER AFRIQUE 6.25 % 2003 - 2012
· STRAC.01 SOTRA 6.80% 2007 - 2010
2 - Obligation d'État
Les obligations d'État sont des obligations qui sont
émises par l'un des huit Trésors Publics des États qui
composent la zone UEMOA. Cette catégorie comporte actuellement cinq
lignes associées aux émissions de trois Trésors
Publics : Trésor Public de la Côte d'Ivoire, Trésor
Public du Sénégal et le Trésor Public du Togo.
· EOS.01 État du Sénégal 5.50 %
2005 - 2010
· EOS.02 État du Sénégal 5.50 %
2007 - 2012
· EOT.01 État du TOGO 6.50 % 2006 - 2011
· TPCI.05 État de Côte d'Ivoire 6.50 %
2006 - 2009
· TPCI.06 État de Côte d'Ivoire 6.00 %
2007 - 2010
3 - Obligations Régionales
Les obligations Régionales sont des obligations qui
sont émises par des instituts de coopération
sous-régionales. Cette catégorie comporte actuellement 8 lignes.
Elle est largement dominée par les émissions de la Banque Ouest
Africaine de Développement (BOAD) institution spécialisée
de l'UEMOA auxquelles il faut ajouter l'émission de la Banque
d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC).
· BIDC.01 BIDC 5.60 % 2006 - 2013
· BOAD.03 BOAD 6.25 % 1999 - 2009
· BOAD.05 BOAD 5.85 % 2001 - 2008
· BOAD.O6 BOAD 5.35 % 2004 - 2011
· BOAD.07 BOAD 5.00 % 2006 - 2014
· BOAD.08 BOAD 4.50 % 2005 - 2011
· BOAD.09 BOAD 5.00 % 2006 - 2014
· BOAD.010 BOAD 4.75 % 2006 - 2012
4 - Obligation Kolas
Le compartiment des obligations Kolas a été mis
en place par les autorités du marché afin de permettre aux
institutions non membres de la zone UEMOA mais qui souhaiteraient lever des
ressources sur le marché en vue du développement de leurs
activités. Il ne comporte que 2 lignes représentant l'obligation
émise sur le marché financier régional de l'UEMOA par
l'Agence Française de Développement (AFD) et celle émise
par la Société Financière Internationale (SFI).
· AFD.01 AFD 5.25 % 2008 - 2016
· SFI.01 SFI 4.75 % 2007 - 2010
III - GESTION DES ORDRES
Les ordres de bourse sont des instructions
données par les personnes physiques ou morales désirant acheter
ou vendre des valeurs mobilières. Le libellé d'un ordre de
bourse doit comporter les éléments suivants :
- Le sens de l'opération (achat/vente) ;
- La désignation de la valeur de la
transaction ;
- Le nombre de titres à négocier ;
- La date ;
- L'identité du donneur d'ordre à travers son
numéro de compte ;
- La durée et le cours d'exécution (ordre au
mieux ou à cours limité).
Pour acheter ou vendre des titres en bourse, que ce soit des
actions ou des fonds, vous devez faire appel à un établissement
financier ou à un courtier en l'occurrence, une SGI et lui fournir des
informations telles que décrites ci-haut. Il y a lieu d'ouvrir un compte
-titre dans un établissement financier. Puis, choisir entre trois(03)
modes de gestion : la gestion sous mandat, la gestion assistée et
la gestion directe.
Dans la gestion sous mandat, c'est le gestionnaire qui
achète et vend et vous ne choisissez pas votre niveau de
risque ;
En gestion assistée, vous gérez votre
portefeuille, tout en bénéficiant des conseils de
professionnels ;
Concernant la gestion directe, vous gérez votre
portefeuille en toute autonomie.
Nous rencontrerons les différentes sortes d'ordre sur
les places boursières qui répondent aux différentes
attentes des investisseurs :
Ø l'ordre à tout prix encore
appelé l'ordre au mieux
Ici la liberté est donnée à
l'intermédiaire d'effectuer les opérations ; aucune indication de
prix n'est donnée ; l'ordre sera donc exécuté quel que
soit le cours coté. Cet ordre est prioritaire par rapport aux autres
types d'ordres.
Ø L'ordre de bourse à cours
limité : indique un prix d'achat ou de vente et ne sera
exécuté que s'il existe une contrepartie équivalente ou
plus avantageuse. Il peut être exécuté partiellement s'il
n'ya pas assez de titres correspondants dans le carnet d'ordres.
Exemple à l'ACHAT : ordre d'achat à cours
limité de 70 francs ; tant que le cours de l'action sera
supérieur à 70 francs il ne sera pas exécuté. Mais
dés que la valeur coûtera 70 francs ou moins il le sera
exécuté.
Exemple à la VENTE : ordre de vente à cours
limité de 70 francs ; tant que le cours de l'action sera
inférieur à 70 francs s'il ne sera pas exécuté.
Dés que la valeur coûtera 70 francs ou moins il le sera
exécuté.
Ø L'ordre de bourse à seuil ou à
plage de déclenchement : l'inverse de l'ordre à
cours limité, il ne devient valable que si le cours d'une valeur
franchit le niveau déterminé dans l'ordre. Pour un achat si le
cours de la valeur franchit un seuil à la hausse et
réciproquement à la vente.
Exemple : Achat si l'action dépasse les 100 et ce
jusqu'à 105. Cela signifie qu'au-delà de 105 on n'est plus
acheteur.
Ø Le carnet d'ordre est un recueil des
ordres du marché. Tous les ordres d'achat et de vente d'un titre y sont
répertoriés. Le carnet est au coeur du fonctionnement des
marchés financiers. Son existence est même primordiale dans le cas
de marché d'agence, c'est-à-dire de marché dirigé
par les ordres, puisque la liquidité provient de ce carnet d'ordres qui
centralise l'intégralité des ordres. La BRVM autorise deux (02)
catégories d'ordres : l'ordre au mieux et l'ordre à cours
limité. La durée de validité des ordres sur la
BRVM peut être : journalière (valable lors de la
séance de bourse), mensuelle (dernière séance de cotation,
mois civil) ou à exécution c'est-à-dire sans aucune limite
de validité, mais la durée de présentation au
marché est limitée à trois (03) mois calendaires. A
défaut de renseignement concernant la validité l'ordre est
réputé mensuel.
1 - COTATION DES TITRES
La cotation boursière est une technique
d'évaluation des entreprises.
