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Prise en charge des infections urinaires chez les enfants de 0 à  10 ans, durant l'année 2010

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par Belarmain Mankulu mbala
Kongo - Docteur en médecine, chirurgie et accouchement 2011
  

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O. INTRODUCTION

L'infection urinaire (I.U) est définie par la présence dans les urines des germes et des leucocytes en nombre anormalement élevé. Elle peut être localisée au bas de l'appareil urinaire ou même au tissu rénal (1,2). Le seuil de présence des germes est supérieur ou égal à 105germes/ml et celui des leucocytes à plus de 103 leucocytes/ml.

Du point de vue localisation, Il existe 2 types d'infection urinaire : l'infection urinaire haute (touchant le rein) et l'infection urinaire basse, appelée également cystite (inflammation de la vessie).

Les infections urinaires (I.U) figurent au second plan des infections bactériennes de l'enfant en fréquence, après celles des voies respiratoires (1, 2, 4,7). Pendant la première année de vie, elles surviennent plus souvent chez le garçon, mais après l'âge de un an, elles prédominent chez les filles(1,2,13) .Au cours de l'enfance, 3 à 8% des filles et 1à 2 % des garçons présentent une infection urinaire(1,2,5,11,14). Chez la fille de moins de deux ans, les infections urinaires seraient responsables d'environ 8% des fièvres sans foyer infectieux évidant à l'examen (2, 4,5).

Le rôle du reflux vesico urétéral (RVU) est controversé ; il n'ya pas de données prouvant que le RVU majore le risque global d'infection urinaire, mais il augmenterait la probabilité de faire une pyélonéphrite plutôt qu'une infection urinaire basse(1,2).

Une étude sur « Epidémiologie de l'infection urinaire chez l'enfant à Marrakech » entre mars 2005 et mars 2009 chez les enfants âges de 1 mois à 15 ans montre que les germes en cause sont E. coli dans 72% des cas, suivis de Klebsiella 14% et de Protéus mirabilis 5,8% ;l'étude de la sensibilité des germes aux antibiotiques montre que la majorité des germes isolés résiste à l'amoxicilline avec un taux dépassant 2/3 des cas récencés. Les céphalosporines de 3ème génération et les aminosides gardent leurs efficacités sur la majorité des germes isolés. Le triméthoprime-sulfaméthoxazole reste actif sur E. coli dans 54,4%des cas. (8)

Une étude menée à Kisangani en RDC, dans la zone de santé de Kabondo démontre que le taux de mortalité concernant les infections urinaires chez les enfants de moins de douze ans est de 8,5% (6) contrairement à l'étude de BIYANGA(6) qui enregistre un taux de mortalité lié a l'infection urinaire à 11%.

1. Problématique

La bactériurie de l'infection urinaire peut donner au comptage un nombre entre 102 et 104 ; en ce moment il faut revoir l'anamnèse et si une antibiothérapie a été administrée ultérieurement, penser à une réponse faible du germe au traitement donné.

L'infection urinaire (IU) est fréquente chez l'enfant. Elle touche plus fréquemment la fille que le garçon (3 pour 1) bien que cette proportion soit inversée pendant la première année de la vie(1,2).Elle est la deuxième cause des consultations en pédiatrie après les infections des voies respiratoires (1, 2, 4,7).

Dans 40% des cas d'infections urinaires, il existe une lésion causale précise, facteur de risque de détérioration rénale et dans ce pourcentage de patients, il s'agit dans un cas sur deux d'un reflux vésico-urétéral. (1, 2,15)

L'infection urinaire chez l'enfant présente des particularités par rapport à l'adulte ; Les signes sont en général très pauvres.

Le taux de morbidité est de 15 % et celui de mortalité est de 9% à l'hôpital pédiatrique de kalembe lembe (3) alors que le taux de la mortalité concernant les infections urinaires chez les enfants de moins de douze ans a été de 8,5% à Kisangani, dans la zone de santé de Kabondo (6) et de 11% à HGR/ Mangombo (6)

Les infections d'une manière générale, en RDC, occupent la première place dans la mortalité avec 31,1% des cas et parmi elles, l'infection urinaire occupe la 2emeplace avec une prévalence de 6% après le paludisme 8% (6)

Une incidence faible de l'IVU a été démontrée dans notre milieu a cause de la prescription abusive des antibiotiques et du fait que le médecin accorde peu d'intérêt à suspecter l'IVU à partir des symptômes peu spécifique (Binda et coll., 1990).

Les diagnostics erronés, non fondés sur des cultures d'urines quantitatives, ou fondés sur des cultures d'urines prélevées selon une technique inappropriée sont fréquents ; ils entraînent une médicalisation inopportune, c'est pourquoi Il est important d'établir un diagnostic de certitude, car une infection urinaire prouvée requiert des explorations et un suivi particuliers.

Par son incidence, son polymorphisme clinique, sa gravité potentielle, la difficulté de réalisée l'ECBU chez l'enfant et la fréquence des anomalies urologiques sous-jacentes, l'infection urinaire reste un problème majeur en pédiatrie .Ce constat a motivé le choix de notre sujet à HSLK et nous nous sommes assignés les objectifs suivants :

1 .1. Objectif général

Améliorer la prise en charge de l'enfant souffrant de l'infection urinaire en vue de réduire le taux de mortalité liée a cette morbidité.

