INTRODUCTION
D'une superficie de 1 267 000 Km2, le Niger est un
pays continental compris entre 0° 16' et 16° de longitude Est et
11°1' et 23°17' de latitude Nord. C'est l'un des
pays sahéliens, avec un climat aride et semi aride, où la
désertification constitue la problématique environnementale
majeure. Ce phénomène couplé aux changements climatiques
et à une forte pression démographique1 ont
considérablement entamé le potentiel productif (eaux, terres,
foréts, ...). Les populations rurales (83,8%) qui sont
généralement pauvres sont le plus souvent tributaires des
ressources naturelles (SDRP, 2006) dont elles sont habituellement les
premières à ressentir les effets induits des dommages
causés sur ces ressources.
Depuis l'accession du Niger à l'indépendance,
les projets et programmes (surtout sectoriels) de développement ont
axé leurs interventions sur l'augmentation de la production agricole et
animale ainsi que sur l'amélioration des revenus des populations, sans
une prise en compte véritable des préoccupations
environnementales. Alors que la durabilité de toute action de
développement passe par une intégration de la dimension
environnementale, du fait de son aspect transversal. Cela constitue à
n'en point douté le gage d'une gestion rationnelle et concertée
des ressources naturelles et au-delà, permettre une amélioration
de la production agro-pastorale voire une augmentation des revenus des
populations. Ainsi, la gestion de l'environnement constitue un facteur
déterminant pour l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD).
En effet, selon l'OMD 7, chaque pays a le devoir de veiller
à la protection de l'environnement. Cela implique que les pays doivent
intégrer les principes du développement durable dans les projets,
programmes et politiques de développement c'est-à-dire prendre en
compte le maintien de l'intégrité écologique,
l'amélioration de l'efficacité économique et celle de
l'équité sociale pour le bien-être de la population
actuelle et celui des générations futures. Cela sous entend donc
l'intégration des préoccupations environnementales dans la
planification et la gestion des programmes et projet de développement,
au même titre que les considérations économiques et
sociales.
Cette intégration des considérations
environnementales dans les actions de développement exige la
définition des outils et méthodes susceptibles de permettre la
prévention et la gestion des éventuels impacts environnementaux
et sociaux qui y sont liés. Ce qui permet d'améliorer la
décision par une prise en compte explicite et sélective des
considérations
1 : Selon le Recensement général de la
population et de l'habitat (2001), la population du Niger est estimée
à 12 000 000 d'habitants avec un taux d'accroissement de 3,3%. Suivant
ce taux, cette population est estimée a environ 15 564 000 hbts en
2010.
environnementales ; de fournir une base solide pour la gestion
des conséquences sur l'environnement des actions entreprises par le
projet, programme ou politique ; de donner aux populations la
possibilité de s'exprimer sur les modifications prévisibles de
leur cadre de vie (participation du publique) ; de favoriser
l'intégration des objectifs fondamentaux que sont la protection de
l'environnement et le développement durable, etc. (Manuel
d'intégration environnementale de la Commission Européenne,
2007)
C'est dans ce contexte que le Niger a adopté à
partir de 1997 un panel de textes juridiques et institutionnels qui font, de
l'évaluation environnementale, une obligation pour toute politique ou
tout programme et projet de développement.
La présente étude est une étape
indispensable pour le projet participatif et décentralisé de
sécurité alimentaire dans les communes de Birnin Lallé et
Ajé Koria (PDSA/BA). En effet, elle va permettre au PDSA/BA de se
conformer aux exigences nationales en matière de gestion de
l'environnement au Niger, d'une part, et de proposer un plan d'action
environnemental (PAE) propre au PDSA/BA qui va contribuer à une prise en
compte des dimensions environnementales dans la suite de ses activités.
Ainsi, le document est structuré en sept (7) chapitres essentiels :
- Le Chapitre 1 présente les
Généralités relatives au contexte et justification, aux
objectifs, aux résultats attendus et hypothèses de l'étude
;
- Le Chapitre 2 décrit
l'approche méthodologique adoptée pour réaliser
l'étude; - Le Chapitre 3 décrit le
cadre conceptuel de l'étude ;
- Le Chapitre 4 donne un aperçu
général sur les aspects juridiques et institutionnels des EE au
Niger ;
- Le Chapitre 5 présente le
projet et ses composantes ainsi que les aspects biophysiques et
socio-économique de sa zone d'intervention ;
- Le chapitre 6 présente les
résultats ;
- Le chapitre 7 présente les
discussions
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