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Inventaire des arbres ou arbustres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs

( Télécharger le fichier original )
par Rémy SANGU MBOLIENGAKO
Université de Kinshasa - Gradué en Foresterie 2010
  

Disponible en mode multipage

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i

ANNEE ACADEMIQUE 2009-2010

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE SCIENCES AGRONOMIQUES

Département de Gestion des Ressources Naturelles
Option : Eaux et Forêts

B.P. 117 Kinshasa XI

INVENTAIRE DES ARBRES OU ARBUSTES SPONTANES DE

KINSHASA ET SES ENVIRONS

PAR

SANGU MBOLIENGAKO Rémy

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du titre de gradué en Sciences Agronomiques

Directeur : Professeur Dr. BELESI KATULA H.

EPIGRAPHE

Recommande à l'Eternel tes

OEuvres, Et tes projets réussiront.

Proverbes 16 :3

DEDICACE

Seigneur Jésus-Christ, source de toute intelligence et de tout bonheur, que gloire et grâce te soient rendues pour toutes ces merveilles que tu ne cesses de réaliser pour ton serviteur. Que mon âme n'oubli aucun de tes bienfaits.

Que béni soit Dieu qui a exaucé notre prière.

A vous mes très chers parents SANGU Emmanuel ; MUTUMBA Pétronelle, vous en qui, j'ai puisé ma vie et mon existence, j'implore le Tout puissant le Dieu d'Israël afin qu'Il vous garde longtemps pour jouir du fruit de votre sacrifice et sueur ;

A mes frères et soeurs ANISA Tindika, KPIOGAMUE Zaiko, KIDIMO Pélagie, DAKO Espérance, GBINYAKEDIO Ani, MUPOYI Franck, PAYITE Manu, MUTUMBA Pétronelle, ANIMBUNGALAFUYO Bienvenu, ANAMANGAWE Albertine, ZONGATIPAYI Josée, SANGU Raymond, SANGU Bénie, SANGU Innocent, GBANDATINI Yvette, Blaise, ZEGU Mado, SANGU Le petit, SANGU Mado I, SANGU Césa ; AGNES, MERVEILLE, SANGU Erickson ;

A la grande famille Zacle SESILE, ESTHER, ANI, AGNES,

JACQUIES,

A la grande famille KPIOGAMUE : AGNES, JACQUIES, YVETTE,

JEAN WILY

A ma fille, mes neveux et nièces : SANGU Irène ; SIMONE, SILENGBE Jolie, JUDITTE, DIDO BAKWA, SANGU Rémy ; ROMAIN.

Je dédie ce travail de fin de cycle.

SANGU MBOLIENGAKO Rémy

iv
AVANT - PROPOS

Au terme de notre travail de Fin de cycle, présenté pour l'obtention de titre de gradué en Sciences Agronomiques département de GRN Option Eaux et Forêts, nous rendons grâce à Dieu qui, par sa miséricorde et par sa grâce, nous a comblé de ses bienfaits pour que nous accomplissons ce travail. A l'issu de ce travail qui est le fruit de nos efforts de longue année de persévérance, nous tenons à remercier en guise de reconnaisse, toutes personnes qui, de loin ou de près, ont contribué à sa réalisation.

Chemin faisant, nos remerciements s'adressent plus particulièrement au

professeur docteur BELESI KATULA Honoré qui, malgré ses multiples occupations de pouvoir accepté de diriger ce travail, qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.

Que tous les responsables à la direction de FOGRN-BC et la GTZ pour leurs soutiens financiers et moraux. Qu'ils trouvent ici notre sincere remerciement.

Que tout le corps professoral de la Faculté de Science Agronomiques avec l'esprit de sacrifice et patriotique qui les caractérise et professeurs visiteurs, trouvent notre profonde gratitude.

Nous exprimons également notre gratitude à nos chers camarades : TAMAZA Elysée, BONYANGA Adolphe, BUHIKA Gabriel, KEMBO Alain, SHEKOMBA Gaspard, TSHILOMBO Freddy, SOLANI Severin, BILONGO Platini, Nadège SIDA, KABAMBA Harley, NYAMUNGU Patience, KAJI Cristel, BILONDA Rébecca, UMBA Béni, MANGALA Héritier, Ma fille MONDALA Guy toto, NSIMBA July, UMBA PHAKA, NGESINE Nancy pour la bonne collaboration et la cohésion.

A mon bien aimé Molock Ziko, qu'il trouve ici notre sincère reconnaissance pour la meilleure cohabitation.

Que mes ainés scientifiques MBOYO Balthazar, NSAKA J.M, N' ZAU Ismaël, PAPY, NGOLO, LAURENT, Jonathan KWAKWA SERGE, JACQUE, PADIRI John, Albert ; BOKUNDA Féli.

A mes beaux frères GASAWO Simon, PAPY, qu'ils trouvent ici mes vives reconnaissances pour leurs soutiens tout financiers que moraux.

SANGU MBOLIENGAKO Rémy

INTRODUCTION

Dans toute la région du monde, les forêts denses humides ont été fortement déboisées pour faire place à l'agriculture.

Cette déforestation est le phénomène de régression des couverts de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichements, liées à l'extension des terres agricoles, d'une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières et de l'urbanisation (FAO, 2005).

La vie urbaine présente bien des attraits et avantages pour la personne qui y réside, mais elle peut également entraîner de graves conséquences qui menacent notre environnement et notre bien-être, tant physique que mental.

La ville de Kinshasa est sujette à la coupe des arbres fruitiers ou non suite aux lotissements anarchiques (Feltz, 2009).

Les conséquences de la déforestation sont gaves : perte de biodiversité et diminution du potentiel génétique, pénurie en bois d'oeuvre et de feu, perturbations climatiques, baisses de fertilité et érosion des sols entraînant une réduction considérable de la production agricole etc. (Puig, 2001).

Il est essentiel de bien comprendre les différentes fonctions que peuvent remplir les arbres et les espaces boisés dans un paysage urbain car, sous bien des aspects, ils permettent de réduire les effets dommageables sur notre milieu (pollution) et notre santé.

La domestication participative des arbres fruitiers locaux peut contribuer à une utilisation plus diversifiée et offre un plus grand choix aux agriculteurs et permet de maintenir la biodiversité et à plusieurs usages pharmacopées indigènes à divers spectres.

