Université de Toulouse II-Le Mirail
UFR d'histoire, arts et
archéologie Département archives et
médiathèque
Mise en place d'un réseau documentaire au
sein des collectivités territoriales : L'exemple
de SIDOCA du Service de Documentation du
Conseil Général de Tarn-et- Garonne
Cheikh Yakhoub BA
Mémoire présenté pour l'obtention du Master
I Ingénierie documentaire et édition
Sous la direction de M. Laurent Ausset
Juin 2010
Mise en place d'un réseau documentaire au
sein des collectivités territoriales : L'exemple
de SIDOCA du Service de Documentation du
Conseil Général de Tarn-et- Garonne
A Mame Yacine Mbengue Cissé
Remerciements
Ce mémoire a été réalisé
grâce à l'aide et à l'appui de plusieurs personnes que je
tiens à remercier particulièrement. Il s'agit de :
Monsieur Jean- Jacques Soulié, Chef de Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne et maitre de
stage, pour sa disponibilité et sa gentillesse.
L'ensemble du personnel du Service de Documentation du Conseil
Général de Tarnet-Garonne pour son accueil chaleureux qui s'est
traduit par une excellente ambiance de travail.
Monsieur Laurent Ausset, Directeur du mémoire, pour son
aide précieuse et ses nombreux conseils pour la réalisation de ce
mémoire.
Sommaire
Introduction 9
Première partie : Historique et finalités
du réseau documentaire des collectivités territoriales
.11
Chapitre I : La naissance des collectivités
territoriales ..12
1. Le rappel des étapes importantes de la
décentralisation en France 12
2. Les compétences transférées aux
collectivités territoriales 13
Chapitre II : La fonction documentaire dans les
collectivités territoriale 15
1. Pourquoi des Services de Documentation des
collectivités territoriales ? 16
2. Les choix de rattachement administratif de la Fonction
Documentaire dans les collectivités territoriales 18 2.1 Le
rattachement à la Direction générale des services/ au
secrétariat
général 19
2.2 Le rattachement à la Direction des moyens
généraux .20
2.3 Le rattachement à la Direction de la communication
..20
2.4 Le rattachement à la Direction des systèmes
d'information / services
informatiques 21
2.5 Autres rattachements possibles 22
3. Pourquoi travailler en réseau documentaire ? 23
4. Quelles sont les conditions préalables à la
mise en place du réseau documentaire ? 28
Deuxième partie : Le Conseil Général
de Tarn-et-Garonne et son Service de Documentation 32
Chapitre I : La présentation du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne 33
Chapitre II : La présentation du Service de
Documentation 36
4. 1. Les domaines d'information pertinents et le fonds
documentaire du Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne..37
1.1
|
L'actualité générale et politique
|
...38
|
1.2
|
L'information juridique
|
39
|
1.3
|
L'information statistique
|
..41
|
1.4
|
L'information économique
|
..42
|
1.5
|
L'information géographique
|
43
|
1.6
|
L'information communautaire
|
44
|
1.7
|
L'information statutaire
|
..45
|
2. La place et les moyens du Service de Documentation au sein du
Conseil Général de Tarn-et-Garonne ...46
3. Les services et les activités du Service de
Documentation du Conseil Général
de Tarn-et-Garonne .49
3.1 Quels sont les utilisateurs et leurs besoins documentaires ?
50
3.2 Quels sont les produits documentaires du Service de
Documentation ? 55
Troisième partie : Pourquoi participer à un
réseau documentaire et comment en tirer profit au mieux ? 60
Chapitre I : Mise en perspective : Présentation
des réseaux documentaires de collectivités territoriales
61
1. Quelques exemples de réseaux documentaires de
collectivités territoriales en
France 61
2. Quelques exemples de réseaux documentaires de
collectivités en Europe 67
Chapitre II : Le cas du Service de Documentation du
Conseil Général de Tarn- et- Garonne et son réseau
73
1. Historique 73
1.1 Quel est le nom du réseau et quelles sont les
conditions de création ? 73
1.2 L'origine de ce réseau documentaire 74
1.3 Quels sont les acteurs de ce réseau documentaire ?
75
1.4 Quels sont les problèmes et les enjeux de ce
réseau documentaire ? 78
2. Le Service de Documentation du Conseil Général
de Tarn-et-Garonne dans le réseau documentaire 82 2.1 Quelle est sa
place et quelles sont ses activités au sein du réseau
documentaire ? 82
2.2 Quels sont ses problèmes dans ce réseau
documentaire ? 83
3. Quels sont les outils et instruments du réseau
documentaire ? ...84
3.1 La présentation 84
3.2 L'évaluation 92
3.3 Les préconisations ..95
Conclusion générale : Quels sont les
intérêts et les directions d'activité du Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn- et- Garonne ?
99
Bibliographie 102
Table des matières 106
Annexes 110
Introduction
L'information peut être conçue comme une
matière première essentielle au fonctionnement de tout service
notamment les administrations publiques et les collectivités
territoriales. Les informations produites recueillies, traitées,
échangées se diversifient et se massifient à une vitesse
vertigineuse. L'enjeu, pour les collectivités territoriales comme pour
le citoyen est de disposer de la bonne information au bon moment et sous sa
forme la plus adaptée. Le traitement de l'information devient ainsi pour
les collectivités un enjeu tant d'efficacité interne que de
qualité de service aux administrés. Dans cette tâche, la
mutualisation à travers des réseaux documentaires est une voie de
plus en plus explorée par les collectivités. C'est le cas du
Service de Documentation du Conseil Général de Tarnet-Garonne qui
a décidé de partager ainsi la gestion et les contraintes de cette
massification.
Le Service de Documentation du Conseil Général
de Tarn-et-Garonne ne dispose pas aujourd'hui de toutes les
potentialités pour résoudre tous les problèmes
d'organisation qui se posent à lui. A travers son exemple, ce travail
revient sur la genèse du réseau documentaire: A quand remonte
historiquement l'existence des services de documentation dans les
collectivités territoriales ? Pourquoi l'existence des réseaux
documentaires dans les collectivités territoriales ? Quelle pertinence
par la mise en perspective avec les initiatives d'autres services de
documentation des collectivités territoriales ?
La première partie traitera de l'historique et des
missions d'un réseau documentaire dans les collectivités
territoriales. La deuxième partie concernera l'exemplarité du
Service de Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne.
Enfin, dans la troisième partie, en liaison avec mon activité de
stage, l'accent sera mis pour conclure, sur les outils de ce réseau
documentaire et les préconisations potentielles d'optimisation.
PREMIERE PARTIE :
HISTORIQUE ET FINALITES DES
RESEAUX DOCUMENTAIRES DES
COLLECTIVITES TERRITORIALES
Chapitre 1 : La naissance des
collectivités territoriales
1. Le rappel des étapes de la
décentralisation
en France
La France a longtemps été un pays de forte
tradition centralisatrice. Il existait une très relative autonomie des
communes et des départements par rapport à l'Etat,
instaurées par les lois de 1871 et 1884. La République
française a conservé l'option d'une « république une
et indivisible ». Elle est apparue peu décentralisée par
rapport aux Etats voisins qui donnent généralement de plus
grandes libertés d'action à leurs régions, voire ont une
structure clairement fédérale ou autonome.1
Après l'échec du référendum de 1969 sur la
régionalisation, la décentralisation entreprise par les lois
Defferre de 1982 - 1983, s'est présentée comme
une rupture. C'est avec ces textes législatifs qu'elle a commencé
véritablement. Ils visaient à définir les principes
régissant le fonctionnement des collectivités territoriales (les
régions, les départements et les communes) pour permettre
à l'Etat de se dessaisir d'un certain nombre de compétences et de
moyens d'action au profit de ces collectivités territoriales. Les
principales innovations apportées par la loi Defferre ont permis le
renforcement du pouvoir de l'élu local. Entre Janvier 1983 et Janvier
1986, quatre (4) nouvelles lois ont été promulguées afin
de poursuivre la
1 Jean-Marc OHNET. Histoire de la
décentralisation française, 1996, p.47-48.
décentralisation. Elles portaient sur le transfert de
compétences et leur répartition entre les communes, les
départements, les régions et l'État. Elles portaient
également sur les modalités d'application de la
décentralisation en matière de financement et de renforcement de
la coopération intercommunale. De nombreux textes législatifs ont
suivi pour opérationnaliser la décentralisation mais le
gouvernement Raffarin est allé plus loin en entreprenant une
révision constitutionnelle en 2003. Le but poursuivi était de
faire bénéficier les collectivités territoriales d'une
certaine indépendance de décision tout en disposant de leur
propre budget sous la surveillance d'un représentant de l'État.
Elles jouissent aussi d'une personnalité morale, d'un personnel et des
biens et services propres. Cette autonomie administrative permet de traiter la
diversité des situations afin d'y apporter des réponses
adaptées localement. C'est ainsi que la loi n° 2004-809 du 13
août 2004 avait prévu d'importants transferts de
compétences, à compter du 1er janvier 2005, au profit
des différentes collectivités territoriales.
2. Les compétences transférées
aux
collectivités territoriales
La loi n°2004-809 du 13 août 2004 confie aux
communes la responsabilité de gérer l'urbanisme, les transports,
l'enseignement, l'action économique, le logement, l'action sanitaire et
sociale de même que la culture. Les régions se trouvent
missionnées sur le développement économique,
l'aménagement du territoire et la planification, l'éducation et
la formation professionnelle. La culture et la santé sont
également entre les mains des dirigeants
régionaux. Les départements, le cas qui nous intéresse
particulièrement, ont la charge de l'action sociale, de la
solidarité et du logement. L'aménagement de l'espace,
l'équipement, l'éducation, la culture, le patrimoine sont
également confiés aux autorités du département.
L'Etat s'est aussi déchargé de l'action économique.
2 Dans le domaine de l'action sociale, de la solidarité et du
logement, les autorités du département sont désormais
chargées de financer et de gérer de nouveaux Fonds d'Aide
à la Jeunesse (FAJ). La documentation devient dés lors
indispensable. Une collecte d'informations apparaît nécessaire
pour connaitre les jeunes qui sont en difficulté. Cette acquisition se
fera au niveau départemental. Les élus du département
doivent être informés afin d'apporter un secours d'urgence
(hébergement, subsistance, santé) aux jeunes et de les soutenir
dans leur projet d'insertion. Dans le domaine de l'éducation, de la
culture et du patrimoine, ils doivent veiller à la définition des
secteurs de recrutement des collèges après avis du conseil
départemental de l'Education nationale. Des textes législatifs et
réglementaires régissent les statuts des enseignants. Les
délibérations du conseil départemental de l'Education
nationale reprennent les décisions qui ont été prises. Les
chefs du département doivent aussi assurer l'action économique en
exploitant la possibilité de mettre en oeuvre leurs propres
régimes d'aides après l'accord de la région. Tous ces
transferts de compétences sont accompagnés d'un transfert de
dépôt de la documentation. Les informations produites par les
autorités du département sont gérées par les
services documentaires de cette collectivité territoriale.
2 Direction de l'information légale et
administrative. Découverte des institutions [en ligne].Paris :
Direction de l'information légale et administrative. Accessible à
l'adresse :
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-territoriales/pouvoirs/quels-sont-
pouvoirs-du-departement.html. Ressource consultée
le 16 novembre 2009.
Chapitre II : La fonction documentaire
dans les collectivités territoriales
Rappelons qu'en France, la nation s'est construite par
l'État. Cette construction rendait nécessaire la présence,
dans chaque partie du territoire, d'un représentant dont le rôle
fut toujours d'y asseoir la souveraineté de l'État, d'y faire
appliquer les lois et d'en administrer les populations. Les préfets
constituent l'armature administrative d'un État unitaire,
démocratique, déconcentré et décentralisé.
Leurs missions consistent essentiellement à représenter l'Etat,
assurer la sécurité des personnes et des biens, rendre des
services au public, délivrer les titres de séjour, faire
respecter la légalité et l'Etat de droit, favoriser
l'intégration sociale et participer à la lutte contre les
exclusions ainsi qu'administrer le territoire et participer au
développement économique. Les préfets ont mis en place
dés le départ des services de documentation, appelés
autrefois centres de documentation administrative. Comme la documentation
était centralisée en France, on a assisté ainsi à
une délocalisation de l'information grâce à l'existence des
services de documentation dans les préfectures. Les services
documentaires vont ainsi devenir leurs propres sources d'informations. Ils vont
rédiger des rapports pour les élus. Les discours des
autorités et les actes administratifs des assemblées sont
désormais conservés. Une source d'information riche et originale
voit le jour avec l'avènement de ces services documentaires. Les textes
législatifs concernant le transfert des compétences sont
archivés. La production documentaire interne des collectivités
territoriales est gérée. Cela confère à ces
unités documentaires une mission d'archivage. La fonction
documentation assure parfois la fonction de communication. Les
services documentaires participent activement à divers projets et
instances de réflexion dans les collectivités. Afin de mieux
faire connaitre le service auprès de son public, la fonction
communication est devenue une tâche importante des services
documentaires. Pour bien s'acquitter de leurs missions, les dirigeants de ces
collectivités doivent posséder des informations fiables, claires,
précises, tenues à jour régulièrement et
méthodiquement. De nombreuses collectivités territoriales n'ont
pas tardé à renforcer des fonctions de documentation après
la première loi portant sur le transfert des compétences
notamment en 1986.
1. Pourquoi des Services de Documentation
des collectivités territoriales ?
Le fonctionnement du Service de Documentation dépend du
rôle qui lui est assigné par la direction et par
conséquent, de la conception que les décideurs ont de la
documentation. Il peut s'agir d'un appui logistique aux activités des
services utilisateurs. Cette orientation renvoie à la fourniture rapide
d'informations brutes et fiables, souvent concises, en réponse à
une demande ponctuelle. Elle se concrétise notamment pour la
réalisation de recherches documentaires. Le Service de Documentation
joue ainsi un rôle important car il aide à la prise de
décision, ce qui est primordial voire même indispensable pour ce
genre de service de documentation. Il fournit les éléments de
compréhension utiles à l'analyse d'un problème. D'une
grande fiabilité, il rassemble des informations souvent
complexes destinées à une unique personne experte dans son
domaine. Cette position suppose un traitement important de l'information
recueillie et passe par la réalisation de recherches complexes et
l'élaboration de produits documentaires personnalisés comme les
dossiers documentaires sur mesure, les dossiers de synthèse. Le Service
de Documentation joue également un rôle de veille et d'alerte en
ce sens qu'il permet une surveillance de l'environnement (notamment politique
et juridique dans lequel évolue la collectivité), une
connaissance suivie des partenaires et de leurs politiques (État, autres
collectivités et Union Européenne). Il contribue à
anticiper les changements susceptibles d'affecter le fonctionnement et les
compétences de la collectivité. Cette orientation se traduit par
un processus de surveillance de la production documentaire sur le long terme.
Le Service de documentation peut participer aussi au développement des
compétences des utilisateurs. Il contribue à leur formation de
façon permanente en leur fournissant les informations nécessaires
pour tenir leurs connaissances à jour. Il leur permet de préparer
les concours de la fonction publique et participe globalement au
développement d'une culture territoriale commune aux différents
membres de la collectivité. Cette position se matérialise par des
prestations comme la constitution d'un fonds documentaire
spécialisé et constamment actualisé, la consultation sur
place et le prêt de documents, la diffusion des ressources documentaires
sur l'Intranet. Le Service de Documentation peut participer à la gestion
et à la diffusion de la mémoire de la collectivité. Sans
empiéter sur les missions assignées aux autres services comme
celui des archives, le professionnel du Service de Documentation peut
centraliser, organiser et mettre à disposition, la production
documentaire de la
collectivité comme les supports de communication, les
actes administratifs, les rapports et les délibérations. Ces
tâches lui confèrent un statut de gestionnaire.
Cependant, pour exister et fonctionner correctement en tant
que structure au sein d'une collectivité organisée, le Service de
Documentation doit être rattaché hiérarchiquement à
une autorité. Nous allons examiner la question de ce rattachement en
prenant l'exemple des Services de Documentation des conseils
généraux.
2. Les choix de rattachement administratif de
la fonction documentaire dans les
collectivités territoriales
Le rattachement hiérarchique du service de
documentation est une question fondamentale. En effet, la position
occupée dans l'organigramme est révélatrice de
l'importance que les décideurs de la collectivité accordent au
service de documentation, du rôle qu'ils entendent lui faire jouer et des
moyens qu'ils sont prêts à mettre à sa disposition.
3
De ce rattachement dépendent indirectement bien des
aspects importants dont le degré de considération des agents
de la collectivité vis-à-vis du service, les
relations (collaboration, défiance, concurrence) qu'ils pourront
nouer avec lui au quotidien,
3 D'après l'entretien réalisé le
01 décembre 2009 à Montauban avec Monsieur Jean Jacques SOULIE,
chef du Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne.
mais aussi la position et la marge de manoeuvre des
documentalistes au sein de la collectivité. Le type de rattachement
hiérarchique varie d'une collectivité territoriale à une
autre.
