2.3.6. Cénomanien-Turonien
Il s'agit de calcaires argileux disposé en petits
lits minces blanchâtres, un peu crayeux (Burollet, 1951). C'est
l'affleurement le plus ancien du secteur d'El Alia, il appartient au
Cénomanien inférieur.
2.3.7. Sénonien
Les principaux affleurements du Sénonien sont
situés aussi à El Alia et djebel Sfaia (au sudest du forage El
Haroun). Ils sont constitués de deux ensembles lithologiques : le
premier, à dominance marneuse, correspond au Sénonien
supérieur et au Campanien basal, alors que le deuxième, à
dominance calcaire, correspond au Campanien supérieur (Burollet,
1951).
2.3.8. Campanien Maestrichtien (Formation Abiod)
A l'affleurement la formation Abiod dans le secteur n'est
pas décrite mais en profondeur, elle fut un objectif primaire dans le
creusement du puits UTQ1. Elle se présente sous forme de calcaires
dolomitiques sur 11m d'épaisseur entre 1389 et 1378 m en discordance
entre le Trias et le Miocène supérieur, probablement sous l'effet
d'érosion. Car au puits GMT1, la formation Abiod se présente sous
forme d'une dalle de calcaire massif blanc, parfois argileux, épaisse de
115 m.
Au Crétacé, la sédimentation est
à dominance argilo-carbonatée attestant un milieu beau-coup plus
profond «Sillon tunisien ». Cette période se distingue
également par d'importantes variations d'épaisseurs pourraient
être engendrées par le jeu des failles majeures existantes dans la
région. Cette relation entre la tectonique et la sédimentation de
la plate-forme créta-
cée qui a fait l'objet de plusieurs travaux. (Chihi
et al. 1984 ; Dlala, 1984 Ben Ayed, 1986 ; Chihi, 1995 ; Dlala, 1995 ;
Boutib, 1998)
2.3.9. Maastrichtien Paléocène
Le passage crétacé tertiaire est connu sous
le terme de «marnes de transition» attribué au Maestrichtien
Paléocène ou argiles d'El Haria. Elles sont grises, parfois grise
a gris noir ou brunâtres, avec par endroits de grosses concrétions
calcaires; au sommet la série s'enrichit de bancs de calcaires argileux
en alternance avec des marnes. Elle est décrite à El Alia, au
djebel Touahine, est de l'ordre de 215m. (Burollet, 1951)
Au djebel Sfaia, dans le secteur de Kechabta, les marnes
du Paléocène affleurent en surface; elles sont rarement
cachées par des éboulis superficiels peu épais, mais,
elles ont pu être étudiées à la suite des trous
à la tarière effectués par A. Lombard, M. Suess.(Burollet,
1951)
Au puits El Haroun-3 (fig18), foré dans la partie
nord-ouest du bassin de Kechabta-Messeftine, (le Paléocène est
traversé entre 2000 et 2856,6 m de profondeur). La lithologie est
essentiellement constituée d'alternances de marnes grisâtres
à noirâtres parfois rougeâtres et de calcaires gris clair,
avec l'existence par endroits de la calcite, de la pyrite, de glauconie et de
sel gemme. Les mêmes observations sont décrites dans le puits EL
Haroun-1(fig19).
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25 juin 2009
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Figure 18 : log lithologique du forage El Haroun
3.
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Figure 19 : log lithologique du forage El Haroun
1.
pale
t m
Recherche de sites de stockage de gaz au Nord -Est de la
Tunisie
2009
2.4. Paléogène
2.4.1. Eocène inférieur à moyen
(Bou Dabbous-El Garia)
2.4.4.1. En affleurement
La région d'El Alia et de Metline, l'Eocène
inférieur est formé de calcaire légèrement argileux
blanc à blanc jaunâtre, à aspect parfois crayeux, laissant
une trace blanche au toucher. Il est cependant massif dans certains bancs, et
souvent très dur. Certains lits sont glauconieux
(Burollet, 1951).
Au djebel Touahine l'épaisseur de l'eocène
inférieur à moyen est de l'ordre de 40 m, il est formé de
calcaires marneux très fins.
Au djebel Sfaia, dans le massif de Kechabta
l'eocène inférieur à moyen présente un aspect
différent : il est marno-calcaire à la base, parfois un peu
glauconieux et plus massive et cristalline vers le haut.
2.4.4.2. En subsurface
Au puits d'El Haroun-3 (fig.18), la série est
épaisse de 32 m et elle est formée essentiellement d'alternances
de calcaires et de marno-calcaires gris foncé avec présence de
pyrite. Dans le puits UTQ1 (fig.15), la série est totalement absente
(fig. 14). Cette variation peut être expliquée soit par une
tectonique synsédimentaire soit par la présence de structures
hautes au moment du dépôt ce qui a provoqué le non
dépôt ou un dépôt réduit.
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