i
DEDICACE
A notre très chère mère
A notre
regretté père
A nos frères et soeurs
A toute notre
famille
A tous nos amis et amies
A tous qui nous sont chers
REMERCIEMENTS
La grâce et la bonté du Seigneur sont à
reconnaitre car, elles ont contribué à la réalisation et
à l'accomplissement de ce mémoire.
Par cette occasion, nous tenons à témoigner
notre profonde gratitude à tout le corps professoral de l'ULK,
(Faculté des Sciences Economiques et Gestion) qui a assuré notre
formation et dont le présent travail est le fruit.
Très vivement, nous remercions le CCA KABANDA Richard
pour avoir accepté de diriger ce travail malgré ses multiples
responsabilités. Sa bonne volonté et ses conseils pratiques nous
ont beaucoup inspiré.
Ainsi, nous remercions profondément notre famille, nous
tenons à leur dire que leurs contributions tant financières,
matérielles que morales ne sont pas vide sens, elles resteront
gravées au fond de notre coeur.
Nos sincères remerciements s'étendent aussi
à tous les étudiants de notre promotion pour les moments
inoubliables de notre vie estudiantine.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici
l'expression de nos sincères remerciements.
Que Dieu vous bénisse
SHUMBUSHO Jean Léon
iv
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES
ADF : Augmented Dickey Fuller
BNR : Banque Nationale du Rwanda
CCA : Cours chargés Associés
CHF : Franc Suisse
CUSUM : Cumulative Sum
DF : Dickey Fuller
EBE : Excédent Brut d'Exploitation
Ed : édition
Et als : Et les autres
Etc : Et cetera
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
FRW : Francs Rwandais
Http : Hyper text transfer protocoler
Idem : Même auteur, ouvrage que celui qui est cité
précédemment et à la même
page
M2 : Masse monétaire au sens large
N0 : Numéro
Op .cit : Opere citato
P : Page
PIB : Produit intérieur Brut
Prob : Probabilité
T.V.A : Taxes sur la valeur ajoutée
T.V.R : Télévision Rwandaise
TMM : Taux du marché monétaire
ULK : Université Libre de Kigali
Ut,Et : Termes d'erreur au temps t
WWW : Word Wide Web
åt : Terme d'erreur
Ä : Variation
< : Strictement inférieur
> : Strictement supérieur
% : Pourcentage
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution du taux débiteur, taux
créditeur et leur écart « spread » (en pourcentage)
29
Tableau 2 : Evolution de la masse monétaire 34
Tableau 3 : Crédits au secteur privé en milliards
de Frw 38
Tableau 4 : Stationnarité des variables à niveaux
50
Tableau 5 : Stationnarité de M2 à la
première différence 51
Tableau 6 : Résultats de la relation de long terme 52
Tableau 7 : Résultats de test de stationnarité des
résidus 53
Tableau 8 : Résultats de modèle à correction
d'erreur 54
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution la marge d'intérêts
bancaires « Spread » face aux taux d'intérêts
débiteur et créditeur (en %) 30
Graphique 2 : Evolution de la masse monétaire fin de
période (en milliards de Frw) 34
Graphique 3 : Evolution du niveau des crédits
octroyés au secteur privé 38
Graphique 4 : CUSUM test 55
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES iv
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES GRAPHIQUES vii
TABLE DES MATIERES viii
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 1
2. DÉLIMITATION DU SUJET 2
3. PROBLEMATIQUE 2
4. HYPOTHESES 4
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5
6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 6
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 9
1.1. INTERMEDIATION BANCAIRE 9
1.1.1. La banque 9
1.1.2. Le marché financier 12
1.2. NOTION DE CREDIT BANCAIRE 14
1.3. NOTION SUR LE PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB) 15
1.3.1. Définition 15
1.3.2. Calcul du PIB 17
1.3.3. PIB nominal et PIB réel 18
1.4. THEORIES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 19
1.5. LA RELATION ENTRE L'INTERMEDIATION BANCAIRE ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE 20
1.5.1. Par les crédits accordés grâce
à l'épargne 20
1.5.2. Par la masse monétaire créée par la
banque 22
1.5.3. Par la marge d'intermédiation bancaire 23
CHAPITRE 2 : INTERMEDIATION BANCAIRE AU RWANDA
25
2.1. L'EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE RWANDAIS 26
2.2. EVOLUTION DE LA MARGE D'INTERMEDIATION BANCAIRE 27
2.2.1. Historique du taux d'intérêt au Rwanda 28
ix
2.2.2. Analyse sur l'évolution da la marge
d'intermédiation bancaire 29
2.3. EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE M2 32
2.4. LE NIVEAU DES CREDITS OCTROYES AU SECTEUR PRIVE 36
2.4.1. Politique de crédit au Rwanda 37
2.4.2. L'évolution des crédits octroyés au
secteur privé 38
CONCLUSION PARTIELLE 41
CHAPITRE 3: L'INFLUENCE DE L'INTERMEDIATION BANCAIRE SUR
LA
CROISSANCE ECONOMIQUE RWANDAISE 42
3.1. INTRODUCTION 42
3.2. LA CONSTRUCTION DU MODELE 43
3.2.1. Définition et Historique du modèle 43
3.2.2. Etapes de construction du modèle 44
3.2.3. Présentation des variables 44
3.2.4. Spécification du modèle 46
3.3. SIGNES ATTENDUS 46
3.4. TEST DE STATIONNARITE 47
3.4.1. Test de Dickey Fuller Augmenté (ADF) 48
3.4.2. Le test de Fischer 51
3.5. TEST DE COINTEGRATION 51
3.6. RELATION DE LONG TERME 53
3.7. RELATION DE COURT TERME 54
3.8. TEST DE STABILITE 54
3.9. INTERPRETATIONS ECONOMIQUES 55
3.9.1. Relation de long terme 55
3.9.2. Relation de court terme 57
CONCLUSION PARTIELLE 58
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS 59
BIBLIOGRAPHIE 62
INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Nous n'avons choisi que notre travail porte sur «
l'analyse de la corrélation de l'intermédiation bancaire sur la
croissance économique du Rwanda » afin de vérifier si le
niveau du produit intérieur brut (PIB) peut vraiment dépendre du
niveau de l'intermédiation bancaire.
L'intérêt de notre recherche est mesuré sous
trois angles : ? Intérêt
scientifique
Notre recherche conduira à une contribution remarquable
de la connaissance générale de la théorie de
l'intermédiation bancaire et particulièrement dans le cadre du
Rwanda, afin de dégager le rapport qu'elle entretient avec la croissance
économique rwandaise.
? Intérêt
socio-économique
Flle permettra aussi aux banques rwandaises de savoir comment
réorienter ou améliorer leurs activités
journalières en vue de contribuer à la croissance
économique rwandaise.
? Intérêt individuel
Ce travail renforce notre capacité intellectuelle et
constitue pour nous une opportunité de concilier les connaissances
théoriques apprises tout au long de notre formation académique
à la réalité sur terrain.
2. DÉLIMITATION DU SUJET
Pour des raisons d'orientation exacte de notre travail, notre
travail est délimité dans le domaine, dans l'espace et dans le
temps :
· Dans le domaine
Notre étude est délimitée dans le domaine
monétaire plus précisément dans le cadre bancaire.
· Dans l'espace
Pour avoir plus de précisions sur notre analyse de
l'intermédiation bancaire d'une telle croissance économique, nous
envisageons de nous délimiter sur les effets de cette
intermédiation sur la croissance économique rwandaise.
· Dans le temps
Notre étude est basée sur une période
d'étude de 20 ans allant de 1990 jusqu'en 2009, enfin d'arriver aux
résultats économétriques plus précis.
3. PROBLEMATIQUE
La structure du système financier occupe une place
importante dans la littérature économique. Les systèmes
financiers généralement fournissent des fonctions
élémentaires pour le financement de l'économie. Deux
systèmes peuvent être distingués, d'une part, un
système financier basé sur les banques, dominé par la
finance indirecte qui privilégie l'intermédiation bancaire.
D'autre part un système basé sur les marchés financiers
où le financement de l'économie se fait par les marchés
boursiers.
Quant à l'Intermédiation (celle qui est
visé dans notre étude), elle est un processus
d'ajustement des
besoins et des capacités de financement par l'intervention d'un
agent
spécifique. Les intermédiaires jouent le rôle de
collecteurs de fonds auprès
des agents à capacités de financement
(l'épargne des prêteurs) par émission des titres indirects
dans le but de financer les emprunteurs (les investisseurs).1
L'intermédiation financière est le fait pour les
entreprises et autres organisations productrices recourent à des
établissements jouant le rôle d'intermédiaire financier
pour leur propre compte (essentiellement des banques) pour trouver les fonds
nécessaires plutôt que de s'adresser en direct aux
détenteurs de patrimoine pouvant apporter leurs capitaux (notamment par
souscription d'actions ou d'obligations).2
Ce rôle d'intermédiation bancaire apparaît
comme étant un élément fondamental du processus de
croissance économique, parce qu'en l'absence de système
financier, les agents économiques seraient réduits à
autofinancer leurs projets d'investissement, alors que ces derniers sont
considérés comme étant les piliers de la croissance
économique.
Etant considéré que l'intermédiation
bancaire est parmi les piliers de la croissance économique, il en
résulte alors la question de savoir ce que c'est cette théorie de
la croissance économique.
En effet, La notion de croissance économique se
définit comme l'accroissement de la capacité d'une nation ou
d'une région de produire des biens et services associés à
un accroissement.3
Généralement connu, au Rwanda comme dans tous
les autres pays en voie de développement, l'accès aux services
financiers (épargnes et crédits) est moindre que dans les autres
régions en développement.
Par ailleurs, durant le premier trimestre 2010, il ya eu une
reprise importante de l'activité économique rwandaise
comparée avec la même période de l'année 2009. Il a
été aussi constaté en même temps que la situation de
liquidité, dans le système bancaire s'est améliorée
considérablement. Comme l'a constaté, Le Gouverneur de
1
http://www.oboulo.com/secteur-bancaire-circuit-fiable-financement-economie-source-developpement
economique-97800.html visité le 10 mars 2010
2
http://www.wikipedia.org ,
visité le 17 Avril 2010
3 GREENWALD, in « Les effets de la politique
monétaire appliquée par la BNR sur la croissance
économique », KAMALI R. Albert, 2003, page 31
la Banque Nationale du Rwanda Mr François KANIMBA, dans
son interview au cours de la conférence de presse du 24 mars 2010,
diffusée à la TVR et ce qui lui a poussé à conclure
que les banques ont la possibilité de pouvoir donner un volume de
crédits beaucoup plus important à l'économie rwandaise.
Dans ces derniers jours les gens disaient que le niveau de
l'épargne était à un niveau peu élevé, ce
qui était expliqué par le refus de la demande de crédits
des agents économiques qui faisaient recours au près de leurs
banques de dépôts (banques commerciales). Ce niveau
inférieur des épargnes semblait à son tour lié
à la crise financière mondiale, et ce dernier qui a eu comme
conséquence la réduction de l'autofinancement des agents
économiques dans leurs projets de financement.
Puisque la croissance économique est un
phénomène capital, une analyse économétrique nous
paraît nécessaire pour identifier l'influence de
l'intermédiation bancaire sur la croissance économique
rwandaise.
Ainsi, pour le bon déroulement de notre recherche, deux
questions à savoir guideront notre attention tout au long de notre
recherche :
1. Quel est l'état de l'intermédiation bancaire au
Rwanda au cours de la période 1990-2009 ?
2. Quel est l'impact de cette intermédiation sur la
croissance économique du Rwanda ?
4. HYPOTHESES
Comme toute recherche scientifique doit partir d'une
hypothèse, qui peut être confirmée ou infirmée
à la fin de l'étude, nous essayerons de donner une série
des réponses aux questions posées dans notre problématique
au titre des hypothèses de la recherche.
1. Il ya eu une amélioration remarquable de
l'intermédiation bancaire au Rwanda durant 1990-2009.
2. L'intermédiation bancaire a eu un impact significatif
sur la croissance économique du Rwanda.
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
L'objectif pouvant être défini comme l'expression
d'un but à atteindre. Comme tant d'autres travaux, tout au long de notre
travail nous aurons des objectifs précis en rapport de notre sujet
d'étude.
5.1. Objectif global
Cette recherche consiste à vérifier si
l'intermédiation bancaire a un impact positif sur la croissance
économique rwandaise.
5.2. Objectifs spécifiques
Pour arriver à notre objectif global, trois objectifs
spécifiques ont guidé notre attention :
- Prouver clairement que les crédits accordés au
secteur privé ont conduit
positivement à la croissance économique
grâce à l'accumulation de l'épargne. - Vérifier que
la masse monétaire M2 a contribué positivement à la
croissance
économique
- S'assurer que la marge d'intérêts bancaires
(marge d'intermédiation bancaire) de sa part, a contribué
positivement à la croissance économique à travers les
crédits accordés à l'économie.
Cette recherche consiste aussi à démontrer
à partir des résultats obtenus, là où il ya les
points faibles sur la plan national, afin d'en dégager des
précisions et des solutions économiques et financières.
6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
La méthodologie se définit comme un ensemble
ordonné des principes des règles et des opérations
intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un
résultat.4
Au cours de notre étude, pour la collecte et l'analyse des
données, nous avons utilisé les techniques et les méthodes
suivantes :
6.1. Techniques
6.1.1. Technique documentaire
Flle nous a aidé à ressembler les données
chiffrées et d'autres informations relatives à
l'intermédiation bancaire ainsi que la croissance économique
rwandaise.
6.1.2. Interview non guidé
Flle nous a aidé à obtenir les précisions en
rapport avec les données chiffrées du niveau de
l'intermédiation bancaire au pays.
6.2. Méthodes
6.2.1. Méthode analytique
Flle nous a servis à expliquer les variations de certaines
variables ayant lieu durant notre période d'étude ;
6.2.2. Méthode historique
Flle nous a servis de comprendre l'évolution de
l'activité économique ainsi que celle de la croissance
économique du Rwanda, par le traitement des données d'une
manière chronologique.
