REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DES
PAYS DES GRANDS LACS (U.L.P.G.L)
BP. 368 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION
ETUDE DE FAISABILITE DE CREATION D'UNE UNITE DE
PRODUCTION DE SUCRE DANS LA PROVINCE DU NORD- KIVU A RUTSHURU :
Analyse financière et
économique
Par : Chantal FAIDA MULENGA-BYUMA
Mémoire présenté en vue
de l'obtention du diplôme de licenciée en sciences
économiques et de gestion.
Option : Gestion Financière
Directeur :
Prof. Seblon MPEREBOYE MPERE
Encadreur :
C.T. Laurent MUMBERE MUSAY
Juillet 2011
Epigraphe
Tout projet d'investissement doit être
financièrement et économiquement rentable pour être
accepté.
Chantal FAIDA MULENGA-BYUMA
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP : Afrique, Caraïbes
et Pacifique
BCC : Banque Centrale du
Congo
BFR : Besoin en Fonds de
Roulement
CAF : Coût d'Assurance
Fret
CF : Cash flow
DGI : Direction
Générale des Impôts
DRC : Délai de Récupération
du Capital
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et De
Gestion
FNL : Flux Net de
Liquidité
IP : Indice de
Profitabilité
INSS : Institut National de
Sécurité Social
Log : Logarithme
Nbre : Nombre
PIB : Produit
Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PU : Prix Unitaire
PT: Prix Total
RDC : République
Démocratique Du Congo
RNet : Résultat net
SIDA : Syndrome Immunodéficitaire Acquis
SONAS : Société Nationale d'Assurance
TRI : Taux de Rentabilité Interne
VA : Valeur
Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle
Nette
VI : Valeur Investi
VIH : Virus de
l'Immunodéficience Humaine
WWW: Word Wide Web
%: Pourcentage
$ : Dollar Américain VR : Valeur Résiduelle
A mes parents MARHEGANE
MULENGA-BYUMA Godefroid et CHIBALONZA ZABONA Jacqueline.
REMERCIEMENTS
Nous ne saurons pas achever ce
travail sans témoigner nos sentiments de gratitude à l'endroit de
toutes les personnes de bonne foi qui ont concouru à
l'élaboration de ce dernier de près ou de loin.
Tout d'abord Dieu, notre gratitude
s'adresse au Tout Puissant Créateur, Maître des temps et des
circonstances qui nous a accordé le souffle de vie pour réaliser
ce travail.
Ensuite nous tenons à
remercier tout le corps scientifique et académique en
général et à notre Faculté de Sciences Economiques
et de Gestion FASEG en particulier pour la formation dont nous avons
bénéficié.
Notre profonde gratitude s'adresse
au Professeur Seblon MPEREBOYE MPERE et au Chef des Travaux Laurent MUMBERE
MUSAY respectivement Directeur et Encadreur du présent travail qui, en
dépit de leurs multiples occupations, ont accepté de nous diriger
et encadrer, pour arriver au bout de notre tâche par leur
dévouement et compétences que nous avons
appréciés.
Notre gratitude la plus
sincère va également aux membres de la famille MULENGA-BYUMA pour
leur participation et leur soutien matériel et moral à notre
éducation respectivement nos parents MARHEGANE MULENGA-BYUMA Godefroid,
et CHIBALONZA ZABONA Jacqueline, particulièrement mes
frères, et soeurs TOMBOLA MULENGA-BYUMA Patience, MUHINDO MULENGA-BYUMA
Kataliko, NABAHAVU MULENGA-BYUMA Célestine, SEKA MULENGA-BYUMA
Anne-Marie CONSTANCE MULENGA-BYUMA Nyota, NTABUGI MULENGA-BYUMA Lazarine,
NAKABI MULENGA-BYUMA Pascaline et ma nièce aimée Marie Reine.
Notre sentiment de gratitude
s'adresse également à notre Oncle BOSSUET BIFUKO, à
RICHARD RUGABO, notre ami intime, notre regretté Oncle ZABONA; mon beau
frère ZIGOSHI Serge, sa maman CHANTAL NTAMBUKA, et son oncle
Grégoire NTAMBUKA ; sans omettre mes oncles, tantes, cousins,
cousines, neveux, nièces.
Nous aimerions reconnaître
aussi l'apport de considérable tant moral, spirituel que financier de
diverses connaissances en l'occurrence, Me Jean Paul MUTANAVA, Mr MWAMBA, Mr
LUTALAKY, PACIFIQUE, Mlle KELLY NKUTE, Mr JULES NDONGA, le Père PIERRE
THADEE, Dr BLAISE, Professeur Mathias CINYABUGUMA au moment de la
réalisation de ce travail.
Par ailleurs, nous saluons la
sympathie de nos camarades qui ont persévéré avec nous
durant notre parcours académique, citons AKWIR, BULONZA, CHITO,
CHIZUNGU, WASSINGYA, KINYOMA, KATUNGU, ADJABU, KARUMBA, BAHEMBA, CHIRUZA,
NGISSE, BORA, BAKOLE, BYAMUNGU, BWEMA, CHIKWANINE, JUHUDI, BASHIGA etc.
Nous n'oublions pas de remercier
toute la communauté estudiantine ulpgloise, pour son attachement
manifesté pendant notre parcours académique et beaucoup plus
durant notre mandat à la tête comme porte parole adjointe du
comité des étudiants année 2010-2011.
Enfin nous remercions tous nos
amis pour leur agréable compagnie de tous les jours : FRANCINE,
FAUSTIN, LILY, GUILLAUME, MICHEL ALINE, PARTICK, FABRICE, PASCAL, YAF, SERGE et
CHRISTHIAN.
Que tous ceux, dont, les noms ne
figurent pas ici se sentent aussi gratifiés et sachent que nous les
tenons à Coeur.
FAIDA MULENGA-BYUMA Chantal
RESUME
Notre travail a porté sur l'étude de
faisabilité de création d'une unité de production de sucre
dans la Province du Nord Kivu, précisément dans le Territoire de
Rutshuru.
Notre question principale était formulée comme
suit : la création d'une unité de production de sucre
à Rutshuru est-il rentable financièrement et
économiquement ?
L'hypothèse principale émise est la
suivante : l'implantation de cette unité de production de sucre
serait économiquement et financièrement rentable et viable.
Notre méthodologie s'est basée sur ;
l'approche analytique, la documentation et la technique statistique.
Les résultats de l'analyse financière et
économique de notre projet nous ont permis de confirmer
l'hypothèse ci-dessus.
En effet, nous avons obtenu les résultats
suivants :
· ce projet est acceptable, étant donné que
la VAN est positive de 1 571 235$
· il est rentable, son TRI étant de 77% ; qui
signifie que chaque 100$ investis va secréter 77$ et l'IP du projet
étant aussi supérieur à 1 soit de 3,37.
· le DRC est relativement court, il est de 4 ans et 22
jours sur les dix ans prévus.
Du point de vue économique le projet permettra
de :
- réduire les importations de 50% et
réduire le prix du kilogramme du sucre de 29%, car étant face
à la concurrence, le prix de 50kgs importés revient à 70$
tandis qu'avec l'avènement de ce projet, 50kgs coûte 50$ ;
- promouvoir et moderniser la culture de la canne à
sucre au niveau du territoire de Rutshuru et dans toute la Province du Nord
Kivu et promouvoir la valeur monétaire locale ;
- élever la valeur ajoutée des entreprisses
d'électricité, pétrolières, etc.
- dégager dans l'économie une valeur
ajoutée de 1 002 022$, la première année de
l'exécution du projet ; et avec une augmentation de 2% le reste des
années. Pour le compte des agents soit 15 au total, un montant total de
3 168$ sous forme de salaire et pour les pouvoirs publics en guise de paiement
d'impôts (sur le bénéfice, sur le revenu et autres
impôts) un montant 3 360 580$ ; 19 550$ ; 106 200$.
Soit le total de 3 486 330$ pour la première année et
afin pour les assurances un montant de 2 645,6$.
SUMMARY
Our research gets linked with a feasibility study pertaining to
creating a sugar production unit in the North Kivu Province, mainly in the
territory of Rutshuru. It is relevant with the economic and financial projects
investment for entrepreneurship enhancement.
The major issue was made up as follows: creating a sugar
production unit at Rutshuru, does it bring out some financial and economic
income?
The hypothesis is: the implantation of this sugar factory will
not only bring out some financial and economic income but also fit for life.
We proceeded with analytic method, documentation and statistical
techniques.
Nevertheless the results of the financial and economic analysis
of our project compelled us to confirm all of our three hypotheses.
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0. INTRODUCTION
O.1 Problématique
Dans la littérature économique actuelle,
l'activité industrielle a un caractère productif et la production
est orientée par le souci de satisfaire les besoins jugés
prioritaires. Vu sous cet angle, une réponse à tous ces
défis est la conception, le financement, la mise en oeuvre ou
l'exécution des projets d'investissements durables.
Les projets étant des interventions destinées
à provoquer des changements, ils comportent inévitablement des
risques, étant donné que les résultats futurs dont ils
recalent sont par nature incertains. Cependant, au-delà de leurs
résultats directs, ces projets entrainent des effets sur
l'économie, l'environnement naturel, les relations sociales,
institutionnelles, ou politiques.1(*)
L'on peut remarquer qu'en 1997, l'
agriculture était
le principal
secteur de
l'économie, représentant 57,9 % du
PIB en
1997 en RDC. Les principales
productions étaient exportées : le
café, l'
huile de palme, le
caoutchouc,
le
coton, le
thé, et le
cacao tandis que les cultures
vivrières concernent essentiellement : le
manioc, la
banane plantain, le
maïs, l'
arachide, et le
riz. En
1996, l'agriculture occupait
66 % de la
population
active.
Le secteur primaire demeure moins exigeant par rapport
à d'autres en ce qui concerne les matériels utilisées pour
l'exploitation. Mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître, en
RDC, ce secteur n'est pas développé étant donné le
coût moindre qu'il peut entrainer.
Tout reste à promouvoir, de l'agriculture en passant
par l'agro alimentaire jusqu'aux confiseries d'une part et de l'autre de la
transformation jusqu'à l'usage tertiaire des produits et des services
par différents secteurs institutionnels.
Dans ces vagues des produits aptes à satisfaire
plusieurs besoins à des niveaux variés, certains produits
s'illustrent avec beaucoup d'acuité et leurs consommations dans le
milieu congolais restent inconditionnelle. Mais jusque là ces produits
proviennent de l'extérieur alors que d'autres pays en produisent
déjà localement.
C'est le cas du sucre importé jusque là alors
que des superficies emblavées des cannes à sucre demeurent sous
exploité faute d'usine pouvant produire le sucre dans le territoire de
prédilection de cette plante et particulièrement au Nord Kivu
où la majorité d'espaces cultivé contient des sols riches
favorables à cette culture.
Comment mettre à profit cette culture et créer
de la valeur réalisée sur la production du sucre de canne dans
cette partie du territoire national ?
Ces quelques exportations bien qu'étant brutes sont
plus visibles dans d'autres coins du pays qu'au Nord Kivu pourtant elle est
une province à vocation agricole élevée.2(*)
Le Cas du sucre de canne qui reste inexploité
jusqu'à ce jour, pourtant il est produit à grande quantité
dans le Territoire de Rusthuru est frappant.
Nul n'ignore, cependant que la demande du sucre ne cesse
d'augmenter dans notre pays, la RDC en général en particulier
dans la Province du Nord Kivu. Celle-ci est l'accroissement
démographique et la création des unités de boulangerie,
etc.
En 2008 le rapport annuel de la Banque Centrale du Congo dans
la partie des importations, montre que 1,7 sur les 100% des importations est
constitué de celui du sucre suivi de celui des biscuits avec 0,58% ce
qui fait le total de 3,17% soit 4.575.574,5$ de sortie de fonds sur le total de
144.130.234,31$ ; et en 2009, 4,12% sur les 100% des importations est
constitué de celui du tabac suivi de celui du sucre avec 2,42% ce qui
fait le total de 8,49% soit 7517809,8 de sortie de fonds sur le total de 88 515
606,59.
Ces importations pèsent lourdement sur la balance
commerciale de la RDC et la création d'une unité de production
locale du sucre peut réduire tant soit peu ce déficit
crée ; c'est dans cette optique que ce travail se propose
d'étudier la possibilité de la création d'une manufacture
de sucre à Rutshuru.
Néanmoins, des préalables majeurs, en
l'occurrence l'étude de l'offre et de la demande du marché, le
prix, les ressources matérielles, financières et humaines
disponibles, l'on doit se rassurer si les critères de réalisation
d'une rentabilité positive sont garantis dans l'environnement où
on cherche à créer une telle entreprise.
Ceci étant, la question principale découlant de
cette recherche est la suivante : la création d'une unité de
production de sucre à Rutshuru est-il rentable financièrement et
économiquement ?
Dans le but de répondre à cette question
principale, les questions spécifiques suivantes ont été
formulées :
Ø Point de vue économique
- quelle est la part du sucre dans le volume des
importations et de combien voulons-nous réduire ces
importations ?
- quelle est l'incidence de cette réduction sur le prix
du sucre ?
- quelle est l'incidence de ce projet sur l'augmentation de
l'emploi ?
Ø Point de vue financière
- quelle est la rentabilité de ce projet ?
- dans quel délai, les fonds investis dans ce projet
seront-ils récupérés ?
0.2 Hypothèses
L'implantation de cette manufacture de sucre serait
économiquement et financièrement rentable mais aussi viable par
le simple fait que :
Ø Du point de vue économique
- elle réduirait le volume des importations tout en
augmentant la production locale du sucre.
- cette situation entrainerait une baisse des prix du sucre
due à la concurrence imposée par une production
importée.
- outre le surplus généré au producteur,
cette production locale du sucre contribuerait à la création des
emplois des revenus dans le pays sous forme d'impôts, taxes, salaires
etc.
Ø Du point de vue financier
- la rentabilité de ce projet ne serait pas
inférieure à 12%.
- le délai de récupération serait d'au
plus cinq ans compte tenu des perturbations observées dans
l'environnement politique congolais. Ce délai est requis dans un milieu
instable politiquement.3(*)
0.3 Méthodologie
La méthode analytique nous a facilité d'analyser
les résultats obtenus pour mener à bien l'étude.
La documentation nous a aidés à collecter des
informations qui concernent notre recherche par la consultation des ouvrages
dans les différentes bibliothèques de la place, l'accès
à l'internet.
La technique statistique nous a permis de traiter les
données qualitatives et d'interpréter les résultats
présentés sous formes des tableaux à l'aide de l'outil
informatique. Dans la même logique, certaines techniques d'analyse
financière, et de gestion financière mais aussi de la
comptabilité nous ont aidés à analyser les
données.
0.4 Objectifs du travail
Ce travail a comme objectif principal l'implantation d'une
unité de transformation du sucre de canne dans la province du Nord Kivu,
dans le Territoire de Rutshuru.
Ses objectifs spécifiques sont :
· la constitution d'une une documentation sur la
création d'une entreprise agricole ;
· la création d'emplois directs et indirects
à divers échelons en RDC ;
· la promotion de la créativité dans le
chef du peuple congolais.
0.5 Choix et
intérêt du sujet
L'Université Libre des Pays des Grands Lacs, par le
biais de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, organise une
formation qui met un accent sur l'entrepreneuriat en vue de préparer les
étudiants à ne pas être chercheur d'emploi mais
plutôt créateur de celui-ci.
Il s'est avéré intéressant pour nous de
réfléchir, dans le cadre du travail de fin de cycle de licence,
sur l'analyse financière et économique d'un projet
d'investissement dans un territoire de la RDC et celui de Rutshuru a
retenu notre attention.
Notre motif est d'analyser ce que peut être la
rentabilité et l'opportunité d'implanter cette unité de
production de sucre à Rutshuru et celui de connaître ce que peut
être son apport à l'amélioration des conditions de vie de
la population environnante en particulier et celle du pays en
général.
De ce fait, ce travail intéressera les autorités
politico administratives de la Province du Nord Kivu en particulier et celles
de la RDC en général dans le sens où ils auront un
élément solide de travail et de canalisation de leurs
activités de planification avenir pour la bonne gestion de la chose
publique.
Ensuite, il éveillera l'intérêt de tous
les collaborateurs et partenaires du gouvernement provincial et national pour
qu'ils adaptent leurs domaines d'intervention aux besoins ressentis par la
population.
Dans le cadre purement scientifique, il provoquera un
intérêt chez les étudiants en sciences économiques
et de gestion, les mouvements associatifs etc. ; de même que chez
les entrepreneurs qui désireraient diversifier leurs activités.
0.6 Délimitation du
sujet
Le champ d'investigation choisi est le territoire de Rutshuru,
dans la Province du Nord Kivu. Ce travail est axé sur la
préparation et évaluation des projets, de l'économie de
développement, de l'entrepreneuriat et de la gestion financière
et économique.
0.7 Subdivision du travail
Mis à part l'Introduction et la conclusion, ce travail
est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre porte sur :
l'analyse Financière et
économique d'un projet d'Investissement ; ce dernier se
propose de mener une étude sur certaines notions du projet, la typologie
des projets, le processus de création d'une unité de production
et enfin de parler brièvement de l'analyse financière et
économique d'un projet.
Dans le second, nous abordons la Présentation du Milieu
d'Etude et le bref aperçu sur la fabrication du sucre.
Le troisième chapitre est consacré au Projet de création
d'une unité de production de sucre à Rutshuru.
0.8 Difficultés
rencontrées
Nous avons rencontrés certaines
difficultés dans la réalisation de ce travail en
l'occurrence : l'indisponibilité des données dans certains
endroits, le manque de temps matériel car nous devrions combinés
les cours et la recherche et l'insuffisance des moyens.
