0. INTRODUCTION GENERALE
La RDC est un pays de l'Afrique subsaharienne, classée
troisième en terme de population et deuxième en terme
d'étendue de terre arable. Au niveau mondial, elle est deuxième
à posséder une grande forêt tropicale humide. Elle
possède des terres fertiles, une pluviométrie suffisante,
considérable et une variété de ressources
minérales1(*).
Malgré l'abondance de matières premières,
l'économie du pays s'est pratiquement effondrée au cours des
dernières décennies à cause principalement de la mauvaise
gestion et conflits armés.
Aujourd'hui, il semble que plusieurs responsables politiques
commencent à percevoir cette évidence première. Encore
faut-il que naisse un véritable développement autocentré,
c'est-a-dire qu'ils envisagent l'évolution non seulement de
l'agriculture, de la production agricole, mais aussi et même du monde
rural et agricole2(*).
Le Katanga est vaste comme la France, donc il reste quand
même beaucoup de place à la nature. Mais le problème c'est
que toute la terre est attribuée. Aujourd'hui selon certains rapports,
la grande partie des terres du Katanga aurait été
attribuée par le cadastre minier pour l'exploration ou l'exploitation
minière et donc il reste, il resterait, semble- t-il peu de place pour
l'exploitation agricole. Ce qui est un défis aujourd'hui, du fait qu'on
importe des aliments, de la nourriture dans un pays qui pourrait être
riche d'un point de vue agricole, une province qui l'est très riche et
qui doit faire venir à prix cher sa survie alimentaire pour le
moment3(*).
Depuis la déconfiture de la GCM, l'exploitation
minière artisanale appris de l'ampleur dans la province du Katanga. Les
facilités accordées notamment par certaines dispositions du
nouveau code minier promulgué en 2002, du reste renforcés par
celle reprise dans le règlement minier de 2003. Avec l'explosion
artisanale, c'est donc tout le pays minier congolais qui est entrain
d'être reformé.
En effet, l'exploitation minière dite artisanale est
une activité assez récente dans la province du Katanga, mais qui
semble occuper une part importante de la population active. A ce jour, cette
activité préoccupe tout le monde dans le district urbano- rurale
de Kolwezi entre autre les jeunes, les vieux, les femmes mariées et
célibataires voire même les étudiants qu'y trouvent une
source de vie académique.
0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
0.1.1. CHOIX DU SUJET
Le choix du sujet est la première des choses que doit
faire qui conque veut s'engager dans une recherche en sociologie. Le choix du
sujet, sa délimitation ainsi que l'intérêt qu'il
présente pour le chercheur conditionnent le déroulement de
l'étude et sa réussite.
Dans cette étape si importante de la recherche
scientifique, nous tenons à faire remarquer le choix que nous avons
porté sur ce sujet n'est pas le fait du hasard ou d'une complaisance
quel conque. Si nous avons choisi ce sujet « L'exploitation
minière artisanale au Katanga et ses conséquences sur la
production agricole », en considérant le cas du district
urbano rural de Kolwezi, c'est par l'importance que nous accordons à
l'agriculture qui est une ressource renouvelable, inépuisable et demeure
la seule alternative pour lutter contre l'insécurité alimentaire;
contrairement à l'exploitation minière artisanale, qui est une
ressource non renouvelable.
0.1.2. INTERET DU SUJET
L'intérêt de ce sujet se situe à trois
niveaux différents que nous explicitons ci-dessous.
0.1.2.1. Intérêt
social
Nous voulons attirer l'attention de la population et de
décideurs politiques du district de Kolwezi de prendre conscience sur
les méfaits et les failles qu'engendre l'exploitation minière
artisanale sur la production agricole dans le dit district en particulier et
sur la vie de population en générale.
0.1.2.2. Intérêt
scientifique
Etant donné la dimension scientifique, nous avons
pensé mettre au point un instrument de travail qui permettra aux
chercheurs de bien orienter les approches de développement durable, et
ce, en nous appuyant sur l'agriculture.
0.1.2.3. Intérêt
personnel
Notre souci est que la population du dit district comprenne
les conséquences de l'exploitation minière artisanale sur la
sécurité alimentaire qui doit engendrer ou faire venir à
prix cher sa survie alimentaire pour le moment.
0.2. PROBLEMATIQUE
Nous pouvons définir la problématique avec
R.PINTO et M.GRAWITZ comme l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie5(*).
Notre problème se fonde tout autour de l'exploitation
minière artisanale au Katanga et ses conséquences sur la
production agricole. Etant donné que la RDC est un pays de paradoxe, le
plus évident, c'est celui d'un pays scandaleusement riche en ressources
naturelle et minières, mais dont la grande majorité de sa
population croupit dans une misère indescriptible.
Le Katanga en particulier regorge d'importance gisements des
cuivres à hautes teneur et des minerais associés tels
que le cobalt, le zinc, le plomb .Parmi les autres minerais
exploités, il ya l'argent, le cadmium e rhénium, la platine, le
manganèse, l'étain, le charbon etc. Ces ressources sont
concentrées dans le district de Kolwezi et celui du haut-Katanga.
L'exploitation minière artisanale au Katanga est un
marché self -service et anarchique, à la limite de l'informel et
duquel le pays ne tire en réalité, aucun bénéfice
substantiel. Dans les conditions actuelles, il est illusoire de compter sur
l'exploitation minière artisanale pour gérer les ressources
liquides dont la RDC en générale, et la province du Katanga en
particulier, ont besoin pour se développer. Cette dernière a une
possibilité aujourd'hui de richesse, d'expansion, de de
développement pour quelque décennie. Mais dans quelque
décennie, il restera des carrières ; il restera des trous et
des villages fantômes. Car actuellement, tout le monde est attiré
par les gains conséquents et rapides d'un travail dangereux dans les
mines. La population active du district de Kolwezi abandonne la production
agricole, laissant place sur les marchés aux produits
importés.
En effet, comme nous avons constaté un abandon quasi
total de l'agriculture dans le dit district, on a de quoi s'en inquiéter
un peu. Ce qui est un défis ; car aujourd'hui on importe des
aliments, de la nourriture dans un district urbano rural qui pourrait
être très riche du point de vue agricole ; un district qui
est très riche mais doit faire venir à prix cher, sa survie
alimentaire pour le moment ; Ce qui n'est pas logique. Nous devons le dire
à haute voix et sans peur d'être combattu scientifiquement que le
ventre affamé n'a point d'oreilles et un sac vide ne sait pas se mettre
debout.
Quand les villageois descendent en ville pour s'approvisionner
en produits agricoles qu'ils peuvent pourtant produire sur place, c'est un
suicide pour l'économie du village lui-même. C'est une attitude
inflationniste qui doit nous interpeller.
Considérant cet état de chose, notre
préoccupation est de savoir :
· Quelles sont les conséquences de l'exploitation
minière artisanale sur la production agricole ?
· Pourquoi la population ne s'intéresse pas
à la production agricole ?
· Que pourraient être les alternatives susceptibles
pour résoudre durablement les problèmes liés à
l'exploitation minière artisanale dans le district de Kolwezi ?
Telles sont les questions qui trouveront réponse dans
notre hypothèse de travail.
0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
L'hypothèse de travail est une exploitation ou une
explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur sa
vérité, c'est-a-dire sans affirmer ou la nuer. Il s'agit donc
d'une simple supposition appartenant au domaine du possible ou du
probable6(*).
Selon P. Rongere, l'hypothèse de
recherche est définie comme la proposition de réponse aux
questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche,
formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puisse
fournir une réponse7(*).
Nous référant aux questions posées dans
notre problématique, nous proposons quelques réponses
formulées en ce terme :
· Les conséquences de l'exploitation
minière artisanale sur la production dans le district urbano rural de
Kolwezi sont multiples dans ce sens que tout le monde à abandonner la
houe, par conséquent, tous les produits agricoles sont importés
ce qui engendre une insécurité alimentaire. Car ce dernier fait
venir à prix cher sa survie alimentaire dans ces dernières
années.
· La population ne s'intéresse pas à
l'agriculture, elle abandonne la houe pour s'atteler à l'exploitation
minière artisanale, plus rémunératrice à court
terme que l'agriculture de substance
· Pour résoudre tant soit peu à ce
problème d'exploitation minière artisanale, le gouvernement
congolais via son ministère de Mine, doit nécessairement chercher
des investisseurs ou plusieurs partenaires dans ce secteur afin de construire
des usines pour embaucher tous ces jeunes gens, car le gouvernement ne gagne
absolument rien dans cette matière ; en plus de cela, le
gouvernement doit encore chercher des voies et moyens nécessaire car
cette activité (minière artisanale) est à la base de
différents problèmes tels que : l'abandon de l'école
par certains élèves et étudiants à cause des
activités artisanales, l'an alphabétisation des jeunes gens,
l'exposition et la multiplication des maladies sexuellement transmissibles,
bronchite, radioactivité, les éboulements à
répétitions, le non protection de creuseurs, le mariage
précoce, l'exploitation des enfants, l'excès des drogues
(chanvre et alcool), l'abandon des activités agricoles,
la crise alimentaire, la rareté des produits agricoles sur le
marché, la hausse de prix des denrées alimentaires tant d'origine
végétale qu'animale le manque de moyen pour relancer
l'agriculture (intrants agricoles et autres matériels aratoires), la
confiscation de terrain agricole en faveur du secteur minier, l'exode rurale
etc.
Nous tenterons de vérifier les
hypothèses dans le troisième chapitre de ce travail afin de
confirmer ou d'affirmer nos hypothèses proposées ci-dessus.
0.4. ETAT DE LA QUESTION
Il est le produit documentaire établissant le bilan
critique des travaux effectués sur un sujet donné pendant une
période déterminée et pouvant se présenter sous
forme écrite ou oral8(*).
D'après WINGENDA WI EPENDO,
l'état de la question est une critique référentielle de la
lecture antérieure de différents travaux consultés de nos
prédécesseurs. Cette critique consiste en une étude
systématique de l'objet de la recherche et d'y apporter ses
contributions pour ne pas tomber dans les redites ou plagiats9(*).
Nous avons eu dans la vision de notre travail scientifique,
à lire et étudier la même préoccupation sous une
autre dimension du fait que les réalités différentes par
rapport au temps et a l'espace.
C'est ainsi que dans la même optique, Mademoiselle
KASEYA Womba a, dans son travail de fin de cycle qui a porté sur
l'« exploitation minière artisanale et son
impact sur la scolarisation des enfants»1(*)0 ; Démontre les
effets négatifs de l'exploitation minière artisanale sur la
scolarisation des enfants dans la cité de Kambove, c'est -à-dire
tous les enfants à l'âge scolaire dans cette cité ne
veulent pas aller à l'école à cause des travaux
d'exploitation de minerais.
KIMONGE Malemba, dans
l'« Analyse de l'impact de l'exploitation
minière artisanale et industrielle sur la situation
socio-économique et environnementale à
Lubumbashi»1(*)1 ; Soutient que la population ne trouve pas leur
avantage, mais au contraire elle est victime de celle-ci qui empire les
conditions (délocalisation, destruction de terre arable, la pollution
des eaux etc.).
MALULU Muginibwa, «
L'exploitation minière artisanale et l'amélioration des
conditions socio-économiques des habitants de l'inter land minier
à Likasi»1(*)2 ; Lui a fait une analyse pour voir si
réellement l'exploitation minière artisanale contribue-t- elle
à l'amélioration des conditions de vie des habitants de
Likasi.
MUSAU Ngalula,
« Conséquences de l'exploitation
minière sur l'environnement dans la région de Tenke
Fungurume»1(*)3 ; Pour lui, les entreprises minières
sont plus préoccupées par l'exploitation minière pour
réaliser leurs profit mais le sol, les végétations et les
animaux sont détruits systématiquement par les activités
minières.
Quant à nous, notre apport se résume dans la
volonté de vouloir démontrer l'impact négatif des
activités minières artisanales sur la production agricole dans le
district urbano-rural de Kolwezi en interpellant les hommes politiques et
la population dudit milieu, que l'agriculture reste le secteur prioritaire pour
lutter contre l'insécurité alimentaire qui perturbe le
décollage du développement.
0.5. APPROCHES METHODOLOGIQUE
Avant la description des méthodes et techniques
utilisées pour la rédaction de ce travail, il nous est
impérieux de définir les concepts.
0.5.1. METHODES
Selon MIREILLE Maurin, la méthode est
la démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration des
vérités1(*)4.
D'après R.Pinto et M.Grawitz,
la méthode est l'ensemble d'opérations intellectuelles
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie1(*)5. D'autres sources,
définissent la méthode comme ensemble des démarches que
met en oeuvre un chercheur, pour découvrir et vérifier des
connaissances ou un praticien pour résoudre un problème concret a
partir des connaissances existantes1(*)6. Les méthodes qui ont été
d'usage durant nos recherches sont les suivantes:
0.5.1.1. La méthode fonctionnelle
La méthode fonctionnelle consiste à expliquer
les faits politiques par le rôle, la fonction qu'ils assurent dans le
système sociale au quel il appartient1(*)7.
Cette méthode nous a permis de découvrir la
manière dont l'activité de l'exploitation minière
artisanale fonctionne et est structurée dans les différents
sites d'exploitation minière artisanale dans le district urbano-rural de
Kolwezi.
0.5.1.2. La méthode historique
Elle est axée sur l'historique qui, sans être
explicative par elle-même, rend possible l'explication dans la mesure
où d'une part, en remplaçant les institutions dans le milieu
social où elles ont pris naissances, parmi leurs conditions
concomitantes, elle nous offre le tableau de leurs conditions d'existences; et
d'autre part, elle permet la comparaison1(*)8.
Cette dernière nous a aidés de saisir l'origine
de la problématique de l'exploitation minière artisanale dans le
dit district.
0.5.1.3. La méthode comparative
Elle consiste à confronter des faits pour
déceler des ressemblances ou des différences qui existent entre
eux afin de dégager le ou les facteurs de ces ressemblances ou
différences1(*)9.
La méthode comparative nous a permis de comparer la
situation d'avant et actuelle de l'exploitation minière artisanale sur
la production agricole dans le dit district.
0.5.2. TECHNIQUE
Le concept technique est défini comme étant un
moyen ou ensemble des moyens adaptés à une fin2(*)0. Elle est encore
définie comme ensemble de procédés et des méthodes
d'un art, d'un métier2(*)1.
A cet effet, nous avons utilisé les techniques
suivantes :
0.5.2.1. L'observation directe.
Rien ne peut remplacer un contact direct de l'enquêteur
avec son terrain, et aucune technique n'est capable de suggérer au tant
d'idées nouvelles. Il est difficile d'imaginer une étude de
comportement sérieuse où l'observation n'est jouerait aucun
rôle. Les formes routières et impersonnelles d'observations, sinon
l'enquêteur n'aurait aucune idée réelle de ce qu'il
étudie, et l'introduction de mesures élaborées aux stades
ultérieurs du projet ne permettrait probablement pas de surmonter la
confusion, l'incompréhension et l'étroitesse de vue dont on
aurait fait preuve au départ de l'enquête2(*)2.
Cette technique nous a été d'une grande
importance dans ce sens que nous étions sur le terrain en vue de palper
du doit, la réalité de l'exploitation minière artisanale
et la négligence de l'agriculture dans ce dit district.
0.5.2.2. L'interview libre
Il s'agit d'une conversation qui se déroulait avec une
personne pour l'interroger sur ses idées, ses actes, etc.2(*)3.
Selon le dictionnaire universel, l'interview libre est un
entretien au cours duquel un journaliste ou un enquêteur interroge une
personne sur sa vie, ses opinons, etc. 2(*)4. La technique d'interview nous a aidés
à pouvoir saisir le point de vue des exploitants miniers artisanaux et
de la population sur les conséquences qu'engendre cette activité
sur la production agricole.
0.5.2.3. Echantillonnage
Elle est une technique qui consiste à interroger un
échantillon réduit d'une population à
étudier2(*)5. Cette dernière était
utile pour nous dans le sens que le district urbano-rural de Kolwezi regroupe
plusieurs sites des exploitants minière artisanaux dont nous
étions incapable d'atteindre tout le monde suite au manque des moyens
pouvant nous aider d'atteindre ou d'interroger tout le monde.
0.5.2.4. Technique Documentaire
Est un contact direct avec l'objet d'étude ou le
chercheur parcourt le document relatif à l'objet d'étude2(*)6. Par l'entremise de cette
technique, nous avons consulté les ouvrages, les articles, les revues,
les mémoires, les TFC, les cours, etc. ; ayant trait avec notre
sujet.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Pour des raisons de précision, nous prenons en
considération deux dimensions, à savoir les limites spatiales et
les limites temporelles pour circonscrire ce travail.
Ø Notre recherche a comme lieu d'investigation le
district de Kolwezi dans lequel nous avons le devoir et obligation de nous
étendre au niveau de quelques sites d'exploitation minière
artisanale afin de vivre les réalités des faits, ce qui nous a
permis de bien mener notre recherche.
Ø En rapport avec le temps, nous nous sommes
étalés sur une période allant de 2008 à 2011 soit
trois ans, période durant laquelle nos donnes seront examinées ou
analysées sur les conséquences de l'exploitation minière
artisanale sur les activités agricole dans le district urbano-rural de
Kolwezi.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générale,
cette étude comprend quatre chapitres :
Le premier chapitre est consacré aux
généralités. Celui-ci est subdivisé en deux
sections: la première évoque la définition des concepts
tandis que la seconde fait une présentation sur le district de
Kolwezi.
Le deuxième chapitre s'attelle à l'esquisse sur
l'exploitation minière artisanale et la production agricole. Ce dernier
est à son tour, subdivise en quatre sections suivantes: la
première fait un aperçu général sur l'exploitation
minière artisanale au Katanga, la deuxième démontre
l'impact socio-économique et sécuritaire de cette activité
sur la population du district urbano-rural de Kolwezi, la troisième
quant à elle, démontre la place et le rôle de l'agriculture
dans le développement du pays et la quatrième présente le
rôle de l'Etat dans la croissance agricole.
Le troisième chapitre, lui, s'appesanti sur la
présentation et l'interprétation des résultats de
l'enquête.
Et, le quatrième en fin, est consacré à
la proposition d'un programme d'interventions pouvant permettre de faire face
aux problèmes relevés dans les pages précédentes
qui ont fait l'objet de notre étude.
CHAP.I. GENERALITES
SECTION 1. DEFINITION DES CONCEPTS
Dans le souci de rendre plus compréhensible le
présent sujet, il est utile d'éclairer le lecteur sur quelques
définitions des mots clés pouvant influencer des
différences et des nuances dans le texte.
C'est dans le souci de nous faire comprendre et
d'éviter des interprétations contradictoires, qu'il a
été question pour nous définir les concepts suivants:
1.1. CONCEPTS DE BASE
1.1.1. Exploitation
Le mot exploitation signifie action de mettre en valeur des
biens, des bois, des mines, des usines, des fonds de commerces2(*)7
Toute activité par laquelle une personne se livre,
à partir d'un gisement identifié, et au moyen des travaux de
surface et/ou souterrains, à l'extraction des substances
minérales d'un gisement ou d'un gisement artificiel, et
éventuellement à leur traitement afin de les utiliser ou de les
commercialiser.2(*)8
1.1.2. Exploitation minière
C'est une action de tirer profit d'une chose que l'on fait
produire dans le gisement par extraction des substances méthaniques ou
minérales2(*)9.
