UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
(UAC)
********************
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
(FSA)
*******************
Département d'Economie, Socio-Anthropologie et
Communication pour le
Développement Rural
(DESAC)
THEME : Contrat agricole et ses effets
sur la performance de la production vivrière dans la commune de
Kétou : cas du maïs (Zea mays)
THESE
Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Agronome
Option : Economie, Socio-Anthropologie et
Communication pour le
Développement rural
Présentée et soutenue
par :
Aubin Edem Kouassi FAFEH
Le 18 Décembre
2009
Superviseur:
Dr. Ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D
Composition du Jury :
Président : Dr. ir. Anselme
ADEGBIDI
Rapporteur : Dr. ir. Esaïe GANDONOU
Examinateur : Dr. ir. Irénée B.
ABOUDOU
Examinateur : Dr. Victorin HOUNDEKON
UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI
(UAC)
********************
FACULTY OF AGRICULTURE
*******************
Department of Economics, Socio-Anthropology and
Communication for Rural Development
(DESAC)
TOPIC: Contract farming and its effects on
the performance of food production in the commune of Ketou: case of maize (Zea
mays)
THESIS
Submitted in partial fulfillment of the requirements for the
degree of `'Ingénieur Agronome''
Option: Economics, Socio-Anthropology and
Communication for
Rural Development
Presented and defended by: Aubin Edem Kouassi
FAFEH
On 18th December 2009
Supervisor
Dr. Ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D
Jury Composition:
President: Dr. ir. Anselme ADEGBIDI
Reporter: Dr. ir. Esaïe GANDONOU
Examinator: Dr. ir. Irénée B.
ABOUDOU
Examinator: Dr. Victorin HOUNDEKON
Certification
Nous certifions que ce travail a été
réalisé par Monsieur Aubin Edem K. FAFEH, sous
notre supervision, au département d'Economie, de
Socio-Anthropologie et de Communication pour le Développement Rural de
la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université
d'Abomey-Calavi.
LE SUPERVISEUR
Dr. ir. Esaïe GANDONOU, Ph.D
Dédicace
Nous dédions cette oeuvre à nos chers
parents,
Gbégnowou Kossi FAFEH et
Sévérine Ayédji
DAVI :
Vous qui nous avez donné le goût du travail
dès notre enfance ; considérez celui-ci comme l'expression
de nos sincères et profondes gratitudes.
Recevez à travers cette modeste oeuvre nos hommages les
plus respectueux.
Remerciements
Loin d'être une oeuvre individuelle, la présente
thèse a connu la contribution de plusieurs personnes à qui, nous
tenons à exprimer notre profonde gratitude. Nos remerciements vont
particulièrement à l'endroit de :
ü Dr. Ir. GANDONOU Esaïe qui, malgré ses
multiples occupations, a accepté de nous encadrer. Trouvez ici, cher
professeur, le symbole de notre profonde reconnaissance.
ü Tous les enseignants, du primaire au supérieur,
qui ont contribué à notre formation.
ü Nos frères Nelson, Fonsérine, Dorcas,
Euphrem, Roger, Apollinaire et Dénis pour vos prières et votre
soutien indéfectible.
ü Nos oncles Benjamin, Modeste et Edgard DAVI pour vos
soutiens à divers niveaux.
ü Nos frères et amis Tiburce DAVITO et
Désiré TOGBENOU pour votre aide lors du dépouillement et
du traitement des données.
ü Ingénieur agronome HOUEDOKOHO Freddy pour nous
avoir hébergés lors de la collecte des données dans la
zone d'étude.
ü Tous les producteurs agricoles, les agents de la mairie
et du CeCPA de Kétou qui n'ont ménagé aucun effort
à nous fournir les informations sur le sujet.
ü Tous nos camarades de la 33ème
promotion de la FSA, particulièrement ASSOUMA Habibou, TOULASSI Samson,
AHOUNDE Qawiyy, HOUEDJOFONON Elysée, MEHOBA Hermas, DOHOUNKPAN
Roland, AKOHA Rostaing, BALOGOUN Ibouraïman, PADONOU Elie et HONFO Claude,
pour les agréables moments passés ensemble.
Tous ceux qui ont contribué d'une manière ou
d'une autre à notre formation et à l'aboutissement de cette
thèse, recevez ici nos sincères remerciements.
Résumé
La présente étude a été conduite
dans la commune de Kétou située dans le département du
Plateau au Sud-est du Bénin. Les enquêtes se sont
déroulées dans les villages d'Adakplamè et d'Ewè
dans les mois de Septembre et d'Octobre 2009.
Dans les pays en voie de développement, les petits
producteurs ne participent pas pleinement aux marchés. Ils sont souvent
marginalisés parce que les commerçants et/ou les
sociétés agro-alimentaires choisissent en général
de coopérer avec les grands producteurs dans le but de réduire
les coûts et améliorer les profits (Eaton et Shepherd, 2002). Or,
les petits agriculteurs sont confrontés à des contraintes comme
celles liées à l'accès au crédit et aux
marchés. Dans la commune de Kétou, des arrangements contractuels
entre commerçants et producteurs permettent aux producteurs d'obtenir du
crédit. Après la récolte, le producteur vend une certaine
quantité de maïs au commerçant qui lui a octroyé le
crédit. Ce genre d'arrangement est appelé agriculture
contractuelle.
L'objectif de cette recherche est de présenter les
caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de
Kétou et d'étudier ses effets sur la performance de la production
vivrière. Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté une
approche plurielle qui combine les méthodes quantitatives et
qualitatives. Les analyses ont été possibles grâce aux
logiciels EXCEL et SPSS 16.0.
Les résultats de l'étude montrent que
l'agriculture contractuelle suit le modèle informel. Elle est
pratiquée exclusivement pour la culture de maïs. Le contrat est
verbal et n'a pas recours aux témoins. Les acteurs impliqués dans
l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou sont des
commerçants de maïs individuels et des producteurs de
maïs, également individuels. Les commerçants sont des
collecteurs grossistes, généralement de sexe féminin,
résidant à Kétou (chef-lieu de la commune) et
opérant pour la plupart sur le marché de Kétou.
Peu d'éléments sont spécifiés dans
le contrat. Les clauses du contrat portent seulement sur l'octroi d'un
crédit par le commerçant, l'engagement pris par le producteur de
vendre une certaine quantité de maïs à ce dernier et le
remboursement du crédit par le producteur. Les résultats de
l'étude montrent que dans la commune de Kétou, les clauses
contractuelles sont respectées. Nous avons constaté que tous les
contrats établis pour la campagne 2008 - 2009 ont été
respectés.
Le crédit obtenu grâce au contrat est
utilisé à raison de 76% pour financer l'agriculture. La partie
restante (24%) est destinée aux biens et services de base du
ménage (alimentation, santé, funérailles, éducation
des enfants). La part investie dans l'agriculture est destinée à
la location de la main d'oeuvre.
Le prix du maïs vendu sous contrat est fixé
suivant trois modes. Le premier mode est basé sur les prix fixés
ex ante. Pour le deuxième mode, le prix est fixé ex
post ; les parties acceptent d'adopter le prix du maïs qui est
observé sur le marché du village mais lui appliquent une
légère réduction. Le troisième mode est semblable
au second mais aucune réduction n'est appliquée ; les deux
parties adoptent le prix observé sur le marché du village. Le
mode de fixation varie substantiellement au sein de l'échantillon
d'étude. Cette variation est liée à l'âge du
producteur, à son ancienneté sous contrat et à l'existence
d'un lien de parenté entre les deux partenaires.
Une analyse empirique a été menée pour
étudier le mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de
la production du maïs. L'analyse des modèles de régression
estimés montre que le contrat a un effet positif sur la
productivité du travail familial dans la zone d'étude. Cet effet
se réalise à travers les canaux suivants : on a
établi que le contrat permet d'accroître la main d'oeuvre
extérieure, et ceci favorise l'extension de la superficie
emblavée en maïs. Ce faisant, la production du maïs
augmente ; ce qui améliore la productivité du facteur fixe
le plus rare dans la zone (main d'oeuvre familiale). Les modèles
estimés ne confirment pas clairement que l'effet observé pour la
productivité du travail familial est lié à une
amélioration significative du rendement de maïs chez les
producteurs sous contrat. Ce dernier résultat est cohérent
puisque le crédit obtenu n'est pas utilisé pour l'acquisition
d'intrants comme les engrais minéraux et les variétés
améliorées de maïs. On a observé que la pratique du
contrat affecte positivement le rendement du maïs mais l'effet n'est pas
significatif.
Quelques suggestions en relation avec les politiques de
développement rural peuvent être retenues sur la base des
résultats obtenus dans le cadre de ce travail. Nous suggérons de
tenir compte à l'avenir des arrangements contractuels endogènes
dans les interventions publiques. Dans la commune de Kétou, on note
l'essor d'une agriculture orientée de plus en plus vers le marché
surtout pour le maïs. Cette évolution est le résultat d'une
collaboration entre commerçants et producteurs à travers
l'établissement de contrats agricoles. Les commerçants sont les
promoteurs de cette forme d'agriculture et ils acceptent d'octroyer des
crédits aux producteurs. Il apparaît juste à notre avis
d'encourager d'une part, cette collaboration entre acteurs locaux, et, d'autre
part, l'intégration des commerçants aux programmes de
développement agricole et rural. On peut, par exemple, établir
des accords entre le secteur public et les commerçants afin que ces
derniers soient dotés de plus de ressources financières. Ainsi,
ils pourront en retour octroyer des crédits et offrir d'autres services
aux producteurs en développant avec eux des contrats.
Par ailleurs, nous suggérons également de mener
dans le futur, des recherches pour étudier de manière approfondie
les différents modes de fixation de prix sous contrat, et leurs
déterminants en développant des méthodes plus
élaborées.
Abstract
This study has been carried out in the commune of Kétou
in the department of Plateau. It is located between latitudes 7 ° 10' and
7 ° 41'17 " North and longitudes 2 ° 24'24" and 2 ° 47'40 "East.
Household surveys and interviews with resource persons have been conducted in
the villages of Adakplamè and Ewè in August and September
2009.
In developing countries, small farmers are often excluded from
participation to the market. They are marginalized because traders or
agro-processors often choose to cooperate with large farmers in order to reduce
costs and raise profits (Eaton and Shepherd, 2002). Therefore, small farmers in
developing countries are not able to reduce constraints such as those related
to access to credit and to markets. In the commune of Kétou, contractual
arrangements between traders and producers enable farmers to obtain credit to
perform their activities. At harvest, farmers sell back the surplus of their
food crop to the traders from which the credit has been received. Such
arrangements are called contract farming.
The objective of this research is to present the
characteristics of contract farming in the study area and to determine its
effects on the performance of food production. To achieve this objective, we
combine quantitative and qualitative methods. The data analysis has been done
with Excel and SPSS 16.0.
The results of the study show that contract farming follows
the informal model in the commune of Kétou. It is applied exclusively
for maize. The contract is verbal and does not involve a third party to
contribute to enforcement. The actors involved in contract farming in the
commune of Kétou are individual maize traders and individual maize
producers. The traders are small wholesalers of maïze, usually women,
living in the city of Kétou (the headquater of the commune) and mostly
operating on the market of the city of Kétou. The maize producers who
operate under contract are large-scale producers and relatively young
farmers.
Few items are specified in the contract. These include a
credit granted by the trader at the onset of the crop season, the commitment by
the producer to sell his surplus of maize to the trader and the repayment of
the credit by the producer. The data show that in the commune of Kétou,
enforcement problems are limited. For the year 2008 - 2009, the contractual
terms were respected by both parties.
The credit earned under contract is largely used to finance
agricultural production (76 percent of the credit). The rest is for basic goods
and services (food, health, funerals, education). The share invested in
agriculture is mainly intended to hire labour. The amount of credit received by
farmers under contract is CFAF 66 400 and 71 320, on average, in 2008 and
2009, respectively. It can be inferred that contract farming is expanding in
the study area.
Contract farmers receive different producer prices. It has
been found that there are several modes of determination of the producer prices
used in the contract. The first mode is ex ante pricing: at the onset
of the crop season, at the time when the credit is granted to the farmer, a
producer price is already adopted and does not change at harvest. This mode
applies to 30% of the survey contract farmers. The second mode is ex
post pricing. There are two variants, however. In ex post
pricing, variant 1, the producer price is determined at the time when the
produce is collected by the trader and both parties agree to adopt the price
prevailing in the market. In ex post pricing, variant 2, the market
price for the time of collection is adopted, but the parties accept to apply to
this price a small reduction. In 2008, ex post pricing (variant 1) and
ex post pricing (variant 2) were adopted by 23.33% and 46.67 of
contract farmers, respectively. The data indicate that the mode of price
determination chosen in a contract may be related to the age of the farmer, the
sex of the trader, the number of year of experience with the contract for the
farmer. It may also depend on whether the farmer is a parent of the trader.
An empirical study has been carried out to explain the
mechanism of the impact of contract farming on the farm performance in the
study area. This has been based on regression analysis. The results show that
the productivity of the main fixed factor of production in the area (family
labour) is significantly higher when contract farming is adopted. This effect
is obtained through the following channels. The credit obtained by the contract
farmer is used to hire wage labour and the results confirm that they are used
to expand significantly the area of maize. As a result, production expanded and
the productivity of the family labour expanded with it. The contract farming
does not seem to induce a significant improvement in the yield of maize. This
result may be coherent given that the credit earned under contract in the study
area is not used to purchase inputs like mineral fertilizers or improved
varieties of maize. It has been found that the contract has a positive effect
on the yield of maize but it is not significant.
Some suggestions in connection with rural development policies
can be made on the basis of the results obtained in this research. We suggest
to take into account endogenous contractual arrangements in public
interventions. In the commune of Kétou, market oriented-agriculture is
expanding especially for maize. This situation is the result of the
collaboration between traders and farmers through the establishment of
agricultural contracts which allow farmers to obtain credit from traders. We
suggest to promote this collaboration initiated endogenously. It is also
useful to integrate maize traders in rural and agricultural development
programs in the commune of Kétou. Their inclusion may help producers to
have easy access to credit.
For future research, we suggest to apply a more elaborated
methodology to study the choice of the mode of determination of producer prices
in contract farming in the study area.
Liste des sigles et
abréviations
BIDOC : Bibliothèque - Centre de
Documentation
CeCPA : Centre Communal pour la
Promotion Agricole
CENATEL : Centre National de
Télédétection
CeRPA : Centre Régional pour la
Promotion Agricole (ex CARDER)
CLCAM : Caisse Locale de Crédit
Agricole et Mutuelle
DESAC : Département d'Economie,
de Socio-Anthropologie et de Communication pour le
Développement Rural
FCFA : Franc de la Communauté
Financière d'Afrique
FAO : Food and Agriculture Organisation/
Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
IGN : Institut Géographique
National
INSAE : Institut National de la Statistique
et de l'Analyse Economique
kg : Kilogramme
km² : Kilomètre
carré
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
MCO : Moindres Carrés
Ordinaires
PDC : Plan de Développement
Communal
PIB : Produit Intérieur Brut
PUASA : Programme d'Urgence d'Appui
à la Sécurité Alimentaire
RGPH : Recensement
Général de la Population et de l'Habitation
SPSS : Statistical Package for Social
Science
UAC : Université
d'Abomey-Calavi
Liste des figures
Figure 1 : Densités de population
pour les deux derniers recensements
26
Figure 2 : Répartition de la
superficie totale emblavée selon les cultures et associations de
cultures
30
Figure 3 : Utilisation de l'engrais sur les
parcelles cultivées au cours de la campagne agricole 2009/2010
31
Figure 4 : Répartition des
producteurs sous contrat selon la superficie totale disponible par
tête
35
Figure 5 : Répartition des
producteurs sous contrat selon la superficie emblavée en maïs par
tête
36
Figure 6 : Répartition du
crédit obtenu sous contrat en 2008 et en 2009
47
Figure 7 : Part des différents types
de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture
du maïs dans le village d'Adakplamè (producteurs sous contrat
uniquement)
49
Figure 8 : Part des différents types
de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture
du maïs dans le village d'Ewè (producteurs sous contrat
uniquement)
49
Figure 9 : Part des différents types
de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale employée pour la culture
du maïs dans la zone d'étude (producteurs sous contrat
uniquement)
50
Figure 10 : Part des différents
types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par
opération agricole pour la culture du maïs à
Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement)
51
Figure 11 : Part des différents
types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par
opération agricole pour la culture du maïs à Ewè
(producteurs sous contrat uniquement)
51
Figure 12 : Part des différents
types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre employée par
opération agricole, pour la culture du maïs, dans la zone
d'étude (producteurs sous contrat uniquement)
52
Figure 13 : Répartition de la part
du crédit destinée aux besoins de base du ménage
54
Liste des tableaux
Tableau 1 : Structure de
l'échantillon
19
Tableau 2 : Dynamique démographique
dans la commune de Kétou
25
Tableau 3 : Age des chefs de ménages
enquêtés par village
27
Tableau 4 : Effectif des
enquêtés selon le niveau d'instruction
27
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon leur situation matrimoniale
28
Tableau 6 : Répartition des
parcelles selon les cultures pratiquées
29
Tableau 7 : caractéristiques des
partenaires commerciaux des producteurs sous contrat enquêtés
34
Tableau 8 : Profil des producteurs sous
contrat et sans contrat dans la zone d'étude
37
Tableau 9 : Prix moyens retenus en fonction
du mode de fixation pratiqué et selon la période de vente en 2008
(FCFA par sac de 100 kg)
43
Tableau 10 : Profil des producteurs pour
chaque mode de fixation du prix du maïs vendu sous contrat
44
Tableau 11 : Montant total du crédit
obtenu, grâce au contrat, par les producteurs sous contrat et le montant
moyen reçu par chacun d'eux dans les villages enquêtés en
2008 et 2009
46
Tableau 12 : Dépenses
monétaires pour l'acquisition de la main d'oeuvre
53
Tableau 13 : Productivité moyenne du
travail familial, superficie moyenne emblavée en maïs et rendement
moyen du maïs par parcelle
57
Tableau 14 : Quantités de main
d'oeuvre employées
58
Tableau 15 : Signes attendus des
coefficients des principales variables explicatives
61
Tableau 16 : Résultats de
régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat
agricole et la productivité du travail familial
62
Tableau 17 : Résultats de
régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat
agricole et la superficie emblavée en maïs (modèle 1) et le
rendement (modèle 2)
64
Tableau 18 : Résultats de
régression multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat
agricole et la quantité de main d'oeuvre extérieure
mobilisée (modèle 1) et l'intensification de celle-ci
(modèle 2)
67
Liste des annexes
Annexe 1 : Répartition des
ménages enquêtés suivant les localités
79
Annexe 2: Résultats de tests ANOVA
entre les producteurs sous contrat et sans contrat
80
Annexe 3 : Résultats de l'analyse
multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la
productivité du travail familial
81
Annexe 4: Résultats de l'analyse
multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la
superficie emblavée en maïs
82
Annexe 5: Résultats de l'analyse
multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et le
rendement
83
Annexe 6 : Résultats de l'analyse
multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main
d'oeuvre extérieure totale mobilisée
84
Annexe 7 : Résultats de l'analyse
multivariée (MCO) sur la relation entre le contrat agricole et la main
d'oeuvre extérieure totale utilisée par hectare
85
Annexe 8 : Fiche d'enquête
standardisée : questionnaire
86
Table des
matières
Certification
i
Dédicace
ii
Remerciements
iii
Résumé
iv
Abstract
vii
Liste des sigles et abréviations
x
Liste des figures
xi
Liste des tableaux
xii
Liste des annexes
xiii
Table des matières
xiv
Chapitre 1 : Introduction
1
1.1. Introduction
1
1.2. Problématique et
justification
3
1.3. Objectifs et hypothèses
5
1.3.1. Objectifs
5
1.3.2. Hypothèses
6
Chapitre 2 : Revue de littérature et
définitions des concepts
7
2.1. Revue de littérature
7
2.1.1. Modèles d'agriculture
contractuelle
7
2.1.2. Avantages et inconvénients de
l'agriculture contractuelle
8
2.1.3. Agriculture contractuelle et les petits
agriculteurs dans les pays en développement
9
2.1.4. Impact de l'agriculture contractuelle sur la
performance des activités agricoles
11
2.2. Définitions des concepts
13
2.2.1. Agriculture contractuelle
13
2.2.2. Contrats agricoles
13
2.2.3. Mesures de coercition (enforcement
mechanisms)
14
2.2.4. Performance de la production agricole
14
Chapitre 3 : Méthodologie
16
3.1. Démarches méthodologiques
16
3.1.1. Revue documentaire
16
3.1.2. Choix de la zone d'étude
16
3.1.3. Phase exploratoire
17
3.1.4. Phase d'enquête fine
18
3.2. Méthodes et outils d'analyse
21
Chapitre 4 : Présentation de la zone
d'étude
23
4.1. Localisation géographique
23
4.2. Climat et hydrographie
23
4.2.1. Climat
23
4.2.2. Réseau hydrographique
23
4.3. Sols et végétations
24
4.3.1. Les sols ferralitiques
24
4.3.2. Les sols ferrugineux tropicaux
24
4.3.3. Végétations
24
4.4. Démographie et
socio-économie
25
4.4.1. Démographie
25
4.4.2. Socio-économie
26
4.5. Généralités sur le
système de production dans la zone d'étude
29
4.5.1. Les principales cultures pratiquées
dans la zone d'étude
29
4.5.2. Niveau d'intensification de
l'agriculture
31
Chapitre 5 : Principales
caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de
Kétou
33
5.1. Acteurs impliqués dans l'agriculture
contractuelle à Kétou
33
5.1.1. Les commerçants de maïs
33
5.1.2. Les producteurs de maïs
35
5.2. Les termes du contrat et les mesures de
coercition
38
5.2.1. Les termes du contrat
38
5.2.2. Les mesures de coercition
39
5.3. Le niveau de respect des termes du contrat
39
5.3.1. Respect des engagements relatifs à la
quantité à livrer par le producteur
40
5.3.2. Respect du moment de paiement des
producteurs
40
5.3.3. Respect du moment de remboursement du
crédit
41
5.4. Modes de fixation du prix de vente sous
contrat
41
5.4.1. Mode 1 : prix fixés ex ante
42
5.4.2. Mode 2 : prix fixés ex post type
1
42
5.4.3. Mode 3 : prix fixés ex post type
2
42
Chapitre 6 : Crédit reçu par les
producteurs sous contrat et son utilisation
46
6.1. Montant du crédit obtenu sous
contrat
46
6.2. Utilisation du crédit pour les
activités agricoles
48
6.3. Utilisation du crédit pour les besoins
de base
54
Chapitre 7 : Effets du contrat agricole sur la
performance de la production du maïs
56
7.1. Mécanisme de l'impact du contrat sur la
performance de la production vivrière dans la commune de
Kétou
56
7.2. Contrat agricole et productivité du
travail familial
59
7.2.1. Spécification du modèle
59
7.2.2. Résultats du modèle
61
7.3. Effets du contrat agricole sur la superficie
emblavée en maïs et le rendement du maïs
63
7.4. Effets du contrat agricole sur l'utilisation
de la main d'oeuvre extérieure et son intensification
66
Chapitre 8 : Conclusion et suggestions
69
8.1. Synthèse des résultats
69
8.2. Suggestions
70
8.3. Perspectives de recherche
71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
72
ANNEXES
78
Chapitre 1 : Introduction
1.1. Introduction
L'agriculture demeure la fondation de la plupart des
économies africaines et des moyens de subsistance des africains. Elle y
représente 70% de l'emploi à plein temps, 33% du PIB et 40% des
recettes d'exportation (Olomola, 2006). Au Bénin, le secteur agricole
est non moins important dans l'économie nationale ; il contribue
pour 36% au PIB, 88% aux exportations et emploie 70% de la population (INSAE,
2005). Au sein de ce secteur, l'agriculture vivrière occupe une place
non négligeable et constitue la source principale de revenus pour les
populations rurales du sud-Bénin (Singbo, 2000).
Les
principaux produits vivriers au Bénin sont les céréales,
les légumineuses, les tubercules et les racines. Non seulement, ils
contribuent à la sécurité alimentaire mais ils constituent
aussi pour les producteurs, un moyen de se procurer des revenus
monétaires (Ensing cité par Singbo, 2000).