Chapitre premier :
ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DU PROJET D'INVESTISSEMENT
Ce chapitre reprend les aspects théoriques liés
au projet d'investissement. Elle comprend cinq sections : la
première porte sur les notions du projet, la seconde traite la typologie
des projets, la troisième sur le processus de création d'une
unité de production, la quatrième et la cinquième section
porte respectivement sur l'analyse financière et économique d'un
projet d'investissement.
Section 1 : NOTIONS
SUR LES PROJETS
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient d'apporter
précision et clarifications à certains termes qui prêtent
à confusion et dont l'usage abusif qu'on en fait nécessite de
souligner la différence qui les sépare. Ces termes sont plan,
programme et projet.
En effet, le Plan est définit comme
étant l'image de la vie nationale, régionale ou territoire d'un
pays dans un ou plusieurs domaines ou branches d'activités. 4(*)Il peut être défini
comme étant un ensemble de projets de mesures, de
stratégies ; de programme exprimé dans un document en vue
d'atteindre un objectif ou un ensemble d'objectifs.
Il traduit la volonté politique même de
développement du pays. Il vise plusieurs buts, tandis que le programme
vise à atteindre un but et le projet à réaliser un
objectif.
Le programme quant à lui c'est un ensemble
d'instructions et d'informations nécessaires à l'exécution
d'opérations déterminées. C'est un plan
détaillé. Un ensemble d'activités organisées ayant
un objectif précis, limitées dans le temps et l'espace.
L'Investissement, ou la
formation
brute de capital fixe (FBCF), selon la
comptabilité
nationale, est répertorié à plusieurs
niveaux :
- au niveau des Entreprises : c'est la valeur des
biens durables acquis
par les unités de production pour être utilisés pendant au
moins un an dans leur processus de production.
- au niveau des Ménages : la
FBCF des ménages dans le
cadre de leur activité domestique ne concerne que l'acquisition ou la
production pour leur propre compte de logements,
- au niveau des Entrepreneurs individuels : la FBCF des
ménages en tant
qu'entrepreneurs est comptée dans la FBCF des
entreprises
(contribution à l'activité productive).
Les investissements
financiers,
les acquisitions de terrains, les investissements immatériels ne sont
pas comptabilisés dans la FBCF (bien que ces investissements soient
d'une grande importance pour évaluer la manière dont une
société prépare son avenir).
Le rendement d'un investissement fait l'objet d'un calcul de
rentabilité,
prenant en compte la durée de vie du bien investi ou sa durée
d'utilisation (avec, dans ce cas, la valeur finale résiduelle de
l'investissement).
L'
investissement
durable stratégique est un type d'investissement vertueux en
matière de
développement
durable (au-delà de l'affichage), correspondant notamment à
des entreprises qui peuvent prouver qu'elles évoluent vers plus de
durabilité.5(*)
· 3.1 Objectif de l'Investissement
Sous la finalité générale d'accroissement
du
capital technique
(ou
capital fixe , ou
capital productif
) des objectifs plus précis peuvent être visés :
L'investissement de remplacement ou de nouvellement,
a pour but de maintenir l'activité à son niveau actuel.
L'investissement de modernisation ou de
productivité, a pour but d'accroître la
productivité
en introduisant des équipements modernes et perfectionnés.
L'investissement de capacité ou d'expansion, a
pour but d'augmenter la capacité de production de l'entreprise, en
ajoutant, par exemple, des unités de production que ce soit d'un produit
déjà existant, il s'agit alors d'une expansion quantitative, ou
d'un nouveau produit - on parle alors d'expansion qualitative.
3.2Autres caractéristiques de
l'Investissement
L'investissement peut être qualifié de :
Productif, parce qu'il renvoie :
· à l'idée qu'il s'agit d'un investissement
de nature directement productive
· à l'idée de l'efficacité de son
rendement : la valeur cumulée des biens et des satisfactions
obtenues est au supérieure voire très supérieure au
coût investi.
· non directement productif (voire improprement
qualifié d'improductif): il concerne des biens et des services
d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.).
· matériel : il se traduit par la
création d'un bien ou actif réel (un bien de production, par
exemple).
· immatériel : il concerne des
services : formation, recherche-développement, innovation,
marketing, technologies de l'information, publicité, etc., susceptibles
d'apporter un développement futur.
· financier : il doit être
considéré à part compte tenu de ce que sa finalité
est de rechercher une contrepartie (placement) ou à plus ou moins long
terme un gain financier (plus-value).
· stratégique, lorsqu'il est jugé essentiel
pour la survie ou l'avenir de l'investisseur.
· investissement brut et investissement net : on
parle d'Investissement brut quand le flux d'investissement comprend
l'investissement neuf et l'investissement de remplacement. Le calcul de
l'Investissement net s'obtient par différence entre : Capital
technique de fin de période - Capital technique en début de
période.
3.3 Erreurs d'investissement
Malinvestissement : on parle de malinvestissement lorsque
l'investissement est inadéquat : trop élevé
(surinvestissement), trop faible (sous-investissement), ou les deux à la
fois (mal orienté). Investir, et ne pas le faire, sont toujours des
paris sur l'avenir, il y a donc en permanence des investissements
inadéquats. Dans certaines situations cependant l'erreur est assez
répandue pour avoir des effets macro-économiques sensibles
(récession ou crise).
En régime d'économie libre, la variable
essentielle en la matière est le taux d'intérêt : trop
élevé, il rend impossible l'investissement même dans des
projets a priori rentables ; trop bas, il favorise l'investissement dans
des projets à la rentabilité trop faible.
· Surinvestissement : si les agents
économiques ont des perspectives trop optimistes, ils peuvent trop
investir, ce qui les conduira à avoir des capacités de production
excédentaires. On dit qu'il y a surinvestissement. À
l'échelle d'un pays, un surinvestissement très
élevé conduit généralement à une
crise
économique.
· L'autofinancement : c'est le financement des
investissements par des moyens internes à l'entreprise.
L'autofinancement se mesure de deux manières : le taux de marge qui
donne une indication sur les ressources de l'entreprise (excédent brut
d'exploitation / valeur Ajoutée) et le taux d'autofinancement: EB/FBCF
(Formation Brute de Capital Fixe) qui mesure la part de l'investissement qui
est financée par l'épargne brute (partie de l'EBE, hors
dividendes, intérêts et impôts, servant à financer la
FBCF).
· Le projet : il peut se définir comme
étant un genre d'activités qui donnent
prépondérance aux objectifs immédiats et qui sont
conçus en vue d'une mise en oeuvre des ressources et la recherche des
méthodes permettant d'atteindre ces objectifs précis.
Un projet est un engagement irréversible qui
vise : à répondre à un besoin exprimé ou
à résoudre une problématique explicitée qui
nécessite le concours et l'intégration d'une grande
diversité de contributions
Le fonctionnement en "
mode
projet" se distingue du fonctionnement en "
mode
processus" en ce sens qu'il n'est généralement pas
destiné a priori à être répété que son
coté inédit et unique montre qu'il peut être
confronté à un environnement fortement incertain .( absence plus
ou moins grande d'expériences ou de pratiques antérieures ).
Le mot projet provient du mot
latin projectus , participe
passé dérivé de pro-jicere, « jeter quelque
chose vers l'avant » dont le préfixe pro- signifie
« qui précède dans le temps » et le radical
jicere signifie « jeter ». Au XII°, "porjeter"
signifie jeter au loin, en avant. Au XV°, apparait "projeter" dont l'usage
s'étend avec le retour du préfixe "pro" Initialement le projet
désigne davantage la volonté d'obtenir un résultat
plutôt que l'action d'exécution proprement dite. 5(*)
Le résultat visé étant qualifié
d'« objet ».
Courant XX°, le mot « projet »
évolue, surtout à partir des
années 1950,
quand plusieurs techniques de
gestion de projet
sont élaborées : le mot " Projet " dans son acception
actuelle couvre à la fois l'intention visée et le dispositif
prévu pour la réaliser .
Le mot « projet » désigne, selon H.
BEGUIN, dans « analyse de projets » une opération
d'investissement, c'est-à-dire la création d'un nouveau moyen de
production ou la modification apportée à un moyen de production
existant. Une telle opération est conçue puis
réalisée par un acteur économique qui peut être
aussi bien un particulier qu'une personne morale.
En d'autres termes, le projet doit d'abord identifier les
problèmes posés à résoudre et compte tenu des
moyens disponibles, sélectionner les plus prioritaires et dégager
des solutions les solutions à y apporter.
Parmi ces solutions, on doit choisir la plus appropriée
tout en définissant la démarche à mener pour atteindre la
solution préconisée. Le projet n'est rien d'autres que cette
solution trouvée.
Le projet correspond à une idée qui a
germé dans l'esprit d'un ou plusieurs promoteurs dans le but de
solutionner un problème clairement identifié.
En principe un projet n'est pas une simple idée
jetée en l'air, mais suppose d'être décrit et
planifié, par exemple selon la méthode
CQQCOQP
· Quoi (les actions)
· Qui (les gens concernés)
· Où (les domaines touchés par le projet,
voire les lieux)
· Quand (programmation dans le temps)
· Comment (moyens, méthodes...)
· Combien (le budget)
· Pourquoi (les motifs et les objectifs)
On doit répondre clairement à ces questions pour
bien commencer le projet, et veiller à ce que les objectifs du projet
soient clairement bien définis et bien compris par les parties
prenantes.
1.1 Etapes d'élaboration d'un
projet
L'élaboration d'un projet passe par les étapes
principales suivantes : 6(*)
a) Identification du projet : la
1ère étape du cycle d'un projet, elle est basée
sur la connaissance des besoins dominants à satisfaire. Comme l'affirme
JOAO, l'identification d'un projet suppose donc une première
élaboration des idées du projet, exprimées globalement en
termes d'objectifs, résultats d'activités en vue de
déterminer s'il faut ou non procéder à l'étude de
faisabilité7(*).
b) Préparation du projet : une
fois les objectifs exprimés, le projet entre dans une phase
délicate qui exige la participation active du promoteur. Selon Warren,
la préparation d'un projet doit englober l'ensemble des
éléments techniques, institutionnels économiques et
financières nécessaires à la réalisation des
objectifs du projet.8(*)
c) Evaluation d'un projet : le but ici
est de s'assurer que le projet est techniquement valable qu'il a une
rentabilité «économique et le cas échéant,
financière, suffisamment élevée.
d) Exécution : c'est
l'affectation des ressources à bon escient. Donc suppose un pilotage du
projet en tenant compte des objectifs lui assignés et aux
résultats escomptés.
1.2 Cycle du Projet
Ci-après dans un tableau, nous présentons le
cycle de vie d'un projet :
Tableau N° 01 : Cycle de vie d'un
projet
e) Etape
|
Questions
|
Identification (idée)
|
· Besoins ? Priorités ?
· Moyens ?
|
Préparation /Analyse/Planification
1-2 an(s)
7-10% du coût d'investissement
|
· Techniques : intrants -
produits (qualité des sols, climat, eau, cultures, etc.), stockage et
distribution ?
· Institutionnelles;
organisationnelles : aptitudes et mentalités
des agriculteurs, conditions de fermage, capacités
administratives ?
· Commerciales :
conditions/circuits de vente/d'achat ?
· Financières
· Economiques
· Sociales : distribution des
revenus, pauvreté, emploi (femmes) ?
· Environnementales ?
|
Evaluation ex-ante
|
· Validité de l'analyse et de la
planification ?
|
Mise en OEuvre
1) Investissement (3-5 ans)
2) Développement (3-5 ans)
3) Plein régime (20-30 ans)
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· Retours d'expérience ; révision des
étapes restantes ?
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Evaluation ex-post
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· Réalisation/plan et pertinence des
objectifs ?
· Flexibilité de
l'organisation/imprévus ?
· Leçons ? Revoir les objectifs futurs?
L'organisation?
|
Source : wikpédia consulté le
20 mars 2011.
1.3 Facteurs du succès d'un
projet
En investissant son capital, l'entrepreneur prend un risque
car il part d'une idée. Si cette dernière est bonne et que, sa
mise en oeuvre réussit, il y aura profit, c'est-à-dire survie de
l'entreprise. En l'occurrence les facteurs de succès d'un projet
résident dans sa bonne intégration au sein même de
l'environnement qui le caractérise. Ces facteurs se retrouvent plus dans
la gestion du projet, dans la qualité des ressources prévues.
Selon A. VERHULST, pour que les projets ait du succès,
il faut que les produits qu'on se propose de produire satisfasse un besoin et
réponde à la demande et que les conditions d'exploitation soient
satisfaisantes.9(*)
Les facteurs de succès d'un projet consiste à
employer les technologies appropriées, et à définir
clairement et d'une façon réaliste les objectifs
spécifiques pour les groupes en faveur desquels se font les
interventions.10(*)
Section 2 : TYPOLOGIE
DES PROJETS
Les projets peuvent être classés par
finalité et par activité.11(*)
2.1 Classification des projets par
finalité
Nous allons étudier quelques grands types de
projets :
Le lancement d'un produit nouveau, l'amélioration de la
productivité, les aménagements sociaux, les projets collectifs et
les projets de développement.
2.1.1 Projets de création des produits
nouveaux
Leur originalité tient d'abord au fait que nous
cherchons à mesurer la rentabilité d'un produit qui n'existe pas
encore (...).
Pour aboutir au produit ; il sera nécessaire de
définir les caractéristiques du bien, de son marché, et de
son processus d'élaboration.
Le point le plus sensible est souvent représenté
par le marché du produit (validité des prévisions
commerciales). Ceci pose le problème de l'adaptation de la
capacité de production et de son évolution par la montée
en production.
2.1.2 Projets d'investissements de
productivité
Leur finalité tient au fait que l'entreprise cherche
à mesurer l'opportunité du changement d'un équipement et
non la rentabilité de l'équipement (...).
Tout remplacement de matériel important peut
s'assimiler à ce type de projet, dans la mesure où le
remplacement ne se fait pas à l'identique.
Le problème est alors de savoir quand remplacer
l'équipement.
2.1.3 Projets d'investissements de
capacité
La finalité de ce type de projet est le changement de
taille de la production à partir d'une modification de la demande. Il
s'agit donc de déterminer une nouvelle capacité optimale de
l'investissement.
2.1.4 Projets d'investissements collectifs ou
sociaux
Le terme social a un double sens ; il peut signifier ce
qui concerne le personnel
d'une entreprise ou la nature collective du projet dans le
sens de national.
Dans le premier cas, nous trouverons les investissements
relatifs aux conditions générales de vie dans une entreprise
(équipements administratifs).
Dans le second cas, nous avons tous les projets
d'aménagement (d'infra) ou de façon générale tous
les projets publics de substitution à l'initiative privée.
2.1.5 Projet de
développement
La finalité c'est le développement.
Les coûts spécifiques des projets de
développement :
· adaptation des techniques,
· risque de rejet du milieu,
· lenteurs de démarrage.
Le développement est un coût à part
entière qui pourrait enter dans la classification analytique des
charges.
2.2 Classification selon l'activité
2.2.1 Cas des secteurs agricoles et
industriels
L'opposition de ces secteurs est traditionnelle. Les
particularités du secteur agricole tiennent souvent à la
spécificité de la fonction de production qui obéit
à des règles différentes.
2.2.2 Cas de la production d'un bien et de la
réalisation d'un service
Les caractéristiques majeures de ces services sont
l'intangibilité (non matérialité) ; la
simultanéité (absence de stock) ; et l'interactivité
(présence souvent du client).
2.2.3 Cas de la saisonnalité des ventes
Il correspond à une variation significative des ventes
ou (et) de la production à l'intérieur de l'année, que
l'on rencontre dans des projets agricoles (culture pérennes, cultures
saisonnières, projets arboricoles, aquacoles) ou des projets industriels
(jouets, cadeaux...)
Les particularités concernent surtout le calcul du BFR
et de la trésorerie.
2.2.4 Cas d'une durée du cycle d'exploitation
supérieure à l'année
Cette situation est notamment rencontrée dans les
projets forestiers ou d'infrastructures. La rentabilité est
calculée sur de plus longues périodes.
Section 3 : PROCESSUS
DE CREATION D'UNE UNITE DE PRODUCTION
Dans cette section, nous voyons que l'étude du
processus de création d'une entreprise se fait sur base de
l'étude du marché, des facteurs favorisant la création
d'une entreprise, et de la réalité juridique de l'entreprise.
Ainsi, nous avons trois sous sections ; dont la
première étudie le marché, la seconde porte sur les
facteurs favorisant la création d'une entreprise et la troisième
décrit la réalité juridique de l'entreprise.
3.1 Etude du marché
a) Définition: selon la
définition la plus communément admise, l'étude du
marché est: « l'analyse qualitative et quantitative d'un
marché, c'est-à-dire de l'offre et de la demande réelle ou
potentielles d'un produit ou d'un service afin de permettre
l'élaboration des décisions commerciales.12(*)
b) But des études du
marché : confrontées à une concurrence
de plus en plus vive, à une demande en apparence de plus en plus
versatile et, de toute manière, peu à même de faire
prévaloir ses droits, les industries se sont aperçues que
« les études de marché apportent une diminution notable
des risques et une chance de succès non
négligeable. »
La raison de ce succès tient au fait que
l'étude de marché apporte une information objective, le plus
souvent scientifique, sur les contraintes et les qualités d'un
marché. En cela même, elle a permis une meilleure connaissance de
l'offre comme de la demande, particulièrement grâce à
l'apport des techniques statistiques ou psychologiques.
De plus, la préoccupation majeure de l'étude
sera de confronter constamment les moyens et les contraintes de l'entreprise
face à son environnement.
C'est dire qu'elle ne sera pas seulement axée sur
l'extérieur mais aussi sur les données internes de
l'entreprise.