Voilà pourquoi l'objectif de ce travail consiste a inventorié les arbres ou arbustes fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs qui peuvent répondre aux exigences de reboisement et dont l'impact sur l'environnement sera réduit et contribuer à leur valorisation et leur vulgarisation.

Les buts spécifiques de notre étude sont les suivants : analyser la florule de Kinshasa pour estimer la richesse et la diversité floristique de ces arbres ou arbustes fruitiers spontanés en fonction des principaux habitats, distribution géographique ; décrire les espèces selon leurs caractéristiques dendrologiques ; donner leurs usages si possibles quelques particularités utilisées.

L'objectif cité ci-dessus présente double intérêt, à savoir : sur le plan scientifique, les résultats de notre étude combleront les lacunes sur la connaissance des arbres ou arbustes fruitiers spontanés de Kinshasa ; sur le plan pratique, les inventaires des arbres fruitiers de la flore de Kinshasa serviront des outils d'informations très utiles pour les gestionnaires d'espaces verts, et d'autres organismes ayant le but de reboiser la ville de Kinshasa avec les arbres fruitiers spontanés.

Hormis cette introduction et la conclusion, ledit travail est subdivisé en trois chapitres : le premier concerne les généralités sur les arbres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs ; le deuxième porte sur le milieu d'études et l'approche méthodologique et le dernier concerne les résultats et discussions.

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES OU ARBUSTES FRUITIERS SPONTANES

1.1. Concepts et importance de l'arbre

1.1.1. Définition de l'arbre et arbustes

L'arbre est défini comme étant une espèce capable dans de bonnes conditions de croissance, de pousser au moins jusqu'à 5 m de hauteur (FAO ,2002). Mais on peut dire qu'en forêt l'arbre est tout ligneux peut atteindre plus de 10 m de haut. Alors qu'en formation herbeuses, l'arbre est tout ligneux qui a au moins 10 m de haut (Belesi, 2010).

Un arbuste est une espèce ligneuse capable dans de bonnes conditions de croissance, de pousser à moins de 5 m de hauteur.

1.1.2. Arbre fruitier

Un arbre fruitier est un arbre cultivé spécialement pour ses fruits comestibles et il est mis en culture par l'homme pour cette simple raison.

Une grosse majorité d'arbre produisent des fruits. Seuls les arbres dont les fruits sont consommables par l'homme ont la dénomination d'arbre fruitier.

1.1.3. Arbre fruitier spontané

Un arbre fruitier spontané c'est arbre qui pousse naturellement sans avoir été mise en terre par l'homme (Dictionnaire universel, 5ème édit.).

1.1.4. Fruit

Le fruit est un organe qui provient du développement de l'ovaire après la fécondation (Katanga, 2007).

Pour les botanistes, un fruit est une structure formée par l'ovaire mftr issu d'une fleur, contenant une ou plusieurs graines, mais seuls comptent ici les fruits ayant un intérêt alimentaire et économique pour l'homme.

Cependant tous les fruits consommés par l'homme ne sont pas produits par les arbres ; certains sont produits par des plantes herbacées, soit plantes potagères ou maraîchères (Martin et.al, 2003).

1.1.5. Importance nutritionnelle des arbres fruitiers

L'arbre joue un rôle important dans l'alimentation humaine, sans laquelle nous ne saurons pas vivre et fournit un fourrage pour le bétail. Il nous fournit des chenilles, du miel, des feuilles pour la consommation humaine.

L'arbre nous permet d'avoir de l'huile, du thé, du café, du cacao, de la noix, des champignons, etc. ; lesquels constituent une source importante d'énergies (Glucides, Lipides, protéines et sels minéraux).

Il a été démontré par la Banque Mondiale en 1983 après les études que plus de 1500 espèces végétales sauvages sont consommées par la population d'Afrique (Kigbo cité par Ebuta, 2000).

1.1.6. Importance écologique de l'arbre

La position des feuilles sur plusieurs niveaux permet à l'arbre de jouer un rôle dans la photosynthèse grace notamment à l'augmentation de la surface d'échange des gaz (CO2 et O2).

Il joue donc un rôle majeur dans le fonctionnement écologique, en raison de sa capacité à stocker le carbone, à prendre une part active dans le cycle de l'eau et de manière générale à constituer les écosystèmes complexes que sont les forêts, sources et refuges de la biodiversité.

Le rôle écologique de l'arbre se fait également sentir dans l'évolution et conservation des sols dans la mesure où il apporte une protection mécanique se manifestant par l'obstacle opposé au ruissellement et en empêchant le tassement du sol par les pluies battantes fréquentes (Kadiata, 2010).

En bref, écologiquement les arbres jouent les fonctions telles que : assèchement des marais ; rideau brise-vent ; lutte contre l'érosion ; fixation du gaz carbonique (puits de carbone).

1.1.7. L'arbre dans le milieu urbain

L'arbre dans le milieu urbain joue un rôle essentiel dans l'écologie urbaine (on parle parfois d'urbanisme végétal), comme élément de décor, d'aménagement et participant légèrement à atténuer la pollution de l'air et les pics thermohygrométriques propres aux microclimats urbains.

Dans l'espace public, hors de grands parcs, ces arbres ont une espérance de vie ne dépassant généralement pas 30 ans. En raison de la bulle de chaleur urbaine et de la pollution lumineuse, le débourrement est souvent plus précoce, et la chute des feuilles beaucoup plus tardive ; selon la Nasa, ils produisent 20% de moins d'oxygène que les mêmes arbres dans la nature (BOVIN, 2008).

1.1.8. Rôle social et culturel de l'arbre

Du point de vue social, il a donc un rôle par rapport à l'éducation, aux loisirs et à l'emploi. Sur le plan social, il joue le rôle physiologique et biochimique dans le confort quotidien de l'habitation (ombrage, protection contre les vents forts, humidité de l'air, etc.).

Toujours sur le plan social, les arbres peuvent servir :

- de lieux de divertissement et d'agrément ; - d'arbres d'ornement, ombrage ;

Sur plan culturel, l'arbre sert :

- de lieu d'initiation rituelle, chez certains peuples. Les jeunes garçons y

séjournent pour y apprendre à assurer leur plein rôle d'homme dans la

société avant leur circoncision : cas des Bamanga et des Ngbaka.

- symbolise tantôt les forces de vie comme l'arbre de vie, tantôt un homme,

tantôt une famille : arbre généalogique ;

- certains arbres ont une symbolique propre, le cas de l'Olivier (Olea europae) par exemple représente :

· La paix ;

· La sérénité ;

· La longévité ; etc.