2.1 Le rattachement à la Direction
générale des services/au Secrétariat
général
Le Service de Documentation peut être rattaché
à la Direction générale des services/au Secrétariat
général. Cette position est considérée comme
étant la plus avantageuse. Une qualité décisionnelle lui
est conférée. La fonction information-documentation est
jugée importante. Etant donné que le service
bénéficie de cette position privilégiée, il
travaille dans l'intérêt de tous les services de la
collectivité. Le documentaliste est en relation directe avec le
directeur, le secrétaire général, il peut
généralement obtenir les moyens dont il a besoin et conduire une
politique documentaire qui embrasse l'ensemble des besoins internes. Ce type de
rattachement a l'avantage de mettre le service à l'abri des
conséquences d'éventuels tiraillements entre les directions, et
évite toute récupération de la fonction documentaire au
profit de l'une ou de l'autre des directions. C'est l'exemple du Service de
Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne.4
2.2 Le rattachement à la Direction des moyens
généraux
4 Annexe 1 : Organigramme du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne
Le Service de Documentation peut être placé sous la
responsabilité de la Direction
des moyens généraux. Avec ce type de
rattachement, le service bénéficie d'une transversalité
appréciable. Tous les agents profitent de ses missions.
La fonction information-documentation doit participer à
la bonne marche de la collectivité, au même titre que les
fonctions du service de courrier, de la logistique et même des archives.
Il convient de souligner que l'ampleur de cette fonction peut quelquefois
amoindrir la visibilité du service. Son rôle peut être
déprécié aux yeux des agents et atténuer ainsi sa
dimension stratégique.
2.3 Le rattachement à la Direction de la
communication
La Direction de la communication peut avoir sous sa
responsabilité le Service de Documentation. Avec ce type de
rattachement, le service se situe dans une direction qui possède une
source non négligeable d'information interne. Des passerelles pratiques
sont créées entre les deux fonctions : « information
documentation » et « information communication », les ressources
des uns profitant aux autres. Dans ce cas de figure, le Service de
Documentation met l'accent sur le public interne mais aussi externe que le
documentaliste doit servir. Cette position peut permettre de
bénéficier du savoir faire de la direction pour améliorer
la visibilité et la qualité de ses produits. Toutefois une vision
quelque peu de type marketing est attribuée au
service, ce qui peut le desservir en se révélant
comme étant un inconvénient. A la pratique, les usagers externes
peuvent être privilégiés au détriment des usagers
internes ou le travail de gestion documentaire sous estimé
au profit de l'aspect vitrine.
2.4 Le rattachement à la Direction des
systèmes
d'information/services informatiques
Ce type de rattachement permet au Service de documentation de
bénéficier des compétences techniques et des moyens
informatiques dont il a besoin pour accomplir sa mission. Cette
proximité lui procure un précieux avantage notamment en termes de
postes informatiques, de logiciels et de raccordement au réseau interne
et à Internet. Il est spontanément consulté ou mis
à contribution pour la conception ou l'interfaçage d'outils de
type base de données visant une gestion documentaire
(délibérations, cartographie). Du fait de sa parfaite
connaissance des besoins des usagers et de sa maîtrise des sources
d'informations internes et externes, il sera sollicité lorsque
l'intranet sera créé, pour la définition de ses objectifs,
de son contenu et de sa structure, et pour contribuer à l'animation de
l'outil. L'inconvénient pour le service est le risque de voir sa
compétence propre (liée aux contenus informationnels et à
la connaissance des besoins du public) plus ou moins dévoyée au
profit des métiers de la direction étroitement liés aux
« contenants ». Le documentaliste risque alors de passer aux yeux des
usagers pour un « informaticien » parmi d'autres, sans que son
travail et son savoir faire ne soient appréciés à leur
juste valeur.5
5 Pascale BOUTON. Gestion de l'information et de la communication
dans les collectivités, 2002, p.16-17.
2.5 Autres rattachements possibles
Le Service de Documentation est parfois rattaché au
cabinet, une position très connotée, car elle
place le service à l'extérieur des services fonctionnels et
opérationnels et laisse penser que les documentalistes serviront
prioritairement les membres du cabinet et les élus, plutôt que les
agents.
Une autre direction de la collectivité peut être
amenée à assurer l'autorité hiérarchique sur le
Service de Documentation. Il aura initialement développé la
fonction documentation pour répondre à ses besoins propres qui
peuvent être l'accueil du public externe, les affaires juridiques, les
ressources humaines. Il sera également marqué par cet historique
et les choix politiques qui y ont présidé. Sa capacité
d'intervention sera accentuée en priorité pour une cible
d'utilisateurs au sein de la collectivité et aussi dans un domaine
très spécifique. Son image et sa compétence seront
associées à celles de la direction.
3. Pourquoi travailler en réseau
documentaire ?
Aujourd'hui, travailler ensemble est devenu une expression
courante dans le vocabulaire quotidien des professionnels de l'information
en général, et de la
documentation en particulier. La coopération entre les
services de documentation est un tissu très complexe d'actions et de
relations qui se développent au niveau local, régional voire
même national et international. L'intérêt à tirer de
la participation à un réseau documentaire réside dans le
fait que l'unité documentaire de base bénéficie de
l'apport multiforme de la totalité des membres du réseau. Il
permet :
- le partage des tâches ;
- la circulation améliorée de l'information ;
- la rationalisation des outils et des méthodes de travail
;
- la formation permanente pour ses acteurs et une
évolution commune ; - le partage des méthodes de travail ;
- le développement des échanges ;
- la facilité d'accès à l'information
pertinente ;
- l'amélioration de la qualité et de la
rapidité des réponses données aux utilisateurs externes et
internes.6
Les avantages peuvent se situer au niveau du système
d'information, des professionnels de l'information documentaire et des
utilisateurs.
Concernant le système d'information, la collecte et le
repérage de la littérature grise sont facilités par un
signalement systématique des documents existants. Les acquisitions sont
faites de manière concertée afin d'optimiser l'utilisation des
budgets d'acquisition alloués. Des résumés d'articles sont
mis à la disposition des entités du réseau. Ils
résultent du dépouillement des périodiques ou des ouvrages
acquis et des notices bibliographiques. Des produits et services
d'information
6 Nathalie GUILLEMOT, Les réseaux documentaires
: Bordeaux. Information documentation d'entreprise : journée
d'étude, Bordeaux, 3-15 mai 2001[en ligne] accessible à l'adresse
http://www.iut.ubordeaux3.fr/doc/sitosarchive/reseau_documentaire/
Ressource consultée le 18 Janvier 2010.
communs sont aussi élaborés. Les réseaux
documentaires sortent les professionnels de l'information documentaire de
l'isolement dans lequel ils se trouvent souvent. Ils leur apportent une
information de qualité et en quantité sur l'environnement
documentaire proche ou lointain. Ces groupements d'unités documentaires
permettent des échanges d'expériences et d'idées. Ils
aident leurs membres à évoluer dans leur travail et dans leur
organisation tout en ayant un effet stimulant. Une organisation de formations
adaptées à un moindre coût, compte tenu de l'effet de masse
est soutenue. Les réseaux documentaires constituent également un
cadre de réflexion et de propositions pour les documentalistes. Ils
autorisent des échanges de compétences et de moyens
matériels.
Les associations documentaires peuvent proposer aux
élus des collectivités territoriales des projets collectifs
cohérents représentant une force et une crédibilité
que ne peut avoir une structure isolée. Elles offrent une qualité
de service supérieure à celle qu'offrait auparavant l'ensemble
des unités d'information fonctionnant isolément. Elles
présentent à l'utilisateur une offre structurée et visible
de produits et services permettant de mettre fin à la course d'obstacles
que représente trop souvent la quête d'information.
Ces groupements sont particulièrement
intéressants. Ils rassemblent autour d'un point commun, des services aux
préoccupations proches. En outre, ils permettent de connaitre des
personnes-ressources, des fonds documentaires proches et de favoriser les
échanges et les collaborations ponctuelles. Ces échanges peuvent
être réguliers ou irréguliers et prendre la forme de
réunions collégiales ou en commissions, de journées
d'études, d'échanges de correspondances papier,
téléphoniques ou électroniques. Comme l'a rappelé
Jean-Claude Annezer, président du Cercle
d'Etudes des Bibliothécaires de la Région
Aquitaine-Languedoc(CEBRAL), si la coopération vise à
maîtriser de nouveaux outils et de nouvelles techniques, à
repenser l'organisation et le développement des services offerts aux
usagers pour une plus grande efficacité, elle est également une
ambition visant à réaliser de véritables réseaux
documentaires, exigeant des professionnels une « incessante reprise
», structurant leurs pratiques pour les aider à se penser «
coopérateurs actifs ». Ces nouvelles exigences de la
coopération conduisent à identifier les actions de
coopération dans les régions comme dans les universités,
alors que grandissent les inquiétudes des professionnels qui doivent
repenser les modes de travail avec des moyens en baisse.7
Jean-Noël Soumy de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles (DRAC) MidiPyrénées, défend la
nécessité de la coopération dans les zones rurales
où la petite taille des communes rend l'intercommunalité
nécessaire pour financer les équipes culturelles
(partage de professionnels) et les équipements culturels
fédérateurs.8 Les réseaux produisent par
ailleurs des outils très utiles pour leurs membres, à savoir
un répertoire des sites web, un guide des sources, un
thésaurus, des catalogues
7 Anne DUJOL. « L'avenir de la coopération entre
bibliothèques », dans Bulletin des Bibliothèques de France,
1999, t.44 n°6, p. 99-100 [en ligne], accessible à l'adresse
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1999-06-0100-006.
Ressource consultée le 25 janvier 2010.
8 Anne DUJOL. « Créer de véritables
réseaux documentaires », dans Bulletin des Bibliothèques de
France, 1999, t.44 n°6, p.100-101 [en ligne], accessible à
l'adresse
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1999-06-0100-006.
Ressource consultée le 24 janvier 2010.
collectifs, des portails d'information. Pour être
pleinement utilisés, ces outils de travail en réseau doivent
être accessibles à tous les membres de l'organisation.
L'équipe, dans son ensemble, doit donc posséder le
matériel adéquat, bénéficier de la formation et de
l'accompagnement spécifique pour s'approprier ces outils. Un appui
quotidien permet à chacun de lier les différentes
possibilités offertes par ses équipements à des
activités concrètes. L'introduction d'outils de travail en
réseau dans un organisme peut bouleverser son fonctionnement et remettre
en cause certaines habitudes. Le contrôle de l'information ne sera plus
le même, les capacités des plus jeunes seront valorisées au
détriment de celles des personnes plus âgées et moins
à l'aise avec ces outils, une nouvelle hiérarchie plus
horizontale que verticale aura tendance à s'installer. La vigilance doit
être de mise pour que l'introduction de l'outil de travail soit comprise
par l'ensemble des membres d'une équipe et d'un réseau. Les
équipements de travail en réseau facilitent une communication
synchrone et asynchrone entre des personnes potentiellement dispersées
géographiquement. Ils vont faciliter la gestion de projet grâce
à des outils de partage et d'organisation d'information tels que les
agendas, les carnets d'adresses ou les bases de données
partagées.9 Ils vont accroître la collaboration en
permettant à plusieurs personnes de travailler ensemble sur un
même document, de gérer une liste complexe de tâches ou en
organisant ensemble des rencontres ou des formations. Enfin, les outils de
travail en groupe facilitent la diffusion et la circulation de l'information et
rendent possible leur archivage. Outre la sensibilisation des
9 Pierre PELOU et Alain VUILLEMIN. Les nouvelles technologies de
la documentation et de l'information, 1985, p.115.
membres aux enjeux du travail en réseau,
l'appropriation des outils passe par un accompagnement constant et une
animation rigoureuse. Les blocages qui émergeront inévitablement
ne pourront être dépassés que si les erreurs des uns et des
autres sont acceptées car étant la preuve d'une volonté
d'expérimentation des outils. De telles erreurs devront cependant
être analysées pour ne pas être
répétées. Les succès devront, quant à eux,
faire l'objet d'une valorisation et d'une communication auprès des
autres membres du réseau. Des postes d'animation/médiation
peuvent être mis en place afin d'assurer l'appropriation des outils.
Etant donné l'importance de tels postes, il conviendra d'assurer
à la personne responsable qu'elle recevra un réel appui et
bénéficiera d'un réel pouvoir de décision. Pour
faire face aux besoins des usagers, sans être contraints
d'accroître la documentation en dépôt de façon
démesurée, les Services de Documentation ont tendance,
désormais, à s'intégrer à des systèmes
d'échanges documentaires plus vastes, dont l'intérêt est de
permettre la localisation rapide, puis l'obtention, au bénéfice
d'un usager particulier et à moindre coût, de ressources existant
ailleurs. Le documentaliste fait ainsi appel, dans le cadre de ses recherches,
à des personnes ou à des organismes extérieurs à la
collectivité pour obtenir des informations ou des documents que son
fonds ne contient pas. Cependant, même s'il offre d'énormes
opportunités, un réseau documentaire n'est pas simple à
implanter.
4. Quelles sont les conditions préalables
à la
mise en place d'un réseau documentaire ?
La parfaite efficience d'un réseau documentaire passe
par une définition concertée des objectifs, de l'organisation
générale et de la répartition des tâches. L'accord
sur les objectifs est à la base de la création d'un réseau
documentaire. C'est à la réalisation de ceux-ci que chacun pourra
se déterminer.10 Pour atteindre ses objectifs, un
réseau documentaire a besoin de satisfaire à certaines exigences.
Il faut une coordination entre les différents membres et une bonne
organisation du travail.
La coordination nécessite que tous les acteurs sans
exception s'impliquent dans le projet. En fait, il faut que chaque agent
travaille en autonomie tout en se donnant au collectif. Cette organisation
caractérise le groupe de travail. Il est composé de
professionnels réunis pour examiner une question et proposer des
solutions. Il harmonise les bases, gère le thesaurus et résout
les problèmes qui surviennent dans la mise en place du réseau. Il
faut noter qu'il est nécessaire de parler le même langage pour
assurer une cohérence dans le travail. Un des objectifs des groupes de
travail est d'établir des normes communes à toutes les
entités qui composent le réseau. Les normes bibliographiques
deviennent une contrainte quand elles ne sont pas respectées,
générant ainsi des doublons (la possibilité d'avoir
plusieurs notices bibliographiques se rapportant en fait à un même
ouvrage). Financièrement, la mise en place d'un réseau
documentaire peut poser des problèmes.
En effet, son bon fonctionnement dépend en grande partie
de son financement. Pour son bon développement, il faut envisager un
investissement de départ. Un pourcentage pour la maintenance de
l'équipement doit également être dégagé.
Bien
10 Joseph BOURDIN et Michèle LENARD. Recherche
documentaire et gestion de bibliothèque, un logiciel unique ? L'offre du
marché, 2éme édition, 1994, p.125.
souvent, le manque de moyens est à l'origine de la
cessation des réseaux. En effet, l'impossibilité de faire face
à des dépenses imprévues ou tout simplement
l'impossibilité de faire évoluer le réseau pour des
raisons financières, conduit ce dernier à sa perte. Cela
étant, les moyens matériels demeurent un point essentiel pour la
survie d'un réseau documentaire.
Sur le plan humain, le réseau remet en cause les
rôles, les tâches, les hiérarchies et les statuts, il exige
une adaptation du personnel au mode de fonctionnement en réseau. Il
arrive souvent que lors d'une mise en réseau, le facteur humain soit peu
pris en compte, alors que selon son organisation et son management, c'est bien
l'homme qui est déstabilisé dans son environnement et dans son
mode de travail. L'organisation n'est pas du tout simple. L'introduction d'un
réseau documentaire dans la vie d'une collectivité implique que
les schémas d'existence de l'entreprise changent. Elle repose surtout
sur un mode de communication transversale, la communication pouvant ainsi
s'établir à tous les niveaux hiérarchiques, sans service
dominant et surtout sans une hiérarchie pour contrôler ces
échanges. Ainsi, la circulation de l'information est plus libre, le
personnel l'est aussi beaucoup plus dans ses méthodes de travail.
Mais qui est responsable de la vie du réseau
documentaire? Qui doit manager les entités du réseau documentaire
? Des questions auxquelles il est très difficile de répondre
d'autant plus que l'être humain n'aime pas être dirigé.
Cependant, il doit toujours y avoir une équipe qui sache donner vie au
réseau documentaire, le faire évoluer, prendre des
décisions, lui donner de nouvelles orientations pour lui éviter
l'inefficacité, la remise en cause ou l'arrêt. Dans le cas d'une
fusion de plusieurs services, il y a une redistribution des fonctions,
notamment pour savoir qui sera le
manager du réseau documentaire. Pour faciliter le bon
fonctionnement de ce réseau de même que cette répartition,
il est recommandé de définir le rôle de chaque acteur tout
en répartissant les tâches. Lors de la mise en place d'un
réseau, chaque acteur se pose beaucoup de questions. Comment son poste
va évoluer ? Quel travail lui sera demandé ? Qui vont être
ses nouveaux partenaires ? Qui va être son éventuel nouveau
supérieur hiérarchique ? C'est là que les responsables du
management doivent prendre le temps de répondre aux questions du
personnel. En fait, si l'on ignore cette étape d'explication, il va y
avoir un phénomène de désistement. L'acteur comprenant que
la mise en réseau entraîne tout simplement un travail en
équipe, il va avoir tendance à se décharger de ses
responsabilités, en comptant sur les autres membres du réseau. Un
réseau documentaire a une longue vie et un intérêt des plus
croissants si les acteurs coordonnent leurs travaux. Il faut donc
redéfinir le rôle de chaque acteur pour éviter qu'il se
sente ignoré ou inutile et refuse de s'investir dans ce processus de
mise en réseau. Avec toutes ces interrogations d'organisation et de
management, un projet de réseau documentaire doit définir des
objectifs potentiels. Collecter la documentation existante dans la zone
géographique, répertorier les sources d'informations, coordonner
les différentes services de documentation entre eux, ajuster ou
créer de nouvelles normes documentaires communes, échanger des
services, des données, donner un accès collectif à des
ressources documentaires externes demeurent les principaux buts de nombreux
groupements documentaires. La concrétisation de ces objectifs est la
pierre angulaire de la bonne marche du réseau documentaire.