La cotation d'une valeur est l'opération consistant
à fixer son cours par la confrontation de l'offre et de la demande
résultant des ordres du marché. On n'appelle pas de cotation,
l'écart minimum pouvant exister entre deux cours boursiers.
Tous les ordres émis par les investisseurs sont
transmis au système de cotation de la bourse par les S.G.I. à
travers les ANB installées dans chaque pays de l'UEMOA.
1.1 - TECHNIQUES DE COTATION
1.2 - LA COTATION PAR FIXING
Elle consiste en une confrontation des ordres
d'achat et de vente à un moment donné (une fois par jour ou par
semaine, etc.). Dans ce cas, il existe un cours unique d'exécution pour
tous les ordres.
La cotation désigne l'étape pendant laquelle le
système de négociation fixe le cours auquel se feront toutes les
négociations sur une valeur donnée : cette méthode
est appelée « fixing ». Cette cotation est celle qui
est en vigueur à la BRVM. Le fixing avait lieu autrefois trois (03)
fois par semaine soit le lundi, le mercredi et le vendredi et maintenant, il
est journalier.
Dans le souci de conformité aux standards
internationaux, l'option séance quotidienne de bourse avec une cotation
au fixing, évoluera vers plusieurs cotations en continu.
Le prix auquel s'effectuent les échanges est celui qui
permet d'acheter et de vendre le plus grand nombre de titres. Les acheteurs
proposent une limite maximum et les vendeurs une limite de prix minimum. La
bourse organise les échanges et assure le respect de la règle de
prix et de temps. La cotation au fixing est un processus visant à
déterminer le cours coté d'une valeur donnée. Elle se
traduit par la confrontation de tous les ordres préalablement
enregistrés en vue de la détermination d'un cours unique pour
chaque valeur.
1.3 - Critères de détermination du
cours :
1. La maximisation des volumes échangés;
2. Si deux (02) ou plusieurs cours sont
déterminés selon le premier critère, le cours retenu est
celui qui minimise le nombre de titres non servis;
3. Si plusieurs niveaux de prix répondent aux deux(02)
précédents critères, le cours retenu correspondra au prix
qui se rapproche le plus du dernier cours coté;
4. Si après avoir appliqué tous les trois (03)
critères, il existe encore une parité entre deux(02) niveaux de
prix, le cours retenu sera le plus élevé.
Exemples de fixation du prix de l'action ou cours de
l'action
L'acheteur fixe une limite maximum ou limite supérieure
(X 10 000 par exemple) tandis que l'ordre de vente est assorti
d'une limite inférieure (X 10 000 par exemple).
Le Multi - fixing : Il permet de
réaliser plusieurs fixing au cours d'une même séance de
bourse.
La Cotation en continu : Elle se traduit
par la confrontation électronique de tous les ordres au fur et à
mesure de leur introduction et de leur enregistrement par la
société gestionnaire. Ainsi la détermination d'un cours
pour chaque valeur est instantanée.
Une séance de cotation en continu se déroule en
trois grandes phases principales :
- La phase de pré ouverture ;
- La phase d'ouverture
- La phase de séance
La négociation des titres, selon l'un des trois modes
de cotation susvisés, est déterminée sur la base du
critère de liquidité de la valeur.
Supposons quatre (04) vendeurs et quatre (04) acheteurs
à des prix différents de leurs actions.
Tableau n° 2 : le carnet
d'ordres d'une société cotée s'établit de la
manière suivante
ACHAT
|
ACHAT
|
VENTE
|
VENTE
|
Quantité
|
Prix
|
Prix
|
Quantité
|
300
|
25
|
25.1
|
100
|
100
|
25.1
|
25.2
|
250
|
200
|
25.3
|
25.3
|
300
|
250
|
25.5
|
25.5
|
250
|
Source : cours initiation en bourse à Ecole des
Cadres
Le cours d'équilibre est celui où il y a le plus
de transactions.
Ainsi, à 25F on a 300 acheteurs mais aucuns
vendeurs.
A 25,1F on a 100+200+250 soient 550 acheteurs et 100 vendeurs,
on aura donc 100 transactions.
A 25,2F on a 200+250 soient 450 acheteurs et 100+250 soient
350 vendeurs, on aura donc 350 transactions.
A 25,3F on a 200+250 soient 450 acheteurs et 100+250+200
soient 650 vendeurs, on aura donc 450 transactions.
A 25,5F on 250 acheteurs et tous les vendeurs, on aura donc
250 transactions.
Le cours du fixing et celui où l'on peut faire
le plus d'échanges, soit 450 transactions. Le cours sera donc de
25,3F.
Conclusion partielle
Avec l'entrée en vigueur de
l'UEMOA, nous assistons à la libre circulation des capitaux y compris
une liberté de prise de participation d'émission et de placement
de titres sur le marché financier intégré regroupant les
Etats membres de l'Union.
Ce pendant, malgré la création de la BRVM qui a
pour objectif de contribuer à la diversification du secteur financier,
de mobiliser les ressources longues nécessaires au financement de la
production et de l'investissement des entreprises et de favoriser
l'intégration régionale.
Enfin la BRVM constituant une réponse adéquate
des Etats membres de l'UEMOA aux défis de la mondialisation, par l'aide
au développement et la croissance à moindre coût des
entreprises.
.
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : PROCESUS D'INTRODUCTION D'UNE ENTREPRISE EN
BOURSE:CAS DE L'ONATEL AU BURKINA
La première bourse de valeurs organisées est
née à Anvers en 1592 mais il fallait attendre 1613 pour qu'un
bâtiment abrite une bourse en France.
Aujourd'hui les principales bourses de valeur sont : le
New York stock exchange, appelé plus communément Wall Street. Il
y a aussi le NASDAQ spécialisée dans les entreprises jeunes.
On retrouve la bourse de CHICAGO, premier marché des
taux d'intérêt du grâce à la cotation des obligations
du Trésor Américain. C'est également la première
bourse pour la négociation des marchandises alimentaires. Puis viennent
Euronext (France, Pays Bas, Portugal, Belgique), Londres, Tokyo, Hong Kong,
Francfort, Toronto, Milan, Sidney, Moscou et à Abidjan, la BRVM
En prenant un exemple sur un pays membre de l'UEMOA, le
Burkina Faso, une seule entreprise qui est cotée en bourse le processus
d'introduction.
