MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT INSTITUT DE GEOGRAPHIE
TROPICALE
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UFR : Sciences de l'Homme et de la
Société
ANNEE ACADEMIQUE 2007-2008 Cote attribuée par la
bibliothèque
MEMOIRE DE MAITRISE
OPTION : ENVIRONNEMENT
SUJET :
ASSAINISSEMENT ET GESTION DE L'ENVIRONNEMENT DANS
LA
COMMUNE D'ADJAME : LE CAS DE WILLIAMSVILLE
(ABIDJAN)
Présenté et soutenu publiquement par
: TUO Pega Le 01 avril 2009 a l'Institut de Géographie
Tropicale-Université de Cocody-Abidjan
MEMBRES DU JURY
NOM ET PRENOMS : GRADES :
PRESIDENT : Professeur ANOH Kouassi Paul Maître de
Conférences
DIECTEUR DE MEMOIRE : Dr DOBE Lobognon Jacques
Maître -assistant
INSTRUCTEUR : Dr KONAN Kouadio Eugène
Assistant
SOMMAIRE
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 2
AVANT-PROPOS 3
REMERCIEMENTS 4
INTRODUCTION~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 5
REVUE DE LITTERRATURE 8
PROBLEMATIQUE 20
OBJECTIFS DE RECHERCHE 22
METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23
DIFFICULTES RENCONTREES 31
PREMIERE PARTIE : LES HOMMES ET LEUR CADRE DE VIE 34
CHAPITRE 1 : LE CADRE DE VIE 35
CHAPITRE 2 :DYNAMIQUE URBAINE ET CARACTERISTIQUES DE LA
POPULATION 46
Conclusion partielle 61
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DES EAUX USEES ET DES EAUX
PLUVIALES~~~~~~~.62 CHAPITRE 3 : LES INFRASTRUCTURES D'ASSAINISSEMENT 63
CHAPITRE 4 : LES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES EN MATIERE
D'ASSAINISSEMENT~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 71
Conclusion partielle 95
TROISIEME PARTIE : LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A
L'ASSAINISSEMENT ET ESQUISSES DE SOLUTIONS 96
CHAPITRE 5:LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A
L'ASSAINISSEMENT~~.97
CHAPITRE 6 : LES STRATEGIES DE LUTTE
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 113
Conclusion partielle ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 126
CONCLUSION GENERALE 127
BIBLIOGRAPHIE 129
ANNEXES 132
TABLE DE MATIERES 140
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
AGETU : Agence de Gestion des Transports
Urbains
BNETD : Bureau National d'Etudes Techniques et
de Développement CCT : Centre de Cartographie et de
Télédétection
CIE : Compagnie Ivoirienne de
l'Electricité
CNTIG : Comité National de
Télédétection et de l'Information Géographique
CRDI : Centre de Recherches pour le Développement
International
CRS : Compagnies Républicaines de
Sécurité
ENV : Environnement
FM : Fréquence Modulée
IGT : Institut de Géographie Tropicale
INS : Institut National de la Statistique
MACACI : Manufacture de Caoutchouc de Côte
d'Ivoire
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
REPCI : Rapport national sur
l'Etat et le devenir de la Population de Côte d'Ivoire
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
SISAG : Société Ivoiro-Suisse
Abidjanaise de Granit
SODECI : Société de Distribution
d'Eau de Côte d'Ivoire
SOGEFIHA : Société de Gestion et
de Financement de l'Habitat SOTRA : Société de
Transports Abidjanais
UN : Nations Unies
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
UN-Water/WWAP : Programme des Nations Unies pour
l'Evaluation des Ressources en Eau
WC : Water Closet
WWF : Fond Mondial pour la Nature
AVANT-PROPOS
Dans les études en Géographie, tout
étudiant de Maîtrise de recherche démontre ses
capacités intellectuelles et scientifiques en réalisant un
mémoire.
C'est une étape très importante dans la
carrière de l'apprenant qui aspire a devenir un maître dans la
discipline. Ainsi, il doit travailler sur un thème intéressant et
par les résultats de la recherche, il apporte sa modeste contribution
à la construction du pays.
Le thème de cette étude est au coeur des
débats qui animent la scène internationale puisqu'en Côte
d'Ivoire comme partout dans les autres pays en développement, les villes
sont de plus en plus exposées à des problèmes
d'assainissement face a l'affluence démographique.
C'est dans ce contexte qu'il faut situer le thème de
notre travail qui s'intitule « Assainissement et gestion de
l'environnement ~. Il s'agit d'appréhender le mode de gestion des eaux
usées et des eaux pluviales dans une commune à vocation
commerciale et voir les conséquences qui en découlent.
REMERCIEMENTS
Ce travail est le résultat de l'effort soutenu et de la
franche et cordiale collaboration de plusieurs personnes envers qui nous
souhaiterions témoigner toute notre gratitude.
Nous tenons à exprimer en tout premier lieu notre
gratitude au Docteur DOBE Lobognon Jacques, Maitre-assistant a
l'Institut de Géographie Tropicale (IGT) pour avoir accepté de
nous encadrer. Ces conseils et ses encouragements nous ont été
infiniment précieux pour l'accomplissement du présent travail.
Nous adressons nos remerciements et reconnaissances à tous
les enseignants de l'Institut de Géographie Tropicale (IGT).
Nos remerciements vont également a l'endroit de toutes
les autorités et agents administratifs des services tant privés
que publics qui ont bien voulu nous accorder quelques moments d'entretiens afin
de nous fournir des informations indispensables à notre étude. Ce
sont :
-Mr OUATTARA Michel, Chef du Service
Voirie-Réseaux-Divers du Service Technique de la Mairie
d'Adjamé.
-Mr KANGAH Mathias, Responsable de
l'assainissement d'Abidjan-Nord à la SODECI.
-Mr Brou, chef de la cellule des recettes de la
Mairie d'Adjamé. Je remercie :
-Mes parents Gbonguéré TUO et SORO
Tchekpélé, les familles
COULIBALY Ténébé,
SILUE Konan, SILUE Fatogoma et TUO
Nangalourou qui m'ont toujours
soutenu financièrement, moralement et spirituellement. Que
DIEU vous donne longue vie afin que vous bénéficiiez du fruit de
votre investissement.
-Toutes les personnes, amis, frères et soeurs
ayant contribué de près ou de loin à
l'élaboration de ce présent travail.
Je ne saurais oublier le DIEU de notre Seigneur et Sauveur
JESUS-CHRIST, à qui seul appartient aux siècles des
siècles, le règne, la puissance et la gloire pour son principal
soutien de tous les jours.
INTRODUCTION
L'accès a l'assainissement représente un combat
quotidien pour des centaines de milliers de citadins qui vivent principalement
dans les pays en développement (Don HERISCHEN et a!, 2002 ;
CHAPITAUX et a!, 2002 ; UN. Water/WWAP, 2006). A ce propos selon un
rapport de l'OMS (2006), 1,1milliard de personnes soit 17% de la population
mondiale n'ont pas accès a l'eau potable et 2,6 milliards soit 42% de la
population mondiale n'ont pas accès a un assainissement
adéquat.
De nombreux ménages urbains ont recours aux
méthodes traditionnelles pour leur approvisionnement en eau et a
l'assainissement autonome pour l'évacuation des excrétas. La
majorité de ces citadins vivent dans des quartiers précaires
dépourvus d'eau courante et de systèmes d'assainissement
adéquats, ce qui constitue des menaces pour leur santé (UNESCO,
2003). Des milliers de personnes souffrent chaque jour des maladies
diarrhéiques, du paludisme, des infections parasitaires intestinaux
débilitantes et d'autres maladies causées par des insectes
(SATTERTHWAITE, 1996 ; OMS, 2006).
Depuis la promulgation sur la mise en comptabilité des
investissements avec l'environnement, on note un plus grand
intérêt des gens pour la préservation de l'environnement
« Qu'il s'agisse des dirigeants, des opérateurs et même de la
population, les enjeux environnementaux sont désormais au centre des
débats quel que soit le projet à entreprendre » (MAMY,
2002). C'est pourquoi, le problème d'assainissement des eaux
usées et des eaux pluviales se pose avec acuité aujourd'hui dans
toutes les villes surtout celles des pays en développement.
Même Abidjan oü il existe un réseau
d'égout public de plus de 990 Km (près de 70%) couvrant une
grande partie de la ville, plus de la moitié des ménages
utilisent des systèmes d'assainissement individuels (fosses septiques
dans les quartiers
résidentiels et latrines ailleurs) peu viables. Avec
l'explosion démographique des villes du tiers monde,
l'insalubrité ne fait que s'agrandir avec la prolifération de
l'habitat précaire, l'absence et l'inefficacité des
systèmes d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales et
la collecte et l'élimination des déchets solides. Cela rend ainsi
difficile la vie des citadins en matière d'assainissement bien qu'il
s'agisse d'un service nécessaire et vital non seulement pour le bien
être des citadins, mais également pour la bonne marche et
l'efficacité de l'économie urbaine.
Cette insalubrité est devenue si critique à
Abidjan où elle constitue une réelle menace pour l'environnement
et la santé des populations que le Gouvernement s'est engagé, a
travers les Ministères de la ville et de la salubrité urbaine, de
la Santé et de l'Hygiène Publique et de l'environnement a
assainir la ville d'Abidjan.
La commune d'Adjamé, une commune a vocation commerciale
au centre de la ville d'Abidjan n'est pas en marge de cette situation alarmante
d'insalubrité liée aux systèmes d'assainissement et
demande qu'on y prête attention. C'est dans ce cadre que nous
étudions l'assainissement a Williamsville. Située dans le nord de
la commune d'Adjamé, Williamsville est limitée au Nord par les
résidences de la cité paillet et l'Université
d'Abobo-Adjamé, au Sud par les quartiers Ebrié et Adjamé
Nord, a l'Est par la commune de Cocody et a l'Ouest par l'Humici et la zone
industrielle (figure 1).
Dans le présent travail, nous nous proposons de faire
l'analyse diagnostique de ladite situation et de montrer comment la population
réagit ou s'implique en même temps dans la gestion de
l'environnement en matière d'assainissement selon les moyens dont elle
dispose.
REVUE DE LITTERATURE
Le thème de notre étude a fait l'objet d'une
abondante littérature. A cet effet, notre étude documentaire
s'est portée sur les nombreux ouvrages, des mémoires et articles
qui ont été produits. Les différents documents laissent
apparaître plusieurs sous thèmes. Il s'agit notamment :
1-De la définition de l'assainissement 2-De
l'assainissement en milieu urbain 3-Des problèmes d'assainissement 4-De
l'assainissement et la santé
5-De la gestion des effluents urbains par la population
1-Définition de l'assainissement
Selon l'OMS (1995), on entend par « assainissement ~
l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant aux
règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et
les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les
agglomérations toutes causes d'insalubrités. Selon le rapport de
la première réunion tenue en 1950 du comité des experts de
l'environnement, l'assainissement implique le contrôle de
l'approvisionnement public en eau, de l'évacuation des excréta et
des eaux usées, de l'élimination des déchets et des
vecteurs de maladies, des conditions de logement, des aliments et leur
manipulation, des conditions atmosphériques et des conditions de
sécurité sur le lieu de travail ( FRANCEYS, PICKFORD, REED, OMS,
1995).
Pour DUNCAN (1994), l'assainissement est un processus par
lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela,
des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans
différents domaines tels l'évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l'évacuation des déchets solides,
l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces
éléments. De manière générale
l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des
solides usagers. Ces matières incluent les eaux de pluies, de drainage,
de lavage, les eaux usées et /ou provenant de toilettes, les
excréments, et les déchets solides ; ces derniers ont
différentes origines (domestique, agricole, industrielle,
médicale ...) (DUNCAN, 1994).
De ces deux points de vue ci-dessus, l'assainissement
s'applique aussi bien aux ordures qu'aux eaux usées et aux eaux
pluviales. Mais, selon les spécialistes, ce terme s'applique de plus en
plus aux systèmes d'évacuation des effluents urbains en d'autres
termes l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales (Extrait
de la convention entre la ville d'Abidjan et la société STAF,
1985-1990, chapitre 3 pages 14-15).
2-L'assainissement en milieu urbain 2-1-L'accès a
l'assainissement
L'une des grandes menaces pour la santé humaine dans le
monde entier concerne le manque d'accès a des structures
d'assainissement adéquat pour une population de plus en plus
importante.
Au niveau de l'assainissement, les estimations indiquaient
qu'en 1988 plus de 1,7 milliard de personnes dont 331 millions dans les villes
et 1,388 milliard dans les campagnes ne bénéficiaient pas d'un
assainissement adéquat (OMS, 1988). Au
début des années 1990, ce sont plus de 420
millions de citadins qui étaient privés des structures sanitaires
même rudimentaires au point où beaucoup déféquaient
là où ils pouvaient (ALLA, 2007). La plupart des centres urbains
d'Afrique et d'Asie, y compris de nombreuses villes comportant un million
d'habitants ou plus, sont complètement dépourvus de
réseaux d'égout. Ainsi, la plus grande partie des
déjections humaines finissent sans avoir été
traités dans les cours d'eau, les caniveaux et les fossés (ALLA,
2007). Pour le REPCI (2006), le réseau d'assainissement collectif
d'Abidjan couvre près de 70% de la ville et pourtant seulement autour de
45% des ménages y sont raccordés (Direction de l'Assainissement,
2005). Nombreux sont donc les ménages environ 55% qui utilisent le
système d'assainissement individuel provoquant des problèmes
d'évacuation des eaux usées dans les rues et les caniveaux. A
Grand-Bassam, 75% de la population utilise la fosse sèche et les
ménages versent les eaux usées dans la nature où dans la
rue : 54% dans la nature, 29% dans la rue, aussi 12% utilise des fosses
sceptiques et 1,36% le réseau d'égout (KASSI, 2004).
2-2- Les eaux usées domestiques
Les eaux usées domestiques sont de deux types. D'une
part, nous avons les eaux usées ménagères (eaux grises)
qui renferment une pollution peu concentrée qui dépend des modes
de vie et des quantités d'eaux consommées. De manière
générale, 80% de l'eau consommée est rejetée.
D'autre part, nous pouvons mentionner les déjections humaines (eaux
noires ou eaux vannes) ou encore les `'ESCRETA». Elles présentent
des dangers importants pour l'hygiène : la propagation de maladies par
la contamination du sol ou des sources d'approvisionnement, la
prolifération d'insectes, de rongeurs et de vermines. On
peut adopter une valeur moyenne de 1Kg par personne et par
jour, soit environ 1littre.
Toutefois, convient-il de le souligner, les EXCRATA peuvent
être mélangés a l'eau pour former `'les EAUX NOIRES»
qui peuvent être dispersées sur place a condition de prendre
certaines précautions ou évacuées par réseaux.
2-3- Les eaux usées industrielles
Elles peuvent contenir des pollutions très diverses :
-POLLUTIONS CHIMIQUES, dangereuses pour l'environnement et la
santé des populations. Elles sont difficilement traitées par le
milieu naturel ;
-POLLUTIONS BACTERIOLOGIQUES : provenant d'industries
agroalimentaires en particulier, qui peuvent être traitées en
même temps que les effluents des ondes d'habitats. On peut imposer aux
industries de rejeter dans le réseau, des eaux ayant des
caractéristiques comparables à celles des eaux domestiques.
2-4 Les eaux pluviales
Si l'eau pluviale n'est pas correctement
évacuée, l'eau non absorbée reste a la surface et
ruisselle si le terrain est en pente, ce qui provoque une érosion
nuisible pour les constructions (risques d'affouillement) et la voirie
(ravinement).
Si le terrain est plat, ou creux, cette eau stagne et
entraîne la pollution (mélange avec les déchets) et
prolifération de moustiques ou autres vecteurs de maladies.
Les eaux de ruissellement sont en principe peu
polluées. Mais l'eau qui ruisselle en début de
précipitation est chargée de poussière, de déchets
et produits chimiques découlant de l'activité humaine. Cette eau
peut être également chargée
en déchets solides au moment des premières
pluies de l a saison humide ou dans certains quartiers. En zone urbaine, les
eaux pluviales transportent de nombreux résidus spécifiques
hydrocarburés, gomme de pneus, etc.
Les débits sont très variable et
dépendent du climat, de la nature du sol et de la topographie suivant
les risques en cas d'insuffisance des ouvrages, on se protègera contre
la pluie la plus forte survenant tous les 2 , 5 ou 10 ans (DOBE, 2007).
2-5- Les types de réseaux
Il existe deux principaux systèmes de collectes des eaux
usées et des eaux pluviales.
-Le système unitaire : c'est un réseau unique
oü transite les eaux usées et les eaux pluviales vers un exutoire
avec ou sans traitement.
-Le système séparatif : il est composé de
deux réseaux, l'un déversant les eaux pluviales dans l'exutoire
le plus proche, l'autre collectant les eaux usées pour les ramener
généralement à une station de traitement.
Néanmoins, il existe un système
`'PSEUDO-SEPARATIF» dans lequel les eaux provenant des
propriétés (eaux usées et eaux des toitures) sont
recueillies dans le réseau `'eaux usées» tandis que les eaux
de ruissellement provenant des espaces publics le sont par un réseau
`'pluviale». Ce système ne nécessite qu'un branchement.
3-Des problèmes d'assainissement urbain
Depuis, les problèmes liés a l'environnement ont
gagné en complexités notamment avec les risques liés
désormais aux produits chimiques et rayonnements. Entre temps, les
besoins mondiaux en services d'assainissement de
base (par exemple l'alimentation en eau potable,
l'élimination des excréta et des eaux usées) ont beaucoup
augmenté du fait de l'explosion démographique et des attentes de
la population. Tout cela a conduit les Nations Unies a l'instauration de la
Décennie Internationale de l'eau potable et de l'assainissement
1981-1990 (FRANCEYS, PICKFORD, REED, OMS, 1995).
L'urbanisation des villes des pays en développement est
généralement mal maîtrisée. Ainsi, la
prolifération des quartiers précaires sur les zones non loties ou
réserves constitue la conséquence d'une dynamique urbaine
accélérée soustendue par les migrations
incontrôlées, du coût élevé des terrains
viabilisés et du logement, de l'insuffisance de l'offre de logement et
de l'absence ou non de l'implication des schémas urbanismes (REPCI,
2006). Ces zones urbaines présentent des difficultés
vis-à-vis de la planification des réseaux d'assainissement des
eaux usées et pluviales. Les études faites à ce sujet
montrent que les débits futurs sont mal appréhendés. En
effet, comme l'affirmer COULIBALY (2006), les réseaux de drainage n'ont
pas été adaptés aux capacités. Par ailleurs, ALAIN
(1996) soutient que le dysfonctionnement hydraulique des ouvrages de drainage
est causé par deux phénomènes : d'abord les déchets
solides et ensuite l'érosion hydraulique. Selon le REPCI (2006), on
assiste depuis deux décennies à une crise
généralisée de l'accès aux services urbains de
base. En milieu urbain par exemple un ménage sur quatre n'a pas
accès a l'eau potable (INS, ENV. 2002) et près d'un ménage
sur cinq n'a pas accès a l'électricité. La situation est
sensiblement identique aussi bien à Abidjan (16%) qu'à
Bouaké (17%). De même 58% des ménages urbains ne
bénéficient pas des services de ramassage des ordures
ménagères (REPCI, 2006). Cette proportion est de 30% à
Abidjan. Une telle situation relève beaucoup plus de l'absence d'un mode
de financement approprié a ce type de prestation, du manque de
conscience en matière d'assainissement et aussi de professionnalisme des
entreprises du secteur.
La problématique de l'insuffisance des
équipements urbains en matière d'assainissement dans la commune
d'Abobo en 1998, a fait l'objet d'une étude du BNETD. Le diagnostique du
BNETD laisse apparaître l'assainissement et le drainage comme les
éléments déficitaires de l'urbanisation de la commune. C'
est pourquoi, ATTA (2000) affirme que les réseaux d'assainissement et le
drainage sont les parents pauvres dans l'action d'équipement des villes.
Pour lui, les équipements fonctionnent mal a cause de leur insuffisance
et du manque d'entretien.
Dans une contrée de Brickaville a l'Est de Antananarivo
(Madagascar), un syndicat d'initiative regroupant les association de jeunes des
communautés avoisinantes et des élus locaux, a porté
plainte contre le promoteur de l'Hôtel Rabeach, situé au bord du
lac Rasoabe. Aucun système d'évacuation des eaux usées
n'avait été prévu. Sommé a trois reprises par le
Ministre, l'entrepreneur a fini par construire un bassin de décantation
pour assainir les eaux usées (MAMY, 2002). Pour l'assainissement, la
situation est plus dramatique. Elle se complique du jour au lendemain avec les
pluies diluviennes qui provoquent les inondations dans les zones basses a
l'intérieur des villes des pays en developpement : les fonds de
vallées, les cuvettes et les terrains plats. Aussi, les glissements et
les éboulements de terrains se produisent sur les versants instables ou
en forme d'escarpement. Cela relève également du manque
d'entretien (épuration) des installations qui sont présentes. A
cet effet, il ne passe pas une année sans que la commune
d'Attécoubé connaisse un drame. En plus de l'écrasement
des maisons, des drames se produisent, dont les plus graves sont la mort de
sept personnes dans la nuit du 30 au 31 mai 1996 et de six autres dans une
même famille en juin 2005 (REPCI, 2006).
4- L'assainissement et la santé
La santé n'est pas seulement une absence de maladie. Elle
ne peut être assurée que là oü les ressources
permettent de satisfaire les besoins de l'homme et oü les
milieux de vie et de travail sont protégés
contre les polluants, les agents pathogènes et les risques physiques
menaçant la vie et la santé.
La santé implique donc un sentiment de bien être
et de sécurité. Les milieux de vie et de sécurité
déficients génèrent aussi bien des problèmes de
santé physique que psychosocial.
En définitive, la santé est un état de
bien être physique, mental et social et ne consiste pas a une absence de
maladie ou d'infirmité (Constitution de l'OMS).
4-1-Les effets négatifs d'un mauvais
assainissement sur la santé
ALLA (2007) évoque l'absence d'un assainissement
adéquat dans le monde entier et particulièrement dans les pays en
développement. En effet, 75% des ruraux qui n'ont pas accès a
l'eau vivent dans huit pays en développement : Bangladesh, Chine,
Pakistan, Vietnam, Nigeria, Inde, Ethiopie, Indonésie et de même
75% des citadins exclus de l'accès a l'eau se retrouvent
également dans huit pays en développement a la différence
que le Brésil et l'Argentine remplacent le Pakistan et l'Ethiopie (ALLA,
2007). Selon le rapport de l'OMS (2006), les maladies d'origine hydrique
représentent le principal problème de santé publique dans
les pays en développement. En 2006, les maladies diarrhéiques et
la malaria ont fait respectivement 1,5 million et 1,3 million de morts. Bien
plus, les maladies diarrhéiques comptent pour 21% de mortalité
infantile dans les pays en développement (UN-Water/WWAP, 2006). A
Abidjan, le paludisme représente une expansion alarmante de 93 422 cas
en 1994 à 273 544 cas en 1996 puis 262 016 cas en 2000 (REPCI, 2006).
WITHE et BRADLEY ont proposé en 1972, de classer les
maladies liées a l'eau en quatre catégories. La première
catégorie est liée a la qualité de l'eau : le
choléra, la
fièvre typhoïde, les hépatites, la
poliomyélite. Elles résultent de la contamination de l'eau par
les déchets humains, animaux ou chimiques et peuvent être
évitées par des simples traitements de l'eau. La deuxième
catégorie provient des organismes aquatiques tels que les vers qui
passent une partie de leur vie dans l'eau et une autre en tant que parasites.
Bien que ces maladies ne soient généralement pas mortelles, elles
empêchent les personnes atteintes de vivre normalement et diminuent leurs
capacités de travail. Cela constitue un obstacle au peuplement de
l'humanité (ALLA, 2007). Les maladies les plus connues sont
l'onchocercose ou cécité des rivières qui fait entre 20
000 et 50 000 décès par an et la schistosomiase ou bilharziose
qui a provoqué 200 000 décès en 1993 (ALLA, 2007).
Viennent ensuite les maladies dues aux vecteurs liés a l'eau tels que
les moustiques, les mouches tsé-tsé. Le paludisme, la
trypanosomiase ou maladie du sommeil, la fièvre jaune, la filariose et
la dengue, sont les plus répandus dans le monde. Enfin, la rareté
et l'inaccessibilité de l'eau engendrent des maladies. La tuberculose
est associée à un état de malnutrition et à des
mauvaises conditions de logement. La difficulté a pratiquer les
règles d'hygiène comme se laver le corps
régulièrement, le lavage des ustensiles de cuisine avant et
après le repas, faire la lessive, aggrave le risque de transmission des
maladies diarrhéiques qui ont connues une évolution importante
à Abidjan en passant de 16797 cas en 1994 à 45385 cas en 1996,
puis à 10538 cas en 2000 pour les seuls enfants de moins de 5 ans
(REPCI, 2006), les hypodermiques et les ulcères. TRAORE (1989)
évoque qu'il existe des helminthes parasites dans les eaux usées
d'Abidjan.
En revanche, les eaux usées véhiculent un grand
nombre de micro-organismes (virus, bactéries, protozoaires, helminthes
etc.). Ces germes plus ou moins pathogènes ont un impact sérieux
sur l'environnement et constituent un réel danger pour la santé
des populations (COULIBALY, 2006). Si ces eaux usées non traitées
sont directement évacuées dans les cours d'eaux, la lagune comme
les cas
de Yopougon, Attécoubé-Ouest et Cocody-Est ou
répandues sur le sol, elles peuvent occasionner une contamination des
sols, des cultures, des eaux de surface et des eaux souterraines
(Ministère du logement, du cadre de vie et de l'environnement). Pour le
REPCI (2006), il s'ensuit des risques sanitaires importants liés
à la pollution des eaux, aux mauvaises odeurs émanant des
dépôts d'ordures que l'on met de plus en plus de temps a enlever,
des eaux usées dans les caniveaux ou qui stagnent dans les rues.
Ce sont également les incommodités liées
aux latrines traditionnelles qui favorisent la prolifération des
moustiques, des cafards et des mauvaises odeurs au niveau du cadre de vie des
populations. L'insalubrité du milieu de vie devient une condition
propice à la reproduction et au développement des vecteurs qui
sont nuisibles à la santé des populations.
4-2-Les effets positifs d'un assainissement
adéquat sur la santé
Contrairement aux villes de l'intérieur, Abidjan
dispose d'un réseau d'égout public de plus de 990
kilomètres pour l'assainissement de la ville au niveau des eaux
usées et des eaux vannes, y compris le réseau unitaire. Aussi,
c'est un émissaire en mer qui achemine les déchets liquides
depuis Abobo pour les déverser dans la mer à 1 200 mètre
au-delà de Port-Bouet (REPCI, 2006).
On estime qu'avec un approvisionnement suffisant en eau saine
et un assainissement convenable, on réduit de plus de 50% la
mortalité des nourrissons et des jeunes enfants et on évite le
quart de tous les cas de maladies diarrhéiques.
De même un approvisionnement en eau en quantité
et en qualité des ménages, réduisait
considérablement l'incidence des maladies dues au défaut
d'ablution (se laver) et l'amélioration de l'assainissement romprait le
cycle par lequel les agents
de beaucoup de maladies transmises par l'eau ou a support
hydrique retournent dans les aliments, dans les eaux ou dans les sols. Une
revue des études relatives à l'impact de l'approvisionnement en
eau sur la santé a permis de faire un constat. En effet, dans la plupart
des cas oü l'approvisionnement a été amélioré,
il en a résulté une régression des maladies
diarrhéiques, lorsque les améliorations apportées se sont
également traduites par une augmentation des possibilités de
fourniture d'eau. L'amélioration quantitative et qualitative de
l'approvisionnement en eau contribue sans doute également à faire
reculer les maladies infectieuses (ALLA, 2007).