Dans certains tests psychologiques (tests de l'arbre), ses racines représentent l'ancrage de la personne dans sa propre vie, dans la réalité, le tronc sa portune, les branches et les feuilles son épanouissement (Kadiata, 2010).

1.1.9. Rôle des arbres dans la sécurité routière

Les plantations d'arbres en bordures des routes ou entre les voies de

circulation améliorent la qualité de la conduite des automobilistes et leur sécurité. En effet, à condition qu'elle respect certaines règles de la localisation, la plantation d'arbres sur les abords routiers améliore la lisibilité et la visibilité de la route, réduit l'éblouissement causé par le soleil ou la circulation inverse.

Il a également été observé que la vitesse des autos est souvent réduite dans une route bordée d'arbres, la distance de visibilité est égale à deux fois la vitesse d'arrêt dans une route. (Fernand, 1984).

Figure 1 : Une rangée d'arbres protégeant la sécurité des piétons et des automobilistes sur la route
(Photo, SANGU Rémy, 2010).

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES

2.1. Bref aperçu sur le milieu d'étude

2.1.1. Historique de la vile de Kinshasa

En 1881, Stanley, un explorateur anglais fonda un poste sur la rive gauche du fleuve Congo, qu'il baptisa Léopoldville en l'honneur du Roi des belges Leopord II.

Il avait choisi l'endroit où le fleuve devenait navigable d'autant plus qu'il était spacieux et facile à défendre. Le hameau de Kinshasa auquel la capitale doit son nom actuel, se dressait là où se trouve aujourd'hui le quartier des affaires

2.1.2. Situation géographique

La ville province de Kinshasa est située entre 4° et 5° de latitude Sud et entre 15° et 16,32° de longitude Est. Elle est délimitée au Nord et à l'Est par la Province de Bandundu, au Sud par la Province du Bas-Congo et à l'Ouest par la République du Congo. (De Saint Moulin, 2005).

2.1.3. Facteurs écologiques 2.1.3.1. Climat

Selon certains auteurs (Kabeya et al. Cités par Mabiala. 2006), la Province urbaine de Kinshasa appartient au type climatique Aw4 de la classification de Köppen, caractérisé par un climat tropical chaud et humide.

Dans ces conditions, le régime pluviométrique comporte une saison des pluies de 8 mois allant de mi-septembre, à mi-mai, et une saison sèche allant de mimai à mi-septembre, avec une inflexion de la pluviosité entre décembre et février.

Ces mêmes auteurs affirment que la ville de Kinshasa est le siège de grands courants de vents, ces derniers soufflent simultanément en altitude et dans les basses couches.

En altitude, d'une part il souffle à partir de l'Egypte les Alizé du Nordest, très chauds et secs.

D'autres parts, il souffle à partir du Sud-est, les Alizé frais et secs.

Par ailleurs, toujours en hauteur, un courant équatorial venant de l'Est et chargé de beaucoup d'humidité souffle d'une façon quasi permanente au delà de 300m d'altitude.

Dans les basses couches par contre, un courant en provenance du sudouest (courant de Benguela) également chargé de beaucoup d'humidité tout aussi permanent, balaie la région de Kinshasa.

2.1. 3. 2. Sols

Les sols de la Province de Kinshasa sont généralement décrits comme étant des sols à texture essentiellement sablonneuse et assortie de quelques éléments grossiers. La faible capacité en rétention en eau de ces sols leur confère une utilité marginale pour l'agriculture.

Cependant, aux différents faciès géographiques de la ville de Kinshasa correspondent certains types caractéristiques des sols (Kabeya et al.cité par Mabiala).

2.1.3.3. Humidité

Les études ont montré que l'humidité relative de l'air dans la ville de Kinshasa peut être à l'extrême de 84% entre novembre et mai avec une légère inflexion en février et au niveau le plus bas de 71% s'observant en septembre.

2 .1.3.4. Végétation

Le périmètre non urbanisé autour de Kinshasa est couvert essentiellement d'une savane parsemée d'arbustes. Avec l'urbanisation poussée, la végétation se trouve actuellement localisée dans la région des collines et sur le plateau du Kwango. (PNUD/UNOPS, 1998).

2.2. Matériel

Dans ce travail, les matériels qui nous ont permis à récolter les informations sur terrains sont ci-après : le ruban pour mesurer le DHP (diamètre à la hauteur de poitrine) de pied d'arbre ; la machette ; arbres ; appareil photo numérique

pour prendre l'image d'espèce rencontrée sur terrain ; les échantilons de l'herbarium de l'INERA de l'UNIKIN.

2.3. Méthodes

Ce travail est une compilation des données bibliographiques et constitue à ce titre une monographie.

Pour recueillir les données nécessaires en rapport avec notre travail, nous nous sommes descendus sur terrain pour pouvoir identifiée ces essences enfin de les identifier et donner leurs différents noms vernaculaires et scientifiques.

En fin, nous avons recouru à l'internet et à la bibliothèque, notamment celle de l'UNIKIN de la faculté des Sciences agronomiques, celle de la faculté des sciences et celle de l'ERAIFT pour le but de rassembler les espèces présentées dans ce travail.

La détermination et la description des échantillons botaniques ont eu lieu soit immédiatement sur le terrain soit au laboratoire avec l'aide des spécialistes à la matière et surtout par Directeur de ce travail de fin de cycle.

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Le présent chapitre est consacré à la description des espèces inventoriées. Il s'agira de donner pour chaque espèces ces principales caractéristiques dendrologiques reconnaissable sur terrain ainsi que les diverses usages de ces espèces autres que les fruits.

3.1. La florule fruitière spontanée de Kinshasa et ses environs

La florule fruitière de Kinshasa et ses environs est riche et un peu diversifiée. Du total, nous avons inventorié 12 espèces répartit dans 9 familles et 11 genres. Le genre Cola est le plus représentatif ainsi que leur famille (Malvaceae/Sterculioideae).

Toutes ces espèces appartiennent à l'embranchement des Magnaliophyta, classes de Magnoliopsida et Rosopsida. Une seule espèce est dans la classe des Liliopsida (Monocots), Elaies guineensis.

Tableau 1 : Richesse floristique de Kinshasa et ses environs

Unités supérieurs

Familles

Genres

Espèces

Magnoliophyta

· Liliopsida

· Magnoliopsida et Rosopsida

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

 

11,1
88,9

1

10

9,1
90,9

1
11

8,3

91,7

Total

9

100

11

100

12

100

 

3.2. Caractéristiques autécologiques

Les caractéristiques autécologiques prises en compte dans ce travail sont : distribution phytogéographique (DP), types biologiques (TB), types de diaspores (TD), les types foliaires (TF) et comportement du feuillage(F).

