|
|
|
|
4.2,~Ç 4.ØÇ.~~..1Ç
A-.:Ç.+1Ç ZiÑ.4-.~Ç REPUBLIQUE ALGERIENNE
DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE 4.1 ·1Ç cz43Ç
æ 411.~Ç ~.1.~~Ç
ÉÑÇÒæ MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - J.Ç,%1Ç -
ÔÇ,.1Ç.?~ 11 41,1Ç ~~"Ø11Ç
4,Ña.1Ç ECOLE NATIONALE SUPERIEURE AGRONOMIQUE
EL-HARRACH -ALGER
Mémoire
En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur
d'Etat en Agronomie Département: Génie
Rural Spécialité : Hydraulique agricole
RECHERCHE DE MEILLEURES PRATIQUES AGRICOLES POUR
LA CULTURE DE POMME DE TERRE A L'AIDE DU MODELE STICS6.2
|
|
Présenté par : M. AMEUR Fatah
Soutenu le :13/07/2011
Jury :
> Président : M. HARTANI T., Maître de
conférences, ENSA Alger
> Promoteur : M. SELLAM F. Chargé de cours,
ENSA Alger
> Examinateurs :
· M. MADOUN B., Maître assistant, ENSA
Alger
· Mme LARFI KHAIR B., Chargée de cours, ENSA
Alger
Promotion : 2010-2011
A
|
|
|
REMERCIEMENTS
Au terme de ce try veil, Fruit d'une ,3nnee d',3cc,thlement
et de
stolcisme, le tiens remercier Dieu, le tout puissant de
m',31401/-
r,3vit,3ille l',3rdeur de bosser, octroye les moyens et les
personnes qui
172'ont ,31de dins son el,thor,3tion,
L'ensernble de ce try vii/ dolt son existence mon
prornoteur ~
SELLA f; ch,31-ge de cours l'ENSA, le tiens le remercier
d',3volj-
cons,Kre une gr,3nde p3rtie de son temps pour diriger cette
these,
un promoteur,3vec qui j',31 41-gement benefice de son
experience et
de ses conseils ,3vises qui ont ec4fre et guide mon
tr,3v,3il, erci
encore une lois pour t,3 rigueur et ton optimisme,
es remerciements vont eg,3lement ,3u president de jury,
~
HARTANI Tqui,3,3ccepte d'endosser 4 lourde charge
d'ex,3miner
et de lager ce try veil ,3vec un esprit critique,
tin grind mem. ~ ADOVN B,, ie LARFI KHAIR B
pour
l'interet qu'ils ont Porte l'ev,3111,3tion de ce tr,3v,3il
et qui
trouveront ici /'expression de rr2,3 gratitude,
J',3dresse eg,3lement Ines remerciements tous les
enseignwts du
dep3rtement de Genie Rural,
A /'ensemble du personnel enseignwt de l'Ecole
N,3tion,31e
Superieure Agronornique,
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS A
DEDICACES B
TABLE DES MATIERES C
LES ABREVIATIONS G
LISTE DES FIGURES H
LISTE DES TABLEAUX I
LISTE DES ANNEXES I
INTRODUCTION GENERALE 1
I.- LA MODELISATION DANS LE `'SPAC»
3
I.1.- Concepts de base en modélisation
3
I.1.1.- Système 3
I.1.2.- Modèle 3
I.1.3.- Variable et paramètre 3
I.1.4.- Module 3
I.2.- Typologie des modèles des cultures
4
I.3.- Etapes de simulation 5
I.3.1.- Analyse du contexte 5
I.3.2.- Choix du modèle 5
I.3.3.- Ajustement 5
I.3.4.- Validation 5
I.3.5.- Utilisation de modèle 5
I.4.- Les dangers de la modélisation
6
II.- LA FERTILISATION DE LA POMME DE TERRE
6
II.1.- Concept de fertilisation 6
II.1.1.- La fertilisation organique 6
· Engrais organique d'origine animale 6
· L'engrais vert 6
II.1.2.- La fertilisation azotée 7
II.1.3.- Fertilisation phosphorique et potassique 7
II.1.4.- La fertilisation magnésienne 7
II.2.- Le rôle des éléments nutritifs
8
II.2.1.- L'azote 8
II.2.2.- Le phosphore 8
II.2.3.- La potasse 9
III.- ITINERAIRE TECHNIQUE DE LA POMME DE TERRE
9
III.1.- La préparation du sol 9
III.1.1.- Les labours : Quand et comment les réaliser ?
10
III.1.2.- La reprise du labour 10
III.2.- La fumure 10
III.2.1.- Fumure organique 10
III.2.2.- Fumure minérale. 11
III.2.3.- Méthodes d'apport 11
III.2.4.- Apport complémentaire 11
III.3.- La préparation des plants 12
III.3.1.- La conservation 12
III.3.2.- La pré germination 12
III.3.2.1.- Comment effectuer la pré-germination ? 12
III.4.- La plantation 12
III.4.1.- Densité de plantation 12
III.4.1.1.- Distance entre rangs 12
III.4.1.2.- Distance entre plants 12
III.4.2.- Date de plantation 13
III.4.3.- Profondeur de plantation 13
III.4.4.- Méthode de plantation 13
III.5.- Le désherbage 13
III.5.1.- Avant la levée 13
III.5.2.- A la levée 13
III.5.3.- Traitement de « rattrapage » 14
III.6.- Le buttage 14
III.6.1.- Quand butter ? 14
III.7.- L'irrigation de la pomme de terre 14
III.7.1.- Comment bien conduire l'irrigation 14
III.7.2.- Conséquences d'une irrigation mal conduites
14
III.7.2.1.- Un déficit en eau 14
III.7.2.2.- Un excès d'eau 14
III.7.3.- Le choix de la technique d'irrigation 15
III.8.- La protection phytosanitaire 15
III.8.1.- Les produits utilisés contre le mildiou et
l'alternaria 15
III.8.2.- Les traitements insecticides en cours de
végétation 15
III.8.3.- Technique de traitement. 16
III.9.- La récolte 16
IV.- LE PILOTAGE DES IRRIGATIONS 17
IV.1.- Définition 17
IV.2.- L'analyse de l'opération pilotage
17
IV.2.1.- Le déroulement de l'opération pilotage
dans le temps 17
a. le stade de l'information 17
b. le stade de décision 17
c. le stade de l'exécution 17
IV.2.2.- Le choix de la dose et de la fréquence 17
IV.2.2.1.- Dose fixe et fréquence variable 17
IV.2.2.2.- Dose variable et fréquence fixe 18
IV.2.2.3.- Dose variable et fréquence variable 18
IV.3.- Les différentes méthodes de
pilotage d'irrigation utilisées 18
IV.3.1.- La méthode basée sur la
détermination du bilan hydrique 18
IV.3.1.1.- La demande en eau 18
IV.3.1.2.- L'offre en eau 18
IV.3.1.3.- Les correctifs 18
IV.3.2.- Méthodes basée sur la mesure d'un
paramètre indicateur de stress hydrique 18
IV.3.2.1.- Le climat 19
IV.3.2.2.- Le sol 19
IV.3.2.3.- La plante 19
IV.4.- Pilotage des irrigations et modèles
informatisés 20
V.- LE BILAN HYDRIQUE 20
V.1.- Définition 20
V.2.- Les éléments de bilan 20
V.2.1.- l'évapotranspiration 20
V.2.2.- La réserve initiale 21
V.2.3.- La pluie 21
VI.- LES INDICES DE SECHERESSE 22
VI.1.- Introduction 22
VI.2.- Indice basé sur `' Précipitation -
Evapotranspiration `' : SPEI 22
I.- INTRODUCTION 24
II.- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE : LE BASSIN DE
SIDI RACHED 24
II.1.- Introduction 24
II.2.- Situation géographique du sous bassin de
Sidi Rached 24
II.3.- Caractéristiques géomorphologiques
du sous bassin versant 25
II.3.1.- Paramètres géométriques 25
II.3.2.- Paramètres de formes 25
II.3.3- Paramètres de relief 25
II.4.- Réseau hydrographique 26
II.5.- Couvert végétal 27
II.6.- Contexte climatique 28
II.6.1.- Pluviométrie et évapotranspirations ETo
28
II.6.2.- Températures de l'air 29
II.6.3.- Le vent 30
II.6.4.- Le Rayonnement solaire global 31
II.7.- LES SOLS DE LA ZONE D'ETUDE 31
II.7.1.- Les sols Hydromorphes 31
II.7.2.- Les sols calcimagnésiques 31
II.7.3.- Les vertisols 31
II.7.4.- Les sols à Sesquioxydes de fer 32
II.7.5.- Les sols peu évolués 32
III.- PRESENTATION DU MODELE STICS
32
III.1.- Introduction 32
III.2.- Les entrées du modèle Stics
32
III.2.1.- Les données `'CLIMAT» 32
III.2.2.- Les données `'SOL» 33
III.2.3.- Les données `'ITINERAIRE TECHNIQUE» 34
III.2.4.- Les données `'PLANTE» 35
III.3.- La configuration du lancement du modèle
Stics 36
III.4.- Le choix des sorties du modèle
36
I.- INTRODUCTION 38
II.- EAU ET AZOTE DANS LE SOL AU COURS DU CYCLE
VEGETATIF. 38
II.1.- rotation `'pomme de terre primeur - arriere
saison. 38
II.1.1.- Année humide 1999. 38
A. Réserve en eau de sol. 38
B. Quantité d'azote minéral 39
I.1.2.-Année sèche 2000 40
A. Reserve en eau de sol 40
B. Quantité d'azote minéral 41
I.1.3.- Année normale 2009 42
A. Reserve en eau de sol 42
B. Quantité d'azote minéral 43
II.2.- Rotation `'ble hiver - pomme de terre arriere
saison» 44
I.2.1.- Année humide 1999 44
A. Reserve en eau de sol 44
B. Quantité d'azote minéral 45
I.2.2.- Année sèche 2000 46
A. Reserve en eau de sol 46
B. Quantité d'azote minéral 47
I.2.3. Année normale 2009 48
A. Reserve en eau de sol 48
B. Quantité d'azote minéral 49
III.- BILANS D'EAU ET D'AZOTE 50
IV.- RENDEMENTS 53
IV.1.- Rotation `'pomme de terre primeur -
arrière saison» 53
IV.2.- Rotation `'blé d'hiver - pomme de terre
arrière saison» 53
CONCLUSION GENERALE 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57
LES ABREVIATIONS
CFVA
|
Centre de formation et de vulgarisation agricole
|
ET
|
Transpiration par la culture
|
ETM
|
Evapotranspiration maximale
|
ETP
|
Evapotranspiration potentielle
|
ETR (ET0)
|
Evapotranspiration de référence
|
FAO
|
Food Alimentary Organisation
|
Fertil
|
Fertilisation
|
H2PO4 -
|
Ion phosphorique monovalent (ion dihydrogénophosphate)
|
ITCMI
|
Institut Technique des Cultures Maraichères et
Industrielles
|
K
|
Potassium
|
K2O
|
La potasse
|
Kc
|
Coefficient cultural
|
LAI
|
Leaf area index (Indice foliaire)
|
Mg
|
Magnésium
|
MgO
|
Oxyde de magnésium
|
NH4
|
Ammonium
|
N-NO3
|
Azote nitrique
|
NO3
|
Nitrate
|
P2O5
|
anhydride phosphorique
|
Plts
|
Plants
|
PO4H 3
|
acide ortho phosphorique
|
RU
|
Reserve utile
|
Scc
|
Stock d'eau à la capacité au champs
|
SPEI
|
Indice Normalisé De
Précipitation-Evapotranspiration
|
Spf
|
Stock d'au au point de flétrissement
|
Ssat
|
Stock d'eau à la saturation
|
STICS
|
Simulateur multidisciplinaire pour les cultures standard
|
T max
|
Température maximale
|
T min
|
Température minimale
|
T moy
|
Température moyenne
|
Ta
|
Température de l'air
|
Ts
|
Température de surface
|
USM
|
Unité de SiMulation
|
Vv
|
Vitesse de vent
|
LISTE DES FIGURES
FIGURE
|
TITRE DE LA FIGURE
|
PAGE
|
Figure n°1
|
Dimensions du sous bassin versant
|
25
|
Figure n°2
|
Modèle Numérique du Terrain (MNT) du bassin
versant
|
26
|
Figure n°3
|
Réseau hydrographique du bassin versant du Sidi
Rached
|
27
|
Figure n° 4
|
Occupation des sols du bassin de Sidi Rached
|
28
|
Figure n°5
|
Pluie et ETo moyennes mensuelles (Ahmer El Ain, 1990 -
2010
|
29
|
Figure n° 6
|
Températures moyennes mensuelles (Ahmer El Ain,
1990-2010)
|
30
|
Figure n°7
|
Vitesse moyenne mensuelle du vent (Ahmer El Ain,
1990-2010)
|
30
|
Figure n° 8
|
Evolution du rayonnement solaire global (Ahmer El Ain,
1990-2010)
|
31
|
Figure n° 9
|
Proportion des classes de sols dans le sous bassin de Sidi
Rached
|
32
|
Figure n°10
|
Valeurs des SPEI mensuels (Période climatique : 1990 -
2010)
|
33
|
Figure n°11
|
Masque de saisie des données `'sol» du
modèle Stics.
|
34
|
Figure n°12
|
Fichier de l'itinéraire technique
|
35
|
Figure n°13
|
Données relatives à la plante
|
35
|
Figure n°14
|
Masque de saisie de la configuration de lancement du
modèle Stics.
|
36
|
Figure n° 15
|
Réserves en eau du sol journalières
simulées par STICS en année humide.
|
39
|
Figure n° 16
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année humide.
|
40
|
Figure n° 17
|
Réserves en eau de sol journalières
simulées par STICS en année sèche.
|
41
|
Figure n°18
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année sèche.
|
42
|
Figure n° 19
|
Réserves en eau de sol journalières
simulées par STICS en année normale.
|
43
|
Figure n° 20
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année normale.
|
44
|
Figure n° 21
|
Réserves en eau de sol journalières
simulées par STICS en année humide.
|
45
|
Figure n° 22
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année humide.
|
46
|
Figure n° 23
|
Réserves en eau du sol journalières
simulées par STICS en année sèche.
|
47
|
Figure n° 24
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année sèche.
|
48
|
Figure n°25
|
Réserves en eau du sol journalières
simulées par STICS en année normale.
|
49
|
Figure n° 26
|
Quantités d'azote minéral journalières
simulées par STICS en année normale.
|
50
|
Figure n° 27
|
Rendements simulés par STICS (rotation `'primeur -
arrière saison»
|
53
|
Figure n° 28
|
Rendements simulés par STICS (rotation `'blé
hiver - arrière saison»
|
54
|
LISTE DES TABLEAUX
NUMERO
|
TITRE
|
PAGE
|
Tableau n°1
|
Densité des plants en fonction des
écartements
|
12
|
Tableau n°2
|
Les paramètres de sortie du modèle
|
37
|
Tableau n°3
|
Bilans d'eau et d'azote pour les trois années
climatiques
|
50
|
Tableau n°4
|
Valeurs de concentrations en NO3-N (mg/L) pour chacune des
rotations
|
52
|
LISTE DES ANNEXES
NUMERO
|
TITRE
|
Annexe I
|
Donnes climatique annuelles (1990 - 2010)
|
Annexe II
|
Exemple de bilan global simulé par STICS
|
Annexe III
|
Exemple de sorties journalières STICS
|
INTRODUCTION GENERALE
En 2007, 19 millions d'hectares de pommes de terre
étaient cultivés dans le monde, aussi bien dans les zones
tempérées que tropicales ou arides. La Chine est le premier
producteur de pommes de terre devant linde et la Russie. A eux trois, ces pays
représentent 40 % du marché mondial. En 20 ans, la part des pays
en développement dont figure l'Algérie est passée de 20
à 50 % pour représenter 52 % de la production mondiale en
2005.
Depuis les années 1990, la production de pommes de
terre dans les pays en développement a amorcé une nouvelle phase
de croissance. Inférieure à 30 millions de tonnes au début
des années 60, elle dépasse les 100 millions de tonnes au milieu
de cette décennie.
En Algérie depuis son introduction au milieu du
19ème siècle, la pomme de terre est devenue une des
principales cultures destinée à l'alimentation humaine surtout
après l'indépendance, ce qui explique sa pleine évolution,
qui passe de 808 541 de tonnes en 1990 à 2 171 060 de tonnes en 2008
(Faostat, 2008). En analysant les données pour
l'Algérie, en termes de surface cultivées, des productions et des
rendements obtenus on se rend compte que la situation est encourageante.
Néanmoins ces données nous induisent à
conclure que la production locale arrive à couvrir et à
satisfaire la demande du consommateur. En effet la production est instable
d'une année à une autre et aussi même dans la saison,
causé parfois par les aléas climatiques et la non maîtrise
de l'itinéraire technique en générale,
particulièrement le choix du potentiel génétique de la
semence, travail du sol, protection phytosanitaire.
La maîtrise de la fertilisation et de l'irrigation est
l'un des maillons le plus important de l'itinéraire technique qui ont
leur importance surtout lorsque on sait que les irrigations excessives sont non
seulement un gaspillage de l'eau, mais aussi une perte d'engrais causant dans
la plupart des cas la pollution des ressources en eau souterraine, et par voie
de conséquence la diminution des ces ressources en quantité et en
qualité qui est déjà une denrée rare.
C'est dans cette optique que s'inscrit notre contribution.
Tenant compte des conditions agro pédo climatiques de la région
de Ahmer El Ain, nous avons voulu tester différents itinéraires
techniques de la culture de pomme de terre ainsi que différentes
rotations et leurs impacts sur les bilans d'eau et d'azote. Pour ce faire, nous
avons eu recours à la modélisation par le biais du modèle
agropédoclimatique Stics élaborée par l'équipe de
N. Brisson (Avignon, France).
De plus et afin d'analyser les effets des changements
climatiques, les simulations ont concerné trois années
particulières déterminées en utilisant un indice de
sécheresse appelé SPEI que nous
présenterons en bibliographie :
- Une année humide : 1999 - Une année sèche
: 2000
- Une année normale : 2009
Deux types de rotations des cultures ont été
analysés :
- Une monoculture `'blé d'hiver - pomme de
terre arrière saison»
- Une rotation `'pomme de terre primeur - pomme de
terre arrière saison».
Les termes de simulation ont été orientés
de façon à ce qu'on puisse établir les bilans hydriques et
azotés, l'efficience en eau d'irrigation et en azote, et aussi les
rendements. Et puis essayer de comprendre la source des liens entre bilan de
masse et son effet sur le rendement.
Notre document est structuré en trois grandes parties :
· Première partie : synthèse
bibliographique où nous avons fait une mise au point sur les aspects les
plus importants liés à notre travail en l'occurrence les bilans
hydrique et azoté, la fertilisation, l'itinéraire technique, le
pilotage des irrigations, aussi généralité sur la
modélisation dans le monde agronomique.
· Deuxième partie : matériels et
méthodes utilisées dans ce travail (présentation de la
zone d'étude, modèle stics, ...)
· Troisième partie : résultats et
interprétations où nous discuterons les résultats de
simulations réalisées.
Nous terminons notre document par une conclusion
générale dans laquelle nous focaliserons sur les résultats
les plus importants et essayons de dégager des perspectives pour une
continuité de ce travail.
I.- LA MODELISATION DANS LE `'SPAC» I.1.- Concepts
de base en modélisation
Durant ces dernières décennies, le
développement de l'outil informatique a joué un rôle
important dans le progrès qu'a connu la recherche scientifique. C'est en
particulier le cas pour l'étude des systèmes agronomiques. En
effet, les modèles de fonctionnement des cultures sont des outils
privilégies pour simuler le comportement d'une culture et définir
son niveau de production quantitatif et qualitatif. Dans un objectif d'aide
à la décision, ces modèles permettent d'analyser de
manière systématique les conséquences d'une modification
de la conduites d'une culture et d'évaluer les risques associes à
de telle modification.