I - LES RAISONS POUSSANT L'ENTREPRISE A S'INTRODUIRE EN
BOURSE.
L'introduction en bourse, étape majeure dans la vie
d'une entreprise, peut répondre à plusieurs objectifs, le
premier, t évident, c'est de lever les moyens de financements initiaux
lors de la constitution d'une société ;
Lors de l'évolution d'une société,
apparaissent presque inévitablement de nouvelles raisons à
l'introduction en bourse :
Entre autres avantages, la notoriété donne
à l'entreprise une plus grande crédibilité par rapport
à ses partenaires commerciaux et par rapport à ses
salariés. De fait, une entreprise non cotée aura plus de mal
à attirer les meilleurs collaborateurs et investisseurs, ou à
entrer dans des relations de long terme avec de grandes entreprises. Ce gain
de notoriété à d'autant plus de valeur que la
société introduite en bourse se trouve dans un secteur de
pointe.
La formation et l'information faites autour d'une
opération d'introduction sont importantes et la présence d'une
entreprise à la cote lui assure une visibilité permanente. Le
professeur économiste MERTON, prix Nobel
d'économie en 1997 :« a formalisé cette
idée simple dans un modèle d'évaluation où le prix
des titres augmente avec le nombre d'investisseurs conscients et leur
existence ».
Pour profiter d'avantages financiers les trois situations
peuvent se présenter :
Ø L'entreprise souhaite procurer une
liquidité potentielle aux actionnaires : si les
actionnaires d'une société en sont aussi les dirigeants, ils
peuvent ainsi chercher à récolter le fruit de leur travail. Le
succès de l'introduction en bourse pourrait leur permettre un
enrichissement personnel par la vente d'une partie de leurs parts. S'introduire
en bourse facilite également la pérennité de l'entreprise,
en particulier dans le cas de grosses sociétés familiales. En
effet, lors des successions, soit les héritiers conservent 100% du
capital, mais sont soumis à des droits élevés, soit ils
vendent la société et en perdant le contrôle. De fait, la
cotation permet de garder le contrôle en acquittant les droits de
succession grâce à la vente d'une partie des actions et en outre,
une fois la liquidité assurée par le marché financier, le
désengagement total est simplifié. Dans ce cas, l'introduction se
traduit surtout par la vente d'actions anciennes.
Ø L'entreprise souhaite se
financer : c'est notamment le cas lors de la mise en oeuvre de
projet d'envergure qui dépassent la capacité de financement de
ses bailleurs de fonds habituels (actionnaires actuels et banquiers).
Ø L'entreprise diminue son
endettement : cela a pour effet de transformer la relation de
l'entreprise avec son banquier. En effet, la cotation rassure le banquier, qui
devient moins exigeant. Mais, de fait, l'introduction permet surtout
d'acquérir une meilleure position de négociation, en faisant
jouer la concurrence entre les banques, ce qui se traduit concrètement
par une baisse du coût du crédit après introduction.
o Optimiser l'intéressement des
salariés
L'introduction en bourse facilite aussi la mise en place d'un
système d'intéressement des salariés à fort
potentiel de résultat, par exemple sous la forme de stock - options.
Certes, rien n'interdit à une entreprise non cotée de distribuer
des stocks - options à ses salariés, mais l'absence d'un prix de
marché clair et la difficulté de céder les titres en
diminuent l'intérêt pratique. Toutefois, au-delà de ces
avantages, participer à une introduction en bourse peut être un
exercice complexe et nécessite dans tous les cas une bonne connaissance
des procédures d'introductions, de la motivation des entreprises, mais
aussi des conditions d'admission.
II- CONDITIONS GENERALES D'INTRODUCTION EN BOURSE
1- Présentation de l'ONATEL
ONATEL est une société d'Etat du Burkina
Faso créée le 02 novembre 1960, son capital est de
12 000 000 000.
En début de l'année 2006 l'Etat Burkinabé
répond favorablement à l'issue d'un appel d'offres international
pour la privatisation de l'ONATEL à la société le Maroc
Télécom pour devenir la majoritaire à 51% contre 49%
Burkinabés.
L'ONATEL a pour mission de fournir des services de
télécommunication de bonne qualité au plus grand nombre et
aux meilleurs coûts.
Elle a pour but :
- la mise en place et l'exploitation du service public de
télécom dans les conditions prévues par le texte en
vigueur,
- la préparation et l'exécution des plans
d'équipement en matière de télécom.
Ses activités sont prévues principalement
axées sur :
- la téléphonie fixe et mobile
- la transmission de donnée
- les liaisons spécialisées
- l'accès à l'internet.
2- Les conditions spécifiques d'admission en
bourse
Sur la BRVM, l'introduction en bourse d'une
société se fait de la manière suivante. Une SGI joue le
rôle de conseiller auprès de la société candidate
à la cotation qui la mandate pour préparer le dossier d'admission
et son dépôt en six (6) exemplaires auprès de la BRVM. La
BRVM réceptionne le dossier et procède à son analyse
sommaire afin de s'assurer qu'il est complet et conforme aux dispositions.
Dès lors un avis est envoyé à la SGI pour l'informer
qu'une décision sera rendue dans les soixante (60) jours de
l'accusé de réception. En revanche, si le dossier est incomplet
la Bourse notifie à la SGI les pièces ou documents manquants et
l'informe qu'une décision sera rendue dans les soixante(60) jours de la
date où elle estimera que le dossier est complet. Lorsque la bourse
émet un avis favorable, elle précise le compartiment d'admission
et elle informe la SGI et le conseil régional. Le conseil
régional dispose de sept (7) jours pour opposer son veto à la
décision de la BRVM. Dans le cas contraire, la BRVM demande à la
SGI de lui faire connaître la date prévue d'introduction de la
valeur, ainsi que la procédure d'introduction choisie.
Toutefois, la bourse rappelle à la SGI qu'elle dispose
de trois (3) semaines pour donner au public un avis avant la première
cotation et, que l'émetteur dispose de trois (3) mois pour s'y
introduire. Passé le délai de trois (3) mois, l'information
juridique et financière devra être actualisée et soumise de
nouveau à la bourse pour examen. Par ailleurs, la bourse informe le
DC /BR, à qui un exemplaire du dossier est transmis. Elle
émet également un avis public précisant l'admission
à la cote des titres de l'émetteur, le symbole de la valeur, le
compartiment et les conditions de négociation. Le prix d'offre est
généralement connu longtemps à l'avance car il fait
l'objet de publication dans la presse générale et
spécialisée. Jusqu'à cette étape du processus, le
succès de l'introduction en bourse n'est pas assuré à la
date de cotation. L'émetteur et ses actionnaires supportent le risque
sur le cours que les titres ne trouvent pas de preneur au moins au prix
d'offre. Toutefois la diffusion des titres admis aux négociations peut
être réalisée en totalité ou partiellement le jour
de leur première cotation sur le marché. Dans
l'intérêt du marché, en accord avec l'émetteur et sa
SGI, la diffusion des titres s'effectue généralement dans la
période précédant la première cotation.