Tableau 2 : Espèces, leurs caractéristiques autécologiques et leurs usages

Légende : Avec : CG = guinéo congolaise ; MsPh = mésophanérophytes ; MgPh = mégaphanérophyes ; Sar = sarchochore ; Bar = barochore ; Méso = mésophylles ; Méga = mégaphylles ; Macro = macrophylles ; Lepto = leptophylles ; S = sempervirente ; C = caduque ; McPh = microphanérophytes ; BGC = bas-guinéo congolaise ; Pan = Panatropicales ; AT = afrotropicales ; CGC = Centro-guinéo-congolaise ; Fr = fruit ; Fe = feuille ; Ra = racine ; Ti (éco.) = tige ou écorce ; + = partie utilisée ; - = partie non utilisée.

Noms scientifiques

Familles

DP

TB

TD

TF

F

PARTIES UTILISEES

AUTRES USAGES

 

Fe

Ra

Ti(éco.)

 

Annonaceae

BGC

MsPh

Sar

Méso

 

+

-

-

+

L'écorce est employée en médicine indigène. La pulpe fruit est

comestible.

Canarium schweinfurthii

Burseraceae

GC

MsPh

Sar

Méga

S

+

-

-

+

Les fruits noirs sont comestibles, particulièrement après l'ébullition ; au Bas-Congo, les chenilles comestibles (Mbidi) se trouvent sur cet arbre. Le bois est utilisé pour la construction. Ecorce utilisée pour coaguler le latex de Funtumia estica STAPF ; fruits comestibles ; résine utilisée pour torche.

Cola acuminata

Malvaceae/Streculioideae

GC

MsPh

Sar

Méso

S

+

-

-

+

La noix de cola acuminata est un stimulant nerveux et physique du fait de sa teneur en caféine et en théobromine. Elle agit comme un coupe-faim, comme aphrodisiaque et ses extraits sont utilisés comme toniques médicales (contre la dysenterie, la taux et la diarrhée...).

.L'arbre produit du bois de chauffe, fournit des planches pour la menuiserie et sert aussi à la fabrication des cure-dents.

 

Cola bruneelii

Malvaceae/Streculioideae

CGC

MsPh

Sar

Méso

S

+

+

-

+

Les feuilles et la pulpe des graines sont comestibles. Le bois sert à la fabrication de manches d'outils.

Cola nitida

Malvaceae/Streculioideae

BGC

McPh

Sar

Méso

S

+

-

-

+

Les fruits sont comestibles avec les mêmes usages que Cola acuminata.

Dacryodes edulis

Burseraceae

GC

MsPh

Sar

Méso

S

+

+

+

+

La pulpe riche en huile est mangée après attendrissement dans l'eau bouillante durant Q à 3 minutes. Des décoctions de feuilles sont ingérées pour traiter des troubles du tractus digestif, maux de dents et maux d'oreilles. L'écorce est utilisée pour soigner la dysenterie et l'anémie. L'écorce de racine contre la lèpre. Le bois serait presque aussi bon que l'acajou africain, mais, il n'est pas utilisé principalement comme bois de feu.

Elaies guineensis

Arecaceae

Pan

MsPh

Sar

Méso

S

+

+

-

+

Le fuit est comestible. On tire du palmier deux huiles et une boisson ; à savoir : huile de palme, huile palmiste riche en acides gras à usage alimentaire et industrielle (fabrication de savon, du lubrifiant,...) et une boisson alcoolisée qui n'a de vin que le nom puisqu'elle est issue du palmier et non de la vigne. La jeune feuille est comestible par d'autres tribus.

Garcinia kola

Clusiaceae (Guttiferae)

GC

MsPh

Sar

Méso

S

+

-

-

+

La noix de kola produite par Cola nitida, le vrai colatier est un tonicardiaque calmant la faim et la soif ; elle contient des composés purique (théobromine : 0,Q5% ; caféine : Q,35 à Q,71%) et du rouge de cola (tannoïde). Le bois est utilisé en menuiserie pour la fabrication de planche.

Irvingia glandifolia

Irvingiaceae

GC

MsPh

Bar

Méso

S

+

-

-

+

Bois dur utilisé en charpenterie, constructions hydrauliques, traverses.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fruits consommés par certaines peuplades et recherchés par les phacochères et les cynocéphales.

Myrantus arboreus

Cecropiacea

GC

MsPh

Sar

Macro

S

+

+

+

+

Les racines aériennes donnent, quand on le coupe, une sève servant de boisson ; le bois jaune clair est assez léger et plus dur que celui du parasolier (Musanga cecropioides) mais peu employé ; le fruit à pulpe acidulée (rappelant l'ananas) est très recherché ; les feuilles jeunes se mangent comme légume (Lomala) ; l'écorce est utilisée pour le traitement traditionnel (cas de fracture des os).

Treculia africana Decne

Moraceae

GC

MsPh

Bar

Méso

S

+

-

-

+

Bois blanc pour menuiserie indigène et tam-tams. Les graines

oléagineuses, à goût de noisette ou de châtaigne sont mangées crues ou grillées et très recherchées ; elles sont aromatiques et, pulvérisées et ajoutées à de l'huile, servent à la toilette des femmes bangala. Le fruit est comestible.

Vitex madiensis Oliv.

Verbenaceae

AT

MsPh

Sar

Méso

S

+

-

-

+

Le fruit est comestible et la tige est peu utilisée comme bois de

chauffe.

 

Source : Belesi, 2009 et compilation personnelle, 2010.

3.3. Usages

Du même tableau 2, il convient de dire qu'en plus des fruits comestibles, toutes les espèces sont à multiples usages. Leurs feuilles et écorces sont également utilisées en alimentation. D'autres sont des hôtes des chenilles comestibles. Enfin un bon nombre fournit aussi des produits médicinaux, bois de chauffe et construction ou d'oeuvre.

3 .4. Description des arbres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs

3.4.1. Anonidium mannii (Oliv.) Engl. Et Diels

· Port, arbre de 15-30 cm diamètres.

· Ecorce épaisse, spongieuse et fibreuse, noire verdâtre, lisse plus ou moins lenticellée.

· Tranche épaisse, brun-jaune, fonçant, odeur aromatique.

