O. INTRODUCTION
L'infection urinaire (I.U) est définie par la
présence dans les urines des germes et des leucocytes en nombre
anormalement élevé. Elle peut être localisée au bas
de l'appareil urinaire ou même au tissu rénal (1,2). Le seuil de
présence des germes est supérieur ou égal à
105germes/ml et celui des leucocytes à plus de 103
leucocytes/ml.
Du point de vue localisation, Il existe 2 types d'infection
urinaire : l'infection urinaire haute (touchant le rein) et l'infection
urinaire basse, appelée également cystite (inflammation de la
vessie).
Les infections urinaires (I.U) figurent au second plan des
infections bactériennes de l'enfant en fréquence, après
celles des voies respiratoires (1, 2, 4,7). Pendant la première
année de vie, elles surviennent plus souvent chez le garçon, mais
après l'âge de un an, elles prédominent chez les
filles(1,2,13) .Au cours de l'enfance, 3 à 8% des filles et 1à
2 % des garçons présentent une infection urinaire(1,2,5,11,14).
Chez la fille de moins de deux ans, les infections urinaires seraient
responsables d'environ 8% des fièvres sans foyer infectieux
évidant à l'examen (2, 4,5).
Le rôle du reflux vesico urétéral (RVU) est
controversé ; il n'ya pas de données prouvant que le RVU
majore le risque global d'infection urinaire, mais il augmenterait la
probabilité de faire une pyélonéphrite plutôt qu'une
infection urinaire basse(1,2).
Une étude sur « Epidémiologie de
l'infection urinaire chez l'enfant à Marrakech » entre mars 2005 et
mars 2009 chez les enfants âges de 1 mois à 15 ans montre que les
germes en cause sont E. coli dans 72% des cas, suivis de Klebsiella 14% et de
Protéus mirabilis 5,8% ;l'étude de la sensibilité des
germes aux antibiotiques montre que la majorité des germes isolés
résiste à l'amoxicilline avec un taux dépassant 2/3 des
cas récencés. Les céphalosporines de 3ème
génération et les aminosides gardent leurs efficacités sur
la majorité des germes isolés. Le
triméthoprime-sulfaméthoxazole reste actif sur E. coli dans
54,4%des cas. (8)
Une étude menée à Kisangani en RDC, dans la
zone de santé de Kabondo démontre que le taux de
mortalité concernant les infections urinaires chez les enfants de moins
de douze ans est de 8,5% (6) contrairement à l'étude de
BIYANGA(6) qui enregistre un taux de mortalité lié a l'infection
urinaire à 11%.
1. Problématique
La bactériurie de l'infection urinaire peut donner au
comptage un nombre entre 102 et 104 ; en ce moment
il faut revoir l'anamnèse et si une antibiothérapie a
été administrée ultérieurement, penser à une
réponse faible du germe au traitement donné.
L'infection urinaire (IU) est fréquente chez l'enfant.
Elle touche plus fréquemment la fille que le garçon (3 pour 1)
bien que cette proportion soit inversée pendant la première
année de la vie(1,2).Elle est la deuxième cause des consultations
en pédiatrie après les infections des voies respiratoires (1, 2,
4,7).
Dans 40% des cas d'infections urinaires, il existe une
lésion causale précise, facteur de risque de
détérioration rénale et dans ce pourcentage de patients,
il s'agit dans un cas sur deux d'un reflux
vésico-urétéral. (1, 2,15)
L'infection urinaire chez l'enfant présente des
particularités par rapport à l'adulte ; Les signes sont en
général très pauvres.
Le taux de morbidité est de 15 % et celui de
mortalité est de 9% à l'hôpital pédiatrique de
kalembe lembe (3) alors que le taux de la mortalité concernant les
infections urinaires chez les enfants de moins de douze ans a été
de 8,5% à Kisangani, dans la zone de santé de Kabondo (6) et de
11% à HGR/ Mangombo (6)
Les infections d'une manière générale, en
RDC, occupent la première place dans la mortalité avec 31,1% des
cas et parmi elles, l'infection urinaire occupe la 2emeplace avec
une prévalence de 6% après le paludisme 8% (6)
Une incidence faible de l'IVU a été
démontrée dans notre milieu a cause de la prescription abusive
des antibiotiques et du fait que le médecin accorde peu
d'intérêt à suspecter l'IVU à partir des
symptômes peu spécifique (Binda et coll., 1990).
Les diagnostics erronés, non fondés sur des
cultures d'urines quantitatives, ou fondés sur des cultures d'urines
prélevées selon une technique inappropriée sont
fréquents ; ils entraînent une médicalisation
inopportune, c'est pourquoi Il est important d'établir un diagnostic de
certitude, car une infection urinaire prouvée requiert des explorations
et un suivi particuliers.
Par son incidence, son polymorphisme clinique, sa gravité
potentielle, la difficulté de réalisée l'ECBU chez
l'enfant et la fréquence des anomalies urologiques sous-jacentes,
l'infection urinaire reste un problème majeur en pédiatrie .Ce
constat a motivé le choix de notre sujet à HSLK et nous nous
sommes assignés les objectifs suivants :
1 .1. Objectif général
Améliorer la prise en charge de l'enfant souffrant de
l'infection urinaire en vue de réduire le taux de mortalité
liée a cette morbidité.
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