Les déchets solides (reliefs de repas ...) subissent
une rapide décomposition et peuvent être des sources de
pathogènes. Leur collecte et leur élimination contribuent
largement à maintenir un environnement salubre. Aussi, l'assainissement
des ruissellements qui peuvent entraîner lors de fortes pluies, des
inondations, des éboulements, une détérioration des routes
et des bâtiments, protège les biens et les personnes
jusqu'à une certaine intensité (DUNCAN, 1994)
Il est certain que l'amélioration de l'assainissement
dans une collectivité doit avoir des conséquences favorables sur
la santé mais il est difficile de déterminer si cet impact sera
direct ou indirect. Souvent l'amélioration de l'assainissement s'inscrit
dans un ensemble d'activités de développement plus large au sein
de la collectivité et même indépendamment de
l'amélioration de la distribution d'eau, elle s'accompagne en
général d'autres facteurs qui influent sur la santé comme
l'apprentissage a l'hygiène et l'éducation sanitaire en
général (BLUM et FEACHEM, 1983). Il n'est d'ailleurs pas facile
de repérer ou d'évaluer l'effet que peuvent avoir des facteurs
comme le fait de se laver les mains ou un changement d'attitudes
vis-à-vis des déjections des enfants (FRANCEYS, PICKFORD et REED,
OMS, 1995).
5- Populations et assainissement
5-1-La gestion des eaux usées
domestiques
Le REPCI (2006) souligne que dans la plupart des villes de
l'intérieur, il n'existe pas d'infrastructures d'assainissement des eaux
usées domestiques, ce qui pose un réel problème
environnemental. En effet, chaque ménage gère selon ses propres
moyens les déchets liquides, les eaux de douches étant souvent
éliminées dans un puits perdu et les autres dans les caniveaux
à ciel ouvert ou dans la nature. Pour ce qui concerne les
excrétas, l'assainissement individuel est le système le plus
répandu. Il est dominé par les latrines traditionnelles. Il
existe néanmoins des villes qui disposent d'un réseau
d'assainissement collectif. Mais ce réseau ne couvre que certains
quartiers modernes d'habitat collectif : par exemples les blocs SOGEFIHA
à Bouaké et à Daloa, le quartier Lac à San-Pedro et
les cités du patrimoine de l'Etat, les grandes écoles et les
villas d'astreinte de Yamoussoukro (REPCI, 2006).
M'BO Maxence (2003) cité par COULBALY (2006) souligne
qu'à Divo, précisément au quartier Dioulabougou-Ouest, 54%
des ménages évacuent leurs eaux usées à la rue, 26%
dans les puisards et 20% dans les caniveaux. La population dispose de douches
et de latrines de type traditionnel. Il n'existe aucun dispositif
adéquat pouvant accueillir les eaux de douche après le bain.
Aussi, KOUASSI (2003) soutient que les populations autochtones de
Yopougon-Andokoi ne mènent aucune action pour arrêter le
ruissellement des eaux usées qui coulent entre les maisons et sur les
routes. De même les allogènes et les étrangers ne prennent
aucune disposition pour résoudre le problème d'écoulement
a l'air libre des eaux usées dans le quartier.
5-2-La gestion des eaux pluviales
L'érosion apparaît comme la menace la plus grave
dans la plupart des villes oü elle creuse des rigoles, met a nu les
infrastructures de distribution d'eau potable ou d'assainissement et
dégrade les rues. L'érosion est plus dangereuse, non seulement au
pied des maisons construites sur des pentes dont elle sape les fondations et
provoque la chute, mais aussi au niveau des ponts dont elle a
déjà détruit certains à Abidjan : la digue reliant
les II-Plateaux à Attoban et plus précisément celui qui
relie Niangon Nord à la cité verte de Yopougon (REPCI, 2006).
DJOMAN (2001) affirme que les populations de Grand-Lahou, qui habitent les
pentes où en bordure des pentes ne font rien pour leur
sécurité. Bien au contraire, elles accroissent les
problèmes d'érosion en construisant leurs douches sur les
versants a l'abri des yeux humains. Elle soutient par ailleurs que cette
population qui habite sur les pentes creuse les versants en y créant des
marches dans le but de descendre dans les vallées. Quant a M'BO Maxence
(2003), il soutient qu'à Divo au quartier Dioulabougou -Ouest, dans les
endroits proches des drains, les populations ont creusé des rigoles qui
longent les parcelles et drainent les eaux de ruissellement en direction des
caniveaux.
L'assainissement pour l'ensemble de la population consiste
dans un premier temps à éloigner les eaux usées et les
eaux pluviales du cadre de vie et en second lieu à se préserver
contre la stagnation.
Au regard de ce qui précède, il faut retenir que
notre étude s'inscrit dans le cadre de l'analyse de la gestion de
l'environnement en matière d'assainissement. La plupart des auteurs que
nous avons lus n'ont pas montré comment l'environnement est
géré en matière d'assainissement dans la commune
d'Adjamé. Aussi, ils n'ont pas mis l'accent sur le mode de gestion des
eaux usées et des eaux pluviales par les ménages, les agents
économiques et les pouvoirs publics. C'est ce qui justifie l'importance
de notre étude dans la commune d'Adjamé.
PROBLEMATIQUE
En Afrique au Sud du Sahara, l'une des dernières
régions a s'urbaniser, la question d'urbanisation est beaucoup plus
préoccupante. L'urbanisation (34%), bien que modeste par rapport
à celle des pays d'Europe et d'Amérique (74%), se fait à
un rythme accéléré sans commune mesure (REPCI, 2006).
La Côte d'Ivoire, pays par excellence de destination de
flux migratoires, n'échappe pas au phénomène urbain. La
majorité de la population demeure rurale : en 1998, 57% de la population
Ivoirienne vit en milieu rural. La proportion de la population urbaine est
passée de 39% en 1988 à 43% en 1998 (INS-RGPH1998) avec un taux
annuel de croissance de 4,2% pour la décennie 1988-1998.
Dans ce contexte, les problèmes liés a
l'urbanisation et a la gestion urbaine sont accentuées par la migration
et la crise sociopolitique que traverse le pays depuis les années 1990.
La Côte d'Ivoire connaît une forte croissance démographique
caractérisée par un taux d'accroissement annuel moyen de 3,8% de
1975 à 1988, correspondant à un temps de doublement de la
population en 19 ans (REPCI, 2006). Ce taux n'a pas connu une grande baisse se
situant a 3,3%, soit un temps de doublement de 21 ans entre 1988 et 1998. La
population Ivoirienne est donc passée de 6709600 habitants en 1975
à 10 815 694 Habitants en 1988 ( INS-RGPH1988),à 15 366 672
habitants en 1998 (INS- RGPH-1998) et est estimée à près
de 20,8 million d'habitants en 2008 (REPCI, 2006).
Avec la forte pression démographique, les structures
d'accueil et les services en un mot les cadres de vie sont vite
dépassés et les villes Ivoiriennes connaissent une extension
continue. Les conditions de vie des populations urbaines déjà
assez précaires ont été fragilisées par la crise
économique des années 1980 et l'actuelle crise
politico-militaire. Ces différentes crises ont fortement réduit
les moyens
d'intervention de l'Etat et des collectivités locales
qui sont soutenues essentiellement par les fonds publics. Ce qui a
entraîné sans doute la dégradation de l'environnement
urbain : l'inefficacité des systèmes d'assainissements,
l'accroissement des bidonvilles, le manque et l'insuffisance des
équipements, l'insalubrité, le manque d'hygiène publique
et l'inadéquation des outils de planifications.
A Williamsville, une zone de la commune d'Adjamé, suite
a la croissance rapide de sa population, le spectacle est le même comme
dans certaines communes de la ville Abidjan : des caniveaux remplis d'ordures,
des ravins occupés de plus en plus par l'habitat, des eaux usées
et des eaux pluviales stagnantes dans les rues et dans les caniveaux ouverts
avec leur cohorte d'asticots, d'odeurs, de mouches et de moustiques. Aussi, des
maisons à moyen et haut standing y contrastent avec la
prolifération de l'habitat précaire.
Face a l'affluence démographique et l'aspect
géographique du site, il se pose le problème de la gestion
rationnelle des eaux usées et des eaux pluviales. Alors, comment les
eaux usées et les eaux pluviales sont-elles gérées
à Williamsville ? Cette question nous conduit a l'analyse de la gestion
des eaux usées et des eaux pluviales et demande que nous nous posions un
certain nombre d'interrogations à savoir :
-Quelles sont les caractéristiques physiques et humaines
de Williamsville ?
-Quelles sont les infrastructures de gestion des eaux
usées et des eaux pluviales et quelles sont les pratiques des
ménages, des agents économiques et des pouvoirs publics en
matière d'assainissement a Williamsville ?
-Quels sont les problèmes qui résultent de ces
pratiques ?
-Quelles sont les stratégies de lutte et les perspectives
de solutions envisageables ?
LES OBJECTIFS DE RECHERCHE
Les objectifs que nous visons au terme de cette étude sont
aussi bien généraux que spécifiques.
1-L' objectif général
Notre objectif général vise à
améliorer les conditions de vie de la population.
2-Objectifs spécifiques
Notre travail vise de manière spécifique à
:
-Définir les caractéristiques physiques et humaines
de Williamsville.
-Analyser le mode de gestion des eaux usées et des eaux
pluviales par les ménages, les agents économiques et les pouvoirs
publics.
-Faire ressortir les problèmes majeurs liés a
l'assainissement.
-Appréhender les stratégies de lutte des
ménages, des agents économiques et des pouvoirs publics puis
dégager des perspectives de solutions.
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Un travail de recherche nécessite la mise en place
d'une démarche méthodologique qui permettra la collecte de
l'information. Cela conduit nécessairement a la définition de nos
hypothèses, l'identification de nos variables d'étude, des
techniques de collecte de données et enfin a l'exposition du traitement
des données.
1-Hypothèses de travail
-Williamsville évolue sur un site difficile en
matière d'assainissement et abrite une population importante qui a une
faible conscience environnementale.
-Williamsville dispose de systèmes d'assainissement
individuels avec une inégale répartition des infrastructures de
drainage par conséquent le mode de gestion des eaux usées et des
eaux pluviales demeure traditionnel.
-Les eaux usées et les eaux pluviales non
évacuées dans les conditions d'hygiène prévenues
par le génie civil sont a l'origine de nombreux dommages et maladies a
Williamsville.
- La passivité et l'inefficacité des actions des
populations, des agents économiques et des autorités face aux
dangers doivent susciter une réelle volonté de cogestion de
l'environnement pour l'amélioration de l'assainissement.
2- Variables d'analyse
Il s'agit d'identifier d'abord les variables liées aux
caractéristiques sociodémographiques et économiques de la
population, celles liées au milieu physique, ensuite les variables
liées a l'habitat, les variables relatives aux infrastructures publiques
d'assainissement et enfin les variables relatives aux actions
environnementales.
Ces différentes variables sont classées en
variables quantitatives et qualitatives.
2-1 Les variables liées aux
caractéristiques sociodémographiques et
économiques
Elles portent essentiellement sur les populations qui sont, les
principaux acteurs de la gestion de l'environnement en matière
d'assainissement.
Variables quantitatives
|
Variables qualitatives
|
-La taille des ménages,- la croissance de la population,-
le revenu des chefs de ménages,
-la répartition spatiale de la population, -la croissance
spatiale du quartier
|
- La structure de la population selon l'âge, le sexe, la
religion, la nationalité et l'ethnie
-Le niveau d'instruction
-La profession ou l'activité exercée
|
2-2 Les variables du milieu physique
Variables quantitatives
|
Variables qualitatives
|
-La quantité de pluies
-Le niveau des températures
|
-Le type de relief -Le type de sol
|
A travers l'aspect physique, nous pourrions apprécier
l'espace d'étude, de voir si le site est un milieu difficile ou non en
matière d'assainissement.
2-3 Les variables relatives a l'habitat
Variables quantitatives
|
Variables qualitatives
|
-Le nombre d'occupant
-Le niveau de desserte en latrines
-Le niveau de desserte en puits perdus
-Le niveau de desserte en fosses septiques
|
-Le type d'habitat
-Le statut de l'occupant -Le type d'assainissement
|
A travers le type d'habitat, le nombre d'occupant et
l'état de commodité, nous pourrions voir si les eaux usées
sont évacuées correctement ou non.
2-4 Les variables relatives aux infrastructures publiques
d'assainissement
Il s'agit pour nous d'étudier ici l'existence ou non des
infrastructures publiques d'assainissement, le niveau de desserte et leurs
utilisations par la population.
-Le mode d'alimentation en eau,
-Le type de caniveaux
-Le type de voiries
-Le niveau de dégradation des infrastructures
2-5 Les variables relatives aux actions
environnementales
Elles permettent d'évaluer les actions conduites sur le
terrain dans la gestion de l'environnement en matière d'assainissement
par la population, les agents économiques et les pouvoirs publics.
Variables quantitatives
|
Variables qualitatives
|
-Les actions des ménages au niveau individuel et
collectif,
-Les actions des agents économiques -Les actions des
autorités au
niveau collectif
|
-Les types de mesures institutionnelles et
règlementaires de gestion des eaux usées et des eaux pluviales
-Le type d'action des différents acteurs
|
3- Techniques de collecte de données
Pour la réalisation de notre étude de recherche,
nous avons eu recours à trois techniques de recherches d'information :
la recherche documentaire, l'observation sur le terrain et l'enquête de
terrain.
3-1-Recherche documentaire 3-1-1 Les ouvrages
Les premières données collectées
concernent la littérature existante sur la thématique de
l'étude. Ces données ont été collectées dans
les différentes bibliothèques (l'IGT, le centre culturel
Américain et le centre de documentation de l'Union Européenne).
Nous avons consultés des ouvrages généraux, des
mémoires et des rapports. Il s'agit notamment des ouvrages de MAMY
Andriatiana, de KOFFI Attahi, de DUNCAN Mara, de KOFFI Brou Emile, de KILI
Koudou Benjamin, de COULIBALY Aboubakar, du Ministère d'Etat,
Ministère du plan et du développement 2007, de l'OMS 1995 et
2006.
Ces ouvrages nous ont permis d'avoir un aperçu
général sur la situation de l'assainissement, les types d'eaux
usées, les différents modes d'assainissement, les
problèmes d'assainissement, le rapport entre l'assainissement et la
santé et la méthodologie de recherche.
Au-delà des ouvrages généraux, des
mémoires et des rapports, nous avons eu recours à des
données statistiques et des documents cartographiques.
3-1-2 Les données statistiques
Les documents relatifs aux résultats définitifs
du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH,
1988 et 1998), nous donnent les chiffres de la population, ses
caractéristiques et permettent de suivre l'évolution de la
croissance de la population et de l'espace occupé.
3-1-3 Les documents cartographiques
-Plan guide de la ville d'Abidjan, conçu et
réalisé par BEFOM en France (Villemomble) a l'échelle
1/1000 en 1988, grâce au concours et a l'autorisation du Centre National
de Télédétection et l'Information Géographique
(CNTIG).
-Plan-Guide-ABIDJAN au 1/10 000, rédigé et
publié par le BNETD/CCT, en Décembre 1998.
Ces deux plans nous font le diagnostic de l'existence de
Williamsville. Il s'agit de sa localisation géographique de
manière générale à Abidjan et de façon
spécifique dans la commune d'Adjamé, son environnement, ses
activités économiques et ses équipements.
-Plan cadastral au 1/10 000, du réseau d'assainissement de
la SODECI, nous montre le schéma directeur du réseau
d'assainissement de Williamsville.
3-2 L'observation sur le terrain
Cette observation de manière efficiente s'est
déroulée durant tout le mois d'Avril dans les quartiers. Nous y
avons recouru pour apprécier le vécu quotidien des populations.
Il n'en faut cependant pas un degré extraordinaire pour constater, les
eaux usées qui coulent dans les rues, les ordures partout, les types
d'habitat, les caniveaux bouchés de déchets, les excréta
dans les lieux publics, l'état de la voirie, les infrastructures de
gestion de l'environnement et de saisir l'ampleur du problème et ses
conséquences sur la vie de la population. Au cours de ces investigations
des photos d'illustrations ont été prises.
3 -3 L'enquête de terrain
3-3-1 L'interview
Nos interlocuteurs ont été aussi bien des
responsables et agents des services publics et privés que des
particuliers dont les activités professionnelles ont trait à la
production d'eaux usées. Nous avons interrogé les
autorités coutumières au sujet de l'historique du quartier, les
présidents des jeunes des sous quartiers, les présidents d'ONG et
les opérateurs économiques sur le mode de gestion des eaux
usées et eaux pluviales et aussi des ordures, les autorités
municipales, le district, le Ministère de la ville et de la
salubrité urbaine sur la politique de gestion de l'environnement a
Abidjan et particulièrement le cas de Williamsville. Ces
différents entretiens ont consisté à accueillir
auprès de ceux-ci des informations relatives à la manière
dont les populations, les agents économiques et les pouvoirs publics
gèrent l'environnement en matière d'assainissement et les
difficultés qu'ils rencontrent.
A la Mairie, nous avons pu rencontrer et échanger avec
Monsieur VAHO Guillaume, Directeur du Service Technique. L'échange a
porté essentiellement sur les missions, les moyens, les actions, les
problèmes rencontrés et les solutions durables de ce Service.
Nous avons pu rencontrer le chef de la cellule des recettes, responsable du
budget de la Mairie Monsieur Brou pour avoir le budget alloué à
l'assainissement de 2000 a 2008.
Au Centre de Santé a base Communautaire
d'Adjamé-Williamsville, le docteur ZOHI Florence, responsable des soins
de santé, nous a remis les chiffres des maladies environnementales
rencontrées à Williamsville liées au manque
d'assainissement.
3-3-2 L'enquête par questionnaire
Le questionnaire est l'outil de base des enquêtes et de
recherches en sciences humaines et sociales. C'est avec le questionnaire que
nous avons pu obtenir les données et les informations dont nous avons
besoin auprès des chefs de ménages,
notre population cible. Les questions portaient sur les
caractéristiques sociodémographiques et économiques des
ménages, le type d'habitat, les modes d'assainissement, les
problèmes d'assainissement, les actions entreprises et les propositions
de solutions pour une meilleure gestion du cadre de vie en matière
d'assainissement. Pour notre étude, nous avons utilisé
l'administration du questionnaire par contact direct. Nous avons
nous-mêmes posé les questions et rempli les colonnes
réservées aux réponses séances tenantes.
3-3-3 L'échantillonnage
Pour déterminer le nombre de chefs de ménages
à enquêter à Williamsville, nous nous sommes basés
sur le total des ménages de Williamsville par quartier (Source :
INS-RGPH-1998).
Notons qu'au niveau des quartiers, il y a les non
défini et les autres a préciser. Nous les avons soustraits du
total de départ. Ce qui fait que le nombre de sondage de notre
enquête est constitué de 15 691 ménages (15 966 - 275=15
691). Nous avons enquêté auprès de 2% du total des
ménages, ce qui nous donne : 15 691*2 %= 314 ménages.
Pour mener notre enquête, nous avons d'abord
déterminé proportionnellement le nombre de chefs de
ménages à enquêter par quartier, ensuite le nombre de chefs
de ménages a enquêter par quartier selon le type d'habitat et
enfin le choix de chefs de ménages à interroger.
a- Détermination du nombre de chefs de
ménages à enquêter par quartier
La méthode de calcul utilisée pour la
détermination du nombre de chefs de ménages à interroger
par quartier, est la règle de trois.
Par exemple : A williamsville I où il y a
7 895 ménages
15 691 314
7 895 X
Alors X=314 *7 895/15 6911=158
Remarque : nous avons harmonisé les
résultats dans le tableau ci-dessous. Tableau 1 :
Récapitulatif de la répartition de chefs de ménages
à interroger à
Williamsville par quartier
Quartiers
|
Nombre total de chefs de ménages
|
Nombre de chefs de ménages à interroger
|
Williamsville I
|
7895
|
158
|
Williamsville II
|
2794
|
56
|
Williamsville III
|
5002
|
100
|
Total
|
15691
|
314
|
b- Détermination du nombre de chefs de
ménages à interroger selon le type d'habitat
Pour déterminer le nombre de chefs de ménages
à interroger selon le type d'habitat, nous avons eu recours a la
répartition des ménages de Williamsville par quartier selon le
type de construction (source : INS-RGPH- 1998).
A partir de ces données, nous avons combiné les
différents types de construction en trois grands groupes :
Type 1 : Villa moderne = Habitat
résidentiel ou villa
Type 2 : Maison simple +logement en bande +
appartement dans immeuble + concession = Habitat évolutif
Type 3 : Case traditionnelle +baraques = Habitat
précaire
Tableau 2 : Répartition de chefs de ménages
de Williamsville selon le type d'habitat
Quartiers
|
Habitat résidentiel ou villa
|
Habitat évolutif
|
Habitat traditionnel ou précaire
|
Williamsville I
|
92
|
7380
|
423
|
Williamsville II
|
107
|
2162
|
525
|
Williamsville III
|
98
|
3734
|
1170
|
Total
|
297
|
13276
|
2118
|
Source : INS-RGPH-1998
La méthode de calcul utilisée pour la
détermination du nombre de chefs de ménages à interroger
selon le type d'habitat, est la règle de trois.
Par exemple : le cas de Williamsville II
-Habitat résidentiel ou villa : 107 *2% = 3
ménages
-Habitat évolutif : 2162 *2%= 42 ménages
-Habitat précaire : 525*2% = 11 ménages
Avec le même procédé nous avons obtenu la
part des autres quartiers (tableau 3)
Tableau 3 : Répartition du nombre de
chefs de ménages à interroger selon le type d'habitat par
quartier a Williamsville
Quartiers
|
Nombre de chefs de ménages interrogés
|
Habitat résidentiel ou villa
|
Habitat évolutif
|
Habitat traditionnel ou précaire
|
Williamsville I
|
158
|
3
|
147
|
8
|
Williamsville II
|
56
|
3
|
42
|
11
|
Williamsville III
|
100
|
3
|
74
|
23
|
Total
|
314
|
9
|
263
|
42
|
c- Choix de chefs de ménages à
interroger
La technique d'échantillonnage utilisée est le
choix raisonné par la méthode des quotas. En effet, nous avons
réparti les chefs de ménages par quartier en fonction des types
d'habitats (l'habitat résidentiel ou villa, l'habitat évolutif et
l'habitat traditionnel ou précaire) et nous avons pris 2% de chaque type
d'habitat. L'enquête a été menée auprès des
chefs de ménages ou le chef de ménage le plus ancien dans les
cours communes. Au niveau de chaque quartier, nous avons commencé
l'enquête auprès des chefs et des responsables de
communautés des sous quartiers. Dans les habitats évolutifs
à plusieurs ménages, nous avons interrogé un seul chef de
ménage.
4-Traitement des informations
Toutes les données sont présentées sous
forme de tableaux statistiques dressés à l'aide de l'outil
informatique (Word-Excel). Avec certains de ses tableaux, nous avons
réalisé des graphiques. Aussi, a-t-il été
nécessaire de confectionner nous même des cartes avec le logiciel
Adobe-illustrator pour localiser la zone d'étude, les types d'habitats,
les principaux équipements - services et la voirie et de montrer
le réseau d'assainissement, le mode d'évacuation
des eaux de douches des chefs de ménages par quartier, la
répartition des chefs de ménages selon les commodités
d'aisance par quartier et l'état de l'environnement de Williamsville.
Pour l'aspect démographique, nous avons exploité
au maximum les informations disponibles depuis le Recensement
Général de la Population et de l'Habitat (RGPH, 1975- 1988-1998)
pour relever les tendances significatives du processus
sociodémographique à partir de données fiables.
Considérant que la Géographie n'a pas qu'une
vocation académique, il nous a été possible de faire des
propositions réalistes sur le mode de gestion des eaux usées et
des eaux pluviales à Williamsville.
DIFFICULTES RENCONTREES
Notre étude sur le terrain à Williamsville dans
la commune d'Adjamé s'est effectuée sans grand heurt, mais nous
ne saurions omettre quelques obstacles. Il s'agit notamment de :
-La réticence des enquêtés qui refusent de
recevoir ou de répondre aux questions soit par manque de temps, soit par
réticence lorsqu'il s'agit de questions discrètes qui touchent a
leur intimité (niveau de revenu, l'âge). Cette réticence de
la population est entretenue par les récents évènements
politiques et la tracasserie des agents des forces de l'ordre et des
impôts.
-L'absence des chefs de ménages dans la matinée qui
nous a contraint à travailler les jours non ouvrables et souvent tard la
soirée.
-La mauvaise foi de certains enquêtés concernant les
réponses qui étaient souvent contraire a l'observation sur le
terrain.
-L'insuffisance des demandes d'autorisation de recherche
d'informations pour l'obtention de certaines informations relatives au budget
des travaux qui sont effectués par la Mairie.
Tableau 4 : Tableau
synoptique
Questions de la problématique
|
Objectifs spécifiques
|
Hypothèses de travail
|
Variables d'analyse
|
Techniques de
collecte de données
|
Résultats
|
Quelles sont les caractéristiques physiques et humaines de
Williamsville ?
|
Définir les caractéristiques physiques et
humaines
de Williamsville
|
Williamsville évolue sur un site difficile en
matière d'assainissement et abrite une population importante qui a une
faible conscience environnementale.
|
Le type de relief, sol, la quantité de pluies, le niveau
des températures, la taille des ménages, la structure de la
population, le type d'habitat, le statut de l'occupant, services-
infrastructures, équipements, le niveau d'instruction, revenus,
l'activité exercée,
|
- Recherche documentaire
- Enquête par questionnaire.
|
-Plateau entaillé de ravins -Altitude de 75 à 80 m
-Pente des versants des ravins : 15 à
- -
20 % Sol argilo sableux Climat très humide 1766 mm d'eau
Température : 25 à 30 °C
-
-Population importante : 73924 habitants -Population
hétérogène,
-36,33% d'analphabètes
Hypothèse confirmée
|
Quelles sont les infrastructures de gestion des eaux usées
et des eaux pluviales et quelles sont les pratiques des ménages, des
agents économiques et des pouvoirs publics en matière
d'assainiss~m~nt ~ Williamsville ?
|
Analyser le mode de gestion des eaux usées
et des aux pluviales
par les ménages, les agents économiques
et les pouvoirs publics.
|
Williamsville dispose de systèmes d'assainissement
individuels avec une inégale répartition des infrastructures de
drainage par conséquent, le mode de gestion des eaux usées et des
eaux pluviales demeure traditionnel.
|
-Le mode d'alimentation en eau
-La qualité des infrastructures d'assainiss~m~nt
individu~l (fosss septiques, puits perdus, latrines, WC avec chasse eaux ou
sans)
-La qualité des infrastructures d'assainissement collectif
(caniveaux fermés, a ciel ouvert, réseau d'égout)
- Le type de voiries
|
-L'observation
- Enquête par questionnaire.
- Enquête par interview
|
-77,46% des ménages versent les eaux de lessive et de
vaisselle à la rue,-45,86% des ménages évacuent les eaux
de douche dans des puits perdus dont la majorité est
endommagée,-54,46%des ménages ont raccordé les latrines et
WC aux caniveaux ouverts,-Les caniveaux sont à ciel ouvert et sont
insuffisants,-Le réseau d'égout est non fonctionnel par endroit
et est insuffisant,-La population se débarrasse de l'eau de pluie
comme elle peut.(Hypothèse confirmée)
|
Quels sont les problèmes qui résultent de ces
pratiques ?
|
Faire ressortir les problèmes majeurs
liés a l'assainissement.
|
Les eaux usées et les eaux pluviales non
évacuées dans les conditions d'hygiène prévues par
le génie civil sont a l'origine de nombreux dommages et maladies
à Williamsville
|
- L'état de l'environnement - Le niveau de
dégradation des infrastructures
|
- Enquête par questionnaire,
- Enquête par interview
- l'observation
|
-Présence des eaux usées dans les rues,-
Insalubrité du cadre de vie,-Taux du paludisme : 57,80%,-pollution de
l'air,-Dégradation de la voirie,-Occupation anarchique de l'espace,-
Erosion au pied de l'habitat. (Hypothèse confirmée)
|
Quelles sont les stratégies de
|
Appréhender les
|
La passivité et l'inefficacité des
|
- les actions des ménages au niveau
|
- Enquête par
|
Les actions menées par les différents acteurs
|
lutte et les perspectives de solutions envisageables ?
|
stratégies de lutte des ménages, des agents
|
actions des populations et des autorités face aux dangers
doivent
|
individuel et collectif, celle des autorités au niveau
collectif,-Les actions des agents
|
questionnaire,
|
sont inefficaces, les problèmes demeurent et les
ménages sont livrés à eux-mêmes. Aucune
|
|
économiques et des
|
susciter une réelle volonté de
|
économiques,-les types de mesures
|
- Enquête par
|
mesure de règlementation de la gestion des
|
|
pouvoirs publics puis
|
cogestion de l'environnement pour
|
institutionnelles et règlementaires de
|
interview
|
eaux n'est en vigueur. La seule alternative est
|
|
dégager des perspectives
|
l'amélioration de l'assainissement.
|
gestion des eaux usées et des eaux
|
|
une gestion commune.
|
|
de solutions.
|
|
pluviales,-le type d'action des différents acteurs
|
- l'observation
|
(Hypothèse confirmée)
|
LES HOMMES ET LEUR CADRE DE VIE
PREMIERE PARTIE :
Notre zone d'étude concerne Williamsville dans la
commune d'Adjamé. L'étude de cette partie porte essentiellement
sur les hommes et leur cadre de vie. Le cadre de vie est étudié a
travers l'aspect physique et humain tandis qu'au niveau des hommes, on
s'intéresse à la croissance démographique et spatiale, la
répartition de la population et ces caractéristiques.