En substance, la décentralisation faite grâce aux
lois de Deferre a permis à la France de devenir un pays
déconcentré. La naissance des collectivités territoriales
a eu lieu
avec le transfert de compétences. Ce dernier a
été à l'origine de l'existence des services de
documentation dans ces lieux, même si ils ont fait leur apparition dans
l'administration française depuis la création des
préfectures. Prenant conscience de l'impossibilité
d'évoluer seuls, ils ont décidé de travailler en
réseau afin de satisfaire les besoins du public comme le cas du Service
de Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne.
DEUXIEME PARTIE :
LE CONSEIL GENERAL DE TARN-ET-
GARONNE ET SON SERVICE DE
DOCUMENTATION
Chapitre I : Présentation du Tarn-et-
Garonne
Contrairement à la majorité des
départements français créés en 1790, le
Tarn-etGaronne voit le jour en 1808 par la réunion de fragments
détachés des départements voisins : Aveyron,
Haute-Garonne, Gers, Lot et Lot-et-Garonne. Montauban, chef-lieu sous l'Ancien
Régime d'une vaste circonscription administrative, se trouve
ravalée au rang de sous-préfecture du Lot. Au
XVIII° siècle, c'était une ville prospère aux confins
du Languedoc et de la Guyenne, vivant de la minoterie et surtout de l'industrie
textile (bas de soie et étoffe de laine). Troisième ville du
sudouest après Bordeaux et Toulouse, elle procurait du travail aux
campagnes environnantes. Le département va rester à
l'écart de la révolution industrielle au XIX° siècle,
ses activités traditionnelles (minoterie, textile, faïenceries,
métallurgie) perdurant sans prendre d'extension. Les petites entreprises
y prédominent. Les productions nouvelles sont liées à
l'agriculture : fabrication des balais en paille de sorgho autour de Grisolles,
industrie du chapeau de paille à Sept fonds et Caussade. Le
département souffre cruellement de l'exode rural et de la ponction de la
guerre de 1914-1918. En 1962, 50 % de la population travaillent encore dans
l'agriculture.
Si les limites du Tarn-et-Garonne ont été
établies de façon arbitraire, ce département
bénéficie de nombreux atouts géographiques propices au
développement de l'agriculture (plaines irriguées par le
Tarn-et-Garonne, situation au carrefour d'importantes voies de communication
terrestres et coteaux ensoleillés...). Les productions agricoles y sont
variées à l'image de ses terroirs. L'élevage du ver
à soie y occupe une place éminente car vers 1850, le
département fournissait 1/10° de la production nationale.
11
Les coteaux favorisent l'épanouissement de la vigne qui
se distingue déjà par la production d'un raisin de table
réputé, le chasselas. Les fruits (prunes,
pêches, fraises) et autres primeurs (asperges, artichauts, melons...)
ainsi que l'ail vont
11 Conseil Général de Tarn-et-Garonne.
Histoire du département.[en ligne], accessible à l'adresse
http://www.cg82.fr/?page=decisions&action=rubrique&id=74.
Ressource consultée le 25 décembre 2009.
prendre toute leur place dans la richesse locale lorsqu'ils
pourront être acheminés rapidement. Dès 1930, le modernisme
architectural entre de force dans les vallées après les
inondations. Il faut reconstruire des villages entiers. A Moissac et Montauban,
la renaissance de certains quartiers suscite la construction
d'équipements collectifs, de zones pavillonnaires et de logements
sociaux. Ces nouveautés esthétiques et fonctionnelles ne
bouleversent pas l'urbanisme général de cités qui vont
prendre leur essor dans les années 60. Dans les années 1960,
période d'intense expansion économique, le Tarn-et-Garonne
s'urbanise. Le développement du secteur tertiaire continue
jusqu'à la fin du siècle permettant d'enrayer l'émigration
de ses habitants. Une première vague d'équipements structurants
(1960-1975) s'ensuit : piscines, centres hospitaliers, équipements
scolaires et sportifs, zones industrielles sur lesquelles s'implantent des
industries de transformation. Parallèlement, le secteur agricole se
renforce et s'organise (coopératives, marché-gare). Il se
spécialise aussi (arboriculture, primeurs, viticulture) et trouve des
débouchés grâce à un effort de qualité
validé par des appellations (VDQS, AOC). Le département profite
de l'expansion toulousaine grâce à une nouvelle proximité
engendrée par l'autoroute A62 (1982), qui accélère
dès lors l'installation d'entreprises des secteurs aéronautique,
électronique et agroalimentaire.
Chapitre II : Présentation du Service
de Documentation
Le président du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne présente le budget à l'Assemblée
départementale. Il exerce des pouvoirs qui lui sont propres (police
administrative sur les routes, pouvoir hiérarchique sur le personnel de
l'administration départementale, fixation des prix de journées
des établissements sanitaires et sociaux). Pour accomplir ces
tâches, il dispose d'une administration sur
laquelle il a pleine autorité. 12Cela
étant, pour agir, prendre des décisions, il a besoin
d'information. C'est pourquoi, un Service de Documentation a été
créé en 1981. Il collecte toutes les informations concernant les
secteurs d'activité du département. Ne détenant pas toutes
les réponses, cette unité documentaire s'ouvre aux sources
externes par le biais d'un réseau documentaire. En outre, le Conseil
Général doit être au courant de ce qui se fait chez ses
voisins précisément dans le département de la Haute
Garonne. Cette structure documentaire a pour but d'aider les
collectivités territoriales à prendre le plus rapidement possible
des décisions politiques, juridiques, économiques et sociales
pertinentes, notamment au sein du Conseil Général de Tarn- et-
Garonne. Elle assure la conduite de la politique documentaire de tout le
département. Elle met également à disposition des
ressources facilitant la diffusion, la recherche et la circulation de
l'information dans les directions et services ainsi qu'auprès des
élus du département. L'équipe du Service de Documentation
est composée de cinq(5) personnes qui assurent la collecte, la gestion
et la diffusion d'informations juridiques, économiques et techniques.
Ces informations aident les élus et les agents du Conseil
Général dans la prise de décision et dans la gestion des
services départementaux. Les documents traités sont la presse,
les textes officiels, les ouvrages et les revues à caractère
professionnel. Analysés, ils permettent d'une part, de communiquer une
information synthétique aux usagers du service, et d'autre part,
d'effectuer des recherches documentaires.
12 Conseil Général de Tarn-et-Garonne.
Le Conseil Général. [en ligne], accessible à l'adresse
http://www.cg82.fr/?page=decisions
Ressource consultée le 25 décembre 2009.
1. Les domaines d'informations pertinents et le
fonds documentaire du Service de
Documentation
Le Service de Documentation dispose d'un fonds documentaire
abondant et varié. On recense prés de quatre mille cinq cent
(4500) ouvrages pour l'ensemble de la bibliothèque. L'actualité
générale et politique, l'information juridique, statistique,
économique, statutaire et communautaire sont des secteurs qui
apparaissent de façon récurrente dans la politique documentaire
du Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne. Il collectionne différents types de documents tels que
les délibérations du Conseil Général, les ouvrages,
les périodiques et la presse. Les délibérations de la
commission permanente et de l'assemblée du Conseil Général
sont stockées et classées par thèmes dans des classeurs
depuis 1980.13 Le Service de Documentation gère une
bibliothèque administrative, aujourd'hui conséquente, mais qui
doit impérativement évoluer en fonction des nouveautés
législatives et réglementaires. Les opérations de gestion
de ce fonds appellent un travail permanent et rigoureux comme la mise à
jour des ouvrages, la tenue des collections. En 2007, il a été
procédé à quatre vingt et huit (88) acquisitions
nouvelles. Le Service de Documentation est abonné à deux cents
(200) revues. On note aussi cent et une (101) publications à feuillets
mobiles de textes législatifs, dix (10) CD ROM accompagnant les textes
réglementaires, et qui sont en consultation sur place. Aux publications
officielles s'ajoutent de nombreuses revues spécialisées dans
les
13 D'après l'entretien réalisé le
01 décembre 2009 à Montauban avec Monsieur Jean Jacques SOULIE,
chef du Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne.
domaines de compétences des collectivités
territoriales. Le service a également en charge les divers abonnements
(périodiques, ouvrages avec mise à jour) de l'ensemble des
services départementaux. La presse locale et la presse nationale sont
aussi collectionnées au Service de Documentation. Toutes ces
publications permettent d'avoir de nombreux champs d'informations
pertinents.
1.1 L'actualité générale et
politique
Occupant une place primordiale dans le monde documentaire du
Conseil Général, l'actualité au sens général
intéresse le public du Service de Documentation. La vie politique
locale, régionale, nationale, voire même internationale ne passe
pas inaperçue aux yeux des élus. Les sources documentaires
d'actualité relatives à l'échelle locale et nationale sont
nombreuses et disponibles sur des supports aussi divers que le papier et
l'électronique (sur cédéroms et sur Internet). Cependant,
au niveau local, l'éventail de supports reste généralement
pauvre car les journaux locaux disposent rarement d'un site web performant
diffusant des articles dans leur intégralité et proposant leurs
archives en ligne. La presse locale française reste globalement
très en retrait de l'évolution vers une diffusion
numérique des contenus. Dans le domaine de l'actualité
généraliste, les agents du Service de Documentation utilisent
principalement la presse quotidienne et des magazines d'information : les
hebdomadaires (l'Express, le Nouvel Observateur, le Point), les
périodiques édités par la Documentation française
(Regards sur l'actualité, Notes et études documentaires,
Problèmes politiques et sociaux), les périodiques d'opinion(Le
Canard enchaîné).
1.2 L'information juridique
Elle compte également parmi les principaux
thèmes de recherche du Service de Documentation. Services et élus
ont souvent besoin de rechercher des textes officiels (normes, jurisprudence)
et de consulter des articles de doctrine. Dans ce cadre, le documentaliste du
Conseil Général a accès à un certain nombre
d'outils pour effectuer les recherches qui se présentent, mais aussi
effectuer une veille régulière sur les champs d'intervention du
département : aménagement du territoire, éducation
formation, décentralisation, sanitaire et social. En matière de
normes et de jurisprudence française, il est difficile de se dispenser
des traditionnels supports papier. Le Service de Documentation est
abonné à l'édition quotidienne du Journal Officiel de la
République Française (JORF) surtout pour la série Lois et
décrets qui est très pertinente par son contenu. Le Journal
Officiel des Communautés Européennes(JOCE) publié chaque
jour, et se composant des séries L (législation) et C
(informations, travaux préparatoires, avis)14 est aussi
fourni au service. Des bulletins officiels des ministères
sélectionnés sur la base des compétences du
département : aménagement du territoire et
décentralisation (bimestriel), Education nationale (bimensuel), travail
emploi formation professionnelle (bimensuel), solidarité santé
(hebdomadaire) contiennent aussi des informations qui permettent au Service de
Documentation de suivre l'actualité dans ces domaines. En plus, il
acquiert les codes publiés par la direction des journaux officiels ou
par les éditeurs
14
Journal officiel des Communautés européennes. Code
des marchés publics 2004 [abrogé et
remplacé par le CMP 2006 2009] [en ligne], accessible
à l'adresse
http://www.marchepublic.fr/Marches-publics/Textes/Jurisprudence/jp-AAPC.htm.
Ressource consultée le 07 février 2010.
privés (Dalloz, Litec), qui sont enrichis de
références de jurisprudence, de commentaires de doctrine, de
l'historique des textes. Des encyclopédies
rééditées annuellement ou mises à jour
régulièrement, très pratiques pour les recherches par
sujet, car elles rapprochent à la fois norme, jurisprudence et doctrine
: la série Codes et lois, Editions Juris Classeur (administratif, droit
public/ droit privé), les Dictionnaires permanents des Editions
législatives, les Lamy (fiscal, social), les Mémoires pratiques
Francis Lefevre (social, urbanisme, construction). Mais aussi, pour la
jurisprudence, le recueil Lebon (publié chez Dalloz) qui regroupe les
décisions du Conseil d'Etat, la collection Grands arrêts (
Jurisprudence administrative, Droit de la décentralisation) et l'ouvrage
Grands avis du Conseil d'Etat édité chez Dalloz, les
sélections annotées ou commentées, effectuées par
les périodiques type Les Petites Affiches, le Recueil Dalloz, la Gazette
du palais ou la Semaine juridique peuvent être consultés au
Conseil Général. Parallèlement, de très bons outils
électroniques, en ligne et hors ligne, existent désormais,
autorisant des recherches rapides et larges, en texte intégral. Ils
présentent le précieux avantage d'introduire changements et
nouveautés presque en temps réel (presque immédiatement
pour la version en ligne, le temps de la mise à jour pour les
cédéroms). Le Service est également abonné aux
sources juridiques électroniques comme les cédéroms, les
sites web et les bases de données. Cela étant, pour assurer la
veille juridique, il juge nécessaire d'adhérer au service veille
de Jurifrance, le service d'alerte proposé par Adminet, à la
rubrique « Actualités juridiques » du site Légifrance.
Les sites parlementaires, l'Assemblée nationale et le Sénat
proposent
des dossiers législatifs très riches, utiles pour
suivre le cheminement des textes : projet de loi, comptes rendus des
débats, saisis du Conseil constitutionnel.
1.3 L'information statique
Les statiques sont des données essentielles qui
intéressent les élus et les services car ils leur permettent de
prendre des décisions et de mesurer l'impact des secteurs. Pour cela le
Service de Documentation doit y avoir accès afin de leur fournir les
informations. Elles s'accentuent au niveau local, régional, national
voire même européenne ou internationale. De nombreux organismes
contribuent à la production de l'information statistique.
Coordonnés institutionnellement et techniquement par l'Institut national
de la statistique et des études économiques (Insee), ils se
composent également des services statistiques ministériels. Ils
assurent la collecte et l'exploitation de données économiques ou
sociales.15 Des observatoires locaux permettent au service de
documentation de connaitre les statistiques dans les secteurs comme la
population, l'éducation, l'emploi, la formation, la santé,
l'agriculture, le tourisme, la sécurité routière dans le
Tarn-et-Garonne. Ces informations traitées sont diffusées aux
élus et aux services.
1.4 L'information économique
Qu'elle soit locale, régionale, nationale ou même
internationale, l'économie est un secteur qui est très suivi
par les élus du Conseil Général de Tarn-et-Garonne.
Les agents du Service de Documentation ne ménagent aucun effort pour
traiter ce type
15 Institut National de la statistique et des
études économiques. Connaitre l'Insee. [en ligne], accessible
à l'adresse
http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/default.asp?
page=connaitre/connaitre.htm. Ressource consultée le 12 janvier
2010-
d'information figurant dans de nombreux périodiques
nationaux. Ils consacrent une part importante aux questions économiques.
Concernant la presse quotidienne nous pouvons citer la Tribune, les Echos, sans
oublier les pages économiques du Figaro et du Monde. Pour
acquérir des données sur les entreprises, le Service de
Documentation peut utiliser pour des informations générales
l'annuaire Kompass ou sa déclinaison régionale. Concernant les
classements d'entreprises, l'outil employé est les palmarès du
Nouvel Economiste.
1.5 L'information géographique
Du fait du renforcement au fil des années des
compétences liées à l'aménagement et à la
maîtrise du territoire, l'information géographique est essentielle
au travail de la collectivité. Le Service de Documentation
considère la carte comme un outil de travail essentiel pour les
élus et les services. Elle constitue également un objet
privilégié de communication vers le public extérieur car
elle favorise la compréhension des politiques conduites par la
collectivité et ses partenaires. En fonction des attentes de son public,
le service de documentation propose un éventail plus ou moins large de
produits cartographiques : - plans de ville et cartes routières du
territoire de la collectivité, mais aussi des lieux
où les agents sont amenés à se
déplacer régulièrement ;
- cartes statistiques mettant en correspondance des
unités géographiques et des valeurs numériques(connues ou
calculées) et représentant dans l'espace des informations
(démographie, densité, déplacements urbains,
données économiques ou politique). Pour se procurer ce type
d'information, le Service de Documentation peut faire appel à l'Institut
géographique national(IGN) ou le Bureau de recherche géologique
et minière (BRGM), mais aussi les éditeurs privés comme
Michelin, Blay-Folder.