4 MULUMBATI N. : « Introduction à la
science politique », éd.Africa, Lubumbashi, 1997, p.23
6.2.3. Méthode statistique
Flle nous a permis à quantifier et à chiffrer les
données et les résultats de notre recherche ainsi que leurs
représentations en tableaux et graphiques ;
6.2.4. Approche économétrique
Flle nous a aidé à mesurer l'impact de
l'intermédiation bancaire sur la croissance économique, ainsi que
d'effectuer les tests économétriques.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
En plus de l'introduction et de la conclusion
générale, notre travail comporte également dans son corps
trois chapitres :
Le premier chapitre nous parle du cadre théorique et
conceptuel de notre travail.
Le deuxième, à son tour, décrit
l'état de santé et de la performance du secteur bancaire rwandais
durant la période de 1990-2009.
En fin, le troisième chapitre est consacré à
l'analyse économétrique de variables de l'intermédiation
bancaire sur la croissance économique du Rwanda.
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 1.1.
INTERMEDIATION BANCAIRE
La théorie de l'intermédiation bancaire est
originaire de la théorie de l'intermédiation financière,
cette dernière étant une activité développée
par les agents financiers qui s'interposent pour faciliter l'adéquation
en quantité et en qualité de l'offre à la demande des
capitaux. En effet, ces intermédiaires collectent leurs ressources
auprès des ménages et des particuliers (épargne) et des
entreprises (excédent de trésorerie) et transforment ces
liquidités en court, moyen et longs termes consentis notamment aux
entreprises qui ne peuvent accéder directement au marché
financier.5
Pour des plus amples connaissances à propos de cette
théorie de l'intermédiation bancaire, il nous semble important de
faire penser d'abord d'une manière globale le processus
d'intermédiation bancaire. Pour y parvenir, l'explication des
différents intervenants de cette intermédiation nous parait
indispensable.
1.1.1. La banque
La banque est une institution ou une entreprise qui fait de
façon habituelle la collecte des dépôts du public, afin de
mettre à la disposition de sa clientèle des moyens de paiement et
utilise ces dépôts pour l'octroie des crédits aux
demandeurs.
En bref, elle a comme fonctions de collecter les ressources
auprès du public, distribuer des crédits, et de mettre à
la disposition de la clientèle des moyens de paiements, enfin d'assurer
la gestion de ces derniers.
1.1.1.1. Définitions selon différents
auteurs
Selon GARSUAULT,P et PRIAMI.S, la banque est définie
comme une entreprise qui fait de profession habituelle de recevoir du public,
sous forme de dépôt ou autrement, des fonds qu'elle emploie pour
son propre compte en opération de crédit ou
financière.6
5 NELLY ADELINE NGORO : «
Intermédiation bancaire et croissance économique au
Cameroun », Université de Ngaoundéré,
mémoire maîtrise, P.9
6 GARSUAULT, P et PRIAMI.S, : « La banque,
fonctionnement et stratégies », Economica, 2ème
édition, Paris, 1997, p.26
Une banque est une entreprise qui gère les
dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des
prêts et offre des services financiers.7
Les banques sont définies également comme
étant des établissements qui peuvent effectuer toutes les
opérations des banques : recevoir des dépôts, accorder les
crédits à tout type de clientèle et pour toute
durée, mettre en place te gérer des moyens de paiements,
effectuer des opérations connexes à leur principale, change,
conseil et gestion au service des entreprises.8
Au Rwanda, qui est le cas d'étude de notre recherche,
selon la loi n° 08/1999 du juin 1999, la banque est définie comme
un institution ou une entreprise qui fait de façon habituelle la
collecte de dépôts du public, afin de mettre à la
disposition de sa clientèle des moyens de paiement et utilise ces
dépôts pour l'octroi des crédits aux
demandeurs.9
1.1.1.2. L'activité bancaire
Les banques ont l'activité habituelle de rendre le
service dans les opérations en escompte, les opérations des
crédits et les opérations financières. Pour plus
d'exploitation, les opérations financières sont celles passant
généralement par la bourse et visant à faire appel
à l'épargne, à l'augmentation du capital, à
l'emprunt obligataire, à la fusion ou à l'offre d'achat.
Les activités bancaires sont nombreuses et
variées mais généralement complémentaires les unes
des autres. Les dépôts des fonds facilitent à la
clientèle ses opérations de règlement et sont d'autre part
le moyen de consentir des crédits. Dans la mesure où l'on
définit la fonction bancaire par la création de la monnaie, la
réception des dépôts et l'octroi des crédits
constituent les deux faces d'une seule activité.
L'octroi des crédits constitue sa source essentielle de
profits et la forme unique de ses risques d'exploitation. Les crédits
bancaires sont consentis sous forme de découvert ou avances en compte
par escompte d'effets représentatifs des créances commerciales ou
des prêts, par contrats des prêts enfin par voie de signature.
Les
7 PETIT-DU TALLIS, G, : « Le crédit et
les banques », Sirey pars, 1964, p20
8 BERNET-ROLLAND,L : « Principes et
techniques bancaires », 21ème édition Dunod,
Paris, 2001, p5
9 BNR : «Loi n°08/99 Portant
réglementation des banques et autres établissements
financiers», Juin 1999, Kigali
services rendus à la clientèle portent d'abord
sur les opérations de règlement. Ils comprennent les services de
caisse, le règlement et l'encaissement des chèques, le
recouvrement des effets de commerce et des factures, l'exécution des
ordres d paiement.
Pour les règlements avec l'étranger, s'ajoute
les opérations de change à vue ou à terme. Ces
opérations sont soit exécutées gratuitement (surtout sur
le service de caisse), soit donne lieu à la perception de commission
(opération de change). Dans la gestion du portefeuille, la banque peut
assister le client par des informations et conseils ou même se substituer
à lui, en prenant des décisions sur le choix de
placement.10
1.1.1.3. Le bilan des banques
Le bilan est un extrait de situation annuelle que produit la
commission bancaire sur l'ensemble des établissements de crédit
qui lui sont assujettis. Ce bilan se présente comme l'indique le
schéma ci-dessous :
ACTIF
|
|
|
PASSIF
|
Réserves
|
Res
|
Ref Refinancement
|
Encours interbancaires
|
IB
|
IB
|
Encours interbancaires
|
Crédits
|
C
|
D
|
Dépôts
|
Titres détenus
|
T
|
T
|
Titres émis
|
|
|
|
Fonds propres
|
Source: Caudamine et Montier: «Banques
et marchés financiers » (1998) Il ressort de ce tableau que
:
La principale ressource des banques est constituée des
dépôts particuliers (ménages), d'entreprises ou de l'Etat.
Un dépôt étant une dette de la banque et donc une
créance du déposant, résultant de la mise à la
disposition de la banque par ce dernier d'une quantité de monnaie
lorsque cette mise à disposition est matérialisée par une
inscription dans le compte du déposant tenu par la banque.
10 BERNARD et COLLIN : « Dictionnaire
économique et financier», 4ème
édition, Seuil, Paris, 1998, P161-162
De même le principal emploi des banques est la
distribution des crédits à l'économie ou à l'Etat.
Un crédit étant une créance de la banque et donc une dette
de l'emprunteur, résultant de la mise à la disposition de
celui-ci par la banque d'une quantité de monnaie, à condition que
cette mise à disposition se matérialise par une reconnaissance de
dette de l'emprunteur vis-à-vis de la banque.
Il apparaît également d'autres catégories
d'encours qui bien qu'ils n'aient pas la même importance que les
précédents ne soient pas moins fondamentaux du point de vue du
fonctionnement du système bancaire. La banque centrale consent aux
banques dans certaines limites des crédits qui leur permettent de
compenser une insuffisance de ressources par rapport aux emplois
souhaités. Ces crédits sont souvent appelés des «
refinancements ». Inversement, les banques détiennent des
dépôts auprès de le banque centrale, soit volontairement
lorsqu'elles disposent de ressources inutilisées, ce sont les «
réserves libres », soit sur obligation de la banque centrale, ce
sont les « réserves obligatoires ».11
1.1.2. Le marché financier
D'après Remi BACHELET, Les marchés financiers
ont pour objectif de faire se rencontrer les besoins de différents
acteurs, par exemple ceux qui cherchent des capitaux (les entreprises) et ceux
qui souhaitent placer les capitaux dont ils disposent (les
épargnants).12
Quant au wikipédia (une encyclopédie libre), les
marchés financiers sont un lieu géographique ou non, où
différents types d'acteurs s'échangent des capitaux au comptant
ou à terme.13
Nelly Adeline souligne que l'existence des marchés
financiers a été la cause de la raison que dans la mesure
où certains agents économiques investissent plus qu'ils
n'épargnent et ont besoin de recourir à un financement, alors que
d'autres épargnent plus qu'ils n'investissent et ont une capacité
de financement à mettre à la disposition de ceux qui en ont
besoin, il est souhaitable d'organiser des transferts des uns vers les
autres.
11 Caudamine, G. et Montier, J. ;
« Banques et marchés financiers », édition
Economica, 1998 in NELLY, A. ; « op.cit », p. 12
12
http://rb.ec-lille.fr/l/Cours
de marches financiers.htm# Toc227490549 visité le 30 Juillet 2010
13
http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Marché
financier visité le 30 Juillet 2010
Elle définit ces marchés comme étant le
lieu où les épargnants et les emprunteurs se rencontrent et
s'échangent les capitaux liquides contre les actifs financiers. Les
titres émis et négociés sur ce marché sont souvent
à long terme avec une échéance supérieure à
sept ans.14
1.1.2.1. Les fonctions du marché
financier
En plus de sa fonction de marché primaire, le
marché financier remplit également les fonctions de marché
secondaire, de valorisation des actifs financiers et de mutuelle des structures
individuelles.15
En tant que marché primaire, il permet de lever le
capital et de transformer directement l'épargne des ménages en
ressources longues pour les collectivités publiques et privés ;
en contrepartie de ces capitaux, les collectivités émettent des
valeurs mobilières ; essentiellement des actions et des obligations.
En tant que marché secondaire, les marchés
financiers assurent la liquidité et la mobilité de
l'épargne. En permettant la mobilisation de l'épargne investie en
actions ou en obligations, la bourse assure le bon fonctionnement du
marché primaire. Sans le marché financier, les valeurs
mobilières ne seraient qu'un « piège » dans lequel les
épargnants pourraient entrer sans pouvoir en sortir lorsqu'ils le
désirent. C'est la négociabilité des obligations et
surtout des actions sur un marché qui en font un placement
séduisant pour l'investisseur. Cette liquidité du marché
permet de réaliser rapidement des arbitrages de portefeuille sans devoir
attendre l'échéance des titres qui le composent ou rechercher
individuellement une éventuelle contrepartie.
1.1.2.2. Les caractéristiques du marché
financier
Les marchés financiers sont des marchés
traditionnellement divisés en deux segments : le marché
monétaire sur lequel la maturité des instruments émis,
comme les billets de trésorerie ou les certificats de
dépôts est inférieure à un an, et le marché
des capitaux sur lequel la maturité des titres émis, telles les
obligations ou les actions est supérieure à un an. De plus les
valeurs mobilières sont représentées par des titres qui
matérialisent les droits acquis par ceux qui ont apportés des
14 NELLY ADELINE NGORO : « Op.cit
», P.11
15 Idem
capitaux à une collectivité émettrice
publique ou privée. On distingue plusieurs catégories de familles
de titres : les actions qui sont des « valeurs à revenus variables
» et confèrent à leurs possesseurs la qualité
d'associé dans une société ; les obligations qui sont des
« valeurs à revenus fixes » et donnent à leurs
détenteurs la qualité de créancier de la
collectivité émettrice qui s'engage à le rembourser
à une échéance déterminée et à lui
verser un intérêt annuel fixé.16
1.2. NOTION DE CREDIT BANCAIRE
Plusieurs auteurs ont beaucoup essayé de définir
le terme crédit en vue de procurer aux agents économiques une
même compréhension à ce sujet, suite à une raison
qu'il est employé dans différents domaines économiques,
comptabilités, droit des affaires, commerce et politique. Pour notre cas
nous insistons sur le crédit bancaire.
Selon Guy CONDAMINE, le crédit vient du mot latin
« credut » qui veut dire croire. Le mot crédit signifie avoir
confiance et surtout avoir confiance en l'avenir.17
Il est aussi défini comme une opération par
laquelle un établissement de crédit met ou promet de mettre
à la disposition d'un client une somme d'argent, moyennant
intérêts et frais, pour une durée déterminée
ou indéterminée. (Lorsque le crédit est dit gratuit, les
frais et les intérêts sont nuls).18
PIERRE VERNIMMEN définit le crédit comme
étant la mise à disposition par une personne ou une organisation
(le créancier) d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à
une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être payé ou
remboursé dans le futur, à une date déterminée.
Lorsque la ressource fournie est un bien, on parle de crédit fournisseur
; lorsque c'est une somme d'argent accordée par une banque, on parle de
crédit bancaire.
Il souligne également que le crédit est
lié à la notion de confiance, il repose sur la
confiance que
le créancier accorde au débiteur. Plus le créancier aura
confiance
16 Ibidem, p.12
17 CONDAMINE Guy et MONTIER Jean : « Banque
et marchés financiers », ed.economica, Paris, p.134
18
http://www.guiderachatcredit.info/lexique-du-credit/,
visité le 28 Août 2010
dans la capacité du débiteur à rembourser
à terme, plus il aura tendance à lui accorder des termes
avantageux.19
Donc il faut préciser que le crédit repose souvent
sur deux notions qu'il associe intimement, celle de confiance et de
temps.20
1.3. NOTION SUR LE PRODUIT INTERIEUR BRUT
(PIB)
Le PIB est une mesure des richesses créées dans
un pays donné et pour une année donnée.
Schématiquement, on le calcule en faisant la somme des valeurs
ajoutées dans le pays.
1.3.1. Definition
Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur
économique très utilisé qui mesure les richesses
créées dans un pays donné et pour une année
donnée. Il est défini comme la valeur totale de la production
interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une
année donnée par les agents résidant à
l'intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu
provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de
production économique annuelle ou simplement de production.
Le PIB est un agrégat des comptes nationaux, obtenu en
additionnant des grandeurs mesurées par catégories d'agents
économiques (ménages, entreprises, administrations publiques).