· Fût ou base du tronc droit plus ou moins sinueux, cylindrique, parfois légèrement empatté cannelé à la base.

· Bois à aubier non différencié à duramen jaunâtre, très tendre, très léger, à gain grossier.

· Feuile simple, alterne entières, à pétiole très court (subsessile) ; limbe elliptique-oblong, arrondi à subcordé à la base, brusquement acuminé au sommet : 20-40 cm de long et 7-17 cm de large.

· Cime dense, profonde, large à branche retombante.

· Inflorescence en cyme insérée sur le tronc et rameaux âgés.

· Fleurs hermaphrodites, mâles, assez grandes jaunes.

· Fruits syncarpe, syndique-ovoïde, aplati à la base, arrondi au sommet, écorce d'aspect « ananas », se décomposant au sol au sol après pourriture. Nombreuses graines aplaties noyées dans la pulpe (Belesi, 2010).

· Habitat : forêt ombophile de sempervirente et en forêt semi-sempervirente, galerie forestière, sur le sol de terre ferme ou humide.

Nom vernaculaire(N.V): Bondenge (lomongo).

Distribution géographique : Bas-Congo, Kinshasa (Pauwels, 1993), Forestier Central, Nigéria, Cameroun, Moyen-Congo.

3.4.2. Canarium schweinfurthii Engl.

· Port, Arbre atteignant 45 m de hauteur et 1,30 m (2 m) de diamètre.

· Fût ou tronc élancé, droit, et cylindrique.

· Base du tronc à empattements peu développés.

· Rhytidome épais et craquelé, gris brun clair en surface, se desquamant en petites plaques.

· Ecorce épaisse : 6-10 mm d'épaisseur, se desquamant en plaques rectangulaires allongée, épaisses comme des tuiles d'un toit.

· Tranche beige rouge, montrant des raies scalariformes blanchâtres.

· Bois, aubier blanchâtre. Duramen blanc-rose devenant bun pâle, rubané et lustré (brillant), très tendre, très léger.

· Résine blanche transparente, devenant opaque à l'air.

· Fleurs imparipennées, alternes. Pétioles et rachis longs de 25-60 cm. 9-12 paires de folioles opposées plus terminale. Nervure primaire tertiaires saillante et velue sur les deux faces.15-25 paires des nervures secondaires camptodromes tertiaires bien visibles.

· Inflorescence en panicules, atteignant 30 cm de long, à l'aisselle des feuilles terminales, unisexuées, assez petit, blanc verdâtre. Arbre dioïque.

· Fruits dupes ellipsoïdes, mucronucélées de 3-4 cm x 1,5-2 cm ; exocarpe lisse bleu violacé à maturité. Noyau dur, jaune ,3-loculaires. Une seule graine (Troupin, 1958).

Fruit de Canarium schweinfurthii et la chenille sur une de branche cet arbre (Photo SANGU, 2010).

· Habitat : forêts matures, forêts secondaires matures. Hélophyte.

Noms vernaculaires (N.V) : Mobele (dial. lokundu).

Distribution géographique : côtier, Kasaï, Bas-Katanga, Kinshasa, Forestier Central, Ubangi-Uélé, Haut-Katanga. Du Sierra Leon à l'Angola, de l'Ougangui au Territoire de Tanganyika.

3.4.3. Cola acuminata (P.Beauv.) Schott et Endl.

· Arbuste à arbre de 10 à 20(30) m de haut.

· Fût pouvant atteindre 50 cm de diamètre, parfois légèrement lobé à la base.

· Cime peu développée.

· Ecorce à rhydome légèrement fendillé, gris noirâtre, rose sur la tranche mais brunissant rapidement l'air.

· Bois dur.

· Feuilles alternes, simples, entières, stipules précocement caduques, oblongues - linéaires, de 15 mm de long, glabres la face supérieure, éparsément tomenteuses à la face inférieur, courtement ciliées ; pétiole glabre.

· Inflorescence en panicules terminales et axillaires.

· Fleurs bouton subcyndrique, de 3-4 mm de diamètre, à mucron apical de plus au moins 2 mm de long, calice 5-6 -lobé, pubérulent.

· Fruits à pédoncules de 4-6 cm de long ; follicules sessiles à subsessiles.

· Graines jusque 14 par follicule, ovoïdes ou subglobuleuses, de plus au moins 3 cm de long et de 2 ,5 cm de large ; spermoderme parenchimineux (Germain et Bamps, 1963).

· Habitat : groupements forestiers des sols secs et hydromorphes, galeries forestières, souvent planté dans les villages jusque 1100 m d'altitude.

Nom vernaculaire(N.V) : Nsolo (dial. zandé).

Distribution géographique : Bas-Congo, Kinshasa, Mayumbe, Kasaï, Bas-Katanga, Forestier Central, Equateur, Orientale, Kindu.

3.4.4. Cola bruneelii De wild

· Arbuste de 1- 5 m de haut ou rarement petit arbre de 8-10 m de haut ; ramilles tomenteuses à glabrescentes.

· Feuilles alternes, simples,(2)3-5 lobées, stipules rapidement caduques, linéaires lancéolées, de 6-12 mm de long, pubérulentes sur les 2 surfaces; pétiole de 9-35 cm de long, pubescent, glabrescent ;limbe tronqué ou subcordé à la base de 12-35 cm de long et 10-30 cm de large, glabre, papyracé, lobe médian atteignant les 3 /4 de la longueur du limbe.

· Cymes légèrement supra-axillaires, de 1,5-5 cm de long, pubérulentesferrugineux.

· Fleurs à calice campanulé, 4-5 lobes. Fleurs mâles à pédicelle de 4-8 mm de long, lobes de 6 mm de long ; androphore de #177; 2mm de long, glabre,
portant 1 pédicelle de 5-10 mm de long, articulé vers le milieu, pubérulent ; ovaire (4)6(8) carpelles à 2 rangées de 4-8 ovules, entouré de 1 couronne de loges polliniques de 2 mm long.

· Fruits à pédicelle de #177;1,5 cm de long ; follicules subsessiles, oblongsfusiformes de 7 cm de long et 3 cm de large, à bec de #177; 1 cm de long ; glabrescents ; suture proéminente.

· Graines 3-5 par follicule, plan-convexes, de 2-2,5 cm de long et 1,5 cm de large ; spermoderme très fibreux (Germain et Bamps, 1963).