1.1.3. Exploitation minière
artisanale
C'est toute activité par laquelle une personne physique
de nationalité Congolaise se livre, dans une zone d'exploitation
artisanale limitée en surface et en profondeur jusqu'à trente
mètres au maximum, à extraire et à concentrer des
substances minérales en utilisant des outils, des méthodes et des
procèdes non industriels3(*)0 .
ü Définition adoptée au
Mali
L'exploitation minière artisanale est
considérée comme toute opération qui consiste à
extraire et concentrer des substances minérales provenant des
gîtes primaires et secondaires, affleurant ou subaffleurant, et
en récupérer les produits marchands en utilisant des
méthodes et procédés manuels et traditionnels3(*)1.
ü Définition adoptée au Burkina
Faso
Au terme de l'article 1er de la loi N°23-07/II-AN portant
code minier au Burkina Faso: L'exploitation minière artisanale est
définie comme « toutes opérations qui consistent à
extraire et concentrer des substances minérales et à en
récupérer les produits marchands pour en disposer, en utilisant
des méthodes et procédés traditionnels manuels
»3(*)2.
ü Définition adoptée au
Niger
Aux termes des articles 43 et 44 de l'ordonnance N°93-16,
portant loi minière au Niger, L'exploitation minière artisanale
consiste à extraire et à concentrer les minerais en vue de
récupérer la ou les substances utiles qu'ils renferment par des
méthodes et procédés artisanaux. L'exploitation artisanale
s'applique aux indices de minéralisation de certaines substances dont
l'exploitation sous la forme artisanale est traditionnelle ou aux gisements
pour lesquels la preuve est faite qu'une exploitation industrielle n'est pas
économiquement rentable3(*)3.
Quand à nous, nous définissons l'exploitation
minière artisanale comme une activité qui consiste à
exploiter les minerais d'une manière archaïque c'est-à-dire
à l'aide de bèches, pioches, marteaux, seau, bar de mine etc. et
sans aucune protection.
1.1.4. Conséquences
Selon le dictionnaire,
c'est un résultat, suite d'une action, d'un fait.
Quand à nous, nous définissons le concept
conséquence dans ce travail comme étant les effets
négatifs des exploitations minières artisanales sur les
activités agricoles.
1 .1.5 . Production
La production est l'activité économique qui
apporte de la valeur ajoutée par la création et la fourniture de
biens et de service, ce qui signifie que la production est la création
de produits ou de services et en même temps création de
valeurs3(*)4.
Le mot production désigne un Ouvrage, ce qui est
produit; Ce que produisent le sol et l'industrie d'un pays, le produit national
brut; titres et des écritures qu'on produit; Prolongement,
allongement3(*)5.
Selon le dictionnaire économique, est une
activité exercée par une unité institutionnelle qui
combine des facteurs de production (main-d'oeuvre, capital et matière
premières) pour fabriquer des biens et des services3(*)6.
1.1.6. Agricole
Qui s'adonne à l'agriculture .Il est presque toujours
joint à un collectif. Un peuple, une nation, un pays agricole. Il
signifie aussi qui a rapport à l'agriculture. Les travaux agricoles, les
produits agricoles, les ressources agricoles d'un pays, comice agricole,
exposition agricole, l'industrie agricole3(*)7.
1.1.7. District
Est une étendue de juridiction administrative ou
judiciair3(*)8. Nous
pouvons aussi définir le concept district comme étant une
Subdivision administrative territoriale.
1.1.8. Urbano-rural
Un milieu urbano-rural est défini
comme une agglomération importante dont les habitants exercent en
même temps des activités agricoles et non agricoles.
Dans notre travail nous avons souligné que le district
de Kolwezi est une entité urbano-rurale par ceque cette dernière
est composée des entités urbaine et rurales.
1.2. CONCEPTS CONNEXES.
1.2.1. Exploitation industrielle
C'est toute activité par laquelle un tiers,
une personne physique ou morale, extrait d'un gisement artificiel des
substances afin de le traiter éventuellement et de les utiliser ou de
commercialiser3(*)9.
1.2.2. Carrière
Tout gisement des substances
minérales classées en carrières
exploitable à ciel ouvert et/ou toute usine de traitement de
produits de cette exploitation se trouvant
dans le périmètre de carrière
pour réaliser leur transformation en produits
marchands, y compris les installations
et les matériels mobiliers et
immobiliers affectés à l'exploitation4(*)0.
Est une excavation artificielle, généralement
à ciel ouvert, pratiquée pour l'extraction de matériaux de
construction (calcaire, granite, gypse, gravier, sable, etc).4(*)1.
1.2.3. Mines
Zone où l'on exploite des substances utiles (autres
matériaux rocheux), soit à ciel ouvert, soit par puis et
galerie4(*)2.
Selon le code minier congolais en son titre premier, chapitre
1, article premier, la mine est tout gisement artificiel des substances
minérales classés en mine, exploitable à ciel ouvert ou en
souterrain, et/ou toute usine de traitement ou de transformation des produits
de cette exploitation se trouvant dans le périmètre minier, y
compris les installations et les matériels mobiliers et immobiliers
affectés à l'exploitation.4(*)3
1.2.4. Creuseurs
En RDC le terme creuseur est utilisé
couramment pour désigner l'exploitant minier artisanal. Il s'agit d'un
travailleur qui exploite des gisements avec des procédés manuels,
rudimentaires ou non industriels.
1.2.5. Négociants
Il est toute personne physique de nationalité
congolaise qui se livre aux opérations d'achat et de vente des
substances minérales provenant de l'exploitation conformément aux
dispositions du code minier (Loi No 007/2002 du 11 juillet 2002 portant code
minier, titre I, chapitre I, section 1, P.33).
1.2.6. Développement
Le terme développement est appliqué
à tous les pays de la terre. Ceux-ci se divisent en pays dits
développés d'une part et en pays dits sous-
développés d'autres parts. Il est précisé
aujourd'hui qu'il existe des pays dit émergent. Il s'agit des pays
considérés sous-développés, mais réalisant
maintenant des oeuvres de grande envergure à la manière des pays
dits développés, à la différence que leurs revenus
annuels par habitant n'ont pas encore atteint le seuil d'aisance de ces
derniers, dans tous les domaines4(*)4. Ce concept chacun, le comprend de sa
manière, parfois les uns et les autres comprennent ce dernier à
tort et à travers.
Selon BATTEN, le développement est une manière
de travailler les gens de telle sorte qu'ils soient stimules à
améliorer leur environnement physique et morale par un processus
où ils discutent, planifient, organisent et agissent librement par
eux-mêmes4(*)5.
D'après J.GAU`FFAUX, le développement est
l'ensemble des changements dans les mentalités, les habitudes sociales
et les institutions d'une population, qui mettent celle -ci en état
d'opérer sa croissance4(*)6.
Pour la Commission Brundtland en 1987, le «
développement » c'est ce que nous faisons tous pour essayer
d'améliorer notre sort4(*)7. Il désigne les modalités de
l'évolution et du progrès dans toute activité mise en
oeuvre par les humains. Il ne doit pas être confondu avec la croissance
économique. Celle-ci est habituellement nécessaire ou
consécutive au développement mais elle n'est qu'un
aspect.
Apres cette série de définitions relative au
développement, il est évident que le mot quelque soit le
qualificatif attribue, se rapporte toujours au changement, à la
transformation, à l'amélioration d'une situation a une autre
jugée préférable.
Qu'il soit agricole, social, économique ou autre est
fondé sur la croissance de la production. Celle-ci doit toujours
être accompagnée d'une transformation des structures mentales et
sociale. Ainsi, les hommes appelés à contribuer au
développement du pays seront conditionnes a cet effet4(*)8
1.2.7. Développement durable
Il est de nos jours difficile de trouver une personne qui
n'aurait jamais entendu parler de développement durable. La
genèse du concept développement durable est issue de travaux de
la commission Brundtland, l'ancien premier ministre norvégien, qui, en
1983, été chargé par l'assemblée
générale des Nations Unies de préparer un rapport sur le
développement. Ce rapport, intitulé Notre avenir pour tous, remis
en 1987, définit le développement durable comme étant le
« développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux
leurs»4(*)9.
Deux concepts sont inhérents à cette notion :
ü le concept de « besoins », et plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis,
à qui il convient d'accorder la plus grande priorité.
ü l'idée des limitations que l'état de nos
techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de
l'environnement à répondre aux besoins actuels et à
venir ».
Depuis cette réunion de la commission mondiale sur
l'environnement et le développement,
« développement durable» est devenu un
terme très largement utilisé et connu à l'échelle
mondiale. Il est encore définit comme un développement
économiquement efficace, socialement équitable et
écologiquement soutenable. Il est respectueux des ressources naturelles
et des écosystèmes, support de vie sur Terre, il garantit
l'efficacité économique, sans perdre de vue sur les
finalités sociales du développement qui est la lutte contre la
pauvreté, les inégalités, l'exclusion et la
recherchedel'équité5(*)0.
Toutefois, l'idée principale qui a été
entériné au cours de la réunion de 1987 porte sur la
nécessité d'intégrer à toutes nos
activités les facteurs économiques, sociaux et
environnementaux - en l'occurrence, les « trois
piliers », du développement durable - tout en
équilibrant. En effet, pour être durable, le développement
doit concilier ces trois préoccupations majeures :
ü Le pilier économique concerne l'accroissement de
l'efficacité économique ou la croissance économique
c'est-a-dire, l'augmentation, grâce, à une exploitation
rationnelle et optimale des ressources humaines, naturelles et
financières, de la production de bien et services.
ü Le pilier social concerne l'amélioration de
l'équité sociale, c'est-a-dire la satisfaction des besoins
essentiels des communautés présentent et
futures, et l'amélioration de la qualité de vie.
ü Le pilier écologique enfin concerne le maintien
de l'intégrité environnementale, c'est-a- dire la protection de
la qualité de l'environnement, la restauration, l'aménagement et
la sauvegarde des habitants essentiels aux espèces ainsi que la gestion
durable de l'utilisation des populations végétales et
animales.
1.2.8. Pauvreté
Le concept pauvreté est un nom féminin qui
signifie manque de biens, insuffisance des choses nécessaires à
la vie5(*)1. Etre pauvre,
c'est ne pas avoir ou recevoir une formation, ou ne pas avoir de terre à
cultiver, ne pas pouvoir obtenir de crédit.5(*)2
Pour les êtres humains qu'elle affecte, être
pauvre signifie d'abord manque et impuissance : Manque de nourriture, de
soins de santé, d'éducation, d'habit, de logement, de
travail, d'assurance chômage ou de terre : or, sans terre
pour cultiver et vendre des denrées alimentaires, sans argent pour
monter une petite affaire ou encore, sans formation, personne ne peut se sortir
de la pauvreté. Cela n'a rien à avoir avec la paresse ou une
faute quelconque. 5(*)3
1.2.9. Croissance agricole
La croissance agricole est l'augmentation quantitative des
productions agricoles d'une manière globale, comme prévu en 2015
selon l'OMD, la croissance agricole a été et restera capitale
pour la lutte contre la pauvreté et la faim en Afrique. Pour
réduire de manière significative la pauvreté, l'Afrique
doit maintenir, élargir et accélérer ses récentes
performances en matière de croissance et stimuler ses investissements
dans l'agriculture.
1.2.10. Croissance économique
La croissance économique est une augmentation durable
de la production globale d'une économie. 5(*)4
Selon ROBERT, la croissance économique d'un pays ou
d'une région se définit comme l'augmentation quantitative de la
production de bien matériels ou de richesses, réalisée
dans une période donnée de temps (normalement pendant une
année).5(*)5
Cette dernière permet non seulement de disposer de
plus de biens ou de plus de loisirs, mais aussi d'obtenir plus de
service ; autrement dit l'avantage de la croissance économique
n'est pas que la richesse augmente le bonheur, mais qu'elle élargit pour
l'homme le champ de ses options.
1.2.11. Activités agricoles
Est un ensemble des activités
liées a la production, la transformation, le stockage, la
commercialisation des produits agricoles et alimentaires qu'il s'agisse des
produits d'exportation, des petites productions, d'auto-provision ou
d'autoconsommation.5(*)6
SECTION 2. PRESENTATION DU DISTRICT DE
KOLWEZI
2.1. CARTE POSTALE DU DISTRICT URBANO RURAL
DE KOLWEZI
Source:Institut National de
Geographie
2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
a. Limites territoriales
Le District Urbano-Rural de Kolwezi est situé au
Sud-ouest de la ville de Lubumbashi, il est entouré au Nord par le
District du Haut Lomami, à l'Ouest par le District de Lualaba, à
l'Est par le District du Haut Katanga et au Sud par la République de la
Zambie.
b. Coordonnées géographiques
- La latitude : 10° 11
- La longitude : 26° 27
c. Altitude
La ville de KOLWEZI est située sur le plateau de MANIKA
à plus ou moins 1.400 et 1445 mètres d'altitude et
pluviométrie est de 1.200 mm.
d. Température
La température moyenne est 20°C, elle devient plus
basse d'au moins 18°C pendant la saison où il fait terriblement
froid et 25°C pendant la saison de pluie. KOLWEZI est situé sur le
plateau de MANIKA à plus ou moins 1.400 mètres d'altitude.
e. Superficie : 36.933
Km2 répartie comme suit :
- Commune de Dilala : 154 Km2
- Commune de Manika : 59 Km2
- Territoire de Lubudi : 17.861 Km2
- Territoire de Mutshatsha : 18.859 Km2.
2.3. ASPECTS PHYSIQUES ET GEOLOGIQUES.
a. Le de climat
Le climat est généralement de type
tropical avec alternance de deux saisons dont la saison sèche qui
va du mois d'avril au mois d'octobre et la saison des pluies va du mois de
Novembre au mois de Mars de chaque année et avec une température
qui varie entre 18 et 20°centigrades. 5(*)7.
b. Nature du sol et du
sous-sol
Le sol est généralement argilo-sablonneux avec
de grandes parties où le sol est sablonneux surtout dans le territoire
de Mutshatsha. Retenons encore que le sous-sol du District Urbano-Rural de
Kolwezi est riche en gisements miniers (cuivre, cobalt, or, uranium, radium
etc.).5(*)8
c. Hydrographie
Cette juridiction est baignée par le fleuve Lualaba et
les lacs de retenue de Kando, de N'zilo et de Dikolongo. Les principales
rivières sont:
· Territoire de Lubudi:
Mpande, Dikuluwe, Dipeta, Kalule nord, Kalule
sud.
· Territoire de Mutshatsha: Mukuleji,
Lufupa, Ludi, Musonoi.
d. faune et flore
La ville de Kolwezi se trouve dans le District urbano-rural de
Kolwezi, donc elle est entourée de deux Territoires: Le Territoire de
Mutshatsha et le Territoire de Lubudi. Plusieurs catégories d'animaux se
trouvent dans la brousse, les animaux de grande taille, de petite taille et
ceux de taille moyenne. Les animaux sont gardés
généralement dans les parcs nationaux, mais dans le reste de la
brousse, ils sont libres et tués sans contrôle ni protection.
La flore est très riche, des gros arbres, des arbustes
et plusieurs catégories des fleurs sauvages. Cette flore n'est ni
protégée, ni entretenue : les fleures ne présentent aucun
intérêt pour l'homme, elles ne sont pas connues par leurs noms
propres.
La végétation du District de Kolwezi est
beaucoup plus constituée des savanes herbeuses, arborées, des
forêts claires et des galeries forestières du type
Miyombe.5(*)9
2.4. APERÇU HISTORIQUE
Située dans l'un des riches bassins miniers du
Haut-Katanga, la ville de Kolwezi doit son existence à l'exploitation du
cuivre et du cobalt par la Générale des Carrières et des
Mines (GECAMINES).
Tout a commencé en 1900 quand le Comité
Spécial du Katanga « CSK » avait confié
la concession au Directeur de la TANGANIKA CONCESSION LIMITED (TCL), monsieur
Robert WILLIAM qui avait à cette époque-là des
prospections dans l'actuelle Zambie près de la frontière
congolaise. Dès 1901, Monsieur Robert WILLIAM envoya au Katanga une
mission de prospecteurs conduite par Messieurs GREEY et HOLLAND.
En Août 1903, cette équipe de prospecteurs
découvrit une gîte aurifère à Ruwe, aujourd'hui
Mutoshi. Cet or fut exploité ainsi que l'étain de Busanga.
En 1906, expira le délai de prospection accordé
par la CSK à la TCL. Ainsi, le Roi Léopold II signa un
décret en octobre 1906 créant l'UMHK pour mettre en exploitation
les gisements miniers découverts par TCL.
A partir de 1919, la prospection prit à Kolwezi un
véritable envol, Mutoshi et Musonoie connurent jusqu'en 1929 un
développement spectaculaire. Lorsqu'on fait foi au contenu du
Dictionnaire de Monsieur BERVEL, on découvrit à la
113éme page que la naissance de cette ville minière de
Kolwezi remonte vers les années 1938.
En 1938, le Territoire de Kolwezi fut crée. Ce
Territoire dépendait du District de Jadoville (l'actuel Likasi) et
était dirigé par un administrateur du Territoire dont le premier
Administrateur de Territoire fut VIKINOCK (Bwana MAFUTA).
Le Bureau du Territoire de KOLWEZI était
implanté dans le bâtiment de l'actuelle Police (ex-BSRS). Ce
Territoire s'étendait jusqu'à DILOLO 59.
Le PV de la réunion du 31/12/1938 nous donne plus de
précisions sur l'emplacement et la naissance de cette
agglomération.
Le Comité Spécial du KATANGA (CSK), l'Union
minière du Haut-Katanga et la Compagnie Foncière du Katanga
intéressés à la création d'un centre
européen à Kolwezi fixèrent leur choix sur le plateau de
Kolwezi qu'ils estimèrent le plus proche du camp indigène de
l'Union Minière (aujourd'hui cité Kolwezi) ainsi que de la mine
de Musonoie et du concentrateur de Kolwezi. Kolwezi n'a obtenu son statut de
ville qu'en date du 23 juillet 1971 par ordonnance N°71-177. Et, en 1976
par ordonnance N°76-299 du 6 octobre 1976 les deux Territoires de Lubudi
et de Mutshatsha, qui jadis appartenaient au District de Lualaba ont
été rattachés à cette ville. Au départ la
ville de Kolwezi était composée de deux communes de
Dilala et de Manika. KOLWEZI vient du nom d'une rivière qui
tire sa source au niveau de l'actuel aéroport de Kolwezi6(*)0.
2.5. ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET
FONCTIONNEMENT
La visée assignée est de dégager dans ce
point l'organisation administrative et fonctionnement de la ville de Kolwezi et
de spécifier parmi tant d'entités administratives que constitue
la province du Katanga
2.6. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Pour rappel, selon GUERY, J. et all, l'organigramme se
définit comme la représentation formalisée des
responsabilités réellement exercées et des communications
existantes entre les différents niveaux hiérarchiques et secteurs
d'activités de l'entreprise6(*)1.