1.6 L'information communautaire
Relative aux institutions et aux politiques
européennes, l'information communautaire est devenue indispensable pour
les collectivités et leurs partenaires (administrations
décentralisées, associations, entreprises). Les usagers du
service de documentation doivent pouvoir accéder à l'information
produite par l'Union européenne et ses différentes
émanations. Pour acquérir ces informations, le Journal officiel
des Communautés européennes et les bases de données
Jurifrance et Lamyline sont consultés. Pour informer le public
professionnel et spécialisé, le Service de Documentation peut
également bénéficier du déploiement des moyens
importants de l'Union pour diffuser largement la documentation
nécessaire. L'éditeur des institutions et organes de l'Union
européenne (EUR-OP) est en charge de l'édition et de la diffusion
des publications gratuites (Journal officiel, base de données
électroniques...). Il signale périodiquement les nouvelles
publications à travers un journal trimestriel. Les sites web de l'Union
européenne diffusent très
régulièrement en ligne les informations et la
documentation d'actualité relatives à leur activité et aux
politiques mises en oeuvre. Il est aisé d'accéder aux sites des
différentes institutions via le portail Europa : l'Union
européenne en ligne. Celui-ci regroupe des rubriques
dédiées à l'actualité, aux politiques, aux
institutions, aux documents officiels et aux sources
d'information.16 Les élus et les services sont
intéressés par ce qui ce passe dans la communauté
européenne. Cela étant, le Service de Documentation peut aussi
acquérir de l'information communautaire par le biais des Info-Point
Europe(IPE) implantés dans la région et aménagés au
coeur des villes. Ils proposent une documentation générale et
orientent si nécessaire vers d'autres sources d'informations. L'agent du
service de documentation doit également consulter les carrefours
d'information et d'animation rurale, actifs en zone rurale.
Généralement, ils sont installés au sein des organismes
régionaux ayant une expérience en matière de
développement rural et d'information comme les chambres d'agriculture,
les fondations rurales. L'information diffusée ne se limite pas à
la politique agricole commune, elle concerne l'Union en général
et les politiques communautaires intéressant le monde rural. C'est
là où se trouve toute son utilité pour le public du
service de documentation.
1.7 L'information statutaire
16
Union Européenne. Documents officiels des institutions,
agences et organes de l'Union
européenne.[en ligne], accessible à l'adresse
http://europa.eu/documentation/officialdocs/index_fr.htm.
Ressource consultée le 14 février 2010.
Ce type d'information intéresse le plus souvent la
Direction des ressources humaines. Elle a besoin d'informations
spécifiques. L'information relative au statut de la fonction publique
territoriale est particulièrement recherchée par les agents
à titre individuel. Pour informer le public professionnel, le service de
documentation doit disposer de périodiques comme Cahiers de la fonction
publique et de l'administration territoriale, le magazine du Centre de la
fonction publique territoriale. L'agent peut accéder par lui-même,
à des banques de données. En 1998, le ministère de la
Fonction publique a lancé un projet banque de données juridique
interfonctions publiques (BIFP) communes aux trois fonctions publiques (Etat,
territoriale, hospitalière). Elle permet d'accéder aux textes
officiels de toutes origines (droit public, droit privé, droit
communautaire) applicables aux agents publics de la fonction publique dans ses
trois versants, actualisés quotidiennement pour tenir compte de leurs
derniers modificatifs.17 Elle offre un service
spécialisé et exclusif car outre les lois et décrets, elle
permet également de consulter les arrêtés et les
circulaires (courant 2010) ainsi que les jurisprudences propres aux droits
applicables aux agents publics. De plus, elle reproduit les tableaux en
intégralité et permet leur téléchargement. Elle
propose deux modes de recherche, simple et experte, combinant un grand nombre
de champs pour offrir un résultat aussi proche que possible de la
requête de l'utilisateur. Les champs sont amenés à
évoluer à la fin de cette année par un
élargissement des circulaires ainsi que par un enrichissement des
possibilités de requêtes.
17 Direction générale de
l'administration et de la fonction publique. Textes de
référence.[en ligne], accessible à l'adresse
http://www.fonction-publique.gouv.fr/article611.html.
Ressource consultée le 14 février 2010.
2. La place et les moyens du Service de
Documentation
Le Service de Documentation du Conseil Général
est rattaché à la Direction générale des services.
Cette position lui permet de travailler dans l'intérêt de tous les
services de la collectivité. Les services du Conseil
Général travaillent sur la base de l'information. L'unité
documentaire a un rôle central et jouit d'un grand prestige au sein de
cette administration. Quatre-vingt-huit(88%) des services saluent la pertinence
et la rapidité des réponses apportées à leurs
demandes d'informations. Un service de documentation d'un Conseil
Général a pour mission première de rassembler l'ensemble
des documents qui, après avoir subi le traitement nécessaire,
doivent être répertoriés, rangés et
présentés de manière à répondre rapidement
et commodément aux demandes. Il doit à la fois archiver et
communiquer, deux tâches essentielles qui ne peuvent s'accomplir avec
bonheur qu'à l'aide d'une installation matérielle, rationnelle et
attrayante. Rappelons que dans les services de documentation d'autrefois, on
distinguait nettement les locaux où le public était admis et ceux
où il n'avait pas accès. Cependant, cette distinction a disparu
et la tendance actuelle est de mettre à la portée des usagers, de
préférence dans une grande surface à aire ouverte, les
livres et autres médias afin d'en faciliter l'approche et même
d'en provoquer l'utilisation. C'est ce système moderne que le service de
documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne a
adopté pour ne pas être en reste. Il gère son fonds
documentaire avec deux applications à savoir, Galipe pour la gestion des
périodiques et AIRS pour la base documentaire Système
Inter-collectivité de Documentation Administrative (SIDOCA). Son
aménagement a
tenu compte des divers aspects des activités.
L'équipement, quant à lui, a été choisi selon la
nature des documents réunis, le genre de public, le personnel et le
budget limité. Le montant des crédits de fonctionnement s'est
élevé pour 2007 à cent vingt huit (128 000) euros. Le
matériel technique est composé d'un(1) photocopieurscanner,
d'un(1) lecteur-reproducteur de microfiches et de six (6) micro-ordinateurs
équipés d'imprimantes. Ces outils jouent un rôle essentiel
dans les tâches documentaires du service. Le mobilier est composé
de rayonnages à livres, de présentoirs à
périodiques, de meubles à journaux ainsi que de meubles à
dossier. Considérés comme la base de l'aménagement, les
rayonnages ont été choisis après une étude
objective des moyens et des objectifs du service. Ils sont tous en métal
et sont destinés à ranger les quatre mille cinq cent(4500)
ouvrages. Ils mettent ainsi en valeur ces livres tout en leur assurant un
accès convenable. Les rayonnages à simple face sont placés
le long des murs. Par contre, ceux qui sont à double face sont
installés au centre du local. Ils sont bien orientés. Ils ne font
pas écran à l'éclairage naturel car cela peut être
préjudiciable à la bonne conservation des documents. Chaque
travée est légèrement décalée par rapport
à sa voisine pour apporter plus de souplesse dans la modulation de
l'espace. Quant aux périodiques, ils tiennent au courant d'une certaine
actualité, présentent un attrait que les livres, pour beaucoup
n'ont pas. La lecture des revues, magazines ou divers hebdomadaires est
à la fois une détente et un enrichissement au sein du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne. C'est pourquoi ce genre de
publications bénéficie d'une installation et d'un
équipement particuliers. C'est ainsi qu'un coin de périodiques
est aménagé avec chauffeuses, tables basses, lampadaires, mais
aussi des meubles de présentation et de rangement comme des
présentoirs à double face. Le service possède des meubles
à
revues monobloc pour assurer une bonne visibilité de
toutes les couvertures de périodiques même pour les personnes qui
se tiennent debout. Ces meubles comportent des casiers pour la
présentation et le rangement des revues. Le dernier numéro de la
revue est posé sur le support incliné et la collection de
l'année rangée dans la case. Avec ce type de présentoir,
la signalisation se fait rapidement. Quand le lecteur veut replacer le
périodique emprunté, il sait immédiatement sur quelle case
le déposer. Pour manipuler les portes basculantes, il n'est pas
nécessaire de tenir d'une main car il existe un système
autobloquant qui maintient le volet en position horizontale. Par contre, les
mobiliers sont en métal et ainsi le maniement de ces portes entraine un
bruit, ce qui serait le contraire s'ils étaient en bois. Concernant les
journaux, ce sont des armoires de petite taille qui sont utilisées pour
les ranger. Les dossiers, autrement dit les délibérations du
Conseil Général, sont gardés dans des rayonnages à
simple face. Dans un souci d'économie et de facilitation de la gestion
de son fonds, le service profite de la ré-informatisation de la
Médiathèque départementale pour changer son système
d'information. Il utilise une version simplifiée du logiciel de la
Médiathèque départementale de Tarn-et-Garonne, ALOES de la
société Opsys afin de faire disparaître Galipe. Cet outil
était implanté et employé pour la gestion des
périodiques.
3. Les services et les activités du Service de
Documentation
3.1 Quels sont les utilisateurs et leurs besoins
documentaires ?
3.1.1 Les utilisateurs internes aux attentes
hétérogènes
Le Service de Documentation a une orientation plutôt
interne. Le public est composé des élus, des agents et des
collaborateurs du cabinet. Avec ces populations très différentes,
les besoins exprimés ou latents, les comportements, les centres
d'intérêts de mêmes que les modes de diffusion sont bien
distincts.
Du côté des élus, de façon
générale, ils portent un intérêt aux sujets suivants
: - Vie politique ;
- Actualité locale ;
- Opinion publique ;
- Echos des actions conduites par la collectivité ;
- Images des élus ;
- Information juridique ;
- Actualité parlementaire.
Ils ont tendance à privilégier la presse dans
leurs sources d'information et sollicitent souvent de nombreux abonnements. En
matière de produits documentaires, leurs préférences vont
plutôt vers les revues de presse, les dossiers de presse...
Certains d'entre eux ont accès à des sources et
des prestations documentaires extérieures du fait de leurs autres
mandats électoraux ou par l'intermédiaire de leurs groupes
politiques.
Les agents, quant à eux, demandent des informations
professionnelles, de nature technique ou réglementaire. Leurs centres
d'intérêt sont fonction de leurs métiers.
Ce sont aussi les missions des services auxquels ils sont
rattachés et des compétences de la collectivité. Ils
doivent se tenir informés des changements techniques et juridiques
susceptibles d'influer sur leur activité et sur les actions et les
services qu'ils conçoivent ou réalisent pour la
collectivité. A titre d'exemple, un agent employé au service du
personnel sera particulièrement attentif aux évolutions propres
à la fonction publique (statut, primes) et à la gestion du
personnel (droit du travail, rémunération, évaluation). De
son côté, un ingénieur chargé de la construction des
établissements scolaires souhaitera être tenu au courant de
l'actualité dans le domaine de la construction : normes,
matériaux, réalisations architecturales. L'un et l'autre
s'intéresseront à des expériences conduites par d'autres
collectivités ou d'autres organismes dans leurs domaines de
compétence. De façon générale, les agents sont
demandeurs de services ou de produits documentaires qui leur permettent de
suivre l'actualité territoriale et les évolutions techniques qui
concernent leur métier : abonnement à des revues
professionnelles, repérage et acquisition d'ouvrages
spécialisés, veille réglementaire, bulletin
bibliographique...Le cabinet et ses collaborateurs constituent une population
à michemin entre ces deux groupes. Les emplois de cabinet sont tenus par
des collaborateurs politiques et par des conseillers techniques. Ils
gèrent d'une part les affaires relevant de la sphère politique,
et offrent d'autre part une expertise complémentaire à celle des
services territoriaux, ainsi qu'une assistance particulière pour le
courrier et les interventions de l'élu. Directeurs ou chefs de cabinet,
chargés de mission, attachés de cabinet, chargés de
communication accordent généralement une grande importance
à l'information et à la documentation. Les cabinets exigent ainsi
souvent d'être abonnés à un grand nombre de quotidiens,
notamment locaux ou
régionaux, qui leur permettent de suivre
l'actualité locale et de connaitre les tendances qui animent l'opinion
publique. Ils sollicitent régulièrement le Service de
Documentation pour des recherches documentaires pointues ou
l'élaboration de dossiers documentaires. Ils attendent de la
documentation réunie qu'elle facilite ponctuellement leur
activité de communication, leur travail de communication et leur travail
de rédaction des discours que l'élu prononcera au cours de ses
interventions.
Cette distinction agents/cabinet/élus constitue un
premier niveau de segmentation du public. D'ailleurs, les frontières qui
séparent ces groupes sont ténues et loin d'être
étanches.
3.1.2 Le public externe difficile à
identifier
Même s'il dispose d'un personnel peu nombreux, le
Service de Documentation est ouvert au public externe. Cette ouverture
coïncide avec les horaires d'ouverture en interne. Ce public est plus
divers que le public interne. Il est aussi difficile à
appréhender parce que volatile. En effet, un utilisateur externe ne fait
souvent appel qu'une seule fois au Service de Documentation et le
documentaliste en saura généralement aussi peu sur lui et sur ses
besoins après ce moment qu'avant.
Les autres collectivités territoriales et services
publics sont à la recherche d'informations ponctuelles sur la
collectivité et les actions qu'elle conduit :
délibérations, documents administratifs, actions politiques et
réalisations .
Le public scolaire, quant à lui, est composé de
professeurs et d'élèves de l'enseignement primaire et secondaire.
Ils contactent le Service de Documentation à l'occasion d'un cours ou
d'un exposé. Ils s'intéressent notamment aux compétences
de la collectivité, à ses actions, mais aussi à son
territoire : histoire, tourisme, industrie. Ils apprécient la fourniture
d'une documentation un peu « formatée » et illustrée
(cartes, photographies...), adaptée à une utilisation. Cependant,
le taux de fréquentation de ce public a fortement baissé depuis
la création du site internet du Conseil Général. Tous les
secteurs d'intervention y sont inscrits de même que l'histoire du
département. Ils trouvent que le déplacement est devenu
inutile.
Les étudiants et les chercheurs sont des utilisateurs
avertis. Ils ont des besoins ciblés et un niveau d'exigence plus
élevé. Ils contactent les documentalistes dans l'attente d'une
réponse sur mesure qui puisse nourrir leur étude : bibliographie,
dossier documentaire. Ils sont généralement prêts à
consacrer du temps à leurs recherches et sollicitent quelquefois
l'autorisation de venir travailler au sein du service, pour pouvoir à
loisir consulter les documents disponibles sur place.
Les entreprises et associations contactent
généralement le Service de Documentation pour prendre
connaissance de la politique de la collectivité : actions
économiques, culturelles et sociales.
Le grand public est constitué de la masse polymorphe
des particuliers. Il se présente au Service de Documentation pour
consulter des journaux officiels ou pour rechercher des informations
très variées portant sur le fonctionnement de la
collectivité, les statistiques, les renseignements administratifs,
l'histoire locale ou vie culturelle. Le Service ne possède pas toujours
la réponse.
En général, ces catégories de publics
notamment les dernières connaissent mal le monde des
collectivités et sont peu au fait de leurs compétences.
Pour diffuser de l'information à l'intention de ses
usagers internes comme externes, le Service de Documentation dispose de la
messagerie électronique Outlook. Elle facilite grandement les
échanges, les rend plus rapides et plus efficaces. L'envoi et la
réception en temps réel sont assurés. Le transfert et la
récupération des fichiers électroniques se font avec
aisance. Le Service de Documentation possède une adresse
électronique :
documentation@cg82.fr.
Pour faciliter la recherche d'information, des tableaux de
bord sont élaborés. Ils permettent un suivi précis de
chaque demande reçue. C'est ainsi que huit cent soixante dix (870)
recherches ont été effectuées en 2008 donnant lieu
à la diffusion de quinze mille deux cent trois (15 203) photocopies se
répartissant ainsi : - cinq cent soixante six (566) demandes internes
(élus et agents du Conseil Général) ;
- soixante neuf (69) demandes de particuliers et scolaires ;
- trois(3) demandes de l'Etat ;
- et deux cent trente deux (232) demandes d'autres documentations
des collectivités territoriales.
Une part non négligeable de demandes concerne des
recherches de textes officiels et de doctrine. Les sources utilisées
pour répondre à ces demandes sont issues du fonds documentaire,
de la base de données SIDOCA et d'Internet. Quant au traitement de
l'information gérée, la plupart des documents font l'objet d'un
dépouillement systématique qui alimente une banque de
données. Ce travail de catalogage permet la diffusion d'un bulletin
documentaire recensant les derniers
titres parus dans le domaine administratif intéressant
en particulier les collectivités territoriales. Les nouvelles
technologies de l'information ont été progressivement
adoptées par le service qui dispose de CD ROM législatifs et
jurisprudentiels et d'abonnements en ligne. Le Service de Documentation n'a pas
encore l'ambition de fonctionner selon le principe du "zéro papier",
mais tient à profiter des développements électroniques les
plus performants. Pour informer les utilisateurs, un bulletin des sommaires est
élaboré et diffusé toutes les quinzaines par mail à
tous les services. Il est composé de photocopies de sommaires des
principales revues spécialisées des collectivités
territoriales. Il a pour but de signaler l'information mais aussi
d'éviter la multiplication d'abonnements coûteux et la circulation
des périodiques dans les services. Le Service de Documentation participe
activement à l'Intranet du Conseil général en y
intégrant sa revue de presse locale et nationale hebdomadaire à
destination des directeurs, des services et élus du département.
Des revues de sommaires sont aussi élaborées pour assurer la
veille documentaire. Il produit des dossiers documentaires classés par
grands thèmes. Au fil des années, il a par ailleurs
constitué un fonds de dossiers de presse locale. Tenu à jour
depuis 1986, celui-ci permet des recherches rapides sur des points
précis de la vie du Tarn - et- Garonne.