1.2. Objectifs spécifiques

Ø Déterminer la fréquence de l'infection urinaire chez l'enfant de 0 à 10 ans à l'HSLK.

Ø Déterminer l'âge et le sexe des enfants avec I.U.

Ø Etudier la symptomatologie et les signes cliniques en rapport avec l'infection urinaire.

Ø Identifier le profil bactériologique des infections urinaires durant la période d'étude.

Ø Evaluer le schéma thérapeutique donné à l'HSLK durant la période d'étude.

Ø Déterminer l'évolution de la maladie après le traitement.

2. Intérêt du travail

Fournir des données obtenues au clinicien pour qu'il puisse améliorer la qualité de la prise en charge thérapeutique des enfants avec infection urinaire.

Ière PARTIE : GENERALITE SUR LES INFECTIONS URINAIRES

I. 1. DEFINITION

L'infection urinaire est définie par la présence dans les urines des germes et des leucocytes en nombre anormalement élevé .Elle peut être localisée au bas de l'appareil urinaire (à partir de la vessie) ou même au tissu rénal. Le seuil de présence des germes supérieur ou égal a 105 germe/ml ; leucocytes à plus de 103 leucocytes/ml. Cette bactériurie peut donner au comptage un nombre entre 102 et 104 : il faut revoir l'anamnèse, si une antibiothérapie a été administré antérieurement penser à une non réponse du germe au traitement qui donne ce taux moindre

I .2 . EPIDEMIOLOGIE

Ø Les infections urinaires représentent la deuxième cause d'infection chez l'enfant après les Infections respiratoires (1, 2, 4,7,)

Ø .Avant l'âge de 1 an, 2,5 % des garçons et 0,5 % des filles ont une infection urinaire.

Ø Après un an, elle survient chez 0,2 % des garçons et chez 1 à 3,5 % des filles (1, 2, 5,13).

Ø Globalement, avant 11 ans, 1 % des garçons et 3 % des filles ont une infection urinaire.

Ø L'infection urinaire est par ailleurs un des modes de révélation principaux des uropathies malformatives.

1.3 PRINCIPAUX AGENTS ETIOLOGIQUES

Toute infection urinaire haute nécessite des investigations complémentaires à la recherche d'une uropathie malformative. 50 % des IU du nourrisson révèlent une uropathie malformative obstructive et/ou refluant. Escherichia Coli est le germe prédominant, puisqu'il est rencontré dans 70 à 90 % des cas.

Proteus Mirabilis arrive en deuxième position avec 5 à 10 % des cas, puis on trouve de façon plus rare les germes suivants : klebsielles (4 à 8 %), entérocoque (2 à 4 %), pyocyanique, staphylocoque, citobacter.

I. 4 PHYSIOPATHOLOGIE

Ø L'infection urinaire (IU) se fait par voie ascendante dans la plupart des cas.

Ø Les facteurs favorisants sont les suivants : mauvaise hygiène périnéale, urètre féminin court, Phimosis, infection prépuciale, présence d'oxyures,...

Ø Une stase urinaire provoquée par des mictions rares ou incomplètes peut transformer une contamination bactérienne transitoire en une infection bactérienne vraie.

Ø Les bactéries responsables d'IU font partie de la flore fécale normale, la colonisation péri Urétrale apparaissant comme une étape nécessaire à la survenue de l'infection.

Ø Les souches d'E. Coli incriminées ont des caractéristiques spécifiques qui contribuent à leur Pathogénicité : elles ont une affinité élevée pour les cellules uro-épithéliales liée à la présence des protéines filamenteuses appelées fimbriae, ou pili.

I.5 CLINIQUE

Les signes sont en général très pauvres et ce d'autant que l'enfant est plus jeune. Les manifestations cliniques varient selon qu'il s'agit d'une infection urinaire haute (pyélonéphrite), d'une infection urinaire basse (cystite) ou d'une bactériurie asymptomatique. La présentation clinique des infections urinaires varie selon l'âge .la fièvre, souvent isolée, est le mode de présentation le plus commun chez les jeunes enfants (1, 2,7). plus celui-ci avance en âge ,plus il se plaint de symptômes orientant plus spécifiquement vers le tractus urinaire .Outre la fièvre ,chacune des manifestations cliniques suivantes peut survenir , seule ou en association: brûlures mictionnelles, miction impérieuse , pollakiurie , dysurie, rétention urinaire à douleur abdominale ou lombaire et hématurie.

Les symptômes urinaires sans fièvre évoquent surtout une cystite et lorsque la douleur abdominale ou lombaire est associée à la fièvre cela suggère plutôt une pyélonéphrite. Chez le nouveau né et le nourrisson, on peut aussi observer de l'anoxie, des vomissements, de la diarrhée ou, plus rarement, un ictère cholestatique et un retard de croissance pondérale.

I .6 DEMARCHE DIAGNOSTIQUE

Il est important d'établir un diagnostic de certitude, car une infection urinaire prouvée requiert des explorations et un suivi particuliers. Les diagnostics erronés, non fondés sur des cultures d'urines quantitatives, ou fondés sur des cultures d'urines prélevées selon une technique inappropriée sont fréquents ; ils entrainent une médicalisation inopportune.

A/ Diagnostic positif de l'infection urinaire

1. Critères de Kass

Ø Le diagnostic de certitude repose sur les critères de Kass : Leucocyturie = 104 leucocytes/ml.