2.6.1. Organigramme de la ville de Kolwezi
Chef de Division
|
Secrétariat
|
|
2er Bureau
|
1er Bureau
|
Comptabilité
|
|
Protocole
|
Intendance
|
Personnel
|
Légende
: Les lignes verticales représentent le rapport
hiérarchique.
: Verticales
représentent le rapport de collaboration entre les services.
2.6.2. Le Maire ou
Commissaire de District
Nommé par décret du président de la
République sur proposition d'un Ministre en charge des affaires
intérieures, le maire est placé sous l'autorité
hiérarchique du gouverneur de Province .Il statut par voie
d'arrêté. Le maire est à la fois représentant du
gouverneur et autorité locale. A ce titre, il assume la
responsabilité du bon fonctionnement des services publics de l'Etat en
ville et de la bonne marche de sa juridiction .Sans préjudice des
attributions spécifiques qui lui sont conférées par des
prétextes particuliers, le maire:
o Vieille à l'exécution des lois, des
règlements et des décisions de l'autorité
supérieure ;
o Veille au maintien de l'ordre public dans la ville. A cet
effet, il dispose des unités de la police nationale affectées
à la ville et exerce sur celle - ci le pouvoir disciplinaire. Il peut,
les cas échéants requérir les forces armées
congolaises après avis de l'autorité supérieure;
o Assure l'accomplissement de tâches
d'intérêt général.
En dehors de ces attributions précitées, le
maire est généralement charger de :
o Préparer et proposer à l'autorité
provinciale le budget de la ville, le projet de crédit
supplémentaire et de virement de crédit ;
o Soumettre au gouverneur de province les comptes de
crédit et des dépenses de la ville ;
o Publier et identifier les décisions du gouverneur et
de la ville ;
o Diriger le service de la ville ;
o Exécuter le plan d'urbanisation de la ville ;
o Diriger les travaux à exécuter au frais de la
ville.
NB: Les attributions conférées au maire
s'appliquent également au maire Adjoint et au chef des
Divisions urbaines par délégation du
pouvoir.
En cas, d'urgence le maire peut prendre des règlements de
police et les sanctionner des peines de servitudes pénales ne
dépassent pas sept jours. Ces règlements doivent être
immédiatement communiqués au gouverneur.
2.6.3. Modalité de répartition des
compétences :
Le partage des compétences entre le pouvoir central et
le pouvoir local est déterminé par la loi. Il ne peut y
être dérogé qu' en vertu d'une loi .Toutes les questions
ayant trait à la politique générale du pays et à la
souveraineté nationale, relève de la compétence du pouvoir
central .Il s'agit notamment des matières telles que :
ü la justice
ü la défense nationale.
ü la sécurité intérieure et
extérieure de l'Etat
ü la politique de la construction nationale
ü la politique commerciale.
Le pouvoir central a le privilège de repartir les
compétences en différentes matières dans les
entités administratives décentralisées .D'ou l'octroi au
maire qui est une autorité locale, la compétence en certaines
matières notamment économiques, politico - administrative,
travaux publics et aménagement du territoire transport et
communication.
a. Répartition des
compétences en matière politico-administrative
- Le maire veille au maintien de
l'ordre public en son entité .Il coordonne les activités des
différents services de l'Etat installés dans son entité et
veille à leur fonctionnement optimal ;
- L'autorité locale exerce sur le personnel de
carrière de service public de l'Etat le pouvoir disciplinaire
.Conformément aux dispositions légales et
réglementaires ;
- Elle a un droit de regard sur les cadres et agents des
organismes Etatiques et paraétatiques ;
- Elle peut, pour l'exécution à bon escient des
travaux d'intérêt local, réquisitionner conformément
à la loi, les services des organismes de l'Etat installés dans
sont ressort ;
- L'autorité dispose conformément à
l'article 13 du décret constitutionnel n° 003 du 27 Mai 1997
relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en R.D.C des
services spécialisés affectés en sa juridiction tels
que : la police nationale, la direction générale de
migrations(D.G.M), la Direction des Recettes Administratives et
Démoniales (DGRAD), ainsi que les agents de l'agence nationale de
renseignement (A.N.R). Elle a sur ces derniers le droit de regard et
d'injonction. En cas de manquement dans le chef de responsables de ces services
spécialisés, l'autorité locale arrête des mesures
conservatrices à leurs égards et en informant les
autorités hiérarchiques ;
- Le maire a droit à l'information sur le
fonctionnement des organes de la justice et de services judiciaires oeuvrant
dans sa circonscription, il peut demander par écrit ou verbalement de
parquet de sa juridiction ;
- L'autorité locale veille au bon comportement
des éléments des forces armées congolaises
installées dans sa juridiction, circonscription et adresse un rapport
contingentialisé à la hiérarchie. Le gouvernement en est
tenu informé.
b. Répartition de compétence en
matière économique
1°. La fixation de prix est de la compétence
du ressort du maire :
Ø l'établissement des tarifs des transports en
commun, notamment : taxi, taxi bus etc.
Ø la fixation de tarif de vente d'eau potable en des
localités non alimentées par la REGIDESO ;
Ø fixation de tarifs d'électricité
d'origine thermique pour les consommations au-delà des heures
déterminées par le gouvernement ;
Ø la fixation des prix aux pompes funèbres et
des corbillards.
2°. Contrôle de prix
§ le contrôle du respect de la législation
et de la réglementation économique,
§ dans le domaine du commerce de gros et de
détail, les enquêtes économiques et les contrôle
à posteriori des prix,
§ la vérification des poids et mesure.
c. Répartition de compétence en
matière de travaux publics ou l'aménagement du territoire
Le maire a pour mission :
Ø d'exécuter des plans d'aménagement,
Ø de délivrer des autorisations de bâtir
après avis de la commission chargée de statuer sur les
sollicitations y afférentes à cet effet.
d. Répartition de la compétence en
matière de transport et communication
L'autorité locale est tenue de :
ü la délivrance des autorisations de transport des
personnes ainsi que le contrôle
ü la fixation des itinéraires et horaire de
transport
ü l'organisation de parkings
ü la numérotation de taxis
ü l'homologation des garages et des
auto-écoles.
2.6.3. 1. Le Maire adjoint ou Commissaire de
District Adjoint
Il est le contrôleur, le coordonnateur des toutes les
activités financières, budgétaires et économiques
de l'entité. Il vient après le maire dans la
hiérarchisation et la signature peut lui être léguée
en cas d'empêchement du maire. Il travail en collaboration avec son chef
enfin de maintenir l'harmonie de l'administration. Il collabore avec le
chargé des affaires sociales qui constitue toutes les ramifications de
la population de la ville, il organise donc tous les mouvements de la ville. Il
veille à l'approvisionnement et prépare le tableau de bord de
dépenses. Il s'occupe de l'inventaire des besoins et des ressources par
secteur d'activités.
2.6.3.2. Le chef de divisions
urbaine
Il est un haut fonctionnaire de l'Etat. Il est
l'administrateur n°1 et le plus sédentaire de la ville, le plus
ancien. Il s'occupe du secrétariat urbain et coordonne les services de
l'Etat. Il est donc le centraliste de toute l'administration :
· Il contrôle les caisses administratives des
communes
· examine le rapport trimestriel, semestriel et annuel
d'évaluation des communes
· Supervise les services urbains du protocole d'Etat
· Maintient et entretient les bâtiments civils de
la ville ;
· Veille à la réception, distribution,
dactylographie et expédition du courrier et au Classement des
correspondances,
· Contrôle le personnel subalterne
· Prépare le bulletin des signalements des agents
· Prépare les dossiers disciplinaires à
soumettre au maire
· Veille aux enseignements de service et à
l'orientation du public
· Les services du personnel sous contrat et sous statut
· Le secrétariat et presse
· Les services du protocole, intendance et maintenance,
s'occupent de la régulation des audiences auprès de
l'autorité urbaine et du maintien de patrimoine de la ville.
2.6.3.3. Chef du premier bureau
- Il est le receveur urbain. C'est le premier bureau qui est
le poumon financier de l'appareil administratif de la Mairie ;
- Il coordonne et supervise toutes les activités de la
comptabilité du personnel, de l'administration de la ville.
2.6.3.4. Chef du deuxième
bureau
Ce bureau est chargé de l'analyse et commentaire de
tous les documents émanant des communes. C'est donc lui qui gère
les communes (territoire). Il a sous son contrôle les sections
suivantes :
- Tutelle: c'est la tutelle des actes et des personnes. Elle
étudie et analyse différentes décisions prises par les
communes (territoire) et les services techniques. Elle gère les dossiers
des membres délibérants, conseil des communes. Elle traite les
problèmes ayant trait aux autorités politico administratives
(bourgmestre ou Administrateur de territoire, chef secteur, chef de
quartiers) ;
- Inhumation : est chargée de la délivrance
des certificats de décès, entretien des cimetières, de la
morgue ;
- Dactylographie
- armes : s'occupe de la délivrance de permis de
port d'armes du recensement et enregistrement des armes à feu, de chasse
ou de guerre.
2.6.3.5. Chefs de services
urbains
2.6.3.6. Le Secrétariat
Dépend du chef de division urbaine et s'occupe de la
rédaction des lettres officielles de la Mairie.
2.6.3.7. Le Protocole
Sous la dépendance du 1er Bureau s'occupe
des relations publiques, de l'accueil des différentes autorités,
des visiteurs, des cérémonies officielles.
2.6.3.8. La Comptabilité
Sous la dépendance du chef du 1er Bureau,
s'occupe de la tenue de la caisse et des documents comptables de la ville.
Elle est dirigée par le receveur urbain secondé par le
percepteur principal et par les percepteurs secondaires.
2.6.3.9. L'Intendance
S'occupe de la restauration de la résidence officielle
et du ravitaillement des militaires de garde de la résidence officielle
et du bureau de la Mairie.
2.6.3.10. La section du personnel
Celle-ci est sous la dépendance du chef du
1er Bureau, s'occupe de la gestion des dossiers du personnel
oeuvrant à la Mairie.
Conformément à l'ordonnance
N°076-299 du 6 octobre 1976, Kolwezi est une
entité hybride c'est-dire urbano-rurale ayant deux communes (MANIKA et
DILALA) et deux territoires (LUBUDI et MUTSHATSHA). Le district de Kolwezi est
subdivisé en 2 de deux territoires,
2 communes, 28 quartiers, 3
cités, 4 chefferies, 3 secteurs,
22 groupements et 458 Villages6(*)2.
Tableau N°1 : Répartition des
communes, quartiers, cités, chefferies, secteurs, groupements,
quartiers et village du District Urbano rural de Kolwezi par ETD
N°
|
Entités
|
Quartiers
|
Cités
|
Chefferies
|
Secteurs
|
Groupement
|
Villages
|
|
01
|
Commune DILALA
|
6
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
02
|
Commune MANIKA
|
8
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
03
|
Territoire de LUBUDI
|
11
|
2
|
4
|
-
|
13
|
117
|
|
04
|
Territoire de
MUTSHATSHA
|
3
|
1
|
-
|
3
|
9
|
316
|
|
|
TOTAL
|
28
|
3
|
4
|
3
|
22
|
433
|
|
Source : Rapport de l'Inspection
Provinciale de l'AGRIPEL/ Katanga
2.7. GESTION DE L'ENTITE
En rétrospective, voici le tableau reprenant les noms
de différentes autorités qui se sont succédées
à la tête de la ville de Kolwezi depuis l'obtention de son statut
de ville, selon le rapport annuel, exercice 2005, de la Mairie de Kolwezi.
Tableau n°2: Répartition des
différents Responsables politico-administratifs de la ville de
Kolwezi
N°
|
NOM ET POST-NOM
|
APPELATION
|
PERIODE
|
01
|
ALEMO LONGWAMA
|
Commissaire sous/regional
|
1973-1976
|
02
|
MABADIKA NTONTILA MASAMBA
|
«
|
1976-1978
|
03
|
SALUMU AMISI
|
«
|
03/1978-02/05/78
|
04
|
Colonel INKASA IKPA ISHONGO
|
«
|
24/05/78-31/01/79
|
05
|
ISSA WA NTUMBA MAYANGA
|
«
|
31/01/79-06/08/80
|
06
|
MAZANGU MBUILU
|
Commissaire urbain
|
07/08/80-09/11/84
|
07
|
UNGU NGANDU
|
«
|
23/11/84-06/06/86
|
08
|
FAITI WA MWANA NGOY
|
Commissaire urbain a.i.
|
06/06/86-06/09/86
|
09
|
LUFUNISABO BUNDOKI
|
Commissaire urbain
|
06/08/86-03/03/87
|
10
|
IPOLI A ZEBO
|
«
|
03/02/87-02/90
|
11
|
MUTONJI MAYAND
|
Commissaire urbain a.i.
|
02/90-11/12/91
|
12
|
KAPANDILA KASONGO
|
Commissaire urbain
|
11/12/91-03/92
|
13
|
KAMWANYA KAPOLOWE
|
Commissaire urbain a.i.
|
03/92-04/92
|
14
|
TSHIAMB A MUTUND
|
Commissaire urbain
|
04/92-11/92
|
15
|
MOJ - A - KAPASU
|
«
|
11/92-03/94
|
16
|
BANZA MIZIBU KALENGE
|
Commissaire urbain
|
03/94-13/07/95
|
17
|
BWEREVU MANDA
|
«
|
13/7/95-21/05/97
|
18
|
Dr. Adrien NAWEJI- A - CHIKWAND
|
Maire de la Ville
|
21/05/97-26/08/02
|
19
|
Honorable KATSHONGO MBAVU Paulin
|
«
|
26/08/02-20/09/04
|
20
|
Christian BUSINDE SHAMANYE
|
Maire de la Vile a.i.
|
20/09/04-18/07/05
|
21
|
Euvrard-Claude MUMBA KAMUSAKE
|
Maire de la Ville
|
18/07/05-06/01/07
|
22
|
Christian BUSINDE SHAMANYE
|
Maire de la Ville a.i.
|
06/01/07-10/10/08
|
23
|
Madame Charlotte CIME JINGA
|
Maire de la Ville
|
10/10/08 à ce jour
|
Source :
www.congomiroir.net/index
Actuellement, le tableau le montre, la ville de Kolwezi est
dirigée par Madame Charlotte CIME JINGA, désignée par
Ordonnance n°08/055 du 24 septembre
2008 portant nomination des Maires et des Maires Adjoints des
villes.
2.8. ETHNIES IMPORTANTES
La ville de Kolwezi est proprement
dite cosmopolite par ce que beaucoup de tribus y habitent ; cependant les
tribus locale ou autochtones sont : les Sanga, les Ndembo, les Tshokwe,
les Lunda, les Minungu, les Kaonde, les Luvale. Ce groupe s'appelle G7 du
District de Kolwezi et du Lualaba.
Les anciens gouvernements nommaient à la tête de
la Mairie, un Maire de la ville issu de toutes les autres ethnies du peuple
congolais dans son ensemble. Les ethnies originaires de ce territoire, ont
constaté que les autres ethnies avaient toujours tendance à dire
que : « si nous sommes à la tête de la Mairie, c'est pour
chercher à nous enrichir, et non bâtir pour les originaires
». Ces idées, ont poussé les originaires a ne plus accepter
les non -originaires diriger leur district. Cette revendication est
acceptée et est appliquée par tout dans notre pays. Mais, cela ne
veut pas dire qu'on ne peut pas trouver les non-originaires à la
hiérarchie supérieure de la Mairie, il y en a qui travaillent
comme des adjoints, pourvue qu'il soit congolais qui méritent.
Aucune ethnie n'est supérieure à l'autre, ni
celle qui est privilégiée par rapport aux autres : qu'ils soient
originaires ou non ; il faut travailler, faire des efforts nécessaires
pour avoir telles ou telles fonctions. Les idées de séparation
par ethnies sont déjà passées, et le peuple a
constaté que seul l'homme politique bénéficie de tous les
bienfaits du pouvoir et de ces fonctions. Personne ne profite à cause du
candidat auquel il a donné le pouvoir, lors des élections ou lors
de la nomination. Surtout, les intellectuels luttent contre le pouvoir dans
l'ethnie : il faut un dirigeant valable pour tous. Mais, les dirigeants
politiciens préfèrent avoir le pouvoir en divisant le peuple qui
est déjà affaibli par la misère.
2.9. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
Selon le rapport de l'INS Katanga, le District urbano-rural de
Kolwezi à une population qui s'élève a 1.080.180
âmes. Cette population est repartie dans les différentes
entités qui composent le District de la manière suivante6(*)3 :
Tableau n°3: Répartition des
populations du District Urbano-Rural de Kolwezi/entité et par
sexe
ENTITE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
MUTSHATSHA
|
123.773
|
124.927
|
248.700
|
LUBUDI
|
130.049
|
128.513
|
258.562
|
VILLE (Commune de Manika et de Dilala).
|
292.792
|
280.126
|
572.918
|
TOTAL
|
546.664
|
533.566
|
1.080.180
|
Source : INS Katanga
La densité moyenne est de 15 habitants au Km2
2.10. SITUATION ECONOMIQUE
Dans le district, les activités économiques
importantes sont industrielles et minières exercées par un
certain nombre d'entreprises ainsi que l'exploitation artisanale des substances
minérales.
Voyons d'abord les principales ressources économiques
de la ville de Kolwezi il n'est pas nécessaire de citer les ressources
que la nature a donné au district de Kolwezi mais, nous voulons parler
simplement des activités économiques. Les activités
économiques sont fonctions du milieu. Les entités urbaines sont
à vocation minière. Les principales activités
économiques sont: activités industrielles (Extraction des
minerais : le cuivre, le cobalt, le zinc, le manganèse et tout autres
minerais qui ne sont pas citées ici par la Générale des
Carrière et des Mines (GCM). Cette dernière fonctionne
aujourd'hui au ralenti sans production. La société
possède, des mines à ciel ouvert, des mines souterraines, des
concentrateurs, des ateliers mécaniques, des usines, des écoles,
des hôpitaux. Dans toutes ces infrastructures, travaillaient plusieurs
personnes. Ce personnel était composé des nationaux et des
expatriés venant de l'Europe ou de l'Afrique. Aujourd'hui suite a la
décadence de la GCM a suscité l'implantation des autres
entreprises comme FOREST, SWANEPOOL, DEMOURRA, SOTRACO, SOCOCOT, CHEMAF pour
citer celles - la.
Dans le Territoire de LUBUDI, on y trouve les activités
industrielles, minières, agro-pastorales ainsi que l'exploitation
artisanale de l'hétérogénite et autres substances
minérales.
Et dans le Territoire de MUTSHATSHA, nous y trouvons les
activités agro-pastorales et l'exploitation artisanale
d'hétérogénéité et des substances
minérales.
CHAP II. ESQUISSE SUR L'EXPLOITATION MINIERE
ARTISANALE ET LA PRODUCTION AGRICOLE.
SECTION I. APPERCU SUR L'EXPLOITATION MINIERE
ARTISANALE AU KATANGA.