CHAPITRE 1 : LE CADRE DE VIE
L'étude du cadre de vie porte sur l'analyse du cadre
physique et du cadre humain.
1-1- Le cadre physique
L'analyse du cadre physique porte essentiellement sur le paysage
géomorphologique et les conditions climatiques.
1-1-1- Le relief
La zone géographique de Williamsville est située
sur un plateau dans le nord de la commune d'Adjamé. Ce plateau a une
altitude moyenne importante qui varie de 75 a 80 m (KOFFI, 2004). C'est un
plateau très disséqué qui est entaillé de ravins
dont les principaux sont : le ravin qui abrite le quartier précaire
Cimetière de Williamsville I et ceux qui sont situés au
Sud-ouest. Cependant, nous constatons que les versants et les fonds de
vallées des ravins sont occupés par l'habitat au mépris
des risques naturels (éboulement, érosion, inondation) que
présente un tel site. Les versants des ravins présentent des
pentes fortes de 15 à 20% (KOFFI, 2004).
1-1-2 Le sol
Le district d'Abidjan repose sur un sol qui est issu des
formations sédimentaires, de type ferralitique (PERRAUD, 1971). Ces
formations sédimentaires présentent une texture argilo-sableuse
très favorable a l'érosion. En effet, la pluviométrie
élevée et l'effet du climat favorisent l'altération
intense des roches ferralitiques.
Il faut retenir que, le contexte géologique de
Williamsville est caractérisé par un sol argilo sableux dont le
sol rouge est très sensible a l'érosion (TASTET, 1971). Cela
constitue la cause des problèmes de risques naturels sur les versants du
plateau et surtout au niveau des ravins.
1-1-3- Le climat
La zone de Williamsville bénéficie d'un climat
subéquatorial (climat attiéen) humide avec des saisons de pluies
d'une inégale durée. Ce climat est caractérisé par
des températures faibles de 25 à 30 °C, un fort taux
d'humidité de 80 a 90% et des précipitations abondantes qui
atteignent 1766 mm à Abidjan. Le régime climatique comporte deux
saisons sèches dont une grande, chaude entrecoupée de quelques
pluies de Décembre à Avril et une petite de Août à
Septembre. Deux saisons de pluies s'échelonnent de Mai a Juillet pour la
grande et d'Octobre a Novembre pour la petite.
1-2- Le cadre humain
Pour mieux comprendre le cadre humain, nous montrerons dans un
premier temps les types d'habitats et le statut de l'occupant et dans un second
temps, nous relèverons les infrastructures, les équipements et
les services dont dispose la zone de Williamsville.
1-2-1- Les types d'habitats
Plusieurs types d'habitats se partagent l'espace de
Williamsville (figure 2). Ce sont l'habitat de type résidentiel (villa
moderne), de type évolutif et des habitats spontanés ou
précaires (tableau 2).
1-2-1-1-L'habitat de type résidentiel
Il est fait en général de villas qui sont
construites au centre de la parcelle avec ou non un jardin
aménagé devant la maison. On constate que 1,89 % des
ménages habitent ce type d'habitats a Williamsville. C'est le taux le
plus faible. On rencontre plus de ménages dans ce type d'habitat au
quartier Williamsville II (3,83% du total des ménages) contre 1,17%
à Williamsville I et 1,95% à Williamsville III
(INS-RGPH-1998).
1-2-1-2- L'habitat de type évolutif
L'habitat de type évolutif comprend les maisons
simples, les logements en bande, les appartements dans les immeubles et les
concessions. Ce sont souvent des cours communes ou des villas jumelées
avec un mur mitoyen ou chaque maison a son entrée (voir photo 1). A
Williamsville 84,61% des ménages habitent dans ce type d'habitat. C'est
ce type d'habitats qui occupe le nombre le plus important de ménages. On
rencontre ce type d'habitat dans les trois quartiers de Williamsville. Il est
habité respectivement par 93,47% et 77,39% des ménages à
Williamsville I et II contre 74,66% des ménages à Williamsville
III (INS-RGPH1998). L'habitat évolutif est en grand nombre au quartier
Williamsville II qui a bénéficié des opérations de
la SOGEFIHA (figure 2).
Photo 1 : Habitat de type évolutif à
Williamsville I. Sur cette photo, on voit un habitat à deux niveaux
(Source : Cliché TUO Pega, 2008)
1-2-1-3- L'habitat spontané ou
précaire
Est dit spontané ou précaire, tout habitat qui
n'obéit pas aux normes urbanistiques modernes. L'habitat spontané
est caractérisé par son implantation sans trame urbaine au
préalable. Les logements sont construits en matériaux de
récupération (tôles, bois) (photo 2) ou en torchis de
banco. L'absence de voies d'accès constitue une entrave à la
desserte des bas quartiers en équipements et surtout en réseaux
divers.
Williamsville regroupe tous les quartiers précaires de
la commune d'Adjamé : Kennedy, voie-Est-Ouest, la paix, Vietnam,
Sonitra, Dialogue, croix bleue, cimetière et Haoussabougou. Selon les
données du Recensement Général de la Population et de
l'habitat de 1998, 13,50% des ménages de Williamsville habite des
habitats précaires. Au quartier Williamsville III, 23,39% des
ménages habitent
ce type d'habitats contre respectivement 05,36% et 18,78% des
ménages à Williamsville II et I (INS-RGPH-1998).
Photo 2 : Habitat de type précaire à
Sonitra-Williamsville III. Sur cette photo, on voit les matériaux de
construction de l'habitat. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
On en trouve au Sud de Williamsville tout au long de
l'autoroute du Nord et de la voie expresse d'Abobo : Croix-bleu, Voie
Est-Ouest, Kennedy, Dialogue et Haoussabougou et sur les versants et le fond du
ravin principal : Cimetière, la Paix.
Les quartiers précaires de Williamsville occupent les
versants du site, les fonds des ravins et les terrains vagues à
topographie régulière mais non mis en valeur quoique lotis (les
quartiers Vietnam et Sonitra à Williamsville III qui occupent la Voie
Triomphale). Aussi, constate-t-on la prolifération de l'habitat
précaire au sein des habitats résidentiels et
évolutifs.
Figure 2 : Les types d'habitats de Williamsville
1-2-1-4- Le statut de l'occupant
A Williamsville, les différents habitats sont
occupés par trois catégories de personnes : les
propriétaires, les locataires et les propriétaires et locataires
(tableau5).
Tableau 5 : Répartition du statut de l'occupant de
l'habitat
|
Williamsville I
|
Williamsville II
|
Williamsville III
|
Ensemble Williamsville
|
|
Nombre
|
|
Nombre
|
|
Nombre
|
|
Nombre
|
|
Statut de
|
de chefs
|
|
de chefs
|
|
de chefs
|
|
de chefs
|
|
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
l'occupant
|
de ménages
|
|
de ménages
|
|
de ménages
|
|
de ménages
|
|
Propriétaire
|
97
|
61,39
|
37
|
66,07
|
45
|
45
|
179
|
57,01
|
Propriétaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
et locataire
|
11
|
06,96
|
2
|
3,57
|
3
|
3
|
16
|
05,09
|
Locataire
|
50
|
31,65
|
17
|
30,36
|
52
|
52
|
119
|
37,90
|
TOTAL
|
158
|
100
|
56
|
100
|
100
|
100
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Il ressort de notre enquête que les habitats à
Williamsville sont majoritairement occupés les propriétaires. En
effet, 57,01% des chefs de ménages enquêtés sont des
propriétaires. Cela montre que Williamsville est un quartier
résidentiel où plusieurs habitants de la ville d'Abidjan et en
particulier la commune d'Adjamé ont leurs cours familiales.
Ensuite, viennent les locataires (37,90%) qui ont choisi leurs
habitats en fonction de leurs lieux de travail, d'activités et leur
pouvoir économique.
Enfin, la proportion des propriétaires et locataires
dans les habitats est la plus faible (05,09%). Ce sont des habitants qui ont
leurs propres lots ailleurs, souvent dans les quartiers précaires et qui
préfèrent rester en location dans les quartiers viables pour
certains et autres pour des travaux inachevés.
Les prix de location varient en fonction des maisons à
Williamsville. Le loyer des baraques varie entre 4 000 et 8 000 F CFA. Le prix
des entrer-couchers varie de 8 000 à 10 000 F CFA alors que celui d'une
chambre salon est compris entre 10 000 et 15 000 F CFA. Les deux chambres salon
ont un prix qui varie de 15 000 à 20 000 F CFA. Les studios, en fonction
des commodités d'aisance et de la dimension varient entre 20 000 et 50
000 F CFA. Le prix des appartements dans les immeubles est compris entre 60 000
et 150 000 F CFA.
Quant aux résidences (villas modernes), le loyer varie de
150 000 à 300 000 F CFA.
1-2-2- Infrastructures - équipements et
services
Il s'agit de l'ensemble des ouvrages, des installations mises a
la disposition du public et des avantages ou satisfactions fournis à la
population.
1-2-2-1-Les infrastructures
Nous nous intéresserons essentiellement à la voirie
et aux réseaux divers à Williamsville.
1-2-2-1-1-La voirie
Au niveau de la voirie, Williamsville possède deux types
de voiries. D'une part, nous avons la voirie urbaine qui comprend l'avenue
Jacob Williams et la route du
zoo. L'avenue Jacob Williams constitue l'artère
principale qui traverse la zone du sud-est (carrefour Agban) au nord-ouest
(carrefour MACACI) tandis que la route du zoo a l'Est, sert de limite entre
Williamsville et la commune de Cocody.
D'autre part, nous avons la voirie communale. Elle est
constituée de l'ensemble de toutes les autres voies revêtues ou
non qu'on rencontre a l'intérieur des quartiers. On note plus de voies
revêtues à Williamsville I et II par rapport à
Williamsville III (figure 3).
Nous avons aussi la voirie nationale, qui est composée
de l'autoroute du Nord au sud et de la voie express d'Abobo a l'ouest.
L'autoroute du Nord sépare Williamsville des quartiers Adjamé
Nord et quartier Ebrié. Quant à la voie Express d'Abobo, elle
sert de limite entre Williamsville et les quartiers Humici et zone
industrielle.
Le réseau de voirie a été mis en place
pour la grande majorité, au cours des deux premières
décennies de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, soit les
années 1960 et 1970. Monsieur OUATTARA Michel, responsable de la cellule
Voirie et Réseaux Divers du service technique de la mairie
d'Adjamé estime que « 45% des voies bitumées de la commune
sont dégradées ». Les voies non bitumée sont pour la
plupart impraticable. Cet état s'accentue surtout en période de
saisons des pluies avec l'absence de canalisations. L'érosion
entraîne le ravinement des rues, en coupant certaines voies par endroits.
Cette dégradation a atteint toutes les voies d'accès a
l'intérieur de Williamsville I (du côté de la croix bleue
et l'hôtel Clément), à Williamsville II (derrière
l'ex-cinéma égalité) et la voie qui mène au
Lycée Municipal d'Adjamé-Williamsville depuis l'hôtel Bamos
à Williamsville III et bien d'autres voies.
1-2-2-1-2- Les réseaux divers
Williamsville est desservie en eau potable (eau courante) et
en électricité. En plus de l'eau et de
l'électricité, la zone dispose aussi de réseaux de
téléphonie mobile et fixe. Sur les 314 ménages
enquêtés, 100% ont de l'eau courante mais le mode de conservation
d'eau recueillie au robinet pose un problème de qualité. En
effet, certains quartiers restent sous équipés ou non
équipés. Ce sont généralement les quartiers
précaires qui se sont développés sur des espaces
illégaux lotis ou non.
L'eau et l'électricité sont emmenées
illégalement dans les quartiers précaires pour alimenter les 2118
ménages recensés (INS-RGPH-98). Un seul propriétaire
raccordé au réseau de distribution d'eau, alimente les autres
ménages moyennant rétribution. L'eau ainsi achetée,
coûte 5 à 10 fois chère au litre que celle revendue par la
SODECI. Du coup, on assiste dans ces quartiers non desservies à de
véritables activités de revente d'eau. Les ménages ont
recours aux fûts pour la réserve d'eau (KOFFI, 2004).
Le réseau électrique n'échappe pas non
plus a cette logistique. En l'absence de réseaux de voiries, la
société a charge de fourniture de l'électricité, la
CIE ne peut équiper ces ménages des quartiers précaires en
points lumineux. Cette conditionnalité se calque sur celle de la SODECI
pourvoyeuse en eau potable. Pour pallier cette défaillance, les
ménages ont recours à des « revendeurs de courants »
qui sont des clients régulièrement abonnés auprès
de la CIE. On assiste alors à des branchements parallèles.
Les quartiers précaires sont traversés dans tous
les sens par des fils électriques de transport d'énergie dans les
foyers exposant ainsi, les habitants aux risques d'électrocution et
d'incendies qui peuvent être provoqués par des courts circuits. Le
nombre pléthorique de branchements sur un compteur de faible
ampérage
cause de baisses de tensions surtout aux heures de forte demande
généralement les soirs.
1-2-2-2- Les équipements
Williamsville dispose d'un certain nombre d'équipements
parmi les quels nous avons pu distinguer quatre principaux (figure 3).
Au niveau sanitaire, Williamsville dispose d'une couverture
sanitaire assez variée. En effet, nous avons un dispensaire, un centre
de santé à base communautaire, une maternité, un centre
d'accueil de la croix bleue, un Centre de conseil et de Dépistage
Volontiers (CDV), des cliniques privées, un centre médical des
CRS et cinq pharmacies.
Sur le plan de l'éducation nationale, nous notons la
présence de onze établissements scolaires dont le Lycée
Municipal d'Adjamé-Williamsville, quatre collèges privés
et six écoles primaires dont deux sont publiques.
Les équipements socioculturels sont
représentés par le complexe sportif, les églises, les
mosquées et les écoles coraniques.
Au plan économique, nous avons la présence de
trois marchés, un parc à bétail, quatre
sociétés (MACACI, SISAG, SONITRA et AGETU). Aussi, nous avons des
cabinets d'assurances, des cabines téléphoniques, des
cybercafés, des boutiques, des magasins, des ateliers, des stations
d'essence, des garages automobiles, des maquis, des restaurants et des bars,
des sculpteurs sur bois, des salons de coutures, de coiffures et
d'esthétique etc.
1-2-2-3- Les services
Les services dont bénéficie la population de
Williamsville sont regroupés en trois catégories :
Au plan administratif, Williamsville dispose de très
peu de services administratifs. On note seulement la présence d'une
structure de communication qui est la poste, le garage de la police nationale
du ministère de l'Intérieur et le cimetière municipal.
Au niveau de la sécurité, elle semble être
assurée. On y trouve le commissariat du 11ème arrondissement et
la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS I).
Les établissements hôteliers à
Williamsville permettent de passer un séjour agréable. Ils sont
des lieux de récréation pour la population. Nous avons la
présence de cinq hôtels : hôtel la Monté, hôtel
Clément, hôtel Bamos, hôtel Grola et hôtel Esther
Kevine.
Il faut noter que Williamsville présente une
diversité de caractéristiques au niveau du cadre physique et
humain.
Figure 3 : Principaux équipements-services et voirie
CHAPITRE 2 : DYNAMIQUE URBAINE ET CARACTERISTIQUES DE
LA POPULATION
La dynamique urbaine concerne l'accroissement de l'espace
occupé a Williamsville. L'étude de ce chapitre mettra en exergue
d'abord l'historique et la croissance démographique ensuite,
l'évolution spatiale et la répartition de la population de
Williamsville et enfin les caractéristiques de la population.
2-1- Historique et croissance démographique 2-1-1-
Historique
Autrefois appelé Attécoubé II, du fait de
la provenance de ses premiers habitants d'Attécoubé I, la
création de Williamsville a été favorisée par la
construction du boulevard de la paix à Attécoubé et le
déguerpissement des occupants de l'actuel grand marché de la
commune d'Adjamé. Selon Monsieur FOFANA Memassa, secrétaire
administratif à la retraite, « ces populations se sont
rassemblées pour constituer les premiers habitants de Williamsville I en
1962 ».
Après le lotissement en 1966 et dans le souci de garder
en mémoire la disparition d'une haute personnalité de
l'administration Ivoirienne, JACOB Williams, ce quartier a été
baptisé du nom de WILLIAMSVILLE.
Aujourd'hui, Williamsville comprend trois quartiers
administratifs à savoir Williamsville I, II et III :
Williamsville I occupe la partie Est. Ce quartier commence par
la route qui mène a Abobo par le zoo (route du zoo) et longe
l'artère principale (avenue Jacob Williams) pour s'arrêter au
Commissariat du 11ème arrondissement.
Williamsville II situé au Sud-ouest. Le quartier
s'étend du commissariat du 11ème arrondissement a
l'autoroute du Nord et s'étire vers l'autoroute d'Abobo (la voie
express) qui conduit à Abobo gare.
Williamsville III occupe le Nord. C'est le quartier qui part
de la cité CRS de la police et s'étend au-delà de l'usine
MACACI vers l'Université d'Abobo-Adjamé (figure 3).
2-1-2- Croissance démographique
Dans l'ensemble, la population de Williamsville connaît
une croissance rapide. D'un taux d'accroissement moyen annuel estimé a
2,09 % entre 1975 et 1988, l'on est passé a 4,32 % entre 1988 et 1998.
C'est un taux qui double a chaque décennie. Ainsi, d'une population
estimée a 39 364 habitants en 1975, elle est passée de 48 421
habitants en 1988 à 73 924 habitants en 1998 puis à 112 840
habitants en 2008 (graphique 1). Selon les données du Recensement
Général de la Population et de l'Habitat effectué en 1998,
elle représente 29,07% de la population de la commune d'Adjamé
qui a été estimée à 254 290 habitants.
Source : Institut National de la Statistique
INS-RGPH-1975-1988-1998
On remarque que le taux d'accroissement moyen annuel pour la
période de 1988 et 1998 a connu une hausse contrairement à celui
du pays qui est passé de 3,8% entre 1975 et 1988 et à 3, 3% entre
1988 et 1998.
Certes, le constat laisse voir une hausse du taux
d'accoisement moyen annuel de Williamsville en conformité avec celui des
pays d'Afrique (2 ,4%) et l'ensemble des pays en voie de développement
(1,6%). Cette croissance rapide de la population de Williamsville est la
résultante de plusieurs facteurs :
-D'une part, nous avons un taux de fécondité
élevé à l'image des pays en voie de développement.
La fécondité de la Côte d'Ivoire qui était de 7,2
enfants par femme au début des années 1980, se reflète sur
Williamsville bien que cette fécondité ait entamé une
baisse significative se situant à 4,6 en 2005.
-D'une autre part, nous pouvons noter l'importance du
mouvement migratoire. Abidjan qui est la capitale économique du pays par
ses activités occupe une place primordiale dans l'économie de la
sous région. La forte présence de la population
a Williamsville est aussi due a la nature de la commune
d'Adjamé. En effet, Adjamé est une commune à vocation
commerciale qui abrite toutes les gares routières des villes de
l'intérieur du pays et des pays d'Afrique (CEDEAO et hors CEDEAO), la
gare Nord de la SOTRA, les marchés Forum et Gouro et de nombreux
établissements commerciaux.
Tous ces facteurs ont donc contribué à faire de
Williamsville dans la commune d'Adjamé une zone a forte population.
Cette population connaîtra encore une forte croissance
dans les années à venir avec l'instabilité politique en
Afrique. La crise que traverse le pays depuis les années 1990 et
particulièrement celle qui a débuté en Septembre 2002, a
eu pour effets induits les déplacés de guerre à Abidjan et
dans les autres villes de la zone non occupée.
2-2- Extension spatiale et répartition de la
population
2-2-1 Evolution spatiale
Pour maîtriser la pression démographique, les
autorités publiques ont mis en place une politique progressive de
lotissement. Ce qui va entraîner une extension spatiale des quartiers
:
-De 1962 à 1966 : le premier noyau du quartier qui fut
Williamsville I situé a l'Est, a connu son premier lotissement.
-De 1973 à 1974 : Adjamé a connu les
opérations de la SOGEFIHA. Ainsi, le quartier Williamsville II
situé au Sud-ouest, a été crée avec ses
opérations qui se résument exclusivement en la construction de
514 logements économiques et semi économiques.
-De 1980 à 1985 : lotissement de Williamsville III.
C'est le quartier qui s'étend au Nord vers l'Université
d'Abobo-Adjamé.
Cette politique d'aménagement urbain n'est pas sans
incidence sur la taille de ces quartiers. En effet, la superficie urbaine de
chaque quartier s'est accrue considérablement. La superficie de
Williamsville I est passée de 63 hectares en 1988 à 95 hectares
en 1998. Celle de Williamsville II est passée de 25 hectares en 1988
à 46 hectares en 1998 puis celle de Williamsville III qui était
de 52 hectares en 1988 a atteint les 90 hectares en 1998. Les lots de ce
quartier ont une superficie de 130 mètre carré.
L'extension spatiale de la zone, s'est accompagnée d'un
développement urbain au niveau de l'habitat avec la floraison de
nouvelles villas, d'immeubles, de lieux de loisirs, d'écoles et
d'habitats précaires qui colonisent les espaces non constructibles.
Il faut noter que la superficie de Williamsville ne pourra
s'accroître que du Sud au Nord avec l'extension du quartier Williamsville
III au Nord vers l'Université d'Abobo-Adjamé.
2-2-2 La répartition de la population
Sur la base des données de l'Institut Nationale de la
Statistique (INS) du Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (RGPH) de 1998, nous avons jugé de présenter la
répartition de la population sur la base des effectifs par quartier
(tableau 6).
Tableau 6 : Répartition de la
population de Williamsville en 1998
Quartiers
|
Population en 1998
|
Superficie en hectare en 1998
|
Williamsville I
|
38 255
|
95
|
Williamsville II
|
12 784
|
46
|
Williamsville III
|
22 885
|
90
|
Total
|
73 924
|
231
|
Source : INS-RGPH-1998
La population de Williamsville est inégalement
répartie sur les 231 hectares de superficie. Ainsi, on distingue trois
zones de peuplement à savoir : un quartier à forte population
(population supérieure à 30 000 habitants), un quartier à
population moyenne (population comprise entre 20 000 et 30 000 habitants) et un
quartier à faible population (population inférieure à 15
000 habitants) :
-Le quartier à fort peuplement (population
supérieure à 30 000 habitants) constitue le tout premier quartier
de Williamsville appelé Williamsville I avec 38 255 habitants.
-Le quartier à peuplement moyen (population comprise
entre 20 000 et 30 000 habitants) est le troisième quartier qui a connu
son lotissement récemment. Ce quartier est appelé Williamsville
III (22 885 habitants). Dans ce quartier, il existe
encore des lots non occupés entre la société
SONITRA et l'Université d'AboboAdjamé au Nord de la commune
d'Adjamé.
-Enfin, le quartier à faible population (population
inférieure à 15 000 habitants) est Williamsville II. C'est ce
quartier qui a bénéficié des opérations de la
SOGEFIHA.
Dans l'ensemble, on note une population totale de 73 924
habitants sur une superficie totale de 231 hectares, soit 2,31Km2.
Williamsville est donc une zone qui est fortement peuplée a l'image de
toute la commune d'Adjamé qui abrite 254 290 habitants sur 1210
hectares, soit 12,10 Km2. Il faut retenir que la superficie de Williamsville
occupe 19,09% de celle de la commune d'Adjamé et abrite 29,07% de sa
population totale.
2-3- Les caractéristiques de la
population
La population de Williamsville est analysée à
travers ses caractéristiques sociodémographiques, culturelles et
économiques.
2-3-1-Caractéristiques
sociodémographiques
Les caractéristiques sociodémographiques concernent
la structure de la population par âge et par sexe et la taille des
ménages.
2-3-1-1-La structure de la population par âge et
par sexe
La structure de la population de Williamsville selon
l'âge est caractérisée par la prédominance de la
population adulte (15 à 59 ans) avec 63,04% de la population totale.
Cette population est constituée en majorité de la population
active. Cela s'explique par le fait qu'Adjamé est une commune a vocation
commerciale. Elle est située au centre de la ville d'Abidjan et à
proximité de la commune du Plateau qui constitue le centre d'affaire de
la ville d'Abidjan. Adjamé est dominée par les
activités du secteur tertiaire (commerces, transports,
etc.). La franche des jeunes (moins de 15 ans) de cette population est aussi
importante avec 35,23% de la population totale. Cela est la conséquence
d'une fécondité encore élevé dans tout le pays. En
effet, la population de la Côte d'Ivoire est jeune comme c'est le cas de
la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et généralement
l'ensemble des pays en voie de développement. En 1998, les moins de 15
ans représentaient 43,5% de l'ensemble de la population Ivoirienne.
La proportion des personnes âgées (60 ans et
plus) est de 1,73% de la population totale (graphique 2). Cela est due a la
faiblesse de l'espérance de vie dans notre pays à cause de la
détérioration des conditions de vie des populations et surtout
l'expansion fulgurante de la pandémie du VIH/SIDA qui bat son plein en
Côte d'Ivoire. En effet, en 2005 on estimait l'espérance de vie
à 48,6 ans avec le SIDA contre 56,1ans sans le SIDA dans le pays
traduisant une réduction considérable de 7 ans de
l'expérience de vie parmi les personnes atteintes du SIDA (REPCI,
2006)(INS-RGPH-1998).
En 1998, la population de Williamsville était
composée de 52,96% d'hommes contre 47,04% de femmes, soit un rapport de
masculinité de 112,60 hommes pour 100 femmes.
Ce rapport n'est pas totalement en contradiction avec
l'ensemble de la commune d'Adjamé qui compte 52,93% hommes et 47,07% de
femmes soit un rapport de masculinité de 112,4 hommes pour 100
femmes.
Cependant, il existe une disparité selon les groupes
d'âges. En effet, le rapport de masculinité est plus
élevé pour les vieillards (147,97 hommes pour 100 femmes) et les
adultes (123,29 hommes pour 100 femmes) par rapport aux jeunes (94,54 hommes
pour 100 femmes).
La prédominance de la population adulte et des hommes
en particulier à Williamsville s'explique par les flux migratoires
(internes et externes) que connait la commune d'Adjamé du fait de sa
vocation commerciale. Cette population constitue la force active (population en
âge de travailler) qui exerce dans les domaines du transport, du
commerce, de l'industrie et de l'administration. De nombreuses personnes sont
venues pour faire une fortune dans la ville d'Abidjan.
A l'opposé de la population adulte, le rapport est plus
faible dans la population jeune qui se situe à 94,54 hommes pour 100
femmes, soit un déficit des hommes (48,60%) au profit des femmes
(51,40%). Toutefois, il est important de souligner que le rapport de
masculinité des vieillards reste le plus élevé (147,97
hommes pour 100 femmes) parmi les trois classes d'âges. Dans cette classe
d'âge (60 ans et plus), la situation est inverse. On note un
déficit du côté des femmes (48,19%) contre les hommes qui
représentent 59,81%.