Parmi
les céréales, le maïs représente la
céréale la plus échangée sur le marché
intérieur et sous-régional. Sa part globale du marché est
de 40 à 50% (Kpènavoun et Gandonou, 2009). Toutefois, à
cette époque de libéralisation des marchés, de la
mondialisation et de l'expansion de l'industrie agro-alimentaire, les petits
producteurs rencontrent des difficultés à participer pleinement
à l'économie de marché (Eaton et Shepherd, 2002). Ils se
retrouvent marginalisés étant donné que les grandes
unités de production sont de plus en plus nécessaires à
une exploitation rentable (Eaton et Shepherd, 2002). Dans les pays en voie de
développement, les petits agriculteurs sont confrontés au moins
à trois contraintes qui limitent leur potentiel à accroître
leur production et leurs revenus (Bijman, 2008). Premièrement, ils
manquent d'informations à propos des techniques de production et des
opportunités de marchés ; deuxièmement, même
avec une information suffisante à propos des investissements
profitables, les petits producteurs manquent souvent de moyens financiers
nécessaires ; l'accès au crédit est limité par
les forts taux d'intérêts exigés ; et
troisièmement, les petits agriculteurs ont souvent une aversion pour le
risque contrairement aux grands producteurs.
Toutefois, dans l'une de leurs études,
Fafchamps et Gabre-Madhin ont constaté qu'au Bénin et au Malawi,
les commerçants du maïs préfinancent souvent les producteurs
non pas pour résoudre les besoins de financement des activités
agricoles mais beaucoup plus pour garantir l'achat de la production attendue
(Fafchamps et Gabre-Madhin, 2006). Cette forme d'agriculture est dite
contractuelle (Glover, 1987 ; Glover et Kusturer, 1990 ; Little et
Watts, 1994). Elle pourrait constituer une réponse au problème
d'accès au crédit pour le producteur, si elle est bien
organisée et bien gérée.
L'agriculture contractuelle semble offrir non
seulement une possibilité importante de production commerciale aux
petits exploitants, mais aussi aux promoteurs (commerçants et
agro-alimentaires) ; elle permet, en effet, de garantir aux promoteurs une
offre fiable, tant du point de la quantité que de la qualité
(Eaton et Shepherd, 2002).
Toutefois, les détracteurs de l'agriculture
contractuelle soulignent la position dominante des promoteurs
(commerçants) par rapport à celle des exploitants. Ils
considèrent que l'agriculture contractuelle profite essentiellement aux
promoteurs parce qu'elle leur permet d'utiliser les paysans comme une main
d'oeuvre productive bon marché et de transférer les risques
à ces derniers.
C'est
pour avoir une bonne compréhension de cette forme d'agriculture que
cette étude est initiée.
La
présentation de ce travail est structurée en huit chapitres.
ü
Le premier chapitre est un chapitre introductif ; il traite de la
définition du problème et des questions de recherche et
présente les objectifs et les hypothèses de recherche ;
ü
Le deuxième chapitre présente une revue des concepts
théoriques et propose un point des études antérieures
menées sur le sujet ;
ü
Le troisième chapitre présente la méthodologie
adoptée pour exécuter les différentes phases de la
recherche ; il précise les approches méthodologiques qui
serviront de guides pour les analyses ;
ü
Le quatrième chapitre présente le milieu d'étude à
travers ses caractéristiques pédoclimatiques,
socio-démographiques et économiques
Les
résultats et discussions sont présentés dans les
cinquième, sixième et septième chapitres.
ü
Le cinquième chapitre présente les principales
caractéristiques de l'agriculture contractuelle dans la commune de
Kétou ;
ü
Le sixième présente le crédit obtenu sous contrat et son
utilisation par les producteurs ;
ü
Le septième chapitre présente les effets du contrat agricole sur
la performance de la production de maïs dans la commune de
Kétou ; et
ü
Le huitième chapitre est consacré à la conclusion et aux
suggestions qui découlent de nos résultats pour faciliter la
participation des paysans aux marchés.
1.2. Problématique et
justification
Dans
les pays sous-développés, la production en quantité
suffisante de certains produits agricoles, vivriers notamment, permet aux
producteurs non seulement de se nourrir mais également de commercialiser
le surplus afin de générer des revenus monétaires.
Malheureusement, dans ces pays, la production et la commercialisation de ces
produits sont confrontées à des problèmes non
négligeables. Il s'agit du manque de connaissances sur les techniques de
production et l'accès limité au crédit et aux intrants
(Bijman, 2008) d'une part, et, d'autre part, l'accès insuffisant aux
informations sur les opportunités de marché et l'insuffisance des
infrastructures (marchés et routes) (Olomola, op cit). Au
niveau de cet aspect, on note que les paysans sont confrontés à
des coûts de transaction considérables (coûts
d'entrée au marché élevés) enfonçant les
petits producteurs dans le cercle vicieux de l'agriculture de subsistance
(Kpènavoun et Gandonou, 2009). Dans ces conditions, l'agriculture
contractuelle, en offrant aux producteurs un marché garanti, un
crédit et une assistance technique, pourrait leur permettre de s'ouvrir
aux marchés.
Même si certains auteurs pensent que
l'agriculture contractuelle profite essentiellement aux promoteurs (Little et
Watts, 1994), on observe de nombreux pays lui porter une attention croissante,
notamment pour les cultures industrielles. On pourrait déduire qu'elle
est avantageuse pour les producteurs.
Masakure et Henson (2005) ont constaté que les
petits producteurs au Zimbabwe entrent en contrat pour la production de
légumes exotiques, car ils en tirent les avantages
principaux à savoir : un marché garanti, l'acquisition
de connaissances techniques et un accroissement du revenu. Warning et Key
(2002) ont trouvé que les producteurs d'arachide sous contrat ont
enregistré une augmentation substantielle de leurs revenus au
Sénégal. Simmons et al. (2005) ont constaté que
l'agriculture contractuelle pour la volaille, les semences de maïs et de
riz en Indonésie a affecté positivement les conditions de vie des
producteurs. Aussi Dorward et al. (1998) trouvent-ils que dans les
pays en développement, l'agriculture contractuelle contribue à la
réduction des coûts de transaction.
Au
Bénin, peu d'auteurs ont exploré le champ de l'agriculture
contractuelle en général et particulièrement celle
relative aux cultures vivrières. Gabre-Madhin (2007) et Fafchamps et
Gabre-Madhin (2006) trouvent que l'agriculture contractuelle est
développée pour le maïs au Bénin et au Malawi, et
précisent qu'il s'agit essentiellement de contrats informels.
Kpènavoun et Gandonou (op cit) confirment ces résultats
et ajoutent que les contrats, bien qu'ils soient oraux sont respectés au
Bénin. Les études qui ont abordé l'agriculture
contractuelle au Bénin ne l'ont pas décrite de manière
approfondie et n'ont presque pas abordé ses effets sur la performance de
la production agricole. La présente étude est initiée pour
combler ce vide.
Le
thème de cette étude est intitulé :
Contrat agricole et ses effets sur la performance de
la production vivrière dans la commune de Kétou : cas du
maïs (Zea mays).
De ce
travail, des réponses seront apportées aux questions
suivantes :
ü
Comment l'agriculture contractuelle est-elle organisée dans la
commune de Kétou ?
ü
Quels sont les mécanismes de fixation du prix du maïs vendu sous
contrat dans la commune de Kétou ?
ü
Quel est le mécanisme de l'impact des contrats agricoles sur les
principales décisions de production des paysans dans la commune de
Kétou ?
ü
Les contrats influencent-ils la performance de la production du maïs dans
la commune de Kétou ?
La
présente étude permettra de fournir des analyses qui serviront de
base aux décisions entrant dans le cadre de l'élaboration des
politiques de développement agricole en particulier et du milieu rural
en général au Bénin. En effet, la culture de maïs
rythme les activités du monde paysan au sud du pays (Midingoyi
cité par Singbo, 2000). L'existence de surplus commercialisables suscite
un regain d'intérêt de la part des commerçants et des
producteurs. Cependant, l'accès difficile et limité des
producteurs aux marchés étouffe les potentialités de
commercialisation et emprisonne presque les producteurs dans la seule option
d'agriculture de subsistance. Etant donné que l'agriculture
contractuelle est un mécanisme initié à la base par les
acteurs ruraux eux-mêmes, elle pourrait constituer une voie de sortie que
doit appuyer ou de laquelle doivent s'inspirer, les structures de
développement et l'Etat dans les interventions. L'essor et la
durabilité de ce type d'agriculture pourraient contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et à
la croissance économique. Pour ce faire, une connaissance approfondie de
l'organisation de l'agriculture contractuelle, de ses effets sur la performance
de la production agricole et également des difficultés qui la
minent, s'avère indispensable pour rendre les décisions des
pouvoirs publics efficaces et réalistes. C'est ce que cette étude
se propose de faire.
Le
terrain que nous abordons est très peu exploré au Bénin.
Parmi les auteurs qui se sont intéressés à l'agriculture
contractuelle au Bénin, on peut citer Fafchamps et Gabre-Madhin (2006),
Gabre-Madhin (2007), Kpènavoun et Gandonou (2009). Ces auteurs n'ont pas
abordé les questions liées aux effets de cette forme
d'agriculture. De même, ils ne décrivent pas suffisamment la
manière dont les contrats sont organisés. La présente
étude va proposer une description plus approfondie de l'agriculture
contractuelle dans la commune de Kétou, mais elle va surtout tenter de
déterminer ses effets sur la performance de la production agricole.
La
commune de Kétou est intéressante pour cette étude,
à cause de la part relativement importante de producteurs de maïs
qui produisent sous contrat ; selon Kpènavoun et Gandonou(op
cit), ils représentent environ 35% des producteurs qui vendent des
surplus de maïs dans cette commune.
1.3. Objectifs et hypothèses
1.3.1. Objectifs
Objectif global
L'objectif global de notre étude est de
présenter les principales caractéristiques de l'agriculture
contractuelle, et d'étudier les effets du contrat agricole sur la
performance de la production du maïs dans la commune de Kétou.
Objectifs spécifiques
De
façon spécifique, il s'agit de :
ü
Présenter les caractéristiques de l'agriculture contractuelle
dans la commune de Kétou et décrire les modes de fixation du
prix de maïs vendu sous contrat dans la commune de Kétou ;
ü
Evaluer la contribution du crédit obtenu sous contrat au financement de
l'agriculture vivrière dans la commune de Kétou ; et
ü
Etudier les effets du contrat agricole sur les principales décisions de
production du maïs, et en déduire l'impact sur la performance de
cette production.
1.3.2.
Hypothèses
Pour
atteindre ces objectifs, les hypothèses suivantes ont été
formulées.
ü Hypothèse 1 : Dans la
commune de Kétou, l'agriculture contractuelle pour le maïs suit le
modèle informel mais ne souffre pas de problème de respect des
contrats ;
ü Hypothèse 2 : Dans la
commune de Kétou, le crédit obtenu par les producteurs sous
contrat est consacré au financement de l'agriculture ; et
ü Hypothèse 3 : Dans la
commune de Kétou, le contrat induit un accroissement des facteurs de
production et du rendement du maïs, permettant ainsi une
amélioration de la performance de la production du maïs.
Chapitre 2 : Revue de littérature et
définitions des concepts
2.1. Revue de littérature
2.1.1. Modèles d'agriculture contractuelle
Des
travaux conduits par les chercheurs de l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), on a déduit que l'agriculture
contractuelle suit généralement cinq grands modèles. Les
critères permettant de différencier ces modèles
sont : la nature du produit agricole, les ressources du promoteur et
l'intensité des relations existant entre ce dernier et l'agriculteur
(Eaton et Shepherd, 2002). Ces modèles identifiés se
présentent comme suit :
ü Modèle
centralisé
Il
s'applique à une entreprise de transformation et/ou de conditionnement
centralisée qui achète la production d'un grand nombre de petits
agriculteurs. Il est utilisé pour les cultures arboricoles, les cultures
annuelles, la volaille, les produits laitiers. Il est coordonné
verticalement, avec une allocation de quotas et un contrôle strict de la
qualité. Il permet l'engagement du promoteur dans la production par un
apport variable qui va d'un minimum, la fourniture d'intrants, à la
prise en charge de la plupart des aspects de la production.
ü Modèle de la
plantation-mère
Il est une variante du modèle centralisé
où le promoteur dirige également un domaine central ou une
plantation. Le domaine central est habituellement utilisé pour garantir
un flux de production à l'usine de transformation mais n'est parfois
utilisé qu'à des fins de recherche ou de sélection. Il
implique une fourniture importante d'intrants matériels et
administratifs.
ü Modèle multipartite
Il peut impliquer divers organismes comprenant souvent des
organismes de droit public. Il peut être créé à
partir des modèles centralisé ou de la plantation-mère,
par exemple par le biais d'agriculteurs organisés en coopératives
ou par le biais de la participation d'une institution financière.
ü Modèle informel
Il se caractérise par la participation d'entrepreneurs
individuels ou de petites sociétés. Il implique des contrats de
production informels, habituellement saisonniers. Il implique plus de risque de
vente de produits hors contrat.
ü Modèle
intermédiaire
Il implique le promoteur dans des rapports de sous-traitance
avec les agriculteurs par le biais d'intermédiaires. Il entraîne
les risques pour le promoteur de ne plus maîtriser la production, la
qualité du produit et les prix payés aux agriculteurs.
Hormis le modèle informel, les contrats de production
sont généralement écrits, donc formels.
2.1.2. Avantages et inconvénients de l'agriculture
contractuelle
Dans la littérature, l'agriculture contractuelle a des
avantages tant pour les producteurs que leurs partenaires commerciaux. Elle
favorise notamment le partage du risque, la réduction des coûts de
transaction, l'accès au marché, etc. (Dorward et al., 1998 ; Key
et Runsten, 1999 ; Eaton and Shepherd, 2001 ; Dorward, 2001 ; Kirsten et
Sartorius, 2002 ; Simmons, 2002 ; Masakure and Henson, 2005; Da Silva, 2005).
En effet, les producteurs sous contrat peuvent avoir
facilement accès aux marchés de facteurs de production (intrants,
crédit) et d'écoulement de leur produit. L'écoulement des
produits étant garanti aux producteurs avant la production, les
coûts de transaction sont réduits de même que les risques
liés au marché. De plus, l'accès aux intrants (engrais,
variétés améliorées) leur permet d'augmenter le
rendement des cultures ou d'améliorer la qualité des produits
agricoles. Ce qui leur permet de réaliser plus de
bénéfices.
En ce qui concerne les partenaires commerciaux des paysans,
les contrats leur permettent d'avoir une offre garantie tant du point de vue de
la quantité que de la qualité. En effet, grâce aux
contrats, les partenaires peuvent garantir une offre de produits uniformes
(variétés, types d'intrants utilisés, techniques de
production appliquées) en supervisant le processus de la production.
Aussi, les coûts de transaction et les risques liés au
marché sont-ils plus réduits sous contrat contrairement aux
marchés physiques (spot markets en anglais). Enfin, les
promoteurs achètent les produits agricoles à de prix avantageux
fixés avant ou après la production.
En dépit de ces avantages, l'agriculture contractuelle
présente également des désavantages pour les deux parties.
Pour les producteurs, on suppose généralement qu'ils sont dans
une position de dépendance vis-à-vis de leurs partenaires
commerciaux (Little et Watts, 1994). Dans certains cas, les partenaires sont
au-dessus des producteurs en matière de prise de décisions ;
ce qui fait que les partenaires peuvent forcer une renégociation des
termes du contrat s'il y a des changements sur les marchés. Aussi, les
producteurs perdent-ils parfois leur flexibilité à diversifier
les activités. Ce qui fait qu'ils pratiquent parfois une seule culture
(monoculture) (Bijman J., 2008). Enfin, les producteurs sous contrat courent le
risque de ne pas pouvoir rembourser le crédit obtenu si des aléas
importants de production surviennent.
Pour les partenaires commerciaux, on suppose qu'ils courent le
risque lié à l'offre que les producteurs leur ont promis à
cause des ventes hors contrat. On indique également que les producteurs
peuvent vendre les intrants acquis auprès de leurs partenaires ou bien
ils peuvent en faire une mauvaise utilisation. Aussi, évoque-t-on que
les partenaires vont perdre leur flexibilité à recourir à
d'autres alternatives d'offre plus bénéfiques.
2.1.3. Agriculture contractuelle et les petits agriculteurs
dans les pays en développement
Les petits agriculteurs, dans les pays en voie de
développement, font face à de contraintes qui limitent
l'accroissement de la productivité et du revenu. Il s'agit, entre
autres, du manque d'informations sur les techniques de production et les
opportunités de marché d'une part, et, d'autre part, de
l'accès au crédit limité par de forts taux
d'intérêt (Bijman, 2008). L'agriculture contractuelle peut
apporter des solutions à ces contraintes.
Toutefois, plusieurs auteurs pensent que les raisons d'entrer
en contrat ne sont pas fondamentalement différentes pour les petits et
les grands producteurs. Des études empiriques conduites dans quelques
pays en développement révèlent les motivations des
agriculteurs à entrer en contrat. Masakure et Henson (2005) ont
identifié quatre facteurs qui motivent les producteurs à entrer
en contrat pour la production de légumes non traditionnels au
Zimbabwe : la garantie du marché d'écoulement, des
bénéfices indirects (acquisitions de connaissances techniques),
des bénéfices directs (revenu amélioré) et des
bénéfices intangibles (statut social). Guo et al. (2005) dans
leur étude conduite dans certaines provinces de la Chine, ont
trouvé que les producteurs entrent en contrat pour obtenir les avantages
suivants : l'accès au marché, la stabilité des prix,
et l'assistance technique pour améliorer la qualité du
produit.
Cependant, on a relevé que l'agriculture contractuelle
rencontre un certain nombre de difficultés dans les pays en voie de
développement. Plusieurs auteurs ont trouvé que l'environnement
commercial qui prévaut dans les pays en voie de développement
favorise fortement les problèmes de respect des contrats de vente.
Gabre-Madhin (2007) trouve que dans nombreuses économies en
développement, les commerçants des produits agricoles notamment
des céréales, opèrent dans un contexte où les prix
ne sont pas publiquement annoncés, les produits sont fortement
différenciés et sans standardisation formelle. Aussi, certains
auteurs ont-ils trouvé que les contrats sont oraux sans pratiquement
aucun recours aux moyens légaux pour les appliquer (Gabre-Madhin,
2001 ; Fafchamps et Gabre-Madhin, 2002). Ces contraintes font que, tant
les producteurs que les commerçants sont très vulnérables
à des cas de tricherie avec les prix du marché, avec la
qualité et la quantité des produis livrés et aussi avec le
temps de livraison. On constate aussi que certains partenaires commerciaux ne
paient pas à temps les producteurs. D'un autre côté, il est
très fréquent de voir des clients (l'une ou l'autre des parties)
mentionner des efforts à négocier les prix ex post. Ces
difficultés ont été relevées au Bénin mais
surtout au Malawi (Gabre-Madhin, 2007). Pour certains auteurs, ces
problèmes se multiplient dans les pays sous-développés
surtout parce que les contrats sont souvent oraux. D'autres sont d'avis
contraires et ils pensent même que les contrats oraux sont suffisamment
efficaces.
Certains auteurs à l'instar de Bogetoft et Olesen
(2004) pensent qu'en général, dans les pays en
développement, les contrats agricoles sont généralement
simples et verbaux. Même si les partenaires sont capables de
rédiger des contrats complets, il est peu coûteux de s'engager
dans une procédure de contrat informel et d'auto-application au lieu
d'impliquer une troisième partie. Fafchamps (2004) pense qu'en Afrique
Sub-Saharienne, les accords et les compromis informels sont couramment
utilisés et respectés et Kpènavoun et Gandonou (2009) ont
confirmé ceci pour la commune de Kétou, au Bénin, pour les
contrats d'achat de maïs.
Comme les contrats informels ne font pas appel aux
autorités légales, ils sont appelés des contrats
auto-appliqués (self-enforcing contracts en anglais) ; les
parties contractantes ont en effet des motifs pour honorer le contrat dans son
ensemble. Les auteurs pensent que ces motifs sont à la fois
économiques et sociaux (Nooteboom, 2002 ; Klein W., 2005). Sur le
plan économique, le premier motif est la dépendance
économique mutuelle entre les parties. Le deuxième est le
besoin qu'éprouvent les deux parties à sauvegarder leur
réputation. Ce qui les oblige à respecter le contrat car la
rupture du contrat réduirait voire bloquerait à la partie
défaillante les opportunités de marché dans le futur parce
qu'elle ne sera plus digne de confiance (MacLeod, 2007). Pour cela, les
contrats agricoles sont souvent respectés voire automatiquement
renouvelés. Certains auteurs pensent que ce dernier motif joue un
rôle très important et est valable tant dans les pays
développés que dans les pays en développement (Allen et
Lueck, 2003 ; Bogetoft et Olesen, 2004 ; Key et Runsten, 1999).
Sur le plan social, deux motifs sont également
soulignés dans la littérature. Premièrement, on note que
les parties contractantes développent une certaine sympathie
l'une envers l'autre ; ce qui leur permet de se connaître, de savoir
ce que chacun pense de l'autre et de révéler les forces et les
faiblesses. Ce faisant, elles commencent à partager les mêmes
normes, à penser de la même façon et à respecter les
accords établis (Nooteboom, 2002 ; Akerlof et Kranton, 2005). Le
deuxième motif fait allusion aux valeurs, normes, coutumes et
obligations morales qui prévalent dans la communauté (Bowles
et Gintis, 2002 ; Keefer et Knack, 2005). Le mensonge et la tricherie sont
des faits `'indésirés'' dans toute société. En
définitive, les auteurs montrent que le contrat informel, même en
évitant de faire intervenir une troisième partie pour faire
respecter les engagements, ne conduit pas aux conflits comme on le pense
souvent.
2.1.4. Impact de l'agriculture contractuelle sur la
performance des activités agricoles
Selon la théorie, le contrat est un moyen pour
organiser la production et l'échange. Il constitue un dispositif de
coordination des activités et joue ainsi un rôle incitatif pour la
production et la commercialisation.
Presque toutes les études empiriques conduites sur
l'agriculture contractuelle ont conclu que les agriculteurs sous contrat ont eu
des bénéfices. En effet, le contrat leur a permis
d'accéder au crédit, aux nouvelles technologies et aux
marchés, et a induit des revenus plus élevés. Warning et
Key (2002) affirment que les producteurs d'arachide ont accru substantiellement
leur revenu en participant au programme d'agriculture contractuelle
initiée pour cette culture au Sénégal. Selon les auteurs,
les accroissements de revenus observés ont plusieurs sources. Selon
Miyita et al. (2007), les producteurs sous contrat en Chine ont obtenu des
revenus plus élevés grâce à l'accroissement des
rendements dans le cas de la pomme de terre du fait de l'assistance technique
offerte par leurs partenaires commerciaux. Dans le cas de l'oignon, les revenus
des producteurs sous contrat se sont accrus à cause de l'augmentation
des prix de vente provoquée par l'amélioration de la
qualité (variété améliorée) selon ces
mêmes auteurs. Birthal et al. (2005) ont montré qu'en Inde, la
marge brute des producteurs de lait sous contrat est presque le double de celle
des producteurs indépendants à cause de la réduction
sensible des coûts de production et de commercialisation.
Simmons et al. (2005) ont trouvé que l'adhésion
au contrat a affecté positivement le bien-être des producteurs de
volailles et de semences de maïs et de riz en Indonésie. Parce que
le contrat leur a permis d'avoir un accès sécurisé au
marché, et en plus, les revenus générés se sont
améliorés. Par ailleurs, Ramaswami et al. (2006) ont
révélé que la production de la volaille sous contrat est
plus efficace que celle sans contrat en Inde.
En somme, l'agriculture contractuelle permet de réduire
les risques liés aux marchés et accroît l'efficacité
de la production ; ce qui permet de réduire les coûts de
production. Par ailleurs, elle provoque une diminution des coûts de
commercialisation et une amélioration de la rentabilité de la
production chez les petits producteurs.
Cependant, les détracteurs de l'agriculture
contractuelle pensent qu'elle profite essentiellement aux partenaires
commerciaux des paysans, et qu'elle a des retombées négatives sur
la communauté. Selon Little et Watts (1994), Key et Runsten (1999) et
Bijman (2008), on peut résumer les inconvénients de l'agriculture
contractuelle pour les participants et la communauté rurale en quatre
points :
Le contrat entraine un développement agricole dual
en faisant des gagnants (paysans sous contrat) et des perdants
(producteurs sans contrat). Les producteurs sans contrat subissent le contexte
de contrat et ils sont obligés d'acheter les intrants à des prix
élevés que ceux proposés aux producteurs sous contrat. Ce
faisant, le contrat accroît les inégalités sociales.
Le contrat, dans certains cas, pourrait représenter
une menace pour la sécurité alimentaire. En effet,
l'agriculture contractuelle se développe de plus en plus pour les
cultures industrielles ; ce qui pourrait affecter négativement la
production vivrière parce que les paysans auront tendance à lui
accorder moins de superficies.