Ø Bactériurie = 105 germes /ml pour un seul germe.

Recueil des urines

Il doit être réalisé de façon rigoureuse après désinfection de la région péri-urétrale. Il se fera à l'aide d'une poche chez le petit enfant, laissée en place au maximum 30 minutes, ou au milieu du jet chez l'enfant plus grand. La ponction sus-pubienne ou le prélèvement par sondage sont réservés à des cas particuliers.

Les urines gardées à 4 °C doivent ensuite être acheminées dans les quatre heures au laboratoire. La rigueur du prélèvement des urines et la réalisation de l'examen sont essentielles ainsi que l'analyse critique des résultats en fonction du tableau clinique.

2. Bandelettes urinaires

Les tests à la bandelette sont des tests de dépistage fiables et rapides pour le clinicien. Elles présentent un intérêt en cas de doute diagnostique, permettant de n'envoyer au laboratoire que des urines suspectes.

a) Principe

Ce principe repose sur la mise en évidence sur urines fraîches de l'existence de leucocytes et de nitrites ; La détection de la leucocyturie se fait par dosage de la leucocyte-estérase. La lecture se fait à température ambiante après 2 minutes. La détection des nitrites est fondée sur la transformation des nitrates en nitrites par les bactéries possédant une nitrate-réductase. Ce test est négatif avec le streptocoque D, le pyocyanique, le protéus.

b) Résultats

Ø Ces tests en association présentent une bonne spécificité avec une valeur prédictive négative de 98 % et une valeur prédictive positive de 30 à 40 %.

Ø En pratique, en cas de négativité de ces deux tests, le diagnostic d'infection urinaire est Improbable. En cas de positivité, ils permettent d'évoquer fortement une infection urinaire

3. Bactériologie

Examen cyto bactériologie des urines (ECBU) est indispensable pour confirmer le diagnostic d'infection urinaire, pour identifier le germe et guider l'antibiothérapie.

Escherichia Coli est le germe prédominant, puisqu'il est rencontré dans 70 à 90 % des cas. Proteus Mirabilis arrive en deuxième position avec 5 à 10 % des cas, puis on trouve de façon plus rare les germes suivants : klebsielles (4 à 8 %), entérocoque (2 à 4 %), pyocyanique, staphylocoque, citrobacter.

4. Sensibilité aux antibiotiques du colibacille

Ø Dans une enquête réalisée en 1996, (2) 54 % des souches étaient résistantes à l'ampicilline et à l'amoxycilline, 39 % à l'association amoxycilline + acide clavulanique, 44 % aux céphalosporines de 1ère génération, moins de 1 % aux céphalosporines de 3e génération, 24 % à l'association triméthoprime + sulfaméthoxazole, moins de 2 % à la gentamicine et à la Nétromicine, moins de 1 % aux fluoroquinolones.

Ø On peut en conclure que l'amoxycilline et l'association amoxycilline + acide clavulanique ne peuvent plus être utilisés en 1re intention pour le traitement d'une pyélonéphrite aiguë de l'enfant.

5. Cas particuliers

a) Leucocyturie sans germes

Elle est plus fréquente en cas d'Infection urinaire décapitée ; en cas de tuberculose rénale chez l'enfant elle est rarissime.

b) Bactériurie sans leucocyturie

C'est la bactériurie asymptomatique rencontrée surtout chez la petite fille.

c) Bactériurie < 105 /ml

C'est le synonyme de souillure, sauf si :

Ø Le temps de stagnation vésical est trop court (il doit y avoir un temps de 4 heures entre 2 mictions chez le grand enfant).

Ø L'admission d'un traitement fait d'antibiotique avant le prélèvement.

Ø La présence d'antiseptique dans l'urine.

Ø La polyurie importante.

B/ Diagnostic topographique

Ø La distinction entre IU hautes fébriles (pyélonéphrites) et IU basses (cystite) est fondamentale compte tenu des risques aigus et chroniques associés aux infections urinaires hautes.

Ø Aucun argument formel ne permet de distinguer chez l'enfant les IU hautes des IU basses. En pratique, on fait reposer la présomption d'atteinte du parenchyme rénal sur des arguments cliniques, biologiques et radiologiques.

1. Arguments Cliniques

Elle varie en fonction de l'âge de l'enfant, les signes cliniques étant d'autant plus trompeurs que l'enfant est jeune.

a) Nouveau-né

Elle survient surtout vers la 3e semaine de vie avec 2 tableaux cliniques principaux : syndrome septicémique avec altération de l'état général ou forme subaiguë avec stagnation pondérale, mauvaise prise des biberons, diarrhée, vomissements, fièvre modérée et inconstante (50 %),parfois ictère prolongé (20 %). Dans ce tableau clinique, les hémocultures sont positives dans 30 % des cas.

b) Nourrisson

Une fièvre élevée inexpliquée et prolongée est souvent le seul signe elle est parfois accompagnée des signes digestifs trompeurs ou d'une infection ORL concomitante entraînant un risque de décapitation de l'infection urinaire si une antibiothérapie est mise en route à l'aveugle.

c) Pyélonéphrite du grand enfant (forme typique)

Fièvre supérieure à 38,5 °C, frissons, douleurs abdominales ou lombaires, palpation d'un gros rein, empâtement lombaire sont les signes cliniques principaux.