2-3-1-2- La taille des ménages
L'effectif dans les ménages est très important
à Williamsville. Notre enquête a permis de distinguer cinq classes
de l'effectif des personnes dans les ménages. Les ménages qui
comprennent de 10 à 20 personnes sont les plus nombreux. Ils sont au
nombre de 185, soit 58,92 % des chefs de ménages enquêtés.
Ensuite, viennent les chefs de ménages comprenant moins de dix
personnes. Leur nombre est 73, soit 23,35% des chefs de ménages
enquêtés. Ceux de 20 à 30 personnes représentent
12,42% avec 39 chefs de ménages et les ménages dont le nombre de
personnes est compris entre 30 et 40 sont 12, soit 3,82%. Enfin, les chefs de
ménages d'au moins 40 personnes ont un effectif de 5 ménages, ce
qui représente 1,59 % des chefs des ménages enquêtés
(tableau 7).
Tableau 7 : Récapitulatif de l'effectif des
personnes dans les ménages
Nombre de personnes
|
Effectif des ménages
|
Pourcentage (%)
|
[1 ; 10[
|
73
|
23,25
|
[10 ; 20[
|
185
|
58,92
|
[20 ; 30[
|
39
|
12,42
|
[30 ; 40[
|
12
|
3,82
|
[40 ; plus [
|
5
|
1,59
|
Total
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
2-3-2- Les caractéristiques
socioculturelles
Les caractéristiques socioculturelles se saisissent
à travers la nationalité, l'ethnie, la religion et par le niveau
d'instruction de la population.
2-3-2-1- La composition de la population selon la
nationalité et l'ethnie
La population étrangère de la commune
d'Adjamé selon le RGPH -1998 s'élève a 54% contre 46%
d'Ivoiriens. A Williamsville, la population est composée de 62,05%
d'Ivoiriens et de 37,95% d'étrangers (RGPH-1998). Cette population
présente une diversité culturelle qui se caractérise par
la présence de plusieurs ethnies a proportions variables. D'une
manière générale, l'on note en son sein les mandés,
les akans, les voltaïques, les krou, les naturalisés les Ivoiriens
sans précision et les groupes étrangers.
Les étrangers (non nationaux) représentent 37,95
% de la population totale de Williamsville. Ils sont de loin les plus nombreux.
Ce groupe d'étrangers se compose essentiellement des ressortissants de
la CEDEAO (Burkinabé, Béninois, Nigérians, Maliens,
Guinéens, Libériens, Sénégalais, Togolais,
Ghanéens, Nigériens)(graphique 3) avec 91,13% contre 8,87% des
étrangers originaires des
autres pays (Libano-Syriens, Camerounais etc.). Cette
population étrangère est en majorité composée
d'hommes, soit 56,40% contre 43,60% de femmes.
Le groupe des mandés est le groupe dominant au plan
national avec 27,96 % de la population totale de Williamsville et 45,06% des
Ivoiriens (graphique 3). Il compte en son sein plus de dioulas (30,30 %), de
malinkés (28,31 %) et de koyaka (12,84 %).
A la suite des mandés, viennent les akans qui
représentent 14,93% de la population de Williamsville et 24,06% des
Ivoiriens (graphique 3). Ce groupe d'akans est composé en
majorité de baoulé (47,03%) et d'agni (16,25%).
Avec un taux de 11,60 % de la population de Williamsville,
suivent les voltaïques ou gur. Ce groupe de voltaïques ou gur qui
constitue le troisième au plan national, occupe 18,69% de la population
Ivoirienne et est dominé majoritairement par les senoufo (71,98%) et les
tagouana (10,48%).
Le quatrième groupe ethnique au plan national, est le
groupe des krou. Ce groupe représente 6,76% de la population totale de
Williamsville et 10,90% des Ivoiriens. Il regroupe en grand nombre les
bété (38,30%) et les guéré (24,93%).
Enfin, avec respectivement 0,63% et 0,17% de la population
totale, les naturalisés et les Ivoiriens sans précision
apparaissent très en minorité. Aussi, les naturalisés
représentent 1,01% des Ivoiriens tandis que les Ivoiriens sans
précision sont de 0,28%.
Graphique 3 : Structure de la population de Williamsville selon
la nationalité et le groupe ethnique en 1998
Source : Institut National de la Statistique
INS-RGPH-1998
Tous ces groupes ethniques sont inégalement
répartis dans les trois quartiers de Williamsville quelque soit le type
d'habitat. De cette étude, il faut retenir que Williamsville est
marqué par une hétérogénéité de
groupes ethniques. Cela est à l'image du paysage ethnique dont est
composé l'ensemble de la population ivoirienne.
2-3-2-2-La composition de la population selon la
religion
I sa
Tout comme l'ethnie, l'étude de la population selon la
religion a pour but de
K
montrer les différentes religions existantes à
Williamsville. Trois principales
VoaÏque
religions sont pratiquées par la population de
Williamsville à savoir l'islam, le christianisme et l'animisme. A
côté de ses trois formes religieuses, il y a des personnes qui
n'y croient en aucune divinité. Elles sont qualifiées de sans
EA
religions. D'autres personnes par contre pratiquent autres
religions en dehors de l'islam et le christianisme (graphique 4).
Source : Institut National de la Statistique INS-RGPH-1998
De toutes les religions, celle qui compte le plus de
fidèles est la religion Musulmane. En effet, sur 73924 habitants, la
population musulmane représente 60,25% de la population totale. Comme
raison de ce fort taux de musulmans, la commune d'Adjamé est
habitée en majorité par les mandé avec une forte
e 4 Strctre de la pplaton de Willamsville son regon en
1998
présence des ethnies du Nord comme les dioula, les
malinké, les koyaka et les senoufo qui ont introduit la pratique de
cette religion dans leur éducation de
Ml
base. ~ cela, s'ajoute la forte population
étrangère qui est vue des pays voisins
114% 06,96% 062% Chrétiens
m
comme ceux de la zone soudano-sahélienne (Malien,
Nigériens, Sénégalais, etc.)
155% t li
et qui ont pour principale religion l'islam.
La religion chrétienne est la seconde religion de
Williamsville. Elle compte 21783 fidèles, soit 46% de la population
totale. Ce taux s'explique par la présence des peuples du Sud qui ont
été influencés par cette religion lors de l'installation
des premiers missionnaires dans le Sud de la Côte d'Ivoire avec pour
principal but l'éducation religieuse. Les chrétiens sont
composés de 71,36% de catholiques, de 16,86% de protestants, de 1,77% de
harristes et de 10,01% autres chrétiens.
Si les musulmans et les chrétiens sont dans l'ordre les
plus importants a Williamsville, les animistes apparaissent presque inexistants
et se résument à quelques groupes de familles qui
représentent 1,48% de la population totale. En revanche à
Williamsville, certaines populations pratiquent d'autres religions telles que
le bouddhisme et la rose-croix. Elles occupent 01,14% de la population totale.
Aussi à Williamsville, il existe des personnes qualifiées de sans
religion (06,95% de la population totale). Elles apparaissent comme des
populations qui n'accordent aucune importance à aucune divinité
quelconque dans leur vie.
Selon l'INS, les personnes dont les religions n'ont pu
être identifiées sont qualifiées de non défini et
représentent 0,62% de la population totale.
Dans l'ensemble, Williamsville présente une
diversité de croyances religieuses a l'image de toute la commune
d'Adjamé et en général la ville d'Abidjan ainsi que tout
le pays. Hormis la religion chrétienne, les autres religions regroupent
plus d'hommes que de femmes.
2-3 -2 -3- La composition de la population selon le
niveau d'instruction
Le niveau d'instruction est un indicateur important dans la
compréhension des comportements quotidiens des populations. Cela nous
amène à jeter un regard sur celui de la population de
williamsville. Trois niveaux d'instructions se dégagent de la population
de williamsville. Ce sont le niveau primaire, le niveau secondaire et le niveau
supérieur. Il existe aussi à williamsville des
analphabètes et des non définis (graphique 5).
Source : Institut National de la Statistique
INS-RGPH-1998
L'analyse de ce graphique nous montre que le taux
d'analphabètes est le plus élevé a Williamsville. En
effet, l'effectif des analphabètes est de 2992 habitants, soit 36,33 %
de la population totale. Ce fort taux s'explique par les contraintes
culturelles des ethnies majoritaires (koyaka, malinké) de la commune
d'Adjamé. Chez certains peuples surtout la plupart des populations
islamiques, l'école
e 5 :Structure e la poplation d Wlliamsvie seon
le
uo 998
française est perçue de façon
défavorable car en plus des obligations qu'elle impose aux parents, elle
est considérée comme un frein l'expansion de l'islam. Pour
d'autres, l'école est perçue comme un facteur d'exode de la main
d'oeuvre familiale. C'est ce qui justifie la prédominance des femmes
(54,56%) dans la
537% 502% Si
population non scolarisée.
En deuxième position, nous avons la population qui a le
niveau d'étude du
Non défii
3633% 1923%
405%
primaire. Elle représente 25,02% de la population
totale de williamsville avec 18499 habitants. Cette population est à
dominante masculine avec 52,38% contre 47,62% de femmes.
Au niveau d'étude du secondaire, l'on enregistre 19,23%
de la population totale avec 14214 habitants. Cette population est
composée de 63,81% du secondaire
1(de la classe de sixième à la classe de
troisième), de 33,99% du secondaire 2 (de la classe de seconde à
la classe de terminale) contre 2,20% pour le secondaire technique. Aussi, cette
population est dominée par les hommes avec 64,17% contre 35,83% de
femmes.
Ensuite, il faut noter qu'il ressort des données de
l'INS les non définis. Ce sont les individus dont le niveau
d'instruction n'a pas pu être identifié. Ils sont au nombre de
11365 habitants, soit 15,37% de la population totale avec 51,92% d'hommes et
48,08% de femmes.
Enfin, le niveau d'étude du supérieur est
composé d'un effectif de 2992 habitants, soit 04,05% de la population
totale. Cette population apparaît faible et est composée de plus
d'hommes 74, 87% par rapport aux femmes 25,13%.
Nous constatons qu'à l'exception des
analphabètes, les niveaux d'instruction du primaire, du secondaire et du
supérieur sont dominés par la population masculine.
2-3-3- Caractéristiques
socioéconomiques
Les caractéristiques socioéconomiques concernent
les différentes activités et le revenu des chefs de
ménages.
2-3-3-1 Les secteurs d'activités des chefs de
ménages
Les secteurs d'activités des chefs de ménages
enquêtés à Williamsville sont le commerce, le transport,
l'administration publique, l'industrie et l'artisanat (tableau 8).
Tableau 8 : Répartition des chefs de
ménages selon les secteurs d'activités
Secteurs d'activités
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
Commerce
|
103
|
32,80
|
Transport
|
48
|
15,29
|
Administration publique
|
65
|
20,70
|
Industrie
|
36
|
11,46
|
Artisanat
|
62
|
19,75
|
Total
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Il ressort de notre enquête qu'à Williamsville,
les commerçants sont les plus nombreux. En effet, la forte
présence de commerçants est liée à la
proximité des gares routières et des grands marchés
d'Adjamé (Marché Forum et Marché Gouro). Ils
représentent 32,80% des chefs de ménages enquêtés et
sont constitués de grossistes, de demi-grossistes et de
détaillants.
A la suite des commerçants, nous avons les
fonctionnaires de l'Etat. Ils sont au nombre de 65, soit 20,70% des chefs de
ménages enquêtés. Ce sont les chefs de ménages qui
travaillent dans l'administration publique.
Ensuite viennent les artisans. Ils représentent 19,75%
des chefs de ménages enquêtés et regroupent des
ferrailleurs et des mécaniciens.
Les transporteurs qui sont constitués de chauffeurs et
de propriétaires de véhicules de transports représentent
15,29% des chefs de ménages enquêtés. L'activité du
transport occupe une partie de la jeunesse déscolarisée de
Williamsville.
Enfin, nous avons les agents d'industries. Ce sont les chefs
de ménages qui travaillent dans les entreprises privées. Ils sont
au nombre de 36, soit 11,46% des chefs de ménages
enquêtés.
2-3-3-2- Le revenu des chefs de
ménages
A ce niveau il s'agit de faire corresponde aux types
d'activités le revenu des différents chefs de ménage
(tableau 9).
Tableau 9 : Le revenu des chefs de
ménage
Revenu des chefs de ménages
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
35 000 - 100 000
|
169
|
53,82
|
100 000 - 200 000
|
102
|
32,49
|
200 000 - 300 000
|
38
|
12,10
|
+ de 300 000
|
5
|
01,59
|
Ensemble
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008.
La majorité des chefs de ménage exerce dans le
secteur tertiaire. Les autres sont repartis dans l'administration publique et
l'industrie. Au niveau du revenu, la population demeure dans sa majorité
pauvre (tableau 8). En effet, 53,82% des chefs de ménages, ont un revenu
inférieur à 100 000Franc CFA. Ils sont dans le commerce, le
transport, l'artisanat et les ateliers d'ébénisteries, de
coutures, de garages etc. Ensuite viennent les chefs de ménages dont le
revenu est compris entre 100 000 et 200 000 Franc CFA. Ils sont au nombre de
102, soit 32,49% du total des chefs de ménages enquêtés. Ce
sont les agents administratifs, les employés d'industries, de
sociétés etc. Enfin, 13,69% des chefs de ménages ont
un revenu supérieur à 200 000 Franc CFA. C'est
le plus souvent les hauts fonctionnaires de l'administration, les
propriétaires d'automobiles de transports (taxi, gbaka, car) et de
grands magasins au marché d'Adjamé.
A Williamsville, les hommes qu'on rencontre présentent
plusieurs caractéristiques sociales au niveau démographique,
culturel et économique. Cependant, ces différentes
caractéristiques sont réparties de façon diverse dans tous
les quartiers de Williamsville.
Conclusion partielle
Notre étude a porté essentiellement sur deux
points qui sont les hommes et le cadre de vie.
Le cadre de vie présente un milieu physique
caractérisé par un plateau disséqué entaillé
de ravins. La nature du sol présente une texture argilo-sableuse et est
sous un climat très humide avec des précipitations qui atteignent
en moyenne 1766 mm d'eau. Contrairement au milieu physique, le cadre humain est
caractérisé par l'existence de trois types d'habitats avec des
caractéristiques différentes selon les quartiers. Des
équipements scolaires, socioculturels, sanitaires et économiques
y sont présents. Aussi existe-t-il des services tant au plan
administratif que sécuritaire et hôtelier.
Au niveau démographique, il convient de noter que la
population de Williamsville a considérablement augmenté. De 39
364 habitants en 1975, elle est passée à 73 924 habitants en
1998. C'est une population qui a un niveau de vie
faible car 53,82% des chefs de ménages
enquêtés ont un revenu inférieur à 100 0000 francs
CFA.
A Williamsville la population est inégalement repartie
dans les trois quartiers et les adultes sont majoritaires avec 63,04% de la
population totale. Il ressort des données statistiques de l'INS que
Williamsville est habité par les Ivoiriens à 62,05% comprenant
tous les groupes ethniques de la Côte d'Ivoire dont le groupe des
Mandé (27,96%) est le plus dominant. Elle enregistre le plus de
fidèles au niveau de la religion musulmane (60,25%) et dispose d'une
forte proportion d'analphabètes (36,33%).
Williamsville dans le Nord de la commune d'Adjamé est
dominée par de nombreuses caractéristiques au niveau de l'aspect
physique et humain. A partir des données sur le cadre de vie et les
hommes, voyons comment la population gère son environnement en
matière d'assainissement ?
LA GESTION DES EAUX USEES ET DES EAUX
PLUVIALES
DEUXIEME PARTIE :
Cette partie de notre travail constitue la plus importante
dans la mesure où elle aborde la question de l'assainissement a
Williamsville. Son étude porte sur les différents types d'eaux
usées, l'identification des infrastructures de gestion et l'analyse du
mode de gestion des eaux usées et des eaux pluviales par les
ménages, les agents économiques et les pouvoirs publics.
CHAPITRE 3 : LES INFRASTRUCTURES D'ASSAINISSEMENT
A Williamsville, l'étude des infrastructures
d'assainissement nous a permis d'identifier les types d'eaux usées et
les infrastructures d'assainissement au niveau des eaux usées et des
eaux pluviales.
3-1- Les différents types d'eaux usées
3-1-1- Les eaux usées domestiques
3-1-1-1 Les eaux de lessives et de vaisselles
Nous appelons eaux usées de lessives et de vaisselles,
les eaux qui sont issues de la lessive ou de la vaisselle des ménages.
Ce sont généralement des eaux de couleur grise qui sont dues a
l'état sale des objets lavés.
Les eaux usées de lessives et de vaisselles sont le plus
souvent utilisées à nouveau pour l'entretien des douches et des
WC.
3-1-1-2- Les eaux de douches et les déjections
humaines
Les eaux de douches sont des eaux qui sont obtenues
après le bain. A côté d'elles nous pouvons identifier les
déjections humaines qui correspondent aux eaux-vannes qui sont
généralement de couleur noire. Elles sont un mélange d'eau
et de déchets organiques d'origine humaine qui doivent être
évacuées en principe par un système d'assainissement
adéquat tels que la fosse sceptique, les puits perdus et le
réseau d'égout.
3-1-2- Les eaux usées des unités
économiques
3-1-2-1-Les eaux usées
générées par le secteur informel
Lors de notre enquête, nous avons observé dans
certaines cours la teinture de vêtements (les basins, les indigos et les
pantalons jeans). Cette activité est génératrice d'eaux
usées de couleurs noires, violacées, vertes, bleues ou roses. Il
faut noter que, la couleur des eaux est fonction des couleurs utilisées
par les femmes qui sont d'ailleurs les clients fidèles des auteurs de
cette activité. Dans d'autres cours, ce sont des fumeuses de poissons
qui utilisent de l'eau propre pour nettoyer ou laver les poissons avant de les
sécher. Les eaux provenant de cette activité contiennent des
restes de nettoyage de poissons (des écailles, du sang et des
têtes) et dégagent une odeur nauséabonde qui gène la
respiration.
3-1-2-2- Les eaux usées produites par l'usine
MACACI
MACACI est une société qui est située
à Williamsville III au bord de l'autoroute d'Abobo (voie express). Elle
est spécialisée dans la fabrication de matelas en latex et en
literie. Les eaux usées sont issues du traitement du latex qui est une
sécrétion opaque blanche ou colorée et coagulable de
divers végétaux (hévéa, euphorbe, laitue). Elles
sont de couleur blanche. En plus de ces eaux usées, nous avons les eaux
de douches et les eaux-vannes.
3-1-2-3- Les eaux usées produites dans les
établissements publics
Au niveau de ces établissements, les eaux usées
sont les mélanges entre les produits et les hydrocarbures (gasoil, huile
sèche, pétrole, essence, graisse) qui proviennent de l'entretien
des moteurs des véhicules.
A Williamsville, on trouve deux sociétés a
participation financière de l'Etat (SONITRA et AGETU) et un garage de la
police nationale situé près de l'usine MACACI. Tous ces trois
établissements ont des garages d'entretien de véhicules
situés a l'intérieur. Les eaux usées sont les
résidus d'hydrocarbures (gasoil, huile sec, la graisse, essence) que les
mécaniciens utilisent pour l'entretien des moteurs
des véhicules. En plus de ces eaux, il faut ajouter les
eaux de douches et les eauxvannes.
3-1-2-4- Les eaux usées produites par les
hôtels, maquis, restaurants et bars
Au niveau des établissements hôteliers, les eaux
usées produites sont les eaux de restauration, de lessives, de
vaisselles, de douches et les eaux vannes. Les maquis, les bars et les
restaurants dont la plupart sont au bord des rues surtout l'artère
principale (avenue Jacob Williams) produisent des eaux usées de
vaisselles et de lessives. Certains maquis n'ont pas en leur sein des latrines,
ce qui amène les clients à faire les besoins dans la nature.
3-2- Les infrastructures de gestion des eaux
usées
Les infrastructures de gestion des eaux usées sont les
ouvrages qui sont réalisés pour la rétention ou
l'évacuation des eaux usées. Nous présenterons les
infrastructures de gestion des eaux usées provenant d'une part des
ménages et d'autre part des unités économiques.
3-2-1- Les infrastructures de gestion des eaux
usées domestiques
Concernant les eaux usées de lessives, de vaisselles et
de douches, les infrastructures observées à Williamsville sont
des puits perdus, des fosses septiques, des caniveaux et le réseau
d'égout. Mais dans d'autres ménages, les eaux citées
ci-dessus sont versées a la rue. Il faut signaler que l'état des
puits perdus, des fosses septiques et des caniveaux laisse apparaître des
situations affligeantes dans certains quartiers.
Pour la gestion des excréta, les commodités
existantes sont des WC avec chasse d'eau, des WC sans chasse d'eau ou latrines
simples, qu'ils soient situés à l'intérieur oü a
l'extérieur de l'habitation (dans la cour). On note aussi des WC publics
à proximité de certains domiciles. Par ailleurs, la nature
pourrait être utilisée par de nombreux habitants comme le lieu
d'aisance dans certains quartiers.
En ce qui concerne les eaux issues des unités
informelles, il n'existe aucune infrastructure de gestion.
3-2-2- Les infrastructures de gestion des eaux
usées des unités économiques 3-2-2-1- Au niveau des
industries
Les deux principales industries (MACACI et SISAG) utilisent
les fosses septiques et les caniveaux pour l'évacuation des eaux de
douches, de lessives et de vaisselles.
Les fosses septiques qui reçoivent les eaux sales et
les eaux vannes de ses deux industries sont raccordées au caniveau
à ciel ouvert qui longe la voie express d'Abobo.
Principalement à MACACI, les eaux usées qui
proviennent du traitement du latex sont évacuées a l'aide d'un
tuyau dans un caniveau a ciel ouvert qui longe la clôture du
côté de la voie express d'Abobo.
3-2-2-2- Au niveau des sociétés
d'Etat
Dans les établissements à caractère
public (SONITRA, AGETU et le garage de la police nationale), ce sont les fosses
septiques qui sont utilisées pour l'évacuation des eaux
usées des latrines et WC. Cependant, à SONITRA, les
résidus d'hydrocarbures (huiles, gasoil) qui sont issus de l'entretien
des engins sont
évacués a l'aide de caniveaux dans les ravins
qui abritent le quartier précaire Sonitra.
Au garage de la police nationale, les résidus
d'hydrocarbures (huiles, gasoil) qui proviennent de l'entretien des automobiles
sont évacuées a l'aide d'une fosse septique. Cette fosse est
raccordée au collecteur des eaux venant d'Abobo dans la vallée
qui loge les ferrailleurs de la « casse » du côté de la
cité Sodeci a l'Ouest de Williamsville.
Les commodités d'aisance que nous avons
rencontrées au niveau des industries et des sociétés
d'Etat sont les WC avec chasse d'eau. Quant aux eaux de douches et de
toilettes, elles sont raccordées aux caniveaux ouverts.
3-2-2-3- Au niveau des hôtels, maquis, restaurant
et bars
Les quatre hôtels que nous avons visités à
Williamsville, ont tous des douches, des WC avec chasse d'eau et des lavabos.
Il existe également des puits perdus et des fosses septiques.
Concernant, les maquis, les restaurants et les bars, aucune infrastructure de
gestion des eaux usées de lessives et de vaisselles n'existe.
3-3- Les infrastructures de gestion des eaux
pluviales
Les infrastructures de gestion des eaux pluviales sont
appréciées au niveau des domiciles, des unités
économiques et du cadre public.
3-3-1- Au niveau des domiciles
Les ménages des habitats résidentiels disposent
de tuyaux de raccordement au réseau d'égout qui est
installé sous les trottoirs des routes. Parfois, les
propriétaires cimentent l'intérieur de la cour avec une partie en
hauteur qui constitue la pente pour le ruissellement.
Dans les habitats évolutifs, les ménages se
limitent a l'évacuation des eaux de pluies vers les rues ou aux
caniveaux à ciel ouvert qui sont construits aux bords de certaines rues.
Pour cela, certains ont cimenté l'intérieur de la cour avec une
pente
vers la sortie pour le ruissellement.
Les ménages ne mènent absolument aucune action
concernant la gestion des eaux pluviales au niveau des habitats
précaires. Ces eaux coulent sur les soubassements des habitats et
stagnent dans les endroits en creux au niveau des cours. L'intérieur de
la cour est donc dominé par les eaux en saisons pluviales.
3-3-2- Au niveau des unités économiques
3-3-2-1- Dans les industries et sociétés
L'intérieur de la cour des industries et des
sociétés est cimenté. Les eaux pluviales sont
évacuées dans des caniveaux vers l'extérieur. A SONITRA,
tous les caniveaux d'évacuation des eaux pluviales sont orientés
du côté des ravins qui abritent le quartier précaire
Sonitra. Ces eaux coulent dans des ravins où des populations
habitent.
3-3-2-2- Dans les établissements hôteliers,
maquis, restaurants et bars
Les hôtels que nous avons visités aux quartiers
Williamsville I et III, ainsi que les quelques maquis, restaurants et bars
n'ont pas de canalisations pour l'évacuation des eaux pluviales. Il faut
noter qu'aucune infrastructure réelle de gestion des eaux pluviales
n'existe.
3-3-3- Au niveau du cadre public
Les infrastructures de gestion des eaux pluviales au niveau
collectif ou du cadre public sont pour le moment les caniveaux.
Malheureusement, Williamsville ne dispose pas de canalisations suffisantes. Les
travaux d'assainissement se sont
limités à certaines rues. Selon Mr OUATTARA
Michel, responsables du service Voirie-Réseau-Divers du Service
Technique de la Mairie d'Adjamé, « les travaux d'assainissement de
Williamsville se résument en la construction de caniveaux a ciel ouvert
pour l'évacuation des eaux usées, des eaux pluviales et
l'entretien des rues ».
Au quartier Williamsville I, nous avons :
-L'assainissement de la rue "tchapalo" à
côté de la Grande mosquée de Williamsville. Ces travaux ont
été menés en 2005 dont le coût est de 6 000 000F
CFA.
-L'assainissement de la rue "Marseille" à Williamsville I
à l'Est en 2004 a coûté 11 000 000 F CFA.
-L'assainissement de quatre rues à Williamsville I du
côté du Collège Ozanga en 1998 dont le coût est de 13
000 000 F CFA.
Au quartier Williamsville III : c'est un caniveau a ciel
ouvert sans suite en face du Lycée Municipal
d'Adjamé-Williamsville qui a été réalisé. Ce
caniveau a été construit en 1998 avec un montant de 7 500 000F
CFA.
A Williamsville II, au niveau des logements SOGEFHIA, ce sont
des caniveaux à ciel ouvert qui évacuent les eaux pluviales dans
les fosses septiques. Celles-ci sont raccordées au réseau
d'égout qui est relié au collecteur principal des eaux vers Agban
venant d'Abobo jusqu'à la lagune du côté du jardin de
l'Indénié.
Sur la route du zoo précisément au niveau du
carrefour Deux- Plateaux, le District d'Abidjan a entrepris des travaux
d'assainissement d'un coût global de 328 000 000 F CFA afin de soulager
les usagers. Selon Mr Adjidan Simon, Directeur des Infrastructures au District
d'Abidjan, il s'est agi de réaliser cinq ouvrages hydrauliques dont deux
caniveaux à ciel ouvert de 24,10 mètres de
longueur et de trois dalots afin de permettre
l'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.
A l'intérieur des quartiers, on y rencontre quelques
caniveaux à ciel ouvert par endroit qui sont destinés à
l'évacuation des eaux pluviales et un réseau d'égout
(figure 4). Aussi, il existe des caniveaux ouverts tout au long de l'autoroute
du Nord au Sud, de la voie express d'Abobo a l'Ouest et la route du Zoo a
l'Est.
A Williamsville, quelques infrastructures de gestion des eaux
usées et des eaux pluviales existent. Cependant, celles de gestion des
eaux usées domestiques diffèrent selon les types d'habitats.
Quant aux infrastructures de gestion des eaux pluviales, elles sont
inégalement réparties dans les quartiers.