I.1.1.- Système
Les plantes de grandes cultures et les cultures
maraîchères sont des systèmes insères dans un milieu
hétérogène formé par le sol et l'atmosphère.
Un tel système peut être regardé comme étant un
ensemble d'entités, appelées composantes ou
éléments, en interaction dynamiques (nasro-allah, 1992 in
Hadria, 2006). Ces systèmes dits naturels interagissent avec
l'environnement par le biais d'échange d'énergie et de
matière. Quand le système qui nous intéresse est
d'intérêt agronomique, il est appelé
agro-système.
I.1.2.- Modèle
Le mot « modèle »
correspond à la définition suivante : «
représentation mathématique d'un phénomène
(physique, biologique, social, etc.) réalisé dans le but
d'étudier celui-ci plus aisément ». Souvent on parle
plutôt de « système » à
la place de « phénomène » car
la prétention des modèles de culture est en effet de
représenter un ensemble de phénomène physique et
biologique caractérisant le fonctionnement du système cultural,
d'après la définition de Bonhomme et al (1995, in Hadria,
2006). Un modèle de croissance d'une culture est un ensemble de
relations mathématiques qui permet de rendre compte, de façon
simplifiée, du fonctionnement d'une culture donnée. Il se compose
d'un ensemble de variables et de paramètres d'entrée, de
variables de sortie et de fonctions faisant lien entre les deux.
I.1.3.- Variable et paramètre
Ce sont deux types de grandeurs servant à
décrire un phénomène modélisé. Quand l'objet
de l'étude est fixé, les variables peuvent changer, les
paramètres, quand à eux, sont fixés. Une variable est en
quelque sorte un élément de base ou une caractéristique
à laquelle on peut attribuer différentes valeurs et qui entre
dans l'élaboration d'un ensemble. On voit que la distinction entre
variable et paramètre n'est pas toujours très nette.
I.1.4.- Module
Un modèle à structure modulaire est
devisé en plusieurs modules ou sous programme qui communiquent entre
eux. Dans ce cas, toutes les variables d'entrée du modèle peuvent
ne pas agir sur tous les modules, mais seulement sur ceux qui leurs
correspondent. Les variables de sorties aussi sont propres à chaque
module et leurs valeurs sont directement influencées par les valeurs
renseignées en entrées. Les modèles de simulation de
grandes cultures sont souvent organisés en quatre modules (Gate,
1995)
- Un module phénologique qui met en évidence la
chronologie d'apparition des organes (succession des stades de
développement), afin de régir leur priorité. Les variables
nécessaires au fonctionnement de ce module sont d'ordre climatique
(température en premier lieu) et variétaux (besoin en
vernalisation, seuil d'apparition des stades phénologiques)
- Un module de répartition et de redistribution de la
biomasse produite, régi par les
priorités de croissance des différents organes
établis par le module phénologique.
- Un module de contraintes (ou facteurs limitants), qui
interviennent en modifiant les principales fonctions du module de croissance
avec des effets plus au moins marqués selon le stade de
développement. Généralement, les contraintes sont à
caractères hydrique, thermique, azoté ou phytosanitaire.
I.2.- Typologie des modèles des cultures
Comme pour tout modèle, on distingue trois approches
possibles pour représenter les processus associés au
fonctionnement des cultures (Leenhardt et al, 1995 in Hadria, 2006)
:
- Approche analogue où les processus sont
représentés par d'autres processus considérés comme
similaires. La représentation analogique utilise le rapport de
similitude entre des grandeurs mesurables dans la réalité et
leurs représentants en termes de modélisation (variables et
processus associés). Dans ce type d'approche, on représente par
exemple, le transfert du flux de sève le long d'une tige de
manière similaire à un courant électrique.
- Approche empirique reliant les facteurs explicatifs aux
variables à expliquer au moyen d'une loi ajustée à des
résultats expérimentaux. De telle loi n'ayant pas
nécessairement de signification physique.
- Approche mécaniste (modèle de connaissances)
qui décrit chaque processus en accord avec les lois physiques et
biologiques qui le contrôlent. Les modèles basés sur cette
approche sont très utilisés, en particulier, en raison de leur
capacité à prendre en compte des conditions aux limites
complexes.
Les modèles seront transitoires ou permanents selon
que l'on prendra en compte ou non une variation des variables
modélisées au cours du temps. Ils seront distribués ou
agrégés selon que l'on introduira ou non une variabilité
spatiale de leurs paramètres. En regard des différents niveaux de
complexité des processus simulés et /ou de la précision
attendue, un modèle des cultures peut regrouper les trois approches
décrites auparavant.
La simplification mises en oeuvre dans les modèles
sont liées, d'une part aux limites de connaissances concernant certains
phénomènes biophysiques, et d'autre part à la
simplification ou à l'élimination délibérée
de certains processus considérés moins importants aux
échelles d'espace et de temps considérées ou à
l'objectif fixé. Pour les modèles des cultures comme STICS, qui
combinent les trois types d'approches précitées, ces
échelles sont généralement la parcelle et le jour
(Hadria, 2006).
I.3.- Etapes de simulation
La réussite d'un travail de simulation dépend
fortement de la stratégie suivie par le modélisateur ou
l'utilisateur. La qualité du résultat final est directement
liée à la robustesse de cette stratégie.
Indépendamment du domaine d'application d'un modèle, les
principales règles à respecter pour réussir un travail de
simulation peuvent être résumées comme suit :
I.3.1.- Analyse du contexte
L'identification du phénomène à
modéliser et l'analyse des objectifs attendus représentent les
premières étapes d'une modélisation. Les enjeux sociaux et
scientifiques d'un exercice de simulation doivent être connus pour
valoriser le recours à un modèle. C'est à ce niveau que le
système doit être décrit et ses conditions aux limites bien
définies.
I.3.2.- Choix du modèle
Le choix du modèle à utiliser est très
important. Il est bien connu que la complexité et la précision
change d'un model à l'autre. C'est à l'utilisateur de faire un
choix judicieux de l'outil à utiliser. Ce choix dépendra de la
complexité des processus à modéliser, des objectifs
attendus, de la précision souhaitée ainsi que des données
disponibles.
I.3.3.- Ajustement
Avant d'utiliser un modèle, il faut garder à
l'esprit que sa conception est fondée sur un ensemble
d'hypothèses et qu'il n'a pas été forcement testé
pour les conditions de travail de l'utilisateur. Les valeurs des
paramètres n'étant pas universelles, il est nécessaire de
les ajuster pour adapter le modèle à la situation à
modéliser. De plus, le nombre de paramètre d'entrée est
souvent élevé et la plus part d'entre eux ne sont pas directement
mesurables (Metselaar, 1999 in Hadria, 2006). Il est nécessaire
d'estimer leurs valeurs, donc de mettre au point ou d'utiliser des
méthodes d'estimation (Wallach et al, 2002 in Hadria, 2006). Le
choix des paramètres à ajuster est souvent
précédé d'une étude de sensibilité dont le
principe consiste à estimer l'influence des valeurs des
paramètres sur les variables internes ou de sorties du modèles
(Saltelli et al, 1999 ; Saltelli et al, 2000 in Hadria, 2006). Cette
étape d'justement est souvent appelée étalonnage ou
calibration du modèle.
I.3.4.- Validation
Une fois que le modèle est calibré sur un jeu
de données, sa validation consiste à l'appliquer à
d'autres jeux de données indépendants pou juger la qualité
de sa calibration.
L'ajustement est satisfaisant si le modèle arrive
à reproduire les variables d'intérêt de sortie et leurs
tendances ou si les écarts entre la simulation et l'observation sont
conservés. Sinon, un travail supplémentaire de
réétalonnage est nécessaire.
I.3.5.- Utilisation de modèle
Théoriquement, un modèle calibré et
validé est considéré prêt à être
utilisé pour réaliser des prédictions ou des études
de scénarios. La qualité des résultats obtenus est
sensée être conservée si les conditions d'utilisation du
modèle ne sont pas très différentes de celles de sa
calibration et de sa validation. Mais dans la pratique, et surtout dans le
domaine de l'agronomie, il est important de savoir qu'un modèle doit
toujours rester un simple outil de
prédiction et de diagnostic qui n'est pas forcement
censé reproduire finement la réalité (Hadria,
2006).
I.4.- Les dangers de la modélisation
Le modèle est toujours une simplification de la
réalité et STICS, compte tenu de son cahier des charges, l'est
sans doute plus qu'un autre. Cette simplification se justifie par rapport
à des objectifs d'utilisation qu'il faut respecter. Dans nos domaines
scientifiques où la biologie occupe une place importante, les
modèles ne peuvent pas être considérés comme des
« simulateurs » de réalité, comme dans les domaines de
la physique, mais simplement comme des supports d'interprétation d'une
réalité très complexe. Il y aurait un grand danger
à ne voir la réalité qu'à travers les
modèles (Brisson, 2003).
II.- LA FERTILISATION DE LA POMME DE TERRE II.1.-
Concept de fertilisation
En culture de pomme terre, les pratiques de la fertilisation
influent grandement sur le rendement et la qualité de la récolte.
Par ailleurs, mal maîtrisées elles peuvent être à
l'origine de pollution (transferts de nitrate et phosphore vers les eaux
superficielles ou profondes, accumulation de métaux lourds dans le sol
...). Le raisonnement des apports doit intégrer des contraintes
multiples telles que les besoins de la culture, le passé de la parcelle,
les conditions pédoclimatiques et obligations réglementaires.
II.1.1.- La fertilisation organique
Les engrais organique sont des sous produits animaux ou
végétaux ou un mélange des deux. Les déjections
animales en constituent l'essentiel.
· Engrais organique d'origine animale
Ce type d'engrais se présente sous de multitude formes
: sec, liquide, lisier, (lisier et sec mélangés) ou compost,
ainsi que les boues de station d'épuration sont utilisées dans
certains régions, bien qu'elles représentent
l'inconvénient de contenir des quantités non négligeables
de métaux lourds.
Les engrais apportent de la matière organique qui a un
effet favorable sur la structure et la teneur en humus des sols.
Une partie des éléments minéraux de
l'engrais organique se présente sous forme soluble dans l'eau,
immédiatement disponible pour la culture. Le reste, inclus dans la
matière organique, doit être décomposé
(minéralisé) par des micro-organismes avant de devenir
assimilable (bockman et al, 1990).
· L'engrais vert
La matière végétale directement
incorporée au sol, sans phase de décomposition ou d'injection
préalable par les animaux, forme se qu'on appelle « engrais vert
». Elle est enfouie comme lors du labour de printemps. Cependant, Cette
pratique est peu adaptée sur les sols lourds, ou un labour d'automne est
souvent préférable. Son utilisation limite les risques
d'érosion et permet la fixation des éléments nutritifs.
II.1.2.- La fertilisation azotée
L'apport d'azote est indispensable pour assurer le
grossissement des tubercules mais favorise aussi le développement de la
végétation, au détriment de la tubérisation en cas
d'excès. L'excès d'azote est aussi un facteur négatif pour
la qualité des tubercules, avec d'une part le risque de dépasser
la norme pour la teneur en nitrates et d'autre part une teneur plus
élevée en sucres réducteurs qui entraîne le risque
de brunissement à la friture (Chambenoit et al, 2002)
La fertilisation azotée constitue un enjeu majeur de
la conduite de la culture : ses effets sont multiples sur le rendement, la
qualité des tubercules ainsi que sur le volet environnemental au travers
de la quantité d'azote minéral restante dans le sol à la
récolte. Lorsque toutes les conditions d'une bonne croissance sont
assurées (eau, structure du sol, nutrition satisfaisante en P-K et
autres éléments, conditions climatiques etc.) c'est le niveau de
fumure d'azote qui permettra d'exploiter au maximum les potentialités du
rendement (Gros, 1979)
La durée du cycle et par voie de conséquences la
maturité sont sous la dépendance de la nutrition azotée,
la croissance des parties aériennes augmente avec la
disponibilité en azote. Par ailleurs un feuillage trop
développé peut favoriser le développement des maladies et
un stress azoté peut provoquer une diminution importante de la
croissance des parties aériennes, compromettant par la suite les
disponibilités de transfert en quantité suffisante vers les
tubercules. Il y'a donc un optimum autour duquel il est souhaitable de se
situer au long du cycle de la culture.
Parmi ces engrais allant des molécules les plus
complexes aux produits les plus simples on peut citer : azote total, azote
organique, azote de synthèse organique, azote uréique, azote
ammoniacal, azote nitrique (Chambenoit et al, 2002)
II.1.3.- Fertilisation phosphorique et potassique
La pomme de terre présente des exigences
élevées en phosphore et en potassium. La maîtrise de la
fertilisation phosphatée et potassique est importante pour ne pas
pénaliser le rendement mais aussi assurer la qualité. Ainsi, une
bonne alimentation en potassium réduit la teneur en sucres
réducteurs dans le tubercule, la sensibilité au brunissement
enzymatique et aux endommagements.
D'après l'institut végétal de Paris
(ARVALIS), les principaux engrais phosphatés : superphosphate normal,
concentré, triple et le nitro-phosphates, acide phosphorique ordinaire
dit ortho phosphorique (PO4H 3) qui est industriel et qui dose 54 /de
P2O5.Et potassique : chlorure de potassium, sulfate de potassium, le
kornkali (38/ K2O), nitrate de potasse, les ternaires NPK etc.
II.1.4.- La fertilisation magnésienne
L'apport de magnésium peut être bloqué
sur d'autres cultures, mais il est préférable d'effectuer cette
fertilisation sur pomme de terre en cas d'apports massifs de potassium en
raison de l'antagonisme K/Mg. Quelles que soient les modalités de
fertilisations, la dose d'apport sur la pomme de terre se raisonne en fonction
du type de sol et de la teneur en MgO échangeable de la parcelle.
L'apport de magnésium peut être réalisé sous forme
organique et minérale (Deumier et al, 2004).
II.2.- Le rôle des éléments
nutritifs II.2.1.- L'azote
De tous les éléments nutritifs, l'azote est le
seul à ne pas préexister dans la roche mère. L'azote que
l'en trouve dans le sol cultivé provient de l'atmosphère par un
des processus (microbien ou industriel). Il existe sous deux états :
à l'état libre dans l'atmosphère ou à l'état
combiné sous forme minérale (nitrique, ammoniacal) qui est
l'aliment de base de la plante ou organique que la plante ne peut absorber
directement (Chambenoit et al, 2002).
L'azote est le facteur déterminant de croissance et des
rendements, on dit qu'il est le pivot de la fumure (Gros et al,
1979)
Pour Soltner (2003),
l'azote est un constituant essentiel du cytoplasme car il favorise :
· La synthèse des glucides grâce à
l'augmentation du nombre de chloroplastes.
· La constitution des réserves azotées dans
les graines.
· La multiplication cellulaire donc la croissance des
tissus.
· La multiplication des chloroplastes, puisque la
chlorophylle est une substance azotée d'où la
couleur vert foncée des plantes après un apport d'azote.
· C'est un facteur de rendement, et parfois de
qualité, puisque il augmente la teneur en protéines.
L'azote est donc nécessaire à tous les stades de
la plante: jeune, croissance, reproduction et mise en réserve.
II.2.2.- Le phosphore
Ce qu'on désigne couramment par « acide
phosphorique » est en réalité d'anhydride phosphorique
(P2O5) et dont il contient 44% de phosphore et pour passer de la teneur en
acide phosphorique à la teneur en phosphore et inversement, il suffit de
multiplier par le coefficient suivant
Teneur en P2O5 * 0,44 =Teneur en P
(1)
Teneur en P * 2,29 = Teneur en P2O5 ..
(2)
Il est indispensable dans le sol sous forme d'ions
phosphorique (monovalent H2PO4 -) et l'ion bivalent (HPO4 - -), c'est un
constituant essentiel des végétaux dont la teneur moyenne en P2O5
est de l'ordre de 0,5 à 1% de la matière sèche, l'acide
phosphorique est un important facteur de croissance dont le
développement racinaire en particulier est favorisé par une bonne
nutrition phosphorique (Mihoub, 2009).
Il participe à la plupart des activités
biochimiques complexes à l'intérieur de la plante : respiration,
synthèse et dégradation des glucides, synthèse des
protéines, activités diastasique, etc. Il accroît la
résistance des plants au froid et aux maladies. C'est un facteur de
qualité en favorisant les phases de végétation :
fécondation, maturité, migration des réserves (tubercules)
(Gros, 1979).
II.2.3.- La potasse
On désigne couramment par « potasse »
l'oxyde de potassium K2O résultant de la combinaison du potassium et de
l'oxygène, la potasse contient 83% de potassium pur. Pour passer de la
teneur en potasse à la teneur en potassium et inversement, il suffit de
multiplier par le coefficient suivant :
Teneur en K2O * 0,83 = Teneur en K
(3)
Le rôle de la potasse dans la plante est varié :
· La potasse intervient dans la photosynthèse,
des glucides et des acides aminés, la migration de ces substances et
leur accumulation dans certains organes de réserves, c'est pourquoi les
plantes cultivées pour leur réserves de glucide (tels que
l'amidon des pommes de terre sucrées, de la betterave et du raisin)
répondent particulièrement bien à l'apport d'engrais
potassique.
· Economie d'eau, par diminution de la transpiration de la
plante, donc une meilleure résistance à la sécheresse et
la valorisation maximum de l'eau d'irrigation.
· Le manque de potassium se manifeste plus nettement sur la
pomme de terre par courbure des folioles vers le dessous.
· Le chlorure de potassium donnerait un rendement plus
élevé en gros tubercules et le sulfate un rendement plus
élevé en tubercules de taille moyenne. La distribution de taille
des tubercules est surtout influencée par K et moins par N et P.
En plus des fertilisants majeurs (Azote, Phosphore,
Potassium), on a les éléments secondaires (Calcium,
Magnésium, Soufre) qui sont absorbés en quantités
relativement importantes, el les oligo-éléments
(Manganèse, Fer, Zinc, Cuivre, Cobalt) qui sont absorbés aussi
mais en très faibles quantités (Gros, 1979).
III.- ITINERAIRE TECHNIQUE DE LA POMME DE TERRE
La culture de la pomme de terre présente une
très grande souplesse lorsqu'il d'agit de l'introduire dans la rotation,
elle peut venir sur plantes sarclées ou sur céréales ou
prairie à condition de prendre toutes les précautions visant
à détruire les taupins et les vers blancs, la pomme de terre
convient parfaitement comme tête de rotation (ITCMI, 2001).
III.1.- La préparation du sol
Point de départ de la culture, sa bonne
réalisation conditionne la réussite de toutes les actions
ultérieures et en particulier la réussite ou l'échec de la
mécanisation de la culture.
La pomme de terre est une plante très exigeante quant
à la préparation du sol et c'est une plante à
développement rapide : 90 à120 jours ; il est donc important de
favoriser le développement des racines.
Pour cela le sol doit être ameubli sur une profondeur de
15 à 20 cm. La couche meuble ne doit pas présenter de grosses
mottes (supérieure à 20 mm) afin d'obtenir un bon
développement des plantes et un grossissement régulier
(ITCMI, 2002).
III.1.1.- Les labours : Quand et comment les
réaliser ?
En aucun cas, il ne faut travailler un sol humide ou
insuffisamment ressuyé. La profondeur des labours sera de 30 cm environ,
à condition que le travail soit bien régulier (charrue en bon
état), il n'est pas de labourer plus profondément.