1.1. GENESE ET HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION MINIERE ET
ARTISANALE AU
KATANGA·
L'exploitation artisanale est une pratique universelle·
Au Katanga, elle existe avant le 19e siècle pour produire du
cuivre et du fer (mangeurs de cuivre). Les prospecteurs de la Tanganyika
Concession Limited (TCL-fin du 19e siècle) et le
comité spécial du Katanga (CSK-début 20e
siècle) se servaient des fouilles pour localiser les premiers
gisements.
En 1970-1980: se fut l'officialisation de l'exploitation des
métaux précieux et semi-précieux comme:
l'Or-diamant au Nord et à l'Est du Congo et au Kasaï et
l'Or-malachite au Katanga.
En 1997 : Dans la recherche de solution de survie,
introduction du hand-picking (Prendre avec les mains) comme opération
minière à Luiswishi et sur d'autres sites
L'année 1998 coïncide avec l'année de
la généralisation de la procédure par le ministère
(officiellement sur les gisements non concédés).
En 1999, à la suite de la rencontre du ministre des
mines avec les exploitants miniers artisanaux à Lubumbashi qui avait
pour objet de voir les exploitants se constituer en coopération afin de
devenir des interlocuteurs valables dans le secteur artisanal et créer
une classe moyenne au KATANGA que la lettre N°0365/cab.
mines/FKL/HMK/MN/99 du 29 février 1999 approuvant la naissance de l'EMAK
(association des exploitants miniers artisanaux du KATANGA) dont la
mission :
- Encadrer les artisans, les négociants ainsi que les
creuseurs oeuvrant dans l'espace katangais ;
- Constituer des brigades de sécurité pour
veiller à ce que l'exploitation artisanale se réalise dans
l'ordre, la discipline et surtout dans le respect des prescriptions de
l'arrêté portant réglementation de l'exploitation
artisanale et commercialisation de la malachite, de
l'hétérogénéité et de la cassitérite
et leurs accompagnateurs.
En 2002: Réglementation par la nouvelle loi
minière (nouveau code minier)
En 2003 fut promulgué le décret
N°047-c/2003 portant création et statuts d'un service public
dénommé Service d'Assistance et d'Encadrement du Small Scale
Mining ou production minière à petite échelle.
1.2. CARTOGRAPHIE DES SITES D'EXPLOITATION MINIERE
(SITES MINIERS)
Le district de Kolwezi dispose des sites d'exploitation
minière suivants où, l'on peut retrouver les artisanaux
miniers :
Tableau n°4: Répartition de sites
d'exploitation minière artisanale par axe dans le District de
Kolwezi
AXES
|
AXE VILLE
|
AXE MUSONOIE
|
AXE
KAPATA
|
AXE
UZK
|
AXE MUTOSHI
|
AXE KAZEMBE LUKWESA
|
AXE KAWAMA
|
AXE MUSHIMA
|
SITES D'EXPLOITATION
|
BRIDON
|
MUSONOIE
|
KAMILOMBE
|
KANANGA
|
RUWE MESS
|
PLAINE
|
KALUMBWE
|
KALONGO
|
KANINA
|
PARK A HUILE
|
DIKULWE
|
MENUISERIE
|
MUTOSHI
|
TWILIZEMBE
|
GOMA
|
|
|
|
FELCO
|
GH
|
CHETANI
|
TEMBO
|
KINSHASA
|
|
|
|
MATALA
I & II
|
|
L'EAU VERTEE
|
|
|
|
Source: Enquête sur terrain
1.3. MODES D'EXPLOITATION MINIERE ARTISANALE AU
KATANGA/KOLWEZI
On peut distinguer deux modes d'exploitation, à savoir:
l'exploitation à ciel ouvert et l'exploitation souterraine.
Dans certains cas, on peut aussi distinguer dans une
première phase près des affleurements, procéder à
ciel ouvert, et en profondeur, l'exploitation se fait en souterrain. La limite
de cette exploitation à ciel ouvert se détermine essentiellement
sur des bases technico-économiques. A priori, on choisira la technique
la moins chère en coûts de revient.
1.3.1. L'exploitation à ciel
ouvert
L'exploitation à ciel ouvert peut se définir
comme étant toute exploitation qui met à nu le gisement à
exploiter en enlevant les terrains de couverture et extraire ensuite le
minerai.
Donc, dans ce type d'exploitation, appelé aussi
découverte, tous les terrains stériles qui recouvrent les
substances à exploiter sont enlevés, permettant ainsi un
accès facile à celle-ci.
Dans ces types d'exploitation, l'on peut distinguer deux
phases:
- La phase de décapage ou de découverture,
- La phase d'extraction des minerais.
Ces deux opérations sont, le plus souvent
effectuées simultanément sur les chantiers. Ce type
d'exploitation présentent du point de vue sécurité, des
avantages certains sur l'exploitation souterraine. Par contre, il peut se poser
de gros problèmes d'environnement. Ici, cette exploitation se fait sur
des gradins à front vertical. On met en place une mine à ciel
ouvert lorsque le minerai se trouve relativement proche de la surface.
1.3.2. L'exploitation souterraine
L'exploitation souterraine est un mode utilisé pour les
gisements en profondeur, c'est-à-dire pour les minéralisations se
trouvant à plus d'une dizaine de mètres de profondeur. Le choix
d'une méthode d'exploitation souterraine dépend de plusieurs
facteurs, notamment:
- La forme du gîte (régulière ou
irrégulière) ;
- La dimension du gîte ;
- Les conditions du gisement ;
- Les propriétés du minerai et de
gangues ;
- La répartition des minéraux de valeur qui
conditionne le choix entre une exploitation sélective ou une
exploitation globale.
Lors de l'exploitation, le champ minier peut être
partagé en étapes, par soutènements ou non. Dans les mines
souterraines, il faut veiller à l'exhaure, l'éclairage,
l'aérage, le soutènement pour la sécurité et la
santé des travailleurs. Il convient donc de noter que l'exploitation
minière artisanale peut se faire à ciel ouvert ou en
souterrain.
1.4. METHODES, TECHNIQUES ET OUTILS D'EXPLOITATION ET DE
TRAITEMENT UTILISES PAR LES EXPLOITANTS MINIERS ARTISANAUX A
KOLWEZI
1.4.1. Outils d'exploitation
Les artisans miniers exploitent toute forme d'occurrence
rentable et techniquement accessible, donc relativement peu profonde. Ils
s'intéressent préférentiellement aux gîtes
détritiques de type « placer » (alluvionnaire ou
éluvionnaire) mais également à la partie super gène
des gîtes primaires (latérite, saprolite, zone oxydée). Ces
exploitations se caractérisent encore aujourd'hui par des
méthodes d'extraction et de traitement rudimentaires, et des outils
très simples tels que: les pelles, les pics, les pioches, les seaux, les
calebasses, les pièces métalliques diverses, les bouteilles de
gaz sciées, etc.... Ces équipements sommaires traduisent
parfaitement la faiblesse des moyens matériels.
A l'exception de la motopompe de plus en plus prise pour le
dénoyage des puits, les postes mécanisés restent
très limités (rares concasseurs, broyeurs, ou jigs
fabriqués localement). L'intervention d'engins lourds pour le
décapage du stérile est très exceptionnelle. La
précarité des moyens et les carences techniques conduisent
fréquemment à un dramatique écrémage des gisements
et donc à un fort manque à gagner pour les mineurs.
La production artisanale sur un site ne concerne pratiquement
plus jamais de la moitié des réserves potentielles. Les pertes se
cumulent progressivement et étape après étape pour devenir
vite considérable. Dans le cas de l'or, elles atteignent probablement 75
% du stock métal pour un gisement alluvionnaire et 90 % pour un gisement
de type filonien. Les rendements n'excèdent que rarement 2 à 3
m3/homme/jour et chutent à moins de 0,1 m3/h/j pour des manipulations
plus lourdes comme le broyage d'un quart par pilonnage manuel. Certains sites
peuvent bien sûr se prêter à une reprise ultérieure
plus rationnelle de l'exploitation.
Toutefois, il sied de signaler que dans la grande
majorité des cas, si le gisement a été
irrémédiablement condamné par une première phase de
travaux tout à fait technique, il est bel et bien perdu. Ainsi, pour une
production artisanale de 3 tonnes d'or par an, les pertes induites par les
méthodes traditionnelles pourraient s'élever à près
de 10 tonnes, soit l'équivalent d'environ 22 millions de $US. Si
l'introduction progressive d'un minimum de technologie apparaît
incontournable pour améliorer la production, il est clair qu'une
mécanisation « sauvage » et non raisonnée comme celle
qui prévaut aujourd'hui sur certains chantiers n'est pas
bénéfique. Elle ne va généralement pas dans le sens
d'une meilleure productivité, et sûrement pas dans le sens d'une
augmentation de revenus pour le mineur, cela pour deux types de raisons :
- Organisationnelles: ici, il n'y a pas de plans de production
et donc, le matériel mis à la disposition des artisans n'est
souvent pas adapté aux rendements exigés. L'utilisation de ce
matériel est souvent trop individualiste, peu rationnelle et rarement
optimisée;
- Economiques: avec son «petit dollar» de recette
journalière, l'artisan n'a évidemment pas de moyens d'investir
dans l'équipement lourd.
Les problèmes les plus cruciaux sont dus au fait que
les travaux préliminaires de prospection sont rares, voire inexistants.
Ils se résument dans la plupart des cas à quelques tests de
lavage des graviers récoltés dans les rivières. A
l'exception de quelques filons repérés au hasard d'un
affleurement, ce sont en général les puits d'exploitation qui
permettent par empirisme la localisation de nouvelles zones riches. Ceci
entraîne deux types de conséquences:
- Les artisans exploitent un site sans le connaître et
ne peuvent donc jamais passer par une démarche d'investissement;
- Les vraies découvertes sont donc peu nombreux, les
artisans reviennent régulièrement sur les mêmes sites qui
s'appauvrissent et s'approfondissent.
1.4.2. Techniques et méthodes
d'exploitation
Les techniques d'exploitation, malgré l'organisation
sur les sites restent éminemment non rationnelles. Rares sont les
gisements exploités de manière logique avec
pré-découpage en panneaux. Les chantiers alluvionnaires ne
représentent pratiquement jamais de front de taille unique avec
progression d'aval en amont. Pour l'exploitation des gîtes filoniens, la
technique consiste à foncer des puits verticaux qui sont habituellement
implantés sur indication des Tombolomas. Le mode d'exploitation
historique dans ces mines est lui-même tout à fait remarquable. Il
se caractérise par un alignement presque parfait de petits puits
circulaires verticaux foncés dans le stérile. La couche
minéralisée est ensuite dépliée en profondeur et
l'accès au filon s'effectue ensuite par un système de galeries
latérales rayonnantes, parfois longues de plusieurs centaines de
mètres.
Cette méthode permet d'obtenir des teneurs à
l'excavé tout à fait intéressantes pour des placers
relativement pauvres. Ces exploitations représentent déjà
de véritables petites mines, utilisant parfois des techniques de
boisement et de soutènement. Le stérile est souvent rejeté
sur des surfaces non encore exploitées ou dans les puits voisins. Il en
résulte un dépilage très incomplet de la couche
minéralisée. Les exploitations filoniennes sont souvent profondes
dépassant le niveau de la nappe phréatique. Les exploitations
sont alors bien entendues confrontées des problèmes d'exhaure.
En effet, La maîtrise de l'eau est un problème essentiel pour les
artisans depuis toujours. Ceux-ci se heurtent soit à une exhaure
insuffisante pour l'extraction du minerai, soit à une pénurie
d'eau lors des phases de traitement.
1.4.3. Méthodes de traitement
Les méthodes de traitement sont toujours frustes,
élaborées avec des moyens de fortune. Les
récupérations s'avèrent souvent mauvaises et les produits
finaux de qualité commerciale sont médiocres. Lorsqu'il n'est pas
mécanisé, le traitement reste traditionnellement le domaine des
femmes, du fait que:
- Le broyage du minerai quartzeux, encore largement
réalisé manuellement, représente l'activité majeure
de la plupart des chantiers d'exploitation d'or filonien. Cette
opération, de loin la plus lourde du traitement, est
généralement effectuée dans les ateliers très
insalubres, saturés en poussière de silice;
- Le quartz aurifère est classiquement concassé
dans des bouteilles de gaz sciées puis pilonné à la barre
d'acier avant d'être si nécessaire laminé sur des meules de
pierre. Les rendements au broyage sont très faibles et rarement
supérieur à 50 kg/homme/jour.
- Sans connaissance de la maille de libération de l'or,
le broyage est réalisé de manière totalement aveugle, par
étapes successives, jusqu'à épuisement apparent de la
poudre minéralisée. Une grande quantité d'or fin non
libéré de sa gangue est en fait perdue. Les pertes induites par
les opérations de broyage sont probablement comprises entre 10 et 30% du
stock métal suivant la nature du minerai. Certains chantiers de
Kéniéba sont parfois équipés de petits engins de
broyage, typiquement des broyeurs à céréales
transformés en broyeurs à meule. Les marteaux d'origine sont
remplacés par des disques métalliques rainurés. Ces
machines, bien que peu performantes, permettent toutefois d'augmenter de
façon significative la productivité jusqu'à 200kg/heure ;
- La concentration des minerais aurifères (graviers ou
filon broyé) est systématiquement réalisée de
façon manuelle par gravimétrie. Les produits argileux sont
préalablement débourbés, le plus souvent par malaxage dans
des calebasses ou dans des bassines.
1.5. Les conditions de travail des
exploitants miniers artisanaux
En plus de leur vulnérabilité financière,
les creuseurs artisanaux du Katanga travaillent dans des conditions difficiles,
sans vêtements ni équipements de protection, et sans formation
dans ce domaine. Des dizaines de creuseurs meurent chaque année à
la suite d'accidents qui auraient pu être évités, le cas le
plus fréquent étant lorsqu'ils se retrouvent bloqués
à la suite de l'éboulement d'un puits de mine. Personne ne
mène d'enquête sur ces morts ou sur le bien être des
creuseurs artisanaux, ni n'en assume la responsabilité. Pourtant, les
creuseurs, qui n'ont que très peu d'alternatives pour assurer leur
subsistance, continuent de s'exposer à ces risques.
Même si on ne connaît pas leurs nombres, des
enfants (garçons et filles) travaillent dans de nombreux sites à
Kolwezi. Les mineurs créent en général des villages
spontanés à proximité des sites d'extraction; ils
s'abritent dans des huttes de branchages et de paille qui ne présentent
aucune commodité et ne les protègent guère contre les
intempéries. Ces abris sont dépourvus de toute infrastructure
hygiénique et sont particulièrement exposés aux incendies.
Les sites d'extraction sont souvent isolés en brousse et ne disposent
pas de centre de santé ou du personnel médical. Les
blessés et les malades doivent parcourir de longues distances dans des
conditions difficiles pour rejoindre un centre de soins. Pour « se donner
du courage », les orpailleurs, jeunes et adultes, consomment de l'alcool,
des amphétamines, des stupéfiants ou inhalent parfois de la
colle.
Par ailleurs, l'afflux massif de populations diverses sur les
sites, dû à l'appétit d'un enrichissement facile et rapide,
entraîne une dégradation rapide des moeurs sur certains sites.
C'est ainsi que la prostitution, l'usage de stupéfiants, la
délinquance, l'escroquerie, le banditisme et même la
criminalité, ont tendance à s'y développer. Comme
précédemment signalé, les conditions de travail
pénibles, constituent des facteurs de risques favorables à la
propagation et à la prolifération des maladies dans les sites
miniers.
Les risques sanitaires sont grands pour ces enfants qui sont
affectés pendant plusieurs heures par jour au pilage et au lavage du
minerai. De part la présence de leurs mères sur les sites, les
bébés sont exposés dès leur plus jeune âge
à la poussière et au bruit des pilons. Parmi les risques
physiques et les contraintes auxquels les enfants sont exposés sur les
sites miniers, on notera :
Ø les affections pulmonaires et la silicose, dues aux
fines poussières ;
Ø les risques de surdité par le bruit permanent
du pilon ou du marteau ;
Ø la fatigue et les efforts intenses pour
écraser et broyer le minerai ;
Ø les risques de blessures par les éclats de
pierre dans les yeux ;
Ø les affections oculaires et dermatologiques
diverses.
Ø La prostitution infantile.
La précarité de la situation alimentaire des
enfants constitue un autre facteur de risque sur les sites miniers. En effet,
dans de nombreux cas, les mineurs ne mangent qu'un léger
petit-déjeuner le matin avant de partir sur les sites ; le repas de midi
en général insuffisant et de qualité très
médiocre ne suffit pas pour compenser les besoins
énergétiques de la journée.
Par ailleurs, au niveau éducatif, la déperdition
scolaire caractérise les sites miniers et les enfants sont les
premières victimes de la fièvre de l'or. En
général, les enfants qui vivent dans les villages miniers ne vont
pas à l'école et les rares structures éducatives autour
des sites sont souvent désertées et vidées par la folie de
l'or. Les sites étant rarement permanents, les groupes de mineurs
migrent très rapidement vers d'autres sites, au gré de nouvelles
découvertes ou de rumeurs. Les enfants abandonnent ainsi l'école
car sont souvent contraints de travailler avec leurs parents qui les
amènent avec eux sur les sites. Dans d'autres cas, les enfants
décident eux mêmes de quitter l'école pour tenter leur
chance comme leurs amis qui grâce à l'or, ont pu s'acheter un
vélo ou une radio. Quand ils ne travaillent pas, les enfants sont
abandonnés à eux-mêmes par leurs parents qui passent tout
leur temps à chercher les minerais. La fragilisation et la perturbation
des structures et de l'autorité familiales caractérisent les
sites miniers. Dans ces conditions, les enfants souffrent et vivent dans une
ambiance familiale perturbée par les disputes, l'alcoolisme et la
violence des parents.
SECTION 2 : IMPACT DE L'EXPLOITATION MINIERE
ARTISANALE SUR LES POPULATIONS DU DISTRICT URBANO-RURAL DE
KOLWEZI.
2.1. Sur le plan politique
Hiérarchiquement ces carrières sont
placées sous l'autorité directe de l'inspecteur minier du
district. Dans ces carrières « sites» c'est un autre «
Etat » qui naît dans un Etat. Il a son gouvernement, son
armée et sa police judiciaire propres. Malgré qu'il ait son
gouvernement, l'exploitation minière artisanale dans le district de
Kolwezi n'est pas organisée conformément au code minier, car les
exploitants ne sont pas encadrés, n'ont pas des cartes d'exploitants
artisanaux comme prescrit dans le code minier.
2.2. Sur le plan économique
§ Fournit souvent le seul moyen d'obtenir un revenu pour
des millions d'africains pauvres vivant en milieu rural ;
§ Travail convenable pouvoir d'achat local, mène
à des inputs de source locale (nourriture, équipement, logement
& outils).
§ Faible profitabilité par notre réseau
économique dû au non rapatriement des 40% du chiffre d'affaires.
Evasion fiscale dû aux processus de commercialisation des produits (du
creuseur au négociant, du négociant aux exportateurs et/ou
fondeurs). Fiscalité appliquée défavorable par rapport
à une exploitation minière industrielle7(*)5.