Afin d'éviter que la même production entre plus d'une fois dans le
calcul, ne font partie du PIB que les biens et services finaux
(c'est-à-dire la valeur ajoutée, soit les biens et services de
consommation et les biens d'équipement), les biens intermédiaires
de production étant exclus. Par exemple, la farine avec laquelle on fait
le pain est exclue (car étant une consommation intermédiaire du
calcul de la richesse produite par le boulanger).
Le PIB sert souvent d'indicateur de l'activité
économique d'un pays ; le PIB par
habitant, quant à lui, sert
d'indicateur du niveau de vie en donnant une valeur
19
http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition
credit.html, visité le 28 Août 2010
20 BOUDINOT, A et FRABOT J.C : « Technique et
pratique bancaire », Paris, 1998, p.239
indicative du pouvoir d'achat. La variation du PIB est
l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance
économique.21
Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant
(ou par tête) est la valeur du PIB divisée par le nombre
d'habitants d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le
développement d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne
permet pas de rendre compte des inégalités de revenu et de
richesse au sein d'une population.
Cet indicateur n'est pas égal au revenu par tête.
Il est un bon indicateur de la productivité
économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de
bien-être de la population ou du degré de réussite d'un
pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la
répartition du revenu d'un pays entre ses habitants. Comme le PIB, il ne
reflète pas les atteintes causées à l'environnement et aux
ressources naturelles par les processus de production, et ne tient pas compte
du travail non rémunéré qui peut être
effectué au sein des ménages ou des communautés, ni de la
production à mettre au compte de l'économie souterraine.
Le PIB est composé de la valeur de l'ensemble de biens
et de services (1.biens de consommation et 2.biens d'équipement)
produits dans une économie, en une année et sur une surface
géographique déterminée.22
Le PIB est une façon de mesurer les richesses
créées, en général dans un pays et pour une
année donnée.
21
http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit
intérieur brut, visité le 08 Juin 2010
22
http://www.alabourse.com/definition
pib.htm, visité le 08 Juin 2010
1.3.2. Calcul du PIB
Il y a trois façons complémentaires de calculer le
P.I.B :23
· 1ère optique : par la production
des unités résidentes. Dans ce cas :
PIB aux prix du marché = ? valeurs
ajoutées + impôts sur les produits - subventions sur les
produits
La valeur ajoutée par une entreprise se calcule en
soustrayant la totalité des consommations intermédiaires
(c'est-à -dire tous les achats faits à l'extérieur de
l'entreprise et incorporés dans le produit fini) à la valeur de
la production vendue. Faire la somme des valeurs ajoutées, c'est ajouter
la production réellement réalisée par tous les agents
économiques. Cela permet donc de connaître la production totale
réalisée dans l'année. Cependant, les valeurs
ajoutées sont évaluées aux prix de base, c'est-à
-dire sans les impôts sur les produits dont, notamment, la TVA. Les
valeurs ajoutées étant calculées hors taxes, il faut
ajouter les impôts sur les produits pour avoir le PIB « aux prix du
marché ». On soustrait le montant des subventions car ces
subventions permettent aux entreprises de diminuer leurs prix.
· 2ème optique : par la demande
adressée aux unités de production résidentes.
Dans ce cas:
PIB aux prix du marché = Dépenses de
consommation finale + FBCF + exportations-importations
En effet, la demande provient soit des unités
résidentes pour la consommation ou pour l'investissement, soit des
unités non résidentes (cette demande correspond donc à
l'exportation qu'il faut ajouter à la demande intérieure).
Cependant, une partie de la demande intérieure peut être
satisfaite par des
23
http://brises.org/notion.php/Produit-interieur-brut/PIB/croissanceeconomique/notId/32/notBranch/32/,
visité le 14 juillet 2010
unités non résidentes (il s'agit donc des
importations qu'il faut enlever de la richesse créée par les
unités résidentes).
· 3ème optique : par les revenus
distribués par les unités de production résidentes. Dans
ce cas :
PIB aux prix du marché =
Rémunération des salariés + EBE (et revenus mixtes) +
Impôts (sur la production et les importations) - subventions.
En effet, toute la richesse créée est
redistribuée sous forme de revenus primaires (salaires pour les
salariés, EBE pour les sociétés, revenus mixtes pour les
indépendants) ; la différence entre les impôts sur la
production et les importations et les subventions correspond à une sorte
de revenu primaire puisqu'elle est prélevée sur la valeur
ajoutée créée (voir répartition de la valeur
ajoutée en classe de seconde ou de première) comme la
rémunération des salariés pour calculer l'EBE. Autre
explication : les revenus primaires proviennent du partage de la valeur
ajoutée calculée au prix de base; pour obtenir la somme des
valeurs ajoutées au prix du marché, il faut rajouter à la
somme des revenus primaires le supplément payé du fait de ces
impôts (nets des subventions) sur la production et les importations.
1.3.3. PIB nominal et PIB réel A. PIB
nominal
Contrairement au PIB nominal qui est lui influencer par
l'inflation, par exemple si une plaque de chocolat est vendu CHF1 en 2005 et
que la même plaque est vendue CHF1.5 en 2006, avec la même
quantité vendue le produit de la vente sera plus élevé ce
qui augmentera le PIB nominal (influencé par l'inflation) malgré
que la production n'a pas augmentée.24
24
http://www.alabourse.com/definition
pib.htm visité le 14 juillet 2010
B. PIB réel
C'est pour cette raison que nous avons le PIB réel qui
est corrigé de l'inflation avec un prix de référence qui
ne change pas, contrairement au PIB nominal qui lui est fortement
influencé par la variation des prix de vente.
Dans l'article du Temps les prix de référence
sont ceux de l'année précédente. Le PIB réel nous
permet ainsi de connaître les variations de volume (et non de prix) de la
production nationale.25
1.4. THEORIES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique est l'accroissement sur une
longue période des quantités de biens et services produits dans
un pays, mesurées année après année, en
général.26
Le terme « croissance » désigne
l'augmentation du volume de la production de biens et de services d'une
année sur l'autre. Les chroniqueurs économiques parlent ainsi
d'accélération ou de ralentissement de la croissance pour
caractériser une année particulière. Toutefois, les
économistes préfèrent réserver le terme de
croissance à une augmentation tendancielle de la production par
tête, qui entraîne sur une longue période une multiplication
du volume de biens et de services disponibles en moyenne pour un habitant d'un
pays. La croissance décrit ainsi un phénomène plus
restreint que le processus de développement, lequel intègre
généralement, au-delà du revenu par tête,
l'espérance de vie et le niveau d'éducation. Sur la base de
l'histoire des pays dits développés, la croissance apparaît
comme la condition sine qua non du développement.27
La croissance économique désigne l'augmentation
de la production de biens et de
services dans une économie sur une
période donnée, généralement une
période
longue. En pratique, l'indicateur utilisé pour la
mesurer est le produit intérieur brut ou
25 Idem
26
http://brises.org/notion.php/croissance-economique/augmentationPIB/expansion/notId/12/notBranch/12/
visité le 26 juillet 2010
27
http://www.universalis.fr/encyclopedie/macroeconomie-croissance-economique/
visité le 26 juillet 2010
PIB. Il est mesuré « en volume )) ou «
à prix constants )) pour corriger les effets de l'inflation. Le taux de
croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la
croissance du PIB par habitant comme indication de l'amélioration du
niveau de vie.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines, lié notamment à la
révolution industrielle et au progrès technique. Flle transforme
la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de
biens et de services. À long terme, la croissance a un impact important
sur le niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie) des
sociétés qui en sont le cadre.28
1.5. LA RELATION ENTRE L'INTERMEDIATION BANCAIRE ET LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
La relation qui est entre l'intermédiation bancaire et
la croissance économique peut être expliquée en se basant
par une étude approfondie de ces trois fonctions ou réalisations
de la banque :
- Les crédits accordés au secteur privé
grâce à l'accumulation de l'épargne. - La masse
monétaire créée par la banque
- La marge d'intermédiation bancaire
réalisée par la banque à travers les crédits
accordés à l'économie.
1.5.1. Par les crédits accordés grâce
à l'épargne
L'épargne est la partie du revenu qui n'est pas
consommée. C'est la partie qui ne se détruit pas
immédiatement. Dans une acception plus large, elle désigne tout
comportement qui inclut un sacrifice dans l'espoir d'obtenir un meilleur
rendement futur. Toutefois, cette définition simple de l'épargne
cache les discordes théoriques relatives aux déterminants de
l'épargne, aux conséquences de l'épargne sur
l'économie globale et aux différentes façons de mesurer
l'épargne.29
28
http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance
économique visité le 26 juillet 2010
29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Épargne
visité le 25 Octobre 2010
1.5.1.1. Les formes de l'épargne
L'argent épargné est employé sous forme de
:
- Soit d'épargne liquide, qui reste
disponible sous forme liquide : on parle alors de thésaurisation;
- Soit d'épargne investie,
affectée à des :
· Placements dans des comptes, plans ou titres
· Investissements (dans des moyens de production,
l'immobilier, etc.)
Dans notre étude nous soulignons que c'est la forme
d'épargne investie affectée aux placements dans des comptes qui
est considérée, parce que c'est grâce à
l'accumulation des cette épargne que les banques trouvent les
capacités d'octroyer les crédits à l'économie.
1.5.1.2. Les conséquences du comportement
d'épargne sur l'économie globale
Le comportement d'épargne n'est pas neutre quant
à l'économie appréhendée globalement. En effet, une
insuffisance d'épargne peut porter préjudice à
l'investissement et donc à l'activité économique dans le
futur. A l'inverse, un excès d'épargne peut être
préjudiciable à la demande et donc, là encore, à
l'activité économique.
1.5.1.3 Taux d'épargne
Le taux d'épargne est le rapport entre le montant de
l'épargne et le revenu disponible brut.30
Epargne
Taux = * 100
Montant ~u revenu brut ~isponible
En bref, L'épargne qui est donc un moyen de
financement pour la banque, augmente les capacités des banques
d'octroyer des crédits. Et ces crédits qui sont investis dans
l'économie induisent positivement croissance économique.
1.5.2. Par la masse monétaire créée
par la banque
La masse monétaire d'un pays ou d'une zone
économique est l'ensemble des valeurs susceptibles d'être
converties en liquidités, c'est l'agrégat de la monnaie
fiduciaire, des dépôts bancaires et des titres de créances
négociables, tous susceptibles d'être immédiatement
utilisables comme moyen de paiement.
Elle est suivie par les banques centrales et publiée,
offrant aux acteurs économiques une précieuse indication sur la
possible évolution des prix selon la théorie quantitative de la
monnaie.31
D'après Arnaud Diemer32, Les banques ne
créent pas de la monnaie pour le plaisir, mais en réponse
à une demande de monnaie. La création monétaire est donc
bornée par les besoins de liquidités des agents non financiers,
et ces besoins euxmêmes sont élevés durant les
périodes de forte activité, mais réduits dans les
périodes de ralentissement de l'activité.
Les clients des banques font circuler une partie de la
monnaie créée par les banques, non sous sa forme initiale de
monnaie scripturale, mais sous forme de monnaie. Or les banques ordinaires ne
peuvent pas émettre de billets, elles doivent se les procurer en
effectuant des retraits sur leur compte à la Banque Centrale.
Si la banque n'est pas assurée de disposer de ces
billets en cas de besoins, elle ne peut créer davantage de monnaie. Les
avoirs en monnaie Banque Centrale constituent ainsi la base monétaire
indispensable à tout création de monnaie en circulation. Quand
une banque ne dispose pas d'un crédit suffisant à la Banque
Centrale, elle peut emprunter sur le marché monétaire
auprès des banques qui disposent d'un compte créditeur à
la Banque Centrale (il s'agit d'un refinancement sur le marché
monétaire).
31
http://fr.wikipedia.org/wiki/Masse
monétaire visité le 03/11/2010
32
http://www.oeconomia.net/private/cours/monnaie/chapitre22.pdf
visité le 03/11/2010
Pour Adeline Nelly, elle souligne que les banques durant
leurs activités (principalement le processus intermédiation)
créent de la monnaie lorsqu'elles accordent des crédits aux
agents économiques non bancaires (Entreprises, ménages, Etat et
les collectivités publiques). Cette opération revêt un
intérêt crucial pour l'économie parce que non
maîtrisée elle peut conduire à des
déséquilibres tels que l'inflation, la
détérioration du pouvoir d'achat, les risques de
dévaluation et autres.33
1.5.3. Par la marge d'intermédiation
bancaire
La marge bancaire est d'abord une marge
d'intérêt, c'est à dire la différence entre les
intérêts payés et ceux reçus. La marge se compose
aussi du produit de placement et de gestions de portefeuille et du produit des
activités autonomes de trésoreries de la banque.34
1.5.3.1. La marge d'intérêt
Elle dépend des facteurs de prix et des facteurs de
quantité. Le facteur de prix représente les intérêts
payés à la clientèle sur les comptes
rémunérés, ce sont les intérêts reçus
sur les crédits accordés. Ce sont les intérêts
payés sur le refinancement.
Le facteur de quantité représente quant
à lui le volume des dépôts rémunérés,
c'est le volume de crédit accordé. C'est le volume de
refinancement. Une banque peut recourir en permanence au refinancement sans
pour autant être déficitaire. La banque s'adresse alors au
marché monétaire pour équilibrer son bilan, pour
élargir son volume d'affaire. Les ressources ainsi obtenues sur le
marché monétaire sont des ressources additionnelles.
Le profit de banque dépend de l'écart entre le
taux du marché monétaire et le coût de ces ressources. Le
TMM est déterminé par la relation entre l'offre et la demande de
monnaie centrale et par les conditions sur le marché international des
capitaux. Le coût des ressources dépend étroitement des
conditions que la banque accorde à sa clientèle, celles des taux
de rémunération de dépôts et des comptes divers.
35
33 NELLY ADELINE NGORO : « Op.cit
», P.45
34
http://playmendroit.free.fr/economie/le
profit bancaire.htm, visité le 08 Juin 2010.
35 Idem
Il y a une recherche du profit maximal qui suppose que la
banque accepte toute les demandes de crédits solvables au taux de base
bancaire. De plus en plus, les produits divers contribuent au résultat
bancaire, qu'il s'agisse de gestion de portefeuille de services divers rendus
à la clientèle.
