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Contrat agricole et ses effets sur la performance de production vivrière dans la commune de Kétou : cas du maà¯s (Zea mays)

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par K. E. Aubin FAFEH
Faculté des Sciences Agronomiques (FSA/UAC) - Diplôme d'Ingénieur Agroéconomiste 2009
  

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

(UAC)

********************

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

(FSA)

*******************

Département d'Economie, Socio-Anthropologie et Communication pour le

Développement Rural

(DESAC)

THEME : Contrat agricole et ses effets sur la performance de la production vivrière dans la commune de Kétou : cas du maïs (Zea mays)

THESE

Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome

Option : Economie, Socio-Anthropologie et Communication pour le

Développement rural

Présentée et soutenue par :

Aubin Edem Kouassi FAFEH

Le 18 Décembre 2009

Superviseur:

Dr. Ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D

Composition du Jury :

Président : Dr. ir. Anselme ADEGBIDI

Rapporteur : Dr. ir. Esaïe GANDONOU

Examinateur : Dr. ir. Irénée B. ABOUDOU

Examinateur : Dr. Victorin HOUNDEKON

UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI

(UAC)

********************

FACULTY OF AGRICULTURE

*******************

Department of Economics, Socio-Anthropology and Communication for Rural Development

(DESAC)

TOPIC: Contract farming and its effects on the performance of food production in the commune of Ketou: case of maize (Zea mays)

THESIS

Submitted in partial fulfillment of the requirements for the degree of `'Ingénieur Agronome''

Option: Economics, Socio-Anthropology and Communication for

Rural Development

Presented and defended by: Aubin Edem Kouassi FAFEH

On 18th December 2009

Supervisor

Dr. Ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D

Jury Composition:

President: Dr. ir. Anselme ADEGBIDI

Reporter: Dr. ir. Esaïe GANDONOU

Examinator: Dr. ir. Irénée B. ABOUDOU

Examinator: Dr. Victorin HOUNDEKON

Certification

Nous certifions que ce travail a été réalisé par Monsieur Aubin Edem K. FAFEH, sous notre supervision, au département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication pour le Développement Rural de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi.

LE SUPERVISEUR

Dr. ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D

Dédicace

Nous dédions cette oeuvre à nos chers parents,

Gbégnowou Kossi FAFEH et Sévérine Ayédji DAVI :

Vous qui nous avez donné le goût du travail dès notre enfance ; considérez celui-ci comme l'expression de nos sincères et profondes gratitudes.

Recevez à travers cette modeste oeuvre nos hommages les plus respectueux.

Remerciements

Loin d'être une oeuvre individuelle, la présente thèse a connu la contribution de plusieurs personnes à qui, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude. Nos remerciements vont particulièrement à l'endroit de :

ü Dr. Ir. GANDONOU Esaïe qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous encadrer. Trouvez ici, cher professeur, le symbole de notre profonde reconnaissance.

ü Tous les enseignants, du primaire au supérieur, qui ont contribué à notre formation.

ü Nos frères Nelson, Fonsérine, Dorcas, Euphrem, Roger, Apollinaire et Dénis pour vos prières et votre soutien indéfectible.

ü Nos oncles Benjamin, Modeste et Edgard DAVI pour vos soutiens à divers niveaux.

ü Nos frères et amis Tiburce DAVITO et Désiré TOGBENOU pour votre aide lors du dépouillement et du traitement des données.

ü Ingénieur agronome HOUEDOKOHO Freddy pour nous avoir hébergés lors de la collecte des données dans la zone d'étude.

ü Tous les producteurs agricoles, les agents de la mairie et du CeCPA de Kétou qui n'ont ménagé aucun effort à nous fournir les informations sur le sujet.

ü Tous nos camarades de la 33ème promotion de la FSA, particulièrement ASSOUMA Habibou, TOULASSI Samson, AHOUNDE Qawiyy, HOUEDJOFONON Elysée, MEHOBA Hermas, DOHOUNKPAN Roland, AKOHA Rostaing, BALOGOUN Ibouraïman, PADONOU Elie et HONFO Claude, pour les agréables moments passés ensemble.

Tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à notre formation et à l'aboutissement de cette thèse, recevez ici nos sincères remerciements.

Résumé

La présente étude a été conduite dans la commune de Kétou située dans le département du Plateau au Sud-est du Bénin. Les enquêtes se sont déroulées dans les villages d'Adakplamè et d'Ewè dans les mois de Septembre et d'Octobre 2009.

Dans les pays en voie de développement, les petits producteurs ne participent pas pleinement aux marchés. Ils sont souvent marginalisés parce que les commerçants et/ou les sociétés agro-alimentaires choisissent en général de coopérer avec les grands producteurs dans le but de réduire les coûts et améliorer les profits (Eaton et Shepherd, 2002). Or, les petits agriculteurs sont confrontés à des contraintes comme celles liées à l'accès au crédit et aux marchés. Dans la commune de Kétou, des arrangements contractuels entre commerçants et producteurs permettent aux producteurs d'obtenir du crédit. Après la récolte, le producteur vend une certaine quantité de maïs au commerçant qui lui a octroyé le crédit. Ce genre d'arrangement est appelé agriculture contractuelle.

L'objectif de cette recherche est de présenter les caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou et d'étudier ses effets sur la performance de la production vivrière. Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une approche plurielle qui combine les méthodes quantitatives et qualitatives. Les analyses ont été possibles grâce aux logiciels EXCEL et SPSS 16.0.

Les résultats de l'étude montrent que l'agriculture contractuelle suit le modèle informel. Elle est pratiquée exclusivement pour la culture de maïs. Le contrat est verbal et n'a pas recours aux témoins. Les acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou sont des commerçants de maïs individuels et des producteurs de maïs, également individuels. Les commerçants sont des collecteurs grossistes, généralement de sexe féminin, résidant à Kétou (chef-lieu de la commune) et opérant pour la plupart sur le marché de Kétou.

Peu d'éléments sont spécifiés dans le contrat. Les clauses du contrat portent seulement sur l'octroi d'un crédit par le commerçant, l'engagement pris par le producteur de vendre une certaine quantité de maïs à ce dernier et le remboursement du crédit par le producteur. Les résultats de l'étude montrent que dans la commune de Kétou, les clauses contractuelles sont respectées. Nous avons constaté que tous les contrats établis pour la campagne 2008 - 2009 ont été respectés.

Le crédit obtenu grâce au contrat est utilisé à raison de 76% pour financer l'agriculture. La partie restante (24%) est destinée aux biens et services de base du ménage (alimentation, santé, funérailles, éducation des enfants). La part investie dans l'agriculture est destinée à la location de la main d'oeuvre.

Le prix du maïs vendu sous contrat est fixé suivant trois modes. Le premier mode est basé sur les prix fixés ex ante. Pour le deuxième mode, le prix est fixé ex post ; les parties acceptent d'adopter le prix du maïs qui est observé sur le marché du village mais lui appliquent une légère réduction. Le troisième mode est semblable au second mais aucune réduction n'est appliquée ; les deux parties adoptent le prix observé sur le marché du village. Le mode de fixation varie substantiellement au sein de l'échantillon d'étude. Cette variation est liée à l'âge du producteur, à son ancienneté sous contrat et à l'existence d'un lien de parenté entre les deux partenaires.

Une analyse empirique a été menée pour étudier le mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de la production du maïs. L'analyse des modèles de régression estimés montre que le contrat a un effet positif sur la productivité du travail familial dans la zone d'étude. Cet effet se réalise à travers les canaux suivants : on a établi que le contrat permet d'accroître la main d'oeuvre extérieure, et ceci favorise l'extension de la superficie emblavée en maïs. Ce faisant, la production du maïs augmente ; ce qui améliore la productivité du facteur fixe le plus rare dans la zone (main d'oeuvre familiale). Les modèles estimés ne confirment pas clairement que l'effet observé pour la productivité du travail familial est lié à une amélioration significative du rendement de maïs chez les producteurs sous contrat. Ce dernier résultat est cohérent puisque le crédit obtenu n'est pas utilisé pour l'acquisition d'intrants comme les engrais minéraux et les variétés améliorées de maïs. On a observé que la pratique du contrat affecte positivement le rendement du maïs mais l'effet n'est pas significatif.

Quelques suggestions en relation avec les politiques de développement rural peuvent être retenues sur la base des résultats obtenus dans le cadre de ce travail. Nous suggérons de tenir compte à l'avenir des arrangements contractuels endogènes dans les interventions publiques. Dans la commune de Kétou, on note l'essor d'une agriculture orientée de plus en plus vers le marché surtout pour le maïs. Cette évolution est le résultat d'une collaboration entre commerçants et producteurs à travers l'établissement de contrats agricoles. Les commerçants sont les promoteurs de cette forme d'agriculture et ils acceptent d'octroyer des crédits aux producteurs. Il apparaît juste à notre avis d'encourager d'une part, cette collaboration entre acteurs locaux, et, d'autre part, l'intégration des commerçants aux programmes de développement agricole et rural. On peut, par exemple, établir des accords entre le secteur public et les commerçants afin que ces derniers soient dotés de plus de ressources financières. Ainsi, ils pourront en retour octroyer des crédits et offrir d'autres services aux producteurs en développant avec eux des contrats.

Par ailleurs, nous suggérons également de mener dans le futur, des recherches pour étudier de manière approfondie les différents modes de fixation de prix sous contrat, et leurs déterminants en développant des méthodes plus élaborées.

Abstract

This study has been carried out in the commune of Kétou in the department of Plateau. It is located between latitudes 7 ° 10' and 7 ° 41'17 " North and longitudes 2 ° 24'24" and 2 ° 47'40 "East. Household surveys and interviews with resource persons have been conducted in the villages of Adakplamè and Ewè in August and September 2009.

In developing countries, small farmers are often excluded from participation to the market. They are marginalized because traders or agro-processors often choose to cooperate with large farmers in order to reduce costs and raise profits (Eaton and Shepherd, 2002). Therefore, small farmers in developing countries are not able to reduce constraints such as those related to access to credit and to markets. In the commune of Kétou, contractual arrangements between traders and producers enable farmers to obtain credit to perform their activities. At harvest, farmers sell back the surplus of their food crop to the traders from which the credit has been received. Such arrangements are called contract farming.

The objective of this research is to present the characteristics of contract farming in the study area and to determine its effects on the performance of food production. To achieve this objective, we combine quantitative and qualitative methods. The data analysis has been done with Excel and SPSS 16.0.

The results of the study show that contract farming follows the informal model in the commune of Kétou. It is applied exclusively for maize. The contract is verbal and does not involve a third party to contribute to enforcement. The actors involved in contract farming in the commune of Kétou are individual maize traders and individual maize producers. The traders are small wholesalers of maïze, usually women, living in the city of Kétou (the headquater of the commune) and mostly operating on the market of the city of Kétou. The maize producers who operate under contract are large-scale producers and relatively young farmers.

Few items are specified in the contract. These include a credit granted by the trader at the onset of the crop season, the commitment by the producer to sell his surplus of maize to the trader and the repayment of the credit by the producer. The data show that in the commune of Kétou, enforcement problems are limited. For the year 2008 - 2009, the contractual terms were respected by both parties.

The credit earned under contract is largely used to finance agricultural production (76 percent of the credit). The rest is for basic goods and services (food, health, funerals, education). The share invested in agriculture is mainly intended to hire labour. The amount of credit received by farmers under contract is CFAF 66 400 and 71 320, on average, in 2008 and 2009, respectively. It can be inferred that contract farming is expanding in the study area.

Contract farmers receive different producer prices. It has been found that there are several modes of determination of the producer prices used in the contract. The first mode is ex ante pricing: at the onset of the crop season, at the time when the credit is granted to the farmer, a producer price is already adopted and does not change at harvest. This mode applies to 30% of the survey contract farmers. The second mode is ex post pricing. There are two variants, however. In ex post pricing, variant 1, the producer price is determined at the time when the produce is collected by the trader and both parties agree to adopt the price prevailing in the market. In ex post pricing, variant 2, the market price for the time of collection is adopted, but the parties accept to apply to this price a small reduction. In 2008, ex post pricing (variant 1) and ex post pricing (variant 2) were adopted by 23.33% and 46.67 of contract farmers, respectively. The data indicate that the mode of price determination chosen in a contract may be related to the age of the farmer, the sex of the trader, the number of year of experience with the contract for the farmer. It may also depend on whether the farmer is a parent of the trader.

An empirical study has been carried out to explain the mechanism of the impact of contract farming on the farm performance in the study area. This has been based on regression analysis. The results show that the productivity of the main fixed factor of production in the area (family labour) is significantly higher when contract farming is adopted. This effect is obtained through the following channels. The credit obtained by the contract farmer is used to hire wage labour and the results confirm that they are used to expand significantly the area of maize. As a result, production expanded and the productivity of the family labour expanded with it. The contract farming does not seem to induce a significant improvement in the yield of maize. This result may be coherent given that the credit earned under contract in the study area is not used to purchase inputs like mineral fertilizers or improved varieties of maize. It has been found that the contract has a positive effect on the yield of maize but it is not significant.

Some suggestions in connection with rural development policies can be made on the basis of the results obtained in this research. We suggest to take into account endogenous contractual arrangements in public interventions. In the commune of Kétou, market oriented-agriculture is expanding especially for maize. This situation is the result of the collaboration between traders and farmers through the establishment of agricultural contracts which allow farmers to obtain credit from traders. We suggest to promote this collaboration initiated endogenously. It is also useful to integrate maize traders in rural and agricultural development programs in the commune of Kétou. Their inclusion may help producers to have easy access to credit.

For future research, we suggest to apply a more elaborated methodology to study the choice of the mode of determination of producer prices in contract farming in the study area.

Liste des sigles et abréviations

BIDOC : Bibliothèque - Centre de Documentation

CeCPA : Centre Communal pour la Promotion Agricole

CENATEL : Centre National de Télédétection

CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole (ex CARDER)

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuelle

DESAC : Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication pour le

Développement Rural

FCFA : Franc de la Communauté Financière d'Afrique

FAO : Food and Agriculture Organisation/ Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

IGN : Institut Géographique National

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

kg : Kilogramme

km² : Kilomètre carré

ONG : Organisation Non Gouvernementale

MCO : Moindres Carrés Ordinaires

PDC : Plan de Développement Communal

PIB : Produit Intérieur Brut

PUASA : Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SPSS : Statistical Package for Social Science

UAC : Université d'Abomey-Calavi

Liste des figures

Figure 1 : Densités de population pour les deux derniers recensements 26

Figure 2 : Répartition de la superficie totale emblavée selon les cultures et associations de cultures 30

Figure 3 : Utilisation de l'engrais sur les parcelles cultivées au cours de la campagne agricole 2009/2010 31

Figure 4 : Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie totale disponible par tête 35

Figure 5 : Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie emblavée en maïs par tête 36

Figure 6 : Répartition du crédit obtenu sous contrat en 2008 et en 2009 47

Figure 7 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans le village d'Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement) 49

Figure 8 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans le village d'Ewè (producteurs sous contrat uniquement) 49

Figure 9 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans la zone d'étude (producteurs sous contrat uniquement) 50

Figure 10 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole pour la culture du maïs à Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement) 51

Figure 11 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole pour la culture du maïs à Ewè (producteurs sous contrat uniquement) 51

Figure 12 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole, pour la culture du maïs, dans la zone d'étude (producteurs sous contrat uniquement) 52

Figure 13 : Répartition de la part du crédit destinée aux besoins de base du ménage 54

Liste des tableaux

Tableau 1 : Structure de l'échantillon 19

Tableau 2 : Dynamique démographique dans la commune de Kétou 25

Tableau 3 : Age des chefs de ménages enquêtés par village 27

Tableau 4 : Effectif des enquêtés selon le niveau d'instruction 27

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon leur situation matrimoniale 28

Tableau 6 : Répartition des parcelles selon les cultures pratiquées 29

Tableau 7 : caractéristiques des partenaires commerciaux des producteurs sous contrat enquêtés 34

Tableau 8 : Profil des producteurs sous contrat et sans contrat dans la zone d'étude 37

Tableau 9 : Prix moyens retenus en fonction du mode de fixation pratiqué et selon la période de vente en 2008 (FCFA par sac de 100 kg) 43

Tableau 10 : Profil des producteurs pour chaque mode de fixation du prix du maïs vendu sous contrat 44

Tableau 11 : Montant total du crédit obtenu, grâce au contrat, par les producteurs sous contrat et le montant moyen reçu par chacun d'eux dans les villages enquêtés en 2008 et 2009 46

Tableau 12 : Dépenses monétaires pour l'acquisition de la main d'oeuvre 53

Tableau 13 : Productivité moyenne du travail familial, superficie moyenne emblavée en maïs et rendement moyen du maïs par parcelle 57

Tableau 14 : Quantités de main d'oeuvre employées 58

Tableau 15 : Signes attendus des coefficients des principales variables explicatives 61

Tableau 16 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la productivité du travail familial 62

Tableau 17 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la superficie emblavée en maïs (modèle 1) et le rendement (modèle 2) 64

Tableau 18 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la quantité de main d'oeuvre extérieure mobilisée (modèle 1) et l'intensification de celle-ci (modèle 2) 67

Liste des annexes

Annexe 1 : Répartition des ménages enquêtés suivant les localités 79

Annexe 2: Résultats de tests ANOVA entre les producteurs sous contrat et sans contrat 80

Annexe 3 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la productivité du travail familial 81

Annexe 4: Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la superficie emblavée en maïs 82

Annexe 5: Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et le rendement 83

Annexe 6 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale mobilisée 84

Annexe 7 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale utilisée par hectare 85

Annexe 8 : Fiche d'enquête standardisée : questionnaire 86

Table des matières

Certification i

Dédicace ii

Remerciements iii

Résumé iv

Abstract vii

Liste des sigles et abréviations x

Liste des figures xi

Liste des tableaux xii

Liste des annexes xiii

Table des matières xiv

Chapitre 1 : Introduction 1

1.1. Introduction 1

1.2. Problématique et justification 3

1.3. Objectifs et hypothèses 5

1.3.1. Objectifs 5

1.3.2. Hypothèses 6

Chapitre 2 : Revue de littérature et définitions des concepts 7

2.1. Revue de littérature 7

2.1.1. Modèles d'agriculture contractuelle 7

2.1.2. Avantages et inconvénients de l'agriculture contractuelle 8

2.1.3. Agriculture contractuelle et les petits agriculteurs dans les pays en développement 9

2.1.4. Impact de l'agriculture contractuelle sur la performance des activités agricoles 11

2.2. Définitions des concepts 13

2.2.1. Agriculture contractuelle 13

2.2.2. Contrats agricoles 13

2.2.3. Mesures de coercition (enforcement mechanisms) 14

2.2.4. Performance de la production agricole 14

Chapitre 3 : Méthodologie 16

3.1. Démarches méthodologiques 16

3.1.1. Revue documentaire 16

3.1.2. Choix de la zone d'étude 16

3.1.3. Phase exploratoire 17

3.1.4. Phase d'enquête fine 18

3.2. Méthodes et outils d'analyse 21

Chapitre 4 : Présentation de la zone d'étude 23

4.1. Localisation géographique 23

4.2. Climat et hydrographie 23

4.2.1. Climat 23

4.2.2. Réseau hydrographique 23

4.3. Sols et végétations 24

4.3.1. Les sols ferralitiques 24

4.3.2. Les sols ferrugineux tropicaux 24

4.3.3. Végétations 24

4.4. Démographie et socio-économie 25

4.4.1. Démographie 25

4.4.2. Socio-économie 26

4.5. Généralités sur le système de production dans la zone d'étude 29

4.5.1. Les principales cultures pratiquées dans la zone d'étude 29

4.5.2. Niveau d'intensification de l'agriculture 31

Chapitre 5 : Principales caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou 33

5.1. Acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle à Kétou 33

5.1.1. Les commerçants de maïs 33

5.1.2. Les producteurs de maïs 35

5.2. Les termes du contrat et les mesures de coercition 38

5.2.1. Les termes du contrat 38

5.2.2. Les mesures de coercition 39

5.3. Le niveau de respect des termes du contrat 39

5.3.1. Respect des engagements relatifs à la quantité à livrer par le producteur 40

5.3.2. Respect du moment de paiement des producteurs 40

5.3.3. Respect du moment de remboursement du crédit 41

5.4. Modes de fixation du prix de vente sous contrat 41

5.4.1. Mode 1 : prix fixés ex ante 42

5.4.2. Mode 2 : prix fixés ex post type 1 42

5.4.3. Mode 3 : prix fixés ex post type 2 42

Chapitre 6 : Crédit reçu par les producteurs sous contrat et son utilisation 46

6.1. Montant du crédit obtenu sous contrat 46

6.2. Utilisation du crédit pour les activités agricoles 48

6.3. Utilisation du crédit pour les besoins de base 54

Chapitre 7 : Effets du contrat agricole sur la performance de la production du maïs 56

7.1. Mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de la production vivrière dans la commune de Kétou 56

7.2. Contrat agricole et productivité du travail familial 59

7.2.1. Spécification du modèle 59

7.2.2. Résultats du modèle 61

7.3. Effets du contrat agricole sur la superficie emblavée en maïs et le rendement du maïs 63

7.4. Effets du contrat agricole sur l'utilisation de la main d'oeuvre extérieure et son intensification 66

Chapitre 8 : Conclusion et suggestions 69

8.1. Synthèse des résultats 69

8.2. Suggestions 70

8.3. Perspectives de recherche 71

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 72

ANNEXES 78

Chapitre 1 : Introduction

1.1. Introduction

L'agriculture demeure la fondation de la plupart des économies africaines et des moyens de subsistance des africains. Elle y représente 70% de l'emploi à plein temps, 33% du PIB et 40% des recettes d'exportation (Olomola, 2006). Au Bénin, le secteur agricole est non moins important dans l'économie nationale ; il contribue pour 36% au PIB, 88% aux exportations et emploie 70% de la population (INSAE, 2005). Au sein de ce secteur, l'agriculture vivrière occupe une place non négligeable et constitue la source principale de revenus pour les populations rurales du sud-Bénin (Singbo, 2000).

Les principaux produits vivriers au Bénin sont les céréales, les légumineuses, les tubercules et les racines. Non seulement, ils contribuent à la sécurité alimentaire mais ils constituent aussi pour les producteurs, un moyen de se procurer des revenus monétaires (Ensing cité par Singbo, 2000).