Le contrat pourrait conduire aussi à la
réduction de la taille du marché local. Ainsi, les
producteurs sans contrat seront obligés de vendre leurs produits
à des prix faibles ;
Enfin, le contrat entretient la dépendance des
agriculteurs vis-à-vis des partenaires sur le plan technique et
financier. Ceci va accroître la vulnérabilité des
agriculteurs sous contrat aux changements soudains des stratégies de
leurs partenaires (Little et Watts, 1994 ; Key et Runsten, 1999).
2.2. Définitions des concepts
2.2.1. Agriculture contractuelle
Le concept d'agriculture contractuelle est
employé dans deux domaines. Premièrement, dans le domaine du
foncier où elle désigne l'ensemble des arrangements contractuels
entre propriétaires terriens et exploitants agricoles. Le
deuxième domaine est celui de la commercialisation des produits
agricoles où elle constitue un mode d'arrangement entre
acheteurs de produits agricoles et agriculteurs. C'est ce dernier type
d'arrangement qui est étudié dans cette recherche.
Selon Binswanger et al., (1995), l'agriculture contractuelle
est un accord entre un exploitant agricole et un acheteur, établi avant
la saison de production, pour une quantité et une qualité
spécifiques du produit, avec sa date de livraison à un prix
fréquemment préétabli. Le contrat fournit au producteur la
vente assurée de sa production et parfois l'assistance technique et
financière (crédit, technologies, intrants) de l'acheteur ;
l'acheteur quant à lui, a la garanti d'une offre régulière
du produit (Binswanger et al., 1995 ; Eaton et Shepherd 2001 et Bijman ,
2008).
Glover et Kusturer (1990) font une spécification en
mentionnant que l'agriculture contractuelle ne prend pas en compte les cas
où l'acheteur est une entreprise publique ou para-étatique. Selon
Fafchamps et Gabre-Madhin cités par Kpènavoun et Gandonou (2009),
l'agriculture contractuelle est entretenue majoritairement par des
commerçants.
2.2.2. Contrats agricoles
Le contrat agricole est un accord, entre un ou une association
d'agriculteurs et un ou plusieurs commerçants, par lequel les derniers
s'engagent à acheter la production des premiers sous la garantie de
certains termes clairement prédéfinis. C'est ce qu'on pourrait
appeler le future market. Le contrat agricole spécifie
généralement les éléments suivants : la
durée du contrat, la qualité du produit, la quantité
à fournir, la date de livraison du produit, le prix de vente ou son
mécanisme de fixation et les procédures de résolution des
conflits (Eaton et Shepherd, 2001 ; Singh, 2002 ; Kirsten et
Sartorius, 2002).
Le contrat tend à réduire le champ des
incertitudes qui émergent lorsque deux individus veulent
coopérer. Il prévoit habituellement les responsabilités et
les obligations de chaque partie, les modalités d'application et les
recours en cas de rupture du contrat (Eaton et Shepherd, 2002). En agriculture,
l'acheteur est généralement un commerçant ou une
société agro-alimentaire. Le contrat peut être formel ou
informel. Il est dit formel lorsqu'il est écrit et informel lorsqu'il
est verbal.
2.2.3. Mesures de coercition (enforcement mechanisms)
Les mesures de coercition sont l'ensemble des règles
mises en application pour permettre l'accomplissement des obligations des deux
parties contractantes (Klein, 1985). En effet, il s'agit d'un ensemble de
sanctions applicables qui sont définies clairement afin d'inciter les
partenaires à honorer leurs engagements contractuels.
Ces mesures sont spécifiées
généralement ex ante pour permettre aux acteurs d'avoir
une meilleure coordination de leur opération, dans la mesure où
le risque de comportement opportuniste inévitable des êtres
humains peut les pousser in fine à jouer sur les termes du
contrat (Colin, 2002).
2.2.4. Performance de la production agricole
La performance de la production agricole sert à
désigner le niveau de la rentabilité technique et
économique de la production agricole nécessaire à la
pérennisation de l'exploitation agricole (Gafsi et al., 2007).
Dans une visée plus opérationnelle, la notion de
performance est cernée en se basant sur deux autres concepts à
savoir « efficacité » et
« efficience ». L'exploitation est performante si elle est
simultanément efficace et efficiente, autrement dit si elle
réalise ses objectifs tout en minimisant l'emploi de ses moyens (Gafsi
et al., 2007). D'une manière plus simple, la production
agricole est performante si elle emploie de quantités faibles de
facteurs de production pour aboutir à de quantités relativement
élevées de produits agricoles. Elle sert aussi à
désigner la différence entre les coûts de production et de
revenus obtenus.
Pour mesurer la performance de la production agricole,
plusieurs indicateurs peuvent être utilisés. Les plus
utilisés se rapportent à la productivité des principaux
facteurs employés dans la production (Deybe et Ribier, 1998). La
productivité moyenne d'un facteur est le rapport entre la valeur de la
production et la quantité de ce facteur utilisée. D'autres
critères de performance sont également utilisés. On peut
exploiter, par exemple le concept d'efficacité allocative des facteurs
de production qui fait référence à la manière dont
le producteur utilise les facteurs de production dont il dispose.
Chapitre 3 : Méthodologie
3.1. Démarches méthodologiques
3.1.1. Revue documentaire
Pendant cette phase, la littérature existante
(ouvrages, mémoires, articles, etc.) sur l'agriculture contractuelle,
les exploitations agricoles de même que la performance de la production
agricole dans le monde, en Afrique et au Bénin a été
consultée. Les résultats de cette phase nous ont permis de faire
le point des recherches antérieures en rapport avec le thème,
mais aussi d'en identifier les aspects non encore ou pas suffisamment
explorés, de bien définir les objectifs, de poser les
hypothèses et de déterminer les méthodes de collecte des
données, de même que les outils d'analyse à utiliser. Pour
ce faire, nous avons collecté les informations dans les centres de
documentation de la place (BIDOC-FSA, CeCPA de Kétou), à la
mairie de Kétou et sur internet.
Il faut noter que les travaux de documentation se sont
poursuivis au-delà de la phase exploratoire puisqu'ils sont utiles pour
l'analyse et l'interprétation des résultats.
3.1.2. Choix de la zone d'étude
Il a été décidé que les travaux de
terrain soient conduits dans la commune de Kétou dans le
département du Plateau où des études récentes
menées sur la commercialisation des produits vivriers ont
révélé la pratique du contrat agricole. Ainsi, la commune
de Kétou a été retenue parce que l'agriculture
contractuelle y est fortement pratiquée, étant donné que
c'est principalement sur le contrat agricole que l'attention est
focalisée dans cette étude. En outre, nous voulons étudier
les contrats agricoles en relation avec la production du maïs, principal
produit vivrier du Centre et du Sud du Bénin. Cette plante est fortement
cultivée dans la commune de Kétou. De même, le
marché des vivriers ne cesse de s'élargir dans cette commune. Les
paysans de Kétou vendent le maïs récolté en
choisissant entre les trois modes de transaction suivants : la vente sur le
marché du village, la vente sur les marchés distants et la vente
sous contrat selon Kpènavoun et Gandonou (2009). Ces mêmes auteurs
ont trouvé que 34,7% des producteurs qui vendent des surplus de
maïs optent pour le dernier mode de transaction.
Dans le chapitre suivant, nous présenterons, avec plus
de détails, les caractéristiques naturelles et
socio-économiques de la zone d'étude et des populations de la
zone enquêtée.
3.1.3. Phase exploratoire
C'est au cours de cette phase que nous avons fait la
découverte de la zone d'étude. Des contacts ont été
pris avec les personnels du Centre Régional pour la Promotion Agricole
(CeRPA) Ouémé-Plateau, du Centre Communal pour la Promotion
Agricole (CeCPA) de Kétou, de la Mairie de Kétou, et avec les
autorités des villages retenus pour l'enquête fine. Cette phase
nous a aussi permis de retenir les villages à enquêter et à
collecter les informations générales sur la commune et sur le
sujet par des entretiens informels et semi-structurés. Les outils
utilisés sont des guides d'entretiens. Ces informations d'ordre
général nous ont été très utiles lors de
l'élaboration du questionnaire.
Choix des villages
Deux villages ont été choisis dans la commune de
Kétou pour la phase d'enquête fine. Ils ont été
choisis parce qu'ils ont servi récemment (2007/2008) de milieu
d'étude d'une recherche qui y a révélé l'existence
de contrats agricoles dans la commercialisation du maïs. Il s'agit des
villages d'Adakplamè et d'Ewè.
Le village d'Adakplamè est situé à 14 Km
au nord-ouest du chef-lieu de la commune de Kétou et est accessible en
toutes saisons par une piste carrossable. Le village comporte cinq (05)
localités à savoir : Dénou, Mèdédjro,
Mangassa, Essèyito et Adjélan'wa. Il dispose d'un complexe
scolaire, d'un collège, d'un centre de santé, d'un marché
et d'un agent de vulgarisation (CeCPA). Les terres y sont fertiles et les
principales cultures pratiquées sont le maïs et le manioc. Les
populations sont majoritairement du groupe socio-culturel Mahi.
Le village d'Ewè est situé à 12 Km au
nord du chef-lieu de la commune de Kétou et est accessible en toutes
saisons par une piste carrossable mais un peu dégradée. Ce
village comporte également cinq (05) localités à
savoir : Dénou, Ohizihan, Agbomey, Gbaka et Gbindji. Il dispose
d'un complexe scolaire, d'un collège et d'un petit marché. Les
terres y sont également fertiles et les principales cultures
pratiquées sont le maïs, le manioc et l'igname. Les populations
sont majoritairement des groupes socio-culturels Mahi et
Fon.
Les deux villages partagent ensemble un château d'eau
qui constitue la seule source d'eau potable.
3.1.4. Phase d'enquête fine
Cette phase a été effectuée en trois
principales étapes à savoir :
ü La sélection des ménages à
enquêter ;
ü Les enquêtes auprès des ménages
à l'aide d'un questionnaire ; et
ü Les entretiens avec des personnes ressources.
Sélection des ménages à
enquêter
L'unité d'observation retenue dans le cadre de
l'enquête fine est le ménage agricole producteur de maïs. Le
ménage est l'ensemble composé d'un chef de ménage (homme
ou femme), de l'épouse ou des épouses (pour les chefs de
ménage de sexe masculin), de leur(s) enfant(s) et éventuellement
des collatéraux. Pour notre enquête, seront
considérés comme ménages agricoles producteurs de
maïs, les ménages qui ont comme activité principale
l'agriculture (production végétale), produisant du maïs en
quantité commercialisable. En effet, ils doivent être en mesure de
produire du maïs non seulement pour leur consommation mais aussi pour
commercialiser le surplus. Les ménages sont choisis de façon
aléatoire par la méthode de l'échantillonnage
itinérant décrite dans le paragraphe suivant. La taille de
l'échantillon dans chaque village est de 35 ménages, soit un
total de 70 ménages pour la zone d'étude.
Pour les sélectionner, la démarche suivante a
été adoptée. Dans chaque village, les localités ont
été hiérarchisées en fonction de la taille de leur
population avec l'aide de notre guide. La sélection a été
faite principalement dans les localités fortement peuplées. Une
fois arrivé dans une localité, nous choisissons une direction
(Nord-Sud ou Est-Ouest) en nous basant sur les conseils de notre guide. Nous
retenons ensuite un premier enquêté dans une première
maison. Nous excluons les deux maisons suivantes et nous choisissons le
prochain enquêté dans la maison qui suit. Etant donné que
nous souhaiterons avoir une proportion d'un tiers environ de producteurs sous
contrat dans notre échantillon (pour être conforme aux
résultats de Kpènavoun et Gandonou, 2009), une petite nuance a
été introduite à cette démarche. Si après
avoir retenu deux paysans sans contrat, le paysan suivant n'est pas un paysan
sous contrat, nous l'excluons et nous poursuivons notre marche jusqu'à
ce que nous soyons en mesure de retenir un paysan sous contrat. Il faut noter
qu'en général, la démarche n'a pas posé de grandes
difficultés. Cette démarche a été retenue faute de
moyens pour effectuer un dénombrement complet de la population dans les
villages retenus avant la sélection des enquêtés.
A Adakplamè, nous avons enquêté vingt (20)
ménages sans contrat et quinze (15) ménages sous contrat.
A Ewè, nous avons enquêté dix-huit (18)
ménages sans contrat et dix-sept (17) ménages sous contrat.
L'annexe N°1 présente la répartition des
ménages enquêtés dans les différentes
localités des villages.
Le tableau N°1 présente la structure de
l'échantillon.
Tableau 1 : Structure
de l'échantillon
Villages
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Total
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif des ménages sans contrat
|
20
|
57,14%
|
18
|
51,43%
|
38
|
54,29%
|
Effectif des ménages sous contrat
|
15
|
42,86%
|
17
|
48,57%
|
32
|
45,71%
|
Total
|
35
|
100%
|
35
|
100%
|
70
|
100%
|
Choix des personnes ressources
Des personnes ressources ont été choisies dans
la zone d'étude pour des entretiens non structurés. L'objectif de
ces entretiens est de compléter les informations collectées avec
le questionnaire. Les personnes ressources choisies à cet effet sont des
commerçants et les chefs de village. Ces entretiens nous ont permis
d'avoir des informations sur l'historique de l'agriculture contractuelle dans
la commune de Kétou et sur les mesures de coercition utilisées.
Nous avons eu également des entretiens non structurés avec les
agents du CeCPA et des autorités communales pour avoir leur
appréciation sur l'agriculture contractuelle en général,
et sur ses effets sur la performance de la production agricole en
particulier.
Avec les chefs de village, nous avons discuté de
l'existence éventuelle de conflits entre les parties contractantes et
des mécanismes de gestion de ces conflits.
Données collectées
Les données collectées sont surtout des
données quantitatives permettant de présenter les
caractéristiques de l'agriculture contractuelle telle qu'observée
dans la zone d'étude et d'étudier ses effets sur la production du
maïs. Les informations qualitatives ont été aussi
collectées notamment pour présenter les caractéristiques
du contrat.
Les informations collectées sont relatives aux
caractéristiques et à la composition du ménage, aux
caractéristiques de l'agriculture contractuelle, aux
caractéristiques et utilisation des parcelles détenues par le
ménage, à la production et à l'utilisation des facteurs de
production et à l'accès au crédit. Aussi, avons-nous
collecté des informations sur le patrimoine et le bien-être du
ménage.
Outils de collecte des
données
Pour atteindre les objectifs fixés nous avons
opté pour une démarche plurielle. Des techniques quantitatives et
qualitatives ont été combinées. Des enquêtes sont
menées auprès des ménages en utilisant un questionnaire
(le questionnaire utilisé est présenté en annexe 8).
Considérant que l'exécution des questionnaires ne nous
permettrait pas d'obtenir des informations qualitatives approfondies, nous
avons eu recours à des outils de collecte de l'information qualitative.
Ceci nous a permis de collecter des données sur l'historique de
l'agriculture contractuelle et ses caractéristiques. Nous les avons
également appliqués pour avoir des appréciations des
communautés sur l'impact du contrat agricole sur la production et
l'exploitation agricole.
Dispositif de collecte et moyens mobilisés
pour l'enquête
Nous avons appliqué nous-mêmes les questionnaires
dans les ménages sélectionnés dans les deux villages.
Etant donné que nous sommes étrangers dans le milieu, nous avons
engagé un guide dans chaque village. A Adakplamè, nous avons
travaillé avec un guide ayant le niveau de la classe de Terminale qui
est bien connu dans le village tandis qu'à Ewè, notre guide a le
niveau de la classe de Quatrième (4ème).
Pour informer les populations de notre présence et de
l'objectif de notre travail dans leurs villages, nous prenons contact avec le
chef de village qui informe ses conseillers, et un crieur public est
sollicité pour informer les populations. Une fois présent dans
les villages, le guide nous aide à recenser et à
hiérarchiser les localités (hameaux), et à enquêter
les ménages dans lesdites localités. Nous devons aussi mentionner
qu'à Adakplamè, nous avons été aussi aidés
par le secrétaire de l'arrondissement d'Adakplamè.
3.2. Méthodes et outils d'analyse
Après la collecte des données, une base de
données a été créée en utilisant le logiciel
Excel. Le traitement des informations collectées a
été réalisé en utilisant les logiciels
Excel et SPSS 16.0. Les méthodes
adoptées pour analyser les données varient selon les
hypothèses.
Hypothèse
1 : Dans la commune de Kétou,
l'agriculture contractuelle pour le maïs suit le modèle informel
mais ne souffre pas de problème de respect des contrats :
Pour tester cette hypothèse, nous avons comparé
les éléments du modèle d'agriculture contractuelle dans la
zone d'étude à ceux du modèle informel décrit par
Eaton et Sphepherd (2002). Pour ce faire, nous avons décrit les
caractéristiques du contrat et présenté les acteurs
impliqués. Des analyses de perception ont été faites sur
les mesures de coercition. Des analyses ont été faites avec des
tableaux comparatifs. Il s'agit surtout d'une analyse descriptive fondée
sur les méthodes d'analyse univariée et bivariée.
Hypothèse 2 :
Dans la commune de Kétou, le crédit obtenu par
les producteurs sous contrat est consacré au financement de
l'agriculture :
Pour identifier la principale utilisation faite du
crédit obtenu sous contrat, nous avons appliqué des
méthodes d'analyse bivariée (test de comparaison t de Student)
afin de comparer les parts destinées aux différents domaines
d'utilisation du crédit.
Hypothèse 3 :
Dans la commune de Kétou, le contrat induit un accroissement des
facteurs de production et du rendement du maïs, permettant ainsi une
amélioration de la performance de la production du maïs :
Compte tenu des données disponibles, nous avons retenu
d'étudier essentiellement la productivité physique du travail
familial déterminé en exploitant les données de production
du maïs. Pour identifier l'effet du contrat sur cet indicateur, nous avons
appliqué l'analyse bivariée mais surtout une analyse
multivariée (régression multiple). Une analyse mulltivarée
(régression multiple) a été aussi appliquée pour
identifier les déterminants de la superficie emblavée en
maïs et du rendement du maïs ; ce qui nous a permis de cerner
les canaux empruntés par le contrat pour influencer la
productivité physique du travail familial.
La formulation générale du modèle
appliqué pour l'analyse multivariée de la relation entre
l'adhésion au contrat et la productivité physique moyenne par
actif de ménage se présente comme suit :
Y = á + â
X+ ÓãiZi + u (1)
où :
Y = productivité physique moyenne par membre actif du
ménage
X = adhésion au contrat
Zi représentent les autres variables de
contrôle, celle qui sont supposées affecter Y en dehors de X.
Entre autres, nous pouvons citer l'accessibilité, la tenure
foncière, la qualité des terres, les caractéristiques du
ménage.
â et ã sont les coefficients
u est le terme d'erreur aléatoire, et
á représente la constante.
Il convient de noter que l'équation (1) n'est pas une
fonction de production mais une équation de forme réduite,
couramment utilisée pour analyser d'une manière simplifiée
les déterminants de la productivité (Deaton, 1998 ; Pender
et Fafchamps, 2006).
Les détails sur la spécification du
modèle sont présentés dans le chapitre 6.
Chapitre 4 : Présentation de la zone
d'étude
4.1. Localisation géographique
La présente étude a été conduite
dans la commune de Kétou située dans le département du
Plateau au sud-est du Bénin. Elle est située entre les latitudes
7°10' et 7°41' 17" Nord et les longitudes 2°24'24" et
2°47'40" Est (IGN, 1963 et CENATEL). Elle couvre une superficie de 1 775
Km² (RGPH 2002) et comprend six (06) arrondissements. L'étude s'est
déroulée dans les villages d'Adakplamè et d'Ewè
situés dans l'arrondissement d'Adakplamè.
4.2. Climat et hydrographie
4.2.1. Climat
L'ensemble de la commune jouit d'un climat
subéquatorial avec deux saisons pluvieuses alternant avec deux saisons
sèches :
ü Grande saison des pluies : Mars à
Juillet
ü Petite saison sèche : Août
ü Petite saison des pluies : Septembre à
Octobre
ü Grande saison sèche : Novembre à
Février.
La moyenne pluviométrique annuelle est de l'ordre de 1
073mm en 65 jours (CeRPA, 2002). La température moyenne annuelle est de
l'ordre de 25° C et le maximum de 34°5 C. Les moyennes mensuelles des
minima et des maxima sont situées autour de 24°C (le mois le plus
frais) et de 37°C en Février (le mois le plus chaud).
L'humidité relative mensuelle s'établit en un
minimum de 78% en Janvier à Février et un maximum de 95% en
Septembre.
L'insolation annuelle est voisine de celle enregistrée
dans la station de recherche de Pobè et est de l'ordre 1700 heures
environ (INSAE, 2008).
4.2.2. Réseau hydrographique
La Commune de Kétou est longée par le fleuve
Ouémé sur sa frontière avec le département du Zou.
Il existe aussi quelques cours d'eau d'importance variable : ce sont les
rivières Isson, Dogo, Bozouhouè, Adèzon et
Adohouèzon qui sont temporaires. On peut ajouter quelques bas-fonds qui
fournissent de l'eau en permanence à la population.
Enfin, on note la présence de nappes d'eau
superficielles stagnantes ou peu profondes qui sont souvent sources de disputes
entre les populations riveraines et les éleveurs transhumants qui
n'hésitent pas eux à violer les interdits coutumiers pour
abreuver leur bétail (PDC, 2005). Ce sont les marigots, les sources et
les étangs. On peut citer les marigots Chanou-Akpon, Atan-Oga, Atan
Haoussa et les sources Eka, Effrou, etc.
4.3. Sols et végétations
4.3.1. Les sols ferralitiques
Ce sont des sols sur sédiment meuble argilo - sableux
du Continental Terminal dont les teneurs en argile augmentent
avec la profondeur. La capacité de rétention en eau est faible et
le drainage est parfait. Sur le plan de leur utilisation en agriculture, ce
sont d'excellents supports culturaux. La meilleure façon de les
exploiter est l'implantation de cultures pérennes à enracinement
profond (INSAE, 2008).
4.3.2. Les sols ferrugineux tropicaux
Ils sont plus ou moins concrétionnés. La
ferruginosité se caractérise par une individualisation et une
oxydation du fer qui peut migrer par lessivage, s'accumuler et s'indurer. Ces
sols sont moins profonds que les sols ferralitiques mais ont des horizons
très différenciés sur plus de 2 mètres
d'épaisseur. Les horizons superficiels ont une texture habituellement
sableuse ou sablo - argileuse. On note aussi une nette prédominance de
la kaolinite dans la fraction argileuse de ces sols. Leur fertilité
dépend, outre les déficiences chimiques (azote, phosphore) de la
présence d'une nappe phréatique en profondeur. Les cultures
vivrières traditionnelles s'y adaptent plus que les cultures
pérennes arbustives (INSAE, 2008).
4.3.3. Végétations
La végétation rencontrée est celle de la
savane arborée et de la forêt. Cette dernière couvre une
superficie estimée à 47 000 hectares (PDC, 2005). On y
distingue :
ü Les forêts classées de Kétou et de
Dogo ou Guézou ; et
ü La forêt sacrée d'Adakplamè.
Des lambeaux de forêts par endroit
(forêts-sacrées, forêts-galeries et d'autres îlots
forestiers) viennent compléter ce tableau sur la
végétation. Toutes ces forêts, bien qu'elles ne soient pas
classées sont des aires entièrement protégées par
les populations. On les retrouve à Idigny, Omou, Ewè,
Efféoutè, Illadji. Les principales essences forestières
sont : Ceiba pentandra (fromager), Khaya grandifolila (acajou à
grandes feuilles), Antiaris africana, Pentaclethra macrophilla, Hymenea
courbaril, Milicia excelsa (Iroko), Afzelia africana, Mansonia altissima.
4.4. Démographie et socio-économie
4.4.1. Démographie
Les densités de la population dans la commune de
Kétou et dans l'arrondissement d'Adakplamè sont respectivement de
56,6 et 24,5 habitants par Km² selon le recensement général
de 2002. La faible densité observée à Adakplamè est
due à la présence d'espaces non habités destinés
aux forêts, aux espaces cultivés et aux jachère.
En 2002, la population totale de la commune de Kétou
s'élevait à 100 499 habitants, à 14 089
habitants et l'arrondissement d'Adakplamè et les villages
d'Adakplamè et d'Ewè comptaient 14 089, 6 260 et
3 394 habitants respectivement.
Le tableau 2 présente la dynamique démographique
dans la commune de Kétou et dans l'arrondissement d'Adakplamè.