1.5.3.2. Les autres éléments de
marge
Les recettes des banques se composent des
intérêts reçus sur les capitaux prêtés, de la
marge sur les opérations de trésorerie et des produits divers.
Les coûts se composent des intérêts payés sur les
dépôts et obligations d'une part des intérêts
payés pour le refinancement et d'autre part les frais
généraux.36
Ces recettes ou profits des banques s'ajoutent du jour
à autre de fait de l'objectif principal des banques ou de toutes autres
institutions financières, de générer les
intérêts. Ft ces proliférations ou accroissements induisent
à une croissance économique d'une économie.
CHAPITRE 2 : INTERMEDIATION BANCAIRE AU RWANDA
Quand on parle de l'intermédiation, on sous entend la
fonction des intermédiaires financiers qui recueillent des ressources et
mettent des fonds à disposition des tiers. Pour notre cas, les banques
qui, étant des entreprises effectuant pour le compte d'autrui paiements
et recettes, fait l'escompte, achète et revend des valeurs
boursières, accorde des prêts, etc sont considérées
comme ces intermédiaires financiers.
Ce chapitre concerne l'analyse et l'évolution de la
marge d'intermédiation bancaire, de la masse monétaire et du
niveau des crédits octroyés au secteur privé dans le cas
du Rwanda.
Sur base d'une théorie que nous venons de
développer dans le chapitre précédent, il sera question
dans le présent chapitre de pouvoir atteindre nos objectifs et de
vérifier notre première hypothèse.
A partir des données chiffrées de la Banque
Nationale du Rwanda (BNR), on va analyser l'évolution de ces facteurs
ci-hauts cités prouvant le niveau de l'intermédiation bancaire
pendant notre période d'étude.
Quand on parle de l'intermédiation bancaire on
sous-entend d'un ajustement des besoins et des capacités de financement
se traduisant par l'intervention d'un système bancaire ou des
institutions financières bancaires.
Le système bancaire : est un ensemble des banques et
autres établissements financiers qui entretiennent des relations
financières des créances et d'engagements les uns
vis-à-vis des agents non financiers.37
Les institutions financières bancaires : il s'agit
essentiellement des certaines banques
spécialisées, des
caisses d'épargne, des institutions bancaires de financement
de
l'habitat social, et plus généralement de tous les
établissements bancaires qui
37 MATHIS, J. : « Monnaie et banque en
Afrique francophone », Universités francophones, Edicef, 1992,
p.12
collectent des dépôts autres que ceux qui sont
payable à vue et transférables par chèque.38
Les institutions financières non bancaires : ce sont
des établissements qui ne reçoivent pas des dépôts
du public, mais qui participent d'une certaine manière au financement de
l'économie. 39
2.1. L'EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE
RWANDAIS
Contrairement à certains pays africains qui ont eu
leurs premiers établissements bancaires au 19ème
siècle (Exemple Nigéria en 1892), le premier établissement
n'est apparu au Rwanda que dans la 2ème moitié du
20ème siècle et plus précisément le 09
avril 1963. Il s'agit de la banque commerciale du Rwanda (BCR).
Avant 1960, le système monétaire du Rwanda
était intimement lié à celui du Congo et du Burundi car
ces trois pays ont évolué dans un système monétaire
commun.
Ils avaient une monnaie commune émise par un institut
d'émission commun. Le privilège d'émission de la monnaie
unique fût exercé respectivement par la Banque du Congo du 07
juillet 1911 au 30 Juin 1952 ; la banque centrale du Congo Belge et du Rwanda
Urundi du 1er Juillet 1952 au 3 juin 1960 (date d'accession à
l'indépendance du Congo), la Banque d'émission du Rwanda et du
Burundi du 21août 1960 au 1er janvier 1964. Ce régime
monétaire commun a porté un grand préjudice au
développement économique du Rwanda, par le fait que toutes les
institutions bancaires communes ont été installées en
dehors du territoire rwandais soit au Congo (à Léopoldville),
soit au Burundi (à Bujumbura).
Le système bancaire moderne n'émergea au Rwanda
qu'avec la création de la Banque Nationale du Rwanda (BNR),
autorité de tutelle du système, par la loi du 24 avril 1964 et
son entrée en fonction le 19 mai 1964, une année après la
naissance de la première banque commerciale à savoir la BCR.
Peu après, deux autres banques commerciales ont vu le
jour. Il s'agit de la Banque
continentale Africaine au Rwanda (BACAR)
créée en mars 1983. Aussi quatre
institutions financières ont vu le jour : la Caisse
d'Epargne du Rwanda (CER) créée en juin 1963, la Banque Rwandaise
de Développement (BRD) créée en 1967, les Banques
populaires créées en Août 1975 et la Caisse
Hypothécaire du Rwanda (CHR) créée en 1975.
En somme, le système bancaire rwandais comprenait,
à la veille du génocide d'avril 1994, trois banques de
dépôts (BCR, BK, BACAR) et trois institutions financières
bancaires supra mentionnées à l'exception de la Caisse d'Epargne
du Rwanda qui avait arrêté ses activités en octobre
1993.
La guerre et le génocide d'avril 1994 ont
complètement ébranlé l'économie rwandaise en
général et particulièrement le système bancaire. Au
sortir de ces événements malheureux et à la reprise de
l'activité économique, la situation financière de pas mal
d'établissements était fragilisée à tel enseigne
qu'il a fallu adopter des plans de redressement allant jusqu'à trois ans
pour certains d'entre eux présentant des insuffisances de provisions et
des fonds propres.40
Malgré une situation économique d'après
guerre difficile, il est heureux de constater que d'autres nouvelles banques
commerciales ont vu le jour. Aujourd'hui, au Rwanda on compte 11 banques
commerciales à savoir : La Banque de Kigali (BK), la Banque Rwandaise de
Développement (BRD), Fina Bank Rwanda, Compagnie Générale
des Banques (COGEBAQUE), la Banque Commerciale du Rwanda (BCR), Ecobank Rwanda,
Banque de l'habitat du Rwanda (BHR), Banque Populaire du Rwanda (BPR), Urwego
Opportunity Microfinance Bank (UOMB), Access Bank et Kenya Commercial Bank
(KCB).41
2.2. EVOLUTION DE LA MARGE D'INTERMEDIATION
BANCAIRE
Comme nous l'avons souligné dans le chapitre
précédent, nous avons remarqué que la marge
d'intermédiation bancaire n'est qu'une marge d'intérêts
générés par les banques suite à leurs
activités journalières, au cours de ce sous-point nous allons
décrire l'évolution de cette marge d'intérêts.
Rappelons que cette dernière est déterminée à
partir de l'écart entre les taux d'intérêt débiteur
et créditeur. Et, c'est
40 BNR : « Rapport
d'activité1964-1999 », Kigali, avril 1999, p.27
41
http://www.bnr.rw/supervision/bankregis16.48ter.aspx/
visité le 21 Octobre 2010
grâce à cet écart, qui est
généralement bénéfique et connu sous le nom de
spread, que les banques s'en évoluent.
2.2.1. Historique du taux d'intérêt au
Rwanda
Avant Février 1981, las autorités rwandais
exerçaient une action régulatrice sur les taux et sur les autres
conditions de renumérotions de fond collectes par le système
financier en se référant à l'article 11, de la loi du 14
Juillet 1964 sur le contrôle des banques. Il stipulait que « le
ministère des finances pouvait, sur proposition de la BNR, fixer un taux
maxima, soit un taux minima pour les intérêts et commissions
applicables à certaines catégories d'opération
spécifiquement désigné ».
Par suite l'article 68 du décret-loi n°06/81 du
février 1980 portant réorganisation de la BNR a autorisé
cette dernière à fixer des taux d'intérêts et
commissions que les institutions financières étaient
autorisées à prélever sur leurs prêts, avances et
autres opérations de crédit ainsi que des taux
d'intérêts qu'elles sont autorisés à verser sur les
différentes catégories de dépôt.42
Avant l'avènement de la réforme
financière au Rwanda, de 1990 les conditions générales
applicables par les banques à leurs clients étaient
définies d'une manière exhaustive par la BNR et leur application
était imposée à l'ensemble des institutions
concernées. Les taux d'intérêts ont, depuis,
été administrés les seules activités jugées
appropriées dont notamment l'agriculture et l'exploitation, dans le
cadre de marges de fluctuation fixées par la Banque Nationale du Rwanda.
Par les instructions n°02/90 du novembre 1990 et celle du 10 Juin 1992, le
taux d'intérêt créditeur minimum a été
fixé à respectivement à 6%,9% et 12% l'an pour tous les
dépôts à terme d'un an étaient fixé librement
par les institutions financières.
Le taux débiteur maximum a été
fixé respectivement à 12%,19% et 15% pour tous les crédits
accordés par les institutions financières. Par l'instruction de
la BNR n°1/96, ce dernier taux a lui-même été aboli le
21 mai 1996, les taux d'intérêts créditeur et
débiteur devenant ainsi totalement négociables entre banque et
client.43 Depuis, le taux est négociable.
42 BNR: «Rapport annuel 2005»,
p.11
43 Idem, p.12
2.2.2. Analyse sur l'évolution da la marge
d'intermédiation bancaire
On peut analyser l'évolution de la marge
d'intermédiation bancaire en se servant du tableau ci-dessous montrant
la variation du taux débiteur et celle du taux créditeur, et leur
écart « spread » qui servira la compréhension de la
rentabilité du système bancaire :
Tableau 1 : Evolution du taux débiteur, taux
créditeur et leur écart « spread » (en
pourcentage)
Année
|
Taux
d'intérêt débiteur
|
Taux
d'intérêt créditeur
|
Spread
|
1990
|
16.67
|
10.00
|
6.67
|
1991
|
19.00
|
12.00
|
7.00
|
1992
|
15.00
|
9.00
|
6.00
|
1993
|
15.00
|
9.00
|
6.00
|
1994
|
15.00
|
9.00
|
6.00
|
1995
|
17.95
|
12.12
|
5.83
|
1996
|
18.44
|
11.26
|
7.18
|
1997
|
16.22
|
9.97
|
6.25
|
1998
|
17.13
|
9.05
|
8.08
|
1999
|
16.84
|
8.87
|
7.87
|
2000
|
16.99
|
10.11
|
6.88
|
2001
|
17.29
|
10.18
|
7.11
|
2002
|
16.37
|
9.02
|
7.35
|
2003
|
17.05
|
9.43
|
7.62
|
2004
|
16.48
|
9.39
|
7.09
|
2005
|
16.08
|
8.01
|
8.07
|
2006
|
16.07
|
8.29
|
7.78
|
2007
|
16.19
|
6.77
|
9.42
|
2008
|
16.51
|
6.72
|
9.79
|
2009
|
15.77
|
8.54
|
7.23
|
|
Source : BNR, Département de recherche et analyse
économique, 2010
Graphique 1 : Evolution la marge
d'intérêts bancaires « Spread » face aux taux
d'intérêts débiteur et créditeur (en %)
Année d'observation
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
20
18
16
14
12
10
8
6
Variation du Taux
4
2
0
Debitaur Créditeur spread
Source : Fait par nous même sur
base du tableau 1
Pour mieux comprendre cette évolution de la marge
d'intermédiation bancaire face aux taux d'intérêts
créditeur et débiteur, il est nécessaire de rappeler ce
que c'est les taux créditeurs et les taux débiteurs :
Les taux d'intérêts créditeurs sont les
taux d'intérêts aux ressources des institutions
financières. Ils sont librement débattus contre les institutions
financières et les déposants.
Concernant les taux débiteurs, ils sont les taux
d'intérêts appliqués aux crédits consentis par les
institutions financières aux agents économiques non financiers.
Au Rwanda, les taux d'intérêts débiteurs ne varient pas
souvent et ils sont maintenus à un niveau beaucoup plus
élevé. Ils varient d'une banque à l'autre.
Pour la marge d'intermédiation bancaire, il a
été calculé comme un écart entre le taux
d'intérêt débiteur et le taux d'intérêt
créditeur, et cet écart est connu sous le nom de « Spread
».
Cela signifie que les banques commerciales jouent avec le
taux d'intérêt débiteur du jour à autre afin
d'éviter de tomber en faillite. Autrement dit, la marge
d'intérêts bancaires varie en fonction des crédits
octroyés à l'économie.
Au cours de la période de 1990 à 1994 les taux
d'intérêts créditeur et débiteur ont
été caractérisés par une situation presque
stagnante sauf la variation enregistrée en 1991 passant de 10% en 1990
à 12% en 1991 du taux créditeur et passant de 16.67% en 1990
à 19% en 1991 du taux débiteur, et ils ont resté constants
de 9% du taux créditeur et 15% du taux débiteur pour les
années 1992,1993 et 1994. Cette situation a entrainé une
situation qui n'est pas assez significative du coté de la marge
d'intermédiation bancaire suite au ralentissement de la production et
à la situation de la guerre déclenchée en 1990.
C'est en date du 20 mars 1995, par l'instruction n°02/95
la BNR a libéralisé les taux d'intérêts
créditeur, débiteur à l'exception du taux minimum de 10%
sur les dépôts à un mois de durée initiale. Ce
dernier a été lui-même aboli le 1er Juin 1996,
les taux créditeur devenant totalement négociable entre banques
et clients.44
Pendant cette période le taux débiteur
était de 17.95% en 1995, de 18.44% en 1996, de 16.22 en 1997, de 17.13%
en 1998 et de 16.84% en 1999, soit un accroissement de 2.85% contre celle du
taux créditeur de 1.2%, c'est-à-dire 12.12% en 1995, 11.26% en
1996, 9.97% en 1997, 9.05% en 1998 et de 8.87% en 1999. Cette situation a
permet un accroissement de 6.81% de la marge d'intermédiation bancaire
expliqué surtout par l'accroissement des dépôts des banques
commerciales.
La période de 2000 à 2005 : la tendance à
la hausse du taux créditeur en 2000 à 10.11% soit une
augmentation de 12.70% qui n'était pas proportionnelle à celle du
taux débiteur c'est-à-dire 16.99% équivaut à un
accroissement de 0.89%, a provoqué une chute de Spread de 12.58%. Mais,
la diminution du taux créditeur dès 2001 à 2005 de -4.26%
en moyenne, a permet un accroissement en moyenne de la marge
d'intermédiation bancaire de 3.45% pour la même période.