Parmi les céréales, le maïs représente la céréale la plus échangée sur le marché intérieur et sous-régional. Sa part globale du marché est de 40 à 50% (Kpènavoun et Gandonou, 2009). Toutefois, à cette époque de libéralisation des marchés, de la mondialisation et de l'expansion de l'industrie agro-alimentaire, les petits producteurs rencontrent des difficultés à participer pleinement à l'économie de marché (Eaton et Shepherd, 2002). Ils se retrouvent marginalisés étant donné que les grandes unités de production sont de plus en plus nécessaires à une exploitation rentable (Eaton et Shepherd, 2002). Dans les pays en voie de développement, les petits agriculteurs sont confrontés au moins à trois contraintes qui limitent leur potentiel à accroître leur production et leurs revenus (Bijman, 2008). Premièrement, ils manquent d'informations à propos des techniques de production et des opportunités de marchés ; deuxièmement, même avec une information suffisante à propos des investissements profitables, les petits producteurs manquent souvent de moyens financiers nécessaires ; l'accès au crédit est limité par les forts taux d'intérêts exigés ; et troisièmement, les petits agriculteurs ont souvent une aversion pour le risque contrairement aux grands producteurs.

Toutefois, dans l'une de leurs études, Fafchamps et Gabre-Madhin ont constaté qu'au Bénin et au Malawi, les commerçants du maïs préfinancent souvent les producteurs non pas pour résoudre les besoins de financement des activités agricoles mais beaucoup plus pour garantir l'achat de la production attendue (Fafchamps et Gabre-Madhin, 2006). Cette forme d'agriculture est dite contractuelle (Glover, 1987 ; Glover et Kusturer, 1990 ; Little et Watts, 1994). Elle pourrait constituer une réponse au problème d'accès au crédit pour le producteur, si elle est bien organisée et bien gérée.

L'agriculture contractuelle semble offrir non seulement une possibilité importante de production commerciale aux petits exploitants, mais aussi aux promoteurs (commerçants et agro-alimentaires) ; elle permet, en effet, de garantir aux promoteurs une offre fiable, tant du point de la quantité que de la qualité (Eaton et Shepherd, 2002).

Toutefois, les détracteurs de l'agriculture contractuelle soulignent la position dominante des promoteurs (commerçants) par rapport à celle des exploitants. Ils considèrent que l'agriculture contractuelle profite essentiellement aux promoteurs parce qu'elle leur permet d'utiliser les paysans comme une main d'oeuvre productive bon marché et de transférer les risques à ces derniers.

C'est pour avoir une bonne compréhension de cette forme d'agriculture que cette étude est initiée.

La présentation de ce travail est structurée en huit chapitres.

ü Le premier chapitre est un chapitre introductif ; il traite de la définition du problème et des questions de recherche et présente les objectifs et les hypothèses de recherche ;

ü Le deuxième chapitre présente une revue des concepts théoriques et propose un point des études antérieures menées sur le sujet ;

ü Le troisième chapitre présente la méthodologie adoptée pour exécuter les différentes phases de la recherche ; il précise les approches méthodologiques qui serviront de guides pour les analyses ;

ü Le quatrième chapitre présente le milieu d'étude à travers ses caractéristiques pédoclimatiques, socio-démographiques et économiques

Les résultats et discussions sont présentés dans les cinquième, sixième et septième chapitres.

ü Le cinquième chapitre présente les principales caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou ;

ü Le sixième présente le crédit obtenu sous contrat et son utilisation par les producteurs ;

ü Le septième chapitre présente les effets du contrat agricole sur la performance de la production de maïs dans la commune de Kétou ; et

ü Le huitième chapitre est consacré à la conclusion et aux suggestions qui découlent de nos résultats pour faciliter la participation des paysans aux marchés.

1.2. Problématique et justification

Dans les pays sous-développés, la production en quantité suffisante de certains produits agricoles, vivriers notamment, permet aux producteurs non seulement de se nourrir mais également de commercialiser le surplus afin de générer des revenus monétaires. Malheureusement, dans ces pays, la production et la commercialisation de ces produits sont confrontées à des problèmes non négligeables. Il s'agit du manque de connaissances sur les techniques de production et l'accès limité au crédit et aux intrants (Bijman, 2008) d'une part, et, d'autre part, l'accès insuffisant aux informations sur les opportunités de marché et l'insuffisance des infrastructures (marchés et routes) (Olomola, op cit). Au niveau de cet aspect, on note que les paysans sont confrontés à des coûts de transaction considérables (coûts d'entrée au marché élevés) enfonçant les petits producteurs dans le cercle vicieux de l'agriculture de subsistance (Kpènavoun et Gandonou, 2009). Dans ces conditions, l'agriculture contractuelle, en offrant aux producteurs un marché garanti, un crédit et une assistance technique, pourrait leur permettre de s'ouvrir aux marchés.

Même si certains auteurs pensent que l'agriculture contractuelle profite essentiellement aux promoteurs (Little et Watts, 1994), on observe de nombreux pays lui porter une attention croissante, notamment pour les cultures industrielles. On pourrait déduire qu'elle est avantageuse pour les producteurs.

Masakure et Henson (2005) ont constaté que les petits producteurs au Zimbabwe entrent en contrat pour la production de légumes exotiques, car ils en tirent les avantages principaux à savoir : un marché garanti, l'acquisition de connaissances techniques et un accroissement du revenu. Warning et Key (2002) ont trouvé que les producteurs d'arachide sous contrat ont enregistré une augmentation substantielle de leurs revenus au Sénégal. Simmons et al. (2005) ont constaté que l'agriculture contractuelle pour la volaille, les semences de maïs et de riz en Indonésie a affecté positivement les conditions de vie des producteurs. Aussi Dorward et al. (1998) trouvent-ils que dans les pays en développement, l'agriculture contractuelle contribue à la réduction des coûts de transaction.

Au Bénin, peu d'auteurs ont exploré le champ de l'agriculture contractuelle en général et particulièrement celle relative aux cultures vivrières. Gabre-Madhin (2007) et Fafchamps et Gabre-Madhin (2006) trouvent que l'agriculture contractuelle est développée pour le maïs au Bénin et au Malawi, et précisent qu'il s'agit essentiellement de contrats informels. Kpènavoun et Gandonou (op cit) confirment ces résultats et ajoutent que les contrats, bien qu'ils soient oraux sont respectés au Bénin. Les études qui ont abordé l'agriculture contractuelle au Bénin ne l'ont pas décrite de manière approfondie et n'ont presque pas abordé ses effets sur la performance de la production agricole. La présente étude est initiée pour combler ce vide.

Le thème de cette étude est intitulé :

Contrat agricole et ses effets sur la performance de la production vivrière dans la commune de Kétou : cas du maïs (Zea mays).

De ce travail, des réponses seront apportées aux questions suivantes :

ü Comment l'agriculture contractuelle est-elle organisée dans la commune de Kétou ?

ü Quels sont les mécanismes de fixation du prix du maïs vendu sous contrat dans la commune de Kétou ?

ü Quel est le mécanisme de l'impact des contrats agricoles sur les principales décisions de production des paysans dans la commune de Kétou ?

ü Les contrats influencent-ils la performance de la production du maïs dans la commune de Kétou ?

La présente étude permettra de fournir des analyses qui serviront de base aux décisions entrant dans le cadre de l'élaboration des politiques de développement agricole en particulier et du milieu rural en général au Bénin. En effet, la culture de maïs rythme les activités du monde paysan au sud du pays (Midingoyi cité par Singbo, 2000). L'existence de surplus commercialisables suscite un regain d'intérêt de la part des commerçants et des producteurs. Cependant, l'accès difficile et limité des producteurs aux marchés étouffe les potentialités de commercialisation et emprisonne presque les producteurs dans la seule option d'agriculture de subsistance. Etant donné que l'agriculture contractuelle est un mécanisme initié à la base par les acteurs ruraux eux-mêmes, elle pourrait constituer une voie de sortie que doit appuyer ou de laquelle doivent s'inspirer, les structures de développement et l'Etat dans les interventions. L'essor et la durabilité de ce type d'agriculture pourraient contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et à la croissance économique. Pour ce faire, une connaissance approfondie de l'organisation de l'agriculture contractuelle, de ses effets sur la performance de la production agricole et également des difficultés qui la minent, s'avère indispensable pour rendre les décisions des pouvoirs publics efficaces et réalistes. C'est ce que cette étude se propose de faire.

Le terrain que nous abordons est très peu exploré au Bénin. Parmi les auteurs qui se sont intéressés à l'agriculture contractuelle au Bénin, on peut citer Fafchamps et Gabre-Madhin (2006), Gabre-Madhin (2007), Kpènavoun et Gandonou (2009). Ces auteurs n'ont pas abordé les questions liées aux effets de cette forme d'agriculture. De même, ils ne décrivent pas suffisamment la manière dont les contrats sont organisés. La présente étude va proposer une description plus approfondie de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou, mais elle va surtout tenter de déterminer ses effets sur la performance de la production agricole.

La commune de Kétou est intéressante pour cette étude, à cause de la part relativement importante de producteurs de maïs qui produisent sous contrat ; selon Kpènavoun et Gandonou(op cit), ils représentent environ 35% des producteurs qui vendent des surplus de maïs dans cette commune.

1.3. Objectifs et hypothèses

1.3.1. Objectifs

Objectif global

L'objectif global de notre étude est de présenter les principales caractéristiques de l'agriculture contractuelle, et d'étudier les effets du contrat agricole sur la performance de la production du maïs dans la commune de Kétou.

Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s'agit de :

ü Présenter les caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou et décrire les modes de fixation du prix de maïs vendu sous contrat dans la commune de Kétou ;

ü Evaluer la contribution du crédit obtenu sous contrat au financement de l'agriculture vivrière dans la commune de Kétou ; et

ü Etudier les effets du contrat agricole sur les principales décisions de production du maïs, et en déduire l'impact sur la performance de cette production.

1.3.2. Hypothèses

Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses suivantes ont été formulées.

ü Hypothèse 1 : Dans la commune de Kétou, l'agriculture contractuelle pour le maïs suit le modèle informel mais ne souffre pas de problème de respect des contrats ;

ü Hypothèse 2 : Dans la commune de Kétou, le crédit obtenu par les producteurs sous contrat est consacré au financement de l'agriculture ; et

ü Hypothèse 3 : Dans la commune de Kétou, le contrat induit un accroissement des facteurs de production et du rendement du maïs, permettant ainsi une amélioration de la performance de la production du maïs.

Chapitre 2 : Revue de littérature et définitions des concepts

2.1. Revue de littérature

2.1.1. Modèles d'agriculture contractuelle

Des travaux conduits par les chercheurs de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), on a déduit que l'agriculture contractuelle suit généralement cinq grands modèles. Les critères permettant de différencier ces modèles sont : la nature du produit agricole, les ressources du promoteur et l'intensité des relations existant entre ce dernier et l'agriculteur (Eaton et Shepherd, 2002). Ces modèles identifiés se présentent comme suit :

ü Modèle centralisé

Il s'applique à une entreprise de transformation et/ou de conditionnement centralisée qui achète la production d'un grand nombre de petits agriculteurs. Il est utilisé pour les cultures arboricoles, les cultures annuelles, la volaille, les produits laitiers. Il est coordonné verticalement, avec une allocation de quotas et un contrôle strict de la qualité. Il permet l'engagement du promoteur dans la production par un apport variable qui va d'un minimum, la fourniture d'intrants, à la prise en charge de la plupart des aspects de la production.

ü Modèle de la plantation-mère

Il est une variante du modèle centralisé où le promoteur dirige également un domaine central ou une plantation. Le domaine central est habituellement utilisé pour garantir un flux de production à l'usine de transformation mais n'est parfois utilisé qu'à des fins de recherche ou de sélection. Il implique une fourniture importante d'intrants matériels et administratifs.

ü Modèle multipartite

Il peut impliquer divers organismes comprenant souvent des organismes de droit public. Il peut être créé à partir des modèles centralisé ou de la plantation-mère, par exemple par le biais d'agriculteurs organisés en coopératives ou par le biais de la participation d'une institution financière.

ü Modèle informel

Il se caractérise par la participation d'entrepreneurs individuels ou de petites sociétés. Il implique des contrats de production informels, habituellement saisonniers. Il implique plus de risque de vente de produits hors contrat.

ü Modèle intermédiaire

Il implique le promoteur dans des rapports de sous-traitance avec les agriculteurs par le biais d'intermédiaires. Il entraîne les risques pour le promoteur de ne plus maîtriser la production, la qualité du produit et les prix payés aux agriculteurs.

Hormis le modèle informel, les contrats de production sont généralement écrits, donc formels.

2.1.2. Avantages et inconvénients de l'agriculture contractuelle

Dans la littérature, l'agriculture contractuelle a des avantages tant pour les producteurs que leurs partenaires commerciaux. Elle favorise notamment le partage du risque, la réduction des coûts de transaction, l'accès au marché, etc. (Dorward et al., 1998 ; Key et Runsten, 1999 ; Eaton and Shepherd, 2001 ; Dorward, 2001 ; Kirsten et Sartorius, 2002 ; Simmons, 2002 ; Masakure and Henson, 2005; Da Silva, 2005).

En effet, les producteurs sous contrat peuvent avoir facilement accès aux marchés de facteurs de production (intrants, crédit) et d'écoulement de leur produit. L'écoulement des produits étant garanti aux producteurs avant la production, les coûts de transaction sont réduits de même que les risques liés au marché. De plus, l'accès aux intrants (engrais, variétés améliorées) leur permet d'augmenter le rendement des cultures ou d'améliorer la qualité des produits agricoles. Ce qui leur permet de réaliser plus de bénéfices.

En ce qui concerne les partenaires commerciaux des paysans, les contrats leur permettent d'avoir une offre garantie tant du point de vue de la quantité que de la qualité. En effet, grâce aux contrats, les partenaires peuvent garantir une offre de produits uniformes (variétés, types d'intrants utilisés, techniques de production appliquées) en supervisant le processus de la production. Aussi, les coûts de transaction et les risques liés au marché sont-ils plus réduits sous contrat contrairement aux marchés physiques (spot markets en anglais). Enfin, les promoteurs achètent les produits agricoles à de prix avantageux fixés avant ou après la production.

En dépit de ces avantages, l'agriculture contractuelle présente également des désavantages pour les deux parties. Pour les producteurs, on suppose généralement qu'ils sont dans une position de dépendance vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux (Little et Watts, 1994). Dans certains cas, les partenaires sont au-dessus des producteurs en matière de prise de décisions ; ce qui fait que les partenaires peuvent forcer une renégociation des termes du contrat s'il y a des changements sur les marchés. Aussi, les producteurs perdent-ils parfois leur flexibilité à diversifier les activités. Ce qui fait qu'ils pratiquent parfois une seule culture (monoculture) (Bijman J., 2008). Enfin, les producteurs sous contrat courent le risque de ne pas pouvoir rembourser le crédit obtenu si des aléas importants de production surviennent.

Pour les partenaires commerciaux, on suppose qu'ils courent le risque lié à l'offre que les producteurs leur ont promis à cause des ventes hors contrat. On indique également que les producteurs peuvent vendre les intrants acquis auprès de leurs partenaires ou bien ils peuvent en faire une mauvaise utilisation. Aussi, évoque-t-on que les partenaires vont perdre leur flexibilité à recourir à d'autres alternatives d'offre plus bénéfiques.

2.1.3. Agriculture contractuelle et les petits agriculteurs dans les pays en développement

Les petits agriculteurs, dans les pays en voie de développement, font face à de contraintes qui limitent l'accroissement de la productivité et du revenu. Il s'agit, entre autres, du manque d'informations sur les techniques de production et les opportunités de marché d'une part, et, d'autre part, de l'accès au crédit limité par de forts taux d'intérêt (Bijman, 2008). L'agriculture contractuelle peut apporter des solutions à ces contraintes.

Toutefois, plusieurs auteurs pensent que les raisons d'entrer en contrat ne sont pas fondamentalement différentes pour les petits et les grands producteurs. Des études empiriques conduites dans quelques pays en développement révèlent les motivations des agriculteurs à entrer en contrat. Masakure et Henson (2005) ont identifié quatre facteurs qui motivent les producteurs à entrer en contrat pour la production de légumes non traditionnels au Zimbabwe : la garantie du marché d'écoulement, des bénéfices indirects (acquisitions de connaissances techniques), des bénéfices directs (revenu amélioré) et des bénéfices intangibles (statut social). Guo et al. (2005) dans leur étude conduite dans certaines provinces de la Chine, ont trouvé que les producteurs entrent en contrat pour obtenir les avantages suivants : l'accès au marché, la stabilité des prix, et l'assistance technique pour améliorer la qualité du produit.

Cependant, on a relevé que l'agriculture contractuelle rencontre un certain nombre de difficultés dans les pays en voie de développement. Plusieurs auteurs ont trouvé que l'environnement commercial qui prévaut dans les pays en voie de développement favorise fortement les problèmes de respect des contrats de vente. Gabre-Madhin (2007) trouve que dans nombreuses économies en développement, les commerçants des produits agricoles notamment des céréales, opèrent dans un contexte où les prix ne sont pas publiquement annoncés, les produits sont fortement différenciés et sans standardisation formelle. Aussi, certains auteurs ont-ils trouvé que les contrats sont oraux sans pratiquement aucun recours aux moyens légaux pour les appliquer (Gabre-Madhin, 2001 ; Fafchamps et Gabre-Madhin, 2002). Ces contraintes font que, tant les producteurs que les commerçants sont très vulnérables à des cas de tricherie avec les prix du marché, avec la qualité et la quantité des produis livrés et aussi avec le temps de livraison. On constate aussi que certains partenaires commerciaux ne paient pas à temps les producteurs. D'un autre côté, il est très fréquent de voir des clients (l'une ou l'autre des parties) mentionner des efforts à négocier les prix ex post. Ces difficultés ont été relevées au Bénin mais surtout au Malawi (Gabre-Madhin, 2007). Pour certains auteurs, ces problèmes se multiplient dans les pays sous-développés surtout parce que les contrats sont souvent oraux. D'autres sont d'avis contraires et ils pensent même que les contrats oraux sont suffisamment efficaces.

Certains auteurs à l'instar de Bogetoft et Olesen (2004) pensent qu'en général, dans les pays en développement, les contrats agricoles sont généralement simples et verbaux. Même si les partenaires sont capables de rédiger des contrats complets, il est peu coûteux de s'engager dans une procédure de contrat informel et d'auto-application au lieu d'impliquer une troisième partie. Fafchamps (2004) pense qu'en Afrique Sub-Saharienne, les accords et les compromis informels sont couramment utilisés et respectés et Kpènavoun et Gandonou (2009) ont confirmé ceci pour la commune de Kétou, au Bénin, pour les contrats d'achat de maïs.

Comme les contrats informels ne font pas appel aux autorités légales, ils sont appelés des contrats auto-appliqués (self-enforcing contracts en anglais) ; les parties contractantes ont en effet des motifs pour honorer le contrat dans son ensemble. Les auteurs pensent que ces motifs sont à la fois économiques et sociaux (Nooteboom, 2002 ; Klein W., 2005). Sur le plan économique, le premier motif est la dépendance économique mutuelle entre les parties. Le deuxième est le besoin qu'éprouvent les deux parties à sauvegarder leur réputation. Ce qui les oblige à respecter le contrat car la rupture du contrat réduirait voire bloquerait à la partie défaillante les opportunités de marché dans le futur parce qu'elle ne sera plus digne de confiance (MacLeod, 2007). Pour cela, les contrats agricoles sont souvent respectés voire automatiquement renouvelés. Certains auteurs pensent que ce dernier motif joue un rôle très important et est valable tant dans les pays développés que dans les pays en développement (Allen et Lueck, 2003 ; Bogetoft et Olesen, 2004 ; Key et Runsten, 1999).

Sur le plan social, deux motifs sont également soulignés dans la littérature. Premièrement, on note que les parties contractantes développent une certaine sympathie l'une envers l'autre ; ce qui leur permet de se connaître, de savoir ce que chacun pense de l'autre et de révéler les forces et les faiblesses. Ce faisant, elles commencent à partager les mêmes normes, à penser de la même façon et à respecter les accords établis (Nooteboom, 2002 ; Akerlof et Kranton, 2005). Le deuxième motif fait allusion aux valeurs, normes, coutumes et obligations morales qui prévalent dans la communauté (Bowles et Gintis, 2002 ; Keefer et Knack, 2005). Le mensonge et la tricherie sont des faits `'indésirés'' dans toute société. En définitive, les auteurs montrent que le contrat informel, même en évitant de faire intervenir une troisième partie pour faire respecter les engagements, ne conduit pas aux conflits comme on le pense souvent.

2.1.4. Impact de l'agriculture contractuelle sur la performance des activités agricoles

Selon la théorie, le contrat est un moyen pour organiser la production et l'échange. Il constitue un dispositif de coordination des activités et joue ainsi un rôle incitatif pour la production et la commercialisation.

Presque toutes les études empiriques conduites sur l'agriculture contractuelle ont conclu que les agriculteurs sous contrat ont eu des bénéfices. En effet, le contrat leur a permis d'accéder au crédit, aux nouvelles technologies et aux marchés, et a induit des revenus plus élevés. Warning et Key (2002) affirment que les producteurs d'arachide ont accru substantiellement leur revenu en participant au programme d'agriculture contractuelle initiée pour cette culture au Sénégal. Selon les auteurs, les accroissements de revenus observés ont plusieurs sources. Selon Miyita et al. (2007), les producteurs sous contrat en Chine ont obtenu des revenus plus élevés grâce à l'accroissement des rendements dans le cas de la pomme de terre du fait de l'assistance technique offerte par leurs partenaires commerciaux. Dans le cas de l'oignon, les revenus des producteurs sous contrat se sont accrus à cause de l'augmentation des prix de vente provoquée par l'amélioration de la qualité (variété améliorée) selon ces mêmes auteurs. Birthal et al. (2005) ont montré qu'en Inde, la marge brute des producteurs de lait sous contrat est presque le double de celle des producteurs indépendants à cause de la réduction sensible des coûts de production et de commercialisation.

Simmons et al. (2005) ont trouvé que l'adhésion au contrat a affecté positivement le bien-être des producteurs de volailles et de semences de maïs et de riz en Indonésie. Parce que le contrat leur a permis d'avoir un accès sécurisé au marché, et en plus, les revenus générés se sont améliorés. Par ailleurs, Ramaswami et al. (2006) ont révélé que la production de la volaille sous contrat est plus efficace que celle sans contrat en Inde.

En somme, l'agriculture contractuelle permet de réduire les risques liés aux marchés et accroît l'efficacité de la production ; ce qui permet de réduire les coûts de production. Par ailleurs, elle provoque une diminution des coûts de commercialisation et une amélioration de la rentabilité de la production chez les petits producteurs.