Ainsi, elle peut être limitée à un type
de produit ou à un type de consommateur particulier. De même, elle
peut être limitée géographiquement, non seulement à
une région mais à une ville, voire à un quartier.
c) Contenu des études du
marché13(*) : traditionnellement, une
étude de marché complète, traite de six grands types de
problèmes ; étude des données
socio-économiques des consommateurs ou utilisateurs du produit, du
produit lui-même, de la distribution, de la publicité et promotion
des ventes, de la concurrence enfin. En cela, elle prétend
décrire le marketing-mix des produits existants ou mieux à
définir le marketing-mix possible.
c.1 Etude de l'environnement
économique : elle est constituée des données
de base de toute activité, ces données peuvent modifier
sensiblement l'offre et la demande des biens et services. Il est donc important
de lui-même quel est leur niveau, leurs fluctuations et les perspectives
qu'elles peuvent offrir.
En particulier, il s'agit d'extraire les faits essentiels dans
le domaine :
· économique, notamment par branches ou secteurs
(niveau de la production, de l'emploi, revenu national, PNB, évolution
des dépenses commercialisées) ;
· monétaires et financiers (conditions de
crédit, inflation,...) ;
· sociaux (comportements, mentalités, classes
sociales et conflits sociaux,...) ;
· démographiques (mouvements de la population,
caractéristiques, densité, répartition régionale,
accroissement, répartition socioprofessionnelle) ;
· techniques ou technologies (évolution de la
recherche) ;
· juridiques (législation, réglementaire
sur le produit, la publicité ou la vente).
Par exemple dans l'alimentation, liste des produits dont
l'utilisation est autorisée par le ministère de la
santé).
c.2 Etude du produit : elle va
décrire les caractéristiques des produits, des différentes
gammes, les prix pratiqués (prix de vente comme prix publics),
l'évolution des ventes. Plus particulièrement, elle s'attachera
à définir le cycle de vie du produit ;
- la description des performances des produits de l'entreprise
(caractéristiques physiques comme caractéristiques psychologiques
attribuées par les consommateurs), permettra de le situer par rapport
aux besoins des consommateurs et par rapport à ceux offerts par les
entreprises concurrents ;
- l'étude des gammes des produits existants passe, le
plus souvent, par un graphique établi en fonction du prix de vente aux
consommateurs.
c.3 Etude de la distribution :
outil essentiel de la vente des produits, il est indispensable de
réceptivité précisément ;
- l'importance des différents canaux, leur
évolution,
- les marges et usages de ces différents canaux
(conditions de paiements, remises, unités de transport, de
conditionnement), moyens de promotion ou de publicité sur le lieu de
vente ;
- l'attitude des hommes de la distribution vis-à-vis du
produit comme de la firme : notamment leur degré de
réceptivité.
L'analyse des ventes de l'entreprise et leur comparaison avec
le marché global complétera cette étude.
c.4 Etude de la promotion des ventes et de la
Publicité14(*)
Elle revêt essentiellement deux aspects :
- contrôle de l'efficacité par mesure du nombre
et des caractéristiques des consommateurs touchés ainsi que
vérification de leur perception,
- proposition des axes et cibles les plus efficaces en
fonction de la qualité des consommateurs et des habitudes des
entreprises concurrentes. En fonction notamment de la description des moyens
publicitaires et promotionnels existants (radio, TV, cinéma, presse,
foires et expositions, etc.), le plus souvent sous forme de pige
publicitaire.
Ces piges permettent de reconnaître les positionnements
des concurrents, en fonction des messages utilisés et,
particulièrement, s'il existe un « code »
publicitaire pour ce type de produit.
c.5 Etude de la concurrence
Présente, ou au moins sous-jacente dans les parties
précédentes, elle constituera la somme des renseignements
permettant de mieux situer les concurrents de l'entreprise :
· monographies des différentes firmes
présentes (moyens financiers, liens avec d'autres groupes, appareil de
production, place sur le marché) ;
· effort sur le marché (gammes de produits, prix
pratiqués, conditions de vente, caractéristiques de la
distribution, de la clientèle, axes et cibles de la
publicité).
d) Déroulement d'une étude du
marché : l'étude de marché va se
dérouler en plusieurs phases successives.
Tout d'abord, il s'agira de définir d'une
manière précise le ou les problèmes que cherche à
résoudre l'entreprise, l'ampleur qu'elle entend donner à cette
étude. A partir de ces objectifs et contraintes, le responsable de
l'étude pourra se livrer à une première enquête
rapide lui permettant d'appréhender d'une manière plus
précise comment il peut mener son étude : source de
documentation disponibles, nécessité d'utiliser des techniques
d'enquêtes, qualitatives ou quantitatives, sous-traitance de tout ou
partie de l'étude à des sociétés d'études de
marché.
Cette phase de pré-enquête lui permettra de
chiffrer dans un projet d'étude les coûts et délais
nécessaires. L'étude de marché proprement dit donnera lieu
à une confrontation permanente des différentes informations
recueillies tant sur le plan interne qu'externe à l'entreprise. Enfin,
l'analyse des données recueillies et leur traitement permettront la
rédaction d'un rapport.
e) Caractéristiques et
objectifs :
- caractéristiques : en plus de son
objectivité, voire de son approche rigoureuse, scientifique, trois
caractères fondamentaux vont transparaître constamment dans
l'étude de marché :
§ elle est prospective : si elle tente de fournir un
instantané précis, c'est dans le but d'indiquer des
possibilités d'action commerciale. Elle cherche donc constamment
à tracer les évolutions possibles, les perspectives
envisageables.
§ Elle se veut opérationnelle : son but n'est
pas seulement de décrire mais aussi de fournir l'indication des moyens
d'action possible. Elle débouche donc sur la préconisation de
créneaux de marché exploitables et recherche la définition
du marketing-mix le mieux adapté : définition des types de
produits, choix des moyens publicitaires et promotionnels, sélection des
circuits de distributions, politique de prix.
De ce fait, elle ne sera réellement achevée que
lorsqu'elle débouchera sur une estimation du marché qui peut
être conquis, la définition des moyens nécessaires et donc
la somme des investissements à engager.
§ C'est une oeuvre commune : une étude de
marché n'est jamais l'oeuvre d'un homme seul. En effet, si elle n'a pas
déjà effectué d'études de ce type, l'entreprise
dispose, le plus souvent, d'une foule d'informations dans ses archives. De plus
ses cadres peuvent être une mine de renseignements, même s'il est
parfois nécessaire de s'assurer du caractère objectif de ces
derniers.
· Objectifs : si l'étude de
marché a toujours « pour objectif de
« quantifier » des idées imprécises, d'en
vérifier l'exactitude et de donner des bases chiffrées pour des
actions éventuelles »15(*), elle a désormais de moins en moins souvent ce
caractère global, tel que nous l'avons vu précédemment.
Par ce qu'elles connaissent désormais assez bien leur marché, la
majorité des entreprises n'effectuent des études de cette ampleur
que dans le cas de marchés nouveaux à l'exportation ou lors de la
conception de nouveaux produits s'adressant à des nouveaux
marchés.
Les études portant sur le marché ont donc, le
plus souvent, un but précis et cherchent la réponse à des
problèmes du type :
· développer les ventes dans certaines
régions ;
· redéfinir une gamme de produits de
l'entreprise ;
· améliorer la présentation d'un
produit ;
· détecter de nouvelles couches de consommations
accessibles ;
· accentuer la pénétration de certains
circuits de distribution ;
· contrôler l'efficacité d'un message
publicitaire ;
· calculer une prévision des ventes des cinq
prochaines années...
A chacune des questions de ce type et en fonction du contexte
socio-économique il existe certaines techniques d'études pouvant
fournir une réponse. Ce sont ces techniques que nous étudierons
dans les chapitres suivants après une présentation des
principales sources d'informations existant actuellement.
3.2 Facteurs favorisant la création d'une
entreprise16(*)
3.2.1 La substitution aux importations17(*)
Elle est techniquement simple : il suffit
d'évaluer le montant des importations d'un produit donné pour
connaitre la taille du marché solvable.
L'évaluation du point mort d'une unité de
production permet d'apprécier l'opportunité d'un tel projet
national.
Les biens sont généralement ceux
répondant aux premières nécessités :
agro-alimentaires, habillement...
Des initiatives ont été prises dans toute
l'Afrique, mais se sont heurtées souvent à la taille d'un
marché trop étroit dont les consommateurs n'étaient de
surcroît, pas convaincus de l'alternative ainsi proposée et lui
préféraient le produit d'importation.
3.2.2 L'industrie de main d'oeuvre
Le parti pris est celui de la création d'emplois. La
forte urbanisation démultiplie les demandes d'embauches et crée
une pesanteur sociologique, politiquement explosive. Les unités de
production offrant le plus petit investissement par emploi crée et le
nombre le plus élevé d'emplois par projet seront donc
privilégiés.
Les industries des biens de consommation ont souvent
l'avantage : conserverie,...
Mais ce type d'entreprises bute simultanément sur
l'étroitesse des marchés intérieurs africains et sur la
concurrence internationale à l'extérieur. Par ailleurs,
l'accès à une technologique élaborée est quasi
inexistant tandis que la main d'oeuvre disponible est loin d'être
absorbée.
3.3 La réalité juridique de
l'entreprise18(*)
Pour réaliser son activité, un entrepreneur doit
choisir un cadre juridique adapté.
Le droit distingue deux grandes catégories juridiques
d'entreprise :
· L'entreprise individuelle qui
n'a pas d'existence juridique propre et se confond avec la personne de
l'entrepreneur.
· L'entreprise
sociétaire qui a une existence juridique distincte de la
personnalité juridique de ses propriétaires. Cette personne
morale prends des formes variées (SA, SARL,...)
Caractéristiques
La société est instituée par
deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d'affecter à
une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le
bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en
résulter.
L'entreprise sociétaire ou société est un
cadre juridique qui permet à des acteurs économiques
appelés associés de se regrouper. Ce regroupement donne naissance
à une personnalité juridique nouvelle distincte de la
personnalité juridique des associés. Dès lors, la
société est dotée d'un patrimoine propre.
Les conditions du contrat de société
La société est constituée par un contrat
(les statuts de la société) qui répond à des
conditions spécifiques :
· Conditions des fonds :
- Les associés doivent au moins être deux sauf
cas particulier. Il existe parfois un seuil minimal (7 pour les SA) ou un seuil
maximal (100 pour les SARL).
- Tous les associés doivent réaliser des
apports.
- Les associés doivent avoir un but lucratif (recherche
d'un bénéfice ou d'une économie à partager).
- Les associés doivent avoir la volonté de
participer à la vie de la société (cette volonté
est appelée affectio societatis).
· Conditions de forme :
- Les statuts de la société doivent être
signés par l'ensemble des associés et comporter des mentions
obligatoires (forme juridique, dénomination sociale, siège
social, objet social, nature et montant des apports,...).
- La création de la société suppose de
respecter un ensemble des formalités.
· La formation du capital social
Chaque associé doit réaliser un apport dont
l'ensemble forme le capital social.
Trois types d'apports sont distingués :
- Les apports en numéraire, c'est-à-dire en
argent,
- Les apports en nature : ce sont des biens meubles et
immeubles (machines, locaux...),
- Les apports en industrie qui recouvrent les connaissances
techniques, le savoir faire (recettes d'un pâtissier par ex) ou le
travail mis à la disposition de l'entreprise par un associé.
Capital social= apports en numéraire + apports en
nature
Les apports donnent droit à des parts sociales
appelées actions. La répartition de ces parts
s'opère selon la volonté des associés, même si le
plus souvent elle est proportionnelle aux apports incluant les apports en
industrie.
Les principales sociétés commerciales
sont : Société en Nom Collectif SNC, Société
à Responsabilité Limitée SARL, Société
Anonyme, Société en Commandite Simple.
SECTION 4 : ANALYSE
FINANCIERE D'UN PROJET
1. Définition
- L'analyse : c'est la
décomposition d'un ensemble visant à mettre en évidence
les éléments qui le constituent. Tandis que,
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- Financier : ce qui est du point de vue de l'argent,
c'est la trésorerie.
L'analyse financière c'est la décomposition des
éléments de la trésorerie.
Elle se rapporte à l'évaluation
méthodique de la situation financière d'une entreprise, d'une
personne ou d'un projet.
Le but de cette analyse est de fournir,
à partir d'informations chiffrées d'origines diverses, une vision
synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation
et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur
prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés
sont la
profitabilité,
la
solvabilité
et la
liquidité
de l'activité considérée.19(*)
L'analyse financière, au sens
d'analyse fondamentale, ne se limite pas à un simple examen plus ou
moins approfondi et critique des comptes. Elle suppose aussi des comparaisons
(dans le temps et par rapport au secteur d'activité), et surtout une
étude des perspectives financières en fonction des
caractéristiques de l'entreprise et de son environnement
économique (c'est-à-dire dans le cadre de la
stratégie
d'entreprise).
La rentabilité est mesurable selon
différentes méthodes qui ne donnent pas tous toujours exactement
le même résultat, tout en restant globalement cohérents. Le
retour sur
investissement, qui peut s'exprimer en taux ou en temps, mesure le ratio
des sommes rapportées par l'investissement sur le montant
investi ;
la
valeur actuelle
nette : l'investissement rapporte la différence entre son
coût et la VAN, qui dépend du taux d'actualisation retenu ;
elle diffère du retour sur investissement en ce qu'elle tient compte du
montant total investi.
- Financer les investissements économiques
Avant toute chose, le dirigeant doit faire tout d'abord
son métier en resituant l'investissement dans la
stratégie
d'entreprise et l'
organisation
d'entreprise. À défaut, il risque de prendre des
décisions hâtives en matière de moyens mais sans chemin
pertinent et/ou dans une facilité trompeuse qui juge inutile la
nécessité de cette réflexion.
Avant d'engager ses ressources propres
à l'investissement, l'entreprise doit en effet examiner toutes les
solutions possibles pour son financer son besoin de
financement :
autofinancement, recours à l'emprunt, leasing, aides publiques (pour la
R&D), augmentation de capital ou financement par prélèvement
sur fonds propres. Ces sources de financement peuvent être
combinées.
Il faut noter que les investissements
peuvent aussi être financés par cession d'actifs, (dans
l'hypothèse où l'entreprise désinvestit dans le cadre
d'une stratégie de réorientation ou de recentrage de ses
activités).
Le projet va-t-il intéresser les
acteurs et l'amélioration de la situation des acteurs, des plus
pauvres ? Quel est son incidence sur leur revenu (y compris sur le budget
de l'Etat) ?
Peuvent-ils y participer, compte tenu de leurs contraintes
financières ?
Besoins de liquidité : crédits
d'exploitation (agriculteurs), nouvelles redevances ou financements
étrangers ?
Nécessité d'incitations :
subventions/taxation, taux préférentiels, soutien aux prix,
etc.
2. Critères de décision d'investissement
dans un environnement certain
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1° La Valeur Actuelle Nette20(*)
La VAN est l'instrument d'analyse de la valeur d'un projet
d'investissement par excellence, sa supériorité par rapport
à toute autre approche en fait un critère
irremplaçable.
VAN = - ou VAN = -
2° Le Délai de
Récupération du Capital
Dit aussi le délai de remboursement, il correspond
à la durée nécessaire pour que la somme cumulée des
flux de trésorerie positifs du projet d'investissement compense le
montant du capital investi et assure ainsi son remboursement.
DRC =
L'application du critère est la suivante : un
projet d'investissement est accepté si son délai de
récupération est inférieur ou égal à une
durée prédéterminée aucun principe financier ne
permet cependant de fixer une durée de référence ou bien
encore entre deux projets exclusifs l'un de l'autre, projet accepté est
celui qui a le délai de récupération le plus faible. C'est
seulement un instrument d'information pour gérer le financement
d'investissement.
3° Le taux de rentabilité
interne
Il est par définition un taux d'actualisation
particulier de l'ensemble des flux des liquidités d'un projet :
c'est le taux d'actualisation tel que la VAN du projet devient égale
à zéro.
a) ou
21(*)VAN
= - = 0
Si la VAN du projet est positive, c'est que le taux choisit
est trop faible, il faut alors réitérer le calcul en choisissant
un taux d'actualisation supérieur en revanche si la VAN des flux est
inférieur à zéro, on recommence le calcul avec un taux
plus élevé, le processus doit être poursuivi jusqu'à
ce que le taux utilisé permette d'obtenir une VAN =0
4° L'indice de
Profitabilité
Il se définit comme le rapport entre la valeur
actualisée de l'ensemble des flux de revenus attendus du projet et le
montant initial de l'investissement.
IP= ou IP=
Selon ce critère, tout projet devient acceptable
lorsque le montant de l'indice devient supérieur à 1,
c'est-à-dire dès que la VAN par unité monétaire
investie devient positive.
3. Le taux sans risque relatif aux placements non
risqués22(*)
Les taux d'intérêt qui se forment sur les
marchés sont des taux nominaux, ils dépendent du taux d'inflation
anticipé par les agents économiques. Pour qu'un taux
d'intérêt nominal puisse être qualifié de taux sans
risque, il faut que l'actif financier support à l'échange de
monnaie, revête certaines caractéristiques.
Le taux d'intérêt nominal qui se forme sur le
marché peut varier selon l'échéance du placement, le taux
d'intérêt est donc dépendant de la maturité des
titres.
La structure de taux d'intérêt observée
influence le choix du taux d'actualisation des flux d'un investissement multi
périodique.