Au cours de la période 2006-2008, on observe une hausse
continue de la marge d'intermédiation bancaire due à la baisse du
taux créditeur continue.
44 BNR: «Rapport annuel 1996»,
p.21
Cette augmentation du taux créditeur a
été provoquée par la hausse des dépôts de
14.6% entre 2006 et 2007. Les dépôts à terme ont
augmenté 13.5%, tandis que les dépôts en devises ont
enregistré une croissance 15.9% en 2008.45
En 2009, la chute de spread de (-26.15%) a été
la suite de l'accroissement de 27.1% du taux créditeur contre une
diminution de (-4.48%) du taux débiteur, ces variations sont
calculées aux taux de 2008. Tous ces brusques changements ont
été l'effet de la crise financière économique
mondiale de 2008.
2.3. EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE M2
La politique monétaire au Rwanda est définie
comme un outil essentiel dont disposent les autorités publiques, pour la
réalisation d'une croissance économique saine et soutenue et la
préservation recherchée des équilibres macro
économiques, la politique monétaire fait l'objet au Rwanda,
d'ajustement poursuivis. En maintenant, le rythme de la création
monétaire constamment compatible avec celui de la croissance
économique nominale, elle permet de situer en permanence le taux de
liquidité de l'économie à son niveau jugé optimum,
d'éviter, ainsi , l'apparition de pressions inflationnistes d'origine
monétaire exagérées et d'assurer en conséquence, la
stabilité monétaire recherchée.46
Cette création monétaire par le système
bancaire et financier peut se faire par trois manières comme le
wikipédia, l'encyclopédie libre en précise :47
? De la monnaie scripturale bancaire
La monnaie banque centrale déposée sur un
compte bancaire reste utilisable aussi facilement que si elle était en
poche : lorsqu'un client A, disposant d'un compte dans un établissement
financier F, souhaite verser de l'argent à un autre client B, il lui
suffit d'informer la banque (par un chèque, une communication
électronique par carte bancaire, ou tout autre moyen) qu'elle doit
diminuer le compte de A et augmenter le compte de B de la même somme. La
compensation permet au mécanisme de fonctionner aussi si B est client
d'un autre établissement financier.
45 MUREGO.S; «Analyse de l'impact du PIB,
taux d'intérêt créditeur, inflation sur l'Epargne national
au Rwanda», inédit, p.41
46 BNR: «Rapport annuel 2003»,
Page 13
47
http://fr.wikipedia.org/wiki/Création
monétaire visité le 29 Novembre 2010
· Création de monnaie scripturale par les
dépôts, destruction par les retraits
Un simple dépôt de billets dans une banque
crée de la monnaie scripturale, pour le montant ajouté au
crédit du client.
Or, dans ce cas, les billets de banque de la banque centrale
qui ont été déposé n'ont pas disparu pour autant.
La quantité de monnaie totale en circulation a doublé. La banque
peut utiliser comme elle l'entend les billets qui sont en dépôt
chez elle, pour autant qu'elle respecte la possibilité pour le client de
retirer son argent dans le délai convenu (à tout moment et
immédiatement pour un dépôt à vue, notamment).
· Création de monnaie scripturale par les
emprunts, destruction par les remboursements
Lorsqu'une banque reçoit un dépôt de
monnaie banque centrale, elle inscrit la somme au crédit de son client
et parallèlement elle augmente son passif, les deux opérations
signifiant d'un point de vue comptable que la banque a une dette envers le
client et les moyens de le rembourser.
La monnaie correspondante disparaît au fur et à
mesure que le compte du client diminue suivant l'échéancier de
remboursement prévu, tandis que parallèlement le montant inscrit
au passif de la banque diminue.
L'évolution de la masse monétaire au cours de la
période allant de 1990-2009 est expliquée par des raisons
différentes telles que : le recours important de l'état au
financement bancaire, l'augmentation des avoirs extérieurs nets.
Le tableau ci-dessous montre l'évolution de la masse
monétaire au cours de la période 1990-2009 :
Tableau 2 : Evolution de la masse
monétaire
|
|
|
Année
|
M2 en milliards de Frw
|
Année
|
M2 en milliards de Frw
|
1990
|
31.9
|
2000
|
119.5
|
1991
|
33.7
|
2001
|
130.7
|
1992
|
37.9
|
2002
|
146.7
|
1993
|
38.0
|
2003
|
167.5
|
1994
|
32.2
|
2004
|
185.1
|
1995
|
62.6
|
2005
|
218.4
|
1996
|
69.9
|
2006
|
285.7
|
1997
|
90.2
|
2007
|
375.3
|
1998
|
91.98
|
2008
|
384.1
|
1999
|
98.1
|
2009
|
402.0
|
|
Source : BNR, Département de recherche
et analyse économique, 2010
Graphique 2 : Evolution de la masse monétaire fin
de période (en milliards de Frw)
|
450 400 350 300 250 200 150 100 50
0
|
|
|
|
M2 en milliards de Frw
|
|
Variation de M2
|
|
|
|
|
|
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Années
Entre 1990-1993, la masse monétaire a connu une
croissance de 19.06%, avant de fléchir de 15.14% en 1994. La
dévaluation de 40% du Frw par rapport au dollar intervenue en novembre
1990 a certainement contribué à cette croissance de la masse
monétaire en 1991 par le biais de la contre valeur des avoirs
extérieurs en monnaie locale. Ces derniers ont subi un accroissement de
324.45% passant de 2.82 à 11.95 milliards de Frw au cours de la
même période. La plus forte croissance observée entre 1991
et 1992 (12.36%) est liée en grande partie à l'accroissement de
l'agrégat M1 qui a progressé de 21.25% contre 1.95% de la
quasi-monnaie.
Après l'année 1994 qui a vue l'effondrement de
l'économie du pays, la masse monétaire a connu une expansion de
63.6% en 1995, avant de revenir à une croissance plus
modérée de 11.50% en 1996.
La forte expansion observée en 1995 est la
conséquence de la dévaluation du Frw de l'ordre de 40% à
fin Mars 1995 par rapport à fin février 1995 avec le passage du
régime de taux de change fixe au taux de change flottant, la reprise des
activités de production et des concours bancaires à
l'économie, ainsi que les décaissements d'aides et prêts
étrangers qui ont permis la reconstitution des avoirs
extérieurs.48
Entre 1996 et 1997, cette période a connu une hausse
de 29.06%, à fin 1998, elle s'est modérément accrue de
2.02%. En 1999, elle s'est accrue de 6.59%, de 21.86% en 2000 et de 8.56% en
2001, suite à la progression des créances nettes sur
l'état, consécutives aux importants tirages effectués par
le trésor sur ses dépôts à la BNR.49
En 2002 cette année a connu une hausse de 12.24%
l'essentiel de cette expansion monétaire s'explique par le recours
important de l'Etat au financement bancaire, suite à l'insuffisance de
ses recettes fiscales et l'irrégularité des financements
extérieurs.50
En 2003, l'évolution de la situation monétaire
a été déterminée par l'évolution des besoins
de financement de l'économie en général et de ceux de
l'Etat en particulier. Ces derniers ont été
particulièrement ressentis, consécutivement à la
nécessité de financer les activités spécifiques
dans le domaine politique liées à la fin de transition.
48 BNR : « Rapport annuel 1993-1996
», Kigali, p.26
49 BNR : « Rapport annuel 2001 »,
Kigali, p.82
50 BNR : « Rapport annuel 2002 »,
Kigali, p.32
De ce fait l'augmentation de la masse monétaire a
dépassé l'objectif de 9.2% prévu par le programme
monétaire de l'année 2003.
Selon le rapport annuel de la BNR 2004, entre décembre
2003 et décembre 2004, la mase monétaire s'est accrue de 11.9%.
Entre décembre 2004 et décembre 2005, la masse monétaire a
augmenté de 10.47%. Ce taux est le résultat de l'accroissement
des avoirs extérieurs nets et de l'accélération dû
à l'économie.51
Entre décembre 2005 et décembre 2006, la masse
monétaire est passée de 218.4 à 286.0, soit une
augmentation substantielle de 31,1% tirée essentiellement de
l'accroissement rapide des dépôts. Ces derniers ont variées
sur un taux de 64.7% de dépôts à terme et 35.5% de
dépôts en devises.52
La masse monétaire est passée de 286,0 à
375,1 milliards de FRW entre 2006 et 2007, soit une augmentation substantielle
de 31,2%. Parmi les facteurs de l'augmentation de la masse monétaire, on
peut citer le niveau de l'activité économique (croissance de
6,3%), l'augmentation des dépenses publiques, (+29,7% par rapport
à l'année précédente) mais aussi
amélioration probable du taux de bancarisation.53
Les développements monétaires au cours de
l'année 2009 indiquent une décélération globale
dans l'expansion monétaire résultant des développements en
crédit domestique total et dans les avoirs extérieurs nets du
système bancaire. Antérieurement 2009, l'économie
rwandaise a été caractérisé par augmentation
significative en agrégats monétaire. La part proportionnée
des dépôts à terme en réserves M2 a augmenté
légèrement de 35.3% en 2008 à 35.5% en
2009.54
2.4. LE NIVEAU DES CREDITS OCTROYES AU SECTEUR
PRIVE
Le soutient de l'économie du pays en lui accordant des
crédits nécessaires à son fonctionnement suivant les
critères d'éligibilité est l'une des missions du secteur
bancaire. En matière de financement de l'économie, le secteur
bancaire rwandais est dominé par les banques des dépôts ;
celles-ci ne parviennent pas à financer les investissements, compte tenu
de leurs ressources limitées. Il se pose alors un
51 BNR : « Rapport annuel 2004 »,
Kigali, p.44
52 BNR: «Rapport annuel 2007»,
Kigali, p.46
53 Idem, p.49
54 BNR: «Annual Report 2009»,
Kigali, p.44
problème délicat, celui de pouvoir
disponibiliser les moyens de financement non seulement pour le court terme,
mais aussi pour le moyen et le long termes. C'est dans ce cadre que
l'intégration du marché du crédit bancaire dans les
modèles de financement des investissements productifs est donc
essentielle à la promotion et à la prospérité des
affaires.
2.4.1. Politique de crédit au Rwanda
La politique du crédit au Rwanda se caractérise
généralement par deux objectifs à savoir :
- La volonté de développer l'implantation des
structures et des mécanismes bancaires dans tous les pays dans un souci
d'une plus juste répartition de la richesse nationale.
- Le désir d'encourager les investissements dans les
secteurs jugés prioritaires pour l'expansion de l'économie
rwandaise.
La politique du crédit au Rwanda, est de la
compétence de la BNR pour atteindre ces objectifs cités ci haut,
elle utilise les instruments de crédit tels que les que les effets de
commerce et les bons de trésor par moyen de virement en compte et
chèque, etc.
Dans sa politique de réglementation de crédit,
la BNR a un rôle de définir la politique monétaire du pays.
Cette politique vise en particulier à préciser les règles
que le système bancaire et financier doit respecter dans
l'intérêt général de l'économie.
La BNR comme toute banque centrale a pour souci notamment,
d'assurer la sécurité et la liquidité des emplois du
système bancaire rwandais, mais encore de contrôler la masse des
crédits distribués.55
55 BNR : « Rapport annuel 1999 »,
Kigali, juin 2000, p.55
2.4.2. L'évolution des crédits
octroyés au secteur privé
Tableau 3 : Crédits au secteur privé en
milliards de Frw
Année
|
Crédits au secteur privé en
milliards de Frw
|
Année
|
Crédits au secteur privé en
milliards de Frw
|
1990
|
18.7
|
2000
|
60.7
|
1991
|
15.6
|
2001
|
76.5
|
1992
|
12.9
|
2002
|
85.5
|
1993
|
15.8
|
2003
|
120.2
|
1994
|
18.9
|
2004
|
131.0
|
1995
|
10.7
|
2005
|
165.3
|
1996
|
28.7
|
2006
|
211.0
|
1997
|
29
|
2007
|
257.4
|
1998
|
45.3
|
2008
|
340.0
|
1999
|
55
|
2009
|
334.3
|
|
Source : BNR, Département de recherche
et analyse économique
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Années
Credits octroyes en
milliards de Frw
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Graphique 3 : Evolution du niveau des crédits
octroyés au secteur privé
Comme le graphique et le tableau ci-hauts les montrent, il ya
eu en général une augmentation continue du niveau des
crédits octroyés au secteur privé, cette augmentation est
de 20.78% en moyenne au cours de la période 1990-2009.
Pour mener à bien cette mission, les instruments
utilisés par la BNR au fur du temps, ont évolué selon les
orientations de la politique économique du gouvernement. Ainsi, avant
l'année 1990, la BNR a mené une politique monétaire
basée sur le contrôle direct du crédit.
L'entrée en vigueur du premier programme d'ajustement
structurel en novembre 1990 a amorcé l'introduction progressive des
instruments indirects de la politique monétaire.
L'année 1995, correspondant à des grandes
réformes économiques, a marqué un tournant décisif
dans la conduite de l'économie nationale. Depuis lors, la BNR
mène une politique de contrôle de la masse monétaire
utilisant les instruments indirects qui sont :
· Le taux de refinancement
· La réserve obligatoire
· Les interventions de la BNR sur le marché
monétaire
Malgré la croissance rapide du crédit entre 2002
et 2007, la part du crédit total du système bancaire a
plutôt baissé. Cette part est de 42.2% en 2007 contre 43.8% en
2002.56
Contrairement à 23% qui avait été
planifié au commencement de l'année 2009, les crédits en
souffrance au secteur privé ont tombé à 1.7% par suite du
problème de liquidité éprouvé par le système
bancaire entre le dernier trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009.
Les crédits en souffrance au secteur privé étaient sur une
tendance de réduction pendant les trois premiers trimestres de 2009
successivement par 0.5%, 3.3% et 1.2%.