Cependant, les détracteurs de l'agriculture contractuelle pensent qu'elle profite essentiellement aux partenaires commerciaux des paysans, et qu'elle a des retombées négatives sur la communauté. Selon Little et Watts (1994), Key et Runsten (1999) et Bijman (2008), on peut résumer les inconvénients de l'agriculture contractuelle pour les participants et la communauté rurale en quatre points :

Le contrat entraine un développement agricole dual en faisant des gagnants (paysans sous contrat) et des perdants (producteurs sans contrat). Les producteurs sans contrat subissent le contexte de contrat et ils sont obligés d'acheter les intrants à des prix élevés que ceux proposés aux producteurs sous contrat. Ce faisant, le contrat accroît les inégalités sociales.

Le contrat, dans certains cas, pourrait représenter une menace pour la sécurité alimentaire. En effet, l'agriculture contractuelle se développe de plus en plus pour les cultures industrielles ; ce qui pourrait affecter négativement la production vivrière parce que les paysans auront tendance à lui accorder moins de superficies.

Le contrat pourrait conduire aussi à la réduction de la taille du marché local. Ainsi, les producteurs sans contrat seront obligés de vendre leurs produits à des prix faibles ;

Enfin, le contrat entretient la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des partenaires sur le plan technique et financier. Ceci va accroître la vulnérabilité des agriculteurs sous contrat aux changements soudains des stratégies de leurs partenaires (Little et Watts, 1994 ; Key et Runsten, 1999).

2.2. Définitions des concepts

2.2.1. Agriculture contractuelle

Le concept d'agriculture contractuelle est employé dans deux domaines. Premièrement, dans le domaine du foncier où elle désigne l'ensemble des arrangements contractuels entre propriétaires terriens et exploitants agricoles. Le deuxième domaine est celui de la commercialisation des produits agricoles où elle constitue un mode d'arrangement entre acheteurs de produits agricoles et agriculteurs. C'est ce dernier type d'arrangement qui est étudié dans cette recherche.

Selon Binswanger et al., (1995), l'agriculture contractuelle est un accord entre un exploitant agricole et un acheteur, établi avant la saison de production, pour une quantité et une qualité spécifiques du produit, avec sa date de livraison à un prix fréquemment préétabli. Le contrat fournit au producteur la vente assurée de sa production et parfois l'assistance technique et financière (crédit, technologies, intrants) de l'acheteur ; l'acheteur quant à lui, a la garanti d'une offre régulière du produit (Binswanger et al., 1995 ; Eaton et Shepherd 2001 et Bijman , 2008).

Glover et Kusturer (1990) font une spécification en mentionnant que l'agriculture contractuelle ne prend pas en compte les cas où l'acheteur est une entreprise publique ou para-étatique. Selon Fafchamps et Gabre-Madhin cités par Kpènavoun et Gandonou (2009), l'agriculture contractuelle est entretenue majoritairement par des commerçants.

2.2.2. Contrats agricoles

Le contrat agricole est un accord, entre un ou une association d'agriculteurs et un ou plusieurs commerçants, par lequel les derniers s'engagent à acheter la production des premiers sous la garantie de certains termes clairement prédéfinis. C'est ce qu'on pourrait appeler le future market. Le contrat agricole spécifie généralement les éléments suivants : la durée du contrat, la qualité du produit, la quantité à fournir, la date de livraison du produit, le prix de vente ou son mécanisme de fixation et les procédures de résolution des conflits (Eaton et Shepherd, 2001 ; Singh, 2002 ; Kirsten et Sartorius, 2002).

Le contrat tend à réduire le champ des incertitudes qui émergent lorsque deux individus veulent coopérer. Il prévoit habituellement les responsabilités et les obligations de chaque partie, les modalités d'application et les recours en cas de rupture du contrat (Eaton et Shepherd, 2002). En agriculture, l'acheteur est généralement un commerçant ou une société agro-alimentaire. Le contrat peut être formel ou informel. Il est dit formel lorsqu'il est écrit et informel lorsqu'il est verbal.

2.2.3. Mesures de coercition (enforcement mechanisms)

Les mesures de coercition sont l'ensemble des règles mises en application pour permettre l'accomplissement des obligations des deux parties contractantes (Klein, 1985). En effet, il s'agit d'un ensemble de sanctions applicables qui sont définies clairement afin d'inciter les partenaires à honorer leurs engagements contractuels.

Ces mesures sont spécifiées généralement ex ante pour permettre aux acteurs d'avoir une meilleure coordination de leur opération, dans la mesure où le risque de comportement opportuniste inévitable des êtres humains peut les pousser in fine à jouer sur les termes du contrat (Colin, 2002).

2.2.4. Performance de la production agricole

La performance de la production agricole sert à désigner le niveau de la rentabilité technique et économique de la production agricole nécessaire à la pérennisation de l'exploitation agricole (Gafsi et al., 2007).

Dans une visée plus opérationnelle, la notion de performance est cernée en se basant sur deux autres concepts à savoir « efficacité » et « efficience ». L'exploitation est performante si elle est simultanément efficace et efficiente, autrement dit si elle réalise ses objectifs tout en minimisant l'emploi de ses moyens (Gafsi et al., 2007). D'une manière plus simple, la production agricole est performante si elle emploie de quantités faibles de facteurs de production pour aboutir à de quantités relativement élevées de produits agricoles. Elle sert aussi à désigner la différence entre les coûts de production et de revenus obtenus.

Pour mesurer la performance de la production agricole, plusieurs indicateurs peuvent être utilisés. Les plus utilisés se rapportent à la productivité des principaux facteurs employés dans la production (Deybe et Ribier, 1998). La productivité moyenne d'un facteur est le rapport entre la valeur de la production et la quantité de ce facteur utilisée. D'autres critères de performance sont également utilisés. On peut exploiter, par exemple le concept d'efficacité allocative des facteurs de production qui fait référence à la manière dont le producteur utilise les facteurs de production dont il dispose.

Chapitre 3 : Méthodologie

3.1. Démarches méthodologiques

3.1.1. Revue documentaire

Pendant cette phase, la littérature existante (ouvrages, mémoires, articles, etc.) sur l'agriculture contractuelle, les exploitations agricoles de même que la performance de la production agricole dans le monde, en Afrique et au Bénin a été consultée. Les résultats de cette phase nous ont permis de faire le point des recherches antérieures en rapport avec le thème, mais aussi d'en identifier les aspects non encore ou pas suffisamment explorés, de bien définir les objectifs, de poser les hypothèses et de déterminer les méthodes de collecte des données, de même que les outils d'analyse à utiliser. Pour ce faire, nous avons collecté les informations dans les centres de documentation de la place (BIDOC-FSA, CeCPA de Kétou), à la mairie de Kétou et sur internet.

Il faut noter que les travaux de documentation se sont poursuivis au-delà de la phase exploratoire puisqu'ils sont utiles pour l'analyse et l'interprétation des résultats.

3.1.2. Choix de la zone d'étude

Il a été décidé que les travaux de terrain soient conduits dans la commune de Kétou dans le département du Plateau où des études récentes menées sur la commercialisation des produits vivriers ont révélé la pratique du contrat agricole. Ainsi, la commune de Kétou a été retenue parce que l'agriculture contractuelle y est fortement pratiquée, étant donné que c'est principalement sur le contrat agricole que l'attention est focalisée dans cette étude. En outre, nous voulons étudier les contrats agricoles en relation avec la production du maïs, principal produit vivrier du Centre et du Sud du Bénin. Cette plante est fortement cultivée dans la commune de Kétou. De même, le marché des vivriers ne cesse de s'élargir dans cette commune. Les paysans de Kétou vendent le maïs récolté en choisissant entre les trois modes de transaction suivants : la vente sur le marché du village, la vente sur les marchés distants et la vente sous contrat selon Kpènavoun et Gandonou (2009). Ces mêmes auteurs ont trouvé que 34,7% des producteurs qui vendent des surplus de maïs optent pour le dernier mode de transaction.

Dans le chapitre suivant, nous présenterons, avec plus de détails, les caractéristiques naturelles et socio-économiques de la zone d'étude et des populations de la zone enquêtée.

3.1.3. Phase exploratoire

C'est au cours de cette phase que nous avons fait la découverte de la zone d'étude. Des contacts ont été pris avec les personnels du Centre Régional pour la Promotion Agricole (CeRPA) Ouémé-Plateau, du Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA) de Kétou, de la Mairie de Kétou, et avec les autorités des villages retenus pour l'enquête fine. Cette phase nous a aussi permis de retenir les villages à enquêter et à collecter les informations générales sur la commune et sur le sujet par des entretiens informels et semi-structurés. Les outils utilisés sont des guides d'entretiens. Ces informations d'ordre général nous ont été très utiles lors de l'élaboration du questionnaire.

Choix des villages

Deux villages ont été choisis dans la commune de Kétou pour la phase d'enquête fine. Ils ont été choisis parce qu'ils ont servi récemment (2007/2008) de milieu d'étude d'une recherche qui y a révélé l'existence de contrats agricoles dans la commercialisation du maïs. Il s'agit des villages d'Adakplamè et d'Ewè.

Le village d'Adakplamè est situé à 14 Km au nord-ouest du chef-lieu de la commune de Kétou et est accessible en toutes saisons par une piste carrossable. Le village comporte cinq (05) localités à savoir : Dénou, Mèdédjro, Mangassa, Essèyito et Adjélan'wa. Il dispose d'un complexe scolaire, d'un collège, d'un centre de santé, d'un marché et d'un agent de vulgarisation (CeCPA). Les terres y sont fertiles et les principales cultures pratiquées sont le maïs et le manioc. Les populations sont majoritairement du groupe socio-culturel Mahi.

Le village d'Ewè est situé à 12 Km au nord du chef-lieu de la commune de Kétou et est accessible en toutes saisons par une piste carrossable mais un peu dégradée. Ce village comporte également cinq (05) localités à savoir : Dénou, Ohizihan, Agbomey, Gbaka et Gbindji. Il dispose d'un complexe scolaire, d'un collège et d'un petit marché. Les terres y sont également fertiles et les principales cultures pratiquées sont le maïs, le manioc et l'igname. Les populations sont majoritairement des groupes socio-culturels Mahi et Fon.

Les deux villages partagent ensemble un château d'eau qui constitue la seule source d'eau potable.

3.1.4. Phase d'enquête fine

Cette phase a été effectuée en trois principales étapes à savoir :

ü La sélection des ménages à enquêter ;

ü Les enquêtes auprès des ménages à l'aide d'un questionnaire ; et

ü Les entretiens avec des personnes ressources.

Sélection des ménages à enquêter

L'unité d'observation retenue dans le cadre de l'enquête fine est le ménage agricole producteur de maïs. Le ménage est l'ensemble composé d'un chef de ménage (homme ou femme), de l'épouse ou des épouses (pour les chefs de ménage de sexe masculin), de leur(s) enfant(s) et éventuellement des collatéraux. Pour notre enquête, seront considérés comme ménages agricoles producteurs de maïs, les ménages qui ont comme activité principale l'agriculture (production végétale), produisant du maïs en quantité commercialisable. En effet, ils doivent être en mesure de produire du maïs non seulement pour leur consommation mais aussi pour commercialiser le surplus. Les ménages sont choisis de façon aléatoire par la méthode de l'échantillonnage itinérant décrite dans le paragraphe suivant. La taille de l'échantillon dans chaque village est de 35 ménages, soit un total de 70 ménages pour la zone d'étude.

Pour les sélectionner, la démarche suivante a été adoptée. Dans chaque village, les localités ont été hiérarchisées en fonction de la taille de leur population avec l'aide de notre guide. La sélection a été faite principalement dans les localités fortement peuplées. Une fois arrivé dans une localité, nous choisissons une direction (Nord-Sud ou Est-Ouest) en nous basant sur les conseils de notre guide. Nous retenons ensuite un premier enquêté dans une première maison. Nous excluons les deux maisons suivantes et nous choisissons le prochain enquêté dans la maison qui suit. Etant donné que nous souhaiterons avoir une proportion d'un tiers environ de producteurs sous contrat dans notre échantillon (pour être conforme aux résultats de Kpènavoun et Gandonou, 2009), une petite nuance a été introduite à cette démarche. Si après avoir retenu deux paysans sans contrat, le paysan suivant n'est pas un paysan sous contrat, nous l'excluons et nous poursuivons notre marche jusqu'à ce que nous soyons en mesure de retenir un paysan sous contrat. Il faut noter qu'en général, la démarche n'a pas posé de grandes difficultés. Cette démarche a été retenue faute de moyens pour effectuer un dénombrement complet de la population dans les villages retenus avant la sélection des enquêtés.

A Adakplamè, nous avons enquêté vingt (20) ménages sans contrat et quinze (15) ménages sous contrat.

A Ewè, nous avons enquêté dix-huit (18) ménages sans contrat et dix-sept (17) ménages sous contrat.

L'annexe N°1 présente la répartition des ménages enquêtés dans les différentes localités des villages.

Le tableau N°1 présente la structure de l'échantillon.

Tableau 1 : Structure de l'échantillon

Villages

Adakplamè

Ewè

Total

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Effectif

Pourcentage

Effectif des ménages sans contrat

20

57,14%

18

51,43%

38

54,29%

Effectif des ménages sous contrat

15

42,86%

17

48,57%

32

45,71%

Total

35

100%

35

100%

70

100%

Choix des personnes ressources

Des personnes ressources ont été choisies dans la zone d'étude pour des entretiens non structurés. L'objectif de ces entretiens est de compléter les informations collectées avec le questionnaire. Les personnes ressources choisies à cet effet sont des commerçants et les chefs de village. Ces entretiens nous ont permis d'avoir des informations sur l'historique de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou et sur les mesures de coercition utilisées. Nous avons eu également des entretiens non structurés avec les agents du CeCPA et des autorités communales pour avoir leur appréciation sur l'agriculture contractuelle en général, et sur ses effets sur la performance de la production agricole en particulier.

Avec les chefs de village, nous avons discuté de l'existence éventuelle de conflits entre les parties contractantes et des mécanismes de gestion de ces conflits.

Données collectées

Les données collectées sont surtout des données quantitatives permettant de présenter les caractéristiques de l'agriculture contractuelle telle qu'observée dans la zone d'étude et d'étudier ses effets sur la production du maïs. Les informations qualitatives ont été aussi collectées notamment pour présenter les caractéristiques du contrat.

Les informations collectées sont relatives aux caractéristiques et à la composition du ménage, aux caractéristiques de l'agriculture contractuelle, aux caractéristiques et utilisation des parcelles détenues par le ménage, à la production et à l'utilisation des facteurs de production et à l'accès au crédit. Aussi, avons-nous collecté des informations sur le patrimoine et le bien-être du ménage.

Outils de collecte des données

Pour atteindre les objectifs fixés nous avons opté pour une démarche plurielle. Des techniques quantitatives et qualitatives ont été combinées. Des enquêtes sont menées auprès des ménages en utilisant un questionnaire (le questionnaire utilisé est présenté en annexe 8). Considérant que l'exécution des questionnaires ne nous permettrait pas d'obtenir des informations qualitatives approfondies, nous avons eu recours à des outils de collecte de l'information qualitative. Ceci nous a permis de collecter des données sur l'historique de l'agriculture contractuelle et ses caractéristiques. Nous les avons également appliqués pour avoir des appréciations des communautés sur l'impact du contrat agricole sur la production et l'exploitation agricole.

Dispositif de collecte et moyens mobilisés pour l'enquête

Nous avons appliqué nous-mêmes les questionnaires dans les ménages sélectionnés dans les deux villages. Etant donné que nous sommes étrangers dans le milieu, nous avons engagé un guide dans chaque village. A Adakplamè, nous avons travaillé avec un guide ayant le niveau de la classe de Terminale qui est bien connu dans le village tandis qu'à Ewè, notre guide a le niveau de la classe de Quatrième (4ème).

Pour informer les populations de notre présence et de l'objectif de notre travail dans leurs villages, nous prenons contact avec le chef de village qui informe ses conseillers, et un crieur public est sollicité pour informer les populations. Une fois présent dans les villages, le guide nous aide à recenser et à hiérarchiser les localités (hameaux), et à enquêter les ménages dans lesdites localités. Nous devons aussi mentionner qu'à Adakplamè, nous avons été aussi aidés par le secrétaire de l'arrondissement d'Adakplamè.

3.2. Méthodes et outils d'analyse

Après la collecte des données, une base de données a été créée en utilisant le logiciel Excel. Le traitement des informations collectées a été réalisé en utilisant les logiciels Excel et SPSS 16.0. Les méthodes adoptées pour analyser les données varient selon les hypothèses.

Hypothèse 1 : Dans la commune de Kétou, l'agriculture contractuelle pour le maïs suit le modèle informel mais ne souffre pas de problème de respect des contrats :

Pour tester cette hypothèse, nous avons comparé les éléments du modèle d'agriculture contractuelle dans la zone d'étude à ceux du modèle informel décrit par Eaton et Sphepherd (2002). Pour ce faire, nous avons décrit les caractéristiques du contrat et présenté les acteurs impliqués. Des analyses de perception ont été faites sur les mesures de coercition. Des analyses ont été faites avec des tableaux comparatifs. Il s'agit surtout d'une analyse descriptive fondée sur les méthodes d'analyse univariée et bivariée.

Hypothèse 2 : Dans la commune de Kétou, le crédit obtenu par les producteurs sous contrat est consacré au financement de l'agriculture :

Pour identifier la principale utilisation faite du crédit obtenu sous contrat, nous avons appliqué des méthodes d'analyse bivariée (test de comparaison t de Student) afin de comparer les parts destinées aux différents domaines d'utilisation du crédit.

Hypothèse 3 : Dans la commune de Kétou, le contrat induit un accroissement des facteurs de production et du rendement du maïs, permettant ainsi une amélioration de la performance de la production du maïs :

Compte tenu des données disponibles, nous avons retenu d'étudier essentiellement la productivité physique du travail familial déterminé en exploitant les données de production du maïs. Pour identifier l'effet du contrat sur cet indicateur, nous avons appliqué l'analyse bivariée mais surtout une analyse multivariée (régression multiple). Une analyse mulltivarée (régression multiple) a été aussi appliquée pour identifier les déterminants de la superficie emblavée en maïs et du rendement du maïs ; ce qui nous a permis de cerner les canaux empruntés par le contrat pour influencer la productivité physique du travail familial.

La formulation générale du modèle appliqué pour l'analyse multivariée de la relation entre l'adhésion au contrat et la productivité physique moyenne par actif de ménage se présente comme suit :

Y =  á + â X+ ÓãiZi + u (1)

où :

Y = productivité physique moyenne par membre actif du ménage

X = adhésion au contrat

Zi représentent les autres variables de contrôle, celle qui sont supposées affecter Y en dehors de X. Entre autres, nous pouvons citer l'accessibilité, la tenure foncière, la qualité des terres, les caractéristiques du ménage.

â et ã sont les coefficients

u est le terme d'erreur aléatoire, et

á représente la constante.

Il convient de noter que l'équation (1) n'est pas une fonction de production mais une équation de forme réduite, couramment utilisée pour analyser d'une manière simplifiée les déterminants de la productivité (Deaton, 1998 ; Pender et Fafchamps, 2006).

Les détails sur la spécification du modèle sont présentés dans le chapitre 6.

Chapitre 4 : Présentation de la zone d'étude

4.1. Localisation géographique

La présente étude a été conduite dans la commune de Kétou située dans le département du Plateau au sud-est du Bénin. Elle est située entre les latitudes 7°10' et 7°41' 17" Nord et les longitudes 2°24'24" et 2°47'40" Est (IGN, 1963 et CENATEL). Elle couvre une superficie de 1 775 Km² (RGPH 2002) et comprend six (06) arrondissements. L'étude s'est déroulée dans les villages d'Adakplamè et d'Ewè situés dans l'arrondissement d'Adakplamè.

4.2. Climat et hydrographie

4.2.1. Climat

L'ensemble de la commune jouit d'un climat subéquatorial avec deux saisons pluvieuses alternant avec deux saisons sèches :

ü Grande saison des pluies : Mars à Juillet

ü Petite saison sèche : Août

ü Petite saison des pluies : Septembre à Octobre

ü Grande saison sèche : Novembre à Février.

La moyenne pluviométrique annuelle est de l'ordre de 1 073mm en 65 jours (CeRPA, 2002). La température moyenne annuelle est de l'ordre de 25° C et le maximum de 34°5 C. Les moyennes mensuelles des minima et des maxima sont situées autour de 24°C (le mois le plus frais) et de 37°C en Février (le mois le plus chaud).

L'humidité relative mensuelle s'établit en un minimum de 78% en Janvier à Février et un maximum de 95% en Septembre.

L'insolation annuelle est voisine de celle enregistrée dans la station de recherche de Pobè et est de l'ordre 1700 heures environ (INSAE, 2008).

4.2.2. Réseau hydrographique

La Commune de Kétou est longée par le fleuve Ouémé sur sa frontière avec le département du Zou. Il existe aussi quelques cours d'eau d'importance variable : ce sont les rivières Isson, Dogo, Bozouhouè, Adèzon et Adohouèzon qui sont temporaires. On peut ajouter quelques bas-fonds qui fournissent de l'eau en permanence à la population.

Enfin, on note la présence de nappes d'eau superficielles stagnantes ou peu profondes qui sont souvent sources de disputes entre les populations riveraines et les éleveurs transhumants qui n'hésitent pas eux à violer les interdits coutumiers pour abreuver leur bétail (PDC, 2005). Ce sont les marigots, les sources et les étangs. On peut citer les marigots Chanou-Akpon, Atan-Oga, Atan Haoussa et les sources Eka, Effrou, etc.

4.3. Sols et végétations

4.3.1. Les sols ferralitiques

Ce sont des sols sur sédiment meuble argilo - sableux du Continental Terminal dont les teneurs en argile augmentent avec la profondeur. La capacité de rétention en eau est faible et le drainage est parfait. Sur le plan de leur utilisation en agriculture, ce sont d'excellents supports culturaux. La meilleure façon de les exploiter est l'implantation de cultures pérennes à enracinement profond (INSAE, 2008).

4.3.2. Les sols ferrugineux tropicaux

Ils sont plus ou moins concrétionnés. La ferruginosité se caractérise par une individualisation et une oxydation du fer qui peut migrer par lessivage, s'accumuler et s'indurer. Ces sols sont moins profonds que les sols ferralitiques mais ont des horizons très différenciés sur plus de 2 mètres d'épaisseur. Les horizons superficiels ont une texture habituellement sableuse ou sablo - argileuse. On note aussi une nette prédominance de la kaolinite dans la fraction argileuse de ces sols. Leur fertilité dépend, outre les déficiences chimiques (azote, phosphore) de la présence d'une nappe phréatique en profondeur. Les cultures vivrières traditionnelles s'y adaptent plus que les cultures pérennes arbustives (INSAE, 2008).