Tableau 2 : Dynamique
démographique dans la commune de Kétou
|
Commune de Kétou
|
Arrondissement d'Adakplamè
|
Populations
|
RGPH 1979
|
39 353
|
5276
|
RGPH 1992
|
63 079
|
6886
|
RGPH 2002
|
100 499
|
14 089
|
Taux de croissance démographique 1992 - 2002
|
4,8%
|
7,4%
|
Source : INSAE (RGPH, 1979, 1992, 2002)
Le tableau 2 indique que le taux de croissance
démographique dans la zone est plus élevé que la moyenne
nationale estimée à environ 3%.
La figure 1 illustre l'évolution des densités de
population dans la commune de Kétou et dans l'arrondissement
d'Adakplamè.
Densité de
population
Figure 1 :
Densités de population pour les deux derniers recensements
Source : INSAE (RGPH)
L'analyse de la figure 1 montre que la densité a
augmenté fortement en 10 ans (entre 1992 et 2002). La
disponibilité de terres cultivables a attiré de nombreux migrants
d'ethnies Adja, Fon, Holli et Dendi ces dernières années. Cette
situation a contribué à un accroissement des densités et
à la destruction croissante des forêts présentes dans le
milieu.
D'après les données de nos enquêtes, la
taille moyenne des ménages enquêtés est de 8 #177;
6. Elle varie selon les villages. Pour les villages
enquêtés, la situation se présente comme suit :
ü Adakplamè : 9 #177; 5
ü Ewè : 7 #177; 6
4.4.2. Socio-économie
Les descriptions qui vont suivre seront faites uniquement sur
la base des données issues des enquêtes que nous avons conduites
auprès des ménages. Elles concernent les
caractéristiques des ménages comme l'âge, le niveau
d'instruction, l'ethnie, la situation matrimoniale et les activités
économiques menées. Ces descriptions permettent de
présenter d'une manière générale les ménages
qui constituent nos unités de recherche.
Age des chefs des ménages
enquêtés
L'âge moyen des chefs ménages pour l'ensemble de
la zone enquêtée est de 38 ans (#177; 9) avec un minimum de 18 ans
et un maximum de 60 ans. Il varie d'un village à l'autre.
Le tableau 3 présente l'âge moyen des chefs de
ménages enquêtés dans chaque village.
Tableau 3 : Age des
chefs de ménages enquêtés par village
Village
|
Age moyen
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Adakplamè
|
40
|
8
|
24
|
53
|
Ewè
|
36
|
10
|
18
|
60
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Niveau d'instruction des
enquêtés
En ce qui concerne le niveau d'instruction des
chefs-ménages enquêtés, les résultats sont
reportés dans le tableau 4.
Tableau 4 : Effectif
des enquêtés selon le niveau d'instruction
Modalités1(*)
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Zone d'étude
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Aucune instruction
|
11
|
31,43
|
18
|
51,43
|
29
|
41,44
|
Primaire partiel
|
16
|
45,71
|
12
|
34,28
|
28
|
40
|
Secondaire, premier cycle partiel
|
6
|
17,14
|
5
|
14,29
|
11
|
15,72
|
Secondaire avec BEPC
|
1
|
2,86
|
0
|
0
|
1
|
1,42
|
Secondaire, second cycle partiel
|
1
|
2,86
|
0
|
0
|
1
|
1,42
|
Total
|
35
|
100
|
35
|
100
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse du tableau 4 montre clairement que les chefs de
ménages sont moins instruits à Ewè qu'à
Adakplamè. A Ewè, on compte 49% d'instruits contre 69% à
Adakplamè. On peut prédire que dans le village d'Adakplamè
qui compte plus d'instruits, les technologies agricoles vulgarisées
seront plus largement adoptées. Pour cela, les exploitants de ce village
vont éprouver un besoin de crédit pour acheter les intrants. Par
conséquent, l'agriculture contractuelle pourrait être plus
développée et organisée dans ce milieu.
Situation matrimoniale des
enquêtés
Le tableau 5 montre la répartition des
enquêtés selon leur situation matrimoniale
Tableau 5 :
Répartition des enquêtés selon leur situation
matrimoniale
Modalités
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Zone d'étude
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
0
|
0
|
3
|
8,57
|
3
|
4,28
|
Marié, 1 épouse
|
18
|
51,43
|
21
|
60
|
39
|
55,72
|
Marié, 2 épouses
|
12
|
34,28
|
11
|
31,43
|
23
|
32,86
|
Marié, plus de 2 épouses
|
3
|
8,57
|
0
|
0
|
3
|
4,28
|
Veuve
|
1
|
2,86
|
0
|
0
|
1
|
1,43
|
Mariée, mari absent
|
1
|
2,86
|
0
|
0
|
1
|
1,43
|
Total
|
35
|
100
|
35
|
100
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse du tableau 5 montre que 55,72% des chefs de
ménages de sexe masculin sont mariés avec une épouse
tandis que 32,86% sont mariés avec deux épouses. L'effectif des
ménages polygames est relativement plus important à
Adakplamè qu'à Ewè.
Ethnie
Trois ethnies ont été rencontrées lors
de nos enquêtes. Il s'agit des Mahi, des Fon et des Nago. Leur proportion
dans l'échantillon est respectivement de 77,14%, 21,43% et 1,43%. On en
déduit que la principale ethnie dans la zone d'étude est le
Mahi.
4.5. Généralités sur le système de
production dans la zone d'étude
4.5.1. Les principales cultures pratiquées dans la zone
d'étude
Le tableau 6 présente le pourcentage des parcelles qui
sont consacrées à chaque culture ou association de cultures.
Huit principales cultures et associations de cultures ont été
identifiées.
Les cultures les plus pratiquées sont le
maïs et le manioc, et l'association maïs et
pois d'angole est la plus pratiquée.
Tableau 6 :
Répartition des parcelles selon les cultures
pratiquées
Cultures et associations de cultures
|
Nombre de parcelles
|
Pourcentage de parcelles (%)
|
Maïs
|
31
|
16,58
|
Maïs + pois d'angole
|
46
|
24,60
|
Igname
|
20
|
10,69
|
Arachide
|
3
|
1,60
|
Manioc
|
39
|
20,86
|
Maïs + manioc
|
12
|
6,42
|
Piment
|
4
|
2,14
|
Piment + tomate
|
4
|
2,14
|
Autres (cultures et associations
marginales)
|
7
|
3,74
|
Jachères et plantations
|
21
|
11,23
|
Total
|
187
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse du tableau 6 montre que sur les 187 parcelles mises
en culture par les ménages enquêtés, la culture de
maïs est présente sur 47,6% soit en culture pure ou en association.
Le manioc et l'igname sont rencontrés sur 27,86% et 10,69% des
parcelles respectivement ; l'arachide sur 1,60% et les cultures
maraîchères (piment et piment + tomate) sur 4,28% des parcelles.
Les ménages produisent ces cultures annuelles non seulement pour assurer
leur propre alimentation mais aussi pour la vente afin de générer
des revenus monétaires.
Les plantations (anacarde, teck, palmier) et les
jachères représentent 11,23% des parcelles. Il faut mentionner
que la mise en place des plantations d'anacarde et de teck se développe
assez rapidement dans la zone enquêtée à cause de
l'expansion de la participation des paysans aux marchés.
Les cultures marginales rencontrées dans la zone
enquêtée sont le sorgho, l'oignon, le niébé et le
sésame.
La figure 2 présente la part de la superficie totale
des parcelles cultivées par les ménages enquêtés
attribuée à chaque culture et association de culture.
Figure 2 :
Répartition de la superficie totale emblavée selon les cultures
et associations de cultures
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse de la figure 2 montre que le maïs est la
principale culture avec 23,37% de la superficie en culture pure et 49% en
association. L'importance de cette culture dans la zone enquêtée
est donc clairement confirmée. Toutefois, le manioc et l'igname occupent
aussi une place non négligeable.
4.5.2. Niveau d'intensification de l'agriculture
Compte tenu du niveau d'utilisation de l'engrais
minéral et des autres intrants externes observé dans la zone, on
peut déduire que l'agriculture semi-intensive est celle qui
prévaut dans la zone d'étude. En effet, on note une combinaison
des pratiques de restauration naturelle avec l'emploi de faibles
quantités d'intrants externes notamment les engrais minéraux sur
les parcelles.
La figure 3 montre la répartition des parcelles de
maïs selon qu'elles aient reçu des engrais minéraux au cours
de la campagne 2009/2010.
% des parcelles de maïs
Figure 3 :
Utilisation de l'engrais sur les parcelles cultivées au cours de la
campagne agricole 2009/2010
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse de la figure 3 montre que l'engrais minéral a
été appliqué sur 32,22% des parcelles de maïs en
2009/2010. Mais cette manière cache de grandes disparités entre
les deux villages. A Adakplamè, l'engrais minéral a
été appliqué sur 53,20% contre 9,3% seulement à
Ewè. Il convient, cependant de mentionner que le village
d'Adakplamè a été appuyé au cours de la campagne
agricole 2009/2010 par le Programme d'Urgence d'Appui à la
Sécurité Alimentaire (PUASA). Ceci pourrait expliquer le grand
écart observé entre les deux villages dans le domaine de
l'utilisation d'engrais.
Les outils utilisés sont rudimentaires et les semences
sont généralement prélevées sur les récoltes
précédentes. Le rendement moyen du maïs est de 935 KG par
hectare selon nos données. Pour les variétés locales, le
rendement de maïs est estimé à 900 KG par hectare contre
952KG par hectare pour la variété améliorée.
Chapitre 5 : Principales caractéristiques de
l'agriculture contractuelle dans la commune de Kétou
En Afrique Sub-saharienne, la performance de l'agriculture
peine à s'améliorer. Ceci est lié surtout à la
faible participation des petits producteurs aux marchés. Comme
obstacles, à cette participation, on évoque la faible
qualité des infrastructures physiques et de commercialisation et
l'accès limité à l'information et au crédit
(Olomola, 2006).
Toutefois, une collaboration plus rapprochée entre
acheteurs de produits agricoles (les sociétés agro-alimentaires
et les commerçants) et producteurs est de plus en plus observée
dans certains pays en développement à travers
l'établissement de contrats agricoles. Cette forme d'agriculture
(agriculture contractuelle) contribue à réduire plusieurs
obstacles liés à la participation des paysans aux marchés.
Elle se fait généralement pour les produits industriels mais elle
n'épargne pas totalement les produits vivriers.
Dans la commune de Kétou, elle est pratiquée
pour le maïs depuis le début des années 90. Dans le
présent chapitre, nous présentons les caractéristiques de
l'agriculture contractuelle dans cette commune. Il sera essentiellement
question des acteurs impliqués, des termes du contrat, des mesures de
coercition (enforcement mechanisms en Anglais) et des modes de
fixation du prix de vente.
5.1. Acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle
à Kétou
Dans la commune de Kétou, deux catégories
d'acteurs sont impliqués dans l'accomplissement de l'agriculture
contractuelle. Il s'agit des commerçants de maïs et des producteurs
de maïs. Il faut signaler que le maïs est la seule culture pour
laquelle des contrats sont établis.
5.1.1. Les commerçants de maïs
Les commerçants de maïs représentent la
première catégorie d'acteurs de l'agriculture contractuelle dans
la zone d'étude. Ils offrent du crédit aux producteurs de
maïs généralement avant ou au début de la saison de
production (mars ou avril). Ils sont en général des collecteurs
grossistes. Le tableau 7 présente la répartition des producteurs
sous contrat selon quelques caractéristiques des partenaires commerciaux
des producteurs enquêtés.
Tableau 7 :
caractéristiques des partenaires commerciaux des producteurs sous
contrat enquêtés
Caractéristiques des commerçants
|
Zone d'étude
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Sexe
|
- Hommes, %
- Femmes, %
|
28,12
71,88
|
13,33
86,67
|
41,17
58,83
|
Lieu de résidence
|
-Village du producteur, %
-Villages environnants, %
-Kétou (chef-lieu de la commune), %
|
18,75
3,12
78,13
|
26,67
0
73,33
|
11,76
5,88
82,36
|
Marché de revente du maïs par le partenaire
commercial
|
-Village + Kétou, %
-Kétou (chef-lieu de la commune), %
-Kétou + Cotonou, %
|
3,12
78,13
18,75
|
6,67
80
13,33
|
0
76,47
23,53
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse du tableau 7 montre que les producteurs sont en
contrat généralement avec les commerçants de sexe
féminin. Il faut cependant signaler que dans le village d'Ewè,
les producteurs sont en contrat avec presque autant de commerçants de
sexe masculin que de sexe féminin (41,17% contre 58,83%). Selon les
informations recueillies, les femmes commerçantes cherchent à
établir les contrats pour garantir l'offre des producteurs surtout
qu'elles se trouvent dans un environnement de concurrence avec les
commerçants de maïs des régions environnantes
(Ikpinlè, Pobè, Ouando, Tokpa...). Ces concurrents ou concurrents
potentiels partageraient l'offre disponible à Kétou avec elles,
ce qui pourrait réduire leurs activités.
Les commerçants résident
généralement au chef-lieu de la commune de Kétou et
revendent leur produit sur le marché de Kétou. Comme nous l'avons
précisé plus haut, les commerçants de Kétou sont en
général des collecteurs grossistes. Ils collectent le produit
pour les commerçants des grandes villes (Cotonou, Porto-Novo,...) qui
viennent s'approvisionner dans la commune.
En définitive, les commerçants, promoteurs des
contrats agricoles dans la commune de Kétou, sont des collecteurs
grossistes, généralement de sexe féminin, résidant
à Kétou (chef-lieu de la commune) et opérant pour la
plupart sur le marché de Kétou.
5.1.2. Les producteurs de maïs
Les producteurs de maïs sous contrat constituent la
seconde catégorie d'acteurs de l'agriculture contractuelle dans la
commune de Kétou. Ils bénéficient de crédits de la
part des commerçants à qui, ils doivent vendre une certaine
quantité du maïs récolté.
La figure 4 présente la répartition des
producteurs sous contrat selon la superficie totale disponible par
tête.
Figure 4 :
Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie totale
disponible par tête
Source : Nos enquêtes, Septembre -
Octobre, 2009
La figure 4 montre une courbe qui se présente sous
forme du U renversé. En prenant comme indicateur de pauvreté la
superficie totale disponible par tête (étant donné que nous
ne disposons pas de données suffisantes pour calculer les indicateurs
classiques de pauvreté), on peut déduire que les producteurs
`'très pauvres'' et `'très riches'' n'adhèrent pas en
grand nombre au contrat. Les contractants sont surtout les producteurs moyens.
Probablement, les commerçants éviter de coopérer avec les
`'pauvres'' parce qu'ils doutent de leur solvabilité. De l'autre
côté, on peut penser que les `'riches'' ne trouvent pas
nécessaire l'adhésion au contrat pour réussir leurs
activités ; on peut supposer par exemple, qu'ils ont moins de
contraintes à l'accès aux crédits.
Il faut mentionner que nous ne pouvons pas tirer une
conclusion définitive ici. Une étude systématique, prenant
en compte plusieurs autres variables, est nécessaire pour
déterminer l'influence du niveau de pauvreté sur
l'adhésion aux contrats. Nous suggérons d'effectuer dans le
futur, une analyse plus affinée sur l'influence du niveau de
pauvreté sur l'adhésion aux contrats dans la zone.
La figure 5 présente la répartition des
producteurs sous contrat selon la superficie emblavée en maïs par
tête.
Figure 5 :
Répartition des producteurs sous contrat selon la superficie
emblavée en maïs par tête
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Sur la figure 5, on note que la fréquence des
producteurs sous contrat croît avec la superficie emblavée en
maïs par tête. Les producteurs sous contrat sont surtout les moyens
et grands producteurs de maïs. Ce résultat semble conforme à
celui trouvé par Gandonou et Kpènavoun (2009). En se basant sur
une analyse multivariée, ces auteurs ont trouvé que la superficie
emblavée en maïs est positivement corrélée avec
l'adhésion au contrat.
Le tableau 8 présente le profil des producteurs sous
contrat et sans contrat dans la zone d'étude.
Tableau 8 : Profil des
producteurs sous contrat et sans contrat dans la zone
d'étude
Variables
|
Producteurs sous contrat
|
Producteurs sans contrat
|
Age
|
35,03 (7,85)*
|
39,74 (10,85)
|
Taille de ménage
|
7,16 (2,94)
|
7,47 (2,59)
|
Niveau d'instruction
|
Aucune, %
Primaire, %
Secondaire, %
|
43,75
28,13
28,12
|
39,47
50
10,13
|
Superficie totale disponible
|
4,28 (2,7)
|
4,06 (2,12)
|
Superficie totale disponible par tête
|
0,70 (0,52)
|
0,55 (0,24)
|
Superficie emblavée en maïs
|
2,91 (1,40)
|
2,58 (1,20)
|
Superficie emblavée en maïs par tête
|
0,49 (0,38)
|
0,36 (0,16)
|
* dans les parenthèses sont reportés les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'âge des producteurs sous contrat est en moyenne de 35
ans tandis que les producteurs sans contrat ont, en moyenne 39 ans. Nous
pouvons dire que ce sont les producteurs jeunes qui s'orientent vers le
contrat.
La taille de ménage est de 7 membres en moyenne au
niveau des producteurs sous contrat.
En définitive, les producteurs sous contrat sont les
producteurs moyennement riches en terres, les grands producteurs de maïs,
les producteurs relativement jeunes ; ils ont également une taille
de ménage plus faible, en comparaison des producteurs sans contrat.
Toutefois, nous tenons à préciser que ces
analyses sont exploratoires et que des modèles plus
élaborés (analyse multivariée) s'avèrent
nécessaires pour tirer des conclusions définitives sur les
facteurs qui influencent l'adhésion au contrat, comme l'ont fait
Kpènavoun et Gandonou (2009).
En résumé, dans la commune de Kétou, les
acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle sont des
commerçants de maïs individuels et un grand nombre de producteurs
de maïs individuels ; ce qui est conforme au modèle informel
d'agriculture contractuelle tel que décrit par Eaton et Shepherd
(2002).
5.2. Les termes du contrat et les mesures de coercition
5.2.1. Les termes du contrat
Le contrat agricole spécifie généralement
les principaux éléments suivants : la durée du
contrat, la qualité du produit, la quantité à fournir, la
date de livraison du produit, le prix de vente ou son mécanisme de
fixation et les procédures de résolution des conflits (Eaton et
Shepherd, 2001 ; Singh, 2002 ; Kirsten et Sartorius, 2002). Dans la
commune de Kétou, le contrat est verbal et sans recours aux
témoins. La particularité des contrats établis dans la
zone d'étude est qu'ils spécifient peu d'éléments
et, généralement, ce sont les producteurs qui vont à la
recherche du partenaire commercial. Les clauses du contrat sont seulement
relatives à l'octroi d'un crédit par le commerçant,
à l'engagement pris par le producteur de vendre une certaine
quantité de maïs à ce dernier et au remboursement du
crédit par le producteur. En effet, le contrat est informel, et est
souvent décliné par le commerçant comme suit :
a°) « D'accord ! J'accepte
d'entrer en contrat avec toi ; je te donne un crédit de
...........FCFA. Après la récolte, au moment de la vente du
surplus de ton maïs, tu devras me le vendre. Le crédit que je
t'octroie sera remboursé au moment du paiement ; soit je le
retranche de l'argent que je dois te payer soit je te paie et tu me rembourses
après le paiement »
ou
b°) « D'accord ! J'accepte d'entrer
en contrat avec toi ; je te donne un crédit de ........... FCFA.
Mais après la récolte, tu me rembourses ce crédit avec
....... sacs de 100 kilogrammes de maïs, (quel que soit le prix sur le
marché) ».
On constate clairement que le contrat ne spécifie pas
les aspects liés à la qualité du produit à livrer,
aux moments de collecte et de paiement du produit. Cependant, il y a des
accords sur le prix ou son mode de fixation, sur le moment de remboursement du
crédit et quelquefois sur la quantité à livrer.
En 2009, aucun contrat n'a spécifié la
qualité, le moment de la collecte et le moment où le producteur
sera payé. Par contre, 59,37% des contrats établis ont
spécifié le moment de remboursement du crédit obtenu par
le producteur. Par ailleurs, 40% ont spécifié la quantité
de maïs à livrer et le prix de vente ; ceci est conforme aux
termes de deuxième type de contrat évoqué ci-dessus
(contrat b°).
5.2.2. Les mesures de coercition
Les mesures de coercition, par définition, sont les
règles et les sanctions préétablies pour inciter les
parties contractantes à respecter les engagements. Il s'agit des mesures
qui sont prises pour appliquer les termes du contrat en cas de
défaillance. Elles sont généralement mises en application
par une troisième partie indépendante (organisme de droit
public).
Dans la commune de Kétou, à l'instar des
contrats informels, des mesures ne sont pas généralement
spécifiées pour contraindre les parties à respecter les
contrats. En effet, chaque acteur est obligé de respecter le contrat
établi car, d'une part, il dépend de son partenaire pour la
prospérité de son activité, et d'autre part, il sait qu'en
cas de défaillance, la partie défaillante réduit
considérablement les opportunités ultérieures
d'établissement de contrat ; en d'autres termes, la
réputation du défaillant est fortement remise en cause. Ainsi,
comme Nooteboom (2002) et Klein (2005) l'ont indiqué dans le cas
des contrats informels comme ceux rencontrés dans la commune de
Kétou, ce sont essentiellement, des motifs économiques et sociaux
qui obligent les acteurs à respecter leurs engagements. Il s'agit des
motifs comme la dépendance économique entre les deux parties et
la sauvegarde de la réputation d'une part et d'autre part les valeurs,
normes, coutumes et les obligations morales qui prévalent dans la
communauté.
5.3. Le niveau de respect des termes du contrat
Pour appréhender le niveau de respect du contrat, nous
avons effectué des analyses par rapport à chaque terme du
contrat. Il s'agit notamment de la livraison d'une certaine quantité de
maïs prévue au partenaire commercial, le paiement des producteurs
par les commerçants et le remboursement du crédit par les
producteurs.
5.3.1. Respect des engagements relatifs à la
quantité à livrer par le producteur
Comme nous l'avons mentionné dans la section
précédente, deux types de contrat sont rencontrés dans la
commune de Kétou. Il y a des contrats qui spécifient la
quantité de maïs à livrer (type b) et les contrats qui ne la
spécifient pas (type a).
En 2008, au total, 40 500 kg de maïs (en moyenne
1 265,62 kg par producteur) ont été vendus par les
producteurs sous contrat enquêtés à leur partenaire
commercial respectif. Tous les producteurs sous le contrat de type b ont vendu
à leur partenaire les quantités de maïs
prédéfinies dans le contrat. 3 900 kg (en moyenne 433,33 kg
producteur) ont été vendus au total sous ce type de contrat. Il
faut préciser que ces producteurs ne vendent pas tout leur surplus de
maïs à leur partenaire commercial. En effet, la
quantité vendue équivaut au crédit obtenu et le producteur
est libre de vendre le reste de son surplus de maïs à qui il
souhaite. Nous pouvons donc conclure que tous les contrats de type b) qui
représentent 30% des contrats établis en 2008 ont
été respectés du point de vue de la quantité pour
laquelle le producteur s'est engagé.
On a aussi observé que tous les producteurs sous le
contrat de type a) ont livré des quantités de maïs à
leur partenaire commercial. Au total, 36 600 kg (en moyenne 1 742,85
kg par producteur) de maïs ont été vendus sous ce type de
contrat. A ce niveau, il faut préciser que les producteurs ne livrent
pas généralement toute la quantité de maïs en une
seule fois. Très souvent, ils livrent une première partie pendant
la période d'abondance et la dernière partie pendant la
période de rareté. Conformément aux termes du contrat, ils
sont libres d'organiser leurs ventes comme ils le désirent. Ainsi, nous
pouvons conclure que tous les contrats de type a) ont été
respectés en ce qui concerne les engagements pris par le producteur au
sujet de la quantité de maïs qu'il doit livrer à son
partenaire commercial.
5.3.2. Respect du moment de paiement des producteurs
A ce niveau, seuls les contrats de type a) sont
concernés. En 2008, tous les producteurs ont été
payés par leur partenaire commercial. Le paiement a
généralement lieu quelques jours après la collecte du
produit. En effet, les commerçants vendent d'abord le produit
collecté avant de payer les producteurs. Le paiement est fait
généralement cinq (05) jours après la collecte ;
après la collecte, le maïs collecté est vendu par les
commerçants le jour du marché suivant et les producteurs sont
payés le lendemain. La compréhension et la confiance qui
règnent entre les deux acteurs favorisent cet arrangement ex
post.