Cependant, du dernier trimestre 2009, en particulier en
novembre et décembre, le
crédit au secteur privé avait
récupéré de manière significative. Par exemple,
entre
septembre et Décembre de 2009, le crédit exceptionnel au
secteur privé a augmenté
56 BNR: «Rapport annuel sur la supervision
bancaire 1995-2007», Mars 2008, p.16
de 2.65% suivant la confiance regagnée en
système bancaire, stimulé par différentes mesures prises
par BNR et le gouvernement, qui incluent la réduction du taux de
réserve obligatoire de 8 à 5% début 2009, l'introduction
du service de refinancement de BNR contre des garanties aussi bien que des
dépôts à long terme du gouvernement.57
Le Rwanda n'a pas fait l'exception face à la crise
financière économique mondiale de 2008, c'est pourquoi qu'il se
présente un chute au cours de l'année 2009. Ce chute n'a pas
été très remarqué suite à la raison que la
BNR avait pris quelques mesures à la fin 2009, y compris les mesures
ci-hauts énoncés, pour faciliter les banques commerciales dans
l'octroie des crédits.
57 BNR: «Rapport annuel2009»,
p.45
CONCLUSION PARTIELLE
Pour ce chapitre, il a été question de
décrire l'état de santé et de la performance du secteur
bancaire rwandais durant la période de 1990-2009.
Dans ce chapitre nous avons montré l'évolution
du système bancaire rwandais. Les évolutions de ces variables
suivants : la masse monétaire M2, la marge d'intermédiation
bancaire ou la marge d'intérêts et le niveau des crédits
octroyés au secteur privé sont développés dans ce
chapitre dans le but de vérifier la première hypothèse qui
stipule qu' il ya eu une amélioration remarquable de
l'intermédiation bancaire au Rwanda.
Nous avons confirmé notre première
hypothèse car nous avons trouvé qu'il ya eu un accroissement de
tous les variables ci-hautes énoncées au cours de la
période 1990-2009.
CHAPITRE 3: L'INFLUENCE DE L'INTERMEDIATION BANCAIRE SUR
LA CROISSANCE ECONOMIQUE RWANDAISE
3.1. INTRODUCTION
La représentation de l'état de santé et
de la performance du secteur bancaire rwandais durant la période de
1990-2009, a été l'objectif du chapitre précédent.
Pour le présent chapitre une analyse économétrique de
cette situation nous parait indispensable pour bien éclaircir l'effet
qu'a apporté ce secteur bancaire sur la croissance économique
rwandaise. Nous adopterons donc pour ce faire une méthode
économétrique basée sur un modèle linéaire
qui nous permettra d'analyser la part des banques dans l'évolution
économique du pays.
Littéralement, le mot « économétrie
» signifie « mesure en économie ».
L'économétrie est une branche des sciences économiques qui
n'est autre que l'application des méthodes mathématiques et
statistiques à l'analyse des données économiques. Flle a
comme objectif de tester la validité des théories
économiques et permet à un économiste d'infirmer ou de
confirmer les théories qu'il construit. Le théoricien
(Régis) postule des relations : l'application des méthodes
économétriques fournit des estimateurs sur la valeur des
coefficients de variables à travers des modèles quantitatifs
ainsi que la précision attendue.58
L'économétrie est aussi l'étude des
phénomènes économiques à partir de l'observation
statistique des grandeurs pertinentes pour décrire ces
phénomènes. Son objectif est d'exprimer des relations entre les
variables économiques sous une forme permettant la détermination
de ces dernières à partir des données
observées.59
La première tâche de l'économétrie
consiste à formuler un modèle économétrique. Il est
délicat de donner une définition unique de la notion du
modèle, mais on peut cependant considérer qu'un modèle est
une présentation schématique et partielle d'une
réalité naturellement plus complexe. Il consiste en une
présentation formalisée d'un phénomène sous forme
d'équations dont les variables sont des grandeurs économiques.
58 Régis Bourbonnais: «
économétrie », 2ème
édition, Dunod, juin 1998, p.2
59
http://www.universalis.fr/encyclopedie/econometrie/
visité le 29 Novembre 2010
3.2. LA CONSTRUCTION DU MODELE
3.2.1. Définition et Historique du
modèle
Le modèle est une construction simplifiée, qui
cherche à représenter la réalité économique
sous son aspect chiffré. De plus, le modèle est le
résultat d'une réflexion théorique appuyée et
contrôlée par les mesures statistiques.
Tout modèle est donc, par nature,
économétrique, l'économétrie étant la
théorie économique basée sur la mesure effective
chiffrée des phénomènes. Un modèle,
représentation de la réalité, doit permettre de mieux
saisir les phénomènes, doit expliquer la réalité et
doit permettre aussi de la modifier.60
L'étude de modèle décrivant les
modalités prises par une ou plusieurs variables qualitatives date des
années 1940-1950 (Berkson), les premières applications ont
essentiellement été menées dans le domaine de biologie,
puis de la sociologie et de la psychologie. Ce n'est que récemment
(Fadden 1974) que ces modèles ont été utilisés pour
décrire des données économiques. Les applications à
ce nouveau domaine ont permis le développement des modèles de
type qualitatif des deux directions principales :
- Il a souvent été possible de construire ces
modèles à partir d'une théorie économique
sous-jacente des comportements individuels. Cette approche a permis de mieux
comprendre la signification de certains modèles usuels.
D'autre part, il est apparu que divers problèmes
économiques (consommation de biens durables, analyse des
déséquilibres ...), conduisaient à des modèles qui,
s'ils n'étaient pas qualitatifs au sens strict du terme, en
étaient mathématique proches.
Le deuxième apport des applications au domaine
économique est l'introduction des variables exogènes. Les
modèles sont donc principalement construits dans un but explicatif au
modèle linéaire habituel.61
60
http://www.finance-facile.com/modele-econometrique.htm
visité le 29 Novembre 2010
61 CHRISTIANT.G. : « Econométrie des
variables qualitatives », economico, Paris 1984, p.16
3.2.2. Etapes de construction du
modèle
En construisant un modèle, le modélisateur a
pour objectif dans le cadre de l'économétrie et au travers d'une
mesure statistique de permettre aux agents économiques d'intervenir de
manière plus efficace.
Lors de la construction d'un modèle, le
modélisateur doit suivre les étapes suivantes :
1. Faire référence à une théorie ou
réalité économique c'est-à-dire qu'il exprime une
théorie quelconque à travers des hypothèses auxquelles le
modèle fait référence ;
2. Formaliser des relations et choix de la forme des fonctions
;
3. Sélectionner et mesurer les variables. Il s'agit en
fait de collecter les variables représentatives des
phénomènes économiques ;
4. En dernier lieu vient l'étape de valider le
modèle. Cette étape consiste à vérifier par les
méthodes économétriques si :
- Les relations spécifiées sont valides ;
- On peut estimer avec suffisamment de précisions les
coefficients ; - Le modèle est vérifié sur la
totalité de la période et
- Les coefficients sont stables.62
3.2.3. Présentation des variables
Les variables sont des grandeurs susceptibles de prendre
différentes valeurs. Elles peuvent être soit qualitatives
(variables nominales, variables ordinales), soit quantitatives (variables
discrètes, variables continues).63
En économie, ces indicateurs sont divers ; mais dans
notre cas spécifique, quatre indicateurs provenant de la BNR-
Département de recherche et analyse économique ont
été retenus sur une période allant de 1990 à 2009
soit 20 années.
62 Régis B. ; « Op.Cit »,
p.2
63 NELLY ADELINE NGORO : « Op.cit
», P.46
Dans cette présentation des variables, nous nous
servirons à effectuer une présentation des divers indicateurs
aussi bien de la croissance économique que de l'intermédiation
bancaire que l'on retrouve le plus souvent au sein de multiples études
empiriques.
3.2.3.1. L'indicateur de la croissance
économique
Dans le cadre de notre étude, la variable
expliquée ou encore variable endogène est
représentée par la croissance économique qui aura pour
principale indicateur le produit intérieur brut réel en
abrégé PIB réel. (PIBr)
3.2.3.2. Les indicateurs de l'intermédiation
bancaire
Trois variables explicatives ou exogènes ont
été retenues à savoir :
i. Les crédits accordés au secteur
privé
Ces crédits soit à court ; à moyen ou
à long terme sont de manières générales
orientées vers les investissements productifs qui sont le moteur
principal d'une économie en pleine expansion, d'où l'importance
de cet indicateur. (Cs)
ii. La masse monétaire M2
Cet indicateur comprend M1 et la quasi-monnaie. Cette
quasi-monnaie est désignée par les dépôts à
terme. (M2)
iii. La marge d'intermédiation
bancaire
De même que nous l'avons exposé
antérieurement, elle est la différence entre les
intérêts payés et les intérêts reçus.
Cet indicateur encore appelé marge d'intérêt permet de
mesurer l'efficacité des intermédiaires financiers à
savoir dans notre cas les banques. (Mi)
Ce profit du secteur bancaire est calculé de
manière suivante :
Cs * Spread
3.2.4. Spécification du modèle
Notre modèle dans sa formulation initiale peut
s'écrire comme suit : PIB= F (M2 et Mi).
Mais le modèle que nous utiliserons, est de la
représentation formalisée de notre schéma théorique
tel que décrit précédemment. Et, à partir de nos
variables codées cidessus, nous obtenons l'équation de
régression suivante :
PIBrt = B0 +B1 M2t + B2 Mit + £t
Avec t = 1990, 1991,..., 2009; n = 20 observations
B0; B1; B2 les
paramètres du modèles assimilables aux coefficients de
régression affectés aux variables exogènes respectives
:
PIBrt le PIB réel qui est la variable
expliquée à l'instant t M2t, la masse
monétaire
Mit, la marge d'intermédiation
£t : le terme d'erreur à
l'année t.
3.3. SIGNES ATTENDUS
L'hypothèse de base de notre modèle est
d'observer la liaison entre le Produit Intérieur Brut et ses facteurs
explicatifs à savoir : les crédits au secteur privé, la
masse monétaire et la marge d'intermédiation bancaire tout en
sachant que, selon la réalité économique, le PIB ne
s'explique pas seulement par ces variables ci-hautes retenues, mais, qu'il y a
d'autres.
PIBrt = f (M2t, Mit), les signes attendus des coefficients sont
positives pour tous les variables.
B2>0 : C'est-à-dire que la hausse de la marge
d'intermédiation bancaire entraîne une hausse du PIB.
Cela peut être résumé dans ce tableau suivant
:
Variables
|
M2
|
Mi
|
Coefficient
|
B1
|
B2
|
Signe attendu
|
+
|
+
|
3.4. TEST DE STATIONNARITE
Une des grandes questions dans l'étude de séries
temporelles (ou chronologiques) est de savoir si celles-ci suivent un processus
stationnaire. On entend par là le fait que la structure du processus
sous-jacent supposé évolue ou non avec le temps. Si la structure
reste la même, le processus est dit alors stationnaire.
Soit un processus temporel à valeurs réelles et en
temps discret Z1, Z2, ..., Zt. Il est dit stationnaire au sens fort si pour
toute fonction f mesurable:64
f(Z1, Z2, ..., Zt) = f(Z1+k, Z2+k, ..., Zt+k)
Soit un processus temporel à valeurs réelles et en
temps discret Z1, Z2, ..., Zt. Il est dit stationnaire au sens faible (ou "de
second ordre", ou "en covariance") si
· E[Zi]=1.1, Vi=1...t
· Var [Zi]=62 ? co Vi=1...t
· Cov [Zi, Zi-k]= f(k)=pk Vi=1...t, Vk=1...t
64
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stationnarité
d'une série temporelle visité le 20 Novembre 2010
Interprétation:
· La première condition stipule que
l'espérance est constante au cours du temps, il n'y a donc pas de
tendance.
· La seconde condition stipule que la variance est
constante au cours du temps et non infinie.
· Troisième condition: L'auto-corrélation
(ou auto-covariance, la distinction étant peu importante ici) pt, t-k
entre la variable Zt et la variable Zt-k dépend-elle
seulement de l'ampleur d'un décalage de k (on a: pt,t-k=f(k)), ou alors
la position dans le temps t joue-t-elle aussi un rôle (alors
pt,t-k=f(t,k))? Si la position dans le temps ne joue pas de rôle alors la
série est dite stationnaire au sens faible. On remarquera que la
troisième condition inclut la deuxième si l'on prend k=0, et donc
l'auto-covariance correspond à la variance.
Types de stationnarité
A. Stationnarité en tendance
Une série est stationnaire en tendance si la série
obtenue en "enlevant" la tendance temporelle de la série originale est
stationnaire.
La tendance temporelle (ou trend en anglais) d'une série
chronologique est sa composante liée au temps.
B. Stationnarité en différence
Une série est stationnaire en différence si la
série obtenue en différenciant les valeurs de la série
originale est stationnaire.65
L'opérateur de différence est noté:
ÄXt = Xt - Xt - 1
3.4.1. Test de Dickey Fuller Augmenté
(ADF)
Dans le test de Dickey Fuller nous avons supposé le terme
d'erreur (£t) est stationnaire. Il arrive cependant que cette condition ne
soit pas vérifiée.
Dickey Fuller a proposé d'ajouter dans leurs
modèles p termes permettant de rendre £t stationnaire donc un bruit
blanc.
ADF utilise trois modèles pour tester chaque variable
et permettent de blanchir les résidus dans le modèle en incluant
un ou plusieurs termes auto régressifs différenciés.
p
Modèle 1 : ?Xt= öXt-1- ? ?
j ' (jXt-j + ut
p
Modèle 2 : ?Xt= öXt-1-? ?
j ' (jX?t-j + c + ut
p
Modèle 3 : ?Xt= öXt-1- ? ?
j ' (jX?t-j + c + ât + ut
Pour chaque modèle, nous cherchons le nombre des
retards P optimal compris entre 0 et P maximum qui minimise les valeurs de deux
critères : Le critère d'Akaike (AIC) et le critère de
Schwarz (SCH).
D'après ces critères, le modèle
préféré doit avoir aussi le minimum de tous les retards.