La concurrence ne règne pas sur le marché. En
effet, l'exploitant se positionne en situation de monopsone pour l'achat des
matières précieuses et en situation de monopole pour la vente des
produits de première nécessité (cigarettes, piles, savon,
mercure, riz, huile) ce qui limite les activités commerciales
féminines dans ce milieu. Tout autre circuit commercial apparaît
illicite et est sanctionné. L'économie y est dominée par
la propriété privée de l'exploitant qui dicte non
seulement le prix auquel il achète les MP, mais aussi, le prix de vente
de tous autres articles de première nécessité7(*)6. La « fiscalité
» et les amendes lui sont dues respectivement par ceux qui y vivent et les
coupables des infractions arrêtées par sa brigade de police
judiciaire (sorcellerie, fétichisme, vol, adultère, prostitution,
fraude, détention d'une somme importante, etc.)7(*)7
Malgré son large éventail de problèmes et
de difficultés, l'exploitation minière artisanale est l'un des
moyens de subsistance les plus importants en RDC en générale et
dans le district de Kolwezi en particulier du point de vue du secteur minier,
elle aurait un rôle potentiellement important à jouer dans
l'économie du pays et de la société si
ses pratiques, sa réglementation et son impact pouvaient être
améliorés. Réglementée de manière à
garantir sa sécurité, l'exploitation minière artisanale a
un rôle légitime à jouer dans une approche globale et
diversifiée du secteur minier en RDC, car elle permet d'exploiter des
ressources sous industrielles, elle optimise les possibilités d'emploi
sur un marché national de l'emploi déficient, elle atténue
les effets négatifs potentiels de la transition vers une industrie
minière plus robuste et elle confère aux autochtones la
propriété et la prise de décision dans l'extraction des
ressources.
2.3. Sur le plan social
Quoique l'activité minière puisse avoir des
impacts sociaux positifs il ne faut pas nier qu'elle a aussi
des impacts négatifs non négligeables. Les paysans
pratiquent l'exploitation minière artisanale pour
constituer un complément de ressource pour des revenus
agricoles en baisse mais elle peut engendrer la destruction du milieu
social.
C'est le cas des ruées où un déferlement
humain envahit en un laps de temps très court un gisement neuf et
supposé riche. Cette dynamique à génération
spontanée peu prévisible aboutit rapidement à un
état de surpopulation et donc de promiscuité extrême qui
génère le cortège de problèmes sociaux,
sécuritaires, sanitaires et environnementaux.
2.4. Impact sur la santé et
l'éducation
· Sur la santé: La
multiplication des MST et IST. En plus, on note la présence de la
tuberculose et des maladies causées par l'excès des drogues
(chanvre et alcool);
· Sur l'éducation: Le
taux de scolarisation est faible avec un taux de déperdition scolaire
très élevé: les jeunes fuient les études pour les
carrières.
- Education diffuse au niveau des carrières à
travers tout ce que les musiques véhiculent.
-Absence de cohésion et
intégration sociale :
Abandon de certains parents, enfants et femmes aux villages
par les jeunes. Ceux-là vivent désormais dans la solitude et
parfois sans abri pendant que le sadisme, l'insouciance, la prostitution, la
jalousie, la haine, l'égoïsme, le fétichisme, etc. habitent
ceux-ci.
· Impact sur la création
d'emploi
-Le secteur artisanal minier n'a pas
créé d'emplois durables, il a par contre créé un
réservoir des chômeurs, des drogueurs, des voleurs, des
inciviques, etc. Il a par ailleurs alimenté le chômage en milieu
urbain.
-Pas de sécurité sociale pour ces creuseurs
après cette occupation qui réduit leur espérance de vie;
· Impact sur les conditions de vie des
femmes
-Dans ce milieu, la femme n'a pas de l'estime même en
cas d'union de fait. En effet, son partenaire peut l'abandonner dès
qu'il tombe sur une bonne pierre ;
-Les travaux sont trop durs pour être exercés par
les femmes à part le petit commerce. Or, l'exploitant s'approprie
souvent une bonne part des activités commerciales rentables;
- Les femmes sont donc contraintes à s'exposer à
la prostitution, aux violences et exactions sexuelles devant les MST, IST et le
VIH/SIDA;
- Elles sont obligées de transporter de lourdes charges
sur de longues distances dans des sentiers boueux et étouffés
d'herbes qui coupent la vue, restaurant, débit de boisson;
- Problèmes affectifs dus à l'instabilité
des toits conjugaux, de longues durées de séparation avec les
parents et/ou enfants, des rapports sexuels ou mariages forcés.
· Impact sur les conditions de vie des
enfants
-Ils ratent les études faute de structures
scolaires ;
-Ils échappent à l'éducation de base, car
il y règne toutes espèces de comportements immoraux même de
la part de leurs parents ;
-Victimes des naissances indésirables et
précoces ;
- Ils sont exposés aux durs travaux pour une
rémunération dérisoire si ce n'est juste au prix d'un
repas, à l'alcoolisme, à la drogue, au viol, au fétichisme
et à la prostitution à bas âge pour gagner leur vie;
2.5. Sur le plan environnemental
L'impact des exploitations minières artisanales
sur l'environnement varie bien sûr en fonction des contextes
géographiques, des substances exploitées et des
méthodes utilisées. Dans les techniques de l'orpaillage
traditionnel, les risques et les dangers pour l'environnement physique se
traduisent en général par des
déboisements, la destruction du couvert végétal
et des sols, la pollution des ressources en eau
résultant souvent de l'usage de produits chimiques dans les
traitements7(*)8
La grande concentration humaine produit aussi la pollution de
l'eau par les déchets et les matières organiques, la
contamination des sols par les rejets solides et l'accumulation importante de
détritus.
L'exploitation minière artisanale a des impacts
majeurs sur l'environnement en RDC. Les arbres sont coupés et
abandonnés sur les sites miniers artisanaux afin de fournir du bois pour
construire des camps, pour étayer les tunnels et les puits, ainsi que
pour produire du charbon de bois pour le feu et la cuisson. Les déchets
sont mal gérés, ce qui conduit à la création de
terrils autour des sites. L'exploitation minière artisanale s'effectue
généralement à proximité des sources et cours
d'eau. Les sources d'eau ne sont pas protégées et l'eau qui
devrait être réservée à la consommation humaine est
contaminée par les minerais lavés. Les polluants, et notamment le
mercure sur les sites d'extraction d'or, sont introduits dans l'eau et dans
l'environnement. Lorsque la mine devient improductive, les mineurs se
déplacent vers le site suivant sans rien faire pour réhabiliter
les sites qu'ils ont utilisés. L'extraction artisanale a
également lieu dans les zones protégées, ce qui constitue
une infraction au Règlement minier qui interdit la création de
zones d'exploitation artisanale dans les sites protégés.
Malgré la perception traditionnelle, nombre de mineurs
artisanaux n'entrent pas dans la catégorie des plus démunis. Ils
peuvent, au contraire, gagner beaucoup plus que leurs collègues
travaillant dans le secteur rural non minier. Cependant, compte tenu de leurs
habitudes de dépenses et d'une absence de culture de l'épargne,
les mineurs artisanaux finissent toujours par être pauvres. Les dettes
contractées par les différents mineurs pour les outils de travail
et autres biens peuvent être excessivement élevées, ce qui
renforce un cycle d'endettement et du travail dans les mines. Les
économies autour des mines souffrent souvent de l'inflation des prix qui
augmente le coût de la vie, ce qui rend difficile pour les personnes de
survivre en dehors de l'économie minière7(*)9.
2.6. Sur le plan agricole
L'exploitation minière artisanale est à la base
de ou de la :
§ Baisse de la production agricole par habitant,
d'où l'insécurité alimentaire : très peu de
vieillards doivent nourrir des milliers des jeunes situés dans les
carrières et en ville.
§ Détournement de la main-d'oeuvre agricole : les
villages sont dépeuplés des jeunes qui préfèrent
les carrières que le village à cause du revenu
élevé que procure l'activité minière.
§ Hausse de prix des denrées alimentaires tant
d'origine végétale qu'animale.
§ Déséquilibre écologique ce qui
paralyse certaines cultures et autres activités rurales.
§ Disparition de certains villages et centres.
SECTION 3. PLACE ET ROLE DE L'AGRICULTURE DANS LE
DEVELOPPEMENT DU
PAYS
3.1. LE ROLE DE L'AGRICULTURE DANS
L'ECONOMIE
Le secteur agricole est un secteur situé au coeur de
l'économie des pays les moins avancés (PMA). Car, d'une part, il
représente une large part du produit intérieur brut (PIB)
évalué de 30 à 60 pour cent dans les deux tiers
d'entre eux environ et d'autre part, il emploie une proportion significative de
la population active évaluée aussi entre 40 et 90 pour
cent, et dans la plupart des cas, ce secteur constitue une importante source de
devises (de 25 pour cent à 95 pour cent dans les trois quarts
des PMA), produit la majeure partie des denrées alimentaires de base et
est la seule source de subsistance et de revenus pour plus de la moitié
de la population de ces pays. Les liens étroits en amont et en aval qui
existent à l'intérieur du secteur rural ainsi qu'avec les autres
secteurs de l'économie produisent en outre un effet de stimulation de la
croissance et de la génération de revenus.
A cet effet, la plupart de ces pays ne pourront pas vraiment
progresser sur la voie de l'expansion économique, de la réduction
de la pauvreté et d'une plus grande sécurité alimentaire
s'ils ne valorisent pas les ressources humaines et les capacités
productives potentielles du secteur agricole pour accroître sa
contribution au développement économique et social en
général. Une production vivrière et un système
agricole solides et dynamiques sont par conséquent l'un des principaux
piliers de la stratégie de croissance économique et de
développement. L'agriculture dans les PMA ne peut pas continuer
d'être considérée comme un facteur résiduel, de ne
pas retenir davantage l'attention des pouvoirs publics et d'être
négligée dans les investissements.80
Dans le document préparé en vue de la
troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins
avancés tenue à Bruxelles, du 14-20 mai 2001 autour du
thème : Le rôle de l'agriculture dans le
développement des pays les moins avancés et leur
intégration à l'économique mondiale,
l'agriculture a été
considérée comme pilier de l'économie des PMA, susceptible
d'assurer la sécurité alimentaire, les recettes d'exportation et
le développement rural de ces pays en dépendent.81 Or,
la production agricole des PMA pour les marchés intérieurs et
pour l'exportation n'a pas été ce que l'on espérait, et la
croissance de la production par habitant s'est ralentie pendant les
années 90, ce qui joint à des fluctuations marquées
d'une année sur l'autre, est resté un problème chronique
et a été l'une des principales causes de la pauvreté
persistante et de l'aggravation de la sécurité alimentaire dans
ces pays. Entre 1969-71 et 1996-98, la proportion de sous-alimentés par
rapport à la population totale des PMA est passée de 38 à
40 pour cent, tandis qu'en chiffres absolus, leur nombre est passé
de 116 à 235 millions. En ce qui concerne le commerce
extérieur, les PMA sont restés en marge des marchés
agricoles mondiaux, ne représentant que 5 pour cent des
exportations mondiales de produits agricoles au début des
années 70 mais à peine 1 pour cent à la fin des
années 90.82
80 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
81 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
82 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
Dans un PMA comme le notre
(RDC), l'agriculture joue un rôle très capital dans le sens que
ce pays possède des terres fertiles, une pluviométrie
suffisante, considérable et une grande forêt qui possède
plusieurs variétés d'espèces des plantes. Pour que cette
dernière joue pleinement son rôle dans le développement,
l'Etat Congolais doit nécessairement mécaniser cette
activité afin exporter ces produits vers l'extérieur.
SECTION 4. ROLE DE L'ETAT DANS LA CROISSANCE
AGRICOLE
Le rôle central de l'Etat ne dépend donc pas du
degré d'intervention de celui-ci dans le processus de transformation de
l'économie mais, ce qui est plus important, c'est sa façon de
diriger le développement grâce à une orientation
idéologique nette, des institutions et des politiques efficaces
soutenues par des capacités administratives et organisationnelles, et
d'une volonté politique suffisante et manifeste.83
2.4.1. Sur le plan politique et normatif
L'Etat légifère sur la propriété
du sol et son utilisation, il encourage le développement de la
production agricole et sa transformation dans les industries agro-alimentaires,
il `organise les marchés de produits agricoles ou de produits
nécessaires à l'agriculture, il soutient les revenus des
agriculteurs, il aide les jeunes agriculteurs à s'installer et les
agriculteurs âgés à améliorer leur retraite,
etc.8(*)4
Les gouvernements peuvent contribuer à fournir un
revenu minimum garanti aux agriculteurs grâce à des versements
d'aides directes.8(*)4.
Plus indirectement, les gouvernements soutiennent les
revenus agricoles par l'usage de différents instruments : programmes
d'aide pour encourager le développement agricole et rural ; aide
à la réforme et à la restructuration de l'agriculture;
contrôle sanitaire. Une autre manière pour les gouvernements
de soutenir les revenus agricoles consiste à soutenir les
mécanismes d'assurance en cas de catastrophes naturelles,
d'épidémies parasitaires ou de chutes des cours du
marché8(*)5
D'une manière générale, ce que nous
devons retenir est que l'Etat a pour rôle de :
Ø Faire appliquer la loi minière ;
Ø Restaurer le circuit bancaire;
Ø Créer une cellule
hétérogénéité;
Ø Encourager l'industrie minière ;
Ø Encourager l'exploitation minière artisanale
dans les sites appropriés (Zones d'exploitation artisanale).
2.4.2. Sur le plan financier
L'Etat (gouvernement) doit disponibiliser un montant
consistant dans le budget annuel pour ce secteur peut également
intervenir pour aider à la création d'un système de
crédit agricole ou seulement pour en assurer le bon fonctionnement.
Les principaux moyens dont dispose l `Etat pour ses
interventions sont8(*)6
:
Ø Une législation
spécifique
Une nouvelle législation peut rendre possible la
création de petites caisses de crédit agricole, ou, plus
ambitieuse, d'une organisation bancaire complète et dédiée
à l'agriculture. Pour ces structures nouvelles, cette législation
devra fixer les principales règles de fonctionnement telles que les
apports de capitaux propres et leur rémunération, la
répartition des pouvoirs et des droits de vote, le choix des
responsables et leurs attributions, l'origine des ressources financières
et les conditions d'accès au crédit. La législation doit
aussi tenir compte de la possibilité pour les agriculteurs de profiter
réellement des prêts, de leur capacité à participer
à la création ou à la gestion des caisses de crédit
directement ou dans le cadre de leurs organisations professionnelles, ou encore
de l'existence de garanties susceptibles d'être prises lors de
l'attribution des prêts.
Ø La création d'une banque
agricole
En l'absence d'initiatives privées ou pour
compléter celles-ci, l'Etat peut être amené à
décider la création d'une nouvelle banque destinée
à financer l'agriculture. Cette solution a souvent été
retenue dans les pays où le tissu bancaire rural était tout
à fait insuffisant et où le monde agricole était dans
l'incapacité de procéder lui-même à la
création d'une amorce de structure bancaire propre. Ce fut
également le cas dans les pays socialistes puisque l'ensemble du
système bancaire y était nationalisé.
Ø Une réduction de taux
d'intérêt
Lorsque la banque agricole est bien implantée dans le
monde rural, la collecte des ressources financières dans le public peut
progressivement lui assurer les moyens suffisants pour couvrir ses besoins,
c'est-à-dire ceux de ses clients agriculteurs. Mais ces ressources sont
évidemment obtenues au prix du marché. Si l'Etat souhaite
néanmoins que l'agriculture soit financée avec des taux plus
faibles que les taux de marché, il devra prendre en charge une partie du
taux d'intérêt : c'est le système de la «bonification
d'intérêt». Ce mécanisme est appliqué dans
différents pays avec des modalités pratiques différentes.
Pour sa part, l'agriculture française a largement eu recours aux
prêts bonifiés. En effet, vers 1970 ceux-ci représentaient
70 à 80 % des prêts du Crédit Agricole à
l'agriculture et, encore aujourd'hui, environ un quart des prêts sont
à taux réduit. Mais de nombreux autres pays comme l'Allemagne,
l'Autriche ou l'Espagne ont également eu recours à ce
mécanisme.
Ø Un fonds de garantie
public
Le risque de non remboursement constitue un écueil
sérieux auquel se heurte toute les banques mais spécialement
celles qui oeuvrent dans le secteur agricole. En effet, elles connaissent mal
les particularités de l'agriculture, notamment les aléas auxquels
celle-ci est soumise. Il s'agit également d'un secteur dans lequel la
rentabilité des capitaux, même investis judicieusement, est faible
et les garanties parfois insuffisantes ou difficiles à mobiliser.
Pour sécuriser les banques agricoles et les encourager
à renoncer à une frilosité que l'importance des risques
justifie souvent, l'Etat peut créer ou susciter la création d'un
fonds de garantie des prêts agricoles.
Le fonds de garantie sera géré de
manière indépendante de la banque, souvent par des
représentants de l'Etat, ou encore paritairement entre l'Etat et les
organisations professionnelles agricoles.
2.4.3. Sur le plan technique
Les politiques agricoles peuvent aussi contribuer à
faciliter l'accès à l'information, la formation et à la
communication : l`amélioration des moyens de subsistance et de la
sécurité alimentaire par le biais d'investissements sur
l'exploitation, dépend, pour les petits agriculteurs, de leur
accès à des savoirs adaptés. Pour ce faire,
l'élaboration et la diffusion des connaissances, par le biais en
particulier de systèmes qui renforcent les liens entre agriculteurs,
enseignants en agriculture, chercheurs, vulgarisateurs et communicateurs,
apparaissent importants. Cela renvoie à la fois aux mesures qui peuvent
être prises en matière de recherche pour améliorer les
techniques agricoles durables, et à la vulgarisation et la formation
agricole pour améliorer le niveau de base de connaissances des
agriculteurs.
Les mesures concernant le crédit, la
fourniture d'intrants, l'aménagement des bassins de production (par
exemple des schémas d'irrigation), constituent un autre plan essentiel
de la politique agricole. Pour les intrants, notamment les semences
améliorées, il peut s'agir de les subventionner, voire de les
distribuer gratuitement.8(*)7
2.4.4. Sur le plan organisationnel
· L'organisation des
marchés
Les gouvernements peuvent aussi intervenir sur les prix et
réguler le marché. Les offices de commercialisation
(marketing boards) visent la stabilisation des prix en garantissant le
prix d'achat aux agriculteurs8(*)8.
Des organismes publics peuvent aussi agir directement sur les
marchés par des politiques de stockage : on se sert alors des stocks
pour maintenir le cours du marché à un certain niveau, un prix
plancher, afin d'encourager la production locale. On peut aussi fixer des prix
plafonds pour encourager la consommation89.
· Les infrastructures
rurales
Les infrastructures constituent un instrument essentiel de
politique agricole. L'accessibilité des zones rurales permet aux
agriculteurs d'être reliés aux marchés, elle stimule la
productivité, la commercialisation des produits et l'emploi rural. La
faiblesse et l'inadaptation des infrastructures rurales constituent des
obstacles majeurs à la compétitivité des agricultures
africaines, tant sur les marchés intérieurs qu'internationaux.
L'amélioration, le développement et l'entretien des routes
rurales sont essentiels ainsi que la fourniture d'infrastructures de base pour
favoriser l'investissement du secteur privé dans la commercialisation,
le stockage et la transformation des aliments9(*)0.