5.3.3. Respect du moment du remboursement du crédit
A ce niveau, le crédit est remboursé, soit en
espèces (contrat de type a), soit par livraison d'une certaine
quantité de maïs (contrat de type b). Tous les producteurs sous le
contrat de type a, ont remboursé leur crédit juste après
le paiement conformément aux termes du contrat. Les producteurs sont
dans l'obligation morale d'honorer ce terme du contrat car les contrats
ultérieurs dépendent particulièrement de son respect.
En définitive, nous retenons que :
ü tous les producteurs sous contrat ont livré les
quantités de maïs prévues à leur partenaire
commercial ;
ü tous les producteurs ont été payés
par les commerçants, et
ü tous les producteurs ont remboursé les
crédits octroyés par les commerçants.
Ainsi, nous concluons dans la commune de Kétou, en
2008, les contrats établis sont respectés malgré qu'ils
soient informels. Ceci rejoint les résultats de Kpènavoun et
Gandonou (2009) et notamment de Fafchamps (2004) qui a trouvé qu'en
Afrique sub-saharienne, les accords et les compromis informels sont couramment
utilisés et respectés.
Toutefois, il nous a été
révélé que dans la zone d'étude des
problèmes de paiement à temps aux producteurs et de remboursement
du crédit aux commerçants se sont posés dans le
passé. Des conflits étaient nés et avaient
été portés devant les instances juridiques locales
(brigades de gendarmerie et conseils de village).
5.4. Modes de fixation du prix de vente sous contrat
Deux modes de fixation du prix de vente sont de manière
générale distingués en matière de contrats de vente
des produits agricoles (Eaton et Shepherd, 2002). Il s'agit de la fixation du
prix ex ante et la fixation ex post. Dans la zone
d'étude, trois modes de fixation ont été
identifiés. Il s'agit du :
ü Mode 1 : Fixation du prix de vente ex
ante ;
ü Mode 2 : Fixation du prix de vente ex
post type 1 : le prix observé sur le marché au moment
de la livraison du produit est adopté mais on lui applique une
légère réduction ; et
ü Mode 3 : Fixation du prix de vente ex
post type 2 : le prix observé sur le marché au moment
de la livraison du produit est adopté (sans réduction).
5.4.1. Mode 1 : prix fixés ex ante
Le prix est fixé avant la production lors de l'octroi
du crédit par le commerçant. Le producteur subit le prix du
commerçant, généralement sans aucune négociation.
Ce mode est observé pour le contrat de type b) susmentionné. Le
prix fixé ne tient compte généralement d'aucune
information du marché au moment de l'établissement du contrat et
il est le plus souvent inférieur au prix observé sur le
marché pendant la période d'abondance.
En 2008, 30% des producteurs sous contrat
enquêtés ont pratiqué ce mode de fixation. Le prix moyen
est de 11 250 FCFA par sac de 100 KG de maïs. Selon les informations
qualitatives recueillies sur le terrain, ce mode est pratiqué souvent
lorsque les commerçants constatent que le producteur est
confronté à des problèmes dont la résolution est
urgente et tant que ce problème reste non résolu, le
développement de son activité serait freiné. Ces
problèmes ont pour noms : maladies du chef de ménage ou d'un
autre membre, funérailles, grand retard dans l'accomplissement d'une
opération culturale (sarclage surtout).
5.4.2. Mode 2 : prix fixés ex post type 1
Le prix de vente est fixé après la production au
moment de la collecte du maïs. Dans ce cas, les deux parties s'accordent
sur un prix qui tient compte du prix observé sur le marché du
village. Une négociation se tient entre les deux parties pour revoir
légèrement à la baisse le prix du marché. Ceci
n'est pas spécifié dans le contrat mais il est subtilement
imposé par le commerçant. Le prix retenu est
légèrement inférieur à celui du marché. En
2008, 46,67% des producteurs sous contrat enquêtés ont
pratiqué ce mode de fixation de prix de vente. Cette situation est
conforme aux réflexions de Gabre-Madhin (2007) sur la question du
contrat agricole. Cet auteur a trouvé qu'il est très
fréquent de voir des clients sous contrat (l'une ou l'autre des parties)
faire des efforts pour négocier les prix ex post.
Le comportement des commerçants dans les deux modes de
fixation de prix de vente sus-cités montre comme l'a souligné
Little et Watts (1994) que la relation entre les deux parties est
inégale et que les promoteurs ont une position dominante par rapport aux
producteurs.
5.4.3. Mode 3 : prix fixés ex post type 2
Le prix est fixé après la production et il
correspond au prix observé sur le marché du village. Il n'est ni
dicté par le commerçant ni négocié avec le
producteur : il est imposé par le marché. En 2008, 23,33%
des producteurs sous contrat enquêtés ont pratiqué ce mode
de fixation du prix de vente du maïs.
Le tableau 9 présente les prix moyens retenus en
fonction du mode de fixation pratiqué et selon la période de
vente en 2008.
Tableau 9 : Prix
moyens retenus en fonction du mode de fixation pratiqué et selon la
période de vente en 2008 (FCFA par sac de 100 kg)
Période de vente
|
Prix fixés ex ante
|
Prix fixés ex post type 1
|
Prix fixés ex post type 2
|
Prix sur le marché du village
|
Période d'abondance
|
11 250
|
16 562,50
|
16 750
|
16 900
|
Période de rareté
|
---
|
19 392,66
|
22 500
|
22 625
|
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Les prix reportés dans le tableau 9 sont obtenus en
prenant la moyenne des prix reçus par les producteurs sous contrat
enquêtés pour toutes les livraisons effectuées pendant
chaque période (abondance et rareté) en 2008 tandis que les prix
de marché sont obtenus en faisant la moyenne des prix mensuels pour les
deux périodes (abondance et rareté).
L'analyse du tableau 9 suggère que le prix de vente est
très faible dans le cas du mode basé sur les prix fixés
ex ante. On pourrait conclure que les producteurs qui pratiquent ce mode sont
les plus largement défavorisés dans le milieu.
Il est intéressant de constater que le mode de fixation
du prix varie clairement d'un producteur à l'autre. Nous ne disposons
pas de données suffisantes pour bien cerner les facteurs qui expliquent
cette variation. Toutefois, nous pouvons effectuer une analyse exploratoire sur
la question.
Dans le tableau 10, nous avons présenté le
profil des producteurs qui ont pratiqué chacun des modes
rencontrés.
Tableau 10 : Profil
des producteurs pour chaque mode de fixation du prix du maïs vendu sous
contrat
Variables
|
Prix fixés ex ante
|
Prix fixés ex post type 1
|
Prix fixés ex post type 2
|
Age
|
32,83 (7,5)*
|
37 (8,39)
|
36,33 (8,43)
|
Education
|
Aucune, %
|
33,33
|
41,66
|
50
|
Primaire, %
|
41,67
|
16,68
|
33,33
|
Secondaire, %
|
25
|
41,66
|
16,67
|
Superficie emblavée en maïs
|
2,09 (1,38)
|
3,56 (1,5)
|
2,81 (1,36)
|
Superficie emblavée en maïs par tête
|
0,55 (0,43)
|
0,45 (0,42)
|
0,43 (0,42)
|
Superficie disponible
|
2,90 (2,33)
|
5,65 (2,90)
|
4,04 (2,96)
|
Superficie disponible par tête
|
0,67 (0,55)
|
0,77 (0,56)
|
0,58 (0,57)
|
Ancienneté sous contrat
|
5,58 (4,45)
|
8,83 (4,61)
|
8,83 (4,65)
|
Le partenaire est un parent, %
|
0
|
8,33
|
50
|
Sexe du partenaire commercial
|
Femme, %
|
100
|
58,33
|
50
|
Homme, %
|
0
|
41,67
|
50
|
* dans les parenthèses sont reportés les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse du tableau 10 montre que le mode de fixation du prix
pourrait être lié à l'âge du producteur,
l'ancienneté sous contrat, à l'existence d'un lien de
parenté avec le partenaire commercial et au sexe du partenaire
commercial.
On observe que les producteurs plus âgés et ceux
ayant passé plus d'années d'expérience dans la pratique du
contrat pratiquent les modes basés sur les prix fixés ex
post. De même, les partenaires commerciaux de sexe masculin et les
producteurs ayant un lien de parenté avec leurs partenaires commerciaux
pratiquent plus les modes basés sur les prix fixés ex
post.
Nous ne pouvons pas tirer des conclusions définitives
sur les liens que révèlent les résultats du tableau 10.
Pour étudier convenablement ces liens, des modèles et bases de
données plus avancées sont nécessaires. Nous
suggérons donc que ce genre d'études soient initiées dans
le futur.
Chapitre 6 : Crédit reçu par les
producteurs sous contrat et son utilisation
Dans tous les modèles d'agriculture contractuelle, les
promoteurs offrent une assistance aux producteurs. Il s'agit
généralement d'un crédit en espèces et/ou
d'intrants. Dans la zone d'étude, les commerçants offrent des
crédits aux producteurs. La recherche de ce crédit constitue la
raison principale de l'adhésion des producteurs au contrat. En effet,
dans un environnement où les structures financières sont
insuffisantes et les conditions d'accès, pour celles qui existent, sont
inappropriées aux activités agricoles, le financement de
l'agriculture n'est pas aisé.
Il existe dans la zone d'étude des structures de
financement comme la Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel (CLCAM)
et le PAPME. Mais les conditions de leur accès sont peu favorables. Les
procédures d'octroi des crédits sont complexes, le délai
d'octroi du crédit est long et le délai de remboursement trop
court. Face à ces conditions, les producteurs adhèrent au contrat
pour avoir des liquidités auprès des commerçants. Les
commerçants offrent des crédits aux producteurs
généralement avant ou au début de la saison de production
(mois de mars et d'avril).
6.1. Montant du crédit obtenu sous contrat
Le tableau 11 présente le montant total du
crédit obtenu auprès des commerçants par tous les
producteurs sous contrat enquêtés par village et le montant
reçu, en moyenne, par chacun de ces producteurs en 2008 et 2009.
Tableau 11 : Montant
total du crédit obtenu, grâce au contrat, par les producteurs
sous contrat et le montant moyen reçu par chacun d'eux dans les villages
enquêtés en 2008 et 2009
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Zone d'étude
|
2008
|
2009
|
2008
|
2009
|
2008
|
2009
|
Crédit total pour tous les producteurs sous contrat
|
1 096 000
|
1 145 000
|
896 000
|
1 066 000
|
1 992 000
|
2 211 000
|
Crédit par producteur (moyenne)
|
73 065
(24 520)*
|
76 330
(22 870)
|
52 705
(39 765)
|
66 625
(51 390)
|
66 400
(34 555)
|
71 320
(40 585)
|
* sont reportés entre parenthèses, les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre.,
2009
L'analyse du tableau 11 montre que chaque producteur sous
contrat a obtenu en 2009 un crédit d'un montant de
71 320 FCFA, en moyenne. Pour les 31
producteurs sous contrat enquêtés dans la zone d'étude, le
montant total des crédits octroyés par les commerçants est
de 2 211 000 FCFA. Il existe, cependant,
une différence entre les villages enquêtés. A Ewè,
le producteur sous contrat a reçu 66 625 FCFA contre 76 330 à
Adakplamè.
Selon les résultats présentés dans le
tableau 11, les crédits obtenus par les producteurs sous contrat se sont
accrus entre 2008 et 2009 ; le taux d'accroissement observé est de
l'ordre de 7,4%. On peut déduire que l'agriculture contractuelle est
non seulement répandue dans la commune, mais également on observe
qu'elle est en pleine expansion.
Selon les données recueillies, aucun des producteurs
sans contrat n'a utilisé des crédits pour financer les
dépenses monétaires (agricoles, ou non-agricoles). Ils financent
souvent ces dépenses en utilisant des fonds propres. Il est fort
possible que ce groupe de producteurs éprouvent des difficultés
pour accéder aux crédits.
L'étude s'est intéressée à
l'utilisation qui est faite des crédits obtenus grâce au contrat.
Ce crédit a généralement deux destinations. Une partie
sert à financer les activités agricoles et la deuxième
partie est consacrée aux besoins de base du ménage. La part
consacrée à chacune de ces deux destinations en 2008 et 2009 est
présentée sur la figure 6.
Figure 6 :
Répartition du crédit obtenu sous contrat en 2008 et en
2009
Source : Nos enquête, Septembre - Octobre,
2009
La figure 6 montre que 76% du crédit obtenu grâce
au contrat est investi dans les activités agricoles contre 24% pour la
satisfaction des besoins de base. En appliquant le test de comparaison t de
Student, nous pouvons affirmer que la proportion du crédit
employée dans l'agriculture est nettement plus grande (t de Student =
6,283 ; p = 0,000).
6.2. Utilisation du crédit pour les activités
agricoles
La plupart des producteurs sous contrat (25 sur 31
producteurs sous contrat, soit 81%) utilisent le crédit reçu pour
financer l'acquisition de la main d'oeuvre salariée. Certains (13 sur
les 25, soit 52%) ont le crédit reçu comme seule source de
financement des dépenses liées à la main d'oeuvre
salariée. Pour ces 13 producteurs, on a trouvé que presque la
totalité (99,5%) du montant du crédit destiné au
financement agricole est employée pour acquérir la main d'oeuvre
salariée. Les autres producteurs (12 sur les 25 producteurs qui
utilisent le crédit pour louer la main d'oeuvre salariée, soit
48%) ont déclaré qu'ils utilisent à la fois le
crédit et des fonds propres pour financer l'acquisition de la main
d'oeuvre salariée. Mais, la part des fonds propres dans ce financement
est faible ; le crédit reste la principale source de financement de
cette dépense.
La contribution de la main d'oeuvre salariée à
l'activité de production agricole est certainement substantielle dans la
zone d'étude et les producteurs sont prêts à s'endetter
pour l'acquérir. On a observé que ce type de main d'oeuvre est
utilisé sur 88,5% de la superficie emblavée en maïs,
principale spéculation dans la zone d'étude. Les
résultats présentés sur les figures 7, 8 et 9
révèlent avec plus de détails l'ampleur de l'utilisation
de ce type de main d'oeuvre dans la zone d'étude.
Figure 7 : Part des
différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale
employée pour la culture du maïs dans le village d'Adakplamè
(producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Figure 8 : Part des
différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale
employée pour la culture du maïs dans le village d'Ewè
(producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Figure 9 : Part des
différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre totale
employée pour la culture du maïs dans la zone d'étude
(producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Certes, dans un système d'agriculture faiblement
intensive comme on le rencontre dans la plupart des régions rurales dans
les pays sous-développés, le facteur `'
travail'', tant dans sa qualité que dans sa
quantité, reste le principal déterminant du niveau de production.
C'est certainement pour cela que les producteurs sous contrat investissent dans
ce facteur en faisant appel aux ouvriers agricoles. Toutefois, il est
intéressant de noter que, contrairement à ce qu'on n'observe dans
d'autres régions rurales du Bénin, l'utilisation de la main
d'oeuvre salariée pour la production vivrière semble très
prépondérante dans la zone d'étude.
Les données des figures 7 et 8 montrent que 65% de la
main d'oeuvre totale employée pour la production du maïs par les
producteurs sous contrat est constituée de main d'oeuvre salariée
à Adakplamè. A Ewè, on a enregistré 44%. Mais les
producteurs sous contrat d'Ewè ont aussi recours à
l'entraide ; l'entraide représente 32% de la main d'oeuvre totale
consacrée à la production du maïs dans ce village.
L'entraide est presque inexistante dans le village d'Adakplamè.
Comme le montrent les figures 10, 11 et 12 pour la plupart des
opérations agricoles (défrichement, labours, sarclage, semis,
récolte), les producteurs sous contrat font appel à un nombre
important de salariés agricoles à Adakplamè. A Ewè,
on remarque nettement que c'est surtout pour les activités de
récolte que la main d'oeuvre salariée est fortement
utilisée.
Figure 10 : Part
des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre
employée par opération agricole pour la culture du maïs
à Adakplamè (producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Figure 11 : Part
des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre
employée par opération agricole pour la culture du maïs
à Ewè (producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Figure 12 : Part
des différents types de main d'oeuvre dans la main d'oeuvre
employée par opération agricole, pour la culture du maïs,
dans la zone d'étude (producteurs sous contrat uniquement)
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Comme l'indique le tableau 12, la main d'oeuvre
salariée coûte environ 860 FCFA l'homme-jour dans la zone
d'étude. La dépense totale et la dépense par hectare
effectuées par les producteurs sous contrat pour la main d'oeuvre
salariée s'élèvent, en moyenne, à 66 100 FCFA et 29
570 FCFA environ, respectivement. Mais elles sont plus élevées
chez les producteurs sans contrat (66 330 FCFA et 33 780 FCFA, respectivement)
mais la différence n'est pas significative entre les deux groupes. Les
niveaux élevés de dépenses observés pour les
producteurs sans contrat viennent confirmer le rôle
prépondérant de la main d'oeuvre salariée dans le milieu.
Ces données permettent aussi d'apprécier l'importance de la
disponibilité de crédits, pour les producteurs ayant une
trésorerie difficile, et montre l'intérêt de
l'agriculture contractuelle.
Tableau 12 :
Dépenses monétaires pour l'acquisition de la main
d'oeuvre
Variables
|
Adakplamè
|
Ewè
|
Zone d'étude
|
Sous contrat
|
Sans contrat
|
Sous contrat
|
Sans contrat
|
Sous contrat
|
Sans contrat
|
Dépense monétaire totale pour la main d'oeuvre
salariée
(FCFA), moyenne
|
63 420
(39 280)*
|
77 820
(59 090)
|
53 330
(53 145)
|
50 250
(48 815)
|
57 900
(47 110)
|
66 330
(56 195)
|
Dépense monétaire par hectare pour la main
d'oeuvre salariée (FCFA/ha), moyenne
|
32 440
(7 190)
|
43 685
(24 710)
|
19 715
(13 635)
|
19 815
(16 115)
|
25 360
(12 840)
|
33 780
(24 240)
|
Coût de la main d'oeuvre salariée par homme-jour
(FCFA), moyenne
|
710
(305)
|
1015
(785)
|
760
(520)
|
935
(770)
|
735
(430)
|
985
(780)
|
* sont reportés entre parenthèses les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
La main d'oeuvre salariée n'est pas la destination
unique du crédit obtenu grâce au contrat. Il est aussi
utilisé pour acheter des engrais minéraux. Mais le pourcentage de
producteurs qui financent cet intrant avec le crédit reçu est
faible (19%), et comme indiqué plus haut, la part qui est
destiné à cet intrant est très limité.
6.3. Utilisation du crédit pour les besoins de base
La figure 13 montre les catégories de dépenses
pour les besoins financés par les producteurs sous contrat, en utilisant
la part du crédit consacré à ces besoins.
Figure 13 :
Répartition de la part crédit destinée aux besoins de base
du ménage
Source : Nos enquêtes, Septembre -
Octobre, 2009
Les funérailles, les dépenses de santé et
les dépenses d'alimentation constituent les principaux besoins
financés en utilisant le crédit reçu par les producteurs
sous contrat. Le crédit est généralement reçu
pendant la période de soudure et ainsi les producteurs l'emploient, en
partie, pour lisser leur consommation. En effet, pour traverser cet état
de choc que constitue la période de soudure où
généralement ils n'ont ni argent, ni stock suffisant de produits
vivriers dans les greniers, ils ont recours au crédit. Le crédit
leur permet aussi de financer les dépenses de santé, ce qui
permet de maintenir la main d'oeuvre familiale en bonne forme et renforce leurs
capacités à produire.
Parmi les dépenses financées, une partie
très importante est consacrée aux funérailles comme le
montre la figure 13. Dans la zone d'étude, les funérailles sont
imposées par les normes sociales et les populations y engloutissent des
sommes élevées. On estime dans la zone d'étude que de
telles normes sociales constituent un important facteur de stabilité
sociale et d'épanouissement personnel ; leur respect apporte
certainement une contribution à l'amélioration du bien-être
des ménages.
Les producteurs sous contrat utilisent aussi les
crédits pour payer les dépenses liées à
l'éducation des enfants. Mais ce type de dépense ne reçoit
qu'une faible partie du crédit consacré aux besoins de base (6%).
Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les besoins pour ce type de
dépense sont limités au moment où le crédit est
reçu, l'essentiel des dépenses d'éducation ayant
été déjà effectuées quelques mois plut
tôt (pendant les premiers mois de l'année scolaire).
Chapitre 7 : Effets du contrat agricole sur la
performance de la production du maïs
Les résultats des chapitres précédents
nous enseignent que, dans la commune de Kétou, l'agriculture
contractuelle est en pleine expansion. Le crédit offert par les
commerçants est utilisé en grande partie pour louer de la main
d'oeuvre. Autrement dit, le contrat contribue à financer l'agriculture
dans le milieu. On peut alors projeter qu'il y a des effets positifs sur la
performance de la production agricole. Dans ce chapitre, nous
présentons, d'une façon conceptuelle le mécanisme de
l'impact du contrat sur la performance de la production vivrière dans la
commune de Kétou dans un premier temps, et, dans un second temps, nous
proposons une analyse empirique sur les principaux canaux à travers
lesquels cet impact se réalise.
7.1. Mécanisme de l'impact du contrat sur la
performance de la production vivrière dans la commune de
Kétou
Pour mesurer la performance de la production vivrière,
on peut exploiter plusieurs indicateurs. Compte tenu des données dont
nous disposons, nous avons choisi d'exploiter la productivité moyenne du
facteur fixe le plus rare. Dans la commune de Kétou, les facteurs fixes
de production les plus importants sont la terre et le travail familial (main
d'oeuvre familiale) mais le dernier est le plus rare. On prévoit que la
productivité du travail familial sera positivement affectée si le
paysan adhère au contrat.
L'amélioration de la productivité du travail
familial sera obtenue à travers deux canaux. Premièrement, le
contrat peut induire une augmentation de la superficie emblavée en
maïs puisqu'il permet d'accroître la disponibilité de la
main d'oeuvre. Le contrat peut induire aussi une amélioration des
rendements. Les deux effets combinés vont conduire à
l'amélioration de la productivité du travail familial. Il
convient de mentionner qu'un effet sur le rendement est attendu parce qu'on
pourrait assister à une intensification de la main d'oeuvre sur les
parcelles cultivées si cet input est rendu disponible à cause du
contrat. L'intensification de la main d'oeuvre signifie une amélioration
de la qualité de certaines opérations culturales (sarclage,
respect des dates de semis, etc.), ce qui peut induire de bons rendements. Des
effets additionnels sur les rendements pourraient être projetés si
le crédit reçu grâce au contrat est employé pour
améliorer les technologies utilisées (emplois des engrais
minéraux, des semences améliorées, etc.) ou pour
acquérir de la main d'oeuvre pour appliquer les engrais organiques.
Mais, ceci n'a pas souvent été observé dans le milieu.
Dans les tableaux 13 et 14, nous avons reporté des
résultats permettant d'effectuer une analyse exploratoire du
mécanisme décrit ci-dessus. Ces résultats sont toutefois
provisoires. Le tableau 13 présente pour les deux catégories de
producteurs (producteurs sous contrat et sans contrat), la productivité
moyenne du travail familial. Elle est obtenue en divisant la production
physique du maïs obtenu par parcelle par le nombre d'actifs du
ménage. Dans ce tableau, sont également reportés les
rendements du maïs et la superficie consacrée à cette
culture par parcelle.
Tableau 13 :
Productivité moyenne du travail familial, superficie moyenne
emblavée en maïs et rendement moyen du maïs par
parcelle
Variables
|
Producteurs sous contrat (N=34)
|
Producteurs sans contrat (N=43)
|
Productivité moyenne du travail familial (kg/actif)
|
532,65 (353,02)*
|
442,25 (285,78)
|
Superficie moyenne emblavée en maïs (ha)
|
2,29 (1,05)
|
2,05 (0,98)
|
Rendement moyen du maïs (kg/ha)
|
875,44 (149,42)
|
901,93 (185,5)
|
* sont reportés dans les parenthèses, les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
Les tests statistiques d'analyse de variance montrent qu'il
n'y a pas de différence significative entre les deux groupes (voir
annexe 2). Cependant, une analyse grossière du tableau 13 ressort les
points suivants. Premièrement, la productivité du travail
familial est plus élevée au niveau des producteurs sous contrat.
Nous sommes alors tentés de conclure que le contrat a un effet positif
sur la productivité du travail familial. Deuxièmement, la
superficie emblavée en maïs est plus élevée au niveau
des producteurs sous contrat ; dans le même temps, nous constatons
que le rendement du maïs est plus faible au niveau de ce groupe de
producteurs. Nous sommes alors tentés de conclure que l'effet du contrat
sur la productivité du travail familial est surtout induit par
l'accroissement de la superficie emblavée en maïs et non pas par
l'amélioration des rendements du maïs.