Le jour de l'introduction, les ordres d'achat et de ventes
sont traités par le système de cotation-centralisée pour
en résulter un cours d'introduction qui est supposé être un
cours d'équilibre qui maximise les transactions. Une fois que les
transactions interviennent sur les titres nouvellement introduits, la SGI
conseillère de la société peut essayer de stabiliser le
cours ou de rendre le titre liquide en bourse en se tenant prête à
vendre ou à acheter du titre. Compte tenu de l'obligation faite aux
sociétés de signer des contrats de liquidité avec les SGI,
l'assistance est supposée être permanente.
Toutefois, si l'on en croit les propos recueillis
auprès des SGI, très peu de valeurs nouvellement cotées
acceptent de signer les contrats de liquidités.
Le processus d'introduction en bourse est appelé
« cérémonie d'introduction ».
L'admission à l'un des deux (02) compartiments de la
BRVM implique la satisfaction par l'entreprise candidate de ces conditions :
être constituée sous la forme de société
anonyme ;engagement écrit de l'émetteur de diffuser les
informations requises par la BRVM, notamment la publication des comptes annuels
au Bulletin Officiel de la Cote : en matière de diffusion de
l'information boursière, les articles 847, 848, et 849 de l'OHADA,
stipulent « les sociétés dont les titres sont inscrits
à la bourse des valeurs doivent publier dans un journal habilité
à recevoir des informations financières clairement
définies ;engagement écrit de l'émetteur de
participer à l'organisation du marché, notamment
financièrement ;engagement écrit de l'émetteur de se
soumettre à la réglementation de la bourse régionale.
L'introduction en bourse d'une société induit certaines
contraintes ».
Ces contraintes visent à assurer un
fonctionnement efficient du marché et la sécurité des
acteurs. Les deux (02) principales contraintes sont l'information et le
coût. Les sociétés cotées en bourse sont astreintes
à la publication de leur situation financière et de toute
information concernant la modification de la vie de l'entreprise. Cela vise
à permettre une bonne information des investisseurs potentiels.
Elles ont également pour obligation de contribuer aux
frais de cotation, aux frais de publication et d'assurer les frais de service
financier (paiement des coupons, préparation des assemblées
générales).
Une entreprise qui veut tirer profit du marché
financier devra veiller au respect des exigences suivantes : la
rentabilité de la société, l'ouverture du capital de la
société, une politique saine de distribution des dividendes, le
suivi de la vie boursière.
3 - CONDITIONS SPECIFIQUES D'ADMISSION AU PREMIER
COMPARTIMENT
Le premier compartiment accueille les sociétés
répondant aux critères généraux de la cote et
spécifiquement à ceux du compartiment qui remplissent ces
conditions: présenter une capitalisation boursière de plus de 500
millions de F CFA ;avoir une marge nette sur chiffre d'affaires sur
chacun des trois ( 3) derniers exercices de 3% ;présenter cinq
(05) années de comptes certifiés ; s'engager à signer
un contrat d'animation de marché prévoyant une cotation ou une
indication de cours toutes les trois (03) séances ;diffuser dans le
public au moins 20% de son capital, dès l'introduction en
bourse ;s'engager à publier au BOC des estimations semestrielles de
chiffres d'affaires et de tendance de résultats. Les valeurs
rattachées à ces titres de capital sont également
éligibles au premier compartiment
4- CONDITIONS SPECIFIQUES D'ADMISSION AU SECOND
COMPARTIMENT
Les critères spécifiques au compartiment
sont : présenter une capitalisation boursière de plus de
deux cent millions de francs (200 000 000 F CFA) ; présenter
deux(02) années de comptes certifiés ; s'engager à
signer un contrat d'animation de marché ; s'engager à
diffuser dans le public au moins 20% de son capital dans un délai de
deux(02) ans, ou 15% en cas d'introduction par augmentation de capital. Les
valeurs rattachées à ces titres de capital sont également
éligibles au second compartiment.
III- PROCESSUS D'INTRODUCTION DE L'ONATEL EN BOURSE
L'euphorie manifestée dans le secteur des
télécommunications depuis les années 98 impose aux
entreprises oeuvrant dans ce secteur à se lancer dans une
véritable conquête des moyens de financement. L'insuffisance des
structures de financement de l'économie nationale a ainsi obligé
l'ONATEL à chercher un autre partenaire financier d'où
l'idée de la bourse, (OPV) a consacré
l'ouverture du capital de la maison, détenu à 51% par Maroc
Télécom, à l'actionnariat populaire national. Retour sur
cette première au Burkina avec Alexis LOURGO, patron de la
Société Burkinabé d'Intermédiation
financière (SBIF) qui piloté l'opération. Lancée
le 22 décembre 2008, l'OPV de 680 000 actions s'est terminée
le 31 janvier 2009.
L'offre publique de vente de titre est une
procédure par laquelle un émetteur ou un propriétaire de
titres décide de le céder totalement ou partiellement mais
publiquement à un prix ferme et définitif.
Dans le cas d'espèces, par l'OPV des actions de
l'ONATEL l'Etat du Burkina ont décidé de céder
publiquement une quantité déterminée (680 000) de ses
actions, ONATEL à un prix ferme et définitif quarante cinq mille
francs (45000F CFA). L'OPV, comme son nom l'indique, est publique, car elle
s'adresse tant aux personnes physiques et morales Burkinabé qu'à
celles non Burkinabé, donc à tout le monde.
1- Les objectifs
Le gouvernement, à travers cette
opération, visait l'ouverture du capital de la société aux
différents investisseurs en général et l'émergence
d'un actionnariat populaire national Burkinabé en particulier. Il faut
rappeler que cette OPV résulte d'un engagement de l'Etat
Burkinabé pris dans le cadre de la privatisation partielle de
l'ONATEL.