· Le soutien
aux organisations paysannes
Une assistance spécifique peut être fournie pour
encourager les agriculteurs à s'organiser et renforcer les organisations
paysannes existantes. Cette aide peut aussi être destinée aux
organisations du secteur de l'exportation, via un appui à
l'amélioration de la qualité et à la promotion des
produits agricoles9(*)1
CHAP III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
3.1. Définition de l'enquête
D'après le dictionnaire Larousse illustré, le
concept enquête est définie comme l'étude d'une question
réunissant des témoignages, des expériences, des
documents9(*)2.
A la lumière de cette définition, nous pouvons
concevoir l'enquête comme étant un ensemble de
procédés nous permettant d'aboutir à un résultat
après sondage ou soumission d'un sujet à un questionnaire oral ou
écrit et/ou, à une interview.
3.2. But de l'enquête
Le but ultime
de l'enquête est de permettre aux chercheurs de vérifier ces
hypothèses retenues dans son travail. A cet effet, le but de
l'enquête est de permettre la saisie concrète des
réalités et de l'objet d'enquête; en même temps, elle
permet de consolider et matérialiser les différentes
hypothèses.
Dans nos recherches sur les conséquences de
l'exploitation minière artisanale, le but de l'enquête
n'était autre que celui de vérifier nos hypothèses sur
terrain. Cette enquête s'est assignée la mission de ressortir les
conséquences causées par l'exploitation minière artisanale
sur l'activité agricole dans le district urbano-rural de Kolwezi.
Notons que c'est à l'issue de cette enquête que nos
hypothèses pourraient être confirmées ou
infirmées.
3.3. Détermination de
l'échantillonnage
« L'échantillonnage est l'opération
qui consiste à prélever un certain nombre
d'éléments (c'est-à-dire un échantillon) sur un
groupe ou un ensemble d'individus à observer ou à traiter
(population). L'échantillon est l'ensemble d'éléments
à propos desquels on a effectivement recueilli des
données »9(*)3.
Pour CAEZ NEUVE, J., l'échantillon est
un petit nombre des individus, des documents, des sociétés, des
groupes, des catégories sociales, ... appartenant à l'univers de
l'enquête et choisi de telle manière que l'on puisse valablement
affirmer que les caractères observés sur cet échantillon
sont également présent et les mêmes propositions dans la
totalité de l'univers.9(*)4
En ce qui nous concerne, nous avons ciblé les
carrières selon leurs influences, et les creuseurs ciblés ont
été les personnes indiquées ou rencontrées par les
premières vues ou rencontrées, lesquelles répondaient aux
critères retenus, c'est-à-dire, être exploitant minier
artisanal. Pour ce qui concerne les statistiques exactes des creuseurs, c'est
impossible de déterminer le nombre, car aucun recensement
structuré n'a été organisé dans chaque
carrière, à part les quelques tentatives faites ça et
là par certaines ONG et services étatiques sur de petit groupes
isolés.
A la lumière de cette technique, nous avons ainsi
constitué notre échantillon de 50 Creuseurs par site
représentant ainsi le 100 % de l'ensemble de cette communauté
dans le District Urbano-Rural de Kolwezi estimée à 4.000 Selon
les estimations.
3.4. Question d'identités et
d'opinions
3.4.1. Question d'identités
Ces questions nous ont permises de présenter nos
résultats et, pour ce faire, nous avons dégagés les
tableaux ci-dessous :
Tableau
N° 5: Répartition des personnes
enquêtées dans les carrières minières par
sexe
SEXE
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE(%)
|
Hommes
|
35
|
70
|
Femmes
|
15
|
30
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Ce tableau montre que la majorité d'exploitants miniers
artisanaux sont les hommes, car nous ne voyons que 70% sur 100 des personnes
enquêtées sont les hommes et les femmes ne représentent que
30%. Selon les creuseurs, ce travail n'est approprié qu'aux hommes, car
il est pénible.
Tableau
N° 6 : Répartition des
personnes enquêtées par tranches
d'âges.
AGE
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-De 10 a 14ans
|
5
|
10 %
|
-De 15 a 19ans
|
10
|
20 %
|
-De 20 a 24ans
|
9
|
18 %
|
-De 25 a 29ans
|
11
|
22 %
|
-De 30 a 34ans
|
15
|
30 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires:
A la question qui concerne l'âge, nous tenons à
dire que notre population enquêtée comprend les personnes dont
l'âge varie entre :
· 10 et 14 ans, 5 personnes soit 10%
· 15 et 19 ans, 10 personnes soit 20%
· 20 et 24 ans, 9 personnes soit 18%
· 25 et 29 ans, 11 personnes soit 22%
· 30 et 34ans, 15 personnes soit 30%
Tableau N°7: Répartition des
enquêtés selon leur Etat-civil
ETAT CIVIL D'ENQUETES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE(%)
|
Mariés(e)
|
25
|
50 %
|
Divorcés(e)
|
3
|
6 %
|
Célibataires
|
17
|
34 %
|
Veufs (ves)
|
5
|
10 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Dans la majorité, les exploitants miniers artisanaux
sont mariés, les résultats le prouvent, c'est-a-dire 50% de
mariés, 34% de célibataires ,10% de veufs (ves) et 6% de
divorcés.
Tableau
N° 8: Répartition des
creuseurs artisanaux enquêtés suivant leurs niveaux
d'études
NIVEAU D'ETUDES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE(%)
|
Primaire
|
25
|
50%
|
Secondaire
|
20
|
40%
|
Universitaire/Supérieur
|
5
|
10%
|
TOTAL
|
50
|
100%
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Suivant ce tableau, un constant quasi-positif se dégage
du tableau du fait qu'aucune personne enquêtée n'est sans
instruction, quoique le nombre le plus élevé soit celui du
niveau primaire avec un total de 50%, ceux qui ont fait les études
secondaires représentent 40% et les universitaires ou ayant fait les
études supérieures constituent 10% de la population.
Il se dégage le constat selon lequel dans les milieux
ruraux ou peri-urbain, le taux d'an alphabétisation est grand mais
presque tous déclare être passé sur le banc de
l'école. Ceci est quand même un aspect positif pour notre
échantillon, car ayant un niveau d'instruction, ils sont à
même de comprendre ce qu'on leur demande de faire, sans influence.
Tableau N° 9:
Répartition des enquêtés selon leur catégorie
socioprofessionnelle.
CATEGORIE SOCIO PROFFESIONNELLE
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Travailleurs indépendants
|
11
|
22 %
|
Enseignants
|
4
|
8 %
|
Etudiants+élèves
|
10
|
20 %
|
Chômeurs
|
25
|
50 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Nous dégageons le résultat selon lequel, les
travailleurs indépendants représentent 22% des nos
enquêtés, les enseignants exploitants miniers artisanaux
constituent le 8%, les étudiants et les élèves
représentent le 20% et les chômeurs qui remportent le Scor soit
50% de creuseurs enquêtés.
3.4.2. Questions d'opinions
Tableau N°10 : Quel travail
fais-tu dans la carrière ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Creusage
|
18
|
36 %
|
Transport
|
12
|
24 %
|
Lavage
|
7
|
14 %
|
Tamisage et triage
|
13
|
26 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Ce tableau nous montre que 36% de la population
interrogées soit la majorité fait le creusage de cuivre et
cobalt, le 24% des enquêtés font le transport, ceux qui font le
lavage sont représentés par 10% .Tandis que les travaux de
tamisage et de triage sont représentés par 30% de nos
enquêtés.
Tableau N° 11 : Avez-vous une
carte d'exploitant artisanale ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
0
|
0 %
|
NON
|
50
|
100 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
En analysant ce tableau, aucun creuseur interrogé ne
dispose d'une carte d'exploitant artisanal qui lui donne cette qualité.
Cela justifie que cette activité se fait sans respect des prescrits du
code minier Congolais ce qui constitue un manque à gagner pour l'Etat
Congolais.
Tableau
N° 12: Depuis quand travaillez-vous
dans la carrière artisanale ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Moins de 3ans
|
19
|
38 %
|
Plus de 3ans
|
31
|
62 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain7
Commentaires:
Les résultats de ce tableau nous montrent que 38% des
personnes interrogées sont creuseurs durant moins de trois ans et 62%
durant plus de trois ans. Cela signifie que l'activité minière
artisanale dans le district de Kolwezi date de longues années.
Tableau
N° 13 : Etes-vous former comme creuseur
?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
0
|
0 %
|
NON
|
50
|
100 %
|
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Au regard des résultats fournis dans le tableau
susmentionné, il convient de retenir que sur 100% aucun creuseurs n'est
formé a ce genre de travail. Cela signifie que l'exploitation
minière artisanale se fait anarchiquement dans ce coin du pays.
Tableau
N° 14: Est-ce que vous connaissez le
code minier et son contenu ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
5
|
10 %
|
NON
|
45
|
90 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Nous venons de constater que la plupart des creuseurs
interrogés soit 90% ne connaissent pas le code minier et son contenu et
10% des enquêtés connait le code minier. Cela signifie que les
textes juridiques réglementant le secteur minier ne sont pas
vulgarisés dans cette entité.
Tableau
N° 15 : Quelles sont vos heures de
travail par jour ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Moins de 8 heures
|
3
|
6%
|
8heures
|
10
|
20 %
|
Plus de 8heures
|
37
|
74 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Ce tableau explique que bon nombre des creuseurs, soit, 74%
travaillent durant plus de 8 heures de travail par jour, tandis que 20% pendant
8 heures et 6% pendant moins de 8 heures. Cela se justifie par le fait que le
travail d'exploitation minière artisanale se fait sans respect de la
durée légale de travail oubliant qu'ils disposent leur
santé en danger.
Tableau
N° 16: Etes-vous content de vos
activités ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
29
|
58 %
|
NON
|
21
|
42 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Comme nous venons de le constater dans le tableau ci-dessous,
la majorité de creuseurs soit 58% affirment avec audace d'être
content de leurs activité qu'ils exercent, 42% disent non par ce qu'ils
manquent le travail.
Tableau
N° 17: Qu'est ce qui a fait que vous
vous retrouviez dans la carrière ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Misère
|
12
|
24 %
|
Influence des amis
|
10
|
20%
|
Manque d'emploi
|
23
|
46 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Dans ce tableau, la majorité de nos
enquêtés, soit 46% nous ont répondu que c'est par manque
d'emploi qui les a poussé à travailler dans la carrière,
afin de trouver quelque chose pour nouer le bout du mois, le 20% disent
d'être influencer par leurs amis, voisins,...et le 24% soulignent que
c'est la misère qui est à la base de ce genre de travail sinon
ils ne devraient pas être dans les carrières.
Tableau
N° 18 : Quel type de minerais sont ils
exploités dans la carrière ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
Le cuivre
|
23
|
46 %
|
Le Cobalt
|
17
|
34 %
|
Hétérogénéité
|
10
|
20
|
TOTAL
|
50
|
100%
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Selon les résultats, il s'observe que 54% de creuseurs
exploitent le cuivre tandis que le 46% affirment d'exploiter le cobalt dans les
carrières artisanales.
Tableau N° 19 : Etes-vous
originaire du district de Kolwezi ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
34
|
68 %
|
NON
|
16
|
32 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Ici, la majorité de notre échantillon est
originaire du dit district tandis que le 22% de creuseurs ne sont pas
originaires de cette contrée, d'après eux ils sont venus de la
province de deux Kasaï, du district haut- Katanga, du Lualaba, etc.
Tableau N° 20:
Savez-vous que les minerais sont épuisables ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
39
|
78%
|
NON
|
11
|
22 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
En analysant ce tableau, nous venons de constater que bon
nombre de creuseurs soit 78% affirment que les minerais sont
épuisable, quelques années plus tard il restera de trou, tandis
que le 22% nient que les ces derniers ne sont pas épuisables, c'est -
à -dire ils continueront a exploité jusqu'à un temps
indéterminé.
Tableau
N° 21: Pratiquez-vous
l'agriculture ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
11
|
22 %
|
NON
|
39
|
78 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
A la lecture de ce tableau, nous remarquons que 11% seulement
de creuseurs interrogés font l'activité agricole pendant la
saison de pluie, tandis que la majorité ne pense même pas
à cette activité même pendant la saison de pluie ils se
donnent à d'autres activités telles que commerce,
maçonnerie, conduire les véhicules de transport inter-commune
etc.
Tableau
N° 22: Pour quoi vous ne voulez pas vous
intéresser a l'agriculture ?
REPONSES
|
FFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Par ce que le travail artisanal paye par jour
|
22
|
44%
|
-Par ce que nous n'avons pas des engrais et semences
|
13
|
26%
|
-Par ce que les routes de dessertes agricoles sont
impraticables
|
15
|
30 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
A la question de savoir pour quoi les creuseurs ne
s'intéressent pas a l'agriculture, d'après nos
enquêtés, la majorité soit 44% ont argumenté en
disant que le travail artisanal paye au taux du jour par rapport aux
activités champêtres, le 26% disent par ce qu'ils manquent des
engrais et semences pour faire l'agriculture et ils sont prêts à
abandonner la carrière si le gouvernement disposent pour les intrants
précités et 30 % ne veulent pas de l'agriculture par ce que le
gouvernement Congolais de ne veux plus arranger de routes de dessertes agricole
pour bien évacuer leurs production, sur ce ,pour eux faire l'agriculture
c'est perdre le temps uniquement vaux mieux faire le travail de
carrière.
Tableau N°23: Quelles sont les
conséquences de l'exploitation minière artisanale sur la
production
agricole?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Insécurité alimentaire
|
33
|
66%
|
-Hausse de prix de denrées alimentaires
|
17
|
34%
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
De l'examen de ce tableau, 66% des enquêtés
affirment que l'exploitation minière artisanale a comme
conséquence sur la production agricole l'insécurité
alimentaire, très peu de vieillards doivent nourrir des milliers des
jeunes situés dans les carrières et en ville tandis que le 34%
disent que cette activité crée la hausse de prix de
denrées alimentaires sur l'ensemble du district car tout le monde veut
exercé l'activité artisanale en sacrifiant l'agriculture.
Tableau N° 24: Quelles sont les
conséquences des travaux miniers sur le plan
social ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Prostitution
|
21
|
42 %
|
-Mariage précoce
|
12
|
24 %
|
-Abandon d'école
|
9
|
18 %
|
-Exploitation des enfants
|
8
|
16 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Dans les carrières minières, la prostitution
occupe la première place soit 42% sur 100% selon le résultat
d'enquête de ce tableau, 24% confirment que leurs activités
influencent les jeunes a se marié très tôt avant
l'âge a cause de l'argent qu'ils touchent par jour, 18% évoquent
l'abandon d'école de certains jeunes a cause de l'activité
minière et en fin le 16% disent que les enfants sont beaucoup exploiter
d'une ou d'une autre manière dans les carrières.
Tableau N° 25: Quelles sont les
conséquences liées aux travaux d'exploitation minière sur
la
santé humaine (la
santé des exploitants artisanaux?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Eboulement
|
26
|
52 %
|
-Tuberculose
|
9
|
18 %
|
-Bronchite
|
5
|
10 %
|
-Radioactivité
|
10
|
20 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
52 % de nos enquêtés sur 100 affirment que
l'éboulement(les blessures, mort d'hommes et les fractures sont les
risques les plus courants), le 18% parlent de la tuberculose causée par
cette activité, 10% ont répondu que comme il y a trop des
poussières ils sont exposés a la bronchite et 20% disent qu'ils
auront le problème de la radioactivité des minerais. Ces
résultats témoignent les risques de ce métier
exposé à des éboulements, des blessures et fractures. Cela
confirme le non utilisation des tenues de travail et la méconnaissance
de l'art minier.
Tableau
N° 26: Savez-vous que l'exploitation
minière artisanale est a la base de l'analphabétisme chez les
enfants ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
43
|
86 %
|
NON
|
7
|
14 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Le tableau ci-haut nous explique que le 86% des exploitants
miniers artisanaux affirment que l'activité minière est à
la base de la réduction du taux de scolarisation avec un taux de
déperdition scolaire très élevé: les jeunes fuient
les études pour les carrières. Ceci engendre
l'analphabétisme dans le district urbano-rural, tandis que le 14% de nos
enquêtés disent non.
Tableau n
N° 27: Avez-vous des équipements
de protection dans votre travail ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
0
|
0 %
|
NON
|
50
|
100 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Ce tableau explique que 100% des creuseurs artisanaux
travaillent sans équipements de protection.
Tableau
N° 28 : Savez-vous que l'activité
minière artisanale crée l'exode rural ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
OUI
|
38
|
76 %
|
NON
|
12
|
24 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
76% des creuseurs interrogées disent oui
l'activité minière artisanale est a la base de l'exode rural
parce que la population active abandonne la houe pour s'atteler aux
activités minières qui s'exercent dans le milieu urbain et
peri-urbain et le 24% disent non.
Tableau
N° 29 : Quelle a été
votre activité principale avant d'être dans la
carrière ?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Agriculture
|
27
|
54 %
|
-Commerce
|
13
|
26 %
|
-Autres activités
|
10
|
20 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
La majorité de creuseurs soit54% furent les
cultivateurs, 26% représentent les ex-commerçants et 20%
faisaient d'autres activités (menuiserie, maçonnerie,
mécanique, transport,...)
Tableau
N° 30: Quel genre des difficultés
que vous rencontrer dans votre travail?
REPONSES
|
EFFECTIFS
|
POURCENTAGE
|
-Tracasserie administratives et policières (services
étatiques de mines)
|
11
|
22%
|
-Fixation obligatoire de prix de ventes par les expatrier et
Interdiction de vendre les minerais en dehors de leurs sites.
|
39
|
78 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
Il ya 22% des creuseurs qui affirment d'être tracasser
par les différents services de l'Etat tandis que la majorité de
nos enquêtés soit 78 % déclarent de leur interdire de
vendre les produits en dehors des sites miniers et l'obligation de fixer les
prix par les expatrier (acheteurs).
Tableau N°31: Pour résoudre ce
problème, quel serrait votre demande auprès du gouvernement
Congolais ?
REPONSES
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
-Construire des industries minières pour donner l'emploi
aux creuseurs
|
25
|
50 %
|
-Doter les creuseurs des intrants agricoles et autres
matériels aratoires
|
22
|
44 %
|
-Interdire l'exploitation minière artisanale
|
3
|
6 %
|
TOTAL
|
50
|
100 %
|
Source : Enquête sur le terrain
Commentaires :
4. De l'examen de ce tableau, 66% des enquêtés
affirment que l'exploitation minière artisanale a comme
conséquence sur la production agricole l'insécurité
alimentaire, très peu de vieillards doivent nourrir des milliers des
jeunes situés dans les carrières et en ville tandis que le 34%
disent que cette activité crée la hausse de prix de
denrées alimentaires sur l'ensemble du district car tout le monde veut
exercé l'activité artisanale en sacrifiant l'agriculture.