D'une manière générale, en Algérie
les terres peuvent être labourées juste avant plantation, et
particulièrement en sols limoneux et sols sableux. Cependant en sols
argileux, on recommande habituellement les laboures d'hiver qui seront
dressés et motteux pour éviter la reprise en masse à la
suite des pluies.
Aussi un griffage de la surface à l'aide d'un
cultivateur lourd, ou même un travail en profondeur par passage de chisel
sont particulièrement souhaités en sols argileux et limoneux.
III.1.2.- La reprise du labour
En raison des exigences propres à la pomme de terre, ce
travail doit être fait très correctement, il a pour but d'ameublir
le sol sur une profondeur de 15 à 20 cm et de construire une couche fine
de plantation de 10 cm environ. Pour réaliser cette opération, 3
types de matériels peuvent être utilisés :
- Les pulvériseurs à disque ; matériel
courant dans toutes les unités de production.
- Les cultivateurs à dents vibrantes et les scarificateurs
; matériel assez courant, mais insuffisamment employé.
- Les vibroculteurs ; matériel d'introduction
récente, composé de dents vibrantes et de herses roulantes.
Afin d'atteindre l'objectif décrit plus haut, il est
recommandé d'associer 2 types de matériel qui travailleront
complémentairement, par exemple :
- La reprise en profondeur par 2 à 3 passages de
cultivateur lourd, puis affinage de la couche de plantation sur 10 cm par 2
à 3 passages de vibroculteur.
Ou bien
- Reprise par pulvériseur à disques afin de
réduire les mottes, en 2 à 3 passages, puis affinage sur 10 cm
par passages de vibroculteur.
Attention! S'il faut rechercher une certaine finesse de la
terre, il ne faut cependant pas tomber dans l'excès contraire, surtout
en terres limoneuses, car on risque une reprise en masse après la pluie
(CFVA, 2008).
III.2.- La fumure
En raison de son développement rapide, la pomme de terre
exige une bonne fumure d'origine organique et minérale.
III.2.1.- Fumure organique
Les sols algériens sont généralement pauvres
en matière organique. Or, l'humus provenant de la matière
organique, joue un rôle capital, il exerce en particulier :
- Une action très favorable sur la structure du sol.
- Il accroît la capacité de rétention de
l'eau. - Il régularise la nutrition des plantes.
- Il aide l'absorption des éléments
fertilisants.
Le fumier doit être apporté suffisamment
tôt (3 mois avant plantation) afin d'éviter les
inconvénients d'une décomposition irrégulière et
d'une minéralisation trop tardive de l'azote organique.
Le fumier doit être suffisamment bien
décomposé pour éviter des poches creuses formées
par la paille et favorable au développement de la gale commune.
Les normes applicables en fumier bovin sont de 20 tonnes en sols
riches en matière organique et de 25 tonnes en sols dépourvus.
En règle générale une tonne du fumier
apporte en moyenne 1 à 2 kg d'azote, 2 à 3 kg d'acide
phosphorique et 3 à 5 kg de potasse.
A défaut de disposer de fumier il possible d'apporter du
compost urbain et des feintes de volailles en quantité
modérée, environ 10 tonnes / ha.
III.2.2.- Fumure minérale.
Elle a pour rôle d'assurer à la plante une
alimentation correspondant à ses besoins, les apports d'engrais doivent
tenir compte des quantités d'éléments disponibles dans le
sol (déterminées en laboratoire) et des exportations
occasionnées par la culture,
A titre d'information la pomme de terre exporte par tonne de
tubercules en moyenne : 3,2 kg d'N, 1,6 kg de P2O5, 6 kg de K2O, 0,4
de MgO et 0,3 kg de S.
A partir de ces données tout agriculteur doit raisonner
ses apports en éléments fertilisants en fonction des rendements
et du calibre qu'il compte obtenir.
En pratique les quantités à apporter par hectare
pour un objectif de rendement de 20 à 25 tonnes/ha sont de :
- 80 à 100 unités d'azote
- 100 à 120 unités de phosphate - 200 à 240
unités de potasse III.2.3.- Méthodes d'apport
Apporter en fond 100 unités d'azote, 150 unités de
phosphate et 150 unités de potasse juste avant plantation sous forme de
11-15-15 soit 10 qx/ha
III.2.4.- Apport complémentaire
Les apports complémentaires sont nécessaires en
cours de végétation (stade grossissement des tubercules) à
raison de 2 Qx/ha d'ammonitrate 33% ou d'urée 33% et de 2 Qx/ha de
sulfate de potasse 48%. Les apports complémentaires (fumure d'entretien)
ne contribuent à l'amélioration des rendements que dans la mesure
où ils s'accompagnent d'une pluviométrie suffisante ou par
l'application de bonnes irrigations.
III.3.- La préparation des plants III.3.1.- La
conservation
Il faut conserver les plants de pomme de terre dans des
chambres froides en conditions de basse température (2 à 4
Co) pour obtenir un niveau optimal d'incubation et éviter
selon le cas le phénomène de boulage ou de retard de croissance,
la conservation sous froid supprime également le phénomène
de dominance apicale sans avoir recours à l'égermage.
III.3.2.- La pré germination
L'opération pré germination permet de gagner du
temps à la levée, de hâter la végétation,
d'augmenter la précocité de tubérisation. Elle permet
aussi d'augmenter le nombre de tubercule en calibre semence.
III.3.2.1.- Comment effectuer la pré-germination
?
La pré-germination est une opération qui permet
d'éviter l'utilisation des plants trop âgés ou trop jeunes,
car les premiers conduisent au boulage et les seconds retardent la
croissance.
La meilleure façon d'effectuer la
pré-germination consiste en la mise en clayettes des tubercules, qui
sont ensuite placés dans un endroit couvert, sec, éclairé,
aéré, et bien ventilé pendant au moins 30 jours afin
d'obtenir le maximum de germes.
III.4.- La plantation
La plantation doit suivre immédiatement les
opérations de préparation du sol, afin d'éviter le
desséchement du lit de plantation par le soleil ou son tassement par les
pluies.
III.4.1.- Densité de plantation
La densité à l'hectare ne doit pas être
discutée à partir du tonnage de semence, mais du nombre de
tubercules nécessaires pour obtenir le meilleur rendement. Toutes les
planteuses sont d'ailleurs conçues pour réglage, non sur le poids
mais sur la distance entre moyenne entre plants, dans la moyenne des cas : 44
000 plants/ ha. Evidemment, en cas d'emploi de gros calibre uniquement (45
à55 mm) cette densité sera réduite.
III.4.1.1.- Distance entre rangs
Compte tenu des recommandations en vue de la mécanisation
de la culture, la distance à adopter entre rangs sera 75 cm.
III.4.1.2.- Distance entre plants
Le tableau suivant donne la densité des plants en fonction
de l'écartement entre plants et rangs.
Tableau n°1 : Densité
des plants en fonction des écartements
Ecartement entre rangs
|
Densité à l'hectare
|
52000 plts
|
44000 plts
|
66000 plts
|
75 cm
|
25 cm
|
30 cm
|
20 cm
|
III.4.2.- Date de plantation
La date de plantation est fonction de la zone de production,
des conditions climatiques, de la variété cultivée et
enfin de la nature du sol. Cependant il faut retenir que les dates de
plantation s'étalent de janvier (régions non gélives)
à avril (régions des hauts plateaux).
A titre d'exemple, d'une région donnée les
variétés tardives doivent être plantées tôt,
en revanche les variétés hâtives et semi - hâtives
peuvent être plantées plus tard, mais tout en restant dans les
limites du calendrier admis.
III.4.3.- Profondeur de plantation
Le tubercule est déposé dans la raie
tracée par le soc de rayonneuse (plantation manuelle) ou de la planteuse
à 3 ou 5 cm de profondeur puis recouvert par un léger buttage.
Les tubercules se trouvent alors à une profondeur de 12 à
15cm.
III.4.4.- Méthode de plantation
- Plantation manuelle : ouverture
des rangs à la rayonneuse et à l'aide d'une binette et mise du
tubercule au fond du sillon, qui est ensuite recouvert de terre à l'aide
des mêmes outils
- Plantation à la planteuse semi
automatique : ce type de planteuse est recommandé pour les
petites et moyennes exploitations et surtout quant il s'agit de planter des
tubercules pré-germés, cette machine nécessite un
réglage préalable en fonction des densités
souhaitées. Elle est dotée d'une bonne précision
- Plantation à la planteuse
automatique : bien qu'elle améliore d'une façon
appréciable le rendement du chantier, cette machine présente
l'inconvénient d'endommager les germes
III.5.- Le désherbage
Le désherbage chimique s'effectue avant la levée ou
plus tard au moment de la levée. III.5.1.- Avant la
levée
Les traitements doivent être réalisés par
temps calme (sans vent) pour éviter une pulvérisation sur un seul
des deux flancs de la butte. L'herbicide le plus utilisé est le
METRIBUZINE à raison de 1kg par 500 à 600 litres d'eau,
pour 1 ha. Il peut être appliqué sans danger jusqu'à la
levée des pommes de terre, sur un sol bien émietté. Un
buttage préalable doit être effectué.
III.5.2.- A la levée
Le diquat ou le paraquat peuvent être appliqués
à l'apparition des premières touffes de pomme de terre (10
à15 % de pieds levés au maximum). Les doses à appliquer
sont DIQUAT : 3 litres/ha dans 500 litres d'eau et le PARAQUAT : 1 litre.
La plupart des mauvaises herbes levées, ainsi que les
parties aériennes des plants vivaces sont détruites, leur
persistance est faible et ils maintiennent le sol propre durant les 3 à
4 semaines qui suivent le traitement.
III.5.3.- Traitement de « rattrapage »
Après la levée de la pomme de terre et dans des
conditions exceptionnelles (inefficacité des traitements avant
levée) on peut encore intervenir en prenant certaines
précautions, par un traitement généralisé au
METRIBUZINE à demi-dose 0,5 kg par 500 litres d'eau / ha jusqu'au stade
10 à 12 cm de la pomme de terre.
Les doses d'herbicides varient en fonction de la nature de sol et
de la variété utilisée. III.6.- Le
buttage
Le buttage a pour but essentiel d'assurer une bonne nutrition
de la plante, de favoriser le grossissement des tubercules et de faciliter
l'arrachage mécanique. Il contribue également à
protéger les tubercules contre les attaques de mildiou et de teigne.
III.6.1.- Quand butter ?
Un buttage définitif peut être effectué
dés la plantation, particulièrement en terre sableuse se
réchauffant rapidement. Mais en règle générale,
deux buttage sont nécessaire au cours du cycle végétatif
de la culture surtout en terre ayant tendance à s'entasser (sols
argileux ou limoneux). Le dernier buttage doit être réalisé
au plus tard lorsque la végétation à atteint 15 à
20 cm de hauteur, afin de ne pas ralentir sa croissance en sectionnant des
racines et des stolons
Comment réaliser le buttage ? Le buttage peut
être réalisé manuellement à l'aide d'une houe ou
mécaniquement à l'aide d'outils à disque ou à socs
en ramenant de la terre autour des plants à partir des interlignes de
manière à former une butte (ITCMI, 2002).
III.7.- L'irrigation de la pomme de terre
L'irrigation est nécessaire dans la plus part des
situations algériennes. III.7.1.- Comment bien conduire
l'irrigation
Une irrigation bien conduite doit satisfaire les besoins de la
culture en quantité et au moment voulu.
III.7.2.- Conséquences d'une irrigation mal
conduites III.7.2.1.- Un déficit en eau
Même de courte durée (6 jours consécutifs par
exemple) provoque des chutes de rendement pouvant atteindre 50 à 60 %
(ITCMI, 2002).
III.7.2.2.- Un excès d'eau
Lessive inutilement le sol, entraînant en particulier les
engrais azotés en profondeur, il provoque l'asphyxie des racines, le
développement des champignons et des bactéries.
Les besoins en eau d'une culture de pomme de terre (plantation
de saison) sont de 3000 à 4000 m3 par hectare, les
quantités d'eau consommées varient en cours de
végétation ; elles sont faibles en début de
végétation, élevées au moment de la
tubérisation et du grossissement des tubercules et minimes lors de la
maturation.
Les besoins maximum peuvent atteindre 2 litres par jours et
par plant soit 12 litres par m2, ainsi en terre sableuse, il
faudrait irriguer tous les 2 jours en raison de leur capacité de
rétention très faible.
III.7.3.- Le choix de la technique d'irrigation
L'irrigation par aspersion est la technique la plus
adaptée à la culture de pomme de terre. En effet les arroseurs
« basse pression » appels communément « sprinklers »
du fait de leur faible débit permettant d'apporter sous forme de
pluviométrie un volume d'eau horaire variant de 3 à 10 mm selon
qu'il soit à un ou deux jets.
Cette technique d'irrigation fonctionne avec une puissance de
pompage modéré et s'adapte à des terrains plus ou moins
accidentés.
III.8.- La protection phytosanitaire
Les traitements fongiques en cours de végétation
sont dirigés surtout contre le mildiou (Phytophtora infestans)
et exceptionnellement contre l'alternaria (Alternaria solani).
La lutte contre le mildiou et l'alternaria repose sur un suivi
rigoureux de la climatologie locale et sur une surveillance vigilante de la
plante. Il faut retenir que le mildiou peut se déclencher par temps
chaud et humide. L'alternaria par contre peut se déclencher par forte
humidité mais dans une large plage de température (6 à 31
0C).
Dans les conditions décrites, et en l'absence de
traitement, l'extension de la maladie est très rapide et peut provoquer
des dégâts considérables sur tiges, feuilles et tubercules
(cas du mildiou). Les traitements sont toujours préventifs,
c'est-à-dire qu'ils doivent être effectués avant
l'apparition des premiers signes de la maladie.
III.8.1.- Les produits utilisés contre le mildiou
et l'alternaria Produits de contact :
- Manèbe 75% 2 kg / ha tous les 7 à 10 jours.
- Mancozébe 80% 2 kg / ha tous les 7 à 10 jours.
Produits systémiques :
- Ripost. M 2,5 kg / ha tous les 15 jours.
- Ridomi MZ 72 .. 2,5 kg / ha tous les 15 jours.
- Fulvax 2 à 3 kg / ha tous les 15
jours. III.8.2.- Les traitements insecticides en cours de
végétation
Les traitements insecticides en cours de
végétation sont dirigés contre les pucerons et la teigne,
contre les pucerons qui sont des vecteurs des maladies virales, il est
recommandé d'utiliser les produits suivants :
- Chess 25 WP 200 à 250 g / ha, 1 à 2 traitement
tous les 10 jours.
- Confidor 0,5 litre / ha, tous les 10 jours.
- Lannate l ... 1 litre / ha tous les jours
Contre la teigne, en plus de la lutte culturale qui consiste
à maintenir le sol toujours humide et si nécessaire
réaliser un buttage en fin de végétation. Les produits
recommandés sont :
- Lannate 20 l .. 1 litre / ha, tous les 12 à 15
jours.
- Decis 25 EC 2 à 2,5 litre/ ha, tous les 7 jours.
- Zolone 35 EC 1, 5 à 2 litre / ha, tous 2 à 3
semaines.
III.8.3.- Technique de traitement.
Le but recherché est d'économiser le nombre de
pulvérisation, pour ce faire, on peut combiner l'application d'un
insecticide avec un traitement fongique anti-mildiou ou antialternaria en
veillant au préalable que les formulations à appliquer sont
compatibles.
S'agissant de l'application proprement dite du traitement, il
faut disposer d'un appareil de pulvérisation doté d'une pression
suffisante pour assurer une bonne répartition du produit sur la plante
en veillant surtout de traiter les faces inférieures des feuilles.
III.9.- La récolte
Qu'elle soit effectuée manuellement ou
mécaniquement, la récolte exige beaucoup de précautions
afin de ne pas gâcher en quelques heures, les soins apportés
pendant tout le cycle de la pomme de terre.
Il faut en effet considérer que le tubercule, bien
protégé en terre dans la fraicheur et une relative
humidité, est brusquement mis hors sol, exposé au soleil et
soumis aux chocs.
Si la récolte manuelle limite les brutalités,
par contre la récolte mécanique peut provoquer des
dégâts très importants ; de ce fait la conduite des
arracheuses doit être l'affaire de véritables spécialistes,
sachant bien régler leurs machines, souvent plusieurs fois dans la
journée.
Par ailleurs, il faut absolument éviter d'effectuer la
récolte :
- Par temps chaud, car les mottes sont aussi dures et
agressives que les pierres, il vaut mieux commencer l'arrachage de bonne heure
le matin et arrêter le chantier de récolte en début de
l'après midi.
- Par temps trop humide, car la terre adhère aux
tubercules et les risques de pourritures augmentent.
- Eviter également de laisser les pommes de terre
récoltées au soleil ; mais plutôt les couvrir de fanes et
les placer à l'ombre dans un endroit frais, sous les arbres par
exemple.
Aussi, lors de la récolte, un pré-calibrage doit
être réalisé aux champs pour séparer tous les
tubercules dont le calibre est inférieur à 28 mm et
supérieure à 5 mm. Cette opération permet de faciliter le
calibrage dans les centres de collecte surtout lorsque ce dernier est
dépourvu de calibreuse mécaniques.
Pour éviter le grossissement excessif des tubercules et
parfois leur infestation par les maladies virales, il est recommandé de
pratiquer un défanage avant la récolte (ITCMI, 2002).
IV.- LE PILOTAGE DES IRRIGATIONS
IV.1.- Définition
L'irrigation consiste à fournir à une culture
l'eau qui lui est nécessaire au complément des apports naturels
en vu d'assurer une meilleure production, en évitant les effets
néfastes d'un stress hydrique, elle se traduit par des arrosages.
Le pilotage de l'irrigation, encore appelé conduite ou
programme des arrosages, consiste à définir pour chaque arrosage
la date et la dose d'irrigation jugées « optimale »
(Decroix et Puech, 1985 in Boussaid et Kaced, 1996).
IV.2.- L'analyse de l'opération
pilotage
L'analyse de l'opération pilotage fait ressortir deux
points essentiels :
· Son déroulement dans le temps.
· Le choix de la dose et de la fréquence.
IV.2.1.- Le déroulement de l'opération
pilotage dans le temps
L'opération pilotage comprend deux étapes
essentielles et une troisième qui découle des deux
premières :
a. le stade de l'information : il
s'agit de regrouper toutes les données nécessaires à la
prise de décision ; pratiquement, il s'agit de la mesure ou de
l'estimation de l`imminence d'un stress hydrique d'une part et de la
connaissance des contraintes matérielles qui peuvent empêcher la
réalisation d'un arrosage pouvant éviter le stress
b. le stade de décision : il
correspond au choix d'une date et d'une dose adéquate pour la
satisfaction des besoins en eau de la culture ; en tenant compte bien sure des
contraintes matérielles de l'exploitation
c. le stade de l'exécution : il
correspond au déclanchement de l'arrosage à la date choisie, puis
son arrêt ; après application de la dose choisie.
L'automatisation pourrait jouer un rôle de plus en plus
important, car elle peut aider l'irrigant ou se substituer à lui. Elle
est, soit partielle, soit intégrale et peut même aller
jusqu'à la prise de décision.
IV.2.2.- Le choix de la dose et de la
fréquence
En pratique, il existe trois possibilités de choix pour
suivre la variabilité des besoins en eau des cultures. L'astuce consiste
à faire varier la dose et/ou la fréquence. Ces
possibilités sont les suivantes.
IV.2.2.1.- Dose fixe et fréquence variable
Ce choix est une solution logique lorsqu'il faut remplir un
réservoir du sol à capacité constante. Cette solution
s'adapte bien au pilotage automatique. En outre, il est plus facile de
réaliser le déclanchement de l'irrigation à partir d'un
signal donné par un indicateur de stress hydrique que de l'arrêter
par un autre signal indiquant que le réservoir sol est plein. C'est
la
raison pour la quelle il est plus simple d'appliquer une dose
fixe au moyen d'un programme horaire par exemple.