Le tableau 14 présente les quantités de main
d'oeuvre extérieure (entraide et main d'oeuvre salariée)
employées sur les parcelles de maïs. Les valeurs du tableau 14 ont
été obtenues en tenant compte du sexe et de l'âge. En
effet, nous avons utilisé les coefficients de conversion
suivant :
· 1 femme adulte = 0,75 homme-jour
· 1 enfant = 0,5 homme-jour
Tableau 14 :
Quantités de main d'oeuvre employées
Variables
|
Producteurs sous contrat
|
Producteurs sans contrat
|
Quantité totale moyenne de main d'oeuvre entraide
(hommes-jours)
|
30,08 (38,98)*
|
26,23 (45,33)
|
Quantité totale moyenne de main d'oeuvre
salariée (hommes-jours)
|
83,39 (51,16)
|
85,23 (67,24)
|
Quantité totale moyenne de main d'oeuvre
extérieure (hommes-jours)
|
113,47 (52,88)
|
111,46 (65,75)
|
Quantité moyenne de main d'oeuvre extérieure
utilisée par hectare (hommes-jours)
|
52,75 (19,71)
|
53,07 (17,13)
|
* sont reportés dans les parenthèses, les
écarts-types
Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre,
2009
L'analyse de ce tableau montre que la quantité totale
de main d'oeuvre extérieure mobilisée est élevée au
niveau des producteurs sous contrat ; ce qui pourrait expliquer
l'accroissement de superficie emblavée en maïs observé au
niveau de ce groupe de producteurs. En ce qui concerne la quantité
moyenne de main d'oeuvre extérieure utilisée par hectare, elle
est plus faible au niveau des producteurs sous contrat. On pourrait conclure
que ces producteurs ne font pas une intensification de la main d'oeuvre sur les
parcelles ; ce qui semble justifier le faible rendement du maïs
observé au niveau de ce groupe de producteurs comparativement aux
producteurs sans contrat. Il faut cependant noter que les différences
entre les deux groupes ne sont pas significatives (voir annexe 2)
En résumé, dans la zone d'étude, on peut
effectivement projeter que le contrat a un effet positif sur la
productivité du facteur fixe le plus rare (la main d'oeuvre familiale).
Cet effet serait induit par l'accroissement de superficie emblavée en
maïs. L'accroissement des superficies a été rendu
probablement possible grâce à l'accroissement de la main d'oeuvre
extérieure mobilisée en utilisant le crédit reçu
à travers le contrat. Nous constatons, par ailleurs, que l'impact sur la
productivité n'est pas induit par l'amélioration des rendements
du maïs.
Pour approfondir l'analyse des effets constatés dans
les tableaux 13 et 14, nous proposons une analyse multivariée (analyses
de régression) dans les sections suivantes.
7.2. Contrat agricole et productivité du travail
familial
Pour étudier l'effet du contrat sur la
productivité du travail familial dans la zone d'étude, nous avons
construit un modèle de régression.
Il convient de noter que le modèle
présenté ci-dessous ne constitue pas une fonction de production.
Il s'agit tout simplement d'une équation de forme réduite qu'on
peut utiliser pour vérifier, de manière systématique, la
relation entre la productivité du travail familial et un certain nombre
de facteurs. Il nous semble raisonnable d'utiliser cette méthode
simplifiée, eu égard aux données disponibles. Cette
approche a été adoptée par des auteurs comme Deaton (1998)
et Pender et Fafchamps (2006) dans des études similaires.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la productivité du
travail familial. Dans cette étude, c'est l'effet du contrat agricole
qui nous intéresse surtout. L'analyse de régression vise à
tester surtout l'hypothèse suivante : la productivité du
travail familial est améliorée si le producteur adhère au
contrat. Les autres variables capables d'affecter la productivité sont
l'accessibilité de la localité du producteur, la tenure
foncière, la qualité de la terre.
On peut aussi ajouter le niveau d'instruction, la superficie
totale disponible, la taille du ménage et l'ethnie du producteur. Toutes
ces variables sont également introduites dans le modèle.
7.2.1. Spécification du modèle
La forme que nous avons adoptée est le modèle de
régression linéaire qui sera estimée avec la
méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO). L'unité
d'observation est la parcelle de maïs. Le modèle s'écrit
comme suit :
PRODTF = á +
ÓãiZi + â1CONT +
â2TEFON + â3QUAL
+ â4ACCE + â5 VILL+ u
(2)
où :
â et ãi sont les
coefficients
u est le terme d'erreur aléatoire, et
á représente la constante.
Les variables du modèle se définissent comme
suit :
PRODTF est la variable dépendante.
Elle représente la productivité du travail familial. Elle est
obtenue en divisant la production physique du maïs par l'effectif des
actifs du ménage. Sont actifs agricoles, les membres du ménage
qui participent aux activités agricoles (enfant, femme et homme). Dans
le cas de notre travail, tout membre du ménage âgé de huit
(08) ans et plus, est considéré comme actif agricole selon nos
observations sur le terrain et selon Lachaud, J.-P. (2006).
CONT désigne la pratique du contrat
agricole. Il s'agit d'une variable binaire pour laquelle la modalité 1
signifie que le ménage pratique le contrat.
TEFON représente la tenure
foncière. C'est une variable catégorielle ayant plus de deux
modalités. Pour inclure ce type de variable dans un modèle de
régression, on construit une série de variables binaires
(muettes), c'est-à-dire des variables codées 0/1 ; chaque
modalité de la variable originelle devient une variable binaire. Ensuite
on introduit les nouvelles variables binaires créées dans le
modèle mais en prenant soin d'exclure l'une d'entre elles (Deaton,
1998).
QUAL représente la qualité de
la terre. Elle est également une variable catégorielle ayant plus
de deux modalités.
ACCE est une variable muette qui
représente l'accessibilité de la localité où
réside le producteur. Elle prend la valeur 1 lorsque la localité
est accessible.
VILL est ajoutée pour prendre en
compte les effets fixes des villages. Cette variable prend la valeur 1
lorsqu'il s'agit du village d'Adakplamè. Elle permet de prendre en
compte les autres variables que nous n'avons pas pu mesurer et intégrer
au modèle (par exemple, la pluviométrie qui peut varier entre les
villages, les différences d'ordre culturel, etc.)
Zi représente les
variables qui indiquent les principales caractéristiques du producteur
(niveau d'instruction, superficie totale disponible, taille de ménage et
l'ethnie du producteur). Elles permettent souvent de capter la capacité
du producteur. Il convient d'indiquer que la variable `'niveau d'instruction''
est une variable catégorielle ayant plus de deux modalités. Pour
l'inclure dans le modèle, nous avons aussi créé une
variable muette pour chaque modalité. La variable `'ethnie'' est une
variable muette qui prend la valeur 1 lorsque le producteur est Mahi.
Les signes attendus des principales variables de ce
modèle sont indiqués dans le tableau 15.
Tableau 15 : Signes
attendus des coefficients des principales variables explicatives
Variables
|
CONT
|
TEFON
|
QUAL
|
ACCE
|
Coefficients
|
â1
|
â2
|
â3
|
â4
|
Signe attendu
|
+
|
+
|
+
|
+
|
L'effet attendu pour la variable CONT a été
discuté plus haut. Pour la variable TEFON, on s'attend à un effet
positif parce que si la parcelle est la propriété du producteur,
il sera plus incité à y investir pour accroître la
productivité. La variable ACCE capte l'ouverture au marché. On
pourrait projeter que si le producteur réside dans une localité
accessible, les prix qu'il va obtenir seront satisfaisants. Ceci va induire une
amélioration de la rentabilité et il sera, par conséquent,
très motivé à investir pour accroître la
productivité. De même, une terre de bonne qualité
(variable QUAL) permettra d'obtenir une productivité plus
élevée.
7.2.2. Résultats du modèle
Estimation du modèle
L'estimation est faite à l'aide de la méthode
des Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Cette méthode permet de
rechercher les coefficients â et ãi de
l'équation ci-dessus en minimisant la somme des carrés des
erreurs. Les résultats de l'estimation sont consignés dans le
tableau 16 (voir aussi l'annexe 3). L'unité d'observation adoptée
est la parcelle ; l'analyse a porté sur 77 parcelles.
Tableau 16 :
Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation
entre le contrat agricole et la productivité du travail
familial
Variable dépendante : productivité
du travail familial
|
|
Coefficient
|
t de Student
|
Contrat agricole, variable muette
1= l'enquêté pratique le contrat
|
131,09
|
1,72*
|
Accessibilité, variable muette
1= localité accessible
|
53,66
|
0,71
|
Emprunt, variable muette
1= la parcelle est empruntée
|
-12,81
|
-0,12
|
Location, variable muette
1= la parcelle est louée
|
-313,53
|
-2,16**
|
Métayage, variable muette
1= la parcelle est métayée
|
-67,59
|
-0,60
|
Primaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau primaire
|
-7,47
|
-0,108
|
Secondaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau secondaire
|
-189,56
|
-2,08**
|
Plutôt bonnes, variable muette
1= la terre est de qualité plutôt bonne
|
-9,23
|
-0,14
|
Mauvaises, variable muette
1= la terre est de mauvaise qualité
|
63,83
|
0,43
|
Superficie totale
|
25,26
|
1,62
|
Taille de ménage
|
-70,39
|
-5,63***
|
Ethnie, variable muette
1= mahi
|
68,78
|
0,95
|
Village, variable muette
1= l'enquêté est de Adakplamè
|
-83,52
|
-1,12
|
Constante
|
867,38
|
6,26***
|
R² = 0,508
|
R²-adj = 0,407
|
F = 5,008***
|
N (nombre d'observations) = 77
|
*** significatif à 1% ; ** significatif à
5% ; * significatif à 10%. Source : Nos
analyses
Analyse du modèle
Les résultats obtenus indiquent que le modèle
proposé est significatif au seuil de 1%. Nous pouvons analyser les
résultats reportés dans le tableau 16 en examinant les
coefficients obtenus et leur niveau de significativité.
Le modèle proposé indique que la pratique de
contrat agricole a un effet significatif sur la productivité du travail
familial. En effet, le coefficient de la variable `'contrat agricole'' est
significatif et positif ; ceci confirme l'hypothèse qui a
été émise. Nous pouvons conclure aisément que la
pratique du contrat induit une amélioration de la performance de la
production du maïs dans la zone d'étude. Ce résultat est
conforme à ceux obtenus par Simmons et al. (2005) et Ramaswami et al.
(2006).
Au niveau des autres résultats, l'hypothèse
émise pour la variable `'la tenure foncière'' est
confirmée. Cependant, seul le coefficient de la variable `'location''
est significatif au seuil de 5%. La variable `'accessibilité'' a un
effet positif sur la productivité du travail familial mais son
coefficient n'est pas significatif.
Les résultats montrent que la taille du ménage a
un effet positif sur la productivité du travail familial ; son
coefficient est négatif.
7.3. Effets du contrat agricole sur la superficie
emblavée en maïs et le rendement du maïs
Les résultats de la section précédente
nous enseignent que le contrat agricole a un effet positif sur la
productivité du facteur fixe de production le plus rare (la main
d'oeuvre familiale). Pour identifier les canaux par lesquels le contrat
influence la productivité du travail familial, nous avons construit deux
autres modèles de régression. Le premier modèle est
relatif aux facteurs qui influencent la superficie emblavée en maïs
et le deuxième est relatif aux facteurs qui influencent le rendement du
maïs. L'unité d'observation est la parcelle de maïs.
Les spécifications adoptées pour ces deux
modèles sont semblables à celles de la section
précédente. On a juste remplacé la variable
dépendante (PRODTF) soit par la superficie du maïs, soit par le
rendement du maïs par parcelle.
Les résultats de l'estimation des deux modèles
sont consignés dans le tableau 16 (voir aussi les annexes 4 et 5).
Tableau 17 :
Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation
entre le contrat agricole et la superficie emblavée en maïs
(modèle 1) et le rendement (modèle 2)
Variables explicatives
|
Modèle 1a
|
Modèle 2b
|
Contrat agricole, variable muette
1= l'enquêté pratique le contrat
|
0,57
(2,14)**
|
40,85
(1,10)
|
Accessibilité, variable muette
1= localité accessible
|
-0,41
(-1,57)
|
25,37
(0,69)
|
Emprunt, variable muette
1= la parcelle est empruntée
|
-0,74
(-2,14)**
|
-187,02
(-3,80)***
|
Location, variable muette
1= la parcelle est louée
|
-0,34
(-0,66)
|
-335,79
(-4,75)***
|
Métayage, variable muette
1= la parcelle est métayée
|
-0,11
(-0,28)
|
-130,79
(-2,39)**
|
Primaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau primaire
|
0,00
(-0,004)
|
-17,02
(-0,50)
|
Secondaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau secondaire
|
-0,45
(-1,14)
|
-33,79
(-0,76)
|
Plutôt bonnes, variable muette
1= la terre est de qualité plutôt bonne
|
-2,24
(-1,05)
|
-10,67
(-0,33)
|
Mauvaises, variable muette
1= la terre est de mauvaise qualité
|
0,47
(0,84)
|
-88,74
(-1,13)
|
Superficie totale
|
0,22
(4,12)***
|
4,67
(0,61)
|
Taille de ménage
|
-0,13
(-0,30)
|
-10,68
(-1,75)*
|
Ethnie, variable muette
1= mahi
|
-0,20
(-0,82)
|
-3,22
(-0,09)
|
Village, variable muette
1= l'enquêté est de Adakplamè
|
-0,53
(-2,05)**
|
103,78
(2,87)***
|
Constante
|
2,13
(4,41)***
|
946,59
(14,05)***
|
R²
|
0,41
|
0,592
|
R² ajusté
|
0,289
|
0,508
|
F
|
3,373***
|
7,03***
|
N (nombre d'observations)
|
77
|
77
|
a : dans le modèle 1, la variable
dépendante est la superficie emblavée en maïs
b : dans le modèle 2, la variable
dépendante est le rendement du maïs
Dans les parenthèses sont reportées les valeurs
t de Student. *** significatif à 1% ; **
significatif à 5% ; * significatif à 10%.
Source : Nos analyses
Les résultats obtenus indiquent que les modèles
1 et 2 sont globalement significatifs au seuil de 1%.
Le modèle 1 indique que la pratique du contrat a un
effet significatif sur la superficie emblavée en maïs. Le
coefficient de la variable `'contrat agricole'' est positif ; ce qui
confirme notre hypothèse sur l'effet du contrat agricole sur la
superficie emblavée en maïs. Nous pouvons donc conclure que la
pratique du contrat a un effet positif sur la superficie emblavée en
maïs. En d'autres termes, le contrat agricole permet au producteur
d'accorder de plus grandes superficies à la culture de maïs.
Par ailleurs, il y a une rélation significative entre
la superficie emblavée en maïs et la variable `'village'' ; le
coefficient de cette variable est négatif, ce qui signifie que les
producteurs d'Ewè emblavent de plus grandes superficies en maïs. Au
niveau de la tenure foncière, l'emprunt a un effet négatif sur la
superficie emblavée en maïs. Nous pouvons déduire que
l'absence de droit de propriété entrave l'extension des
superficies emblavées en maïs.
La superficie disponible a un effet positif sur la superficie
emblavée en maïs. Plus les producteurs ont de terres disponibles,
plus ils accroissent la superficie de maïs.
Le modèle 2 indique que le coefficient de la variable
qui désigne la pratique du contrat est positif mais n'est pas
significatif. Par conséquent, la pratique de contrat n'a pas d'effet
significatif sur le rendement du maïs.
Pour les autres variables du modèle 2, on a obtenu les
résultats suivant : les coefficients des variables comme la tenure
foncière et le village du producteur, sont significatifs et
négatifs. L'absence de droit de propriété sur la terre a
donc un effet négatif sur les rendements de maïs. Les producteurs
du village d'Adakplamè obtiennent des rendements de maïs plus
élevés, toutes choses étant égales par ailleurs.
En résumé, nous pouvons conclure que l'impact du
contrat sur la productivité du travail familial est surtout induit par
l'accroissement des superficies emblavées en maïs. Les
résultats montrent que cet impact n'emprunte pas probablement le canal
des rendements. Ceci peut se comprendre puisque le crédit reçu
par les producteurs sous contrat ne sert pas souvent à acquérir
les intrants directs d'intensification comme l'engrais minéral et les
variétés améliorées.
7.4. Effets du contrat agricole sur l'utilisation de la main
d'oeuvre extérieure et son intensification
Nous avons indiqué que s'il y a un effet du contrat sur
la superficie ou le rendement, ce serait parce que le crédit
reçu par le producteur a été utilisé pour
acquérir une main d'oeuvre plus abondante et l'intensifier sur les
parcelles. Dans cette section, il sera question de tester si le contrat,
à travers le crédit qu'il permet d'obtenir, induit une
utilisation accrue de la main d'oeuvre estérieure. Deux modèles
ont été estimés.
Le premier permet de montrer l'effet du contrat sur la main
d'oeuvre extérieure totale utilisée, et le second, l'effet du
contrat sur l'intensification de cette main d'oeuvre sur les parcelles.
Les spécifications adoptées sont semblables
à celles des sections précédentes. Seule la variable
dépendante a été modifiée. La variable
dépendante pour le modèle 1 (tableau 18) est la main d'oeuvre
extérieure totale par parcelle. Pour le modèle 2, la variable
dépendante est la main d'oeuvre extérieure par hectare.
Les résultats consignés dans le tableau 18 (voir
aussi les annexes 6 et 7) montrent ce qui suit.
Tableau 18 :
Résultats de régression multivariée (MCO) sur la relation
entre le contrat agricole et la quantité de main d'oeuvre
extérieure mobilisée (modèle 1) et l'intensification de
celle-ci (modèle 2)
Variables explicatives
|
Modèle 1a
|
Modèle 2b
|
Contrat agricole, variable muette
1= l'enquêté pratique le contrat
|
28,78
(1,85)*
|
8,20
(1,57)
|
Accessibilité, variable muette
1= localité accessible
|
-23,98
(-1,55)
|
-2,83
(-0,54)
|
Emprunt, variable muette
1= la parcelle est empruntée
|
-65,84
(-3,18)***
|
-21,44
(-3,08)***
|
Location, variable muette
1= la parcelle est louée
|
-59,45
(-2,00)**
|
-24,03
(-2,40)**
|
Métayage, variable muette
1= la parcelle est métayée
|
-29,57
(-1,28)
|
-20,36
(-2,63)**
|
Primaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau primaire
|
-8,88
(-0,62)
|
-3,58
(-0,75)
|
Secondaire, variable muette
1= l'enquêté a le niveau secondaire
|
-42,05
(-2,26)**
|
-10,40
(-1,66)
|
Plutôt bonnes, variable muette
1= la terre est de qualité plutôt bonne
|
-7,20
(-0,53)
|
3,14
(0,69)
|
Mauvaises, variable muette
1= la terre est de mauvaise qualité
|
31,37
(0,95)
|
5,53
(0,50)
|
Superficie totale
|
13,07
(4,10)***
|
0,77
(0,72)
|
Taille de ménage
|
-4,04
(-1,58)
|
-2,01
(-2,34)**
|
Ethnie, variable muette
1= mahi
|
-9,73
(-0,66)
|
-2,07
(-0,41)
|
Village, variable muette
1= l'enquêté est de Adakplamè
|
-25,15
(-1,65)
|
0,035
(0,007)
|
Constante
|
143,28
(5,06)***
|
72,95
(7,66)***
|
R²
|
0,422
|
0,288
|
R² ajusté
|
0,303
|
0,141
|
F
|
3,539***
|
1,962**
|
N (nombre d'observations)
|
77
|
77
|
a : dans le modèle 1, la variable
dépendante est quantité totale de main d'oeuvre utilisée
sur la parcelle
b : dans le modèle 2, la variable
dépendante est la quantité de main d'oeuvre utilisée par
hectare
Dans les parenthèses sont reportées les valeurs
t de Student. *** significatif à 1% ; **
significatif à 5% ; * significatif à 10%.
Source : Nos analyses
Les modèles 1 et 2 sont globalement significatifs
respectivement au seuil de 1% et de 5%.
Le modèle 1 indique que la pratique du contrat a un
effet significatif sur la quantité totale de main d'oeuvre
utilisée. Le coefficient de la variable `'contrat agricole'' est
positif ; ceci confirme l'hypothèse émise. Nous concluons
alors que la pratique du contrat agricole permet aux producteurs de mobiliser
une grande quantité de main d'oeuvre extérieure.
Par ailleurs, il y a une relation significative entre la
quantité totale de main d'oeuvre utilisée et les variables telles
que la tenure foncière et la superficie disponible. Les coefficients des
variables relatives à la tenure foncière sont négatifs.
Nous concluons donc que l'absence de droit de propriété influence
négativement la quantité de main d'oeuvre extérieure
employée. Par contre, le coefficient de la variable `'superficie
disponible'' est positif.
Les résultats du modèle 2 indiquent que le
coefficient de la variable `'contrat'' est positif mais n'est pas significatif.
Par conséquent, la pratique de contrat n'a pas un effet significatif sur
l'intensification de la main d'oeuvre extérieure sur les parcelles de
maïs.
En résumé, la pratique du contrat permet aux
producteurs d'avoir du crédit qu'ils utilisent pour l'acquisition de la
main d'oeuvre extérieure afin d'étendre la superficie
emblavée en maïs. Ainsi, la production du maïs
s'accroît et ceci améliore la productivité du facteur fixe
le plus rare (la main d'oeuvre familiale). Les résultats montrent que
cet effet n'est pas clairement lié à l'accroissement du rendement
du maïs. Nous avons trouvé que l'effet de la pratique du contrat
sur le rendement du maïs est positif mais il n'est pas significatif.
Chapitre 8 : Conclusion et suggestions
Formel ou informel, le contrat de production est un instrument
de coordination des activités économiques et peut ainsi jouer un
rôle incitatif pour la production et la commercialisation des produits
vivriers dans les pays sous-développés. La présente
étude s'est déroulée dans la commune de Kétou et a
pour objectif de présenter les principales caractéristiques de
l'agriculture contractuelle dans la zone et d'étudier ses effets sur la
performance de la production vivrière, spécialement celle du
maïs. A l'issue de nos investigations, les résultats obtenus se
présentent comme suit :
8.1. Synthèse des résultats
Dans la commune de Kétou, l'agriculture contractuelle
suit le modèle informel. Elle est pratiquée exclusivement pour la
culture de maïs. Les contrats sont verbaux et n'impliquent pas des
témoins.
Les acteurs impliqués dans l'agriculture contractuelle
dans la commune de Kétou sont des commerçants de maïs
individuels et des producteurs de maïs également individuels.
Les commerçants, promoteurs du contrat, sont des collecteurs grossistes,
généralement de sexe féminin, résidant à
Kétou (chef-lieu de la commune) et opérant pour la plupart sur le
marché de Kétou. Les ménages des producteurs sous contrat
sont majoritairement ceux dont chaque membre dispose de superficies de terres
comprises entre 0,5 et 0,8 hectare, emblave plus de 0,5 hectare de maïs.
Leur taille moyenne est de sept membres et l'âge moyen des chefs de
ménages est de 35 ans.
Peu d'éléments sont spécifiés dans
le contrat. Les clauses du contrat portent seulement sur l'octroi d'un
crédit par le commerçant, l'engagement pris par le producteur de
vendre une certaine quantité de maïs à ce dernier et le
remboursement du crédit par le producteur. Le contrat est
respecté par les deux parties. Les résultats de l'étude
montrent que dans la commune de Kétou, les clauses contractuelles sont
respectées. Nous avons constaté que tous les contrats
établis pour la campagne 2008 - 2009 ont été
respectés.
Le crédit obtenu grâce au contrat est
utilisé à raison de 76% pour financer l'agriculture. La partie
restante (24%) est destinée aux biens et services de base du
ménage (alimentation, santé, funérailles, éducation
des enfants). La part investie dans l'agriculture est destinée à
la location de la main d'oeuvre.
Le prix du maïs vendu sous contrat est fixé
suivant trois modes. Le premier mode est basé sur les prix fixés
ex ante. Pour le deuxième mode, le prix est fixé ex
post ; les parties acceptent d'adopter le prix du maïs qui est
observé sur le maïs du village mais lui appliquent une
légère réduction. Le troisième mode est semblable
au second mais aucune réduction n'est appliquée ; les deux
parties adoptent le prix observé sur le marché du village. Le
mode de fixation varie substantiellement au sein de l'échantillon
d'étude. Cette variation est liée à l'âge du
producteur, à son ancienneté sous contrat, à l'existence
d'un lien de parenté entre les deux partenaires.