d) Cystite

Elle se voit essentiellement chez la petite fille après 3 ans. La symptomatologie associe douleurs hypogastriques, pollakiurie, brûlures mictionnelles et Pyurie sans fièvre dépassant 38 °C.

e) Bactériuries asymptomatiques

Ce sont des bactériuries au-dessus de 105/ml sans leucocyturie sur 2 ECBU consécutifs survenant de façon isolée. Elles concernent surtout les filles d'âge scolaire (5 %). Elles sont volontiers récurrentes et liées à E. Coli. L'attitude thérapeutique est de ne pas les traiter mais de lutter contre les facteurs favorisants éventuels : mauvaise hygiène locale, vulvite, constipation, boissons insuffisantes, immaturité vésicale.

2. Arguments Biologiques

a) Formes hautes

Il existe en général un syndrome inflammatoire franc (VS, fibrinogène,...) associant hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, C réactive protéine (CRP) au-dessus de 20 mg/l(2,3). D'autres marqueurs de l'inflammation plus spécifique sont en cours d'étude :

Ø l'interleukine 6 : est augmentée en cas d'agression bactérienne, mais son informativité n'est pas supérieure à celle de la CRP ;

Ø la pro calcitonine : c'est un marqueur précoce et sensible des infections bactériennes sévères. Elle est augmentée significativement lorsque des lésions parenchymateuses rénales sont présentes. Ce pouvoir de prédiction des lésions rénales devra être confirmé dans d'autres études.

b) Formes basses

Il n'existe pas de syndrome inflammatoire. On peut considérer que, compte tenu des difficultés diagnostiques chez le jeune enfant, toute Infection urinaire est a priori d'origine haute et doit être traitée comme telle.

3. Arguments Imageries

a) Échographie rénale

Ø Elle peut mettre en évidence une dilatation des voies urinaires, une urétérocèle, une plage hypoécogene corticale. Parfois on note un épaississement de la paroi du bassinet.

Ø Sa sensibilité est faible, de 11 à 25 %. Elle montre des signes plus ou moins spécifiques quand Ils existent : néphromégalie, épaississement de la paroi du bassinet, triangle cortical hyper échogène.

Ø L'utilisation des techniques de doppler couleur ou énergie qui analysent les flux intra- vasculaires permet d'augmenter la sensibilité de l'échographie jusqu'à plus de 70 %, mais il s'agit de techniques nouvelles, nécessitant un opérateur entraîné et une immobilisation stricte de l'enfant.

b) Tomodensitométrie avec injection de produit de contraste

Elle est utilisée dans les cas de diagnostic difficile. En période aiguë, elle peut montrer des lésions hypodenses correspondant à des foyers de pyélonéphrite aiguë, un abcès rénal ou une extension périphérique de l'infection.

c) Scintigraphie rénale

Utilisée en période aiguë à titre de diagnostic et à distance afin de rechercher des cicatrices rénales. Elle est plus sensible que l'échographie et moins irradiante que la tomodensitométrie. Elle montre des images d'hypofixation évocatrices de lésions aiguës. C'est la technique la plus fiable pour le diagnostic de pyélonéphrite aiguë.

d) La cystographie rétrograde

Elle montre l'éventuel reflux vesico-urétéral (RVU). Elle n'est plus indiquée en première intention. Elle sera proposée en cas des récidives ou s'il existe une dilatation importante à l'échographie, si la pro calcitonine est élevée.

e) Radiographie sans préparation 

Elle montre des calculs rénaux radio opaques.

f) Examen de la fonction rénale 

Il explore la clearance de la créatinine, l'ionogramme sanguin, la protéinurie de 24h et l'épreuve de concentration des urines.

C/ Formes compliquées

1. Complications aiguës

Il s'agit essentiellement de l'abcès rénal ; Il est suspecté devant la persistance d'une fièvre, d'une altération de l'état général après plusieurs jours de traitement. Il survient le plus souvent sur une pyélonéphrite sévère ou décapitée par une antibiothérapie inadaptée. Cliniquement, il persiste une douleur lombaire, biologiquement un syndrome inflammatoire ; à l'échographie, on retrouve des zones hypoéchogènes évoluant vers une zone liquidienne. Le scanner met en évidence des zones hypodenses prenant peu le contraste après injection.

. 2. Complications à long terme

Ø Ce sont les cicatrices corticales, fibroses secondaires au processus inflammatoire. Leur fréquence varie de 10 à 50 %. Le nombre et la gravité de ces cicatrices sont corrélés avec le délai de mise en route du traitement.

Ø L'examen de choix pour les mettre en évidence est la scintigraphie rénale au DMSA, qui montre un aspect d'hypofixation globale ou hétérogène, ou localisée, donnant un aspect d'encoche pariétale.

Ø L'échographie rénale peut montrer un rein bosselé, avec une encoche corticale et un amincissement du cortex, l'urographie intraveineuse un amincissement du cortex en regard de petits calices arrondis et déformés.

Ø Les séquelles secondaires à ces cicatrices sont de 3 types : - Atteinte de la fonction tubulaire avec protéinurie et trouble de la concentration des urines ;

Ø Hypertension artérielle dans 30 à 40 % des cas en rapport avec une hypersécrétion de rénine ;

Ø Insuffisance rénale chronique dans 10 % des cas.