IV.2.2.2.- Dose variable et fréquence fixe
Ce choix est une solution logique, lorsque le réservoir
sol possède une capacité variable, c'est le cas de la phase
d'implantation de la culture. Il est nécessaire d'appliquer des doses
croissantes si on envisage de réduire le nombre d'arrosage.
IV.2.2.3.- Dose variable et fréquence
variable
En irrigation traditionnelle où on cherche à
espacer les arrosages, surtout lorsque les besoins sons faibles et
aléatoires (cas de l'irrigation de complément). Ce choix est une
solution très intéressante, il s'adapte très bien lorsque
l'irrigation est déclenchée et arrêtée par un
compteur
IV.3.- Les différentes méthodes de
pilotage d'irrigation utilisées
Le pilotage de l'irrigation peut se concevoir de
différentes façons et cela à partir de sources
d'informations variées, dont beaucoup peuvent être
complémentaires.
Le choix des moyens et des méthodes à retenir est
donc fonction des objectifs retenus IV.3.1.- La méthode
basée sur la détermination du bilan hydrique
A partir du complexe climat - sol - plante, les
éléments suivants du bilan hydrique sont déterminés
:
IV.3.1.1.- La demande en eau
· Due au climat : exprimée par
l'évapotranspiration potentielle (ETP)
· Propre à la culture : exprimée par
l'évapotranspiration maximum (ETM) et l'évapotranspiration
réelle (ETR)
IV.3.1.2.- L'offre en eau
· Par la pluie (P)
· Par le sol : réserve du sol et remontées
capillaires (R)
IV.3.1.3.- Les correctifs
· Exprimés par des apports d'eau d'irrigations(I)
· Les pertes en eau : exprimées par le drainage et
le ruissellement (D)
· Les pluies utiles (Pu)
· L'équation s'écrira donc :
ETM = P+R+I-D (4)
IV.3.2.- Méthodes basée sur la mesure d'un
paramètre indicateur de stress hydrique Ce paramètre est
déterminé à partir du climat, du sol et de la plante
IV.3.2.1.- Le climat
· Pouvoir évaporant de l'atmosphère :
généralement on utilise pour l'évaporation le bac «
class a ». le pilotage de l'irrigation basé sur les volumes de
l'évaporationbac est une approche très pratique (Jensoir et
Middleton, 1965 cité par F.A.O, 1985).
· Le rayonnement : lorsque l'énergie incidente
cumulée atteint un certain seuil, l'arrosage est déclenché
automatiquement (Decroix et Puech, 1985 in Boussaid et Kaced,
1996).
IV.3.2.2.- Le sol
Les différents paramètres indicateurs du stress
hydrique qu'on peut calculer à partir du sol sont les suivants
· Teneur en eau : la méthode de pilotage à
l'irrigation qui est basée sur la connaissance de la teneur en eau
utilise souvent un appareil appelé humidimètre à neutrons
au bien sonde à neutrons. Cet appareil permet de mesurer la variation
d'humidité du sol dans le temps et permet l'estimation du bilan hydrique
au niveau d'un périmètre.
· Tension de l'eau dans le sol : les tensiomètres
sont très employés comme pilote de l'irrigation, mais, permettent
également une étude précise des mouvements de l'eau dans
le sol dont la connaissance est primordiale en Agronomie. Les
tensiomètres sont des appareils simples, d'un emploi relativement facile
mais qui représente des contraintes.
v' Ils nécessitent des relevés à
fréquence régulière (graphique) v' Les mesures obtenues
doivent être interprétées
L'aspect fastidieux des relevés et
l'incompatibilité avec l'automatisation de l'irrigation semblait
être une limite à leur utilisation ; cependant, cette limite
n'existe plus depuis l'apparition de systèmes tels que C.A.T.I.
conçu pour automatiser l'emploi des tensiomètres (Duret, 1988
in Boussaid et Kaced 1996).
IV.3.2.3.- La plante
On peut aussi piloter l'irrigation en connaissant
l'état hydrique de la plante par des méthodes et des outils de
mesure modernes tels que :
· Réflective : les mesures, faites par
télédétection satellitaire, peuvent donner une information
générale au niveau régional équivalente à
celle donnée par des avertissements classiques.
· Température feuille - température air :
l'écart de température de la surface du couvert
végétal et celui de l'air ambiant (Ts-Ta) ou l'écart entre
la température de la surface du couvert végétal de la
parcelle et celle d'une parcelle témoin irriguée en potentiel.
La température de la surface du couvert
végétal dépend de l'état de l'alimentation en eau
de la plante pour le sol.
IV.4.- Pilotage des irrigations et modèles
informatisés
Sur le plan théorique, le pilotage des irrigations par
logiciel est un problème très complexe ; d'où la
nécessité de simplifier, en pratique, son utilisation bien que la
technologie moderne permet de traiter facilement une multitude de
données (automatisation, information).
Des méthodes plus récentes utilisent la mesure
d'un paramètre indicateur de stress hydrique qui relève soit du
climat, soit du sol ou de la plante. Elles s'intègrent bien au pilotage
automatique (Decroix et Puech, 1985 in Boussaid et Kaced, 1996).
Des progrès significatifs ont été
enregistrés dans le pilotage des irrigations notamment en utilisant des
données météorologiques complétées par des
données tensiométriques, le tout dépouillé et
traité par ordinateur. Pour cela, il faut utiliser des logiciels tels
que les modèles Cropwat et Irsis.
V.- LE BILAN HYDRIQUE
V.1.- Définition
Le bilan hydrique représente l'évolution des
réserves en eau du sol au cours d'une période de
végétation : ceci permet notamment de programmer les irrigations
de façon à maintenir l'humidité du sol dans les limites
satisfaisantes pour l'absorption des plantes (Ducrocq, 1990)
Dans un intervalle de temps donné (1 semaine, 1 mois,
etc.) l'humidité du sol varie en fonction :
- De la fraction de la pluie tombée qui est effectivement
stockée par la couche de terre exploitée par les racines.
- De la réserve en eau du sol initiale
(c'est-à-dire existant au début de la période). -
De l'évapotranspiration de la parcelle.
Etablir un bilan hydrique, c'est donc calculer la
différence entre les apports et les pertes :
B= (réserve initiale + pluie stockée) -
évapotranspiration
V.2.- Les éléments de bilan
V.2.1.- l'évapotranspiration
Dans la mesure où l'on recherche un rendement maximum, les
pertes correspondent à l'évapotranspiration maximum E.T.M.
celle-ci peut être estimé de plusieurs façons :
- si l'exploitation est située par exemple dans un
périmètre d'irrigation disposant d'une station de mesure de
l'E.T.P, il suffit d'avoir un tableau de coefficient culturaux Kc des cultures
à irriguer pour obtenir l'E.T.M par simple application de la formule
:
ETM = Kc ETP (5)
- de plus en plus, les stations de recherche et
d'expérimentation mesurent, à l'aide de cases
lysimétriques, les E.T.M. des principales cultures pratiquées par
les agricultures et disposent ainsi de moyennes fournies
généralement en fonction de la culture et de la date de semis,
valable pour une période de 10 jours (ou décade). Pour telle
région par exemple, on estime que la betterave semée début
novembre a une ETM de 1,7 mm par jour du 1 au 10 mars, puis de 2,1 mm par jour
du 11 au 20 mars, de 2,3 mm par jour du 21 au 31 mars, etc.
Sauf en cas d'accident climatique comme un coup de chergui, de
telles moyennes sont acceptables à l'échelle d'une saison
d'arrosage. On sait en effet que l'E.T.P et donc l'E.T.M, dépend en
grande partie de la température de l'air qui, d'une année sur
l'autre, varie assez peu autour de sa valeur moyenne, en tout cas beaucoup
moins que la pluie par exemple.
- A défaut, l'E.T.P., puis l'E.T.M. peuvent être
calculées à l'aide d'une formule simple du type Bllandy- Criddle,
puis adaptées en fonction des observations locales: humidité du
sol, signes de flétrissement des cultures, etc.
V.2.2.- La réserve initiale
Celle-ci doit être estimée en début de
cycle végétatif, c'est-à-dire au moment du semis pour une
culture annuelle ou à la reprise de végétation pour une
plantation. Il est rarement possible de mesurer l'humidité réelle
du sol : aussi convient-il d'être prudent dans l'appréciation des
réserves. C'est le cas par exemple, dans les pays
méditerranéens, pour des cultures comme les
céréales, la betterave, le maraîchage d'hiver, etc. dont
les semis ont lieu après un été généralement
chaud et sec. Dans de telles conditions, il n'est pas rare que
l'humidité du sol des 40 ou 50 premiers centimètres soit aux
alentours du point de flétrissement. La solution la plus simple consiste
à reconstituer les réserves du sol par une irrigation avant
semis, appelée pré - irrigation.
Dans tous les cas, la réserve en eau initiale est
comptée par référence à la réserve utile
pratique (pour se mettre là aussi dans les conditions d'absorption les
plus favorables). Cela signifie par exemple que la réserve initiale est
nulle pour H = Hmin et négative pour H = Hf.
V.2.3.- La pluie
Lorsque la pluie atteint le sol, une partie ruisselle
éventuellement en surface tandis que le reste s'infiltre : dans tous les
cas, la pluie à retenir dans le bilan correspond seulement à la
fraction infiltrée utilisable par les plantes, c'est-à-dire celle
qui est stockée dans la couche racinaire, encore appelée pluie
efficace. Le rapport entre celle-ci et la pluie totale tombée
dépend de nombreux facteurs :
- Le relief du terrain : une pente forte favorise le
ruissellement en surface et diminuera donc le stockage dans la couche
racinaire.
- L'humidité du sol au moment de la pluie : la pluie
tombant sur un sol à la capacité au champ sera en grand partie,
sinon en totalité, perdue pour les cultures : elle ruissellera en
surface, formera des flaques qui s'évaporeront, ou s'infiltrera en
profondeur plus bas que les racines.
- La nature du sol : le sol stockera d'autant plus que sa
RUmax est élevée.
La pluie totale peut être facilement mesurée
à l'aide d'un pluviomètre. Appareil simple que l'exploitant peut
fabriquer lui-même, on prend la hauteur de pluie indiquée par la
station météorologique la plus proche, en s'assurant toutefois
qu'elle est représentative des conditions climatiques de l'exploitation
( en particulier altitude identique).
Dans le bassin méditerranéen, les pluies d'hiver
et de printemps sont généralement « plus efficaces »
que les averses liées aux orages de fin d'été : ces
derniers ont surtout pour effet d'éroder le sol par ruissellement
superficiel, sans reconstitution ou presque des réserves du sol
(Ducrocq, 1990).
VI.- LES INDICES DE SECHERESSE
VI.1.- Introduction
La sécheresse est l'une des principales causes
naturelles de dégâts agricoles, économiques et
environnementaux. Les sécheresses sont apparentes après une
longue période sans précipitation, mais il est difficile de
déterminer leur apparition, leur étendue et leur fin. Ainsi, il
est très difficile de quantifier objectivement leurs
caractéristiques en termes de l'intensité, l'ampleur, la
durée et l'étendue spatiale. Pour cette raison, beaucoup
d'efforts ont été consacrés à l'élaboration
de techniques d'analyse de sécheresse et de surveillance. Parmi eux, des
indices objectifs sont largement utilisés, mais la subjectivité
dans la définition de la sécheresse a rendu très difficile
d'établir un indice de sécheresse unique et universel. La plupart
des études liées à l'analyse de la sécheresse et
des systèmes de surveillance ont été menées en
utilisant soit
- la sécheresse de Palmer Indice de gravité
(ISSP) (Palmer, 1965), basée sur une équation bilan hydrique du
sol.
- l'approche standard d'indice des précipitations,
basée sur une approche probabiliste des précipitations.
Le plus utilisé est Le SPEI qui remplit les conditions
d'un indice de sécheresse puisque son caractère multi - scalaire
lui permet d'être employé par différentes disciplines
scientifiques pour détecter, surveiller et analyser des
sécheresses. Comme le PDSI et le SPI, le SPEI peut mesurer la
sévérité de sécheresse selon son intensité
et durée, et peut identifier le début et la fin des
épisodes de sécheresse. Le SPEI permet la comparaison
spatio-temporelle de sévérité de sécheresse, Le
SPEI est statistiquement robuste et facilement calculé, et a un
procédé clair et compréhensible de calcul.
(Vicente-Serrano S.M et al, 2010)
Le programme calcule une série chronologique de
précipitation - évapotranspiration (SPEI) à un moment
donné à partir d'un fichier de données d'entrée
contenant la série chronologique mensuelle des précipitations et
des températures moyennes, plus les coordonnées
géographiques de l'observatoire.
VI.2.- Indice basé sur `' Précipitation -
Evapotranspiration `' : SPEI
Le SPEI (Standardized Precipitation Evapotranspiration Index)
peut être calculée à l'échelle mensuelle avec
intervalle de temps = 1, ou du cumul à plus d'un mois avec intervalle de
temps > 1. Les valeurs typiques sont de 1, 3, 6, 12 et 24 mois. Si l'indice
cumulé est calculé, la date de départ de la série
SPEI résultante sera décalée d'un certain nombre de mois
égal à intervalle de temps - 1.
Le fichier d'entrée peut avoir n'importe quelle extension,
mais doit être un fichier texte (ASCII). La structure du fichier est la
suivante:
- Première ligne : nom de l'observatoire et est seulement
utilisée pour l'identification. - Deuxième ligne : latitude de
l'observatoire, en degrés.
- Troisième ligne : année et mois du premier
enregistrement dans les séries
chronologiques, séparés par un point-virgule
(;).
- Quatrième ligne : saisonnalité de la
série, et doit être réglée à 12.
Enfin, à partir de la cinquième ligne de la
série de données de précipitations mensuelles et la
température moyenne, séparés par un point-virgule (;). La
série doit être continue. Les lacunes et valeurs manquantes ne
sont pas autorisées.
Le fichier de sortie peut avoir n'importe quelle extension. Il
s'agira d'un texte brut (ASCII), avec la structure suivante:
- Trois premières lignes : nom de la station, la
latitude et la date initiale de la série SPEI. - Quatrième ligne
: valeur indiquant le paramètre utilisé cumulatives, intervalle
de temps - Les séries chronologiques SPEI sont données à
partir de la cinquième ligne.
Le programme est exécuté à partir de la
console Windows. Le plus simple est de trouver le programme et le fichier
d'entrée (s) dans le même répertoire.
I.- INTRODUCTION
L'objectif principal de cette étude est de tester des
scénarios de rotations de cultures ainsi que leurs itinéraires
techniques (irrigation et fertilisation) dans la zone d'Ahmer El Ain ayant fait
l'objet d'étude précédente dans le cadre du projet
Qualiwater. Nous avons ainsi testé deux situations :
- une monoculture `' pomme de terre primeur - pomme de terre
arrière saison `' - une rotation `' blé hiver - pomme de terre
arrière saison `'
Ces deux situations ont été analysées dans
trois conditions climatiques particulières afin de tester l'influence
des changements climatiques :
- Une saison humide - Une saison sèche
- Une saison normale
Toutes ces situations ont fait l'objet de simulations à
l'aide du modèle agro pédoclimatique Stics 6.2.
II.- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE : LE BASSIN DE SIDI
RACHED
II.1.- Introduction
La plaine de la Mitidja comprend plusieurs bassins versants
qui se décomposent en sous bassins. À l'ouest, on trouve le
bassin versant de Attatba qui se constitue lui-même de plusieurs sous
bassins. Nous allons nous concentrer sur une de ces entités
géographiques, à forte vocation agricole. C'est le cas du sous
bassin versant de Sidi Rached.
II.2.- Situation géographique du sous bassin de
Sidi Rached
A un peu plus de 70 Km à l'ouest de la capitale Alger,
se situe le sous bassin versant de Sidi Rached, qui s'étend sur trois
communes : Ahmer El Ain, Bourkika, et Sidi Rached (Figure n°1).
Administrativement, il concerne la wilaya de Tipaza. Il est limité
géographiquement par:
- Au nord : La route n°67, la wilaya de Tipaza et le sahel.
- A l'est : Attatba, Ahmeur El Ain et El Affroun.
- A l'ouest : Bourkika et Hadjout.
- Au sud : L'atlas Blidiéen.
Figure n°1 : Dimensions du
sous bassin versant Source: Amichi,2010
II.3.- Caractéristiques géomorphologiques
du sous bassin versant II.3.1.- Paramètres
géométriques
La surface topographique est le paramètre le plus
important, il permet de contrôler l'intensité de plusieurs
phénomènes hydrologiques (apport, volume de précipitations
ou infiltration...). Le périmètre quant à lui correspond
à la limite extérieure du bassin.
La surface totale du bassin tracé sur la figure
n°1 est de S=159.2 Km2, avec un
périmètre total de P=53.16 Km. Les dimensions
sont obtenues à l'aide d'un système d'information
géographique (SIG) élaboré sous MapInfo.
II.3.2.- Paramètres de formes
La forme du bassin versant influence fortement
l'écoulement global et notamment le temps de réponse du bassin
versant. L'étude du comportement de notre bassin versant repose sur la
détermination des caractéristiques suivantes :
- Indice de compacité de GRAVELIUS.
- Les dimensions du rectangle équivalent
Les calculs ont donné lieu aux résultats :
- Indice de compacité = 1.17 : bassin à forme
ramassée - Longueur = 17.06 Km
- Largeur = 9.33 Km
II.3.3- Paramètres de relief
La plupart des facteurs météorologiques et
hydrologiques (écoulement, précipitation et température)
sont en fonction de l'altitude. L'influence orographique à
l'échelle d'un bassin
versant, est généralement
appréciée par l'établissement de la courbe
hypsométrique et calcul de l'indice de pente globale et
moyenne.
Figure n°2 :
Modèle Numérique du Terrain (MNT) du bassin
versant.
II.4.- Réseau hydrographique
Le sous bassin de Sidi Rached est
caractérisé par réseau hydrographique qui
comporte plusieurs oueds et leurs affluents, de l'est on trouve oued
Bouziane, oued Ahmer El Ain et ses t leurs affluents. Les
affluents, et à l'ouest l'oued Ouriane, l'oued
Guenidha, et l'oued Saffah e
déférents oueds qui forment le
réseau hydrographique sont secs en été. (Figure
n°3).
Le système de drainage de Sidi Rached à
l'exutoire est constitué par un réseau artificiel, un
canal d'assèchement principal et trois canaux sec
ondaires (est, central, ouest). Le canal Est
draine les eaux en provenance d'Attatba et participe environ à
20% aux écoulements. Le canal central draine toute la
partie sud ouest (les eaux d'Ahmer El Ain) et participe à 70%
aux écoulements. Le canal ouest qui lui semble drainer
les rejets de la ville de Sidi Rached. Ces eaux rejoignent par
la suite la mer méditerranée à Tipaza par le biais d'un
tunnel de 3 km de long (Taibi, 2008).
Source
|
: Amichi, 2010
|
Figure n°3 :
Réseau hydrographique
|
du bassin versant du Sidi Rached
|
II.5.- Couvert végétal
La couverture végétale joue un rôle
important dans le comportement hydrologique du bassin de la
Mitidja. Elle a une influence mécanique sur le ruissellement
superficiel, en plus
e du bassin.
du fait qu'elle conditionne l'évapotranspiration
et donc le bilan hydrologiqu
La plaine de la Mitidja est une des régions
agricoles à potentiel élevé de l'Algérie, en
raison
Henneb 2009
de son climat et de la fertilité des ses sols.