Une analyse empirique a été menée pour
étudier le mécanisme de l'impact du contrat sur la performance de
la production du maïs. L'analyse des modèles de régression
estimés montre que le contrat a un effet positif sur la
productivité du travail familial dans la zone d'étude. Cet effet
se réalise à travers les canaux suivants : on a
établi que le contrat permet d'accroître la main d'oeuvre
extérieure, et ceci favorise l'extension de la superficie
emblavée en maïs. Ce faisant, la production du maïs
augmente ; ce qui améliore la productivité du facteur fixe
le plus rare dans la zone (main d'oeuvre familiale). Les modèles
estimés ne confirment pas clairement que l'effet observé pour la
productivité du travail familial est lié à une
amélioration significative du rendement de maïs chez les
producteurs sous contrat. Ce dernier résultat est cohérent
puisque le crédit obtenu n'est pas utilisé pour l'acquisition
d'intrants comme les engrais minéraux et les variétés
améliorées de maïs. On a observé que la pratique du
contrat affecte positivement le rendement du maïs mais la
corrélation n'est pas significative.
8.2. Suggestions
Quelques axes de réflexions en relation avec
l'élaboration des politiques de développement rural peuvent
être retenus sur la base des résultats obtenus dans le cadre de ce
travail. Nous suggérons de tenir compte à l'avenir des
arrangements contractuels endogènes dans les interventions publiques.
Dans la commune de Kétou, on note l'essor d'une agriculture
orientée de plus en plus vers le marché notamment pour la culture
du maïs. Cette évolution est le résultat d'une collaboration
entre commerçants et producteurs à travers l'établissement
de contrats agricoles. Les commerçants sont les promoteurs de cette
forme d'agriculture et ils acceptent d'octroyer des crédits aux
producteurs. Il apparaît juste à notre avis d'encourager d'une
part, cette collaboration entre acteurs locaux, et, d'autre part,
l'intégration des commerçants aux programmes de
développement agricole et rural. On peut par exemple établir des
accords entre le secteur public et les commerçants afin que ces derniers
soient dotés de plus de ressources financières. Ainsi, ils
pourront en retour octroyer des crédits et offrir d'autres services aux
producteurs en développant des contrats.
8.3. Perspectives de recherche
La présente étude a utilisé comme
indicateur de performance la productivité du facteur fixe de production
le plus rare (la main d'oeuvre familiale) mesurée en valeurs
réelles (kg de maïs). Il serait intéressant de savoir si
l'effet du contrat pourra persister si cet indicateur est estimé en
valeurs monétaires, en prenant en compte les prix perçus par les
producteurs pour les ventes effectuées. Ces prix n'étaient pas
disponibles au moment où notre enquête a eu lieu parce que peu de
ventes ont été effectuées surtout au niveau des
producteurs sous contrat. Aussi, serait-il intéressant d'étudier
de manière approfondie les différents modes de fixation de prix
sous contrat, et surtout leurs déterminants. Des études nouvelles
sur ces aspects sont souhaitables.
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Singbo G. A., (2000). Performance du
système de commercialisation du maïs et rentabilité de sa
rentabilité : cas des sous-préfectures d'Adjohoun et de
Dangbo (sud-Bénin). Thèse d`ingénieur
agronome FSA/UAC. Abomey-Calavi.inedit
Singh, S. (2002). Contracting Out Solutions:
Political Economy of Contract Farming in the Indian Punjab. World Development
30(9): pp 1621-1638.
Warning, M. et N. Key (2002). The Social
Performance and Distributional Consequences of Contract Farming: An Equilibrium
Analysis of the Arachide de Bouche Program in Senegal. World
Development 30(2): pp 255-263.
ANNEXES
Annexe 1 :
Répartition des ménages enquêtés suivant les
localités
Villages
|
Localités
|
Ménages sans contrat
|
Ménages sous contrat
|
Total
|
Adakplamè
|
Mèdédjro
|
7
|
4
|
11
|
Dénou 1
|
6
|
4
|
10
|
Mangassa
|
4
|
3
|
7
|
Adjélan'wa
|
2
|
2
|
4
|
Essèyito
|
1
|
2
|
3
|
Ewè
|
Dénou 2
|
7
|
7
|
14
|
Ohizihan
|
4
|
3
|
7
|
Gbaka
|
3
|
3
|
6
|
Agbomey
|
3
|
2
|
5
|
Gbindji
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
38
|
32
|
70
|
Source : Enquêtes de terrain, Septembre -
Octobre, 2009
Annexe 2:
Résultats de tests ANOVA entre les producteurs sous contrat et sans
contrat
ANOVA
|
|
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
rendement
|
Between Groups
|
13320,389
|
1
|
13320,389
|
,458
|
,501
|
Within Groups
|
2182117,262
|
75
|
29094,897
|
|
|
Total
|
2195437,651
|
76
|
|
|
|
superficieparc
|
Between Groups
|
1,104
|
1
|
1,104
|
1,067
|
,305
|
Within Groups
|
77,644
|
75
|
1,035
|
|
|
Total
|
78,748
|
76
|
|
|
|
prodadults
|
Between Groups
|
155186,942
|
1
|
155186,942
|
1,543
|
,218
|
Within Groups
|
7543070,598
|
75
|
100574,275
|
|
|
Total
|
7698257,541
|
76
|
|
|
|
quantmoext
|
Between Groups
|
76,364
|
1
|
76,364
|
,021
|
,885
|
Within Groups
|
273917,793
|
75
|
3652,237
|
|
|
Total
|
273994,157
|
76
|
|
|
|
quantmoextha
|
Between Groups
|
1,959
|
1
|
1,959
|
,006
|
,939
|
Within Groups
|
25162,201
|
75
|
335,496
|
|
|
Total
|
25164,160
|
76
|
|
|
|
quantmosalar
|
Between Groups
|
64,482
|
1
|
64,482
|
,018
|
,895
|
Within Groups
|
276311,823
|
75
|
3684,158
|
|
|
Total
|
276376,305
|
76
|
|
|
|
quantmoentr
|
Between Groups
|
281,190
|
1
|
281,190
|
,155
|
,695
|
Within Groups
|
136482,389
|
75
|
1819,765
|
|
|
Total
|
136763,580
|
76
|
|
|
|
Annexe 3 :
Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le
contrat agricole et la productivité du travail familial
Model Summary
|
Model
|
R
|
R Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
1
|
,713a
|
,508
|
,407
|
245,144
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
ANOVAb
|
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
3912224,829
|
13
|
300940,371
|
5,008
|
,000a
|
Residual
|
3786032,712
|
63
|
60095,757
|
|
|
Total
|
7698257,541
|
76
|
|
|
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
b. Dependent Variable: prodadults
|
|
|
|
Coefficientsa
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
1
|
(Constant)
|
867,381
|
138,466
|
|
6,264
|
,000
|
contratmais
|
131,098
|
76,014
|
,206
|
1,725
|
,089
|
village
|
-83,528
|
74,148
|
-,132
|
-1,127
|
,264
|
accessibilit
|
53,661
|
75,467
|
,069
|
,711
|
,480
|
primaire
|
-7,471
|
69,186
|
-,012
|
-,108
|
,914
|
secondaire
|
-189,568
|
90,791
|
-,249
|
-2,088
|
,041
|
emprunt
|
-12,818
|
101,163
|
-,014
|
-,127
|
,900
|
location
|
-313,552
|
145,171
|
-,244
|
-2,160
|
,035
|
mtayage
|
-67,599
|
112,485
|
-,061
|
-,601
|
,550
|
plutotbonnes
|
-9,230
|
65,869
|
-,015
|
-,140
|
,889
|
mauvaises
|
69,834
|
160,150
|
,049
|
,436
|
,664
|
superftotale
|
25,268
|
15,561
|
,179
|
1,624
|
,109
|
taillemenag
|
-70,397
|
12,504
|
-,601
|
-5,630
|
,000
|
ethniecm
|
68,786
|
72,000
|
,090
|
,955
|
,343
|
a. Dependent Variable: prodadults
|
|
|
|
ANOVAb
|
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
32,319
|
13
|
2,486
|
3,373
|
,001a
|
Residual
|
46,429
|
63
|
,737
|
|
|
Total
|
78,748
|
76
|
|
|
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
b. Dependent Variable: superficieparc
|
|
|
|
Annexe 4:
Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le
contrat agricole et la superficie emblavée en maïs
Model Summary
|
Model
|
R
|
R Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
1
|
,641a
|
,410
|
,289
|
,858
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
Coefficientsa
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
1
|
(Constant)
|
2,139
|
,485
|
|
4,411
|
,000
|
contratmais
|
,571
|
,266
|
,280
|
2,146
|
,036
|
village
|
-,535
|
,260
|
-,264
|
-2,059
|
,044
|
accessibilit
|
-,417
|
,264
|
-,167
|
-1,578
|
,119
|
primaire
|
,000
|
,242
|
,000
|
-,004
|
,997
|
secondaire
|
-,451
|
,318
|
-,185
|
-1,419
|
,161
|
emprunt
|
-,749
|
,354
|
-,249
|
-2,114
|
,038
|
location
|
-,340
|
,508
|
-,083
|
-,669
|
,506
|
mtayage
|
-,112
|
,394
|
-,032
|
-,284
|
,777
|
plutotbonnes
|
-,243
|
,231
|
-,120
|
-1,053
|
,296
|
mauvaises
|
,472
|
,561
|
,104
|
,842
|
,403
|
superftotale
|
,225
|
,054
|
,497
|
4,126
|
,000
|
taillemenag
|
-,013
|
,044
|
-,036
|
-,304
|
,762
|
ethniecm
|
-,207
|
,252
|
-,085
|
-,822
|
,414
|
a. Dependent Variable: superficieparc
|
|
|
|
ANOVAb
|
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
1299931,488
|
13
|
99994,730
|
7,035
|
,000a
|
Residual
|
895506,163
|
63
|
14214,384
|
|
|
Total
|
2195437,651
|
76
|
|
|
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
b. Dependent Variable: rendement
|
|
|
|
Annexe 5:
Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le
contrat agricole et le rendement
Model Summary
|
Model
|
R
|
R Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
1
|
,769a
|
,592
|
,508
|
119,224
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
Coefficientsa
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
1
|
(Constant)
|
946,597
|
67,342
|
|
14,057
|
,000
|
contratmais
|
40,851
|
36,969
|
,120
|
1,105
|
,273
|
village
|
103,788
|
36,061
|
,307
|
2,878
|
,005
|
accessibilit
|
25,373
|
36,703
|
,061
|
,691
|
,492
|
primaire
|
-17,029
|
33,648
|
-,049
|
-,506
|
,615
|
secondaire
|
-33,798
|
44,156
|
-,083
|
-,765
|
,447
|
emprunt
|
-187,029
|
49,200
|
-,372
|
-3,801
|
,000
|
location
|
-335,791
|
70,603
|
-,490
|
-4,756
|
,000
|
mtayage
|
-130,795
|
54,706
|
-,223
|
-2,391
|
,020
|
plutotbonnes
|
-10,673
|
32,035
|
-,031
|
-,333
|
,740
|
mauvaises
|
-88,749
|
77,888
|
-,117
|
-1,139
|
,259
|
superftotale
|
4,678
|
7,568
|
,062
|
,618
|
,539
|
taillemenag
|
-10,686
|
6,081
|
-,171
|
-1,757
|
,084
|
ethniecm
|
-3,228
|
35,017
|
-,008
|
-,092
|
,927
|
a. Dependent Variable: rendement
|
|
|
|
Annexe 6 :
Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le
contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale
mobilisée
Model Summary
|
Model
|
R
|
R Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
1
|
,650a
|
,422
|
,303
|
50,13608
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
ANOVAb
|
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
115635,704
|
13
|
8895,054
|
3,539
|
,000a
|
Residual
|
158358,453
|
63
|
2513,626
|
|
|
Total
|
273994,157
|
76
|
|
|
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
b. Dependent Variable: quantmoext
|
|
|
|
Coefficientsa
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
1
|
(Constant)
|
143,284
|
28,319
|
|
5,060
|
,000
|
contratmais
|
28,783
|
15,546
|
,240
|
1,851
|
,069
|
village
|
-25,153
|
15,164
|
-,211
|
-1,659
|
,102
|
accessibilit
|
-23,983
|
15,434
|
-,163
|
-1,554
|
,125
|
primaire
|
-8,887
|
14,150
|
-,073
|
-,628
|
,532
|
secondaire
|
-42,055
|
18,568
|
-,292
|
-2,265
|
,027
|
emprunt
|
-65,846
|
20,690
|
-,371
|
-3,183
|
,002
|
location
|
-59,452
|
29,690
|
-,246
|
-2,002
|
,050
|
mtayage
|
-29,577
|
23,005
|
-,143
|
-1,286
|
,203
|
plutotbonnes
|
-7,209
|
13,471
|
-,060
|
-,535
|
,594
|
mauvaises
|
31,378
|
32,753
|
,117
|
,958
|
,342
|
superftotale
|
13,074
|
3,182
|
,490
|
4,108
|
,000
|
taillemenag
|
-4,049
|
2,557
|
-,183
|
-1,583
|
,118
|
ethniecm
|
-9,736
|
14,725
|
-,068
|
-,661
|
,511
|
a. Dependent Variable: quantmoext
|
|
|
|
Annexe 7 :
Résultats de l'analyse multivariée (MCO) sur la relation entre le
contrat agricole et la main d'oeuvre extérieure totale utilisée
par hectare
Model Summary
|
Model
|
R
|
R Square
|
Adjusted R Square
|
Std. Error of the Estimate
|
1
|
,537a
|
,288
|
,141
|
16,86132743
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
ANOVAb
|
Model
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
Sig.
|
1
|
Regression
|
7252,985
|
13
|
557,922
|
1,962
|
,039a
|
Residual
|
17911,175
|
63
|
284,304
|
|
|
Total
|
25164,160
|
76
|
|
|
|
a. Predictors: (Constant), ethniecm, mauvaises, accessibilit,
primaire, mtayage, taillemenag, emprunt, plutotbonnes, superftotale, village,
location, secondaire, contratmais
|
b. Dependent Variable: quantmoextha
|
|
|
|
Coefficientsa
|
Model
|
Unstandardized Coefficients
|
Standardized Coefficients
|
t
|
Sig.
|
B
|
Std. Error
|
Beta
|
1
|
(Constant)
|
72,956
|
9,524
|
|
7,660
|
,000
|
contratmais
|
8,209
|
5,228
|
,225
|
1,570
|
,121
|
village
|
,035
|
5,100
|
,001
|
,007
|
,995
|
accessibilit
|
-2,833
|
5,191
|
-,064
|
-,546
|
,587
|
primaire
|
-3,587
|
4,759
|
-,097
|
-,754
|
,454
|
secondaire
|
-10,401
|
6,245
|
-,239
|
-1,665
|
,101
|
emprunt
|
-21,443
|
6,958
|
-,399
|
-3,082
|
,003
|
location
|
-24,034
|
9,985
|
-,328
|
-2,407
|
,019
|
mtayage
|
-20,369
|
7,737
|
-,324
|
-2,633
|
,011
|
plutotbonnes
|
3,147
|
4,531
|
,087
|
,695
|
,490
|
mauvaises
|
5,537
|
11,015
|
,068
|
,503
|
,617
|
superftotale
|
,771
|
1,070
|
,095
|
,720
|
,474
|
taillemenag
|
-2,014
|
,860
|
-,301
|
-2,342
|
,022
|
ethniecm
|
-2,076
|
4,952
|
-,048
|
-,419
|
,676
|
a. Dependent Variable: quantmoextha
|
|
|
|
Annexe 8 : Fiche
d'enquête standardisée : questionnaire
AGRICULTURE CONTRACTUELLE ET SES EFFETS SUR LA
PERFORMANCE DE LA PRODUCTION VIVRIERE DANS LA COMMUNE DE KETOU : CAS DU
MAIS
|
= = = = = = = = = = =00000= = = = = = = =0000= = = = = = =
=0000= = = = = = =
QUESTIONNAIRE
=000= =000= =
Nom de l'enquêteur :...............................
Date de
l'enquête..................................
Commune : .............................................
Arrondissement :......................................
Village : .............................................
Localité : .............................................
(c-à-d : hameau, quartier.....)
SECTION 1 : CARACTERISTIQUES GENERALES DU
VILLAGE ENQUETE
(Données à collecter
auprès des personnes ressources, Cadres/agents CeRPA, Enseignants,
Aautorités politico-administratives, .....)
Distance du village au centre urbain ou à une
grande route
- Estimation de la distance (en km) qui sépare le
centre du village du chef-lieu de la commune.................
.......................................................................................................................
.......................................................................................................................
- Estimation de la distance (en km) qui sépare le
centre du village d'une route bitumée ou d'une grande piste
carrossable
Principales infrastructures du village
Routes
- Le village est-il accessible par :
piste carrossable en toutes saisons /........./ ; piste
carrossable en saison sèche uniquement /...../ ;
piste (dégradée) /....../ ; sentier
/......./ ; route bitumée /....../?
Autres infrastructures
|
Le village possède-t-il ....... ?
|
Combien
|
Ecole
|
|
|
Collège
|
|
|
Centre de santé public
|
|
|
Centre de santé privé
|
|
|
Centre de loisirs (maison du peuple, centre de lecture....)
|
|
|
Centre de tourisme
|
|
|
Marché de village
|
|
|
Marché régional*
|
|
|
|
|
|
* Marché régional : marché
fréquenté massivement par les ressortissants des autres villages
de la même commune ou des ressortissants d'autres communes du
département, ou d'autres communes du Bénin, .....
SECTION 2 : CARACTERISTIQUES
SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
- Nom et prénoms du chef du ménage
enquêté :...................................
- Situation matrimoniale :..........
1= Marié, une épouse ; 2 = Marié,
deux épouses ; 3= Marié, plus de deux
épouses
4= Célibataire ; 5 = Veuf (ve) ; 6 =
Divorcé (e) ; 7=Mariée, mais mari absent ; 8=autres
(préciser)
Si le ménage est dirigé par une personne de sexe
féminin parce que le mari est absent, ajoutez les questions
suivantes :
Où réside actuellement le mari ? :
..................................................................................
' (Indiquez simplement le nom de la commune, ou le nom du
pays si le mari est à l'étranger)
Quelle activité exerce le mari dans son lieu actuel de
résidence ? : ...........................................
- A quel groupe socio-culturel (ethnie) êtes-vous
affilié ?...........................
1= Nagot ; 2=Holli ; 3 = Mahi ; 4= Fon ;
5=Goun ; 6=Ouémè ; 7=Adja; 8 = Mina ; 9= Otamari;
10= Dendi ; 11= Autres (à préciser)
- Quelle est votre religion
1= animisme ; 2=catholique ; 3=Islam ;
4=protestant (méthodiste) ; 5=Evangélique ; 6=autres
(à préciser)
- composition du ménage et principales
caractéristiques de ses membres au moment de l'enquête
Noms et prénoms*
|
Lien avec le chef de ménage (a)
|
Sexe
|
Age
|
Niveau d'instruction
(b)
|
Pour les enfants 6-16 ans : indiquez s'ils
fréquentent toujours l'école ?
1=oui
2= non
|
Activité principale
(c )**
|
Activités secondaires
(c)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1= chef du ménage ; 2= épouse du chef de
ménage ; 3=enfant du chef de ménage ;
4=neveu/nièce du chef de ménage ; 5=père/mère
du chef de ménage ; 6=frère/soeur du chef de
ménage ; 7=père/mère de l'épouse du chef de
ménage 8=beau-frère/belle-soeur du chef de
ménage ; 9=autres parents du chef de ménage ou de son
épouse ; 10=autres (préciser)
(b) 1=Aucune instruction ; 2= Primaire partiel ;
3= Primaire complet (avec CEP) ; 4=Secondaire, 1er
degré, partiel ; 5= Secondaire, second degré ; 6= BAC +
université ; 7=Alphabétisé ; 8= Autres
(préciser)
(c ) 1=production végétale ;
2=élevage ; 3=petit commerce (vente de divers) ; 4=petite
restauration ; 5=transformation agro-alimentaire (production gari, huile
d'arachide, etc.) ; 6=artisanat (couture, coiffure, mécanicien,
électricien, menuisier, etc.) ; 7=ouvrier agricole ; 8=agent
permanent de l'Etat ; 9=salarié non-agricole, secteur
privé ; 10=Ecolier/Elève ; 11=Etudiant ; 12=autres
(à préciser).
* Commencez par le chef de ménage, la ou les
épouses, les enfants du chef de ménage, et ajoutez ensuite les
autres
** pour les adultes, l'activité principale est
l'activité qui procure le plus de revenus
- Statut du chef de ménage dans le village :
- Chef de village /......./
- Membre du conseil de village /......./
- Membre du bureau d'une association de développement
/......./
- Membre (actif) d'un parti politique /....../
- Autres (préciser)
- Aucun statut particulier
- Etes-vous affilié à une organisation
professionnelle (association de producteurs) ? Oui /...../ ; Non
/ ....../
Si oui, quel est le nom de cette organisation ?
.....................................................................
Quelle sont les activités que mènent cette
organisation ?..........................................................
Quel est votre statut au sein de cette organisation ?
Président /......./ ; Membre du bureau /......./ ;
Membre simple /......./
- Les autres membres (adultes) de votre ménage sont-ils
affiliés à une organisation professionnelle (association de
producteurs) ? Oui /...../ ; Non / ....../
SECTION 3 : CARACTERISTIQUES DE L'AGRICULTURE
CONTRACTUELLES ET PROBLEMES RENCONTRES
- Participation à l'agriculture contractuelle
|
Avez-vous jamais conclu un contrat de vente pour
......... ?
1=Oui, 2=Non
|
En quelle année, avez-vous conclu pour la première
fois un contrat de vente ?
|
Au cours des 5 dernières années, ou bien depuis
votre premier contrat, avez-vous pu conclure un contrat chaque
année ?
1=Oui, 2=Non
|
Avez-vous conclu un contrat de vente pour .... ?
|
grande saison pluvieuse passée (campagne 2008/2009)
1=Oui, 2=Non
|
petite saison
pluvieuse passée (campagne 2008/2009)
1=Oui, 2=Non
|
grande saison pluvieuse cette année (campagne
2009-2010)
1=Oui, 2=Non
|
Maïs
|
|
|
|
|
|
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
Niébé
|
|
|
|
|
|
|
Igname
|
|
|
|
|
|
|
Pois d'angole
|
|
|
|
|
|
|
Arachide
|
|
|
|
|
|
|
Cultures maraîchères
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- Décrivez brièvement comment vous avez
rencontré votre partenaire avec qui vous avez signé le tout
premier contrat de vente du MAIS :
.....................................................................................................................................................................
................................................................................................................................
...............................................................................................................................
...............................................................................................................................
- Décrivez avec détails les caractéristiques
des contrats de vente de MAIS conclus au cours de la grande saison pluvieuse de
cette année et au cours des deux saisons pluvieuses de l'année
passée
|
Grande saison, cette année
|
Grande saison, année dernière
|
Petite saison, année dernière
|
Nom du partenaire commercial, si possible
|
|
|
|
Lieu de résidence ou siège social du partenaire
commercial, si possible
|
|
|
|
Nature du partenaire commercial (a)
|
|
|
|
Marché principal sur lequel le partenaire commercial
revend le maïs récolté, pour les commerçants (b)
|
|
|
|
Lien du partenaire commercial avec le producteur (c )
|
|
|
|
Le partenaire commercial vous a-t-il accordé un
prêt ? 1=Oui ; 2=Non
|
|
|
|
Quel est le montant de ce prêt ? (si possible)
|
|
|
|
A quel moment le prêt a-t-il été
accordé ? (d)
|
|
|
|
Aviez-vous besoin de ce prêt ?
1=Oui ; 2=Non
|
|
|
|
Y a-t-il eu un accord sur le moment de l'octroi du
prêt ? 1=Oui ; 2=Non
|
|
|
|
Auriez-vous souhaité que le prêt accordé soit
plus élevé ?
