III.2.2. Interprétation des
résultats du test de causalité
Dans ce paragraphe, nous interprétons les
résultats obtenus à partir du test de causalité. La
relation entre la dette publique et l'épargne a été
établie dans les études présentées dans la revue
empirique. Cependant, la direction de causalité reste un sujet
très controversé. La détermination du sens de
causalité est importante et a des implications en matière de
politique économique (Ambampour, 2005). En effet l'existence d'une
relation de cointégration entre deux variables entrainent l'existence
d'une relation causale entre celles-ci dans au moins une direction (Ambampour,
2005). C'est pourquoi cette relation a été examinée au
moyen d'un test de causalité à la Granger.
La mesure de la dette publique par le ratio d'endettement
indique qu'il existe une relation unidirectionnelle entre le ratio
d'endettement et l'épargne. Dès lors, il apparaît qu'il
existe une corrélation négative entre la dette publique et
l'épargne. Il y a lieu de croire que le financement des déficits
publics par l'emprunt freine l'épargne en RDC. On en est à croire
que l'hypothèse d'équivalence ricardienne est rejetée dans
le contexte congolais.
De la même manière, l'hypothèse nulle
d'absence d'une relation de causalité entre le déficit
budgétaire et l'épargne est rejetée lorsque le retard est
fixé à deux périodes. Cette relation va du déficit
budgétaire à l'épargne avec une corrélation
négative entre ces deux variables. Ce qui signifie qu'un excès
des dépenses publiques agit négativement sur l'épargne. Ce
résultat montre que l'altruisme intergénérationnel est
inexistant dans les ménages congolais. Les conclusions des
modèles correction d'erreurs sont alors confortées.
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