4. Structure du taux et choix d'un taux
d'actualisation
L'estimation de la valeur
actualisée nette d'un investissement doit se réaliser sur la base
de la structure des taux d'intérêt observable à un moment
donné. Le calcul de la VAN, avec un taux d'actualisation constant,
suppose une structure taux plate (correspondant à des taux identiques
quelle que soit l'échéance des opérations de prêt ou
d'emprunt). Si la structure de taux n'est pas plate, alors le taux
d'actualisation doit être adapté selon les périodes en
fonction des taux retracés dans la structure de taux.
SECTION 5 : ANALYSE
ECONOMIQUE D'UN PROJET
1. Définition
Le projet est-t-il justifié pour le pays au regard de
l'ensemble de ses avantages et de ses coûts et de ses effets induits
à l'extérieur de son périmètre ?
L'analyse économique ne
s'intéresse pas à la répartition financière des
revenus (transferts):
- les taxes/subventions de production, ex-post
économiquement neutres ;
- les prêts et leurs remboursements, ex-post
économiquement neutres.
L'analyse économique ne se confond pas avec
l'agrégation de l'analyse financière car elle :
- intègre les effets externes (ex.: pollution,
démonstration technologique) ;
- ajuste les prix financiers, lorsque les marchés sont
déséquilibrés (ex: chômage) ;
- permet de comparer des variantes du projet (intensive en
emploi vs capital).
2. Notions macro
économiques
Selon le point de vue macroéconomique, on distingue
quatre agents économiques : les ménages, les entreprises,
l'Etat (pouvoir public) et le reste du monde. 22(*)
L'objet de l'analyse économique est la
détermination de la contribution du projet au revenu national. Cette
contribution est la différence entre les recettes de la
société dans son ensemble et leurs dépenses. On peut
retenir :
Produit Intérieur Brut (PIB) au prix du marché
(optique du revenu) + solde des revenus et dépenses des nationaux dans
les autres pays = Produit National Brut (PNB) - Amortissements
= Produit National Net (PNN) - Taxes (directs et indirects) + subventions =
Revenu national
Le PNB mesure :
- l'activité productrice d'un pays au cours d'une
période donnée ;
- les valeurs ajoutées de différents secteurs de
l'économie.
La Valeur Ajoutée quant à elle, est une
augmentation de la valeur d'un bien qui résulte du processus de
production. Elle est calculée en retranchant de la valeur des biens et
services produits par les sociétés, les consommations
intermédiaires. Elle comprend les salaires, les taxes, les
intérêts, les amortissements et le résultat net
d'exploitation (bénéfice).
3. Evaluation par la méthode de prix
de référence (shadow price)
Un prix de référence correspond à tout
prix du marché. C'est l'estimation de la valeur économique du
bien ou service en question qui peut être pondéré pour
tenir compte des objectifs en matière de distribution du revenu et de
l'épargne.
4. Evaluation économique du projet par
la méthode des effets
L'analyse des effets économiques du projet se
concentre sur :
- la croissance économique (nationale) :
équivaut à la valeur ajoutée incluse additionnelle et
corrigée pour l'avantage au consommateur ;
- les échanges extérieurs : l'impact sur la
balance commerciale (exportations moins importations des biens et services
ayant concouru directement ou indirectement à la production) soit la
perspective intérieure ; en y ajoutant l'impact des
rémunérations d'autres transactions internationales
(intérêts, dividendes, salaires experts internationaux) ;
plus l'impact sur le compte du capital (nouveaux emprunts auprès des
banques étrangères moins remboursements donne la perspective
nationale ;
- les finances publiques : les taxes, impôts,
subventions, les frais financiers publics, les résultats d'exploitation
des entreprises publiques ;
- la répartition des revenus : les salariés
des secteurs industriels et ruraux, les entreprises familiales et les
entreprises privées, publiques et les institutions de crédit.
Chapitre
deuxième : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET BREF APERCU SUR LA
FABRICATION DU SUCRE
Ce chapitre présente le territoire de Rutshuru dans sa
première section et l'aperçu sur la fabrication du sucre, dans la
seconde.
Section 1 :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Dans cette section nous évoquerons quelques
caractéristiques de la Province du Nord Kivu en général et
celles du Territoire de Rutshuru, en particulier ; ensuite nous parlerons
de l'étude du marché du projet en Province.
1.1 Province du Nord Kivu
I.1.1 Eléments géographiques.
La Province du Nord-Kivu est une des 10 Provinces de la
République Démocratique du Congo, en dehors de la ville-province
de Kinshasa, capitale du pays23(*).
· Situation.
Le Nord-Kivu est situé à l'Est de la RDC. Il est
limité à l'Est par le Rwanda et l'Ouganda, au Nord par la
Province orientale, à l'Ouest par la Province du Maniema et au Sud par
la Province du Sud-Kivu.
· Superficie : 59.631 km 2.
· Subdivision administrative.
La Province du Nord-Kivu compte 6 territoires, 3 villes, 10
communes urbaines, 17 secteurs - chefferies, 97 groupements, 52 quartiers et 5
cités.
· Villes : Beni, Butembo et Goma.
· Territoires : Beni, Lubero, Masisi, Nyiragongo,
Rutshuru et Walikale.
La population du Nord-Kivu était estimée
à 4.780.170 habitants en 2005. Densité : 80 habitants/km 2 ;
densité sur terres habitables : 250 ha bitants/km Le dynamisme
démographique est remarquable avec un taux de croissance de 3,5% par an.
· Composition ethnique :
- Territoire de Beni : Wanande, Bambuba, Balese, Watalinga et
Batwa (pygmées). - Territoire de Lubero : Wanande, Bapere et Batwa.
Dans ces deux Territoires, les langues utilisées sont
le Kinande, le Kimbuba, le Kilese, le Kitalinga, le Twa et le Kipere. Les
Wanande se répartissent en douze clans unis par la langue et l'histoire,
à savoir les Bamate, Batangi, Baswagha, Bahira, Bashu (Basukali),
Bakira, Bahambo, Batike, Bavinga, Bakumbule, Bahumbi et Bito.
- Territoire de Rutshuru : habité par les Hutu, les Tutsi,
les Hunde et les Nande, parlant respectivement le Kinyarwanda, le Kihunde, et
le Kinande. Territoires de Masisi et Walikale : Bahunde, Bahutu Batembo,
Batutsi et Batwa dans Masisi, tandis que Walikale est essentiellement
habité par les Nyanga, les Bakano, les Bakusu, les Bakumu et les
Batembo. - Territoire de Nyiragongo : peuplé par les Bakumu, les
Bahunde, les Hutu, les Tutsi et les Batwa.
I.1.2 Eléments économiques. 24(*)
· Agriculture et élevage.
De par son climat, la richesse de son sol et sa
végétation, le Nord-Kivu est une Province essentiellement
agro-pastorale. Une large fraction de sa population s'adonne à la
culture maraîchère (pomme de terre et légumes), une autre
pratique l'agriculture vivrière (manioc, haricot, patate douce, igname,
paddy, blé, etc...). On y retrouve également de nombreuses
plantations de cultures industrielles (café, thé, quinquina,
pyrèthre, etc...).
Avant les guerres, le Nord-Kivu était très
réputé dans l'élevage des bovins, ovins et volailles
(vaches, chèvres, lapins, basse-cour, etc...)
Mines.
Le Nord-Kivu regorge de nombreux gisements miniers. On trouve
notamment de l'or dans les Territoires de Beni, Lubero, Masisi et Walikale ; de
l'argent dans tous les Territoires sauf à Nyiragongo ; de la monazite
dans Beni, Lubero et Walikale ; du pyrochlore dans Beni et Rutshuru ; de la
cassitérite dans Rutshuru et Masisi ; du columbo-tantalite (coltan) dans
Lubero, Masisi et Walikale ; de la wolframite dans Lubero, Masisi et Walikale ;
du zirconium dans Rutshuru et Masisi ; du phosphate dans Rutshuru ; du diamant
dans Lubero et Walikale, et de la tourmaline dans Walikale.
· Industrie.
· L'instabilité et le déficit en
énergie électrique constituent un élément dissuasif
pour les investisseurs, ce qui empêche l'éclosion d'un secteur
industriel compétitif.
Les quelques unités industrielles qui existent tournent au
ralenti, quand elles ne sont pas tout simplement paralysées suite
à la mégestion, au pillage consécutif à la guerre
et à la difficulté d'approvisionnement en intrants et
consommables industriels.
Infrastructures. Routes. Le réseau
routier du Nord-Kivu totalise environ 5.134 km de routes, dont 829 km de routes
nationales, 805 km de routes provinciales et 3.500 km de routes de desserte
agricole.
L'état général de ce réseau
routier est défectueux.
· Infrastructures sociales de base.
La couverture du territoire de la Province en formations
médicales, en établissements d'enseignement et en centres sociaux
est inégale et largement insuffisante.
· Tourisme.
La Province du Nord-Kivu possède un paysage, une faune
et une flore d'une grande variété, très propices au
développement du tourisme.
En dépit des agressions de l'homme sur la nature,
particulièrement ces dernières années, le Parc National
des Virunga, classé patrimoine de l'humanité, et les nombreuses
réserves naturelles constituent un capital touristique important pour la
Province.
I.1.3 Eléments sociaux. 25(*)
· Le standard de vie et les indicateurs sociaux sont en
dessous du seuil de viabilité.
Exemples :
- 17% de taux de desserte en eau potable, et moins encore en
électricité ; - Accès très réduit aux
soins médicaux ; - 45,4% de taux de malnutrition chronique ; -
Espérance de vie : 43,7 ans ; - Taux de prévalence du
VIH/SIDA : 5,4% - 1 médecin pour 41.351 habitants ; - Taux de
scolarisation au primaire : 34,1% ; - Nombre de calories par personne par
jour : 1.741,1. La pauvreté est la règle, l'abondance
l'exception. Les conditions d'existence des populations du Nord-Kivu sont
déplorables. Néanmoins, les populations restent
engagées dans l'agriculture, l'entreprenariat, le commerce ouvert
à tout le pays, à la sous-région et aux pays d'outre-mer,
particulièrement l'Asie et ceux de l'ACP.
I.2 Territoire de Rutshuru
I.2.1 Création
Il est une entité administratif
décentralisée de la Province du Nord Kivu, dotée de la
personnalité juridique, et ce en vertu de l'ordonnance loi n°
82-006 du 25 février 1982 portant organisation territoriale, politique
et administratif de la RDC.
Ancien chef lieu du District du Kivu, dépendant de la
Province Orientale, le territoire rural de Rutshuru fut érigé en
territoire en 1909. Il est une subdivision administrative de la Province du
Nord Kivu issue du découpage territorial de l'ancienne Province du Nord
-Kivu intervenu en 1988.
I.2.2 De la situation Géographique26(*)
a. Limites territoriales
Le territoire de Rutshuru est limité :
· au Nord par le lac Edouard et le territoire de
Lubero,
· à l'Est par la République de l'Ouganda et
du Rwanda,
· à l'Ouest par le territoire de Masisi et celui
de Walikale,
· au Sud par le territoire de Nyirangongo et la
république soeur du Rwanda.
b. Coordonnées géographiques
Le territoire de Rutshuru est situé entre 00°42'
et 1°30' latitude sud, 28°56' et 29°42' longitude Est de
l'hémisphère sud.
c. Altitude
Minimum : 900m
Maximum : 4.507m
Moyenne : 1400m
d. Superficie
Superficie totale : 5.289 Km²
Superficie occupée par le Parc National de Virunga et
ses réserves apparentées : 2.400 Km²
Superficie occupée par les terres
concédées : 600 Km²
Superficie Habitée : 2.289 Km²
Peuplement : 1.200.000 Habitants
Densité ou Km² : 524 habitants.
I.2.3 Données géographiques
a. Type de climat
La température du territoire est en
général caractérisée par un climat temperé
ayant certaines variations dues à l'altitude.
· Au chef lieu du territoire, la T° est de
22°-28c la moyenne.
· Au niveau de Jomba, en collectivité de Bwisha et
Bishusha, en collectivité de Bwito, elle est de 16°-18c moyenne
annuelle. Ces deux endroits sont les deux points les plus élevés
du territoire.
· Du centre CAPSA/KAHUNGA en prolongation de la plaine de
la Rwindi juqu'au niveau du lac, la T° atteint facilement 36°c.
La pluviosité : le territoire
étant divisé en deux régions climatiques, la région
basse et la région montagneuse, les précipitations y sont
relatives. La région basse est la moins arrosée tandis que celle
montagneuse connaît de fortes précipitations à cause de sa
situation en altitude. La moyenne de précipitations annuelles
s'élève à 116mm soit plus au moins 8mois des pluies.
L'alternance des saisons : le territoire
de Rutshuru connaît deux sortes de saisons :
· Une pluviosité allant de septembre à
décembre et du 15 février au 15 mai ; soit plus ou moins
8mois des pluies.
· Une sèche allant du 15 mai au 30 aout et du
1er janvier au 15 février soit plus au moins 4mois.
Le Territoire de Rutshuru a comme :
· Lacs : Edouard (Idi Amin), Gatsira et Kirua.
· Sources : Seneke, Rubare, Ntamugenge, etc.
· Cours d'eau : rivière Rutshuru, Rwindi,
Ishasha, N'kwenda, etc .
I.2.4 Structure démographique du territoire.
Tableau N° 02 : Statistique de la population
du Territoire de Rutshuru par entité
Chefferie
|
population Congolaise
|
population étrangère
|
|
total
|
hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
filles
|
total
|
hommes
|
femmes
|
Garçons
|
filles
|
total
|
général
|
BWISHA
|
70374
|
78213
|
102412
|
107313
|
358312
|
4
|
2
|
2
|
13
|
21
|
358333
|
KIWANJA
|
8163
|
9214
|
13790
|
13405
|
44572
|
10
|
9
|
10
|
11
|
40
|
44612
|
BWITO
|
48528
|
50579
|
56917
|
58778
|
214802
|
|
|
|
|
|
214802
|
Total
|
127065
|
138006
|
173119
|
179496
|
617686
|
14
|
11
|
12
|
24
|
61
|
617747
|
Source : Rapport annuel administratif du
territoire 2009: Division de l'intérieur du Nord Kivu
Nous constatons que les chiffres fournis ne
représentent que la moitié de la population, suite aux manques de
recensement depuis 1992, voici 17ans à cause des guerres qui se sont
succédé à partir de 1993.
Remarquons que la chefferie de BWISHA regorge le maximum de la
population du territoire, suivi de la chefferie de BWITO, et enfin de KIWANJA,
Ceci suite à la terre qui y est fertile et l'accalmie qui y
règne.
Tableau N° 03 : Statistique de la population
du territoire de Rutshuru par groupe d'âge
GROUPE
|
POPULATION CONGOLAISE
|
D'AGES
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
De 0 à 1 an
|
29048
|
31518
|
60566
|
De 1 à 4 ans
|
46825
|
50044
|
96869
|
De 5 à 9 ans
|
38510
|
39743
|
78253
|
De 10 à 14 ans
|
29239
|
31128
|
60367
|
De 15 à 19 ans
|
23218
|
24280
|
47498
|
De 20 à 24ans
|
23151
|
24622
|
47773
|
De 25 à 99 ans
|
21063
|
22891
|
43954
|
De 30à 34 ans
|
18593
|
20683
|
39276
|
De 35 à 39 ans
|
17315
|
18242
|
35557
|
De 40 à 44ans
|
15362
|
15354
|
30716
|
De 45 à 49 ans
|
10559
|
12089
|
22648
|
De 50 à 54ans
|
9194
|
8666
|
17860
|
De 55 à 59 ans
|
6293
|
6150
|
12443
|
De 60 à 64 ans
|
5320
|
5136
|
10456
|
De 65 à 69 ans
|
2601
|
2792
|
5393
|
De 70 à 74 ans
|
1758
|
1875
|
3633
|
de 75 à 79 ans
|
1243
|
1274
|
2517
|
de 80 à 84 ans
|
420
|
535
|
955
|
de 85 à 89 ans
|
292
|
297
|
589
|
de 90 à 94 ans
|
149
|
147
|
296
|
de 95 à 99 ans
|
25
|
23
|
48
|
de 100 et plus
|
6
|
13
|
19
|
Total
|
300184
|
317502
|
617686
|
Source : Rapport annuel administratif du
territoire 2009: Division de l'intérieur du Nord Kivu.
La grande partie de la population se retrouve dans la tranche
d'age de 1 à 4 ans, suivi de la tranche de 10 à 14 ans et celle
de 0 à 4 ans ; ceci car la planification familiale n'est pas encore
appliqué dans ce territoire, suite aux guerres incessantes dans ce
coin ; et aussi l'alimentation de la population adulte ne contient pas
pour la plupart des fois les trois éléments nécessaires
recommandés en l'occurrence chaque repas doit contenir les
protéines, énergie et la catégorie d'aliment de
croissance.
I.2.5 Aspects économiques du Territoire de Rutshuru
· Activités Génératrices de
Revenu
Dans le territoire de Rutshuru, l'aspect socio
économique est principalement centré sur l'agriculture et le
petit commerce dans les parties frontalières de la limite du
territoire.
En production vivrière, il est notamment rappelé
que le territoire passe pour un des territoires productifs de premier ordre
dans la province du Nord Kivu
Nous pouvons relever dans le territoire des différentes
sortes de produits tel que pour les tubercules : manioc, pomme de terre en
petite quantité, la patate douce, l'igname et le colocase,
Pour les légumes : haricot, arachide, soja, petit
poids ...
Pour les céréales, le territoire en produit en
grande quantité : maïs, sorgho, éleusine, paddy, (dans
la partie Est du territoire). Notons toutefois que de l'ensemble de toutes ces
cultures vivrières, les plus rentables pour les paysans sont
notamment :
· les cossettes de manioc,
· les haricots,
· l'arachide,
· le maïs,
· le sorgho.