· Habitat : forêts denses humides de terre ferme et forêts marécageuses. Nom vernaculaire : liseta (dial.lomongo) ; lokelele (Equateur).

Distribution géographique : Kinshasa, Kasaï, Forestier Central.

3.4.5. Cola nitida (Vent.)Schott et Endl.

· Arbre atteignant 25 m de haut.

· Fût atteignant 12 m de haut et 5 cm de diamètre.

· Bois blanc gris ; tendre, léger ; à grain grossier.

· Cime dense flabellée ou étalée ; ramilles glabres ; bourgeon axillaires
spinescents longuement mucronés,de 6-7 mm de long.

· Feuiles alternes, rarement subopposées, simples, entières, stipules précocement caduque, pétiole #177; 7 cm de long ; glabre ; légèrement épaissi et noirâtre aux extrémités.

· Inflorescence en panicules axillaires #177; ramifiées, de 5-10 cm de long, éparsement pubérulentes.

· Fleurs à calice subcampanulé, pubérulent, à lobes assez minces. Fleurs mâles à pédicelle de 4-10 mm de long, articulés sous le sommet, éparsement pubérulent, calice de 15 mm de long.

· Fruits à pédicelle de 3-4 cm de long ,follicules brièvement stipulés à bec court ,obtus et légèrement recourbé, de 8-13 cm de long, verts, luisants, doux au toucher.

· Graine 4-8(10) par follicule, ovoïdes ou subglobuleuses, 3-5 cm de long et 2- 2,5 cm de large (Germain et Bamps, 1963).

· Habitat : groupements forestiers ; fréquemment planté dans les villages du Mayumbe et du Bas-Congo.

N.V : colatier (Français)

Distribution géographique : Mayumbe, Kinshasa, Bas-Congo. Sénégal, Soudan, Guinée, Ghana, Nigéria, Fernando Po, Gabon.

3.4.6. Dacryodes edulis (G.Don) H.j.Lam

· Arbre de 25 m de hauteur et 90 cm diamètre.

· Cime sphérique profonde et dense.

· Fût ou tronc court, un peu sinueux, empatté, souvent légèrement cannelé à la base.

· Bois, aubier gris pâle rosé, épais de 2-4 cm. Duramen jaune rosé clair, lustré, tendre, léger, à grain fin.

· Ecorce grise claire, plus au moins lisse, souvent lenticellé à bourrelets horizontaux.

· Tranche épaisse (1 cm), granuleuse.


· Exsudat blanchâtre, résineux, tardif, peu abondant, à odeur de térébenthine durcissant et jaunissant à longue.

· Feuilles imparipennées alternes.

· Inflorescence en panicule étroite et lâche.

· Fleurs hermaphrodites, petites, rouile.

· Fruits sont des drupes ellipsoïdes charnues, violacées à maturité.

Fruits de Dacyodes edilis (Photo SANGU, 2010).

· Habitat : forêts secondaires matures, forêt matures (Belesi, 2010). N.V: Safu (Kikongo, Lingala).

Distribution géographique : côtier(Matadi) ; Mayumbe, Bas-Congo, Kasaï, Kinshasa, Forestier Central. Nigéria à l'Angola.

3.4.7. Elaies guineensis Jacq.

· Arbre atteignant 20 à 25 m de haut, mais dans les palmeraies de culture les Elaies ne dépassent pas 15 mètres.

· Le tronc est le stipe caractéristiques des palmiers, cylindrique, vertical non ramifié et de diamètre constant.

· Feuilles pennées mesurent de 5 - 7 m de long, à pétiole très robuste et épineux. Elles forment une couronne symétrique en haut du stipe, entourant et protégeant le bourgeon végétatif.

· Inflorescences sont des spadices, implantés à l'aisselle de chaque feuille. La plante est monoïque et présente des spadices mâles et femelles séparés.

· Fruit est une drupe charnue, de forme ovoïde, sessile. La pulpe ou mésocarpe de couleur jaune orangé, renferme près de 50% de lipides qui constituent l'huile de palme. Les noix de palme sont groupées en régimes. Il contient un noyau très dur, ou coque, constitué par l'amande et de la coque, pèse de 1à 6 g selon les variétés. A l'intérieur de noyau, la graine ou amande, appelée palmiste, est également riche en lipides et fournit de l'huile palmiste (Pauwels, 1993).

Noyau du fruit du palmier à huile Palmier à huile (Photo SANGU, 2010)

· Habitat : forêts secondaires. Plante héliophile.

N.V : Mbilo (dialecte zandé), mbila (dialecte lingala).

Distribution géographique : Tout au long de Golf de guinée.

3.4.8. Garcinia kola Heckel

· Arbre atteignant 35- 40 m de haut ; jeunes rameaux pubérulents à glabrescentes.

· Feuiles opposées, à pétiole de 10-15 mm de long, articulé près de la base.

· Base du tronc cylindrique ou presque.

· Tronc grisâtre, lisse, avec plis.

· Bois dur, brun jaune ; lourd.

· Tranche brun clair, granuleux, couche interne jaune clair.

· Exsudat jaune clair opaque.

· Fleurs mâles femelles, à pédicelle de 10-25 mm de long, pubérulent. Fleurs mâles à 4 sépales inégaux, tomenteux extérieurement, glabres intérieurement. Fleurs femelles semblables aux fleurs mâles sépales accrescents et persistants sous les fruits.

· Fruits jaunâtres à rougeâtres, calice persistant, pulpe orangée, graines : 2-4 graines (« bicola »).

· Habitat : Forêts secondaires, forêts rivulaires (Belesi, 2010).

N.V : Ngadiadia (Kikongo).

Distribution géographique : Mayumbe, Kinshasa, Bas-Congo, Kasaï, bas-Katanga, forestier Central. Du Gabon au Cabinda.

3.4.9. Irvingia glandifolia

· Grand arbre de #177; 4 m de haut.

· Cime globuleuse, feuillage virant ou rouge au moment de la chute.

· Fût cylindrique, élancé, atteignant 1m de diamètre à base fréquemment lobée ou cannelée (écorce à rhytidome brun à grisâtre, de 6-10 mm d'épaisseur à tranche jaune, scléreuse.

· Bois brun jaune satiné ; lourd, dur ; à grain assez fin, très nerveux.