4.3.3. Végétations

La végétation rencontrée est celle de la savane arborée et de la forêt. Cette dernière couvre une superficie estimée à 47 000 hectares (PDC, 2005). On y distingue :

ü Les forêts classées de Kétou et de Dogo ou Guézou ; et

ü La forêt sacrée d'Adakplamè.

Des lambeaux de forêts par endroit (forêts-sacrées, forêts-galeries et d'autres îlots forestiers) viennent compléter ce tableau sur la végétation. Toutes ces forêts, bien qu'elles ne soient pas classées sont des aires entièrement protégées par les populations. On les retrouve à Idigny, Omou, Ewè, Efféoutè, Illadji. Les principales essences forestières sont : Ceiba pentandra (fromager), Khaya grandifolila (acajou à grandes feuilles), Antiaris africana, Pentaclethra macrophilla, Hymenea courbaril, Milicia excelsa (Iroko), Afzelia africana, Mansonia altissima.

4.4. Démographie et socio-économie

4.4.1. Démographie

Les densités de la population dans la commune de Kétou et dans l'arrondissement d'Adakplamè sont respectivement de 56,6 et 24,5 habitants par Km² selon le recensement général de 2002. La faible densité observée à Adakplamè est due à la présence d'espaces non habités destinés aux forêts, aux espaces cultivés et aux jachère.

En 2002, la population totale de la commune de Kétou s'élevait à 100 499 habitants, à 14 089 habitants et l'arrondissement d'Adakplamè et les villages d'Adakplamè et d'Ewè comptaient 14 089, 6 260 et 3 394 habitants respectivement.

Le tableau 2 présente la dynamique démographique dans la commune de Kétou et dans l'arrondissement d'Adakplamè.

Tableau 2 : Dynamique démographique dans la commune de Kétou

 

Commune de Kétou

Arrondissement d'Adakplamè

Populations

RGPH 1979

39 353

5276

RGPH 1992

63 079

6886

RGPH 2002

100 499

14 089

Taux de croissance démographique 1992 - 2002

4,8%

7,4%

Source : INSAE (RGPH, 1979, 1992, 2002)

Le tableau 2 indique que le taux de croissance démographique dans la zone est plus élevé que la moyenne nationale estimée à environ 3%.

La figure 1 illustre l'évolution des densités de population dans la commune de Kétou et dans l'arrondissement d'Adakplamè.

Densité de

population

Figure 1 : Densités de population pour les deux derniers recensements

Source : INSAE (RGPH)

L'analyse de la figure 1 montre que la densité a augmenté fortement en 10 ans (entre 1992 et 2002). La disponibilité de terres cultivables a attiré de nombreux migrants d'ethnies Adja, Fon, Holli et Dendi ces dernières années. Cette situation a contribué à un accroissement des densités et à la destruction croissante des forêts présentes dans le milieu.

D'après les données de nos enquêtes, la taille moyenne des ménages enquêtés est de 8 #177; 6. Elle varie selon les villages. Pour les villages enquêtés, la situation se présente comme suit :

ü Adakplamè : 9 #177; 5

ü Ewè : 7 #177; 6

4.4.2. Socio-économie

Les descriptions qui vont suivre seront faites uniquement sur la base des données issues des enquêtes que nous avons conduites auprès des ménages. Elles concernent les caractéristiques des ménages comme l'âge, le niveau d'instruction, l'ethnie, la situation matrimoniale et les activités économiques menées. Ces descriptions permettent de présenter d'une manière générale les ménages qui constituent nos unités de recherche.

Age des chefs des ménages enquêtés

L'âge moyen des chefs ménages pour l'ensemble de la zone enquêtée est de 38 ans (#177; 9) avec un minimum de 18 ans et un maximum de 60 ans. Il varie d'un village à l'autre.

Le tableau 3 présente l'âge moyen des chefs de ménages enquêtés dans chaque village.

Tableau 3 : Age des chefs de ménages enquêtés par village

Village

Age moyen

Ecart-type

Minimum

Maximum

Adakplamè

40

8

24

53

Ewè

36

10

18

60

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Niveau d'instruction des enquêtés

En ce qui concerne le niveau d'instruction des chefs-ménages enquêtés, les résultats sont reportés dans le tableau 4.

Tableau 4 : Effectif des enquêtés selon le niveau d'instruction

Modalités1(*)

Adakplamè

Ewè

Zone d'étude

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Aucune instruction

11

31,43

18

51,43

29

41,44

Primaire partiel

16

45,71

12

34,28

28

40

Secondaire, premier cycle partiel

6

17,14

5

14,29

11

15,72

Secondaire avec BEPC

1

2,86

0

0

1

1,42

Secondaire, second cycle partiel

1

2,86

0

0

1

1,42

Total

35

100

35

100

70

100

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse du tableau 4 montre clairement que les chefs de ménages sont moins instruits à Ewè qu'à Adakplamè. A Ewè, on compte 49% d'instruits contre 69% à Adakplamè. On peut prédire que dans le village d'Adakplamè qui compte plus d'instruits, les technologies agricoles vulgarisées seront plus largement adoptées. Pour cela, les exploitants de ce village vont éprouver un besoin de crédit pour acheter les intrants. Par conséquent, l'agriculture contractuelle pourrait être plus développée et organisée dans ce milieu.

Situation matrimoniale des enquêtés

Le tableau 5 montre la répartition des enquêtés selon leur situation matrimoniale

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon leur situation matrimoniale

Modalités

Adakplamè

Ewè

Zone d'étude

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Célibataire

0

0

3

8,57

3

4,28

Marié, 1 épouse

18

51,43

21

60

39

55,72

Marié, 2 épouses

12

34,28

11

31,43

23

32,86

Marié, plus de 2 épouses

3

8,57

0

0

3

4,28

Veuve

1

2,86

0

0

1

1,43

Mariée, mari absent

1

2,86

0

0

1

1,43

Total

35

100

35

100

70

100

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse du tableau 5 montre que 55,72% des chefs de ménages de sexe masculin sont mariés avec une épouse tandis que 32,86% sont mariés avec deux épouses. L'effectif des ménages polygames est relativement plus important à Adakplamè qu'à Ewè.

Ethnie

Trois ethnies ont été rencontrées lors de nos enquêtes. Il s'agit des Mahi, des Fon et des Nago. Leur proportion dans l'échantillon est respectivement de 77,14%, 21,43% et 1,43%. On en déduit que la principale ethnie dans la zone d'étude est le Mahi.

4.5. Généralités sur le système de production dans la zone d'étude

4.5.1. Les principales cultures pratiquées dans la zone d'étude

Le tableau 6 présente le pourcentage des parcelles qui sont consacrées à chaque culture ou association de cultures. Huit principales cultures et associations de cultures ont été identifiées.

Les cultures les plus pratiquées sont le maïs et le manioc, et l'association maïs et pois d'angole est la plus pratiquée.

Tableau 6 : Répartition des parcelles selon les cultures pratiquées

Cultures et associations de cultures

Nombre de parcelles

Pourcentage de parcelles (%)

Maïs

31

16,58

Maïs + pois d'angole

46

24,60

Igname

20

10,69

Arachide

3

1,60

Manioc

39

20,86

Maïs + manioc

12

6,42

Piment

4

2,14

Piment + tomate

4

2,14

Autres (cultures et associations marginales)

7

3,74

Jachères et plantations

21

11,23

Total

187

100

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse du tableau 6 montre que sur les 187 parcelles mises en culture par les ménages enquêtés, la culture de maïs est présente sur 47,6% soit en culture pure ou en association. Le manioc et l'igname sont rencontrés sur 27,86% et 10,69% des parcelles respectivement ; l'arachide sur 1,60% et les cultures maraîchères (piment et piment + tomate) sur 4,28% des parcelles. Les ménages produisent ces cultures annuelles non seulement pour assurer leur propre alimentation mais aussi pour la vente afin de générer des revenus monétaires.

Les plantations (anacarde, teck, palmier) et les jachères représentent 11,23% des parcelles. Il faut mentionner que la mise en place des plantations d'anacarde et de teck se développe assez rapidement dans la zone enquêtée à cause de l'expansion de la participation des paysans aux marchés.

Les cultures marginales rencontrées dans la zone enquêtée sont le sorgho, l'oignon, le niébé et le sésame.

La figure 2 présente la part de la superficie totale des parcelles cultivées par les ménages enquêtés attribuée à chaque culture et association de culture.

Figure 2 : Répartition de la superficie totale emblavée selon les cultures et associations de cultures

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse de la figure 2 montre que le maïs est la principale culture avec 23,37% de la superficie en culture pure et 49% en association. L'importance de cette culture dans la zone enquêtée est donc clairement confirmée. Toutefois, le manioc et l'igname occupent aussi une place non négligeable.

4.5.2. Niveau d'intensification de l'agriculture

Compte tenu du niveau d'utilisation de l'engrais minéral et des autres intrants externes observé dans la zone, on peut déduire que l'agriculture semi-intensive est celle qui prévaut dans la zone d'étude. En effet, on note une combinaison des pratiques de restauration naturelle avec l'emploi de faibles quantités d'intrants externes notamment les engrais minéraux sur les parcelles.

La figure 3 montre la répartition des parcelles de maïs selon qu'elles aient reçu des engrais minéraux au cours de la campagne 2009/2010.

% des parcelles de maïs

Figure 3 : Utilisation de l'engrais sur les parcelles cultivées au cours de la campagne agricole 2009/2010

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse de la figure 3 montre que l'engrais minéral a été appliqué sur 32,22% des parcelles de maïs en 2009/2010. Mais cette manière cache de grandes disparités entre les deux villages. A Adakplamè, l'engrais minéral a été appliqué sur 53,20% contre 9,3% seulement à Ewè. Il convient, cependant de mentionner que le village d'Adakplamè a été appuyé au cours de la campagne agricole 2009/2010 par le Programme d'Urgence d'Appui à la Sécurité Alimentaire (PUASA). Ceci pourrait expliquer le grand écart observé entre les deux villages dans le domaine de l'utilisation d'engrais.

Les outils utilisés sont rudimentaires et les semences sont généralement prélevées sur les récoltes précédentes. Le rendement moyen du maïs est de 935 KG par hectare selon nos données. Pour les variétés locales, le rendement de maïs est estimé à 900 KG par hectare contre 952KG par hectare pour la variété améliorée.

Chapitre 5 : Principales caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou

En Afrique Sub-saharienne, la performance de l'agriculture peine à s'améliorer. Ceci est lié surtout à la faible participation des petits producteurs aux marchés. Comme obstacles, à cette participation, on évoque la faible qualité des infrastructures physiques et de commercialisation et l'accès limité à l'information et au crédit (Olomola, 2006).

Toutefois, une collaboration plus rapprochée entre acheteurs de produits agricoles (les sociétés agro-alimentaires et les commerçants) et producteurs est de plus en plus observée dans certains pays en développement à travers l'établissement de contrats agricoles. Cette forme d'agriculture (agriculture contractuelle) contribue à réduire plusieurs obstacles liés à la participation des paysans aux marchés. Elle se fait généralement pour les produits industriels mais elle n'épargne pas totalement les produits vivriers.

Dans la commune de Kétou, elle est pratiquée pour le maïs depuis le début des années 90. Dans le présent chapitre, nous présentons les caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans cette commune. Il sera essentiellement question des acteurs impliqués, des termes du contrat, des mesures de coercition (enforcement mechanisms en Anglais) et des modes de fixation du prix de vente.

5.1. Acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle à Kétou

Dans la commune de Kétou, deux catégories d'acteurs sont impliqués dans l'accomplissement de l'agriculture contractuelle. Il s'agit des commerçants de maïs et des producteurs de maïs. Il faut signaler que le maïs est la seule culture pour laquelle des contrats sont établis.

5.1.1. Les commerçants de maïs

Les commerçants de maïs représentent la première catégorie d'acteurs de l'agriculture contractuelle dans la zone d'étude. Ils offrent du crédit aux producteurs de maïs généralement avant ou au début de la saison de production (mars ou avril). Ils sont en général des collecteurs grossistes. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs sous contrat selon quelques caractéristiques des partenaires commerciaux des producteurs enquêtés.

Tableau 7 : caractéristiques des partenaires commerciaux des producteurs sous contrat enquêtés

Caractéristiques des commerçants

Zone d'étude

Adakplamè

Ewè

Sexe

- Hommes, %

- Femmes, %

28,12

71,88

13,33

86,67

41,17

58,83

Lieu de résidence

-Village du producteur, %

-Villages environnants, %

-Kétou (chef-lieu de la commune), %

18,75

3,12

78,13

26,67

0

73,33

11,76

5,88

82,36

Marché de revente du maïs par le partenaire commercial

-Village + Kétou, %

-Kétou (chef-lieu de la commune), %

-Kétou + Cotonou, %

3,12

78,13

18,75

6,67

80

13,33

0

76,47

23,53

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse du tableau 7 montre que les producteurs sont en contrat généralement avec les commerçants de sexe féminin. Il faut cependant signaler que dans le village d'Ewè, les producteurs sont en contrat avec presque autant de commerçants de sexe masculin que de sexe féminin (41,17% contre 58,83%). Selon les informations recueillies, les femmes commerçantes cherchent à établir les contrats pour garantir l'offre des producteurs surtout qu'elles se trouvent dans un environnement de concurrence avec les commerçants de maïs des régions environnantes (Ikpinlè, Pobè, Ouando, Tokpa...). Ces concurrents ou concurrents potentiels partageraient l'offre disponible à Kétou avec elles, ce qui pourrait réduire leurs activités.

Les commerçants résident généralement au chef-lieu de la commune de Kétou et revendent leur produit sur le marché de Kétou. Comme nous l'avons précisé plus haut, les commerçants de Kétou sont en général des collecteurs grossistes. Ils collectent le produit pour les commerçants des grandes villes (Cotonou, Porto-Novo,...) qui viennent s'approvisionner dans la commune.

En définitive, les commerçants, promoteurs des contrats agricoles dans la commune de Kétou, sont des collecteurs grossistes, généralement de sexe féminin, résidant à Kétou (chef-lieu de la commune) et opérant pour la plupart sur le marché de Kétou.

5.1.2. Les producteurs de maïs

Les producteurs de maïs sous contrat constituent la seconde catégorie d'acteurs de l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou. Ils bénéficient de crédits de la part des commerçants à qui, ils doivent vendre une certaine quantité du maïs récolté.

La figure 4 présente la répartition des producteurs sous contrat selon la superficie totale disponible par tête.

Figure 4 : Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie totale disponible par tête

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

La figure 4 montre une courbe qui se présente sous forme du U renversé. En prenant comme indicateur de pauvreté la superficie totale disponible par tête (étant donné que nous ne disposons pas de données suffisantes pour calculer les indicateurs classiques de pauvreté), on peut déduire que les producteurs `'très pauvres'' et `'très riches'' n'adhèrent pas en grand nombre au contrat. Les contractants sont surtout les producteurs moyens. Probablement, les commerçants éviter de coopérer avec les `'pauvres'' parce qu'ils doutent de leur solvabilité. De l'autre côté, on peut penser que les `'riches'' ne trouvent pas nécessaire l'adhésion au contrat pour réussir leurs activités ; on peut supposer par exemple, qu'ils ont moins de contraintes à l'accès aux crédits.

Il faut mentionner que nous ne pouvons pas tirer une conclusion définitive ici. Une étude systématique, prenant en compte plusieurs autres variables, est nécessaire pour déterminer l'influence du niveau de pauvreté sur l'adhésion aux contrats. Nous suggérons d'effectuer dans le futur, une analyse plus affinée sur l'influence du niveau de pauvreté sur l'adhésion aux contrats dans la zone.

La figure 5 présente la répartition des producteurs sous contrat selon la superficie emblavée en maïs par tête.

Figure 5 : Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie emblavée en maïs par tête

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Sur la figure 5, on note que la fréquence des producteurs sous contrat croît avec la superficie emblavée en maïs par tête. Les producteurs sous contrat sont surtout les moyens et grands producteurs de maïs. Ce résultat semble conforme à celui trouvé par Gandonou et Kpènavoun (2009). En se basant sur une analyse multivariée, ces auteurs ont trouvé que la superficie emblavée en maïs est positivement corrélée avec l'adhésion au contrat.

Le tableau 8 présente le profil des producteurs sous contrat et sans contrat dans la zone d'étude.

Tableau 8 : Profil des producteurs sous contrat et sans contrat dans la zone d'étude

Variables

Producteurs sous contrat

Producteurs sans contrat

Age

35,03 (7,85)*

39,74 (10,85)

Taille de ménage

7,16 (2,94)

7,47 (2,59)

Niveau d'instruction

Aucune, %

Primaire, %

Secondaire, %

43,75

28,13

28,12

39,47

50

10,13

Superficie totale disponible

4,28 (2,7)

4,06 (2,12)

Superficie totale disponible par tête

0,70 (0,52)

0,55 (0,24)

Superficie emblavée en maïs

2,91 (1,40)

2,58 (1,20)

Superficie emblavée en maïs par tête

0,49 (0,38)

0,36 (0,16)

* dans les parenthèses sont reportés les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'âge des producteurs sous contrat est en moyenne de 35 ans tandis que les producteurs sans contrat ont, en moyenne 39 ans. Nous pouvons dire que ce sont les producteurs jeunes qui s'orientent vers le contrat.

La taille de ménage est de 7 membres en moyenne au niveau des producteurs sous contrat.

En définitive, les producteurs sous contrat sont les producteurs moyennement riches en terres, les grands producteurs de maïs, les producteurs relativement jeunes ; ils ont également une taille de ménage plus faible, en comparaison des producteurs sans contrat.

Toutefois, nous tenons à préciser que ces analyses sont exploratoires et que des modèles plus élaborés (analyse multivariée) s'avèrent nécessaires pour tirer des conclusions définitives sur les facteurs qui influencent l'adhésion au contrat, comme l'ont fait Kpènavoun et Gandonou (2009).

En résumé, dans la commune de Kétou, les acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle sont des commerçants de maïs individuels et un grand nombre de producteurs de maïs individuels ; ce qui est conforme au modèle informel d'agriculture contractuelle tel que décrit par Eaton et Shepherd (2002).

5.2. Les termes du contrat et les mesures de coercition

5.2.1. Les termes du contrat

Le contrat agricole spécifie généralement les principaux éléments suivants : la durée du contrat, la qualité du produit, la quantité à fournir, la date de livraison du produit, le prix de vente ou son mécanisme de fixation et les procédures de résolution des conflits (Eaton et Shepherd, 2001 ; Singh, 2002 ; Kirsten et Sartorius, 2002). Dans la commune de Kétou, le contrat est verbal et sans recours aux témoins. La particularité des contrats établis dans la zone d'étude est qu'ils spécifient peu d'éléments et, généralement, ce sont les producteurs qui vont à la recherche du partenaire commercial. Les clauses du contrat sont seulement relatives à l'octroi d'un crédit par le commerçant, à l'engagement pris par le producteur de vendre une certaine quantité de maïs à ce dernier et au remboursement du crédit par le producteur. En effet, le contrat est informel, et est souvent décliné par le commerçant comme suit :

a°) « D'accord ! J'accepte d'entrer en contrat avec toi ; je te donne un crédit de ...........FCFA. Après la récolte, au moment de la vente du surplus de ton maïs, tu devras me le vendre. Le crédit que je t'octroie sera remboursé au moment du paiement ; soit je le retranche de l'argent que je dois te payer soit je te paie et tu me rembourses après le paiement »

ou

b°) « D'accord ! J'accepte d'entrer en contrat avec toi ; je te donne un crédit de ........... FCFA. Mais après la récolte, tu me rembourses ce crédit avec ....... sacs de 100 kilogrammes de maïs, (quel que soit le prix sur le marché) ».

On constate clairement que le contrat ne spécifie pas les aspects liés à la qualité du produit à livrer, aux moments de collecte et de paiement du produit. Cependant, il y a des accords sur le prix ou son mode de fixation, sur le moment de remboursement du crédit et quelquefois sur la quantité à livrer.

En 2009, aucun contrat n'a spécifié la qualité, le moment de la collecte et le moment où le producteur sera payé. Par contre, 59,37% des contrats établis ont spécifié le moment de remboursement du crédit obtenu par le producteur. Par ailleurs, 40% ont spécifié la quantité de maïs à livrer et le prix de vente ; ceci est conforme aux termes de deuxième type de contrat évoqué ci-dessus (contrat b°).

5.2.2. Les mesures de coercition

Les mesures de coercition, par définition, sont les règles et les sanctions préétablies pour inciter les parties contractantes à respecter les engagements. Il s'agit des mesures qui sont prises pour appliquer les termes du contrat en cas de défaillance. Elles sont généralement mises en application par une troisième partie indépendante (organisme de droit public).

Dans la commune de Kétou, à l'instar des contrats informels, des mesures ne sont pas généralement spécifiées pour contraindre les parties à respecter les contrats. En effet, chaque acteur est obligé de respecter le contrat établi car, d'une part, il dépend de son partenaire pour la prospérité de son activité, et d'autre part, il sait qu'en cas de défaillance, la partie défaillante réduit considérablement les opportunités ultérieures d'établissement de contrat ; en d'autres termes, la réputation du défaillant est fortement remise en cause. Ainsi, comme Nooteboom (2002) et Klein (2005) l'ont indiqué dans le cas des contrats informels comme ceux rencontrés dans la commune de Kétou, ce sont essentiellement, des motifs économiques et sociaux qui obligent les acteurs à respecter leurs engagements. Il s'agit des motifs comme la dépendance économique entre les deux parties et la sauvegarde de la réputation d'une part et d'autre part les valeurs, normes, coutumes et les obligations morales qui prévalent dans la communauté.

5.3. Le niveau de respect des termes du contrat

Pour appréhender le niveau de respect du contrat, nous avons effectué des analyses par rapport à chaque terme du contrat. Il s'agit notamment de la livraison d'une certaine quantité de maïs prévue au partenaire commercial, le paiement des producteurs par les commerçants et le remboursement du crédit par les producteurs.

5.3.1. Respect des engagements relatifs à la quantité à livrer par le producteur

Comme nous l'avons mentionné dans la section précédente, deux types de contrat sont rencontrés dans la commune de Kétou. Il y a des contrats qui spécifient la quantité de maïs à livrer (type b) et les contrats qui ne la spécifient pas (type a).