Pour le petit commerce, le territoire de Rutshuru
connaît des centres névralgiques de négoce telle la
cité de KIWANJA, KATWIGURU, NYAMWISI, KISHARU, NYAMILIMA, NYAKAKOMA.
Son commerce est surtout centre aux échanges inter
frontalier basé essentiellement sur les produits de première
nécessité tels que les produits de ménage, les poissons
(fumés, salés ...)
Ces produits viennent principalement de la République
soeur de l'Uganda contre les produits vivriers produit sur le territoire de
Rutshuru.
Tableau N°04 : Statistique de la production
vivrière dans le territoire de Rutshuru en 200927(*)
Tubercules
|
Nombre des cultivateurs
|
Superficie réalisée en HA
|
Production totale en tonne
|
Manioc
Pomme de terre
Patate douce
Colocase
Igname
|
34013
16443
38120
49430
400
|
8563
3423
40412
11386
126
|
42815
19365
7536
56930
3980
|
CEREALES
|
|
|
|
Maïs
Sorgho
Eleusine
Paddy
|
38600
40670
-
-
|
19300
22835
-
-
|
23050
-
-
-
|
LEGUMINEUSES
|
|
|
|
-Haricot
-Arachide
-Petit poids
-Soja
- Légumes
|
109315
-
-
10040
13243
|
54765
-
-
2292
4353
|
49430
-
-
2058
3707
|
Source : Service National de statistique
agricole (SNSA) 2009 Nord Kivu
De cette statistique, nous voyons que la production de colocase
occupe une place de choix parmi les productions vivrières du territoire
de Rutshuru suivi de haricot, des cossettes de manioc, mais et pomme de
terre.
Ces produits qui constituent l'aliment de base de la population
et leurs ventes constituent l'activité principale qui
génère le revenu.
En période de récolte, on estime à cette
époque le revenu par ménage du cultivateur à
#177;200 $ USD (Deux cent dollars Américain).
Tableau N°05 : Statistique de la production
de cultures pérennes dans le territoire de Rutshuru en 2009
Cultures pérennes
|
Nombre des cultivateurs
|
Superficie réalisée en HA
|
Production totale en tonne
|
· Bananier
· Canne à sucre
· Palmier à huile
|
53000
5503
7130
|
12390
1068
223
|
175720
16020
20600001
|
Source : Service National de statistique
agricole (SNSA) 2009 Nord Kivu
Nous remarquons qu'à partir de ce tableau, il y a
l'existence de la production de canne à sucre qui fait l'objet de notre
étude dans ce territoire ; d'où la nécessité
de regrouper les producteurs pour qu'ils rendent cette culture extensive et
notre projet de manufacture de sucre aura son impact ; néanmoins si
la sécurité sous toutes ses formes élisait domicile dans
leurs plantations et tout le territoire.
Notons pour finir cette parie, que dans ce territoire on
retrouve ;
· les fruits tels que : l'avocat, la mangue, la papaye,
... en quantité.
· les cultures industrielles à l'instar de le
thé, le café.
· l'élevage des gros et petits bétails :
bovin, ovin, caprin, lapin, poule, cobaye, pigeon,...
· la pêche : de tilapia, bagrus, barbus, ...
· les mines : or, wolfram, tourmaline,...
· les matériaux de construction : la chaux, le
sable fin, les pierres calcaires,...
· la faune.
En somme nous remarquons que ce territoire
à lui seul peut faire vivre la Province du Nord Kivu et ses environs
à condition que la paix y soit rétablie, la modernisation de
toutes les sortes de cultures c'est-à-dire affecter plusieurs tracteurs
pour la pratique de l'agriculture moderne, aussi quant en ce qui concerne les
mines une traçabilité on ne peut indispensable dans les
carrières et la promotion de l'industrie dans ce secteur pour
réduire la production artisanale et enfin la protection de
l'environnement pour la faune car évite le réchauffement
climatique à la communauté toute entière.
Section 2 : ETUDE
DU MARCHE DU PROJET
2.1 L'Offre du produit
Une bonne partie des agriculteurs du Territoire de Rutshuru
cultivent, d'une manière traditionnelle, mais en quantité non
négligeable, la canne à sucre.
Tableau N°06 : Statistique de la culture de
la canne à sucre dans la Province du Nord-Kivu28(*) en 2007, 2008,
2009.
Année
|
2007
|
2008
|
2009
|
Caractère de la campagne
|
Continue
|
Continue
|
Continue
|
Nombre des planteurs
|
14.493
|
10.095
|
15.761
|
Superficies emblavée en Hectare
|
12.876
|
9.664
|
8.648
|
Production totale en tonnes
|
22.418
|
32.053
|
28.231
|
Production commerciales en tonnes
|
14.965
|
27.518
|
26.859
|
Rendement Kg à l'Hectare
|
1.741
|
3.317
|
3.264
|
Source : Division provinciale de
l'agriculture du Nord-Kivu.
Nous Constatons que le nombre de planteurs de canne à
sucre et la quantité de tonnes produites varient d'années en
années mais celui de planteurs croît en 2009.
Tableau N°07 : Superficie et Production de
Canne à sucre comparée par Territoire
Entités
|
2007
|
2008
|
2009
|
Nbre de Planteurs
|
superficie en Ha
|
Prod en tonnes
|
Nbre de Planteurs
|
superficie en Ha
|
Prod en tonnes
|
Nbre de Planteurs
|
superficie en Ha
|
Prod en tonnes
|
Walikale
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Rutshuru
|
3.598
|
3.866
|
9.340
|
720
|
773
|
18.778
|
6.053
|
1.174
|
16.272
|
Masisi
|
991
|
54
|
220
|
493
|
26
|
130
|
995
|
73
|
225
|
Béni
|
5.231
|
8.227
|
9.711
|
3.137
|
8.143
|
10.042
|
3.143
|
7.033
|
10.330
|
Lubero
|
4.673
|
729
|
3.147
|
5.745
|
722
|
3.103
|
5.570
|
368
|
1.404
|
Nyirangongo
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ville de Goma
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ville de Butembo
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Ville de Béni
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : Division provinciale de
l'agriculture du Nord-Kivu.
Nous constatons sur base de ce tableau qu'en 2007, Béni
Territoire dépassait le Territoire de Rutshuru en quantité de
tonnes produites, tandis que le reste des années, 2008 et 2009 ; le
Territoire de Rutshuru demeure premier, d'où le choix de ce milieu dans
le cadre de notre travail suite à la présence des matières
premières en quantité suffisante. Bref, la région est
fertile et propice à la culture de la canne à sucre ;
l'offre y est très élevée.
Mais retenons aussi qu'il existe un marché du produit
fini par des commerçants importateurs, s'approvisionnant pour la plupart
en Ouganda, au Kenya ... Ce produit s'acquiert à un prix
élevé, par rapport au pouvoir d'achat de la population ; 70$
le sac de 50Kg.
2.2 La demande du Produit
Dans la Province du Nord-Kivu, la demande du
sucre est très élevée, et son importation ne suffit pour
couvrir l'ensemble de sa demande. Le sucre de canne étant un produit de
première nécessité, donc indispensable à la survie
des ménages devait être vendu à un prix accessible à
toutes les couches de la population, ce qui n'est pas le cas.
La clientèle existe eu égard le prix
utilisé par les commerçants importateurs, entre autre plusieurs
ménages de la Province, hôtels, Boulangerie,
Pâtisserie,...
Notre projet de création d'une manufacture de canne
à sucre s'avère déjà être rentable eu
égard ce qui précède. C'est donc une opportunité de
rendre disponible le sucre produit localement dans la région et examiner
les possibilités de réduction de son Prix de Vente.
2.3 La concurrence
Il y avait une sucrerie dans la sucrerie
dans la Province du Sud-Kivu, région voisine du Nord-Kivu, la
« Sucrerie de Kiliba », société para
étatique ; mais qui depuis la décennie 90 a fermé ses
portes suite au pillage ; mais la possibilité de sa relance par le
Gouvernement de la RDC est à pieds d'oeuvre.
Comme cité ci-haut, signalons la concurrence
constituée par la présence des commerçants importateurs du
sucre mais qui pratiquent des prix élevés aux dépens des
consommateurs. Aussi leur approvisionnement régulier n'est pas garantit
suite au climat des affaires de la RDC qui est moins bonne ; d'où
fluctuation ou variation fréquente du prix et de leur stock.
SECTION 3 : BREF
APERÇU SUR LA FABRICATION DU SUCRE
3.1 Historique
· Aperçu
Ce que l'on nomme habituellement le sucre est, dès
1406, une « substance de saveur douce extraite de la
canne à
sucre » (Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion). Il est
majoritairement formé d'un composé nommé
saccharose. Il se trouve
que la
betterave
sucrière et d'autres végétaux permettent
également de produire des produits composés majoritairement de
saccharose. Toutefois, d'autres composés de la même famille des
saccharides ont également une saveur douce : le
glucose, le
fructose... qui sont de
plus en plus utilisés par l'industrie agroalimentaire et d'autres
industries.29(*)
D'une manière plus générale, le terme
"sucre" peut se rapporter à une ch
ose quelconque.
Divers végétaux contiennent des quantités
importantes de sucres et sont utilisés comme matière
première d'où l'on extrait ces sucres, souvent sous la forme de
sirop :
· Agave
américain dont on extrait le
sirop d'agave
· Betterave
sucrière
· Canne à
sucre dont le sucre produit est à la base de plusieurs cultures et
civilisations
·
Cocotier : certains
Austronésiens,
comme les Gilbertins, extraient du sirop la sève
·
Érable : (
sucre et
sirop
d'érable),
·
Palmier-dattier : (sucre et
sirop de palmier
provenant de la sève, sucre et
sirop de datte
provenant du fruit),
· Palmiers à
sucre comme le
Cocotier du Chili
donnent du
sirop de
palmier,
· Plantes
à fleurs dont les abeilles transforment le nectar en miel
· Sorgho avec lequel on
fabrique le (
sirop de sorgho).
3.2 L'Organisation internationale du sucre 30(*)
Basée à Londres, l'Organisation internationale du
sucre est un organisme intergouvernemental qui a pour but d'améliorer
les conditions de marché dans le secteur sucrier. Elle est
constituée de 63 Etats-membres qui représentent ensemble, 80%
production de la production mondiale de sucre, 63% de la consommation mondiale
de sucre, plus des neuf dixièmes des exportations et le tiers des
importations. Instituée dans le but de gérer l'Accord
international de 1992 sur le sucre, l'Organisation a vocation à : -
encourager l'amélioration de la coopération internationale dans
les domaines relatifs au sucre et à ses problématiques
particulières,
- fournir un forum intergouvernemental de consultations sur le
sucre et sur la possibilité d'améliorer l'économie
sucrière mondiale, - faciliter le commerce par le biais de la
collecte et la fourniture d'informations relatives au marché
international du sucre et des autres édulcorants,
- encourager le développement de la demande de sucre et
en particuliers des utilisations non traditionnelles.
3.3 Les sociétés engagées dans le
commerce du sucre
Il existe un très grand nombre de
sociétés qui évoluent dans le cadre de l'industrie
sucrière à travers le monde. D'après le site internet du "
lesucre.com", il
existerait à travers le monde 2450 sucreries dont le tiers serait
dédié au traitement de la betterave et les deux tiers à
celui de la canne à sucre. Seules huit seraient adaptées à
la transformation des deux produits (0,3%).
Parmi les entreprises les plus importantes, la majorité
d'entre elles se situent en Europe.
Tableau N° 08 : Production mondiale des
principales entreprises sucrières sur la campagne 2005/06 (en
millions de tonnes)
Source : wikpédia
consulté le 20 mars 2011.
3.4 La production
Production mondiale de sucre en millions de tonnes
à partir de la canne à sucre et de la betterave sucrière
1840 à 2005
Alors que la canne à sucre est principalement produite
dans les zones tropicales et subtropicales, au sein des pays en
développement, la betterave sucrière est une plante des
régions tempérées, cultivée presque exclusivement
dans les pays développés. Les seules exceptions à la
règle sont la Chine et les Etats-Unis qui produisent
indifféremment les deux types de plantes.
La production mondiale de sucre se répartit
actuellement à hauteur de 75% pour la canne à sucre et de 25%
pour la betterave. Les tendances entre le volume de sucre de canne produit
à partir de la canne à sucre et à partir de la betterave
ont été parfaitement corrélées jusqu'en 1915
environ, puis un écart entre les deux de 7 à 8 millions de tonnes
s'est maintenu pendant plusieurs décennies de 1915 à 1970.
A partir des années 1970, le volume de sucre de canne a
décollé, notamment sous l'influence de l'explosion de la
production brésilienne pour atteindre finalement un différentiel
de près de 58 millions de tonnes entre les productions cannière
et betteravière en 2005.
Principaux pays producteurs de sucre (tous types de
sucre confondus) en 2004/05 (en millions de tonnes)
Source : Secrétariat de la CNUCED d'après
les informations publiées sur le site internet de Illovo.co.za
3.7 La consommation
Evolution des consommations mondiales et
régionales de sucre entre 1955 et 2006 en tonnes
Source : Secrétariat de la CNUCED
La consommation mondiale a très fortement progressé depuis le
milieu des années 1950. L'évolution annuelle moyenne a
été de 2,7% entre 1955 et 2006. Ce chiffre cache des
disparités d'évolution aussi bien historiques, que
régionales. Le décollage de la consommation mondiale de sucre a
eu lieu entre 1955 et la fin des années 1970. Au cours de la
période 1977-1983, en même temps qu'une forte instabilité
des cours du sucre s'installe, le comportement d'achat des consommateurs finaux
et intermédiaires se modifie.
Les édulcorants, dont les qualités sont assez
proches de celles du sucre et dont le prix est moins élevé,
commencent à le remplacer. Jusqu'aux années 1970, le rythme
annuel de progression de la consommation mondiale était de 4%. Il a
été divisé par deux par la suite.
3.5 Utilisations30(*)
· Les utilisations
traditionnelles du sucre
Les sucres cristallisés brun et blanc peuvent
être commercialisés compactés sous deux formes principales
que sont le carré et le cube. Pour fabriquer des carrés, il va
s'agir de compresser et de mouler les formes alors que le sucre est encore
chaud et humide. Cette méthode permet également d'obtenir des
formes aussi différentes que des coeurs ou des trèfles par
exemple. En ce qui concerne les cubes, le moulage est réalisé en
lingots, puis les morceaux sont concassés après séchage.
Le sucre cristallisé peut également servir
à la fabrication d'autres produits obtenus par des opérations de
broyage plus ou moins fin et de tamisage par exemple. C'est le cas du sucre en
poudre (appelé aussi sucre semoule), dont la taille des cristaux est
généralement comprise entre 0,4 mm et 0,5 mm ou du sucre glace
qui est produit à partir de sucre cristallisé blanc broyé
à moins de 0,15 mm et additionné d'amidon (3%) ou de silice (qui
prévient l'agglomération).
Moins connus et moins répandus sont la cassonade (95%
de saccharose) produite par cristallisation sous vide du sucre de canne roux,
la vergeoise (blonde ou brune selon qu'elle provienne d'un premier ou d'un
second sirop d'épuisement) et le sucre candy obtenu par cristallisation
très lente (10 à 12 jours) du sirop de sucre chauffé
à 100°C sur un fil de coton ou de lin.
3.6 Les utilisations des
sous-produits du sucre
Au fur et à mesure du cycle de production du sucre,
plusieurs sous (co)-produits sont dégagés dont les principaux
sont la bagasse et la mélasse.
Le traitement de la canne à sucre ou de la betterave
sucrière produit environ un tiers d'un résidu appelé
bagasse. Elle peut être utilisée comme nourriture animale
ou comme combustible. L'exemple le plus connu est celui des centrales à
charbon et à bagasse combinés que l'on trouve entre autres dans
les Départements d'Outre-mer de La Réunion et de la Guadeloupe
par exemple.
La mélasse contient encore des quantités
variables de saccharose : en principe entre 40% et 50% ainsi qu'une valeur
énergétique non négligeable. Cette substance peut
être employée à différents usages, le principal
étant la fabrication de rhum industriel. Viennent ensuite des
débouchés dont l'importance est beaucoup plus réduite et
qui sont : l'alimentation animale et une utilisation directe ou indirecte dans
l'alimentation humaine (vente directe de mélasse sous sa forme brute,
fabrication de levure boulangère). La mélasse peut
également être utilisée comme substitut pour la production
de levures, d'acides aminés ou de protéines.
Le rhum fabriqué à partir des sous-produits du
sucre est l'utilisation qui bénéficie du plus large
débouché. Qu'il soit de fabrication industrielle ou de facture
artisanale, il aura pour intrant principal le vesou ou la mélasse. Selon
qu'il provienne de l'un ou de l'autre, il portera une appellation
différente lors de sa commercialisation : - rhum agricole pour celui
issu du vesou, - rhum industriel pour celui produit à partir de
mélasse.
De la fabrication du rhum, le principal "déchet"
utilisable est la vinasse qui sert principalement à l'enrichissement des
sols et à la nourriture du bétail en agriculture.