4.4. Difficultés rencontrées
Il est vrai qu'aucune oeuvre scientifique digne de son nom ne
puisse être menée sans éprouver de difficultés,
voila au moins quelques difficultés que nous avons rencontrées
tout au long de notre travail:
Ø Les creuseurs nous ont évités par
crainte d'être accusé des agents envoyés par les acteurs
politico-administratives, sur ce, nous étions obligés de
présenter nos documents d'étudiants (carte et attestation de
recherche), nous présenter personnellement, et leur expliquer le bien
fondé de notre recherche;
Ø Nous étions obligés de parcourir de
longues distances voire même à pied pour atteindre les sites
d'exploitations minières artisanales car ces derniers sont
éloignés ;
Ø Le manque des données de
référence sur la production minière de certains produits
miniers et pour certaines années;
Ø L'absence d'un répertoire enregistrant tous
les exploitants miniers opérant dans les secteurs formel et informel
à Kolwezi;
Ø Insuffisances des données sur le recensement
des creuseurs artisanaux ;
Ø Les coupures intempestives du courant
électrique qui a entraîné par moment, la perte de
données et causé de retards dans la finalisation du
présent travail;
Ø La longue durée prise par cette recherche nous
empêchant ainsi de répondre à certaines de nos obligations
socioculturelles quotidiennes.
4.5. Identification et analyse des
problèmes
Pour analyser les problèmes retenus comme étant
ceux qui rendent ou qui rendront inefficace les activités agricoles dans
le district urbano-rural de Kolwezi, nous avons fait recours à a la
méthode de Planification des Intervention Par Objectif (PIPO).
Pour l'Assistant Augustin SONYI9(*)5, analyser un
problème c'est :
Ø Identifier les problèmes ou dégager le
problème;
Ø Isoler le problème central;
Ø Déceler la cause principale et les causes
secondaires;
Ø Ressortir les effets ou conséquences dus
à ces problèmes;
Ø Trouver des solutions exprimées en termes de
projet.
4.5.1. Définition
La méthode PIPO est une méthode de Planification
des Interventions Par Objectifs, elle nous aide à identifier les
problèmes, à regrouper les problèmes selon leur secteur,
à élaborer l'arbre a problème et en fin élaborer
l'arbre des objectifs.
4.5.2. Identification des problèmes
Les problèmes identifiés dans les sites miniers
à Kolwezi sur les conséquences de l'exploitation minière
artisanale face à la production agricole, sont classés selon les
secteurs social et agricole:
§ Secteur social
- Abandon de l'école par certains élèves
et étudiants à cause des activités artisanales ;
- An alphabétisation des jeunes gens ;
- Multiplication des maladies sexuellement transmissibles,
bronchite, radioactivité ;
- Eboulement ;
- Le non protection de creuseurs ;
- Mariage précoce ;
- Exploitation des enfants ;
- L'excès des drogues (chanvre et
alcool);
Secteur économique
Sur le plan économique, l'exploitation minière
artisanale au Katanga en générale et dans le district de Kolwezi
en particulier fait couler beaucoup d'encre et de salive sur ce secteur ,
répondre aux attentes de l'Etat en ce qui concerne la fiscalité,
tel que cela est prévu dans le Code minier :
§ Etre en ordre avec les services de l'Etat
(autorisations diverses, paiement des taxes prévues);
§ Ne pas exporter frauduleusement les produits à
l'étranger et payer les taxes à l'exportation
§ Favoriser l'augmentation des recettes de l'Etat par
l'exportation des produits plus élaborés à plus haute
valeur ajoutée, en alimentant en priorité les usines locales de
transformation.
Tout ce qui est prévu dans le code minier en ce qui
concerne la fiscalité, n'est pas respecter, c'est- à- dire
l'Etat ne tire pas profit dans cet affaire.
En ce qui concerne les creuseurs eux-mêmes, La
concurrence ne règne pas sur le marché. En effet, l'exploitant se
positionne en situation de monopsone pour l'achat des matières
précieuses et en situation de monopole pour la vente des produits de
première nécessité (cigarettes, chanvre, piles, savon,
riz, huile...) ce qui limite les activités commerciales féminines
dans ce milieu. Tout autre circuit commercial apparaît illicite et est
sanctionné.
Notons que malgré que cette activité
présente quelques failles vis-à-vis de l'Etat, économique,
mais elle est la source du revenu de toute catégorie confondue du
district.
§ Secteur agricole
- Abandon des activités agricoles ;
- Crise alimentaire ;
- Rareté des produits agricoles sur le
marché ;
- Hausse de prix des denrées alimentaires tant
d'origine végétale qu'animale ;
- Manque de moyen pour relancer l'agriculture (intrants
agricoles et autres matériels aratoires) ;
- Confiscation de terrain agricole en faveur du secteur
minier.
4.5.2.1. Arbre des
problèmes
Rareté des produits agricole sur le marché
|
Crise alimentaire
|
Inflation des prix des produits agricoles
|
Effets
Abandon des activités agricoles
|
Problème central
Causes
Impraticabilité des routes de dessertes agricoles
|
Confiscation de terrain agricole en faveur de Maning
|
Manque des intrants agricoles
|
Activité non rémunératrice au quotidien
|
4.5.2.2. Arbre des objectifs
Sécurité alimentaire
|
Baisse de prix des produits agricoles sur le marché
|
Abondance des produits agricoles.
|
Reprise des activités agricoles
|
Praticabilité des routes de dessertes agricoles
|
Soutenir le secteur agricole
|
Disponibiliser les intrants agricoles aux cultivateurs.
|
Activité rémunératrice
|
4.5.3. Stratégies
d'intervention
La seule stratégie d'intervention pour mettre fin
à l'abandon de l'agriculture est le Programme de sensibilisation et de
conscientisation des creuseurs artisanaux sur la production agricole dans le
district urbano-rural de Kolwezi, et la reconversion de ces derniers dans les
activités porteuses.
CHAP IV. PROGRAMME DE SENSIBILISATION, DE
CONSCIENTISATION ET DE CONVERSION DES CREUSEURS ARTISANAUX EN EXPLOITANT
AGRICOLE DANS LE DISTRICT URBANO -RURAL DE KOLWEZI.
4.0. INTRODUCTION
Attirés par les gains conséquents et rapides
d'un travail dangereux dans les mines, les paysans du district urbano-rural de
Kolwezi délaissent la production agricole, laissant place sur les
marchés aux produits importé. Voilà un programme qui vient
d'être élaboré pour résoudre tant soit peu les
problèmes qui se posent dans ledit district.
4.1. ANALYSE DU CONTEXTE
o L'abandon de l'école par certains
élèves et étudiants à cause des activités
artisanales,
o L'an alphabétisation des jeunes gens,
o L'exposition et la multiplication des maladies sexuellement
transmissibles, bronchite, radioactivité,
o Les éboulements à
répétitions,
o Le non protection de creuseurs,
o Le mariage précoce,
o L'exploitation des enfants,
o L'excès des drogues (chanvre et
alcool)
o L'abandon des activités agricoles,
o La crise alimentaire,
o La rareté des produits agricoles sur le
marché,
o La hausse de prix des denrées alimentaires tant
d'origine végétale qu'animale
o Le manque de moyen pour relancer l'agriculture (intrants
agricoles et autres matériels aratoires).
o La confiscation de terrain agricole en faveur du secteur
minier,
o L'exode rural.
4.2. PRIORITE DE L'ENVIRONNEMENT D'ETUDE
Les priorités du gouvernement par rapport à ces
deux activités économiques (activité agricole et
minière) sont:
a) Pour l'agriculture :
- La relance et la mécanisation de
l'agriculture ;
- La réhabilitation des routes de desserte
agricole ;
- L'encadrement et l'accompagnement des exploitants s
agricoles ;
- La subvention du secteur agricole.
b) Pour le secteur minier
- L'industrialiser l'activité minière.
Trop souvent, l'orientation de l'agriculture en direction de
l'intensification et d'une plus grande productivité évoque ipso
facto, dans nombre d'esprits, des images de mécanisation poussée.
En réalité, dans une première étape du moins, il
importe d'épargner au contraire le facteur rare (capitaux) et
d'envisager surtout un investissement accru en travail, en main d'oeuvre
agricole.
4.3. IDENTIFICATION DES PARTIES PRENANTES
N°
|
DESIGNATION
|
CONTRIBUTION
|
1
|
Gouvernement provincial
|
Appuis matériel et financier (500.000$)
|
2
|
FAO
|
Appui technique, matériel et financier (350.000$)
|
3
|
Mairie
|
Appui financier (150.000$)
|
4
|
ONGD ET ASSOCIATIONS
|
Encadrement des exploitants miniers convertis
|
Notons que chaque partenaire aura un rôle à
jouer dans ce programme.
1. Le gouvernement provincial aura comme rôle
de :
ü Veiller la mise à
disposition des fonds du programme
ü Suivre la réalisation du programme
ü Faire le suivi-évaluation du programme
2. FAO
Ø Apporter les appuis financier et / ou techniques pour
l'exécution du programme
Ø Evaluer le programme
3. Mairie
· Mobiliser et encadrer les creuseurs
· Veiller à la mise à la disposition du
programme
· Faire la mise en oeuvre du programme
4. Association et ONG locales
o Conscientiser et sensibiliser les creuseurs artisanaux
o Apporter la participation locale.
4.4. VISION DU PROGRAMME
Si le monde agricole dispose sans doute d'un certain nombre de
techniques, parfois ingénieuses, il n'est guère animé d'un
esprit technicien.
Cette structure traditionnelle globalisante constitue un
équilibre, toujours précaire sans doute, avec le milieu.
Cependant, il est adapté seulement à un faible taux de
croissance. De manière brève, la vision de ce programme est
d'avoir des investissements modestes, mais qui souvent dépassent
déjà les possibilités financières de nombreux
agriculteurs qui sont évidemment nécessaire: les semences
sélectionnées, les engrais, l'outillage de bonne qualité,
les pesticides, etc. Et, rendre les routes de dessertes agricoles praticables.
Seule une aide extérieure et l'organisation de coopératives
permettront ce démarrage.
Amener les exploitants miniers artisanaux à prendre
consciences des méfaits de ces activités sur leur santé,
d'accepter de se convertir en agriculteurs afin de faire face au
problème d'insécurité alimentaires dont ils sont souvent
victimes dans la contrée, et facilité ainsi l'accès aux
denrées alimentaires en quantités et qualité
suffisante.
4.5. OBJECTIF GENERAL DU PROGRAMME
L'objectif du programme est de combattre
l'insécurité alimentaire dans le District Urbano-rural de Kolwezi
causée par l'exploitation minière artisanale.
4.6. DOMAINE OU CHAMP D'ACTION DU
PROGRAMME
Notre programme s'inscrit dans le domaine purement agricole
où, il compte couvrir l'ensemble du district urbano-rural de Kolwezi, en
prenant les deux territoires de MUTSHATSHA et de LUBUDI et la ville de
Kolwezi.
4.7. RESULTATS GLOBAUX ATTENDUS DU
PROGRAMME
A la réalisation de toutes les stratégies
montrées pour la réussite du programme, les
résultats-ci-après sont attendus:
- La conversion des exploitants artisanaux à d'autres
activités lucratives saines et sécurisantes;
- La relance et la valorisation des activités agricoles
par les creuseurs convertis dans la zone ciblée;
- L'approvisionnement des marchés locaux en denrées
alimentaires en quantité et qualité suffisantes ;
- Le plaidoyer auprès du gouvernement provincial est fait
pour la réhabilitation des routes de dessertes agricoles pour encourager
les agriculteurs à produire beaucoup.
- L'abandon progressif par la population des activités
minières artisanales pour accroitre la production agricole dans les
milieux urbano-rural.
4.8. AXES OU DOMAINES PRIORITAIRE DU
PROGRAMME
AXE 1: Sensibilisation et conscientisation de la
population du district de Kolwezi sur l'importance de
l'agriculture
a) Objectif:
- Promouvoir les acticités champêtres en lieu
place des activités minières artisanales, et contribuer à
la réduction de l'importation des denrées alimentaires dans le
milieu urbano-rural (Kolwezi)
b) Résultats attendus:
- La population du district de Kolwezi est sensibilisée
et conscientisée sur l'importance de l'agriculture en lieu et place des
activités minières;
- L'implication et la participation active de la population
à cette initiative
c) Activités
- Tenue de meeting populaire, de séances de causerie
avec la population cible ;
- Organisation des sessions de formation sur l'importance de
l'agriculture et les pratique culturales;
- Organisation des campagnes de vulgarisation des dispositions
légales.
AXE 2: Décourager
la population à pratiquer l'activité minière artisanale
a) Objectif :
Accroitre la production agricole dans le district
b) Résultats
attendus :
§ Aucun agriculteur ne va abandonner la houe pour
l'exploitation artisanale
§ Tous les operateurs agricoles seront dotés des
intrants agricoles et matériels aratoires
c) Activités
Ø Créer le comité local de
développement pour l'accompagnement des agriculteurs.
Ø Appuyer les agriculteurs en intrants agricoles.
Ø Installer le service technique dans chaque chefferie
ou secteur et territoire.
Ø Appuyer la formation des agriculteurs
AXE 3: Réhabilitation des
routes de dessertes agricoles
a) Objectif : Faciliter
l'évacuation des produits agricoles afin d'encourager les agriculteurs
à produire beaucoup
b) Résultat attendu
- Les routes des dessertes
agricoles sont rendues praticables dans le district de Kolwezi et les
agriculteurs évacuent facilement leurs productions.
c) Activités
ü Plaidoyer auprès du gouvernement provincial,
national et auprès des partenaires pour appuyer le projet de
réhabilitation des routes agricoles ;
ü Recherche et mobilisation des financements
nécessaires auprès des partenaires pour la
construction des routes de dessertes agricole ;
ü Mobilisation et implication des ONGD dans le projet
assembler les moyens nécessaires pour la Construction des routes de
dessertes agricole
ü Formation des agents.
4.1. 4.9. PLAN D'ACTION OPERATIONNEL DU
PROGRAMME
N
|
Domaines
Prioritaires
|
Objectifs
|
Activités
|
Résultats
|
Indicateurs
|
Acteurs
|
Méthodes
|
Fréquence
|
Budget
|
1
|
Sensibilisation et conscientisation de la population du
district de Kolwezi sur l'importance de l'agriculture
|
Promouvoir les acticités champêtres en lieu place
des activités minières artisanales, et contribuer à la
réduction de l'importation des denrées alimentaires dans le
milieu urbano-rural (Kolwezi)
|
Tenue de meeting populaire, de séances de causerie avec la
population cible ;
Organisation des sessions de formation sur l'importance de
l'agriculture et les pratique culturales;
Organisation des campagnes de vulgarisation des dispositions
légales.
|
La population du district de Kolwezi est sensibilisée et
conscientisée sur l'importance de l'agriculture en lieu et place des
activités minières;
L'implication et la participation active de la population
à cette initiative
|
- Nombre des creuseurs sensibilisés et
conscientisés sur le fait des activités minières et
l'importance de l'agriculture ;
Rapport de formation,
- Nombre de campagne de vulgarisation organisée ;
-Nombre de personnes impliquées et qui participent
activement.
|
- Commissaire de district/
- Maire de la ville
-ONGD et Associations Locales
-Services de l'administration publique
|
Meeting populaire
Session de formation ;
Réunion d'écharnage
théâtre, projection de film et
Visite de courtoisie
|
1 fois par trimestre
|
200.000$
|
2
|
Décourager la population a pratiqué
l'activité minière artisanale
|
Accroitre la production agricole dans le district afin de
combattre l'insécurité alimentaire
|
Créer le comité local de développement pour
l'accompagnement des agriculteurs.
Appuyer les agriculteurs en intrants agricoles.
Installer le service technique dans chaque chefferie ou secteur
et territoire.
Appuyer la formation des agriculteurs
|
Un comité local de développement mis en place
Les agriculteurs en intrants agricoles.
Les agriculteurs n'abandonnent pas la houe pour l'exploitation
artisanale
Les agriculteurs sont appuyés en intrants agricoles et en
matériels aratoires ;
Les exploitants agricoles sont formés en nouvelles
techniques et méthodes culturales
|
-Nombre de comité local de développement mis en
place
-Nombre d'agriculteurs qui se décident de ne pas
abandonner la houe ;
-Nombre d'agriculteurs appuyés en intrants agricoles et en
matériels aratoires;
-Nombre d'exploitants agricoles formés en nouvelles
techniques et méthodes culturales
- Nombre de services techniques installés
|
-Gouvernement Provincial
-FAO
-Mairie de Kolwezi
ONG et associations locales
Autres acteurs
|
Séminaires,
Atelier,
Réunions
Visites de sites
Distribution
|
1 fois par an
1 fois par an
1fois/trimestre
1 fois pour tout le cycle du programme
|
300.000$
|
3
|
Réhabilitation des routes de dessertes
agricoles
|
Faciliter l'évacuation des produits agricoles
|
Plaidoyer auprès du gouvernement provincial, national
et auprès des partenaires pour solliciter leurs appuis et leur
implication ;
Recherche et mobilisation des financements nécessaires
et d'ONGD pour la construction des routes de dessertes agricole ;
Formation des agents.
|
Les routes des dessertes agricoles
sont rendues praticables dans le district de Kolwezi et les agriculteurs
évacuent facilement leurs productions
|
Nombre des projets élaboré
La présence de moyen pour la construction des de
routes
Nombre de séances organisées.
|
- Mairie de Kolwezi
-ONGD locale
-service d'administration publique
|
Formation
Conférence débat
|
1 fois par an
1 fois par trimestre
|
500.000$
|
4.10. MECANISME DE MISE EN OEUVRE DU
PROGRAMME
4.10.1. Organisation du programme
a) Composition du comité
Comité de Pilotage
Comité de Coordination
Service de mobilisation et d'encadrement des
communautés
Service Technique
Service Administratif et Financier
Assistant au Programme
Chargé d'Administrat
Chargé de formation et accompagnement
Chargé de finance
Chargé Mobilisation communautaire
Chargé de suivi
Légende : Les
lignes verticales représentent le rapport hiérarchique ;
: Les
lignes horizontales représentent le rapport de collaboration entre
services
b) Attribution
Ø Comite de pilotage
Ce comité joue le rôle politique dans le
programme. Il est chargé de la prise de décision et
d'orientation du programme, c'est-à-dire celui qui donne toutes les
directives, qui évalue et qui fait l'audit de l'ensemble du programme.
Ø Comité de Coordination
Ce dernier est chargé de coordonner et de faire les
suivis des activités du programme
Ø Service Technique
Chargé d'analyser tous les dossiers externes,
d'identifier tous les membres sollicitant un soutien du programme, ce
comité aura comme tache d'organiser les recherches approfondies en
matière de développement pouvant redynamiser ou renforcer les
capacités organisationnelle de l'ensemble du programme.
Ø Service de mobilisation communautaire,
sensibilisation et conscientisation
Le rôle de ce service est de concevoir et
d'élaborer des programmes d'enseignement des membres du programme, de
sensibilisation, de vulgarisation, de conscientisation en vue d'éveiller
leurs consciences.
Ø Service d'encadrement et accompagnement
Auront comme tache d'encadrer et d'accompagner la population
cible dans différentes activités du programme.
Service Administratif et financier
Chargé de l'administration et de la finance du
programme, c'est-à-dire le service qui s'occupera de tout
problème de financement du programme, de la libération de fonds
pour l'achat du matériel etc. et de toutes les questions
administratives.