I.7 TRAITEMENT DE LA PYÉLONÉPHRITE AIGUË

1. Objectif du traitement

Il est triple :

Ø Eviter les complications aiguës à type de choc septique, surtout chez le nouveau-né et les nourrissons (ce qui en fait une urgence thérapeutique dans cette classe d'âge) ainsi que la constitution d'abcès rénaux ;

Ø Eviter les rechutes favorisées par une uropathie sous jacente ;

Ø Prévenir ou minimiser les lésions cicatricielles au niveau du parenchyme rénal.

2. Principes

Les IU hautes doivent être traitées par des antibiotiques diffusant bien dans le parenchyme rénal. Comme il est souvent impossible, chez le nourrisson et le jeune enfant, d'éliminer formellement une infection haute, les mêmes règles doivent être appliquées à la majorité des IU de l'enfant.

3. Choix du traitement

Il repose essentiellement sur les éléments suivants : l'âge du patient, la sévérité du syndrome infectieux existant surtout chez les jeunes enfants, la sensibilité aux antibiotiques des germes les plus fréquemment en cause, la pharmacologie des molécules, en particulier leur concentration dans le parenchyme rénal et dans les urines.

4. Conduite du traitement d'attaque

Ø Une hospitalisation initiale est nécessaire pendant au moins 48 heures, surtout pour les nourrissons ainsi que pour les enfants présentant un facteur de risque (syndrome infectieux sévère, uropathie connue).

Ø Le traitement associe habituellement une céphalosporine de 3e génération, la ceftriaxone à la dose de 50 mg/kg/jour (sans dépasser 1 g/jour) à un aminoside (en général la nétromicine à la dose de 7 mg/kg/jour) pendant au moins les 48 premières heures.

Ø Il est établi qu'une bithérapie est plus rapidement bactéricide en cas de bactériémie. L'aminoside est arrêté si l'enfant est apyrétique depuis 12 heures et si l'ECBU est stérile à 48 heures.

Avant trois mois, la ceftriaxone IV se poursuit à domicile pour un traitement de 10 jours au total. Après trois mois d'âge post natal, le relais se fait par une monothérapie orale fait de céfixime ou antibiotique selon l'antibiogramme du germe.

5. Prophylaxie

Elle doit être mise en route en attendant les résultats de la cystographie à la recherche d'un reflux vésico-urétéral. On utilise les antibiotiques suivants à des posologies prophylactiques en une prise le soir afin d'éviter la multiplication et l'adhérence des bactéries vésicales et rendre ainsi stérile un éventuel reflux vésico-urétéral :

Ø triméthoprime (TMP) sulfaméthoxazole (Bactrim) : 2-3 mg/kg/jour de TMP 

Ø ;nitrofurantoïne (Furadantine, Furadoïne) 1 mg/kg/jour ;

Ø céfaclor (Alfatil) 5 mg/kg/jour

L'administration en une prise vespérale permet d'assurer une concentration urinaire maximale durant la nuit.

6. Traitement des infections urinaires basses

a) Traitement d'attaque

Il peut comporter l'association amoxycilline-acide clavulanique, une céphalosporine de 1ère Génération (céfaclor) ou le cotrimoxazole pendant 8 jours.

b) Traitement d'entretien

Il est indiqué en cas de cystite à répétition.

c) Règles hygiéno-diététiques

Elles sont faites de :

Ø Boissons abondantes ;

Ø Mictions fréquentes, elles doivent être complètes et régulières (six fois par jour au minimum) ;

Ø Traitement d'une constipation éventuelle ;

Ø Bonne hygiène périnéale ;

Ø Traitement des vulvites.

d) Immaturité vésicale

Ø C'est la persistance d'une vessie de type infantile chez un enfant de plus de 4-5 ans (20 % des enfants).

Ø Le traitement repose sur les règles hygiéno-diététiques (cf. ci-dessus) éventuellement associé à un traitement anti cholinergique par l'oxybutinine (Ditropan, Driptane).

IIème PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL

CHAP I : MATERIEL ET METHODES

II.1. Type d'étude

La présente étude était documentaire, transversale et descriptive des cas.

II. lieu et période de l'étude.

a) lieu de l'étude

Elle a été menée à l'hôpital saint Luc de Kisantu (HSLK), hôpital général de référence de la zone de santé de Kisantu, dans son service de pédiatrie.

b) Période d'étude

Le présent travail a couvert la période allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2010. Soit une année.

II.3. Patients de l'étude

II.3.1. Critères d'inclusion

Etaient inclus dans ce travail :

Ø Tous les enfants de 0 à 10 ans hospitalisés à l'hôpital saint Luc de Kisantu et dont le diagnostic de l'infection urinaire a était confirmé.

Ø Tout diagnostic orienté par la bandelette urinaire et/ ou confirmé par l'ECBU

II.3.2. Critère d'exclusion

Sont exclus dans ce travail, tous les enfants n'ayant pas rempli les critères énumérés ci haut.

II.4. Méthodes

II.4.1. Echantillonnage

II.4.1.1. Echantillon

L'échantillon était constitué de 117 enfants hospitalisés à l'hôpital saint Luc de kisantu avec un diagnostic d'infection urinaire durant la période d'étude. Cette infection urinaire n'a pas été le motif de consultation ou d'hospitalisation dans tous les cas.