Alors les résultats trouvés après avoir utilisé le
logiciel Eviews nous donne :
Variables
|
Nombre P des retards
|
Modèle 3
|
Modèle 2
|
Modèle 1
|
AK
|
SW
|
AK
|
SW
|
AK
|
SW
|
LPIB
|
4
|
-2.72
|
-2.39
|
-1.35
|
-1.07
|
-0.87
|
-0.64
|
LM2
|
0
|
-1.04
|
-0.89
|
-1.70
|
-0.50
|
-0.67
|
-0.62
|
LMi
|
0
|
0.53
|
0.68
|
1.14
|
1.24
|
1.13
|
1.18
|
Rappelons qu'en ce qui concerne le test de racine unitaire deux
hypothèses alternatives ont été émises à
savoir:
H0: absence de la stationnarité H1: présence de la
stationnarité
Ainsi, nous allons tester la stationnarité de nos
variables à l'aide du logiciel Eviews, et nous en dégageons les
résultats synthétisés dans le tableau suivant :
Tableau 4 : Stationnarité des variables à
niveaux
Variables
|
Modèle
|
ADF
|
Conclusion
|
LPIB
|
|
Lags
|
Tt, Tu,Tl
|
ADF critique
|
?ADF? calculé est
supérieur à ?ADF critique, on accepte H1,
donc la variable est stationnaire.
|
Trend & Intercept
|
4
|
-6.025
|
-3.761
|
Intercept
|
4
|
-2.408
|
-3.081
|
None
|
4
|
3.336
|
-1.966
|
Intercept
|
4
|
-0.346
|
-3.081
|
None
|
4
|
1.285
|
-1.628
|
LM2
|
Trend & Intercept
|
0
|
-3.381
|
-3.675
|
IADFIcalculé est inférieur
à?ADFIcritique, on accepte H0, donc la variable n'est
pas stationnaire
|
Intercept
|
0
|
-0.198
|
-3.029
|
None
|
0
|
3.365
|
-1.960
|
LMi
|
Trend & Intercept
|
0
|
-4.023
|
-3.675
|
IADFI calculé est
supérieur à ?ADFIcritique, on accepte H1,
donc la variable est stationnaire.
|
Intercept
|
0
|
-0.254
|
-3.029
|
None
|
0
|
1.055
|
-1.960
|
Source: Résultat de notre enquête
Dans le tableau ci-haut:
Tt : Représente la distribution ADF calculée pour
le modèle avec tendance et constante,
Tu : Représente la distribution ADF calculée pour
le modèle avec constante,
Tl : Représente la distribution ADF calculée pour
le modèle sans tendance ni constante,
Comme le tableau de la stationnarité des variables
à niveaux nous l'indique, les variables : LPIB et LMi sont stationnaires
à niveau au seuil de 5%, mais quant à la variable M2, elle n'est
pas stationnaire à niveau, nous passons à sa première
différence.
Tableau 5 : Stationnarité de M2 à la
première différence
Variables
|
Modèle
|
ADF
|
Conclusion
|
LM2
|
|
Lags
|
Tt, Tu,Tl
|
ADF critique
|
03, O1
|
?ADF? calculé
est supérieur à ?ADF critique, on accepte H1,
donc la variable est stationnaire.
|
Trend & Intercept
|
0
|
-5.053
|
-3.692
|
12.851
|
Intercept
|
0
|
-5.227
|
-3.040
|
27.318
|
None
|
0
|
-3.166
|
-1.961
|
|
Pour la variable LM2 devient stationnaire après l'avoir
différencié une fois c'est-à-dire que la série
utilisée de LM2 est intégrée d'ordre (1) et la notons de
la manière suivante : LM2-I(1)
3.4.2. Le test de Fischer
Il permet de vérifier la signification globale du
modèle, il se ramène à la question de savoir s'il existe
des variables exogènes significatives pour expliquer la variable
endogène. Il s'agit en fait de s'interroger sur la signification globale
du modèle c'està-dire de savoir si l'ensemble des variables
explicatives à une influence sur la variable endogène. L'on
compare ici le F* empirique au F lu sur la table du Fischerschnedecor. Si F*
est supérieur au F lu alors on rejette H0 et le modèle est
globalement significatif.
3.5. TEST DE COINTEGRATION
Comme nos variables ne sont pas stationnaires au même
niveau, à partir du logiciel Eviews 3.1, nous allons faire un test de
cointégration pour vérifier si nos variables ont une relation
à long terme.
Soit Xt une série multi-variée dont chacune de Xjt
(j=1,..., n) est intégrée d'ordre d.
La cointégration fournit ainsi des bases solides pour
assurer la cohérence des évolutions entre les variables que l'on
cherche à modéliser.
Selon la méthode d'Engel et Granger, la
cointégration des différents variables contenues dans le
modèle est établi lorsque les résidus de l'équation
à long terme sont stationnaires c'est-à-dire ils sont
cointégrés d'ordre 0.
Le test de stationnarité des résidus issus du
modèle de long terme, nous donne les résultats
résumés dans le tableau suivant :
Tableau 6 : Résultats de test de
stationnarité des résidus
ADF Test Statistic -3.230730 1% Critical Value* -2.7570
5% Critical Value -1.9677
10% Critical Value -1.6285
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(R)
Method: Least Squares
Date: 12/06/10 Time: 11:01
Sample(adjusted): 1996 2009
Included observations: 14 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
R(-1)
|
-1.055427
|
0.326684 -3.230730
|
0.0066
|
R-squared
|
0.441258
|
Mean dependent var
|
-0.013992
|
Adjusted R-squared
|
0.441258
|
S.D. dependent var
|
0.169338
|
S.E. of regression
|
0.126579
|
Akaike info criterion
|
-1.227154
|
Sum squared resid
|
0.208289
|
Schwarz criterion
|
-1.181507
|
Log likelihood
|
9.590078
|
Durbin-Watson stat
|
1.782837
|
Comme la stationnarité des résidus est
vérifiée car ADF calculé=-3.2307 est inférieure
à la valeur de ADF lu à la valeur critique de 5% qui est de
-1.9677, nous concluons alors que les résidus issus de l'estimation du
modèle sont stationnaires et par conséquent les variables LPIBr,
LM2 et LMi sont cointégrées.
De cela, nous pouvons maintenant passer à la
vérification de la relation de long terme.
3.6. RELATION DE LONG TERME
Les variables de notre modèle sont : PIB= Cs, M2 et Mi
Modèle à estimer : LPIBrt = B0 +B1 LM2t + B2 LMit + £t
Ainsi, après l'estimation du modèle, on obtient
les résultats ci-dessous qui expliquent l'interdépendance
existant entre le PIB, la masse monétaire et la marge
d'intermédiation bancaire. Le tableau suivant résume les
résultats de l'estimation sur les données annuelles allant de
l'année 1990 jusqu'à 2009 :66
Tableau 7 : Résultats de la relation de long
terme
Dependent Variable: LPIB Method: Least Squares
Date: 12/06/10 Time: 13:40 Sample: 1990 2009
Included observations: 20
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LM2
|
0.082128
|
0.217881 0.376938
|
0.7109
|
LMI
|
0.375763
|
0.148798 2.525328
|
0.0218
|
C
|
5.911147
|
0.820962 7.200267
|
0.0000
|
R-squared
|
0.860341
|
Mean dependent var
|
6.829283
|
Adjusted R-squared
|
0.843910
|
S.D. dependent var
|
0.582598
|
S.E. of regression
|
0.230174
|
Akaike info criterion
|
0.037518
|
Sum squared resid
|
0.900661
|
Schwarz criterion
|
0.186878
|
Log likelihood
|
2.624821
|
F-statistic
|
52.36240
|
Durbin-Watson stat
|
1.311770
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Le modèle de long terme se présente comme suit :
LPIBr = 5.9111 + 0.0821 LM2 + 0.3758 LMi
(0.0000) (0.7109) (0.0218)
R2=0.8603 soit 86.03%
66 Voir en annexe: Les données annuelles de
PIBr, M2 et Mi 1990-2009
3.7. RELATION DE COURT TERME
La relation de court terme établie par le modèle
à correction d'erreur (ECM) est déduite de la relation de long
terme découlant de la méthode d'Enger et Granger. Ce
modèle permet d'intégrer les fluctuations de court terme. Par
conséquent, il permet également de tester la stabilité du
modèle.
L'estimation du modèle de court terme donne les
résultats suivants :
Tableau 8 : Résultats de modèle à
correction d'erreur
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 12/06/10 Time: 13:56
Sample(adjusted): 1991 2009
Included observations: 19 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DLM2
|
0.421481
|
0.307959 1.368627
|
0.1913
|
DLMI
|
0.082051
|
0.109169 0.751591
|
0.4639
|
R(-1)
|
-0.439604
|
0.215955 -2.035629
|
0.0599
|
C
|
-0.005809
|
0.062663 -0.092702
|
0.9274
|
R-squared
|
0.455518
|
Mean dependent var
|
0.065278
|
Adjusted R-squared
|
0.346622
|
S.D. dependent var
|
0.210446
|
S.E. of regression
|
0.170107
|
Akaike info criterion
|
-0.520109
|
Sum squared resid
|
0.434048
|
Schwarz criterion
|
-0.321279
|
Log likelihood
|
8.941033
|
F-statistic
|
4.183045
|
Durbin-Watson stat
|
1.593064
|
Prob(F-statistic)
|
0.024427
|
DLPIB = 0.4214DLM2 + 0.0821DLMi - 0.4396R(-1) - 0.0058
(0.1913) (0.4639) (0.0599) (0.9274)
3.8. TEST DE
STABILITE
A fin de juger de l'efficacité du modèle, il est
nécessaire de procéder à un test de stabilité de
celle-ci. Nous avons porté notre choix sur le test de CUSUM. Ce test qui
existe sous Eviews 3.1 consiste à étudier la
représentation graphique de l'évolution des coefficients dans
l'état par rapport au seuil considéré. Lorsque la
courbe
représentative du modèle se situe entre les deux
droites indiquant les seuils critiques, nous disons que le modèle est
stable, si non elle est instable. Le graphique ci-dessous est le
résultat de notre test :
Graphique 4 : CUSUM test
94 96 98 00 02 04 06 08
CUSUM 5% Significance
Au vu de l'allure de la courbe de CUSUM, nous voyons que notre
modèle est stable, car sa courbe se situe entre les deux droites
indiquant les seuils critiques c'est-à-dire de 5%.
3.9. INTERPRETATIONS ECONOMIQUES
3.9.1. Relation de long terme
Le modèle de long terme se présente comme suit :
LPIBr = 5.9111 + 0.0821 LM2 + 0.3758 LMi
(0.0000) (0.7109) (0.0218)
R2=0.8603 soit 86.03%
Pour le présent modèle, s'agissant les signes
attendus des coefficients, les signes observés pour les variables : la
variable de la marge d'intermédiation bancaire et la masse
monétaire M2 confirment ce qui était attendu. C'est-à-dire
que les coefficients B2 et B3 sont supérieurs à 0. Donc, toutes
les variables explicatives évoluent dans le même sens que la
variable à expliquer.
Cas de la marge d'intermédiation
bancaire
Après avoir fait l'estimation de notre modèle,
nous trouvons que la marge d'intermédiation bancaire explique le PIB
réel au Rwanda au cours de la période 1990-2009. Ce constat est
fait à base de la probabilité significative c'est-à-dire
0.0218<0.05. C'est-à-dire si la marge d'intermédiation
bancaire augmente de 1%, le PIB augmente de 37.58%.
Cas de la masse monétaire M2
Ainsi, compte tenu de résultats obtenus dans notre
modèle de long terme, même si nous avons trouvé le signe
qu'on attendait, nous concluons en disant que la masse monétaire M2
n'explique pas le PIB réel au cours de notre période parce que sa
probabilité est 0.71 supérieure à 0.05 (toute chose
restant égales par ailleurs).
Cas des variables prises globalement
Nous concluons la significativité de nos
paramètres estimés. Ceci est confirmé après avoir
vu que les variables explicatives prises globalement expliquent le PIB car en
comparant premièrement la Prob (F-statistic) égale à
0.00000 est significativement inférieure à la probabilité
de 5%.
Deuxièmement, le test de Fisher nous montre que F
calculé = 52.36 est aussi supérieur à F lu à 5%, ce
qui veut dire que le modèle est généralement explicatif
car il doit exister au moins un paramètre significativement de
zéro.
Ainsi, le coefficient de détermination R2
=0.8603 soit 86.03%. Ce dernier nous renseigne que les variables
indépendantes prises globalement (l'intermédiation bancaire)
expliquent le PIB (croissance économique) à 86.03% (toute chose
restant égale par ailleurs) et nous concluons que le modèle
estimé est satisfaisant, ou encore que le modèle estimé
est globalement bon.
3.9.2. Relation de court terme
DLPIB = 0.4214DLM2 + 0.0821DLMi - 0.4396R(-1) - 0.0058
(0.1913) (0.4639) (0.0599) (0.9274)
A court terme, nous constatons qu'aucune de nos variables
n'explique le PIB réel à court terme car leurs
probabilités sont supérieures à 0.05.
Le coefficient des résidus nous montre que les
perturbations ou chocs économiques pouvant affecter notre modèle
sont corrigés à 43.96% par an. En d'autres termes, si
l'économie connait un choc influant l'intermédiation bancaire,
les effets de ce choc seront corrigés à 43.96% l'an, toutes
choses restant égales par ailleurs.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce troisième chapitre se proposait de vérifier
la significativité de l'intermédiation bancaire à la
croissance économique en se servant des variables expliquant ces
dernières.
Cette vérification s'est déroulée en
faisant l'estimation du modèle à partir du logiciel Eviews 3.1,
ce modèle qui était émis à partir des
données de la BNR. Comme résultat, nous avons pu constater que
l'intermédiation bancaire explique le PIB au niveau de 86.03 % au cours
de notre période d'étude (toutes choses restant égales par
ailleurs).
De ce constat, nous confirmons notre deuxième
hypothèse disant que l'intermédiation bancaire a eu un impact
significatif à la croissance économique du Rwanda au cours de la
période 1990-2009.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Nos investigations ont porté sur l'analyse de la
corrélation de l'intermédiation bancaire sur la croissance
économique du Rwanda. Nous avons voulu montrer les incidences de
l'activité bancaire sur l'économie rwandaise.
Avant de montrer brièvement les résultats de
notre travail, rappelons de notre problématique ainsi que nos
hypothèses. Les deux questions dégagées résumant
notre problématique sont :
- Quel est l'état de l'intermédiation bancaire au
Rwanda au cours de la période 1990-2009 ?
- Quel est l'impact de cette intermédiation sur la
croissance économique du Rwanda ?