D'après ( ), les activités agricoles les
plus répandues sont :
- Les céréales
: occupent
|
la plus grande surface cultivée avec 6890.35 ha
(57,21% de la
|
surface totale). On les
|
rencontre dans toute la surface du bassin.
|
-
Les cultures maraîchères
|
: après les céréales c'est les
cultures maraîchères (pomme
|
de terre et poivron sous serre) qui occupent 2414.19 ha
(20.04%).
-
Les Arbres fruitiers
|
: ils sont présents avec 998.88 ha (8.29%). Les
agrumes
|
constituent les principales
spéculations.
- La vigne :
La zone possède des aptitudes pour le
développement de la viticulture,
actuellement la surface est de
|
373.53 ha (3.10%)
|
- · Les forêts :
on les rencontre dans l'extrême sud (Atlas
Blidiéen) et le nord du bassin, ils occupent 644.37 ha
(5.35%). Il faut noter la présence des cultures fourragères avec
293.34 ha (3.43%), et les agglomérations qui occupent 427.89 ha
(3.55%).
Les systèmes de rotation le plus répondues
sont : Céréale / Céréale et Maraîchage/
Céréale/
Maraîchage.
Figure n° 4
II.6.- Contexte clim atique
|
Source : Henneb, 2009
: Occupation des sols du bassin de Sidi
Rached
|
La plaine de la Mitidja est soumise à un climat
subhumide littoral caractérisant l'ensemble des plaines
côtières. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du
littoral, le climat devient de plus en plus continental et
l'on enregistre une baisse sensible des températures. Un climat qui
tend de plus en plus vers l'aridité : depuis 20 ans la
plaine n'a connue que huit années humides avec une
moyenne pluviométrique dépassant les 700 mm (Benkrid et
Benmansour, 2005 in amichi, 2010)
II.6.1.- Pluviométrie et
évapotranspirations ETo
Le diagramme suivant montre
l'évolution
des moyennes mensuelles
|
de la pluviométrie et
|
de l'évapotranspiration calculée selon
Penman - Monteith pour la période de
|
1990 à 2010 :
|
- PLUIE & ETo (mm)
200.00
180.00
160.00
140.00
120.00
100.00
80.00
60.00
40.00
20.00
0.00
Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou
Sep
ETo, mm Pluie, mm
Figure n°5 : Pluie et ETo
moyennes mensuelles (Ahmer El Ain, 1990 - 2010)
Le graphique montre les mois qui accusent un très fort
déficit climatique et pendant lesquelles les apports d'eau par
irrigation deviennent nécessaires pour éviter des stress
hydriques sur les cultures, le mois le plus déficitaire étant le
mois de Juillet avec une valeur P - ETo de -193.54 mm. Le mois de
Décembre est considéré comme celui le plus arrosé
avec un excédent de 58.4 mm. A l'échelle de la saison
d'irrigation (Avr - Sep), les calculs montrent un déficit global de -
785.9 mm.
II.6.2.- Températures de l'air
La température moyenne interannuelle est de 12°C,
et oscille entre une Tmax de 30-31°C en Juillet - Août, et une Tmin
= 4°C en Décembre - Janvier. En hiver, en particulier de
décembre à février, la température moyenne est de
10.8°C. En été la température moyenne de 24.5°C
soit de juin à septembre. Le climat est tempéré dans les
mois de mars, avril, mai, octobre et novembre comme le montre la figure
suivante :
- TEMPERATURE eC)
35.00
30.00
25.00
20.00
15.00
10.00
0.00
5.00
Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou
Sep
Tmn, °C Tmx, °C Tmoy, °C
Figure n° 6 :
Températures moyennes mensuelles (Ahmer El Ain, 1990-2010)
II.6.3.- Le vent
La direction des vents dominants souffle du nord et d'ouest
vers l'est. La vitesse moyenne interannuelle est de 2.49 m/s, avec des minima
et maxima 2.03 et 2.85 m/s observés respectivement pendant les mois
d'octobre et juin. Le vent du sud dit sirocco qui est souvent chaud et sec
soufflent environ 12 à 14 jours par an.
Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou
Sep
3.10
2.90
2.70
2.50
- VIT. VENT (m/s)
2.30
2.10
1.90
1.70
1.50
Figure n°7 : Vitesse moyenne
mensuelle du vent (Ahmer El Ain, 1990-2010)
II.6.4.- Le Rayonnement solaire global
La figure ci-dessous montre l'évolution des valeurs
moyennes mensuelles du rayonnement solaire global
- RAY. GLOBAL (MI/m1)
30.00
25.00
20.00
15.00
10.00
0.00
5.00
Oct Nov Dec Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou
Sep
Figure n° 8 : Evolution du
rayonnement solaire global (Ahmer El Ain, 1990-2010)
Les valeurs extrêmes du rayonnement solaire sont
observées durant les mois de Décembre (8.01 MJ/m2) et
juillet (25.91 MJ/m2).
II.7.- LES SOLS DE LA ZONE D'ETUDE
Selon (Mutin 1977) la zone d'étude
présente cinq classes pédologiques II.7.1.- Les sols
Hydromorphes
C'est la région de l'ancien lac Halloula, avec une
superficie de 1344 ha (17.89%). Les sols Hydromorphes se caractérisent
par une texture très fine et leur hydromorphie résulte de la
présence d'une nappe permanente à faible oscillation.
II.7.2.- Les sols calcimagnésiques
C'est la classe du sol la moins répondus sur le bassin
avec seulement 78 ha (1.82%). on le retrouve prés de Ahmar El Ain, ces
sols se sont développés sur des alluvions limono-argileux,
Le taux de calcaire est de 16 à 20%. Ils conviennent le
mieux à la vigne, aux cultures annuelles et maraîchères.
II.7.3.- Les vertisols
Ces sols se localisent là où il y'a un fort
écoulement de l'eau sur la surface du sol dans les régions proche
ou en contacte avec les Oueds et leurs affluents, surtout au Nord Ouest de
47.48%), ces sols ont
Ahmar El Ain, Sud de Sidi Rached, occupant une superficie
de 3941 ha (
une forte teneur en argile.
II.7.4.- Les sols à Sesquioxydes de fer
Cette classe se localise au Nord de Bourkika, Nord Est de
Ahmar El Ain, couvrent une superficie de 1379 ha (16.61%), et
elle se caractérise par une texture fine.
II.7.5.- Les sols peu évolués
Cette classe occupe une superficie de 1485 ha
(16.19%), et elle se localise à la bordure de l'ancien
lac Halloula une texture argilo limoneuse, contient plus de 86% d'argile et de
loin fin. Elle est caractérisée par
so
n caractère d'homogénéité
avec une texture argileuse à argilo limoneuse, Les sols peu
évolués se sont développés exclusivement sur les
alluvions rharbien récentes, que les divagations des
oueds ont rendues particulièrement fréquentes.
Source : Lounis, 2010
Figure n° 9 : Proportion des classes de sols
dans le sous bassin de Sidi Rached
III.- PRESENTATION DU MODELE STICS
III.1.- Introduction
Dans cette partie nous allons présenter la
démarche de notre travail, les différentes étapes
de simulations, les données d'entrée et de
sorties du modèle.
III.2.- Les entrées du modèle Stics
III.2.1.- Les données `'CLIMAT»
Comme nous l'avons évoqué
précédemment, nous avons dans un premier temps
déterminé les trois années
particulières (humide, sèche et normale) sur une série de
données climatiques journalières allant de 1990 à 2010, et
ce grâce à l'indice de sécheresse SPEI
présenté en blibliographie.
Ainsi, le graphique N° 10 suivant illustre
l'évolution du SPEI mensuel pour toute la période d'étude,
dans lequel nous avons ajouté les valeurs mensuelles des
préciptations et des ETo .
-SPEI
-0.500
-1.500
-2.500
3.500
2.500
0.500
1.500
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Spei P ETo
0
4000
4500
500
2000
2500
3000
3500
1000
1500
- P & ETo (mm)
Figure n°10 : Valeurs des
SPEI annuelles (Période climatique : 1990 - 2010)
Le concept de SPEI suggère une classification suivante : -
SPEI < 0 : année sèche
- SPEI 0 : année normale
- SPEI > 0 : année humide
Ainsi, nous pouvons discerner les années suivantes :
- Année humide : 1999 avec un SPEI = 1.48 - Année
sèche : 2000 avec un SPEI = -2.08 - Année normale : 2009
avec un SPEI = 0.02
Les données journalières pour chacune des trois
années, nécessaires au modèle Stics, ont concerné
les températures minimale et maximale (en °C), le rayonnement
solaire global (en MJ/m2/j), les ETP Penman Monteith (en mm), les
précipitations (en mm) et les vitesses moyennes du vent (en m/s).
III.2.2.- Les données `'SOL»
Les caractéristiques de ce type de sol (argileux limoneux)
les plus importantes nécessaires au modèle Stics sont
résumées ainsi :
- Les épaisseurs des horizons (20, 10, 10, 40,70 cm),
ce qui a donné un profil d'étude de 150 cm.
- Les valeurs des teneurs en eau (%)
particulières (capacité au champs et point de
flétrissement) pour chacun des horizons.
- Les valeurs des densités apparentes (g/cm
3) pour chacun des horizons. La figure N°
11 suivante représente le masque de saisie du fichier
`'sol».
Figure n°11 : Masque
de saisie des données `'sol» du modèle Stics.
III.2.3.- Les données `'ITINERAIRE
TECHNIQUE»
Il s'agit d'un fichier décrivant les
étapes expérimentales allant de la préparation du lit
de semence jusqu'à la cueillette. Les données
les plus importantes contenues dans ce fichier sont :
- la date de travail du sol
- la date de semis ou de plantation
- la profondeur de semis ou de plantation
(cm)
- la densité de semis ou de plantation
(plant/m 2)
- les dates, doses et types de
fertilisants
E
n ce qui concerne l'irrigation,
nous avons choisi l'option `'irrigations
automatiques» qui consiste à générer
les irrigations à l'aide du modèle Stics en fonction des
modalités de pilotage suivante :
- Indice stress au dessous duquel l'irrigation est
déclenchée : 0.75
- Dose maximale autorisée :
50.0 mm
La figure N° 12 suivante illustre le masque de
saisie du fichier `'itinéraire technique».
Figure n°12 : Fichier de
l'itinéraire technique
III.2.4.- Les données `'PLANTE»
Ces données comprennent les
paramètres caractérisant la plante tels que
le nom de la culture ainsi que d'autres détails
liés au développement de sa biomasse aérienne et
racinaire,
.
des seuils de température max et min de
germination, l'enracinement
D'autres `'paramètres
génér
aux» sont spécifiés et concernent des
facteurs décrivant la les
croissance aérienne et racinaire des plantes,
mécanismes d'absorption de l'eau et de
l'azote dans le sol par la plante et autres liées
au climat et à l'atmosphère.
La figure N° 13 montre le masque de saisie des
paramètres liés à la plante.
.
Figure n°13 : Données
relatives à la plante
III.3.- La configuration du lancement du modèle
Stics
Cette configuration est spécifié dans un
fichier « USM
» comprenant tous les fichiers
(figure ci-dessous).
devant être mis en jeu dans la
simulation
Figure n°14 : Masque de saisie de la
configuration de lancement du modèle Stics.
En plus des noms d es fichiers mis en jeu dans la
simulation, la configuration exige de renseigner les dates de début et
de fin de simulation(en jour calendaire) ainsi les
initialisations décrivant les conditions initiales du sol
(teneurs en eau et azote) avant le semis ou plantation.
III.4.- Le choix des sorties du modèle
Le modèle Stics simule une multitude de
paramètres liés au bilan hydrique (teneur en eau
par horizon, réserve, évapotranspiration, drainage,
ruissellement...),au bilan d'azote (teneur en azote NO3 et NH4
par horizon, concentration dans le sol, dans la plante et dans les eaux
de drainage...), à la plante (LAI, enracinement,
hauteur végétative, somme des températures de
croissance...), à deux échelles de temps :
· au p as de temps journalier : bilans
journaliers
· : bilans
à l'échelle de toute la période
de simulation et du cycle de la culture globaux.
Nous avons utilisé les paramètres
classiques qui nous permettent d'interpréter les bilans d'eau
et d'azote et qui sont rep résentés dans le tableau
ci-après
Tableau n°2 : Choix des
paramètres de sortie du modèle Stics
Variables
|
Signification
|
Unités
|
airg(n)
|
Irrigation journalières
|
Mm
|
anit(n)
|
Apports d'azote journaliers
|
Kg N/ha
|
Azomes
|
Quantité d'azote minérale sur la profondeur de
mesure
|
Kg N/ha
|
Drain
|
Quantité d'eau drainée par jour à la base du
profil de sol
|
mm/j
|
Et
|
Evapotranspiration journalière
|
mm/j
|
Etm
|
Evapotranspiration maximale journalière
|
mm/j
|
etpp(n)
|
Evapotranspiration potentielle calculé selon penman
|
mm/j
|
masec(n)
|
Matière sèche aérienne totale
|
t/ha
|
QLES
|
Cumul de N-NO3 lessivé à la base du profil de
sol
|
Kg/ha
|
QNplante
|
Quantité d'azote dans la plante
|
Kg/ha
|
Resmes
|
Stock d'eau du sol sur la profondeur de mesure
|
Mm
|
Resrac
|
Stock d'eau dans la zone racinaire
|
Mm
|
Rmaxi
|
Reserve en eau maximale utilisé
|
Mm
|
totapN
|
Quantité totale des apports d'engrais+ résidus
|
Kg N/ha
|
trr(n)
|
Précipitations journalières
|
mm/j
|
Zrac
|
Profondeur atteinte par le système racinaire
|
Cm
|
Pour finir, il faut noter que le modèle Stics permet
d'enchaîner plusieurs fichiers `'usm» successifs,
et est donc approprié à des simulations de rotations de
cultures.
I.- INTRODUCTION
Nous rappelons que cette étude s'inscrit dans le
prolongement du projet Qualiwater et s'intéresse plus
particulièrement aux bilans d'eau et d'azote dans la zone de Ahmer El
Ain qui comprend les plus importantes activités agricoles du bassin de
Sidi Rached.
La carte d'occupation des sols ayant été
établie par Henneb (figure n°4), il en est ressorti que les
principales cultures dans cette zone sont le maraîchage (pomme de terre)
et la céréaliculture (blé d'hiver ).
C'est dans ce contexte que nous avons voulu tester certaines
pratiques culturales dans le cadre de deux types de rotations , pomme de terre
primeur - arrière saison et blé hiver - pomme de terre
arrière saison.
Nous avons ajouté à cela un autre aspect de
comparaison lié au changement climatique afin d'en tester les impacts
sur les bilans d'eau, d'azote et les rendements. C'est ainsi que par le biais
d'un indice de sécheresse, le SPEI, calculé pour une
période climatique de 1990 à 2010, nous avons
déterminé trois années climatiques particulières ,
une année sèche (2000), une année normale (2009) et une
année humide (1999).
Notons enfin que tous ces aspects (bilans, rendements ...)
ont fait l'objet de simulations par le biais du modèle agro
pédoclimatique STICS, approprié pour des modélisations
à l'échelle de la parcelle agricole.
II.- EAU ET AZOTE DANS LE SOL AU COURS DU CYCLE VEGETATIF.
Nous présentons ici une série de graphiques
récapitulant les résultats des réserves en eau du sol et
de l'azote simulées par le modèle STICS. En plus des
réserves en eau du sol simulées, nous ajoutons dans les
graphiques :
> Les limites de la réserve à la capacité
au champs, à la saturation et au point de flétrissement
> Les apports d'eau (pluies et irrigation)
II.1.- rotation `'pomme de terre primeur - arriere
saison. II.1.1.- Année humide 1999.
A. Réserve en eau de sol.
Le graphique suivant illustre l'évolution de la
réserve en eau du sol en année humide (1999) comparativement aux
limites particulières supérieure et inférieure :
- RESERVE (mm)
800
400
700
600
500
300
200
100
0
Pluie, mm Irrigation, mm Réserve, mm
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
- DATE
0
20
40
60
80
200
100
120
140
160
180
- APPORTS (mm)
Figure n° 15 : Réserves
en eau du sol journalières simulées par STICS en année
humide.
Dans l'ensemble du cycle, on peut noter que la réserve
en eau du sol reste avoisinante de celle à capacité au champs en
raison d'importants épisodes pluvieux et des apports d'eau par les
irrigations. Ces dernières, générées
`'automatiquement» par le modèle STICS surviennent à des
moments où la réserve en eau du sol semble accuser un
léger déficit et commence à descendre en dessous de la
capacité au champs. Néanmoins, le graphique montre que la culture
n'a pas souffert d'un stress hydrique conséquent. Les cumuls des
précipitations et irrigations observés ont été de
:
· Pomme de terre primeur
> Précipitations : 517.0 mm >
Irrigations : 40.0 mm
· Pomme de terre arrière saison
> Précipitations : 246.0 mm >
Irrigations : 267.0 mm
B. Quantité d'azote minéral
La figure n°16 représente l'évolution
journalière de la quantité d'azote minéral sur la
profondeur de mesure simulée par STICS.
- N mineral (kg N/ha)
250
200
150
100
50
0
Apport Azote, kg N/ha Azote minéral Sol, kg
N/ha
- DATE
0
50
200
250
300
350
400
450
100
150
- APPORTS N (kg N/ha)
Figure n° 16 :
Quantités d'azote minéral journalières simulées par
STICS en année humide.
Dans un premier temps, on peut constater l'effet des apports
en azote sur la réserve en azote du sol qui entraîne des
augmentations importantes de la quantité d'azote minéral sur la
profondeur racinaire. Le premier apport d'azote de 150 Kg/ha, survenant juste
après plantation, permet une augmentation de l'azote dans le sol et donc
une plus grande disponibilité pour la culture. L'apport en fertilisation
azotée de 150 kg/ha a permis une augmentation substantielle de la
quantité d'azote minéral qui est passée d'un état
initial de 43.85 à 107.2 kg/ha. Cette valeur se stabilise durant le
temps séparant les deux apports, ce qui explique que la plante durant
cet épisode du temps n'utilise pas ou peu l'azote du sol. Le même
scénario est valable pour le deuxième apport de N (92 Kg/ha),
mais suivi d'une baisse notable de la quantité d'azote dans le sol
jusqu'à atteindre les 78.0 Kg/ha. Cela est probablement provoqué
par les exportations de la culture durant ce stade avancé de
développement et par le lessivage.
Nous pouvons noter les mêmes comportements pour la culture
arrière saison mais avec des amplitudes relativement plus
élevées.
I.1.2.-Année sèche 2000 A.
Reserve en eau de sol
Le graphique n°17 ci-dessous représente
l'évolution journalière des réserves en eau du sol
simulées par STICS.
- RESERVE (mm)
800
400
700
600
500
300
200
100
0
Pluie, mm Irrigation, mm Réserve, mm
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
- DATE
0
40
80
20
60
200
100
120
140
160
180
- APPORTS (mm)
Figure n° 17 : Réserves
en eau de sol journalières simulées par STICS en année
sèche.
Pour l'année sèche 2000, nous notons beaucoup plus
d'apports par irrigations afin que la réserve en eau du sol soit
maintenue à proximité de la capacité au champs.
C'est ainsi que pour toute la période
étudiée, on a enregistrée : > Pomme de terre primeur
> Précipitations : 243.0 mm >
Irrigations : 198.0 mm
> Pomme de terre arrière saison
> Précipitations : 139.0 mm >
Irrigations : 311.0 mm
B. Quantité d'azote minéral
Le graphique n° 18 suivant montre l'évolution
journalière des quantités d'azote sur la profondeur de mesure
simulées par STICS.