En effet, l'Etat avait décidé pour cette
opération de privatisation que 51% du capital de l'ONATEL sera
cédé à un investisseur stratégique,
qualifié, 20% au public à travers une OPV suivie de
l'introduction de l'ONATEL et 6% aux salariés. Rappelons que l'Etat va
également céder 3% à la Société
Financière internationale (SFI) pour garder au bout du compte que
20%.
Ainsi, la première phase du processus de privatisation
a - t - elle consisté en la cession par l'Etat d'un bloc
stratégique de 51% du capital de l'ONATEL à Maroc
Télécom, filiale à 53% du groupe Vivendi, pour un montant
de 144. 310. 540. 000F CFA (220 millions d'euros). La seconde
phase du processus, la phase donc l'OPV des actions de l'ONATEL, a
consisté en la cession publique par l'Etat de 20% du capital de
l'ONATEL.
Enfin, il faut rappeler que l'OPV d'action de
sociétés privatisée accompagnée d'introduction en
bourse demeurent des moyens sûrs d'obliger lesdites entreprises à
une meilleure transparence, à une bonne gouvernance, à rechercher
une meilleure rentabilité et à mettre en place une meilleure
gouvernance d'entreprise, toutes choses qui contribuent à
l'amélioration des finances publiques (amélioration des recettes
fiscales) et constituent des impératifs pour des sociétés
qui veulent non seulement se valoriser sur le marché financier mais
aussi conquérir d'autres marchés hors du Burkina.
2 - LES PRINCIPAUX ACHETEURS DE L'ACTIONS DE
L'ONATEL
Les Burkinabè comme les non-Burkinabè ont
acheté les actions ONATEL. Au total, nous avons eu 4.122 souscripteurs
qui ont acheté des actions ONATEL à travers cette OPV. Sur ces
4.122 acheteurs, 3.243 sont des Burkinabè résidants. L'ONATEL
est devenu la société qui comprend le plus grand nombre
d'actionnaires au Burkina. Jamais auparavant, une société
burkinabè n'a disposé d'autant d'actionnaires. Des souscriptions
sont également venues des Burkinabè vivant au Bénin, en
Côte d'Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal, au Togo, en
Algérie, à Cuba, en Ethiopie, en France, en Italie, en Libye, au
Nigeria, en Suisse, au Congo, au Canada et en Thaïlande. Il faut noter que
l'implication de la diaspora dans l'OPV/ONATEL a été très
appréciée tant par les Burkinabè que par les missions
diplomatiques burkinabè.
Ils ont, à l'unanimité, trouvé
très louable l'initiative d'associer les Burkinabè
résidant hors du Burkina à l'édification de
l'économie nationale. Pour les Burkinabé de la diaspora, cette
initiative répondait à une de leurs sollicitations maintes fois
réitérées auprès du Gouvernement qui est
d'être impliqués dans toutes les actions de développement
économique du Burkina.
CONCLUSION
PARTIELLE
L'ONATEL, face à
la complexité de son environnement est tenu de tracer leur
stratégie de croissance et de développement à partir d'une
bonne vision de l'environnement des marchés, des technologies et de la
concurrence sans enfermement dans des frontières. Cette situation exige
à l'ONATEL de croitre et d'investir continuellement afin de montrer un
certain niveau de performance lui permettant d'assurer sa
pérennité ainsi que sa survie.
En effet, l'introduction en bourse constitue un acte important
dans la vie de l'ONATEL. Seule, la bourse qui assure l'ouverture du capital au
public, elle présente d'incontestables avantages à savoir :
sa célébrité, son financement etc.
Chapitre II : LES PROBLEMES INHERENTS A L'INTRODUCTION
D'UNE ENTREPRISE EN BOURSE
Il existe une multitude de problèmes
inhérents au marché boursier, lorsqu'il s'agit d'introduire une
entreprise en bourse. Les principaux problèmes que pose l'introduction
en bourse d'une entreprise sont des problèmes règlementaires
(conditions requises à l'introduction) ainsi que le coût de cette
opération que nous allons voir ci-après.
I - LES PROBLEMES REGLEMENTAIRES
Il faut suivre un parcours assez complexe pour s'introduire en
bourse, ce parcours est différent selon le lieu de cotation, nous allons
ici décrire celui correspondant aux marchés de la place de
l'UEMOA.
Il convient de distinguer trois catégories : la
BRVM, la SGI et DC/ BR.
La BRVM est le principal lieu de cotation de la place de
l'UEMOA, il rassemble les anciens, premiers, seconds et nouveaux
marchés. Afin de se faire coter sur la BRVM, la société
doit faire appel à un établissement introducteur la SGI,
généralement la SGI, qui doit être membre actif de la BRVM
et dont sa mission est d'accompagner la société en vue de sa
cotation. Elle doit également produire les états financiers
requis, qui doivent être établis et certifiés aux normes de
la SGI ou toute autre norme reconnue par les autorités de
règlementations locales. Et enfin, elle doit suivre la procédure
de demande d'admission, qui se déroule en deux parties.
D'une part auprès de la SGI afin d'obtenir l'admission
des titres à la négociation sur le marché. Cette
décision sera prise dans un délai maximal de 60 jours pour une
première admission (30 jours dans l'autre cas) à partir de la
date où la SGI a reçu la totalité des documents et les
informations que la société doit fournir d'autre part,
l'entreprise doit déposer auprès du régulateur (DC/BR), un
prospecteur lorsqu'il s'agit d'un appel public à l'épargne. Ce
prospectus doit obtenir le visa de la DC/BR, c'est un document à la fois
commercial et juridique. Présentant la société, ses
métiers et sa stratégie.
Il doit impérativement comprendre les
éléments suivants :
Ø Profil de la société;
Ø Composition de la direction;
Ø Stratégie de l'entreprise;
Ø Composition de l'actionnariat « pré
- introduction »;
Ø Synthèse des performances passées et
perspectives;
Ø Rapport financier des trois exercices
précédents sous forme d'un état comparatif et d'un rapport
de gestion sur les comptes ;
Ø Motifs de l'introduction en bourse ;
Ø Investissements programmés et leur
financement ;
Ø Profil de risque de la
société ;
Ø Rapport du commissaire aux comptes ;
Ce marché est souvent présenté comme une
première phase de problème.
Au-delà de ces obligations d'ordre réglementaire
il y a également des coûts liés au processus d'introduction
en bourse.