En 2008, au total, 40 500 kg de maïs (en moyenne 1 265,62 kg par producteur) ont été vendus par les producteurs sous contrat enquêtés à leur partenaire commercial respectif. Tous les producteurs sous le contrat de type b ont vendu à leur partenaire les quantités de maïs prédéfinies dans le contrat. 3 900 kg (en moyenne 433,33 kg producteur) ont été vendus au total sous ce type de contrat. Il faut préciser que ces producteurs ne vendent pas tout leur surplus de maïs à leur partenaire commercial. En effet, la quantité vendue équivaut au crédit obtenu et le producteur est libre de vendre le reste de son surplus de maïs à qui il souhaite. Nous pouvons donc conclure que tous les contrats de type b) qui représentent 30% des contrats établis en 2008 ont été respectés du point de vue de la quantité pour laquelle le producteur s'est engagé.

On a aussi observé que tous les producteurs sous le contrat de type a) ont livré des quantités de maïs à leur partenaire commercial. Au total, 36 600 kg (en moyenne 1 742,85 kg par producteur) de maïs ont été vendus sous ce type de contrat. A ce niveau, il faut préciser que les producteurs ne livrent pas généralement toute la quantité de maïs en une seule fois. Très souvent, ils livrent une première partie pendant la période d'abondance et la dernière partie pendant la période de rareté. Conformément aux termes du contrat, ils sont libres d'organiser leurs ventes comme ils le désirent. Ainsi, nous pouvons conclure que tous les contrats de type a) ont été respectés en ce qui concerne les engagements pris par le producteur au sujet de la quantité de maïs qu'il doit livrer à son partenaire commercial.

5.3.2. Respect du moment de paiement des producteurs

A ce niveau, seuls les contrats de type a) sont concernés. En 2008, tous les producteurs ont été payés par leur partenaire commercial. Le paiement a généralement lieu quelques jours après la collecte du produit. En effet, les commerçants vendent d'abord le produit collecté avant de payer les producteurs. Le paiement est fait généralement cinq (05) jours après la collecte ; après la collecte, le maïs collecté est vendu par les commerçants le jour du marché suivant et les producteurs sont payés le lendemain. La compréhension et la confiance qui règnent entre les deux acteurs favorisent cet arrangement ex post.

5.3.3. Respect du moment du remboursement du crédit

A ce niveau, le crédit est remboursé, soit en espèces (contrat de type a), soit par livraison d'une certaine quantité de maïs (contrat de type b). Tous les producteurs sous le contrat de type a, ont remboursé leur crédit juste après le paiement conformément aux termes du contrat. Les producteurs sont dans l'obligation morale d'honorer ce terme du contrat car les contrats ultérieurs dépendent particulièrement de son respect.

En définitive, nous retenons que :

ü tous les producteurs sous contrat ont livré les quantités de maïs prévues à leur partenaire commercial ;

ü tous les producteurs ont été payés par les commerçants, et

ü tous les producteurs ont remboursé les crédits octroyés par les commerçants.

Ainsi, nous concluons dans la commune de Kétou, en 2008, les contrats établis sont respectés malgré qu'ils soient informels. Ceci rejoint les résultats de Kpènavoun et Gandonou (2009) et notamment de Fafchamps (2004) qui a trouvé qu'en Afrique sub-saharienne, les accords et les compromis informels sont couramment utilisés et respectés.

Toutefois, il nous a été révélé que dans la zone d'étude des problèmes de paiement à temps aux producteurs et de remboursement du crédit aux commerçants se sont posés dans le passé. Des conflits étaient nés et avaient été portés devant les instances juridiques locales (brigades de gendarmerie et conseils de village).

5.4. Modes de fixation du prix de vente sous contrat

Deux modes de fixation du prix de vente sont de manière générale distingués en matière de contrats de vente des produits agricoles (Eaton et Shepherd, 2002). Il s'agit de la fixation du prix ex ante et la fixation ex post. Dans la zone d'étude, trois modes de fixation ont été identifiés. Il s'agit du :

ü Mode 1 : Fixation du prix de vente ex ante ;

ü Mode 2 : Fixation du prix de vente ex post type 1 : le prix observé sur le marché au moment de la livraison du produit est adopté mais on lui applique une légère réduction ; et

ü Mode 3 : Fixation du prix de vente ex post type 2 : le prix observé sur le marché au moment de la livraison du produit est adopté (sans réduction).

5.4.1. Mode 1 : prix fixés ex ante

Le prix est fixé avant la production lors de l'octroi du crédit par le commerçant. Le producteur subit le prix du commerçant, généralement sans aucune négociation. Ce mode est observé pour le contrat de type b) susmentionné. Le prix fixé ne tient compte généralement d'aucune information du marché au moment de l'établissement du contrat et il est le plus souvent inférieur au prix observé sur le marché pendant la période d'abondance.

En 2008, 30% des producteurs sous contrat enquêtés ont pratiqué ce mode de fixation. Le prix moyen est de 11 250 FCFA par sac de 100 KG de maïs. Selon les informations qualitatives recueillies sur le terrain, ce mode est pratiqué souvent lorsque les commerçants constatent que le producteur est confronté à des problèmes dont la résolution est urgente et tant que ce problème reste non résolu, le développement de son activité serait freiné. Ces problèmes ont pour noms : maladies du chef de ménage ou d'un autre membre, funérailles, grand retard dans l'accomplissement d'une opération culturale (sarclage surtout).

5.4.2. Mode 2 : prix fixés ex post type 1

Le prix de vente est fixé après la production au moment de la collecte du maïs. Dans ce cas, les deux parties s'accordent sur un prix qui tient compte du prix observé sur le marché du village. Une négociation se tient entre les deux parties pour revoir légèrement à la baisse le prix du marché. Ceci n'est pas spécifié dans le contrat mais il est subtilement imposé par le commerçant. Le prix retenu est légèrement inférieur à celui du marché. En 2008, 46,67% des producteurs sous contrat enquêtés ont pratiqué ce mode de fixation de prix de vente. Cette situation est conforme aux réflexions de Gabre-Madhin (2007) sur la question du contrat agricole. Cet auteur a trouvé qu'il est très fréquent de voir des clients sous contrat (l'une ou l'autre des parties) faire des efforts pour négocier les prix ex post.

Le comportement des commerçants dans les deux modes de fixation de prix de vente sus-cités montre comme l'a souligné Little et Watts (1994) que la relation entre les deux parties est inégale et que les promoteurs ont une position dominante par rapport aux producteurs.

5.4.3. Mode 3 : prix fixés ex post type 2

Le prix est fixé après la production et il correspond au prix observé sur le marché du village. Il n'est ni dicté par le commerçant ni négocié avec le producteur : il est imposé par le marché. En 2008, 23,33% des producteurs sous contrat enquêtés ont pratiqué ce mode de fixation du prix de vente du maïs.

Le tableau 9 présente les prix moyens retenus en fonction du mode de fixation pratiqué et selon la période de vente en 2008.

Tableau 9 : Prix moyens retenus en fonction du mode de fixation pratiqué et selon la période de vente en 2008 (FCFA par sac de 100 kg)

Période de vente

Prix fixés ex ante

Prix fixés ex post type 1

Prix fixés ex post type 2

Prix sur le marché du village

Période d'abondance

11 250

16 562,50

16 750

16 900

Période de rareté

---

19 392,66

22 500

22 625

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Les prix reportés dans le tableau 9 sont obtenus en prenant la moyenne des prix reçus par les producteurs sous contrat enquêtés pour toutes les livraisons effectuées pendant chaque période (abondance et rareté) en 2008 tandis que les prix de marché sont obtenus en faisant la moyenne des prix mensuels pour les deux périodes (abondance et rareté).

L'analyse du tableau 9 suggère que le prix de vente est très faible dans le cas du mode basé sur les prix fixés ex ante. On pourrait conclure que les producteurs qui pratiquent ce mode sont les plus largement défavorisés dans le milieu.

Il est intéressant de constater que le mode de fixation du prix varie clairement d'un producteur à l'autre. Nous ne disposons pas de données suffisantes pour bien cerner les facteurs qui expliquent cette variation. Toutefois, nous pouvons effectuer une analyse exploratoire sur la question.

Dans le tableau 10, nous avons présenté le profil des producteurs qui ont pratiqué chacun des modes rencontrés.

Tableau 10 : Profil des producteurs pour chaque mode de fixation du prix du maïs vendu sous contrat

Variables

Prix fixés ex ante

Prix fixés ex post type 1

Prix fixés ex post type 2

Age

32,83 (7,5)*

37 (8,39)

36,33 (8,43)

Education

Aucune, %

33,33

41,66

50

Primaire, %

41,67

16,68

33,33

Secondaire, %

25

41,66

16,67

Superficie emblavée en maïs

2,09 (1,38)

3,56 (1,5)

2,81 (1,36)

Superficie emblavée en maïs par tête

0,55 (0,43)

0,45 (0,42)

0,43 (0,42)

Superficie disponible

2,90 (2,33)

5,65 (2,90)

4,04 (2,96)

Superficie disponible par tête

0,67 (0,55)

0,77 (0,56)

0,58 (0,57)

Ancienneté sous contrat

5,58 (4,45)

8,83 (4,61)

8,83 (4,65)

Le partenaire est un parent, %

0

8,33

50

Sexe du partenaire commercial

Femme, %

100

58,33

50

Homme, %

0

41,67

50

* dans les parenthèses sont reportés les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse du tableau 10 montre que le mode de fixation du prix pourrait être lié à l'âge du producteur, l'ancienneté sous contrat, à l'existence d'un lien de parenté avec le partenaire commercial et au sexe du partenaire commercial.

On observe que les producteurs plus âgés et ceux ayant passé plus d'années d'expérience dans la pratique du contrat pratiquent les modes basés sur les prix fixés ex post. De même, les partenaires commerciaux de sexe masculin et les producteurs ayant un lien de parenté avec leurs partenaires commerciaux pratiquent plus les modes basés sur les prix fixés ex post.

Nous ne pouvons pas tirer des conclusions définitives sur les liens que révèlent les résultats du tableau 10. Pour étudier convenablement ces liens, des modèles et bases de données plus avancées sont nécessaires. Nous suggérons donc que ce genre d'études soient initiées dans le futur.

Chapitre 6 : Crédit reçu par les producteurs sous contrat et son utilisation

Dans tous les modèles d'agriculture contractuelle, les promoteurs offrent une assistance aux producteurs. Il s'agit généralement d'un crédit en espèces et/ou d'intrants. Dans la zone d'étude, les commerçants offrent des crédits aux producteurs. La recherche de ce crédit constitue la raison principale de l'adhésion des producteurs au contrat. En effet, dans un environnement où les structures financières sont insuffisantes et les conditions d'accès, pour celles qui existent, sont inappropriées aux activités agricoles, le financement de l'agriculture n'est pas aisé.

Il existe dans la zone d'étude des structures de financement comme la Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel (CLCAM) et le PAPME. Mais les conditions de leur accès sont peu favorables. Les procédures d'octroi des crédits sont complexes, le délai d'octroi du crédit est long et le délai de remboursement trop court. Face à ces conditions, les producteurs adhèrent au contrat pour avoir des liquidités auprès des commerçants. Les commerçants offrent des crédits aux producteurs généralement avant ou au début de la saison de production (mois de mars et d'avril).

6.1. Montant du crédit obtenu sous contrat

Le tableau 11 présente le montant total du crédit obtenu auprès des commerçants par tous les producteurs sous contrat enquêtés par village et le montant reçu, en moyenne, par chacun de ces producteurs en 2008 et 2009.

Tableau 11 : Montant total du crédit obtenu, grâce au contrat, par les producteurs sous contrat et le montant moyen reçu par chacun d'eux dans les villages enquêtés en 2008 et 2009

 

Adakplamè

Ewè

Zone d'étude

2008

2009

2008

2009

2008

2009

Crédit total pour tous les producteurs sous contrat

1 096 000

1 145 000

896 000

1 066 000

1 992 000

2 211 000

Crédit par producteur (moyenne)

73 065

(24 520)*

76 330

(22 870)

52 705

(39 765)

66 625

(51 390)

66 400

(34 555)

71 320

(40 585)

* sont reportés entre parenthèses, les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre., 2009

L'analyse du tableau 11 montre que chaque producteur sous contrat a obtenu en 2009 un crédit d'un montant de 71 320 FCFA, en moyenne. Pour les 31 producteurs sous contrat enquêtés dans la zone d'étude, le montant total des crédits octroyés par les commerçants est de 2 211 000 FCFA. Il existe, cependant, une différence entre les villages enquêtés. A Ewè, le producteur sous contrat a reçu 66 625 FCFA contre 76 330 à Adakplamè.

Selon les résultats présentés dans le tableau 11, les crédits obtenus par les producteurs sous contrat se sont accrus entre 2008 et 2009 ; le taux d'accroissement observé est de l'ordre de 7,4%. On peut déduire que l'agriculture contractuelle est non seulement répandue dans la commune, mais également on observe qu'elle est en pleine expansion.

Selon les données recueillies, aucun des producteurs sans contrat n'a utilisé des crédits pour financer les dépenses monétaires (agricoles, ou non-agricoles). Ils financent souvent ces dépenses en utilisant des fonds propres. Il est fort possible que ce groupe de producteurs éprouvent des difficultés pour accéder aux crédits.

L'étude s'est intéressée à l'utilisation qui est faite des crédits obtenus grâce au contrat. Ce crédit a généralement deux destinations. Une partie sert à financer les activités agricoles et la deuxième partie est consacrée aux besoins de base du ménage. La part consacrée à chacune de ces deux destinations en 2008 et 2009 est présentée sur la figure 6.

Figure 6 : Répartition du crédit obtenu sous contrat en 2008 et en 2009

Source : Nos enquête, Septembre - Octobre, 2009

La figure 6 montre que 76% du crédit obtenu grâce au contrat est investi dans les activités agricoles contre 24% pour la satisfaction des besoins de base. En appliquant le test de comparaison t de Student, nous pouvons affirmer que la proportion du crédit employée dans l'agriculture est nettement plus grande (t de Student = 6,283 ; p = 0,000).

6.2. Utilisation du crédit pour les activités agricoles

La plupart des producteurs sous contrat (25 sur 31 producteurs sous contrat, soit 81%) utilisent le crédit reçu pour financer l'acquisition de la main d'oeuvre salariée. Certains (13 sur les 25, soit 52%) ont le crédit reçu comme seule source de financement des dépenses liées à la main d'oeuvre salariée. Pour ces 13 producteurs, on a trouvé que presque la totalité (99,5%) du montant du crédit destiné au financement agricole est employée pour acquérir la main d'oeuvre salariée. Les autres producteurs (12 sur les 25 producteurs qui utilisent le crédit pour louer la main d'oeuvre salariée, soit 48%) ont déclaré qu'ils utilisent à la fois le crédit et des fonds propres pour financer l'acquisition de la main d'oeuvre salariée. Mais, la part des fonds propres dans ce financement est faible ; le crédit reste la principale source de financement de cette dépense.

La contribution de la main d'oeuvre salariée à l'activité de production agricole est certainement substantielle dans la zone d'étude et les producteurs sont prêts à s'endetter pour l'acquérir. On a observé que ce type de main d'oeuvre est utilisé sur 88,5% de la superficie emblavée en maïs, principale spéculation dans la zone d'étude. Les résultats présentés sur les figures 7, 8 et 9 révèlent avec plus de détails l'ampleur de l'utilisation de ce type de main d'oeuvre dans la zone d'étude.

Figure 7 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans le village d'Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Figure 8 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans le village d'Ewè (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Figure 9 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture du maïs dans la zone d'étude (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Certes, dans un système d'agriculture faiblement intensive comme on le rencontre dans la plupart des régions rurales dans les pays sous-développés, le facteur `' travail'', tant dans sa qualité que dans sa quantité, reste le principal déterminant du niveau de production. C'est certainement pour cela que les producteurs sous contrat investissent dans ce facteur en faisant appel aux ouvriers agricoles. Toutefois, il est intéressant de noter que, contrairement à ce qu'on n'observe dans d'autres régions rurales du Bénin, l'utilisation de la main d'oeuvre salariée pour la production vivrière semble très prépondérante dans la zone d'étude.

Les données des figures 7 et 8 montrent que 65% de la main d'oeuvre totale employée pour la production du maïs par les producteurs sous contrat est constituée de main d'oeuvre salariée à Adakplamè. A Ewè, on a enregistré 44%. Mais les producteurs sous contrat d'Ewè ont aussi recours à l'entraide ; l'entraide représente 32% de la main d'oeuvre totale consacrée à la production du maïs dans ce village. L'entraide est presque inexistante dans le village d'Adakplamè.

Comme le montrent les figures 10, 11 et 12 pour la plupart des opérations agricoles (défrichement, labours, sarclage, semis, récolte), les producteurs sous contrat font appel à un nombre important de salariés agricoles à Adakplamè. A Ewè, on remarque nettement que c'est surtout pour les activités de récolte que la main d'oeuvre salariée est fortement utilisée.

Figure 10 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole pour la culture du maïs à Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Figure 11 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole pour la culture du maïs à Ewè (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Figure 12 : Part des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par opération agricole, pour la culture du maïs, dans la zone d'étude (producteurs sous contrat uniquement)

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Comme l'indique le tableau 12, la main d'oeuvre salariée coûte environ 860 FCFA l'homme-jour dans la zone d'étude. La dépense totale et la dépense par hectare effectuées par les producteurs sous contrat pour la main d'oeuvre salariée s'élèvent, en moyenne, à 66 100 FCFA et 29 570 FCFA environ, respectivement. Mais elles sont plus élevées chez les producteurs sans contrat (66 330 FCFA et 33 780 FCFA, respectivement) mais la différence n'est pas significative entre les deux groupes. Les niveaux élevés de dépenses observés pour les producteurs sans contrat viennent confirmer le rôle prépondérant de la main d'oeuvre salariée dans le milieu. Ces données permettent aussi d'apprécier l'importance de la disponibilité de crédits, pour les producteurs ayant une trésorerie difficile,  et montre l'intérêt de l'agriculture contractuelle.

Tableau 12 : Dépenses monétaires pour l'acquisition de la main d'oeuvre

Variables

Adakplamè

Ewè

Zone d'étude

Sous contrat

Sans contrat

Sous contrat

Sans contrat

Sous contrat

Sans contrat

Dépense monétaire totale pour la main d'oeuvre salariée

(FCFA), moyenne

63 420

(39 280)*

77 820

(59 090)

53 330

(53 145)

50 250

(48 815)

57 900

(47 110)

66 330

(56 195)

Dépense monétaire par hectare pour la main d'oeuvre salariée (FCFA/ha), moyenne

32 440

(7 190)

43 685

(24 710)

19 715

(13 635)

19 815

(16 115)

25 360

(12 840)

33 780

(24 240)

Coût de la main d'oeuvre salariée par homme-jour (FCFA), moyenne

710

(305)

1015

(785)

760

(520)

935

(770)

735

(430)

985

(780)

* sont reportés entre parenthèses les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

La main d'oeuvre salariée n'est pas la destination unique du crédit obtenu grâce au contrat. Il est aussi utilisé pour acheter des engrais minéraux. Mais le pourcentage de producteurs qui financent cet intrant avec le crédit reçu est faible (19%), et comme indiqué plus haut, la part qui est destiné à cet intrant est très limité.

6.3. Utilisation du crédit pour les besoins de base

La figure 13 montre les catégories de dépenses pour les besoins financés par les producteurs sous contrat, en utilisant la part du crédit consacré à ces besoins.

Figure 13 : Répartition de la part crédit destinée aux besoins de base du ménage

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Les funérailles, les dépenses de santé et les dépenses d'alimentation constituent les principaux besoins financés en utilisant le crédit reçu par les producteurs sous contrat. Le crédit est généralement reçu pendant la période de soudure et ainsi les producteurs l'emploient, en partie, pour lisser leur consommation. En effet, pour traverser cet état de choc que constitue la période de soudure où généralement ils n'ont ni argent, ni stock suffisant de produits vivriers dans les greniers, ils ont recours au crédit. Le crédit leur permet aussi de financer les dépenses de santé, ce qui permet de maintenir la main d'oeuvre familiale en bonne forme et renforce leurs capacités à produire.

Parmi les dépenses financées, une partie très importante est consacrée aux funérailles comme le montre la figure 13. Dans la zone d'étude, les funérailles sont imposées par les normes sociales et les populations y engloutissent des sommes élevées. On estime dans la zone d'étude que de telles normes sociales constituent un important facteur de stabilité sociale et d'épanouissement personnel ; leur respect apporte certainement une contribution à l'amélioration du bien-être des ménages.

Les producteurs sous contrat utilisent aussi les crédits pour payer les dépenses liées à l'éducation des enfants. Mais ce type de dépense ne reçoit qu'une faible partie du crédit consacré aux besoins de base (6%). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les besoins pour ce type de dépense sont limités au moment où le crédit est reçu, l'essentiel des dépenses d'éducation ayant été déjà effectuées quelques mois plut tôt (pendant les premiers mois de l'année scolaire).

Chapitre 7 : Effets du contrat agricole sur la performance de la production du maïs

Les résultats des chapitres précédents nous enseignent que, dans la commune de Kétou, l'agriculture contractuelle est en pleine expansion. Le crédit offert par les commerçants est utilisé en grande partie pour louer de la main d'oeuvre. Autrement dit, le contrat contribue à financer l'agriculture dans le milieu. On peut alors projeter qu'il y a des effets positifs sur la performance de la production agricole. Dans ce chapitre, nous présentons, d'une façon conceptuelle le mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de la production vivrière dans la commune de Kétou dans un premier temps, et, dans un second temps, nous proposons une analyse empirique sur les principaux canaux à travers lesquels cet impact se réalise.

7.1. Mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de la production vivrière dans la commune de Kétou

Pour mesurer la performance de la production vivrière, on peut exploiter plusieurs indicateurs. Compte tenu des données dont nous disposons, nous avons choisi d'exploiter la productivité moyenne du facteur fixe le plus rare. Dans la commune de Kétou, les facteurs fixes de production les plus importants sont la terre et le travail familial (main d'oeuvre familiale) mais le dernier est le plus rare. On prévoit que la productivité du travail familial sera positivement affectée si le paysan adhère au contrat.