3. 8 Qualité
Tableau N° 09 : définition des
différents types de sucre d'après le standard du Codex
alimentarius
Dénomination
|
Caractéristiques
|
Sucre blanc
|
Saccharose purifié et cristallisé avec un
degré de polarisation minimum de 99.7°.
|
Sucre blanc (ou mi blanc) moulu ou issu de plantation
|
Saccharose purifié et cristallisé avec un
degré de polarisation minimum de 99.5°.
|
Sucre en poudre (sucre glace)
|
Sucre blanc finement pulvérisé avec ou sans agent
anti-agglomérant.
|
Sucre blanc mou
|
Grains fins purifiés et humides, de couleur blanche dont
la teneur en saccharose et sucres invertis est de 97% minimum.
|
Sucre brun mou
|
Grains fins purifiés et humides, de couleur blanche dont
la teneur en saccharose et sucres invertis est de 88% minimum.
|
Dextrose anhydre
|
D-glucose purifié et cristallisé sans eau de
cristallisation, dont le contenu en D-glucose est de 99.5% minimum de la
matière sèche et le contenu en D-glucose de la matière
totale est de 98% minimum.
|
Dextrose monohydraté
|
D-glucose purifié et cristallisé contenant une
molécule d'eau de cristallisation, dont le contenu en D-glucose est de
99.5% minimum de la matière sèche et le contenu en D-glucose de
la matière totale est de 90% minimum.
|
Dextrose en poudre (dextrose glace)
|
Pulvérisation fine de dextrose anhydre ou de dextrose
monohydraté ou d'un mélange des deux, avec ou sans agent
anti-agglomérant.
|
Sirop de glucose
|
Concentré purifié en solution aqueuse de sucres
nutritifs obtenus de l'amidon ou de l'inuline. Le sirop de glucose contient au
minimum 20% en équivalent de dextrose (exprimé comme pourcentage
de D-glucose de la matière sèche) et de 70% au minimum de la
matière totale.
|
Sirop de glucose déshydraté
|
Sirop de glucose dont l'eau a été partiellement
retiré pour donner 93% minimum de la matière totale.
|
Lactose
|
Constituant naturel du lait, obtenu généralement
à partir du petit-lait, il contient 99% de lactose anhydre du total de
matière sèche. Il peut être anhydre ou monohydraté
ou en mélange des deux.
|
Fructose (lévulose)
|
D-fructose purifié et cristallisé dont le contenu
en fructose est de 98% minimum et le contenu en glucose de 0.5% maximum.
|
Sucre de cane brut
|
Saccharose partiellement purifié, cristallisé
à partir de jus de canne partiellement purifié, sans purification
ultérieure mais qui peut être centrifugé ou
séché et qui se caractérise par des cristaux de saccharose
recouverts d'un film de mélasse de canne.
|
Chapitre
troisième : PROJET DE CREATION D'UNE MANUFACTURE DE SUCRE A
RUTSHURU
Ce chapitre comporte trois sections. La première porte sur
le but global du projet, la deuxième aborde l'analyse financière
du projet de création d'une unité de production de sucre à
Rutshuru et la troisième section se base sur l'analyse économique
du projet de création d'une unité de production de sucre à
Rutshuru
SECTION 1 : BUT GLOBAL
DU PROJET DE CREATION D'UNE MANUFACTURE DE SUCRE A RUTSHURU
Le but visé par notre projet de création d'une
unité de production de sucre à Rutshuru est : Concurrencer
les manufactures de sucre de la région, en réduisant le
coût d'achat du sucre pour permettre l'accès d'une bonne
alimentation à la majorité de la population kivutienne par
l'installation d'une manufacture de sucre à Rutshuru.
3. I.1 Buts spécifiques
Les buts spécifiques du projet de création d'une
unité de production de sucre à Rutshuru sont :
- la promotion de la production locale des biens qui jadis
étaient toujours importés,
- la réduction du chômage en suscitant un besoin
en personnel, en recourant à la main d'oeuvre locale en
majorité,
- l'amélioration de la balance de paiement de la
RDC.
3. I. 2 Localisation du Projet
Le projet de création d'une unité de production
de sucre compte s'implanter dans la Province du Nord Kivu,
précisément dans le territoire de Rutshuru. Ce choix au regard de
la facilité d'approvisionnement en matières premières
(canne à sucre) sur place à Rutshuru, en eau et énergie,
main d'oeuvre et lieu de consommation des produits.
3. I. 3 Nature juridique du Projet
3. I.3.1 Cadre juridique
Le cadre juridique de l'entreprise sociétaire à
créer de forme Société par Action à
Responsabilité Limitée, SARL qui est une société
des capitaux.
La SARL est une forme juridique adoptée aux petites et
moyennes entreprises PME, car elle permet de limiter avec un capital peu
élevé de limiter la responsabilité des associés.
3. I.3.2 Structure fonctionnelle
- Représentation
Organigramme : c'est une représentation
sous la forme d'un schéma de la structure formelle de l'entreprise. Il
en décrit le fonctionnement. Il permet de distinguer les fonctions et/ou
les activités principales de l'entreprise et de connaître les noms
des responsables, ainsi que les liens de subordination.
Ci-après, nous présentons l'organigramme de
notre société en création.
· ORGANIGRAMME de notre société
KIVU SUGAR SOCIETY
Assemblée
générale
Responsable Service Production
Responsable Service Marketing et
Commercial
Responsable Service Administratif
Responsable Service Recherche et
Développement
Technicien Industriel
Manoeuvre et aide technicien
industriel
Manoeuvre et aide technicien
Manoeuvre
Manoeuvre
Manoeuvre
Chauffeur mécanicien
Huissier
Chauffeur
Technicien
Conseil d'administration
Comité de gestion chapoté par le
DG
Source : Etablit par
nous-mêmes.
- Caractéristiques : comme
avantages nous pouvons citer:
- fonctionnement simple,
- concentration des ressources et économie
d'échelle,
- expertise des fonctions.
- Fonctionnement
La définition précise des rôles et
fonctions de ces différents organes s'impose.
La société en création comprend trois
organes dont l'Assemblée Générale, le Conseil
d'Administration et le Comité de Gestion qui regroupe la Direction
Générale, le Service de production, Marketing, Financier et des
recherches et développement.
1° L'Assemblée
Générale
C'est l'organe suprême de la société.
Elle regroupe en son sein les membres fondateurs ainsi que les associés
ayant achetés des actions de la société. L'A.G met au
point la politique générale de la société et se
charge de toutes les décisions importantes en rapport avec le
fonctionnement de la société.
2° Le Conseil
d'Administration
Composé de spécialistes et experts dans le
domaine de l'industrie et du commerce. Cet organe est chargé du
contrôle et de l'évaluation des activités de la
société.
3° Le Comité de
Gestion
Il est constitué du Directeur Général et
des responsables des services production, marketing, finance, et recherche et
développement. Ils sont commis à la gestion quotidienne et
l'exploitation des activités de l'entreprise. Ils sont sous la
supervision du DG.
ü Le Directeur
Général : il procède à la
planification stratégique, gère l'exploitation, représente
la société auprès des tiers (Pouvoirs Publics, Banques,
etc.) et élabore le plan d'entreprise. Il se charge aussi de faire la
restitution des rapports d'activités à l'AG. Il convoque des
réunions hebdomadaires, du comité de gestion.
ü Le Service Production :
il est le moteur de la société. Il s'occupe de
l'approvisionnement en matières premières, de la transformation
des celles-ci en produits finis et de la distribution de ceux-ci. Ce service en
son sein deux bureaux : approvisionnement et distribution.
ü Le Service Marketing et
commercial : il regroupe le bureau études et
management et le bureau relations publiques et publicité.
ü Le Service Administratif et
Financier : se charge des questions administratives
et financières. Deux bureaux dont ; le bureau intendance et le
bureau comptabilité.
ü Le Service Recherche et
Développement : il s'occupe de la recherche
scientifique, du développement de la société et des
ressources humaines.
ü L'équipe
technique : composé de cinq manoeuvres de
production ; la plupart d'eux sont des journaliers.
SECTION 2 : ANALYSE
FINANCIERE DU PROJET DE CREATION D'UNE PRODUCTION DE SUCRE A RUTSHURU
Cette partie se rapporte à la détermination des
besoins en investissement, bâtiments, équipements d'exploitation,
la détermination des besoins en Fonds de Roulement :
matières premières et fournitures, produits
intermédiaires, autres frais de fonctionnement. Bref au calcul de
différents critères de choix d'investissement et de
différents ratios.
2.2 Etude des besoins en inputs et autres
moyens
L'élaboration d'un projet d'investissement
nécessite l'identification de tous les besoins réels auxquels on
se propose d'apporter une satisfaction.
Les besoins en inputs sont liés à la nature et
à la qualité du produit final ainsi qu'aux procédés
technologiques utilisés, soit au début de l'investissement ou en
cours d'exploitation (matières premières, énergie). Nous
procédons à l'élaboration des besoins matériels et
humains de notre projet d'investissement.
2.3 Evaluation des coûts
1° Les Coûts d'Investissement
Sont considérés comme des investissements,
l'ensemble des actifs immobilisés figurant dans la classe 2 du plan
comptable.
- Immobilisations incorporelles : frais
d'établissement ;
- Immobilisations corporelles : terrains, constructions,
matériels de transport, mobilier et matériel de bureau ;
- Immobilisations financières ; titre de
participation,...
Bref constitué non seulement par les actifs
immobilisés mais aussi par le Besoin en Fonds de Roulement
d'Exploitation, (BFRE) qui représente en fait des besoins permanents.
2° Le Coût d'Exploitation
Ce sont les coûts de la main d'oeuvre,
d'achat de matières premières, d'autres coûts de production
et frais généraux liés au projet.
3° Le calendrier de Réalisation des
investissements
Pour déterminer le capital investi,
il est préférable d'établir un échéancier
des engagements des capitaux dans le temps en vue de donner la durée des
travaux et d'adapter le financement en conséquence ; la
construction, le démarrage et l'exploitation. Les activités et
les essais connexes doivent être définis et organisés en
conséquence avec indication de la date approximative à laquelle
ils commenceront et des délais dans lesquels ils doivent se
dérouler.
4° Le manquement dans le dossier technique du
projet
Il se retrouve généralement
au niveau de :
- l'absence d'hypothèses sur les variations futures des
coûts,
- le surdimensionnement des équipements de
production,
- la sous-estimation des coûts des équipements et
autres frais connexes.
5° Exigences juridiques
d'implantation
Pour qu'un projet voie le jour, il doit y
avoir un ou plusieurs promoteurs. Son identification constitue donc un
préalable à l'élaboration du projet car il est le noyau de
tout l'environnement du projet.
Cette identification pour une personne morale portera les
éléments ci-dessus : la date d'entrée en
activités, les statuts, les membres et leur âge, leur
compétence de gestion, le système de mise en place des organes de
gestion, le processus décisionnel et d'autres informations jugées
nécessaires.
Après la création de la
société matérialisée par les statuts
notariés et le procès verbal de l'AG constituante de la
société, le registre de commerce peut être obtenu au greffe
du Tribunal de Grande Instance ; il faut aussi déposer une
photocopie de la carte d'identité de tous les associés ou du
passeport pour les étrangers ; déposer les attestations
communales comprenant l'attestation de bonne conduite, vie et moeurs ou le
casier judicaire ; et enfin l'acte notarié ou titre de
propriété ou un contrat de bail. Ces documents sont obtenus
auprès des autorités communales ou à la mairie.
Pour arriver à obtenir ces documents divers, frais sont
exigés en l'occurrence 31(*):
- Attestation de résidence, plus ou moins 1500fc
(commune)
- Attestation de non fonctionnaire, plus ou moins 2500fc
(commune)
- Casier judiciaire 20$ (tribunal de paix)
- Numéro de registre de commerce 50$ (tribunal
de paix)
- Numéro d'identification nationale 110$(tribunal
de paix)
- Permis d'exploitation 120$ (Industrie, Petite et
Moyenne Entreprise et Art ; IPMEA en sigle)
- Autorisation d'ouverture 150$(IPMEA)
- Notification des statuts 200$ Pour la SARL(IPMEA)
· Plan de financement
La société a déjà
déterminé le coût total du projet. La
nécessité de s'assurer au préalable de la
disponibilité des fonds avant de se lancer dans l'exécution du
projet s'impose.32(*)
1. Apport propre
Nos estimations sont telles que les apports des actionnaires
de la SARL ait une hauteur de 70% c'est-à-dire on procédera
à l'appel public des fonds.
2. Financement extérieur
En cas de recours aux fonds extérieurs, le montant
recherché est la différence entre le coût total du projet
et l'apport propre des actionnaires.Soit le recours à l'emprunt
bancaire.
· États financiers
prévisionnels
1° Bilan d'ouverture : il recense
toutes les valeurs appartenant au projet avant son démarrage proprement
dit.
2° Compte d'exploitation
prévisionnel : une estimation chiffrée de ces
recettes comparée aux charges d'exploitation minutieusement
déterminées permet de dégager un résultat
d'exploitation prévisionnel.
Si la différence dégagée par comparaison
entre les produits et les charges est positive, dans ce cas le résultat
prévisionnel est bénéficiaire. Dans le cas contraire, il
s'agit d'une perte.
· Mise en place du projet et le suivi
Après la décision suit l'exécution du
projet ou son implantation.
Aussi la société devra s'assurer de
l'exécution du projet selon les prévisions sinon prendre des
mesures qui s'imposent. Il convient de signaler que le sérieux, la
détermination sont toujours de rigueur dans toute la vie du projet pour
sa réussite.
I. 1° Investissements immatériels
Tableau N° 10 : Frais de premiers
établissements de la SARL KIVU SUGAR SOCIETY
Désignation
|
Frais en $ américains
|
Frais d'étude
|
5.000
|
Frais de démarche administrative
|
700
|
Total
|
5.700
|
Source : Nos enquêtes sur
terrain
Tableau N° 11 : Investissements
d'Infrastructures
Désignation
|
Frais en $ américains
|
Acquisition terrain
|
20.000
|
Aménagement terrain
|
950
|
Construction immeuble
|
320.000
|
Total
|
340.950
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Un terrain de 50m sur 50 sera acquis au prix de 20.000$ prix
fourni par un conservateur honoraire du territoire de Rusthuru que nous avons
contacté et 950$ pour diverses formalités avant la construction
de l'immeuble ; et 320.000$ pour la construction de l'immeuble ;
renseignement nous fournie par un ingénieur de la place.
3° Investissement matériel
Tableau N° 12 : Acquisition mobilier de
bureau
Désignation
|
Nombre
|
Prix unitaire
|
Prix total en $
|
Tables bureaux
|
6
|
300
|
1800
|
Chaises de bureau
|
20
|
80
|
1600
|
Coffre fort
|
1
|
1000
|
1000
|
Etagères
|
6
|
120
|
720
|
Armoires
|
3
|
200
|
600
|
Chaises plastiques
|
15
|
18
|
270
|
Total
|
-
|
-
|
5990
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Nous achèterons tous ces mobiliers sur le
marché local pour équiper notre société. Et tous
ces prix nous ont été fournis par une entreprise de vente des
mobiliers de la place.
Tableau N° 13 : Acquisition matériel
de bureau
Désignation
|
Nombre
|
Prix unitaire
|
Prix total en $
|
Ordinateurs
|
6
|
1500
|
9.000
|
Imprimante
|
6
|
350
|
2.100
|
Onduleurs
|
3
|
150
|
450
|
Téléphone mobiles
|
7
|
100
|
700
|
Groupe électrogène de 50KWA
|
1
|
10.000
|
10.000
|
Total
|
-
|
-
|
22.250
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Ces prix nous ont été fournis par une
entreprise de vente des machines électroniques de la place.
Tableau N° 14 : Acquisition machine de
production
Désignation
|
Frais en $ américains
|
Acquisition usine de production 33(*)
|
10.000
|
Frais accessoires d'achat
|
7.023
|
Total
|
17.023
|
Source : nos recherches sur internet.
Ces différents prix nous les avons trouvé sur
internet dans le site de alibaba.com et pour ce qui concerne les renseignements
sur les frais accessoires d'achat ils nous été fournis par un
déclarant tout calcul fait de la Chine au site du projet à
Rutshuru montant de 7.023$.
Tableau N° 15 : Acquisition matériel
roulant
Désignation
|
Nombre
|
Prix unitaire
|
Prix total en $
|
Land cruiser
|
1
|
40.000
|
40.000
|
Fuso
|
1
|
30.000
|
30.00
|
Total
|
-
|
-
|
70.000
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Nous avons contacté un commissionnaire
spécialisé dans la vente des véhicules d'occasion sur
place qui nous a livré ces données ci-dessus.
II. 1° Charges d'exploitation
Tableau N° 16 : Besoin en main d'oeuvre
Désignation
|
Nombre
|
Salaire/mois, en $
|
PT par mois
|
Salaire/an, en $
|
Directeur Général
|
1
|
800
|
800
|
9.600
|
Responsable Production
|
1
|
500
|
500
|
6.000
|
Responsable marketing
|
1
|
500
|
500
|
6.000
|
Responsable administration et finance
|
1
|
500
|
500
|
6.000
|
Responsable recherche&développement
|
1
|
500
|
500
|
6.000
|
Chauffeur mécaniciens
|
2
|
150
|
300
|
1.800
|
Huissier
|
1
|
100
|
300
|
1200
|
Techniciens
|
2
|
300
|
100
|
3.600
|
Manoeuvres
|
5
|
80
|
600
|
960
|
Total
|
-
|
1.200
|
4200
|
50.400
|
Source : nos estimations
Nous avons tenu compte du salaire minimum garanti (SMIG) et
du niveau d'étude pour fixer le salaire mensuel de chaque agent de la
société.
Tableau N° 17 : Frais carburant, eau et
électricité
Désignation
|
Nombre
|
Prix unitaire
|
Prix total en $/ par an
|
Carburant en litres
|
7.125
|
2.000
|
15.000
|
Eau (forfait)
|
1 mois
|
70
|
840
|
Electricité (forfait)
|
1 mois
|
-
|
4.840
|
Emballage, sac pour couvrir production 3 tonnes de sucre par
jour
|
-
|
-
|
6.000
|
Total
|
-
|
-
|
26.680
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Nous avons estimé forfaitairement ce
que peut nous coûter l'eau, l'électricité, la carburant et
les emballages en tenant compte de nos estimations de besoin et des prix en
vigueur pour ces différents produits.