II.4.1.2. Sondage

L'échantillonnage était de convenance

II.4.2. Récoltes des données

Les données ont été récoltées à partir des 117 dossiers des malades hospitalisés en pédiatrie Durant la période de notre étude et dont le diagnostic de l'IU a été posé. Les paramètres d'intérêt étaient les suivants :

1. l'âge

2. Le sexe

3. l'expression clinique 

4. L'examen biologique

5. la localisation de l'infection

6. le traitement

7. le type de complication

8. l'évolution

9. Les paramètres anthropométriques (notamment le poids)

II.5 Analyse statistique des données

Nous avons eu recours à la statistique descriptive (fréquence, somme, % et le de Khi carré de Peaison).

1. Calcul des taux (fréquence) :

% = ×100

2. Le test de khi carré avec éventuellement la correction de YATES dont la formule est la suivante :

X2=

Chap. II : RESULTATS

Durant la période d'étude 117 enfants avec infection urinaire ont été enregistrés sur 1814 admission soit 6 ,4 % de l'ensemble des hospitalisés dans le service de pédiatrie durant la période considérée.

La répartition des enfants avec infection urinaire a donnée 31 garçons contre 86 filles. (Sex-ratio 0,36)

Les tableaux I, II, III et IV donnent respectivement la répartition des malades en fonction de l'âge, du sexe, du poids et de la période de l'année.

Tableau I : Répartition des patients selon l'âge post natal

Age

n N %

= 5ans

= 6ans

75 883 64,1

42 931 35,9

Total

117 1814 100

Les enfants dont l'âge était = 5 ans ont été plus touchés par l'infection urinaire avec une fréquence de 75 patients soit 64,1%.La différence avec les enfants plus âgés était statistiquement est significative (X2 = 9,85 p ? 0,01).

Tableau II : Répartition des patients selon le sexe

Sexe

n N %

Masculin

Féminin

31 716 26,5

86 1098 73,5

Total

117 1814 100

Le sexe féminin était plus touché par l'infection urinaire avec une fréquence de 86 patientes soit 73,5 %.La différence statistique avec les garçons était significative (X2=7,22 p ? 0,01)

Tableau III : Répartition des patients selon leur poids

Poids en Kg

n %

8- 10

11-13

14- 16

17- 19

20- 22

23-25

26- 28

= 29

4 3,4

14 12

20 17,1

13 11,1

32 27,4

24 20,5

4 3,4

6 5,1

Total

117 1OO

Les patients dont le poids était compris entre 20-22 Kg ont été plus touchés par l'infection urinaire avec une fréquence de 32 patients soit 27,4%.

Tableau IV : Répartition des patients selon la période de l'année


C'est pendant le mois de décembre que les enfants ont été le plus touchés par l'infection urinaire avec une fréquence de 25 patients soit 21,4%

Les tableaux V, VI, VII, VIII, IX, X sont en rapport avec la pathologie.

Tableau V : Répartition des patients selon la localisation de l'infection

Type

n %

Haute

Basse

6 5,1

111 94,9

Total

117 1OO

L'infection urinaire basse était la plus fréquente chez les enfants avec 111 patients soit 94,9%.

Tableau VI : Répartition des patients selon les symptômes et signes cliniques présentés

Manifestations Cliniques

n

1. Système Digestif :

Diarrhée

Vomissement

Douleur abdominale

2. Système Rénal :

Pollakyrie

Brulure mictionnelle

Hématurie

Amaigrissement

3. Autres manifestations cliniques :

Asthénie physique

Fièvre

Ictère

Retard Pondéral

Splénomégalie

Pâleur

98

83

78

56

12

9

21

48

102

32

9

4

63

La fièvre était le symptôme le plus relevé chez les enfants souffrants de l'infection urinaire avec 102 patients soit 87,2% alors que la splénomégalie venait en dernière position avec 4 patients soit 3,4%.

Tableau VII : Répartition des patients selon le bilan réalisé

Bilan

n %

BU

SU

117 100

97 82,2

 
 

La bandelette urinaire a été réalisée chez tous les patients souffrant de l'infection urinaire avec une fréquence de 117 patients soit 100% alors que l'ECBU n'a été réalisé que chez 8 patients soit 6,8%.

Tableau VIII : Répartition des patients selon les principaux agents étiologiques

Agent étiologique

n %

E. coli

Proteus mirabilis

Klebsiella

Entérocoque

Pyocyanique

Staphylocoque

6 75

1 12,5

1 12,5

0 0

0 0

O 0

 
 

E. coli était le germe le plus incriminé dans les infections urinaires chez les enfants avec une fréquence de 6 patients soit 75%.

Tableau IX : Répartition des patients selon la pathologie associée

Pathologie associées

n %

Paludisme

Parasitose intestinale

Salmonellose

Infection des voies respiratoires

Pneumonies

Sepsis

Infection ORL

Insuffisance Rénale

93 79,4

86 73,5

73 62,4

62 53

37 31,6

15 12,8

13 11,1

3 2,6

 
 

Le paludisme était la pathologie la plus associée et a constitué le 1er motif d'hospitalisation chez les enfants souffrant de l'infection urinaire avec 93 patients soit 79,4% alors que l'insuffisance rénale venait en dernière position avec 3 patients soit 2,6%.