L'amélioration de la productivité du travail familial sera obtenue à travers deux canaux. Premièrement, le contrat peut induire une augmentation de la superficie emblavée en maïs puisqu'il permet d'accroître la disponibilité de la main d'oeuvre. Le contrat peut induire aussi une amélioration des rendements. Les deux effets combinés vont conduire à l'amélioration de la productivité du travail familial. Il convient de mentionner qu'un effet sur le rendement est attendu parce qu'on pourrait assister à une intensification de la main d'oeuvre sur les parcelles cultivées si cet input est rendu disponible à cause du contrat. L'intensification de la main d'oeuvre signifie une amélioration de la qualité de certaines opérations culturales (sarclage, respect des dates de semis, etc.), ce qui peut induire de bons rendements. Des effets additionnels sur les rendements pourraient être projetés si le crédit reçu grâce au contrat est employé pour améliorer les technologies utilisées (emplois des engrais minéraux, des semences améliorées, etc.) ou pour acquérir de la main d'oeuvre pour appliquer les engrais organiques. Mais, ceci n'a pas souvent été observé dans le milieu.

Dans les tableaux 13 et 14, nous avons reporté des résultats permettant d'effectuer une analyse exploratoire du mécanisme décrit ci-dessus. Ces résultats sont toutefois provisoires. Le tableau 13 présente pour les deux catégories de producteurs (producteurs sous contrat et sans contrat), la productivité moyenne du travail familial. Elle est obtenue en divisant la production physique du maïs obtenu par parcelle par le nombre d'actifs du ménage. Dans ce tableau, sont également reportés les rendements du maïs et la superficie consacrée à cette culture par parcelle.

Tableau 13 : Productivité moyenne du travail familial, superficie moyenne emblavée en maïs et rendement moyen du maïs par parcelle

Variables

Producteurs sous contrat (N=34)

Producteurs sans contrat (N=43)

Productivité moyenne du travail familial (kg/actif)

532,65 (353,02)*

442,25 (285,78)

Superficie moyenne emblavée en maïs (ha)

2,29 (1,05)

2,05 (0,98)

Rendement moyen du maïs (kg/ha)

875,44 (149,42)

901,93 (185,5)

* sont reportés dans les parenthèses, les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

Les tests statistiques d'analyse de variance montrent qu'il n'y a pas de différence significative entre les deux groupes (voir annexe 2). Cependant, une analyse grossière du tableau 13 ressort les points suivants. Premièrement, la productivité du travail familial est plus élevée au niveau des producteurs sous contrat. Nous sommes alors tentés de conclure que le contrat a un effet positif sur la productivité du travail familial. Deuxièmement, la superficie emblavée en maïs est plus élevée au niveau des producteurs sous contrat ; dans le même temps, nous constatons que le rendement du maïs est plus faible au niveau de ce groupe de producteurs. Nous sommes alors tentés de conclure que l'effet du contrat sur la productivité du travail familial est surtout induit par l'accroissement de la superficie emblavée en maïs et non pas par l'amélioration des rendements du maïs.

Le tableau 14 présente les quantités de main d'oeuvre extérieure (entraide et main d'oeuvre salariée) employées sur les parcelles de maïs. Les valeurs du tableau 14 ont été obtenues en tenant compte du sexe et de l'âge. En effet, nous avons utilisé les coefficients de conversion suivant :

· 1 femme adulte = 0,75 homme-jour

· 1 enfant = 0,5 homme-jour

Tableau 14 : Quantités de main d'oeuvre employées

Variables

Producteurs sous contrat

Producteurs sans contrat

Quantité totale moyenne de main d'oeuvre entraide (hommes-jours)

30,08 (38,98)*

26,23 (45,33)

Quantité totale moyenne de main d'oeuvre salariée (hommes-jours)

83,39 (51,16)

85,23 (67,24)

Quantité totale moyenne de main d'oeuvre extérieure (hommes-jours)

113,47 (52,88)

111,46 (65,75)

Quantité moyenne de main d'oeuvre extérieure utilisée par hectare (hommes-jours)

52,75 (19,71)

53,07 (17,13)

* sont reportés dans les parenthèses, les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre, 2009

L'analyse de ce tableau montre que la quantité totale de main d'oeuvre extérieure mobilisée est élevée au niveau des producteurs sous contrat ; ce qui pourrait expliquer l'accroissement de superficie emblavée en maïs observé au niveau de ce groupe de producteurs. En ce qui concerne la quantité moyenne de main d'oeuvre extérieure utilisée par hectare, elle est plus faible au niveau des producteurs sous contrat. On pourrait conclure que ces producteurs ne font pas une intensification de la main d'oeuvre sur les parcelles ; ce qui semble justifier le faible rendement du maïs observé au niveau de ce groupe de producteurs comparativement aux producteurs sans contrat. Il faut cependant noter que les différences entre les deux groupes ne sont pas significatives (voir annexe 2)

En résumé, dans la zone d'étude, on peut effectivement projeter que le contrat a un effet positif sur la productivité du facteur fixe le plus rare (la main d'oeuvre familiale). Cet effet serait induit par l'accroissement de superficie emblavée en maïs. L'accroissement des superficies a été rendu probablement possible grâce à l'accroissement de la main d'oeuvre extérieure mobilisée en utilisant le crédit reçu à travers le contrat. Nous constatons, par ailleurs, que l'impact sur la productivité n'est pas induit par l'amélioration des rendements du maïs.

Pour approfondir l'analyse des effets constatés dans les tableaux 13 et 14, nous proposons une analyse multivariée (analyses de régression) dans les sections suivantes.

7.2. Contrat agricole et productivité du travail familial

Pour étudier l'effet du contrat sur la productivité du travail familial dans la zone d'étude, nous avons construit un modèle de régression.

Il convient de noter que le modèle présenté ci-dessous ne constitue pas une fonction de production. Il s'agit tout simplement d'une équation de forme réduite qu'on peut utiliser pour vérifier, de manière systématique, la relation entre la productivité du travail familial et un certain nombre de facteurs. Il nous semble raisonnable d'utiliser cette méthode simplifiée, eu égard aux données disponibles. Cette approche a été adoptée par des auteurs comme Deaton (1998) et Pender et Fafchamps (2006) dans des études similaires.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la productivité du travail familial. Dans cette étude, c'est l'effet du contrat agricole qui nous intéresse surtout. L'analyse de régression vise à tester surtout l'hypothèse suivante : la productivité du travail familial est améliorée si le producteur adhère au contrat. Les autres variables capables d'affecter la productivité sont l'accessibilité de la localité du producteur, la tenure foncière, la qualité de la terre.

On peut aussi ajouter le niveau d'instruction, la superficie totale disponible, la taille du ménage et l'ethnie du producteur. Toutes ces variables sont également introduites dans le modèle.

7.2.1. Spécification du modèle

La forme que nous avons adoptée est le modèle de régression linéaire qui sera estimée avec la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO). L'unité d'observation est la parcelle de maïs. Le modèle s'écrit comme suit :

PRODTF =  á + ÓãiZi + â1CONT + â2TEFON + â3QUAL  + â4ACCE + â5 VILL+ u (2)

où :

â et ãi sont les coefficients

u est le terme d'erreur aléatoire, et

á représente la constante.

Les variables du modèle se définissent comme suit :

PRODTF est la variable dépendante. Elle représente la productivité du travail familial. Elle est obtenue en divisant la production physique du maïs par l'effectif des actifs du ménage. Sont actifs agricoles, les membres du ménage qui participent aux activités agricoles (enfant, femme et homme). Dans le cas de notre travail, tout membre du ménage âgé de huit (08) ans et plus, est considéré comme actif agricole selon nos observations sur le terrain et selon Lachaud, J.-P. (2006).

CONT désigne la pratique du contrat agricole. Il s'agit d'une variable binaire pour laquelle la modalité 1 signifie que le ménage pratique le contrat.

TEFON représente la tenure foncière. C'est une variable catégorielle ayant plus de deux modalités. Pour inclure ce type de variable dans un modèle de régression, on construit une série de variables binaires (muettes), c'est-à-dire des variables codées 0/1 ; chaque modalité de la variable originelle devient une variable binaire. Ensuite on introduit les nouvelles variables binaires créées dans le modèle mais en prenant soin d'exclure l'une d'entre elles (Deaton, 1998).

QUAL représente la qualité de la terre. Elle est également une variable catégorielle ayant plus de deux modalités.

ACCE est une variable muette qui représente l'accessibilité de la localité où réside le producteur. Elle prend la valeur 1 lorsque la localité est accessible.

VILL est ajoutée pour prendre en compte les effets fixes des villages. Cette variable prend la valeur 1 lorsqu'il s'agit du village d'Adakplamè. Elle permet de prendre en compte les autres variables que nous n'avons pas pu mesurer et intégrer au modèle (par exemple, la pluviométrie qui peut varier entre les villages, les différences d'ordre culturel, etc.)

Zi représente les variables qui indiquent les principales caractéristiques du producteur (niveau d'instruction, superficie totale disponible, taille de ménage et l'ethnie du producteur). Elles permettent souvent de capter la capacité du producteur. Il convient d'indiquer que la variable `'niveau d'instruction'' est une variable catégorielle ayant plus de deux modalités. Pour l'inclure dans le modèle, nous avons aussi créé une variable muette pour chaque modalité. La variable `'ethnie'' est une variable muette qui prend la valeur 1 lorsque le producteur est Mahi.

Les signes attendus des principales variables de ce modèle sont indiqués dans le tableau 15.

Tableau 15 : Signes attendus des coefficients des principales variables explicatives

Variables

CONT

TEFON

QUAL

ACCE

Coefficients

â1

â2

â3

â4

Signe attendu

+

+

+

+

L'effet attendu pour la variable CONT a été discuté plus haut. Pour la variable TEFON, on s'attend à un effet positif parce que si la parcelle est la propriété du producteur, il sera plus incité à y investir pour accroître la productivité. La variable ACCE capte l'ouverture au marché. On pourrait projeter que si le producteur réside dans une localité accessible, les prix qu'il va obtenir seront satisfaisants. Ceci va induire une amélioration de la rentabilité et il sera, par conséquent, très motivé à investir pour accroître la productivité. De même, une terre de bonne qualité (variable QUAL) permettra d'obtenir une productivité plus élevée.

7.2.2. Résultats du modèle

Estimation du modèle

L'estimation est faite à l'aide de la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Cette méthode permet de rechercher les coefficients â et ãi de l'équation ci-dessus en minimisant la somme des carrés des erreurs. Les résultats de l'estimation sont consignés dans le tableau 16 (voir aussi l'annexe 3). L'unité d'observation adoptée est la parcelle ; l'analyse a porté sur 77 parcelles.

Tableau 16 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la productivité du travail familial

Variable dépendante : productivité du travail familial

 

Coefficient

t de Student

Contrat agricole, variable muette

1= l'enquêté pratique le contrat

131,09

1,72*

Accessibilité, variable muette

1= localité accessible

53,66

0,71

Emprunt, variable muette

1= la parcelle est empruntée

-12,81

-0,12

Location, variable muette

1= la parcelle est louée

-313,53

-2,16**

Métayage, variable muette

1= la parcelle est métayée

-67,59

-0,60

Primaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau primaire

-7,47

-0,108

Secondaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau secondaire

-189,56

-2,08**

Plutôt bonnes, variable muette

1= la terre est de qualité plutôt bonne

-9,23

-0,14

Mauvaises, variable muette

1= la terre est de mauvaise qualité

63,83

0,43

Superficie totale

25,26

1,62

Taille de ménage

-70,39

-5,63***

Ethnie, variable muette

1= mahi

68,78

0,95

Village, variable muette

1= l'enquêté est de Adakplamè

-83,52

-1,12

Constante

867,38

6,26***

R² = 0,508

R²-adj = 0,407

F = 5,008***

N (nombre d'observations) = 77

*** significatif à 1% ; ** significatif à 5% ; * significatif à 10%. Source : Nos analyses

Analyse du modèle

Les résultats obtenus indiquent que le modèle proposé est significatif au seuil de 1%. Nous pouvons analyser les résultats reportés dans le tableau 16 en examinant les coefficients obtenus et leur niveau de significativité.

Le modèle proposé indique que la pratique de contrat agricole a un effet significatif sur la productivité du travail familial. En effet, le coefficient de la variable `'contrat agricole'' est significatif et positif ; ceci confirme l'hypothèse qui a été émise. Nous pouvons conclure aisément que la pratique du contrat induit une amélioration de la performance de la production du maïs dans la zone d'étude. Ce résultat est conforme à ceux obtenus par Simmons et al. (2005) et Ramaswami et al. (2006).

Au niveau des autres résultats, l'hypothèse émise pour la variable `'la tenure foncière'' est confirmée. Cependant, seul le coefficient de la variable `'location'' est significatif au seuil de 5%. La variable `'accessibilité'' a un effet positif sur la productivité du travail familial mais son coefficient n'est pas significatif.

Les résultats montrent que la taille du ménage a un effet positif sur la productivité du travail familial ; son coefficient est négatif.

7.3. Effets du contrat agricole sur la superficie emblavée en maïs et le rendement du maïs

Les résultats de la section précédente nous enseignent que le contrat agricole a un effet positif sur la productivité du facteur fixe de production le plus rare (la main d'oeuvre familiale). Pour identifier les canaux par lesquels le contrat influence la productivité du travail familial, nous avons construit deux autres modèles de régression. Le premier modèle est relatif aux facteurs qui influencent la superficie emblavée en maïs et le deuxième est relatif aux facteurs qui influencent le rendement du maïs. L'unité d'observation est la parcelle de maïs.

Les spécifications adoptées pour ces deux modèles sont semblables à celles de la section précédente. On a juste remplacé la variable dépendante (PRODTF) soit par la superficie du maïs, soit par le rendement du maïs par parcelle.

Les résultats de l'estimation des deux modèles sont consignés dans le tableau 16 (voir aussi les annexes 4 et 5).

Tableau 17 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la superficie emblavée en maïs (modèle 1) et le rendement (modèle 2)

Variables explicatives

Modèle 1a

Modèle 2b

Contrat agricole, variable muette

1= l'enquêté pratique le contrat

0,57

(2,14)**

40,85

(1,10)

Accessibilité, variable muette

1= localité accessible

-0,41

(-1,57)

25,37

(0,69)

Emprunt, variable muette

1= la parcelle est empruntée

-0,74

(-2,14)**

-187,02

(-3,80)***

Location, variable muette

1= la parcelle est louée

-0,34

(-0,66)

-335,79

(-4,75)***

Métayage, variable muette

1= la parcelle est métayée

-0,11

(-0,28)

-130,79

(-2,39)**

Primaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau primaire

0,00

(-0,004)

-17,02

(-0,50)

Secondaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau secondaire

-0,45

(-1,14)

-33,79

(-0,76)

Plutôt bonnes, variable muette

1= la terre est de qualité plutôt bonne

-2,24

(-1,05)

-10,67

(-0,33)

Mauvaises, variable muette

1= la terre est de mauvaise qualité

0,47

(0,84)

-88,74

(-1,13)

Superficie totale

0,22

(4,12)***

4,67

(0,61)

Taille de ménage

-0,13

(-0,30)

-10,68

(-1,75)*

Ethnie, variable muette

1= mahi

-0,20

(-0,82)

-3,22

(-0,09)

Village, variable muette

1= l'enquêté est de Adakplamè

-0,53

(-2,05)**

103,78

(2,87)***

Constante

2,13

(4,41)***

946,59

(14,05)***

0,41

0,592

R² ajusté

0,289

0,508

F

3,373***

7,03***

N (nombre d'observations)

77

77

a : dans le modèle 1, la variable dépendante est la superficie emblavée en maïs

b : dans le modèle 2, la variable dépendante est le rendement du maïs

Dans les parenthèses sont reportées les valeurs t de Student. *** significatif à 1% ; ** significatif à 5% ; * significatif à 10%.

Source : Nos analyses

Les résultats obtenus indiquent que les modèles 1 et 2 sont globalement significatifs au seuil de 1%.

Le modèle 1 indique que la pratique du contrat a un effet significatif sur la superficie emblavée en maïs. Le coefficient de la variable `'contrat agricole'' est positif ; ce qui confirme notre hypothèse sur l'effet du contrat agricole sur la superficie emblavée en maïs. Nous pouvons donc conclure que la pratique du contrat a un effet positif sur la superficie emblavée en maïs. En d'autres termes, le contrat agricole permet au producteur d'accorder de plus grandes superficies à la culture de maïs.

Par ailleurs, il y a une rélation significative entre la superficie emblavée en maïs et la variable `'village'' ; le coefficient de cette variable est négatif, ce qui signifie que les producteurs d'Ewè emblavent de plus grandes superficies en maïs. Au niveau de la tenure foncière, l'emprunt a un effet négatif sur la superficie emblavée en maïs. Nous pouvons déduire que l'absence de droit de propriété entrave l'extension des superficies emblavées en maïs.

La superficie disponible a un effet positif sur la superficie emblavée en maïs. Plus les producteurs ont de terres disponibles, plus ils accroissent la superficie de maïs.

Le modèle 2 indique que le coefficient de la variable qui désigne la pratique du contrat est positif mais n'est pas significatif. Par conséquent, la pratique de contrat n'a pas d'effet significatif sur le rendement du maïs.

Pour les autres variables du modèle 2, on a obtenu les résultats suivant : les coefficients des variables comme la tenure foncière et le village du producteur, sont significatifs et négatifs. L'absence de droit de propriété sur la terre a donc un effet négatif sur les rendements de maïs. Les producteurs du village d'Adakplamè obtiennent des rendements de maïs plus élevés, toutes choses étant égales par ailleurs.

En résumé, nous pouvons conclure que l'impact du contrat sur la productivité du travail familial est surtout induit par l'accroissement des superficies emblavées en maïs. Les résultats montrent que cet impact n'emprunte pas probablement le canal des rendements. Ceci peut se comprendre puisque le crédit reçu par les producteurs sous contrat ne sert pas souvent à acquérir les intrants directs d'intensification comme l'engrais minéral et les variétés améliorées.

7.4. Effets du contrat agricole sur l'utilisation de la main d'oeuvre extérieure et son intensification

Nous avons indiqué que s'il y a un effet du contrat sur la superficie ou le rendement, ce serait parce que le crédit reçu par le producteur a été utilisé pour acquérir une main d'oeuvre plus abondante et l'intensifier sur les parcelles. Dans cette section, il sera question de tester si le contrat, à travers le crédit qu'il permet d'obtenir, induit une utilisation accrue de la main d'oeuvre estérieure. Deux modèles ont été estimés.

Le premier permet de montrer l'effet du contrat sur la main d'oeuvre extérieure totale utilisée, et le second, l'effet du contrat sur l'intensification de cette main d'oeuvre sur les parcelles.

Les spécifications adoptées sont semblables à celles des sections précédentes. Seule la variable dépendante a été modifiée. La variable dépendante pour le modèle 1 (tableau 18) est la main d'oeuvre extérieure totale par parcelle. Pour le modèle 2, la variable dépendante est la main d'oeuvre extérieure par hectare.

Les résultats consignés dans le tableau 18 (voir aussi les annexes 6 et 7) montrent ce qui suit.

Tableau 18 : Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la quantité de main d'oeuvre extérieure mobilisée (modèle 1) et l'intensification de celle-ci (modèle 2)

Variables explicatives

Modèle 1a

Modèle 2b

Contrat agricole, variable muette

1= l'enquêté pratique le contrat

28,78

(1,85)*

8,20

(1,57)

Accessibilité, variable muette

1= localité accessible

-23,98

(-1,55)

-2,83

(-0,54)

Emprunt, variable muette

1= la parcelle est empruntée

-65,84

(-3,18)***

-21,44

(-3,08)***

Location, variable muette

1= la parcelle est louée

-59,45

(-2,00)**

-24,03

(-2,40)**

Métayage, variable muette

1= la parcelle est métayée

-29,57

(-1,28)

-20,36

(-2,63)**

Primaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau primaire

-8,88

(-0,62)

-3,58

(-0,75)

Secondaire, variable muette

1= l'enquêté a le niveau secondaire

-42,05

(-2,26)**

-10,40

(-1,66)

Plutôt bonnes, variable muette

1= la terre est de qualité plutôt bonne

-7,20

(-0,53)

3,14

(0,69)

Mauvaises, variable muette

1= la terre est de mauvaise qualité

31,37

(0,95)

5,53

(0,50)

Superficie totale

13,07

(4,10)***

0,77

(0,72)

Taille de ménage

-4,04

(-1,58)

-2,01

(-2,34)**

Ethnie, variable muette

1= mahi

-9,73

(-0,66)

-2,07

(-0,41)

Village, variable muette

1= l'enquêté est de Adakplamè

-25,15

(-1,65)

0,035

(0,007)

Constante

143,28

(5,06)***

72,95

(7,66)***

0,422

0,288

R² ajusté

0,303

0,141

F

3,539***

1,962**

N (nombre d'observations)

77

77

a : dans le modèle 1, la variable dépendante est quantité totale de main d'oeuvre utilisée sur la parcelle

b : dans le modèle 2, la variable dépendante est la quantité de main d'oeuvre utilisée par hectare

Dans les parenthèses sont reportées les valeurs t de Student. *** significatif à 1% ; ** significatif à 5% ; * significatif à 10%.

Source : Nos analyses

Les modèles 1 et 2 sont globalement significatifs respectivement au seuil de 1% et de 5%.

Le modèle 1 indique que la pratique du contrat a un effet significatif sur la quantité totale de main d'oeuvre utilisée. Le coefficient de la variable `'contrat agricole'' est positif ; ceci confirme l'hypothèse émise. Nous concluons alors que la pratique du contrat agricole permet aux producteurs de mobiliser une grande quantité de main d'oeuvre extérieure.

Par ailleurs, il y a une relation significative entre la quantité totale de main d'oeuvre utilisée et les variables telles que la tenure foncière et la superficie disponible. Les coefficients des variables relatives à la tenure foncière sont négatifs. Nous concluons donc que l'absence de droit de propriété influence négativement la quantité de main d'oeuvre extérieure employée. Par contre, le coefficient de la variable `'superficie disponible'' est positif.

Les résultats du modèle 2 indiquent que le coefficient de la variable `'contrat'' est positif mais n'est pas significatif. Par conséquent, la pratique de contrat n'a pas un effet significatif sur l'intensification de la main d'oeuvre extérieure sur les parcelles de maïs.

En résumé, la pratique du contrat permet aux producteurs d'avoir du crédit qu'ils utilisent pour l'acquisition de la main d'oeuvre extérieure afin d'étendre la superficie emblavée en maïs. Ainsi, la production du maïs s'accroît et ceci améliore la productivité du facteur fixe le plus rare (la main d'oeuvre familiale). Les résultats montrent que cet effet n'est pas clairement lié à l'accroissement du rendement du maïs. Nous avons trouvé que l'effet de la pratique du contrat sur le rendement du maïs est positif mais il n'est pas significatif.