1- Le coût de l'introduction
1.1 - Les coûts directs
Les coûts directs comprennent les dépenses
engagées par l'entreprise avant l'introduction pour répondre aux
exigences liées à la cotation (information mise aux normes
comptables, restructuration), la rémunération des
intermédiaires financiers (banques et société de Bourse)
les frais administratifs (SGI) et de publicité liée à
l'introduction. De plus, une fois cotée, l'entreprise doit remplir deux
obligations principales qui ont un coût. Il s'agit
o D'une part une obligation d'information périodique,
car les sociétés cotées doivent
Communiquer les comptes et rapports annuels audités,
les comptes semestriels, et dans certains cas, le chiffre d'affaire
trimestriel, le tout dans les délais légaux.
o D'autre part, une obligation d'information permanente car
ces entreprises doivent communiquer en temps utile toute information relative
à des opérations affectant les titres de l'entreprise, en
fournissant tous les documents juridiques et sociaux qui concernent ces
opérations, et les frais postérieurs à l'introduction
(obligation d'information contrôle des comptes...).
Etant donné qu'une part de ces coûts est
fixée cela alourdit le coût d'introduction pour les entreprises
de petite taille, ce qui constitue une véritable barrière
à l'introduction en bourse.
1.2 - Les coûts indirects
Différents coûts indirects viennent s'ajouter aux
coûts directs que nous avons évoqués ci - dessus. De fait,
les règles de transparence qui s'appliquent aux entreprises
cotées les obligent à fournir des informations qui ont une valeur
stratégique (exemple le politique marketing, les projets etc.).
2 - Les contraintes relatives à l'environnement
national
Frais à supporter par les agents qui désirent
faire des emprunts obligataires par appel public à l'épargne et
des emprunts obligataires par placement privé est fixé par les
instructions n°12/98 et 30/2001 du conseil régional. Ainsi, les
barèmes des tarifs applicables pour l'octroi de visas
s'établissent comme suit :
Ø au CREPMF
L'article 1 de l'instruction n° 12/98 fixe les tarifs
applicables aux emprunts obligataires par appel public a l'épargne.
Ainsi, nous avons :
ü 0,1% pour les émissions inferieures ou
égales à 1milliard ;
ü 0,3% pour les émissions comprises entre 1 et 10
milliards ;
ü 0,25% pour les émissions comprises entre 10 et
20 milliards ;
ü 0,2% pour les émissions supérieures
à 20 milliards.
Ce sont des prélèvements par tranches et non sur
le montant global.
Le visa pour le document à caractère
publicitaire émis dans le cadre d'un appel public à
l'épargne de cent (100) milles franc CFA par document et cinq (5)
documents est émit en moyenne par appel public à
l'épargne.
Quant aux tarifs applicables aux emprunts obligataires prives,
ils sont définis par l'article 11 de l'instruction n° 30/2001 ainsi
qu'il suit :
ü 0,3% pour les émissions comprises entre 1 et 10
milliards de FCFA ;
ü 0,25% pour les émissions comprises entre 10 et
20 milliards de FCFA ;
ü 0,2% pour les émissions supérieures
à 20 milliards de FCFA ;
ü 0,3% pour les émissions inferieures ou
égales a 1 milliards de FCFA.
Ø à la BRVM
La commission d'introduction et d'émission
additionnelle est celle payée par l'émetteur lors de son
introduction à la bourse ou lors de l'émission de titres
additionnels. Calculée sur la base de la capitalisation boursière
(nombre de titres cèdes multiplie par le prix d'introduction) son taux
est de 0,05% de la capitalisation boursière pour les actions et de
0,025% pour les obligations.
Quant à la commission de capitalisation, elle est
payée par les émetteurs à la BRVM chaque année en
contrepartie des services rendus (maintien à la cote, diffusion de
l'information financière et des avis,...). Son taux est de 0,05% de la
capitalisation pour les actions et de 0,025% pour les obligations.
Ø au DC/BR
Les sociétés cotées à la BRVM
versent, chaque année, une commission au DCBR en contrepartie des
services rendus (dénouement et garantie, gestion des titres
dématérialises,...). Elle est fonction de la capitalisation
boursière et est fixée de la manière suivante :
ü 1 million de FCFA si la capitalisation est inferieure a
1 milliard de FCFA ;
ü millions de FCFA si la capitalisation est comprise
entre 1 et 10 milliards de FCFA ;
ü 4 millions de FCFA si la capitalisation est comprise
entre 10 et 20 milliards de FCFA ;
ü 6 millions de FCFA si la capitalisation est
supérieure à 20 milliards de FCFA.
ü Ø aux SGI
Les frais payés aux SGI sont négociables et
varient généralement entre 1 et 2% de l'offre public de vente
(OPV).
Pour avoir une idée précise de l'importance des
coûts des différentes prestations sur le MFR, nous allons faire
une simulation. Considérons une société qui décide
de faire une OPV à la BRVM. Cette société met sur le
marché 20% de son capital d'un montant de 25 milliards de FCFA.
Les coûts lui reviennent a environ
2 134 000 000 FCFA. Dans ce montant dont les détails sont
donnés dans le tableau si après, nous ne tenons pas compte des
autres coûts relatifs aux suivants.
Ø La fiscalité
La fiscalité applicable au Burkina Faso n'est pas de
nature à encourager les entreprises nationales à aller sur le MFR
et cela pour deux raisons essentielles. D'abord l'existence d'une
disparité fiscale dans la zone UEMOA en défaveur du Burkina Faso
et ensuite il y a une double imposition des revenus des titres dans l'Union.
Ø La disparité fiscale
Les entrepreneurs étant motivés par la
maximisation du profit, il est fort probable qu'elles iront là où
ils auront une fiscalité avantageuse. Or dans l'espace UEMOA, si on
constaté à une harmonisation presque totale du taux de
l'impôt sur le bénéfice à 35% (à l'exception
du Togo qui est à 40%), il en est autrement pour l'Impôt sur les
Revenus des Valeurs Mobilières (IRVM). En effet le tableau suivant
montre qu'il existe une disparité fiscale en défaveur du Burkina
Faso.
TABLEAU N°3
|
Taux d'imposition en %
|
Pays
|
Dividende des actions
|
Intérêts d'obligations
|
Bénin
|
18
|
18
|
Burkina Faso
|
7,5 et 12, 5
|
6
|
Cote d'Ivoire
|
0
|
2
|
Togo
|
16
|
20
|
Source : extrait de la synthèse de
données d'étude de la BCEAO l'harmonisation de la
fiscalité des valeurs mobilière dans les pays de l'UEMOA
actualisé par nous.