Tableau X : Répartition des patients selon la durée d'hospitalisation

Durée d'hospitalisation

n %

? 7jours

? 7 jours

101 86,3

16 13,7

Total

117 100

Cent et un patients soit 86,3% avaient une hospitalisation inférieure à une semaine.

Tableau XI : Répartition des patients en fonction des Antibiotiques reçus en dehors de l'hôpital

Antibiotique

n N

Oui

Non

41 35

76 65

Total

117 100

Soixante-seize patients n'avaient pas reçu un traitement fait d'antibiotique avant d'arriver à l'hôpital.

Tableau XII : Répartition des patients selon l'antibiotique reçu à l'hôpital

Antibiotique

n %

Ceftriaxone

Cotrimoxazole

Amoxycilline

Metronidazole

Ampicilline + gentamycine

Ampicilline + Chloramphénicol

Ampicilline

Gentamycine

Ceftriaxone + Chloramphénicol

Metronidazol + Ciprofloxacine

Chloramphénicol

Antiseptique urinaire(Furadantine)

78 66,7

70 59,

53 45,3

41 35

32 27,4

28 24

26 22,2

19 16,2

12 10,3

12 10,3

10 8,5

9 7,7

 
 

La céphalosporine de 3ème génération (ceftriaxone) était l'antibiotique le plus utilisé en cas de l'infection urinaire avec une fréquence de 78 patients soit 66,7%.

Tableau XIII : Répartition des patients en fonction de l'évolution

Evolution

n %

Guérison

Amélioration Décès Fuite

78 66,7

27 23

9 7,7

3 2,6

Total

117 100

La plupart des enfants avec infection urinaire guérissait après un traitement adéquat avec une fréquence de 78 patients soit 66,7 % par contre la fréquence de décès était faible avec 9 patients soit 7,8%.

Chap. III : DISCUSSION

La fréquence de l'infection urinaire observée dans notre étude était de 6,4% ; ce taux est de loin supérieur à celui de la littérature (1,2 )et elle s'explique par le fait de la prescription abusive des antibiotiques observée dans la présente étude, avant que le patient n'arrive à l'hôpital et aussi par le fait que le médecin accorde peu d'intérêt à suspecter l'infection urinaire à partir des symptômes peu spécifiques comme démontré par Binda et Coll.(15).Elle s'explique également par l'importance des diagnostics erronés ,non fondés sur des cultures ou fondés sur des cultures d'urines prélevés selon des techniques inappropriées (8).Cette fréquence est inférieure à celle trouvée par Nzeza 15%(3) et par Mateso 13,4% (4)et cela s'explique par les difficultés matérielles dans le prélèvement.

La répartition des enfants par sexe a donné 31 garçons soit 26,5% contre 86 filles soit 73,5% (tableau II) avec un sex-ratio de 0,36.La prédominance du sexe féminin observée dans cette étude rejoint les observations de la littérature où l'infection urinaire frappe plus le sexe masculin bien que cette proportion soit inverse avant l'âge de 1 an (1, 2, 5, 10,13).

Quant à l'influence de l'âge, notre travail a trouvé une fréquence élevée chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 5ans (tableau I) ; ceci peut s'expliquer probablement par fait qu'a cet âge, les enfants n'ont pas encore acquis la notion de la propreté individuelle.

L'infection urinaire basse était la plus fréquente avec 94,9% contre l'infection urinaire haute qui était de 5,1% ; ceci peut s'expliquer par fait que le clinicien n'accorde pas assez d'intérêt a rechercher l'infection urinaire avec des symptômes peu spécifique surtout avec des explorations radiographiques (15) (Tableau V).

Les motifs d'hospitalisations étaient variés ; 93 enfants soit 79,4% ont présentés d'emblé un paludisme (tableau IX), d'autres pathologies qui étaient aussi fréquemment associées étaient la parasitose intestinale avec 73,5%, salmonellose avec 62,4% alors que l'insuffisance rénale occupait la dernières position avec une fréquence de 2,6%.Nos résultats sont en discordance avec celle de Binda qui avait comme motif d'hospitalisation la rougeole(15) et quant à la durée de l'hospitalisation, 86,3% des patients avaient une durée d' hospitalisation inférieure à une semaine(tableau X).

Quant aux symptômes et signes cliniques, la fièvre, dans notre étude était le symptôme dominant avec 87,2% suivie des symptômes en rapport avec le tube digestif (Diarrhée 83%, Vomissement 80%, Douleur abdominale 66%). Notre étude rejoint les observations faites dans la littérature (1, 2, 9,13).

La bandelette urinaire qui est un test rapide et d'orientation pour le clinicien (1, 2, 13,14) a été réalisé chez 100% des patients alors que l'ECBU qui est un examen de confirmation (1, 2, 13,14) n'a été réalisé que chez 8 patients soit 6,8%. L'échographie rénale n'a été réalisée que chez 6 patients, soit dans 5,1%.

Quant au germe trouvé, l'E. Coli était le plus rencontré avec 75%, ce taux est légèrement élevé par rapport à celui trouvé par Bourskraoui et coll. 72%(8) mais elle rejoint les observations faites par différents auteurs repris dans la littérature(1,2,5,8,15).La fréquence du Klebsiella et de Proteus mirabilis dans notre étude était respectivement 12,5 ;12,5.Le taux de Klebsiella est bas par rapport à celui trouvé par Bourskraoui et coll.36%(8) mais il est proche de celui de Proteus mirabilis 12% .