3.2 Quels sont les produits documentaires du Service de
Documentation ?
3.2.1 La revue de presse
Elle est indubitablement le produit documentaire le plus
réalisé au sein du service. Elle s'élabore
quotidiennement. Généralement, elle propose une sélection
d'articles extraits essentiellement de la presse quotidienne, quelquefois de
périodiques, dupliqués à l'intention des agents. Son
rôle est d'informer les agents et élus des actions du Conseil
Général (telles qu'elles sont retransmises par la presse) ainsi
que de l'actualité locale ou nationale dans les domaines de
compétence de la collectivité. Pour rendre compte de l'image et
de la présence du Conseil Général dans les médias
locaux, régionaux, nationaux, elle retient les articles consacrés
:
- aux interviews, déplacements et interventions (au sens
large) des élus ;
- aux politiques de la collectivité : description d'une
action, lancement d'un
nouveau service ;
- aux réalisations (bâtiments, festivités)
;
- aux partenaires avec des associations, d'autres
collectivités.
La couverture thématique de la revue de presse est
quelquefois élargie, passant de l'action au territoire de la
collectivité. Elle évoque la vie sociale, sportive et culturelle
du département.
Quelquefois au contraire, les documentalistes prennent le
parti de restreindre le champ thématique de leur revue de presse et lui
assignent une spécificité thématique : actualité
juridique, statutaire, sanitaire et sociale, éducative,
économique, européenne en lien avec les champs de
compétence et les choix d'intervention de la collectivité.
Le deuxième type de revue de presse est quelquefois
assumé non par le Service de Documentation, mais par le cabinet du
président, choix révélateur de l'objectif visé et
du ton donné au produit. Les agents du cabinet assignent à la
revue de presse une fonction de communication. Certaines prennent le parti de
retenir les articles élogieux et critiques, d'autres s'en tiennent aux
plus positifs. Quant au contenu, la plupart des revues de presse papier sont
constituées de photocopies d'articles ordonnées. La manutention,
la fréquence du produit, le travail intellectuel de sélection
font que la revue de presse est un lourd travail. Les principales étapes
sont les suivantes:
- dépouillement de la presse ;
- découpage des articles ;
- photocopie de chaque article ;
- rédaction manuscrite de la source : titre du
périodique, date de parution ;
- composition de la revue de presse : classement des articles
selon le sommaire thématique ;
- pagination et saisie du sommaire ;
- reprographie au nombre d'exemplaires voulus ;
- numérisation des articles ;
- diffusion par courrier interne.
Tous les agents du Service de Documentation contribuent
à la réalisation de ce produit documentaire. Ils s'organisent
pour que la revue de presse soit mise à la disposition des lecteurs le
plus tôt possible dans la journée.
3.2.2 La revue de sommaires
Elle propose aux agents de prendre connaissance du contenu des
documents (périodiques et quelquefois ouvrages) en regroupant les
photocopies de leurs sommaires. Ils consultent ainsi les titres des articles et
leurs auteurs, les divers paragraphes et le fil de la thèse d'une
monographie, des actes de colloques. Sur la base, ils peuvent venir consulter
les documents qui leur apparaissent les plus pertinents, en demander le
prêt ou la copie, selon les choix effectués par les
documentalistes. Selon la périodicité des périodiques
qu'elles couvrent, les revues de sommaires sont généralement
hebdomadaires, bimensuelles ou mensuelles, pour permettre aux utilisateurs de
bénéficier d'une information régulière et
fraîche. Elles remplacent avantageusement le système de
circulation des périodiques à l'intérieur des services
parce que les agents connaissent rapidement les contenus du dernier
numéro paru, tandis que le périodique reste au service de
documentation, à la disposition de tous. La formule permet aussi de ne
pas multiplier le nombre des abonnements. L'abonnement est souscrit pour le
service de documentation mais les informations qu'il contient sont
diffusées aux agents de plusieurs services. Les revues de sommaires
peuvent désormais être électroniques et proposées
dans la rubrique « Documentation » de l'intranet, devenant ainsi
accessibles à la totalité des agents. Elles se composent des
images des sommaires numérisées par les soins des
documentalistes.
3.2.2 Les dossiers documentaires
Leur objectif est de rassembler une sélection de
documents sur un même sujet, de façon à permettre au
lecteur de prendre rapidement connaissance de ses divers aspects comme des
données statistiques, des textes de loi. En consultant un dossier
documentaire, l'agent ou l'élu peuvent appréhender rapidement une
question. Sa valeur est liée à la fiabilité et à la
fraicheur des documents qu'il contient. C'est le résultat certes, d'un
empilement de documents, mais surtout l'aboutissement d'un travail de
sélection et d'organisation du documentaliste. Sa couverture est
fréquemment thématique comme compétence territoriale,
politique nationale ou européenne. Elle peut aussi être
géographique. Son contenu est constitué d'articles de presse et
de périodiques, d'extraits de rapports ou de monographies, de textes
officiels, de données statiques. Ils sont réalisés sur
mesure pour répondre à la demande précise d'un agent ou
d'un élu.
En résumé, cette structure documentaire
remplisse toutes les missions qui ont assignées à celle d'un
Conseil Général. Elle est reconnue par les agents des services et
des élus comme nécessaire au bon fonctionnement de cette
administration. Son rattachement hiérarchique explique l'importance
qu'on lui attribue. Les champs pertinents de l'information pouvant être
utiles aux conseils généraux sont gérés et
traités avec harmonie. Avec une équipe pas assez nombreuse, le
Service de Documentation réalise des produits documentaires regorgeant
des atouts pour ses publics, interne comme externe. Prenant conscience de
l'impossibilité d'évoluer seul, il a décidé de
travailler en réseau afin de satisfaire les besoins du public.
TROISIEME PARTIE :
POURQUOI PARTICIPER A UN
RESEAU DOCUMENTAIRE ET
COMMENT EN TIRER PROFIT AU
MIEUX ?
Chapitre I : Mise en perspective :
Présentation
des réseaux documentaires de
collectivités
territoriales
Avec le développement des portails coopératifs
et des services d'information en ligne, les technologies de l'information
dessinent de multiples formes de réseau. Force est de constater que les
réalités d'aujourd'hui modifient profondément les missions
et le travail des documentalistes. Sur la base de l'ouverture, de
l'élargissement et de l'échange, mode de travail
prégnant en documentation, les documentalistes doivent demander des
informations aux professionnels d'organismes externes aux membres du
réseau documentaire. Un réseau documentaire entre services de
documentation doit être cohérent et adapté aux enjeux
culturels de la population. Il existe divers réseaux documentaires de
collectivités territoriales.
1. Exemples de réseaux documentaires de
collectivités territoriales en France
Le Réseau documentaire du site de Grenoble(REDOC) a
été mis en place en avril 1993 avec la collaboration du Centre
interuniversitaire de calcul de Grenoble(CICG). Il rassemble les deux
bibliothèques universitaires, des centres de documentation
universitaires et la bibliothèque municipale. Les publics
concernés, étudiants, chercheurs, grand public ont des pratiques
et des besoins différents. Les centres de documentation, les moyens et
les responsabilités sont dispersés, les niveaux et
systèmes d'informatisation très divers allant d'un
équipement sophistiqué à une gestion manuelle. Les quatre
vingt treize (93) structures documentaires qui composent le réseau sont
engagées dans un travail coopératif de réflexion et
d'action sur les services rendus par le réseau.18 Ce
réseau documentaire regroupe beaucoup
18 Michèle ROUHET et Élizabeth CHERHAL «
REDOC, réseau documentaire de Grenoble », dans Bulletin des
Bibliothèques de France, 1995, t.40 n°2, p. 38-43, [en ligne],
accessible à l'adresse :
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1995-02-0038-005.
Ressource consultée le 15 février 2010.
plus de membres que celui du réseau SIDOCA mais ils ont
en partie un public semblable. Les Services de Documentation de Toulouse,
Blagnac, Tarn-et-Garonne doivent faire évoluer le réseau par une
évaluation du degré de satisfaction des services offerts. Ils
peuvent s'inspirer de l'engagement et de la motivation des entités du
REDOC.
Dans la région de Rhône Alpes, il existe un
réseau documentaire portant le même nom que la localité.
Toutes les entités de ce réseau sont installées dans cette
sphère géographique. Elles dépendent aussi de la
région. Il résulte du maillage des unités documentaires
réparties dans les directions du Conseil Régional et du Conseil
Economique et Social Régional (CESR). Il regroupe des services
documentaires décentralisés au sein de diverses directions
fonctionnelles et opérationnelles. Elles sont animées par des
correspondants d'information-documentation. Ce réseau documentaire
travaille sur une base coopérative, grâce à des
échanges réguliers d'informations et une mise en commun d'outils
et de normes de traitement de documents.19 La documentation
répond aux besoins des services de la Région, mais aussi aux
nombreuses demandes externes. Ces dernières portent sur les
compétences régionales, la connaissance de l'institution et sur
le territoire de RhôneAlpes. C'est une documentation multi-domaines et
d'actualité. La réalisation des plans de classement, le
répertoire de sites Internet sur mesure de même que des formations
sont mis à son service. La gestion des rubriques documentaires sur
l'Intranet est jugée tout aussi nécessaire par le service. Le
Service de Documentation de Tarn-et-Garonne et ses associés remplissent
les mêmes missions. Ils ont les
19 Pascale BOUTON, Gestion de l'information et de la
communication dans les collectivités, 2002, p.140.
mêmes domaines de couverture même s'ils ne
partagent pas la même sphère géographique. Les membres du
groupement documentaire de SIDOCA participent activement à l'Intranet de
leur direction. Cependant, ils ne réalisent pas de plans de classement,
ni de répertoire de sites Internet. Des formations ne sont pas
assurées et ne font pas partie de leur objectif.
Le Réseau documentaire d'Evry Centre Essonne et
Associés (REDOCEA) trouve son origine dans une rencontre qui a eu lieu
en juin 2005, entre le directeur général des services de la
Communauté d'Agglomération d'Evry et le directeur de l'Institut
de Recherche et de Formation à l'Action Sociale en Essonne (IRFASE) au
sujet du développement du centre de ressources de cet institut aux fins
de l'ouvrir aux professionnels du secteur social. Il a alors été
évoqué, lors de cet échange, la réalité
d'une proximité de ressources et l'intérêt de mettre en
réseau les bibliothèques et les centres de documentation de
l'Agglomération (Conseil Général,
Médiathèque, BU, CDDP, INT, CIJE, IRFASE ...).20 Cette
proximité pouvait être favorable à cette mise en commun
d'autant plus qu'elle reposerait sur les relations entre des personnes ayant
l'envie de travailler ensemble. L'IRFASE s'est proposé de « piloter
» la constitution de ce réseau et de contacter les éventuels
participants et de coordonner leurs échanges. Une première
rencontre, en juillet 2005, a permis aux institutions alors sollicitées
de souligner l'intérêt de connaître, dans un premier temps,
les ressources de chacun et de préciser la nécessité
d'organiser une réunion plus exploratoire des potentialités et
des besoins rencontrés, aux fins d'une mutualisation des ressources
disponibles. Les réunions suivantes (octobre et
20 Communauté d'agglomération Evry
Centre Essonne. Constitution du Réseau documentaire d'Evry Centre
Essonne et Associés.[en ligne], accessible à l'adresse :
http://www.redocea.fr/index.php?id=7.
Ressource consultée le 14 Mars 2010.
novembre 2005, janvier, mars et mai 2006) ont essentiellement
permis de développer une connaissance réciproque de chacun
propice à l'échange sur les finalités de la constitution
d'un réseau documentaire. L'intérêt des participants a
permis de conforter leur adhésion à la constitution d'un
partenariat local avec le souci d'y associer d'autres partenaires. Des
structures ayant une spécificité propre, implantées sur le
département, ont rejoint le noyau de départ. Son
originalité est de regrouper la quasi-totalité des centres de
documentation, d'archives, et des bibliothèques de
l'Agglomération d'Evry Centre Essonne, souvent proches les uns des
autres, tout en restant ouvert à d'autres partenaires. Ainsi,
près de trente (30) participants sur l'agglomération d'Evry, dont
deux(2) membres associés constituent le réseau.21 En
ce sens, le REDOCEA permet de qualifier un territoire à partir de ses
ressources documentaires dans des champs très divers. Sa richesse est
non seulement de décrire, de rendre visible en un seul espace et de
rassembler les ressources mais aussi de les mutualiser pour un meilleur service
rendu aux usagers. Dans cette dynamique, la proximité
géographique et humaine est aussi un facteur déterminant de la
volonté de coopération qui anime le REDOCEA. Ayant
créé un site internet, le REDOCEA met à disposition des
internautes les ressources qu'il constitue. Toutefois, l'accès à
ces ressources reste dépendant des conditions de mise à
disposition des documents propres à chaque institution et exposés
dans les fiches descriptives. En revanche, un certain nombre de partenaires
proposent des services ou des produits (exemple des expositions) dont tout
public peut bénéficier. Ce réseau documentaire a une
grande spécificité. C'est grâce aux partenaires des
21 Communauté d'agglomération Evry
Centre Essonne. Présentation du Réseau documentaire d'Evry Centre
Essonne et Associés.[en ligne], accessible à l'adresse :
http://www.redocea.fr/index.php?id=6.
Ressource consultée le 14 Mars 2010.
collectivités territoriales, des milieux professionnels
et des institutions du travail social de l'Essonne et au sud de l'Ile-de-France
qu'il a vu le jour. Les Services de Documentation du réseau SIDOCA n'ont
jamais opté pour un réseau documentaire avec leurs partenaires.
La proximité géographique et humaine est aussi un avantage pour
Blagnac, Toulouse et Tarn-et-Garonne. Les collaborations internes de tous les
membres de REDOCEA participent au développement de ce réseau. Le
Service de Documentation de Tarn-et-Garonne n'est lié qu'à la
Médiathèque départementale et la Médiathèque
de Montauriol. Il n'a aucun rapport avec les Services de Documentation de la
Communauté d'Agglomération de Montauban Trois Rivières
(CMTR).
Le réseau Interdoc associe des services de
documentation des collectivités territoriales. Il porte le même
nom que l'association des documentalistes de collectivités territoriales
qui a été constituée en 1993. Ce regroupement a pour
objectifs de :
- favoriser les échanges pratiques sur les
problèmes professionnels rencontrés par les documentalistes ;
- mettre en place des outils documentaires appropriés
à l'activité d'un service de documentation de collectivité
territoriale et qui pourront servir de produits référentiels ;
- faciliter la mise en commun de réflexions et de
compétences documentaires pour valoriser le métier de
documentaliste et la fonction des services de documentation au sein des
collectivités territoriales ; - exercer une activité d'assistance
et de conseil auprès de ses membres ;
- représenter les documentalistes des collectivités
territoriales auprès des instances de la fonction
publique.22
Pour atteindre ses buts, l'association Interdoc organise des
réunions générales auxquelles participent des intervenants
extérieurs, publie un bulletin d'informations, organise des groupes de
travail en lien avec l'objet social. La vente permanente ou occasionnelle de
tous produits ou services entrant dans le cadre de son objet, ou susceptible de
contribuer à sa réalisation, comme la vente de produits
documentaires est également un moyen pour atteindre ses objectifs.
Même les activités qui se rattachent directement ou indirectement
à la réalisation de ce projet permettent d'arriver à ces
buts.
Interdoc, réseau documentaire, s'est ouvert à
toutes les collectivités territoriales et aux services d'information et
de documentation des Régions qui regroupe sous l'égide de
l'Assemblée des Régions de France, les documentalistes de
conseils généraux et de conseils économiques et sociaux
régionaux. Interdoc propose à ses adhérents divers outils
réalisés de façon collaborative comme un thésaurus,
un plan de classement, un catalogue en ligne des périodiques. Le Service
de Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne est le
seul membre du réseau SIDOCA à adhérer à Interdoc.
Il fait même partie des fondateurs de cette association même s'il
n'utilise pas les outils de travail de ce réseau.
2. Exemples de réseaux documentaires de
collectivités en Europe
22 Interdoc Association des documentalistes de
collectivités territoriales . Présentation de l'association et du
réseau.[en ligne], accessible à l'adresse :
http://www.interdoc.asso.fr/public/deuxmots.php.
Ressource consultée le 07 avril 2010.
En Angleterre, des collectivités territoriales se
regroupent autour d'un réseau documentaire anglais appelé
Hatrics. Né en 1964, ce réseau coopératif de
bibliothèques et de centres d'information du sud de l'Angleterre a pour
objectif le soutien économique de la région à travers une
infrastructure locale de renseignements commerciaux et industriels. Ce
réseau s'est développé au fil des années
jusqu'à devenir, en 1990, une association des secteurs public et
privé. 80% de ses membres sont des entreprises du privé de
tailles diverses. Quatre cents(400) organismes font partie d'Hatrics (un
annuaire des participants est publié chaque année). Parmi eux, il
y a des établissements publics (BM, lycées...) mais
également des multinationales (IBM, Marconi etc.) et des P.M.E. Les
adhérents paient une cotisation annuelle. Un bulletin d'informations
paraît tous les trimestres. Hatrics a pour objectif de favoriser la
croissance économique d'une région, et en ce sens, il est
dépendant de la volonté politique des administrations
régionales. Les universités et les collèges collaborent
activement à ce réseau. Le réseau Hatrics, en multipliant
liens et contacts, offre des avantages à chacun (PME,
établissements publics, multinationales).