Chapitre 8 : Conclusion et suggestions

Formel ou informel, le contrat de production est un instrument de coordination des activités économiques et peut ainsi jouer un rôle incitatif pour la production et la commercialisation des produits vivriers dans les pays sous-développés. La présente étude s'est déroulée dans la commune de Kétou et a pour objectif de présenter les principales caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la zone et d'étudier ses effets sur la performance de la production vivrière, spécialement celle du maïs. A l'issue de nos investigations, les résultats obtenus se présentent comme suit :

8.1. Synthèse des résultats

Dans la commune de Kétou, l'agriculture contractuelle suit le modèle informel. Elle est pratiquée exclusivement pour la culture de maïs. Les contrats sont verbaux et n'impliquent pas des témoins.

Les acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou sont des commerçants de maïs individuels et des producteurs de maïs également individuels. Les commerçants, promoteurs du contrat, sont des collecteurs grossistes, généralement de sexe féminin, résidant à Kétou (chef-lieu de la commune) et opérant pour la plupart sur le marché de Kétou. Les ménages des producteurs sous contrat sont majoritairement ceux dont chaque membre dispose de superficies de terres comprises entre 0,5 et 0,8 hectare, emblave plus de 0,5 hectare de maïs. Leur taille moyenne est de sept membres et l'âge moyen des chefs de ménages est de 35 ans.

Peu d'éléments sont spécifiés dans le contrat. Les clauses du contrat portent seulement sur l'octroi d'un crédit par le commerçant, l'engagement pris par le producteur de vendre une certaine quantité de maïs à ce dernier et le remboursement du crédit par le producteur. Le contrat est respecté par les deux parties. Les résultats de l'étude montrent que dans la commune de Kétou, les clauses contractuelles sont respectées. Nous avons constaté que tous les contrats établis pour la campagne 2008 - 2009 ont été respectés.

Le crédit obtenu grâce au contrat est utilisé à raison de 76% pour financer l'agriculture. La partie restante (24%) est destinée aux biens et services de base du ménage (alimentation, santé, funérailles, éducation des enfants). La part investie dans l'agriculture est destinée à la location de la main d'oeuvre.

Le prix du maïs vendu sous contrat est fixé suivant trois modes. Le premier mode est basé sur les prix fixés ex ante. Pour le deuxième mode, le prix est fixé ex post ; les parties acceptent d'adopter le prix du maïs qui est observé sur le maïs du village mais lui appliquent une légère réduction. Le troisième mode est semblable au second mais aucune réduction n'est appliquée ; les deux parties adoptent le prix observé sur le marché du village. Le mode de fixation varie substantiellement au sein de l'échantillon d'étude. Cette variation est liée à l'âge du producteur, à son ancienneté sous contrat, à l'existence d'un lien de parenté entre les deux partenaires.

Une analyse empirique a été menée pour étudier le mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de la production du maïs. L'analyse des modèles de régression estimés montre que le contrat a un effet positif sur la productivité du travail familial dans la zone d'étude. Cet effet se réalise à travers les canaux suivants : on a établi que le contrat permet d'accroître la main d'oeuvre extérieure, et ceci favorise l'extension de la superficie emblavée en maïs. Ce faisant, la production du maïs augmente ; ce qui améliore la productivité du facteur fixe le plus rare dans la zone (main d'oeuvre familiale). Les modèles estimés ne confirment pas clairement que l'effet observé pour la productivité du travail familial est lié à une amélioration significative du rendement de maïs chez les producteurs sous contrat. Ce dernier résultat est cohérent puisque le crédit obtenu n'est pas utilisé pour l'acquisition d'intrants comme les engrais minéraux et les variétés améliorées de maïs. On a observé que la pratique du contrat affecte positivement le rendement du maïs mais la corrélation n'est pas significative.

8.2. Suggestions

Quelques axes de réflexions en relation avec l'élaboration des politiques de développement rural peuvent être retenus sur la base des résultats obtenus dans le cadre de ce travail. Nous suggérons de tenir compte à l'avenir des arrangements contractuels endogènes dans les interventions publiques. Dans la commune de Kétou, on note l'essor d'une agriculture orientée de plus en plus vers le marché notamment pour la culture du maïs. Cette évolution est le résultat d'une collaboration entre commerçants et producteurs à travers l'établissement de contrats agricoles. Les commerçants sont les promoteurs de cette forme d'agriculture et ils acceptent d'octroyer des crédits aux producteurs. Il apparaît juste à notre avis d'encourager d'une part, cette collaboration entre acteurs locaux, et, d'autre part, l'intégration des commerçants aux programmes de développement agricole et rural. On peut par exemple établir des accords entre le secteur public et les commerçants afin que ces derniers soient dotés de plus de ressources financières. Ainsi, ils pourront en retour octroyer des crédits et offrir d'autres services aux producteurs en développant des contrats.

8.3. Perspectives de recherche

La présente étude a utilisé comme indicateur de performance la productivité du facteur fixe de production le plus rare (la main d'oeuvre familiale) mesurée en valeurs réelles (kg de maïs). Il serait intéressant de savoir si l'effet du contrat pourra persister si cet indicateur est estimé en valeurs monétaires, en prenant en compte les prix perçus par les producteurs pour les ventes effectuées. Ces prix n'étaient pas disponibles au moment où notre enquête a eu lieu parce que peu de ventes ont été effectuées surtout au niveau des producteurs sous contrat. Aussi, serait-il intéressant d'étudier de manière approfondie les différents modes de fixation de prix sous contrat, et surtout leurs déterminants. Des études nouvelles sur ces aspects sont souhaitables.

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ANNEXES

Annexe 1 : Répartition des ménages enquêtés suivant les localités

Villages

Localités

Ménages sans contrat

Ménages sous contrat

Total

Adakplamè

Mèdédjro

7

4

11

Dénou 1

6

4

10

Mangassa

4

3

7

Adjélan'wa

2

2

4

Essèyito

1

2

3

Ewè

Dénou 2

7

7

14

Ohizihan

4

3

7

Gbaka

3

3

6

Agbomey

3

2

5

Gbindji

1

2

3

Total

38

32

70

Source : Enquêtes de terrain, Septembre - Octobre, 2009

Annexe 2: Résultats de tests ANOVA entre les producteurs sous contrat et sans contrat

ANOVA

 
 

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

rendement

Between Groups

13320,389

1

13320,389

,458

,501

Within Groups

2182117,262

75

29094,897

 
 

Total

2195437,651

76

 
 
 

superficieparc

Between Groups

1,104

1

1,104

1,067

,305

Within Groups

77,644

75

1,035

 
 

Total

78,748

76

 
 
 

prodadults

Between Groups

155186,942

1

155186,942

1,543

,218

Within Groups

7543070,598

75

100574,275

 
 

Total

7698257,541

76

 
 
 

quantmoext

Between Groups

76,364

1

76,364

,021

,885

Within Groups

273917,793

75

3652,237

 
 

Total

273994,157

76

 
 
 

quantmoextha

Between Groups

1,959

1

1,959

,006

,939

Within Groups

25162,201

75

335,496

 
 

Total

25164,160

76

 
 
 

quantmosalar

Between Groups

64,482

1

64,482

,018

,895

Within Groups

276311,823

75

3684,158

 
 

Total

276376,305

76

 
 
 

quantmoentr

Between Groups

281,190

1

281,190

,155

,695

Within Groups

136482,389

75

1819,765

 
 

Total

136763,580

76

 
 
 

Annexe 3 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la productivité du travail familial

Model Summary

Model

R

R Square

Adjusted R Square

Std. Error of the Estimate

1

,713a

,508

,407

245,144

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

ANOVAb

Model

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

1

Regression

3912224,829

13

300940,371

5,008

,000a

Residual

3786032,712

63

60095,757

 
 

Total

7698257,541

76

 
 
 

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

b. Dependent Variable: prodadults

 
 
 

Coefficientsa

Model

Unstandardized Coefficients

Standardized Coefficients

t

Sig.

B

Std. Error

Beta

1

(Constant)

867,381

138,466

 

6,264

,000

contratmais

131,098

76,014

,206

1,725

,089

village

-83,528

74,148

-,132

-1,127

,264

accessibilit

53,661

75,467

,069

,711

,480

primaire

-7,471

69,186

-,012

-,108

,914

secondaire

-189,568

90,791

-,249

-2,088

,041

emprunt

-12,818

101,163

-,014

-,127

,900

location

-313,552

145,171

-,244

-2,160

,035

mtayage

-67,599

112,485

-,061

-,601

,550

plutotbonnes

-9,230

65,869

-,015

-,140

,889

mauvaises

69,834

160,150

,049

,436

,664

superftotale

25,268

15,561

,179

1,624

,109

taillemenag

-70,397

12,504

-,601

-5,630

,000

ethniecm

68,786

72,000

,090

,955

,343

a. Dependent Variable: prodadults

 
 
 


ANOVAb

Model

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

1

Regression

32,319

13

2,486

3,373

,001a

Residual

46,429

63

,737

 
 

Total

78,748

76

 
 
 

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

b. Dependent Variable: superficieparc

 
 
 

Annexe 4: Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la superficie emblavée en maïs

Model Summary

Model

R

R Square

Adjusted R Square

Std. Error of the Estimate

1

,641a

,410

,289

,858

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

Coefficientsa

Model

Unstandardized Coefficients

Standardized Coefficients

t

Sig.

B

Std. Error

Beta

1

(Constant)

2,139

,485

 

4,411

,000

contratmais

,571

,266

,280

2,146

,036

village

-,535

,260

-,264

-2,059

,044

accessibilit

-,417

,264

-,167

-1,578

,119

primaire

,000

,242

,000

-,004

,997

secondaire

-,451

,318

-,185

-1,419

,161

emprunt

-,749

,354

-,249

-2,114

,038

location

-,340

,508

-,083

-,669

,506

mtayage

-,112

,394

-,032

-,284

,777

plutotbonnes

-,243

,231

-,120

-1,053

,296

mauvaises

,472

,561

,104

,842

,403

superftotale

,225

,054

,497

4,126

,000

taillemenag

-,013

,044

-,036

-,304

,762

ethniecm

-,207

,252

-,085

-,822

,414

a. Dependent Variable: superficieparc

 
 
 

ANOVAb

Model

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

1

Regression

1299931,488

13

99994,730

7,035

,000a

Residual

895506,163

63

14214,384

 
 

Total

2195437,651

76

 
 
 

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

b. Dependent Variable: rendement

 
 
 

Annexe 5: Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et le rendement

Model Summary

Model

R

R Square

Adjusted R Square

Std. Error of the Estimate

1

,769a

,592

,508

119,224

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

Coefficientsa

Model

Unstandardized Coefficients

Standardized Coefficients

t

Sig.

B

Std. Error

Beta

1

(Constant)

946,597

67,342

 

14,057

,000

contratmais

40,851

36,969

,120

1,105

,273

village

103,788

36,061

,307

2,878

,005

accessibilit

25,373

36,703

,061

,691

,492

primaire

-17,029

33,648

-,049

-,506

,615

secondaire

-33,798

44,156

-,083

-,765

,447

emprunt

-187,029

49,200

-,372

-3,801

,000

location

-335,791

70,603

-,490

-4,756

,000

mtayage

-130,795

54,706

-,223

-2,391

,020

plutotbonnes

-10,673

32,035

-,031

-,333

,740

mauvaises

-88,749

77,888

-,117

-1,139

,259

superftotale

4,678

7,568

,062

,618

,539

taillemenag

-10,686

6,081

-,171

-1,757

,084

ethniecm

-3,228

35,017

-,008

-,092

,927

a. Dependent Variable: rendement

 
 
 

Annexe 6 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale mobilisée

Model Summary

Model

R

R Square

Adjusted R Square

Std. Error of the Estimate

1

,650a

,422

,303

50,13608

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

ANOVAb

Model

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

1

Regression

115635,704

13

8895,054

3,539

,000a

Residual

158358,453

63

2513,626

 
 

Total

273994,157

76

 
 
 

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

b. Dependent Variable: quantmoext

 
 
 

Coefficientsa

Model

Unstandardized Coefficients

Standardized Coefficients

t

Sig.

B

Std. Error

Beta

1

(Constant)

143,284

28,319

 

5,060

,000

contratmais

28,783

15,546

,240

1,851

,069

village

-25,153

15,164

-,211

-1,659

,102

accessibilit

-23,983

15,434

-,163

-1,554

,125

primaire

-8,887

14,150

-,073

-,628

,532

secondaire

-42,055

18,568

-,292

-2,265

,027

emprunt

-65,846

20,690

-,371

-3,183

,002

location

-59,452

29,690

-,246

-2,002

,050

mtayage

-29,577

23,005

-,143

-1,286

,203

plutotbonnes

-7,209

13,471

-,060

-,535

,594

mauvaises

31,378

32,753

,117

,958

,342

superftotale

13,074

3,182

,490

4,108

,000

taillemenag

-4,049

2,557

-,183

-1,583

,118

ethniecm

-9,736

14,725

-,068

-,661

,511

a. Dependent Variable: quantmoext

 
 
 

Annexe 7 : Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale utilisée par hectare

Model Summary

Model

R

R Square

Adjusted R Square

Std. Error of the Estimate

1

,537a

,288

,141

16,86132743

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

ANOVAb

Model

Sum of Squares

df

Mean Square

F

Sig.

1

Regression

7252,985

13

557,922

1,962

,039a

Residual

17911,175

63

284,304

 
 

Total

25164,160

76

 
 
 

a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit, primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village, location, secondaire, contratmais

b. Dependent Variable: quantmoextha

 
 
 

Coefficientsa

Model

Unstandardized Coefficients

Standardized Coefficients

t

Sig.

B

Std. Error

Beta

1

(Constant)

72,956

9,524

 

7,660

,000

contratmais

8,209

5,228

,225

1,570

,121

village

,035

5,100

,001

,007

,995

accessibilit

-2,833

5,191

-,064

-,546

,587

primaire

-3,587

4,759

-,097

-,754

,454

secondaire

-10,401

6,245

-,239

-1,665

,101

emprunt

-21,443

6,958

-,399

-3,082

,003

location

-24,034

9,985

-,328

-2,407

,019

mtayage

-20,369

7,737

-,324

-2,633

,011

plutotbonnes

3,147

4,531

,087

,695

,490

mauvaises

5,537

11,015

,068

,503

,617

superftotale

,771

1,070

,095

,720

,474

taillemenag

-2,014

,860

-,301

-2,342

,022

ethniecm

-2,076

4,952

-,048

-,419

,676

a. Dependent Variable: quantmoextha

 
 
 

Annexe 8 : Fiche d'enquête standardisée : questionnaire

AGRICULTURE CONTRACTUELLE ET SES EFFETS SUR LA PERFORMANCE DE LA PRODUCTION VIVRIERE DANS LA COMMUNE DE KETOU : CAS DU MAIS

= = = = = = = = = = =00000= = = = = = = =0000= = = = = = = =0000= = = = = = =

QUESTIONNAIRE

=000= =000= =

Nom de l'enquêteur :............................... Date de l'enquête..................................

Commune : ............................................. Arrondissement :......................................

Village : ............................................. Localité : .............................................

(c-à-d : hameau, quartier.....)

SECTION 1 : CARACTERISTIQUES GENERALES DU VILLAGE ENQUETE

(Données à collecter auprès des personnes ressources, Cadres/agents CeRPA, Enseignants, Aautorités politico-administratives, .....)

Distance du village au centre urbain ou à une grande route

- Estimation de la distance (en km) qui sépare le centre du village du chef-lieu de la commune................. ....................................................................................................................... .......................................................................................................................

- Estimation de la distance (en km) qui sépare le centre du village d'une route bitumée ou d'une grande piste carrossable

Principales infrastructures du village

Routes

- Le village est-il accessible par :

piste carrossable en toutes saisons /........./ ; piste carrossable en saison sèche uniquement /...../ ;

piste (dégradée) /....../ ; sentier /......./ ; route bitumée /....../?

Autres infrastructures

 

Le village possède-t-il ....... ?

Combien

Ecole

 
 

Collège

 
 

Centre de santé public

 
 

Centre de santé privé

 
 

Centre de loisirs (maison du peuple, centre de lecture....)

 
 

Centre de tourisme

 
 

Marché de village

 
 

Marché régional*

 
 
 
 
 

* Marché régional : marché fréquenté massivement par les ressortissants des autres villages de la même commune ou des ressortissants d'autres communes du département, ou d'autres communes du Bénin, .....

SECTION 2 : CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

- Nom et prénoms du chef du ménage enquêté :...................................

- Situation matrimoniale :..........

1= Marié, une épouse ; 2 = Marié, deux épouses ; 3= Marié, plus de deux épouses 

4= Célibataire ; 5 = Veuf (ve) ; 6 = Divorcé (e) ; 7=Mariée, mais mari absent ; 8=autres (préciser)

Si le ménage est dirigé par une personne de sexe féminin parce que le mari est absent, ajoutez les questions suivantes :

Où réside actuellement le mari ? : ..................................................................................

' (Indiquez simplement le nom de la commune, ou le nom du pays si le mari est à l'étranger)

Quelle activité exerce le mari dans son lieu actuel de résidence ? : ...........................................

- A quel groupe socio-culturel (ethnie) êtes-vous affilié ?...........................

1= Nagot ; 2=Holli ; 3 = Mahi ; 4= Fon ; 5=Goun ; 6=Ouémè ; 7=Adja; 8 = Mina ; 9= Otamari; 10= Dendi ; 11= Autres (à préciser)

- Quelle est votre religion

1= animisme ; 2=catholique ; 3=Islam ; 4=protestant (méthodiste) ; 5=Evangélique ; 6=autres (à préciser)

- composition du ménage et principales caractéristiques de ses membres au moment de l'enquête

Noms et prénoms*

Lien avec le chef de ménage (a)

Sexe

Age

Niveau d'instruction

(b)

Pour les enfants 6-16 ans : indiquez s'ils fréquentent toujours l'école ?

1=oui

2= non

Activité principale

(c )**

Activités secondaires

(c)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= chef du ménage ; 2= épouse du chef de ménage ; 3=enfant du chef de ménage ; 4=neveu/nièce du chef de ménage ; 5=père/mère du chef de ménage ; 6=frère/soeur du chef de ménage ; 7=père/mère de l'épouse du chef de ménage  8=beau-frère/belle-soeur du chef de ménage ; 9=autres parents du chef de ménage ou de son épouse ; 10=autres (préciser)

(b) 1=Aucune instruction ; 2= Primaire partiel ; 3=  Primaire complet  (avec CEP) ; 4=Secondaire, 1er degré, partiel ; 5= Secondaire, second degré ; 6= BAC + université ; 7=Alphabétisé ; 8= Autres (préciser)

(c ) 1=production végétale ; 2=élevage ; 3=petit commerce (vente de divers) ; 4=petite restauration ; 5=transformation agro-alimentaire (production gari, huile d'arachide, etc.) ; 6=artisanat (couture, coiffure, mécanicien, électricien, menuisier, etc.) ; 7=ouvrier agricole ; 8=agent permanent de l'Etat ; 9=salarié non-agricole, secteur privé ; 10=Ecolier/Elève ; 11=Etudiant ; 12=autres (à préciser).

* Commencez par le chef de ménage, la ou les épouses, les enfants du chef de ménage, et ajoutez ensuite les autres

** pour les adultes, l'activité principale est l'activité qui procure le plus de revenus

- Statut du chef de ménage dans le village :

- Chef de village  /......./

- Membre du conseil de village /......./

- Membre du bureau d'une association de développement /......./

- Membre (actif) d'un parti politique /....../

- Autres (préciser)

- Aucun statut particulier

- Etes-vous affilié à une organisation professionnelle (association de producteurs) ? Oui /...../ ; Non / ....../

Si oui, quel est le nom de cette organisation ? .....................................................................

Quelle sont les activités que mènent cette organisation ?..........................................................

Quel est votre statut au sein de cette organisation ? Président  /......./ ; Membre du bureau /......./ ;

Membre simple /......./

- Les autres membres (adultes) de votre ménage sont-ils affiliés à une organisation professionnelle (association de producteurs) ? Oui /...../ ; Non / ....../

SECTION 3 : CARACTERISTIQUES DE L'AGRICULTURE CONTRACTUELLES ET PROBLEMES RENCONTRES

- Participation à l'agriculture contractuelle

 

Avez-vous jamais conclu un contrat de vente pour 

......... ?

1=Oui, 2=Non

En quelle année, avez-vous conclu pour la première fois un contrat de vente ?

Au cours des 5 dernières années, ou bien depuis votre premier contrat, avez-vous pu conclure un contrat chaque année ?

1=Oui, 2=Non

Avez-vous conclu un contrat de vente pour .... ?

grande saison pluvieuse passée (campagne 2008/2009)

1=Oui, 2=Non

petite saison

pluvieuse passée (campagne 2008/2009)

1=Oui, 2=Non

grande saison pluvieuse cette année (campagne 2009-2010)

1=Oui, 2=Non

Maïs

 
 
 
 
 
 

Manioc

 
 
 
 
 
 

Niébé

 
 
 
 
 
 

Igname

 
 
 
 
 
 

Pois d'angole

 
 
 
 
 
 

Arachide

 
 
 
 
 
 

Cultures maraîchères

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Décrivez brièvement comment vous avez rencontré votre partenaire avec qui vous avez signé le tout premier contrat de vente du MAIS : .....................................................................................................................................................................

................................................................................................................................

...............................................................................................................................

...............................................................................................................................

- Décrivez avec détails les caractéristiques des contrats de vente de MAIS conclus au cours de la grande saison pluvieuse de cette année et au cours des deux saisons pluvieuses de l'année passée

 

Grande saison, cette année

Grande saison, année dernière

Petite saison, année dernière

Nom du partenaire commercial, si possible

 
 
 

Lieu de résidence ou siège social du partenaire commercial, si possible

 
 
 

Nature du partenaire commercial (a)

 
 
 

Marché principal sur lequel le partenaire commercial revend le maïs récolté, pour les commerçants (b)

 
 
 

Lien du partenaire commercial avec le producteur (c )

 
 
 

Le partenaire commercial vous a-t-il accordé un prêt ? 1=Oui ; 2=Non

 
 
 

Quel est le montant de ce prêt ? (si possible)

 
 
 

A quel moment le prêt a-t-il été accordé ? (d)

 
 
 

Aviez-vous besoin de ce prêt ?

1=Oui ; 2=Non

 
 
 

Y a-t-il eu un accord sur le moment de l'octroi du prêt ? 1=Oui ; 2=Non

 
 
 

Auriez-vous souhaité que le prêt accordé soit plus élevé ?

1=Oui ; 2 =Non

 
 
 

Le partenaire commercial vous a-t-il offert d'autres formes d'assistance en dehors de ce prêt ? (préciser)

 
 
 

Quel est le mécanisme conjointement adopté pour la fixation du prix ?