1=Oui ; 2 =Non
|
|
|
|
Le partenaire commercial vous a-t-il offert d'autres formes
d'assistance en dehors de ce prêt ? (préciser)
|
|
|
|
Quel est le mécanisme conjointement adopté pour la
fixation du prix ?
|
|
|
|
Quel est le prix retenu ? (FCFA par unité locale si
nécessaire)
|
|
|
|
Quelle quantité de maïs avez-vous livré
à votre partenaire commercial (en unités locales, si
nécessaire)?
|
|
|
|
A quel (s) moment (s), le partenaire commercial vient collecter
le produit ? (e)
|
|
|
|
Y a-t-il eu un accord sur le (s) moment(s) de collecte ?
|
|
|
|
A quel moment le partenaire commercial paie pour le produit
(f)
|
|
|
|
Y a-t-il eu un accord sur le (s) moment(s) de paiement ?
|
|
|
|
A quel moment le prêt octroyé est remboursé
(g)
|
|
|
|
Y a-t-il eu un accord sur le moment du remboursement du
prêt ?
|
|
|
|
Avez-vous eu des difficultés pour livrer le produit
à temps ?(préciser)
|
|
|
|
Le partenaire commercial a-t-il eu des difficultés pour
venir chercher le produit à temps ? (préciser)
|
|
|
|
Le partenaire commercial a-t-il eu des difficultés pour
payer à temps ? (préciser)
|
|
|
|
Y a-t-il des conditions fixées par rapport à la
qualité du produit qui doit être livré ?
(préciser)
|
|
|
|
Avez-vous eu des difficultés pour satisfaire aux
conditions relatives à la qualité du produit à
livrer ? (préciser)
|
|
|
|
Le contrat est-il verbal ou écrit ?
|
|
|
|
Avez-vous eu recours à des témoins ?
|
|
|
|
Quelles autres difficultés majeures avez-vous
rencontré avec le contrat de vente conclu ?
|
|
|
|
(a) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ;
3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ;
5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8=
Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)
(b) 1= marché du village ; 2=marché de la
commune (préciser) ; 3=marché du département
(préciser) ; 4=marché hors du département
(préciser)
(c ) 1= parents ; 2=même ethnie ; 3=même
religion ; 4= amis ; 5=autres (préciser)
(d) 1=au début de la campagne agricole ; 2= au cours
de la campagne agricole ; 3= à la récolte ; ou bien
préciser le mois si possible
(e ) 1= juste après la récolte ; 2=quelques
temps après la récolte ; 3=au début de la grande
campagne agricole suivante ; 4=autres (préciser)
(f ) 1=au moment de la collecte du produit ; 2 = quelques
temps après la collecte du produit (préciser) ; 3=autres
(préciser)
(g) 1 = au moment où le commerçant a payé le
produit ; 2=quelques temps après le paiement reçu du
commerçant ; 3= paiement du prêt est reporté pour la
grande campagne agricole suivante ; 4= autres (préciser)
(Pour les producteurs sous contrat)
- Allez-vous rester sous contrat l'année prochaine ?
Oui, avec le même partenaire /..../
Oui, avec un autre partenaire /.../ Pourquoi ?
...............................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Non /..../
Pourquoi ?
...............................................................
..............................................................................................................................
- Avez-vous jamais eu de problèmes pour trouver un
partenaire commercial avec qui conclure un contrat de vente du maïs ?
Jamais de problèmes /..../ Selon, vous,
pourquoi ? ...........................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Oui, quelquefois /....../ Selon
vous, pourquoi ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
- Selon vous quels sont les principaux avantages du contrat de
vente du maïs ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
- Selon vous quels sont les principaux inconvénients du
contrat de vente du maïs ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
- Selon vous, quelles mesures peut-on prendre pour limiter les
inconvénients dont vous avez parlé ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
(Pour les non contractants)
- Savez-vous que certains producteurs de votre village concluent
des contrats de vente du maïs?
Oui
/....../ ; Non /...../
- Si oui, avez-vous jamais souhaité conclure un contrat de
vente du maïs ?
Oui, souvent / ...../
Oui, quelquefois /....../
Selon vous, qu'est ce qui vous empêche de trouver
un partenaire commercial avec qui conclure un contrat
de vente du maïs
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, quels sont les effets sur la production du
maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut
avoir pour votre ménage ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, quels sont les inconvénients du
contrat de vente de maïs
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Non jamais /..../
Pourquoi, n'avez-vous jamais
souhaité conclure un contrat de vente du maïs ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, quels sont les effets sur la production du
maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut
avoir pour votre ménage ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, quels sont les effets sur la production du
maïs ou les autres avantages que le contrat de vente de maïs peut
pour ceux qui sont sous contrat ?
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, quels sont les inconvénients du
contrat de vente de maïs
.........................................................................................................................
..........................................................................................................................
.........................................................................................................................
Selon vous, y a-t-il des mesures qu'on peut prendre pour vous
amener à conclure un contrat de vente
du maïs ?
.......................................
Si oui,
lesquelles
......................................................................................
....................................................................................
.....................................................................................
SECTION 4 : PATRIMOINE ET BIEN-ETRE DU
MENAGE
- ANIMAUX D'ELEVAGE ET EQUIPEMENT AGRICOLE
|
votre ménage possède-t-il des ......
1=oui ; 2=non
|
Combien ?
|
Boeufs
|
|
|
Ovins
|
|
|
Caprins
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Boeufs de trait
|
|
|
Charrues
|
|
|
Charrettes
|
|
|
Tracteurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- AUTRES BIENS D'EQUIPEMENT
Avez-vous ......
|
|
|
Oui=1, non=2
|
|
oui=1
non=2
|
une voiture
|
|
un groupe électrogène
|
|
une motocyclette
|
|
un château d'eau
|
|
une bicyclette
|
|
un W.C. et/ou une salle de bain
|
|
un poste téléviseur
|
|
une (des) case(s) avec toiture en tôle et/ou mur de
ciment
|
|
un poste radio
|
|
|
|
un réfrigérateur
|
|
|
|
un compte CLCAM/CREP, ou dans une autre structure de financement
décentralisé, ou dans une grande banque (préciser)
|
|
|
|
- Niveau d'instruction, pour les enfants du chef
de ménage (y compris les personnes restées longtemps
placées auprès du chef de ménage) mais qui ne vivent plus
dans le ménage
Nom et prénoms
|
Niveau d'instruction (a)
|
Age
|
Sexe
|
Quitté le ménage il y a combien d'années
|
Activité principale des enfants le nouveau lieu de
résidence
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1=Aucune instruction ; 2= Primaire partiel ;
3= Primaire complet (avec CEP) ; 4=Secondaire, 1er
degré, partiel ; 5= Secondaire, second degré ; 6= BAC +
université ; 7=Alphabétisé ; 8= Autres
(préciser)
- Scolarisation des enfants (6-16 ans) vivant
présentement dans le ménage
Nom et prénoms
|
Pourquoi (NOM) n'a pas été scolarisé ( a)
|
Pour les enfants déscolarisés :
|
Depuis quand (NOM) a-t-il abandonné
l'école ?
|
Pourquoi (NOM) a-t-il abandonné l'école (a)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1= problème d'argent ; 2= main d'oeuvre
familiale ; 3= Il perd son temps (l'école ne permet pas de
réussir sa vie) ; 4= autres (préciser)
- SANTE
- Parmi ceux qui sont affiliés à votre
ménage en ce moment, quelqu'un souffre-t-il d'un handicap majeur
à cause d'un problème de santé dont il a été
victime ? Oui /......./ Non /..../
Si oui, le problème de santé est survenu il y a
combien d'années ?
...................................................
- Parmi vos enfants qui n'habitent plus chez vous (y compris les
personnes qui sont restées longtemps placées auprès de
vous), souffre-t-il d'un handicap majeur à cause d'un problème
de santé dont il a été victime ?
Oui /......./ Non /..../
Si oui, le problème de santé est survenu il y a
combien d'années ?
....................................................
- ACHAT DE BIENS DE CONSOMMATION ET ACCES AUX SERVICES
ESSENTIELS DEPUIS LE DEBUT DE CETTE ANNEE
|
Avez-vous effectué des dépenses pour ......
1=oui ; 2=non
(1)
Si oui, allez à la colonne 2
|
Le prêt obtenu dans le cadre du contrat de vente du
maïs a -t-il été utilisé pour financer les
dépenses ?
1=oui ; 2=non
(2)
Si oui, allez à la colonne 3
Si non, allez à la colonne 4
|
De ce prêt, quel montant a été affecté
pour ce bien/service
(3)
|
Quelle est la source de financement de la dépense ....
(4)
|
Achats de produits vivriers de base
|
|
|
|
|
Achat de produits alimentaires de valeur (viande, poisson,
produits laitiers, fruits et légumes, etc.)
|
|
|
|
|
Construction habitation
|
|
|
|
|
Travaux de maintenance habitation
|
|
|
|
|
Assainissement de base (achat eau potable)
|
|
|
|
|
Assainissement de base (construction ou réfection WC)
|
|
|
|
|
Services de santé
|
|
|
|
|
Services d'éducation
|
|
|
|
|
Frais d'apprentissage
|
|
|
|
|
Funérailles
|
|
|
|
|
Dot/mariage
|
|
|
|
|
Autres cérémonies
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1= revenu du ménage (en dehors du prêt
reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 2=
crédit auprès CLCAM ; 3=crédit auprès
d'autres structures de micro-finance ; 4= tontine ; 5= crédit
auprès de parents ; 6=crédit auprès d'amis ;
7=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 8=autres
(préciser)
- ACHAT DE BIENS DE CONSOMMATION ET ACCES AUX SERVICES
ESSENTIELS AU COURS DE L'ANNEE DERNIERE
|
Avez-vous effectué des dépenses pour ......
1=oui ; 2=non
(1)
Si oui, allez à la colonne 2
|
Le prêt obtenu dans le cadre du contrat de vente du
maïs a -t-il été utilisé pour financer les
dépenses ?
1=oui ; 2=non
(2)
Si oui, allez à la colonne 3
Si non, allez à la colonne 4
|
De ce prêt, quel montant a été affecté
pour ce bien/service
(3)
|
Quelle est la source de financement de la dépense ....
(4)
|
Achats de produits vivriers de base
|
|
|
|
|
Achat de produits alimentaires de valeur (viande, poisson,
produits laitiers, fruits et légumes, etc.)
|
|
|
|
|
Construction habitation
|
|
|
|
|
Travaux de maintenance habitation
|
|
|
|
|
Assainissement de base (achat eau potable)
|
|
|
|
|
Assainissement de base (construction ou réfection WC)
|
|
|
|
|
Services de santé
|
|
|
|
|
Services d'éducation
|
|
|
|
|
Frais d'apprentissage
|
|
|
|
|
Funérailles
|
|
|
|
|
Dot/mariage
|
|
|
|
|
Autres cérémonies
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1= revenu du ménage (en dehors du prêt
reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 2=
crédit auprès CLCAM ; 3=crédit auprès
d'autres structures de micro-finance ; 4= tontine ; 5= crédit
auprès de parents ; 6=crédit auprès d'amis ;
7=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 8=autres
(préciser)
SECTION 5 : CARACTERISQUES ET UTILISATION DES
PARCELLES DETENUES PAR LE MENAGE
- Liste de toutes les parcelles détenues ou
exploitées par le ménage et leur histoire (terres
cultivées, en jachère ou sous d'autres formes d'exploitation, par
ex. plantation !)
N°
|
Superficie*
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Cultivée par (a)
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Comment est-elle obtenue ? (b)
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Obtenue depuis combien d'années ?
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Etat de la parcelle au moment de l'acquisition(c)
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Utilisation
actuelle de la parcelle (d)
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Parcelles exploitées actuellement par le ménage
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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(a) 1= tout le ménage ; 2= chef du
ménage ; 3=épouse, 4=fils du CM ; 5=fille du CM,
5=autres parents ; 6=Autres, en dehors du ménage
(préciser)
(b) 1= acheté, 2=hérité, 3= loué
contre paiement (affermage) ; 4= loué contre paiement
(métayage) ; 4= loué contre paiement (mise en
gage) ; 6= emprunt `gratuit' ; 7= don ; 8=
communautaire ; 9=autres (préciser)
(c) 1=pâturage (n'a jamais été cultivé
à ma connaissance parce que peu propice à l'agriculture) ;
2= jachère, courte durée (1-2 ans) ; 3= jachère,
moyenne durée (3-6 ans) ; 4= jachère, longue durée
type 1 (7-10 ans) ; 5= jachère, longue durée type 2 (plus de
10 ans) ; 6=cultivée (cultures annuelles) ;
7=cultivée-plantation (indiquer les essences plantées) ;
8=autres (préciser)
(d) 1= jachère; 2=cultivée (cultures
annuelles) ; 3=cultivée (cultures pérennes) ;
4=autres (préciser)
* La superficie peut être reportée directement en
unités de mesure locales si l'enquêté ne peut pas
donner une estimation en hectares. Si la superficie est reportée en
unités locales, il faut prendre soin de donner plus tard une conversion
en hectares en discutant avec les personnes ressources.
- Donnez une estimation de la superficie totale des champs mis en
bail sous forme d'affermage, de métayage, loué à
d'autres `gratuitement', ou autres formes.... Superficie
/........................../
(en unité locale ou en hectare) -
Caractéristiques et utilisations des terres actuellement
exploitées
(Inclure ici les parcelles cultivées ou plantées
et les parcelles en jachère listées dans le tableau
précédent en page 12. Ne pas prendre en compte les parcelles
déjà louées par le ménage à d'autres
personnes)
N°
|
Cultures annuelles ou pérennes *
|
Située où ? (a)
|
Distance à la maison (km)
|
Pente (b)
|
Type de sols - (l'indiquer avec dénomination courante
adoptée par les villageois)
|
Classement des parcelles selon le degré de
fertilité naturelle**
|
Conditions agro-pédologiques prévalant dans la zone
où se trouve la parcelle (c )
|
Avez-vous appliqué des déjections animales au cours
des dernières années sur la parcelle (d)
|
Avez-vous appliqué d'autres mesures de contrôle de
l'érosion au cours des dernières années ? (e ), si
oui, préciser)
|
1
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2
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3
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4
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5
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6
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|
|
7
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|
|
8
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(a) 1= dans le village ; 2= dans un autre village,
même commune (préciser) ; 3= dans un autre village, une autre
commune, mais le même département ; 4=dans un autre village,
une autre commune, mais un autre département (préciser)
(b) 1= haut de pente ; 2=mi-pente ; 3=bas de
pente ; 4=bas-fonds ; 5=autres (préciser)
(c) 1=terres bonnes ; 2=terres plutôt bonnes ;
3=terres mauvaises ; 4=terres plutôt mauvaises
(d 1= oui, assez ; 2=oui, pas beaucoup ; 3=oui,
très peu ; 4=non
(e) 1= oui ; 2=non.
* En cas d'association de cultures, énumérez toutes
les cultures associées en commençant par la principale
culture.
** Il faut aider le paysan à classer les parcelles par
ordre de grandeur de fertilité: 1= pour la parcelle la plus fertile,
2=....., etc. Il s'agit ici du degré de fertilité
NATURELLE de la parcelle selon la perception du
paysan ; il faut expliquer au paysan qu'il ne s'agit pas du degré
de fertilité atteint au moment de l'enquête.
SECTION 6 : PRODUCTION ET UTILISATION DES FACTEURS
DE PRODUCTION (cultures annuelles)
- Production
Enregistrer dans le tableau ci-dessous les productions
récoltées au cours de la grande saison pluvieuse de cette
année sur chacune des parcelles cultivées
No
Par-celle
|
Culture
|
Variété (préciser locale ou
améliorée et donnez le nom courant utilisé pour la
designer)
|
Quantité
|
Unité de mesure
|
Forme (grains, tubercules, fruits secs ou frais, etc.)
|
Equivalence de l'unité en kilogramme
|
Production totale (en kg)
|
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|
- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours
(juillet)
Variété
|
Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)
|
Mode transaction
(a)
|
Prix de vente hors contrat
|
Nature de l'acheteur pour vente hors contrat
(b)
|
Canaux d'information sur les conditions de marché
utilisés avant la vente (c )
|
Frais de transport
|
Autres frais liés à la transaction (emballages,
......)
|
Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en
cours)
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
Stock ancien (maïs des saisons de l'année
passée)
|
|
|
|
|
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|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1=contrat ; 2= marché, village ;
3=marché distant
(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ;
3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ;
5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8=
Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)
(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans
les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de
producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de
commerçants ; 7=autres
- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours
(août)
Variété
|
Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)
|
Mode transaction
(a)
|
Prix de vente hors contrat
|
Nature de l'acheteur pour vente hors contrat
(b)
|
Canaux d'information sur les conditions de marché
utilisés avant la vente (c )
|
Frais de transport
|
Autres frais liés à la transaction (emballages,
......)
|
Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en
cours)
|
|
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
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|
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Stock ancien (maïs des saisons de l'année
passée)
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1=contrat ; 2= marché, village ;
3=marché distant
(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ;
3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ;
5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8=
Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)
(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans
les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de
producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de
commerçants ; 7=autres
- Ventes de maïs pour la grande saison pluvieuse en cours
(septembre)
Variété
|
Quantité totale vendue (y compris vente sous contrat)
|
Mode transaction
(a)
|
Prix de vente hors contrat
|
Nature de l'acheteur pour vente hors contrat
(b)
|
Canaux d'information sur les conditions de marché
utilisés avant la vente (c )
|
Frais de transport
|
Autres frais liés à la transaction (emballages,
......)
|
Stock nouveau (maïs de la grande saison de l'année en
cours)
|
|
|
|
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|
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Stock ancien (maïs des saisons de l'année
passée)
|
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|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(a) 1=contrat ; 2= marché, village ;
3=marché distant
(b) 1=courtiers ; 2=collecteurs-détaillants ;
3=collecteurs grossistes ; 4=commerçants-grossistes ;
5=ONASA ; 6=PAM ; 7=Fermes (d'élevage) ; 8=
Transformateurs/Agro-industriels ; 9=autres (préciser)
(c ) 1= radios (communautaires et ORTB) ; 2= affichages dans
les marchés ; 3= SMS ONASA ; 4= réseaux de
producteurs ; 5=parents/amis ; 6=réseaux de
commerçants ; 7=autres
- Dépenses monétaires par parcelles (cultures
annuelles)
Enregistrer dans le tableau ci-dessous les dépenses
monétaires au cours de la grande saison pluvieuse de cette année
sur chacune des parcelles cultivées
No. Par-celle
|
Cultures
|
Semences
|
Engrais minéraux
|
Déjections animales
|
Insecticides au champ
|
Main d'oeuvre salariée
|
Main d'oeuvre entraide (estimation de le valeur des
dépenses en nature Main d'oeuvre entraide (estimation de le valeur des
dépenses en nature)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
Montant
|
Source financement (a)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
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|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
(a) 1= prêt obtenu dans le cadre du contrat
maïs ; 2= revenu du ménage (en dehors du prêt
reçu dans le cadre d'un contrat de vente du maïs) ; 3=
crédit auprès CLCAM/CREP ; 4=crédit
auprès d'autres structures de micro-finance ; 5= tontine ; 6=
crédit auprès de parents ; 7=crédit auprès
d'amis ; 8=transferts reçus d'enfants/parents migrants, 9=autres
(préciser)
- Quantité de travail, de semences, d'engrais
minéraux pour le maïs
|
No parcelle:______________ Superficie :
______________________
Quantité d'engrais : Type I : ______________________
Type II :
____________________
Quantité de semences : Culture I :
_________________________
Culture II :
_______________________
Culture III :
_________________________
|
|
|
Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)
|
M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)
|
M.O. Entraide
|
Main d'oeuvre occasionnelle
|
Type d'entraide (association ou invitation)
|
Quantité
|
Nombre d'ouvriers x jours
|
Défrichement/nettoyage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Labours
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
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|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Semis/démariage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Sarclage
Nombre
de sarclages : --------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Epandage engrais minéraux
Nombre d'épandage:--------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
- Quantité de travail, de semences, d'engrais
minéraux pour le maïs
|
No parcelle:______________ Superficie :
_____________________
Quantité d'engrais : Type I : ______________________
Type II :
____________________
Quantité de semences : Culture I :
_________________________
Culture II :
_______________________
Culture III :
_________________________
|
|
|
Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)
|
M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)
|
M.O. Entraide
|
Main d'oeuvre occasionnelle
|
Type d'entraide (association ou invitation)
|
Quantité
|
Nombre d'ouvriers x jours
|
Défrichement/nettoyage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Labours
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Semis/démariage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
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|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Sarclage
Nombre
de sarclages : --------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Epandage engrais minéraux
Nombre d'épandage:--------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
- Quantité de travail, de semences, d'engrais
minéraux pour le maïs
|
No parcelle:______________ Superficie :
_________________________
Quantité d'engrais : Type I : ______________________
Type II :
____________________
Quantité de semences : Culture I :
_________________________
Culture II :
_______________________
Culture III :
_________________________
|
|
|
Equipement utilisé (C. attelée, manuelle)
|
M.O. familiale nombre de personnes x jours (total)
|
M.O. Entraide
|
Main d'oeuvre occasionnelle
|
Type d'entraide (association ou invitation)
|
Quantité
|
Nombre d'ouvriers x jours
|
Défrichement/nettoyage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Labours
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Semis/démariage
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Sarclage
Nombre
de sarclages : --------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Epandage engrais minéraux
Nombre d'épandage:--------
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
Hommes
|
|
|
|
|
|
Femmes
|
|
|
|
|
|
Enfants
|
|
|
|
|
|
SECTION 7 : ACCES AU CREDIT
(Pour les paysans sous contrat ayant reçu un
prêt dans le cadre de vente de maïs )
- Du prêt reçu dans le cadre du contrat de vente de
maïs, quel montant a été affecté aux postes de
dépenses suivantes :
|
Grande saison cette année
Montant prêt :_________
|
Grande saison, année dernière
Montant prêt :_________
|
Petite saison, année dernière
Montant prêt :_________
|
Agriculture/élevage
|
|
|
|
Transformation agro-alimentaire
|
|
|
|
Petit commerce
|
|
|
|
Artisanat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Biens de consommation/services essentiels (y compris
funérailles et autres cérémonies)
|
|
|
|
Autres (préciser)
|
|
|
|
- En dehors du prêt reçu dans le cadre du contrat et
les crédits-intrants pour coton, avez-vous obtenu un autre crédit
au cours de l'année passée : Oui
/....../ Non /...../
depuis le début de cette année :
Oui /....../ Non /...../
Si oui, décrire dans le tableau les conditions
d'obtention du crédit
|
Année passée
|
Cette année
|
Montant
|
|
|
Nature du prêteur (a)
|
|
|
Avez-vous eu besoin de ce crédit ?
1=oui ; 2=non
|
|
|
Si oui, le montant reçu correspond-il au montant dont vous
souhaitez bénéficier ?
1=oui ; 2=non
|
|
|
Que pensez-vous des conditions d'accès au crédit
pour la production agricole dans votre village ?
|
|
|
1= crédit auprès CLCAM/CREP ;
2=crédit auprès d'autres structures de micro-finance ; 3=
crédit auprès de parents ; 4=crédit auprès
d'amis ; 5=autres (préciser)
- Du crédit reçu (c'est-à-dire crédit
autre que le prêt reçu dans le cadre du contrat de vente de
maïs ou les crédits-intrants coton), quel montant a
été affecté aux postes de dépenses
suivantes :
|
Année passée
|
Cette année dernière
|
Agriculture/élevage
|
|
|
Transformation agro-alimentaire
|
|
|
Petit commerce
|
|
|
Artisanat
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Biens de consommation/services essentiels (y compris
funérailles et autres cérémonies)
|
|
|
Autres (préciser)
|
|
|
(Pour ceux qui n'ont pas eu de crédit)
- Avez-vous souhaité obtenir un crédit
l'année passée et/ou cette année ? 1=oui ;
2=non
Si non pourquoi ?
...............................................................................................
...................................................................................................................................................
Si oui, dites-nous pour quelles raisons vous n'avez
pas pu obtenir de crédit ?
...............................................................................................
..............................
......................................................................................................................................................................
- Que pensez-vous des conditions d'accès au crédit
pour la production agricole dans votre village ?
...............................................................................................
..............................
......................................................................................................................................................................
= = = = = = = = = = = = = = = = = MERCI DE VOTRE COLLABORATION
= = = = = = = = = = = = = = =
* 1 Aucune
instruction : il s'agit des chefs-ménages qui n'ont jamais
fréquenté ;
Primaire partiel : il s'agit des
enquêtés qui ont commencé l'école mais qui n'ont pas
eu leur Certificat d'Etudes Primaires (CEP) ;
Secondaire, premier cycle partiel :
il s'agit de ceux qui ont fait le collège mais qui n'ont pas eu
le Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC) ;
Secondaire avec BEPC : il s'agit de
ceux qui ont eu le BEPC mais qui n'ont pas continué ;
et
Secondaire, second cycle partiel : il
s'agit des enquêtés qui ont fait le second cycle mais qui n'ont
pas eu le Baccalauréat.
|
|