Pour les adhérents, l'information et le conseil sont le
service essentiel d'Hatrics. « Coopérer pour informer
n'empêche pas les entreprises d'échanger produits et services
multiples. » L'Hampshire County Library, membre du secteur public, est
responsable de l'administration de Hatrics. Les cotisations sont aussitôt
réinvesties dans l'organisation (rémunération
d'employés, paiement de la publicité et de la promotion du
service). Hatrics est organisé comme une entreprise, avec un
président, un comité exécutif, des représentants
d'usagers, une assemblée générale
annuelle et une comptabilité propre. L'essentiel des
services de renseignement est subventionné par le réseau. Les
séminaires, les cours, les visites, les rencontres rapportent de
l'argent. Pour un fonctionnement optimal, le personnel concerné est
régulièrement formé, l'avantage du réseau
étant de posséder un vivier de formateurs et d'experts. Le point
faible de ce réseau réside dans les moyens trop limités
pour traiter le volume de transactions, ce qui fait que les réponses
sont longues à venir. Les adhérents organisent le partage des
ressources entre eux. On trouve ainsi des collections d'annuaires, de normes
britanniques et de brevets dans les bibliothèques publiques, des
collections de périodiques et de documents de recherche dans les
bibliothèques universitaires, des normes étrangères et des
comptes rendus de conférences dans le secteur privé. Savoir qu'il
n'est pas nécessaire d'acheter tel titre ou telle collection ni de
s'abonner à tel serveur en ligne quand un autre membre l'a
déjà fait offre un avantage financier non négligeable.
Pour la réussite du réseau Hatrics, plusieurs
éléments sont réunis et sont nécessaires :
- l'intention politique (volonté des politiques à
travers le secteur public de soutenir ce réseau)
- la compatibilité des caractères (objectifs
identiques et souhait de réussite, même si des dissensions
existent) ;
- la sensibilisation du monde des affaires.23
L'élaboration du bulletin documentaire est un point
commun que ce réseau a avec celui de SIDOCA. Une volonté
politique aussi se dégage souvent pour aider SIDOCA à se
développer. Ces deux réseaux regroupent les unités
documentaires
23 Ecole Nationale Supérieure des Sciences de
l'Information et des Bibliothèques. Un réseau documentaire
anglais Hatrics.[en ligne], accessible à l'adresse :
http://www.enssib.fr/bibliothequenumerique/document-brut-30630.Ressource
consultée le 07 avril 2010.
avec qui ils partagent les mêmes sphères
géographiques. En revanche, les entités de ce réseau n'ont
aucun rapport avec celui du service privé.
En Suisse, REseau ROmand (RERO) désigne le
réseau des bibliothèques de Suisse occidentale. C'est un
réseau informatisé comprenant près de cent quatre vingt
(180) bibliothèques scientifiques situées en Suisse romande. La
plupart font partie des quatre (4) universités romandes (Fribourg,
Genève, Lausanne, Neuchâtel) fréquentées par trente
cinq mille (35000) étudiants mais d'autres bibliothèques
participent également (bibliothèques de musées). Le
catalogue collectif RERO donne accès à quelque 4.8 millions de
références bibliographiques permettant de localiser plus de 10
millions de documents dans un rayon géographique de 100 km. Ce catalogue
permet également de localiser 222'400 périodiques dont 3'169
périodiques électroniques. d'organismes, cantonales). La taille
des bibliothèques composant RERO est très variable allant de deux
(2) millions de volumes (Bibliothèque cantonale et universitaire de
Fribourg) à quelques centaines d'ouvrages spécialisés pour
des bibliothèques de départements ou instituts universitaires.
Les collections totales que possèdent les bibliothèques de
quarante deux (42) RERO se montent à plus de neuf(9) millions de
volumes, alors que leurs crédits d'acquisitions dépassent les
onze (11) millions de francs suisses (valeur 1998).
Ces différentes bibliothèques sont
fréquentées par un public de plus de cent mille (100 000)
lecteurs. RERO utilise Internet et l'infrastructure de
télécommunications SWITCH (Swiss Telecommunication System for
Higher Education and Research, équivalent de Renater en France). Depuis
1999, six(6) bibliothèques membres de RERO procèdent au
déchargement de notices à partir d'OCLC. RERO publie de
nombreuses bibliographies spécialisées ou régionales. Le
réseau romand est placé sous l'égide de la
Conférence de Suisse occidentale(CUSO) qui réunit les ministres
de l'éducation des différents cantons romands et des recteurs des
universités romandes. Celui-ci désigne un conseil exécutif
de membres chargé de la gestion générale du réseau.
Les orientations bibliothéconomiques à moyen et long terme sont
proposées par le CDROM (Conseil des directeurs des bibliothèques
romandes).24 Le financement de RERO est assuré par plusieurs
sources. Chaque bibliothèque doit payer annuellement une taxe de base
ainsi qu'un émolument proportionnel à son crédit
d'acquisition, alors qu'un bonus lui est accordé selon le nombre de
notices originales qu'elle a apportées à la base de
données commune. Des subventions de la Confédération
soutiennent l'achat du matériel informatique. Le budget annuel de RERO
est de 2,6 millions de francs suisses (10,4 millions de francs
24 RERO. Informations générales.[en
ligne], accessible à l'adresse :
http://www.rero.ch/page.php?
section=infos&pageid=rero_info. Ressource consultée le 15 avril
2010.
français), dont 0,15 million de subvention
fédérale (0,6 million de francs français). Le
réseau est géré par une équipe composée d'un
directeur, d'une équipe informatique de quatre (4) personnes, d'une
autre, bibliothéconomique, de cinq(5) personnes, d'un(1)
ingénieur responsable des projets nouveaux et d'une(1)
secrétaire. Avec près de trois(3) millions de notices, le
réseau romand constitue aujourd'hui un des plus importants catalogues
collectifs francophones.25 Ce réseau possède un
financement qui est largement supérieur aux prétentions du
réseau SIDOCA. Le Service de Documentation de Tarn-et-Garonne est
placé sous la houlette du Conseil Général, celui de
Blagnac à la Ville de même que celui de Toulouse alors que RERO
est basé sous une Confédération. Le taux de
fréquentation de RERO est difficile à atteindre par les
entités de SIDOCA. Cependant, elles peuvent s'inspirer de cette
association documentaire en réalisant et publiant de nombreuses
bibliographies spécialisées. Ces produits documentaires peuvent
traiter les différents domaines d'intervention des autorités de
Toulouse, Blagnac et Tarn-etGaronne. Ils pourront aussi intéresser le
public externe comme les chercheurs et les étudiants.
Tous ces réseaux ont un objectif commun qui est de
favoriser l'accessibilité des documents et de rendre le travail efficace
entre unités documentaires. Avec ces réseaux documentaires, un
partage des ressources, mais aussi du travail documentaire est assuré.
L'intention générale de tous ces types de réseau est
d'essayer de systématiser des notions, des normes, des conventions qui
permettent d'améliorer les échanges, de s'efforcer de planifier
la mise en place de
25 Odile JULLIEN. Le réseau documentaire
calédonien. Ecole Nationale Supérieure des Sciences de
l'Information et des Bibliothèques. 2001, p.75-76.
structures de coordination et d'information et de tenter de
rationnaliser les pratiques documentaires, les réalisations collectives,
les projets régionaux.
Chapitre II : Le cas du Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn-
et-
Garonne et son réseau
1. Historique
1.1 Quel est le nom du réseau et quelles sont les
conditions de création?
Le Syndicat intercommunal pour le traitement de l'information
dans la zone Pyrénées Languedoc (S.I.PY.LA.) est
créé en 1975. Il regroupe des collectivités locales qui
sont intéressées par la mise en commun des moyens de traitement
des affaires à caractère communal. Les buts de ce syndicat
dirigé par la présidente Catherine GUIEN sont de deux(2) ordres.
D'abord, le traitement, la diffusion de l'information, ainsi que la
réalisation des études nécessaires à son bon usage
restent la première mission. Ensuite, le rôle de conseil en
matière de schéma directeur, des technologies de l'information et
de la communication de même que la rédaction et le suivi des
marchés constituent une mission essentielle de ce regroupement car elle
passe par la dématérialisation des procédures avec les
prestataires de service. Regroupant cinq communes(5) qui sont Blagnac, Castres,
Narbonne, Salon de Provence et Toulouse, ce syndicat offre aux communes qui en
font la demande ses compétences en matière de gestion de
l'information.26 Deux(2) communes (Blagnac et Toulouse) et un(1)
département (Tarn-et-Garonne) en bénéficient.
L'idée de la création d'un réseau
documentaire est apparue en 1985. Une démarche de développement
de ressources et de produits documentaires en partenariat a conduit en 1988 les
services de documentation des mairies de Blagnac et de Toulouse à
créer la base de données SIDOCA (Système
Intercollectivités de DOcumentation Administrative). C'est en cette
période que l'idée de la création de réseau a
été concrétisée. En 1989, le Conseil
général de Tarn-et-Garonne a rejoint les deux (2) partenaires
initiaux en tant que fournisseurs d'informations.
1.2. L'origine de ce réseau documentaire
26 SIPYLA. Présentation du syndicat. [en
ligne], accessible à l'adresse :
http://www.sipyla.fr/menuold021.html.
Ressource consultée le 25 Avril 2010.
Les services offerts par le syndicat concernaient les
compétences en matière de gestion des ressources humaines, de
gestion financière, d'élections. Il assurait l'exploitation de
l'application Elections Politiques pour le compte de quatre(4)
collectivités qui sont Toulouse, Blagnac, Vieille Toulouse et Labarthe
sur lèze. Les informations échangées
entre ces différentes collectivités étaient nombreuses.
Afin d'avoir une maîtrise de la gestion de ces informations, Toulouse et
Blagnac ont trouvé utile de coopérer par le biais de leurs
Services de Documentation.
Unis par des relations personnelles, les chefs des Services de
Documentation de Toulouse et de Tarn-et-Garonne échangeaient des
documents avant la création de ce réseau documentaire.
L'intégration de Tarn-et-Garonne dans le réseau n'a pas
été difficile. Il existe une convention signée entre le
SIPYLA et le Conseil Général de Tarn-et-Garonne. Ce partenariat a
une durée indéterminée avec un retrait sous condition de
préavis de six(6) mois. Ils partagent la même sphère
géographique, la région de Midi-Pyrénées. Les
autorités interviennent dans les mêmes secteurs d'activité.
Les Services de Documentation de la Ville de Toulouse, de Blagnac et du
département de Tarn-et-Garonne produisent une forte documentation sur le
secteur agricole. Ces localités se situent en plaine alluviale,
l'agriculture y est un des grands secteurs d'activité. Blagnac et
Toulouse sont considérées comme la capitale de
l'aéronautique. Une masse d'information sur le secteur de l'aviation est
collectée. Les universités de Toulouse ont des antennes à
Blagnac et dans le Tarn-et-Garonne. Ces pôles universitaires
génèrent des informations sur leur fonctionnement et sur leur
activité. La position géographique de ces villes fait d'elles des
centres touristiques. Avec l'explosion documentaire de ces divers secteurs
d'activité, les services de documentation de la Ville de Toulouse, de
Blagnac et du département de
Tarn-et-Garonne ont éprouvé le besoin de
travailler ensemble. La présence de ces éléments de base
constitue des noeuds. Ces unités documentaires s'associent pour
organiser et faciliter un travail de qualité. Ce réseau
documentaire a été mis en place pour faciliter la collecte, la
gestion et la diffusion de l'information dans cette zone
géographique.
1.3 Quels sont les acteurs et comment est organisé
ce réseau documentaire ?
Avec le repli de la commune de Salon-de-Provence (13) en 2008,
le réseau regroupe actuellement trois(3) partenaires, à savoir
deux(2) communes et un(1) département : - Blagnac (31)
-Toulouse (31)
- Conseil Général du Tarn et Garonne (82)
La ville de Salon-de- Provence s'est retirée de ce
réseau documentaire après avoir alimenté la base
documentaire pendant vingt (20) ans. Le Service de Documentation était
chargé de traiter les revues concernant la doctrine. Cette commune ne
collaborait que pour cette seule prestation offerte par SIPYLA. Avec les
opportunités offertes par l'Internet et le départ à la
retraite annoncé de la
documentaliste, la Mairie de Salon- de- Provence a jugé
inutile de travailler en réseau documentaire. Un problème de
budget aussi s'est posé et le Service de Documentation en a
été victime. Le budget alloué pour l'acquisition des
revues a sensiblement été revu à la baisse. L'unité
documentaire ne pouvait donc plus alimenter la base vu son fonds documentaire
diminué par sa taille et par son contenu même avec l'aide du
réseau documentaire. Les autorités n'ont pas voulu trouver un
remplaçant pour des raisons budgétaires. Elles ont estimé
que le service de documentation était inutile. Il a été
dissout au départ de ce gestionnaire de l'information en 2009 mais cela
s'est officialisé en Mai 2010.
Les communes (Toulouse, Blagnac) et le
département(Tarn-et-Garonne) sont deux collectivités
territoriales différentes de par leur nature et de par leur taille. La
commune demeure parmi les divisions administratives la circonscription la plus
petite en France alors que le département est à la fois une
circonscription administrative déconcentrée et une
circonscription électorale. Des réseaux documentaires se
créent généralement entre des zones géographiques
de même nature comme les communes d'une même communauté
d'agglomérations. Les membres de ce réseau documentaire sont
sortis de la généralité en se regroupant. Les agents de
ces Services de Documentation se communiquaient les informations avant la
création de ce réseau documentaire. Même s'il y a un
facteur qui les différencie, il n'a pas été une entrave
pour cette union. Leurs besoins documentaires étaient similaires comme
au niveau de l'agriculture avec les récoltes des paysans, les transports
avec la voie ferroviaire, l'éducation par le biais des
universités.
Dans la commune de Blagnac, l'entité de ce réseau
documentaire est le centre de documentation de la mairie de Blagnac. Il dispose
d'un fonds documentaire à
vocation interne, mais accessible au public. Des ouvrages de
référence comme les codes officiels, les recueils de
jurisprudence administrative, le Journal Officiel depuis 1900, ou encore des
revues spécialisées dans le domaine des collectivités
territoriales constituent la collection de ce centre de documentation. On peut
y consulter les données locales telles que le journal municipal, la
revue d'histoire locale, les procès-verbaux du conseil municipal, les
recueils des actes administratifs. Des informations sur le recensement et
concernant tous les secteurs d'activité de la ville sont
également disponibles. La taille de la ville induit l'existence d'un
centre documentaire.
Le représentant du réseau documentaire à
Toulouse demeure le service de documentation de la mairie. Avec les diverses
activités exercées au coeur de cette commune, la mairie de
Toulouse a jugé nécessaire de créer un centre de
documentation afin d'avoir une vision claire et de maitriser la gestion de
toutes les informations concernant les secteurs d'intervention de la ville. Le
Service de Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne
est le troisième membre de ce réseau documentaire.
La distribution des tâches est indispensable dans ce
réseau. Ayant tous le droit d'alimenter la base documentaire, les
membres veillent à assurer une relative polyvalence dans les
activités documentaires. La répartition de l'alimentation de la
base s'est faite suivant les quatre (4) types de textes qui ont permis de
définir un sous classement des documents édités. Rappelons
que le SIPYLA est le responsable du fonctionnement du réseau
documentaire. Les compétences et les appétences des membres de
l'équipe sont prises en compte dans l'attribution des tâches. Ce
syndicat mobilisera les compétences spécifiques que chaque
service documentaire aura pu
développer individuellement au fil des
expériences passées : connaissance d'un domaine
thématique, maîtrise d'une technique, documentaire ou non comme la
rédaction, la programmation html même d'un outil notamment
l'interrogation de banques de données. Le Service de documentation du
Conseil Général de Tarn-etGaronne est chargé de
gérer les revues traitant de la bibliographie. Quant au Service de
documentation de la ville de Blagnac, il s'occupe des périodiques de la
jurisprudence. Les documents qui ont comme thèmes, la législation
et la doctrine sont placés sous la responsabilité du Service de
documentation de la ville de Toulouse. D'après la dernière mise
à jour (04/08/2009) de la liste des revues exploitées, c'est
cette répartition qui est faite. Pour faciliter le travail de chaque
unité documentaire, un champ est réservé dans la base pour
mentionner la collectivité qui a traité le document.
1.4 Quels sont les problèmes et les enjeux de ce
réseau documentaire ?