Tableau N° 18 : Fourniture de
bureau
Désignation
|
Nombre
|
Prix unitaire
|
Prix total en $/ par an
|
Rames papiers
|
50
|
7
|
350
|
Fardes à tringles
|
30
|
1.5
|
45
|
Agrafeuses
|
8
|
7
|
56
|
Perforateurs
|
4
|
12
|
48
|
Sceaux
|
3
|
20
|
60
|
Classeurs
|
20
|
5
|
100
|
Boîte stylos
|
5
|
3.5
|
17.5
|
Tempos
|
5
|
5
|
25
|
Encre correcteur
|
6
|
3
|
18
|
Cartouches pour imprimantes
|
15
|
80
|
1200
|
Total
|
-
|
-
|
1.919,5
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Ces prix nous ont été fournis par une entreprise
de vente des machines électroniques de la place.
Tableau N° 19 : Services consommés
Désignation
|
Consommations mensuelles
|
Coûts annuels
|
Frais de publicité
|
100
|
1.200
|
Frais internet
|
300
|
3.600
|
Frais
|
200
|
2.400
|
Total
|
-
|
7.200
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Nous avons contacté les entreprises concernées
pour avoir ces différents prix.
Tableau N° 20 : Frais d'entretien, de
réparation et maintenance
Désignation
|
Taux d'entretien en %
|
Valeur d'acquisition
|
Frais annuels de réparation
|
Bâtiment
|
2
|
320.000
|
6.400
|
Matériel roulant
|
5
|
70.000
|
3.500
|
Matériel et mobilier de bureau
|
3
|
20.240
|
607,2
|
Total
|
-
|
-
|
10507,2
|
Source : Nos Calculs.
Conformément à la législation congolaise
en vigueur en matière d'entretien et de réparation des
immobilisations.
Tableau N° 21 : Achat matières
premières
Désignation
|
Quantité en tonnes
|
Prix unitaire
|
Prix total
|
Canne à sucre fraîche
|
1080
|
23
|
24.840
|
Intrants
|
-
|
-
|
2.000
|
Total
|
-
|
-
|
26.840
|
Source : Nos enquêtes sur le
marché local.
Nous sommes entrés en contact avec les
propriétaires des plantations et d'autres recherches sur internet quant
en ce qui concerne les intrants pour avoir ces prix ci-dessus.
Nous devons tenir compte du calcul de la TVA comme le stipule
la loi sur la Valeur Ajoutée ; nous aurons donc : 26 840
+ (26 840 * 0,18) = 31 671,2
- Frais d'assurances :
· Assurance automobile : 300$
· Risque voisin, taux 0.063%*320.000= 201,6$
· Appareil électrique, taux 0.375%*320.000=
1.200$
· Foudre : taux 0,045%*320.000= 144$
· Trompe, tornade et tempête, tremblement et
éruption volcanique : taux 0,25% *320.000= 800$
· Total prime incendie = 201,6+1.200+144+800= 2345,6$
· Total frais d'assurance= 2345,6+300=
2645,6
Tableau N° 22 : Budget total des
Investissements
Désignation
|
Immobilisations
|
Mobiliers
|
Consommations Intermédiaires
|
Erreurs
|
Total
|
Immobilisations incorporelles
|
|
|
|
|
|
Frais de 1er établissement
|
5 700
|
|
|
|
5 700
|
sous total
|
|
|
|
|
5 700
|
Immobilisations corporelles
|
|
|
|
|
|
Investissements d'infrastructure
|
340 950
|
|
|
|
340 950
|
Acquisition mobilier de bureau
|
|
5 990
|
|
|
5 990
|
Acquisition matériel de bureau
|
|
22 250
|
|
|
22 250
|
Acquisition machine de Production
|
|
17 023
|
|
|
17 023
|
Acquisition matériel roulant
|
|
70 000
|
|
|
70 000
|
sous total
|
|
|
|
|
456 213
|
Besoin en fonds de roulement
|
|
|
|
|
|
Besoin en main d'oeuvre
|
|
|
50 400
|
|
50 400
|
Frais carburant, eau et électricité
|
|
|
26 680
|
|
26 680
|
Fournitures de bureau
|
|
|
1 919,5
|
|
1 919,5
|
Services consommés
|
|
|
7 200
|
|
7 200
|
Frais d'entretien, de réparation et maintenance
|
|
|
10 507,20
|
|
10 507,20
|
Achat matières premières
|
|
|
26 840
|
|
26 840
|
Frais d'assurance
|
|
|
2 645,60
|
|
2 645,60
|
Impôts sur le revenu
|
|
|
10 620
|
|
10 620
|
Autres Impôts
|
|
|
1 955,00
|
|
1 955,00
|
sous total
|
|
|
|
|
138 767,3
|
Ecart
|
|
|
|
|
|
Imprévus 10% du projet
|
|
|
|
60 068
|
60 068
|
Total
|
346 650
|
115 263
|
167 831
|
60 068
|
660 748
|
Source : Nos calculs.
Le coût total de l'investissement est de 660
748$
Tableau N° 23 : Bilan initial
synthétique de l'investissement en $
ACTIF
|
|
|
|
PASSIF
|
|
|
Valeurs Immobilisées
|
|
|
Capitaux propres
|
600 680
|
Immobilisations incorporelles
|
5700
|
|
|
|
Immobilisations corporelles
|
456 213
|
|
|
|
Valeurs Circulantes
|
|
|
|
|
|
Valeurs d'exploitation
|
|
138 767
|
|
|
|
Valeurs réalisables
|
|
|
|
|
|
Valeurs disponibles
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
600 680
|
Total
|
|
600 680
|
Source : Nos calculs.
Tableau N° 24 : Amortissement
constant
N°
|
Désignation
|
Vo
|
Taux d'amorti en %
|
Annuité
|
Durée
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
VR
|
1.
|
Immeuble
|
320.000
|
5
|
16.000
|
20 ans
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
16.000
|
160.000
|
2.
|
Matériel roulant
|
70.000
|
20
|
14.000
|
05 ans
|
14.000
|
14.000
|
14.000
|
14.000
|
14.000
|
14.000
|
14.00
|
14.000
|
14.000
|
14.00
|
-
|
3.
|
Matériel de bureau
|
28.240
|
20
|
5.648
|
05 ans
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
5.648
|
-
|
4.
|
Machine de production
|
17.023
|
10
|
3.405
|
10 ans
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
3.405
|
-
|
|
Total
|
435263
|
-
|
-
|
-
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
39.053
|
160.000
|
Source : Nos calculs
Amortissement constant selon la législation
congolaise
- Prévisions chiffres d'affaire
Nous savons qu'une tonne de canne à sucre peut produire
115 kg de sucre, or une canne à sucre pèse en moyenne 3 kg et
donc 333 cannes pèsent une tonne.
Le prix d'une canne est de 50 FC en gros. La quantité
du sucre importé en moyenne est 2.493,1 tonne par an et nous on se
propose de produire la moitié par an soit 1.246,55.
Le prix du kg importé revient 1,3$ et nous on se
propose de produire à 0,9$.
La production 3.000 kg *0.9$*360jrs= 972.000$.
Et l'on vendra à 1$ le kg soit :
3.000kg*1$*360jrs= 1.080.000$ et l'on estime qu'après 2ans le produit
sera connu, les importateurs diminueront aussi le prix car seront face à
la concurrence de la production locale et le taux d'augmentation du chiffre
d'affaire estimé est de 2% l'an toute choses restantes égales par
ailleurs pour le chiffre d'affaire.
Tableau N° 25 : Compte d'Exploitation
Prévisionnelle (en dollars US)
Produits et charges/ Année
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Chiffres d'affaire (1)
|
1 080 000
|
1 101 600
|
1123 632
|
1146 105
|
1169 027
|
1 192 408
|
1 216 256
|
1 240 581
|
1 265 393
|
1 290 701
|
Matières consommées (2)
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
31 671
|
Matières et fournitures consommées (3)
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
46 306
|
|
46 306
|
Valeur Ajoutée (1)-(2)-(3)=(4)
|
1 002 022
|
1 023 622
|
1 045 654
|
1 068127
|
1 091 049
|
1 114 430
|
1 138 278
|
1 162 603
|
1 187 415
|
1 212 723
|
Charges d'exploitation (5)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurance
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
2 645
|
Charges du Personnel
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
50 400
|
Impôts sur le revenu
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
10 620
|
Autres Impôts
|
1 955
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
1 955,00
|
Taxes 18% de la VA
|
180 364
|
184 252
|
188 218
|
192 263
|
196 389
|
200 597
|
204 890
|
209 269
|
213 735
|
218 290
|
Cash flow brut (4)-(5)=(6)
|
756 037
|
773 749
|
791 815
|
810 243
|
829 039
|
848 212
|
867 767
|
887 713
|
908 059
|
928 812
|
Amortissements
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
Résultat avant Impôts ou CFN=(6)
|
756 037
|
773 749
|
791 815
|
818 243
|
829 039
|
848 212
|
867 767
|
887 713
|
908 059
|
928 812
|
Impôts 40 %=(7)
|
302 415
|
309 500
|
316 726
|
324 097
|
331 616
|
339 285
|
347 107
|
355 085
|
363 224
|
371 525
|
Résultat Net=(8)
|
453 622
|
464 249
|
475 089
|
486 146
|
497 423
|
508 927
|
520 660
|
532 628
|
544 835
|
557 277
|
Amortissements=(9)
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
39 053
|
Flux Net de Liquidité= (8)+(9)
|
489 675
|
503 302
|
514 142
|
525 199
|
536 476
|
547 980
|
559 713
|
571 681
|
583 888
|
596 340
|
Source : Nos calculs
L'impôt sur le résultat conformément
à la loi congolaise en vigueur est de 40% figurant sur le compte
d'exploitation prévisionnel. cfr DGI.
1. Analyse Financière du Projet dans un avenir
certain
- Calcul de la VAN34(*)
VAN = -
Valeur Investie VI : 660 748$
Valeur résiduelle VR : 160 000
?FNL= 2 206 142$
Valeur Actuelle investie VAI : ?FNL+ VR équivalent
à 2 206 142 + 25 841= 2 231 983$
b) Valeur Actuelle Nette VAN = VAI - VI
= 2 231 983$ -660 748$
VAN = 1 571 235$
Tableau N° 26 : Calcul de la VAN
Année
|
Flux net de liquidité
|
Facteur d'actualisation
(1+0,2)-n
|
FNL actualisés
|
2011
|
489 675
|
0.833333333
|
408 063
|
2012
|
503 302
|
0.694444444
|
349 515
|
2013
|
514 142
|
0.578703703
|
297 536
|
2014
|
525 199
|
0.482253086
|
253 279
|
2015
|
536 476
|
0.401877572
|
215 598
|
2016
|
547 980
|
0.334897976
|
183 517
|
2017
|
559 713
|
0.279081647
|
156 206
|
2018
|
571 681
|
0.23568039
|
132 955
|
2019
|
583 888
|
0.193806699
|
113 161
|
2020
|
596 340
|
0.161505582
|
96 312
|
Total
|
5 428 396
|
-
|
2 206 142
|
Source : Nos calculs
Le taux d'actualisation appliqué dans notre
étude est de 20% correspondant à la moyenne de 18%, 19%, 20%,
21%, 22% taux directeur de la BCC depuis janvier jusque décembre 2010
tel que publié au communiqué de presse du comité de
politique monétaire au cours de cette année .
c) Taux de Rentabilité Interne :
35(*)VAN
= - = 0
Avec : TF= taux le plus faible
TE= taux le plus élevé
= VAN négative
= VAN positive
Pour taux = 21% ; VAN = 2 023 474$
Pour taux = 73% ; VAN = 20 000$
Pour taux = 77% ; VAN = -6$
%
Chaque 100$ investis nous rapporte 77$. Et il est possible
d'emprunter en cas de nécessité à un taux inférieur
à celui-ci.
d) Indice de profitabilité
IP=
IP=
Ceci veut dire qu'une unité monétaire investie
nous rapporte 3,37 donc notre projet est rentable.
e) Délai de Récupération du
Capital
Tableau N° 27 : Calcul du DRC
Année
|
FNL actualisés
|
Flux cumulés
|
2010
|
0
|
-660 748
|
2011
|
408 063
|
- 252 685
|
2012
|
349 515
|
96 830
|
2013
|
297 536
|
394 366
|
2014
|
253 279
|
647 645
|
2015
|
215 598
|
863 243
|
2016
|
183 513
|
1 046 756
|
2017
|
156 206
|
1 202 962
|
2018
|
132 955
|
1 335 917
|
2019
|
113 161
|
1 449 078
|
2020
|
96 312
|
1 545 390
|
Total
|
2 206 142
|
-
|
Source : Nos calculs
DRC= 4ans +
DRC= 4ans+ (0,0608*365)
DRC= 4ans et 22 jours
Le projet est viable car son DRC soit 4ans et 22jours sur les
10ans prévus.
· Calcul de la rentabilité
Il est important de déterminer la rentabilité
économique, financière et celle d'exploitation à partir
des prévisions du résultat et chiffre d'affaire en vue de
connaître la performance financière et économique de
l'activité ; outre les critères d'acceptation d'un projet.
Ci-dessous ces calculs à la première année
d'activité de la nouvelle société.
- Rentabilité économique =
- Rentabilité financière =
- Rentabilité d'exploitation =
Nous constatons que la rentabilité économique est
de 114%, la rentabilté financière est de 69% et celles
d'exploitation est de 42%. Des résultats de rentabilité
intéressants pour la société en création.
SECTION 3 : ANALYSE
ECONOMIQUE DU PROJET DE CREATION D'UNE UNITE DE PRODUCTION DE SUCRE A
RUTSHURU
· Par la méthode des prix de
référence
La situation de référence correspond à la
situation dans laquelle le projet n'est pas réalisé. Cette
situation aide à repérer les agents économiques
concernés par le projet et distinguer les plus importants d'entre eux
qui feront l'objet d'une analyse approfondie.
Tableau N° 28 : Contribution au revenu
national
|
|
|
|
Année
|
Impôts sur le bénéfice
|
Autres impôts
|
Impôts sur le revenu
|
2011
|
302 415
|
1 955
|
10 620
|
2012
|
309 500
|
1 955
|
10 620
|
2013
|
316 726
|
1 955
|
10 620
|
2014
|
324 097
|
1 955
|
10 620
|
2015
|
331 616
|
1 955
|
10 620
|
2016
|
339 285
|
1 955
|
10 620
|
2017
|
347 107
|
1 955
|
10 620
|
2018
|
355 085
|
1 955
|
10 620
|
2019
|
363 224
|
1 955
|
10 620
|
2020
|
371 525
|
1 955
|
10 620
|
Total
|
3 360 580
|
19 550
|
106 200
|
Source : Nos calculs.
Pendant dix ans, le total des impôts qui seront
versés au compte du Trésor Public (40% du bénéfice
annuel) sont de l'ordre de respectivement les impôts sur le
bénéfice réalisé, les autres impôts INSS,
impôt foncier, vignette et taxe voirie) et les impôts sur le
revenu, 3 360 580$ ; 19 550$ ; 106 200$.
Soit le total de 3 486 330$.Tableau N° 29 : Paie
des agents
Grade
|
salaire mensuel brut/agent
|
salaire mensuel brut en FC
|
Impôts à payer en FC
|
Impôts à payer en $
|
INSS
|
Net à payer
|
1 Directeur Général
|
800
|
800 000
|
240 000
|
240
|
28
|
532
|
1 Responsable de la production
|
500
|
500 000
|
125 000
|
125
|
17,5
|
357,5
|
1 Responsable marketing
|
500
|
500 000
|
125 000
|
125
|
17,5
|
357,5
|
1 Responsable administratif et financier
|
500
|
500 000
|
125 000
|
125
|
17,5
|
357,5
|
1 Responsable recherche et développement
|
500
|
500 000
|
125 000
|
125
|
17,5
|
357,5
|
1 Chauffeur
|
150
|
150 000
|
15 000
|
15
|
5,25
|
129,75
|
1 chauffeur mécanicien
|
150
|
150 000
|
15 000
|
15
|
5,25
|
129,75
|
1 huissier
|
100
|
100 000
|
5 000
|
5
|
3,5
|
91,5
|
1 technicien
|
300
|
300 000
|
45 000
|
45
|
10,5
|
244,5
|
1 technicien industriel
|
300
|
300 000
|
45 000
|
45
|
10,5
|
244,5
|
1 manoeuvre
|
80
|
80 000
|
4 000
|
4
|
2,8
|
73,2
|
1 manoeuvre industriel
|
80
|
80 000
|
4 000
|
4
|
2,8
|
73,2
|
1 manoeuvre technicien
|
80
|
80 000
|
4 000
|
4
|
2,8
|
73,2
|
1 manoeuvre agriculteur
|
80
|
80 000
|
4 000
|
4
|
2,8
|
73,2
|
1 manoeuvre marchand
|
80
|
80 000
|
4 000
|
4
|
2,8
|
73,2
|
Total
|
4200
|
4 200 000
|
885 000
|
885
|
147
|
3168
|
Source : Nos calculs
Nous constatons que 10 620$ et 1 764$ seront perçus
par an respectivement pour les impôts et pour le compte de l'INSS.
Pour les impôts sur le revenu les calculs se font comme
suit :
- Salaire = 800 000fc, paient 30% d'impôts,
- Salaire = 500 000fc, paient 25% d'impôts,
- Salaire = 300 000fc, paient 15% d'impôts,
- Salaire = 150 000fc, paient 10% d'impôts,
- Salaire = 100 000fc, paient 5% d'impôts. Ceci
conformément à la législation congolaise en matière
d'impôts sur le revenu depuis 2007.