4.10.2. Mécanismes de
coordination
Pour une bonne coordination du programme, nous allons tenir
des réunions mensuelle, repartir le programme de formation,
organisé des visites, mettre en place un comité local de
développement, etc.
4.10.3. Mécanismes de mobilisation des
ressources
Pour la mobilisation des ressources du programme, nous allons
élaborer des projets à soumettre aux partenaires pour le
financement, organisation de visites de plaidoyer, tenue de réunions de
mobilisation de fonds.
4.10.4. Suivi et Evaluation
Pour le suivi du bon déroulement des activités
du programme, un comité local de planification sera mis en place et
qui sera dirigé par un expert en planification de développement.
Ce comité sera constitué de la société civile, des
ONGD de développement et des représentants des exploitants
miniers artisanaux. Ces derniers auront comme tache :
v Veuillez à la mise à disposition des fonds
et
v Suivre la réalisation des projets.
En ce qui concerne l'évaluation du programme, sous la
supervision d'un expert en planification de développement, ce dernier
procédera à une évaluation trimestrielle. C'est- à
-dire chaque trimestre de l'an pour apprécier ou critiquer le niveau de
réalisation du programme.
4.10.5. MESURE D'ACCOMPAGNEMENT
Les mesures d'accompagnements sont celles qui supportent les
stratégies proprement dites en vue d'atteindre le objectif, celui de
combattre l'insécurité alimentaire dans le milieu urbano-rural
qui est causée par les exploitants miniers artisanaux, et cela peut
être rendu possible que par :
Ø L'éveil de la conscience de la population
locale sur l'activité minière artisanale.
Ø La mise en place des mécanismes de suivis et
évaluations efficaces en vue d'améliorer la situation
d'insécurité alimentaire dans cette entité.
Ø L'engagement actif des partenaires d'exécution
et d'appui.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui a comme thème
l'exploitation minière artisanale et ses conséquences sur
la production agricole dans le district urbano-rural de Kolwezi. Dans
ce travail de fin d'étude, nous avons fait l'analyse sur les
conséquences de l'exploitation minière artisanale sur la
production agricole.
Notre travail a été subdivisé en quatre
chapitres :
Ø Le premier chapitre est était axé sur
la généralité.
Ø Le deuxième chapitre à fait l'esquisse
sur l'exploitation minière artisanale et la production agricole.
Ø Le troisième consacré à la
présentation et à l'interprétation des résultats de
l'enquête.
En fin, le quatrième chapitre a proposé un
programme de sensibilisation, de conscientisation et de conversion des
creuseurs artisanaux en exploitant agricole dans le district urbano - rural
de Kolwezi.
Il est vrai qu'aujourd'hui on importe des
aliments, de la nourriture dans un district qui pourrait être très
riche d'un point de vue agricole, et qui doit faire venir à prix cher sa
survie alimentaire pour le moment. Ce qui n'est pas logique. Le gouverneur du
Katanga est très conscient de cette question-là. Il impose
d'ailleurs aux sociétés minières une obligation conjointe
à l'exploitation minière de développer un secteur agricole
dans ses activités. Suite à l'abandon de la houe pour s'atteler
aux activités artisanales, voici ce qu'engendrer cette
dernière :
§ La baisse de la production agricole par habitant, d'ou
l'insécurité alimentaire : très peu de vieillards doivent
nourrir des milliers des jeunes situés dans les carrières et en
ville.
§ Détournement de la main-d'oeuvre agricole : les
villages sont dépeuplés des jeunes qui préfèrent
les carrières que le village à cause du revenu
élevé que procure l'activité minière.
En réalité ni les creuseurs artisanaux ni
l'Etat Congolais ne tirent profit dans cette exploitation artisanale,
conformément au code minier 2002, au chapitre premier, à la
onzième page traitant l'exploitation artisanale en RDC, que toute
personne de nationalité congolaise détentrice d'une carte
d'exploitant artisanal, est autorisée à exploiter de l'or, le
diamant ainsi d'autres substances minérale exploitables artisanalement.
Mêmement pour les creuseurs, ils font beaucoup d'efforts physiques pour
avoir les minerais dont ils cherchent, mais leurs travails présentent
des risques de maladies à cause de la radioactivité, s'exercent
dans des conditions non conforme aux règles d'hygiène et
sécurité, ils travaillent du matin au soir sans repos, mais tout
ce qu'ils gagnent comme matières premières, sont vendues sur
place à un prix dérisoire au profit de négociants mais
eux-mêmes ne tirent pas profit.
Toutefois, pour gagner ce paris, il convient d'abord de
restaurer un mécanisme de conscientisation par le gouvernement via le
ministère des mines sur le danger qu'a cette activité
vis-à-vis de leur vie, en suite regrouper des exploitants artisanaux
sous forme des corporations bien structurée ; créer des
entreprises minières du secteur formel à partir de ces
corporations; industrialiser la production minière ; réglementer
et organiser le circuit commercial des matières précieuses;
réhabiliter des infrastructures de transport ; rendre obligatoire
la constitution de l'épargne par les exploitants miniers artisanaux;
subventionner, à partir des ressources minières, les
activités agricoles, etc. En ce qui concerne l'agriculture, l'Etat doit
encourager et appuyer les agriculteurs en leur dotant des intrants agricoles et
autres matériels aratoires pour que ces derniers ne puissent pas
abandonner cette activité en faveur de l'activité minière
artisanale; aussi encourager les investisseurs agricoles pour que l'agriculture
soit mécanisée, car la mécanisation de l'agriculture
permettra la transformation des produits agricoles localement et permettra
d'embaucher(de donner l'emploi ) à d'autres chômeurs ou creuseurs
artisanaux.
Ainsi donc, nous osons croire que ce modeste travail a voulu
apporté une contribution à une connaissance plus juste et plus
vraie du district urbano-rural de Kolwezi. Peut être que nous nous
n'avons rien apporté d'extraordinaire aux connaissances
déjà acquise aux appréciations de bien d'autre chercheurs
dans ce domaine. Néanmoins, nous aurons eu, quant à nous le
mérite de présenter un travail pionnier du point de vu
scientifique à un espace encore non explorer sous cet aspect.
Pour terminer, comme toute oeuvre humaine, le présent
mémoire peut renfermer des lacunes susceptibles d'être
comblé par des recherches ultérieures. Nous sommes ouverts
à toutes les critiques constructives. Néanmoins, notre sujet
d'étude étant d'actualité et ayant plusieurs facettes non
abordées par nous, la piste reste et restera toujours ouverte à
tout chercheur ou lecteur.
BIBLIOGRAPHIE
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Dictionnaire Economiques. , 2e Ed., ARMAND,Colin,
Paris, 2007.
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, Ed. CIRAD-GRET, 2OO2
5 . Dictionnaire Encyclopédique
Illustré, HACHETTE, Paris, 1998.
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et science sociale de A à Z, Ed. Nathan, Paris,
7. MIRELLE Maurin et alii, Dictionnaire
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8. LAROUSSE, Paris, 2006, P.228.
9. Larousse, Paris, 1971.
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sociologie, T.1, PUF, Paris, 1967.
2. ANONYME, Si les pauvres sont pauvres, c'est
de leurs fautes; DDC, BERNE, Sine loco, 1996
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la statistique, éd. Labours, Bruxelles, 1975.
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de la société. , ed.CPL, Paris, 1975.
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9. Joseph Emmanuel IKOS, Haine et
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10. Maurice, D., Méthode des sciences
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naturelles en Afrique centrale-2. Le secteur minier en
RDC », 2010.
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développement au Zaïre, 1973.
13. MULUMBATI Ngasha, Manuel de sociologie
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14. MULUMBATI Ngasha, Introduction
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15. P. Rongere, Méthodes des sciences
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16. POULSEN, M., Note historique sur la
production minière. , Bruxelles, 1947.
17. Robert DEBOURSE, Economie du
développement, CRP, Kinshasa, 2005.
18. T.CAPLOW, L'enquête
sociologique. , Ed. A.COLIN. Paris, 1970
19. VIDAL, V., Exploitation des
mines. DUNOD, Paris, 1962.
C. ARTICLES ET REVUES
Rigobert MINANI BIHUZO « Problématique
des ressources minières en RDC », in Congo
-Afrique, No, 41, septembre, 2007.
SEYDOU KEITA, Etude sur les mines artisanales et
les exploitations minières à petite échelle
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Mali,
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2001,
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D. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
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artisanale et son impact sur la scolarisation de
l'enfant. , Inédit, TFC, ISIM, Lubumbashi, 2009.
2. KIMONGE Malemba, Analyse de l'impact de
l'exploitation minière artisanale et industrielle sur la situation
socio-économique et environnementale a Lubumbashi.,
Inédit,TFC, ISIM, Lubumbashi, 2009
3. MALULU Muginibwa, L'exploitation
minière artisanale et l'amélioration des conditions
socio-économiques des exploitants et des habitants de l'inter
land
minier
à Likasi. , Inédit, Mémoire, ISES,
Lubumbashi, 2000.
4. MUSAU Ngalula, Conséquences de
l'exploitation minière sur l'environnement de Tenke
Fungurume., Inédit, TFC, I.S.I.M, Lubumbashi, 2008.
5. UMBA Kabunda Flavie, Le rôle des ONGD
dans le programme de la reconstruction nationale,
Inédit, TFC,
ISIM, Lubumbashi, 2004.
6. WINGENDA Wi ependo, cité par Colet MAKENGA,
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développement local. Inedit, Mémoire, ISIM,
Lubumbashi, 2008.
E. COURS
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socio-économiques de développement. , Note
de cours, Inedit, ISIM, L1
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2. NYEMBO Mafuta Dolet, Développement
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3. SONYI Masekwa Augustin, Analyse et
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http://faostat.fao.org
2.
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3.
fr.wikipedia.org/wiki/Production
4. http://www.rdfs.net/themes/agriculture_fr.htmtion
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www.congomiroir.net/index
6.
www.actu-environnement.com
7. webcash.gogleusercontent.com
8.
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1988.
3. Rapport sur l'Etude de l'exploitation
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4. Rapport du séminaire sur l'encadrement
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5. Rapport Annuel de l'inspection de l'AGRIPEL
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6. Rapport de Nations Unies pour le conseil économique
et social, Gérer le développement en Afrique: le
rôle de l'Etat dans la transformation économique. ,
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7. Rapport de la Conférence de Nations Unies,
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pays les moins avancés et leur intégration à
l'économique mondiale.
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8. Rapport du Séminaire d'encadrement de
l'exploitation minière artisanale au Katanga du 22 au 23 juin 2004a
l'hôtel KARAVIA de Lubumbashi.
H. AUTRES DOCUMENTS
Code minier Congolais, In journal
officiel, n° spécial du 15
0 spécial du 15 juillet2002.
ANNEXES
ANNEXES
ANNES 1 : Carte postale
Carte postale du district urbano rural de Kolwezi
ANNEXES 2: Entités
Décentralisées
Tableau N°1 : Répartition des communes,
quartiers, cités, chefferies, secteurs, groupements, quartiers et
village du District Urbano rural de Kolwezi par ETD.
Tableau n°2: Répartition des différents
Responsables politico-administratifs de la ville de Kolwezi.
ANNEXES 3 : Population du
district, enquêtée et localisation des sites miniers
Tableau n°3: Répartition des populations du
District Urbano-Rural de Kolwezi/entité et par sexe
Tableau n°4: Répartition de sites d'exploitation
minière artisanale par axe dans le District de Kolwezi
Tableau N° 5: Répartition des
personnes enquêtées dans les carrières minières par
sexe
Tableau N° 6 : Répartition des
personnes enquêtées par tranches d'âges.
Tableau N°7: Répartition des
enquêtés selon leur Etat-civil
Tableau N° 8: Répartition des
creuseurs artisanaux enquêtés suivant leurs niveaux d'é
tudes
Tableau N° 9: Répartition des
enquêtés selon leur catégorie
socioprofessionnelle.
ANEXES 4 : Questions d'opinions
Tableau N°10 : Quel travail fais-tu dans
la carrière ?
Tableau N° 11 : Avez-vous une carte
d'exploitant artisanale ?
Tableau N° 12: Depuis quand travaillez-vous
dans la carrière artisanale ?
Tableau N° 13 : Etes-vous former comme
creuseur ?
Tableau N° 14: Est-ce que vous connaissez
le code minier et son contenu ?
Tableau N° 15 : Quelles sont vos heures de
travail par jour ?
Tableau N° 16: Etes-vous content de vos
activités ?
Tableau N° 17: Qu'est ce qui a fait que
vous vous retrouviez dans la carrière ?
Tableau N° 18 : Quel type de minerais sont
ils exploités dans la carrière ?
Tableau N° 19 : Etes-vous originaire du
district de Kolwezi ?
Tableau N° 20: Savez-vous que les
minerais sont épuisables ?
Tableau N° 21: Pratiquez-vous
l'agriculture ?
Tableau N° 22: Pour quoi vous ne voulez pas
vous intéresser a l'agriculture ?
Tableau N°23: Quelles sont les conséquences
de l'exploitation minière artisanale sur la
production agricole?
Tableau N° 24: Quelles sont les
conséquences des travaux miniers sur le plan social ?
Tableau N° 25: Quelles sont les
conséquences liées aux travaux d'exploitation minière sur
la
santé humaine (la santé
des exploitants artisanaux?
Tableau N° 26: Savez-vous que
l'exploitation minière artisanale est a la base de
l'analphabétisme chez les enfants ?
Tableau n N° 27: Avez-vous des
équipements de protection dans votre travail ?
Tableau N° 28 : Savez-vous que
l'activité minière artisanale crée l'exode rural ?
Tableau N° 29 : Quelle a
été votre activité principale avant d'être dans la
carrière ?
Tableau N° 30: Quel genre des
difficultés que vous rencontrer dans votre travail?
Tableau N°31: Pour résoudre ce
problème, quel serrait votre demande auprès du gouvernement
Congolais ?
ANNEXES : Photos des creuseurs
artisanaux
Les exploitants miniers artisanaux de la
carrière de l'eau verte. Toute catégorie confondue de la
population sans exception.
Les exploitants artisanaux de la carrière de
MUTOSHI
Les enfants dans la carrière de MUTOSHI
Les femmes entrain de tamiser les minerais dans la
rivière de DILALA (carrière de DILALA)
Toute categorie confondue des creuseurs artisanaux de
kolwezi
Ce trou n'est pas un tombeau par contre la o'u
les jeunes gens tirent les minerais a l'aide des marteaux, pioche, beche, bar
de mine et autres materiels.
* 1 Rigobert MINANI BIHUZO,
« Problématique des ressources minières en
RDC», in Congo -Afrique, n0 417, septembre,
2007, p.501.
* 2 J.GOFFAUX,
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1986, p.172.
* 3
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* 5 R.PINTO et M.GRAWITZ,
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* 8
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* 9 WINGENDA WI EPENDO,
citée par Colet MAKENGA, Les ONG et leurs stratégies de
développement local. ,Inedit,
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* 10 KASEYA WOMBA,
L'exploitation minière artisanale et son impact sur la scolarisation
des enfants. , Inédit, TFC, ISIM, Lubumbashi, 2009.
* 11 KIMONGE Malemba,
Analyse de l'impact de l'exploitation minière artisanale et
industrielle sur la situation socio- économique et environnementale a
Lubumbashi., Inédit, TFC, ISIM, Lubumbashi, 2009.
* 12 MALULU Muginibwa,
L'exploitation minière artisanale et l'amélioration des
conditions socio-économiques des exploitants et des habitants de l'inter
land minier à Likasi. , Inédit, Mémoire, ISES,
Lubumbashi, 2000.
* 13 MUSAU Ngalula,
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Tenke Fungurume, Inédit, TFC, I.S.I.M,
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* 14 MIRELLE Maurin et alii,
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* 15 R. PINTO et M.GRAWITZ,
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* 16
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* 17 J.Chevalier et D. Loschak,
cite par MULUMBATI Ngasha, Introduction à la science politique.
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* 18 A. Cuvillier, Manuel
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* 19 MULUMBATI Ngashi,
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1971.
* 22 T.CAPLOW,
L'enquête sociologique. , Ed. A.COLIN. Paris,
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* 23 LAROUSSE, Paris, 2006,
P.228.
* 24 MIREILLE, M., OP.
Cit, P624
* 25 Maurice, D.,
Méthode des sciences sociales, PUF, Paris,
1964.P.172
* 26 KILANGA Musinde,
Cité par UMBA Kabunda Flavie, Le rôle des ONGD dans le
programme de la reconstruction nationale. , Inédit, TFC,
ISIM, Lubumbashi, 2004.
* 27 ANNONYME,
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* 29 ECHAUVE Maison,
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30 Rapport du séminaire
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* 31 SEYDOU KEITA,
Etude sur les mines artisanales et les exploitations minières
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32 Idem
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* 39 ECHAUVE Maison,
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* 40 Code minier
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* 41Alain FOUCAULT ET
Jean-François RAOULT, Dictionnaire de
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* 42 41Alain
FOUCAULT ET Jean-François RAOULT, OP.
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* 43 Code minier Congolais,
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* 44 Joseph Emmanuel IKOS
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* 45 Dolet NYEMBO Mafuta,
Note de cours du développement rural, G2 STD,
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* 51 MIRELLE Maurin et alii,
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* 52 ANONYME, Si
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* 54 Robert DEBOURSE,
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* 55 Robert DEBOURSE, OP.CIT,
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* 56 Collectif,
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* 57 Rapport Annuel
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2009, P.4.
* 58 Idem
* 59 Rapport Annuel
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* 60 www.congomiroir.net/index.
* 61 GUERY,J.,et alii,
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gestion. Ed. DELMONS et CIE, Paris, 1978, P.12
* 62 Rapport Annuel
de l'inspection de l'AGRIPEL, OP.CIT, P.4
* 63 INS/Katanga
2009, Projet démographiques du recensement de
1984, P.33
* 75
Séminaire d'encadrement de l'exploitation minière
artisanale au Katanga du 22 au 23 juin 2004a l'hôtel karavia de
Lubumbashi.
* 76 MOMBI Amboko, incidence
de l'exploitation des matières précieuses sur l'agriculture
dans l'UELE. , Quête des ressources naturelles en Afrique
centrale-2. Le secteur minier en RDC », 2010, P.18.
* 77 MOMBI Ambako,
OP.CIT, P.23
* 78 SEYDOU KEITA,
Etude sur les mines artisanales et les exploitations minières à
petite échelle au Mali, in
Mining Minerals and Sustainable Development No 80, Aout
2001, p. 8.
* 79 Etude sur l'exploitation
minière artisanale en RDC, PACT, inc ,2010.
* 83 SEIDOU KEITA, op.cit, P.9
84 Rapport de Nations Unies pour le conseil
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* 85 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
* 86 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
* 87 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
88 Daviron B., Rolland J.-P et alii,Manuel
d'élaboration des politiques agricoles. Construction d'argumentaires
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l'intervention publique en Afrique de l'Ouest et
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* 91 FAO, FAOSTAT,
http://faostat.fao.org
* 92 Larousse illustré,
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* 93 D'HAINAUT L.,
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* 94 CAEZ Neuvé,
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Analyse et évaluation des projets. , Note de
cours, Inédit, ISIM, G3 STD ,2009.
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