 
 
 

Quel est le prix retenu ? (FCFA par unité locale si nécessaire)

 
 
 

Quelle quantité de maïs avez-vous livré à votre partenaire commercial (en unités locales, si nécessaire)?

 
 
 

A quel (s) moment (s), le partenaire commercial vient collecter le produit ? (e)

 
 
 

Y a-t-il eu un accord sur le (s) moment(s) de collecte ?

 
 
 

A quel moment le partenaire commercial paie pour le produit (f)

 
 
 

Y a-t-il eu un accord sur le (s) moment(s) de paiement ?

 
 
 

A quel moment le prêt octroyé est remboursé (g)

 
 
 

Y a-t-il eu un accord sur le moment du remboursement du prêt ?

 
 
 

Avez-vous eu des difficultés pour livrer le produit à temps ?(préciser)

 
 
 

Le partenaire commercial a-t-il eu des difficultés pour venir chercher le produit à temps ? (préciser)

 
 
 

Le partenaire commercial a-t-il eu des difficultés pour payer à temps ? (préciser)

 
 
 

Y a-t-il des conditions fixées par rapport à la qualité du produit qui doit être livré ? (préciser)

 
 
 

Avez-vous eu des difficultés pour satisfaire aux conditions relatives à la qualité du produit à livrer ? (préciser)

 
 
 

Le contrat est-il verbal ou écrit ?

 
 
 

Avez-vous eu recours à des témoins ?

 
 
 

Quelles autres difficultés majeures avez-vous rencontré avec le contrat de vente conclu ?

 
 
 

(a) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ; 3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ; 5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8= Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)

(b) 1= marché du village ; 2=marché de la commune (préciser) ; 3=marché du département (préciser) ; 4=marché hors du département (préciser)

(c ) 1= parents ; 2=même ethnie ; 3=même religion ; 4= amis ; 5=autres (préciser)

(d) 1=au début de la campagne agricole ; 2= au cours de la campagne agricole ; 3= à la récolte ; ou bien préciser le mois si possible

(e ) 1= juste après la récolte ; 2=quelques temps après la récolte ; 3=au début de la grande campagne agricole suivante ; 4=autres (préciser)

(f ) 1=au moment de la collecte du produit ; 2 = quelques temps après la collecte du produit (préciser) ; 3=autres (préciser)

(g) 1 = au moment où le commerçant a payé le produit ; 2=quelques temps après le paiement reçu du commerçant ; 3= paiement du prêt est reporté pour la grande campagne agricole suivante  ; 4= autres (préciser)

(Pour les producteurs sous contrat)

- Allez-vous rester sous contrat l'année prochaine ?

Oui, avec le même partenaire /..../

Oui, avec un autre partenaire /.../ Pourquoi ? ...............................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Non /..../ Pourquoi ? ...............................................................

..............................................................................................................................

- Avez-vous jamais eu de problèmes pour trouver un partenaire commercial avec qui conclure un contrat de vente du maïs ?

Jamais de problèmes /..../ Selon, vous, pourquoi ? ...........................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Oui, quelquefois /....../ Selon vous, pourquoi ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

- Selon vous quels sont les principaux avantages du contrat de vente du maïs ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

- Selon vous quels sont les principaux inconvénients du contrat de vente du maïs ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

- Selon vous, quelles mesures peut-on prendre pour limiter les inconvénients dont vous avez parlé ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

(Pour les non contractants)

- Savez-vous que certains producteurs de votre village concluent des contrats de vente du maïs?

Oui /....../ ; Non /...../

- Si oui, avez-vous jamais souhaité conclure un contrat de vente du maïs ?

Oui, souvent / ...../

Oui, quelquefois /....../

Selon vous, qu'est ce qui vous empêche de trouver un partenaire commercial avec qui conclure un contrat

de vente du maïs

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, quels sont les effets sur la production du maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut avoir pour votre ménage ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, quels sont les inconvénients du contrat de vente de maïs .........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Non jamais /..../

Pourquoi, n'avez-vous jamais souhaité conclure un contrat de vente du maïs ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, quels sont les effets sur la production du maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut avoir pour votre ménage ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, quels sont les effets sur la production du maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut pour ceux qui sont sous contrat ?

.........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, quels sont les inconvénients du contrat de vente de maïs .........................................................................................................................

..........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Selon vous, y a-t-il des mesures qu'on peut prendre pour vous amener à conclure un contrat de vente

du maïs ? .......................................

Si oui, lesquelles ......................................................................................

....................................................................................

.....................................................................................

SECTION 4 : PATRIMOINE ET BIEN-ETRE DU MENAGE

- ANIMAUX D'ELEVAGE ET EQUIPEMENT AGRICOLE

 

votre ménage possède-t-il des ......

1=oui ; 2=non

Combien ?

Boeufs

 
 

Ovins

 
 

Caprins

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Boeufs de trait

 
 

Charrues

 
 

Charrettes

 
 

Tracteurs

 
 
 
 
 
 
 
 

- AUTRES BIENS D'EQUIPEMENT

Avez-vous ......

 
 

Oui=1, non=2

 

oui=1

non=2

une voiture

 

un groupe électrogène

 

une motocyclette

 

un château d'eau

 

une bicyclette

 

un W.C. et/ou une salle de bain

 

un poste téléviseur

 

une (des) case(s) avec toiture en tôle et/ou mur de ciment

 

un poste radio

 
 
 

un réfrigérateur

 
 
 

un compte CLCAM/CREP, ou dans une autre structure de financement décentralisé, ou dans une grande banque (préciser)

 
 
 

- Niveau d'instruction, pour les enfants du chef de ménage (y compris les personnes restées longtemps placées auprès du chef de ménage) mais qui ne vivent plus dans le ménage

 Nom et prénoms

Niveau d'instruction (a)

Age

Sexe

Quitté le ménage il y a combien d'années

Activité principale des enfants le nouveau lieu de résidence

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1=Aucune instruction ; 2= Primaire partiel ; 3=  Primaire complet  (avec CEP) ; 4=Secondaire, 1er degré, partiel ; 5= Secondaire, second degré ; 6= BAC + université ; 7=Alphabétisé ; 8= Autres (préciser)

- Scolarisation des enfants (6-16 ans) vivant présentement dans le ménage

Nom et prénoms

Pourquoi (NOM) n'a pas été scolarisé ( a)

Pour les enfants déscolarisés :

Depuis quand (NOM) a-t-il abandonné l'école ?

Pourquoi (NOM) a-t-il abandonné l'école (a)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1= problème d'argent ; 2= main d'oeuvre familiale ; 3= Il perd son temps (l'école ne permet pas de réussir sa vie) ; 4= autres (préciser)

- SANTE

- Parmi ceux qui sont affiliés à votre ménage en ce moment, quelqu'un souffre-t-il d'un handicap majeur à cause d'un problème de santé dont il a été victime ? Oui /......./ Non /..../

Si oui, le problème de santé est survenu il y a combien d'années ? ...................................................

- Parmi vos enfants qui n'habitent plus chez vous (y compris les personnes qui sont restées longtemps placées auprès de vous), souffre-t-il d'un handicap majeur à cause d'un problème de santé dont il a été victime ?

Oui /......./ Non /..../

Si oui, le problème de santé est survenu il y a combien d'années ? ....................................................

- ACHAT DE BIENS DE CONSOMMATION ET ACCES AUX SERVICES ESSENTIELS DEPUIS LE DEBUT DE CETTE ANNEE

 

Avez-vous effectué des dépenses pour ......

1=oui ; 2=non

(1)

Si oui, allez à la colonne 2

Le prêt obtenu dans le cadre du contrat de vente du maïs a -t-il été utilisé pour financer les dépenses ?

1=oui ; 2=non

(2)

Si oui, allez à la colonne 3

Si non, allez à la colonne 4

De ce prêt, quel montant a été affecté pour ce bien/service

(3)

Quelle est la source de financement de la dépense ....

(4)

Achats de produits vivriers de base

 
 
 
 

Achat de produits alimentaires de valeur (viande, poisson, produits laitiers, fruits et légumes, etc.)

 
 
 
 

Construction habitation

 
 
 
 

Travaux de maintenance habitation

 
 
 
 

Assainissement de base (achat eau potable)

 
 
 
 

Assainissement de base (construction ou réfection WC)

 
 
 
 

Services de santé

 
 
 
 

Services d'éducation

 
 
 
 

Frais d'apprentissage

 
 
 
 

Funérailles

 
 
 
 

Dot/mariage

 
 
 
 

Autres cérémonies

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= revenu du ménage (en dehors du prêt reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 2= crédit auprès CLCAM ; 3=crédit auprès d'autres structures de micro-finance ; 4= tontine ; 5= crédit auprès de parents ; 6=crédit auprès d'amis ; 7=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 8=autres (préciser)

- ACHAT DE BIENS DE CONSOMMATION ET ACCES AUX SERVICES ESSENTIELS AU COURS DE L'ANNEE DERNIERE

 

Avez-vous effectué des dépenses pour ......

1=oui ; 2=non

(1)

Si oui, allez à la colonne 2

Le prêt obtenu dans le cadre du contrat de vente du maïs a -t-il été utilisé pour financer les dépenses ?

1=oui ; 2=non

(2)

Si oui, allez à la colonne 3

Si non, allez à la colonne 4

De ce prêt, quel montant a été affecté pour ce bien/service

(3)

Quelle est la source de financement de la dépense ....

(4)

Achats de produits vivriers de base

 
 
 
 

Achat de produits alimentaires de valeur (viande, poisson, produits laitiers, fruits et légumes, etc.)

 
 
 
 

Construction habitation

 
 
 
 

Travaux de maintenance habitation

 
 
 
 

Assainissement de base (achat eau potable)

 
 
 
 

Assainissement de base (construction ou réfection WC)

 
 
 
 

Services de santé

 
 
 
 

Services d'éducation

 
 
 
 

Frais d'apprentissage

 
 
 
 

Funérailles

 
 
 
 

Dot/mariage

 
 
 
 

Autres cérémonies

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= revenu du ménage (en dehors du prêt reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 2= crédit auprès CLCAM ; 3=crédit auprès d'autres structures de micro-finance ; 4= tontine ; 5= crédit auprès de parents ; 6=crédit auprès d'amis ; 7=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 8=autres (préciser)

SECTION 5 : CARACTERISQUES ET UTILISATION DES PARCELLES DETENUES PAR LE MENAGE

- Liste de toutes les parcelles détenues ou exploitées par le ménage et leur histoire (terres cultivées, en jachère ou sous d'autres formes d'exploitation, par ex. plantation !)

Superficie*

Cultivée par (a)

Comment est-elle obtenue ? (b)

Obtenue depuis combien d'années ?

Etat de la parcelle au moment de l'acquisition(c)

Utilisation

actuelle de la parcelle (d)

Parcelles exploitées actuellement par le ménage

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= tout le ménage ; 2= chef du ménage ; 3=épouse, 4=fils du CM ; 5=fille du CM, 5=autres parents ; 6=Autres, en dehors du ménage (préciser)

(b) 1= acheté, 2=hérité, 3= loué contre paiement (affermage) ; 4= loué contre paiement (métayage) ; 4= loué contre paiement (mise en gage) ;  6= emprunt `gratuit' ; 7= don ; 8= communautaire ; 9=autres (préciser)

(c) 1=pâturage (n'a jamais été cultivé à ma connaissance parce que peu propice à l'agriculture) ; 2= jachère, courte durée (1-2 ans) ; 3= jachère, moyenne durée (3-6 ans) ; 4= jachère, longue durée type 1 (7-10 ans) ; 5= jachère, longue durée type 2 (plus de 10 ans) ;    6=cultivée (cultures annuelles) ; 7=cultivée-plantation (indiquer les essences plantées)  ; 8=autres (préciser)

(d) 1= jachère; 2=cultivée (cultures annuelles) ; 3=cultivée (cultures pérennes)  ; 4=autres (préciser)

* La superficie peut être reportée directement en unités de mesure locales si l'enquêté ne peut pas donner une estimation en hectares. Si la superficie est reportée en unités locales, il faut prendre soin de donner plus tard une conversion en hectares en discutant avec les personnes ressources.

- Donnez une estimation de la superficie totale des champs mis en bail sous forme d'affermage, de métayage, loué à d'autres `gratuitement', ou autres formes.... Superficie /........................../

(en unité locale ou en hectare) - Caractéristiques et utilisations des terres actuellement exploitées

(Inclure ici les parcelles cultivées ou plantées et les parcelles en jachère listées dans le tableau précédent en page 12. Ne pas prendre en compte les parcelles déjà louées par le ménage à d'autres personnes)

Cultures annuelles ou pérennes *

Située où ? (a)

Distance à la maison (km)

Pente (b)

Type de sols - (l'indiquer avec dénomination courante adoptée par les villageois)

Classement des parcelles selon le degré de fertilité naturelle**

Conditions agro-pédologiques prévalant dans la zone où se trouve la parcelle (c )

Avez-vous appliqué des déjections animales au cours des dernières années sur la parcelle (d)

Avez-vous appliqué d'autres mesures de contrôle de l'érosion au cours des dernières années ? (e ), si oui, préciser)

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= dans le village ; 2= dans un autre village, même commune (préciser) ; 3= dans un autre village, une autre commune, mais le même département ; 4=dans un autre village, une autre commune, mais un autre département (préciser)

(b) 1= haut de pente ; 2=mi-pente ; 3=bas de pente ; 4=bas-fonds ; 5=autres (préciser)

(c) 1=terres bonnes ; 2=terres plutôt bonnes ; 3=terres mauvaises ; 4=terres plutôt mauvaises

(d 1= oui, assez ; 2=oui, pas beaucoup ; 3=oui, très peu ; 4=non

(e) 1= oui ; 2=non.

* En cas d'association de cultures, énumérez toutes les cultures associées en commençant par la principale culture.

** Il faut aider le paysan à classer les parcelles par ordre de grandeur de fertilité: 1= pour la parcelle la plus fertile, 2=....., etc. Il s'agit ici du degré de fertilité NATURELLE de la parcelle selon la perception du paysan ; il faut expliquer au paysan qu'il ne s'agit pas du degré de fertilité atteint au moment de l'enquête.

SECTION 6 : PRODUCTION ET UTILISATION DES FACTEURS DE PRODUCTION (cultures annuelles)

- Production

Enregistrer dans le tableau ci-dessous les productions récoltées au cours de la grande saison pluvieuse de cette année sur chacune des parcelles cultivées

No

Par-celle

Culture

Variété (préciser locale ou améliorée et donnez le nom courant utilisé pour la designer)

Quantité

Unité de mesure

Forme (grains, tubercules, fruits secs ou frais, etc.)

Equivalence de l'unité en kilogramme

Production totale (en kg)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours (juillet)

Variété

Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)

Mode transaction

(a)

Prix de vente hors contrat

Nature de l'acheteur pour vente hors contrat

(b)

Canaux d'information sur les conditions de marché utilisés avant la vente (c )

Frais de transport

Autres frais liés à la transaction (emballages, ......)

Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en cours)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stock ancien (maïs des saisons de l'année passée)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1=contrat ; 2= marché, village ; 3=marché distant

(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ; 3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ; 5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8= Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)

(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de commerçants ; 7=autres

- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours (août)

Variété

Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)

Mode transaction

(a)

Prix de vente hors contrat

Nature de l'acheteur pour vente hors contrat

(b)

Canaux d'information sur les conditions de marché utilisés avant la vente (c )

Frais de transport

Autres frais liés à la transaction (emballages, ......)

Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en cours)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stock ancien (maïs des saisons de l'année passée)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1=contrat ; 2= marché, village ; 3=marché distant

(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ; 3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ; 5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8= Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)

(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de commerçants ; 7=autres

- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours (septembre)

Variété

Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)

Mode transaction

(a)

Prix de vente hors contrat

Nature de l'acheteur pour vente hors contrat

(b)

Canaux d'information sur les conditions de marché utilisés avant la vente (c )

Frais de transport

Autres frais liés à la transaction (emballages, ......)

Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en cours)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stock ancien (maïs des saisons de l'année passée)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1=contrat ; 2= marché, village ; 3=marché distant

(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ; 3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ; 5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8= Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)

(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de commerçants ; 7=autres

- Dépenses monétaires par parcelles (cultures annuelles)

Enregistrer dans le tableau ci-dessous les dépenses monétaires au cours de la grande saison pluvieuse de cette année sur chacune des parcelles cultivées

No. Par-celle

Cultures

Semences

Engrais minéraux

Déjections animales

Insecticides au champ

Main d'oeuvre salariée

Main d'oeuvre entraide (estimation de le valeur des dépenses en nature Main d'oeuvre entraide (estimation de le valeur des dépenses en nature)

Montant

Source financement (a)

Montant

Source financement (a)

Montant

Source financement (a)

Montant

Source financement (a)

Montant

Source financement (a)

Montant

Source financement (a)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(a) 1= prêt obtenu dans le cadre du contrat maïs ; 2= revenu du ménage (en dehors du prêt reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 3= crédit auprès CLCAM/CREP ; 4=crédit auprès d'autres structures de micro-finance ; 5= tontine ; 6= crédit auprès de parents ; 7=crédit auprès d'amis ; 8=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 9=autres (préciser)

- Quantité de travail, de semences, d'engrais minéraux pour le maïs

 

No parcelle:______________ Superficie : ______________________

Quantité d'engrais : Type I : ______________________

Type II : ____________________

Quantité de semences : Culture I : _________________________

Culture II : _______________________

Culture III : _________________________

 
 

Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)

M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)

M.O. Entraide

Main d'oeuvre occasionnelle

Type d'entraide (association ou invitation)

Quantité

Nombre d'ouvriers x jours

Défrichement/nettoyage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Labours

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Semis/démariage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Sarclage

Nombre

de sarclages : --------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Epandage engrais minéraux

Nombre d'épandage:--------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Récolte

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

- Quantité de travail, de semences, d'engrais minéraux pour le maïs

 

No parcelle:______________ Superficie : _____________________

Quantité d'engrais : Type I : ______________________

Type II : ____________________

Quantité de semences : Culture I : _________________________

Culture II : _______________________

Culture III : _________________________

 
 

Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)

M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)

M.O. Entraide

Main d'oeuvre occasionnelle

Type d'entraide (association ou invitation)

Quantité

Nombre d'ouvriers x jours

Défrichement/nettoyage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Labours

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Semis/démariage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Sarclage

Nombre

de sarclages : --------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Epandage engrais minéraux

Nombre d'épandage:--------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Récolte

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

- Quantité de travail, de semences, d'engrais minéraux pour le maïs

 

No parcelle:______________ Superficie : _________________________

Quantité d'engrais : Type I : ______________________

Type II : ____________________

Quantité de semences : Culture I : _________________________

Culture II : _______________________

Culture III : _________________________

 
 

Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)

M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)

M.O. Entraide

Main d'oeuvre occasionnelle

Type d'entraide (association ou invitation)

Quantité

Nombre d'ouvriers x jours

Défrichement/nettoyage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Labours

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Semis/démariage

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Sarclage

Nombre

de sarclages : --------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Epandage engrais minéraux

Nombre d'épandage:--------

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

Récolte

Hommes

 
 
 
 
 

Femmes

 
 
 
 
 

Enfants

 
 
 
 
 

SECTION 7 : ACCES AU CREDIT

(Pour les paysans sous contrat ayant reçu un prêt dans le cadre de vente de maïs )

- Du prêt reçu dans le cadre du contrat de vente de maïs, quel montant a été affecté aux postes de dépenses suivantes :

 

Grande saison cette année

Montant prêt :_________

Grande saison, année dernière

Montant prêt :_________

Petite saison, année dernière

Montant prêt :_________

Agriculture/élevage

 
 
 

Transformation agro-alimentaire

 
 
 

Petit commerce

 
 
 

Artisanat

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Biens de consommation/services essentiels (y compris funérailles et autres cérémonies)

 
 
 

Autres (préciser)

 
 
 

- En dehors du prêt reçu dans le cadre du contrat et les crédits-intrants pour coton, avez-vous obtenu un autre crédit

au cours de l'année passée : Oui /....../ Non /...../

depuis le début de cette année : Oui /....../ Non /...../

Si oui, décrire dans le tableau les conditions d'obtention du crédit

 

Année passée

Cette année

Montant

 
 

Nature du prêteur (a)

 
 

Avez-vous eu besoin de ce crédit ?

1=oui ; 2=non

 
 

Si oui, le montant reçu correspond-il au montant dont vous souhaitez bénéficier ?

1=oui ; 2=non

 
 

Que pensez-vous des conditions d'accès au crédit pour la production agricole dans votre village ?

 
 

1= crédit auprès CLCAM/CREP ; 2=crédit auprès d'autres structures de micro-finance ; 3= crédit auprès de parents ; 4=crédit auprès d'amis ; 5=autres (préciser)

- Du crédit reçu (c'est-à-dire crédit autre que le prêt reçu dans le cadre du contrat de vente de maïs ou les crédits-intrants coton), quel montant a été affecté aux postes de dépenses suivantes :

 

Année passée

Cette année dernière

Agriculture/élevage

 
 

Transformation agro-alimentaire

 
 

Petit commerce

 
 

Artisanat

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Biens de consommation/services essentiels (y compris funérailles et autres cérémonies)

 
 

Autres (préciser)

 
 

(Pour ceux qui n'ont pas eu de crédit)

- Avez-vous souhaité obtenir un crédit l'année passée et/ou cette année ? 1=oui ; 2=non

Si non pourquoi ? ...............................................................................................

...................................................................................................................................................

Si oui, dites-nous pour quelles raisons vous n'avez pas pu obtenir de crédit ?

............................................................................................... ..............................

......................................................................................................................................................................

- Que pensez-vous des conditions d'accès au crédit pour la production agricole dans votre village ?

............................................................................................... ..............................

......................................................................................................................................................................

= = = = = = = = = = = = = = = = = MERCI DE VOTRE COLLABORATION = = = = = = = = = = = = = = =

* 1 Aucune instruction : il s'agit des chefs-ménages qui n'ont jamais fréquenté ;

Primaire partiel : il s'agit des enquêtés qui ont commencé l'école mais qui n'ont pas eu leur Certificat d'Etudes Primaires (CEP) ;

Secondaire, premier cycle partiel : il s'agit de ceux qui ont fait le collège mais qui n'ont pas eu le Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC) ;

Secondaire avec BEPC : il s'agit de ceux qui ont eu le BEPC mais qui n'ont pas continué ; et

Secondaire, second cycle partiel : il s'agit des enquêtés qui ont fait le second cycle mais qui n'ont pas eu le Baccalauréat.






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