Tableau N° 30 : Contribution à
l'économie dans son ensemble
Exploitation
|
Montant charges
|
Production chiffre d'affaire
|
chiffre d'affaire 1ère année
|
|
1 080 000
|
Matières consommées
|
|
|
Eau, électricité, carburant
|
26 680
|
|
Autres services consommées
|
7 200
|
|
Assurances
|
2 646
|
|
Charges du personnel
|
50 400
|
|
Impôts directs
|
10 620
|
|
Total
|
97 546
|
1 080 000
|
Source : nos calculs
Nous constatons que ce projet apporte un plus sur
l'économie dans son ensemble. Un chiffre d'affaire non
négligeable et l'accroissement des revenus des entreprises
étatiques.
Tableau N° 31 : Répartition valeur entre
agents économiques 1ère année
|
|
|
|
Entreprise
|
Ménages
|
Etat
|
Extérieur
|
Total
|
Salaire
|
|
50 400
|
|
|
50 400
|
Amortissement
|
39 053
|
|
|
|
39 053
|
Impôts totaux
|
|
|
3 486 330
|
|
3 486 330
|
Total
|
39053
|
50 400
|
3 486 330
|
|
89 453
|
Source : nos calculs
Ce projet sera bénéfique aux agents par l'octroi
de salaire, à l'entreprise en constituant les amortissements sur
immobilisations et enfin bénéfique à l'Etat, par le
paiement des impôts.
· Par la méthode des effets
Cette méthode révèle trois effets ;
dont ceux positifs, négatifs et induits.
· Les effets positifs du projet : ce
sont les effets bénéfiques apportés par le
projet ;
- la promotion de la consommation locale du sucre ;
- la promotion de l'emploi, en effet ce projet va employer 15
agents, y compris les cadres ;
- la promotion de l'agriculture industrielle ;
- le montant total dû à la SONAS par an est
de : 2 645,6$ ;
- le montant total des salariés soit 15, par an est
de : 3168$.
· Les effets négatifs du projet :
ce sont les effets qui ne sont pas bénéfiques à
la suite de l'exécution du projet ;
- la pollution de l'usine ;
- les bruits des machines.
· Les effets induits du projet : sont
ceux qui découleront à la suite de l'exécution De notre
projet.
- réduction du prix du Kilogramme de sucre de 29% ;
le prix de 50 Kg importés revient à 70$ tandis que le prix de50
Kg avec l'avènement de ce projet revient à 50$ ;
- création matière première pour les
entreprises qui utiliseront nos déchets ou rebus.
CONCLUSION
Notre travail a porté sur une étude de
faisabilité d'une unité de production de sucre de canne dans la
Province du Nord Kivu, précisément dans le territoire de
Rutshuru.
Notre objectif était de ressortir une documentation sur
la création d'une entreprise industrielle et agricole ; la
création d'emplois directs et indirects à divers échelons
en RDC ; et de promouvoir la créativité dans le chef du
peuple congolais.
Ce travail est subdivisé en trois chapitres mis
à part l'Introduction et la Conclusion.
Le premier chapitre porte sur : l'analyse
financière et économique d'un projet d'Investissement ; il a
porté sur certaines notions du projet, la typologie des projets, le
processus de création d'une unité de production et enfin il
aborde les notions d'une l'analyse financière et économique d'un
projet.
Dans le Second chapitre, nous avons présenté le
milieu d'étude du projet et donné par la suite un aperçu
sur la fabrication du sucre.
Le troisième chapitre a été
consacré sur l'étude de faisabilité de création
d'une unité de production de sucre à Rutshuru.
Dans notre problématique il s'agissait d'apporter la
réponse par rapport à la question principale suivante : la
création d'une unité de production de sucre à Rutshuru
est-il rentable financièrement et économiquement ?
Ceci étant, la question principale découlant de
cette recherche est la suivante : la création d'une unité de
production de sucre à Rutshuru est-il rentable financièrement et
économiquement ?
Dans le but de répondre à cette question
principale, les questions spécifiques suivantes ont été
formulées :
Ø Point de vue économique
- quelle est la part du sucre dans le volume des
importations et de combien voulons-nous réduire ces
importations ?
- quelle est l'incidence de cette réduction sur le prix
du sucre ?
- quelle est l'incidence de ce projet sur l'augmentation de
l'emploi ?
Ø Point de vue financière
- quelle est la rentabilité de ce projet ?
- dans quel délai, les fonds investis dans ce projet
seront-ils récupérés ?
Nos Hypothèses : l'implantation de cette
manufacture de sucre serait économiquement et financièrement
rentable mais aussi viable par le simple fait que :
Ø Du point de vue économique
- Elle réduirait le volume des importations tout en
augmentant la production locale du sucre.
- Cette situation entrainerait une baisse des prix du sucre
due à la concurrence imposée par une production
importée.
- Outre le surplus généré au producteur,
cette production locale du sucre contribuerait à la création des
emplois des revenus dans le pays sous forme d'impôts, taxes, salaires
etc.
Ø Du point de vue financier
- la rentabilité de ce projet ne serait pas
inférieure à 12%.
- le délai de récupération serait d'au
plus cinq ans compte tenu des perturbations observées dans
l'environnement politique congolais. Ce délai est requis dans un milieu
instable politiquement.
Sur base de l'approche méthodologique, se fondant sur
la documentation, l'observation, les méthodes analytiques, statistiques,
descriptives ; les résultats prévisionnels de l'analyse
financière et économique de l'étude nous ont permis de
vérifier les hypothèses de départ.
Ainsi, notre étude a eu les résultats
suivants :
· ce projet est acceptable, étant donné que
la VAN est positive de 1 571 235$
· il est rentable, son TRI étant de 77%, chaque
100$ investis va secréter 77$, l'IP du projet étant aussi
supérieur à 1 soit de 3,37.
· le DRC est relativement court, il est de 4 ans et 22
jours sur les dix ans prévus.
Du point de vue économique le projet permettra
de :
- réduire les importations de 50% et
réduire le prix du kilogramme du sucre de 29%, car étant face
à la concurrence, le prix de50 Kg avec l'avènement de ce projet
revient à 50$ tandis que le prix de 50 kg importés est de
70$ ;
- promouvoir et moderniser la culture de la canne à
sucre au niveau du territoire de Rutshuru et dans toute la Province du Nord
Kivu et promouvoir la valeur monétaire locale ;
- élever la valeur ajoutée des entreprisses
d'électricité, pétrolières, etc.
- dégager dans l'économie une valeur
ajoutée de 1 002 022$, la première année de
l'exécution du projet ; et avec une augmentation de 2% le reste des
années. Pour le compte des agents un montant total de 3 168$, et pour
les pouvoirs publics en guise de paiement d'impôts (sur le
bénéfice, sur le revenu et autres impôts) un montant 3 360
580$ ; 19 550$ ; 106 200$. Soit le total de
3 486 330$ pour la première année et afin pour les
assurances un montant de 2 645,6$.
Bref nos hypothèses ont été
confirmées.
Nous sommes conscientes que tous les aspects de ce sujet n'ont
pas été pris en compte. D'autres chercheurs peuvent donc nous
compléter ce domaine spécifique encore inexploité.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 01 : Cycle de vie d'un
projet
Tableau N° 02 : Statistique de la
population du Territoire de Rutshuru par entité
Tableau N° 03 : Statistique de la
population du territoire de Rutshuru par groupe d'âge
Tableau N°04 : Statistique de la
production vivrière dans le territoire de Rutshuru en 2009
Tableau N°05 : Statistique de la
production de cultures pérennes dans le territoire de Rutshuru en
2009
Tableau N°06 : Statistique de la
culture de la canne à sucre dans la Province du Nord-Kivu en 2007, 2008,
2009.
Tableau N°07 : Superficie et
Production de Canne à sucre comparée par Territoire
Tableau N° 08 : Production mondiale
des principales entreprises sucrières sur la campagne 2005/06 (en
millions de tonnes)
Tableau N° 09 : définition
des différents types de sucre d'après le standard du Codex
alimentarius
Tableau N° 10 : Frais de premiers
établissements de la SARL KIVU SUGAR SOCIETY
Tableau N° 11 : Investissements
d'Infrastructures
Tableau N° 12 : Acquisition
mobilier de bureau
Tableau N° 13 : Acquisition
matériel de bureau
Tableau N° 14 : Acquisition machine
de production
Tableau N° 15 : Acquisition
matériel roulant
Tableau N° 16 : Besoin en main
d'oeuvre
Tableau N° 17 : Frais carburant,
eau et électricité
Tableau N° 18 : Fourniture de
bureau
Tableau N° 19 : Services
consommés
Tableau N° 20 : Frais d'entretien,
de réparation et maintenance
Tableau N° 21 : Achat
matières premières
Tableau N° 22 : Budget total des
Investissements
Tableau N° 23 : Bilan initial
synthétique de l'investissement en $
Tableau N° 24 : Amortissement
constant
Tableau N° 25 : Compte
d'Exploitation Prévisionnelle (en dollars US)
Tableau N° 26 : Calcul de la VAN
Tableau N° 27 : Calcul du DRC
Tableau N° 28 : Contribution au
revenu national
Tableau N° 29 : Paie des agents
Tableau N° 30 : Contribution à
l'économie dans son ensemble
Tableau N° 31 : Répartition
valeur entre agents économiques 1ère année
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
ALBAGLI, HENAULT, PONSON, la Création d'entreprise
en Afrique, Edicef 1996.
HOUDAYER Robert, Evaluation financière des projets,
Ingénierie des projets et décision d'investissement,
3éd, Economica, 2008.
JOSIEN Samuel, Landrieux, L'essentiel de l'économie
d'entreprise, éd Gualino, Paris 2008.
MAPAPA Mbangala, Albert CORHAY, Fondement de gestion
financière, éd. de l'Université de Liege, 2006.
GUENEAU M. C, Afrique, les petits projets de
développement sont-ils efficaces ? éd L'Harmattan 1986.
MOURGUES Nathalie, Le choix des investissements de
l'entreprise, éd. Economica, Paris 1994.
KALINIJABO Narcisse, Guide D'élaboration De Projets
D'investissement, éd ICCO, Paris, 1999.
ZHERMIE Ch., Etudes de marché, 3éd
Sirey, Paris 1999.
II. COURS.
KISONIA Jean Pierre, cours
inédit, Gestion financière G3 gestion, ULPGL/Goma,
2009-2010.
MUSAY Laurent, cours inédit, Evaluation et
préparation des projets, ULPGL, 2010- 2011.
VERHULST A., Cours d'économie de l'entreprise,
édition centre de recherche pédagogique, Kinshasa 1984.
III. RAPPORTS
BCC ; Direction Provinciale du Nord
Kivu ; les statistiques annuelles des importations des tous les
postes 2008-2009.
Rapport annuel de l'administration du territoire de Rutshuru,
exercice 2009, Division de l'intérieur Nord Kivu.
Rapport Annuel, Division Provinciale de l'Agriculteur au
Nord-Kivu ; 2007, 2008, 2009.
Rapport du Secrétariat de la CNUCED d'après
l'encyclopédie de Club-Internet.fr
IV. WEBOGRAPHIE
www.google.com, consulté le 04 mars
2011.
Wikpédia, le 12 janvier 2011.
Wikpédia, le 20 mars 2011.
V. Articles
FOURNIS Yves, Conduite d'une étude de
marché.
WARREN C-B, le cycle des projets, 4ème
édition. Janvier 1998.
Commission de communauté européenne, Manuel
de gestion du cycle de projet, Approche intégrée et cadre
logique, méthode et instruments pour la gestion du cycle de projet,
février 1993.
JOAO B., Manuel de Gestion du cycle de projet,
série méthodes et instruments pour la gestion du cycle de
projet, 1ère prod, Paris, 1993.
Annexes
Tableau N°01 : Statistiques des importations
des produits en Province du Nord-Kivu
Année
|
Code douanier
|
produit
|
Poids en kg
|
%
|
Valeur CIF en $
|
%
|
2008
|
16-24 : produits des industries alimentaires, tabac et
alcool.
|
Sucre
|
2830148,6
|
2,17
|
2454400,00
|
1,7
|
Biscuit
|
700440,00
|
0,54
|
694009,00
|
0,58
|
|
Sous- total
|
-
|
5466397,2
|
4,2
|
4575574,5
|
3,17
|
2008
|
Total des produits importés
|
-
|
130247463,2
|
100
|
144130234,31
|
100
|
2009
|
16-24 : produits des industries alimentaires, tabac et
alcool.
|
Sucre
|
2156169,00
|
1,65
|
2141978,00
|
2,42
|
Tabac haché
|
700984,00
|
0,54
|
3643386,00
|
4,12
|
|
Sous- total
|
-
|
4326217, OO
|
3,32
|
7517809,8
|
8,49
|
2009
|
Total des produits importés
|
-
|
13047029,04
|
100
|
88515606,59
|
100
|
Source : Banque Centrale du
Congo/Direction Provinciale du Nord-Kivu.
Ce tableau révèle qu'en 2008, 1,7 sur les 100%
des importations est constitué de celui du sucre suivi de celui des
biscuits avec 0,58% ce qui fait le total de 3,17% soit 4.575.574,5$ de sortie
de devise sur le total de 144.130.234,31$ ; et en 2009 4,12% sur les 100%
des importations est constitué de celui du tabac suivi de celui du sucre
avec 2,42% ce qui fait le total de 8,49% soit 7517809,8 de sortie de devises
sur le total de 88515606,59. Tous ces chiffres pour nous faire montre la
nécessité d'avoir ce produit localement pour diminuer autant que
faire se peut le poids de la balance commerciale côté importation
et revanche la rendre bénéficiaire.
TABLE DES MATIERES
Epigraphe
i
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
Dédicace
ii
REMERCIEMENTS
ii
RESUME
ii
SUMMARY
ii
0. INTRODUCTION
- 2 -
O.1 Problématique
- 2 -
0.2 Hypothèses
- 2 -
0.3 Méthodologie
- 2 -
0.4 Objectifs du travail
- 2 -
0.5 Choix et intérêt du sujet
- 2 -
0.6 Délimitation du sujet
- 2 -
0.8 Difficultés rencontrées
- 2 -
Chapitre premier : ANALYSE FINANCIERE
ET ECONOMIQUE DU PROJET D'INVESTISSEMENT
- 2 -
Section 1 : NOTIONS SUR LES PROJETS
- 2 -
Section 2 : TYPOLOGIE DES PROJETS
2
Section 3 : PROCESSUS DE CREATION D'UNE UNITE
DE PRODUCTION
2
Section 4 : ANALYSE FINANCIERE D'UN PROJET
2
Section 5 : ANALYSE ECONOMIQUE D'UN PROJET
2
Chapitre deuxième :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET BREF APERCU SUR LA FABRICATION DU SUCRE
2
Section 1 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
2
Section 2 : ETUDE DU MARCHE DU PROJET
2
SECTION 3 : BREF APERÇU SUR LA
FABRICATION DU SUCRE
2
Chapitre troisième : PROJET DE
CREATION D'UNE MANUFACTURE DE SUCRE A RUTSHURU
2
SECTION 1 : BUT GLOBAL DU PROJET DE CREATION
D'UNE MANUFACTURE DE SUCRE A RUTSHURU
2
SECTION 2 : ANALYSE FINANCIERE DU PROJET DE
CREATION D'UNE PRODUCTION DE SUCRE A RUTSHURU
2
SECTION 3 : ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET DE
CREATION D'UNE UNITE DE PRODUCTION DE SUCRE A RUTSHURU
2
CONCLUSION
2
LISTE DES TABLEAUX
2
BIBLIOGRAPHIE
2
Annexes
2
TABLE DES MATIERES
2
* 1 Laurent., MUSAY, cours
inédit, Evaluation et préparation des projets, ULPGL,
2010-2011.
* 2
www.google.com, consulté le
04 mars 2011.
* 3M., MAPAPA, A, CORHAY,
Fondement de gestion financière, Ed. de l'Université de
Liège, 2006.
* 4 Narcisse KALINIJABO,
Guide d'élaboration de projets d'investissement, ICCO, 1999,
P.5
*
www.google.com, consulté le
08mars 2011.
* 5 Wikpédia
consulté le 12 mars 2011.
* 6 C-B., WARREN, le cycle
des projets, 4ème édition. Janvier 1998 P.5
* 7 B. JOAO, Manuel de
Gestion du cycle de projet, série méthodes et instruments pour la
gestion du cycle de projet, 1ère prod, Paris, 1993,
p.12
* 8 C-B., WARREN, op cit.,
P.10
* 9 A. VERHULST, Cours
d'économie de l'entreprise, éd. Centre de recherche
pédagogique, kin 1984.
* 10 commission de
communauté européenne, Manuel de gestion du cycle de projet,
Approche intégrée et cadre logique, série, méthode
et instruments pour la gestion du cycle de projet, février 1993.
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* 12 Ch., ZHERMIE, Etudes
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* 14Ch., ZHERMIE, op cit
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Article.
* 16 Ch. ZHERMIE, Etudes de
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* 18 S., JOSIEN, Landrieux,
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* 22 Laurent MUSAY, cours
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* 23 Wikpédia,
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* 24 Wikpédia, op
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* 25 Wikpédia, op
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l'administration du territoire de Rutshuru, exercice 2009,P.2 Division de
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* 27Rapport annuel de
l'administration du territoire de Rutshuru, op cit,
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* 29 Wikpédia
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Secrétariat de la CNUCED
* 31 Rapport annuel ,
Division provinciale de l'économie au Nord-Kivu, 2009.
* 32 Narcisse KALINIJABO,
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* 33 www.alibaba.com
* 34 KISONIA Jean Pierre, cours
de Gestion financière G3 gestion ULPGL/Goma, 2008-2009.
* 35 idem
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