Au regard des données du tableau on assiste
évidemment à une disparité fiscale en défaveur du
Burkina Faso où l'IRVM est moyennement plus élevé.
· La double imposition des revenus des valeurs
mobilières
Lorsque l'émetteur des valeurs mobilières est
hors du Burkina Faso, l'IRVM étant retenu à la source ou
exempté, les souscripteurs burkinabés ne devraient plus
être soumis à celui-ci, mais le produit de leur placement devrait
s'intégrer à leur bénéfice qui se trouve soumis
à l'impôt sur le bénéfice.
II - LES AUTRES OBSTACLES LIES A L'INTRODUCTION EN BOURSE
D'UNE ENTREPRISE : Cas des entreprises Burkinabés.
Le problème majeur qui entrave le développement
des activités du marché financier régional au Burkina -
Faso réside au sein de l'entreprise burkinabé elle - même.
En effet les entreprises burkinabés, à l'exception de quelques
unes, filiales de grands groupes étrangers, connaissent de nombreuse
insuffisances. Nous allons essayer d'aborder en trois phases les
problèmes qui empêchent les entreprises burkinabés de
s'introduire en bourse.
Ø D'abord, nous avons le profil de l'entrepreneur,
même le cadre juridique il faut que ça soit une
société anonyme et une capitalisation boursière de deux
cent millions francs CFA (200.000.000). Il conçoit l'entreprise comme le
fruit d'énorme effort, gérer de manière familiale, qu'il
faut garder jalousement. Pourtant, l'introduction en bourse soit le
marché financier est un domaine des risques par excellence.
Ø Ensuite, il y a un grand déficit au niveau de
la gestion des hommes dans les entreprises burkinabés. On remarque
très souvent que les cadres compétents ne manque pas existe, mais
il ne met pas les gens souvent à la place qu'il faut c'est-à-dire
qu'il y a inadéquation entre son profil et le poste qu'il occupe. Et il
est en manque de moyen de travail et n'a pas d'autre motivation que son
salaire.
Ø Enfin au sein de notre société, il y a
un véritable problème d'organisation, elle se manifeste par
l'absence d'organigramme clair et détaille de manuels de
procédures, cumul de poste etc.
Au vu de ces problèmes, nous pouvons dire que les
gestionnaires des entreprises burkinabés est dans l'incapacité de
garantir une gestion transparente en produisant régulièrement des
documents comptables fiables comme le demande le marché financier. En un
mot la gestion des entreprises burkinabés, dans leur majorité est
loin de répondre à la rigueur managériale exigée au
niveau du marché financier.
III - QUELQUES SUGGESTIONS A L'ETAT BURKINABE
Les autorités Burkinabés connaissent mieux
l'environnement économique nationale, c'est pourquoi, nous
suggérons le renforcement de leur rôle dans la promotion et le
développement du marché boursier au Burkina - Faso. Ainsi, cette
présence dans la promotion du MFR peut s'effectuer dans le cadre d'un
projet parallèle.
En effet dans notre étude nous avons montré
que l'accès difficile au MFR, des entreprises Burkinabés
était dû à l'existence persistante de contraintes tant du
côté du marché que du côté de l'environnement
économique Burkinabé
Il est donc nécessaire que des mesures soient prises du
côté des autorités publiques afin de préparer les
entreprises Burkinabés à profiter de ces changements favorables
attendus sur le marché.
Ø Développement de la culture
boursière : la réalisation de cet objectif
permettra d'amener les agents économiques à porter leur
intérêt au financement du marché boursier
Ø Renforcement des capacités (capital
humain) : Les dirigeants doivent former leurs agents et
en lui dotant des outils appropriés pour réaliser les
opérations complexes du marché financier.
Ø Renforcer la bonne gouvernance au sein des
entreprises : le marché est très exigeant pour y
accéder il faut être compétitif et de passer par une
gestion sans complaisance. D'où la nécessité de la
promotion de la bonne gouvernance.
Ø Grande compagne d'information sur le marché
boursier à l'intention du public Burkinabé
Ø Identification et accompagnement des entreprises
intéressées
Ø Création et enseignement de module
marché financier à l'ENAREF, ENAM et aussi dans les instituts de
gestion.
Ø Soutenir à la création et à
l'enseignement de programmes relatif à l'initiation en bourse dans les
universités publiques et privés.
Ø Octroi de bourse d'études aux étudiants
inscrits dans le domaine du marché financier.
CONCLUSION
PARTIELLE
Après une décennie d'existence, le MFR surtout
à travers la BRVM « a fait la preuve de son utilité en
tant qu'instrument de mobilisation de l'épargne et de financement des
entreprises ».
Ces structures ont cependant privilégié la
protection des investisseurs sans tenir compte de l'environnement
économique de la sous région qui se caractérise par une
forte présence de PME/PMI. Ainsi les conditions d'accès au MFR,
bien que justifiées, sont souvent des obstacles quasiment
infranchissables pour les entreprises burkinabé qui sont
constituées, pour leur grande majorité de SARL
(Société Anonyme à Responsabilité Limitée)
et de Société Individuelle.
Néanmoins de nouvelles perspectives sont attendues dans
le cadre du PDMFR. En effet le volet ATAI de ce projet prévoit la
reforme des garanties, la baisse des coûts financiers Ces mesures sont de
nature à favoriser l'intégration du MFR dans son
environnement.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre recherche nous pouvons conclure en disant
qu'avec l'entré en vigueur de l'UEMOA nous assistons à une libre
circulation des capitaux y compris une liberté de prise de participation
d'émission de placement de titres sur le marché financier
intégré et regroupant les Etats membres de l'union partageant la
même monnaie, le FCFA.
La création de BRVM a contribué à la
diversification du secteur financier, a permis de mobiliser les ressources de
longues périodes nécessaires au financement de la production et
de l'investissement des entreprises et enfin a favorisé
l'intégration régionale.
En effet, l'introduction en bourse a lieu lorsqu'une
entreprise ou une société demande, pour la première fois,
la cotation de ses actions sur le marché boursier. Elle le fait sur les
différentes places existantes et le cas précis sur la place de la
sous région de L'UEMOA, en fonction de sa nationalité et des
obligations juridiques qu'elle accepte de respecter. Sur BRVM, l'introduction
se fait par un appel public à l'épargne. Celui-ci peut prendre
deux formes différentes : par la cession de titres existants, qui
n'a aucune incidence financière directe pour la société,
ou par augmentation de capital permettant à l'entreprise de percevoir
des fonds.