Les difficultés sont apparues après un certain
temps de fonctionnement. L'alimentation de la base documentaire prend trop de
temps. Il s'agit surtout de la participation à des réunions et
bien souvent, de l'élaboration des travaux collectifs comme les
bulletins documentaires. Les rencontres (une fois par trimestre) pour
l'animation ou la coordination du réseau demeurent une des limites de ce
réseau documentaire même si elles étaient plus nombreuses
autrefois. Ce sont des séminaires qui n'aboutissent pas à des
accords. La préférence pour la technologie
des outils recale les objectifs. La difficulté
réside aussi dans la tendance à se tourner vers ce groupement
documentaire pour le règlement de tous les problèmes. Des
entités du réseau comme Toulouse veulent trouver toutes les
réponses aux questions posées au sein du réseau même
si la demande est interne au Service de Documentation concerné. Avec une
quinzaine de documentalistes, ce Service de Documentation est à la fois
le plus grand fournisseur et le plus grand demandeur d'informations de cette
base documentaire. Avec le retrait de Salon Provence, le Service de
Documentation de Toulouse a pris en charge la gestion des revues de la
doctrine. Cependant, cette unité documentaire sollicite très
souvent les composants du réseau documentaire pour les revues de la
bibliographie et de la jurisprudence. Le Service de Documentation du Conseil
Général de Tarn-et- Garonne répond à de nombreuses
demandes émanant de Toulouse. En dépit de toutes les tâches
que Toulouse accomplit, son unité documentaire bénéficie
largement des services du réseau. La production des documents internes
comme la synthèse documentaire est entrain de disparaître. Mais un
tel choix est-il souhaitable pour un Service de Documentation d'une ville ?
Avant de travailler en coopération, une unité documentaire est
appelée à effectuer des tâches documentaires internes. Les
documentalistes doivent veiller à la bonne marche de leur service avant
de s'ouvrir aux autres services de documentation. Signalons que le
réseau documentaire est un ensemble d'entités documentaires qui
s'associent selon des critères variés pour collaborer à
des objectifs communs. Mais une structure documentaire qui ne réalise
pas de produits documentaires internes mérite t- elle ce titre
d'entité documentaire ? Le privilège accordé par Toulouse
à ce réseau documentaire devient dans ce cas une source de
dysfonctionnement du Service de Documentation.
Le réseau documentaire semble opérationnel mais
il n'est pas optimal du point de vue de son fonctionnement. Le véritable
outil de travail commun de cette association documentaire demeure la base
documentaire. Un partage du travail et une ébauche de travail en
équipe ont permis à chacun des éléments du
réseau de se sentir responsable. Chaque membre bénéficie
du travail de ses collègues et les fait bénéficier du
sien. La richesse de cette mutualisation se résume en grande partie par
la richesse de la base de données. Le partage documentaire
dépasse le simple partage des acquisitions qui, à force
d'être mis en avant, a fini par faire l'effet de l'arbre qui cache la
forêt d'une telle coopération plus vaste. En se
répartissant les thèmes d'acquisition, les Services de
Documentation partenaires rationnalisent leurs dépenses en
évitant d'avoir à la fois les mêmes acquisitions dans
plusieurs unités. Ils élargissent leur offre documentaire et
créent des complémentarités, voire des
interdépendances, entre leurs collections. Depuis son origine, le
réseau documentaire a fonctionné avec les moyens mis à
disposition par les composants même si la ville de Toulouse a beaucoup
financé le développement du syndicat. Financièrement, ce
groupement documentaire dépendait aussi des prestations de services
à des non adhérents liées à la base de
données documentaires. Pour la consultation de la base de données
et le bulletin de documentation, l'abonnement s'élève à
quatre cent trente (430) euros mais pour le bulletin de documentation
seulement, ils doivent donner quatre vingt trois(83) euros pour
l'année.
Les membres partenaires de ce réseau utilisent cette base
documentaire commune. C'est l'instrument principal de ce groupement
documentaire.
Revues exploitées27
Titre de revue
|
Blagnac
|
Toulouse
|
CG82
|
Maires Ruraux de France 36000 communes
|
|
|
|
Administration
|
|
|
|
Actualité Juridique Droit Administratif
|
|
|
|
Actualité Juridique Fonctions Publiques
|
|
|
|
Archimag
|
|
|
|
Actualités Sociales Hebdomadaires
|
|
|
|
Actualités Sociale Hebdomadaires Magazine
|
|
|
|
Informations Administratives et Juridiques
|
|
|
|
Bulletin Juridique des Collectivités Locales
|
|
|
|
Bulletin de Jurisprudence de Droit de l'Urbanisme
|
|
|
|
Bulletin Officiel de la Comptabilité Publique
|
|
|
|
Bulletin Officiel du Ministère de l'Education
Nationale
|
|
|
|
Bulletin du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la
Vie associative
|
|
|
|
Cahiers de la Fonction Publique
|
|
|
|
Cahiers Français
|
|
|
|
2. Le Service de Documentation du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne dans le réseau documentaire
2.1 Quelle est sa place et quelles sont ses
activités au sein du réseau documentaire ?
Le Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne est chargé d'alimenter les revues de la
bibliographie. Il joue un rôle capital au sein du réseau. Il
est un des fournisseurs d'informations. Il reçoit de nombreuses
demandes
27 Annexe 5 : Liste des revues exploitées par
les différentes entités du réseau SIDOCA
d'informations émanant des autres membres. Il est le
dernier à adhérer à ce réseau documentaire. Il ne
fait pas partie des initiateurs. Il est actif en ce qui concerne l'alimentation
de la base documentaire du réseau. Les agents de cette unité
documentaire sont présents aux rencontres organisées sur la
révision du thésaurus, aux séances de réflexion sur
l'avenir du réseau et à diverses séances de travail.
L'équipe du Service de Documentation s'est mobilisée pour
contribuer à la modernisation, à l'harmonisation et au bon
fonctionnement du réseau. La taille de l'équipe et les nombreuses
tâches à effectuer à l'interne justifient l'attribution du
thème de la bibliographie. Les revues ne sont pas très nombreuses
par rapport à celles des autres thèmes. Le public de la structure
documentaire comme les élus trouve également un
intérêt à ces publications. L'acquisition des documents se
fait par le budget alloué au service par le Conseil
Général.
2.2 Quels sont ses problèmes dans ce réseau
documentaire ?
L'accroissement du volume de travail en raison de la
réalisation de tâches d'intérêt collectif est le
souci du Service de Documentation au sein de ce réseau. Les agents
passent beaucoup de temps à alimenter la base documentaire. Pour les
profils documentaires, les besoins communiqués par les usagers
s'intéressent le plus souvent à la bibliographie. Leur
réalisation prend beaucoup de temps. Sur le plan technique, de 1988
à 2005, la base documentaire était installée dans le
logiciel Flex de la société Logica. Le Service de Documentation
de même que toutes les autres
entités du réseau rencontraient beaucoup de
problèmes techniques. Il était devenu obsolète et son
évolution n'était pas assurée. L'utilisation de
l'interface professionnelle de la base documentaire était peu
instinctive. La navigation au sein de la base n'était pas aisée.
La qualité et la fréquence de la maintenance n'était pas
satisfaisante. Ces difficultés se sont atténuées depuis
2006 avec la mise en place du logiciel AIRS de la société
DIGITECH pour faire fonctionner la base. Des problèmes subsistent
toujours car elle n'est accessible qu'à travers l'Intranet du Conseil
Général et il n'est pas possible de l'exporter. Le Service de
Documentation utilise l'ancienne version de Wyse, matériel informatique
qui permet au service informatique d'administrer, de mettre à jour et de
maintenir plus facilement leurs postes de travail à partir d'un service
central. Avec cet outil, la connexion sur Internet et même sur l'Intranet
pour accéder à la base est parfois difficile.
3. Quels sont les outils et instruments du
réseau documentaire ?
3.1 La présentation
Le Service de Documentation de la Ville de Blagnac, le Service
de Documentation de la Ville de Toulouse de même que le Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne contribuent
à un traitement partagé de l'information administrative et
juridique par le biais de la base de données SIDOCA (Système
Intercollectivités de Documentation Administrative). Cette base a
été créée à l'initiative des services de
documentation des Villes de Blagnac et de Toulouse,
ainsi qu'à celle du Syndicat Intercommunal pour le
traitement de l'information dans la zone Pyrénées-Languedoc.
Depuis février 2004, certains documents sont accessibles en ligne. Le
SIPYLA en est la structure coordinatrice et le support technique. Cette base
documentaire traite toute l'information relative aux collectivités
territoriales notamment la législation, la doctrine, la jurisprudence de
même que la bibliographie de 1988 à nos jours. Elle est accessible
en ligne. SIDOCA fonctionne grâce au logiciel AIRS2
développé par la société DIGITECH. La base
génère à ce jour cent quatre vingt mille neuf cent cinq
(180 905) documents. Ils sont répartis selon les quatre(4) sous
thèmes de la base :
- neuf mille soixante neuf (9069) sur la bibliographie ;
- cent quatre mille six cent trente sept (104 637) sur la
doctrine ;
- dix sept mille trois cent quatre vingt cinq (17 385) sur la
jurisprudence ;
- quarante neuf mille huit cent quatorze (49 814) sur la
législation.
Pour se connecter à la base, il faut avoir un
identifiant et un mot de passe. La page d'accueil de la base est
organisée comme suit : la présentation de la base, le bulletin
SIDOCA, la liste des revues analysées, l'actualité locale,
nationale et internationale, la rubrique des abonnés pour s'identifier
et les conditions d'abonnement. Une
Présentation de la base
Actualités
Nombre mensuel des notices de la base
Rubrique de recherche simple
Un champ texte où il est demandé d'indiquer sa
requête apparait. Ce type de recherche au sein de la base SIDOCA porte
sur les champs titres, auteurs et/ou sujets. La recherche peut se faire en
texte intégral. Elle propose d'opérer une recherche que sur un
seul critère.
Rubrique Recherche experte
Ce mode de recherche aux utilisateurs, aux agents des membres
partenaires de la base d'effectuer la recherche sur la recherche sur des
ensembles de données. Le choix et la combinaison des opérateurs
booléens ET, OU, SANS facilitent ce type de recherche. La
mémorisation des requêtes de chaque utilisateur (durant la
connexion). La recherche experte, encore expérimentale, est
destinée à évoluer dans cette base La requête sur
l'ensemble de données "OBJET" ne couvre pas encore la totalité
des champs de la fiche OBJET.
Rubrique Recherche multicritère
Avec cette recherche multicritère, des recherches
complexes sont exécutées sur l'ensemble des produits
d'information du réseau SIDOCA. Elle se fait dans cette base par
mots-clés, dates, auteurs, titres de documents. La recherche pouvant
être exclusive, l'article, pour apparaître dans les
résultats de la recherche, doit avoir tous les mots-clés qui lui
sont liés. La recherche peut se faire par et/ou, les pages de
résultats présenteront les articles par nombres de mots
clés trouvés.
Avec un travail collaboratif, les entités du
réseau réalisent un bulletin bimensuel de documentation. Les
informations sont entrées dans la base de données tous
les quinze(15) jours sous forme de résumés analytiques issus
d'une sélection régulière
d'articles de revues, d'ouvrages ou de sites internet. Cette
sélection vise à obtenir une couverture aussi large que possible
de tous les sujets intéressant les collectivités territoriales.
Ces résumés sont indexés au moyen du thesaurus
thématique SIDOCA disponible en recherche documentaire.
Les notices sont organisées autour de seize (16) rubriques
de classement :
- Organisation administrative
- Collectivités territoriales/services publics
- Fonction publique
- Finances
- Elections/population/état civil/associations
- Propriété/assurances/responsabilité
- Marchés publics/ travaux publics / contrats
administratifs
- Police/ circulation/ transport/ sécurité
- Biens et équipements publics/ patrimoine
- Urbanisme/ habitat/ construction
- Hygiène/ environnement
- Social/ travail/ emploi
- Economie/aménagement
- Enseignement/sport/ culture/ loisirs
- Communication / informatique
- Actualité régionale
Il convient de signaler que quatre (4) types de textes
définissent un sous classement des documents édités.
- Législation : cette rubrique reprend les textes
législatifs et réglementaires ;
- Doctrine : cette rubrique comporte des articles, des
études, des commentaires, des projets de lois, des questions
écrites etc.
- Jurisprudence : cette rubrique regroupe les décisions
des différentes juridictions, qu'il s'agisse d'extraits ou de textes
intégraux ;
- Bibliographie : cette rubrique signale les acquisitions
d'ouvrages ou de brochures. Ces services de documentation collaborent dans
l'intérêt de leurs collectivités territoriales en utilisant
un même logiciel documentaire, en alimentant un catalogue commun, en
échangeant des informations, des documents et des savoirs-faire. Cette
collaboration s'est concrétisée à travers un
dépouillement partagé des périodiques. C'est ainsi que les
titres sont choisis en fonction des abonnements de chaque unité, les
articles retenus et indexés, en fonction des besoins de l'ensemble des
usagers des entités du réseau. Un thésaurus, disponible en
version papier et électronique a été
élaboré. Il est structuré, hiérarchisé et
normalisé, avec comme mission de concilier et de rendre harmonieux le
traitement documentaire des services de documentation du
réseau documentaire. Il est organisé en deux(2)
volumes (listes alphabétique et thématique, index
permuté). Des profils documentaires sont dégagés, des
questions permanentes sont exprimées dans un langage documentaire
définissant le champ d'intérêt des entités du
réseau. Tous les services de documentation du réseau l'utilisent
pour satisfaire les besoins de leurs usagers.
3.2 L'évaluation
L'ergonomie de la base est d'une grande qualité car
l'aspect général de l'interface professionnelle permet une
utilisation instinctive. La navigation au sein de la base est aisée. Les
deux aspects de la navigation rendent compte des fonctions d'applications
différentes. Le premier cas concerne la mise en oeuvre des
différents modes de recherche. Le deuxième cas concerne le
développement d'interfaces tirant parti de l'utilisation conjointe des
diverses rubriques. La recherche est possible sur tous les champs
indexés à la fois ou sur une sélection de champs
grâce aux masques de recherche. Il est possible d'utiliser des
opérateurs booléens (ET, OU, SAUF) et de proximité, de
comparaison et des parenthèses. Effectuer une recherche
multicritère permet de trouver des réponses pertinentes en
évitant le bruit et le silence. Par contre, la recherche experte est
compliquée pour les agents car elle exige une écriture plus
normalisée. La recherche simple donne plutôt du bruit
documentaire. Il est fréquent avec la recherche plein texte. On trouve
beaucoup de documents qui ne sont pas pertinents par rapport à la
question posée. Le thésaurus
est révisé chaque année. Chaque
descripteur possède un code alpha numérique qui correspond
à son emplacement dans l'arborescence du thésaurus. Avec le
lexique, la recherche peut se faire à l'aide d'un descripteur. Lors de
la recherche, si un terme correspond aux descripteurs du thésaurus, les
réponses s'affichent sinon il convient de le choisir dans la liste
proposée. Des renvois sont également effectués lorsqu'il
s'agit d'un terme générique vers un terme spécifique
(Affectation scolaire RENVOI à Carte scolaire/Direction
interministérielle ville RENVOI à Développement social
urbain). Ce thésaurus est jugé complexe par les entités du
réseau. La navigation dans le thésaurus est peu aisée. Les
règles strictes de combinaison de termes d'indexation interdisent une
trop grande liberté dans le choix de termes. Les relations entre les
descripteurs sont restreintes. Il n'existe pas de relations d'associatives. Les
descripteurs ne sont pas hiérarchisés par champs
sémantiques. Les significations des sigles sont indexées par les
abréviations (Direction Général Impôt SYN de DGI/
Direction Régionale Action Sanitaire Sociale SYN de DRAC). 28
C'est un thésaurus contrôlé. Le choix des mots-clés,
leur répartition dans le corps de la notice catalographique
(descripteurs, zone de titre, résumé) et leur adéquation
aux conditions d'utilisation (publics, harmonisation avec les autres documents
de la base) sont parfois à l'origine des phénomènes de
bruit ou de silence documentaires. Le thésaurus n'est pas
téléchargeable. Il n'est accessible que par le biais de la base
de données. Il est impossible d'utiliser la version électronique
pour traiter les revues dans une autre base documentaire.
28 Annexe 6 : Exemples sur le thésaurus
Pour la saisie d'informations, un grand nombre de champs comme
(Auteur, descripteurs, titre) entraîne parfois des masques complexes
à réaliser et une interface peu agréable.
Les champs de saisie des notices ne peuvent pas être
supprimés. On ne peut pas, non plus, en ajouter d'autres. Les
règles de saisie apparaissent lors de l'enregistrement de la notice.
Elles concernent la casse (majuscules, minuscules). Les choix de menus
déroulants avec des listes bloquées permettent aussi
d'éviter les ajouts. Les champs de saisie ne sont pas les mêmes
par rapport aux sous thèmes traités. Il est impossible
d'insérer de l'image avec un format autre que le PDF. Pour entrer une
notice contenant de l'image, le scanner et la conversion sous PDF deviennent
une obligation. La synchronisation de la base est impossible. SIDOCA ne peut
pas échanger des données et créer des catalogues
collectifs avec les autres bases de AIRS2.
La base documentaire fait actuellement l'objet d'une
réflexion en vue de son évolution au niveau de l'organisation des
données afin de permettre d'effectuer des inférences
(requêtes) sur celles-ci. Les membres du réseau tentent
d'améliorer les fonctionnalités dans le but de fluidifier les
échanges d'informations avec les professionnels de l'information
documentaire externes en offrant des outils d'échange de données
reposant sur des technologies actuelles.