· Feuiles à stipules robustes, celles des bourgeons axillaires généralement de 6-10 mm de long, pétiole de #177; 1 cm de long, limbe elliptique, elliptiqueoblong, parfois légèrement oblancéolées aigues au sommet, arrondiesubcordée à la base, à lobes insérés sur la face supérieure du pétiole, atteignant #177; 30 cm de long et 15 cm de large, papyracé, discolore, brillant en dessus, nervures secondaires 20-24 paires, celles de la moitié inferieure du limbe peu ascendantes, nervilles #177; parallèles.

· Fleurs sessiles, sépales orbiculaires, de 1,25 mm de diamètre, pétales elliptiques-oblongs de #177; 3 mm de long. Certaines fleurs à étamines à long filet et présentant souvent un ovaire atrophiée, avec style rudimentaire, sans

stigmate, d'autres à ovaire normal à style surmonté d'un stigmate discoïde et souvent à étamines) à filet court.

· Inflorescence en panicules terminales d'épis, atteignant #177; 15 cm, limbe elliptique, elliptique-oblong, parfois légèrement oblancéolées, aigu au sommet, arrondi-subcordé à la base, à lobes insérés sur la face supérieure du pétiole atteignant #177; 30 cm de long et 15 cm de large, papyracé, discolore, brillant en dessus, nervures secondaires 20-24 paires, celles de la moitié inferieure du limbe peu d'épis, atteignant 15cmde long à pédoncule et axes robustes.

· Fruits sont drupes oblongues atteignant 7cm de long et 3-3,5 cm de large (Tailfer, 1989, Belesi, 2010).

Fruits d'Irvingia gabonensis (Photo SANGU, 2010).

· Habitat : forêts matures ombrophiles sempervirentes et semi-sempervirente.

N.V : Agbaingo (dialect zandé).

Distribution géographique : Bas-Congo, Mayumbe, Kinshasa, Kasai, Bas-Congo, Forestier Central, Cameroun, Gabon.

3.4.10. Myrianthus arboreus P.Beauv.

· Arbuste ou arbre, dioïque (rarement monoïque), pouvant atteindre 20 m de haut et 1 m diamètre, émettant à la base des racines.

· Ecorce lisse, gris verdâtre et couronne très ramifiée ; rameaux feuillus de 0,5- 1,5 cm de diamètre, fistuleux et montrant des cicatrices annulaires, pubescents à l'état jeune ; entrenoeuds de 1,5-2,5 cm.

· Bois jaune clair ; léger, tendre à mi-dur.

· Feuiles adultes digitées, à pétiole cannelé, atteignant 35 cm de long et 8
mm de diamètre, renflé à la base ; folioles parfois brièvement pétiolulées (1-2 cm), à limbe elliptique, arrondi ou brièvement atténué à la base, brièvement acuminé et aigu au sommet, à dent aiguë, coriace. Feuilles juvéniles palmatilobées ou palmatifides.

· Inflorescences axillaires à l'extrémité des rameaux ,géminées, les mâles paniculées, atteignant 35 cm de long dont 15-20 pour le pédoncule, et 20-30 cm de large,6-8 fois dichotomiques, avec les 2-3 dernières ramifications densément couvertes de fleurs ;les fleurs femelles en capitules subsphériques ou un peu allongés, formés par 30-80 fleurs.

· Périgone mâle à 4segments libres très élargis vers le haut, de 0,25 mm de long, plus larges que longues. Périgone femelle tubuleux à sommet élargi et tronqué, de 2-4 cm longs, stigmate émergeante de 2 mm. Syncarpe subsphériques, de 6-12 cm de diamètre, jaune vif à maturité ; akènes ovales, apiculés, striés longitudinalement de 1,5-2 cm de long et 1-1,2 cm de large.

· Plante à germination hypogée (Hauman, 1922).

Source : Fruits et feuille de Myrianthus arboreus, (Photo SANGU, 2010).

· Habitat : assez fréquent dans les forêts primitives ou secondaires, les galeries et défrichements.

N.V: Mukomu (dial.tshiluba), Ngbinzo (dialect Zandé).

Distribution géographique : Mayumbe, Nord du Kasaï, Nord du Bas-Katanga, Forestier Central.

3.4.11. Treculia africana Decne.

· Arbre atteignant 35 m de haut dont le 28 pour le fût et 1 m de diamètre, à nombreux contrefort.

· Ecorce brun foncé, fendullé avec des sillons traversaux.

· Bois blanc à brun jaune, léger et tendre.

· Cime petite.

· Feuiles à stipules de 10-15 mm de long ; pétiole de 0.6 - 2 cm, épais, limbe elliptique ou ovale, atténué ou arrondi et asymétrique à la base, parfois subcordé, coriace.

Feuilles de Treculia africana (Photo SANGU, 2010).

· Inflorescences caulinaires ou axillaires, sphériques, à pédoncule de 5 -8 m de long ; bractéoles à disque apical ;

· Fleur mâle à périgone de 7 - 9 mm de long ; étamine 2 ; bractées inter florales à sommet pelté.

· Inflorescence femelle en fleur inconnues, atteignant, fructifiées, 35 cm de diamètre et pesant jusqu'à 12 kg, jaune et sentant l'éther à maturité.

· Akènes ovoïdes, apicules, de 12-15 mm de long et 7-9 mm de large, disposés dans une coupe de syncarpe, en 3-4 cercles concentriques.

· Habitat : Forêts primitives marécageuses et terre ferme, et des galeries.

N.V : Niani (dial.kiyombe).

Distribution géographique : Mayumbe, Forestier central, Bas-Congo, Kinshasa, Kasaï, Bas-Katanga, Kivu.

3.4.12. Vitex madiensis Oliv.

· Arbuste de 1,5-3 m de haut, à ramilles hirsutes à l'état jeune.

· Feuilles opposées ou par trois, composées-digitées, à folioles, folioles à limbe obovale, arrondi à courtement acuminé au sommet, à bord denté dans le 1 / 3 supérieur, de 7-15x4-10 cm (pour le médiane), hirsutes à la face inférieure.

· Inflorescences en cymes axillaires, atteignant 24 cm de long.

· Fleur à calice campanulé, densément velu, de 3mm de long ; corolle de 6 mm de long, velue extérieurement, violette.

· Fruits : drupes atteignant 1,5 cm de long, noirâtres, munies du calice persistant.

· Habitat : Formation herbeuse (savane).

· Nom courant Kifilu

Figure 3: Vitex madiensis (Photo SANGU, 2010).