Cependant, nous avons constaté un manque de dynamisme
du marché boursier. « Comment rendre la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières plus efficace pour le financement des PME/PMI dans
l'espace UEMOA » ? Or dans notre étude nous avons
souligné les points forts de la BRVM ainsi que les problèmes
inhérents à l'introduction en bourse dans l'espace UEMOA et
précisément pour le cas des entreprises Burkinabés en
l'occurrence l'ONATEL, il s'agit des problèmes comme:
Ø un nombre limité de produits offert par le
marché boursier.
Ø les conditions d'introductions sur le marché
financier ne sont pas favorables à toutes les entreprises.
Ø l'absence d'une réelle implication des
gouvernements dans le développement du marché financier ;
Ø une fiscalité non harmonisée et un
dispositif juridique inapproprié au niveau national;
Ø le manque de culture boursière des
populations ;
Ø le manque de dynamisme et de professionnalisme des
acteurs du marché boursier ;
Ø La méconnaissance du marché boursier de
l'UEMOA et des autres places financières existantes à
l'échelle régionale et internationale.
Partant, certaines actions en termes de réformes sont
indispensables à mettre en place tant au sein de la
société ONATEL, au niveau national qu'au niveau du marché
financier :
Ø Etat Burkinabé devra créer un cadre
propice permettant à toutes les entreprises Burkinabés d'avoir
un accès facile au marché boursier
Ø Le gouvernement Burkinabé devra former les
gens sur l'importance du marché financier
Ø Les produits offerts par le marché boursier
devraient être diversifiés.
Ø L'organisation efficace du marché financier et
la révision des conditions d'accès.
Ø Des actions de développement de la culture
boursière et de promotion de la BRVM à l'intérieur comme
à l'extérieur de la zone de l'UEMOA.
Enfin la BRVM constituant une réponse adéquate
aux entreprises des Etats membres de l'UEMOA aux défis de la
mondialisation, par l'aide au développement et à la croissance
à moindre coût des entreprise installées sur leurs
territoires respectifs. Une grande implication des Etats dans le processus de
privatisation devrait permettre d'accueillir un plus grand nombre de
société en bourse mais aussi une révision de la
fiscalité régionale.
Pour
finir, ces propositions qui contiennent des actions de sensibilisation et de
formation à l'endroit des entreprises et de tous les agents
économiques sont de nature favoriser le développement d'une
culture boursière au Burkina Faso.
REFERENCES ET
BIBLIOGRAPHIES
Ø Marché financier : le principe
fondamental de Alain FAYEL (édition année de parution)
Ø Aide-mémoire deYacouba DIE à ENAM 2008
sur le thème de. Le marché financier régional de l'UEMOA
et les entreprises Burkinabé.
Ø Aide-mémoire de OUEDRAOGO à IAPM sur le
thème de. La BRVM : présentation. Analyse et suggestions
Ø Ramdé, F. PAUL Le marché boursier de
l'UMOA : quelles opportunités pour l'économie
burkinabé, mémoire ENAREF 2000
Ø Les défis de la réglementation du
Marché Régional de l'UMOA, communication présentée
par Monsieur Martin N. GBEDEY président du CREPMF, atelier du lancement
du PDMFR SG, Lomé, 03 juin 2004, p.16.
Ø LOURGO, Alexis, Le marché financier de
l'UEMOA, Séminaire en faveur des cadres du ministère des affaires
étrangères et de la coopération régionale, 05-06
juin 2003, p.34-35
Les sites web :
· www.BRVM.org
· www.Edubourse.com
· www.actufinance.com
Table des matières
DEDICACE
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défini.
REMERCIEMENTS
IV
LISTE D'ABREVIATIONS ET SIGLES
V
PREAMBULE
VI
INTRODUCTION GENERALE
1
DEFINITIONS
5
CHAPITRE I : LE MARCHE FINANCIER
6
I - LES COMPARTIMENTS DU MARCHE FINANCIER
6
II - LES PRODUITS DU MARCHE FINANCIER
8
Chapitre II : BOURSE REGIONALE DES VALEURS
MOBILIERES DE L'UEMOA
18
A - ORGANISATION DU MARCHE BOURSIER REGIONAL DE
L'UEMOA
18
I - LES INTERVENANTS ET LES ACTEURS DU MARCHE
18
B - LA COTATION
24
I°) L'INDICE BOURSIER DANS LE MONDE
24
II - LES INDICES DE LA BOURSE DE L'UEMOA
26
III - GESTION DES ORDRES
30
MARCHES BOURSIERS : LE PROCESSUS
D'INTRODUCTION EN BOURSE
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défini.
CHAPITRE I : PROCESUS D'INTRODUCTION D'UNE
ENTREPRISE EN BOURSE:CAS DE L'ONATEL AU BURKINA
37
I - LES RAISONS POUSSANT L'ENTREPRISE A
S'INTRODUIRE EN BOURSE.
37
II- CONDITIONS GENERALES D'INTRODUCTION EN
BOURSE
39
III- PROCESSUS D'INTRODUCTION DE L'ONATEL EN
BOURSE
42
Chapitre II : LES PROBLEMES INHERENTS A
L'INTRODUCTION D'UNE ENTREPRISE EN BOURSE
45
I - LES PROBLEMES REGLEMENTAIRES
45
II - LES AUTRES OBSTACLES LIES A L'INTRODUCTION EN
BOURSE D'UNE ENTREPRISE : Cas des entreprises Burkinabés.
50
III - QUELQUES SUGGESTIONS A L'ETAT BURKINABE
51
CONCLUSION GENERALE
53
ANNEXES
Erreur ! Signet non
défini.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIE
55
Table des matières
57
* 1 Une
société anonyme est une société de capitaux .Elle
est dénommée de la sorte en ce qu'elle ne révèle
pas le nom des actionnaires dont elle peut même ignorer l'identité
lorsque les titres de la société sont au porteur.
* 2 Source : Rapport
d'étude de faisabilité sur la création de la bourse
africaine des valeurs, page 2, département économique de l'Union
Africaine, 2008.
* 3 Source :
wikipédia, l'encyclopédie libre :
www.wikipédia.com consulté en Décembre 2010
|