- N (kg/ha)
250
200
150
100
50
0
Fertil, kg/ha Azomes, kg/ha
- DATE
0
400
450
50
200
250
300
350
100
150
- APPORTS (kg/ha)
Figure n°18 : Quantités
d'azote minéral journalières simulées par STICS en
année sèche.
L'allure de graphique est la même que celui de
l'année 1999, les conditions initiales en matière de
réserve en azote du sol sont très faibles par rapport aux cas
précédemment interprétés, parce que la
l'année qui précède était pluvieuse donc les
lixiviations de N sont considérables.
I.1.3.- Année normale 2009 A. Reserve en eau
de sol
Le graphique n°19 ci-après présente
l'évolution journalière des réserves en eau de sol
simulées par STICS.
- RESERVE (mm)
800.00
700.00
600.00
500.00
400.00
300.00
200.00
100.00
0.00
Pluie, mm Irrigation, mm Réserve, mm
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
- DATE
0.00
50.00
200.00
250.00
100.00
150.00
- APPORTS (mm)
Figure n° 19 : Réserves
en eau de sol journalières simulées par STICS en année
normale.
Les mêmes remarques sur le comportement de l'état
de la réserve en eau du sol est valable ici mais avec les valeurs des
apports suivants observés :
> Pomme de terre primeur
> Précipitations : 319.0 mm
> Irrigations : 105.0 mm
> Pomme de terre arrière saison
~ Précipitations : 185.0 mm
> Irrigations : 307.0 mm
B. Quantité d'azote minéral
Le graphique n°20 ci-après montre l'évolution
journalière des quantités d'azote dans la zone des racines
simulées par STICS.
- N (kg/ha)
450
400
500
350
300
250
200
150
100
50
0
Fertil, kg/ha Azomes, kg/ha
- DATE
0
400
450
50
200
250
300
350
100
150
- APPORTS (kg/ha)
Figure n° 20 :
Quantités d'azote minéral journalières simulées par
STICS en année normale.
On peut noter ici aussi les mêmes constats que le cas de
l'année humide mais avec des variations de quantités d'azote
moins accentuées.
II.2.- Rotation `'ble hiver - pomme de terre arriere
saison» I.2.1.- Année humide 1999
A. Reserve en eau de sol
Le graphique n°21 suivant présente
l'évolution journalière des réserves en eau de sol
simulées par STICS.
- RESERVE (mm)
800
400
700
600
500
300
200
100
0
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
Pluie, mm
- DATE
Irrigation, mm Réserve, mm
0
40
80
20
60
200
100
120
140
160
180
- APPORTS (mm)
Figure n° 21 : Réserves
en eau de sol journalières simulées par STICS en année
humide.
On peut noter que la phase de développement de la
culture du blé a bénéficié d'un épisode
pluvieux important ayant pu maintenir la réserve en eau du sol au
voisinage de la capacité au champs.
Cette réserve accuse ensuite une phase de
dessèchement mais très vite rattrapée par les apports
d'eau d'irrigation simulés par STICS qui la font augmenter et même
dépasser la capacité au champs en fin de cycle. C'est ainsi que
les valeurs suivantes ont été observées :
· Blé d'hiver
> Précipitations : 517.0 mm
· Pomme de terre arrière saison >
Précipitations : 233.0 mm > Irrigations : 307.0
mm
B. Quantité d'azote minéral
Le graphique n° 22 montre l'évolution
journalière des quantités d'azote dans le sol simulées par
STICS.
- N mineral (kg N/ha)
250
200
150
100
50
0
Apport Azote, kg N/ha Azote minéral Sol, kg
N/ha
- DATE
0
50
200
250
300
350
400
450
100
150
- APPORTS N (kg N/ha)
Figure n° 22 :
Quantités d'azote minéral journalières simulées par
STICS en année humide.
Au début de simulation la réserve en N
minéral était de 44,6 Kg N/ha puis passe à 98,4 Kg N/ha
après le premier apport de 150Kg de N/ha. La réserve tend
à se stabiliser et diminue durant les premiers stades de
développement de la culture de blé d'hiver.
Le deuxième apport entraîne une augmentation de
l'azote dans le sol qui va ensuite diminuer vers la valeur initiale de 44,7 Kg
N/ha jusqu'à au premier apport pour la culture de pomme de terre
d'arrière saison (05/08/1999). On peut enfin noter une diminution
brutale en fin de période jusqu'à la valeur de 26.0 Kg N/ha en
raison probablement des pertes par lixiviation et des exportations de la
culture.
I.2.2.- Année sèche 2000 A. Reserve
en eau de sol
Le graphique n°23 ci-dessous montre l'évolution
journalière des réserves en eau de sol simulées par
STICS.
- RESERVE (mm)
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
Pluie, mm
- DATE
Irrigation, mm Réserve, mm
0
40
80
20
60
200
100
120
140
160
180
- APPORTS (mm)
Figure n° 23 : Réserves
en eau du sol journalières simulées par STICS en année
sèche. Les mêmes remarques sur la réserve en eau du
sol sont valables ici avec des cumuls de :
· Blé d'hiver
> Précipitations : 242.0 mm
· Pomme de terre arrière saison >
Précipitations : 140.0 mm > Irrigations : 376.0
mm
B. Quantité d'azote minéral
Le graphique n° 24 montre l'évolution
journalière des quantités d'azote dans le sol simulées par
STICS.
- N mineral (kg N/ha)
300
250
200
150
100
50
0
Apport Azote, kg N/ha Azote minéral Sol, kg
N/ha
- DATE
0
400
450
50
200
250
300
350
100
150
- APPORTS N (kg N/ha)
Figure n° 24 :
Quantités d'azote minéral journalières simulées par
STICS en année sèche.
On peut noter qu'après les deux apports pour le
blé d'hiver la réserve se stabilise autour d'une valeur de 107.0
Kg N/ha, ce qui permet de dire que la culture de blé d'hiver est en
confort d'azote, et que les pertes sont peu importantes. Par contre, pour la
pomme de terre d'arrière saison, les apports ont été
complètement consommés.
I.2.3. Année normale 2009 A. Reserve en eau
de sol
Le graphique n°25 ci-dessous montre l'évolution
journalière des réserves en eau de sol simulées par
STICS.
- RESERVE (mm)
800
400
700
600
500
300
200
100
0
Scc, mm Spf, mm Ssat, mm
Pluie, mm
- DATE
Irrigation, mm Réserve, mm
0
40
80
20
60
200
100
120
140
160
180
- APPORTS (mm)
Figure n°25 : Réserves
en eau du sol journalières simulées par STICS en année
normale. Les valeurs obtenues dans ce cas sont résumées
comme suit :
· Blé d'hiver
> Précipitations : 319.0 mm
· Pomme de terre arrière saison >
Précipitations : 185.0 mm > Irrigations : 65.0
mm
B. Quantité d'azote minéral
Le graphique n°26 ci-dessous présente
l'évolution journalière des réserves en azote dans le sol
simulées par STICS.
Troisième partie Résultats et
interprétations
- N mineral (kg N/ha)
250
200
150
100
50
0
Apport Azote, kg N/ha Azote minéral Sol, kg
N/ha
- DATE
0
50
200
250
300
350
400
450
100
150
- APPORTS N (kg N/ha)
Figure n° 26 :
Quantités d'azote minéral journalières simulées par
STICS en année normale.
Les mêmes constats que précédemment sont
valables ici avec une diminution notable de la quantité d'azote dans le
sol en fin de période jusqu'aux environs de 32.0 kg N/ha.
III.- BILANS D'EAU ET D'AZOTE
Le tableau suivant récapitule les bilans d'eau et d'azote
simulés par le modèle STICS pour les trois années
climatiques et pour les deux types de rotations de cultures
étudiées :
Tableau n°3 : bilans d'eau et
d'azote pour les trois années climatiques.
Type de rotation
|
Primeur Arrière saison
|
Blé Hiver Pomme de terre
arrière saison
|
Année cimatique
|
Humide
|
Sèche
|
Normale
|
Humide
|
Sèche
|
Normale
|
Termes du bilan hydrique
|
Irrigation Efficace (I, mm)
|
215.0
|
402.0
|
288.0
|
215.0
|
263.0
|
45.0
|
Precipitation (P, mm)
|
763.0
|
337.0
|
504.0
|
740.0
|
381.0
|
504.0
|
ET culture (ETc, mm)
|
471.0
|
560.0
|
592.0
|
489.0
|
481.0
|
501.0
|
Percolation (D, mm)
|
509.0
|
184.0
|
217.0
|
479.0
|
166.0
|
145.0
|
Termes du bilan azoté
|
Masse de NO3-N (kg/ha) dans :
|
Precipitation (NP)
|
9.0
|
5.0
|
6.0
|
6.0
|
5.0
|
6.0
|
Irrigation (NI)
|
6.0
|
10.0
|
8.0
|
11.0
|
8.0
|
1.0
|
Minéralisation Humus (NH)
|
61.0
|
55.0
|
60.0
|
83.0
|
52.0
|
66.0
|
Drainage (ND)
|
104.0
|
13.0
|
89.0
|
75.0
|
12.0
|
9.0
|
Organisation Engrais (NE)
|
184.0
|
168.0
|
184.0
|
184.0
|
176.0
|
176.0
|
Volatilisation (NV)
|
48.0
|
112.0
|
55.0
|
47.0
|
90.0
|
82.0
|
Dénitrification (NN)
|
63.0
|
62.0
|
71.0
|
62.0
|
70.0
|
66.0
|
Fertilisation (NF)
|
484.0
|
484.0
|
484.0
|
542.0
|
542.0
|
542.0
|
Exportation culture (NC)
|
176.0
|
257.0
|
254.0
|
252.0
|
168.0
|
224.0
|
Bilans d'eau et d'azote
|
Bilan d'eau (mm)
|
-2.0
|
-5.0
|
-17.0
|
-13.0
|
-3.0
|
-97.0
|
Erreur, (%)
|
-0.2
|
-0.7
|
-2.1
|
-1.4
|
-0.5
|
-16.2
|
Bilan Azote (Kg/ha)
|
-15.0
|
-58.0
|
-95.0
|
22.0
|
91.0
|
58.0
|
Erreur, (%)
|
-2.6
|
-9.9
|
-15.7
|
3.5
|
16.2
|
9.9
|
Indices de qualité des irrigations
|
Efficience d'Utilisation de l'Eau d'irrigation (WUE), %
|
59.8
|
85.5
|
88.9
|
63.5
|
87.7
|
118.4
|
Fraction de Drainage (DF), %
|
52.0
|
24.9
|
27.4
|
50.2
|
25.8
|
26.4
|
Efficience d'Utilisation de l'Azote (NUE), %
|
78.5
|
97.3
|
81.6
|
86.2
|
97.8
|
98.3
|
Notons que les bilans sont calculés à l'aide des
équations suivantes ( entrées - sorties ) : > bilan d'eau
Ä W =Ieff +P-ET
c -D (6)
Avec :
> AW = Bilan d'eau , mm
> Ieff = Irrigation efficace, mm
> P = Précipitations, mm
> ETc = Evapotranspiration culture, mm
> D = Drainage à la base du profil du sol, mm
> bilan d'azote
Ä
= + + + - - - - - N NI NP NH NF ND NE NV NN NC (7)
Avec :
> AN = Bilan d'azote, Kg/ha
> NI = Quantité N dans les irrigations, Kg/ha
> NP = Quantité N dans les pluies, Kg/ha
> NH = Minéralisation humus, Kg/ha
> NF = Quantité N apportée par
fertilisation, Kg/ha
> ND = Quantité N perdue dans les eaux de drainage,
Kg/ha
> NE = Organisation engrais, Kg/ha > NV =
Quantité N volatilisée, Kg/ha > NN = Quantité
N dénitrifiée, Kg/ha > NC = Quantité N
exporté par la culture, Kg/ha
De plus, nous avons inclus dans le tableau
précédent des paramètres d'efficience permettant de
décrire la qualité des irrigations et des fertilisations,
calculés comme suit :
- Efficience d'irrigation : = 100 x c
-
ET P
DIE
I
|
...................................(8)
|
ET
- Efficience d'utilisation de l'eau d'irrigation : WUE
= 100 x c
P I
+
|
.........(9)
|
D
- Fraction de drainage : DF = 100 x
.........................................(10)
P I
+
Afin de tester de l'équilibre du bilan, une erreur est
calculée selon la formule suivante :
( ) ( )
I P ETc D
+ - +
å = 200 x (11)
( I P ) ( ETc D)
+ + +
Les erreurs très faibles obtenus pour les bilans d'eau
et d'azote témoignent de la signification des calculs
réalisés et par conséquent de simulations adéquates
par le modèle STICS. Les bilans d'eau et d'azote semblent plus
équilibrés dans le cas d'une rotation `'primeur - arrière
saison».
Les efficiences d'utilisation de l'eau d'irrigation ainsi que
celle d'utilisation de l'azote sont plus importants dans le cas des
années sèche et normale quelque soit la rotation, tandis que les
fractions de drainage sont nettement supérieures en cas d'année
humide.
Le tableau n°4 suivant présente les concentrations de
NO3-N dans les eaux de drainage calculées pour les deux types de
rotations et pour les trois années climatiques.
Tableau n°4 : Valeurs de concentrations en NO3-N
(mg/L) pour chacune des rotations
Rotation
|
1999
|
2000
|
2009
|
Primeur - Arrière saison
|
25.4
|
8.4
|
45.5
|
Blé hiver - Arrière saison
|
22.8
|
8.3
|
6.1
|
Hormis la valeur de 45.5 mg/L pour la rotation `'primeur -
arrière saison» en 2009 qui semble exagérée, les
valeurs des concentrations semblent équilibrées entre les
rotations mais présentent une forte variation entre années
climatiques, l'année humide 1999 entraînant de fortes
concentrations de NO3-N dans les eaux percolées.
IV.- RENDEMENTS
IV.1.- Rotation `'pomme de terre primeur -
arrière saison»
La figure n° 27 présente la distribution des
rendements simulés pour la rotation `'primeur - arrière
saison».
- RENDEMENT (Qx/ha)
400.00
350.00
300.00
250.00
200.00
150.00
100.00
50.00
0.00
1999 2000 2009
Primeur Arrière Saison
Figure n° 27 : Rendements
simulés par STICS (monoculture `'primeur - arrière
saison»
On constate l'augmentation des rendements dans le sens
chronologique, avec un maximum de rendement en 2009 de 334,2 Qx/ha pour la
culture primeur pour laquelle on a noté une importante efficience en eau
d'irrigation, tandis que la culture d'arrière saison, toujours pour la
même année, le rendement obtenu est moindre de 287.8 Qx/ha.
IV.2.- Rotation `'blé d'hiver - pomme de terre
arrière saison»
La figure n° 28 ci-après montre les rendements
simulés par STCIS en cas de rotation `'blé hiver - pomme de terre
arrière saison».
- RENDEMENT (Qx/ha)
400.00
350.00
300.00
250.00
200.00
150.00
100.00
50.00
0.00
1999 2000 2009
Blé hiver Arrière Saison
Figure n° 28 : Rendements
simulés par STICS (rotation `'blé hiver - arrière
saison»
C'est toujours pour l'année normale 2009 qu'on
constante un meilleur rendement simulé pour la pomme de terre
d'arrière saison qui atteint les 342,0 Qx/ha, cela peut être
dû aux fortes quantités exportées par la culture. En
année humide 1999, la culture d'arrière saison donne un rendement
de 247,6 Qx/ha tandis que l'année sèche 2000 un rendement de
253,5 Qx /ha.
En ce qui concerne la culture du blé d'hiver, on
remarque un faible rendement de 8,7 Qx/ha en année sèche 2000
contre un rendement maximal de 26.9 Qx/ha obtenu en année humide.
CONCLUSION GENERALE
Le point de départ de ce travail était de tester
des types de rotations de cultures dans la zone de Ahmer El Ain, à
vocation essentiellement maraîchère et
céréalière, dans le contexte de trois années
climatiques extrêmes (sèche, humide et normale).
Pour cela, nous avons eu recours à la
modélisation par le biais d'un modèle agro pédoclimatique,
STICS, qui permettait de réaliser des bilans d'eau et d'azote.
Les résultats obtenus, même si ils ne sont pas
très significatifs pour des raisons probablement liées à
la validation du modèle dans le contexte d'étude, semblent
suggérer néanmoins quelque tendance de point de vue de possibles
pollutions par les nitrates des eaux souterraines.
Ainsi, les concentrations de NO3-N dans les eaux de drainage
obtenues peuvent largement dépasser le seuil de tolérance en cas
d'année très arrosée (25.4 et
22.8 mg/L respectivement pour les rotations `'primeur -
arrière saison» et `'blé - arrière saison»).
Les simulations ont aussi montré que le premier type de
rotation est plus polluant que la rotation `'céréale -
maraîchage».
Toutefois, les rendements simulés par STICS montrent de
fortes valorisations des eaux d'irrigation avec 169.5, 281.0
et 334.2 Qx/ha pour la culture de primeur, respectivement pour
les années humide, sèche et normale.
La culture du blé, non irrigué, montre des
rendements variant en fonction des changements climatiques avec
26.9 Qx/ha en année humide, 8.7 Qx/ha
en année sèche et 24.5 Qx/ha en année
normale.
Ces conclusions sont expliquées par les efficiences
calculées pour les différentes situations testées pour
lesquelles on a obtenu en moyenne les valeurs suivantes respectivement pour les
années humide, sèche et normale :
· Rotation `'primeur - arrière saison» :
- Efficience d'utilisation de l'eau d'irrigation : 59.8,
85.5 et 88.9 %
- Efficience d'utilisation de l'azote : 78.5, 97.3 et
81.6 %
· Rotation `'blé hiver - pomme de terre
arrière saison» :
- Efficience d'utilisation de l'eau d'irrigation : 63.5,
87.7 et 118.4%
- Efficience d'utilisation de l'azote : 86.2, 97.8 et
98.3 %
En ce qui concerne les fractions de drainage, il semble qu'en
moyenne les différences entre les deux types de rotations ne soient pas
significatives, l'année humide 1999 entraînant les plus fortes
fractions de drainage dépassant la valeur des 50.0
%.
S'agissant des bilans d'eau simulés par STICS, les
calculs ont donné lieu à des bilans plus ou moins
équilibrés sauf pour l'année 2009 (rotation `'blé -
arrière saison) pour laquelle la
valeur semble exagérée. Hormis cette situation,
les erreurs calculées sur les bilans ont varié entre -0.2
et 2.1 %, ce qui semble montrer des bilans
acceptables.
Les bilans d'azote, eux aussi, ont été plus ou
moins équilibrés, déficitaires dans le cas d'une rotation
`'primeur - arrière saison» et excédentaires dans le cas
`'blé - arrière saison», avec des erreurs acceptables
variant entre -2.6 et 16.2 %.
Avant de clore cette conclusion, nous devons dire que les
résultats et conclusions auxquelles notre travail a abouti doivent
être pris avec beaucoup de précautions car des dérives des
simulations par rapport à la réalité du terrain peuvent
provenir d'un manque de validation et de para métrisation du
modèle utilisé, STICS, qui entraîneraient des distorsions
dans les résultats de simulations.
Il convient donc de s'offrir les moyens de mesure de terrain
pour encore valider ce modèle et d'en tirer les conclusions plus
significatives eu égard aux nombreuses difficultés d'acquisition
de données sur le terrain.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AMICHI F., 2010. Cartographie de la qualité des eaux
souterraines de la Mitidja ouest : Cas du bassin versant de Sidi Rached,
mémoire ingénieure, ENSA, El Harrach Alger, 75p.