Ces infrastructures existantes sont-elles suffisantes aux
besoins des ménages et des unités économiques ? Pour
vérifier cette interrogation, étudions les pratiques non
seulement des ménages mais aussi des agents économiques.
Figure 4 : Réseau d'assainissement
CHAPITRE 4 : LES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
EN MATIERE D'ASSAINISSEMENT
Notre étude au niveau des pratiques environnementales
en matière d'assainissement va porter sur deux volets. Elle
s'intéressera aux différentes pratiques des ménages et des
agents économiques concernant l'évacuation des eaux usées
et, les modes et les stratégies d'évacuation des eaux pluviales
au niveau, des domiciles, des unités économiques et du cadre
public.
4-1- Les pratiques au niveau des eaux
usées.
Les différentes pratiques concernant les eaux usées
sont étudiées au niveau des ménages et des unités
économiques.
4-1-1- Les pratiques des ménages
Elles concernent les modes d'évacuation des eaux de
lessives et de vaisselles, de douches et des eaux-vannes puis les eaux
usées issues d'unités informelles.
4-1-1-1- Les modes d'évacuation des eaux de
lessives et de vaisselles
A Williamsville, l'évacuation des eaux de lessive et de
vaisselle se fait de quatre façons différentes. Sur les 314
ménages sur lesquels l'enquête a porté, nous avons obtenu
les résultats qui sont présentés dans le tableau 10
ci-dessous.
Tableau 10 : Mode d'évacuation des eaux de
lessives et de vaisselles.
Mode d'évacuation
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
Rue
|
242
|
77,07
|
Fosse septique
|
22
|
7,00
|
Puits perdu
|
12
|
3,82
|
caniveau
|
28
|
08,91
|
TOTAL
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Nous avons remarqué qu'à Williamsville, la
gestion des eaux usées de lessives et de vaisselles est individuelle.
Cela se passe au niveau de chaque habitation à l'intérieur et a
l'extérieur. A part les habitats résidentiels, les logements
SOGEFHIA à Williamsville II et certaines concessions, les cuisines ne
portent pas de systèmes d'évacuation tels que les lavabos. Les
eaux de vaisselles et de lessives sont rejetées dans la rue. Lorsque ces
eaux sont jetées a l'intérieur de la cour ou la parcelle, elles
sont évacuées par un tuyau, un petit canal ou un trou qui passe
sous l'entrée de la cour pour aboutir à la rue. Rare sont les cas
où les eaux sont recueillies par un dispositif adéquat comme une
fosse septique, un puits perdu ou un caniveau.
Il faut même noter que dans les habitats où il
existe tous les dispositifs adéquats d'évacuation (villas
modernes et les logements de la SOGEFIHA), les ménages
préfèrent la rue où l'intérieur de la cour dans le
sable lorsque celle-ci n'est pas cimentée.
Cette pratique est la plus répandue dans chaque
quartier et s'observe autant chez les locataires que chez les
propriétaires. Ainsi, parmi les 314 ménages
enquêtés, 252 ménages, soit 77,07% versent leurs eaux
usées de lessive et de vaisselle dans la rue. Seulement 08,91% des
ménages utilisent les caniveaux et 7% versent leurs eaux usées
dans les fosses septiques. L'évacuation des eaux usées de
vaisselle et de lessive dans les puits perdus est faite par 3,82%.
A Williamsville, verser l'eau de vaisselles et de lessives
(eau sale) dans la rue est devenu une coutume quel soit le niveau
d'instruction. Selon certains ménages " les eaux de lessive et de
vaisselle doivent être versées dans la rue ou servir à
mouiller le sable de la cour où devant celle-ci pour éviter la
poussière". Etant donné que le nombre de personnes est
très élevé dans les concessions (en moyen 25 personnes par
ménage), la quantité d'eaux usées
générées est très
importante. Certaines femmes préfèrent souvent
faire la lessive ou la vaisselle à l'extérieur des cours mais sur
des espaces non habilités pour cette pratique. Les eaux usées
sont ensuite versées sur place où plus loin dans la rue aux yeux
de tous les habitants sans aucune réaction. Nous avions demandé
aux ménagères, pourquoi elles s'adonnent a cette pratique ? Les
raisons évoquées sont : « Le manque de caniveaux pour
l'évacuation des eaux usées, les eaux s'infiltrent dans le sol et
protègent contre la poussière, le manque de moyens financiers ne
permet pas la construction de dispositifs adéquats d'évacuation
des eaux usées ».
Au niveau des lieux de cultes (les mosquées
particulièrement), des espaces sont aménagés pour
l'évacuation des eaux d'ablution. Cependant, aux heures de
prières intenses, plusieurs fidèles utilisent la rue pour la
circonstance.
Aussi, les pratiques des ménages en matière de
gestion des eaux usées de vaisselles et de lessives varient d'un
quartier a un autre. Ainsi, notre enquête a révélé
les résultats suivants par quartier (tableau 11) :
Tableau 11 : Répartition du mode
d'évacuation des eaux de lessives et de vaisselles par
quartier
Moyens d'évacuation
Quartiers
|
Rue
|
fosse septique
|
Puits perdu
|
Caniveau
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
Nombre
de chefs de ménages
|
%
|
Nombre
de chefs de ménages
|
%
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
Williamsville I
|
133
|
84,17
|
7
|
4,43
|
3
|
1,89
|
15
|
12,02
|
Williamsville II
|
31
|
71,42
|
11
|
19,64
|
1
|
1,78
|
11
|
21,42
|
Williamsville III
|
78
|
79,00
|
4
|
4,00
|
6
|
6,00
|
2
|
2,00
|
Source : Notre enquête, 2008
Dans tous les quartiers de Williamsville, l'évacuation
des eaux de lessive et de vaisselle à la rue est plus importante dans
les trois quartiers parce que le pourcentage des ménages qui utilisent
la rue est supérieur à plus de 70%.
Au quartier Williamsville I, 84,17% des chefs de
ménages versent les eaux de lessive et de vaisselles à la rue
contre 79% à Williamsville III et 71,42% à Williamsville II. En
plus de la rue certains chefs ménages utilisent les caniveaux, les puits
perdus et les fosses septiques pour l'évacuation de ces eaux
usées.
Aux quartiers Williamsville I et II après la rue, les
proportions de chefs de ménages qui évacuent les eaux
usées de lessives et de vaisselles dans les caniveaux sont
respectivement de 12,02% et 21,42% contre 2% à Williamsville III.
A part Williamsville II oü l'utilisation des fosses
septiques est de 19,64%, elle est faible dans les autres quartiers à
savoir Williamsville I (4,43%) et Williamsville III (4,00%). Concernant le
choix des puits perdus, la proportion de chefs de ménages est faible et
se repartit dans les quartiers comme suivant : 1,89% à Williamsville I,
1,78% à Williamsville II et 6% à Williamsville III. A
Williamsville III, ce sont les puits perdus qui constituent le deuxième
mode d'évacuation des eaux usées de lessives et de vaisselles
après la rue.
4-1-1-2- Les modes d'évacuation des eaux-vannes et
des eaux de douches 4-1-1-2-1- L'évacuation des eaux-vannes
-Les commodités d'aisance
L'évacuation des eaux-vannes à Williamsville se
fait à travers des caractéristiques des WC : WC avec chasse
d'eau, latrines simples (WC sans chasse eau) où dans la nature (tableau
12).
Tableau 12 : Répartition des ménages selon
les commodités d'aisance
Commodités d'aisance
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
WC avec chasse eau
|
85
|
27,07
|
Latrines simples
|
186
|
59,23
|
Latrines simples + WC avec chasse eau
|
42
|
13 ,38
|
Nature
|
1
|
0,32
|
Total
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
L'enquête que nous avons menée auprès des
314 chefs de ménages de Williamsville, nous a permis de dénombrer
186 chefs de ménages qui disposent de latrines simples (WC sans chasse
eau). Ce nombre est le plus important, soit 59,23% du total des
enquêtés. Il y a 85 chefs de ménages qui ont des WC avec
chasse eau, soit un pourcentage de 27,07%. C'est la seconde commodité la
plus importante. Au niveau de certains ménages à cour commune,
nous distinguons 42 chefs de ménages, soit 13,38% qui disposent des deux
WC ci-dessus cités dont celui à chasse eau pour le ménage
propriétaire et l'autre sans chasse eau pour les ménages qui sont
en location. Nous avons rencontré un seul chef de ménage, soit
0,32% qui ne disposent d'aucune commodité d'aisance. Ce ménage
utilise la broussaille du cimetière comme le lieu d'aisance.
Malgré la présence des latrines dans les ménages, les
habitants de Williamsville préfèrent se soulager dans la nature.
C'est le cas des habitants qui habitent au bord du Cimetière Municipal.
C'est une pratique qui est faite par les jeunes, les vieillards et les enfants
de tout genre qui y trouvent une plus grande aisance. Il n'est pas non plus
rare de voir des personnes se soulager a l'air libre dans les espaces publics
comme le complexe sportif de la cité universitaire. Ces pratiques ont
cours généralement la nuit.
Dans les quartiers, l'utilisation des différents types de
commodité d'aisance par les ménages est répartie dans le
tableau 13 ci-dessous :
Tableau 13 : La répartition de chefs de
ménages selon les commodités d'aisance par quartier
Quartiers
Commodités d'aisance
|
Williamsville I
|
Williamsville II
|
Williamsville III
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
WC avec chasse eau
|
31
|
|
19,62
|
37
|
|
66,07
|
17
|
|
17,00
|
Latrines simples
|
102
|
|
64,56
|
06
|
|
10,71
|
78
|
|
78,00
|
WC avec chasse eau + latrines simples
|
24
|
|
15,19
|
13
|
|
23,22
|
5
|
|
5,00
|
Nature
|
1
|
|
0,63
|
0
|
|
0
|
0
|
|
0,00
|
Total
|
158
|
|
100
|
56
|
|
100
|
100
|
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Il ressort de notre enquête qu'au quartier Williamsville
I, les ménages utilisent plus les latrines simples (WC sans chasse eau).
Sur les 158 chefs de ménages enquêtés, 102 ménages,
soit 64,56% utilisent les latrines simples et 31 ménages, soit 19,62%
ont des WC avec chasse eau. Ceux qui disposent de ces deux types de WC
ci-dessus mentionnés sont au nombre de 24, soit 15,19%. Seulement un
seul chef de ménage ne dispose d'aucun de ces lieux d'aisance et utilise
la nature (la broussaille du cimetière).
A Williamsville II, ce sont les WC avec chasse eau qui sont
les plus utilisés (37 chefs de ménages, soit 66,07%) contre 06
chefs de ménages, soit 10,71% pour l'utilisation des latrines simples.
Les chefs de ménages qui disposent à la fois de ces deux types de
WC ci-dessus sont au nombre de 13, soit 23,22%.
Au niveau de Williamsville III, 78 chefs de ménages,
soit 78,00% ont des latrines simples (WC sans chasse eau) et 17 chefs de
ménages, soit 17,00% disposent des WC avec chasse eau. Nous constatons
qu'il y a une forte utilisation des WC sans chasse eau par rapport à
celle des WC avec chasse eau. Les chefs de ménages qui ont ces deux
types de WC sont au nombre de 5, soit 5% de l'ensemble des ménages
enquêtés à Williamsville III (figure 5).
92
4-1-1-2-2- L'évacuation des eaux de
douches
Les différentes formes d'évacuation des eaux de
douche sont de quatre façons à williamsville. Nous avons pu
obtenir au cours de notre enquête les résultats contenus dans le
tableau 14 ci-dessous.
Tableau 14 : Mode d'évacuation des eaux de
douches
Moyens d'évacuation
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
Puits perdu
|
144
|
45,86
|
Caniveau
|
64
|
20,38
|
Rue
|
55
|
17,52
|
Fosse septique
|
51
|
16,24
|
Total
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Sur les 314 chefs de ménages enquêtés, 144
ménages, soit 45,86% utilisent les puits perdus pour l'évacuation
des eaux de douche. Ces puits perdus pour la plupart sont endommagés
à cause de la forte pression démographique dans les habitats
évolutifs et précaires (photo 3). Ainsi, les eaux de douche
coulent et stagnent dans la rue. Par ailleurs, certains ménages ont
raccordé leurs puits perdus aux ravins.
Photo 3 : Un puits perdu endommagé d'un habitat
évolutif dans le quartier
Williamsville II. Cette photo montre l'écoulement des eaux
usées a la rue (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Le nombre de chefs de ménages qui utilise les caniveaux
est de 64, soit 20,38% des chefs de ménages enquêtés. Ces
dispositifs se rencontrent au niveau des villas modernes et des habitats
évolutifs dont la majorité est des caniveaux à ciel
ouvert.
L'utilisation de fosse septique est faible. Le nombre de chefs
de ménages qui dispose d'une fosse septique est 51, soit 16,24%. Ces
ménages sont dans des villas modernes et dans certains habitats
évolutifs. Au niveau de ces habitats, l'eau de douche n'est pas visible
encore moins la fosse septique qui est enterrée dans le sol. Ce type de
commodité est le plus utilisé à Williamsville II et un peu
à Williamsville I. Il faut noter que bon nombre de ménages
évacuent directement leurs eaux de douche à la rue sans aucun
gène. En effet, 55 ménages soit 17,52% ne disposent d'aucune
infrastructure de gestion des eaux de douche. L'on trouve cette pratique
à Williamsville I, Williamsville III et dans les quartiers
précaires de Williamsville II (Kennedy, Dialogue et Haoussabougou).
Il faut souligner que, les proportions de chefs de
ménages au niveau des infrastructures qui sont utilisées pour
l'évacuation des eaux de douches diffèrent selon les quartiers.
Nous avons pu obtenir par quartier les résultats ci-dessous (tableau
15).
Tableau 15 : Mode d'évacuation des eaux de
douches par quartier
Moyens d'évacuation
Quartiers
|
Puits perdu
|
Caniveau
|
Rue
|
Fosse septique
|
Nombre de chefs de ménages
|
(%)
|
Nombre de chefs de ménages
|
(%)
|
Nombre de chefs de ménages
|
(%)
|
Nombre de chefs de ménages
|
(%)
|
Williamsville I
|
81
|
51,27
|
37
|
23,42
|
19
|
12,02
|
21
|
13,29
|
Williamsville II
|
6
|
10,71
|
18
|
32,15
|
5
|
8,93
|
27
|
48,93
|
Williamsville III
|
57
|
57
|
9
|
9
|
31
|
31
|
3
|
3
|
Source : Notre enquête, 2008
A partir de ce tableau récapitulatif de la gestion des
eaux de douches des chefs de ménages par quartier, nous pouvons retenir
qu'à Williamsville I, 81 chefs de ménages, soit 51,27% ont leurs
eaux de douches évacuées dans un puits perdu. Mais la
majorité de ces puits perdus sont endommagés. Ce qui
entraîne l'écoulement des eaux de douches à la rue qui
stagnent par endroit. Les caniveaux qui sont la plupart à ciel ouvert,
sont utilisés par 37 ménages, soit 26,42%. Par ailleurs, 21 chefs
de ménages, soit 13,29% ont recours aux fosses septiques. Les chefs de
ménages qui utilisent directement la rue pour l'évacuation des
eaux de douche sont 19, soit 12,02%.
Au quartier Williamsville II, la fosse septique est
utilisée par 27 chefs de ménages soit 48,93%. C'est le dispositif
le plus utilisé par rapport au caniveau 18 ménages, soit 32,15%,
les puits perdus (6 chefs de ménages, soit 10,71%) et la rue (5
ménages soit, 8,93%).
A Williamsville III, l'eau de douche est évacuée
dans sa grande partie dans les puits perdus (57%) endommagés qui coulent
la plupart ou directement dans la rue (31 chefs de ménages, soit 31%).
Les caniveaux et les fosses sceptiques sont moins utilisés avec
respectivement 9% (9 chefs de ménages) et 3% (3 chefs de ménages)
(figure 6)
97
-La localisation des latrines
Nous distinguons quatre types de localisation des latrines par
rapport à l'habitation : latrine interne, latrine externe, latrine
interne +latrine externe et latrine hors de la cour (tableau 16).
Tableau 16 : Répartition des ménages selon
le lieu d'aisance
Latrines
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
Latrines internes
|
83
|
26 ,43
|
Latrines externes
|
189
|
60,19
|
Latrines internes + externes
|
39
|
12,42
|
Latrines hors de la cour
|
03
|
0,96
|
Total
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Concernant la localisation des latrines à
Williamsville, la plupart des latrines sont externes. En effet, 189
ménages, soit 60,19% ont leurs latrines qui sont situées a
l'extérieur des habitations dans la cour. Ceux qui disposent de latrines
internes sont au nombre de 83 ménages, soit 26,43%. Par ailleurs,
certains chefs de ménages disposent aussi bien des latrines internes
qu'externes du fait de l'importance du nombre de personnes dans la cour. Ils
sont au nombre de 39, soit 12,42 %. Nous avons pu dénombrer 3 chefs de
ménages, soit 0,96% qui ne disposent pas de latrines. Ces ménages
utilisent les latrines publiques ou les latrines des voisins où encore
l'entre deux des habitations pour leurs besoins.
Nous avons réparti les ménages selon le lieu
d'aisance par quartier (tableau 17). Tableau 17 : Répartition
des ménages selon le lieu d'aisance par quartier
Quartiers
Latrines
|
Williamsville I
|
Williamsville II
|
Williamsville III
|
|
Nombre de chefs de ménages
|
%
|
Nombre chefs ménages
|
de de
|
%
|
Nombre chefs ménages
|
de de
|
%
|
|
Latrines internes
|
27
|
17,09
|
39
|
|
66,07
|
17
|
|
|
17,00
|
Latrines externes
|
108
|
68,35
|
10
|
|
10,71
|
78
|
|
|
78,00
|
Latrines internes +
latrines externes
|
21
|
13,29
|
7
|
|
23,22
|
5
|
|
|
5,00
|
Latrines hors de la cour
|
2
|
1,27
|
0
|
|
0
|
0
|
|
|
0,00
|
Total
|
158
|
100
|
56
|
|
100
|
100
|
|
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
A partir de ce tableau récapitulatif, nous constatons
qu'à Williamsville I, la majorité des ménages a construit
des latrines externes (108 ménages, soit 68,35%). Ces latrines sont dans
la cour mais hors des maisons. Les ménages dont les latrines sont
internes sont 27, soit 17,09% et ceux qui ont à la fois les latrines
internes et externes ne sont que 21, soit 13,29%. Deux ménages, soit
1,27% ont leurs latrines hors de la cour, soit chez les voisins, soit dans les
latrines publiques qui appartiennent à des particuliers moyennant de
l'argent.
L'ensemble des ménages de Williamsville II dispose des
latrines internes ou externes. Ils sont 39, soit 69,64%, les ménages qui
ont des latrines internes et 10, soit 17,86% ceux qui disposent des latrines
externes. Aussi, d'autres ménages, soit 12,50% (7 ménages) ont
à la fois ces deux types de latrines.
Concernant la localisation des latrines à Williamsville
III, 71 ménages, soit 71,00% ont construit des latrines externes contre
17 ménages, soit 17,00% pour les latrines internes. Dans les
ménages où il existe à la fois ses deux types de latrines
sont au nombre de 11 (soit 11,00%). Seulement un ménage, soit 1.00%
utilise des latrines hors de sa cour. Il se rend soit chez les voisins
où dans les latrines publiques.
1. Les modes de vidange des latrines et des
WC
A Williamsville, les ménages vident les latrines et les
WC soit par un camion, soit par un raccordement au réseau
d'égout, au caniveau des eaux pluviales où aux ravins. Il y a
aussi d'autres ménages qui creusent des trous pour y verser les
déchets ou les transportent dans les ravins. Cela montre que les modes
de vidange sont différents et certains chefs de ménages refusent
d'aborder ce sujet, car ils n'ont jamais fait de vidange de leurs
commodités d'aisance (tableau 18).
Tableau 18 : Répartition des chefs de
ménages selon les modes de vidanges des latrines et des WC à
Williamsville
Mode de vidange
|
Nombre de chefs de ménages
|
Pourcentage (%)
|
Raccordement au caniveau ouvert
|
171
|
54,46
|
Raccordement au réseau d'égout
|
68
|
21,66
|
Camion de vidange
|
71
|
22,61
|
Dans le ravin
|
3
|
0,95
|
Autres
|
1
|
00,32
|
TOTAL
|
314
|
100
|
Source : Notre enquête, 2008
Il ressort de notre enquête qu'à Williamsville,
les ménages dans leur majorité vident leurs latrines et WC a
l'aide d'un raccordement aux caniveaux à ciel ouvert dans les ravins
dont le principal est celui qui abrite le quartier précaire
Cimetière de Williamsville I. Aussi, certains ménages du Sud se
sont raccordés aux caniveaux ouverts des autoroutes qui longent les
quartiers. Pourtant, ces caniveaux sont prévus pour l'évacuation
des eaux pluviales. Sur les 314 ménages de notre enquête, 171
ménages, soit 54,46% ont raccordé les latrines et les WC aux
caniveaux ouverts des eaux pluviales (photo 4).
Photo 4 : Raccordement des latrines et des WC au caniveau
ouvert des eaux pluviales à Williamsville I (La Paix). Cette photo
montre le raccordement des
Tuyaux au caniveau ouvert. (Source : Cliché TUO Pega,
2008)
Même si l es fosses septiques existent quelque fois chez
certains ménages, ils attendent la saison des pluies pour libérer
les déchets dans les ravins et dans les caniveaux ouverts des eaux
pluviales. Le raccordement au réseau collectif à Williamsville
est encore faible dans son ensemble. En effet, 68 chefs de ménages, soit
21,66% évacuent directement leurs eaux de latrines et WC a l'aide d'un
raccordement au réseau d'égout. Ce réseau les
emmène directement au
collecteur principal venant d'Abobo au niveau du carrefour de
la caserne de gendarmerie Agban. Dans le cas où les eaux usées
des latrines et des WC sont directement raccordées au réseau
d'égout, l'utilisateur n'est pas concerner par ce qui arrive
après avoir tiré la chasse d'eau. Aussi, il n'y a pas de
nuisances au voisinage du logement. C'est ce que nous avons pu observer au
niveau des logements SOGEFIHA, les établissements publics (CRS,
cité universitaire) et certains habitats résidentiels et
évolutifs.
Notre enquête montre que, 71 chefs de ménages,
soit 22,61% des ménages enquêtés utilisent des camions pour
la vidange des latrines et WC. Ces ménages ont recours aux services de
la SODECI ou des entreprises privées pour la vidange des puits perdus et
des fosses septiques car la mairie ne possède pas de camion vidangeur.
Le prix de la vidange varie de 15 000 à 20 000F CFA le tour. Les camions
sont loués par les ménages qui ont un revenu important ou une
cotisation est faite par les habitants de la cour pour vider les latrines et
WC. Nous avons pu interroger trois ménages, soit 0,95% qui transportent
les déchets jusqu'aux fonds de vallées des ravins. Lorsque les WC
ou les latrines sont chargés, les ménages font appel à des
videurs traditionnels. Ces derniers ouvrent la dalle du puits ou de la fosse et
utilisent des produits (grésil, pétrole) pour diluer les
déchets et ce travail peut prendre une heure à trois heures de
temps. Une fois que les déchets sont devenus liquides, les puisatiers
procèdent à la vidange des latrines a l'aide d'un seau. Ces
déchets sont transportés dans les sceaux jusqu'aux ravins.
Après, ils ferment la dalle du puits ou de la fosse. Ces ménages
qui utilisent cette technique, sont installés sur les versants et ne le
font pas pour évacuer totalement les déchets mais plutôt
pour diminuer la quantité.
Ces produits stérilisent les déchets organiques et
réduisent les odeurs émanant de déchets. Aussi, certains
utilisent de la cendre pour dessécher les déchets.
Le prix payé par les chefs de ménages varie
entre 7 000 et 25 000F CFA en fonction de la profondeur du trou et est obtenu
après une négociation. Cette pratique est plus utilisée
dans les deux quartiers précaires de Williamsville I (Watcity au
Cimetière et la Paix). Un seul chef de ménage nous a
témoigné à Williamsville III qu'il a supprimé son
premier WC pour la construction d'un nouveau parce qu'il n'y a pas de voie
d'accès pour les camions de vidange mais aussi qu'il ne dispose pas de
moyens financiers.
A Williamsville, les difficultés liées au mode
d'évacuation des latrines et des WC sont dues à la nature du site
et à la voirie. Selon Mr KANGAH Mathias, responsable de la section
assainissement d'Abidjan Nord de la SODECI « Nous n'intervenons pas dans
certains zones a Williamsville a cause de l'état de la voirie. Bien que
nous disposons seulement de quatre camions vidangeurs pour la zone Nord
d'Abidjan (Adjamé, Abobo, Yopougon et Cocody), les secteurs tels que la
zone située derrière la croix bleue à Williamsville I et
le secteur de Kennedy autour de l'ex-cinéma Egalité à
Williamsville II ne sont pas accessibles à cause de la
dégradation de la voirie qui devrait nous permettre d'intervenir ».
Cette situation justifie le choix de nombreux ménages pour
l'évacuation des eaux de latrines et de WC.
-Le temps de remplissage des latrines et WC
Il faut dire qu'à Williamsville, la période de
vidange des puits perdus ou des fosses septiques dépend de la dimension
de ces commodités mais aussi de la pression démographique des
ménages. En effet, la profondeur et la largeur des commodités
varient d'un habitat a un autre de même le nombre de personnes dans les
ménages. Sur les soixante-onze ménages de notre enquête qui
font régulièrement leurs vidanges par camion, les chefs de
ménages dont la population varie de 10 à 20 personnes ont un
temps de remplissage de leurs
latrines et WC qui se situe entre 06 et 10 mois. Ceux d'une
population inférieure a 10 personnes attendent 10 mois avant de vider
leurs latrines et WC tandis que les chefs de ménages qui comprennent
plus de 20 personnes doivent le faire entre 4 et 6 mois.
Tableau 19 : Temps de remplissage des latrines et
WC
Effectif des ménages
|
Temps de remplissage
|
[1 ;
|
10[
|
10 mois
|
[10
|
; 20[
|
06 à 10 mois
|
[20 ; plus [
|
04 à 06 mois
|
Source : Notre enquête, 2008
4-1-1-3- Les pratiques liées aux eaux usées
issues des activités de la cour
Les eaux sales issues des pressings, de la teinture des
basins, des indigos, des jeans et celles produites par les fumeuses de poissons
sont directement déversées dans la rue et dans les caniveaux
à ciel ouvert.
4-1-2- Les pratiques des agents économiques
4-1-2-1- Au niveau de l'usine MACACI
L'évacuation des eaux usées issue du traitement
du latex, se fait dans un caniveau a ciel ouvert. C'est un gros tuyau qui
évacue ces eaux usées dans un caniveau ouvert qui longe la
clôture de la société avant d'atteindre le caniveau au bord
de la voie express d'Abobo (photo 5).
Photo 5 : Tuyau d'évacuation des eaux usées issues
de la transformation du latex ~ MACACI (Source : Cliché TUO Pega,
2008)
En ce qui concerne l'évacuation des eaux des latrines
et des WC, la fosse septique est raccordée à un caniveau ouvert
qui longe la clôture avant d'atteindre celui à eau pluviale de
l'autoroute d'Abobo (photo 6).
Photo 6 : Caniveau a ciel ouvert d'évacuation des eaux de
latrines et des WC de l'usine MACACI (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
4-1-2-2- Au niveau des établissements
publics
A SONITRA, l'évacuation des eaux qui proviennent du
garage se fait a l'aide des caniveaux qui les déversent dans les ravins.
Pour l'évacuation des eaux de douches et les eaux vannes, les fosses
sceptiques sont reliées au caniveau à ciel ouvert qui longe
l'autoroute d'Abobo. Au garage de la police nationale, c'est une fosse septique
qui achemine les eaux usées jusqu'au caniveau ouvert qui est construit
devant l'entrée. Ce caniveau ouvert les draine jusqu'au caniveau
principal qui longe l'autoroute d'Abobo.
Au niveau de l'AGETU, toutes les eaux usées (garage,
latrine et WC) sont raccordées au collecteur principal qui vient
d'Abobo.