DISCUSSION

Les résultats de notre étude nous montrent que les arbres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs sont réparties dans les dix différentes familles dont les plus représentatives sont les familles de Malvaceae/Sterculioideae soit 25% suivi de la famille de Burseraceae soit 16,7% et les 8 autres familles sont en proportion faible soit 8,3% pour chacune.

Ces espèces sont généralement forestières mais réparties de la manière

suivante :

· La majorité de 41,7% appartient aux forestières matures ombrophiles sempervirentes et semi-sempervirentes de terre ferme ;

· 33,3% occupent les forêts secondaires jeunes et matures ;

· 16,7% occupent les groupements forestières de sols hydromorphe ;

· 8,3% d'espèces sont les formations herbeuses ;

Actuellement, la région de Kinshasa étant pauvre en formation forestière, on peut penser sans nul doute que l'exploitation des espèces a été abusive et la disparition de ces forêts a favorisé la savanisation de la région.

CONCLUSION

La préoccupation majeure du présent travail était d'inventorier les arbres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs. En effet, il s'agit d'une compilation basée sur les données bibliographiques et quelques données issues du terrain.

Pour ce faire, nous avons inventorié 12 arbres et arbustes fruitiers spontanés prédominés d'espèces de la famille Malvaceae/ Sterculioideae soit 25% suivi d'espèces de la famille de Burseraceae soit 16,7% et les autres familles étant en proportion très faibles soit 8,3% pour chacune. La plupart de ces espèces sont guinéocongolaise de type biologique phanérophytes.

En plus de leur valeur alimentaire, ces espèces procurent des services à l'homme, notamment comme espèces médicinales, source dendro-énergie, bois d'oeuvre et même de construction.

Au regard de ce qui précède et à la dégradation du tapis forestier de Kinshasa et ses environs, nous souhaitons de prospecter parmi ces espèces, celles qui seraient présumées à croissance rapide et qui s'adapteraient mieux au boisement et au reboisement de la région.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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- Anonyme, 1979, Sainte Bible, Nouvelle édition Genève. Edit. Centres Bibliques Lausanne p.1294

- BELESI H. ; 2009, Etude floristique, Phytogéographique et Phytosociologique de la végétation de Bas-Kasaï en République Démocratique du Congo. Thèse de doctorat, p.555

- BELESI H. ; 2010, Notes de cours d'introduction à la dendrologie G3 Foresterie, FACAGRO/UNIKIN, inédit.

- BOVIN ; 2008, L'arbre en milieu urbain. Collection : Arch.paysage ; p216

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- FAO. ; 2002, Apport des arbres fruits à la sécurité alimentaire en milieu urbaintropical, Programme FAO.

- FAO. ; 2005, « La déforestation se produit à un rythme alarmant - Nouveaux chiffres de la FAO sur les forêts mondiales» Rome, 14 nombre 2005 (Global foerst ressources asseeement).

- FERNAND, C.;1984, Vers une gest ion de la végétation en milieu urbain (document du travail).Ministère de l'environnement du Québec. Direction des réserves écologiques et des sites naturels. p2-11

- Feltz, 2008, Organisation des milieux urbains. Notes de cours, Faculté,

Université des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUAGX). Inédit.

- Germain R. et Bamps P. ; 1963, in Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi,

spermaphytes volume x, Bruxelles, p309-310

- Kadiata B. ; 2010, Sylviculture et Agroforesterie, notes de cours G3 Foresterie, FACAGRO/ UNIKIN, inédit.

- KATANGA J. ; 2007, Botanique générale, notes de cours G1 FACAGRO/ UNIKIN, inédit.

- Martin Aigner et Günter M.Ziegler, Proofs from the book, springer-Verlg,8 Octobre 2003, 3è éd.p141-146

- PAUWELS L. ; 1993, N'zayilu n'ti - Guide des arbres et arbustes de la région de Kinshasa et Brazzaville p. 148-17O. Edit.Jard.Bot. Belg., Meise.

- Puig H. ; 2001, La forêt tropicale humide, Edit.

- PNUD/UNOPS, 1998, Monographie de la ville de Kinshasa, Programme

National de Relance du secteur Agricole et Rural (PNSAR), Kinshasa, p247
- TAILFER Y., 1989, La Forêt dense d'Afrique Centrale. Identification pratique

de principaux arbres Tome 2 Approche botanique et systématique p1271.

- Troupin. ; 1958, in Flore du Congo Belge et du Rwanda-Urundi,

spermaphytes volume G., Bruxelles, p139-140

31
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION i

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ARBRES OU ARBUSTES FRUITIERS SPONTANES __ 3

1.1. Concepts et importance de l'arbre 3

1.1.1. Définition de l'arbre et arbustes 3

1.1.2. Arbre fruitier 3

1.1.3. Arbre fruitier spontané 3

1.1.4. Fruit 3

1.1.5. Importance nutritionnelle des arbres fruitiers 4

1.1.6. Importance écologique de l'arbre 4

1.1.7. L'arbre dans le milieu urbain 4

1.1.8. Rôle social et culturel de l'arbre 5

1.1.9. Rôle des arbres dans la sécurité routière 6

CHAPITRE II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES 7

2.1. Bref aperçu sur le milieu d'étude 7

2.1.1. Historique de la ville de Kinshasa 7

2.1.2. Situation géographique 7

2.1.3. Facteurs écologiques 7

2.2. Matériel 8

2.3. Méthodes 9

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 10

3.1. La florule fruitière spontanée de Kinshasa et ses environs 10

3.2. Caractéristiques autécologiques 10

3.3. Usages 14

3 .4. Description des arbres fruitiers spontanés de Kinshasa et ses environs 14

3.4.1. Anonidium mannii (Oliv.) Engl. Et Diels 14

3.4.2. Canarium schweinfurthii Engl. 15

3.4.3. Cola acuminata (P.Beauv.) Schott et Endl. 16

3.4.4. Cola bruneelii De wild 17

3.4.5. Cola nitida (Vent.)Schott et Endl. 17

3.4.6. Dacryodes edulis (G.Don) H.j.Lam 18

3.4.7. Elaies guineensis Jacq. 19

3.4.8. Garcinia kola Heckel 20

3.4.9. Irvingia glandifolia 21

3.4.10. Myrianthus arboreus P.Beauv. 22

3.4.11. Treculia africana Decne. 24

3.4.12. Vitex madiensis Oliv. 25

DISCUSSION 27

CONCLUSION 28

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 29

TABLE DES MATIERES 31

Contact : (+243) 87 50 60 6 ; (+243) 51 32 51 9 sanguremy yahoo. fr






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