Pour répondre à ces questions posées, nous
avons formulé les hypothèses suivantes :
- Il ya eu une amélioration remarquable de
l'intermédiation bancaire au Rwanda durant 1990-2009.
- L'intermédiation bancaire a eu un impact significatif
sur la croissance économique du Rwanda.
Pour vérifier les hypothèses, nous avons
utilisé les techniques et les méthodes citées dans la
partie introductive de ce travail, à savoir : la technique documentaire,
la technique d'interview non guidé, ainsi que la méthode
analytique, la méthode historique, la méthode statistique et
l'approche économétrique.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier
chapitre a été consacré au cadre théorique et
conceptuel du domaine de recherche.
Dans ce chapitre nous avons présenté les
théories relatives à notre sujet de recherche telle que la
théorie sur l'intermédiation bancaire et ses intervenants, la
croissance économique, Etc
Le second chapitre concernait de montrer l'évolution et
de faire une analyse des variables pouvant expliquer l'intermédiation
bancaire au Rwanda compte tenue de la théorie
développée.
De cela, suite à l'accroissement
généralisé de la marge d'intermédiation bancaire,
de la masse monétaire ainsi que du niveau des crédits
octroyés au secteur privé, nous avons constaté une
amélioration remarquable de l'intermédiation bancaire dans
l'économie rwandaise au cours de notre période d'étude
1990-2009.
Au cours du troisième chapitre, il a été
question d'analyser l'influence de l'intermédiation bancaire sur la
croissance économique du Rwanda.
Dans ce chapitre, une approche économétrique a
pris part dans l'explication de la relation entre l'intermédiation
bancaire et la croissance économique du Rwanda.
Après l'estimation de notre modèle, nous avons
trouvé que la marge d'intermédiation bancaire a un effet positif
sur la croissance économique au Rwanda (toutes choses restant
égales par ailleurs), mais cet effet est à long terme alors
qu'à court terme la marge d'intermédiation bancaire n'a aucun
effet sur la croissance économique au Rwanda.
En d'autre terme, à court terme le profit bancaire
n'est pas facilement observé alors qu'à long terme, il devient
facile à observer après le remboursement des crédits
octroyés par les banques, plus les intérêts qu'ont
générés ces crédits. Sur ce point, rappelons que
ces crédits priment la vie de l'activité bancaire
Suite aux résultats trouvés, nous avons
tiré la conclusion en disant que l'intermédiation bancaire a un
impact positif sur la croissance économique du Rwanda.
De ce fait, nous ne pouvons pas clôturer notre travail
sans émettre certaines suggestions aux décideurs
économiques au Rwanda.
· A la banque centrale, nous suggérons
d'inciter les banques commerciales à donner plus de crédits au
secteur productif, parce que nous avons remarqué leurs contributions
à la croissance économique du pays, parce que se sont eux qui
facilitent la rentabilité aux banques commerciales. Et cela augmente la
capacité d'octroi des crédits favorisant les investissements
privés.
· Nous suggérons aussi aux agents
économiques d'épargner au lieu de substituer seulement leur
épargne à la consommation courante, parce que cela peut entrainer
la diminution de l'investissement et restreint le développement de
l'intermédiation financière.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BERNARD et COLLIN : (( Dictionnaire économique et
financier», 4ème édition, Seuil, Paris,
1998
2. BERNET-ROLLAND,L : (( Principes et techniques bancaires
», 21ème édition Dunod, Paris, 2001
3. BOUDINOT, A et FRABOT J.C : (( Technique et pratique
bancaire », Paris, 1998
4. Caudamine, G. et Montier, J. ; (( Banques et
marchés financiers », édition Economica, 1998, Paris
5. CHRISTIAN.G. : (( Econométrie des variables
qualitatives », economico, Paris 1984
6. GARSUAULT, P et PRIAMI.S, : (( La banque, fonctionnement
et stratégies », Economica, 2ème
édition, Paris, 1997
7. GREENWALD, in (( Les effets de la politique
monétaire appliquée par la BNR sur la croissance
économique », KAMALI R. Albert, 2003
8. MATHIS, J. : (( Monnaie et banque en Afrique francophone
», Universités francophones, Edicef, 1992
9. MULUMBATI N. : (( Introduction à la science
politique », éd.Africa, Lubumbashi, 1997
10. PETIT-DU TALLIS, G, : (( Le crédit et les banques
», Sirey pars, 1964
11. Régis Bourbonnais: (( économétrie
», 2ème édition, Dunod, juin 1998
II. RAPPORTS ET REVUES ECONOMIQUES
1. BNR : (( Rapport annuel 1993-1996 », Kigali
2. BNR : (( Rapport annuel 2001 », Kigali
3. BNR : (( Rapport annuel 2004 », Kigali
4. BNR : (( Rapport annuel 2002 », Kigali
5. BNR: (( Annual Report 2009 », Kigali
6. BNR: (( Rapport annuel 1996 », Kigali
7. BNR: (( Rapport annuel 2003 », Kigali
8. BNR: (( Rapport annuel 2005 », Kigali
9. BNR: (( Rapport annuel 2007 », Kigali
10. BNR: (( Rapport annuel sur la supervision bancaire
1995-2007 », Mars 2008
11. BNR : (( Rapport d'activité1964-1999 »,
Kigali, avril 1999
12. BNR : « Loi n°08/99 Portant
réglementation des banques et autres établissements financiers
», Juin 1999, Kigali
13. BNR : « Rapport annuel 1999 », Kigali,
juin 2000
III. Mémoires et thèses
1. NELLY ADELINE NGORO : « Intermédiation
bancaire et croissance économique au Cameroun », thèse
de maîtrise, Université de Ngaoundéré, Cameroun,
2003
2. MUREGO.S: «Analyse de l'impact du PIB, taux
d'intérêt créditeur, inflation sur l'épargne
national au Rwanda», inédit
IV. SITES WEB
1. http://www.alabourse.com/
2. http://www.bnr.rw/
3. http://www.brises.org/
4. http://www.brises.org/
5. http://www.finance-facile.com/
6.
http://www.guiderachatcredit.info
7.
http://www.oboulo.com
8. http://www.oeconomia.net/
9. http://www.playmendroit.free.fr/
10. http://www.rb.ec-lille.fr/
11. http://www.universalis.fr/
12.
http://www.vernimmen.net
13.
http://www.wikipedia.org
ANNEXES
Annexe 1 : Les données utilisées dans le
modèle économétrique (en miilards de Frw)
Année
|
PIB réel
|
M2
|
Marge d'intermédiation bancaire
|
1990
|
632.7
|
32
|
1.25
|
1991
|
611.3
|
34
|
1.09
|
1992
|
651.7
|
38
|
0.77
|
1993
|
591.2
|
38
|
0.95
|
1994
|
310.7
|
32
|
1.13
|
1995
|
411.2
|
63
|
0.62
|
1996
|
473.5
|
70
|
2.06
|
1997
|
552.5
|
90
|
1.81
|
1998
|
598.4
|
92
|
3.66
|
1999
|
987.0
|
98
|
4.33
|
2000
|
1070.0
|
120
|
4.18
|
2001
|
1160.0
|
131
|
5.44
|
2002
|
1314.0
|
147
|
6.28
|
2003
|
1342.0
|
168
|
9.16
|
2004
|
1436.8
|
185
|
9.29
|
2005
|
1571.4
|
218
|
13.34
|
2006
|
1716.4
|
286
|
16.42
|
2007
|
1848.7
|
375
|
24.25
|
2008
|
2063.5
|
384
|
33.29
|
2009
|
2187.0
|
402
|
24.17
|
Source : BNR, Département de
recherche et analyse économique
Annexe 2 : Tableaux des lags LPIBr
LAG
|
AKAIKE
|
SCHWARZ
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
0
|
-0.357
|
-0.124
|
-0.225
|
-0.208
|
-0.025
|
-0.176
|
1
|
-0.247
|
0.037
|
-0.066
|
-0.050
|
0.186
|
0.032
|
2
|
-0.330
|
0.231
|
0.121
|
-0.085
|
0.427
|
0.268
|
3
|
-0.807
|
0.387
|
0.287
|
-0.518
|
0.628
|
0.480
|
4
|
-2.718
|
-1.352
|
-0.873
|
-2.387
|
-1.069
|
-0.637
|
5
|
-2.562
|
-1.989
|
-1.835
|
-2.197
|
-1.669
|
-1.561
|
6
|
-2.318
|
-2.222
|
-1.921
|
-1.927
|
-1.875
|
-1.617
|
7
|
-1.981
|
-1.956
|
-1.785
|
-1.577
|
-1.593
|
-1.461
|
LM2
LAG
|
AKAIKE
|
SCHWARZ
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
0
|
-1.038
|
-1.703
|
-0.673
|
-0.888
|
-0.503
|
-0.623
|
1
|
-0.912
|
-0.509
|
-0.575
|
-0.714
|
-0.361
|
-0.476
|
2
|
-0.918
|
-0.337
|
-0.409
|
-0.672
|
-0.140
|
-0.261
|
3
|
-0.843
|
-0.255
|
-0.293
|
-0.553
|
-0.014
|
-0.101
|
4
|
-1.722
|
-1.177
|
-0.534
|
-1.392
|
-0.893
|
-0.298
|
5
|
-2.172
|
-1.593
|
-1.645
|
-1.807
|
-1.273
|
-1.371
|
6
|
-2.244
|
-1.527
|
-1.431
|
-1.853
|
-1.179
|
-1.127
|
7
|
-2.583
|
-1.680
|
-1.796
|
-2.179
|
-1.316
|
-1.472
|
LMi
LAG
|
AKAIKE
|
SCHWARZ
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
TR&I
|
INT
|
NONE
|
0
|
0.532
|
1.142
|
1.131
|
0.681
|
1.241
|
1.181
|
1
|
0.375
|
1.042
|
1.096
|
0.573
|
1.190
|
1.195
|
2
|
0.545
|
0.987
|
1.202
|
0.789
|
1.183
|
1.349
|
3
|
0.497
|
1.019
|
1.293
|
0.786
|
1.259
|
1.487
|
4
|
-0.491
|
1.252
|
1.409
|
-0.160
|
1.534
|
1.645
|
5
|
-0.519
|
-0.053
|
1.479
|
-0.154
|
0.267
|
1.754
|
6
|
-0.657
|
0.235
|
1.574
|
-0.266
|
0.583
|
1.878
|
7
|
-1.739
|
0.264
|
0.900
|
-1.335
|
0.627
|
1.224
|
Annexe 3 : La stationnarité à niveau pour
le PIB LPIB-MODEL3
ADF Test Statistic -6.025170 1% Critical Value* -4.7315
5% Critical Value -3.7611
10% Critical Value -3.3228
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LPIB) Method: Least Squares
Date: 11/30/10 Time: 10:33 Sample(adjusted): 1995 2009
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LPIB(-1)
|
-1.079918
|
0.179235 -6.025170
|
0.0003
|
D(LPIB(-1))
|
0.271305
|
0.092476 2.933789
|
0.0189
|
D(LPIB(-2))
|
0.344366
|
0.081359 4.232682
|
0.0029
|
D(LPIB(-3))
|
0.330339
|
0.078936 4.184911
|
0.0031
|
D(LPIB(-4))
|
0.405305
|
0.077625 5.221316
|
0.0008
|
C
|
6.135777
|
0.970330 6.323389
|
0.0002
|
@TREND(1990)
|
0.110666
|
0.020982 5.274420
|
0.0008
|
R-squared
|
0.883421
|
Mean dependent var
|
0.130097
|
Adjusted R-squared
|
0.795987
|
S.D. dependent var
|
0.118207
|
S.E. of regression
|
0.053392
|
Akaike info criterion
|
-2.717603
|
Sum squared resid
|
0.022805
|
Schwarz criterion
|
-2.387180
|
Log likelihood
|
27.38202
|
F-statistic
|
10.10383
|
Durbin-Watson stat
|
2.430372
|
Prob(F-statistic)
|
0.002279
|
Annexe 4 : La stationnarité à niveau pour
la marge d'intermédiation bancaire LMi-MODEL3
ADF Test Statistic -4.023158 1% Critical Value* -4.5348
5% Critical Value -3.6746
10% Critical Value -3.2762
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LMI)
Method: Least Squares
Date: 12/06/10 Time: 10:42
Sample(adjusted): 1991 2009
Included observations: 19 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
LMI(-1)
|
-0.816521
|
0.202955
|
-4.023158
|
0.0010
|
C
|
-0.557454
|
0.207347
|
-2.688504
|
0.0161
|
@TREND(1990)
|
0.179731
|
0.043965
|
4.088043
|
0.0009
|
R-squared
|
0.512729
|
Mean dependent var
|
|
0.156007
|
Adjusted R-squared
|
0.451820
|
S.D. dependent var
|
|
0.396771
|
S.E. of regression
|
0.293766
|
Akaike info criterion
|
|
0.531875
|
Sum squared resid
|
1.380778
|
Schwarz criterion
|
|
0.680997
|
Log likelihood
|
-2.052809
|
F-statistic
|
|
8.417957
|
Durbin-Watson stat
|
2.401697
|
Prob(F-statistic)
|
|
0.003178
|
Annexe 5 : La stationnarité de variable M2 en
première différence LM2-MODEL 3
ADF Test Statistic -5.052866 1% Critical Value* -4.5743
5% Critical Value -3.6920
10% Critical Value -3.2856
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LM2,2)
Method: Least Squares
Date: 11/30/10 Time: 10:51
Sample(adjusted): 1992 2009
Included observations: 18 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LM2(-1))
|
-1.268381
|
0.251022 -5.052866
|
0.0001
|
C
|
0.159468
|
0.095782 1.664908
|
0.1167
|
@TREND(1990)
|
0.001462
|
0.007952 0.183859
|
0.8566
|
R-squared
|
0.631467
|
Mean dependent var
|
-0.000519
|
Adjusted R-squared
|
0.582329
|
S.D. dependent var
|
0.268974
|
S.E. of regression
|
0.173831
|
Akaike info criterion
|
-0.510456
|
Sum squared resid
|
0.453257
|
Schwarz criterion
|
-0.362061
|
Log likelihood
|
7.594108
|
F-statistic
|
12.85095
|
Durbin-Watson stat
|
2.041374
|
Prob(F-statistic)
|
0.000560
|