4-1-2-3- Au niveau des hotels, maquis, restaurants et
bars
Dans les hôtels comme hôtel Bamos, hôtel
Grola, l'évacuation des eaux usées (de lessive, de douche, WC) se
fait à travers des fosses septiques. Ces fosses septiques sont
raccordées aux ravins qui abritent respectivement les quartiers
précaires la Paix et Wat-city (Cimetière) a Williamsville I. A
l'hôtel la Montée toujours à Williamsville I, la fosse est
raccordée au réseau d'égout. Au niveau de l'hôtel
Clément de ce même quartier, c'est un puits perdu qui
reçoit les eaux de douches et les déchets humains tandis que les
eaux de vaisselle et de lessive sont versées à la rue.
Quant aux bars, maquis et restaurants, l'eau de vaisselle est
directement versée à la rue.
4-2-Les pratiques au niveau des eaux
pluviales
Les stratégies vont être analysées au niveau
des domiciles, dans les unités économiques ainsi qu'au niveau du
cadre public.
4-2-1 Au niveau des domiciles
Les eaux de pluie qui proviennent de la cour et des toitures
des habitats résidentiels, sont évacuées a
l'extérieur de l'habitat de différentes manières. En
effet, certains propriétaires ont installé des tuyaux qui
réceptionnent les eaux de toitures (dalle ou tôles) pour les
déverser dans la rue où dans le caniveau. Par contre, d'autres
les drainent vers la rue par un trou ou un tuyau qui est placé sous
l'entrée de la cour.
Dans les habitats évolutifs, 55,14 % des chefs de
ménages (Notre enquête 2008) ont cimenté l'intérieur
de la cour avec une pente douce en direction de la sortie des eaux. Cela permet
l'écoulement des eaux de la cour vers les caniveaux par endroit
où les rues (photo 7).
Photo 7 : Evacuation des eaux pluviales a la rue d'une cour dont
l'intérieur est cimenté à Williamsville III. Cette photo
montre un drain qui est creusé par les eaux pluviales (Source :
Cliché TUO Pega, 2008)
Les populations dont les habitats sont proches des caniveaux,
ont creusé des rigoles ou des saignées à ciel ouvert qui
longent les parcelles et qui drainent les eaux de ruissellement en direction
des caniveaux.
Pour les chefs de ménages à proximité des
versants de ravins, ce sont souvent des petits caniveaux à ciel ouvert
ou des tuyaux qui évacuent directement ces eaux pluviales dans le ravin.
Le premier souci des ménages, consiste à faciliter
l'écoulement des eaux pluviales plus loin de l'habitation et a se
protéger contre la stagnation.
Les ménages des habitats précaires
évacuent les eaux pluviales à la rue où dans les caniveaux
à ciel ouvert. Les caniveaux sont souvent faits en sacs remplis de
sable. Au niveau des ménages qui sont installés dans les ravins,
les eaux coulent sur les soubassements des murs. En effet, les ménages
construisent un petit mur qu'ils associent au soubassement pour le drainage des
eaux pluviales (photo 8). C'est aussi une pratique qui est faite pour les eaux
usées.
Photo 8 : Caniveau d'évacuation des eaux au quartier
Cimetière-Williamsville I. Cette
photo montre la constitution des caniveaux dans les quartiers
précaires. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
4-2-2- Au niveau des unités économiques
4-2-2-1- Dans les industries : MACACI et SISAG
Toutes ces sociétés industrielles ont
cimenté l'intérieur du terrain avec une légère
pente vers la sortie et les caniveaux qui longent la voie principale (voie
express Abobo). Les eaux pluviales sont évacuées vers les
caniveaux par des ouvertures ou des tuyaux qui sont placés sous
l'entrée ou le long du mur de la clôture.
4-2-2-2- Dans les établissements à
caractère public
Au niveau des établissements à caractère
public, ce sont des tuyaux ou des caniveaux qui sont construits pour
l'évacuation des eaux pluviales. A SONITRA, les caniveaux
évacuent les eaux pluviales dans le ravin qui abrite le quartier
précaire Sonitra (photo 9).
Photo 9 : Caniveau d'évacuation des eaux pluviales de la
Société SONITRA dans le quartier précaire
Sonitra-Williamsville III. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
4-2-2-3- Au niveau des hotels, maquis, bars et
restaurants
Dans les hôtels dont l'intérieur est
cimenté, les eaux de pluies ruissèlent a partir du ciment vers
l'extérieur soit à la rue, soit dans un caniveau où soit
dans le ravin. Au niveau des hôtels Bamos et Esther Kevine, les eaux de
pluie sont facilement évacuées dans les ravins, parce que ces
hôtels sont installés sur des versants.
Au niveau des maquis, bars et restaurants, rien n'est fait
pour l'évacuation des eaux pluviales. Ces eaux coulent dans la rue,
stagnent par endroit et atteignent parfois les caniveaux.
4-2-3- Au niveau du cadre public
A williamsville, les caniveaux d'évacuation des eaux
pluviales que nous avons pu observer sont à ciel ouvert. Ces caniveaux
sont majoritairement à williamsville I et II.
A Williamsville I, on y rencontre des caniveaux qui sont
souvent sans suite par endroit. Ces caniveaux longent les bordures de certaines
rues qui sont derrière le collège Ozanga, la pharmacie de
Williamsville, le groupe scolaire Jean Porquet et la Radio Téré
FM. Au quartier Williamsville II, l'absence de caniveaux par endroit
entraîne le ravinement de l'espace a Kennedy derrière l'ex
cinéma Egalité. Les eaux pluviales ont creusé un ravin qui
ne cesse de s'élargir chaque fois qu'il pleut (photo 10).
Photo 10 : Un petit ravin creusé par les eaux pluviales au
quartier Kennedy - Williamsville II. Cette photo montre le ravinement du site.
(Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Au quartier Williamsville III, les quelques caniveaux qui
existent, sont aux abords de l'avenue Jacob williams précisément
devant la société SISAG, l'usine MACACI et le garage de police
nationale. En face du Lycée Municipal d'AdjaméWilliamsville,
c'est un caniveau a ciel ouvert et sans suite qui a été
réalisé par la mairie en 1998 (photo 11).
Photo 11 : Le caniveau à ciel ouvert et sans suite
réalisé par la Mairie en face du Lycée Municipal est
rempli de déchets. Cette photo montre un caniveau qui reçoit les
déchets. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Selon les autorités municipales, il n'y a pas de
problème a Williamsville. Suite a l'observation sur le terrain, nous
n'adhérons pas a l'affirmation des autorités. C'est pourquoi,
nous disons qu'il reste à faire de gros efforts, pour la construction de
caniveaux à Williamsville. En dehors des caniveaux ouverts qui longent
les autoroutes du Nord au Sud, d'Abobo (Voie Expresse) a l'Ouest et la route du
Zoo a l'Est, ce sont des petits caniveaux qui sont réalisés a
l'intérieur des quartiers (photo 12).
Photo 12 : Le petit caniveau a ciel ouvert réalisé
au bord de l'avenueWilliams Jacob devant la société SISAG
à Williamsville III est bouché par les déchets solides
(Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Les dimensions des caniveaux varient de 0,25 à 0,50
mètre de largeur et de 0,5 à 1 mètre de profondeur
(Service Voirie-Réseaux-Divers du Service Technique de la Mairie
d'Adjamé). A cause de la vétusté de ces caniveaux, l'eau
de pluie n'est pas correctement évacuée.
Il faut noter que les infrastructures de gestion des eaux
usées et des eaux pluviales à Williamsville sont insuffisantes.
De ce fait, les pratiques des ménages, des agents économiques et
des autorités publiques concernant leurs évacuations demeurent
toujours une préoccupation.
Conclusion partielle
On retient qu'à Williamsville, 77 ,07% des
ménages versent leurs eaux de lessive et de vaisselle à la rue.
Quant aux eaux de douche, les ménages dont ces eaux sont
évacuées dans les puits perdus et dans les caniveaux ouverts sont
respectivement de 45,86% et de 20,38%. Cependant, dans certains habitats, les
puits perdus sont endommagés ce qui entraîne l'écoulement
de l'eau de douche a la rue, suivi de la stagnation par endroit. Il faut dire
qu'à Williamsville, 54,46% des ménages ont raccordé leurs
latrines et WC aux caniveaux ouverts où dans les ravins. Les eaux de
teinture et autres activités informelles sont jetées
immédiatement dans la rue. Au niveau des maquis, restaurants et bars, la
gestion des eaux usées n'est pas assurée.
Concernant la gestion des eaux pluviales, les ménages
et les agents économiques essaient de s'en débarrasser selon les
dispositifs qu'ils ont mis en place. Au niveau du cadre public, les
canalisations qui sont réalisées sont insuffisantes et non
fonctionnelles par endroit.
A Williamsville, la défaillance du système
d'assainissement individuel et des infrastructures de drainage fait que les
pratiques environnementales liées à l'assainissement des
ménages ont des répercussions non seulement sur le milieu de vie
mais également sur la santé de la population. Alors quels sont
les problèmes environnementaux liés a l'assainissement qui
découlent des pratiques et quelles sont les stratégies de lutte
?
LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A
L'ASSAINISSEMENT ET ESQUISSES DE
SOLUTIONS
TROISIEME PARTIE :
La gestion de l'environnement en matière
d'assainissement a Williamsville n'est pas satisfaisante. Les eaux usées
ne sont pas gérées convenablement, de même la gestion des
eaux pluviales n'est pas assurée. En effet, le mode de gestion
traditionnel des eaux usées et des eaux pluviales est à l'origine
de nombreux problèmes environnementaux. Face à ses
problèmes, quelles sont les réactions des différents
partenaires de la gestion environnementale à Williamsville ? Dans cette
dernière partie de notre travail, il s'agira de mettre en
évidence les problèmes environnementaux liés à
l'assainissement mais aussi, d'évoquer les stratégies de lutte
contre ces problèmes à travers les réactions de la
population, des agents économiques et des pouvoirs publics sans omettre
nos suggestions pour l'amélioration du cadre de vie.
CHAPITRE 5 : LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES A
L'ASSAINISSEMENT
La croissance rapide de la population, la diversité des
activités économiques et la défaillance des
infrastructures de gestion des eaux usées et des eaux pluviales à
Williamsville sont a l'origine de plusieurs problèmes environnementaux.
Quels sont ces problèmes ? D'oü proviennent-ils ? Quelles
conséquences peuvent-ils avoir sur le milieu de vie et la santé
de la population ?
5-1 Les problèmes environnementaux
Il s'agit ici, des problèmes environnementaux liés
aux eaux usées et aux eaux pluviales.
5-1-1 Les problèmes liés aux eaux
usées domestiques
Les problèmes que nous avons rencontrés à
Williamsville sont l'insalubrité du cadre de vie et les nuisances.
5-1-1-1 L'insalubrité du cadre de vie
L'insuffisance des infrastructures de gestion des eaux
usées et le manque d'entretien de celles qui existent posent un
problème d'insalubrité du cadre de vie. En effet, les eaux de
vaisselles, de lessives et de douches sont évacuées à la
rue et dans les caniveaux ouverts. Ces eaux stagnent dans la rue devant les
habitations (photo 13), les activités économiques (boutiques,
restaurants, maquis, magasins ...) et dans les caniveaux ouverts qui sont
bouchés par les déchets solides.
Photo 13 : La présence d'eaux usées devant une cour
a Williamsville III. Cette photo
montre les eaux usées devant l'habitation. (Source :
Cliché TUO Pega, 2008)
Cette insalubrité s'aggrave avec le fait que la
population jette les déchets solides dans les caniveaux ouverts (photo
11) et le dysfonctionnement du réseau d'égout par endroit.
5-1-1-2 Les nuisances
En ce qui concerne les nuisances à Williamsville, ce
sont des odeurs nauséabondes émanant des eaux usées qui
coulent ou stagnent dans les caniveaux, les rues et les dépôts
d'ordures que l'on met de plus en plus de temps à enlever. Ce sont
également les incommodités liées aux latrines (mauvaises
odeurs, prolifération des mouches, des moustiques et des cafards).
5-1-2 Les problèmes liés aux eaux pluviales
5-1-2-1 Les risques naturels
Les risques naturels qu'on rencontre à Williamsville sont
l'érosion, l'inondation et les éboulements de terrain (figure
7).
L'érosion a Williamsville est liée a l'absence
de canalisations des eaux pluviales. Elle constitue la menace la plus
répandue sur les versants du site. L'observation du site nous a permis
d'identifier deux types d'érosion. En effet, a la suite des pluies,
l'eau coule de manière diffuse et conduit a l'enlèvement des
plaques de sol plus ou moins importantes. Elle affecte directement les
soubassements des maisons jusqu'à mettre a nu les fondations sur les
versants du site. Nous constatons par ailleurs, que l'érosion est plus
intense en amont qu'en aval. Ce type d'érosion est renforcé par
la pente et se rencontre a l'intérieur des cours non
cimentées.
A côté de cela, l'érosion se manifeste
aussi par la création d'un réseau de rigoles parallèles
orientées dans le sens de l'inclinaison. Il est du a un ruissellement
concentré des eaux pluviales. Ainsi, ces rigoles ouvertes drainent les
eaux de pluies et les eaux usées qui sont déversées par
certains ménages. Au fur et à mesure qu'il pleut, ces rigoles se
dégradent, s'agrandissent et laissent apparaître un paysage
alarmant qui rend difficile les activités humaines.
L'inondation touche les zones basses c'est-à-dire les
fonds de vallées de Williamsville. Pendant les saisons de pluies, les
eaux de ruissellement inondent, les habitations qui sont construites au bord
des caniveaux ouverts et dans les talwegs. Le risque dans son ensemble du point
de vue de l'aléa et de la vulnérabilité est beaucoup
présent dans les quartiers précaires : la Paix, Dialogue,
Cimetière et Sonitra. Aussi, il y a inondation des maisons qui sont
construites en aval dans les cours qui sont sur les versants.
Les éboulements de terrains se produisent à
Williamsville là où l'habitat s'est développé sur
les versants instables ou en forme d'escarpement. Ces risques sont
présents dans les quartiers précaires (la Paix, Cimetière
et Sonitra) qui sont logés dans le ravin principal qui abrite le
quartier précaire Cimetière de Williamsville I (photo 14).
Photo 14 : Eboulement de terrain sur le versant du ravin
principal à Williamsville I (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Au regard de ce qui précède, nous pouvons dire
que la manifestation de ces risques naturels ne va pas sans avoir des
répercussions sur l'homme, les activités socioéconomiques
et sur le cadre de vie.
5-1-2-2 La dégradation des infrastructures
routières
A Williamsville, les voies a l'intérieur des quartiers
sont dans un état de dégradation avancée. Dans certains
cas, c'est le revêtement qui disparaît en raison du manque
d'entretien ou tout simplement du vieillissement (photo 15). On relève
également l'ensablement des voies bitumées. L'érosion a
complètement érodé les rues surtout celles
des secteurs de Croix-bleue, Hôtel Clément et le groupe scolaire
Jean Porquet à Williamsville I.
Photo 15 : La dégradation avancée d'une voie par
l'eau de ruissellement. Cette photo montre l'enlèvement du
revêtement (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
5-2 Les causes des problèmes environnementaux
5-2-1 Les conditions naturelles difficiles
Du point de vue géomorphologique, le continental
terminal constitue au Nord des lagunes d'Abidjan, de hauts plateaux dont
l'altitude varie de 40 a 100 mètres (TASTET, 1971). Le plateau sur
lequel est installée la zone de Williamsville est entaillé par
des vallées au profil en auge. Au niveau du sol, nous distinguons un
niveau inférieur à texture sableuse et un niveau supérieur
à consistance argileuse correspondant au concept de sol. Ce sol argileux
rouge possède un taux de saturation en base faible (de l'ordre de 10 a
20%), une capacité d'échange cationique très faible (de
l'ordre de 10 a 15 mé /100g de terre) et une quantité de bases
échangeables faible de l'ordre de quelques mé/100g (MICHEL,
1990). Le ruissellement sur les pentes (versants) du plateau, provoque la
formation de rigoles dont certaines l'emportent rapidement sur d'autres et
constituent bientôt des torrents ; ceux-ci sont de puissants agents
d'érosion car ils concentrent les
eaux de ruissellement et entraînent aisément les
débits provenant de l'usure ou de la décomposition des roches
(FOURMARIER, 1950). Pendant les saisons pluvieuses a Williamsville, l'eau en
excès s'écoule sous forme de films ou de ruisselets
anastomosés : c'est l' « écoulement diffus ».
Plus en aval des versants, le phénomène de
concentration de l'érosion se traduit par la création de chenaux
temporaires qui évolueront en ravineaux. Ainsi, ils peuvent prendre la
taille de véritables ravins à un certain stade du
développement (MICHEL, 1990).
Il faut noter que l'érosion spectaculaire
observée a Williamsville constitue une menace sur les versants du site.
En effet, pendant les saisons pluvieuses, les actions de l'érosion
pluviale se font pratiquement sentir au niveau du cadre de vie.
5-2-2 Le rôle des précipitations
Le District d'Abidjan est sous l'influence d'un climat
subéquatorial humide a quatre saisons alternées. En effet, la
ville d'Abidjan se situe en basse latitude précisément à
5°20 de latitude Nord et à 4° de latitude Ouest sur la
façade Occidentale de l'Afrique, ce qui l'expose aux masses d'air
chargées en humidité (FRANCOIS, 2002).
La pluviométrie abondante de la ville d'Abidjan (1766
mm d'eau de pluie en moyenne) est donc favorable à la dégradation
du cadre de vie du fait de l'insuffisance des infrastructures de drainage.
5-2-3 Insuffisance des infrastructures de gestion des
eaux pluviales
Au cours de notre étude a Williamsville, nous avons
constaté qu'en dehors des caniveaux ouverts qui longent les autoroutes
(autoroute du Nord au Sud, l'autoroute d'Abobo a l'Ouest) et la route du
Zoo-Abobo a l'Est, ce sont de petits caniveaux a ciel ouvert qui sont
réalisés a l'intérieur des quartiers. Au quartier
Williamsville I, les petits caniveaux que nous avons observés sont
bouchés par les déchets solides et sont souvent sans suite. Les
grandes canalisations qui sont construites pour l'écoulement des eaux
pluviales au bord des autoroutes sont obstruées par endroit par les
déchets solides (anciennes pièces et vieilles carapaces de
véhicules, appareils ménagers et ordures
ménagères...) (photo 16).
Photo 16 : Caniveau a eau pluviale qui longe l'autoroute
d'Abobo bouché par les déchets Solides. Cette photo montre la
stagnation des eaux dans le caniveau bouché. (Source : Cliché TUO
Pega, 2008)
Au quartier Williamsville III, hormis les petits caniveaux
à ciel ouvert qui sont réalisés devant les
sociétés SISAG et MACACI, le garage de la police Nationale et
celui sans suite devant le Lycée Municipal qui accueil les
déchets solides, il n'existe pas d'autres canalisations ailleurs.
Les quelques petits caniveaux qui existent a
l'intérieur des quartiers de Williamsville sont non
opérationnels. En effet, ces caniveaux sont bouchés par les
déchets solides et sont souvent sans suite. Il faut aussi noter que,
certains caniveaux sont sans inclinaison (pente). Ils sont plats, ce qui
favorise l'accumulation du sable et des déchets solides d'oü un
écoulement difficile de l'eau de pluie (photo 12).
5-2-4 L'absence de culture environnementale
La population de Williamsville qui est en majorité
analphabète, n'a aucune considération pour l'environnement de
leur cadre de vie. Elle néglige le bien fondé d'un environnement
sain. Sa négligence fait qu'elle se sent a l'aise dans ses pratiques
c'est-à-dire déverser les eaux usées à la rue,
jeter les déchets solides dans la rue et dans les caniveaux ouverts
parce qu'elle n'a pas conscience des interactions entre l'homme et son
environnement. Il faut aussi ajouter, qu'il y a une absence de sensibilisation
de la part non seulement des autorités mais également des
intellectuels qui y résident en vers le reste de la population.
Jusqu'à présent de nombreux ménages ne savent pas que la
gestion des eaux usées et le fait de disposer d'une poubelle, font
partir de l'équipement d'un foyer comme une cuisinière à
gaz et un réfrigérateur (KILI, 1991).
En l'absence de réseau d'assainissement des eaux
usées domestiques, celles-ci accompagnées de déchets
solides, sont déversées dans la rue, dans les ravins et dans les
caniveaux ouverts. La population ne fait pas une nette distinction entre un
réseau d'évacuation des eaux usées domestiques et celui
qui est destiné au drainage des eaux pluviales (photo 4).
5-2-5 La pauvreté
Les chefs de ménages de Williamsville ont dans leur
majorité un revenu faible. Donc de nombreux ménages ne peuvent
pas doter leurs habitats de qualité avec les commodités d'aisance
adéquates qui permettent une vie décente. Face a cette
difficulté, les ménages cohabitent avec les eaux usées
domestiques, les eaux vannes qui stagnent derrière les habitations,
parce que rien n'est fait pour recevoir ces eaux ou parce que les puits perdus
sont endommagés. Il n'est pas rare de voir la prolifération de
l'habitat précaire dans les zones constructibles entre l'habitat
résidentiel (villa moderne) et l'habitat évolutif (concessions,
immeubles, maisons simples).
5-2-6 L'occupation des zones non
constructibles
Dans la commune d'Adjamé, l'attribution du lot et
l'autorisation de construire sont gérées par :
-Les propriétaires terriens (les Ebriés). Ils font
un lotissement villageois de l'espace avant de le transmettre aux
autorités administratives.
-La Mairie : Elle se charge de corriger le plan de lotissement
avec l'accord des Ebrié avant de le transmettre au Ministère de
tutelle.
- Le Ministère de la construction et de l'urbanisme qui
est saisi pour approbation. C'est après la signature et la publication
de l'arrêté Ministériel que les lots sont mis en vente.
Malgré ce beau parcours administratif, l'on assiste a
l'occupation des zones non constructibles à Williamsville. Les versants
du site et les fonds des vallées des ravins ne sont pas
appropriés a l'urbanisation car ces différentes zones ne sont pas
du tout aisé à tout plan de lotissement. Cependant, on note une
prolifération des constructions anarchiques sur les terrains non
constructibles. En effet, le ravin
principal qui abrite le quartier précaire Cimetière
de Williamsville I est densément habité au mépris des
risques naturels que présente le site.
Ces zones non constructibles sont occupées chaque jour
d'habitats précaires (logements en baraques, en banco etc.) sans aucune
viabilisation de l'espace. Au niveau de ces habitats, aucun système
d'assainissement n'est prévu. Ces constructions sont
réalisées aux quartiers Williamsville I (Cimetière, la
Paix, CroixBleue), à Williamsville II (Kennedy, Dialogue, Haoussabougou)
et à Williamsville III (sonitra, Vietnam) sans aucune réaction de
la part des autorités.
Quant au Service Voirie Réseau Divers (VRD), il est
très limité dans ses actions. Ces actions sont moins visibles sur
le terrain. La population de Williamsville continue d'évacuer les eaux
de lessives, de vaisselles, de douches et les eaux vannes dans la rue, de
construire dans les ravins sans aucune réaction des agents de la
Mairie.
5-3 Les conséquences
Un environnement mal assaini ne va pas sans causer des
conséquences au niveau du milieu de vie et sur la santé de la
population.
5-3-1 Sur le milieu de vie
Les eaux usées de vaisselle et de lessive
versées dans la rue sont une source de pollution de l'air par
émission d'odeurs. Aussi, la présence des eaux vannes contribue a
la pollution de l'air. Le déversement en désordre des
déchets ménagers et la confusion de réseaux
d'évacuation des eaux usées domestiques et de drainage des eaux
pluviales entraînent des nuisances. Les eaux usées qui
stagnent dans les rues favorisent donc le développement
des agents pathogènes (photo 17).
Photo 17 : La présence d'eaux usées dans la rue qui
entraîne la prolifération des moustiques et donne une image
malsaine du milieu de vie (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
5-3-2 Sur la santé de la population
On observe depuis quelques années une
prolifération inquiétante des maladies environnementales dans les
centres urbains (REPCI ,2006). En effet, à Williamsville la
dégradation de l'environnement et l'insalubrité grandissante qui
l'accompagne favorisent la prolifération des agents pathogènes et
exposent de plus en plus les populations aux maladies. Les maladies
liées à un mauvais assainissement selon le rapport triennal de
2005 à 2007 du centre de santé à base communautaire
d'Adjamé-Williamsville sont présentées dans le tableau
cidessous (tableau 20).
Tableau 20 : Répartition des maladies liées
à un mauvais assainissement à Williamsville
Années
Maladies
|
2005
|
2006
|
2007
|
Chiffre de réalisation
|
Pourcentage (%)
|
Paludisme
|
6337
|
4930
|
6603
|
17870
|
57 ,80
|
Maladie diarrhéique
|
645
|
776
|
769
|
2190
|
07,80
|
Rougeole
|
27
|
00
|
03
|
30
|
00 ,10
|
Conjonctivite
|
74
|
104
|
124
|
302
|
00,98
|
Fièvre typhoïde
|
398
|
489
|
571
|
1458
|
04,72
|
Tuberculose
|
37
|
63
|
111
|
211
|
00,68
|
Autres maladies infectieuses
|
241
|
429
|
59
|
729
|
02,36
|
IRA : Infection Respiratoire Aigue
(haute et basse)
|
1979
|
2651
|
3367
|
7997
|
25,87
|
Malnutrition
|
20
|
48
|
60
|
128
|
00,41
|
Total
|
9758
|
9490
|
11667
|
30915
|
100
|
Source : Centre de Santé à Base Communautaire
d'Adjamé-Williamsville de 2005 à 2007
La présence des eaux usées dans les rues, dans
les caniveaux ouverts, des dépôts d'ordures anarchiques ou
sauvages partout et les incommodités liées aux latrines, favorise
le développement des vecteurs de maladies (les mouches et les
moustiques). Les moustiques sont responsables de la maladie du paludisme qui
représente 57,80% des cas de maladies liées au mauvais
assainissement de 2005 à 2007. Cette pathologie qui est en
première position à Williamsville, a connu une
évolution importante en passant de 6337 cas en 2005
à 4930 cas en 2006 puis à 6603 cas en 2007.
En deuxième position, on note les IRA (haute et basse)
qui représentent 7997 des cas, soit 25,87% de 2005 à 2007. Ces
Infections Respiratoires Aigues (IRA) sont dues à la pollution de l'air
par les hydrocarbures (essence, gasoil et huiles) qui coulent à terre
dans les garages automobiles, les gaz d'échappement des véhicules
sur les routes et les fumées de diverses origines. En effet,
l'exposition aux gaz et fumées favorise l'irritation des voies
respiratoires, les maladies pneumonaires (bronchites chroniques, l'asthme) et
le cancer des voies respiratoires.
Les maladies liées à un défaut d'ablution
(les maladies diarrhéiques et conjonctivite) sont en troisième
position. Elles représentent 08,06%, (2492 cas) et sont la
conséquence des faibles quantités d'eau dont les ménages
se servent pour la toilette et l'hygiène individuelle.
Classées en quatrième position, les maladies
comme la fièvre typhoïde et autres maladies infectieuses, qui
résultent de la contamination de l'eau par les excréta ou l'urine
d'origine animale ou humaine, représentent 07,08%, soit 2187 cas de 2005
à 2007. Elles proviennent des mauvaises conditions hygiéniques du
fait de la contamination des aliments, de l'eau ou des doigts par des
matières fécales contenant des micro-organismes pathogènes
et l'ingestion ultérieure de ces micro-organismes par des sujets
sensibles ( graphique 6 et photo18).
On constate qu'il y a une augmentation des cas de
fièvre typhoïde au cours de ces trois années d'exercice. Le
nombre de cas de fièvre typhoïde est passé de 398 en 2005
à 489 en 2006 puis à 571 cas en 2007.
Graphique 6 : Voies de transmission des
agents pathogènes présents dans les excréta à
Williamsville.