L'antibiotique le plus utilisé et qui répondait le mieux dans notre étude était le ceftriaxone avec 66,7%.Cette sensibilité a était aussi prouvée par Bourkraoui et coll. (8).

Le taux de guérison était observé dans 66,7% et le taux de mortalité était de 7,7%.Ce taux de mortalité était légèrement faible par rapport à celui observé par NZEZA 9%(3) et par rapport à celui trouvé par TSHUNDA 8,5%(6) ; il est loin inférieur qu'au taux trouvé par BIYANGA 11%(6).

CONCLUSION

Au terme de la présente étude, il se dégage les conclusions suivantes :

1. La fréquence de l'infection urinaire à HSLK était élevée (6,4%) ; le sexe féminin prédominait par rapport au le sexe masculin avec une fréquence respectivement de 73,5% et 26,5%.

2. La tranche d'âge inférieur ou égal à 5 ans était la plus touchée.

3. En ce qui concerne le type d'infection urinaire, nous avons relevé que la localisation basse était plus fréquente que la localisation haute avec un taux respectif de 94,9% et 5,1%.Quant aux pathologies associées qui ont constituées dans beaucoup des cas le motif d'hospitalisation , le paludisme était le plus représentée(79,4%),suivie de la parasitose intestinale (73,5%).

4. Sur le plan évolutif de l'infection urinaire associée à d'autres pathologies, notons que la guérison sans séquelles se dégagait à 66,7% des cas, les décès étaient notés à un taux de 7,7%.

5. Quant au traitement proposé dans la présente étude, le ceftriaxone s'est révélé meilleur et d'utilisation judicieuse.

Dans le cadre du présent travail, seuls quelques paramètres ont été soumis à l'étude, mais il est important de garder à l'esprit que les autres paramètres non étudiés gardent encore leur pouvoir potentiel dans l'approfondissement de la même étude dans notre milieu.

RECOMMANDATIONS

Nous recommandons :

Ø Aux autorités politiques, de classer les infections urinaires parmi grands problèmes de santé publique vu sa fréquence élevée dans nos milieux.

Ø A l'hôpital, une bonne conservation des dossiers médicaux.

Ø Au médecin,

1. Un bon remplissage et une bonne tenue des dossiers des malades, pour éviter certaines difficultés que nous avons rencontrées lors de notre étude. Cela ne facilite pas un travail scientifique .Par exemple fiche avec bilans demandés mais sans résultats, etc.

2. De ne pas hésiter de poser le diagnostic d'infection urinaire devant les signes que nous avons vu précédemment et de demander tous les bilans possible et surtout de faire le suivie pour les résultats.

3. La mise en place d'une nouvelle vision de la prise en charge de tout cas d'infection urinaire en associant une antibiothérapie visant à la fois l'aspect préventif et curatif de l'organisme.

Ø Aux parents, une bonne surveillance des enfants surtout en ce qui concerne l'hygiène corporel.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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3. NZEZA A., NDETU A., morbi-mortalité des infections urinaires chez les enfants de moins de 15ans, (2008) ,37

4. MATEZO T., Profil clinique des pathologies associées au paludisme grave chez les enfants de 6-59Mois à l'HKLK, TFE/UK, 2008,32

5. NOVO R., Infection urinaire chez l'enfant, approche diagnostic et thérapeutique, Institut la conférence Hippocrate, 2005,25 :35-31

6. SENGEZI D., Le taux de mortalité périnatale africain le plus, élevé se trouve en Rdc, Santé, 2009,24-29

7. GINI, Cours de pédiatrie néphrologique, Syllabus, 2007

8. BOUSKRAOUI M., BOURROUS M. and SBIHL M., Epidémiologie de l'infection urinaire chez l'enfant à Marrakech, 2010,37 :42-45

9. ENSEL P., ROUDIL C., FESSAR C., HELLOVIN DE MENIBUS, Les infections urinaires du Nouveau Né à propos de 26 observations .Ann .pediatr, 1973,20 :711-722

10. ETIENNE M., BAUDON J., BENSMAN A., LAPLANE R., l'infection urinaire néo-natal. A propos de 60 cas diagnostiqués avant 1 mois .Ann, pediatr, 1978,25 :241-251

11. TSHIANI K., NYOMBA B., BIDINGIJA M., Infection urinaire en milieu hospitalier.une étude épidémiologique d'une bactériurie significative.Med.Afr.Noire, 1979,26 :243-249

12. ETIENNE M., LAPLANE M., L'infection urinaire du nourrisson (à propos de 3 cas)Ann .Méd. Interne,1970,121 :250-251

13. MATTHIEU H. Infection urinaire et pathologie du tissu interstitiel en néphrologie pédiatrique .Médecine - science Ed. Paris-2?édition-1971 pg 107-128.

14. TSHIANI K., NYUMBA B. , Infection urinaire dans la pratique médicale Med.Afr.Noire, 1978,25 :77-81

15. BINDA P., KANDA T., NGIYULU MAKUAKA R., MBENSA MASSABI L., Etude clinique de l'infection des voies urinaires chez l'enfant en milieu hospitalier tropical, Médecine d'Afrique : 1990,37 :19-26






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