3.3 Les préconisations
Le Pôle universitaire européen de Montpellier est
à l'origine de la création du réseau
Relais (Réseau en Languedoc Roussillon pour l'information
scientifique) en mai 1995. Il utilise un mode de développement
semblable à celui de Redoc. Il offre un point d'accès unique
aux catalogues de vingt(20) organismes soit plus de
cinquante(50) fonds documentaires spécialisés et quelques
catalogues de périodiques.29 Le nombre de
bases interrogeables est en constante évolution. Il
regroupe les accès aux ressources documentaires de la région et
propose d'en interroger plusieurs simultanément, selon la même
technologie que Redoc. Cette méthode est utopique pour le réseau
SIDOCA car il ne regroupe que trois(3) organismes documentaires des
collectivités territoriales. L'aspect exemplaire de ce pôle
réside dans la réflexion commune des groupes de travail autour de
l'accès aux documents électroniques primaires.
Etant un langage documentaire hiérarchisé et
normalisé qui a pour ambition d'harmoniser et de rendre cohérent
le traitement documentaire des services documentation des collectivités
territoriales, le thésaurus de l'Interdoc recouvre les domaines de
compétence des collectivités territoriales. Conçu pour les
conseils généraux, cet outil est régulièrement mis
à jour grâce aux travaux d'une commission ad hoc. Sa
sixième et dernière édition date de Mars 2010. Elle
comprend huit mille sept cent sept(8707) descripteurs et est organisée
en deux (2) volumes (listes alphabétique et thématique, index
permuté). Ils sont répartis en vingt et un (21) domaines :
- seize (16) domaines thématiques
hiérarchisés : administration, aménagement,
collectivités territoriales, communication, économie,
éducation, environnement,
29 Réseau en Languedoc Roussillon.
Bibliothèque Ouverte Montpellier. [en ligne], accessible à
l'adresse : www.bomlr.info/bomlr_guide.pdf . Ressource consultée
le 15 avril 2010.
finances, fonction publique, institutions publiques,
international, social, sport, transports, travail, urbanisme ;
- quatre(4) listes additionnelles : mots outils,
personnalités, organismes, appellations des lois et rapports,
- un (1) domaine géographie hiérarchisé.
Ce thésaurus permettra aux entités du
réseau documentaire de SIDOCA de travailler convenablement. Les
relations hiérarchiques entre un mot clé général
à signification large et un terme précis permettront aux membres
de ce réseau d'indexer avec harmonie les documents.
Relation administration usagers Formalité
administrative
TG (Terme Générique) Communication TG Relation
administration usagers TS (Terme Spécifique) Accueil du public
Formalité administrative
Des relations associatives peuvent aussi se faire en indiquant
à l'utilisateur d'autres descripteurs dont le sens est voisin et
proposant des passerelles entre les différents domaines.
Patrimoine architectural (dans le domaine CULTURE)
TA( Terme Associé) Architecture (dans le domaine
URBANISME)30
L'utilisation de ce thésaurus sera bénéfique
pour les Services de Documentation. Ils vont pouvoir faire appel à des
relations de synonymie en indiquant les descripteurs à utiliser par
rapport à des termes ayant le même sens, des concepts approchants.
Mairie EP (Employer Pour) Hôtel de ville
30 Interdoc Association des documentalistes de
collectivités territoriales. Thésaurus. [en ligne], accessible
à l'adresse :
http://www.interdoc.asso.fr/index.php,
Ressource consultée le 17 avril 2010-
Avec les listes thématiques, les difficultés
liées au choix des descripteurs pourront être
atténuées car ils seront hiérarchisés par domaines.
L'index permuté permettra de présenter les descripteurs dans
l'ordre alphabétique de chacun des termes les constituant. Ce
thésaurus apportera beaucoup d'améliorations dans les services et
rendra le réseau documentaire plus efficace. Quant au plan de
classement, tous les domaines couverts par la documentation d'un conseil
général sont organisés en dixsept (17) grands
thèmes puis sous thèmes. Il permet de favoriser les
échanges pratiques sur les problèmes professionnels
rencontrés par les documentalistes des collectivités
territoriales. Avec ce plan de classement, les documents des membres du
groupement documentaire de SIDOCA seront faciles à localiser dans leurs
fonds documentaires.
RERO a conservé l'architecture classique d'un serveur
central pour le catalogue collectif contenant les données communes
à l'ensemble des bibliothèques (catalogage formel,
classifications, indexation) et de serveurs locaux dans chacun des cantons
contenant les données locales, notamment les fichiers des lecteurs, les
transactions de prêt. L'originalité de la solution romande est
d'avoir adopté le même logiciel -VTLS- au niveau central comme
dans les sites locaux. Un module spécial permet la consultation par le
Web
http://www.rero.ch du catalogue
collectif comme des bases locales.31 Tous les serveurs utilisent le
système d'exploitation Unix, ainsi que le système de gestion de
base de données Oracle. L'utilisation de ce système en central et
en local facilitera le travail des collaborateurs du Service de
31 RERO. RERO, les bibliothèques de Suisse romande en
réseau, au service de toutes et tous. [en ligne], accessible par
l'adresse :
http://www.cuso.ch/institution/rero/
Ressource consultée le 20 avril 2010.
Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne. Le réseau romand cherche à optimiser le
catalogage notamment avec l'utilisation de réservoirs de notices. Ce qui
peut être un point remarquable pour le réseau SIDOCA, une fois
qu'il décide de s'en inspirer.
La priorité n'est pas de réaliser un catalogue
commun. L'idéal réside toutefois dans un guichet unique, beaucoup
plus aisé à consulter. Dans cette optique, les centres
documentaires évoluent vers le WEB et le protocole Z3950, ce dernier
permettant d'uniformiser les modes d'interrogation des catalogues.
Conclusion générale : Quels sont les
intérêts et les
directions d'activité du Service de
Documentation du
Conseil Général de Tarn- et- Garonne
?
Le Service de Documentation du Conseil Général
de Tarn-et Garonne a été créé dans les mêmes
conditions que toutes les unités documentaires des collectivités
territoriales. La principale raison d'être de ces structures
documentaires demeure la gestion de la documentation interne aux
collectivités territoriales. Au Conseil Général, la revue
de presse, la revue de sommaires et les dossiers documentaires sont
réalisés. Ces sont des produits documentaires
élaborés dans presque toutes les unités documentaires des
collectivités territoriales. Dans le cadre de ses acquisitions, ce
service tient compte aussi bien du public interne que du public externe. Les
élus et les agents du Conseil Général reconnaissent
l'utilité de cette structure documentaire. Le Service de Documentation
travaille en réseau, ce qui n'est pas le cas dans de nombreux conseils
généraux. Il fait partie d'un réseau documentaire
regroupant des communes. Sa participation au sein de ce réseau est
remarquable.
L'aspect essentiel de ce réseau documentaire est la
base de données. Elle est la pierre angulaire de ce groupement
documentaire. Toutes les tâches documentaires se font à partir de
cet outil (Recherche, Traitement, Elaboration du bulletin de documentation).
Cet instrument de travail génère le thésaurus, le moteur
de recherche même si les demandes de documents s'effectuent à
partir de la messagerie Outlook des Services de Documentation.
Pour améliorer ce réseau documentaire, il faut
une réflexion commune des groupes de travail afin de trouver des
décisions collégiales. Un thésaurus plus performant comme
celui de l'Interdoc demeure une priorité pour ce réseau
documentaire. Il pourra alors effectuer des relations hiérarchiques,
associatives entre les descripteurs et hiérarchiser les domaines
thématiques. Il aura aussi la possibilité de disposer d'un index
permuté. L'optimisation du catalogage avec l'utilisation de
réservoirs de
notices sera une solution pour récupérer les
notices si elles sont perdues accidentellement, c'est la même technologie
employée par le réseau romand.
Les entités du réseau SIDOCA sont conscientes de
l'ampleur des problèmes auxquels elles sont confrontées. Le
principal problème réside incontestablement dans les limites de
la base documentaire. Elle fait actuellement l'objet d'une réflexion en
vue de son évolution au niveau de l'organisation logique des
données afin de permettre d'effectuer des inférences
(requêtes) sur celles-ci. Les membres du réseau tentent
d'améliorer les fonctionnalités dans le but de fluidifier les
échanges d'informations avec les professionnels de l'information
documentaire externes en offrant des outils d'échange de données
reposant sur des technologies actuelles.32
L'union entre ce réseau documentaire et le Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne va être
rompue d'ici à un (1) an. Les autorités du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne ne comptent plus renouveler la
convention qui va arriver à expiration dans six(6) mois. Cette
décision a été influencée par le Service de
Documentation qui compte utiliser les outils de travail d'Interdoc. Il trouve
en effet, beaucoup d'avantages dans le thésaurus, le catalogue collectif
géré par le logiciel CADIC et les produits documentaires
élaborés par les membres de ce réseau. Cette rupture est
également due à la réinformatisation du Service de
Documentation avec le logiciel ALOES. Ce matériel informatique permet
à la structure documentaire de maîtriser la gestion de son fonds
documentaire. Avec toutes les opportunités qu'offrent ces deux solutions
envisagées, le maintien de la structure documentaire au sein de ce
réseau risque de s'avérer inutile, voire superflue car pouvant
même constituer une surcharge sur le plan informatique.
32 D'après l'entretien
téléphonique réalisé le 28 avril 2010 avec Mlle
Christiane RIVES, chef de Service de Documentation de Toulouse.
Avec le retrait de Salon de Provence et celui annoncé du
Service de Documentation de Tarn-et-Garonne, l'avenir de ce réseau est
compromis.
Bibliographie
Articles de périodiques
CHATRON, Gaston. « Information Scientifique et Technique et
réseaux
électroniques de le recherche : quels enjeux? », dans
Documentaliste, sciences de l'information, vol.30, n°3, 1993. p. 24-26.
DANSET, Françoise et MASSAL, Marie-Françoise.
« Le réseau documentaire du Val-d'Oise », dans Bulletin des
bibliothèques de France, n° 2, 1996. p.12-14.
DUJOL, Anne. « L'avenir de la coopération entre
bibliothèques », dans Bulletin des Bibliothèques de France,
1999, n° 6, p. 99-100.
DUJOL, Anne. « Créer de véritables
réseaux documentaires », dans Bulletin des Bibliothèques de
France, 1999, n°6, p.100-101.
PELLE, Françoise). « Le schéma directeur
informatique des réseaux de bibliothèques universitaires »,
dans Bulletin des Bibliothèques de France, 1994, n 1, p. 24-27.
PEZERIL, Michel. « Sibil = un réseau, une base, un
système », dans Bulletin d'informations de l'ABF, n°150, 1991,
p. 93-100.
Ouvrages
ACCART, Jean-Philippe et RHETY, Marie-Pierre. Le métier de
documentaliste. Paris : Editions du Cercle de la librairie, 1999. 382 p.
BOURDIN, Joseph et LENARD Michèle. Recherche
documentaire et gestion de bibliothèque, un logiciel unique ? L'offre du
marché. Paris : ADBS, 1994. 338 p. (Sciences de l'information,
études et techniques).
BOUTON, Pascale. Gestion de l'information et de la communication
dans les collectivités. Voiron : Ed. de La Lettre du Cadre Territorial,
2002. 196 p.
CHAUMIER, Jacques. Les techniques documentaires - 7ème
éd. corr. - Paris : Presses universitaires de France, 1994. - 125 p. ;
18 cm. - (Que sais-je ? ; 1419)
CHEVALIER, Bernard et DORE Dominique. Guide pour la gestion d'un
centre d'information documentaire. Paris : ADBS, 1995. 270 p.
OHNET, Jean-Marc. Histoire de la décentralisation
française. Paris : Librairie générale française,
1996.145 p.
PELOU, Pierre et VUILLEMIN, Alain. Les nouvelles technologies de
la documentation et de l'information. Paris: La Documentation française,
1985. - 496p.
Ressources électroniques
Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information
et des Bibliothèques. Un réseau documentaire anglais Hatrics. [en
ligne], accessible à l'adresse :
http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-brut-30630.Ressource
consultée le 07 avril 2010.
Réseau en Languedoc Roussillon. Bibliothèque
Ouverte Montpellier. [en ligne], accessible à l'adresse :
www.bomlr.info/bomlr_guide.pdf . Ressource consultée le 15 avril
2010.
Interdoc Association des documentalistes de collectivités
territoriales. Thésaurus. [en ligne], accessible à l'adresse :
http://www.interdoc.asso.fr/index.php,
Ressource consultée le 17 avril 2010.
RERO. RERO, les bibliothèques de Suisse romande en
réseau, au service de toutes et tous. [en ligne], accessible par
l'adresse :
http://www.cuso.ch/institution/rero/
Ressource consultée le 20 avril 2010.
SIPYLA. Présentation du syndicat. [en ligne], accessible
à l'adresse :
http://www.sipyla.fr/menuold021.html.
Ressource consultée le 25 Avril 2010.
Conseil Général de Tarn-et-Garonne. Histoire du
département.[en ligne], accessible à l'adresse
http://www.cg82.fr/?page=decisions&action=rubrique&id=74.
Ressource consultée le 25 décembre 2009.
Direction générale de l'administration et de la
fonction publique. Textes de référence.[en ligne], accessible
à l'adresse
http://www.fonctionpublique.gouv.fr/article611.html.
Ressource consultée le 14 février 2010.
Table des matières
Introduction 9
Première partie : Historique et finalités
du réseau documentaire des collectivités territoriales
.11
Chapitre I : La naissance des collectivités
territoriales ..12
1. Le rappel des étapes importantes de la
décentralisation en France 12
2. Les compétences transférées aux
collectivités territoriales 13
Chapitre II : La fonction documentaire dans les
collectivités territoriale 15
1. Pourquoi des Services de Documentation des
collectivités territoriales ? 16
3. Les choix de rattachement administratif de la Fonction
Documentaire dans les collectivités territoriales 18 2.1 Le
rattachement à la Direction générale des services/ au
secrétariat
général 19
2.2 Le rattachement à la Direction des moyens
généraux 20
2.3 Le rattachement à la Direction de la communication
..20
2.4 Le rattachement à la Direction des systèmes
d'information / services
informatiques 21
2.5 Autres rattachements possibles ..22
3. Pourquoi travailler en réseau documentaire ? 23
4. Quelles sont les conditions préalables à la
mise en place du réseau documentaire ? 28
Deuxième partie : Le Conseil Général
de Tarn-et-Garonne et son Service de Documentation 32
Chapitre I : La présentation du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne...33
Chapitre II : La présentation du Service de
Documentation ..36
1. Les domaines d'information pertinents et le fonds documentaire
du Service
de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne
|
37
|
1.1 L'actualité générale et politique
|
.38
|
1.2 L'information juridique
|
39
|
1.3 L'information statistique
|
41
|
1.4 L'information économique
|
42
|
1.5 L'information géographique
|
.43
|
1.6 L'information communautaire
|
..44
|
1.7 L'information statutaire
|
45
|
2. La place et les moyens du Service de Documentation au sein du
Conseil Général de Tarn-et-Garonne .46
3. Les services et les activités du Service de
Documentation du Conseil Général
de Tarn-et-Garonne 49
3.1 Quels sont les utilisateurs et leurs besoins documentaires ?
49
3.1.1 Les utilisateurs internes aux attentes
hétérogènes ..49
3.1.2 Le public externe difficile à identifier 51
3.2 Quels sont les produits documentaires du Service de
Documentation ? 55
3.2.1 La revue de presse 55
3.2.2 La revue de sommaires 57
3.2.3 Les dossiers documentaires .58
Troisième partie : Pourquoi participer à un
réseau documentaire et comment en tirer profit au mieux ? 60
Chapitre I : Mise en perspective : Présentation
des réseaux documentaires de collectivités territoriales
61
1. Quelques exemples de réseaux documentaires de
collectivités territoriales en
France 61
3. Quelques exemples de réseaux documentaires de
collectivités en Europe 67
Chapitre II : Le cas du Service de Documentation du
Conseil Général de Tarn- et- Garonne et son réseau
73
1. Historique 73
1.1 Quel est le nom du réseau et quelles sont les
conditions de création ? 73
1.2 L'origine de ce réseau documentaire 74
1.3 Quels sont les acteurs de ce réseau documentaire ?
75
1.4 Quels sont les problèmes et les enjeux de ce
réseau documentaire ? 78
4. Le Service de Documentation du Conseil Général
de Tarn-et-Garonne dans le réseau documentaire 82 4.1 Quelle est sa
place et quelles sont ses activités au sein du réseau
documentaire ? 82
4.2 Quels sont ses problèmes dans ce réseau
documentaire ? 83
5. Quels sont les outils et instruments du réseau
documentaire ? ...84
3.4 La présentation 84
3.5 L'évaluation 92
3.6 Les préconisations ..95
Conclusion générale : Quels sont les
intérêts et les directions d'activité du Service de
Documentation du Conseil Général de
Tarn- et- Garonne ? 99
Bibliographie 102
Table des matières ...106
Annexes 110
Annexe 1 : Organigramme du Conseil
Général de Tarn-et-Garonne
Annexe 2 : Questionnaire auprès des usagers du
Service de Documentation du Conseil Général de
Tarn-et-Garonne
Annexe 3 : Grille de classement du Service de
Documentation du Conseil Général de Tarn-et-Garonne
Annexe 4 : Norme d'écriture de la base
documentaire SIDOCA
Annexe 5 : Liste des revues exploitées par les
entités du réseau SIDOCA Annexe 6 : Exemples sur le
thésaurus
|