AMIRI K, 2007. Impact de l'effet de l'azote sur la tomate
industrielle « Rio Grande » en vue de bilan de masse (Bilan hydrique
et azoté) : approche par le modèle STICS. Mémoire
ingénieure, El-Harrach (Alger), Ecole Nationale Supérieure
Agronomique, 82p.
AMMAR BOUDJELAL A., BAMMOUN R., 2006. Détermination des
besoins en eau des cultures irriguées de la wilaya de Tipaza à
l'aide du logiciel Cropwat 4.3. Cas du périmètre de la Mitidja
Ouest. Mémoire ingénieur, El Harrach (Alger), Institut National
Agronomique, 110p.
BRISSON N., 2003. STICSEKOA?. INRA Avignon., 14p. BRISSON N.,
2002. Notice entrées- sorties. INRA Avignon., 42p.
BOCKMAN O.C., KAARSTAD O., LIE O.H., 1999. Agriculture et
fertilisation. Norsk Hydro, Oslo, 258p.
BOUSSAID Y., KACED F., 1996. Effet de la dose et de la
fréquence de l'irrigation sur la culture du haricot vert : essai de
pilotage par le logiciel CROPWAT, mémoire ingénieure, INA, El
Harrach Alger, 144P.
CAMARA B., NIGNAN B., 2010. Contribution à l'étude
de quelques maladies communes de la pomme de terre, mémoire TS, INSFP,
Hadjout, P84.
CHAMBENOIT C et al., 2002. La fertilisation
azotée de la pomme de terre : guide pratique. INRA Val de Loire.,
128p.
CHAMI N., HADJOUT N., 2007. Etude hydrologique du bassin
versant de Sidi Rched, Analyse et critique de la base de données
hydro-pluviométrique. Mémoire d'ingénieur, ElHarrach
(Alger), Institut National Agronomique, 96p.
DEUMIER JM., la culture de la pomme de terre. ARVALIS- Institut
du végétal, Paris. 72p. DUCROCQ M ., 1990. Les bases de
l'irrigation. Lavoisier, Paris. 117p.
HADRIA R., 2006. Adaptation et spatialisation du modèle
STICS pour la gestion d'un périmètre céréalier
irrigué en milieu semi-aride. Thèse doctorat. Université
cadi ayyad. Marrakech., 197p.
HENNEB M., 2009. Estimation de l'évapotranspiration des
cultures à l'échelle de bassin de Sidi Rached, approche par
modélisation du bilan hydrique. Mémoire d'ingénieur,
El-Harrach (Alger), Ecole Nationale Supérieure Agronomique, 65p.
GATE P., 1995. Ecophysiologie du blé : de la plante
à la culture. Lavoisier, Paris. 429p.
GHANI S. OUARDI L., 2008. Impacts des pratiques d'irrigation
et fertilisation sur le bilan d'eau et d'azote d'une culture de blé
tendre (variété HD 1220) dans la Mitidja : Validation de
modèle de simulation STICS6.2. Mémoire ingénieure,
El-Harrach (Alger), Ecole Nationale Supérieure Agronomique, 102p.
MIHOUB A., 2009. Effet de la fertilisation phosphatee sur la
nutrition azotee et la productivite d'une culture de blé dur (dans la
region d'El-Golea-Ghardaia) . Mémoire d'ingénieure,
Université de KASDI-MERBAH Ouargla (Algérie). 89p.
Guide pratique du plant de pomme de terre. ITCMI., 2001.
Guide pratique de la pomme de terre. ITCMI., 2002.
Guide pratique de la production de semences de la pomme de terre.
CFVA., 2008.
LOUNIS A, 2010. Diagnostic de la pollution des eaux d'origine
agricole, cas du bassin de Sidi Rached (Tipaza). Mémoire de
magistère, El-Harrach (Alger), Ecole Nationale Supérieure
Agronomique, 138p.
MUTIN., 1977. La Mitidja, décolonisation et espace
géographique. Paris, CNRS, 607p. SELTZER P., 1946. Le climat de
l'Algérie. Université d'Alger, 219P.
SOLTNER D., 2003. Les bases de la production
végétale. Tome I. Le sol et son amélioration. Collection
Sciences et Techniques Agricoles.23ème. Paris. 472p.
TAIBI S., 2008. Bilan d'eau a l'échelle du bassin
versant de Sidi Rached, Approche par modélisation des
écoulements. Mémoire ingénieur, El Harrach, Institut
National Agronomique, 95p.
GROS A., 1979. Engrais. Maison rustique, Paris. 382p.
PALMER, W.C., 1965: Meteorological droughts. U.S. Department of
Commerce Weather Bureau Research Paper 45, 58pp.
VICENTE-SERRANO S.M., LOPEZ-MORENO J.I., BEGUERIA S., 2010. A
multi-scalar drought index sensitive to global warming: The Standardized
Precipitation Evapotranspiration Index -SPEI'.
www.faostat.com
www.potato2008.org
ANNEXE I : DONNES CLIMATIQUE ANNUELLES (1990 -
2010)
|
Année
|
Tmn, °C
|
Tmx, °C
|
Rg (Mj/m2/j
|
Vvmoy, m/s
|
ETo, mm
|
Pluie, mm
|
1990
|
13,11
|
24,15
|
16,80
|
3,41
|
1376,80
|
746,40
|
1991
|
11,23
|
23,33
|
17,06
|
2,77
|
1263,90
|
431,10
|
1992
|
11,36
|
23,29
|
17,00
|
2,48
|
1193,90
|
755,80
|
1993
|
11,65
|
23,30
|
17,07
|
2,64
|
1228,70
|
489,80
|
1994
|
12,52
|
24,70
|
18,15
|
2,61
|
1346,20
|
456,80
|
1995
|
11,96
|
24,13
|
17,70
|
2,23
|
1258,20
|
551,70
|
1996
|
12,00
|
23,05
|
16,80
|
2,38
|
1197,70
|
801,80
|
1997
|
12,54
|
24,13
|
17,25
|
2,08
|
1237,80
|
546,60
|
1998
|
11,48
|
23,76
|
17,30
|
1,88
|
1176,00
|
609,30
|
1999
|
12,72
|
24,10
|
13,72
|
1,41
|
1035,50
|
811,30
|
2000
|
11,71
|
24,56
|
17,91
|
2,79
|
1335,10
|
280,90
|
2001
|
11,54
|
25,03
|
17,71
|
2,80
|
1322,20
|
488,60
|
2002
|
11,46
|
24,58
|
17,01
|
2,60
|
1223,50
|
475,40
|
2003
|
12,89
|
24,40
|
16,13
|
2,68
|
1249,70
|
732,00
|
2004
|
11,91
|
24,12
|
16,34
|
2,24
|
1151,50
|
602,20
|
2005
|
11,18
|
23,81
|
16,83
|
2,52
|
1231,00
|
538,10
|
2006
|
12,30
|
24,63
|
17,10
|
2,54
|
1307,60
|
607,50
|
2007
|
12,01
|
23,74
|
17,08
|
2,39
|
1241,40
|
758,52
|
2008
|
11,90
|
24,01
|
16,89
|
2,73
|
1289,40
|
500,41
|
2009
|
11,98
|
24,60
|
17,59
|
2,79
|
1370,10
|
595,91
|
2010
|
12,38
|
23,85
|
16,40
|
2,28
|
1200,20
|
647,30
|
ANNEXE II : EXEMPLE DE BILAN GLOBAL SIMULE PAR
STICS
Bilan de la simulation STICS 6.2 22/01/08, modèle
culture
************************************************
1. DONNEES d'ENTREE ******************* Fichier climatique :
climpt0j
Fichier techniques culturales : PTAS.tec
Fichier plante : patate.plt Variété : bintje
Valeurs initiales du sol : solzon1
Z (cm) Eau (%) NO3 (kg/ha) NH4 (kg/ha)
20. 14.1 5.8 0.0
10. 20.5 2.2 0.0
10. 10.6 0.0 0.0
40. 18.1 10.4 0.0
70. 20.5 65.8 0.0
Début de simulation : 4-aug-1999 jour 216
Fin de simulation : 10-dec-1999 jour 344 (ou 344)
Irrigation: Nombre d'arrosages = 7
date d'arrosage dose (mm)
11-aug-1999 40.
13-aug-1999 50.
18-aug-1999 30.
26-aug-1999 30.
29-aug-1999 22.
1-sep-1999 50.
5-sep-1999 45.
Quantité totale apportée: 267. mm
Fertilisation: Nombre d'apports = 2 Type d'engrais = 1
date d'apport N dose (kg N/ha)
10-aug-1999 150.
18-sep-1999 92.
total 242.
Résidus organiques et/ou travail du sol
Résidus de type 1 jour 217 sur 20.cm MS= 2.0 t/ha C/N=
15.
2. DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE
******************************
unité de développement : thermique
température considérée : température
de culture
stade date unités unités cumulées
semis 11-aug-1999 0. 0.
Stades végétatifs
lev calculé 18-aug-1999
|
|
|
94.
|
94.
|
amf calculé 25-aug-1999
|
|
|
161.
|
255.
|
lax calculé 26-sep-1999
|
|
|
712.
|
967.
|
sen calculé 21-oct-1999
|
|
|
506.
|
1474.
|
lan calculé 22-nov-1999
|
|
|
506.
|
1979.
|
Stades reproducteurs
|
|
|
|
|
FLO calculé 7-sep-1999
|
|
|
554.
|
554.
|
drp calculé 7-sep-1999
|
|
|
0.
|
554.
|
DES calculé 11-oct-1999
|
|
|
700.
|
1254.
|
mat calculé 9-dec-1999
|
|
|
894.
|
2148.
|
REC butoir 9-dec-1999
|
|
|
0.
|
2148.
|
Durée du cycle : 120 jours
|
|
|
|
|
Mode de récolte : cueillette en
|
fin
|
de
|
cycle
|
|
Récolte à maturité physiologique
3. CROISSANCE ET COMPOSANTES DU RENDEMENT
*****************************************
Le : 9-dec-1999
Biomasse aérienne récolte (0% eau) = 6.26 t/ha
Rendement grains,fruits (0% eau) = 4.69 t/ha
Rendement grains,fruits ( 78.% eau) = 21.34 t/ha
Nombre de grains,fruits = 45. /m2
Densité de plantes = 9.0 /m2
Poids du grain,fruit ( 78.% eau) = 11.854 g
Vit. de croissance (phase latence) = 0.8 mg/m2/j
Nombre de feuilles émises = 7
Biomasse aérienne sénescente (0% eau)= 0.20 t/ha
Quantité N dans la culture = 132. kg/ha
Quantité N dans les grains,fruits = 132. kg/ha
Teneur en N plante entière = 7.21 % MS
Teneur en N grains,fruits = 2.82 % MS
Teneur en protéines grains,fruits = 16.1 % MS
Efficience de l'engrais azoté = 0.43
Indice de récolte = 0.75
Composition de la matière fraiche des grains/fruits Teneur
en matière sèche = 22. % MF
Teneur en azote = 0.62 % MF
4. BILANS EAU et AZOTE sur le cycle de culture
**********************************************
Somme ETM = 287. mm Somme ETR = 213. mm Somme ES = 138. mm
Somme TR = 76. mm
Somme P = 433. mm
Profondeur racinaire maximale = 50. cm
Indices moyens de STRESS : swfac turfac inns tcult-tair
exofac
phase végétative
|
(lev-drp)
|
0.67
|
0.64
|
0.99
|
0.60
|
0.00
|
phase reproductrice
|
(drp-mat)
|
0.57
|
0.53
|
1.00
|
0.06
|
0.00
|
5. BILANS EAU, AZOTE, CARBONE sur toute la période de
simulation (129
jours)
***************************************************************************
**
Jours normalisés à 15.°C : Humus =
201. Résidus = 164.
Vitesse potent. de minéralisation = 0.21 kg N/ha/jour soit
3.73% par
an
ENTREES SORTIES
EAU (mm)
pluie 246.
irrigation 267.
remontées 0.
Stock eau initial 342.
TOTAL 855.
AZOTE (kg/ha)
pluie 3.
irrigation 5.
engrais 242.
fixation symbiot. 0.
minéralis. humus 42.
minéralis. résidus 6.
N plante initial 0.
NO3 sol initial 84.
NH4 sol initial 0.
TOTAL 383.
évaporation
|
153.
|
transpiration
|
76.
|
ruissellement
|
0.
|
infiltration profonde
|
132.
|
drainage agricole
|
0.
|
interception feuille
|
0.
|
interception mulch
|
0.
|
irrigat non efficace
|
80.
|
Stock eau final
|
415.
|
TOTAL
|
855.
|
exportation culture
|
132.
|
restitution culture
|
0.
|
lixiviation
|
47.
|
organisation engrais
|
92.
|
volatil. engrais
|
20.
|
volatil. amendements
|
0.
|
dénitrification
|
27.
|
lixiviation drains
|
0.
|
NO3 sol final
|
90.
|
NH4 sol final
|
0.
|
TOTAL
|
409.
|
STOCK de MO sol Initial Final
t/ha kg/ha kg/ha
C organique
|
humifié
|
19.02
|
19.61
|
N organique
|
humifié
|
1997.
|
2059.
|
N organique
|
actif
|
749.
|
811.
|
Production cumulée de CO2 par le sol 558. kg C/ha
ANNEXE III : EXEMPLE DE SORTIES JOURNALIERES
STICS
|
Ian
|
mo
|
jo
|
Jul
|
airg(n)
|
anit(n)
|
azomes
|
drain
|
et
|
QLES
|
QNplante
|
resmes
|
resrac
|
rmaxi
|
trr(n)
|
1999
|
8
|
4
|
216
|
0
|
0
|
84,2
|
0
|
4,62
|
0
|
0
|
337
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
5
|
217
|
0
|
0
|
84,22
|
0
|
4,79
|
0
|
0
|
332,21
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
6
|
218
|
0
|
0
|
84,23
|
0
|
1,68
|
0
|
0
|
330,53
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
7
|
219
|
0
|
0
|
84,25
|
0
|
1,42
|
0
|
0
|
329,11
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
8
|
220
|
0
|
0
|
84,26
|
0
|
1,05
|
0
|
0
|
328,06
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
9
|
221
|
0
|
0
|
84,27
|
0
|
0,85
|
0
|
0
|
327,21
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
10
|
222
|
0
|
150
|
148,54
|
0
|
0,94
|
0
|
0
|
326,27
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
11
|
223
|
40
|
0
|
149,35
|
0
|
2,82
|
0
|
26,05
|
351,45
|
0
|
0
|
0
|
1999
|
8
|
12
|
224
|
0
|
0
|
148,92
|
0
|
3,8
|
0
|
26,05
|
347,65
|
0
|
9,46
|
0
|
1999
|
8
|
13
|
225
|
50
|
0
|
149,97
|
0
|
2,5
|
0
|
26,05
|
380,15
|
4,66
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
14
|
226
|
0
|
0
|
149,62
|
0
|
4,15
|
0
|
26,05
|
376
|
4,07
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
15
|
227
|
0
|
0
|
149,93
|
0
|
4,12
|
0
|
26,05
|
371,88
|
3,46
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
16
|
228
|
0
|
0
|
150,39
|
0
|
1,42
|
0
|
26,05
|
370,46
|
3,24
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
17
|
229
|
0
|
0
|
150,95
|
0
|
1,14
|
0
|
26,05
|
369,32
|
3,06
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
18
|
230
|
30
|
0
|
152,16
|
0
|
5,38
|
0
|
26,05
|
384,96
|
6,98
|
4,53
|
0
|
1999
|
8
|
19
|
231
|
0
|
0
|
153,21
|
0
|
4,49
|
0
|
26,05
|
380,45
|
8,28
|
9,66
|
0
|
1999
|
8
|
20
|
232
|
0
|
0
|
154,1
|
0
|
1,53
|
0
|
26,05
|
378,92
|
10,08
|
10,03
|
0
|
1999
|
8
|
21
|
233
|
0
|
0
|
154,88
|
0
|
1,08
|
0
|
26,05
|
377,85
|
13,26
|
10,33
|
0
|
1999
|
8
|
22
|
234
|
0
|
0
|
155,68
|
0
|
0,99
|
0
|
26,05
|
376,87
|
15,36
|
10,65
|
0
|
1999
|
8
|
23
|
235
|
0
|
0
|
156,49
|
0
|
1,1
|
0
|
26,05
|
375,8
|
16,34
|
10,9
|
0
|
1999
|
8
|
24
|
236
|
0
|
0
|
157,24
|
0
|
0,73
|
0
|
26,05
|
375,09
|
16,08
|
12,24
|
0
|
1999
|
8
|
25
|
237
|
0
|
0
|
157,93
|
0
|
0,92
|
0
|
26,05
|
374,2
|
15,73
|
16,85
|
0
|
1999
|
8
|
26
|
238
|
30
|
0
|
159,44
|
0
|
3,8
|
0
|
26,05
|
391,37
|
24,05
|
17,01
|
0
|
1999
|
8
|
27
|
239
|
0
|
0
|
160,71
|
0
|
5,27
|
0
|
26,06
|
389,57
|
23,14
|
17,01
|
3,4
|
1999
|
8
|
28
|
240
|
0
|
0
|
161,83
|
0
|
4,14
|
0
|
26,08
|
385,41
|
21,82
|
18,73
|
0
|
1999
|
8
|
29
|
241
|
22
|
0
|
163,11
|
0
|
4,75
|
0
|
26,13
|
396,09
|
29,29
|
22,21
|
0
|
1999
|
8
|
30
|
242
|
0
|
0
|
164,27
|
0
|
4,4
|
0
|
26,41
|
391,75
|
27,86
|
22,21
|
0
|
1999
|
8
|
31
|
243
|