Réserve d'eau de consommation
Caniveaux (lieux de loisir des enfants)
Aliments
Transmission a l'homme
Agents pathogènes présents dans les
excréta
Mouches
Eaux usées (eaux vannes)
Déchets
solides décharge incontrôlée
Mains
Sol
Source : Notre enquête, 2008
Photo 18 : Des enfants du quartier Cimetière-Williamsville
I a la recherche d'objets précieux dans les eaux usées. Cette
photo montre les mains des enfants
dans les eaux usées a la recherche du métal et de
l'aluminium. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Ces deux illustrations (graphique 6 et photo 18) montrent que
l'homme est luimême le principal réservoir de la plupart des
maladies qui l'affecte. La transmission des maladies véhiculées
par les excréta d'une hôte a une autre (ou a l'hôte
lui-même), s'effectue normalement selon l'une des voies indiquées
sur le graphique 6.
Enfin, les maladies comme la rougeole, la malnutrition et la
tuberculose occupent respectivement 0,10% ; 0,41% et 0,68% du chiffre de
réalisation triennal 2005- 2007. Cependant, il faut noter le nombre
croissant des tuberculeux. Ce nombre est passé de 37 personnes en 2005
à 63 en 2006 pour atteindre 111 personnes en 2007. Le docteur ZOHI
Florence, responsable des soins de santé au Centre de Santé a
base Communautaire d'Adjamé-Williamsville affirme que le Centre ne
dispose pas de statistiques sur les différentes tranches d'âges et
aussi les différents sexes.
L'analyse du rapport triennal 2005- 2007 du Centre de
Santé à Base Communautaire d'Adjamé- Williamsville nous
montre que, le paludisme reste la pathologie la plus couramment
rencontrée. Aussi, les maladies comme les IRA, la fièvre
typhoïde, la tuberculose et les conjonctivites apparaissent en nombre
croissant.
5-3-3 L'impact des risques naturels
La population de Williamsville vit dans un état
vulnérable, craignant plus les pluies diluviennes nocturnes. La
période de la grande saison des pluies (Mai à Juillet) est
vécue difficilement par la population lorsqu'elle approche. C'est une
inquiétude générale qui s'installe pour bon nombre de
ménages qui craignent plus les dommages que ce soit matériel ou
humain.
Les pluies causent de nombreux désagrément
à la circulation routière. En effet, l'érosion affecte les
routes par la création de rigoles, de fossés rendant ainsi
difficile l'accès a l'intérieur des quartiers (photo 19). Les
populations de Williamsville I du côté de la station Texaco, se
plaignent de l'état des routes qui ne facilite pas leur
déplacement pour les accouchements à la maternité et
autres activités économiques.
Photo 19 : Une voie complètement érodée par
les eaux de ruissellement. Cette photo montre la dégradation de la
voirie. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
La dégradation du cadre de vie est le résultat
de la manifestation des risques naturels a Williamsville. Pendant les saisons
pluvieuses, l'érosion constitue la menace la plus grave car, elle creuse
des rigoles, met à nu les infrastructures de distribution d'eau potable
ou d'assainissement et dégrade les rues (figure 7). Elle est plus
dangereuse aux pieds des maisons qui sont construites sur les versants du site
dont elle sape la fondation et provoque la chute. En effet, l'habitat est
marqué par un décapage progressif de 0,15 à 1,25
mètre au niveau de sa fondation (photo 20).
Photo 20 : Le décapage au niveau de la fondation d'un
habitat au quartier Cimetière-Williamsville I (Source : Cliché
TUO Pega, 2008)
L'habitat est donc exposé a l'érosion et
nécessite plus d'attention. Ainsi, nous assistons à un abandon,
à une modification, à un vieillissement et à un
délabrement de celui-ci. Cela entraîne sa destruction partielle ou
totale et oblige certaines personnes à déménager vers
d'autres sites qui sont jugés appropriés.
Face aux différentes menaces des problèmes
environnementaux liés à l'assainissement, quelles sont les
actions menées par la population, les agents économiques et les
autorités publiques ?
133
CHAPITRE 6 : LES STRATEGIES DE LUTTE
L'intérêt et l'engagement de l'Etat pour la
protection de l'environnement sont exprimés dans l'article 28 de la
constitution Ivoirienne en ces termes : « la protection de l'environnement
et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour la
communauté et pour chaque personne physique ou morale » (REPCI,
2006). En vertu de cela, la gestion de l'environnement doit apparaître
comme une nécessité pour tout ivoirien. En effet, après
avoir constater les différents problèmes environnementaux
liés a l'assainissement auxquels est confrontée la zone de
Williamsville, il convient de trouver des moyens et solutions capables
d'éliminer tous ces problèmes.
Pour une bonne gestion de l'environnement a Williamsville en
matière d'assainissement, il nous incombe de poser un certain nombre
d'interrogations :
-Que fait la population pour la gestion de son cadre de vie ?
-Que font les agents économiques pour la gestion de
l'environnement a Williamsville en matière d'assainissement ?
-Quelles actions mènent les autorités face aux
problèmes environnementaux liés a l'assainissement ?
-Quelles sont les recommandations que nous pouvons apporter
à la résolution des problèmes environnementaux ?
Ce sont à ces différentes interrogations que nous
tenterons de répondre dans ce dernier chapitre de notre étude.
6-1 Les actions des ménages
6-1-1 Au niveau de la gestion des eaux usées
domestiques 6-1-1-1 Concernant la gestion des eaux de lessive et de
vaisselle
A Williamsville, la population ne mène aucune action et
n'a aucun souci pour la gestion des eaux de lessive et de vaisselle. Pour elle,
ces eaux usées doivent être versées à la rue car
« c'est comme ça que ça se passe chez nous » selon le
témoignage d'une femme au quartier Williamsville III. Les ménages
affirment aussi, qu'ils n'ont pas de moyens financiers pour s'approprier des
habitats avec toutes les infrastructures d'assainissement individuel. Les chefs
de ménages se plaignent de la Mairie qui ne construit pas davantage de
caniveaux pour l'évacuation des eaux de lessives et de vaisselles.
6-1-1-2 Concernant la gestion des eaux de douches et des
eaux vannes
Toujours la raison de manque de moyens financiers est
évoquée par l'ensemble des ménages. Les eaux de douches et
les eaux vannes sont évacuées dans des puits perdus dont la
plupart d'entre eux sont endommagés. Cela entraîne
l'écoulement de ces eaux à la rue. Il y a souvent des histoires
entre les récalcitrants et ceux qui désirent la bonne gestion de
ces eaux. C'est le cas de mentionner le débordement du puits perdu des
bâtiments du collège Ozanga au quartier Williamsville I, duquel
les odeurs émanant de l'écoulement des eaux vannes
empêchent la respiration convenable des voisins.
6-1-1-3 Concernant la gestion des eaux issues des
activités économiques
Aucune action n'est menée dans ce sens. Ces eaux sont
jetées immédiatement dans la rue et souvent dans les caniveaux
ouverts. La population de Williamsville n'est pas préoccupée par
la gestion de ces eaux. Pour elle, c'est la Mairie qui doit assurer cette
fonction de gestion.
6-1-2 Au niveau de la gestion des eaux
pluviales
A Williamsville, la gestion des eaux pluviales est
différente d'une cour à une autre. L'ensemble de la population
affirme qu'elle n'a pas de ressources financières
pour gérer ces eaux. Alors, la lutte est personnelle et
diffère d'un habitat a un autre et cela en fonction des moyens
financiers. Ainsi, dans certaines habitations l'on s'attèle a faire une
terrasse en ciment avec de petites canalisations pour donner une direction a
l'eau de ruissellement.
Au niveau des habitats qui sont construits sur les versants
des ravins, c'est un petit mur qui est associé au soubassement de
l'habitation pour constituer le caniveau d'évacuation des eaux
pluviales. D'autres par contre, utilisent des sacs remplis de sable et de
cailloux qu'ils prennent soin de bien disposer autour de leurs maisons oü
au milieu de la voie publique pour constituer le caniveau d'évacuation
des eaux.
Enfin, certains ménages préfèrent se
servir des briques et du béton pour le renforcement des fondations de
leurs habitats afin d'éviter l'endommagement total. Pour les maisons qui
ont déjà connues les effets de l'érosion, il y a
l'existence de la consolidation du soubassement.
Il faut noter que les ménages qui disposent de moyens
financiers, ont cimenté l'intérieur de la cours avec une pente
douce permettant le ruissellement des eaux de pluies vers
l'extérieur.
6-2 Les actions des agents économiques
Il faut dire que les agents économiques ont une part
importante dans la gestion du cadre de vie. En effet, de par la présence
de leurs établissements, ils sont en relation avec le milieu mais aussi
avec les autres acteurs. Face aux problèmes environnementaux liés
a l'assainissement que nous avons rencontrés a Williamsville, quels sont
les rapports qu'ils entretiennent avec les autres acteurs et quelles actions
mènent-ils pour un meilleur assainissement.
6-2-1 Les rapports entre les agents économiques et
les autorités
A Williamsville, en dehors des sociétés a
participation financière de l'Etat (SONITRA et AGETU), les autres
établissements (MACACI, SISAG, hôtels, maquis, restaurants etc.)
appartiennent au privé. Elles payent des taxes d'exploitation de
l'espace. Les rapports que ces propriétaires entretiennent avec les
autorités municipales sont d'ordre financier. Il s'agit du simple
règlement des taxes.
6-2-2 Les rapports entre les agents économiques et
la population
Les rapports qui existent entre les agents économiques
et la population de Williamsville sont d'ordres financiers. Les agents
économiques emploient des administrateurs, des ouvriers et des
journaliers qui sont payés par les sociétés. La
société MACACI emploie près de 33 personnes. Aussi, les
hôtels, les maquis, les bars et restaurants emploient les jeunes filles
comme serveuse, servante et des jeunes garçons comme ouvriers ou
gardiens.
6-2-3 Les actions des agents économiques
concernant les eaux usées
A Williamsville, les agents économiques ne
s'intéressent qu'à la gestion de leurs eaux usées. Ils ne
se sentent pas concernés par la mauvaise gestion des eaux usées
domestiques dans les ménages. Aucune action n'est menée
concernant la mauvaise gestion du cadre de vie par les ménages. La
présence des eaux de lessive, de vaisselle, des eaux de douches et les
eaux vannes dans les rues qui terni l'image de Williamsville n'est pas leurs
affaires.
6-2-4 Les actions des agents économiques
concernant les eaux pluviales
Pour les agents économiques, c'est la Mairie qui doit s'en
occuper. C'est a elle que revient la responsabilité de doter
Williamsville d'un système de drainage
adéquat des eaux pluviales et aussi d'en assurer le
curage des caniveaux. Aucune action n'est donc menée par les agents
économiques pour la gestion des eaux pluviales.
6-3 Les actions de la municipalité
La Mairie est l'autorité principale de toute la
commune. Alors, face a cette lourde responsabilité, nous allons nous
intéresser aux actes qu'elle pose en faveur des ménages mais
aussi au niveau du cadre public en ce qui est de la gestion de l'environnement
en matière d'assainissement a Williamsville.
6-3-1 Au niveau des ménages
La commune d'Adjamé a connu trois équipes
municipales en quatre scrutins municipaux de 1980 à 2000. Cette
instabilité de la vie politique a entraîné une
discontinuité dans la gestion communale. Le Groupe d'Action Sociale et
Sanitaire (GASS) créé en 1986, était une structure
communale chargée de la conception et de la mise en oeuvre de la
politique communale dans le domaine de l'hygiène publique et de
l'assainissement. Malheureusement, cette structure sera dissoute en 2000
malgré ses actions multiples en matière d'hygiène publique
et d'assainissement.
La nouvelle équipe de la Mairie essaie d'organiser la
jeunesse par des regroupements de jeunes par quartier avec des chefs de
quartiers pour permettre a la Mairie d'appréhender les différents
problèmes de façon succincte et en vue d'élire un
président des jeunes de Williamsville. Il faut noter que ces
regroupements sont faits pour un but électoral. Cela n'est pas fait
uniquement pour une meilleure gestion de l'environnement parce qu'en dehors de
ces élections de présidents de quartiers, aucune action n'est
entreprise sur le terrain
concernant les eaux usées et les eaux pluviales :
Aucune sensibilisation sur la gestion des eaux de douches, des eaux vannes, des
eaux de lessives et vaisselles qui coulent et stagnent dans les rues et donnent
une image sale de Williamsville. La population continue de cohabiter avec les
déchets liquides, les ordures, les microbes et les excréta.
Les actions des services Hygiène et Environnement,
Voirie et Réseaux Divers sont invisibles sur le terrain au niveau des
ménages concernant la gestion des eaux usées et des eaux
pluviales.
Quant au service chargé de la surveillance des
constructions, il n'existe aucun suivi de la part des autorités en
matière d'assainissement. La population construit comme elle veut selon
les moyens dont elle dispose. C'est pourquoi, nous disons que les
ménages de Williamsville sont livrés à eux-mêmes.
6-3-2 Au niveau du cadre public
Depuis 1980, dans le cadre des initiatives de la
décentralisation, Abidjan est subdivisée en dix communes. La loi
numéro 78-07 du 09 Janvier 1978 sur la décentralisation qui
établit la ville d'Abidjan, a conféré à une
structure supra municipale la responsabilité de certains services
considérés comme « urbains » qui relevaient de ces
communes (KOFFI Attahi, 2002). Ainsi, la collecte des ordures, le balayage des
rues, la mise en décharge des ordures ménagères, le curage
des caniveaux, la voirie, l'hygiène publique et le drainage de la ville
d'Abidjan sont confiés au Maire central. Le financement le la gestion
des déchets était donc la responsabilité de la Mairie
d'Abidjan en vertu de la convention signée entre elle et la
société en charge. Mais elle n'était pas seule a supporter
les coûts. Chacune des dix communes donnait une contribution. Selon
Monsieur DARGA Oumar, chef du service hygiène et environnement du
service technique de la Mairie d'Adjamé « La Mairie a
contribué à hauteur de 179 millions par an
pour la gestion du cadre de vie (Voirie-Réseau-Divers,
le balayage des rues, la collecte et l'élimination des ordures
ménagères, le curage des caniveaux) jusqu'en Novembre 2007
».
Avec la création du Ministère de la ville et de
la salubrité urbaine en Décembre 2007, les communes n'ont plus de
part dans la gestion du cadre de vie affirment les autorités municipales
d'Adjamé. Ainsi, sous un appel d'offre, c'est la société
Com'Net qui intervient dans la gestion du cadre de vie à
Williamsville.
Nous avons pu obtenir les différents budgets
affectés a l'assainissement de la commune d'Adjamé de 2000
à 2008. Selon Monsieur Brou, chef de la cellule des recettes de la
Direction Financière de la Mairie, le budget alloué à
l'assainissement du cadre de vie (Voirie Réseaux Divers, le balayage, la
collecte et l'élimination des ordures ménagères, le curage
des caniveaux) se répartit selon les années suivantes (tableau
21) :
Tableau 21 : Evolution du budget
consacré a l'assainissement de la commune d'Adjamé de 2000 a
2008
Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Budget d'assainisse-
ment
|
574211353
|
612473194
|
581977249
|
568966317
|
452996532
|
299998952
|
157169023
|
171457116
|
100000000
|
Source : Direction Financière de la Mairie
d'Adjamé
Source : Direction Financière de la Mairie
d'Adjamé
Malgré la volonté et les efforts
déployés par les autorités, les problèmes
liés à l'assainissement demeurent et s'amplifient. Les
autorités municipales affirment ne pas avoir les moyens financiers pour
la réalisation des caniveaux et de voies bitumées parce que ces
travaux coûtent extrêmement chers alors que la Mairie est appauvrie
par le principe de l'unicité des caisses. Ainsi, les actes que la
Mairie
e 7: Evolution du budget d'assainissement de 2000
à 2008 mèn~ n sont ~as ~fficac~s ~n matièr~
d'assainiss~m~nt ~
Williamsville en dépit
00000
des c
entaines de millions qui sont dépensées au titre de
l'assainissement chaque année.
En dehors des petits caniveaux ouverts au bord de certaines rues
a l'intérieur
000
00000
des quartiers, qui ont été réalisés
par la Mairie dans les décennies 1980 et 1990, le pont sur la route
du Zoo a été réalisé par le District d'Abidjan en
2008 (photo
0
21).
Photo 21 : Le pont réalisé par le District sur la
route du Zoo pour l'assainissement
des eaux usées et des eaux pluviales. Cette photo montre
l'évacuation des
eaux. (Source : Cliché TUO Pega, 2008)
Depuis trois ans, selon Monsieur OUATTARA Michel, chef du
service VoirieRéseaux-Divers, « La Mairie n'intervient plus ».
Alors aucun investissement en matière de canalisation n'est prévu
dans le budget communal et les quelques voies bitumées sont en voie de
dégradation.
Il faut retenir que, les actions des ménages, des
agents économiques et des autorités municipales concernant la
gestion des eaux usées et des eaux pluviales à
Williamsville sont inefficaces. C'est pourquoi, il nous ait
nécessaire de faire des recommandations pour une gestion saine de
l'environnement en matière d'assainissement.
6-4 Les recommandations
A Williamsville, les actions que mènent les
autorités et les populations face aux problèmes d'assainissement
dépendent des moyens dont elles disposent. Mais l'observation du
terrain, nous a permis de mettre en évidence, une absence réelle
d'assainissement. C'est pourquoi, il nous ait nécessaire de faire des
suggestions à l'endroit de la population, des agents économiques
mais également aux autorités pour une saine gestion de
l'environnement en matière d'assainissement.
6-4-1 A l'endroit de la population
Dans les pays en développement, l'analphabétisme
et l'ignorance de la population sont les principaux maux qui minent la gestion
de l'environnement en matière d'assainissement. La population de
Williamsville n'est pas en marge de ceux-ci. Du fait de ses différentes
attitudes, nous disons que l'être humain est la principale victime des
problèmes liés a l'assainissement mais également, il est
le principal agent qui bénéficie d'un environnement sain. C'est
pourquoi :
-La population doit participer a la gestion de l'environnement en
s'impliquant dans tous les projets de la municipalité et des ONG.
-Les intellectuels et les personnalités de
Williamsville doivent inciter la population toute tendance confondue a
s'organiser en vue de gérer eux-mêmes l'environnement en
matière d'assainissement.
-Il faut former des comités de sensibilisation de la
population afin qu'elle ne déverse plus les eaux usées de
lessives et de vaisselles a la rue, qu'il est interdit de dériver les
tuyaux de douches sur la voie publique, dans les caniveaux ouverts et sur les
terrains nus, de déféquer n'importe oü, de jeter les
déchets solides dans les caniveaux ouverts et partout.
-La population doit éviter de construire sur les versants
et dans les fonds de vallées.
-Les cadres de Williamsville doivent tisser des relations avec
des organisations privées pour la réalisation d'habitats
économiques à moindre coût.
-La population doit tisser des relations avec les ONG
(Organisation Non Gouvernementale) telles que le Réseau pour le
Développement Durable en Afrique (REDDA), le World Ressource Institut
(WRI) et l'Union pour la Conservation de la Nature (UCN) afin de
bénéficier de matériels pour l'entretien du cadre de
vie.
-Les ménages doivent construire des latrines et WC
adéquats et convenables pour éviter l'écoulement des eaux
vannes a la rue. Avoir également des fosses septiques, des puits perdus,
des lavabos pour une meilleure évacuation des eaux de lessive, de
vaisselle, des eaux de douches et excréta.
-Il faut vidanger les fosses septiques, les puits perdus et les
latrines une fois qu'ils sont remplis.
-La population doit imposer des sanctions aux
récalcitrants c'est-à-dire à ceux qui n'obéissent
pas aux règles établies pour la gestion de l'environnement en
matière d'assainissement.
-Les propriétaires des cours communes doivent construire
deux latrines propres et bien entretenues dont une pour les hommes et l'autre
pour les femmes.
-Les ménages doivent faire la différence entre le
seau de toilette et celui qui est destiné a conserver l'eau a boire.
-Il faut remblayer les endroits les plus vulnérables
avec la terre, du béton en attendant que les autorités ne
commencent les travaux de canalisation et de bitumage.
-Les habitants de Williamsville doivent être unis car
l'union fait la force.
6-4-2 A l'endroit des agents
économiques
Les opérateurs économiques qui sont
installés à Williamsville doivent savoir que leurs
activités ne peuvent prospérer que dans un environnement sain.
Par conséquent, les propriétaires de ces établissements
doivent participer à l'assainissement du cadre de vie. Ainsi, ils
doivent :
-Aider les autorités à accomplir leur mission de
sensibilisation de la population afin qu'elle développe des
comportements favorisant une salubrité environnementale.
-Participer financièrement à la construction de WC
public à Williamsville.
-Organiser en collaboration avec les autorités, des
études d'impact environnemental à Williamsville.
-Participer financièrement à la réalisation
des ouvrages de drainage des eaux pluviales.
-Organiser régulièrement des séances de
rencontres pour interpeler l'autorité sa mission de contrôle et de
gestion de l'environnement.
-Former et informer tous les agents qui exercent dans la
restauration collective (maquis, bars, restaurants) aux règles
d'hygiènes.
-Les opérateurs économiques doivent se constituer
en association pour exiger à l'autorité la réhabilitation
des voies dégradées.
-Aider les autorités à obtenir des financements
extérieurs pour la réalisation des réseaux d'égout
dans les quartiers.
6-4-3 A L'endroit des autorités
municipales
La commune d'Adjamé et en particulier la zone de
Williamsville vit dans un assainissement défectueux. Adjamé a
été érigé en commune de plein exercice en 1980.
Avant cette date, elle était une simple délégation
rattachée à la Mairie du Plateau. Depuis cette date, les
autorités se succèdent mais la situation reste intacte.
Williamsville est dans le dénuement sans systèmes
d'assainissement adéquat. A cet effet, il faut que les autorités
sachent que l'homme est capable de transformer la nature à sa guise.
Ainsi, elles doivent prendre conscience du manque d'assainissement à
Williamsville pour être plus pratique à travers les
différentes attributions qui sont assignées au service
Voirie-Réseau-Divers :
Pour la cellule Voirie, elle doit pouvoir :
-Identifier le réseau routier.
-Localiser les dégradations et leurs surfaces.
-Etablir les plans de voiries.
-Planifier les travaux de voiries.
-Assurer le suivi et le contrôle des travaux de voiries
confiés aux entreprises.
-Assurer l'entretien périodique de la voirie.
-Désengorger les voies.
Pour la cellule Réseau, elle doit pouvoir :
-Identifier les réseaux d'assainissement.
-Recenser et localiser les anomalies sur les réseaux
d'assainissement. -Etablir les plans d'assainissement.
-Faire des études de projets d'assainissement.
-Planifier les travaux d'assainissement.
-Assurer le suivi et le contrôle des travaux
d'assainissement.
-Veiller au bon fonctionnement des réseaux
d'assainissement et en assurer l'entretien.
Aussi, les autorités doivent-elles poser les actes
suivants. -Impliquer la population dans tous les programmes
d'assainissement.
-Sensibiliser correctement et largement la population sur le bien
fondé d'un environnement assaini.
-Prendre des mesures strictes a l'endroit de tous ceux qui
déversent les eaux usées dans les rues, dans les caniveaux
ouverts et également contre tous ceux qui défèquent dans
les espaces publics.
-Echanger régulièrement avec la population à
travers des visites.
-Tisser des relations avec des bailleurs de fonds afin d'avoir
des financements
-Les communes doivent défendre les projets de dotation en
caniveau au sein de l'Union de Villes et Communes de Côte d'Ivoire
(UVICOCI).
Pour réduire les risques naturels :
-La Mairie doit déguerpir la population qui habite les
versants et les fonds des ravins.
-Construire des caniveaux à l'intérieur des
quartiers permettant l'évacuation des eaux pluviales.
-Bitumer les voies de circulation.
-Déguerpir les quartiers précaires (Vietnam,
Sonitra) qui sont autour du Lycée Municipal et aussi doter cet
établissement d'un restaurant scolaire.
-La Mairie doit disposer de tableau de bord de l'économie
de la commune procurant des données concrètes et explicites.
-Elle doit informatiser tous ses services.
-Elle doit veiller a la formation et a l'information de son
personnel pour une meilleure compréhension et application de leur
rôle.
-La Mairie doit doter la commune d'un camion de vidange au moins
et aussi la construction de WC publics.
-Le service d'hygiène doit organiser des séances
de sensibilisation dans les maquis, les restaurants, les bars sur le mode de
lavage et de nettoyage des ustensiles (les assiettes, les verres, les
cuillères).
-Initier des prix pour les quartiers les plus assainis.
-Maîtriser la croissance démographique a travers
l'incitation au planning familial. -Assurer correctement l'élimination
et la collecte des ordures ménagères.
-Curer régulièrement les caniveaux qui sont
déjà réalisés.
-Eviter que les populations raccordent aux caniveaux ouverts les
eaux usées car ceux-ci ne sont pas prévus pour cet usage.
-Avoir un système d'information et de base de
données concernant la situation démographique, économique,
sociale et environnementale.
-Introduire des spots de sensibilisation a l'assainissement
chaque jour dans le programme de la radio Téré FM 104.7.
-Informer la population de Williamsville sur la
nécessité de raccorder les eaux usées au réseau
d'égout là où il passe.
-Etendre le réseau d'égout dans tous les quartiers
de Williamsville.
-Inciter les ménages à se doter de latrines en leur
faisant comprendre que cela contribuera à la modernisation de leur
logement.
Pour sauver l'environnement en matière d'assainissement a
Williamsville, voici présentées des recommandations que nous
qualifions de salutaires.
Conclusion partielle
La défaillance des systèmes d'assainissement a
Williamsville est a l'origine de nombreux problèmes environnementaux.
Ces problèmes sont liés non seulement aux eaux usées mais
aussi aux eaux pluviales qui sont notamment l'insalubrité du cadre de
vie, les nuisances, les risques naturels et la dégradation des
infrastructures routières.
Les causes de ces problèmes sont multiples. .Elles sont
liées aux conditions naturelles difficiles, a l'insuffisance des
infrastructures de gestion des eaux pluviales, a l'absence de culture
environnementale, à la pauvreté et a l'occupation des zones non
constructible.
L'acuité des problèmes environnementaux
liés a l'assainissement a Williamsville se manifeste par des
conséquences énormes. La prolifération des maladies comme
le paludisme (57,80%), les IRA (25,87%), la fièvre typhoïde, la
tuberculose, les maladies diarrhéiques, les conjonctivites et autres
maladies infectieuses est imminente. La présence des eaux usées
dans les rues, entre les habitations et les risques naturels dégradent
le cadre de vie.
Les parts de responsabilités sont partagées
entre les différents partenaires de la gestion de l'environnement de la
commune. A Williamsville, face aux menaces des dangers, les populations et les
autorités essaient d'intervenir aux problèmes liés a
l'assainissement qui se posent selon les moyens dont elles disposent. Mais,
nombreux sont les problèmes qui demeurent sans solutions et continuent
de dégrader le cadre de vie.
Au regard de la passivité et l'inefficacité des
actions des uns et des autres, la participation de tous les acteurs à la
prise de décisions et aux différents
programmes de gestion de l'environnement en matière
d'assainissement pourrait
ouvrir de grandes directives et perspectives pour un meilleur
assainissement.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que
Williamsville présente des infrastructures d'assainissement
défectueuses. Au niveau de l'aspect physique, le site est un plateau qui
est entaillé de ravins dont l'altitude varie de 75 a 80 m. Les versants
des ravins présentent des pentes fortes de 15 à 20%. La nature du
sol est argilo-sableuse et le climat est très humide (1766 mm d'eau). Au
niveau de l'aspect humain, Williamsville connaît une forte croissance
démographique. En effet la population est passée de 48.421
habitants en 1988 à 73 924 habitants en 1998 avec un taux
d'accroissement moyen de 4,32%. C'est une population cosmopolite avec 36,33%
d'analphabètes. La forte croissance de la population va donc de paire
avec la production des eaux usées. Ainsi, se trouve confirmer notre
première hypothèse.
A Williamsville, 77,07% des ménages versent les eaux de
lessives et de vaisselles à la rue et 45,86 % des ménages
évacuent les eaux de douches dans des puits perdus dont la
majorité est endommagée. En ce qui concerne la vidange des
latrines et des WC, 54,46% des ménages se sont raccordés
directement aux caniveaux ouverts qui sont constamment bouchés par les
déchets solides. Ce qui favorise la stagnation des eaux usées et
des eaux pluviales. Aussi, le réseau d'égout est insuffisant et
est non fonctionnel par endroit. Les infrastructures d'assainissement ne
suivent pas le rythme de croissance de la population car celle-ci se
débarrasse de l'eau de pluie comme elle peut. La politique de gestion
des eaux usées et eaux pluviales est donc inadaptée. Notre
deuxième hypothèse est donc vérifiée.
La présence des eaux usées dans les rues, la
stagnation des eaux usées et des eaux pluviales dans les caniveaux
ouverts qui sont bouchés de déchets solides
entrainent la dégradation de l'environnement et du
cadre de vie de la population. Cette situation favorise l'insalubrité du
cadre de vie, la prolifération des agents pathogènes et accroit
le rythme des maladies liées a l'environnement. C'est pourquoi, le
paludisme occupe 25,87% des cas de maladies liées au manque
d'assainissement. La nature du site et l'insuffisance des infrastructures de
drainage accentuent les risques d'érosion, d'éboulement de
terrain et d'inondation. Alors, notre troisième hypothèse se
confirme.
Pour la gestion adéquate des eaux usées et des
eaux pluviales, des puits perdus, des fosses septiques, un réseau
d'égout et quelques caniveaux ont été
réalisés. Cependant, ces infrastructures d'assainissement sont
insuffisantes avec l'affluence démographique. En effet, les actions que
mènent la population, les agents économiques et le pouvoir public
sur le terrain sont inefficaces. C'est pourquoi, les problèmes
d'assainissement demeurent sans solution. Les ménages sont donc
livrés à eux-mêmes car aucune mesure de
règlementation de la gestion des eaux usées et des eaux pluviales
n'est en vigueur. Pour nous, la seule alternative est la participation de tous
les acteurs (population, agents économiques et pouvoir public) a la
prise de décisions et aux différents programmes de
sensibilisation, d'entretien et de construction des infrastructures
d'assainissement pour une gestion rationnelle des eaux usées et des eaux
pluviales. Enfin, notre quatrième et dernière
hypothèse se confirme.
La démarche méthodologique utilisée nous a
permis de vérifier toutes nos hypothèses et d'aboutir a des
résultats satisfaisants.
De tout ce qui précède, il ressort que la
problématique de l'assainissement et de la gestion de l'environnement
doit être posée en termes financiers et matériels mais
également en termes géographiques. En d'autres termes, il est
nécessaire d'inclure les facteurs géographiques notamment : Les
problèmes de croissance
démographique et urbaine, la localisation des sites
d'émission des eaux usées, les zones à risques naturels et
la qualité des aménagements dans tous les programmes
d'assainissement et de gestion de l'environnement.
A travers les différentes suggestions faites, nous
croyons que de grands pas seront faits dans le sens d'une gestion saine de
l'environnement a Williamsville, gage d'un développement durable.
BIBLIOGRAPHIE
-ALAIN Morel, 1996 : L'assainissement des
eaux pluviales en milieu tropical subsaharien. Dossiers techniques,
programmes en eau et assainissement. PNUD, Banque Mondiale ,167 pages.
-BLUM, D. & FEACHEM, R.G, 1983 :
Mesures des impacts des eaux de surplus et sanitaires sur les méfaits de
la diarrhée : Problèmes de méthodologie.
Journée Internationale de l'épidémiologie, 12(3) :
357-365 pages.
-Bureau Régional pour l'Afrique/ Abidjan-CI,
1998 : Rapport de l'atelier régional sur la prise en compte
de l'équilibre du genre dans la gestion urbaine. Ivoire Golf Club,
Abidjan-Côte d'Ivoire 4 - 6 Novembre 1998. Programme de Gestion
Urbaine(PGU), 31 pages.
-Centre de Santé a base Communautaire
d'Adjamé-Williamsville, 2007 : Rapport triennal
2005-2007, 14 pages
-COULIBALY Aboubakar, 2006 : Assainissement
et gestion de l'environnement a Grand-Bassam. Mémoire de
Maîtrise, Université de Cocody-IGT, 138 pages.
-DJOMAN Gisèle, 2001 : Dynamique
urbaine et gestion de l'environnement dans une nouvelle ville : cas de
Grand-Lahou. Mémoire de Maîtrise, Université de
Cocody-IGT, 202 pages.
-DUNCAN Mara, 1994 : Assainissement. Un
article de Wikipédia, l'encyclopédie libre,
http://
fr.wikipedia.org/wiki/Assainissement, 9 pages.
-FOURMARIER P., 1950 : Principes de
géologie. Tome 2, Cinquième partie, chapitre VIII : La
morphologie, le creusement des vallées, PP 1276-1297 Pages.
-FRANCOIS Penfornis, 2002 : Inondation et
risques à Koumassi Sud. Mémoire de DEA, Université de
Nantes, Institut de Géographie et d'Aménagement Régional,
IGARN, 67 pages.
-HERISCHEN D. & RUWAIDA M. S. & BLACKBUM R., 2002
: Répondre au défi urbain. Série M,
no16, 23 pages.
-Institut National de la Statistique (INS-RGPH), 1975
-1988 - 1998 : La population de Williamsville.
-Institut National de la Statistique (INS-RGPH),
1998 : Etat et structure de la population. Vol 4, Tome 1, 118
pages.
-Institut National de la Statistique (INS), Côte
d'Ivoire, 1999 : Enquête démographique et de
santé, 298 pages.
-KASSI Léon Paul, 2004 : Site urbain,
assainissement et risques naturels à GrandBassam. Mémoire de
Maîtrise, Université de Cocody, IGT, 106 pages.
-KILI Koudou Benjamin, 1991 : Profil de
la salubrité publique à Abidjan : le cas des ordures
ménagères de Williamsville. Mémoire de
Maîtrise, Université de Cocody, IGT, 73 pages.
-KOFFI Attahi, 2002 : la gestion des
déchets urbains : des solutions pour l'Afrique. Chapitre 2 :
Abidjan, Côte d'Ivoire. Sous la direction de Adepoju G. Onibokun, Edition
Karthala et CRDI, pp 16-51 pages.
-KOFFI Brou Emile, 2004 : Urbanisation et
aménagement d'une commune : le cas de la commune d'Adjamé.
Thèse de doctorat de 3ème cycle,
Université de Cocody, IGT, 322 pages.
-KOUASSI Koffi Félicien, 2000 :
Population autochtone et gestion de l'environnement dans la commune de
Yopougon : le cas d'Andokoi. Mémoire de Maîtrise,
Université de Cocody, IGT, 103 pages.
-MAMY Andriatiana, 2002 : Les bons `'
plants» des Africains. Syffia International, Environnement pp 109-112
pages.
-MICHEL Petit, 1990 : Géographie
physique tropicale, Approche aux études du milieu,
Morphogenèse-Paysages. Editions Karthala et ACCT, 351 pages.
-Ministère de l'économie et des finances,
2007 : La Côte d'Ivoire en chiffre. 222 pages.
-Ministère de l'environnement (Côte
d'Ivoire), 1996 : le livre blanc de l'environnement de Côte
d'Ivoire. Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE 1996-2010),
255 pages.
-Ministère d'Etat, Ministère du plan et
du développement, 2007 : Rapport National sur l'Etat et le
devenir de la Population de Côte d'Ivoire (REPCI, 2006), 190
pages.
-Ministère du logement, du cadre de vie et de
l'environnement : Formation aux concepts généraux de
l'Environnement : Fonctionnement-Problèmes et Méthodes de
Résolutions. Programme Régional d'Assistance Technique a la
Construction et a l'Information sur la protection de l'Environnement(PACIPE),
Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Guinée Bissau,
Togo, 254 pages.
-OMS, Genève, 1995 : Guide de
l'assainissement individuel ; R. Franceys, J.Pickford et R. Red, 258
pages.
-OMS, 2006 : Les facteurs environnementaux
sont la cause de 24% de maladies 105 pages.
-PERRAUD A., 1971 : Pédologie, in
Atlas de Côte d'Ivoire, IGT, ORSTOM, Abidjan, pp 379- 391 pages.
-SANE Youssouph, 1999 : Une ville face
à ses déchets : une problématique de la pollution a
Abidjan (Côte d'Ivoire). Thèse de doctorat Université
Laval, Québec CANADA, 290 pages.
-SATTERTHWAITE D., 1996 : Les villes
sales. Vivre autrement no 4 du 4 Juin 1996, Dossier
Environnement.
-TASTET J. P., 1971 : Le contexte
géologique du site d'Abidjan, in Annales de l'Université
d'Abidjan, série G, Tome III, pp 225-246 pages.
-TRAORE Fatoumata, 1989 : Les helminthes
parasites des eaux usées de la ville d'Abidjan. Mémoire de
DEA de sciences de gestion de l'environnement, option animale.
Université d'Abobo-Adjamé. 60 pages.
-UNESCO, 2003 : Faits et chiffres :
Approvisionnement en eau et assainissement. 165 pages.
A- LISTE DES FIGURES, DES GRAPHIQUES, DES PHOTOS ET DES
TABLEAUX
ANNEXES
- FIGURES
Figure 1 : Localisation de
Williamsville....................................... ... 7
Figure 2 : Les types d'habitats de
Williamsville.......................................... 39
Figure 3 : Principaux équipements-services et voirie
........................ 45
Figure 4 : Réseau d'assainissement
................................................ 70 Figure 5 :
Répartition des chefs de ménages selon les commodités
d'aisance
par quartier à
Williamsville............................................................
77 Figure 6 : Mode d'évacuation des eaux de douches des chefs de
ménages par
quartier à
Williamsville....................................... ..................... ...
81
Figure 7 : Etat de l'environnement a Williamsville
.................................. 112
-GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution de la population de Williamsville de 1975
a 2008...... 47
Graphique 2 : Structure de la population de Williamsville par
groupe
d'âge en
1998......................................................... 51 Graphique 3
: Structure de la population de Williamsville selon la nationalité et
le groupe ethnique
en1998...................................................... ...54 Graphique 4
: Structure de la population de Williamsville selon la
religionen
1998............................................................................55
Graphique 5 : Structure de la population de Williamsville selon
le niveau
d'instruction en 1998........................ 57 Graphique 6 :
Voies de transmission des agents pathogènes présents dans
les excréta a
Williamsville................................................ 108 Graphique
7 : Evolution du budget consacré a l'assainissement
de 2000 a
2008......................................................... 119
-PHOTOS
Photo 1 : Habitat de type évolutif a Williamsville
I................................. ...37 Photo 2 : Habitat de type
précaire à Sonitra-Williamsville III........................38
Photo 3 : Un puits perdu endommagé d'un habitat
évolutif...........................78 Photo 4 : Raccordement des eaux de
latrines et des WC au caniveau ouvert
des eaux pluviales au quartier la Paix-Williamsville
I.....................85
Photo 5 : Tuyau d'évacuation des eaux usées issues
du traitement
du latex de l'usine
MACACI................................................ 88 Photo 6 : Caniveau
a ciel ouvert d'évacuation des eaux de latrines et WC
del'usine
MACACI........................................................................88
Photo 7 : Evacuation des eaux pluviales a la rue d'une cour dont
l'intérieur
est cimenté a Williamsville
III................................................... 90 Photo 8 : Caniveau
d'évacuation des eaux au quartier précaire
Dialogue-Williamsville
II......................................................... 91 Photo 9 :
Caniveau d'évacuation des eaux pluviales de la société
SONITR~
dans le quartier précaire Sonitra-Williamsville III.92
Photo 10 : Un petit ravin creusé par les eaux pluviales au quartier
Kennedy-Williamsville
II...................................................... .......93 Photo 11 :
Le caniveau à ciel ouvert et sans suite réalisé par la
Mairie est
rempli de déchets
solides.............................................................
93 Photo 12 : Le petit caniveau à ciel ouvert devant la
société SISAG est bouché
dedéchets solides 94 Photo 13 : La présence
d'eaux usées devant une cour a Williamsville III ..........98 Photo 14 :
La dégradation avancée d'une voie par l'eau de
ruissellement.........100 Photo 15 : Le caniveau a eau pluviale qui longe
l'autoroute d'Abobo
est bouché par les déchets
solides.................................... 100 Photo 16 : Des enfants du
quartier Cimetière-Williamsville I à la recherche
d'objets précieux dans les eaux usées 102 Photo
17 : La présence d'eaux usées dans la rue qui entraîne la
prolifération
des moustiques et donne une image malsaine du milieu de vie......
105 Photo 18 : Eboulement de terrain sur le versant du ravin principal
aWilliamsville I................................................
....................................... 108
Photo 19 : Une voie complètement érodée par
les eaux de ruissellement..........110 Photo 20 : Le décapage au niveau
de la fondation d'un habitat au quartier
Cimetière-Williamsville
I............................................. 110 Photo 21 : Le pont
réalisé par le District sur la route du Zoo pour
l'assainissement des eaux usées et des eaux
pluviales.................. 120
-TABLEAUX
Tableau 1 : Récapitulatif de la répartition des
chefs de ménages à interroger
par quartier a
Williamsvill........................................................................29
Tableau 2 : Répartition des chefs de ménages de Williamsville
selon le type
d'habitat ...................................................
30 Tableau 3 : Répartition du nombre de chefs de ménages
à interroger selon
le type d'habitat par quartier a
Williamsville....................................... 30
Tableau 4 : Tableau
synoptique...........................................................................
33
Tableau 5 : Répartition du statut de l'occupant par
quartier........................ 40
Tableau 6 : Répartition de la population de
Williamsville en 1998............... ...49 Tableau 7 : Récapitulatif de
l'effectif des personnes dans les ménages .............53 Tableau 8 :
Répartition des chefs de ménages selon les
activités............... ...59
Tableau 9 : Le revenu des chefs des ménages 60
Tableau 10 : Mode d'évacuation des eaux de lessives et
vaisselles............... 71
Tableau 11 : Répartition du mode d'évacuation des
eaux de lessives
et de vaisselles par
quartier.......................................... 73 Tableau 12 : Mode
d'évacuation des eaux de
douche.........................................74
Tableau 13 : Mode d'évacuation des eaux de douches par
quartier 75 Tableau 14 : Répartition des chefs de ménages
selon les commodités
d'aisance.............................................................................................
78 Tableau 15 : Répartition de chefs de ménages selon les
commodités d'aisance
parquartier...........................................................................................79
Tableau 16 : Répartition des chefs de ménages selon le lieu
d'aisance............ 82 Tableau 17 : Répartition des chefs de
ménages selon le lieu d'aisance par
quartier~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ~~~~~~~~ 83 Tableau 18 :
Répartition des chefs de ménages selon les modes de vidange
des latrines et des WC a
Williamsville.................................... 84
Tableau 19 : Temps de remplissage des latrines et
WC.............................. 87
Tableau 20 : Récapitulatif des maladies liées
à un mauvais assainissement
aWilliamsville..............................................................................106
Tableau 21 : Evolution du budget consacré a l'assainissement de la
Commune d'Adjamé de 2000 a
2008.............................. 119
B- QUESTIONNAIRE AUPRES DES CHEFS DE MENAGES
I- IDENTIFICATION ET CARACTERISTIQUES DES MENAGES
1- Nationalité / ethnie et religion
2-Niveau d'instruction
3-Salaire ou revenu
4- Statut :
a- Propriétaire ; b-
Locataire ; c- Propriétaire et Locataire
5- Quel est le prix des loyers ?
6-Quelle activité exerce l'occupant ?
a- Travail fixe ; b- Travail
temporaire ; c- Inactif 7-Existe-t-il une
activité dans la cours ?
Si oui, laquelle ?
8-Le nombre de personnes dans le ménage
9- Quel est l'effectif des personnes de la cours ?
II-HABITAT
1-Le nom du quartier
2- Le type d'habitat ? a- Evolutif ;
b- Précaire ; c- Villa ;
d- Terrain non bâti
3- Etat de la cour : a- Cimentée ;
b- Terre battue ; c- Carreaux
III-EQUIPEMENTS D'ASSAINISSEMENT
1-Source d'alimentation en eau :
a- SODECI ; b- Puits ;
c- SODECI et Puits
2-Avez-vous une douche ?
a- Interne ; b- Externe ;
c- Non
3-Après le bain où va l'eau ?
a- Puits perdu ; b- à la
rue ; c- Caniveaux ; c- Fosse septique
4-Où évacuez-vous vos eaux usées domestiques ?
a- Puits perdu ; b- à la
rue ; c- Caniveaux ; d- Fosse septique
5-Avez-vous des latrines et des WC ?
a- Sèches ; b- Avec
chasse d'eau ; c- Non
6-Quelle est la fréquence de remplissage de vos latrines ?
7-Comment se fait la vidange des latrines ?
a- Puits perdu ; b -Caniveaux
; c- Camion ; d- Autres
8-Qui paie pour la vidange ?
a- Cotisation ; b-
Propriétaire 9-Quel est le montant de la vidange ? 10-Avez-vous
déjà participé à de travaux communautaires en
matière
d'assainissement dans votre quartier ?
-Si oui, lesquels ?
-Si non, pourquoi ?
11-Comment gérez-vous les ordures ménagères
?
12-Avez-vous déjà participé à des
travaux communautaires en matière de gestion de l'environnement dans
le quartier ? -Si oui, lesquels ?
- Si non, pourquoi ?
13-Existe-t-il un réseau de drainage :
a- Complet ; b- Partiel ;
c- Pas du tout 14-Existe-t-il un
réseau d'égout :
a- Complet ; b- Partiel ;
c- Pas du tout 15-Le type de réseau d'assainissement
:
a- unitaire ; b-
séparatif
IV- PROBLEME D'ASSAINISSEMENT
1- quelles sont les maladies auxquelles vous êtes
confronté ? Selon vous, quelles sont les causes ?
2- Quels sont les risques naturels auxquels vous êtes
confrontés :
a- Erosion ;b- Inondation ;
c- Glissement, d- Eboulement. Selon vous,
quelles sont les causes ?
V-SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Selon vous, comment peut-on améliorer votre cadre de vie
en matière d'assainissement ?
C- INTERVIEW AVEC LE CHEF DU SERVICE TECHNIQUE DE LA
MAIRIE
1-Quelles sont les missions du Service Technique ?
2-Quels sont les moyens du Service Technique ?
3- Quelles sont les actions du Service Technique dans la gestion
de l'environnement en matière d'assainissement ?
4-Quels sont les problèmes que rencontre le Service
Technique dans la gestion de l'environnement ?
5-Quelles sont les solutions durables que le Service Technique
apporte pour la gestion de l'environnement ?
D- INTERVIEW AVEC LES RESPONSABLES DE LA SURVEILLANCE
DES SOINS DANS LES CENTRES DE SANTE
1-Ou évacuez-vous vos eaux usées
c'est-à-dire les eaux issues des soins médicaux :
a-A la rue ; b-Dans les caniveaux ;
c-Dans les puits perdus ; d- Dans une fosse
septique.
2-Avez-vous des latrines ou WC ?
3-Comment se fait la vidange et qui assure les frais ?
4- Quelles sont les maladies rencontrées dans votre centre
de santé liées à un mauvais assainissement ?
5-Existe-t-il une relation entre les maladies rencontrées
et l'état environnemental du quartier ?
6-Quels sont les chiffres des maladies environnementales ?
7-Quels conseils donnez-vous à vos patients qui souffrent
de maladies environnementales ?
8- Avez-vous des échanges avec le service d'hygiène
de la Mairie ? -Si oui, à quel sujet ?
-Si non, pourquoi ?
TABLE DE MATIERES
SOMMAIRE 1
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS 2
AVANT-PROPOS ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~3
REMERCIEMENTS 4
INTRODUCTION 5
REVUE DE LITTERRATURE 8
1-Definition de l'assainissement~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 8
2-L'assainissement urbain 9
3-Les problèmes d'assainissement 12 4-L'assainissement
et la sante~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.13 5-La gestion des effluents urbains par
la population 17
PROBLEMATIQUE 20
OBJECTIFS DE RECHERCHE 22
1-Objectif général 22
2-Objectifs spécifiques 22
METHODOLOGIE DE RECHERCHE 23
1-Hypotheses d'analyse 23
2-Variables d'analyse 23
3-Techniques de collecte de données~
~~~~~~~~~~~~~~~~.25 4-Traitement des informations 31
DIFFICULTES RENCONTREES 31
PREMIERE PARTIE : LES HOMMES ET LEUR CADRE DE VIE 34
CHAPITRE 1 : LE CADRE DE VIE 35
1-1 Le cadre physique 35
1-1-1 Le relief~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.35 1-1-2 Le sol
35 1-1-3 Le climat ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~36
1-2 Le cadre humain 36
1-2-1 Les types d'habitats 36
1-2-1-1 L'habitat de type résidentiel 36
1-2-1-2 L'habitat de type évolutif~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
37
1-2-1-3 L'habitat spontané ou précaire 37
1-2-1-4 Le statut de l'occupant 40
1-2-2 Infrastructures - Equipements et Services 41
1-2-2-1 Les infrastructures 41
1-2-2-1-1 La
voirie..................................................................................
41
1-2-2-1-2 Les réseaux
divers............................................................... 42
1-2-2-2 Les
équipements........................................................................
43
1-2-2-3 Les
services..................................................................
44
CHAPITRE 2 : DYNAMIQUE URBAINE ET CARACTERISTIQUES
DE LA POPULATION.......................................... 46
2-1 Historique et croissance démographique
...........................................46
2-1-1 Historique ................................................
46
2-1-2 Croissance démographique 47
2-2 Extension spatiale et répartition de la
population..................................48 2-2-1 Extension spatiale
...........................................................................
....48 2-2-2 La répartition de la
population.............................................................49
2-3 Les caractéristiques de la
population.............................. 50
2-3-1 Les caractéristiques
sociodémographiques................................. 50
2-3-1-1 La structure de la population par age et par
sexe........................... 50
2-3-1-2 La taille des ménages
...................................................... 52 2-3-2 Les
caractéristiques
socioculturelles..........................................................53
2-3-2-1 La composition de la population selon la nationalité et
l'ethnie............53
2-3-2-2 La composition de la population selon la
religion................................. 55
2-3-2-3 La composition de la population selon le niveau
d'instruction............ 56
2-3-3 Les caractéristiques
socioéconomiques......................................................58
2-3-3-1 Les secteurs d'activités des chefs de ménages 58
2-3-3-2 Le revenu des chefs de ménages 60
Conclusion partielle 61
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DES EAUX USEES ET DES
EAUX PLUVIALES 62
CHAPITRE 3 : LES INFRASTRUCTURES D'ASSAINISSEMENT 63
3-1 Les différents types d'eaux usées 63
3-1-1 Les eaux usees domestiques 63
3-1-1-1 Les eaux de lessives et de vaisselles 63
3-1-1-2 Les eaux de douches et les déjections humaines
63
3-1-2 Les eaux usees des unite economiques 63
3-1-2-1 Les eaux usées généres par le
secteur informel 63
3-1-2-2 Les eaux usees produites par l'usine
MACACI~~~~~~~~~~~~.64 3-1-2-3 Les eaux usées produites par les
etablissements publics 64 3-1-2-4 Les eaux usées produites par les
hôtels, maquis, restaurants et
bars 64
3-2 Les infrastructures de gestion des eaux usees 65
3-2-1 Les infrastructures de gestion des eaux usées
domestiques 65
3-2-2 Les infrastructures de gestion des eaux usées des
unités
économiques 66
3-2-2-1 Au niveau des industries 66
3-2-2-2 Au niveau des societes d'Etat 66
3-2-2-3 Au niveau des hôtels, maquis, restaurants et bars
66
3-3 Les infrastructures de gestion des eaux pluviales 67
3-3-1 Au niveau des domiciles~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~67
3-3-2 Au niveau des unités économiques 67
3-3-2-1 Dans les industries et
sociétés................................................ 67
3-3-2-2 Dans les établissements hôteliers, maquis,
restaurants et bars............ 68 3-3-3-Au niveau du cadre
public...............................................................................68
CHAPITRE 4 : LES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES EN
MATIERE D'ASSAINISSEMENT 71
4-1 Les pratiques au niveau des eaux
usées...................................................... 71
4-1-1 Les pratiques des ménages 71
4-1-1-1 Les modes d'évacuation des eaux de lessives et de
vaisselles............ 71
4-1-1-2 Les modes d'évacuation des eaux de douches et des
eaux vannes.........74 4-1-1-2-1 L'évacuation des
eaux-vannes..................... 74 4-1-1-2-2 L'évacuation des eaux
de douches .........................................................78 4-1-1-3
Les pratiques liées aux eaux usées issues des activités de
la cours.........87 4-1-2 Les pratiques des agents
économiques.......................................................87
4-1-2-1 Au niveau de l'usine
MACACI............................................................ ... 87
4-1-2-2 Au niveau des établissements
publics....................................................88
4-1-2-3 Au niveau des hôtels, maquis, restaurants et
bars.............................. 89
4-2 Les pratiques au niveau des eaux
pluviales....................................... 89
4-2-1 Au niveau des
domiciles..........................................
................................. 89 4-2-2 Au niveau des unités
économiques.............................................................91
4-2-2-1 Dans les industries : MACACI, SISAG 91
4-2-2-2 Dans les établissements à caractère
public 91
4-2-2-3 Au niveau des hôtels ; maquis, restaurants et bars
92
4-2-3 Au niveau du cadre public 92
Conclusion partielle 95
TROISIEME PARTIE : LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES
A L'ASSAINISSEMENT ET ESQUISSES DE
SOLUTIONS 96 CHAPITRE 5 : LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX LIES
A
L'ASSAINISSEMENT 97
5-1 Les problèmes environnementaux 97
5-1-1 Les problèmes liés aux eaux usées
domestiques 97
5-1-1-1 L'insalubrité du cadre de
vie~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.97 5-1-1-2 Les nuisances 98
5-1-2 Les problèmes liés aux eaux pluviales 98
5-1-2-1 Les risques naturels 98
5-1-2-2 La dégradation des infrastructures
routières 100
5-2 Les causes des problèmes environnementaux 101
5-2-1 Les conditions naturelles difficiles~~~~~~~~~~~~~~~~~~
101
5-2-2 Le rôle des
précipitations.......................................... 101
5-2-3 L'insuffisance des infrastructures de gestion des eaux
pluviales............102
5-2-4 L'absence de culture
environnementale....................................... 103
5-2-5 La pauvreté
..............................................................................................
103
5-2-6 L'occupation des zones non
constructibles...........................................104
5-3 Les
conséquences..............................................................................
|
...... 105
|
5-3-1 Sur le milieu de vie
...............................................................................
|
105
|
5-3-2 Sur la santé de la
population...............................................................
|
106
|
5-3-3 L'impact des risques
naturels...................................................
|
109
|
CHAPITRE 6 : LES STRATEGIES DE LUTTE .......................
|
............................113
|
6-1 Les action des
ménages............................................................
|
113
|
6-1-1 Au niveau de la gestion des eaux usées
domestiques........................ 113
6-1-1-1 Concernant la gestion des eaux usées de lessive et
vaisselle ..............113
6-1-1-2 Concernant la gestion des eaux de douches et des eaux
vannes......... 114
6-1-1-3 Concernant la gestion des eaux issues des
activités économiques...... 114
6-1-2 Au niveau de la gestion des eaux
pluviales..................... 114
6-2 Les actions des agents
économiques............................................. 115
6-2-1 Les rapports entre les agents économiques et les
autorités.................. 115 6-2-2 Les rapports entre les agents
économiques et la population..................116
6-2-3 Les actions des agents économiques concernant les
eaux usées 116
6-2-4 Les actions des agents économiques concernant les
eaux pluviales 116
6-3 Les actions de la municipalité 116
6-3-1 Au niveau des ménages 117
6-3-2 Au niveau du cadre public 118
6-4 Les recommandations 120
6-4-1 A l'endroit de la population 121
6-4-2 A l'endroit des agents économiques 122
6-4-3 A L'endroit des autorités municipales 123
Conclusion partielle 126
CONCLUSION GENERALE 127
BIBLIOGRAPHIE 129
ANNEXES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.132
|