0
|
0
|
164,9
|
0
|
2,89
|
0
|
27,19
|
388,97
|
26,83
|
24,48
|
0
|
1999
|
9
|
1
|
244
|
50
|
0
|
164,07
|
5,23
|
3,47
|
1,92
|
27,59
|
415,21
|
34,17
|
26,73
|
0
|
1999
|
9
|
2
|
245
|
0
|
0
|
164,89
|
0
|
3,92
|
1,92
|
28,37
|
411,36
|
36,21
|
26,73
|
0
|
1999
|
9
|
3
|
246
|
0
|
0
|
165,22
|
0
|
3,39
|
1,92
|
29,07
|
407,99
|
37,28
|
26,73
|
0
|
1999
|
9
|
4
|
247
|
0
|
0
|
165,51
|
0
|
2,37
|
1,92
|
30,68
|
405,82
|
38,71
|
26,74
|
0
|
1999
|
9
|
5
|
248
|
45
|
0
|
159,27
|
17,55
|
4,55
|
8,36
|
32,27
|
415,21
|
45,89
|
26,81
|
0
|
1999
|
9
|
6
|
249
|
0
|
0
|
158,87
|
0
|
4,62
|
8,36
|
33,58
|
410,7
|
46,5
|
26,81
|
0
|
1999
|
9
|
7
|
250
|
0
|
0
|
158,6
|
0
|
3,38
|
8,36
|
35,74
|
407,39
|
46,19
|
26,81
|
0
|
1999
|
9
|
8
|
251
|
0
|
0
|
157,33
|
0
|
2,17
|
8,36
|
38,75
|
405,39
|
45,05
|
27
|
0
|
1999
|
9
|
9
|
252
|
0
|
0
|
155,16
|
0
|
2,75
|
8,36
|
42,15
|
403,1
|
43,55
|
27,58
|
0,4
|
1999
|
9
|
10
|
253
|
0
|
0
|
152,49
|
0
|
2
|
8,36
|
45,9
|
401,45
|
42,37
|
28,43
|
0
|
1999
|
9
|
11
|
254
|
0
|
0
|
149,42
|
0
|
2,59
|
8,36
|
49,95
|
399,49
|
40,85
|
29,07
|
0
|
1999
|
9
|
12
|
255
|
0
|
0
|
145,99
|
0
|
2,68
|
8,36
|
54,26
|
397,08
|
38,76
|
29,8
|
0
|
1999
|
9
|
13
|
256
|
0
|
0
|
142,22
|
0
|
2,78
|
8,36
|
58,78
|
394,5
|
36,44
|
30,71
|
0
|
1999
|
9
|
14
|
257
|
0
|
0
|
138,2
|
0
|
3,34
|
8,36
|
63,44
|
391,75
|
33,92
|
31,66
|
0
|
1999
|
9
|
15
|
258
|
0
|
0
|
134,08
|
0
|
4,2
|
8,36
|
68,18
|
392,55
|
30,53
|
32,75
|
5
|
1999
|
9
|
16
|
259
|
0
|
0
|
129,88
|
0
|
3,56
|
8,36
|
72,94
|
388,9
|
27,36
|
34,39
|
0
|
1999
|
9
|
17
|
260
|
0
|
0
|
125,55
|
0
|
3,42
|
8,36
|
77,34
|
385,49
|
24,32
|
36,18
|
0
|
1999
|
9
|
18
|
261
|
0
|
92
|
160,19
|
0
|
3,19
|
8,36
|
80,75
|
382,15
|
21,3
|
38,05
|
0
|
1999
|
9
|
19
|
262
|
0
|
0
|
157,17
|
0
|
2,88
|
8,36
|
83,49
|
379,03
|
18,44
|
40,04
|
0
|
1999
|
9
|
20
|
263
|
0
|
0
|
154,79
|
0
|
2,48
|
8,36
|
86,07
|
376,36
|
15,71
|
42
|
0,6
|
1999
|
9
|
21
|
264
|
0
|
0
|
152,54
|
0
|
2,07
|
8,36
|
88,17
|
374,14
|
13,85
|
43,88
|
0
|
1999
|
9
|
22
|
265
|
0
|
0
|
150,7
|
0
|
2,32
|
8,36
|
89,98
|
372,07
|
12,15
|
45,18
|
0
|
1999
|
9
|
23
|
266
|
0
|
0
|
149,24
|
0
|
1,78
|
8,36
|
91,31
|
369,88
|
10,24
|
46,37
|
0
|
1999
|
9
|
24
|
267
|
0
|
0
|
148,2
|
0
|
1,44
|
8,36
|
92,53
|
368,17
|
8,76
|
47,72
|
0
|
1999
|
9
|
25
|
268
|
0
|
0
|
147,26
|
0
|
1,41
|
8,36
|
93,58
|
366,74
|
7,56
|
48,77
|
0
|
1999
|
9
|
26
|
269
|
0
|
0
|
146,47
|
0
|
0,97
|
8,36
|
94,31
|
365,4
|
6,4
|
49,63
|
0
|
1999
|
9
|
27
|
270
|
0
|
0
|
146
|
0
|
1,18
|
8,36
|
95,03
|
364,37
|
5,6
|
50,48
|
0
|
1999
|
9
|
28
|
271
|
0
|
0
|
145,9
|
0
|
1,17
|
8,36
|
95,67
|
396,97
|
31,21
|
51,08
|
34,2
|
1999
|
9
|
29
|
272
|
0
|
0
|
145,91
|
0
|
3,57
|
8,36
|
99,17
|
395,79
|
30,52
|
51,57
|
0
|
1999
|
9
|
30
|
273
|
0
|
0
|
142,97
|
0
|
4,38
|
8,36
|
102,53
|
392,06
|
27,39
|
51,61
|
0
|
1999
|
10
|
1
|
274
|
0
|
0
|
140,18
|
0
|
3,24
|
8,36
|
105,65
|
387,83
|
23,66
|
51,79
|
0
|
1999
|
10
|
2
|
275
|
0
|
0
|
137,56
|
0
|
2,67
|
8,36
|
108,27
|
384,66
|
20,95
|
52,03
|
0
|
1999
|
10
|
3
|
276
|
0
|
0
|
135,37
|
0
|
2,78
|
8,36
|
110,5
|
381,92
|
18,71
|
52,19
|
0
|
1999
|
10
|
4
|
277
|
0
|
0
|
133,6
|
0
|
2,25
|
8,36
|
112,38
|
379,21
|
16,47
|
52,33
|
0
|
1999
|
10
|
5
|
278
|
0
|
0
|
132,09
|
0
|
2,07
|
8,36
|
113,91
|
376,97
|
14,68
|
52,47
|
0
|
1999
|
10
|
6
|
279
|
0
|
0
|
130,89
|
0
|
1,88
|
8,36
|
115,23
|
374,91
|
13,07
|
52,58
|
0
|
1999
|
10
|
7
|
280
|
0
|
0
|
129,87
|
0
|
1,64
|
8,36
|
116,38
|
373,07
|
11,65
|
52,67
|
0
|
1999
|
10
|
8
|
281
|
0
|
0
|
129,09
|
0
|
0,98
|
8,36
|
117,07
|
379,14
|
13,38
|
52,76
|
7,5
|
1999
|
10
|
9
|
282
|
0
|
0
|
128,8
|
0
|
1,44
|
8,36
|
118,06
|
383,16
|
17,41
|
52,84
|
5,1
|
1999
|
10
|
10
|
283
|
0
|
0
|
128,22
|
0
|
1,95
|
8,36
|
119,7
|
381,64
|
16,28
|
52,87
|
0
|
1999
|
10
|
11
|
284
|
0
|
0
|
126,95
|
0
|
1,56
|
8,36
|
120,64
|
379,77
|
14,75
|
52,91
|
0
|
1999
|
10
|
12
|
285
|
0
|
0
|
126,38
|
0
|
1,78
|
8,36
|
121,59
|
378,12
|
13,5
|
52,97
|
0
|
1999
|
10
|
13
|
286
|
0
|
0
|
125,85
|
0
|
1,61
|
8,36
|
122,78
|
376,35
|
12,13
|
53,01
|
0
|
1999
|
10
|
14
|
287
|
0
|
0
|
125,04
|
0
|
1,28
|
8,36
|
123,7
|
375,12
|
10,94
|
53,06
|
0,3
|
1999
|
10
|
15
|
288
|
0
|
0
|
124,45
|
0
|
1,18
|
8,36
|
124,5
|
374,16
|
10,01
|
53,1
|
0,3
|
1999
|
10
|
16
|
289
|
0
|
0
|
123,97
|
0
|
1,3
|
8,36
|
125,43
|
372,91
|
9,15
|
53,14
|
0
|
1999
|
10
|
17
|
290
|
0
|
0
|
123,41
|
0
|
1,1
|
8,36
|
125,91
|
375,66
|
9,9
|
53,17
|
4
|
1999
|
10
|
18
|
291
|
0
|
0
|
123,28
|
0
|
1,46
|
8,36
|
126,76
|
374,44
|
9,12
|
53,2
|
0
|
1999
|
10
|
19
|
292
|
0
|
0
|
122,79
|
0
|
0,82
|
8,36
|
127,22
|
373,21
|
8,17
|
53,22
|
0
|
1999
|
10
|
20
|
293
|
0
|
0
|
122,6
|
0
|
1,13
|
8,36
|
127,81
|
372,25
|
7,58
|
53,25
|
0
|
1999
|
10
|
21
|
294
|
0
|
0
|
122,32
|
0
|
0,93
|
8,36
|
128,33
|
372,58
|
6,83
|
53,27
|
1,4
|
1999
|
10
|
22
|
295
|
0
|
0
|
122,08
|
0
|
0,9
|
8,36
|
128,81
|
371,63
|
6,23
|
53,29
|
0
|
1999
|
10
|
23
|
296
|
0
|
0
|
121,89
|
0
|
0,76
|
8,36
|
129,04
|
370,76
|
5,69
|
53,31
|
0
|
1999
|
10
|
24
|
297
|
0
|
0
|
121,95
|
0
|
0,77
|
8,36
|
129,5
|
369,97
|
5,24
|
53,33
|
0
|
1999
|
10
|
25
|
298
|
0
|
0
|
121,75
|
0
|
0,71
|
8,36
|
129,81
|
369,21
|
4,82
|
53,35
|
0
|
1999
|
10
|
26
|
299
|
0
|
0
|
121,67
|
0
|
0,74
|
8,36
|
130,1
|
368,45
|
4,44
|
53,39
|
0
|
1999
|
10
|
27
|
300
|
0
|
0
|
121,61
|
0
|
1,36
|
8,36
|
130,46
|
367,24
|
3,96
|
53,47
|
0
|
1999
|
10
|
28
|
301
|
0
|
0
|
121,6
|
0
|
1,23
|
8,36
|
130,58
|
365,89
|
3,32
|
53,57
|
0
|
1999
|
10
|
29
|
302
|
0
|
0
|
121,83
|
0
|
1,14
|
8,36
|
130,6
|
364,68
|
2,81
|
53,7
|
0
|
1999
|
10
|
30
|
303
|
0
|
0
|
122,15
|
0
|
0,7
|
8,36
|
130,63
|
363,88
|
2,46
|
53,81
|
0
|
1999
|
10
|
31
|
304
|
0
|
0
|
122,35
|
0
|
0,72
|
8,36
|
130,82
|
363,15
|
2,2
|
53,89
|
0
|
1999
|
11
|
1
|
305
|
0
|
0
|
122,33
|
0
|
0,62
|
8,36
|
131,01
|
362,51
|
1,98
|
53,95
|
0
|
1999
|
11
|
2
|
306
|
0
|
0
|
122,31
|
0
|
0,76
|
8,36
|
131,11
|
361,76
|
1,76
|
54,01
|
0
|
1999
|
11
|
3
|
307
|
0
|
0
|
122,36
|
0
|
0,48
|
8,36
|
131,17
|
361,24
|
1,6
|
54,1
|
0
|
1999
|
11
|
4
|
308
|
0
|
0
|
122,44
|
0
|
3,26
|
8,36
|
131,2
|
357,94
|
1,37
|
54,19
|
0
|
1999
|
11
|
5
|
309
|
0
|
0
|
122,51
|
0
|
0,32
|
8,36
|
131,27
|
357,8
|
1,36
|
54,66
|
0
|
1999
|
11
|
6
|
310
|
0
|
0
|
122,54
|
0
|
0,2
|
8,36
|
131,27
|
357,42
|
1,19
|
54,68
|
0
|
1999
|
11
|
7
|
311
|
0
|
0
|
122,62
|
0
|
0,13
|
8,36
|
131,27
|
357,29
|
1,19
|
54,79
|
0
|
1999
|
11
|
8
|
312
|
0
|
0
|
122,71
|
0
|
0,16
|
8,36
|
131,27
|
357,13
|
1,19
|
54,81
|
0
|
1999
|
11
|
9
|
313
|
0
|
0
|
122,8
|
0
|
0,69
|
8,36
|
131,27
|
357,85
|
1,19
|
54,83
|
1,4
|
1999
|
11
|
10
|
314
|
0
|
0
|
123,01
|
0
|
0,51
|
8,36
|
131,3
|
369,24
|
4,34
|
54,93
|
11,9
|
1999
|
11
|
11
|
315
|
0
|
0
|
123,13
|
0
|
1,26
|
8,36
|
131,36
|
368,04
|
4,2
|
55
|
0
|
1999
|
11
|
12
|
316
|
0
|
0
|
123,26
|
0
|
0,95
|
8,36
|
131,39
|
367,07
|
4,02
|
55,13
|
0
|
1999
|
11
|
13
|
317
|
0
|
0
|
123,45
|
0
|
0,65
|
8,36
|
131,49
|
370,61
|
5,84
|
55,23
|
4,2
|
1999
|
11
|
14
|
318
|
0
|
0
|
123,52
|
0
|
0,77
|
8,36
|
131,56
|
369,85
|
5,71
|
55,29
|
0
|
1999
|
11
|
15
|
319
|
0
|
0
|
123,66
|
0
|
0,44
|
8,36
|
131,64
|
375,29
|
10,11
|
55,35
|
5,9
|
1999
|
11
|
16
|
320
|
0
|
0
|
123,74
|
0
|
0,57
|
8,36
|
131,86
|
374,74
|
9,97
|
55,37
|
0
|
1999
|
11
|
17
|
321
|
0
|
0
|
123,72
|
0
|
0,65
|
8,36
|
131,93
|
379,49
|
13,99
|
55,4
|
5,4
|
1999
|
11
|
18
|
322
|
0
|
0
|
123,84
|
0
|
0,31
|
8,36
|
132,12
|
379,57
|
14,05
|
55,41
|
0,4
|
1999
|
11
|
19
|
323
|
0
|
0
|
124,17
|
0,15
|
1,27
|
8,42
|
132,19
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
37
|
1999
|
11
|
20
|
324
|
0
|
0
|
121,88
|
6,92
|
0,41
|
10,96
|
132,22
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
7,4
|
1999
|
11
|
21
|
325
|
0
|
0
|
112,63
|
26,64
|
0,55
|
20,69
|
132,23
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
27,2
|
1999
|
11
|
22
|
326
|
0
|
0
|
104,05
|
25,22
|
0,47
|
29,75
|
132,24
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
25,7
|
1999
|
11
|
23
|
327
|
0
|
0
|
104,21
|
0
|
0,7
|
29,75
|
132,25
|
414,51
|
49,23
|
55,42
|
0
|
1999
|
11
|
24
|
328
|
0
|
0
|
104,37
|
0
|
0,36
|
29,75
|
132,26
|
414,25
|
49,12
|
55,42
|
0,1
|
1999
|
11
|
25
|
329
|
0
|
0
|
104,52
|
0
|
0,38
|
29,75
|
132,27
|
414,07
|
49
|
55,42
|
0,2
|
1999
|
11
|
26
|
330
|
0
|
0
|
104,67
|
0
|
0,3
|
29,75
|
132,28
|
413,77
|
48,91
|
55,42
|
0
|
1999
|
11
|
27
|
331
|
0
|
0
|
104,81
|
0
|
0,33
|
29,75
|
132,29
|
413,74
|
48,81
|
55,42
|
0,3
|
1999
|
11
|
28
|
332
|
0
|
0
|
103,49
|
4,29
|
0,65
|
31,28
|
132,3
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
6,4
|
1999
|
11
|
29
|
333
|
0
|
0
|
100,47
|
9,31
|
0,69
|
34,58
|
132,31
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
10
|
1999
|
11
|
30
|
334
|
0
|
0
|
96,94
|
10,93
|
0,57
|
38,4
|
132,32
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
11,5
|
1999
|
12
|
1
|
335
|
0
|
0
|
94,53
|
7,8
|
0,6
|
41,08
|
132,33
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
8,4
|
1999
|
12
|
2
|
336
|
0
|
0
|
94,73
|
0
|
0,77
|
41,08
|
132,34
|
414,84
|
49,21
|
55,42
|
0,4
|
1999
|
12
|
3
|
337
|
0
|
0
|
94,91
|
0
|
0,44
|
41,08
|
132,35
|
414,8
|
49,08
|
55,42
|
0,4
|
1999
|
12
|
4
|
338
|
0
|
0
|
94,68
|
1,3
|
0,6
|
41,53
|
132,36
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
2,3
|
1999
|
12
|
5
|
339
|
0
|
0
|
93,51
|
4,16
|
0,44
|
42,94
|
132,37
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
4,6
|
1999
|
12
|
6
|
340
|
0
|
0
|
92,53
|
3,6
|
0,1
|
44,16
|
132,38
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
3,7
|
1999
|
12
|
7
|
341
|
0
|
0
|
92,71
|
0
|
0,39
|
44,16
|
132,39
|
414,82
|
49,33
|
55,42
|
0
|
1999
|
12
|
8
|
342
|
0
|
0
|
92,87
|
0
|
0,28
|
44,16
|
132,4
|
414,74
|
49,24
|
55,42
|
0,2
|
1999
|
12
|
9
|
343
|
0
|
0
|
90,35
|
8,41
|
0,22
|
46,94
|
132,41
|
415,21
|
49,45
|
55,42
|
9,1
|
1999
|
12
|
10
|
344
|
0
|
0
|
90,5
|
0
|
0,7
|
46,94
|
132,42
|
414,5
|
49,23
|
55,42
|
0
|
RESUME
Ce travail s'inscrit dans une optique de recherche des
meilleures pratiques agricoles pour la culture de la pomme de terre à
base d'une simulation sur une longue période. Les simulations, on les a
faites sur trois périodes de conditions climatiques différentes,
une année 1999 humide, une année 2000 sèche et une
année 2009 de condition normale.
Pour cela nous avons opté deux scenarios de rotation,
une rotation monoculture de pomme de terre primeur-arrière saison et
l'autre qui est une rotation blé d'hiver-pomme de terre d'arrière
saison.
Toutes les simulations ont été orientées
dans le but de faire naître la variation de la réserve en eau et
en azote et donc du bilan hydrique et azoté, cela est suivi par
l'élaboration des graphiques des efficiences en eau et en azote, pour
arriver en fin aux résultats qui résument le mieux la simulation
et qui sont les rendements.
Mots clés : STICS,
modélisation, bilan hydrique, bilan azoté.
SUMMARY
This work falls under an optics of research of best
husbandries for the culture of potato based on a simulation over a long period.
Simulations, one did them over three periods of different climatic conditions,
a year 1999 wet, a year 2000 dry and a year 2009 of normal condition.
That we chose two scenarios of rotation, a rotation monoculture
of potato early product - postpones season and the other which is a rotation
corn of winter - potato of back season.
All simulations were directed with an aim of giving birth to
the variation from the water reserve and in nitrogen and thus of the hydrous
and nitrogenized assessment, that is followed by the development of the graphs
and nitrogen and water efficiencies, to arrive in end at the results which
summarizes best the simulation and which are the yields.
Key words STICS, modeling, hydrous
assessment, nitrogenized assessment.
cliAlÇ
L..I.- É1s1-411. 4-14-4
Ó1- L..1..- LØ1141Ç
ArÇÑ.1 A4cÇÑ31Ç
Ê1,ÑL4.1Ç J.4 c)c. c-41Ç
ÑIØÅ cri ÌÑ~~~ 3..1Ç
Ç~
2009
|
A_Aæ 1÷ Îli.
|
2000
|
1.. ã
|
, cØÑ Î1-$
|
1999
|
ã~ :
|
" 4*$ '',4_?&Lia
æiÙ vi Ê3,. ÉISL~.1Ç
å.
|
,
|
~~4Ç
ì441Ç
|
ÊæÒJÇ ~~~EB ,
|
ÁL41Ç " 4414....
|
,
|
ÉISLN.AIÇ
|
,
|
STICS :
|
c' ~~Ç
|
. áS120 Î#. æÏ
J.41Ç .1.4 jØtiu _É.?~.
jØ119 ÚÑ.1Ç íÏB Èæ1-5
LlætÇ :c~~~~ÇÑÒ auÑæÏ
ãt11 Lic U1.:kÇ Ö..1Ç Ç41
. J..~Ç .1.4 JØA..
íj.11Ç c.:~Ç Èælii
ì_+tÇæ
Ç~ ·i.~æ -
ÊæÒVÇæ ÁL.11Ç
A.1.,?. - ÊæÒVÇ æ
4:1-1Ç
äæ.1-1Ç ÊÇ...4 ä4.1
Ò0-Ç Ö..~ c1÷æ Éa--1Ç
å~ LA
c)c- J4a5 É.:*tÇ å~æ
ÉIg--N-1Ç Í9-3- 0.21-15
e"t"' L2Å :4-4Ç cri á9-311
ÊæÒVÇ æ
å11.1Ç
ÉÁ116 Ê1-17"
Á1--U-
. ÏæÏ).1Ç
|
|